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Objectifs du cours

AUDIT COMPTABLE ET FINACIER

1
P LA N

2
Chapitre I : Généralités

Chapitre II : Les objectifs de l’audit financier

Chapitre III : Les normes de l’audit financier

Chapitre IV : Méthodologie générale de l’audit


financier

3
Chapitre I :
Généralités sur la notion d’audit

4
I. Définition de l’audit

« une démarche d’investigation et d’évaluation motivée et


indépendante d’un système, à partir d’un référentiel,
incluant un diagnostic et conduisant éventuellement à des
recommandations »

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Définition de l’audit

Evaluation : l’auditeur est une personne


compétente, expérimentée qui émet un
jugement. Il ne se contente pas de prendre
une photographie de l’existant. Il donne son
opinion sur la réalité qu’il décrit.
Motivée : l’auditeur doit prouver ce qu’il
avance par la collecte de preuves.
Indépendante : l’auditeur doit se prémunir
contre toute pression, ingérence, corruption ; il
doit être honnête et objectif.
6
Définition de l’audit

Système : l’audit ne concerne pas les


personnes. Le jugement que l’auditeur émet
porte sur l’existence de défaillances, de
risques, de gestion insuffisante. Il ne met pas
en cause l’audité. Il incombe à la direction de
rechercher les responsabilités et de tirer les
conséquences des dysfonctionnements mis en
lumière par l’audit.

7
Définition de l’audit
Référentiel : il s’agit de référentiels internes
(politique de l’entreprise) ou externes
(réglementation).
Diagnostic : examen et analyse de faits, de
situations et d’informations, et ce par le
recours à une approche rigoureuse et par
l’application d’une méthodologie scientifique.
Recommandations : l’auditeur doit avoir pour
objectif final, la proposition de
recommandations et de solutions devant
permettre de pallier aux risques courus par
8
l’entreprise.
Définition du contrôle interne

« le processus mis en œuvre par les


dirigeants et le personnel d’une
organisation et destiné à apporter une
assurance raisonnable sur la réalisation
d’objectifs essentiels, notamment :
• Réalisation et optimisation des
opérations ;
• Fiabilité des informations financières ;
• Conformité aux lois et aux
réglementations en vigueur »
9
Définition du contrôle interne

Processus : le contrôle interne n’est ni une


fonction, ni un service, ni une opération
ponctuelle, c’est un ensemble de phases
organisées dans le temps grâce auxquelles un
état est atteint.

Dirigeants et personnel : le contrôle interne


relève de la responsabilité de tous les agents
de l’entreprise.

10
Définition du contrôle interne
Assurance raisonnable : étant mis en œuvre
par des personnes et comme l’erreur est
humaine, le contrôle interne aussi bien conçu
et aussi bien appliqué soit-il ne peut garantir
aux dirigeants qu’une assurance raisonnable
quant à la réalisation des objectifs de
l’entreprise ;

Réalisation d’objectifs : toutes les entreprises


ont des objectifs communs, à savoir ; assurer
leur développement ou du moins leur
pérennité, améliorer leurs performances, agir
en conformité avec les lois, produire des états
financiers fiables… 11
Le pourquoi de l’audit

❖ dirigeants (qu’a-t-on fait ? peut-on faire mieux ?)


❖ actionnaires actuels (résultats, situation financière,
peut-on faire mieux ?)
❖ actionnaires potentiels (dois-je acheter ?)
❖ salariés (quels sont les résultats auxquels nous
sommes intéressés ?)
❖ fournisseurs (serai-je payé ?)
❖ clients (serai-je servi durablement ?)
❖ Etat (résultat fiscal)…

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CARACTÉRISTIQUES DE L’AUDIT
 L ’audit est une activité indépendante ;

 L ’audit est un examen qui repose sur une méthodologie, des


normes professionnelles de travail garantissant l ’objectivité de son
opinion ;

 L ’audit n ’évalue pas les hommes mais les systèmes et les actions
menées par une organisation : il est tendu vers la recherche
d ’améliorations et de progrès ;

 L’audit conduit à des recommandations par :


✓ l’identification des risques en prévoir leur récurrence
✓ la correction des dysfonctionnements
II. LES DIFFÉRENTS TYPES D’AUDIT

Plusieurs classifications sont proposées :

 Par le champ d’application : audit de régularité ou de


conformité, d’efficacité et de management ;

 Par le statut : audit interne, audit externe

 Au regard de la loi : audit légal, audit contractuel

 Par domaine audité : audit opérationnel (audit fiscal, audit


social, audit des systèmes d’information...), audit comptable et
financier
1- Selon le champ d’application :

1-1 L ’audit de régularité ou de conformité


Démarche simple et traditionnelle de l ’auditeur : vérification
de la bonne application des règles, procédures,
organigrammes, circuits d ’information, etc... Analyse par
rapport à un référentiel : comparaison de la règle à la réalité.

