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Salle des marchés

I. L’organisation d’une salle des marchés


A- La salle des marchés  : rôles et fonctions pour la banque  :
Pour les banques, elle est un lieu stratégique qui lui permet de réaliser la plupart des
opérations d’achat/vente de titres ou d’instruments financiers. Au sein de la salle, la banque
peut intervenir pour son propre compte ou pour le compte de sa clientèle (particuliers ou
entreprises).Plus spécifiquement, elle possède trois fonctions principales pour une banque ou
pour une institution financière en général :
 Elle est l’interface entre les marchés et sa clientèle de particuliers, d’entreprises ou
d’institutionnels.
 Elle gère la liquidité de la banque et participe à son refinancement.
 Elle réalise des opérations d’arbitrage et prend des positions spéculatives à but lucratif

B- Les métiers et les intervenants d’une salle des marchés  :


1) Les métiers du Front Office  :
 Les Traders : Les traders spéculent pour le compte de la banque. Ils tentent de faire du
profit en achetant et en vendant des instruments financiers plus ou moins sophistiqués. Ils
font également des arbitrages. La définition précise de l’arbitrage est de faire du profit en ne
prenant aucun risque. Dans certaines banques, il existe un lieu particulier dans la salle où sont
regroupés les arbitragistes qui doivent étudier les aberrations du marché et en tirer profit. +
Le market maker : Cote des prix avant de décider de conserver ou non sa position. + Travaille
aussi avec les brokers auxquels ils proposent des prix et montrent leurs intérêts.

 Les sales : le commercial de la salle des marchés. Il est chargé de vendre les produits aux
clients de la banque. Le sales conseille aussi les clients en termes de stratégies et de prises de
position. Le « bon » sales sera celui ou celle qui parviendra à trouver la stratégie la mieux
adaptée à son client. Le sales doit prouver son désir d’établir une relation de confiance,
durable et constructive, en donnant un service personnalisé au client. Le rôle du sales sera
donc déterminant dans la qualité des renseignements fournis, et ses aptitudes à apporter des
solutions adéquates à des problèmes clairement exposés en feront un interlocuteur privilégié
de sa contrepartie. Une connaissance approfondie des fondamentaux de l’entreprise se révèle
indispensable pour bien tenir ce rôle.
 Les ingénieurs financiers : (structureurs) : élabore des produits complexes (produits
structurés) à l’aide de plusieurs produits financiers. Il est donc en relation directe avec à la
fois les sales et les traders.

2) Les métiers du Middle Office  :


Tenues de surveiller les opérations effectuées par les traders ou les sales avant qu’elles ne
soient comptabilisées. Cela permet d’éviter des erreurs de virements ou de saisies. Le
«middle office » édite également des états de suivi des risques de marché (des matrices), de
contrepartie et les résultats, gains ou pertes, des opérateurs.

3) Les métiers du Back Office :


La comptabilité des opérations et l’envoi des virements.

4) La recherche et le service économique :


 La recherche et le service économique : Les économistes sont présents dans la salle car ils
doivent se tenir à la disposition des traders et des sales pour des études rapides. Chaque
matin, un économiste fait un commentaire de marché vers 8 h. Il retrace les événements de la
veille et de la nuit et commente ses anticipations pour la journée. En général, le « chartiste »
fait partie de l’équipe économique et a un rôle similaire.
 Le service informatique : Élabore des logiciels internes et/ou installe des logiciels
externes.
 Le service Juridique : lors de la création d’un nouveau produit dans la salle, un nouveau
contrat lui est rattaché qui doit être « visé » par le service juridique. Les produits étant de plus
en plus sophistiqués, les services juridiques sont de plus en plus sollicités par les opérateurs.
 L’audit et le contrôle interne : le règlement bancaire CRBF 97-02,Bâle 2 ou la loi
Sarbannes Oxley. Dresser une cartographie des risques et de mettre en place une série de
points de contrôle afin de les limiter.
 Déontologie et conformité : exigence de transparence + pérennité (conflit vison C.T et
L.T) + L’intégrité des rémunérations du personnel de l’opérateur + Le respect de l’intégrité
du marché. La déontologie se veut un instrument de confiance dans les marchés, entre les
opérateurs émetteurs et souscripteurs, entre les prestataires de services d’investissement et
leurs clients.

