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Gestion de portefeuille :
Chapitre 1 : le marché financier.
I. Les fonctions des marchés financiers ;
Le marché financier assure six fonctions essentielles :
 Transfert des ressources économiques ;
En tant que marché primaire, le marché financier permet de lever du capital et de
transformer directement l’épargne des ménages en ressources longues pour les collectivités
publiques et privées.
 L’allocation et la gestion des risques ;
L’entreprise émet de la dette et utilise tout ou partie du produit de cette émission pour
racheter une partie de ses actions. Le risque de l’entreprise est assumé par deux catégories
d’individus, mais globalement le risque ne change pas. Le risque est simplement titrisé de
manière différente.
 La liquidité des investissements ;
La liquidité signifie la possibilité de revenir sur une décision d’investissement, prise
antérieurement, à un coût de transaction aussi faible que possible.
 Le transfert d’informations par les prix ;
Les écarts de rendement (spread) entre les OAT (obligations assimilables au Trésor)
classiques et les OATi (obligations assimilables du Trésor indexées sur l’inflation) permettent
d’estimer l’inflation anticipée à l’échelle de l’économie
 Le contrôle et la discipline des équipes dirigeantes ;

Risque d’une divergence entre les objectifs poursuivis par les dirigeants et les
propriétaires/actionnaires.
Le marché financier facilite l’incitation, le contrôle, la discipline et la sanction des équipes
dirigeantes
 La mutualisation des ressources ;

II. Les catégories de titres financiers ;


A. Les actions ;
 Droit de regard sur la gestion de l’entreprise ;
 Droit à l’information ;
 Droit sur les bénéfices ;
 Droit sur l’actif net de la société.
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D’autres catégories d’actions ayant sur le plan juridique des droits différenciés par rapport à
ceux des actions ordinaires :

- Actions de priorité ou actions préférentielles ; confèrent des avantages par rapport


aux actions ordinaires qui concernent essentiellement la répartition des bénéfices,
dividende plus élevé ou dividende prioritaire.

- Actions à dividende prioritaire sans droit de vote ; en constituent une variante. En


échange d’un dividende plus élevé ou prioritaire, ces actions sont sans droit de vote.
B. Les obligations ;
Les caractéristiques principales de chaque obligation sont décrites dans le contrat
d’émission, qui précise le prix d’émission, l’intérêt ou coupon versé chaque année, sa
périodicité (année, semestre ou trimestre), le prix de remboursement.
 Les obligations à coupon zéro : qui ne donnent lieu à aucun versement de coupon.
Les obligations indexées : valeur de remboursement indexée (un indice boursier,
l’inflation, un taux de référence).
 Les obligations assimilables du Trésor : protégées contre l’inflation emprunts
obligataires émis par l’État.
 Les obligations à taux variable ou flottant : coupon est indexé sur un taux à court
terme.
C. Les titres financiers hybrides ;

Ce sont des titres qui possèdent certaines caractéristiques des actions et des obligations.
D. Véhicules d’investissement collectifs ;

Les SICAV et les FCP sont des OPCVM réglementés par l’Autorité des Marchés Financiers. Ce
sont des portefeuilles de titres gérés par une institution financière qui émet des parts en
nombre variable au gré des souscriptions du public et des rachats. Les OPCVM cotés ont un
cours résultant de la confrontation entre l’offre et la demande.
E. Indice d’actions ;

- Un indice d’actions représente la valeur d’un groupe de titres.


- Un indice est calculé et ne fait pas l’objet d’échange, ce n’est donc pas un titre.
F. Les produits dérivés ;
Le contrat à terme forward constitue un engagement d’acheter ou de vendre une certaine
quantité « d’actifs sous-jacents » à une date d’échéance future et à un prix spécifié au
moment où le contrat est passé.
Un contrat de swap oblige les deux parties contractantes à s’échanger des montants de cash
flows spécifiés à des dates précises. (Les swaps de devises- Les swaps de taux d’intérêt).
L’option confère à son acheteur le droit, mais non l’obligation, d’acheter ou de vendre un
actif à une certaine échéance. Les principaux contrats négociés sont les calls (options
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d’achat) et les puts (options de vente), avec paiement d’un premium (prime) par l’acheteur
au vendeur.
III. Les indices boursiers ;
Les indices sont devenus un élément fondamental de l’appréciation d’une gestion de
portefeuille.
EX/ MSI20 – MADEX, se sont les principaux indices boursiers de la bourse de Casablanca.
IV. Panorama des principales bourses nationales ;

- La capitalisation boursière globale à la bourse de Casablanca s’est élevée à 604,45


milliards de dirhams.

