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Droit des affaires

Le droit des affaires est constitué par l'ensemble des règles applicables pour personnes
physiques ou morales exerçant une activité commerciale ainsi qu’avec son
environnement. Il englobe :
- Droit commercial (Majeur)
- du droit des sociétés, ( Associé)
- du droit des difficultés de l'entreprise commerciale ;
- droit de l'environnement de l'entreprise,
- du droit de la concurrence, qui fixe les normes régissant la libre concurrence
- Du droit fiscal des affaires ;
- Du droit comptable ;
- Du droit aux effets de commerce ;
- Du droit bancaire, qui réglemente notamment les relations entre la banque et
l’entreprise.

I-Particularisme en droit des affaires


A-Rapidité
Le droit des affaires a tendance à supprimer un certain nombre de formalités écrites qui
auraient eu pour conséquence de retarder la conclusion des opérations commerciales.

B- Le Crédit
Le droit des affaires assure et garantit le crédit en accordant aux commerçants un certain
nombre de garanties particulières. (Maison, société, Or, lot de terrain, fond de
commerce).

II -Sources du droit des affaires


A - Sources internes
-La constitution (Dostour)
La constitution marocaine est édictée par la loi suprême. Il doit en résulter une certaine
sécurité dans le domaine des affaires et de l’entreprise.
- La loi
La loi est édictée par le pouvoir législatif (Hokoma)et promulgués dans les formes
prescrites par la constitution.
- Les usages commerciaux
Ce sont des pratiques commerciales répétées et généralisées dans le temps et dans
l'espace.
- La jurisprudence (L9adi) (Ijtihad 9ada2i)
La jurisprudence représente l’ensemble des décisions de justice. Elle interprète la loi, la
complété et parvient même à la faire évoluer au gré des besoins.

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- La doctrine (Madhab)
La doctrine est l’ensemble des opinions et des pensées sur le droit commercial édicté par
des professionnels (Avocats, professionnels…)
B-Sources internationales
Des accords conclus entre Etats souverains et par lesquels sont fixées les règles
obligatoires uniformes pour des situations juridiques ou économiques qui se posent dans
les rapports internationaux. Parmi ces traités et conventions on note :
-Les conventions qui fixent le transport international par mer
-L'accord concernant les tarifs douaniers et le commerce

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CHAPITRE I- LA LETTRE DE CHANGE
I- Généralités
1-Définition

La lettre de change est un document commercial remis par le fournisseur à son client
lors d’une transaction à crédit . C’est un moyen de paiement et de garantie. Elle doit être
souscrite pour des clients professionnels (Statut d’entreprise)

2- Fonctions

- C’est un instrument de paiement ( A la date d’échéance)


- la lettre de change est devenue un instrument de crédit ou on peut l’escompter (céder la
la traite à la banque avant sa date d’échéance)
- la lettre de change est un acte de commerce par la forme, c'est-à-dire qu'elle est
commerciale quelles que soient les personnes qui l'utilisent (commerçants ou non)

II. Les conditions d'émission de la lettre de change

1-La capacité

Tout signataire de la lettre de change doit avoir la capacité de faire des transactions
commerciales (Etre majeur plus de 18 ans), car, en vertu de l'article 9 du code de
commerce, la lettre de change est toujours un acte de commerce.

L'article 164 du code de commerce prévoit que «la lettre de change souscrite par un
mineur non commerçant est nulle à son égard.

2-Les mentions obligatoires

La lettre de change n'est valable que si elle contient un certain nombre de mentions
obligatoires :
- La dénomination « lettre de change » insérée dans le texte ; (1)
- Le mandat pur et simple de payer une somme d'argent : « Payez » ; (7) et (8)
- L'indication de la date et du lieu où la lettre est créée ; (5)
- La signature du tireur ; Le montant à payer ; L'échéance ; (14)
- Le nom du tiré ; (12)
- Le compte de paiement ; (13)
- Et le nom du bénéficiaire. (4)

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III-la circulation de la lettre de change

A- L’endossement translatif de propriété


L’endossement translatif de propriété a pour effet de transférer la propriété de la lettre de change de
l’endosseur à l’endossataire (créancier de l’endosseur).
B- L’endossement par procuration
L’endossement par procuration est celui par lequel le porteur confie le soin d’encaisser la lettre pour
une autre personne (Mandataire)
C-L’endossement pignoratif
L’endossement pignoratif est celui par lequel le porteur d’une lettre de change remet celle-ci en gage
(Rahn) à son créancier.

