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Année académique 2022 - 2023

INTRODUCTION AU SYSTÈME COMPTABLE OHADA


La comptabilité est destinée à traduire, sous forme de valeurs,
l’activité des entreprises. C’est un ensemble de techniques qui cherche à
décrire, sous forme numérique, à l’aide de tableaux chiffrés, la situation et
l’activité des entreprises. Elle permet de saisir, d’enregistrer et de classer
les données de base chiffrées. Elle fournit après traitement, des
renseignements appropriés d’ordre juridique économique et financière aux
utilisateurs intéressés (actionnaires, Etat, bailleurs de fond, fournisseurs,
banques, etc.). Le nouveau référentiel SYSCOHADA a été motivé par
plusieurs constats : entre autres on peut retenir le préjudice à la création
d’un marché financier dû à la diversité des référentiels comptables qui
existaient (les deux plans comptables Français et les trois adoptions du plan
OCAM). Ce qui entrainait une pluralité des états financiers ne donnant pas
une image fidèle du patrimoine des entreprises. Au regard des normes
internationales ces référentiels étaient devenus désuets et ne permettaient
pas d’apprécier aisément des secteurs productifs comme l’informel. Un
nouveau système est donc mis en place : Le SYSCOHADA.

Chap.1 : CONNAISSANCES GENERALES DE L’ENTREPRISE


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1) L’entreprise : Agent économique (Notions et Définition)


L’entreprise peut se définir de plusieurs manières mais pour nous, la définition suivante semble
plus adaptée : l’entreprise est un agent économique dont la fonction principales est la production de biens
et services destinés à être vendus sur un marché afin d’en tirer profit.
Aussi on pourrait dire que l’entreprise est une organisation financièrement indépendante, une
unité de répartition de richesse, qui en combinant les facteurs de production (facteurs humains, matériels
et financiers), produit des biens ou des services destinés à être vendus en vue de réaliser un bénéfice.

2) Classification des entreprises : selon leur activité, selon leur forme juridique et selon leur taille.
Les entreprises sont diverses en raison de l’origine des capitaux, de leur taille, de la nature de leur
activité. Ces facteurs agissent à la fois sur leur comportement à l’égard des éléments de leur
environnement et sur leur organisation interne.

a) La classification des entreprises selon leur activité


Cette classification retient trois grands groupes d’entreprises à savoir :

 Le secteur primaire : il regroupe les entreprises dont l’objet est tourné exclusivement vers
l’exploitation de la terre. Autrement dit, il s’agit des entreprises agricoles. Exemple : SAPH, SCB,
PALM.CI, etc.

 Le secteur secondaire  : il concerne les entreprises industrielles. Ces entreprises ont pour activité
la transformation des matières premières, provenant de l’exploitation du secteur primaire, en
produits finis ou semi-finis avant de les mettre à la disposition des consommateurs.
Exemple : Unilever, GMA, SITAB, etc.
 Le secteur tertiaire  : il regroupe toutes les entreprises dont l’objet est l’achat et la vente des biens
et services en l’état, c’est-à-dire sans aucune transformation.
Exemple : les banques, les hôtels, les supermarchés, les pharmacies, etc.

b) La classification des entreprises selon leur forme juridique


Cette classification s’appuie essentiellement sur l’origine des capitaux engagés lors de leur constitution.
Ainsi on distingue les entreprises privées, les entreprises publiques et les entreprises semi-publiques.

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 Les entreprises privées : il s’agit des entreprises dont les capitaux proviennent exclusivement du
privé. Ce sont des entreprises individuelles ou sociétaires. Exemple : Gandour, Sotaci, Ecoles
privées, etc.
 Les entreprises publiques  : Ce sont des entreprises dont les capitaux proviennent entièrement de
l’état. Exemple : Le port autonome d’Abidjan, La banque nationale d’investissement.
 Les entreprises semi-publiques sont des entreprises dont les capitaux appartiennent à la fois à
l’Etat et au privé. Exemple : La SOTRA, l’Hôtel ivoire, etc.

c) La classification des entreprises selon leur taille

Cette classification est très importante car la tailles de l’entreprise est en liaison directe avec le type et la
complexité de son organisation. Cependant, il est très difficile d’arrêter un critère selon lequel les
entreprises peuvent être classées selon leur taille. On retient :

 Le nombre de salarié,
 Le chiffre d’affaires,
 Le montant des capitaux

Chacun de ces critères permet de classer les entreprises en :

 Petites entreprises,
 Moyennes entreprises,
 Grandes entreprises.

Cette classification est relative ; elle est variable dans le temps et surtout dans l’espace. Elle est fonction
du niveau de développement du pays qui l’effectue. Ainsi, une grande entreprise en Côte d’Ivoire n’est
qu’une moyenne entreprise en France encore moins aux USA.

Remarque :

 Les entreprises individuelles sont des entreprises dans lesquelles une seule personne (exploitant)
est propriétaire et dirige l’affaire. Ce sont des entreprises sans personnalité juridique et il n’y a pas
de distinction entre le patrimoine de l’exploitant et celui de l’entreprise. Généralement, on les
retrouve dans l’artisanat, les services, le commerce.

 Les entreprises sociétaires sont des entreprises constituées par deux ou plusieurs personnes qui
conviennent par un contrat d’affecter à une activité des biens en numéraire ou en nature, dans le
but de partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourrait en résulter. En outre, les
associés s’engagent à contribuer également aux pertes. Selon les dispositions de l’ OHADA

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(Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires), une seule personne peut
créer une société qu’on appelle Société unipersonnelle

3) Fonctions dans une entreprise : fonction financière / Fonction comptable : Objectifs, définition
et importance de la comptabilité générale.

L’entreprise est organisée en grandes fonctions. Les fonctions correspondent aux différentes actions
nécessaires à la réalisation d’un même objectif global. Chaque fonction regroupe un ensemble de
tache, d’activités qui peuvent être de nature différentes mais concourant toutes à une même action.
Les principales fonctions que l’on peut rencontrer dans une entreprise sont les suivant  : la fonction
commerciale, la fonction technique, la fonction ‘’personnel’’, la fonction administrative, la fonction
financière et la fonction comptable.

 La fonction financière doit assurer la mise en œuvre des capitaux ; il faut donc collecter les
fonds, les affecter à des emplois et les gérer.
 La fonction comptable est chargée de la saisie et du stockage des informations chiffrée
exprimées en unités monétaire (CFA dans l’UEMOA) décrivant l’activité et la situation des
entreprises. La comptabilité est donc un outil conçu pour donner l’information utile et pertinente
non seulement aux dirigeants et gestionnaires mais aussi aux partenaires économiques de
l’entreprise (investisseurs, prêteurs et banquiers, fournisseurs, personnel et syndicats, les
administrations). L’importance de la comptabilité n’est plus à démontrer, car elle permet à tous
les intéressés d’avoir un suivi réel de l’activité de l’entreprise et de prendre donc des décisions
appropriées dans sa gestion ou dans ses relations.
 La fonction commerciale : Elle est chargée d’organiser les achats et les ventes afin de garantir
des marges suffisantes pour la survie et le développement de l’entreprise.
 La fonction technique : Encore appelée fonction de production, elle concerne la transformation
des matières premières en produits finis destinés au marché.
 La fonction administrative : Cette fonction défini et planifie les objectifs de l’entreprise, elle
organise le fonctionnement, coordonne les taches, commande et dirige puis fait les
contrôles.La fonction ‘’personnel’’ : Beaucoup plus récente, elle s’occupe de l’identification des
besoins en ressources humaines et effectue les recrutements appropriés, elle les motive et
développe leurs compétences afin de garantir leur productivité, gère leur carrière.

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Chap.2 : ANALYSE DES OPERATIONS OU DES FLUX ECONOMIQUES DE


L’ENTREPRISE

Tout au long de son fonctionnement, l’entreprise entretient des relations avec son environnement
composé des fournisseurs, des clients des banques et établissements financiers de l’administration… elle
échange des biens et services de toute nature contre de la monnaie ou de la monnaie contre des biens et
services. Donc l’activité économique d’une entreprise donne naissance à des mouvements de valeurs
(monnaie) ou à des mouvements physiques (biens). Ces mouvements sont appelés flux économiques.

I) Définition et présentation schématique des flux


L’entreprise est le siège d’échanges traduisibles en termes de mouvements appelés flux. Le flux est un
mouvement d’un pôle à un autre. En comptabilité, les flux économiques sont définis comme des transferts
de biens et services ou de monnaies entre deux agents économiques dans un intervalle de temps bien
déterminé. Le flux est donc schématisé par une flèche dans un sens donné ou dans un sens contraire à
un 1er sens : ou

On distingue deux critères de classification des flux économiques : la classification selon la nature des flux
et la classification selon le sens des flux.

1) La classification des flux selon leur nature.


Dans ce cas, la classification se fait suivant l’objet auquel le flux économique est rattaché, c’est-à-dire ce
qui permet la réalisation du flux. Ces flux constatent soit des mouvements de biens matériels et services ou
des mouvements de valeurs. On distingue deux types de flux : les flux réels et les flux financiers.

a) Les flux réels


Ils prennent les formes suivantes :

 Les flux réels de biens qui constatent les mouvements de biens physiques tels que les matériels,
les marchandises, les produits finis…
 Les flux réels de services qui constatent les mouvements de services tels que les prestations de
l’huissier, le transport…

b) les flux financiers


il s’agit des flux qui constatent des mouvements de monnaie ou autres moyens de règlement. Ils prennent
les formes suivantes :

 Les flux financiers monétaires qui concernent les opérations au comptant (contre espèces, contre
chèques bancaires ou postaux).
 Les flux financiers de créances ou de dettes qui concernent les opérations à crédit.

Exemple 1 : CIMAF vend 10T de ciment à un revendeur ETS SYLLA au comptant contre espèces :
1 000 000 F.
ETS
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SYLLA
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Exemple 2 : SOTRA transporte les étudiants de ALT-ISTEA pour une visite en entreprise : 300 000 F,
payable dans 15 jours fin de mois.

SOTRA ALT-ISTEA

2) La Classification des flux selon leur sens


Selon ce critère, on distingue :

 Les flux externes qui sont des mouvements entre l’entreprise et l’extérieur (clients, fournisseurs,
Etat…). Ils naissent à l’occasion des opérations externes de l’entreprise telle que l’achat ou la
vente de marchandises par une entreprise commerciale qui donne naissance à deux flux externes
opposés mais d’égales valeurs.

Exemple 1 : CIMAF vend 10T de ciment à un revendeur ETS PG au comptant contre espèces : 1 000 000
F.
ETS
CIMAF SYLLA

 Les flux internes qui naissent à l’occasion des opérations internes de l’entreprise. Ces opérations
se passent à l’intérieur de la même entreprise entre deux différents services tel le transfert de
fonds de la caisse au compte banque de l’entreprise.

Exemple 2 : Sortie de matières premières de l’entrepôt de stockage à l’usine de l’entreprise ETS
SYLLA.

Entrepôt de
Usine
stockage
ETS PG

II) Analyse comptable des opérations économiques


Pour identifier chaque flux, mouvement de valeur, on note, outre sa date :

 Son montant ;
 Son origine, point de départ du flux, « source » du mouvement appelé ressource ;
 Son emploi, point d’arrivée du flux, destination du mouvement appelé emploi.

On distingue deux types d’analyses :

 L’analyse simple qui se réalise sous forme schématique ou sous forme d’analyse comptable ;
 L’analyse par tableau appelé tableau des emplois /ressources.

Remarque :

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 On appelle ressource, tout moyen qui permet la réalisation d’une opération,


 On appelle emploi, l’utilisation faite de la ressource dont on dispose ; c’est une contrepartie de la
ressource fournie. Tout simplement, c’est la valeur obtenue en échange de la ressource fournie.
 Dans une opération économique, la ressource est toujours s égale à l’emploi en terme de valeur.
Ceci est l’égalité fondamentale de la comptabilité.
 Dans tout échange entre deux agents économiques, la ressource de l’un est égale à l’emploi de
l’autre et vice versa.

1) l’analyse simple

Exemple : L’entreprise Murielle qui possède une machine acquise pour 1 000 000 F la revend à ce prix au
client Mc Donald, contre paiement immédiat en monnaie.

 Analyse schématique.

Bien (machine)
R E
Murielle Monnaie Mc Donald
E R
1 000 000 F

 Analyse comptable

Chez Murielle (vendeur) Chez Mc Donald (Client)


R : R :
E : E :

2) L’analyse par le tableau des ressources /emplois

C’est un tableau à 5 colonnes qui permet d’enregistrer en emploi et ressource, les opérations
d’une entreprise et ce de façon chronologique. Il se présente ainsi :
Dates ou N° EMPLOIS RESSOURCES
d’ordre
LIBELLES MONTANT LIBELLES MONTANT

TOTAL TOTAL

3) L’analyse comptable des opérations génératrices de résultats

Les opérations analysées précédemment par de simples déplacements de valeurs, sans


modification du niveau de celle-ci. D’autres en revanche entraînent soit un accroissement de ce niveau
(par création de valeur ; cas de bénéfice) soit une diminution (par destruction de valeur ; cas de perte) ; On
dit que de telles opérations engendrent un résultat : résultat bénéficiaire ou résultat déficitaire.

En termes d’emploi et ressource, le bénéfice est une ressource et la perte, un emploi pour
l’entreprise.

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Exemple 1: Opération avec bénéfice

SOCOCE vend des marchandises au comptant en espèces pour 12 000 000 F à Hôtel Ivoire. Ces
marchandises ont couté 9 500 000 F.

Travail à faire : Procéder à l’analyse comptable chez chacun des agents économiques.

Chez SOCOCE (vendeur) Chez Hôtel Ivoire (Client)


R : R :
R : E :
E :

Exemple 2: Opération avec perte

L’entreprise INFOPLUS spécialisé dans la commercialisation du matériel informatique vend au comptant


par chèque bancaire des ordinateurs comportant des légères défaillances pour 7  000 000 F à CYBER
2000. Ces ordinateurs ont couté 9 500 000 F

Travail à faire : Procéder à l’analyse comptable chez chacun des agents économiques.

Chez INFOPLUS (vendeur) Chez CYBER 2000 (Client)


R : R :
E : E :
E :

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Chap.3 : LE BILAN : NOTIONS DU PATRIMOINE OU SITUATION DE


L’ENTREPRISE

I) Définition et présentation du bilan


1) Définition
La situation d’une entreprise à un moment déterminé se compose :

 d’une part, de l’ensemble des biens qu’elle possède,


 d’autre part, de l’ensemble des sommes qui lui ont permis de posséder ces biens.

La situation financière de l’entreprise peut s’expliquer par le schéma suivant :

Situation de
l’entreprise

Biens possédés par l’entreprise Moyens permettant de posséder ces


biens

Acquisition de biens durables


Acquisition de biens Capital (apport du ou des
d’exploitation propriétaires)
Crédits accordés aux clients Dettes (emprunts, crédits accordés
Avoir en banque, en caisse, CCP par les fournisseurs)

Emplois des ressources Origines des ressources

EMPLOIS = RESSOURCES
En comptabilité, la situation d’une entreprise à une date donnée est représentée par un tableau appelé
BILAN.

 Les ressources s’inscrivent à droite et constituent le passif de l’entreprise.


 Les emplois s’inscrivent à gauche et constituent l’actif de l’entreprise.

Les différents éléments constitutifs de l’actif et du passif sont appelés postes du bilan.
Un bilan peut être dressé à tout moment. La durée légale entre deux bilans successifs est d’une année:
c’est l’exercice comptable. Il coïncide généralement avec l’année civile et le bilan est établi au 31
décembre.

2) Structure du bilan comptable SYSCOHADA


Pour une meilleure lisibilité du bilan, l’actif et le passif sont décomposés en sous parties appelées masses.

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a) Les masses de l’actif


L’actif du bilan est composé de 3 masses :

 L’actif immobilisé ;
 L’actif circulant ;
 La trésorerie-actif.

L’actif immobilisé : Il regroupe tous les biens de l’entreprise destinés à rester longtemps sous leurs formes
dans le patrimoine de celle-ci. Ce sont les immobilisations. Cette masse est subdivisée en quatre sous-
masses qui sont : les charges immobilisées, les immobilisations incorporelles, les immobilisations
corporelles, les immobilisations financières.

L’actif circulant : cette masse regroupe les éléments d’actif qui en raison de leur nature ont vocation à se
transformer au cours du cycle d’exploitation. Ce sont les stocks et les créances d’exploitation. Les
éléments de l’actif circulant qui ne relèvent pas de l’exploitation normale de l’entreprise sont classés en
hors activité ordinaire (HAO). Ce sont entre autre, les créances sur cession non courante et les créances
sur cession des titres de placement.

La trésorerie-actif : cette masse comprend l’ensemble des disponibilités à vue tels que les banques, les
caisses ou autres titres facilement mobilisables ou négociables (titres de placement).

b) Les masses du passif


le passif regroupe les ressources qui ont permis l’acquisition des emplois à l’actif. Il est aussi composé de
trois masses qui sont :

 Les capitaux stables ou ressources durables.


 Le passif circulant,
 La trésorerie-passif

Les ressources stables : cette masse est subdivisée en deux. Ce sont :

 Les capitaux propres et ressources assimilées composés du capital, des réserves, du


résultat de l’exercice…
 Les dettes financières et ressources assimilées qui comprennent les emprunts, les dettes
à plus d’un an, les autres provisions pour risque et charges.

Le passif-circulant : il s’agit des dettes d’exploitation et des dettes hors activité ordinaire. Ces dettes sont à
moins d’un an (dettes à court terme). Entre autre, on a : les dettes fournisseurs, Etat (impôts), CNPS
(dettes sociales), etc.

La trésorerie-passif : Ce sont les dettes à court terme de l’entreprise envers les banques et autres
établissements financiers. Il s’agit des concours bancaires, des crédits d’escompte, des découverts
bancaires, des crédits de trésorerie, etc.

2) Présentation du bilan comptable SYSCOHADA

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Actif Montant Passif Montant


Actif immobilisé Ressources durables ou capitaux
Charges immobilisées stables
Frais d’établissement Capitaux propres
Charges à repartir Capital
Primes de remboursement Réserves
Immobilisations incorporelles Report à nouveau
Frais de recherche et de développement Résultat net de l’exercice
Brevets, licences, concession Subvention d’investissement
Logiciels Provision réglementées et fonds
Marques assimilés
Fond commercial Dettes financières
Immobilisations corporelles Emprunts et dettes assimilées
Terrains Dettes de crédit-bail et contrat
Bâtiments, installations techniques assimilés
Matériels Provisions financières pour risques et
Immobilisations financières charges
Avances et acompte versé sur
immobilisation
Titres de participation
Autres immobilisations financières
Total actif immobilisé Total ressources stables
Actif circulant Passif circulant
Stocks  Fournisseurs et comptes rattachés
Marchandises Clients créditeurs
Matières premières Organismes sociaux (CNPS)
Produits finis Etat et collectivités publiques
Produits en cours Associés et groupe
Autres approvisionnements Fournisseurs d’investissement
Créances
Fournisseurs débiteurs
Clients et comptes rattachés

Total actif circulant Total passif circulant


Trésorerie-actif Trésorerie-passif
Titres de placement Banques, crédit d’escompte
Banques Banques, crédit de trésorerie
Chèques postaux Banques, découverts
Caisse
Total trésorerie-actif Total trésorerie-passif
Total général Total général

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II) Classification des comptes du bilan


Pour décrire de façon relativement complète la situation de l’entreprise dans une optique de
gestion on créera les comptes suivants :

 Investissements
 Stocks
 Créances clients (par contraction : « Clients »
 Trésorerie
 Capital (capitaux apportés)
 Emprunts (dettes financières envers les prêteurs)
 Fournisseurs (de marchandises, de matières, de transport, réparations et de services divers)
 Personnel (dettes de salaire et de charges sociales diverses)
 Etat (dettes d’impôts)
 Résultat (bénéfice ou perte)

Ces comptes du bilan ou comptes patrimoniaux sont classés en deux groupes. Ce sont :

 Les comptes d’actif qui regroupent tous les postes de l’actif ;


 Les comptes du passif qui regroupent tous les postes du passif.

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Chap.4 : CADRE COMPTABLE OHADA : SYSCOHADA

1) Genèse
L'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) a été créée par le Traité
relatif à l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique signé le 17 octobre 1993 à Port-Louis et révisé à
Québec au Canada, le 17 Octobre 2008.

Le Traité est ouvert à l'adhésion de tout Etat membre de l’UA (Union Africaine) ex Organisation de l'Unité
Africaine (OUA) ainsi qu'à l'adhésion de tout autre Etat non membre de l'OUA invité à y adhérer du
commun accord de tous les Etats parties. Le domaine géographique dépasse donc les frontières de la
zone franc. Les trois premiers Actes Uniformes ont été adoptés le 17 avril 1997 par le Conseil des
Ministres.

Acte uniforme relatif au droit commercial général;


Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d'intérêt économique;
Acte uniforme portant organisation des sûretés.

Ces actes sont entrés en vigueur dans les États parties le 1er janvier 1998.

Le Conseil des ministres a adopté le 10 avril 1998 les deux Actes Uniformes suivants :

Acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d'exécution,
qui entrera en vigueur conformément aux dispositions de l'article 9 du Traité relatif à l'Harmonisation du
Droit des Affaires en Afrique;

Acte uniforme portant organisation des procédures collectives d'apurement du passif, qui entrera en
vigueur, par dérogation à l'article 9 du Traité le 1er janvier 1999 .

Le Conseil des ministres a adopté le 11 mars 1999 l'acte uniforme relatif au droit de l'arbitrage, qui est
entré en vigueur depuis le 11 juin 1999.

Le Système Comptable de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires


(SYSCOHADA) est le référentiel comptable initié par l’OHADA à destination des pays de l’UEMOA (Union
Economique et monétaire Ouest Africain) à savoir : la Cote d’Ivoire, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le
Sénégal, le Benin, le Togo et la Guinée Bissau ; des pays de la CEMAC (Communauté Economique et
monétaire de l’Afrique centrale) à savoir les Comores, le Congo, le Gabon, le Tchad, la Centrafrique, le
Cameroun et la Guinée équatoriale.

II) Objectifs du SYSCOHADA


Le SYSCOHADA a été créé en vue de :
 Harmoniser les pratiques comptables dans la sous-région,
 Adapter le modèle comptable des entreprises aux normes internationales,
 Alimenter la centrale des bilans en informations comptables pertinentes et sures,
 Inciter les opérateurs économiques du secteur informel à tenir une comptabilité régulière.

III) Champ d’application du SYSCOHADA


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Tout commerçant, personne physique ou morale y compris toutes sociétés commerciales dans
lesquelles un Etat ou une personne de droit public est associé, ainsi que tout groupement d'intérêt
économique, dont l'établissement ou le siège social est situé sur le territoire de l'un des Etats parties au
Traité relatif à l'harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (ci-après dénommés « Etats parties »), est
soumis aux dispositions des différents Actes Uniformes.
En outre, tout commerçant demeure soumis aux lois non contraires aux Actes Uniformes, qui sont
applicables dans l'Etat partie où se situe son établissement ou son siège social.
Les personnes physiques ou morales, et les groupements d'intérêt économique, constitués, ou en cours
de formation à la date d'entrée en vigueur des Actes Uniformes OHADA, doivent mettre les conditions
d'exercice de leur activité en harmonie avec la nouvelle législation.
Tout intéressé pourra saisir la juridiction compétente afin que soit ordonnée cette régularisation, si
nécessaire sous astreinte.