- Les principales capitalisations boursières : Maroc Telecom dont la capitalisation, du 5


septembre 2019, s’élève à 126,19 milliards de dirhams (20,87%) suivie d'Attijariwafa
Bank à 100,1 milliards de dirhams (16,56%) et la Banque Centrale Populaire à 54,69
milliards de dirhams (9,04%).
Chapitre 2 : L’investisseur et le risque.
a) Les principes de base :
1. L’investisseur :

- L’investisseur dispose d’un capital à investir.


- L’inflation et la perte sur le capital sont les principaux risques rencontrés par
l’investisseur.
2. L’inflation :

- Est une hausse générale des prix qui a pour conséquence la diminution du pouvoir
d’achat des consommateurs.

- L’impact de l’inflation dépend de la catégorie de la population et son type de


consommation.

- L’investisseur doit garder son rendement final (rendement réel).


3. Choix d’investisseur en matière d’investissement :

- L’investisseur peut choisir d’investir dans un actif ne représentant aucun risque. Cet
investissement s’appelle taux hors risque ; offre un rendement faible.

- Pour autres investisseurs, un placement au taux hors risque n’est pas suffisant.

b) Mesure de risque :
La volatilité/Ecart type :

- Il est utilisé pour calculer et mesurer le risque d’un actif financier ;


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- Plus cet écart à la moyenne sera important, plus l’actif financier sera considéré
comme risqué ;

- La notion d’horizon temps est une décision importante pour l’achat et la vente de
l’obligation, nous constatons que les rendements dépendent des décisions.

- La loi normale n’est pas véritablement adaptée, la loi GAMMA parait peut etre
appropriée.

- La loi normale prend en considération seulement les rendements positifs ;


- Il ne faut pas prendre la volatilité comme mesure unique de risque.
Beta comme mesure de risque :

- Bêta qui est une mesure de sensibilité par rapport au marché. Il est généralement
utilisé pour mesurer ce que nous appelons le risque de marché.

- La beta du marché est fixée à 1 ; Si la valeur du Bêta est supérieure à 1, nous


considérons que l’actif sur réagit par rapport au marché, et qu’il est donc « plus
risqué ». Lorsque cette valeur est inférieure à 1, il sous réagit, et peut être considéré
comme « moins risqué ».

- Les investisseurs réclament le paiement d’une prime pour le risque pris, plus ce
risque est important, plus la prime doit etre élevée et donc un rendement élevé.

- La beta est liée aux fluctuations du marché.


- Le modèle CAPM est utilisé pour déterminer le coût des fonds propres.
Value-at-Risk (VAR) :

- Focalisation sur les fluctuations à la baisse.


- C’est la perte maximale d’un investisseur, dans une période donnée.
- Le calcul de la VAR prend en considération seulement les rendements normaux.
- La CVAR a été développé pour répondre aux critiques liées à la VAR.
- Elle indique l’espérance de perte à 5%.
Le comportement de l’investisseur face au risque :

- Les investisseurs acceptent le risque de perte tout ou partie de son capital.


- L’investisseur doit d’abord connaitre l’univers des actifs disponibles et les classifiés
selon leurs degrés de risque.

Chapitre 3 : le marché.

A. Efficience des marchés ;


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- Dont l’investisseur pratique une gestion passive. Car le prix donné par le marché est
le prix juste ainsi qu’il intègre toute information disponible.

- Il devient impossible pour l’investisseur de surperformer le marché sur le L.T ;


- On distingue entre trois types d’efficience dans le marché :
Forme faible d’efficience des marchés ;

- Un marché est efficient sous la forme faible lorsque les cours intègrent les
informations passées.
Forme semi-forte d’efficience des marchés ;

- Un marché est efficient sous la forme semi-forte, lorsque les cours intègrent
l’ensemble des informations passées et publiques.
Forme forte d’efficience des marchés ;

- Un marché est efficient sous la forme lorsque les cours intègrent l’ensemble des
informations passées, publiques et privées.
NB/ l’information n’est pas une ressource gratuite, elle nécessite des coûts d’acquisitions.
Une modélisation des mouvements de marché est-elle réalisable ?
Là ou on va entamer notamment la différence entre l’analyse fondamentale et l’analyse
technique.