1- 2 L ’audit d ’efficacité ou de performances


Evolution dans le rôle de l ’auditeur qui émet une opinion, non pas
uniquement sur l ’application des procédures, mais également sur
leur qualité.
Le référentiel devient plus abstrait et il est la résultante de
l ’expérience cumulée de l ’auditeur : jugement des procédures par
rapport à ce que l ’auditeur considère comme efficace et efficient.
1-3 L ’audit de management.
Dimension nouvelle qui constitue le stade ultime de développement de la
fonction. Trois façons de le pratiquer :
➢ Vérification que la politique de chaque fonction est en ligne
avec la stratégie de l ’entreprise ou avec les politiques qui en
découlent (entretien/investissement, publicité/marketing,..).
➢ Vérification de la façon dont les politiques sont conçues,
transmises et exécutées tout au long de la chaîne hiérarchique.
➢ Audit du processus d ’élaboration de la stratégie, surtout
utilisé dans les filiales de groupes pour s ’assurer du respect du
processus stratégique édicté par la maison mère.
2- Selon le statut :

2-1 L ’audit externe


un examen auquel procède un professionnel externe, compétent et
indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée

2-2 L ’audit interne


L’audit interne est une fonction d ’évaluation indépendante exercée
au sein de l’entreprise pour assister les responsables et leur
permettre d ’avoir une meilleure maîtrise de leurs activités
3 – Au regard de la loi :
3-1 L ’audit légal
Il existe un intérêt collectif pour l’information comptable
(investisseurs, personnel, actionnaires, dirigeants...). C’est la raison
pour laquelle la loi a institué un contrôle légal à caractère
permanent des comptes des entreprises par un ou plusieurs
commissaires au comptes.
Le commissariat aux comptes est un audit financier externe rendu
obligatoire par la loi sur les sociétés commerciales.

3-2 L ’audit contractuel


L’audit contractuel est la résultante de la volonté des parties
(organisation - auditeur), il peut être décidé de manière
occasionnelle ou permanente.
4 - Selon le domaine audité :

4 -1 L ’audit comptable et financier


« Un examen, par sondages, des éléments probants justifiant les
données contenues dans les comptes. Il consiste également à
apprécier les principes comptables suivis et les estimations
significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur
présentation d’ensembles »

4 -2 L ’audit opérationnel
Il est maintenant utilisé dans une telle variété de domaines que
l’audit est devenu, dans un langage quotidien, le synonyme
« d’examen critique » appliqué a divers domaine et qu’il convient
donc d’y adjoindre un qualificatif pour déterminer le type d’audit
dont il s’agit : audit social, audit fiscal, audit des système
d’information, audit de sécurité...
audit de régularité

AUDIT INTERNE Audit d’efficacité

Audit de management

AUDIT

audit opérationnel

AUDIT EXTERNE Audit légal


( Commissariat aux
comptes )

Audit financier

Audit contractuel
Chapitre II: Les objectifs de l’audit financier

L’audit financier se définit comme « l’examen auquel


procède un professionnel compétent et
indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée
sur la régularité, la sincérité et la fidélité avec
laquelle les comptes annuels d’une entité traduisent sa
situation à la date de clôture et ses résultats pour
l’exercice considéré, en tenant compte du droit et des
usages du pays où l’entité a son siège »

21
Régularité :
est la conformité à la réglementation
ou, en son absence, aux principes généralement
admis
Sincérité :
est l’évaluation correcte des valeurs
comptables et l’appréciation raisonnable
des risques et des dépréciations