IV) Organisation des opérations comptables


L'organisation comptable doit respecter les conditions de régularité et de sécurité suivantes :

Toute entreprise doit tenir une comptabilité dans la langue officielle et dans l'unité monétaire
légale du pays (en FCFA en Français en Côte d’Ivoire).

Elle, doit tenir un journal, enregistrant au jour le jour ses opérations commerciales. Il doit
également tenir un Grand Livre, avec balance générale récapitulative, ainsi qu 'un Livre d'inventaire. Ces
livres doivent être tenus conformément aux dispositions de l'Acte Uniforme relatif à l'organisation et à
l'harmonisation des comptabilités des entreprises.
Tout commerçant, personne morale, doit en outre respecter les dispositions prévues par l'Acte Uniforme
relatif au Droit des sociétés commerciales et des groupements d'intérêt économique, et l'Acte Uniforme
relatif à l'organisation et l'harmonisation des comptabilités des entreprises.
Le Journal et le Livre d'inventaire doivent mentionner le numéro d'immatriculation au Registre du
Commerce et du Crédit Mobilier de la personne physique ou morale concernée. Ils sont côtés et paraphés
par le Président de la juridiction compétente, ou par le Juge délégué à cet effet. Ils doivent être tenus sans
blanc, ni altération d'aucune sorte.

Les livres comptables ou les documents qui en tiennent lieu, ainsi que les pièces justificatives sont
conservés pendant dix ans.

Toute entreprise doit également établir tous les ans ses états financiers de synthèse (Bilan, compte de
résultat, Tableau financier des ressources et emplois, état annexés), conformément aux dispositions de
l'Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises, et à l'Acte
Uniforme relatif aux sociétés commerciales et aux groupements d'intérêt économique.

V) Structure du plan de compte syscohada 


Le plan comptable d’une entreprise est la liste des comptes utilisée par cette dernière. Il doit être
conforme aux exigences du syscohada.
1) La codification
Le plan comptable syscohada repose sur une numérotation décimale où les chiffres codifiant un compte
se lisent à partir de la gauche vers la droite. On retient :

 Le premier chiffre représente la classe (de 1 à 9) ;


 Les deux premiers chiffres représentent le compte principal ;
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 Les trois premiers chiffres représentent le compte divisionnaire ;


 Les quatre premiers chiffres représentent le sous-compte.

Exemple : 2451 : Matériel automobile

2………………………………la classe : les immobilisations


24……………………………..le compte principal : Matériel
245……………………………le compte divisionnaire : Matériel de transport
2451…………………………..le sous-compte : Matériel automobile

2) La classification
Les comptes du plan comptable syscohada sont repartis en neuf (9) classes que l’on peut regrouper en
trois grandes catégories de classes qui sont :

 Les classes des comptes du bilan (de 1 à 5),


 Les classes des comptes de gestion (6, 7 et 8)
 Les classes des comptes de la comptabilité analytique et des engagements hors bilan : (classe
9)

VII) Les Etats financiers et états annexés


La tenue de la comptabilité est importante pour toute entreprise afin de suivre l’état et l’évolution de son
activité et de ses avoirs. L’OHADA impose aux entreprises l’établissement des états financiers de
synthèse. Ils sont des états périodiques établis pour rendre compte du patrimoine, de la situation
financière, et du résultat de l’entreprise.
Ils sont composés:

 du bilan : décrivant séparément les éléments d’actifs constituant le patrimoine de l’entreprise et les
éléments du passif. (En bref, l’état de ce que possède et doit l’entreprise)
 du compte de résultat : récapitulant les produits et les charges faisant apparaitre, par différence, le
bénéfice net ou la perte nette de l’exercice. (Ce qu’a vendu et dépensé l’entreprise)
 du tableau financier des ressources et des emplois (TAFIRE) : retraçant les flux de ressources et
les flux d’emplois de l’exercice. (Soit l’évolution de ce que possède et doit l’entreprise depuis le
dernier exercice)
 de l’état annexé : complétant et précisant l’information donnée par les autres états financiers
annuels. (Il n’y a pas de formalisme imposé pour cet état)

Généralement, les états financiers regroupent les informations comptables sur une période de douze (12)
mois appelée « exercice ».

VIII) Principes comptables du syscohada


Toute comptabilité utilise implicitement ou explicitement un certain nombre de principes postulants et
conventions regroupés sous l'appellation de « principe comptable ». La plupart des principes sont
universellement admis et utilisés. La connaissance de ces principes permet de comprendre l'objectif
général assigné aux états financiers dans toutes les normes comptables.

Le droit comptable OHADA a retenu neuf (9) principes comptables. Les huit (8) premiers font l'unanimité
dans les normes internationales.

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Par contre, l'application intégrale du neuvième principe est délicate et peut être source de distorsions d'une
entité à une autre.

1) Le principe de prudence
Ce principe est énoncé d'entrée dans l'article 3 du droit comptable OHADA. La comptabilité doit
satisfaire, dans le respect de la règle de prudence, aux obligations de régularité, de sincérité et de
transparence inhérente à la tenue, au contrôle, à la présentation et à la communication des informations
traitées. La prudence, appréciation raisonnable des évènements et des opérations (article 6 du règlement
relatif au droit comptable de SYSCOA), s'illustre plus facilement qu'elle se définit ; sa finalité est d'éviter de
transférer sur des exercices ultérieurs des risques nés dans l'exercice et susceptibles d'entraîner des
pertes futures.
La règle de prudence est destinée à protéger les utilisateurs externes et les dirigeants contre les illusions
que pourrait résulter d'une image non prudente ou trop flatteuse de l'entreprise.

2) Le principe de la permanence des méthodes


Le principe de la permanence est indispensable aux comparaisons des états financiers dans le
temps (article 40 et 41 du droit comptable OHADA). Il consiste à ne pas changer de méthodes d'un
exercice à un autre. Toutefois des circonstances de changement de méthodes peuvent intervenir
(modification de la législation ou de la réglementation comptable, fiscale, modification d'un plan
d'amortissement, passage de la méthode (PEPS) au (CMUP), etc.)
Dans tous les cas, les changements de méthodes ayant une incidence sur le résultat doivent être indiqués
dans l'état annexé.

3) Le principe de correspondance bilan d'ouverture bilan de clôture


Ce principe est rappelé à l'article 34 du règlement relatif au droit comptable SYSCOA. Le bilan
d'ouverture d'un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l'exercice précédent. Ce principe,
classique mais d'application délicate, a pour principale conséquence le fait que l'on ne puisse imputer
directement :

 Ni les incidences (gains ou pertes) des changements des méthodes comptables ;


 Ni les produits et les charges relatifs à des exercices précédents qui auraient été omis. Ces
corrections doivent transiter par le compte de résultat du nouvel exercice.

4) Le principe d'indépendance des exercices


Ce principe, prévu à l'article 50 du règlement, est d'application universelle. Selon ce principe, il faut
rattacher à chaque exercice tous les produits et les charges qui les concernent et ceux-là seulement. Ce
qui signifie qu'en fin d'année, une régularisation doit être faite car le résultat ne doit inclure que les charges
et les produits de l'année

5) Le principe de la continuité de l'exploitation


Ce principe est énoncé dans l'article 34 du règlement. Tout utilisateur des états financiers doit intégrer
ce principe dans son raisonnement. Cela veut dire que l'entreprise doit continuer à fonctionner dans un
avenir raisonnablement prévisible car étant en activité. L'une des principales applications de ce principe
réside dans la définition du plan d'amortissement des immobilisations.

6) Le principe du coût historique

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Les états financiers sont établis selon le principe du coût historique. Les biens acquis sont enregistrés
à leur coût d'acquisition à la date d'entrée dans le patrimoine. Les exceptions au principe du coût historique
ont pour origine :

 soit la recherche d'une meilleure information financière ;


 soit la loi ou les décisions d'une autorité compétente en matière de normes comptables.

7) Le principe de la transparence
Ce principe est capital pour l'obtention d'une information loyale. L'information fournie par les états
financiers doit être compréhensible, conforme aux règles et conventions du SYSCOA, suffisante et claire.
On peut rattacher à ce principe les deux « règles »suivantes :

 La règle de non- compensation : Une compensation entre certaines pertes et certains produits
fausserait la comptabilité. Dans le bilan, une compensation entre des actifs et des passifs, et
notamment des créances et des dettes, fausserait l'analyse de la situation financière.
 La règle d'exhaustivité. Elle prohibe toute omission d'information d'importance significative de
telles omissions pouvant porter atteinte à la pertinence et à la fiabilité des informations.

8) Le principe de l'importance significative


Il est énoncé dans l'article 33 du règlement à propos de l'état annexé ; il concerne également tous les
autres états financiers. Sont significatifs, tous les éléments susceptibles d'influencer le jugement que les
destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de
l'entreprise.

9) Le principe de la prééminence de la réalité sur l'apparence


Ce principe n'a pas été retenu par le SYSCOA. Toutefois, certaines de ses applications ont été adoptées.
Il s'agit de l'inscription :

 à l'actif du bilan du preneur, des biens faisant l'objet d'un contrat de crédit-bail ;
 à l'actif du bilan de l'acheteur des biens faisant l'objet d'une clause de réserve de propriété ;
 à l'actif du bilan du concessionnaire, des biens donnés en concession ;
 à l'actif du bilan des effets remis à l'escompte et non encore échus ou honorés ;
 dans les charges de personnel des redevances versées au titre du personnel extérieur.

A l'exception du dernier et pour partir du coût historique, tous ces principes sont retenus dans toutes
les comptabilités de l'espace UEMOA et CEMAC. Leur application correcte doit conduire à obtenir dans les
états financiers une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise.

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Chap.5 : LE COMPTE ET L’ENREGISTREMENT PAR LE


PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE

I) Le compte
1) Définition
Le compte est un tableau divisé en deux parties :
 une origine de flux est notée dans la partie droite
 une destination de flux est notée dans la partie gauche
Cette convention est valable pour tous les comptes. Dans la pratique, la partie droite du compte est
appelée crédit, la partie gauche est appelée débit. On appelle grand livre l'ensemble des comptes qui sont
ouverts dans la comptabilité d'une entreprise.

2) Présentation des comptes


Il existe plusieurs tracés de compte : le compte schématique ou compte en T, le compte à colonnes
mariées, le compte à colonnes séparées. On doit retrouver dans le compte tous les renseignements
indispensables relatifs au flux que l'on veut enregistrer. Le compte doit donc donner :
 la date de la comptabilisation du flux
 la référence du document comptable
 la valeur du flux

a) Le compte schématique ou compte en T


C’est le tracé simplifié. Il se présente comme suit :

D (Débit) Nom du compte C (crédit)


Emplois Ressources

(SC) Solde créditeur (SD) Solde débiteur


Total débit Total crédit

Total débit = total crédit

b) Le compte à colonne mariée ou jumelées


Il se présente sous deux (2) formes à savoir :
 le compte à colonnes mariées simples,
 le compte à colonnes mariées avec soldes.
Le compte à colonnes mariées simple se présente comme suit.

Dates Sommes
Libellés Débit crédit
Emplois Ressources
Solde créditeur/débiteur (SC) (SD)
Totaux
Total débit = total crédit

Le compte à colonnes mariées avec soldes se présente comme suit.

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Dates Sommes Soldes


Libellés Débit crédit Débiteur Créditeur
Emplois Ressources
Solde créditeur/débiteur
Totaux

Remarque : Dans le compte à colonnes mariées avec soldes, les soldes sont déterminés
chronologiquement. Il n’y a pas lieu de calculer les totaux débit/crédit.

c) Le compte à colonnes séparées ou divorcées


Il se présente comme suit :

Débit Nom du compte Crédit


Dates Libellés Montants Dates Libellés Montants
Emplois Ressources
Solde créditeur Solde débiteur
Total D Total C

Total débit = total crédit

3) Terminologies utilisées dans le compte


Enregistrer une somme dans la partie gauche (débit) c'est débiter le compte.
Enregistrer une somme dans la partie droite (crédit) c'est créditer le compte.
En général, dans un compte, le total des débits n'est pas égal au total des crédits. Le solde du compte est
donc la somme qu'il faut ajouter au plus petit de ces deux totaux pour obtenir le plus grand.

4) Fonctionnement des comptes de bilan et de gestion  : Actif-Passif et Débit-Crédit

Le fonctionnement d’un compte peut être déduit de sa position (à gauche ou à droite) dans le bilan ou le
compte de résultat (puisque ce sont les soldes des comptes qui sont reportés dans les documents de
synthèse) :

 Pour les comptes d’actif et les comptes de charges (comptes à gauche) :


Les augmentations sont enregistrées au débit (à gauche) et les diminutions au crédit (à droite).
Les soldes de ces comptes sont donc (en principe) débiteurs (i.e. soldes à gauche).

 Pour les comptes de passif et les comptes de produits (comptes à droite) :


Les augmentations sont enregistrées au crédit (à droite) et les diminutions au débit (à gauche).
Les soldes de ces comptes sont donc (en principe) créditeurs (i.e. soldes à droite).

C’est une simple convention mais qui est logique : les soldes des comptes débiteurs sont reportés au débit
des documents de synthèse et les soldes créditeurs au crédit.

Pour qu’un bilan soit équilibré (total de l’actif égal au total du passif), il est nécessaire que les comptes
d’actif et de produits fonctionnent en sens inverse et que les comptes de passif et de charges fonctionnent
également en sens inverse (sachant que les comptes d’actif et de passif fonctionnent en sens inverse).

BILAN
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ACTIF PASSIF
Comptes d’actif Comptes du passif
 Classe 2 : Comptes d’immobilisations  Classe 1 : Comptes de capitaux
 Classe 3 : Comptes de stocks  Classe 4 : Comptes de tiers (dettes)
 Classe 4 : Comptes de tiers (créances)  Classe 5 : Comptes financiers (dettes)
 Classe 5 : Comptes financiers (créances)

Le bilan donne la situation financière de l’entreprise à un moment donné. Mais la comptabilité de


situation ne donne pas des informations sur la formation du résultat de l’entreprise. C’est pourquoi, il faut
un complément : la comptabilité de gestion. En effet, la comptabilité de gestion donne des informations
quant à la gestion de l’entreprise, donc à la formation du résultat. Les comptes de gestion sont classés en
deux grandes catégories :

 Les comptes de charges : Les charges représentent tout ce qui fait dépenser l’entreprise ; elles
constituent donc des appauvrissements pour l’entreprise elles se subdivisent en :
 Charges des activités ordinaires qui sont des charges habituelles ; elles sont
répétitives et liées à l’exploitation normale de l’entreprise.
Exemple : les salaires du personnel payé à la fin du mois.
 Autres charges qui sont des charges inhabituelles ou occasionnelles. Elles ont un
caractère extraordinaire c’est-à-dire qu’elles ne sont pas liées à l’activité ordinaire
de l’entreprise. Exemple : un don à une ONG.
 Les comptes de produits  : Les produits représentent tout ce qui enrichit l’entreprise ; ils constituent
donc des enrichissements pour l’entreprise. Ils se subdivisent en :
 Produits des activités ordinaires qui sont des produits habituels. Ils sont répétitifs
et liés à l’exploitation normale de l’entreprise. Exemple : Les ventes de
marchandises.
 Autres produits qui sont les gains inhabituels ou non récurrents ; ils ont un
caractère exceptionnel ou extraordinaire.
Exemple : La vente d’un véhicule du parc auto de l’entreprise.

COMPTE DE RESULTAT
CHARGES PRODUITS
Comptes de charges Comptes de produits
Classe 6 : Comptes de charges Classe 7 : Comptes de produits
Classe 8... : Comptes des autres charges Classe 8… : Comptes des autres produits

II) Enregistrement par le principe à partie double


1) Principe de la partie double
Le principe de la partie double stipule que : « Pour une opération donnée, lorsqu’on débite un ou plusieurs
comptes, on crédite un ou plusieurs autres comptes pour une somme égale »
Exemple : Une entreprise réalise les opérations suivantes :
Vente de marchandises au comptant contre espèces : 500 000 F (coût d’achat 350 000 F),
Versement de 250 000 F en banque,
Vente de marchandises à crédit : 700 000 F ; Coût d’achat 800 000F

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Travail à faire : Enregistrer ces opérations dans les comptes schématiques en appliquant le principe de la
partie double.
Résolution :

2) Virement comptable
Le virement est une opération comptable par laquelle une somme est transférée du débit d’un compte au
débit d’un autre compte ou du crédit d’un compte au crédit d’un autre compte par le biais du principe de la
partie double.

Exemple 1: Une entreprise a trois comptes bancaires : NSIA ; SGBCI ; BICICI. Elle désire regrouper ces
trois comptes en seul.
Travail à faire: En utilisant les comptes schématiques illustrer le virement comptable.
Résolution :

3) Réciprocité comptable
Deux comptes sont dits réciproques lorsque, dans deux comptabilités différentes, quand l’un est débité,
l’autre est crédité du même montant.

Exemple : Durant le mois de décembre une entreprise a réalisé les opérations suivantes :
01/12/ : Ouverture d’un compte en banque : 5 000 000
05/12/ : Retrait de 200 000
10/12/ : Versement en banque 1 000 000
Travail à faire: Présenter le compte banque tenu par l’entreprise et le compte client tenu par la banque.

4) Journal des comptes


a) Définition
Le livre journal est un livre comptable obligatoire qui permet d’enregistrer les opérations réalisées par
l’entreprise de façon chronologique, au jour le jour.

b) Présentation du journal classique


Pour toute opération, le journal doit indiquer obligatoirement les éléments suivants
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• La date ou le N° d’ordre de l’opération,


• Les comptes débités puis les comptes crédités,
• Les intitulés des différents comptes débités et crédités,
• Les montants débités puis les montants crédités,
• Le libellé (référence précise du document de base : Chèque N°, Facture N°, Pièce de caisse N° ;
etc.) ou l’explication de l’opération.

De façon générale, le journal doit être :

• Tenu sans blanc (communément appelé ‘’Blanco’’),


• Tenu sans altération d’aucune sorte (sans rature),
• Numéroté par page,
• Paraphé (les pages doivent être signés),
• Conservé pendant une durée minimum de 10 ans dans l’entreprise.

N° de compte Libellé Montants


Débit Crédit Débit Crédit
Date
× Intitulé du compte débité ×
× Intitulé du compte débité ×
× Intitulé du compte crédité ×
× Intitulé du compte crédité ×
(Libellé de l’opération ou référence des pièces)
Date

× Intitulé du compte débité ×


× Intitulé du compte débité ×
× Intitulé du compte crédité ×
× Intitulé du compte crédité ×
(Libellé de l’opération ou référence des pièces)
TOTAUX × ×

Remarques :

• L’ensemble des instructions relatives à une même période constituent un article ou une écriture
comptable.
• Lorsque deux (2) opérations sont réalisées à la même date, on ne reprend plus la date pour la
même opération ; tout simplement, on porte la mention « d° » (dito).
• A la fin d’une page du journal, il faut faire les totaux des montants de débits et de crédit. S’il
existe encore des opérations à enregistrer, sur la page précédente on porte la mention « Totaux
à reporter » avec les totaux de débit et de crédit. Sur la page suivante, au début du journal, on
porte la mention « Report à nouveau » avec les totaux précédemment calculés.

Application : Une entreprise effectue les opérations suivantes au cours du mois de décembre N.

02/12/N : vente de marchandises à crédit pour 4 000 000 F (facture N°110).


08/12/N : Retrait de la caisse pour alimenter la banque 200 000 F (Pièce de caisse N°8).
13/12/N : Règlement d’un fournisseur par chèque bancaire N°1230052 pour 350 000 F.
13/12/N : Achat de marchandises à crédit pour 800 000 F (facture N°63).
22/12/N : acquisition d’un matériel informatique contre chèque bancaire N°252300 à 8 000 000 F.

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Travail à faire : Enregistrer les opérations dans le journal classique de cette entreprise.
Résolution :

N° de compte Libellé Montants


Débit Crédit Débit Crédit

TOTAUX

NB : Pour corriger une erreur d’imputation dans le journal, on suit la règle suivante :
1) Reprendre l’écriture erronée en faisant précéder les montants d’un signe (-)
2) Passer ensuite l’écriture correcte.
5) Grand-livre (ou comptes schématiques )
Le grand livre représente l’ensemble des comptes utilisés par l’entreprise. Pour simplifier sa présentation,
tous les comptes seront présentés en tracé schématique ou compte en ‘’T’’.

NB : Le grand livre est établi à partir du journal. Les soldes des différents comptes sont à déterminer
obligatoirement.
Application : L’entreprise ‘’PG’’ effectue les opérations suivantes au cours du mois de mars N :
01/03/N : Avoir en caisse 300 000 F ; avoir en banque 10 000 000 F ; fournisseur 400 000 F.
02/03/N : Vente de marchandises à crédit pour 4 000 000 F (facture N°0309).
08/03/N : Retrait de la caisse pour alimenter la banque 200 000 F (Pièce de caisse N°6)
13/03/N : Règlement d’un fournisseur par chèque bancaire N°030919 pour 350 000F,
13/03/N : Achat de marchandises à crédit pour 800 000 F (facture N°63),
22/03/N : Acquisition d’un matériel informatique contre chèque bancaire N°252300 à 8 000 000 F.
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Travail à faire : Présenter le grand livre de l’entreprise ‘’PG’’.

6) Balance de contrôle ou de vérification


a) Définition
La balance est un tableau où figurent tous les comptes utilisés (comptes de bilan, comptes de charges et
de produits) ainsi que le total de leurs mouvements et leurs soldes débiteurs ou créditeurs. C’est un
instrument de contrôle et de gestion. Elle permet de vérifier le principe de la partie double. Il existe différent
tracés de balance à savoir :
• La balance à quatre (4) colonnes,
• La balance à six (6) colonnes,
• La balance à huit (8) colonnes.
NB  : La balance préconisée par le SYSCOHADA est celle de six (6) colonnes.

b) Différents tracés de la balance

 La balance de quatre (4) colonnes

N° des Mouvements de la période Solde à la clôture


Intitulés des comptes
comptes Débit crédit Débiteur Créditeur

Totaux

 La balance à six (6) colonnes


N° des Solde à la clôture Mouvements de la période Solde à la clôture
comptes Intitulés des comptes Débit Crédit Débit Crédit Débiteur Créditeur

Totaux

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 La balance à huit (8)

N° des Soldes initiaux Mouvements de la Variations des Solde à la clôture


comptes Intitulés des période mouvements
comptes Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit Débiteur Créditeur

Totaux

Application : Le bilan d’ouverture de l’entreprise ‘’Dubonheur’’ au 31/01/N se présente comme suit :

Comptes Actif Montants Comptes Passif Montants


241 Matériel et outillage 430 000 10 Capital 5 000 000
31 Marchandises 1 420 000 16 Emprunt 1 275 000
411 Clients 970 000 401 fournisseur 545 000
521 Banque 3 000 000
571 Caisse 1 000 000
Total actif 6 820 000 Total passif 6 820 000

Au cours du mois de février N, l’entreprise a effectué les opérations suivantes :


05/02/N : Achat à crédit de marchandises ………………..300 000
07/02/N : Versement en espèces aux fournisseurs…………..145 000
08/02/N : Vente de marchandises en espèces ……………….80 000
10/02/N : Achat de matériel et outillage à crédit …………..1 000 000
15/02/N : Retrait en banque pour la caisse …………………. 320 000
22/02/N : Retour de marchandises non conformes………….60 000
26/02/N : Règlement d’un client par chèque ………………. 400 000
28/02/N : Remboursement d’une partie de l’emprunt par chèque bancaire….875 000.