B. L’analyse fondamentale :
- Elle va étudier les différents événements au sein de la société, de son secteur
d’activités et de l’environnement économique qui sont susceptibles de causer la
hausse ou la baisse du cours du titre.

- La valeur intrinsèque de l’entreprise (valeur réelle), qui sera ensuite comparée à sa


valeur boursière pour décider au final d’effectuer ou non l’investissement.

- Cette analyse consiste à prendre uniquement les données de marché et les résultats
financiers de l’entreprise.
Actualisation des flux futures :
 Cette analyse permet de déterminer le potentiel d’investissement aujourd’hui ou au
contraire.
Price earning ration (PER) = Prix de action / Bénefice par action.
 Il indique à l’investisseur combien de fois il devra payer les bénefices en achetant
cette action.
 Plus le PER est élevé, plus le prix à payer sera cher, il faut comparer ce ratio à celui
de l’activité de l’entreprise.
Price To Book = Valeur de marché des fonds propres/Valeur comptable des FP.
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 Il détermine la valeur d’une entreprise et sa croissance.


Les critiques de l’analyse fondamentale ;

- L’information critique est le plus souvent inconnue ou inatteignable, cachée ou


présentée de manière inexacte, mal interprétée.

C. L’analyse technique :
 Anticipation des mouvements de marché.
 Elle se base sur trois principes :
Le prix intègre l’information disponible ; tous ce qui peut avoir une influence sur le prix.
Les cours suivent des tendances ; le prix évolue par tendance.
Tendances, cycle de marché ; un trend à CT ou à LT.
 Cycle de KONTRADIEFF : il a une durée de 54 ans environ pendant laquelle
l’économie subit des phases de croissance et de correction.
 Théorie des vagues d’ELLIOTT : les marchés n’évoluent pas au hasard.

Les critiques de l’analyse technique :

- Certains pensent que l’analyse technique fonctionne grâce au fait qu’une majorité
d’opérateurs y croient.

- Les graphiques ne fournissent qu’une information sur le passé.

D. Approche d’investissement basée sur des « principes psychologiques » :


 Elle consiste à analyser le comportement des investisseurs ainsi que leur optimisme
et pessimisme.
 C’est une approche basée sur des principes psychologiques (finance
comportementale).

Chapitre 4 : l’évaluation des éléments d’actif.

A. Evaluation des placements monétaires ;


La valeur d’un placement monétaire est assez facile à évaluer car elle dépend
essentiellement du niveau des taux d’intérêt à court terme et de la qualité du débiteur.
Le taux LIBOR : est le taux auquel les banques peuvent emprunter de l’argent sur le marché
interbancaire. Il s’agit donc du taux offert à une banque qui souhaite emprunter des fonds
sur ce marché.
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Le taux Fiduciaire : est le taux auquel les investisseurs peuvent prêter de l’argent aux
banques.
Le taux interbancaire : taux échangé entre les banques commerciales.
A cet effet, l’investisseur devra comparer le rendement offert par les placements monétaires
à celui des autres classes d’actif.

B. Evaluation des obligations ;


En achetant une obligation, son détenteur va recevoir un revenu fixe (coupon).
La méthode la plus logique pour calculer une obligation consiste à calculer la valeur réelle.
La décision d’investissement doit s’appuyer sur le fait d’estimer le prix théorique pour le
comparer à celui de marché.

- A quoi sera-t-il d’acheter à un prix juste, voire même inférieur au prix théorique une
obligation avec une longue maturité, alors que les taux commencent à remonter ?
 Il aurait mieux investi sur une plus courte période, puis de réinvestir dans un an ou
deux.
 Conseil d’investissement : le degré d’efficience est plutôt élevé en raison du niveau
généralement élevé de certitude sur les flux futurs (intérêts). L’information peut
cependant être moins complète et moins disponible, impliquant une intégration de
moindre qualité dans les prix.

