Vous êtes sur la page 1sur 14

UNIVERSITE MOULOUD MAMMRI DE TIZI OUZO

Campus Universitaire de TAMADA II

Filière des Sciences Financières et Comptabilité


Spécialité : Finance d’entreprise.
Niveau : MASTER II

EXPOSÉ
Sur

Les risques de management financière

Réalisé par :
 HETTAL LAHNA.
 HASSANI Siham.

Groupe : 02
Plan de l’exposé

Chapitre I : Risque de taux d’intérêt


1-Présentation du risque de taux
1-1-La position du taux d’intérêt
1-2-L’adossement des positions
2-Instruments négociés sur les marchés de gré à gré
2-1 Swap de taux d’intérêt
2-2 Terme contre terme
2-3- Forward rate agreement (FRA)
2-4- Produits optionnels de gré à gré : options de taux et contrats de cap, floor et collar
3-Instrument négociables sur les marchés organisés
3-1- Généralités sur les marchés organisés
3-2- Contrat EURIBOR 3 mois et option sur contrat EURIBOR 3mois
3-3- Contrat euro notionnel et option sur contrat euro notionnel

Chapitre II : Risque de taux de change


1-Définition de taux de change
2-Les swaps
2-1- les swaps de change
2-2- les swaps de devises
3-Les options de change
Chapitre I : Risque de taux d’intérêt 
1-Présentation du risque de taux :
Le risque de taux est assez difficile à cerner car il est particulièrement complexe. Les dossiers
comptables et financiers de Francis Lefebvre définissent le risque de taux d’intérêt comme
« celui que fait courir au porteur d’une créance ou d’une dette à taux fixe ou variable,
l’évolution ultérieure des taux ». Par conséquent, l’entreprise est exposée au risque de taux si
elle s’endette à long terme ou si elle détient un portefeuille d’obligations ou encore si elle
effectue un placement…..quelle que soit la nature du taux d’intérêt retenu (fixe ou variable).
1-1- La position de taux d’intérêt :
Cette position de taux est établie à l’aide d’un tableau qui regroupe les avoirs et les
engagements de l’entreprise en fonction de taux critères : la durée ou l’échéance (long terme,
moyen terme ou court terme) et la nature du taux d’intérêt (taux fixe, taux révisable ou taux
variable). Tous les avoirs et engagements de l’entreprise doivent être pris en compte, qu’ils
soient présents, futurs ou conditionnels et qu’ils figurent dans le bilan ou non.
1-2-L’adossement des positions :
C’est une technique de couverture interne contre le risque de taux qui est fréquemment utilisé
par les banques. L’entreprise va s’efforcer de calculer le solde (ou les impasses) par échéance
et par nature de taux en adossant (ou en rapprochant) les avoirs et les engagements. Ces
impasses représentent en fait l’exposition de l’entreprise au risque de taux. Elles peuvent être
couvertes par différentes techniques de couverture externes. Il est aussi possible de calculer
une échéance unique en ayant recours à l’actualisation. Ainsi le trésorier pourra envisager
différents scénarii en faisant varier le niveau des taux d’intérêt pour mettre en évidence
l’impacte d’une hausse ou d’une baisse de x % du taux d’intérêt.
Le solde des avoirs (ou prêts) est égal au solde des engagements (ou emprunts) alors
l’entreprise est dite en position fermée : c’est un adossement parfait ou « matching » ; c’est
une situation rare mais pour laquelle le risque de taux disparait. L’entreprise est dite en
position ouverte si l’équilibre n’est pas réalisé. Dans ce cas, soit elle est en position courte si
les engagements sont supérieurs aux avoirs. A ce niveau, il peut être intéressant de distinguer
la position de l’entreprise par nature de taux (taux fixe et taux variable).