Travail à faire :
1) Enregistrer ces opérations de Février au journal.
2) Présenter le grand livre.
3) Etablir la balance à 6 colonnes.
4) Dresser le bilan au 28/02/N.
Résolution :
1) Enregistrons au journal.

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2) Présentons le grand livre.

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3) Etablissons la balance à 6 colonnes.

4) Etablissons le bilan au 28/02/N.

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Chap6 : ORGANISATION COMPTABLE

Pris au sens le plus restrictif, qui est du reste reconnu par l'usage, le système comptable se limite
aux moyens d'exécution (plan de comptes, documents et livres comptables) et de traitement de la
comptabilité (procédures, méthodes). Les moyens matériels d'exécution et de traitement de la comptabilité
sont multiples. Mais les systèmes les plus répandus sont le système classique et le système centralisateur.

I)- Système classique

Le système classique consiste en la tenue d’un journal unique dit journal classique. Le livre de base de ce
système est le journal. Les documents comptables y sont enregistrés de façon chronologique.
L’organisation comptable du système classique se schématise comme suit :

Documents (factures,
Journal classique Grand livre Balance
chèques, pièces de caisse…)

Travail quotidien Travail périodique


Travail préparatoire

II)-Système centralisateur

La nécessité de réduire les délais de traitement des informations comptables pour améliorer la gestion des
entreprises et la nécessité d'une division du travail dès que l'entreprise dépasse le stade artisanal ont
conduit les comptables à imaginer un autre système qui permet d'éviter les inconvénients du système
classique.
Le système centralisateur présente donc un progrès par rapport au système classique. Bien que dépassé
par la généralisation de l'informatique, ce système reste encore de nos jours utilisé chez certains cabinets
comptables et certaines petites et moyennes entreprises en nombre de plus en plus réduit.
1) Présentation du système centralisateur

 Un premier travail quotidien : Les documents comptables sont enregistrés sur des journaux
appelés journaux auxiliaires qui ne sont qu'un fractionnement du journal général.
 Un 2nd travail périodique : les journaux auxiliaires sont regroupés dans un journal unique appelé
journal centralisateur.

Chaque type d'opérations est regroupé sur un journal auxiliaire.


Chaque journal se compose :
 d'un compte support qui sera toujours mouvementé, ce compte donne son nom au journal
auxiliaire,
 en contrepartie de ce compte-support, un ou plusieurs comptes crédités ou débités selon le cas
dans les colonnes de contrepartie. On réserve souvent les deux dernières colonnes aux divers
comptes dont le fonctionnement relativement rare ne nécessite pas la réservation d'une colonne
spéciale.
2) Les journaux auxiliaires

L'entreprise peut avoir autant de journaux auxiliaires que nécessite son organisation comptable. Les
journaux les plus utilisés sont les suivants :
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Journal Remarque
Journal d'achats Journal des avoirs Peuvent être regroupés dans un seul journal
sur achats
Journal de ventes Journal des avoirs Peuvent être regroupés dans un seul journal
sur ventes
Journal de caisse dépenses Peuvent être regroupés dans un seul journal de caisse
Journal de caisse recettes
Journal de banque dépenses Peuvent être regroupés dans un seul journal de banque
Journal de banque recettes
Journal d'opérations diverses Salaires, déclarations sociales et fiscales et écritures de
rectification, redressement et inventaires
Journal des effets à payer Peut être remplacé par un suivi extra comptable :
échéancier
Journal des effets à recevoir Peut être remplacé par un suivi extra comptable :
échéancier

3. Opérations intéressant deux journaux auxiliaires

Certaines opérations intéressent deux journaux auxiliaires. Pour éviter l'inscription de ces opérations sur
les deux journaux et fausser les comptes, il faut utiliser les comptes de virement interne : Ces comptes
faisant la contrepartie de chaque compte support, doivent se trouver soldés au dénouement de l'opération.
Les différents comptes de virements sont :

585 : Virement de fonds (pour les mouvements de fonds)


588 : Autres virements internes

NB : En cas d’achat ou de vente au comptant il faut transiter par les comptes de tiers.

4. Tracé des journaux auxiliaires

Deux zones d'inscription:


1) réservée aux dates, N° de documents de base et explications
2) réservée aux Sommes
Journal Auxiliaire de …………………………

N° des
Dates documents de Explications Comptes à débiter Comptes à créditer
base
   
 
       
             
       

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Année académique 2022 - 2023

TRAITEMENT COMPTABLE DES OPERATIONS


COURANTES
Parmi les opérations externes de l’entreprise, celles qui la mettent en relations
avec ses fournisseurs, ses clients et les établissements financiers sont de très loin
les plus nombreuses dans le cadre de ses opérations courantes :

 d’achat de marchandises et de matières premières et fournitures diverses,


 d’achat de prestations de services,
 de ventes de marchandises, de produits finis ou accessoires,
 de transport,
 d’achat d’emballages,
 de règlements.

Ces opérations font naitre et circuler certains documents importants que les
gestionnaires doivent pouvoir enregistrer régulièrement afin de garantir une
gestion saine des ressources. Ce sont les factures, les pièces de caisse, les reçus,
les chèques, les effets de commerce…

Chap.1 : ENREGISTREMENT DE LA DECLARATION DE LA TVA


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La TVA est un impôt indirect qui frappe la consommation des ménages et des entreprises. C’est pourquoi
on l’appelle impôt de consommation ou de dépense. Ainsi, lorsqu’on achète un costume, une paire de
chaussures, une voiture ou même une bière, on verse dans le prix du bien ou service un impot.il s’agit d’un
impôt indirect qui passe inaperçu par le consommateur. Elle a été instituée en côte d’Ivoire la loi de finance
pour la gestion 2000 donne une nouvelle politique fiscale en matière de TVA :

 La généralisation de la TVA dans le secteur agricole et le transport,


 La limitation stricte de l’exonération suivant une liste commune aux pays de l’UEMOA,
 L’assouplissement des conditions de remboursement des crédits de TVA.

I- Champs d’application

Les opérations imposables à la TVA sont déterminées soit en fonction de l’activité exercée soit en
vertu d’une disposition spéciale. En Côte d’Ivoire, sont imposables toutes affaires faites par des personnes
qui habituellement ou occasionnellement, achètent pour revendre ou accomplissent des actes relevant
d’une activité autre que salariale ou agricole. On appelle affaire toute activité caractérisée par la recherche
du profit.

1°) Les opérations imposables

En Côte d’Ivoire, sont imposables les opérations suivantes :

 Les ventes de biens meubles (vêtements, chaussures, savons…),


 Les prestations de services (télécommunication, transport, pressing…),
 Les importations de biens (appareils électroménagers, véhicules),
 Les travaux immobiliers (construction de bâtiments…),
 La majorité des activités libérales et assimilées (prestations de l’huissier de justice, l’assistance
comptable d’un cabinet…)
 Les opérations bancaires ou financières (en tout ou en partie),
 La livraison à soi-même de biens et services (réalisation pour soi-même ou pour des besoins
d’exploitation, certaines opérations plutôt que de les commander à des tiers).

2°) Les opérations non imposables


Certaines opérations ne sont pas imposables. Il s’agit des exonérations et des exemptions.

a) Les exemptions

Il s’agit des opérations se situant en dehors du champ d’application de la TVA. Ce sont notamment :

 Des activités agricoles,


 Des activités salariales,
 Des exportations

b) Les exonérations

Ce sont les opérations se situant en principe dans le champ d’application de la TVA, mais pour des raisons
économiques, sociales en sont exclues. Il s’agit :
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 Des produits pharmaceutiques,


 Des produits alimentaires naturels (viande, poisson, pain, sucre, beurre…),
 Des livres scolaires, des journaux, des œuvres d’art…,
 Des exportations,
 Des professions médicales et paramédicales,
 Des locations d’immeubles (habitation ou usage professionnel).

II- Les taux d’imposition

1°) Le taux réel, le taux d’incidence ou taux d’usage

Lorsque le taux est appliqué sur le montant hors taxe, il est appelé taux réel, le taux d’incidence ou taux
d’usage. Il est de 18%.

2°) Le taux légal

Lorsque le taux est appliqué sur le montant TTC, il est dit taux légal.il est de 15,25%.

REMARQUE : Pour les opérations bancaires (agios et commission) la taxe appliquée est la taxe sur
prestation de service (TPS) : son taux réel est de 10% et son taux légal est de 9,09%.

3°) La facturation de la TVA

Les factures établies par les fournisseurs doivent obligatoirement faire apparaitre d’une manière distincte le
montant de la TVA ainsi que le prix net à payer.

III- La comptabilisation de la TVA

1°) Régime de déduction

La déductibilité pour un assujetti consiste à récupérer la TVA qui lui a été facturé par son fournisseur lors
de ses achat ; en d’autres terme il s’agit pour lui, d’enregistrer en HT le montant de ses achat et d’isoler la
TVA dans l’un des sous compte du compte 445.

NB : Tous les biens et services achetés par l’entreprise n’ouvrent pas droit à déduction.

 Ouvrent droit à déduction :


 Les bâtiments et locaux à usage industriel (locaux affecté à la production…),
 Les bâtiments abritant les services sociaux obligatoires (infirmeries, douches…),
 Les installations et réparations effectuées dans les immeubles ci-dessus cités (chauffage,
ventilation, électricité, téléphone climatisation, …),
 Les véhicules utilitaires,
 Le matériel et outillage, le matériel informatique, le matériel de bureau,…

REMARQUE : Les véhicules utilitaires sont les véhicules destinés exclusivement au transport de biens
(marchandises, matières premières, matières consommables, produits semi finis ou finis,…

 N’ouvrent pas droit à déduction :


 Les immeubles à usage non industriel non industriel (bureau administratif ou commercial, bureau
de direction),
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 Les immeubles servant au logement du personnel, bâtiment abritant les services sociaux non
obligatoires (cantines, salles de fête, salle de gymnase,…),
 Les installations et réparations effectuées dans les immeubles ci-dessus,
 Le mobilier, les frais d’hôtel et de restauration, les frais de représentation, les frais de carburant
pour véhicules,
 Les véhicules non utilitaires à l’exception des ambulances, des meubles de l’infirmerie, de grue, de
fourchette,…
 Le matériel de transport dont le poids est inférieur à 3,5 Tonnes et les véhicule de tourisme,
 Les commissions,…
 Si la TVA sur un bien n’est pas déductible, alors la TVA sur son entretien et ses pièces de
rechange n’est pas non plus déductible.
Lorsque le bien ou le service acheté n’ouvre pas droit à déduction alors la TVA payée est incluse dans le
cout d’achat du bien. Elle ne s’enregistre pas dans un compte distinct. L’enregistrement se fait au cout
d’achat TTC.

2°) A l’achat

A l’achat, la TVA est enregistrée dans un sous compte du compte 445 : « Etat, TVA récupérable sur…» qui
est débité.

D’une façon générale, les acquisitions d’immobilisations sont enregistrées au cout historique, c’est-à-dire
au cout d’achat HT, dans les comptes de classe 2 concernés.
'
Coût d ' achatTTC=coût d achat HT + TVA
' ' '
Coût d achatHT=Prix d achat net HT + Frais d achat non renouvelables

Frais d ' achat nonrenouvelables=Frais d ' installation+ Droit de douane+ Frais de transit Port facturé (assuré p

3°) A la vente

A la vente, la TVA est enregistrée dans un sous compte du compte 443 : « Etat, TVA facturé sur…» qui est
crédité.

IV- La déclaration de la TVA

La déclaration est le fait de remplir un imprimé (document fiscal) qui sera déposé auprès des centres
des impôts au plus tard le 15 du mois qui suit le délai d’imposition. Cet imprimé se présente comme suit
(Annexe). Ils doivent être accompagnés du moyen de paiement correspondant. Mais un travail préliminaire
consistant à déterminer le montant de la TVA due à l’Etat doit être fait avant de remplir les imprimés.

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TVA à payer =TVA collecté sur les ventes−TVA déductible sur les achats

 Comptabilisation de la déclaration
Après la détermination de la TVA à payer, deux cas peuvent se produire :

1er cas : la TVA collectée est supérieure à la TVA déductible. Dans ce cas, on comptabilise la déclaration
de la manière suivante :
31/…/…N

4431 Etat, TVA sur ventes ×


4432 Etat, TVA sur prestations de services ×
4433 Etat, TVA sur travaux ×
4434 Etat, TVA sur production livrée à soi même ×
4451 Etat, TVA sur immobilisations ×
4452 Etat, TVA sur achats ×
4453 Etat, TVA sur transports ×
4454 Etat, TVA sur services extérieurs ×
4441 Etat, TVA due ×
(suivant fiche de déclaration)

2ème cas : la TVA collectée est inférieure à la TVA déductible. Dans ce cas, on comptabilise la déclaration
de la manière suivante :

31/…/…N
4431 Etat, TVA sur ventes ×
4432 Etat, TVA sur prestations de services ×
4433 Etat, TVA sur travaux ×
4434 Etat, TVA sur production livrée à soi même ×
4449 Etat, Etat crédit de TVA à reporter ×
4451 Etat, TVA sur immobilisations ×
4452 Etat, TVA sur achats ×
4453 Etat, TVA sur transports ×
4454 Etat, TVA sur services extérieurs ×
×
(suivant fiche de déclaration)

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Chap.2 : ENREGISTREMENT DES OPERATIONS D’ACHATS ET VENTES

GENERALITE
La facture normalisée est un document obligatoire pour tout achat de biens ou de prestations de services
entre professionnels. Elle comporte trois parties à savoir :
 L’entête enregistre le nom et les références du fournisseur, celui du client, la date et le
numéro de la facture.
 Le corps mentionne la référence des éléments achetés, la quantité, le prix unitaire, le
montant total, les réductions, les majorations avec le net à payer ou le net à votre crédit
selon le cas.
 Le bas ou le pied de la facture porte le montant net en lettre précédé de la
mention « arrêté la présente facture à la somme de … ». elle se présente comme suit :

Nom du fournisseur…………..
N° de la facture……………….. Doit /Avoir Nom du client ……. En-tête
Date…………………………….
Désignation Quantité Prix unitaire Montant

Corps

Arrêté la présente facture à la somme de …………………………………….


………………………………………………………………………………... Bas ou pied

Par ailleurs il faut distinguer la facture de DOIT de la facture d’AVOIR.

I- La facture de DOIT
1) Définition
La facture de doit est un document comptable établit par le fournisseur et adressé au client permettant de
connaitre le détail du net à payer en cas de vente ou d’achat. On la reconnait par la mention ‘’DOIT’’ qui
indique le nom du client.

2) Les composantes d’une facture


a) Le montant brut
C’est le prix marqué de l’article sans élément de réduction ni de majoration.

b) Les réductions à caractère commercial


Ce sont des réductions de prix pratiqués hors factures. Ces réductions comportent les rabais, les remises
et les ristournes :

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 Les rabais sont les réductions pratiquées exceptionnellement sur le prix préalablement
convenu pour tenir compte, par exemple d’un défaut de qualité ou de conformité de l’objet
vendu.
 Les remises sont des réductions pratiquées habituellement sur le prix courant en
considération par exemple de l’importance de la vente ou de la catégorie du client et
généralement calculé par l’application d’un pourcentage du prix courant.
 Les ristournes sont des réductions de prix calculées sur l’ensemble des opérations faites
avec le même tiers pour une période déterminée.

NB : Les réductions à caractère commercial sur la facture de DOIT ne sont pas enregistrables.
Le montant obtenu après une réduction à caractère commercial s’appelle le net commercial.

c) Les réductions à caractère financier

C’est une réduction accordée pour tenir compte d’un règlement anticipé du client. Il s’agit de l’escompte de
règlement. L’escompte de règlement est un produit financier pour le client qu’il comptabilise au crédit du
compte 773 – Escompte obtenus.
Par contre pour le fournisseur, il s’agit d’une charge financière qu’il comptabilise au débit du compte 673-
Escompte accordé.

NB : Le montant obtenu après une réduction à caractère financier s’appelle le net financier.

d) Les autres cas de réduction : les avances et acomptes sur commande


Les avances et acomptes sont des sommes versées par le client à son fournisseur, par exemple, lors
d’une commande afin d’emmener celui-ci à lui faire la livraison dans un bref délai.

e) Les majorations
Il s’agit de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), des frais de transport et de la consignation d’emballages.
 La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : Son taux est de 18% et est applicable aux montants hors
taxes (HT) et de 15,25% applicable aux montants toute taxe comprise (TTC), c’est-à-dire le
montant TVA comprise.

Exemple : Soit des achats d’un montant de 100 000 hors taxe.


Le montant de la TVA est : 100 000 × 18% = 18 000
Le montant TTC est : 100 000 + 18 000 = 118 000.

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Vérifions à partir du montant TTC le montant de la TVA.


TVA = montant TTC × 15,25%
TVA = 118 000 × 15,25%
TVA = 17 995 ≈ 18 000
 Les frais de transport sur la facture de doit sont généralement à la charge du client. Ils font partie
des frais accessoires d’achat et à ce titre sont compris dans le coût d’achat du bien (voir cours sur
les frais de transport).

 La consignation d’emballages constitue une garantie versée par le client à son fournisseur en vue
du retour des emballages (voir cours sur les emballages).

3) Présentation d’une facture


a) La facture avec port facturé ou port forfaitaire (Voir chap. sur les frais de transport)

Lorsque les frais de transport constituent une activité accessoire ou une activité annexe à l’activité
principale, ils sont à la TVA (loi de finances 2003).

Nom du fournisseur
Facture N°………………… DOIT : Client……………
Date :……………………….
Montant brut XXX
Rabais (-)
1er Net commercial XXX
Remise (-)
2ème Net commercial XXX
Escompte (-)
Net financier XXX
Port facturé (+)
Base taxable XXX
TVA (18%) (+)
Montant TTC XXX
Emballages consignés (+)
Avance et acompte (-)
Net à payer XXX

Application : Le 03/10/N, l’entreprise ‘’Le PG’’ adresse la facture N° 255 à son client ‘’ABOLEI’’. Montant
brut des marchandises : 1 200 000 ; Rabais 4% ; Remise 5% ;
Escompte 3% ; Port facturé 200 000 ; Avance sur commande 500 000 ;
Emballages consignés 250 000.
TAF : Présenter la facture.

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b) La facture avec « port avancé » ou « port récupéré » ou « port dû » ou «  port payé » ou « port
déboursé » (Voir chap. sur les frais de transport)

Nom du fournisseur
Facture N°………………… DOIT : Client……………
Date :……………………….
Montant brut XXX
Rabais (-)
1er Net commercial XXX
Remise (-)
2ème Net commercial XXX
Escompte (-)
Net financier XXX
TVA (18%) (+)
Montant TTC XXX
Port avancé (+)
Emballages consignés (+)
Avance et acompte (-)
Net à payer XXX

Application : Le 15/10/N, l’entreprise ‘’Le Joli Cœur’’ adresse la facture N° 555 à son client ‘’ADAMO’’
après la vente dans les conditions suivantes :
Montant brut des marchandises : 15 000 000 ; Remise 5%  et 2%;
Escompte 5% ; Port payé 400 000 ; Avance sur commande 5 000 000 ;

TAF : Présenter la facture.

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4) Enregistrement d’une facture complète


Chez le fournisseur (vendeur)

…/…/….
411 Clients NAP
4191 Clients, avance et acompte reçu Avance
673 Escomptes accordés Escompte
70… Vente de………. DNC
7071 Port facturé Port
4431 TVA sur vente TVA
4194 Clients emballages consignés Emballages
(Facture N°…)

Chez le client (acheteur)

…/…/….
60… Achat de ……………… DNC
611 Ports Port
4452 TVA sur achat TVA
4094 Fournisseurs, emballages à rendre Emballages
401
4091 NAP
Fournisseurs
773 Avance
Avances et acomptes versés
Escomptes
Escomptes obtenus
(Facture N°…)

DNC : Dernier Net Commercial


NAP : Net à payer
Remarque : les réductions à caractère commercial portées sur une facture de DOIT ne s’enregistrent pas.

Application : Reprenez les deux précédentes factures de DOIT, puis enregistrez-les dans chaque cas chez
le fournisseur et chez le client.
Solution
1 cas
er

Chez le fournisseur ‘’Le PG’’

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Chez le client ‘’ABOLEI’’

2ème cas
Chez le fournisseur ‘’Le Joli Cœur’’

Chez le client ‘’ADAMO’’

5) Comptabilisation de l’acquisition d’immobilisation.


D’une façon générale, les acquisitions d’immobilisations sont enregistrées au coût d’acquisition (coût
d’achat) hors taxe dans le compte de la classe 2 concerné si le bien acheté constitue pour l’entreprise une
immobilisation. Mais si ces biens (immobilisations) font l’objet d’une activité commerciale, ils sont alors
enregistrés dans le compte 601- Achat de marchandises. Les frais relatifs à l’achat (transport, droit de
douane, frais de transit, de montage ou d’installation) sont inclus dans le coût d’acquisition.
Excepté le mobilier de bureau, le matériel de transport dont le poids est inférieur à 3,5T et les
véhicules de tourisme qui s’enregistrent au coût d’achat TTC. La tva sur cette catégorie de bien n’est pas
déductible.

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' '
Coût d achat TTC=Coût d achat HT +TVA

' ' '


Coût d achat HT = Prix d achat + Frais d installation+ Droit de Douane+ Frais de transit+ ¿
Port facturé

Application : Le 05/01/N, l’entreprise ‘’BATIM pour TOUS’’ nouvellement installée, s’est dotée de fauteuils
et meubles pour bureau d’une valeur de 2 500 000 HT. De plus, elle a acquis ce même jour une machine
sophistiquée pour son exploitation dans les conditions suivantes : Prix d’achat HT 35 000 000 ; Frais de
douane 5 000 000 ; Frais de transit 500 000 HT; Frais d’installation 200 000 ; TVA 18%. On admet que les
frais accessoires ont été supportés par le fournisseur de ‘’BATIM pour TOUS’’ et seront récupérés.

TAF : Enregistrez cette opération au journal de ‘’BATIM pour TOUS’’.

Solution
D’abord établissons les différentes factures :

Enregistrons maintenant cette opération au journal de ‘’BATIM pour TOUS’’.

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II- La facture d’AVOIR


La facture d’AVOIR est établie par le fournisseur et adressée au client. Mais contrairement à la facture de
DOIT, la facture d’AVOIR confère une créance du client sur son fournisseur. La facture d’AVOIR se
présente comme celle de DOIT à la seule différence que la mention ‘’DOIT’’ est remplacée par ‘’AVOIR’’ et
le ‘’Net à Payer’’ (NAP) est remplacé le ‘’Net à Votre Crédit’’ (NAVC). Elle peut être consécutive soit à un
retour de marchandises, soit à des réductions accordées après facturation telle que les RRR ou escompte
de règlement.