Fidélité de l’image donnée :


est le principe à respecter lorsque la règle ou
le principe généralement admis n’existe pas ou
lorsqu’elle est insuffisante pour traduire la
réalité 22
Exemple :
Une entreprise dispose d’une usine qui, suite à un
incendie, a été détruite accidentellement, après la date de
clôture de son exercice comptable largement
bénéficiaire.
Dans son bilan, arrêté à la date de clôture de
l’exercice, soit avant la survenance du sinistre, aucune
dépréciation d’actif n’a été constatée concernant la
destruction de l’usine, fait déjà connu au moment où les
comptes sont matériellement clôturés.
Le résultat dégagé sur l’exercice clos n’est
nullement affecté par cet événement, pourtant majeur,
intervenu après la clôture dans la vie de la société. 23
❖ Sur le plan de la régularité :
le traitement comptable retenu, qui ne tire
aucune conséquence financière sur les comptes
de l’exercice d’un événement intervenu au
cours de l’exercice suivant et n’ayant pas son
origine au cours des exercices précédents,
respecte parfaitement les principes comptables
couramment admis.
❖ Sur le plan de la fidélité :
l’absence d’information sur ce sinistre, dans
une annexe, serait contraire à l’obligation de
fidélité.
Cours d’audit comptable et financier
24
Audit et seuil de signification ou de matérialité
• Est significative toute information susceptible
d’influencer l’opinion, que les lecteurs des états de
synthèse peuvent avoir sur le patrimoine, la situation
financière et les résultats de l’entreprise.

• Le seuil de signification permet d’évaluer les


transactions susceptibles d’avoir un effet significatif sur
les états financiers. Il sert également à déterminer un
degré acceptable d’erreur.

• Ce qui est significatif et ce qui ne l’est pas dépend du


jugement de l’auditeur.
Cours d’audit comptable et financier
25
• Généralement, on retient toujours comme seuil de
signification une fourchette se situant entre 5% et 10%
des capitaux propres, du résultat net ou une des
rubriques des comptes annuels.
Significatives
10%
Zone d’incertitude
5%
Non significatives
• Une erreur ou une irrégularité peut ne pas être
significative en elle-même mais peut le devenir par ses
implications sur d’autres erreurs ou irrégularités qui,
elles, le sont.

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Audit financier

Légal Contractuel

Commissariat Cabinet d’audit


aux comptes

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Mission d’audit légal exercée par le CAC

Qui Expert comptable inscrit à l’ordre des experts comptables


Désigné
Assemblée générale ordinaire ou statuts lors de la constitution
par

Durée du 3 ans renouvelables quand désigné par AGO


mandat 1 an quand désigné par Statuts

Nombre de 1 pour SA ne faisant pas appel public à l’épargne


CAC 2 pour SA faisant appel public à l’épargne
* Contrôle des comptes : mission permanente
contrôler la conformité de la comptabilité aux
règles en vigueur
Missions
* Vérification du rapport des organes de direction
vérifier la sincérité et la concordance du contenu de
Cours d’audit comptable et financier
ces documents avec les états de synthèses 28
* Certification des états de synthèse
certifier la fiabilité des états de synthèse
Missions * Garantie de l’égalité entre actionnaires
vérifier le respect du droit de vote, la juste
répartition des dividendes, etc.

Rapport spécial :
✓ Faits de nature à compromettre l’exploitation de la société
(procédure d’alerte)
Rapports ✓ Conventions réglementées passées par la société
✓Opérations de transformation, fusion, scission
✓Achat par la société d’un bien appartenant à un actionnaire
Rapport général : rapport d’activité du CAC

Accès à toute l’information financière interne et externe


Pouvoirs
Participation à toutes les réunions des organes de gestion

Cours d’audit comptable et financier 29


Obligation au Secret professionnel
Devoir de Divulgation des irrégularités et inexactitudes

En cas d’informations mensongères sur la situation de


la société
Sanctions En cas de non révélation de faits délictueux
Risque : emprisonnement de 6 mois à 2 ans et/ou
amende de 10000 à 100000 dhs

Honoraires à la charge de la société, fixés librement


Rémunération entre la société et le CAC sur la base d’un programme
de travail
Civile à l’occasion de faute ou de négligence
involontaire
Responsabilité Pénale en cas d’informations mensongères ou de non
révélation de faits délictueux ou de violation du secret
professionnel
Cours d’audit comptable et financier 30
Mission d’audit élargi ou contractuel