C. Evaluation des actions ;


Il est important de distinguer le prix de l’action donné par le marché de la valeur intrinsèque,
Il est donc possible de recourir soit à l’analyse fondamentale, soit à l’analyse technique.
 Conseil d’investissement : Pour les actions, le degré d’efficience est beaucoup plus
faible, en raison d’une plus grande incertitude sur les flux futurs.

D. Evaluation des options ;


Les options sont des produits financiers dits « dérivés » donnant le droit d'acheter ou de
vendre une quantité d'actifs sous-jacents (actions, devises, etc.) pendant une période et à un
prix convenu à l'avance. Vous payez une prime (prix de l'option) pour acquérir l’autorité des
marchés.
 Les options sont des produits de spéculation risqués.

E. Evaluation de l’immobilier ;
Il existe différentes méthodes d’évaluation de l’immobilier direct :

- L’évaluation par comparaison : donne une estimation d’un bien sur la base de prix
de transactions comparables, L’évaluation par comparaison donne une estimation
d’un bien sur la base de prix de transactions comparables.
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- L’évaluation par le coût : est une méthode dite de la valeur intrinsèque du bien, elle
repose sur une estimation subjective de l’âge économique du bien et de la durée de
vie restante.

- L’évaluation par le revenu : et notamment l’actualisation des cash-flows futurs,


permet de tenir compte des caractéristiques du bien et de sa capacité à générer des
revenus.

- La méthode des classes de situation de NAEGELI : permet de déterminer la part


relative du terrain par rapport à la valeur totale du bien immobilier.

- La valeur d’assurance : la valeur à neuf ou encore la valeur fiscale.


- Méthode hédoniste : consiste à évaluer un bien immobilier sur la base du principe
selon lequel les agents économiques retirent de la satisfaction des caractéristiques
des biens hétérogènes.

F. Evaluation des matières premières et des métaux ;


- Le prix des MP et des métaux dépend essentiellement des conditions de l’offre et le
demande sur le marché, qui sont liées aux cycles économiques.

- Il est essentiel d’estimer et de distinguer le prix payé du prix à payer.


- En raison d’une absence de flux futurs, le degré d’efficience est très faible.
- L’information est fortement dispersée entre les différents acteurs du marché.

Chapitre 5 : Trois approches pratiques en matière de sélection de titres : BUFFETT,


GRAHAM et LYNCH.
(Choix d’un seul auteur)
L’approche de BUFFETT :
 Il n’investit que dans les entreprises dont il comprend facilement ce qu’elles
font (comment fonctionnent-t-elles),
 Il conseille d’acheter les titres d’une excellente entreprise, gérée par des
personnes honnêtes et compétentes.
 Pour lui, le produit offert par l’entreprise doit etre durable et toujours exister
dans dix ans,
 Il évite les entreprises complexes parce que les bénefices et la capacité se
sont les deux variables pour une entreprise.
 Il incite les investisseurs à rechercher des entreprises avec de fortes barrières
à l’entrée,
 Il accorde une attention pour la direction de l’entreprise, pour déterminer
s’elle agit dans l’intérêt des actionnaires ou pas,
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 BUFFETT ignore également les facteurs macro-économiques comment gagner


de l’argent,
 Il focalise sur la valeur de l’entreprise.

Les bénéfices et leur évolution :


En investissant dans une action d’une société, l’investisseur achète en fait la croissance des
bénéfices futurs.

- Pour Lynch, dans le cadre d’une analyse de titres, il est essentiel de commencer par
tracer la courbe de l’évolution des bénéfices à celle du cours.

- Il n’est pas possible de prévoir les bénéfices futurs, mais il est possible en revanche
de déterminer si une société peut les faire croître. Elle dispose à ce titre de cinq
moyens :
1. réduire ses coûts ;
2. augmenter ses prix ;
3. attaquer si possible de nouveaux marchés ;
4. vendre davantage de produits sur les marchés traditionnels ;
5. fermer, ou encore se débarrasser, d’une branche déficitaire.
Les critères de sélection :
Le pourcentage des ventes ;
Il est essentiel de déterminer l’impact du produit en question sur les ventes et surtout les
bénéfices de la société.
Le PER ;
Il convient donc de déterminer le taux de croissance et de le comparer au PER. n Si le PER est
inférieur au taux de croissance, l’investisseur aura alors peut-être trouvé une bonne valeur.
Les liquidités ;
Actif réalisable : le montant de ses liquidités ainsi qu’un chiffre qui regroupe les titres
négociables de l’entreprise. Cependant, Il est essentiel pour un investisseur potentiel de
savoir si une société dispose ou non de liquidités importantes.
Valeur des liquidités nette par action : valeur nette de la société / le nombre d’actions en
circulation.
L’endettement ;

- Le bilan nous donne le montant des dettes à court et à long terme.