2- Instruments négociés sur les marchés de gré à gré:


2.1 Swap de taux d’intérêt :
Le terme swap signifie échanger. Comme son nom l’indique, on peut échanger tout et
n’importe quoi, même sur un marché financier, Il importe donc de bien préciser la nature du
swap utilisé. Nous nous cantonnerons ici à l’étude du swap de taux d’intérêt qui reste l’un des
produits les plus utilisés en matière de gestion des risques à la fois par les banques et par les
entreprises. Il faut également noter que les swaps ne sont traités que sur les marchés de gré à
gré ou marchés OTC (pour « over the counter »).
Par définition, un swap de taux d’intérêt est un contrat par lequel deux contreparties ( le plus
souvent deux banques ou une entreprise et une banque) s’entendent pour échanger un taux
fixe contre un taux variable ( ou révisable ) ou inversement.
À sa signature, le contrat n’entraîne aucun flux de fonds. Ce n’est qu’à la fin de chaque
période que l’une des deux parties s’acquitte du règlement du différentiel d’intérêt. Le
montant du contrat de swap est fictif et librement négocié entre les participants : on le qualifie
de montant notionnel.

2.2 Terme contre terme (ou contrat forward /forward) :


Par définition, le contrat de terme contre terme est un contrat par lequel on peut fixer
immédiatement le taux d’intérêt d’un placement ou d’un emprunt qui sera effectué
ultérieurement.
Dans ce cas, un client (entreprise) et une banque s’engagent irrévocablement à réaliser une
opération pour un montant, une durée et un taux déterminés, à une date différée prévue au
contrat.
Deux périodes caractérisent un contrat de forward/forward:
1. La période dite d’attente, qui débute à la passation du contrat (par téléphone, la plupart du
temps) et se termine à la date de départ de placement ou d’emprunt.
2. La période dite d’engagement qui démarre à la date de signature du contrat et s’achève à la
date d’échéance du prêt ou de l’emprunt.
Le trésorier d’entreprise qui opterait pour un tel contrat financier se garantirait un taux
d’intérêt pour une période future et, en même temps, s’assurerait de la réalisation de
l’opération ultérieure de placement ou d’emprunt. On remarquera que la fixation du taux
d’intérêt par la banque est indissociable de la réalisation de l’opération future de placement ou
d’emprunt, les deux entités étant fermement et irrévocablement engagées par le contrat.
Les caractéristiques des contrats de terme contre terme sont les suivantes :
 Les devises traitées: sont les principales devises du marché : euro, franc suisse, livre
Anglaise, dollar américain, etc.…
 La durée courante : est normalement inférieure à l’année. On peut opter pour les
intérêts précomptés ou post comptés.
 . Il n’y a pas normalement de paiement de primes de l’entreprise à la banque : ceci ne
veut pas dire que ce produit est gratuit mais simplement que le taux proposé par la
banque répercute les conditions de marché et inclut la marge prise. Il y a donc intérêt
à connaître la méthode générale d’évaluation du taux forward.

2-3- Le FRA (ou forward rate agreement):