Surveillance de la comptabilité
Missions Établissement des états financiers
comptables Mise en place d’un système comptable
adapté aux besoins de l’entreprise

Aide à la définition des structures et des


Assistance Missions fonctions
d’organisation
Rôle de formateur

Résolution de problèmes juridiques et


Missions fiscaux
juridiques et
fiscales Établissement des déclarations fiscales et
sociales

Cours d’audit comptable et financier 31


Conseil Aide au niveau des gestions quotidienne et prévisionnelle

Expertise Commis par les tribunaux pour vérifier un compte litigieux


judiciaire notamment

Contrôle de la saisie des informations


Contrôle des procédures administratives et comptables
Révision
Contrôle de l’établissement des états financiers
Avis sur la fiabilité des états financiers

Cours d’audit comptable et financier 32


Référentiels de l’audit financier

Principes comptables Normes d’audit


généralement admis généralement acceptées

Cours d’audit comptable et financier


33
Principes comptables généralement admis
Les sept principes comptables
Groupes de principes
fondamentaux
1. Principe de continuité
d’exploitation
Principes régissant les 2. Principe de permanence des
conditions de la conduite méthodes
de la comptabilité dans le
temps 3. Principe du coût historique
4. Principe de spécialisation des
exercices
Principes régissant les 5. Principe de prudence
conditions de mise en 6. Principe de clarté
œuvre de l’information 7. Principe d’importance
comptable significative
Cours d’audit comptable et financier
34
1. Principe de continuité d’exploitation
L’entreprise est présumée établir ses états de synthèse
dans la perspective d’une poursuite normale de ses
activités

Cours d’audit comptable et financier


35
2. Principe de la permanence des méthodes
L’entreprise est censée établir ses états de synthèse en
appliquant les mêmes méthodes d’évaluation et le
mêmes règles de présentation d’un exercice à l’autre

Exemple : Si un stock de produits finis est évalué l’année 2004


selon la méthode CUMP fin de période, puis l’année
2005 selon la méthode dernier entré – premier sorti, la
comparaison des résultats obtenus selon ces deux
méthodes perd toute signification

Cours d’audit comptable et financier


36
3. Principe du coût historique
L’entreprise comptabilise toutes ses opérations actives
et passives en unités monétaires courantes exprimant,
au moment de leur entrée en patrimoine, soit le coût
d’acquisition pour les biens acquis à titre onéreux, soit
le coût de production pour les biens créés par
l’entreprise, soit la valeur actuelle pour les biens reçus
gratuitement.

Exemple : Un terrain acheté à 80.000 dhs en 1980 reste inscrit


à la même valeur d’entrée dans le bilan au 31-12-2016

Cours d’audit comptable et financier 37


4. Principe de spécialisation des exercices

Les charges et les produits doivent être rattachés à l’exercice

qui les concerne effectivement et celui-là seulement sans qu’il

soit tenu compte de leur date de paiement ou d’encaissement.

Ce principe découle du découpage de la vie de l’entreprise en


exercices comptables.

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5. Principe de prudence

C’est la convention par laquelle les entreprises procèdent à


l’appréciation des faits économiques de façon raisonnable afin
d’éviter de transférer sur l’avenir les incertitudes déjà connues par
elles et pouvant grever leur situation financière

L’entreprise a l’obligation de prendre en compte toute dépréciation


d’actif ou risque de passif qui pèse sur l’entreprise, et de retarder la
constatation de tout produit ou plus-value jusqu’à sa réalisation
définitive.

39
6. Principe de clarté
Les opérations et les informations doivent être inscrites
dans les comptes sous la bonne rubrique, avec la bonne
dénomination et sans compensation entre elles.

Exemple : L’entreprise a acquis des matières premières auprès


d’un fournisseur et en échange elle lui a adressé un lot
de produits finis.
Il faut respecter le principe de clarté : la vente doit être
comptabilisée dans un compte de produit et l’achat dans
un compte de charge.

40
7. Principe d’importance significative
Les états de synthèse doivent révéler tous les éléments
dont l’importance peut affecter les évaluations et les
décisions.

Exemple : L’entreprise a cautionné un prêt bancaire de 2.000 dhs


accordé à l’un de ses salariés. L’entreprise doit faire
figurer dans l’ETIC une information sur cette caution si
cette information est significative.
Le principe de l’importance significative s’applique ici :
vu sa faible importance la mention de cette caution peut
être omise.

