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INTRODUCTION

Le centre de la matière des instruments de paiement et de crédit se trouve dans la troisième


partie (art. 42 à 242) du règlement N°15/2002/CM/UEMOA du 19 septembre 2002 relatif aux
systèmes de paiement dans l’UEMOA, il constitue l’essentiel des dispositions. Il y est traité
du chèque, de la carte bancaire et des autres instruments et procédés de paiement électronique, de
la lettre de change et du billet à ordre ainsi que des incidences de paiement.
Certes, que le règlement de l’UEMOA du 19 septembre 2002 regroupe les dispositions relatives
à l’ensemble de ces instruments dans la troisième partie intitulée «instruments de
 paiement ». Mais en réalité, au sens strict, certains de ces instruments relèvent à proprement
parler de la catégorie des instruments de crédit, lesquels sont en même temps des instruments de
paiement. Les instruments de crédit et les instruments de paiement sont les procédés, souvent mis
au  point par la pratique des affaires, en particulier les banquiers, pour faciliter le financement,
surtout à court terme, des opérations commerciales et le paiement de sommes d’argent sans
manipulation d’espèce.
 
1
 – 
 Les instruments de paiement
Les instruments de paiement sont des titres destinés à permettre l’exécution d’une obligation de
payer une somme d’argent sans pour cela devoir manipuler des espèces monétaires. Pour
des auteurs comme Françoise PEROCHON et Régine BONHOMME
, l’exp
ression « instruments de paiement » désigne « les techniques juridiques destinées à permettre le
paiement du créancier, et plus généralement le transfert de fonds, sans manipulation de monnaie
fiduciaire (billets et pièces)
». Autrement dit, il s’agit de t
out moyen ou procédé,
quel qu’en soit le support, permettant à une personne de transférer des fonds en évitant la
manipulation d’argent. Sont considérés comme faisant partie de la catégorie des instruments
de paiement au sens strict le chèque et la carte bancaire.
Certains d’entre eux sont fondés sur la création d’un titre négociable, tel que le chèque qui est
un titre écrit, tiré sur un
e banque ou un établissement assimilé et qui permet d’obtenir le  paiement d’une somme
d’argent disponible à son profit au
 bénéfice du porteur. Les chèques
sans provision, l’utilisation frauduleuse du chèque à la suite de perte ou de
vol de chéquier ou

 
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de chèque, la lourdeur et le coût élevé du traitement du chèque papier expliquent une large
mesure le déclin du recours au chèque, déclin qui cependant
n’a pas conduit encore dans  beaucoup de pays à la perte de la première place qu’il occupe au
sein des instruments de
 paiement.
D’autres r 
epose sur la technique du mandant, particulièrement le virement. Le virement peut être défini
comme une technique permettant de transférer une somme d’argent d’un compte  bancaire à un
autre par simple jeu d’
écriture, c'est-à-dire en débitant le premiers pour crédité le second. Dans ce sens on relève le
prélèvement automatique, dont le titre interbancaire de
 paiement (appelé également TIP) constitue une variante, et la carte de paiement que l’on
distingue difficilement de la carte de crédit. Ces nouveaux instruments de paiement
constituent des ordres de paiement qui passent par l’inscription sur un
 
compte, d’où leur
relation étroite avec la banque. Presque tous ses instruments utilisent la technique de base du
virement et peuvent être considérés comme ses dérivés.
2 - Les instruments de crédit
Les instruments de crédit peuvent être définis comme des
titre créés à l’occasion d’une
opération commerciale et qui permettent le financement à court terme (généralement 90 jours ou
moins,
mais rien n’empêche que l’échéance soit plus longue) des entreprise ou, d’une façon plus
générale, de l’émetteur ou du bén
éficiaire par la mobilisation de la créance
correspondante sans devoir en attendre l’échéance. En effet, selon F. PEROCHON et R.
BONHOMME, l’expression «
 instrument de crédit » désigne habituellement « un procédé qui
 permet au commerçant d’exploiter les créances qu’il détient contre ses clients pour se
 procurer un crédit, dit de mobilisation, auprès
d’une banque. En transférant à un établissement
de crédit des créances, en général à court
terme, le titulaire s’en procure imm
édiatement leur montant et, donc, les fonds nécessaires au paiement de ses propres créanciers, le
poids du
terme étant reporté sur l’établissement mobilisateur 
 ».
Il faut souligner qu’il y a un apparentement entre instruments de crédit et instruments de
 paiement. En effet, selon des auteurs comme F. PEROCHON et R. BONHOMME « les
instruments de crédit peuvent également servir d’instrument de paiement («
 qui peut le plus  peut le moins
») alors que l’inverse n’est pas vrai
 ». Dans le même sens, M. Thierry Bonneau,
après avoir noté qu’un instr 
ument peut avoir trois fonctions qui sont une fonction de  paiement, une fonction de crédit et une
fonction de retrait, indique que si les effets de