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IV – Le paiement de la lettre de change
A- Les obstacles au paiement de la lettre de change

1-L ’opposition au paiement (I3tirad )


La loi interdit l’opposition au paiement de la lettre de change dans 2 cas : perte ou vol de la
traite. (Réclamer auprès de la banque/ Déclaration à la police avant 48h)

2-Le refus de paiement


En cas de refus de paiement du tiré, le porteur doit faire dresser un protêt « faute de
paiement ». C’est un acte authentique dressé par un agent du greffe du tribunal (Mofawid
9ada2i) qui constate officiellement le refus de paiement et les motifs de refus.

B- Les recours cambiaires


C’est l’ensemble des procédures administratives entre le tireur et le tiré en vue de faciliter
le paiement en cas d’obstacle (Service des contentieux) au lieu de s’adresser au tribunal.
Exemple :
Ait darmouch a prescrit une traite d’une somme de 10 000 DH échéancé le 18/12/2023.
Supposons que Ait dermouch a drainé la traite le 15/04/2024. Donc le service des contentieux intervient
pour trouver une solution au lieu d’aller au tribunal (Recours cambiaire)

Exercice 1
Pour chacun des propositions, indiquez la bonne réponse.
A – La domiciliation est l’adresse de la banque du client :
Vrai ? Faux ? ( La domiciliation revient à indiquer que le paiement aura lieu au compte courant du tiré)

B – La Lettre de Change Magnétique doit être signée par le tiré (le client) :
Vrai ? Faux ? ( Elle doit être signé par le tireur et le tiré)
C – La négociation de l’effet de commerce à une conséquence sur la banque du tiré :
Vrai ? Faux ? (La négociation de la LC a une conséquence sur la banque du tireur)
D – Les intérêts sont exonérés de TVA :
Vrai ? Faux ? (La TVA des intérêts est de 10%)
E – Les agios correspondent aux frais bancaires:
Vrai ? Faux ? (Les agios = Escompte+ Plusieurs commissions)
F – Une société émet le 5 octobre un effet de commerce payable à 30 jours . L’échéance de l’effet est le :
30 octobre ?
31 octobre ?
30 novembre ?
31 décembre ?
G – Une société remet le 6 octobre un effet de commerce à l’escompte à échéance le 31 décembre.
Le taux d’escompte est de 12 % et la valeur nominale de l’effet est de 6 500,00 .
Le montant des intérêts est de : Escompte= VN *T*n/360. 188,50= 6500*12%*87/360
n(Jours) : 26 Jours + 30 jours+ 31 jours : 87 Jours
780,00 ?
184,17 ?
188,50 ?
185,92 ?

Exercice 2
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Un commerçant dans le cadre de son activité professionnelle a livré un lot de téléviseurs à la société
Charcot pour un prix total de 85 000. Il a tiré une lettre de change qu'il a escomptée auprès de son
banquier.
La somme de 85 000 correspond donc à la créance de provision. Le commerçant a tiré de ce rapport
de créance fondamental un effet de commerce qui est la lettre de change, et a donné l'ordre à la
société Charcot de payer à une date déterminée la somme de 85 000 à la banque. Le tireur, le tiré,
et le bénéficiaire sont donc respectivement le commerçant, la société Charcot et la banque. Le crédit
indirect accordé par le bénéficiaire au tireur est la créance de valeur fournie.

Le bénéficiaire a présenté au paiement la traite à l'échéance, mais le tiré a refusé de lui payer les 85
000, en lui indiquant, d'une part, que la lettre de change n'était pas valable puisqu'il manquait la
mention relative au lieu du paiement et aussi y’avait pas de provision. Le bénéficiaire menace de se
retourner contre le tireur.