C- Les sources d’information 


Les premières informations que l’opérateur reçoit à son arrivée sur le desk sont bien sûr
celles données par ses écrans, que les agences d’information comme Reuter et Bloomberg
alimentent.

COLLECTIONS LES MINI-GÉNIES

A- Les Traders 
Sont associés à ces marchés des chambres de compensation qui facilitent les échanges. Ces
organismes permettent surtout de ne pas livrer le bien le jour de l’échéance mais de
seulement empocher ou débourser la différence entre le cours au comptant et le prix négocié
par simple rachat à la chambre de compensation d’une position équivalente.

Les bases du métier : la gestion du risque

L’information, matière première vitale du trader Pour atteindre ses objectifs, le trader doit
être en mesure d’utiliser la bonne information au bon moment. L’information lui parvient,
outre les médias traditionnels, par le biais d’agences de presse spécialisées (Reuters,
Bloomberg, Agence France Presse, …) grâce à des terminaux spécifiques. Ces agences
fournissent en temps réel des dépêches, des analyses, des reportages sur les évènements de la
planète

L’action peut être nominative (le détenteur est connu de la société émettrice) ou au porteur (le
détenteur du titre n’est pas connu de la société émettrice, mais uniquement de l’intermédiaire
financier).

Droits à caractère pécuniaire


Droit à caractère
extra-patrimonial
- Droit aux dividendes
- Droit aux actions gratuites
- Droit préférentiel de souscription
- Droit aux augmentation de capital
- Droit au remboursement de l’apport
- Droit à l’information
- Droit de vote
- Participation indirecte
à la gestion
Droits à caractère pécuniaire  : - Droit aux dividendes- Droit aux actions gratuites- Droit
préférentiel de souscription- Droit aux augmentation de capital- Droit au remboursement de
l’apport
Droit à caractère extra-patrimonial  : - Droit à l’information- Droit de vote- Participation
indirecteà la gestion

Actions à bons de souscription d'actions (ABSA) : C’est une action ordinaire accompagnée
d'un bon de souscription permettant de souscrire à l'émission d'une action ordinaire, à un prix
fixé à l'avance (prix d'exercice) et pendant une période déterminée.

Définition : A une date donnée, le taux de rendement actuariel brut d’un emprunt est le taux
pour lequel il y a équivalence entre la valeur cotée de l’emprunt à cette date et l’ensemble des
annuités qui restent à verser.

La sensibilité d’une obligation est la variation de la valeur de cette obligation provoquée


par la variation de 1% du taux d’intérêt. Cette variation est exprimée en pourcentage.

La sensibilité dépend :  du taux d‘intérêt : l’examen de la courbe d’évolution de la valeur


d’une obligation quand varie les taux d’intérêt montre que plus le taux d’intérêt d’une
obligation est faible, plus la sensibilité est forte.  de la duration, qui est une mesure de la
durée de vie des obligations non encore remboursées à la date considérée.

La duration D est la moyenne pondérée desdates d’échéance de diverses annuités. Chaque


date estpondérée par la valeur actuelle de l’annuitécorrespondante. Il s’agit donc de la durée
au bout delaquelle le taux de rendement actuariel à l’échéancecorrespond au taux de
rendement calculé à l’achat.
S = - D/(1+i)

Les obligations à taux variables


Leur taux d’intérêt varient suivant l’évolution générale des tauxd’intérêt.
De nombreux taux de références sont utilisés :  taux moyen mensuel du marché monétaire
(T4M).  taux de rendement moyen des obligations à taux fixes(TMO).  taux de
rendement moyen des emprunts d’Etat et assimilés(TME)
Les obligations à bons de souscription
Emises à un taux inférieur à celui du marché, elles offrent encompensation un ou plusieurs
bons de souscription d’actions oud’obligations.
Les obligations à coupons zéro
L’intérêt est distribué à l’échéance de l’emprunt

Les titres participatifs.


Crées en 1983, ils permettent aux entreprises publiques de leverdes capitaux sans remettre en
cause le contrôle de l’Etat.Ce sont des obligations car ils procurent régulièrement desintérêts,
à taux fixe ou variable.Ce sont des actions car une partie de leur rémunération s’appuiesur les
performances de l’entreprise émettrice

Les obligations convertibles en actions


L’entreprise émet des obligations à un taux inférieur à celui dumarché (exemple 6% au lieu
de 9%) en y adjoignant la possibilitéde les transformer en actions.