41
Normes d’audit financier

Normes Normes Normes


générales de travail de rapport

* Compétence * Orientation et planification


* Indépendance de la mission
* Qualité du travail * Appréciation du contrôle interne
* Secret professionnel * Obtention des éléments probants
* Délégation et supervision
* Documentation des travaux
* Utilisation des travaux de contrôle
effectués par d’autres personnes 42
Normes Générales
Compétence :
En plus de la documentation professionnelle,
obligation de formation permanente (40 h par an)

Indépendance :
Éviter les incompatibilités légales
Respecter les règles professionnelles
Pas de participation significative au capital
Pas de relations financières
Faire attention aux relations familiales ou personnelles

43
Normes Générales

Indépendance

Être et Paraître

Indépendant

Objectif Intègre
(attitude impartiale) (garantir la confiance)

L’indépendance s’apprécie à la fois


par rapport à un comportement et à un état d’esprit
44
Normes Générales

Conscience
Respect des normes
professionnelle

Nombre et complexité
Diligences Qualité de des missions
suffisantes travail compatibles avec les
moyens

Exercice personnel Documentation des


et supervision travaux

45
Normes Générales
Secret professionnel

Confidentialité

Respect de la valeur Attention aux conversations


et de la propriété dans les lieux publics
des informations

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Normes de travail
* Prise de connaissance générale de
l’entreprise (risques généraux)
* Identification des domaines et
Orientation et
systèmes significatifs (seuil de
planification de la
détermination)
mission
* Rédaction d’un programme général
de travail ou plan de mission
(organisation de la mission)
* Compréhension des procédures et
des contrôles mis en place dans
Appréciation du l’entreprise
contrôle interne * Vérification du fonctionnement des
contrôles sur lesquels l’auditeur a
décidé de s’appuyer 47
Normes de travail

* Inspection physique et observation


* Confirmation directe
* Examen des documents reçus ou
créés par l’entreprise
* Contrôles arithmétiques
Obtention des
éléments probants * Analyses, estimations,
rapprochements entre diverses
informations obtenues
* Examen analytique
* Informations verbales obtenues des
dirigeants et salariés

48
Normes de travail

* En raison de la taille et de la complexité des


entités, du volume des travaux, des délais à
respecter, de la complexité des problèmes à
Délégation et supervision
résoudre
* Indispensable communication et information
entre les membres de l’équipe d’audit
Documentation des * Nécessité de constituer des dossiers de travail
travaux * Condition d’une bonne organisation du travail
Utilisation des travaux de
* Travaux des auditeurs internes, des
contrôle effectués par
commissaires aux comptes précédents
d’autres personnes

Cours d’audit comptable et financier 49


Normes de rapport

* Paragraphe d’introduction

* Opinion sur les comptes annuels

* Vérifications et informations spécifiques portant


sur les informations données aux actionnaires
dans l’ETIC

* Décision de l’auditeur

50
Opinion de l’auditeur
Type d’opinion Signification
Les états financiers donnent une image
fidèle et sincère du patrimoine, de la
situation financière et des résultats des
Sans réserve opérations et des modifications
intervenues dans la situation financière
de l’entreprise conformément aux
principes généralement admis.
Avec réserve Idem :
(ex: absence de * À l’exception de la réserve suivante
preuve suffisante, Ou
désaccords sur faits * Sous la condition de la réserve
ou montants…) suivante
51
Opinion de l’auditeur

Type d’opinion Signification

Négative
(ex: non respect des principes Les états financiers ne donnent pas
comptables, une image fidèle et sincère de…
informations inadéquates…)

Refus d’opinion
L’auditeur n’est pas en mesure d’établir
(ex: incertitudes considérables,
si les états financiers donnent une
non assistance par l’auditeur à image fidèle…
l’inventaire physique des stocks…)

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Méthodologie générale de l’audit financier

I- Phase préliminaire
II- Evaluation du contrôle interne
III- Contrôle des comptes
IV- Examen des comptes annuels
V- Travaux de fin de mission
VI- Rédaction d’un rapport d’audit

53
Analyse des risques
Types de Préoccupations de l’auditeur
risques ou objectifs de contrôle
✓ Exhaustivité des enregistrements (toutes les
transactions réalisées sont comptabilisées)
✓ Réalité des enregistrements (seules les transactions
réalisées sont comptabilisées)
✓ Propriété des enregistrements (les actifs appartiennent