Le FRA (forward rate agreement) est un contrat à terme qui peut sembler proche du contrat
précédent. Toutefois, ces deux techniques de couverture diffèrent sur un point majeur : le
terme contre terme oblige l’entreprise à contracter un emprunt (ou à réaliser un prêt) avec la
banque ou l’institution financière qui a conclu le contrat avec elle tandis que le FRA laisse le
choix à l’entreprise d’effectuer son emprunt ou son prêt avec n’importe quel tiers (la banque
avec qui a conclu le contrat mais aussi une banque ou le marché de capitaux ...) car
l’opération de garantie de taux n’est pas liée à l’opération d’emprunt ou de prêt . Par
conséquent, le FRA est un contrat à terme qui permet de figer le taux d’un emprunt (ou d’un
placement) qui sera réalisé ultérieurement à une date et pour une période déterminées mais il
n’y a aucun engagement sur un transfert de capitaux. De fait ce contrat est une simple
couverture contre le risque de taux. Si l’entreprise envisage un emprunt, elle achète un FRA
tandis que si elle projette un placement, elle vend un FRA. A l’échéance (c’est - à - dire à la
date à laquelle l’emprunt ou le placement est programmé) l’agent dont les anticipations se
sont révélées erronées doit payer à la partie adverse le différentiel entre le taux garanti et le
taux de référence constaté sur le marché à ce moment. Le FRA est généralement conclu pour
une période assez courte : de un mois dans un mois à un an dans deux ans.
Exemple :
Soit une entreprise qui projette un emprunt de 200 000 FF dans 6 mois et pour 6 mois au taux
d’intérêt tibeur +1%. Le tibeur s’établit sur le marché des prêts à court terme.
Suivant leur notation, les entreprises peuvent obtenir un taux d’intérêt plus ou moins
intéressant. L’entreprise décide de se couvrir contre le risque de taux en achetant un FRA. En
Fait, elle craint une hausse des taux qui renchérirait le coût de son emprunt. Le taux de
référence choisi pour le FRA est le taux d’intérêt Tibeur qui est égal, à ce moment, à 5 %. Par
conséquent le taux garanti sera de 5 %. Six mois plus tard, trois situations sont envisageables :
- Le taux d’intérêt Tibeur a augmenté : il est égal à 6 %. Dans ce cas, le vendeur du
FRA verse à l’entreprise la différence entre le taux actuel du Tibeur (qui est le taux de
référence) soit 6 % et le taux garanti (5%), c’est - à - dire 1 % du montant garanti
(200000 FF). L’entreprise empruntera à 7 % (Tibeur + 1 %) mais le coût de son
emprunt sera en fait de 6 % (7 % -1 % reçu).
- Le Tibeur se trouve être égal à 5 % : aucun versement n’est effectué et l’entreprise
emprunte à 6 % (Tibeur + 1 %, soit 5 % + 1 %).
- Le Tibeur est à 4,5 % : l’entreprise verse la différence entre le taux garanti (5 %) et le
taux actuel du Tibeur (4,5 %), soit 0.5 % de 200 000 FF au vendeur du FRA.
L’entreprise emprunte aux conditions actuelles, soit 5,5 % mais le coût de son emprunt
est toujours de 6 % (5,5 % +0,5 % versé).
Par conséquent, le FRA est un instrument de couverture contre le risque de taux qui permet de
garantir un taux d’intérêt (6 % dans notre exemple) pour une date et une période future mais
déterminées. Cependant, comme tout contrat à terme, il ne donne pas la possibilité à
l’entreprise de bénéficier d’une évolution favorable des cours. En outre, à la différence du
terme contre terme, l’entreprise peut garantir son taux d’intérêt avec un intervenant X et
emprunter (ou effectuer un placement) avec un intervenant Y.

2-4- Produits optionnels de gré à gré : options de taux et contrat de cap, floor et collar.
1- Options de taux:
Un contrat d’option donne le droit, non l’obligation, d’acheter ou de vendre un actif
déterminé (appelé actif sous - jacent), à une période fixée ou durant une période donnée, à un
prix convenu dans le contrat (prix d’exercice ou Strike). L’acheteur de l’option paie
immédiatement une prime qui est perçue par le vendeur de l’option.
Appliquée au marché des taux d’intérêt, une option de taux donne à son détenteur, durant une
certaine période (option américaine) ou à une certaine date (option européenne), le droit, mais
non l’obligation, d’emprunter ou de placer un montant déterminé (notionnel) à un taux défini
à l’avance (prix d’exercice), ceci moyennant le paiement d’une prime.
L’option permet de gérer de manière très flexible la position puisque, à la différence d’une
opération à terme classique, l’opérateur détenteur de l’option peut ou non exercer son droit
suivant les conditions du marché.
Les caractéristiques des options de taux d’intérêt sont les suivantes :
 Devises : toutes les devises à large marché : euro, franc suisse, dollar, livre anglaise.
 Les durées sont à court terme, soit inférieures à deux ans.
 Le paiement de la prime se fait lors de la mise en place du contrat.
 Une fois acquittée, la prime est irrévocablement perdue.
2- Contrat de cap, floor et collar :
1-contrat de CAP : le contrat de cap s’adresse aux emprunteurs ; il permet, moyennant le
paiement périodique de primes, de se garantir un taux plafond de protection contre les
évolutions à la hausse des taux d’intérêt. Le contrat de cap permet au trésorier de bénéficier
d’une évolution favorable des taux à la baisse.
2-Contrat de FLOOR : le contrat de floor s’adresse aux prêteurs désireux, moyennant le
paiement périodique de primes, de se fixer un taux plancher de rémunération de leurs
placements tout en bénéficiant d’une évolution favorable des taux à la hausse.
3-Contrat de COLLAR : ce contrat peut agir dans les deux sens : emprunteur ou placeur.
L’objectif est de créer un tunnel dans lequel évoluent le cout de l’emprunt ou la rémunération
du placement. Ce contrat est composé d’un cap et d’un floor, l’un étant vendu et l’autre acheté
(ou l’inverse). Cela permet de générer un contrat financier dont le cout est atténué puisque la
prime encaissé sur le contrat vendu en censée compenser tout ou partie de la prime payée sur
le contrat acheté.