Les obligations à bons de souscription d’actionou d’obligation.


L’obligataire est porteur d’un ou plusieurs bons lui permettant,durant une période donnée,
d’obtenir une action ou uneobligation nouvellement émise par la société à
conditionpréférentielle. Ces bons sont négociables sur un marché dédié

L’introduction en Bourse, les OPA, les OPE  :

Évaluation puis
 La procédure de mise en vente : (Un prix d’offre minimum déterminé par un comité
d’introduction est proposé pour le titre. Les ordres sont classés par ordre décroissant, le cours
fixé sera celui permettant d’écouler les actions au cours le plus élevés.)
 L’offre public de vente : S’il y a lieu, une réduction de l’offre est effectuée.
 La procédure de placement syndiqué : Création d’une seconde tranche réservée à des
investisseurs institutionnels français et étrangers.
 La procédure ordinaire : La société remet à des intermédiaires financiers un montant
déterminé d’actions, ceux-ci se chargeant de l’introduction en Bourse. Les titres sont offerts à
un prix minimal fixé à l’avance.

Les offres publiques d’achat ou d’échanges


Une offre publique est une procédure permettant de prendre le contrôle d’une société cotée en
offrant à ses actionnaires de racheter leurs actions à un prix supérieur au cours de Bourse. Ce
rachat peut être réalisé soit en contrepartie d’actions d’autres sociétés (OPE), soit en
contrepartie monétaire (OPA). Le nombre de titres demandés ne peut être inférieur à 10% du
capital de la société.

Les marchés de cotation ferme :


Les marchés de cotation : Marché réglementé ou les sociétés cotées sont classées par ordre
alphabétique et identifiées grâce à un critère de capitalisation (A, B ou C) permettant de
distinguer les petites, moyennes et grandes valeurs.

L’ordre doit comporter les indications suivantes :- Date de l’opération envisagée et durée de
validité de l’ordre;- Ordre d’achat ou de vente ;- Titre concerné ;- Prix et quantité souhaités.
Lorsque l’ordre est exécuté, le client reçoit de la part de son intermédiaire un document
appelé avis d’opéré qui valide son achat ou sa vente.

Les mécanismes de cotation


Le cours d’une action est déterminé par la loi de l’offre et de la demande. Si, pour un prix
donné, l’offre est supérieure à la demande, le cours augmentera. Si, au contraire, la demande
de titres est supérieure à l’offre, le cours baissera.
a) Le déroulement de la séance :
Pour chaque valeur, ils sont classés par limite de prix et, à chaque limite, chronologiquement
sur une « feuille de marché ».
Les valeurs sont classées en fonction de leurs degrés de liquidité en groupes de cotation :
Continu A, Continu B, Fixing A et Fixing B.
 La cotation en continu :

 La négociation au fixing : Lorsqu’il s’agit de titres pour lesquels peu d’échanges sont
réalisés, le cour est fixé une ou deux fois dans la journée : il s’agit d’une cotation au fixing.

Les différents ordres de Bourse


1) Les ordres à cours limité 
Un ordre à cours limité ne peut être exécuté au-dessus de cecours s’il s’agit d’un ordre
d’achat. Il ne peut être exécuté au-dessous s‘il s’agit d’un ordre de vente.
2) L’ordre à la meilleure limite 
En fonction du prix de la valeur sur le marché au moment ou l’ordre est enregistré dans le
système informatique.
3) L’ordre tout au rien
Il s’agit d’un ordre, sans prix, prioritaire sur tous les autres types d’ordres. Dès qu’une
contrepartie existe l’ordre est exécuté au prix que celle-ci demande.
4) Les ordres à déclenchement
Ce type d’ordre permet à un investisseur de se porter acheteur ou vendeur à partir d’un cours
déterminé : à ce cours et au-dessus de ce cours, il s’agit d’un achat, à ce cours et au-dessous
de ce cours, il s’agit d’une vente.