 
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commerce assurent en principe les deux premières fonctions, seules les cartes bancaires
remplissent les trois fonctions. Le présent cours est intitulé instrument de paiement et
s’articulera autour de deux (02)
chapitres : -
 
Dans le chapitre 1, relatif au compte bancaire, nous aborderons les définitions du compte
bancaire, les typologies de comptes bancaires, ainsi que les incidents relatifs à leur
fonctionnement. -
 
Quant au chapitre 2, il concerne les opérations bancaires liées au compte. Il s’agit
essentiellement des opérations en espèces et des opérations avec les instruments de  paiement.
Les instruments de crédit (lettre de change ou traite, billet à ordre et le warrant) qui remplissent
également les fonctions de paiement et de crédit seront abordés à travers des exposés.

 
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CHAPITRE I : LE COMPTE BANCAIRE
Le compte sert à enregistre des encaissements ou des paiements effectués par le banquier  pour le
compte de son client. Matériellement, le compte apparaît comme un simple cadre qui
ne prend vie et ne produit ses effets que par les opérations qu’il enregistr 
e.
I - Définitions
Considéré d’abord et avant tout comme un document comptable, le compte bancaire apparaît
également à l’analyse comme un instrument juridique.
 
1.1. Le compte, en tant que document
 
comptable
En tant que document comptable, le compte constate les opérations et en exprime le résultat. Une
fois le compte ouvert, chaque opération qui y est inscrite devient un article du compte, au
crédit s’il est au bénéfice du client, au débit dans le cas contraire. Chaque introduct
ion
d’article contribue à la formation d’un nouveau solde provisoire indiqu
ant à tout moment la  position créditrice ou débitrice du client. Sous son aspect matériel, le
compte bancaire apparaît ainsi comme un tableau des créances et des dettes réciproques de deux
personnes à savoir le banquier et son client.
Instrument comptable, le compte bancaire, dès lors qu’il est
ouvert, entraîne au plan juridique des conséquences, notamment dans les rapports banquier-
client.
1.2.
Le compte, en tant qu’instrument juridi
que
En général, l’ouverture d’un compte implique l’engagement du banquier de fournir à son
client certaines prestations. Ainsi en est-il par exemple de la mise à la disposition du client de
certains instruments de paiement tels que la carte bancaire et l
e chèque, de l’organisation d’un
service de caisse pour que celui-ci puisse opérer des retraits de fonds, etc.
Dès lors, l’on peut  penser qu’il existe bel et bien, avec l’ouverture d’un compte, une convention
entre le banquier et son client. L’objet de cet
te convention est la tenue de compte du client avec
l’accomplissement à titre accessoire d’un certain nombre de prestations de services. Il importe de
préciser que ce sont les usages bancaires qui déterminent dans une large mesure l’étendue
des engagements du banquier vis-à-vis du client.
Il n’existe pas dans notre législation une obligation qui impose explicitement que la forme de la
convention d’ouverture de compte soit écrite. Toutefois, l’analyse des dispositions de

 
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l’article 15 du règlement 15/2002 de l’UEMOA conduit à croire que la rédaction d’un écrit est
obligatoire en la matière. En effet, cet article dispose que «
les conditions liées à l’usage du
 compte et des instruments de paiement doivent être clairement spécifiées au client au moment
de l’
ouverture du compte et mentionnées expressément et en caractères lisibles dans la
convention d’ouverture de compte
 ».
II
 – 
 Les principaux types de comptes en banque
On distinguera les comptes à vue, les comptes à terme et les comptes sur livret d’épargne
.
2.1. Les comptes à vue
Ce sont des comptes destinés à recevoir des dépôts à vue, c’est
-à-dire des fonds dont on peut à tout moment disposer par opposition notamment aux fonds
déposés dans un compte à terme. Les comptes à vue sont donc ceux que les clients des banques
utilisent pour effectuer leurs  paiements. Il en existe deux types qui peuvent cependant avoir des
variantes.
2.1.1. Typologie des comptes à vue
On distingue généralement le compte de dépôt et le compte courant.
Le compte de dépôt
 : il est encore appelé compte ordinaire en ce que les règles qui lui sont
applicables constituent le droit commun des comptes bancaires. En général, c’est ce type de
compte que les banques ouvrent à leurs clients qui ne manifestent aucun intérêt pour
l’ouverture d’un autre compte. Le compte de dépôt a essentiellement pour but d’enregistrer
les opérations de caisse qui diminueront ou augmenteront le dépôt initial. Il est vrai que le
compte de dépôt peut également enregistrer des opérations de crédit. Mais ce
n’est pas sa vo
cation première dans la mesure où ce compte est plutôt ouvert par les banques
au profit d’une clientèle de non commerçants. On notera que le compte de dépôt est aussi
appelé compte-
chèques. Cette référence au chèque tient au fait qu’avant
 la création de la carte bancaire, le chèque constituait le principal instrument utilisé pour
effectuer des retraits de fonds sur ce compte.
Le compte courant
 : il est a priori ouvert par les banques à leurs clients commerçants parce
qu’il se prête mieux
 