1) Cas de retour de marchandises


En cas de retour de marchandises, le client perd les réductions (commerciales et/ou financières) liées aux
marchandises qui retournent. Cependant la TVA doit être régularisée. On a donc les schémas d’écriture
suivante :
Chez le fournisseur (le vendeur)
…/…/ N
70… Vente de ….. DNC
4431 TVA sur vente TVA
612 Transport sur vente PORT
NAVC
411 Clients ESCOMPTE
673 Escompte accordé
(Facture N°….)

Chez le client (l’acheteur)


Lors du retour de marchandises au fournisseur pour non-conformité ou marchandises détériorées,
l’opération se déroule en deux étapes comme lors de la livraison de la marchandise par un spécialiste. Le
client supporte d’abord les frais de transport qui sont normalement à la charge du fournisseur, puis
récupère ces frais sur le fournisseur lors de l’établissement de la facture d’avoir.

…/…/ N
613 Transport pour le compte d’un tiers PORT

401/5... Fournisseur/Trésorerie PORT


(Règlement des frais de transport)
…/…/ N
401 Fournisseurs, NAVC
773 Escompte obtenu ESCOMPTE

60… Achat de …………. DNC


4452 TVA sur achat…….. TVA
7071 Ports PORT
(Facture N°….)

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Application :
Le 06/12/N, le client ‘’ SIKA’’ retourne une partie des marchandises au fournisseur ‘’RUBEN’’. Montant
320 000, remise 5%, escompte 3%, TVA 18%, port payé en espèce lors du retour par le client 20  000. Le
10/12// le fournisseur établit la facture d’avoir.

TAF : Pour cette opération, passez les écritures nécessaires chez le fournisseur et le client.

Solution:
D’abord établissons la facture d’avoir adressée à SIKA :

Maintenant passons les écritures dans les deux comptabilités :

Chez le fournisseur RUBEN (le vendeur)

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Chez le client SIKA (l’acheteur)

2) Cas de réductions accordées après facturation


Les réductions sur le prix, accordées après facturation sont constatées sur une facture d’avoir.

a) Réductions commerciales hors facture (RRR)


 Si les réductions portent sur une facture précise, alors on a les écritures suivantes :
Chez le fournisseur (le vendeur)
…/…/…
70.. Ventes de……… Montant HT

411 Clients Montant HT


(Facture Avoir N°….)

Chez le client (l’acheteur)

…/…/…
401 Fournisseurs Montant HT

60.. Achat de …………. Montant HT


(Facture Avoir N°….)

 Si la réduction ne porte pas sur une facture précise, alors chez le client, on crédite les comptes
6019 ou 6029 ou 6059 ou 6089 en lieu et place de 60… achat de …… Chez le fournisseur la
comptabilisation reste identique.
NB : Les RRR accordées après facturation doivent être Hors Taxes .
b) La réduction financière accordée hors facture.
Souvent il est possible que le fournisseur manque de porter sur la facture de DOIT l’escompte. Dans ce
cas, on parle d’escompte omis sur la facture de DOIT. Un avoir est alors établi par le fournisseur pour
constater l’omission. On a donc les écritures suivantes.

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Chez le fournisseur (le vendeur)

…/…/…
673 Escompte accordé ×

411 Clients ×
(Facture Avoir N°….)

Chez le client (l’acheteur)


…/…/…
401 Fournisseurs ×

773 Escompte obtenu ×


(Facture Avoir N°….)

Application -1:
EKRA a omis une remise sur ses ventes de marchandises au client BINSSIN. Le montant de la
remise (500 000) est porté sur la facture AV50 établi le 15/11/N.

TAF :
Présentez la facture enregistrez l’opération chez les deux agents économiques selon que :
a) La réduction porte sur la facture de DOIT N°15 du 10/11/N
b) La réduction porte sur les ventes.

Solution:
Présentons la facture.

Enregistrons maintenant l’opération :

 selon que la réduction porte sur la facture de DOIT N°15 du 10/11/N.

Chez le fournisseur EKRA (le vendeur)

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Chez le client BINSSIN (l’acheteur)

 selon que la réduction porte sur les ventes


Chez le fournisseur EKRA (le vendeur)

Chez le client (l’acheteur)

Application -2 : Le 20/12/N, le fournisseur ‘’ALBATROS’’ adresse à son client ‘’BADJO’’ une facture relative
à un escompte omis ; Montant 850 000.
TAF : Enregistrez cette opération chez ALBATROS et chez BADJO.

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Solution:

Chez le fournisseur ‘’ALBATROS’’ (le vendeur)

Chez le client ‘’BADJO’’ (l’acheteur)

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Chap.3: LES EMBALLAGES

I- Définition
On appelle emballages tout objet qui permet le stockage et le transport des produits tout en
assurant la protection.

II- Classification
Les emballages utilisés par les entreprises se présentent de diverses manières. Mais on les
regroupe en deux (2) grandes catégories :
 Les emballages immobilisés ou matériels d’emballages,
 Les emballages commerciaux.

1) Les emballages immobilisés ou matériels d’emballages.


Ils sont destinés au stockage des produits à l’intérieur de l’entreprise. Ce sont des
immobilisations, c’est-à-dire appelés à rester de façon durable dans l’entreprise. Ils sont encore
appelé emballages récupérables identifiables (numérotés ou portent un numéro de série).
Exemple : Les citernes, les cuves de stockage, les tanks…
Ils sont inscrits à l’actif du bilan et on les classe dans le compte « 243- Matériel d’emballage
récupérable et identifiable ».

2) Les emballages commerciaux


Ils sont utilisés pour contenir, envelopper, conditionner les produits et les marchandises livrés à
la clientèle. Il existe deux (2) types d’emballages commerciaux : les emballages perdus et les
emballages récupérables non identifiables.
a°) les emballages perdus
Ce sont des emballages le plus souvent livrés avec les marchandises et leur coût d’achat
est inclus dans le prix de vente de la marchandise.
Exemple : Les boites de conserve, les bouteilles plastiques, les sachets, les cartons,…

b°) les emballages récupérables non identifiables.


Ils sont destinés à être prêtés ou consignés par le vendeur à l’acheteur afin d’inciter l’acheteur à
les ramener. .C’est donc un prix forfaitaire qui est une garantie. Ce montant est restitué à
l’acheteur s’il rend les emballages dans les normes. Cependant, ils restent la propriété du
vendeur.
Exemple : les bouteilles de gaz, les bouteilles de bière, les casiers, etc.

III- La comptabilisation
1) Les emballages immobilisés

Chez le client, les emballages immobilisés constituent une immobilisation. Le compte « 243-
matériel d’emballage récupérable et identifiable » est alors débité par le crédit du compte
« 481- fournisseur d’investissement ».
Chez le fournisseur, c’est une opération de vente de la production. On débite alors le « 411-
client » par le crédit du compte « 702- vente de produits finis ».

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Exemple : Le 01/12/N, la ‘’SIR’’ achète des citernes pour la conservation de ses produits.
Montant HT 175 000 000 F ; TVA 18% ; port facturé 12 000 000 F.
TAF : Comptabilisez cette opération chez les deux agents économiques.

Solution
Etablissons d’abord la facture.

Maintenant comptabilisons l’opération :


Chez la ‘’SIR’’

Chez le ‘’FOURNISSEUR’’

Cette opération constitue une vente de la production.

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2) Les emballages commerciaux


a) Les emballages perdus
Chez le client, le compte « 6081- emballages perdus » est alors débité par le crédit du compte
« 401- fournisseur ».

Chez le fournisseur, c’est une opération de vente de la production. On débite alors le « 411-
client » par le crédit du compte « 702- vente de produits finis ».

Exemple : Le 07/12/N, la ‘’CDCI’’ achète à crédit des cartons chez ’’SONACO’’ pour
12 000 000 HT ; TVA 18% ; Transport facturé 1 080 000 F
TAF : Comptabilisez cette opération chez la ‘’CDCI’’.

Solution
Etablissons d’abord la facture.

Maintenant comptabilisons l’opération 


Chez ‘’CDCI’’

b) Achat d’emballages récupérables non identifiables

Chez le client, le compte « 6082- emballages récupérables non identifiables» est alors débité
par le crédit du compte « 401- fournisseur ».
Chez le fournisseur, c’est une opération de vente de la production. On débite alors le « 411-
client » par le crédit du compte « 702- vente de produits finis ».

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Exemple : Le 12/12/N, la ‘’SOLIBRA’’ achète à crédit 10 000 casiers vides à 70 000 F HT la


dizaine chez ’’BIC’’ ; TVA 18% ; Facture N°102.

TAF : Comptabilisez cette opération chez la ‘’SOLIBRA’’

Solution
Etablissons d’abord la facture.

Maintenant comptabilisons l’opération.


Chez ‘’SOLIBRA’’

3) Les opérations sur les emballages récupérables


a) La consignation
Les produits sont transportés dans les emballages qui demeurent la propriété du vendeur. Pour
inciter le client à retourner les emballages, le fournisseur les lui consigne. La consignation
constitue pour :
 Le fournisseur, une dette conditionnelle vis-à-vis de son client. Elle est notée dans le
compte « 4194- clients, dette pour emballages consignés ».
 Le client, une créance conditionnelle vis-à-vis du fournisseur. Elle est notée dans le
compte « 4094- Fournisseur, créance pour emballages à rendre ».

NB : Les emballages consignés sont toujours en montant TTC.

Exemple : Le 28/12/N, SOLIBRA vend de la boisson au maquis ‘’LE TEMPLE’’.1000


bouteilles de bière 66 Cl à 300 F la bouteille ; 500 bouteilles de GUINESS à 350 F ;
Consignation 120 F la bouteille ; TVA 18% ; Facture N°111.
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TAF : Comptabilisez l’opération chez SOLIBRA et chez LE TEMPLE.

Solution
Etablissons d’abord la facture

Maintenant, comptabilisons l’opération :


Chez ‘’SOLIBRA’’ (vendeur)
Il s’agit d’une vente de la production.

Chez ‘’LE TEMPLE’’ (client)

b) La déconsignation ou retour d’emballages


Les emballages sont restitués, dans un délai prédéfini, au fournisseur. Dans ce cas, trois (3) cas
de figures sont possibles :

 1er cas : les emballages sont retournés au fournisseur en bon état et dans les
délais ; celui-ci restitue alors l’intégralité du montant avec l’établissement d’une

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facture d’avoir ou la remise de liquidité correspondant au montant de la


consignation.

Exemple : Le 05/01/N+1, ‘’LE TEMPLE’’ retourne toutes les bouteilles consignées par
‘’ SOLIBRA’’ en bon état. ‘’SOLIBRA’’ lui établit une facture d’avoir N°AV22.
TAF : Comptabilisez l’opération chez SOLIBRA et chez LE TEMPLE.

Solution
Etablissons d’abord la facture

Maintenant, comptabilisons l’opération :


Chez ‘’SOLIBRA’’ (vendeur)

Chez ‘’LE TEMPLE’’ (client)

 2ème cas : les emballages sont retournés au fournisseur en retard ou avec des
dommages causés sur certains d’entre eux ; celui-ci reprend les emballages à un
prix inférieur au prix de consignation. Dans ce cas la différence représente pour le
fournisseur un boni (profit), noté au crédit du compte « 7074- boni sur reprise
d’emballages » et un mali (perte) pour le client, noté au débit du compte « 6224-
mali sur emballages ».

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NB : En cas de perte ou profit, l’opération est considérée comme une affaire. Il est donc
nécessaire de faire ressortir la TVA.

Exemple : Le 05/01/N+1, ‘’LE TEMPLE’’ retourne toutes les bouteilles consignées par
‘’ SOLIBRA’’ en bon état, mais avec un retard par rapport à la date convenue. ‘’SOLIBRA’’
décide de reprendre la bouteille à 100 F et lui établit à la suite une facture d’avoir N°AV23.
TAF : Comptabilisez l’opération chez SOLIBRA et chez LE TEMPLE.

Solution
Etablissons d’abord la facture

Maintenant, comptabilisons l’opération :


Chez ‘’SOLIBRA’’ (vendeur)

Chez ‘’LE TEMPLE’’ (client)

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 3ème cas : Les emballages ne sont pas restitués par le client. Cela représente un
achat pour le client et une vente pour le fournisseur. Chez le client, il y a deux (2)
situations qui peuvent se présenter
Soit les emballages sont détruits  ; Dans ce cas précis, il y a vente d’emballages
pour le fournisseur et une perte pour le client noté dans le compte 6224.
Soit les emballages sont utilisés par le client pour ses besoins personnels ; il y a
donc achat d’emballages pour le client.

Exemple : Le 05/01/N+1, ‘’LE TEMPLE’’ informe ‘’SOLIBRA’’ qu’il ne pourra pas


restituer les emballages consignés.
TAF : Comptabilisez l’opération chez SOLIBRA et chez LE TEMPLE.

Solution
Etablissons d’abord la facture.

Maintenant, comptabilisons l’opération :


Chez ‘’SOLIBRA’’ (vendeur)

Chez ‘’LE TEMPLE’’ (client)


Il y a deux hypothèses :
 Soit les emballages ont été détruits

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 Soit les emballages sont conservés pour une autre utilisation.

IV- La fiche de stock d’emballages

En fin de période, les emballages récupérables, propriété exclusive du fournisseur doit figurer au
bilan dans le compte 3871 (stock en consignation) et 3872 (stock en dépôt). Au cours de
l’exercice l’entreprise fait un inventaire permanent des emballages récupérables en quantité sur
une fiche dite  « fiche de stock »

NB : Les emballages qui ne sont pas la propriété de l’entreprise sont exclus de la fiche de stock.

Exemple : Au cours du mois de décembre N, le stock d’emballages de l’entreprise


‘’SUCCESS’’ est de 390 en quantité. Celui en consignation est de 94. Durant le mois de
Décembre suivants ont été observés.
02/12 : Consignation au client Mory : 70
06/12 : Retour du client Ipou : 50
11/12 : Consignation au client Landé : 56
18/12 : Retour du client Bouaffou : 20 (5 autres emballages conservés).
25/12 : Le client Ipou prévient qu’il conserve définitivement 50 emballages.
27/12 : Consignation au client Landé : 60 (il restitue 56 autres).
28/12 : Vente d’emballages au client provenant du magasin : 35
30/12 : Emballages mis au rebut : 45

TAF : Etablir la fiche de stock des emballages en quantité.

Solution

Mouvements dates Libelles Stock en magasin Consigna- Stock


Acha Vente Perte Entré Sorties stock tion total
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t e
01/1 Stock initial
2
02/1 Consignation au client Mory
2
06/1 Retour du client Ipou
2
11/1 Consignation client Landé
2
18/1 Retour du client Bouaffou
2
18/1 Vente d’emballages à Bouaff.
2
25/1 Vente d’emballages à Ipou
2
27/1 Consignation à Landé
2
27/1 Retour du client Landé
2
28/1 Vente d’emballages
2
30/1 Mis au rebut
2
TOTAUX

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Chap.4 : LES REGLEMENTS

Si l’objectif principal de l’entreprise est la réalisation d’un bénéfice, il ne pourra être atteint qu’à
condition que la surveillance de la trésorerie soit ‘’saine’’. La surveillance des disponibilités est
garant d’une gestion sans risque. Ainsi, les opérations courantes de l’entreprise peuvent être
classées en deux grandes catégories : les opérations au comptant et les opérations à terme.

I- les opérations au comptant


Les opérations au comptant sont les opérations d’achat-ventes pour lesquelles les
règlements sont immédiats. Pour ces opérations les règlements utilisés sont soit l’espèce, le
chèque ou le virement.
1) Les règlements en espèces
Cette opération consiste en une remise de liquidité pour éponger la dette. L’utilisation de
Ce mode de règlement par les entreprises est réduite car il nécessite la rencontre des deux parties
et il ne reste aucune trace de l’opération d’où la nécessité d’établir un reçu ou d’acquitter une
facture.
a) Les documents
Dans les règlements en espèces, intervenir des documents importants pour l’enregistrement
comptable. Ce sont le reçu ou la facture acquittée, la pièce de caisse.

 Le reçu est établi par le créancier au moment du règlement. Il comporte deux parties : la
souche gardée par le créancier et le reçu remis au débiteur.
Exemple de de reçu.

PHOENIX GROUP SARL BPF :


Reçu de 12, avenue de l’OUA ………………
………………………… BOUAKE
……………….. Bouaké, le ………………………………………201…........
………………………… Reçu de : ………………………………………………………….
………………………… la somme de : … ……………………………………………….....
………………………… …….
……… ………………………………………………………………..
Le……………………… Signature
……….............
N° …...……… N° …...………

 Parfois le créancier peut simplement ‘’acquitter’’ la facture en portant au bas de celle-ci :


Dans le cas du GROUP Phœnix on peut avoir :

POUR ACQUIT
Bouake le …………………….
PHOENIX GROUP SARL

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 La pièce de caisse est le document de base qui constate toute entrée ou toute d’argent de
la caisse. Ce document permet les imputations dans les comptes.

Exemple de pièce de caisse

Pièce de caisse N° 560


Dépense
Achat d’une rame de papier photocopieur

Date : le 21/03/2015 Montant : 5 880 F


Visa du caissier : M. AKPOLE

b) La comptabilisation

 Chez le créancier (fournisseur)


On débite le compte 571 ‘’caisse’’ par le crédit du compte correspondant au flux (produit).

 Chez le débiteur (client)


On débite le compte correspondant au flux (compte d’immobilisation ou de charge) par le crédit
du compte 571 ‘’caisse’’.

DEBIT 571 Caisse CREDIT


Dates Libellés Montants Dates Libellés Montants
-Vente en espèces, -Achat en espèces,
-Règlement des clients en -Règlement des fournisseurs
espèces, en espèces,
-Retrait de la banque ou -Retrait de la caisse pour la
CCP pour la caisse. banque.

TOTAL TOTAL

2) Règlement par chèque

Cette opération consiste en une remise de chèque pour éponger la dette. Ce mode de
règlement est beaucoup utilisé par les entreprises. Il ne nécessite pas la manipulation physique
de la liquidité et garanti plus de sécurité.

a) Document

Le chèque est un document par lequel l’entreprise (tireur) donne l’ordre (payez) au
banquier (tiré) de régler une certaine somme à un tiers (bénéficiaire). Cela suppose qu’un dépôt
d’espèces a été fait au préalable à la banque. Dans la pratique, on distingue le chèque postal
(compte 531) pour le règlement des chèques postaux et le chèque bancaire pour le règlement par
chèque bancaire.

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Exemple de chèque bancaire

Exemple de chèque postal

Schéma de circulation du chèque

Entreprise (Tireur) Fournisseur


Chèque
(Bénéficiaire)

Chèque Règlement
Ordre et
exécution Banque (Tiré)

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b) La comptabilisation

DEBIT 521 Caisse ou CREDIT


531 CCP
Dates Libellés Montants Dates Libellés Montants
-Versement d’espèces, -retrait d’espèces,
-Réception d’un avis de -Règlement des fournisseurs,
crédit, -Retrait de la banque, CCP
-Virement d’un client. pour la caisse.
-Réception d’un avis de débit.

TOTAL TOTAL

Pour respecter le principe de la circulation des chèques et avoir le solde réel en compte, il serait
souhaitable que les étapes suivantes soient respectées :

 Lors de la réception d’un chèque : le fournisseur débite un compte d’attente (compte


513 ‘’chèque à encaisser’’) par le crédit d’un compte de tiers (compte 411 ‘’Client’’)
tandis que le client débite le compte de tiers (compte 401 ‘’ fournisseur’’) par le crédit
du compte 521 ‘’Banque’’.
Chez le fournisseur

513 Chèque à encaisser ×


411 Client ×

Chez le client

401 Fournisseur ×
521 Banque ×

 Lors de la remise du chèque à l’encaissement : Le fournisseur, propriétaire du chèque


le remet à l’encaissement à partir d’un bordereau de chèque à l’encaissement. On débite
le compte 514 ‘’ Chèque à l’encaissement’’ par le crédit du compte 513 ‘’Chèque à
encaisser’’.
Chez le fournisseur

514 Chèque à l’encaissement ×


513 Chèque à encaisser ×

Chez le client (il n’y a plus d’écriture à passer)

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 Lors de la réception de l’avis de la banque : Les avis sont de deux sortes :


Un avis de crédit lorsque le chèque est encaissé.
Un avis de débit lorsque le chèque est revenu impayé.
Quel que soit l’avis, le compte ‘’514’’ débité lors de la remise à l’encaissement doit être soldé.

 Cas de réception de l’avis de crédit : La banque informe son client par la poste,
de l’encaissement du chèque à partir d’un document. Le bénéficiaire débite alors
le compte banque et les services bancaires par le crédit du compte 514. On a alors
les écritures suivantes :
Chez le bénéficiaire.

521 Banque ×
631 Services bancaires ×
514 Chèque à l’encaissement ×
(avis de crédit)

Chez le client (débiteur)

401 Fournisseurs ×
631 Services bancaires ×
521 Banque ×
(avis de débit)

 Cas de réception de l’avis de débit : Le chèque remis à l’encaissement peut


revenir impayé pour plusieurs raisons. Par exemple pour faute de liquidité ou de
liquidité non suffisante ou pour signature non conforme. Le retour d’un chèque
par la banque au bénéficiaire donne lieu à l’établissement d’un bordereau appelé
‘’avis de débit’’ à cause de frais qui lui seront imputés Dans ce cas, on l’écriture
suivante :
Chez le bénéficiaire

411 Client ×
521 Banque ×
514 Chèque à l’encaissement ×
(avis de débit)

Exemple : La société ‘’ALLA’’ réalise les opérations suivantes :

Le 02/03/N : Reçu un chèque bancaire du client ‘’ELI’’ : 320 000.


Le 05/03/N : Remise du chèque à l’encaissement.
Le 10/03/N : Le gérant envisage 3 cas déférents pouvant se produire, suite à la remise à
l’encaissement :

1er cas : Reçu un avis de crédit de la banque relatif à la remise à l’encaissement ; frais bancaires
2500.

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2ème cas : Reçu un avis de débit de la banque relatif à la remise à l’encaissement ; frais de retour
2500.
3ème cas : Reçu un avis de crédit de la banque relatif au virement d’un client : 320 000 ; frais
bancaires 2500.
TAF : Enregistrez les opérations effectuées par ‘’ALLA’’ et les différents cas envisagés par le
gérant :

II- les opérations à terme


Les opérations d’achat-ventes sont dites ‘’à terme’’ lorsque les règlements sont différés
et n’interviennent qu’après un certain délai. Dans ce cas la dette du débiteur est souvent
matérialisée jusqu’à l’échéance (c’est-à-dire la date à laquelle la créance devient exigible) par
des documents appelés ‘’effets de commerce’’.

1) Définition des effets de commerce

Les effets de commerce sont des instruments de paiement utilisés dans le commerce pour
les règlements à crédits. La création d’effet de commerce n’éteint pas la créance mais change sa
nature. De créance ordinaire (en compte), elle devient ‘’un meuble’’ (mobilisable), c’est-à-dire
dont la propriété est aisément transmissible. Les effets de commerce offrent la possibilité
d’améliorer la trésorerie du fournisseur quand ce dernier les négocie avant leur échéance.