Évaluation des actions


Le but étant d’évaluer les sociétés cotées et de repérer si le cours des actions est surévalué,
sous-évalué ou au « juste prix ».
 Les sources d’information :
 Informations sur la santé de l’économie  :
La politique monétaire et l’évolution des taux d’intérêt exercent une notable influence sur le
cours des actions. Une baisse des taux d’intérêt est favorable aux cours des actions, alors qu’à
l’inverse une hausse des taux déprime le marché des actions.
Les taux d’inflation sont aussi particulièrement suivi, en effet une hausse de l’inflation fait
craindre une politique monétaire plus restrictive et une hausse des taux d’ intérêt !
Les mouvements de cours sont fortement marqués aux dates de publications de l’un des onze
indicateurs suivants :
• indice des commandes de biens de consommation ;
• évolution des permis de construire ;
• évolution de la masse monétaire ;
• appréciation des valeurs mobilières ;
• demandes d’indemnités de chômage ;
• durée moyenne de la semaine de travail ;
• livraisons ;
• commandes d’équipements des entreprises ;
• prix des matériaux ;
• commandes non satisfaites ;
• indice de confiance des consommateurs.

 Informations spécifiques à la société évaluée :


Lors de l’émission de titres, une note d’information est visée par l’AMF et diffusée par les
établissements financiers. Cette note contient principalement :
- Des informations juridiques sur la société : montant du capital social, liste des
principaux dirigeants et associés, siège social ;
- Des informations sur l’émission : nature des titres, montant de l’émission, valeur
nominale du titre, date de jouissance des titres, date de clôture de l’émission,…
- L’information périodique : rapport annuel de fin d’exercice,rapport d’activité de fin du
premier semestre de l’exercice etactivité prévisionnelle de second semestre.
- L’information légale lorsque des évènements susceptiblesd’influencer l’activité de la
société surviennent : changement duprésident, vente d’une filiale ou tout événement
extraordinaire.

 La presse + Les sites internet + Les informations boursières :


 Le suivi des baromètres de l’économie  : Les indices boursiers:
Ils servent de référence pour mesurer les performances boursières des investisseurs et des
gestionnaires de portefeuilles. Un indice boursier représente la variation relative d’un
ensemble de cours boursiers.
I= 1 000 x (Somme des capitalisations quotidiennes des valeurs ) / K x CB
K : Le nb de société entrant dans le calcul de l’indice et CB : cap boursière de base au 31
décembre de l’année de référence.

Les méthodes d’évaluation


1) L’analyse financière  :
Le but de l’analyse est de mesurer la rentabilité et le risque que représente la société étudiée.
Ainsi, à partir des comptes de résultats, peuvent être calculé l’évolution du chiffre d’affaires,
du résultat d’exploitation, du bénéfice et du cash-flow . La croissance de la société d’une
année sur l’autre est ainsi évaluée.
La profitabilité de la société sera calculée grâce au taux de marge :résultat net / chiffre
d’affaires.
L’étude du bilan permet de calculer certains ratios significatifs :
- ratio de rentabilité des fonds propres : résultat net / fonds propres
- ratio d’endettement global de la société : dettes / total du passif
- ratio du risque de l’endettement à court terme : dettes à court terme / actif circulant

2) Les méthodes d’évaluation les plus utilisées  :


 PER = cours de l’action / Bénéfice par action
Un PER de 5 signifie que le cours de l’action représente cinq fois le bénéfice. Plus un PER
est élevé plus est anticipée une forte croissance de la société. Le PER n’est utilisable que pour
mener à bien des comparaisons.
 Le DR : IL s’agit du nombre d’année nécessaires pour que la somme des bénéfices par
action actualisé soit égale au cours de l’action
 Le taux de rendement : Divid / Cours

3) Le modèle de Gordon Shapiro :


Ce modèle estime la valeur d’une action à partir de la valeur actuelle des dividendes versées
par la société. C = D / (r – g)

4) Évaluation des performances des actions  :


Le taux de rendement permet de juger de la rentabilité totale d’une action, c’est-à-dire
prendre en compte à la fois le rendement des dividendes mais aussi le gain réalisé du fait de
la progression du cours.

LBO
Dans le LBI (Leverage Buy-In), l’acheteur vient de l’extérieur de la société cible, il peut
s’agir par exemple de sociétés de « private equity ».
On parle de LMBI (Leverage Management Buy-In) pour le rachat d’une société par des
cadres extérieurs.
Dans le LBO (Leverage buy out), l’acheteur est issu de la société cible.
On parle de LMBO (Leverage Management Buy Out) ou RES(Rachat d’Entreprise par les
Salariés) pour le rachat par des cadres de la société cible.
LBU (Leverage Buy Up) : acquisition de sociétés pour le compte de sociétés sous MBO.

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