- Lorsque l’endettement est supérieur à la liquidité, donc la situation financière de


l’entreprise se détériore, et vice versa.
Les dividendes ;
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- Une partie de résultat distribué aux actionnaires.


- Le rachat d’actions par la société constitue un élément positif.
Les actifs cachés ;
Les sociétés qui détiennent des ressources naturelles telles que la terre, du bois, du pétrole
ou encore des métaux précieux, présentent souvent des actifs dans leur bilan à leur prix
d’acquisition initial alors qu’ils sont bien plus valorisés sur le marché.
Le cash-flow ;
Le cash-flow (ou marge brute d’autofinancement) est la somme d’argent qu’une société
encaisse en faisant des affaires.
Les stocks ;
Il est important d’analyser l’évolution des stocks et de déterminer notamment si ceux-ci
s’accumulent ou non. Des stocks qui grandissent peuvent conduire l’entreprise à baisser ses
prix pour les liquider (sans compter le coût du stockage) impliquant une baisse de ses
bénéfices. À l’inverse, la diminution des stocks constitue un élément positif pour l’entreprise
et donc pour l’investisseur.
Le taux de croissance et Le bénéfice brut ;
Chapitre 6 : Modélisation des mouvements de marché.
L’approche fractale : auteur est MANDELBROT, dans le cadre de son étude sur le cours de
coton, MANDELBROT avait observé des corrélations évidentes entre les cours passés et les
cours futures, ainsi qu’il a affirmé qu’il existe des corrélations à LT.

- Une fractale est une figure géométrique qui peut être partagée en plusieurs parties,
l’approche fractale reflète le mouvement d’un cour dans une durée T, chaque
mouvement est donc un objet fractal.

- Le modèle multi fractal : permettrait d’indiquer une hausse ou une baisse des cours.
- Selon MANDELBROT, le timing des marchés est essentiel.
- Pour la détermination des facteurs qui influencent l’évolution des cours, on distingue
entre : la régression linéaire et la régression multiple.
La gestion de portefeuille revient donc à effectuer une gestion des risques.
 L’objectif de ce modèle est d’aider l’investisseur à identifier des tendances et surtout
à définir les moments où il doit entrer ou sortir du marché.
Les forces sont :

- Macro-économique,
- Fondamentale, (VR = ACTIFS – DETTES)
- Technique,
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- Comportementale,
- Chance.
L’approche d’investissement : modèle humain, qui ne dépend pas d’une boite noire dans
laquelle l’Homme n’est pas considéré comme une machine.

Chapitre 7 : Construction et gestion de portefeuille.