2) Les différentes sortes d’effets de commerce

On distingue deux sortes d’effets de commerce :

 La lettre de change encore appelée la traite,


 Le billet à ordre.

a) La lettre de change ou traite


La lettre de change est un document par lequel un fournisseur appelé tireur donne l’ordre au
client appelé tiré de payer à une autre personne appelée bénéficiaire ou au fournisseur lui-même
une certaine somme appelée nominal à une date déterminée appelée échéance.

 Le tireur est le créancier (fournisseur) qui donne l’ordre de payer,


 Le tiré est le débiteur (client) qui doit payer,
 Le bénéficiaire est la personne qui recevra le montant de la lettre de change. Très
souvent, le bénéficiaire est le tireur lui-même.
La lettre de change adressée au client est retournée après acceptation (après avoir mentionné
son adresse et ses références bancaires qui permettront au tireur de se faire payer).

Exemple de lettre de change :

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Schéma de circulation de la lettre de change

Création de la traite
Livraison,
Tireur Tiré
Acceptation de la traite
Remise à
l’escompte ou à Avis de crédit Domiciliation Avis de débit
l’encaissement

Remise pour paiement


Banque du Banque du
tireur Paiement tiré

b) Le billet à ordre

Le billet à ordre est un écrit par lequel un débiteur appelé souscripteur s’engage à payer une
certaine somme à un créancier (bénéficiaire) à une date déterminée appelée échéance.

Exemple de billet à ordre

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Schéma de circulation du billet ordre

Souscripteur (client)

Remise du billet à ordre à Remise du billet à ordre à Règlement


la création l’échange

Bénéficiaire (fournisseur)

Remarques : Les effets de commerce présentent deux avantages :

 L’obligation au tiré de payer à la date fixée,


 La possibilité pour le bénéficiaire de négocier l’effet à tout moment.
Mais dans la pratique des affaires, la lettre de change est plus largement utilisée que le billet à
ordre, notamment du fait de sa qualité d’instrument commercial par nature, le billet à ordre
n’étant qu’un acte civil.

3) Enregistrement de la création des effets de commerce

Compte tenu de la nature juridique différente de la créance (mobilisée) sous forme d’effet, il
est logique de l’enregistrer dans une subdivision spécifique des comptes de tiers (clients ;
fournisseurs).

 L’entreprise bénéficiaire de l’effet note sa créance mobilisée dans un compte d’actif ‘’


412 Client effet à recevoir en portefeuille’’ (subdivision du compte 41).

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 L’entreprise tirée note sa dette matérialisée par un effet dans le compte du passif
‘’402 Fournisseur effet à payer’’

Exemple : le 01/01/N, le fournisseur ‘’ ABADI’’ livre des marchandises au client ‘’ADI’’ :

Montant : 410 000, TVA 18%, Transport avancé : 12 000, Emballages consignés : 54 000.
Accepté ce jour la traite N°20, échéance le 30/01/N.

TAF : Passez les écritures comptables relatives à cette opération chez ABADI et chez ADI.

Solution

Chez ABADI (fournisseur)

Chez ADI (client)

4) L’utilisation des effets de commerce

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L’utilisation des effets de commerce diffère suivant qu’ils se trouvent avant ou à l’échéance. Un
effet de commerce peut être négocié avant son échéance, sinon il est utilisé comme moyen de
règlement à son échéance.

a) L’utilisation des effets de commerce avant échéance

Avant l’échéance, l’entreprise peut, soit ‘’escompter l’effet’’ soit’’ endosser l’effet’’.

 Escompter l’effet : Avant l’échéance, le bénéficiaire de l’effet peut s’adresser à sa


banque afin d’obtenir des fonds en lui vendant l’effet ; on dit que l’effet est négocié ou
escompté. L’effet est alors un instrument de mobilisation de créance. Désormais la
banque propriétaire de l’effet mettra à la disposition du bénéficiaire une somme diminuée
de l’agio (intérêt + commission + taxes.  La remise à l’escompte est constatée par un
bordereau de remise à l’escompte.
 Lors de la remise à l’escompte :

Chez le bénéficiaire (fournisseur)

415 Clients, effet escompté non échu ×


412 Client, effet à recevoir ×
(Effet escompté)
Chez le client R.A.S
 Lors de la réception de l’avis de crédit de la banque :
Chez le bénéficiaire (fournisseur)

521 Banque ×
675 Escompte d’effet de commerce ×
4454 TVA/services ×
565 ×
Escompte de crédit ordinaire
(Avis de crédit)
Chez le client (R.A.S)
 Endosser l’effet : Le bénéficiaire de l’effet, en vue d’honorer une dette sans entamer ses
liquidités, peut remettre l’effet à son créancier ; on dit que l’effet est endossé ; l’effet est
alors un instrument de paiement.

Chez l’ancien bénéficiaire.

401 Fournisseur ×

412 Client, effet à recevoir ×


(Endossement de l’effet N°….)

Exemple : le 05/12/N, le bénéficiaire d’un effet le remet à l’escompte. Montant 583 000.


L’échéance de cet effet est le 30/12/N et il a été créé le 1 er /12/N. Le 10/12/N, le bénéficiaire
reçoit un avis de crédit de la banque : Net 562 000

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TAF : Passez les écritures les 05/12/N et 10/12/N chez le bénéficiaire.

Solution

b) L’utilisation des effets de commerce à l’échéance 

A l’échéance, l’effet est encaissé au profit du bénéficiaire, soit par lui-même, soit par
l’intermédiaire de sa banque.

 Encaissement direct de l’effet par le bénéficiaire (effet non domicilié).


C’est un cas peu fréquent, d’effets non domiciliés. A la date fixée, le bénéficiaire demande
lui-même le paiement de l’effet au tiré, au souscripteur ou à la banque domiciliataire (banque du
client), on dit que l’effet est non domicilié. On passe donc les écritures suivantes :

Chez le bénéficiaire

571 caisse ×

412 Client, effet à recevoir ×


(Encaissement direct de l’effet N°…)

Chez le débiteur (client)

402 Fournisseurs, effet à payer ×

571 Caisse ×
(Règlement de l’effet N°….)

 Encaissement par l’intermédiaire d’une banque ou d’un centre de chèques postaux


Dans la réalité, la quasi-totalité des effets de commerce est domiciliée. L’hypothèse de
l’encaissement directe d’effets non domiciliés auprès des clients lors du règlement est théorique.
L’encaissement s’effectue auprès de la banque du tiré. A l’échéance, le bénéficiaire peut
demander à sa banque de procéder à l’encaissement à partir d’un bordereau remis à
l’encaissement, on, dit que l’effet est domicilié. La banque prélève alors une commission
d’encaissement pour le service rendu, puis adresse un avis de crédit au bénéficiaire si l’effet est
encaissé, dans le cas contraire c’est un avis de débit qui lui sera adressé.
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 Lors de la remise à l’encaissement

Chez le bénéficiaire

512 Effet à l’encaissement ×

412 Client, effet à recevoir ×


(Remise à l’encaissement de l’effet N°…)
Chez le client (R.A.S)
 Lors de la réception de l’avis de (crédit/débit)
Chez le bénéficiaire (avis de crédit)

521 Banque ×
631 Commission bancaires ×
4454 TVA/Services ×
512 Effet à l’encaissement ×
(Avis de crédit N°…)

Chez le client débiteur (avis de débit)

402 Fournisseurs, effets à payer ×


631 Frais sur effets ×
×
521 Banque (Nominal+ frais)
(Avis de débit N°…)

NB : Selon les accords, les frais sont soit à la charge du bénéficiaire ou du tiré.

Exemple : Le 28/01/N, ‘’BLEDJA’’, bénéficiaire d’un effet échéant le 30/01/N le remet à


l’encaissement via sa banque. Nominal 558 400. Le 02/02/N, elle reçoit un avis de crédit de sa
banque : Net 537 400. Les frais sont supportés par le tireur ‘’BLEDJA’’.

TAF : Enregistrez les opérations au journal de ‘’BLEDJA’’

Solution

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Schéma récapitulatif de la circulation des effets de commerce

Créance sur le tiré


Fournisseur ou Client ou
tireur tiré
Dette envers le tireur (Acceptation
de la L.C ou souscription du
B.O)

Effets de commerce

Avant l’échéance A l’échéance

Endossement à Remise à l’encaissement


Remise à l’escompte Encaissement direct
l’ordre d’un tiers à la banque

5) Les difficultés de recouvrement des effets de commerce

Certaines raisons peuvent empêcher ou bloquer le règlement des effets de commerce. Souvent il
s’agit d’un défaut ou d’une insuffisance de liquidité ou tout simplement du refus du tiré
d’honorer ses engagements. Très souvent, lorsque le tiré constate une insuffisance de trésorerie,
deux situations s’offrent à lui.

a) 1ère situation : La prorogation

Le tiré qui constate une insuffisance de liquidité peut demander au tireur de proroger
l’échéance. Si le tireur a encore en portefeuille l’effet, alors pour être agréable au tiré, il annule
l’effet et tire un autre effet à échéance plus lointaine sur le tiré ; Dans ce cas le nouvel effet sera
majoré des intérêts de prorogation et des autres frais de correspondance.

Le montant du nouvel effet sera :

Montant nominal de l’ancien effet


+ Intérêts de retard
+ Frais de correspondance
= Montant du nouvel effet

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Dans ce cas les étapes de la comptabilisation sont les suivantes :


 L’annulation de l’ancien effet,
 L’imputation des intérêts de retard et autres frais,
 La création du nouvel effet.
Exemple : Le 02/03/N, ‘’Le Phœnix Group SARL’’ tire une lettre de change de nominal
1 050 000 échéant le 30/04/N sur son client ‘’BLI’’. Le 28/04/N, ‘’BLI’’ en difficulté, demande
une prorogation d’un mois. L’effet se trouvant encore en portefeuille, ‘’Le phœnix group’’
accepte, à condition que ‘’BLI’’ supporte les intérêts de retard de 10% et des frais de prorogation
de 5 000.
TAF : Enregistrez ces opérations chez ‘’Phœnix Group’’ et chez ‘’BLI’’
Solution
Calcul des intérêts de retard.
Intérêts de retard =
Intérêts de retard =

Comptabilisons les opérations.


Chez ‘’Phœnix Group’’

Chez ‘’BLI’’

b) 2ème situation : L’avance de fonds


Lorsque le tireur n’a plus l’effet en portefeuille parce qu’il l’a soit escompté ou endossé
au profit d’un tiers, et qu’il doit annuler et prorogé l’effet à la demande du tiré compte tenu de sa
qualité, le tireur avance exceptionnellement au tiré des fonds nécessaires au paiement de l’effet

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en circulation et tire un autre effet à échéance plus lointaine. Dans ce cas les étapes de la
comptabilisation sont les suivantes :
 L’avance de fonds,
 L’imputation des intérêts de retard et autres frais,
 La création du nouvel effet,
 Le règlement de l’effet initial.
Exemple : Reprenons l’exemple précédent.
Le 28/03/N, ‘’BLI’’ en difficultés demande à son fournisseur ‘’Le Phœnix Group’’ de proroger
d’un mois l’échéance initiale. Mais l’effet n’est plus dans le portefeuille de ‘’Phœnix Group’’
(l’effet a été escompté). Ce même jour, ‘’Le Phœnix Group’’ lui avance des fonds par
virement bancaire afin de lui permettre de régler l’effet N°1. ‘’Le Phœnix Group’’ crée alors
un effet dont l’échéance est fixée un mois plus tard (Intérêts de retard : 8 750 et frais de
prorogation : 5 000).
TAF : Enregistrez ces opérations chez ‘’phœnix group’’ et chez ‘’BLI’’.

Solution
Chez ‘’Phœnix Group’’

Chez ‘’BLI’

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c) Les effets impayés

Les effets impayés sont classés en deux catégories : les effets impayés non domiciliés et les
effets domiciliés revenus impayés.

 Les effets impayés non domiciliés 


Exemple : Reprenons le cas ‘’Phœnix Group’’ et ‘’BLI’’. Cette fois, le 30/04/N, le client
‘’BLI’’ refuse de régler l’effet tiré sur lui le 20/03/ N. Montant 1 050 000.

On a alors les écritures suivantes chez le bénéficiaire :

 Les effets domiciliés revenus impayés


 Effet remis à l’escompte retourné impayé

Exemple : Reprenons le cas ‘’Phœnix Group’’ et ‘’BLI’’. Cette fois, le 30/04/N, ‘’Le
Phœnix Group’’ reçoit un avis de débit de la banque relative à l’effet tiré sur ‘’BLI’’ le 02/03/N
remis à l’escompte, mais retourné impayé, frais d’impayé (5000).

On a alors les écritures suivantes chez le bénéficiaire :

 Effet remis à l’encaissement retourné impayé

Exemple : Reprenons le cas ‘’Phœnix Group’’ et ‘’BLI’’. Cette fois, le 30/04/N,


‘’Le Phœnix Group’’ reçoit un avis de débit de la banque relative à l’effet tiré sur ‘’BLI’’ le
02/03/N remis à l’encaissement, mais revenu impayé, frais d’impayé (5000).

On a alors les écritures suivantes chez le bénéficiaire 

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Chap. 5 : LES FRAIS DE PERSONNEL

La rémunération du travail constitue l’une des charges les plus importantes pour les entreprises.
Elles doivent connaitre et appliquer la législation du travail ainsi que les règles d’enregistrement
de la paie et des charges patronales.

I- Définitions et terminologie
 Le personnel d’une entreprise est l’ensemble des personnes liées à l’entreprise par un
contrat de travail ou un contrat d’apprentissage.
Pour désigner la rémunération du personnel on a recours à plusieurs vocables selon les
circonstances :
 On appelle salaires de ce personnel l’ensemble des rémunérations versées au personnel
en contre partie du travail fourni.
 Au sens strict du terme, le salaire désigne la rémunération versée aux travailleurs du
secteur privé.
 Le traitement ou l’appointement est la rémunération versée aux fonctionnaires.
 La solde est la rémunération versée aux corps habillés.
 La pension est la rémunération versée aux retraités.

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 Les honoraires représentent la rémunération versée aux travailleurs des fonctions


libérales (expert-comptable, huissier de justice, avocat…),
 Les commissions sont les rémunérations versées aux représentants de commerce
employés par les entreprises.
Le salaire peut être calculé au temps ou au rendement :
 le salaire au temps est le salaire payé à l’heure, à la journée, à la semaine, ou au mois. Il
correspond au temps effectué en dehors des heures supplémentaires.
salaire=Nombre d ' heures× Prix de l' heure
 le salaire au rendement est le salaire payé en fonction de la quantité produite pendant un
temps déterminé.
Salaire=Quantité produite × Prix d ' une unité

II- Le salaire de base et les heures supplémentaires


1°) Le salaire de base
C’est le salaire fixé par le contrat entre l’employeur et l’employé, il est fixe. Il correspond
à la durée légale du travail qui est de 40 h par semaine en Côte d’Ivoire. Puisqu’il y a 52
40 H × 52 semaines
semaines dans l’année, on a : =173,33 H /mois
12
Ainsi le salaire de base peut être mensuel ou horaire. S’il est mensuel, il est attribué pour une
durée normale de travail de 173,33 H.

NB : Certaines professions vont au-delà de 40 heures par semaine (hommes de maison) mais
rémunérés sur la base de 40 heures.
2°) Les heures supplémentaires
En dehors des heures normales de travail, si le salarié effectue des heures
supplémentaires, elles seront payées suivant la réglementation en vigueur en prenant comme taux
horaire :

salaire de base mensuel


Th¿
173,33
Elles sont déterminées d’après le total des heures effectuées dans la semaine. Cependant, il ne
peut exister de compensation entre les heures supplémentaires d’une semaine à l’autre mais entre
les heures supplémentaires de la même semaine, la compensation peut se faire.

Exemple :
Un travailleur s’absente pendant les deux premières semaines du mois de juin et travaille
les deux dernières pendant 47 heures par semaine, soit un total de 94 heures de travail dans le
mois. Ce dernier aura effectué 14 heures supplémentaires qui doivent être au taux majoré.
Par contre, un travailleur qui s’absente 3 heures le lundi et qui travaille 3 heures en supplément
un autre jour de la même semaine n’a aucun droit au paiement d’heures supplémentaire. On parle
alors d’heures d’équivalence ou d’heures de rattrapage.

a) Les taux de majoration


 De 0 à 40 heures on a une majoration de 0%,
 De 41 à 46 heures, on a une majoration de 15%,
 De 47 à 55 heures, on a une majoration de 50%,
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 Pour les heures de nuit (21h à 5h) les jours ouvrables, on a une majoration de 75%,
 Pour les heures de jours (Dimanche et jours fériés) l, on a une majoration de 75%,
 Pour les heures de nuit (Dimanche et jours fériés), on a une majoration de 100%.
NB : La durée maximale des heures supplémentaires ne peut dépasser 55 heures dans la
semaine.
b) Le décompte des heures supplémentaires.

1er cas : un employé payé au mois


Le relevé de présence de M. Balla, du mois de mars/N est le suivant :

RELEVE DE PRESENCE
Phœnix Group
Nom : BALLA
Prénoms : ATTA
Catégorie : B1
Période : du 01/03/N au 31/03/N
Semaines Heures
Semaine 1 Du 02 au 06 43
Semaine 2 Du 09 au 13 42
Semaine 3 Du 16 au 20 48
Semaine 4 Du 23 au 27 45
Semaine 5 Du 30 au 31 16

NB : la 3ème semaine BALLA effectue 2 heures de jours pendant un jour férié et une heure de
nuit pendant le même jour.
TAF : 1°) Faire le décompte des heures supplémentaires.
2°) Calculer la ‘’salaire brut’’ sachant que M. BALLA a un salaire de base mensuel de
250 000 F.

Solution

1°) Décompte des heures supplémentaires

Semaines Total H.N H.S H.S H.S H.S


à 15% à 50% à 75% à 100%
Semaine 1
Semaine 2
Semaine 3
Semaine 4
Semaine 5
Totaux

2°) Déterminons le taux horaire puis le des heures supplémentaires de M. BALLA.

Heures sup. Calculs Montants


à 15%
à 50%
à 75%
Prof : M. Bia 100%
à Page Etudiant :
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Salaire brut =

2eme cas : un employé payé à l’heure de travail


Mlle EVICHI travaille dans une entreprise de filature. Elle est payée à 1 000 F par heure.
Pendant le mois de janvier N, elle a travaillé  comme l’indique le tableau suivant:

Semaines Heures effectuées Observations


Semaine 1 47 Dont 2 heures de nuit
Semaine 2 45 -
Semaine 3 47 Dont 2 heures de nuit un dimanche
Semaine 4 42 -
Semaine 5 8 Un jour

TAF : 1°) Faire le décompte des heures supplémentaires.


2°) Calculer la ‘’salaire brut’’ de Mlle EVICHI.

Solution

1°) Décompte des heures supplémentaires

Semaines Total H.N H.S H.S H.S H.S


à 15% à 50% à 75% à 100%
Semaine 1
Semaine 2
Semaine 3
Semaine 4
Semaine 5
Totaux

2°) Déterminons le montant des heures supplémentaires sachant que T h = 1 000 F.

.
Heures sup. Calculs Montants
à 15%
à 50%
à 75%
Prof : M. Bia 100%
à Page Etudiant :
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Salaire brut =
Salaire brut =

III- Les accessoires du salaire


Il s’agit d’éléments qui s’ajoutent au salaire brut. Ce sont les primes, les indemnités et les
avantages en nature.
a) Les primes
Ce sont des compléments du salaire à titre de gratification ou de remboursement de frais. On a
entre autres :
 A titre de gratification et constituant un élément de salaire : la prime de fin
d’année ou 13ème mois ou gratification, la prime d’ancienneté ou d’assiduité, la
prime de productivité ou de rendement, la prime de danger ou d risque, la prime
de mariage, de naissance, de décès, de vacances etc…
La prime de fin d’année constitue des rémunérations additionnelles dues en fin d’année au
salarié. Le montant de cette rémunération ne peut être inférieur au ¾ du salaire minimum
conventionnel de la catégorie.
La prime d’ancienneté est destinée à récompenser la stabilité et l’expérience du travailleur dans
l’entreprise. Elle est calculée sur le salaire minimum catégoriel à partir de la date d’embauche du
salarié. Elle est accordée après 24 mois de travail effectif dans l’entreprise. Le taux est de 2% à
partir du 25ème mois jusqu’au 36ème mois. Ce taux est majoré de 1% par année supplémentaire
jusqu’à la 25ème année incluse.

Prime d’ancienneté =1% × salaire de base × ancienneté

La prime de productivité ou de rendement sont allouées aux travailleurs pour les encourager,
compte tenu de certaines conditions dangereuses de travail.

 A titre de remboursement et n’ayant pas la nature d’un salaire : la prime de


panier, la prime de salissure, la prime de transport, la prime de tenue de travail, la
prime d’outillage.
La prime de panier est versée aux travailleurs qui effectuent une séance de travail de 10 H
ininterrompue dans la journée ou 6 H consécutive de travail de nuit.
La prime de salissure est versée aux travailleurs qui effectuent des travaux salissants.
La prime de transport est allouée au travailleur pour couvrir les frais de transport dans le cadre
de son travail.
La prime de tenue de travail est versée au travailleur des entreprises pour qui, des frais
exceptionnels de vêtements ou une protection supplémentaire est nécessaire.
La prime d’outillage est versée lorsque le travailleur fourni l’outillage nécessaire à
l’accomplissement du travail.

b) Les indemnités

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Elles correspondent à des remboursements de frais engagés par le salarié. Les plus fréquentes
sont : les indemnités de transport, les indemnités de logement, les indemnités de nourriture, les
indemnités de représentation, les indemnités de tournée…
Par leurs caractères de remboursement, ces indemnités ne sont pas soumises aux cotisations et
aux impôts.
Les indemnités de transport constituent une participation de l’employeur aux frais engagés par
le travailleur pour son déplacement de sa résidence à son lieu de travail.
Les indemnités de logement sont destinées à couvrir les frais de logement du travailleur.
Les indemnités de nourriture sont destinées à couvrir les frais de nourriture du travailleur.
Les indemnités de représentation
Les indemnités de tournée
c) Les avantages en nature
Accordés à certains salariés, ce sont souvent le logement, la voiture, les frais de téléphone ou
d’électricité, la domesticité… Les avantages en nature viennent augmenter le salaire brut
mensuel imposable pour le calcul des retenus mais sont retranchés pour le calcul du salaire net.
Les avantages en nature sont retenus à leur valeur forfaitaire dans les bases d’imposition des
traitements des salaires. Les prestations concernées sont celles qui sui suivent : logement et
accessoires.
Tableau des avantages en nature
Nombre de pièces Valeur du loyer Mobilier Electricité (a) Eau (b)
de logement
1 60 000 10 000 10 000 10 000
2 80 000 20 000 20 000 15 000
3 160 000 40 000 30 000 20 000
4 300 000 60 000 40 000 30 000
5 480 000 80 000 50 000 40 000
6 600 000 100 000 60 000 50 000
7 et plus 800 000 150 000 70 000 60 000

(a) : Montant à majorer de 20 000 F par appareil individuel de climatisation ou par pièce
climatisée pour les installations centrales.
(b) : Montant à majorer de 30 000 F pour les logements dotés d’une piscine.
Tableau des domesticités

Eléments Montants
Gardiens, jardinier 50 000
Gens de maison 60 000
Cuisiniers 90 000
NB :
 Les avantages qui ne sont pas mentionnés sur le barème susvisé doivent être intégrés
dans l’assiette des impôts à leur valeur réelle dans l’hypothèse où ces valeurs sont
inférieures à ceux du barème.
 La prime de transport est exonérée d’impôt dans une limite de 25 000. Le surplus est
réintégré à la base imposable.
 Les indemnités non imposables sont plafonnées à 10% du salaire brute imposable, le
reste est réintégré à la base imposable.