3-Instruments négociables sur les marchés organisés.


Les marchés organisés offrent, comme le marché de gré à gré, la possibilité de se couvrir
contre une évolution défavorable des taux d’intérêt.
Les marchés organisés ont historiquement été les premiers à voir le jour. Les opérateurs
désireux de se couvrir ou de spéculer ont très vite ressenti le besoin de se retrouver sur un
marché au sens géographique du terme. La tendance est cependant à l’interconnexion des
marchés organisés et à l’introduction massive des nouvelles technologies en matière de
cotation et de passation des ordres.

3.1. Généralités sur les marchés organisés :


Par rapport aux marchés OTC, l’avantage des marchés organisés réside dans leur plus grande
liquidité. Il relativement aisé de dénouer avant l’échéance des positions antérieurement prises.
Par contre, le fait que les contrats soient standardisés représente le principal inconvénient. Il
est plus difficile pour le trésorier de retrouver le contrat correspondant parfaitement à ses
besoins que sur un marché de gré à gré. La standardisation porte sur :
- Le montant notionnel du contrat
- Les devises
- Les dates d’échéance
- Les taux de référence utilisés dans les contrats
- Les heures de cotation et de passation des ordres
Nous étudierons dans ce paragraphe le marché à terme organisé de la place financière de
paris. Il propose divers contrats de gestion des risques de taux dans un contexte de sécurité
des transactions. Cette sécurité passe par l’existence d’un organisme qui contrôle
l’organisation et le fonctionnement du marché à terme.
La prudence exige que les acheteurs et les vendeurs ne soient pas directement en contact mais
que leurs ordres transitent par l’organisme gestionnaire du marché. Quand les ordres transmis
sont effectivement exécutés, les différents opérateurs règlent leurs engagements à la chambre
de compensation qui, à son tour, exécute els opérations pour le compte des opérateurs.
Tout opérateur désireux d’intervenir sur un marché organisé doit verser un dépôt de garantie.
Toute ouverture de position, à l’achat comme à la vente, doit faire l’objet de ce dépôt de
garantie. Si l’on constatait une insuffisance du dépôt au terme d’une séance de cotation, le
client devrait provisionner son copte avant le début de la séance suivante : c’est l’appel de
marge. Si, pendant la séance, le dépôt de garantie d’avérait insuffisant car la limite de
variation des cours est atteinte, alors la chambre de compensation suspendrait les cotations et
appellerait un dépôt de garantie supplémentaire avant la reprise de la séance. L’appel de
marge se calcul comme la différence entre le cours de compensation et le cours de
compensation de la séance précédente.
La chambre de compensation du marché organisé offre donc une garantie basée sur ses
ressources propres et sur les appels de marge qui ont lieu quotidiennement au profit ou au
détriment des différents opérateurs.