Liés aux à l’entreprise et les passifs la concernent)


objectifs de ✓ Evaluation correcte (actifs et passifs évalués à leur

régularité et de juste valeur)


sincérité ✓ Enregistrement dans la bonne période (spécialisation
des exercices)
✓ Imputation correcte

✓ Totalisation et centralisation correcte

✓ Information adéquate (explications nécessaires et


suffisantes concernant toute information)
54
Analyse des risques
✓ Faire l’inventaire des risques spécifiques au secteur
Dus au secteur
✓ En apprécier l’incidence possible sur la nature et
d’activité
l’étendue des travaux d’audit
✓ Entreprise filiale à 100% d’un groupe ou appartient à
plusieurs groupes
✓ Entreprise mal organisée
Propres à
✓ Entreprise à conflits d’intérêts
l’entité
✓ Entreprise centralisée ou décentralisée

✓ entreprise à situation financière saine ou ayant des


difficultés
✓ Opérations répétitives : si le système de traitement de
l’information fonctionne mal, toutes les opérations traitées
risquent d’être erronées
Dus à la nature ✓ Opérations ponctuelles : si elles sont mal organisées,
des opérations elles ne peuvent être corrigées
✓ Opérations exceptionnelles : présentent plus de risques
car pas de critères préalablement définis, ni de chiffres 55
comparatifs
Analyse des risques

Dus à la valeur ✓ Opérations à forte valeur (en cas d’erreur, risque


des opérations d’incidence significative sur l’information financière)

Dus à la
✓ Système non fiable (risque d’opérations répétitives
conception des
erronées)
systèmes

Dus au
✓ Identification des points de contrôles importants dan un
fonctionnement
système et vérification de son fonctionnement régulier
d’un système

Propres à ✓ Emettre une opinion sans réserves sur des informations


l’auditeur erronées

56
I- Phase préliminaire
Diagnostic d’audit

Prise de connaissance générale

Note d’orientation générale

Budget détaillé

Lettre de mission

planification
57
I- Phase préliminaire

Étapes Objectifs Techniques utilisées

✓ Acceptation de la mission o Entretien avec les


Diagnostic ✓ Établissement d’une lettre de responsables
d’audit proposition (zones de risques, o Examen de certains
budget proposé…) documents internes

✓ collecte d’informations : o Documents internes


(générales, comptables et (organigramme, manuel des
financières, juridiques, autres) procédures, notes de service,
Prise de ✓ Traitement des informations
rapport des auditeurs internes,
connaissance états financiers antérieurs,
(analyse des organigrammes,
générale budgets…)
études des pouvoirs des différents
o Visite des installations
responsables, établissement du
tableau des incompatibilités de (bureaux, ateliers,…)
fonctions..) o Interview des dirigeants

58
I- Phase préliminaire

Étapes Objectifs Techniques utilisées

✓ Classement des informations dans le


Note dossier permanent
d’orientation ✓ Elaboration de la note d’orientation
générale générale (synthèse des informations
recueillies)
✓ Evaluation du temps nécessaire pour
effectuer les contrôles
✓ Répartition de ce temps par niveau
Budget détaillé
de collaborateur
✓ Valorisation de ce temps par niveau
de collaborateur

59
I- Phase préliminaire

Étapes Objectifs Techniques utilisées

✓ Objet de la mission
Lettre de ✓ Période d’intervention
mission ✓ Délais à respecter
✓ Condition financières…

✓ Fixer les dates d’intervention


Planification ✓ Etablir un planning pour l’ensemble
du cabinet d’audit

60
II- Evaluation du contrôle interne
Prise de connaissance des procédures

Evaluation préliminaire des procédures

Contrôle du fonctionnement des procédures

Evaluation définitive des procédures

Analyse des faiblesses

61
II- Evaluation du contrôle interne

Étapes Objectifs Techniques utilisées

✓Description des o Interview


Prise de procédures o Questionnaires descriptifs
connaissance des o Diagrammes de
procédures circulation (flow charts)
(quelles sont les o Tests de conformité
procédures?)
✓ Vérification de l’existence (confirmation verbale,
du système étude de quelques
opérations)