Salaire brut imposable=salaire de base + primes imposables+heures supplémentaires+ gratifications+avantages en n

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IV- Les retenues


Situation matrimoniale Enfants à charges Nombres de parts
sur le salaire
Célibataire ou divorcé ou Sans enfant 1 part
En Côte veuf d’Ivoire,
il y a deux Célibataire ou divorcé 1,5 part pour lui-même
Avec enfant
0,5 part par enfant
Marié Sans enfant 2 parts
Marié ou veuf Avec enfant 2 parts pour lui-même
0,5 part par enfant

principales retenues sur le salaire perçues à la source : il s’agit des retenues fiscales et des
retenues sociales. A ces deux principales catégories s’ajoutent une dernière sorte de retenues due
aux engagements pris par le travailleur avec certains tiers.

1°) Les retenues fiscales


En Côte d’Ivoire trois sorte d’impôts sont prélevés sur tout travailleur. Ce sont l’impôt sur
salaire, la contribution nationale et l’impôt général sur le revenu.
a) L’impôt sur salaire (IS)
L’impôt sur salaire est obtenu en calculant 1,2% du salaire brut imposable ou 1,5% du salaire
brut imposable après un abattement de 20%.

b) La contribution nationale (CN)


Elle est déterminée après un abattement d 20% du salaire brut imposable te comporte des taux
progressifs s’appliquant à des tranches déterminées de revenu net. On a donc le barème suivant :

Tranches Montants Taux


0 à 50 000 50 000 0%
50 000 à 130 000 80 000 1,5%
130 000 à 200 000 70 000 5%
200 000 à X X – 200 000 10%

c) L’impôt général sur le revenu (IGR)


L’IGR est calculé en fonction de la situation matrimoniale et du revenu du salarié. Le nombre de
parts du salarié est déterminé en fonction de sa situation matrimoniale. On a donc le tableau
suivant :

Tableau des parts des salariés en fonction de leur situation matrimoniale

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NB :
 Le nombre de parts ne peut en aucun cas excéder 5.
 L’enfant infirme majeur a droit à 1 part.
 Époux séparés : chaque époux est considéré comme un célibataire ayant à sa charge les
enfants dont il a la garde.
Sont enfants à charge :
 les enfants légitimes
 les enfants naturels reconnues
 les enfants légalement adoptés
 Les enfants sont a charge pendant leur minorité seulement (21 ans) ou s’ils sont âgés de
moins de 25 ans et poursuivent leurs études.

L’IGR mensuel est à l’aide du barème suivant :

R IGR mensuel
Quotient=
N
Q<25 000 -
25 000<Q< 45583 R×10/110 - N×2 273
45 584 <Q<81 583 R×15/115 - N×4 076
81 584<Q<126 583 R×20/120 - N×7 031
126 584<Q< 220333 R×25/125 - N×11 250
220 334<Q< 289083 R×35/135 - N×24 306
289 084<Q< 842166 R×45/145 - N×44 181
842 167<Q R×60/160 - N×98 633

Revenu mensuel
Quotient familial=
Nombre de parts

Revenu net (R)=[ 80 % × Salaire brut imposable−( IS +CN ) ] ×85 %

Remarque : Souvent les retenues sont obtenues par simple lecture dans un extrait du barème des
impôts où les salaires brut imposables sont arrondis au millier de francs inferieurs. Lorsque le
salaire brut obtenu par calcul ne coïncide pas avec les montants du barème, on retiendra le
montant le plus proche du tableau. (Annexe 1)

Annexe-1 : Exemple de barème des impôts

Salaire RETENUE IGR SUIVANT NOMBRE DE PARTS


mensuel IS CN
1 part 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5

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60 000 720 1378 242


61 000 732 1439 303
62 000 744 1500 363
63 000 756 1560 424
64 000 768 6 1621 484
65 000 780 18 1681 545
70 000 840 30 2021 840
71 000 852 90 2108 901
72 000 864 102 2195 962
73 000 876 114 2282 1022
74 000 888 126 2369 1083
75 000 900 138 2456 1143
83 000 996 150 3141 1621
84 000 1008 248 3228 1681
258 7
85 000 1020 3315 1742
270 484
86 000 1032 3402 1803
282 545
90 000 1080 3750 2045
330 606
91 000 1092 3826 2098
342 666
92 000 1104 3913 2159
354 909
100 000 1200 4609 2643
450 962
105 000 1260 5032 2994
510 1022
106 000 1272 5119 3081
522 1507
110 000 1320 5467 3429
570 1803
150 000 1800 9552 6864 371
1050 1863
151 000 1812 9663 6951 666
1062 2106
152 000 1824 9774 7038 727
1074 4826
192 000 2304 14052 10536 969
2380 4913
193 000 2316 1483 10647 3363
2420 5000
194 000 2328 14306 10758 3434 2227 1090
2460 8347
195 000 2340 14435 10855 3484 2287 1151 15
2500 8434
200 000 2400 15066 11385 6309 2348 1212 75
2700 8521
201 000 2412 15200 11494 6396 4681 3545 2409
2740 8597 1272 136
350 000 4200 33660 27841 6483 4742 3606 2469
12700 9010 1333 196
352 000 4224 33984 28091 6559 4803 3666 2530
12860 9097 1393 257
354 000 4248 34287 28325 6972 4856 3719 2583
13020 23201 1446 310
355 000 4260 34438 283441 7059 5143 4007 2871
13100 23409 1734 598
23604 19685 5204 4068 2931
1795 659

2°) Les retenues sociales


Il s’agit de la cotisation à la CNPS (Caisse Nationale de Prévoyance Sociale) pour la retraite.
Son taux est de 6,3% (depuis janvier 2000) du salaire brut imposable avec un plafond de
1 647 315.

3°) Les autres retenues


Il s’agit des avances, des acomptes et des oppositions :
Les avances : Ce sont des prêts d’argent sur travail non encore effectue.
Les acomptes : Ce sont des sommes d’argents versée perçue pour un travail déjà effectue.
Les oppositions (ou saisie-arrêt) : ce sont des sommes retenues par l’employeur sur le salaire de
l’employé. Elles sont faites par le créancier du salarier par voie judiciaire.

V- Les documents relatifs à la paie


Ce sont le bulletin de salaire et le livre de paie :

1°) Le bulletin de salaire


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C’est un document obligatoire qui donne le détail des calculs et permet au salarié de vérifier le
montant de la rémunération versée.
Le bulletin de salaire présenté en Annexe-2 regroupe les éléments relatifs au salaire du
travailleur.

EXMPLE: établir le bulletin de salaire du mois de mars de Monsieur SRAN, informaticien de


l’entreprise ‘’SIKA’’ sachant que son salaire brut imposable est de 580 000 F dont 40.000 F de
prime d’ancienneté. Il perçoit en outre 15.000 F d’indemnité de transport .Il a perçu un acompte
de 100.000 F. M. SRAN est marié, père de 3 enfants.
Solution

1°) Calcul des retenues fiscales de M.SRAN :


 L’impôt sur salaire (IS)
IS =
IS =
IS =
 La contribution nationale (CN)
Le salaire cédulaire (SC) : SC =
SC =

CN =

Total =

 L’impôt général sur le revenu (IGR)


Nombre de part (N):
N=
Revenu net (R)=¿

R=¿
R=

Le Quotient familial (Q)

IGR =
IGR =
IGR =

2°) Calcul des retenues Sociales de M.SRAN 


 Cotisation Retraite (CR)
CR =
CR =
CR =
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Etablissons le Bulletin de salaire de SRAN

BULLETIN DE SALAIRE Entreprise


Etabli le 30/03/N Raison sociale : SIKA
Période du 01/03/N au 30/03/N N°CC :……………….
Nom : SRAN Adresse :……………..
Adresse : BP…. Tel :………………….
Catégorie professionnelle :………………. N°RC :……………….
Emploi : Informaticien
Salaire de base ……………………..
Sursalaire ………………………..
Prime d’ancienneté …… …………………..
Autres primes ………………………..
Avantages en nature ………………………..

Heures supplémentaires :……………………………………………... ………………………..


HS………….à…………..
HS………….à…………..
HS………….à…………..
HS………….à…………..
Indemnités taxables :…………………………………………………. ………………………..

Salaire brut imposable : …………………..…..

Retenues sur salaire :


IS ……………………………….….…………………………………..
CN ……………………………..……………………………………….
IGR ……………………………………………………………………

CR ……………………………………………………………………….

Total retenues : ……………….………


Salaire net : ……..…………….......
Indemnités de transport : ………………..………..
Avance : ………………………..
Acompte : …………………..……..
Opposition : ………………………..
………………………..
NET A PAYER

Signature de l’employé Salaire payé le …………… cachet et signature de l’employeur

Annexe-2

BULLETIN DE SALAIRE Entreprise


Etabli le …………………………. Raison sociale : ………
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Période du ………… au…………… N°CC :……………….


Nom : ………………………………. Adresse :……………..
Adresse : BP………………………………. Tel :………………….
Catégorie professionnelle :………………. N°RC :……………….
Emploi : ……………………………………

Salaire de base ………………………..


Sursalaire ………………………..
Prime d’ancienneté ………………………..
Autres primes ………………………..
Avantages en nature ………………………..

Heures supplémentaires : ………………………..


……………………………………………...
HS………….à…………..
HS………….à…………..
HS………….à…………..
HS………….à………….. ………………………..
Indemnités taxables :
………………………………………………….

Salaire brut imposable : ………………..……..

Retenues sur salaire :


IS ………………………………….
…………………………………..
CN …………………………….
……………………………………….
IGR ………………………….
…………………………………………
CR …………………………………….
……………………………….

Total retenues : ………………...


………
Salaire net : ……………... …..........
Indemnités de transport : ………………………..
Avance : ………………………..
Acompte : ………………………..
Opposition : ………………………..
………………………..
NET A PAYER ..................................
Signature de l’employé Salaire payé le …………… cachet et signature de
l’employeur

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2°) Le livre de paie


C’est un document obligatoire qui récapitule, pour tous les employés d’une entreprise, les salaires d’une période. C’est donc la copie des bulletins
de paie de l’entreprise.
Le livre de paie présenté en Annexe-3 regroupe les éléments relatifs au salaire des travailleurs.

Annexe-3
Nom et prénoms Salaire de Sursalaire Primes Heures Avantages Salaire Retenues Total Avances Indemnités Net à
des employés base imposables sup. en nature Brut retenues et non payer
imposable IS CN IGR CNPS acomptes imposables
………………..
………………..
……………….
…………….....
TOTAL

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VI- Les Charges Patronales


Il s’agit des charges qui incombent à l’employeur. Elles sont de deux catégories : les charges
fiscales et les charges sociales.

1°) Les charges fiscales


Il est fait obligation à tout employeur de verser des rémunérations diverses qu’il paie à ses
employés, des impôts sur salaire appelés contribution à la charge de l’employeur. Aussi dans le
cadre de la formation de son personnel, l’employeur doit s’acquitter pour le compte du fond de
développement de la formation professionnelle (FDFP) d’une taxe d’apprentissage (TA) et
d’une taxe pour la formation professionnelle continue (TFPC) dont les taux sont les suivants
selon que l’employé est local ou expatrié.

Période Nature d’impôt Taux d’application


Pers. local Pers. Exp.
Mensuel Impôts sur salaire (DGI) 1,2% 10,4%
Taxe d’apprentissage (FDFP) 0,4% 0,4%
Taxe pour la formation professionnelle continue (FDFP) 0,6% 0,6%
Annuel Taxe pour la formation professionnelle continue (FDFP) 0,6% 0,6%
Total 2,8% 12%

La TFPC, perçue au taux de 1,2%, fait l’objet d’un versement au taux de 0,6% par mois durant
l’exercice. En fin d’année, il est fait une comparaison entre le reliquat (0,6% restant) à verser et
l’effort de formation engagé par l’employeur au profit de ses travailleurs. Si le reliquat est
supérieur, l’entreprise versera la différence. Dans le cas contraire, l’entreprise se fera remboursée
par le FDFP.

2°) les charges sociales


Ce sont des charges que l’entreprise devra reverser à la CNPS en même temps que les autres
charges prélevées aux travailleurs. Il s’agit des cotisations pour les prestations familiales (PF),
pour les accidents de travail (AT) et pour la caisse de retraite (CR). Elles se calculent sur le
salaire brut plafonné.

Nature des cotisations Taux Plafond/personne/mois


Prestation familiale 5,75% 70 000
Accident de travail 2% à 5% 70 000
Caisse de retraite 7,7% 1 647 315

Application : La SARL ‘’ABLI’’ a un effectif de 3 salariés mensuels. Tous les travailleurs ont
plus d’un an d’ancienneté dans l’entreprise. Le taux d’accident de travail est de 3%. La
rémunération brute mensuelle est donnée dansa le tableau ci-dessous :
(1) La rémunération brute de chaque salarié comprend en outre une prime de transport de
30 000.
TAF: 1°) Déterminez les salaires bruts, imposables et social de chaque travailleur.
2°) Déterminez les charges patronales fiscales et sociales de ce mois.
Nom et Fonction Rémunération brute mensuelle hors Dont

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prénoms avantage en nature (1)


KADIO Directeur Indemnité de
1 850 000
Ehoué général représentation : 300 000
DIGBEU Directeur Indemnité de
850 000
Rémi commercial déplacement : 300 000
KOUAME
comptable 650 000
Kouadio

Solution
1°) détermination du SBI et SBS de chaque travailleur :

KADIO Ehoué DIGBEU Rémi KOUAME Kouadio


Eléments
SBI SBS SBI SBS SBI SBS
RTE
Prime de transport
exonéré
RTE -25 000
Indemnité exonérée à
10%
 Ind. de Repres.
(300 000> 182 500)
 Ind. De dépl.
(300 000 > 82 500)
TOTAL

2°) Calcul des charges patronales.


 Cotisations fiscales
Total SBI =
IS =
TA =
TFC = ou TFC =

 Cotisations sociales
PF =
AT =
CR =

3°) La déclaration annuelle des salaires


Chaque année, les employeurs sont tenus de remettre à la Direction Générale des Impôts
(DGI), un état récapitulatif des salaires de 12 mois sur un formulaire spécial (Annexe- 4). Cet
état à régulariser les impôts sur salaire à charge des salariés et les impôts à charge des
employeurs concernant l’exercice. Parallèlement, la déclaration individuelle des salaires annuels
(DISA) Annexe-5, permet de récapituler les cotisations sociales versée à la CNPS.

4°) La comptabilisation des salaires et impôts sur salaire

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a) La constatation des salaires et règlement

30/…./..N
6611 Appointement et salaire, personnel national ×
6621 Appointement et salaire, personnel non national ×
663 Indemnités forfaitaires versées au personnel
×
6617 Avantages en nature
×
422 Personnel, rémunérations dues
×
781 Transfert de charge
(salaires dus) ×

422 Personnel, rémunérations dues ×


4212 Personnel, acompte ×
4213 Personnel frais avancés
×
431 Sécurité sociale
4471 IGR ×
4472 IS ×
4473 CN ×
d° salaires)
(Retenus sur ×

422 Personnel, rémunérations dues ×


521 Banque ×
(Règlement des salaires)

b) La constatation des charges fiscales et sociales patronales et règlement


30/…./..N
6413 Charges patronales, impôts sur salaire ×
6414 Taxe d’apprentissage ×
6415 Formation professionnelle continue
×
664 Charges sociales
×
4472 Impôts sur les salaires
×
4310 Sécurité sociale
(Charges fiscales et sociales patronales) ×

4472 Impôts sur les salaires ×


4310 Sécurité sociale ×
521 banque ×
(Règlement des charges fiscales et sociales)

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Exemple : Soit les informations ci-dessous concernant les salaires à payer et les différentes
charges de l’entreprise ‘’ANOUANZE’’ pour le mois de Mars 2015 :

Salaires employés ivoiriens  : 30 000 000


Salaires employés africains  : 2 000 000
Salaires personnel expatriés : 7 000 000

Transport du personnel : 2 000 000

Retenues fiscales : 9 358 000 dont IS 468 000 ; CN 3 390 000 et IGR 4 500 000.


Retenues sociales : 624 000

Autres retenues :
Assurance maladie : 400 0000
Acompte : 10 000 000
Remboursement de prêt : 1 000 000

Charges patronales :
Charges fiscales (IS locaux 384 000 ; IS expatriés 728 000 ;
Taxe d’apprentissage 156 000 ; Taxe pour la formation continue 234 000).
Charges sociales (Prestations familiales 57 000 ; Accident de travail 30 000 ;
Retraite 936 000)

TAF : Passez toutes les écritures liées aux salaires.

VI- Le licenciement / la démission


1°) Définitions
La rupture du contrat de travail peut être soit du fait de l’employeur ou du fait du salarié. Dans le
premier cas on parle de licenciement. Dans le second cas il s’agit d’une démission.

2°) Le préavis ou délai -congé.


a) La procédure
La partie qui prend l’initiative de la rupture du contrat de travail doit notifier par écrit sa décision
à l’autre. La durée court à compter de la notification. Cette procédure est fonction de
l’ancienneté du travailleur dans l’entreprise et de sa catégorie professionnelle.
b) Durée du préavis

Catégorie professionnelle Ancienneté Durée du préavis


Travailleur classé dans les 5 premières catégories  Jusqu’à 6 ans  1 mois
(classe des employés et ouvriers)  De 6ans à 11ans  2 mois
 De 11 ans à 6ans  3 mois
 Plus de 16 ans  4 mois
Travailleur classé dans la 6ème catégorie et au-delà  Jusqu’à 16 ans  4 mois
(classe des agents de maitrise et cadres)  Plus de 16 ans  3 mois
Travailleur frappé d’incapacité permanente Après 6 mois 2 fois le délai normal de
estimée à plus de 40% préavis

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c) L’indemnité compensatrice de préavis


La partie qui ne respecte pas le préavis a l’obligation de verser à l’autre une indemnité
compensatrice égale à la rémunération et aux avantages de toutes natures dont aurait bénéficié le
salarié pendant la durée du préavis restant à courir s’il avait travaillé.

d) L’indemnité de licenciement
La rupture du contrat de travail du fait de l’employeur ouvre droit au travailleur, ayant
accompli une durée de service effectif égal à 1 an et n’ayant pas commis de faute lourde, le
paiement d’une indemnité de licenciement distincte du préavis.
L’indemnité de licenciement est représentée pour chaque année de présence accomplie
dans l’entreprise par un pourcentage déterminée du salaire global mensuel des 12 mois d’activité
qui ont précédé la date de licenciement.
NB : Le salaire global comprend toutes les prestations constituant une contrepartie du
travail à l’exclusion de celles présentant un caractère de remboursement de frais.
Le pourcentage est fonction de l’ancienneté du travailleur :

Ancienneté dans l’entreprise Pourcentage


 De 1 à 5 ans  30% du salaire moyen mensuel
 De 6 à 10 ans  35% du salaire moyen mensuel
 Plus de 10 ans  40% du salaire moyen mensuel

EXEMPLE : Un travailleur classé en 6ème catégorie est licencié après 8 ans de travail. Sachant
que son salaire de base et les diverses indemnités constituant une contrepartie de travail des 12
derniers mois s’élève à 3 600 000, déterminez le montant de l’indemnité de licenciement.

Solution
 Salaire moyen mensuel des 12 derniers mois d’activité :

 Indemnité de licenciement :

VI- Le congé – payé


1°) Définition
Le congé est le temps de repos accordé aux travailleurs après 12 mois de travail effectif
dans l’entreprise sont considérés comme temps de travail effectif et pris en compte pour la
détermination des congés, le repos des femmes en couche, les arrêts de travail pour accident de
travail et maladies professionnelles, les maladies dument constatées dans la limita de
suspension du contrat de travail (6 mois), les périodes militaires obligatoires, les permissions
pour évènements familiaux dans la limite de 10 jours.

2°) Les jours fériés payés


Ce sont :
 Le 7 Aout

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 Le 1er Mai
Ces jours sont payés s’ils tombent un dimanche. En plus de ces deus deux jours, il est convenu
que les fêtes légales suivant sont fériées chômées sauf si elles tombent un dimanche :
 Le 1er janvier
 La fête de ramadan
 La fête de tabaski
 Le 1er novembre
 La fête d’Ascension
 La fête d’Assomption
 Le lundi de pâques
 Le lundi de pentecôte

3°) La durée de congé


La convention collective prévoit, pour tout travailleur, une durée de 2,2 jours ouvrables de congé
par mois de travail effectif. Pour une durée de référence de 12 mois la durée de congé sera de 2,2
×12 = 26,4 soit 27 jours. Cette durée sera majorée des jours non ouvrables et jours
conventionnels en tenant compte de l’ancienneté du travailleur.
 Pour plus de 15 ans d’ancienneté, on a une augmentation de 2 jours ouvrables,
 Pour plus de 20 ans d’ancienneté, on a une augmentation de 4 jours ouvrables,
 Pour plus de 25 ans d’ancienneté, on a une augmentation de 6 jours ouvrables,
 Pour plus de 30 ans d’ancienneté, on a une augmentation de 8 jours ouvrables.

Puisque dans un mois il y a 6 jours non ouvrables, alors pour obtenir pour obtenir la durée de
congé, on multipliera :
 Soit les jours ouvrables par 1,25 (30jours/24jours)
 Soit la période de référence par 2,75 (2,2 ×1,25)

4°) la date de départ en congé


La date de départ en congé est fixée en principe par l’employeur et l’employé. La jouissance du
congé peut être reportée dans la limite de trois mois.

5°) L’allocation congé payé


Il existe deux modes de calcul de l’allocation de congé payé. L’un ou l’autre mode calcul est
utilisé selon que le travailleur a perçu ou non des salaires identiques pendant la période de
référence. On retient la méthode la plus favorable au travailleur.
a) Cas ou le salaire reste inchangé
1
Allocationcongé = des salaires perçus pendant la période référendaire
12
durée de congé ( jours)
×
30

NB : La période de référence est le temps compris entre la date d’embauche ou la date de retour
d’un congé et la veille d’un départ en congé.

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Logistique

Exemple : M. N’DOUA, employé à ‘’COCO SERVICE’’, part en congé après 15 mois de


travail. Il a un salaire mensuel de 82 000, une prime de 5 000.
TAF : Calculer son allocation congé de M. N’DOUA.
Solution
Salaire de base :
Prime d’ancienneté :
Total :

Durée de congé :
Allocation congé =

b) Cas ou le salaire subit des modifications

salaire moyen mensuel des 12 dreniersmois × durée du congé


Allocation congé =
30

Exemple : M. ABOUO part en congé après 13 mois de service. Son salaire de base estimé à
200 000 a connu une augmentation de 20% pendant les 4 derniers mois. En outre, il bénéficie
d’avantages ayant nature juridique sur le salaire d’un montant de 160 000.

TAF : Calculer son allocation congé de M. ABOUO.