3.2. Contrat EURIBOR 3 mois et option sur contrat EURIBOR 3 mois


Introduit le 9 septembre 1988 et basé sur le PIBOR jusqu’à l’arrivée de l’euro en 1999, le
contrat EURIBOR 3 mois connait un vif succès. En effet, pour l’année 1996, plus de 14
millions de contrats en été échangés.
Le contrat EURIBOR 3 mois est un contrat à terme coté, dont les fluctuations permettent de
se couvrir contre les variations de taux EURIBOR 3 mois sur une durée maximum de deux
ans. Le contrat EURIBOR 3 mois ne doit pas être confondu avec le taux de référence
EURIBOR qui est calculé tous les jours et sert de référence à de nombreux crédits. Nous
dirons que l’EURIBOR 3 mois (taux de référence) est le sous-jacent du contrat EURIBOR 3
mois.
Les principales caractéristiques du contrat sont les suivantes :
1. Valeur nominale du contrat : 1 000 000euros.
2. Durée : 3 mois soit 90 jours.
3. Echéances : mars, juin, septembre, décembre.
4. Cotation : 100moins « le » taux (un taux de 5% correspond à un cours de 95) ; le cours
est donc d’autant plus bas que le taux est élevé et inversement. Un vendeur de contrat
EURIBOR 3 mois anticipe une hausse des taux et un acheteur anticipe une baisse des
taux.
5. Dénouement : avant l’échéance, par une opération de sens inverse ou à échéance, par
règlement du dernier appel de marge.
Le contrat EURIBOR 3 mois permet à un trésorier de gérer son risque de taux à court terme
en fixant le taux futur d’un placement ou d’un emprunt, existant ou futur, indexé sur
l’EURIBOR 3 mois. Il constitue en quelque sorte un FRA standardisé avec toutes les limites
liées au recours à un marché organisé : standardisation, dépôt, appels de marge.

3.3. Contrat euro notionnel et option sur contrat notionnel


Le contrat notionnel a été le premier contrat négocié sur le MATIF (marché à terme
international de France) en 1986. Il est destiné à la couverture du risque de taux à moyen
terme. Ce contrat a été remplacé par le contrat euro notionnel lors de l’arrivée de l’euro en
1999. Ce type de contrat se traite maintenant sur Euronext-LIFFE (London International
Financial Futures Exchange) qui a succédé au MATIF dans le cadre de la consolidation des
marchés financiers en Europe. Les autorités du marché peuvent changer les caractéristiques
du contrat. Nous conseillons le lecteur de suivre l’actualité en visitant le site d’Euronext
(www.euronext.com/). Euronext a été racheté par le NYSE (New York Stock Exchange) en
2006.
Le contrat notionnel porte sur un emprunt fictif (d’où son nom de notionnel) dont les
caractéristiques principales sont les suivantes :
 Emprunt d’état, donc sans risque.
 Valeur nominal : 100 000 euros.
 Taux d’intérêt : 3,5 % fixe.
 Durée de l’emprunt fictif : comprise entre 8,5 et 10,5 ans.
 Remboursement au pair (nominal), in fine.
 Echéances du contrat trimestrielles : mars, juin, septembre, décembre.
 Cotation : en pourcentage du nominal du contrat par exemple un cours de 102
correspond à une valorisation du contrat de 102% x 100 000€ = 102 000€.
 Dépôt de garantie : versé au début de l’opération, ce dépôt est révisable à tout moment
par les autorités du marché.
On remarquera que le faible dépôt de garantie permet de générer un effet de levier important.
Le dénouement des opérations se fait de deux manières :
1- Par une opération de sens inverse portant sur le même nombre de contrats notionnels
et la même échéance. Cela constitue le dénouement le plus classique.
2- Par livraison de titres réels et règlement à la date d’échéance. Dans ce cas, plus rare, et
pour tenir compte du fait que le contrat euro notionnel est au départ purement fictif, on
a dû définir un gisement de titres pouvant être physiquement livrés et jugés
équivalents au contrat euro notionnel. Les titres livrables sont des obligations d’Etat
dons les caractéristiques sont voisines de celles de l’emprunt euro notionnel. Ces titres
obligatoires sont sélectionnés par la chambre de compensation et un facteur de
concordance vient aider à déterminer le nombre exact de titres à livrer en cas de
dénouement de cette nature.
Exemple 1 : Utilisation du contrat notionnel
Le lundi 3 juillet, un trésorier achète 5 contrats notionnels, échéance septembre, au cours de
102 (102% de la valeur nominale soit 510 000 € par contrat). Le trésorier anticipe une hausse
des cours de l’emprunt notionnel donc une baisse des taux d’intérêt et il désire couvrir peut-
être un placement à moyen terme.
Il verse à la passation le dépôt de garantie de : 5 x 2 500€ =12 500€.
On suppose que les cours de compensation pour les trois prochaines séances de cotation sont
les suivants et que l’opération est débouclée le dernier jour :
 Cours de compensation du 3 juillet : 102,2.
 Cours de compensation du 4 juillet : 101,9.
 Cours de compensation du 5 juillet : 102,5.
Les appels de marge successifs vont concrétiser les gains et/ou pertes potentiels réalisés par le
trésorier tout au long de la durée de vie du contrat (c’est-à-dire jusqu’à la date de
dénouement).
L’appel de marge du 3 juillet est égal à :
[(102,2 – 102) ÷ 100] x 1 000 000€ x5 = + 1000€
Cet appel de marge représentant un gain potentiel est crédité sur le compte du trésorier par la
chambre de compensation.
L’appel de marge du 4 juillet est égal à :
[(101,9 – 102,2) ÷ 100] x 1 000 000€ x5 = −1 500€