62
II- Evaluation du contrôle interne

Étapes Objectifs Techniques utilisées


✓ Identification des points o Etude visuelle
forts du système FO o Questionnaire de contrôle
(sécurités du contrôle interne
interne) et des points faibles o Méthode des points de
Évaluation FA (Défaillances du contrôle contrôle
préliminaire des interne)
• recensement des
procédures ✓ Elaboration de la feuille des
objectifs prioritaires du
points de contrôle
(Les procédures contrôle interne
sont-elles • description des moyens
bonnes?) pour atteindre ces
objectifs
• évaluation préliminaire
de la manière dont les
objectifs sont atteints

63
II- Evaluation du contrôle interne

Étapes Objectifs Techniques utilisées


✓ Vérifier l’application des o Contrôles de permanence
Contrôle de points forts théoriques (points forts et très forts) :
fonctionnement ✓ Matérialiser les points faibles collationnements, sondages
des procédures statistiques
(Les procédures o Contrôles révélateurs (points

sont-elles faibles)
appliquées?)

✓ Distinguer les forces du


système à la fois théoriques et
pratiques
Évaluation ✓ Distinguer les faiblesses dues
définitive des soit à un défaut de conception,
procédures soit à une mauvaise application

Cours d’audit comptable et financier 64


Les questionnaires de contrôle interne

Evaluation partielle d’un circuit vente


o toutes les marchandises livrées correspondent-elles à des
marchandises commandées ?
o un document de sortie est-il établi pour chaque marchandise
livrée ?
o toutes les marchandises livrées sont-elles facturées ?
o un rapprochement global est-il effectué entre les quantités livrées
et les quantités facturées ?
o les prix de vente sont-ils relevés sur le tarif général approuvé par
la direction ?
o tout écart par rapport aux conditions des prix de vente normaux
est-il autorisé par une personne ayant autorité pour cela ?
o les factures sont-elles vérifiées arithmétiquement ? 65
Cours d’audit comptable et financier
Les questionnaires de contrôle interne (suite)

permettent une classification des points de contrôle en


deux catégories :

Points forts Points faibles

Réponses positives Réponses négatives


L’entreprise dispose théoriquement Existence d’une ou de
de mesures appropriées propres plusieurs failles
à atteindre les objectifs de CI

66
Les questionnaires de contrôle interne (suite)

- Utiles pour déceler les faiblesses des procédures

- Ne dégagent pas assez précisément les forces des procédures


(les moyens utilisés par l’entreprise ne sont pas analysés)
nécessité d’examiner chaque point de contrôle pour juger
correctement la procédure

- Mélangent souvent les questions relatives aux moyens et celles


relatives aux objectifs

67
Méthode des points de contrôle

Points très L’entreprise possède plusieurs moyens pour atteindre les


forts objectifs fixés

L’entreprise ne possède qu’un seul moyen pour parvenir


Points forts
aux objectifs retenus

Points Correspondent à un objectif non atteint mais dont


faibles l’obtention demeure possible

Concernent des défaillances importantes des procédures :


Points très
les contrôles sont impossibles à réaliser (documents
faibles
détruits)

68
Exemple : « Qu’est ce qui assure que toutes les marchandises livrées
sont facturées? »

➢ Rapprochement global entre les quantités livrées et les


Points très quantités facturées
forts ➢ Rapprochement des quantités mentionnées sur chaque bon
de livraison avec la facture correspondante

✓ Rapprochement global entre les quantités livrées et les


Points forts
quantités facturées

Points ✓ Les documents existent mais aucune vérification n’est


faibles effectuée

Points très ✓ Pas de bon de livraison ou destruction de BL dés que la


faibles facturation est terminée
69
II- Evaluation du contrôle interne

Étapes Objectifs Techniques utilisées


Déterminer leurs causes,
Analyse des leurs formes, leurs
faiblesses conséquences

◼ Causes : erreur intentionnelle, accidentelle…


◼ Formes : erreur arithmétique, d’imputation, double enregistrement…

◼ Conséquences : erreur sans conséquence monétaire, de présentation des


comptes pouvant altérer les états financiers…

70
III- Le contrôle des comptes

Tests de cohérence Tests de validation

Vérifier l’homogénéité des Vérifier les données de la


informations comptables comptabilité en les rapprochant
et extra-comptables de la réalité qu’elles représentent