Solution
Durée du congé =
Salaires moyens des 12 derniers mois :

Salaire moyen = ↔ Salaire moyen =


Allocation congé =

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TRAITEMENT COMPTABLE DES TRAVAUX


D'INVENTAIRE
Toute entreprise doit mettre en place une
comptabilité destinée à l’information externe comme à
son propre usage. Pour répondre à cette obligation
d’information, que le seul enregistrement comptable des
opérations courantes ne saurait totalement satisfaire, la
comptabilité des entreprises prévoit la présentation
annuelle d’états financiers de synthèse. L’édition de ces
différents états s’effectue à travers la réalisation
d’opérations comptables dites opérations de fin
d’exercice que sont : les régularisations des stocks, les
amortissements, les provisions, les ajustements de
comptes de gestion.

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Chap.1 : GENERALITES SUR LES TRAVAUX DE FIN


D’EXERCICE
Introduction

Grand moment dans le cycle de vie d'une entreprise la clôture de l'exercice est une grande
messe qui aboutit sur une photographie du résultat économique de la période passée.

De nombreuses opérations sont menées pour arriver à cette synthèse : inventaire des stocks
physiques, comptabilisation des investissements, des provisions diverses, etc. Il s'agit d'un
moment fort pour le service comptabilité qui aboutit sur l'édition de la fameuse liasse fiscale
comprenant, entre autres, le bilan et le compte de résultat.

I) Fondement juridique et économique

L’entreprise doit contrôler par inventaire, au moins une fois tous les douze mois l’existence et la
valeur des éléments actifs et passifs du patrimoine de l’entreprise. Elle doit établir des comptes
annuels au vu des enregistrements comptables et de l’inventaire. L’inventaire a pour but de
s’assurer de l’autonomie des exercices (principe de spécialisation des exercices) en analysant
la cause de rattachement de chaque opération d’exploitation à un exercice. Le traitement des
comptes de régularisation permet au comptable,

 d’extraire :
• des charges, les achats non consommés à la date d’inventaire ;
• les achats constatés au vu des factures et dont les éléments concernés ne sont pas
encore parvenus ;
• les autres charges externes décaissées et enregistrées d’après les clauses des contrats
dont une partie se rapporte à l’exercice ultérieur (loyers, primes d’assurances etc.…).
• des produits constatés d’avance (factures de vente enregistrées au cours de l’exercice)
alors que les biens et services concernés n’ont pas encore été livrés ou exécutés.
• des produits reçus par anticipation au cours de l’exercice suivant les clauses du
contrat mais se rapportant en partie à l’exercice suivant.
 d’enregistrer :
• les charges à payer qui se rapportent à l’exercice qui s’achève et non encore
constatées par faute de documents justificatifs (factures, note de débours, Rabais,
Remise, Ristourne accordés etc….) ;
• des services reçus et dus au titre de charges consommées au personnel, aux
organismes sociaux, à l’état et aux autres créanciers (loyers etc.…) dont les
justificatifs n’ont pas encore été reçus ou établis.
• les intérêts courus et non échus à payer à la date de clôture de l’exercice.
• les produits à recevoir dont les factures n’ont pas encore été établies et envoyées aux
clients bien que les fournitures et les prestations soient livrées ;

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• les autres produits à recevoir (les intérêts courus et non échus à recevoir, RRR
Obtenus des fournisseurs etc…). La constatation d’amortissements et de provisions
répondent aussi à ce principe d’indépendance des exercices.

II) Chronologie des opérations comptables (travaux d’inventaire, organisation de travaux


d’inventaire et autres régularisations)

1. La préparation des travaux d’inventaire comptables


Avant de se lancer dans la démarche des travaux d’inventaire, il convient d’avoir saisi
l’ensemble des pièces justificatives de l’exercice comptable (saisie des factures d’achat, des
factures de ventes, comptabilisation des charges de personnel, comptabilisation des déclarations
de T.V.A).
La phase de préparation des travaux d’inventaire est généralement caractérisée par l’édition
d’une balance générale comptable avant inventaire, qui sera conservée et annotée tout au long
des travaux de révision (elle est généralement appelée « balance comptable provisoire » ou
« balance comptable de révision »).
Le premier contrôle à effectuer à ce stade est de rapprocher les sommes figurant sur
les balances auxiliaires et grands livres auxiliaires (clients et fournisseurs) avec celles figurant
sur la balance générale (compte 411 et 401). Ensuite, il conviendra de terminer le lettrage des
comptes de tiers clients et fournisseurs et d’effectuer une sorte de « pré-révision » du dossier.
Les travaux d’inventaire sont, en général, caractérisés par la succession de quatre phases : la
réalisation d’un inventaire de l’existant, l’évaluation de la valeur d’inventaire de différents
éléments, l’ajustement de certains postes comptables et la comptabilisation de divers impôts.

2. La mise en œuvre des travaux d’inventaire


A. L’inventaire matériel
Cette démarche permet de contrôler l’existence des éléments d’actifs et de passifs tels que les
immobilisations, les stocks, les comptes de trésorerie ainsi que les comptes clients et
fournisseurs. A ce stade, compte tenu de l’activité de l’entreprise, il pourra être procédé à :
 un inventaire des immobilisations : l’inventaire des immobilisations va permettre
d’identifier les biens qui sont sortis du patrimoine de l’entreprise du fait d’une cession ou
d’une mise au rebut. Cette démarche va générer des enregistrements comptables :
écritures de sorties d’immobilisations, comptabilisation des dotations aux
amortissements ;

 un inventaire des stocks : à l’issue du comptage et de la valorisation des stocks, il


conviendra de les comptabiliser et éventuellement de les déprécier ;
 une vérification de certains soldes de comptes de tiers : lorsqu’une entreprise veut
s’assurer du solde d’un compte client ou fournisseur, elle peut solliciter le
service comptable de l’entreprise en question pour obtenir un extrait de compte. Cela
permet de s’assurer de la réciprocité des comptes dans les comptabilités respectives ;
 une vérification des soldes bancaires : Lorsque le solde du dernier relevé bancaire ne
coïncide pas avec le solde du compte « Banque » en comptabilité, il est indispensable
d’établir un état de rapprochement bancaire.

B. l’évaluation de la valeur d’inventaire de certains éléments


C’est la partie la plus délicate à aborder. Le service comptable de l’entreprise, éventuellement
assisté par son Expert-Comptable, va devoir évaluer la valeur d’inventaire de certains éléments

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Logistique

afin de les comparer à leur valeur comptable. Si ces éléments ont perdu de la valeur, il
conviendra d’en tenir compte. On  appelle cela des régularisations d’inventaire. Elles
permettent de respecter le principe d’image fidèle.
Doivent notamment être évalués à la clôture de l’exercice comptable (et être comparés à leur
valeur comptable) :
 les stocks (en cas de perte de valeur, il conviendra de pratiquer une dépréciation) ;
 les immobilisations (une dépréciation trouvera également à s’appliquer en cas de perte
de valeur) ;
 les créances clients (des difficultés liées au recouvrement de créances peuvent générer
des écritures de provisions pour créances douteuses, voir des comptabilisations de
créances irrécouvrables) ;
Enfin, lorsque l’entreprise encoure certains risques à la clôture de l’exercice, il convient de se
questionner sur l’opportunité de constituer une provision (provision pour litiges, provision pour
garanties données au client, provision pour amendes et pénalités, provision pour restructuration
etc.).

C. L’ajustement de certains postes du bilan et du compte de résultat


Cette étape permet de s’assurer du respect du principe de séparation des exercices : les
charges et produits figurant dans le compte de résultat doivent se rapporter à l’exercice en
question. Il conviendra donc de recenser l’ensemble des produits et des charges qui sont
comptabilisés :

 dans l’exercice comptable mais qui s’étendent sur une durée supérieure à celui-ci : il
s’agit d’identifier des charges constatées d’avance ou encore des produits constatés
d’avance ;
 dans l’exercice suivant mais qui concernent l’exercice actuel : il sera ici question de
comptabiliser des factures non parvenues, des charges à payer, ou encore
des  factures à établir ou des produits à recevoir ;
De plus, lorsque l’entreprise commerce avec des pays tiers (pays non membres de l’UEMOA),
elle doit procéder à un ajustement de ses créances et dettes libellées en devises.
Lorsque l’entreprise a des salariés, elle doit également estimer une provision pour congés
payés ainsi qu’une provision pour charges sociales sur congés payés (ce principe ne s’applique
pas dans certaines activités pour lesquelles, par exemple, des cotisations sont versées à une
caisse de congés payés).

D. La comptabilisation de différents impôts


A l’issue de la saisie des écritures d’inventaire, l’entreprise pourra estimer (et provisionner dans
ses comptes) certains impôts. Enfin, l’entreprise devra calculer son résultat fiscal et procéder à
la comptabilisation de l’impôt sur les bénéfices si elle est soumise à l’impôt sur les sociétés.
Lorsque toutes ces étapes auront été effectuées, l’entreprise pourra éditer une balance
définitive et commencer son travail d’établissement des comptes annuels (bilan, compte de
résultat et annexe).

Les travaux d’inventaire regroupent l’ensemble des tâches comptables effectuées à compter de la
fin de la saisie des pièces comptables, en vue de préparer la clôture de l’exercice comptable. Ils
doivent être effectués avec une attention particulière puisqu’ils aboutissent à l’établissement de
comptes annuels. Une fois produits, ces éléments financiers seront, suivant le type de structure,
déposés au greffe du tribunal de commerce. Ils seront également communiqués aux actionnaires
qui devront les approuver lors d'une assemblée générale. Les parties prenantes internes et

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externes pourront mener des analyses financières pour obtenir certaines informations quant à la
compétitivité de l'entreprise et sa pérennité.

Chap.2 : LES AMORTISSEMENTS

Certains biens immobilisés (matériels informatiques, véhicules, bâtiments…) perdent de la


valeur chaque année, en raison du temps, de l’usage qui est fait et de l’évolution technique. Ce
phénomène irréversible nécessite une réactualisation obligatoire de leur valeur d’origine grâce à
la pratique de l’amortissement.

L’amortissement est la constatation comptable obligatoire de la dépréciation d’un élément


d’actif du patrimoine d’une entreprise dont les causes sont irréversibles (Temps ; l’usage ;
l’obsolescence…)

I) Les immobilisations amortissables


Les immobilisations (classe 2 du SYSCOHADA) sujettes à l’amortissement sont les suivantes :

 Les immobilisations incorporelles (sans existence matérielle) classées sous le compte 21


à l’exception du ‘’ FOND COMMERCIAL ‘’ qui n’est pas amortissable
 Les immobilisations corporelles classées sous les comptes 20, 23 et 24. Les terrains,
(compte 22) ne sont pas amortissables.

Terminologie :

 La valeur d’origine (V.O) des immobilisations est la base de calcul de l’amortissement.


Souvent appelée Base amortissable (BA), elle correspond au cout d’achat hors taxe
(Dernier net commercial sur une facture), sauf les biens pour lesquels la TVA n’est pas
déductible (Mobilier de bureau, une certaine catégorie de matériel de transport…). Dans
ce cas, on retient le cout d’achat TTC.

V .O=Prix d ' achat HT (Dernier net commercial)+ Frais accessoire d ' achat

NB : Les Frais accessoires d’achat correspondent au transport, aux frais d’installation et de
montage.

Les biens n’ouvrant pas droit à déduction de la TVA sont immobilisés toute taxe comprise
(TTC).

Ainsi, V .O=Prix d ' achat TTC + Frais/achat

 La durée d’utilisation ou durée de vie (D) est la durée normale pendant laquelle,
l’entreprise espère pouvoir user le bien.
 La période d’amortissement (n) est décomptée depuis la date de mise en service ou la
date d’acquisition jusqu’à la date de calcule de l’amortissement.

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o Si la date débutant le décompte est comprise entre le 1er et le 15 du mois, on


procède au décompte à partir du 1er du mois.
o Si la date débutant le décompte est comprise entre le 16 et le 31 du mois, on
procède au décompte à partir du 1er du mois suivant.
 Le taux d’amortissement appelé taux linéaire, est un taux annuel. C’est un pourcentage
de dépréciation du bien. Ce taux appliqué à la valeur d’origine détermine le montant
annuel de l’amortissement. Ce taux s’il n’est pas connu d’avance, se calcule en fonction
de la durée de vie du bien. On le calcule comme suit :

t = 100/D (si D est exprimé en année)


t= 1200/D (si D est exprimé en mois)
t= 36 000/D (si D est exprimé en jours)

 L’annuité d’amortissement (a) correspond à l’amortissement subit au cours d’un


exercice comptable. C’est le montant annuel de l’amortissement. Généralement, on
l’obtient en appliquant la formule :

a=V .O ×t , Où t représente le taux d’amortissement

 La Valeur Comptable Nette (V.C.N) correspond à la valeur de l’immobilisation à une


date donnée. C’est la différence entre la valeur d’origine (V . O) et le cumul des
amortissements déjà pratiqués.

V .C . N =V .O−Somme des amortissement pratiqués


Au terme de la durée de vie de l’immobilisation, sa valeur Comptable Nette doit être nulle.

II) La durée de vie des immobilisations


Afin de calculer la dépréciation annuelle d’une immobilisation il faut préalablement fixer
sa durée normale d’utilisation ou (durée de vie) dans le cadre des durées fiscalement admises.

En côte d’ivoire on a :

Nature de l’immobilisation Durée de vie


Construction à usage industriel 20ans
Construction à usage d’habitation & commercial 25ans
Matériels et outillage 5ans
Aménagement et installation 10ans
Mobilier de bureau 10ans
Matériels de bureau et d’informatique 5 à 10 ans
Camion 4 ans
Voiture 5 ans
Bateaux et navires de pêche
 d’occasion 6 ans
 neufs 8 ans
Avions et aéronefs civils 16 ans
Frais d’établissement 2 ans

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Brevet et licence Durée de la protection juridique

III) Les différents procédés d’amortissement

Le code général des impôts en Côte d’Ivoire autorise trois systèmes d’amortissement :

 l’amortissement linéaire ou constant,


 l’amortissement accéléré,
 l’amortissement dégressif.
1°) L’amortissement linéaire ou constant
a-) Principe
Dans la pratique, il est difficile de calculer la dépréciation réelle d’un bien. Cette évaluation a
lieu périodiquement, en fin d’exercice et se fait de manière forfaitaire.
b-) La méthode de calcul

Exemple : La CIDT acquiert au 1er janvier N de l’outillage d’une valeur de 10 000 000 F. HT et


dont la durée de vie est de 5 ans.

V .O
En système d’amortissement linéaire, l’annuité est obtenue en faisant : a=
Durée de vie

10000 000 100


Soit, a= =2000 000 ou a=V .O ×t avec t=
5 Duré de vie

100 20
Dans notre cas, t= =20 % ; Donc a=10 000 000 × =2000 000
5 100

La V .C . N au 31/12/N est : V .C . N =10 000 000−2 000 000=8 000 000.


La V .C . N au 31/12/N+1 est : V .C . N =10 000 000−2 ×2 000 000=6 000 000.

c-) Le plan d’amortissement

Pour chaque bien faisant partie du patrimoine de l’entreprise, on établit un plan


d’amortissement sous forme de tableau qui représente l’étalement de la perte de valeur dans le
temps. C’est un tableau prévisionnel qui fait apparaitre le montant de l’annuité et la V .C . N de
l’immobilisation. Il faut remarquer que chaque année, le montant de l’annuité est constant.

Exemple : Reprenons le cas de l’outillage acquis par la CIDT le 1 er Janvier N, puis


établissions le plan d’amortissement de l’outillage.

(Date d’acquisition = date de mise service= 1er jour de l’exercice)

Nature de l’immobilisation : ouillage Prix d’achat HT : 10 000 000


Date d’acquisition : 01/01/N Durée : 5 ans ; Taux : 20%
Date de mise en Service : 01/01/N Mode : Linéaire
Années V.O Annuités Cumul d’annuité V.C.N
N 10 000 000 2 000 000 2 000 000 8 000 000
N+1 10 000 000 2 000 000
N+2 10 000 000

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N+3
N+4

Attention ! La date d’acquisition peut être différente de la date de mise en service. Dans ce cas,
on établit les calculs à partir de la date de mise en service.

(Date d’acquisition différente du 1er jour de l’exercice)

Les immobilisations ne sont généralement pas acquises le 1er jour. Il convient dans ce cas de
calculer la 1ère annuité au Prorata Temporis, c’est-à-dire par rapport à la durée écoulée entre
la date de mise en service et la date de fin d’année. Si la date de mise en service en service n’est
pas précisément connue, on se base sur la date d’acquisition.

V . O ×t × n V . O ×t × n
On a donc : a= avec n en mois ou a= avec n en jours .
1200 36 000

Exemple : Le 20/07/N, le cabinet ‘’Phœnix Group’’ a acquis une voiture d’une valeur de 3 400
00 dont la durée normale est de 5 ans.

TAF : Calculer la 1ère annuité du 20/07/N au 31/12/N, la dernière annuité, puis présenter le plan
d’amortissement.

Solution :

Le 20/07/N étant compris entre le 16 et le 31, on procède au décompte à partir du 01/08/N.

Durée du 1er exercice : 5 mois

Durée du dernier exercice : 7 mois

Déterminons le taux d’amortissement linéaire : t=¿

Montant de la 1ère annuité : a N¿

Montant de la dernière annuité : a N+5 =

Le plan d’amortissement

Nature de l’immobilisation : Matériel de transport Prix d’achat HT : 3 400 000


Date d’acquisition : 20/07/N Durée : 5 ans ; Taux : 20%
Date de mise en Service : 20/07/N Mode : Linéaire
Années V.O Annuités Cumul d’annuité V.C.N
N 3 400 000
N+1 3 400 000
N+2 3 400 000
N+3
N+4
N+5

NB : Les biens d’occasion sont toujours amortis selon le système d’amortissement constant.

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d) La comptabilisation .

L’amortissement est comptabilisé chaque année proportionnellement à la durée d’amortissement


dans un compte de charge : 681 « Dotations aux amortissements » par le crédit des comptes :
28…  « Amortissement de … »

NB : Le compte d’amortissement d’un bien s’obtient en intercalant en seconde position le


chiffre 8 dans le numéro du compte du bien.

Exemple : Reprenons l’outillage et la voiture acquis par la CIDT et le cabinet P.G et passons les
écritures de régularisations leurs journaux respectifs.

2°) l’amortissement accéléré

a) Le principe

Peuvent bénéficier de ce procédé, le matériel et outillage neuf utilisé exclusivement pour des
opérations industrielles (de fabrication, de manutention et d’exploitation agricole) et ayant
une durée de vie supérieure à 5 ans.

b) La méthode de calcul

Le montant des 12 premier mois d’amortissement calculé selon le procédé constant est doublé,
ce qui réduit la durée normale d’un an.

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c) Le plan d’amortissement

Exemple-1 : (Acquisition en début d’exercice)

L’entreprise ‘’Sud Construction’’ a acquis le 01/01/N un Bulldozer B57 neuf pour 17 500 000
F HT amortissable en 8 ans selon le mode accéléré.

TAF : Présenter le plan d’amortissement du Bulldozer B57.

Solution :

Déterminons le taux d’amortissement : Soit T ce taux. T =¿

T =¿

Déterminons l’annuité linéaire : Soit a l l’annuité. a l ¿

Déterminons le montant de l’annuité du 1er exercice : a N ¿

Le plan d’amortissement

(Voir  ‘’ Annexe1’’)

Exemple-2 : (Acquisition en cours d’exercice)

Le 01/04/N, ‘’Uniwax’’ a acquis une machine à tisser au cout de 10 000 000 F.HT, amortissable
en 8 ans selon le mode accéléré.

TAF : Présenter le plan d’amortissement de la machine à tisser.

Solution :

Ici l’acquisition se fait en cours d’exercice.

Décompte du 01/04/N au 31/12/N = 9 mos. Donc l’amortissement des 9 premiers mois


doit être doublé, puis les 3 mois suivants doivent être également doublé. Tout le reste du temps,
il faut pratiquer l’amortissement linéaire simple.

Ici T=

Montant de la première annuité : a N ¿

Montant de l’annuité du deuxième exercice : a N+1 =

Montant de l’annuité du troisième exercice : a N+2 ¿

Le plan d’amortissement

(Voir page suivante ‘’ Annexe2’’)

d) La comptabilisation

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Le compte 681 « Dotations aux amortissements » enregistre l’amortissement linéaire normal de


l’exercice. L’excédent est comptabilisé dans le compte 151  « amortissement dérogatoire ». Ces
amortissement dérogatoires sont des amortissements ou fractions d’amortissement ne
correspondant pas à l’objet normal d’un amortissement et comptabilisé en application des textes
particuliers (amortissement accéléré, amortissement dégressif).

Exemple : Reprenons les cas ‘’Sud Construction’’ et ‘’Uniwax’’ et passons les écritures
relatives au plan d’amortissement.

3°) L’amortissement Dégressif

a) Le principe

Ce procédé d’amortissement ne peut être utilisé que dans le cas où les immobilisations :

 sont acquises neuves,


 ont une durée d’utilisation d’au moins 3 ans notamment, les matériels et outillage, les
matériels de transport, de manutention, de bureau… ainsi que les bâtiments industriels ou
constructions légères.

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Sont exclus : les voitures de tourisme, les machines à écrire, les bâtiments administratifs et
commerciaux.

Le choix de l’amortissement dégressif est facultatif, les entreprises peuvent si elles le désirent,
pratiquer l’amortissement constant. Cette dernière solution est rarement retenue puisque
l’amortissement dégressif est un procédé qui permet :

 de mieux constater la dépréciation effective du bien (plus forte les premières années),
 de dégager les annuités plus élevées au début de la période d’utilisation, donc une
économie d’impôts proportionnelle.
b) La méthode de calcul

 le taux d’amortissement dégressif ¿d) est égal au taux linéaire multiplié par un coefficient
(C), qui est par la loi fiscale.
T d¿ T l×C

En Côte d’Ivoire le coefficient est fonction de la durée de vie de l’immobilisation.

Durée normale Coefficient


d’utilisation
3 ou 4 ans 1,5
5 ou 6 ans 2
Plus de 6 ans 2,5

Exemple : pour un matériel de bureau dont la durée de vie est de 5 ans, T l = 20% . Donc,
T d¿ 20 ×2=40 %
 contrairement à l’amortissement constant, l’annuité est calculée en appliquant le taux
dégressif à la V .C . N et non à la V .O . Pour la première année, V .C . N =V .O .
 dans le cas le plus courant où l’immobilisation est acquise en cours d’exercice, la règle
du prorata temporis s’applique de manière simplifiée.
Exemple : Le 19/11/N, ‘’SOCOCE’’ acquiert un matériel. La date de calcul de
l’amortissement dégressif est le 01/12/N.
Remarques :
 En système dégressif le plan d’amortissement s’étend toujours sur le nombre d’année
d’utilisation. L’annuité complémentaire n’existe donc pas.
 Pour les dernières années d’amortissement, la méthode de calcul de l’annuité change. Il
faut veiller à ce que le montant de l’annuité calculée en système dégressif soit toujours
supérieur au montant de l’annuité calculée en amortissement constant pour le nombre
d’années restant. Si tel n’est pas le cas, la fin du plan d’amortissement se calculera en
amortissement constant.

c) Le plan d’amortissement
Exemple-1 : (Acquisition en début d’exercice)

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La société ‘’Dream Cosmétique’’ a acquis le 01/01/ 2014 une machine pour 12 000 000 F.HT
amortissable selon la méthode dégressive en 5 ans.