A. La théorie moderne du portefeuille selon MARKOWITZ :
Dans le cadre de la théorie moderne du portefeuille, MARKOWITZ a élaboré une approche
de construction de portefeuille dit « efficient » qui minimise le risque pour un rendement
donné grâce à la diversification et la corrélation entre les actifs.
 Plus la corrélation est faible, plus le risque du portefeuille peut être réduit.
 Le problème avec cette théorie est qu’elle se base sur la volatilité comme seule
mesure du risque, alors que nous avons vu précédemment que celle-ci n’était pas
suffisante et que la loi normale n’était pas adaptée aux fluctuations des cours
boursiers.
Le concept de diversification est toutefois un aspect important puisqu’il permet de réduire le
risque spécifique.
La diversification permet certes de réduire le risque spécifique mais n’élimine pas le risque
de marché qui demeure toujours présent.
 MARKOWITZ propose d’étudier la moyenne et la variance comme critères de mesure
de risques par un investisseur rationnel.
B. Le Capital Asset Pricing Model (CAPM):
Selon SHARPE, si tous les investisseurs recherchent des portefeuilles efficients, ils vont tous
vouloir le même portefeuille au final : le fameux portefeuille de marché.
Pour SHARPE, tous les investisseurs vont détenir un actif hors risque et ce portefeuille de
marché. La seule différence entre les investisseurs réside dans les proportions détenues dans
ces deux positions.
Il suffit d’effectuer une prévision globale du marché, et de calculer le Bêta pour chaque
action qui permettra finalement de déterminer l’ampleur du mouvement du titre par
rapport au marché.
C. Le portefeuille Minimum Variance :
La gestion passive consiste à investir dans un indice de marché en vue de réaliser une
performance identique à cet indice.
Ce portefeuille constitue donc une version améliorée du portefeuille de marché, grâce à la
sélection de titres effectuée ainsi qu’aux poids attribués pour améliorer la performance de
l’indice de base.
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L’objectif consiste à minimiser la variance en se concentrant sur la gestion des risques et non
pas sur les rendements attendus.
D. La Value-at-Risk (VAR).
E. Les mandats de gestion :
Des fonds pratiquant une gestion active sont souvent intégrés dans les portefeuilles.
Dans le cadre des stratégies dites « relatives », un indice de référence (market benchmark)
est utilisé pour permettre de se mesurer à un marché ou à un indice composite de marché.

Chapitre 8 : Les obligations.


A. L’organisation du marché obligataire :
Le marché obligataire mondial a atteint les 78 billions de dollars début 2013, selon les
chiffres de la Banque des règlements internationaux.

- Définition d’une obligation (titre de créance):


Une obligation ou un emprunt obligataire est un emprunt contracté par une société ou un
gouvernement faisant appel à de nombreux prêteurs qui, en contrepartie des fonds prêtés,
détiennent l’obligation. Celle-ci confère donc à son titulaire un droit de créance
représentant la part de l’emprunt.

- L’émission de l’obligation :
 Juridiquement, l’émission d’obligations est autorisée aux sociétés par actions dont le
capital est intégralement libéré,
 Les sociétés à responsabilité limitée, les groupements d’intérêt économique, les
associations, les coopératives, les gouvernements ou États et certains établissements
publics
NB/ Toute émission lancée par une société par actions qui n’a pas deux ans d’existence et
deux bilans régulièrement approuvés, doit être précédée d’une vérification du passif et de
l’actif de la société par un commissaire aux comptes désigné en justice.
 L’émission d’obligations par une société anonyme relève de la compétence du
conseil d’administration ou du directoire sauf si ce pouvoir est réservé par les statuts
à l’assemblée générale.
 Les SARL sont éligibles à l’emprunt obligataire lorsqu’elles dépassent à la clôture d’un
exercice comptable au moins deux des trois critères Suivants :
– Total bilan supérieur à 1 550 000,
– Chiffre d’affaires hors taxe supérieur à 3 100 000,
– Nombre moyen des salariés supérieur à 50.
En effet, L’émission de titres obligataires a lieu sur le marché primaire, ensuite les titres
peuvent être échangés sur le marché secondaire. Avant toute émission sur le marché
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primaire, l’émetteur doit respecter de nombreuses formalités et procédures pour mener à


bien l’opération obligataire.

- La souscription publique ou appel public à l’épargne :


Elle donne lieu à une offre au public des titres financiers, soit via un placement des titres
financiers par des intermédiaires financiers.

- La souscription privée :
Il s’agit d’une émission qui est classée en dehors du champ de l’offre au public ; ceci
concerne les émissions dont le montant est inférieur à 100 000.
B. Les caractéristiques et types d’obligations :

- Il s’agit principalement des informations que l’émetteur doit communiquer aux


investisseurs dans le souci de protéger les intérêts de ces derniers.