Cet appel de marge est débité du compte du trésorier par NYSE-Euronext. Le compte de
l’adhérent doit être suffisamment pour faire face à cet appel de marge (c’est le cas ici). Si le
trésorier ne pouvait y faire face, sa position serait automatiquement liquidée par NYSE-
Euronext.
Dernier appel de marge du 5 juillet (date de dénouement) est égal à :
[(102,5 – 101,9) ÷ 100] x 1 000 000€ x5= +3 000€
A l’issue de l’opération, normalement dénouée dans ce cas, le trésorier récupère le dépôt de
garantie.
Il existe également sur le NYSE-Euronext des options sur contrat euro notionnel.

Exemple 2 : utilisation des options sur contrat notionnel


L’option sur contrat notionnel poste sur un contrat notionnel de valeur nominale 100 000 €.
La nature de l’option est américaine : on peut l’exercer à tout moment. Les échéances sont
standardisées : mars, juin, septembre, décembre.
La prime à payer par l’acheteur d’option est exprimée en pourcentage de la valeur nominale
du contrat.
Un trésorier d’entreprise achète le 8 juillet 5 options d’achat sur contrat notionnel (call),
échéance septembre, prix d’exercice de 101 et prime de 0,95.
Il paie donc une prime égale à :
(0,95 ÷ 100) x 1 000 000 € x5 = 4 750€
 Si le cours du contrat notionnel monte (baisse des taux d’intérêt) avant l’échéance de
l’option, le trésorier exerce son option d’achat et revend sur le comptant : il réalise
alors un gain égal à la différence entre le prix d’exercice du call et le cours comptant
(à la prime près).
 Si le cours de contrat notionnel baisse (hausse des taux d’intérêt), le trésorier
n’exercera pas son option et le maximum de ses pertes sera limité à la prime.
Il est clair que le trésorier peut également revendre l’option avant l’échéance et réaliser
éventuellement un gain sur la différence entre les deux primes.
Chapitre II : Risque de taux de change

1-Définition de taux de change:


Un taux de change est la valeur de la monnaie d’un pays par rapport à une monnaie d’un
autre pays ou zone économique. Un taux de change utilise un acronyme pour la monnaie
nationale qu’il représente, par exemple : USD : US Dollar Un taux de change est représenté
par paire de devisa : EUR / USD, USD / JPY.