1- La sanction applicable du défaut de mention relative au lieu du paiement dans une lettre de change
La loi ne sanctionne pas la mention du lieu de paiement. On peut pas considérer cette traite nulle.
La traite est nulle s’il y a l’incapacité (Mineur) ou s’il y a une différence entre le montant en chiffre
et en lettre.
2- Est-ce que le tiré peut opposer au bénéficiaire de la lettre de change
Non, car l’opposition doit être faite par le tireur et non pas le tiré. En plus les deux raisons qui
pousse le tireur a opposé la traite sont : Le vol ou la perte. Dans notre cas rien n’a été mentionné
3- Quels sont les recours envisageables pour le bénéficiaire
- Recourir au protêt (Arrêt de l’activité du tiré charcot)
- Recours cambiaires (Service des contentieux) pour trouver une solution à l’amiable .

Chapitre 2 : Le billet à ordre

I -Spécificités
A-Définition
Le billet à ordre est un titre par lequel une personne (le client) s’engage à payer à un
bénéficiaire (Fournisseur) ou à son ordre une somme déterminée à une date déterminée.
A la différence de la lettre de change, le billet à ordre met en rapport seulement deux
personnes : le souscripteur et le bénéficiaire. Le billet à ordre est également un moyen de
paiement et de crédit.

B-Nature du billet à ordre


Le billet à ordre est réputé acte de commerce, même souscrit par un non commerçant,
lorsqu’il résulte d’une transaction commerciale. On peut dire que le billet à ordre
comprend 2 natures : Civil (Opération civil) et commercial (Opération commercial)

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II – Conditions de validité
A-Les conditions de forme

Comme pour la lettre de change, pour être valable le billet à ordre doit comporter un
certain nombre de mentions obligatoires :
 La date et le lieu de souscription ;
 Numéro de compte du souscripteur ;
 Le lieu de paiement et l’échéance;
 Le nom du bénéficiaire ;
 La signature du souscripteur….

B-Les conditions de fond


- La capacité
Si le mineur contracte une affaire civile, le billet sera civil et le mineur devra seulement
être émancipé (Indépendant grâce à son tuteur), sans avoir autorisé à faire le commerce.
(sa signature sur le billet à ordre ne sera pas nulle puisqu’il s’agit d’un acte civil qui
nécessite l’émancipation du mineur).
- Absence de la notion de provision
Juridiquement parlent, un billet à ordre sans provision donne le droit au bénéficiaire
d’aller en justice pour faire une réclamation comme quoi le souscripteur n’a pas le droit de
quitter le pays tant qu’il n’a pas régler sa dette.
- Absence de la notion d’acceptation
L’acceptation n’a pas de raison d’être en matière de billet à ordre puisque le souscripteur,
par sa signature à l’émission, s’engage juridiquement à payer l’échéance entre les mains
du bénéficiaire ou à son ordre ; c’est pourquoi l’article 237 précise que « le souscripteur
d’un billet à ordre s’engage de la même manière que l’accepteur d’une lettre de change »

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Comparaison entre billet à ordre et lettre de change
Lettre de change Billet à ordre
3 personnes (Tireur, tiré, 2Personnes(Souscripteur,
bénéficiaire) bénéficiaire)
Opération commerciale Opération civile et
commerciale
Capacité : Majeur Capacité : Majeur et
aussi mineur à condition
d’avoir l’émancipation
(Opération civile)
Créer par le fournisseur Créer par le client
Présence de la notion Absence de la notion
d’acception d’acception
Lettre de change sans Billet à ordre sans
provision : Protêt ou provision : Réclamation
recours cambiaire de ne pas quitter le pays

Cas pratique
Mme Bouchra a vendu une Marchandise à Mme Farah d’une somme d’argent de 8000 dh (HT) à
Marrakech le 30/10/ 2023
Mme Bouchra a accordé à Farah une remise de 2% et le taux de la TVA est de 20%, La modalité de p
paiement est le billet à ordre écheancé le 15/12/2023. En ce qui concerne les informations sur Mme
comme suit
- Compte bancaire N : 234567891023454637899854
- Compte ouvert agence BP-Gueliz
- Adresse : Rue My ali, Gueliz
Et les informations sur Mme bouchra sont comme suit :
- IF : 12345
- RC : 34567
- ICE : 45678
- Intituté de la société de Bouchra : Bouchra-Tech.
TAF :
1-Identifier le souscripteur et le bénéficiaire
2-Etablir le billet à ordre
3-Etablir la facture
Correction
1- Le souscripteur est Mme Farah et le bénéficiaire Mme Bouchra
2-Etablir le billet à ordre