- Une fois le prospectus d’émission est mise en place, ces caractéristiques seront
distribuées aux guichets bancaires et publiées dans la presse.
La description d’une obligation :

 Le nombre d’obligations émises ;


 Le type de l’obligation (type) : obligation à taux fixe, variable… ;
 La date de souscription qui fixe la date de paiement pour le souscripteur ;
 La date de jouissance, date à partir de laquelle, les intérêts commencent à cumuler.
Elle peut coïncider avec la date de règlement à laquelle les prêteurs versent les fonds
prêtés ;

 Le pays, la monnaie et le marché de l’émission ;


 La valeur faciale ou valeur nominale qui sert de base de calcul des intérêts ou
coupons. Elle sera notée ici VN ;

 La durée de l’emprunt ou maturité : notée T, elle correspond à la période qui sépare


l’émission d’une obligation de son remboursement (de 1 an à 50 ans). À l’échéance,
l’émetteur doit rembourser le principal ou montant de l’emprunt et éventuellement
le dernier coupon ;

 Le prix d’émission : noté P, c’est le prix que les souscripteurs (investisseurs) paient pour
obtenir une coupure (une obligation) ;

NB/ - Si le prix d’émission est égal à la valeur nominale, on parle d’emprunt émis ‘au pair’.

- Si le prix d’émission est inférieur à la valeur nominale, la différence entre ces deux
derniers s’appelle la « prime d’émission ».
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 Le prix de remboursement : en général c’est au pair, valeur de l’obligation à la fin de


sa durée de vie ;
 Le taux du coupon et sa fréquence : le taux du coupon, noté c, est la valeur du taux
d’intérêt qui permet de calculer les paiements d’intérêts ou coupons dus aux
investisseurs prêteurs de fonds. Ces coupons notés C sont calculés ainsi :
C = c × VN
 ‘’C’’ correspond au montant versé par l’émetteur périodiquement pour rémunérer
les prêteurs de fonds,
 Le taux du coupon peut être fixe (l’obligation sera appelée ‘obligation à taux fixe’)
ou variable (‘obligations à taux variable’),
 La fréquence du coupon est la périodicité du versement des coupons. Elle peut être
annuelle ou semestrielle,
 Les modalités de remboursement : le plus souvent le remboursement du principal est
in fine ou à l’échéance. On trouve également le remboursement par conversion des
obligations en actions dans la société émettrice, ou encore le remboursement annuel
par annuités constantes,
 Le taux de rentabilité actuariel : ou la rentabilité à l’échéance, noté r ; représente le
coût actuariel du financement. Il représente le taux de rendement réellement perçu
par un investisseur sur une durée de temps donné.
Les types d’obligation :
 Les obligations à taux fixe,
Est caractérisée par son taux de coupon fixe. Il est déterminé définitivement dans le contrat
dès l’émission. Les coupons sont fixes et versés selon une périodicité prédéfinie jusqu’à la
maturité de l’obligation.
 Les obligations à taux variable,
Présente un coupon qui varie en fonction du niveau de taux d’intérêt en vigueur sur le
marché. Le taux du coupon au temps t est égal au taux de référence (ou taux du marché)
auquel on ajoute une marge :
I(t) = référence(t) + marge
 Les obligations zéro-coupon,
Une obligation zérocoupon ne distribue aucun coupon tout le long de la durée de vie de
l’obligation. L’émetteur ne verse qu’un seul flux à l’échéance qui est la valeur de
remboursement ou la valeur faciale.
Le prix d’émission payé par l’investisseur est toujours inférieur à la valeur nominale
remboursée à l’échéance par l’émetteur.
C. L’évaluation du prix d’une obligation ;

 Au pair :
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L’évaluation d’une obligation se base sur le principe de la valeur temps de l’argent.


Valeur d’une obligation = valeur actuelle des coupons + valeur actuelle de la valeur
nominale.
La valeur d’une obligation est le prix auquel le titre est vendu à un moment donné. Elle est
obtenue par la somme actualisée de tous les flux de trésorerie

 Au-dessus du pair :
Le titre est actuellement vendu au-dessus du pair. L’obligation est plus intéressante pour les
investisseurs puisque le flux généré par cette obligation est supérieur par rapport à celui
exigé pour le même risque pris.

 En-dessous du pair :
Le prix de l’obligation est inférieur à sa valeur nominale, donc l’obligation est vendue au-
dessous du pair. Les investisseurs pourraient réaliser une plus-value, donc accepteraient
d’être payés moins que le taux de marché chaque année.
NB/ Le taux de rentabilité d’une obligation. Le rendement sur un investissement en
obligation provient de trois sources : les coupons, le gain ou la perte en capital suite à la
revente d’une obligation avant sa maturité et le réinvestissement des coupons.
D. Les risques des obligations ;

 Le risque de taux,
 Le risque de liquidité,
 Le risque de défaut,
 Le risque de rachat anticipé,
 Le risque de réinvestissement.