71
III- Le contrôle des comptes
Tests de cohérence
1. Revues de l’information

* Lier les informations comptables et extra-comptables


- Informations se corroborent entre elles,
(ex : les chiffres figurant dans les documents financiers reflètent
la situation économique générale, la tendance du secteur)
- Informations sont contradictoires
(ex : augmentation des stocks alors que la production a été
interrompue et que les ventes ont été normales)
* Inspection rapide des écritures importantes
(ex : solde d’un compte est créditeur alors qu’il devrait être
débiteur)
72
III- Le contrôle des comptes

Tests de cohérence
2. Comparaisons par calcul : vérifications de vraisemblance ou
contrôle indiciaire
comparer dans le temps et dans l’espace :
* les montants des dernières années
* les prévisions et les réalisations
* les données de l’entreprise avec des moyennes
sectorielle

73
III- Le contrôle des comptes

Tests de validation (objectifs)

des enregistrements des soldes

Portent sur une opération Visent à justifier le solde d’un


enregistrée dans un compte compte du bilan
durant l’exercice

74
III- Le contrôle des comptes

Tests de validation (moyens ou outils)

1. Examen de documents internes

2. Confirmation extérieure ou directe ou circularisation

3. Inspection physique

75
III- Le contrôle des comptes

Tests de validation (moyens ou outils)

1. Examen de documents internes


But :
* Juger le bien fondé des écritures comptables passées
* Valider les soldes des comptes importants sélectionnés
Documents utilisés (exemples) :
factures, dossiers, relevés bancaires, bons de commandes,
bons de réception, bons de livraison, lettres…

76
III- Le contrôle des comptes
Tests de validation (moyens ou outils)
2. Confirmation extérieure ou circularisation
But :
demander à un tiers (banquier, fournisseurs, clients, avocat…) de confirmer
directement des informations, des opérations, des soldes ou tout
renseignement nécessaire

Formes de la circularisation :
* positive : une réponse du tiers est exigée
* négative : si pas de réponse, le tiers est d’accord
Types de confirmation :
* demande ouverte
* demande fermée

77
III- Le contrôle des comptes
Tests de validation (moyens ou outils)
3. Inspection physique
But :
vérifier la réalité des actifs inscrits au bilan (immobilisations,
espèces en caisse, stocks…)

Validation des
Validation des soldes
enregistrements
Examen de documents
Utilisée Utilisée
internes
Confirmation
Très peu utilisée Utilisée
extérieure
Difficile à mettre en
Observation physique Utilisée
œuvre 78
III- Le contrôle des comptes

Mise en œuvre du contrôle des compte s

Contrôles relatifs aux Contrôles relatifs aux


forces du système faiblesses du système

L’auditeur vérifie qu’il n’a pas L’auditeur doit déterminer avec


commis d’erreur dans l’analyse certitude si les risques résultant des
du contrôle interne et qu’aucune défaillances se sont concrétisées
anomalie n’a été introduite dans et quantifier les erreurs qui ont été
les comptes au niveau des opérations effectivement commises
de clôture

79
III- Le contrôle des comptes
Mise en œuvre du contrôle des comptes

1. Contrôles relatifs aux forces du système (programme minimum)


* Contrôle de la coupure des exercices ou séparation des
exercices (charges à payer, produits à recevoir, charges
constatées d’avance, produits constatés d’avance, derniers
mouvements de l’exercice N et premiers mouvements de
l’exercice N+1) : tests de la validation des enregistrements
* Contrôle des opérations exceptionnelles (contrôle en fin de
mission) : tests de cohérence
* Contrôle de la validation des soldes ou contrôle de position
(vérifier le contenu d’un compte) : tests de validation des
soldes
80
III- Le contrôle des comptes

Mise en œuvre du contrôle des comptes


2. Contrôles relatifs aux faiblesses du système

* Contrôle de la validation des enregistrements


- Soit régularité des comptes
- Soit irrégularité des comptes (estimation du montant de
l’erreur commise)

* Contrôles complémentaires en cas de lacunes graves

81
IV- Examen des comptes annuels

Examen de la présentation des états de synthèse :

* Respect des règles de présentation des états financiers


* Permanence des formes et des méthodes employées
* Bonne classification des comptes
* Absence de regroupement abusif des soldes

82
V- Travaux de fin de mission

VI- Rédaction du rapport d’audit

83

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