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Billet à ordre

Logo de la Banque populaire Nom bénéficiaire : Mme Bouchra


Adresse : Bouchra Tech

A Marrakech le : 30/10/2023

Montant date de création date d’échéance Réf souscripteur


9408 dH 30/10/2023 15/12/2023 N’est pas mentionné

RIB Domiciliation
234567891023454637899854 Rue My ali, Gueliz

Signature Farah

2- Facture

Logo de Bouchra Tech Bouchra-Tech.


IF : 12345
RC : 34567
ICE : 45678

Nom du client: Mme Farah Numéro de la facture doit …..

Désignation Référence Montant


Marchandise……………. …………….
Montant HT 8000
Remise 2% 160
Net commercial 7840
TVA 20% 1568
Net à payer 9408

La modalité de paiement : Billet à ordre La signature de bouchra

Cacher

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Chapitre 3 : Le chèque
I- Les aspects techniques
A-Nature et fonctionnement du chèque
Le chèque est un écrit par lequel le tireur (Client) donne l’ordre au tiré (qui est
obligatoirement une banque), de payer une somme déterminée au bénéficiaire
(Fournisseur) ou à son ordre.
Le chèque est obligatoirement tiré sur un banquier, il est payable à vue (dès sa création) et
à ce titre il ne peut comporter une mention d’échéance de paiement ( Il est anti daté) et il
ne doit pas dépasser 1 an et 20 jours si non il n’est plus valable.
B- Les conditions formelles
-Les mentions obligatoires
Le chèque doit contenir un certain nombre de mentions à défaut desquelles, il ne vaut pas
comme tel.

 La dénomination de « chèque »
 L’ordre de paiement pur et simple (payez)
 La somme à payer en chiffres et en lettres ;
 Le nom du tiré (la banque)
 Le lieu de paiement (adresse de l’agence bancaire)
 Le lieu et la date de création ;
 Le nom et la signature du tireur.
-Les mentions facultatives
Il peut être inséré dans le chèque un certain nombre de mentions facultatives :
 Le barrement : il consiste à tracer sur le recto du chèque deux barres
parallèles, ou le virement sa passe du compte du client auprès du compte du fournisseur.
On distingue 2 chèques barrés (Général et spécial). Chèque à barrement général peut
être drainer à n’importe quelle agence par contre un chèque à barrement spécial peut
être drainer à l’agence bancaire mentionner dont les 2 barres parallèles
 La clause non endossable ou non à ordre : Cette clause interdit
l’endossement translatif de propriété du chèque
 Le nom du bénéficiaire : Contrairement à la lettre de change, il n’est pas
obligatoire de mentionner le nom du bénéficiaire sur le chèque.
 Certifier : C’est-à-dire que la banque bloque la somme d’argent mentionner sur
le chèque pendant 20 jours. (Provision bloquer)
 Avaliser : est un chèque dont le paiement est garanti par un tiers. Ce tiers porte
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son nom et sa CIN sur le chèque.

C- Existence de la provision
a- Définition et caractères de la provision
La provision est une somme d’argent égale au montant du chèque dont le tireur
dispose chez le tiré.
b-le moment de la provision
Contrairement à la lettre de change dont la provision n’est exigible qu’à l’échéance, le
chèque doit avoir provision dès le moment de la création du chèque.
D-La circulation du chèque
Le chèque au porteur ou à blanc (li hamilih) se transmet par tradition. S’il est nominatif, il
est transmissible par endossement, soit par endossement translatif de propriété, soit par
endossement à titre de procuration.
II-Le Paiement du chèque
A. Présentation au paiement
Les délais d e p a i e m e n t d u c h è q u e sont actuellement de 1 an et 20 jours
de l’émission pour les chèques émis au Maroc, et de 1 an et 60 jours pour les chèques
émis hors Maroc et payable au Maroc. Après l’expiration du