Chapitre 9 : les actions.


A. L’organisation du marché des actions ;
Lorsqu’une entreprise se crée ou veut se développer, elle a besoin de capitaux. Pour ce faire,
elle peut choisir de se financer en émettant des actions sur les marchés financiers.

- Définition ;
L’action est un titre de propriété librement négocié, représentant une part de capital.
 Le détenteur d’une action appelé actionnaire, il est considéré comme
copropriétaire disposant de droits.
 Le détenteur de l’action peut choisir de la céder à tout moment et ce, sur le
marché secondaire.
 À l’émission, le prix de l’action est encaissé par l’entreprise. Lorsque le titre est
cédé sur le marché secondaire, le montant de la transaction est échangé entre
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l’ancien détenteur et l’acheteur qui devient le nouveau copropriétaire de


l’entreprise, si elles sont négociées en Bourse, l’échange a lieu sur des marchés
organisés, régis par des règles strictes, en revanche dans le négoce hors Bourse
(négoce de gré à gré), l’échange se fait en recourant à un intermédiaire financier,
le plus souvent, une banque, et fréquemment par téléphone.

- Les droits de l’actionnaire ;


 Droit de vote,

 Droits sur les bénéfices,

 Droit de participer à la gestion.

- Les sources de revenus de l’actionnaire ;


 L’actionnaire profite de deux sources de revenu sur son investissement en actions : le
dividende et la plus-value sur le prix de l’action.
 Pour calculer le rendement total de son action, il doit tenir compte du rendement de
dividende et du rendement du capital.
 Si la distribution de dividende est importante pour l’actionnaire, cela se traduit par
un bon rendement de dividende. Il s’agit d’un ratio financier qui se représente
comme suit :
R (dividende) = D1/P0

- Les facteurs influençant le cours d’une action ;


Le cours d’une action fluctue sans cesse sur le marché, influencé par différents facteurs. Il s’agit
principalement :

 De l’environnement économique et financier,


EX/ Les variables économiques comme le taux de croissance, les taux d’intérêt, le taux de
change, l’inflation, etc.
 Du secteur d’activité dans lequel opère l’entreprise émettrice d’actions,
Il est nécessaire de de classer les entreprises par secteur d’activité et d’examiner à quels
indicateurs économiques chaque secteur est particulièrement sensible.
 De sa situation financière,
Après avoir étudié l’impact de la conjoncture économique sur l’évolution de l’entreprise,
nous devrons analyser son bilan et son compte de résultat pour juger sa santé financière. Il
s’agit de vérifier si elle dégage un niveau de rentabilité suffisant à CT et à LT.

- L’indice et les principaux marchés d’actions ;


 C’est quoi un indice boursier ?
Est un portefeuille fictif qui se compose d’un panier ou d’ensemble des titres d’un pays, d’un
secteur, d’une société de grande taille…
Le ‘’ MADEX’’ est l’un des indices de la Bourse de Casablanca,
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B. Les types d’actions ;


Généralement on distingue entre :

- Les actions ordinaires :

 Est un titre de propriété de l’entreprise et donne droit à une participation dans les
profits distribués, proportionnellement à la part détenue dans le capital de la société
(le dividende).

 L’action ordinaire donne également à l’investisseur un droit de vote.

 À long terme, les actions ordinaires procurent un rendement plus élevé que la
plupart des autres actifs financiers, grâce à la croissance du capital (rendement du
capital).

- Les actions privilégiées :

 L’action privilégiée confère à son détenteur un droit de propriété sur l’entreprise,


mais elle ne procure habituellement pas les mêmes droits de vote : cela varie d’une
entreprise à l’autre. De plus, les actionnaires privilégiés jouissent généralement d’un
dividende fixe garanti à perpétuité, ce qui les distingue des actionnaires ordinaires,
dont le dividende est variable et n’est jamais garanti.

C. L’évaluation du prix d’une action ;

La valorisation d’une action est basée sur le principe d’actualisation ;

1. Il faut commencer par identifier les flux futurs espérés de l’action,

2. Déterminer le taux de rendement exigé, (Le taux de rendement exigé est utilisé comme taux
d’actualisation)

3. Calculer la somme actualisée de ces flux futurs.


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