2-les swaps :
Un swap est une opération financière dans laquelle deux contreparties conviennent de
s’échanger, pendant une durée prédéterminée, des flux financiers qui peuvent être assimilés à
ceux résultant de combinaison d’un prêt et d’un emprunt ayant chacun ses caractéristiques
propres.
En effet, on distingue deux formes de swaps : les swaps de change et les swaps de devise.
2-1- Les swaps de change
La couverture par les swaps de change est une technique de plus en plus utilisée par les
entreprises. Un swap est un type de contrat qui facilite la couverture des risques.
Autrement dit le swap de change est une transaction financière par laquelle deux parties
s’engagent à s’échanger des devises aujourd’hui au cours de change au comptant et à
échéance au cours de change à terme ou à cours convenu à l’avance.
C’est une technique qui permet à une entreprise ayant besoin d’une devise X et détenant une
devise Y d’obtenir la devise X contre la devise Y sans risque de change.
En effet, les entreprises peuvent utiliser les swaps de change acheteurs et vendeurs à terme
pour se couvrir contre le risque de change. Généralement, l’exécution d’une telle couverture
s’effectue par l’intermédiaire d’une banque.
Le marché des swaps de change permet la couverture de deux types de risque :
 Pour se couvrir contre le risque de change lié à une dépréciation éventuelle d’une
devise, l’exportateur doit conclue avec sa banque un swap vendeur à terme de devise.
Le montant des devises échangées correspond au montant de sa créance.
 Pour se couvrir contre le risque lié à une appréciation éventuelle d’une devise.
L’’impotateur doit conclure avec sa banque un swap acheteur à terme de devise. Le
montant de devise échangée correspond au montant de sa dette.
2-2- les swaps de devises
Un swap de devise est une opération par laquelle deux parties conviennent d’échanger, pour
une durée déterminée, des capitaux libellés dans deux monnaies différentes.
Ce type de swap est particulièrement intéressant pour des entreprises de nationalité
différente, ayant des besoins à financer dans le pays de l’autre mais des conditions d’emprunt
plus avantageuse chez elle. Le swap de devise n’est pas seulement motivé par la couverture
d’un risque de change, mais également par la recherche des financements les moins coûteux
possible.
La différence entre un swap de change et un swap de devise
Ces deux types de swaps sont presque identiques car ils se basent sur le même principe et ils
ont un même but, car ils permettent tous les deux de se couvrir du risque de change .
Cependant, ils se différencient sur certains points :
 Les swaps de change sont des instruments à court terme, par contre les swaps de
devises permettent une couverture à moyen et le long terme.
 Dans les swaps de change, on utilise les cours à terme, par contre dans les swaps de
devise on utilise les cours au comptant.
 Dans les swaps de change, il n’existe pas d’échange d’intérêts alors qu’il y en a avec
les swaps de devises.

3-Les options de change :


L’option de change est un contrat donnant à son détenteur d’acheter ou de vendre un montant
donné de devises et à un cours et à une échéance ou jusqu’à une échéance définis à l’avance.
Le cours auquel les devises sont achetées ou cédées est appelé prix d’exercice fixé par avance
appelé prix d’exercice.
Ces options représentent un instrument de couverture du risque de change certain (créances
ou dettes commerciales, emprunts ou prêts ou bien actifs financiers). Et en cas d’une situation
où le risque est incertain, elles constituent la une solution adéquate la plus adaptée.
Egalement, une option est de droit mais non l’obligation d’acheter ou de vendre un
instrument, qui peut - être un actif (ces options peuvent porter sur une grande diversité de sous
– jacent, or. Action, intérêt…) ou un engagement et que l’on appelle un sous jasent, à un prix
déterminé et pendent une période préalablement fixée, ou à une échéance donnée, ce droit
conféré à de l’option, justifie le paiement d’une prime au vendeur de l’option.
Bibliographie

Ouvrages
 Philippe ROUSSELLOT. Jean-François verdité «Gestion de trésorerie », 2éme
édition, DUNOD, 2017.
 Armand Dayan « MANUEL DE GESTION », 2émé édition, ELLIPSES / AUF.

Mémoire
 SI AHMED S, SALMOUM W « Gestion du risque de change dans une opération
d’importation », mémoire de fin de cycle, université mouloud Mammeri de Tizi-
Ouzou, 2019 /2020.

Vous aimerez peut-être aussi