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délai de présentation, s’il a provision, le tiré est tenu quand même de payer (article 271)
sous peine d’une amende de 5000 à 50000 dirhams (article 319) .
Si la provision est insuffisante, le tiré a l’obligation de proposer au porteur (Client) le
paiement jusqu’à concurrence de la provision disponible ;
B-Les incidents de paiement du chèque
a-L ’opposition (I3tirad)
L’opposition a pour effet d’interdire au banquier de payer le chèque qui lui sera présenté
s’il s’agit des cas suivants :
 Perte ou vol, utilisation frauduleuse ou falsification du chèque.
 Redressement ou liquidation judiciaire du porteur (Faillite).
b-Refus de paiement pour absence de provision
1- Formalités consécutives au non-paiement du chèque
-Protêt du chèque
Le porteur du chèque non approvisionné doit faire établir un protêt pour constater le
non-paiement du chèque. (Art 283 du code de commerce).
-Avis du défaut de paiement
Le Client doit donner avis du défaut de paiement à son Bénéficiaire, dans les huit jours
ouvrables qui suivent le jour du protêt (Art 285 al.1 du code de commerce).
2- Recours pour défaut de paiement
-Conditions d’exercice des recours
Comme en matière de la lettre de change, le porteur d’un chèque impayé doit chercher
une solution contre tous les signataires du titre.

C-La responsabilité pénale des banques


Les violations des obligations bancaires sont érigées en infraction passible d’une amende
de 5000 à 50000 dirhams, notamment :
-Le défaut de déclaration à Bank AL Maghrib des incidents de paiement et des
émissions au mépris de l’interdiction ;
-Le refuse de délivrer un certificat de refus de paiement ;
-Le défaut d’adresser un ordre à la justice (Tribunal) en cas d’incident de paiement

D-Les sanctions pénales


L’article 316 du code de commerce prévoit des sanctions communes à toutes les
infractions en matière de chèque à savoir, l’emprisonnement d’un à cinq ans et d’une
amende de 2000 à 10.000 dirhams contre :
-le tireur (Client) d’un chèque qui omet de maintenir ou de constituer la provision du
chèque, en vue de son paiement à la présentation.
- Celui qui fait opposition irrégulière au paiement du chèque.

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- Toute personne qui contrefait ou falsifie un chèque.
- Endosser ou avaliser un chèque falsifié ou contrefait.

Chapitre 4 : Organisation des juridictions de commerce


Aux termes de l’article 1er du Dahir 15 juillet 1974 tel qu’il a été modifié et complété en
dernier lieu par le Dahir du 17 Août 2011 portant promulgation de la loi n° 1-74-338
l’organisation judiciaire comprend Les juridictions de droit commun suivantes :

1. Les tribunaux de première instance (Mhkama ibtida2iya);


2. Les tribunaux administratifs ( Mahkama idariya) ;
3. Les tribunaux de commerce (Mahkama tijariya) ;
4. Les cours d'appel ; (Mahkama istinaf)
5. Les cours d'appel administratives ;
6. Les cours d'appel de commerce ;
7. La Cour de cassation (Na9d ibram)

I – Tribunal de commerce
Les juridictions de commerce sont des juridictions spécialisées, compétents pour
connaître, en première instance, les affaires commerciales .
Actuellement, le Maroc compte huit tribunaux de commerce, respectivement dans les
villes suivantes : Rabat, Casablanca, Fès, Marrakech, Tanger, Agadir, Meknès et Oujda.

A – Organisation

 Le président
Les compétences du président du tribunal obéit à trois conditions :
- Le débiteur (Client) doit avoir un domicile connu au Maroc.
- Le paiement doit concerner une somme d’argent supérieure à 9000 Dirhams ;
- La dette doit être établie par un effet de commerce ou un acte authentique (3a9d madazych)
Qui n’est pas valable.

 Les magistrats du siège (AL 9ADI)


Chargés de trancher sur la prise de décision d’une affaire commercial avec la
synchronisation du procureur du Roi

 Les magistrats du parquet (wakil lmalik)


Il s’agit du procureur du Roi et de son ou substituts. Il édicte les procédures relatives aux
difficultés de l’entreprise, le parquet peut exercer les voies de recours contre les
jugements ( I3ta2 9arart ) et arrêts (Arret de l’activité) rendus en cette matière.