TAF : Présenter le plan d’amortissement de la machine à tisser

Solution :

100
Soit T l le taux linéaire : T l = =20 % . le taux dégressif est : T d¿ 20 ×2=40 %
5

Le plan d’amortissement

(Voir  ‘’ Annexe3’’)

Exemple-2 : (Acquisition en cours d’exercice)

La société ‘’CIMAF’ ’a acquis le 19/11/2013 une machine industrielle d’une valeur de


7 000 000 F HT, ayant une durée de vie normale estimée à 5 ans. Cette machine est amortie en
mode dégressif.

TAF : Présenter le plan d’amortissement de la machine.

Solution :

100
Soit T l le taux linéaire : T l = =20 % . le taux dégressif est : T d¿ 20 ×2=40 %
5

Le plan d’amortissement

(Voir  ‘’ Annexe4’’)

d-) La comptabilisation

Le compte 681 « Dotations aux amortissements » enregistre l’amortissement linéaire normal de


l’exercice. L’excédent est comptabilisé dans le compte 151  « amortissement dérogatoire ». Ces
amortissement dérogatoires sont des amortissements ou fractions d’amortissement ne
correspondant pas à l’objet normal d’un amortissement et comptabilisé en application des textes
particuliers (amortissement accéléré, amortissement dégressif).

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Annexe-1

Nature de l’immobilisation : Bulldozer B57 Prix d’achat HT : 17 500 000


Date d’acquisition : 01/01/N Durée : 8 ans ; Taux : 12,5%
Date de mise en Service : 01/01/N Mode : Accéléré
Années V.O Annuités Cumul d’annuité V.F.N (valeur fiscale Annuité Amortissement Dér.
nette) linéaire 851 861
N 17 500 000
N+1 17 500 000
N+2
N+3
N+4
N+5
N+6
N+7

Annexe-2

Nature de l’immobilisation : Machine à tisser Prix d’achat HT : 10 000 000


Date d’acquisition : 01/04/N Durée : 8 ans ; Taux : 12,5%

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Date de mise en Service : 01/04/N Mode : Accéléré


Années V.O Annuités Cumul d’annuité V.F.N (valeur fiscale Annuité Amortissement Dér.
nette) linéaire 851 861
N 10 000 000
N+1 10 000 000
N+2
N+3
N+4
N+5
N+6
N+7
N+8

Annexe-3

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Nature de l’immobilisation : Machine Prix d’achat HT : 12 000 000 F.HT


Date d’acquisition : 01/01/ 2014 Durée : 5 ans ; Taux : 40%
Date de mise en Service :01/01/ 2014 Mode : Dégressif
Années Base Annuités Cumul d’annuité V.F.N (valeur fiscale Annuité Amortissement Dér.
amortissable nette) linéaire 851 861
2014 12 000 000
2015
2016
2017
2018

Annexe-4

Nature de l’immobilisation : Machine industrielle Prix d’achat HT : 7 000 000


Date d’acquisition : 19/11/2013 Durée : 5 ans ; Taux : 40%
Date de mise en Service : 01/11/2013 Mode : Dégressif
Années Base Annuités Cumul d’annuité V.F.N (valeur fiscale Annuité Amortissement Dér.
amortissable nette) linéaire 851 861
2013 7 000 000

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Chap.3 : LES PROVISIONS

L’étude des éléments d’actif non amortissable du patrimoine (créance, titres, immobilisations,
stocks) peut faire apparaitre une perte probable de valeur de ces éléments. Cette dépréciation est
constatée en comptabilité par une provision pour dépréciation.

I- Les provisions pour dépréciation d’actif


A) La notion de provisions
Les provisions constatent la dépréciation probable mais non définitive d’un élément actif à la
différence de l’amortissement, qui constate la dépréciation irréversible d’une immobilisation. Ainsi
le plan comptable définit il la provision pour dépréciation comme étant la constatation comptable
d’un amoindrissement de la valeur d’un élément d’actif résultant de causes dont les effets sont jugés
réversibles.

Afin de donner une image fidèle de l’évaluation du patrimoine de l’entreprise, ces charges
probables doivent être comptabilisées en fin d’exercice, leurs causes étant temporaires ou
susceptibles de disparaitre.

Ainsi à la clôture de l’exercice, on compare la valeur d’origine et la valeur à l’inventaire de chacun


des éléments du patrimoine. Lorsqu’un élément a subit ou est susceptible de subir une dépréciation,
la différence entre sa valeur d’origine et celle à l’inventaire est appelée « moins-value ».

La création de provisions régularise le bilan en faisant apparaitre le montant des


dépréciations et des dettes probables. En diminuant le bénéfice de l’exercice par des dotations aux
provisions, on maintient dans l’entreprise des capitaux qui auraient pu être distribués. Ces capitaux,
ainsi conservés, permettent d’une part de compenser les dépréciations d’actifs constatées et d’autre
part, de faire face, lors d’un exercice ultérieur, à la charge ou la perte prévue. Comme les
amortissements, les provisions sont des ressources propres de l’entreprise.

B) Les éléments concernés


Les provisions pour dépréciation sont relatives à des éléments d’actifs sujets à dépréciation, mais
qui ne sont pas amortissables car la perte de valeur n’est pas forcement irréversible. Les éléments
d’actif concernés peuvent être :

 Des créances
 Des stocks,
 Des valeurs mobilières de placement (titres),
 Des immobilisations non amortissables (terrain, fonds de commerce).

C) La comptabilisation des provisions


Les provisions pour dépréciation présentent un double aspect :

 D’un côté elles constituent un appauvrissement de l’entreprise, constaté en débitant le compte


659 « charges provisionnées d’exploitation » ou 69 « dotation aux provisions »

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 De l’autre, certains éléments de l’actif sont dépréciés du montant de la provision. Cette
dépréciation est comptabilisée au crédit d’un compte « provision pour dépréciation »
toujours créditeur.
Les numéros de compte correspondent à la classe du compte d’actif subissant la dépréciation avec un
9 en deuxième position :

 « 29 – Provisions pour dépréciation »


 « 39- Dépréciations des stocks »
 « 49- Dépréciations et risques provisionnés (Tiers) »
 « 59- Dépréciations et risques provisionnés (trésorerie) »

II- Les provisions pour dépréciation des créances


A) Principe
La dépréciation correspond à la partie des créances que l’on risque de ne pas recouvrer lorsqu’un
client a des difficultés de règlement. Les provisions sont, dans ce cas, calculées sur les créances HT.
Si une créance est impayée, l’entreprise a le droit de récupérer, auprès de l’administration fiscale, la
TVA qui a été collectée.

B) La constatation
Exemple : Le Groupe Alt possède une créance (scolarité) de 1 180 000 TTC sur des étudiants qui se
trouve en cessation de paiement  :

Afin de prendre en considération cette situation il faut procéder à plusieurs opérations.

1) Transfert de la créance dans un compte distinct.


Le montant de la créance dont le recouvrement est incertain doit être viré dans un compte « 416-
Créances clients litigieuses ou douteuses ». Ce transfert a pour but d’isoler les créances qui posent
problème afin de mieux surveiller leur recouvrement. Cette écriture peut être passée en cours
d’exercice.
31/12/N
416 Créances clients douteuses 1.800.000
411 Client 1.800.000
(créance devenue douteuse)

2) Evaluation de la perte probable


Le calcul de la perte probable s’effectue à partir du montant HT de la créance, sur la base d’une
estimation ou d’une négociation avec le client.
Exemple : Les étudiants débiteurs informent le groupe ALT qu’ils risquent de ne pouvoir payer 50%
de leur dette.

 Calcul du montant HT de la créance :


 Calcul de la perte probable :
3) Enregistrement de la provision

31/12/N

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C) Evolution de la provision
1) Principes
A chaque clôture d’exercice on procède une nouvelle évaluation des éléments du patrimoine. Tout
changement dans cette évaluation entraine un ajustement de la provision. Trois situations sont alors
possibles :

 La perte probable à la fin de l’exercice N+1 est supérieure à celle constatée à la fin de
l’exercice N. il faut alors augmenter la provision.
 La perte probable à la fin de l’exercice N+1 est inférieure à celle constatée à la fin de
l’exercice N. il faut alors diminuer la provision.
 La perte est devenue certaine à la fin de l’exercice N+1. La provision constituée à la fin de
l’exercice N est devenue sans objet. il faut alors annuler la provision.

2) Augmentation de la provision
Exemple : Au 31/12/N+1, la situation des étudiants s’est aggravée et le Groupe ALT ne pense
pouvoir récupérer que 30% du montant de la créance.

 Evaluation de la perte probable au 31/12/nN+1 : 1.000.000×70% = 700.000


 Provision enregistrée au 31/12/N : ……….500.000
 Provision à constater au 31/12/N+1……..700 000
 Augmentation (au 31/12/N+1)………………200 000
31/12/N+1

3) Diminution de la provision
Exemple : Au 31/12/N+2, la situation des étudiants s’est améliorée et le Groupe ALT espère
finalement récupérer 60% du montant de sa créance.

 Evaluation de la perte probable au 31/12/N+2 :……1.000.000× 40 % = 400.000


 Provision constatée au 31/12/N+1 :………………………700.000
 Provision à constater au 31/12/N+2 :……………………..400.000
 Diminution de la provision :…………………………………..300.000
Pour diminuer une provision existante, il faut effectuer une reprise sur provision. Cette diminution de
la perte probable constitue un produit que l’on enregistre dans le compte « 759- Reprise de charge
provisionnées d’exploitation » ou « 79- Reprises de provisions ».

Pour l’exemple précèdent, on a :


31/12/N+2

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4) Provision devenue sans objet


C’est le cas lorsque la perte probable est devenue certaine. La provision doit être annulée et la totalité
de la créance doit être virée au compte « 651- pertes sur créances clients ».

Exemple : Au 31/12/N+3, la situation des étudiants est claire. Ils ne peuvent plus payer.

La perte certaine s’élève à 1.180.000 TTC soit le montant total de la créance. Sur le montant global
de la créance irrécouvrable, l’Etat rembourse la TVA déjà collectée. Soit 180 000 dans notre cas. La
perte définitive est donc limitée au montant HT de la créance.
31/12/N+3

Par ailleurs, la provision constatée au 31/12/N+2 devient sans objet puisque la créance est
définitivement soldée. Il faut donc pratiquer une reprise du montant de la provision constatée.
31/12/N+3

NB : Pour simplifier le travail, il est judicieux d’établir l’état des créances douteuses sous forme d’un
tableau et d’identifier d’autre part les clients devenus irrécouvrables et ceux qui sont irrécouvrable.

Régularisations (491)
Clients Créances Règlement Solde Provision Provision Augmentation Diminution
nécessaire antérieure (6594) (7594)
Client A
Client B
Client C
Total

Rappel :

 Solde = Créance – règlement


 Provision nécessaire = solde × taux d’observation
 Provision antérieure = Créance × taux de provision
 Régularisation = Provision nécessaire – Provision antérieure (> 0, on a une augmentation, < 0, on a
une diminution)
 Un client est douteux s’il n’a pas de provision antérieure, dans ce cas il y a de créance.
 Si un client a soldé son compte, il n’est pas pris en compte.
 La provision nécessaire s’effectue sur une perte

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Exemple : Au 31/12/N, les créances du cabinet ‘’Phœnix Group’’ sont résumées dans le tableau
suivant :

Clients Créances Provision au 31/12/N- Règlement en Observation au 31/12/N


1 N
Ets ROD 5 725 000 40% 3 500 000 Porter la provision à 80% du solde
SA CIMAN 6 300 000 25% 3 000 000 Porter la provision à 75% du solde
Ets COLIN 4 800 000 60% 3 400 000 Pour solde
Ets POULIN 3 900 000 - - Recouvrement probable 35%

 Le client Ets MAINES débiteur de 2 000 000 est devenu totalement irrécouvrable.


 Le client SA ZENAB dont le compte a été soldé au 31/12/N est revenu payer 3 250 000 en
espèces.
TAF : passer les écritures de régularisation au 31/12/N.

Solution :
Régularisations (491)
Clients Créances Règlement Solde Provision Provision Augmentati Diminution
nécessaire antérieure on (6594) (7594)
Ets ROD
SA CIMAN
Ets POULIN

Ets COLIN a payé son solde :

Créance : 4 800 000 règlement : 3 400 000 ; Donc, on a une perte de 1 400 000 et une provision
antérieure de 4 800 000 × 60% = 2 880 000

Régularisation au 31/12/N

31/12/N

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III- Les provisions pour dépréciation des Titres


A) Principes
Le terme « titre » signifie :

 Les titres de participation qui confèrent des droits sur le capital d’autres entreprises, ils sont
acquis en tout ou en partie par offre publique d’achat (O.P.A) ou par offre publique d’échange
(O.P.E).
 Les titres immobilisés autre que les titres de participation que l’entreprise a l’intention de
conserver durablement (obligations),
 Les titres de placement représentatifs de créances souscrites généralement pour moins de 5
ans. Ils sont acquis à tous à tout cessibles à tout moment en vue d’en retirer un revenu direct
ou une plus-value.
Les titres détenus en portefeuille par une entreprise sont évalués à la clôture de chaque exercice. Il y a
lieu de faire une provision si la valeur d’inventaire des titres est inférieure à leur valeur d’origine
(prix d’achat). L’évaluation de la valeur d’inventaire se fait de manière différente selon :

 La valeur d’usage pour les titres de participation c’est-à-dire la somme que l’on est prêt à
engager pour une prise de participation,

 Le cours moyen du dernier mois pour les titres immobilisé et les titres de placement cotés en
bourse,
 La valeur probable de réalisation pour les titres non cotés.

Attention : Si la valeur d’inventaire est supérieure à la valeur d’origine, la plus-value n’est pas
comptabilisée par respect du principe de la prudence.

B) Comptabilisation
Il convient de débiter le compte  « 679- Charges provisionnées financières » et de créditer les sous
comptes de « 59- dépréciation et risques provisionnés ».

Exemple -1: Au cours des trois derniers exercices, l’entreprise ‘’Komenan’’ a provisionné des titres
de placement. Au 31/12/N-2, la dépréciation constatée a été de 1 200 000.Au 31/12/N-1, la provision a
augmenté passant à 1 650 000. Au 31/12/N, on constate que la dépréciation ne s’élève plus qu’à
752 000.

TAF : Passer les écritures de régularisation nécessaires.

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31/12/N-2

Exemple -2: Le portefeuille titre de la SARL ‘’komen’’ au 31/12/N est résumé dans le tableau
suivant :
N° de Titres Achat Vente Provision Cours au
compte au 31/12/N- 31/12/N
Date Nombre PU Date Nombre PU 1
26 Ets MAB 1/1/N-2 300 15 500 19/12/N 100 16 000 800 15 200
274 Ets ARA 3/5/N-2 150 14 000 1000 14 100
50 Ets SIG 1/1/N-1 100 16 000 25/12/N 30 17 000 500 16 300
50 Ets LOT 3/4/N-1 200 13 000 31/12/N 45 12 500 1000 11 500

Aucune écriture n’a été passée.


TAF : Passer les écritures de régularisation nécessaires au 31/12/N

Solution

 Valeur d’achat (Va) = Prix d’achat × nombre (achat – vente)


 Valeur réelle (Vr) = Cours N × Nombre (achat – Vente)
 Provision nécessaire ¿ Va – Vr (il n’y a pas de provision nécessaire si prix d’achat < Cours
N)
 Provision antérieure = provision N-1 × Nombre (achat – Vente)
 Réajustement = provision nécessaire – Provision antérieure ( > 0, on a une augmentation ;
< 0, on a une diminution)
N° de Titres Nombre Valeur Valeur Réajustement
compte (Achat- d’achat réelle au Provision Provision
vent) 31/12/N nécessaire antérieure Augmentat° Diminution

26 Ets MAB
274 Ets ARA
50 Ets SIG
50 Ets LOT

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Régularisation nécessaires au 31/12/N


31/12/N

IV- Les provisions pour dépréciation des stocks


A) Principe
A la fin de chaque exercice, on procède à l’inventaire des stocks puis à leur évaluation. Les stocks
sont évalués lors des écritures d’inventaire à leur valeur d’origine c’est-à-dire :

 Cout d’achat unitaire pour les marchandises, matières premières et approvisionnement ;


 Cout de production unitaire pour les produits finis ou en cours.
Il arrive fréquemment que par suite d’une baisse des cours des matières premières et marchandises ou
par suite de mévente ou de détérioration, la valeur réelle à la date de l’inventaire des marchandises ou
des matières premières soit inférieure à leur cout d’achat ou de production. Il est alors nécessaire de
constituer une provision pour dépréciation.

B) Constatation
Lors de l’écriture d’inventaire d’ajustement des stocks, il convient de procéder en deux étapes :

 L’annulation du stock initial (compte de stock crédité par le débit du compta de variation de
stock),
 La constatation du stock final (écriture inverse)
De la même manière, les provisions existantes doivent être annulées avec le stock initial et les
provisions éventuelles constatées avec le stock final. En effet les articles ayant subi une dépréciation
probable à la clôture d’un exercice ne font plus partie du patrimoine de l’entreprise un an plus tard.
La dépréciation constatée par une provision pour dépréciation des stocks est comptabilisée en :

 Débitant le compte « 659 »


 Crédit l’un des sous compte de provisions « 39 dépréciations des stocks »

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Exemple : la SARL ‘’P.G’’ à l’inventaire de ses deux derniers exercices, présente les comptes
suivants :

 Au 31/12/N-1, la valeur du stock de marchandises s’élève à 956 300 et la provision à 52 000.

 Au 31/12/N, la valeur du stock de marchandises est de 789 600 et la provision est de 46 000.


TAF : Passer les écritures de régularisation nécessaires au 31/12/N

Solution

V- Les provisions pour dépréciation des immobilisations


A) Principe
Les immobilisations non amortissables peuvent subir des moins-values réversibles qu’il convient de
provisionner en fin d’exercice. Ces provisions pour dépréciations concernent généralement les
éléments immobilisés suivants :

 Fond commercial,
 Droit au bail
 Terrains
 Prêt à long terme,
 Titres de participation.
Attention !

Les provisions peuvent concerner à titre exceptionnel des immobilisations amortissables : par
exemple un immeuble endommagé par des inondations.

B) Comptabilisation
Il convient de débiter le compte  « 69- Dotations aux provisions » et de créditer un des sous comptes
« 29- provision pour dépréciation »

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Chap.4 : JUSTIFICATION DES SOLDES DES COMPTES


(rapprochement bancaire, lettrage)

I- Utilité
Le compte banque tenu par l’entreprise ne présente pratiquement pas le même solde à la même
date que le compte de l’entreprise tenu par la banque en raison des décalages dans l’enregistrement
des opérations et des erreurs éventuelles. Périodiquement, au moins une fois par mois, l’entreprise
effectue un contrôle entre le compte ‘’Banque’’ et le relevé de compte envoyé par la banque afin de
vérifier la concordance des deux comptes et de faire ressortir les différences. Cette vérification est
réalisée sous la forme d’un état de rapprochement.

II- Principe
a) Le compte banque tenu par l’entreprise
Dans un tableau à deux colonnes (Débit-Crédit), après pointage :
 On inscrit le solde de fin de période à corriger,
 On porte au débit les opérations régulièrement créditées par la banque mais non
enregistrées par l’entreprise,
 On porte au crédit les opérations régulièrement débitées par la banque mais non
enregistrées par l’entreprise.

b) Le compte de l’entreprise tenu par banque

Dans un tableau à deux colonnes (Débit-Crédit), après pointage :


 On inscrit le solde de fin de période à corriger,
 On porte au débit les opérations régulièrement créditées par l’entreprise mais non
enregistrées par la banque,
On porte au crédit les opérations régulièrement débitées par l’entreprise mais non enregistrées par la
banque

NB : Le pointage consiste à identifier sur le relevé bancaire et dans le compte banque, les
opérations qui ont bien été enregistrées chez le banquier et dans l’entreprise.

III- Applications
Le 30/04/…N le compte 5211 SGBCI tenu par la SARL ‘’ASSOUMAN’’ se présente comme suit :

DEBIT 5211 SGBCI CREDIT


Dates Libellés Montants Dates Libellés Montants
01/04 Solde à nouveau 240 700 10/04 Chèque N°125 18 700
08/04 Remise de chèque 87 000 18/04 Chèque N°126 150 000
09/04 Négociation effet N°777 130 000 30/04 Chèque N°127 47 000
24/04 Virement du client N’da 99 000 SOLDE DEBITEUR 441 000

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29/04 Versement espèces 100 000
TOTAL 656 700 TOTAL 656 700

Le relevé de compte envoyé par la SGBCI à son client ‘’ASSOUMAN’’ se présente comme suit au
30/04/… N.

RELEVE DE COMPTE
Société Générale de Banque en Côte d’Ivoire Relevé
SA au capital de 500 millions de F CFA Date du dernier du 01/04/..N au
relevé 30/04/…N Feuillet n°1
RC Abidjan 2641 30/03/..N

La direction de votre agence est à votre disposition pour tout renseignement


RELEVE D’IDENTITE BANCAIRE que vous souhaiteriez demander sur ce présent relevé

Titulaire du compte : ASSOUMAN

Domiciliation (agence) : Abidjan-Plateau

Code banque Code guichet N° du compte ASSOUMAN


0007 000124 000124 casier n°03 Abidjan-
Plateau

Date Nature de l’opération Débit Crédit


J M
30 03 Solde à nouveau 240 700
08 04 Remise effet N°777 130 000
10 04 Votre remise de chèque sur SARR 87 000
12 04 Chèque N°125
18 04 Virement du client KOUADIO 18 700
32 000
20 04 Chèque N°126
21 04 Virement du client N’DA 150 000
99 000
29 04 Domiciliation COFRUITEL
30 04 Virement du client Camille 145 000
50 000
SOLDE CREDITEUR
325 000
TAF : Faire le rapprochement bancaire et passez les écritures de régularisation.

Solution

Après pointage, on constate que sur le compte banque tenu par l’entreprise, les opérations du 29/04 et
du 30/04 ne sont pas enregistrées chez le banquier (sur le relevé bancaire).

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De même, sur le relevé bancaire les opérations du 18/04, du 29/04 et du 30/04 ne sont pas
enregistrées par l’entreprise.

Etablissons l’état de rapprochement bancaire du 30/04/… :

ETAT DE RAPPROCHEMENT BANCAIRE AU 30/04/…N


Compte banque tenu par Compte ASSOUMAN tenu
Opérations l’entreprise par la banque
Débit Crédit Débit Crédit
Solde à corriger 441 000 325 000
18/04 : virement du client Kouadio 32 000
29/04 : Domiciliation COFRUITEL 145 000
29/04 : Versement espèces 100 000
30/04 : Virement du client Camille 50 000
30/04 : Chèque N°127 47 000

Solde au 30/04 378 000 378 000


TOTAUX 523 000 523 000 425 000 425 000

Maintenant, passons les écritures de régularisation.


Les erreurs ou omissions constatées sur le relevé sont signalées à la banque. Par contre l’entreprise
corrige dans ses livres celles qui la concernent.

30/04/…

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