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 Le greffe (Administration du tribunal)
Il intervient notamment en matière du registre du commerce et des difficultés de
l’entreprise en matière commercial .

 Le secrétariat du parquet (Na2ib wakil lmalik)


Il assiste celui dans l’accomplissement de ses fonctions.

B- Compétence des tribunaux de commerce


1 -Compétent en raison de la matière
Les tribunaux de commerce sont compétents pour connaitre :
- Des actions relatives aux contrats commerciaux (Achat et de vente) ;
- Des actions entre commerçants à l’occasion de leurs activités commerciales ;
- Des actions relatives aux effets de commerce ;
- Des différends entre associés d’une société commerciale
- Des différends à raison de fonds de commerce (Asl tijari)

2 -Compétence territoriale
La compétence territoriale appartient au tribunal du domicile réel résident au Maroc.

C- La procédure devant les tribunaux de commerce


La procédure devant les tribunaux de commerce est conforme au schéma classique de
quatre phases : la saisine, les convocations aux instances, les jugements ou ordonnances et
enfin l’exécution.
1- les jugements et ordonnances du tribunal
A l’issue de l’audience, le tribunal de commerce fixe la date du prononcé de jugement lors
d’une affaire.
2- L’exécution des jugements
Pour l’exécution des jugements, la loi prévoit que le président du tribunal désigne sur
proposition de l’assemblée générale, un magistrat chargé du suivi des procédures
d’exécution.
3- La saisine (Saisie)
Le tribunal de commerce est saisi par requête (Demande) écrite et signée par un avocat
reconnue par l’Etat Marocaine . Les requêtes sont enregistrées sur un registre. Le greffier
(Administrateur dans le tribunal de commerce) délivre au demandeur un récépissé portant
le nom du demandeur, la date du dépôt de la requête, son numéro au registre et le nombre
et la nature des pièces jointes. Le greffier dépose une copie dudit récépissé dans le
dossier. Le président du tribunal désigne dès l'enregistrement de la requête un juge
rapporteur auquel il transmet le dossier dans un délai de vingt-quatre (24) heures. La
société en saisine peut être saisie par une autre entreprise. Et cette dernière peut octroyer
un crédit pour racheter la société en saisine , cette opération est appelé LBO (Levreged by
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out) ou LMBO (Levreged management By out) c’est-à-dire racheter la société en saisine
avec ces employés .
4- La convocation aux instances
La convocation à l’audience est transmise soit par un huissier de justice, soit par décision
du tribunal de transmettre les convocations par les voies prévues aux articles 37, 38 et 39
du code de procédure civile ; à savoir par des agents du greffe, par la poste, par lettre
recommandée avec accusé de réception . (Mazad 3alani)

II-Les cours d’appel de commerce


1- Organe de la cour d’appel de commerce

Les cours d'appel de commerce comprennent :


- Un premier président, des présidents de chambres, et des conseillers (Al moustacharine)
- Un procureur général du Roi et de ses substituts.(Vice procureur du Roi)
- Un greffe (Administration de la cour d’appel de commerce)
2- Les compétences de la cour d’appel de commerce
 Les cours d'appel de commerce peuvent être divisée les affaires suivant leurs
natures. (Immobilier, commerce, export/import, effet de commerce)
 interjetés (Ta3n) contre les décisions rendues en premier ressort seulement par
les tribunaux de commerce.
 l’injonction de paiement et le caractère définitif des jugements lorsque la
valeur du litige dépasse 9000Dh,

Chapitre 5 : Le traitement des litiges commerciaux

I- Définition de l’Arbitre

L'arbitrage est un mode alternatif de règlement des litiges consistant à recourir à une ou plusieurs
personnes privées, dites arbitres ; choisies par les parties pour obtenir une décision
impérative (Solution à l’amiable), en dehors des juridictions étatiques.

II. L'adaptation de la procédure d'arbitrage à l'évolution de l'organisation


judiciaire
La clause d'arbitrage est l'engagement des parties de à la résolution par l'arbitrage des
litiges qui pourraient naître ultérieurement. La clause d'arbitrage n'est valable qu'entre
commerçants.
Le compromis d’arbitrage est la convention par laquelle les parties d'un litige déjà né
s'accordent à soumettre celui-ci à l'arbitrage.
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