à des rapports entre personnes en relation suivie d’affaires et appelées à

 
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conclure entre elles un grand nombre d’opérations. En effet, au lieu d’envisager chacune de
leurs opérations de façon isolée et dans le but de simplifier leurs rapports juridiques, ces
personnes décident de soumettre tous les mouvements de fonds qui interviennent entre elles à un
régime unitaire. Ainsi toute dette ou toute créance entrée dans un compte courant perd son
individualité. Elle se fond avec les autres éléments du compte. Il se dégage de cette fusion un
nouveau solde qui est exigible seulement à la clôture dudit compte.
Comme on peut le constater, l’ouverture d’un compte courant entraîne des effets juridiques
 particuliers.
2.1.2.
Les caractéristiques possibles d’un compte
à vue Le compte- joint
 : il est de plus en plus fréquent dans la pratique que des époux ouvrent
ensemble à leurs deux noms ce type de compte. Mais il est parfaitement possible d’ouvrir ce
compte à des personnes qui ne sont aucunement liées par le lien du mariage. Ainsi en est
 – 
il
 par exemple des associés d’une société de fait ou des concubins. L’ouverture d’un compte joint
permet en fait à chacun
des co-titulaires de faire fonctionner le
compte sous sa seule signature et donc d’en retire
r librement les fonds.
 Il y a une solidarité entre les titulaires du compte-joint 
.
Le compte indivis
 
: les titulaires d’un tel compte sont le plus souvent des personnes qui ont
des biens indivis, notamment des cohéritiers avant le partage. Mais il peut
simplement s’agir
de personnes qui entreprennent des activités ou des opérations en commun. En principe, le
compte indivis ne peut fonctionner que sous la signature de tous les titulaires. Mais en pratique,
ceux-
ci donnent mandat à l’un d’entre eux de fai
re fonctionner le compte sous sa seule signature. En dehors de toute convention, la solidar 
ité n’est présumée que si les c
o-titulaires sont tous des commerçants. Mais dans la pratique, le banquier stipule le plus souvent
la solidarité passive et
l’indivis
ibilité. Ainsi, si le compte venait à être débiteur, celui-ci peut exiger de chaque titulaire le
remboursement de la totalité du solde.

 
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En cas de décès d’un titulaire, l’indivisibilité permet d’agir pour la totalité du débit contre l’un
quelconque des héritiers.
2.2. Le compte à terme (DAT)
C’est celui dont le titulaire du dépôt ne peut en disposer directement ou indirectement
avant
l’expiration d’un délai
 préalablement déterminé.
Concrètement, l’ouverture s’opère par la signature d’une lettre de blocage par le client titulaire
de ce compte. Il s’agit de bloquer une
certaine somme sur une certaine période. Ainsi, en cassant le DAT, c'est-à-dire en réclamant son
argent avant le terme fixé, le client doit payer en principe des pénalités à la banque.
2.3. Le
compte sur livret d’épargne
Il a pour objet la constitution d’une épargne. Le compte sur livret d’épargne n’est ouvert qu’aux
personnes physiques. Il ne peut être ouvert par établissement bancaire qu’un seul compte par
personne. Le compte sur livret d’ép
argne ne peut enregistrer que des opérations de retraits et de versements de fonds, des virements
du ou au compte ordinaire du client, tout virement aux comptes de tiers étant interdit. Le compte
sur livret est rémunéré à un taux
minimum de 3,5% l’an.
III. les règles communes à tous les comptes
Les règles qui seront ici présentées concerneront tour à tour l’ouverture, le fonctionnement, et
la clôture des comptes.
3.1 L’ouverture des comptes
L’ouverture d’un compte découle d’une convention. Le compte est
 reconnu ouvert dès
l’instant ou le client a fourni au banquier un spécimen de sa signature.
 
3.1.1 Le droit au compte
La convention d’ouverture de compte étant un contrat intuitu
s personae, le banquier est libre
d’accepter ou de refuser l’ouverture d’un
compte à une personne qui le lui demande.
Aux termes de l’article 8 de règlement 15/2002 de l’UEMOA
 : « Toute personne physique ou
morale établie dans l’un des Etats membres, possédant un revenu régulier dont la notion est
définie par une instruction de la
Banque Centrale, a droit à l’ouverture d’un compte auprès

 
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d’une banque, telle que définie par l'article 3 de la Loi portant Réglementation Bancaire, ou
auprès des services financiers de la Poste.
En cas de refus d’ouverture de compte opposé par trois étab
lissements successivement, la
Banque Centrale peut désigner d’office une banque qui sera tenue d’ouvrir un compte donnant
droit à un service bancaire minimum ».
La notion de revenu régulier est justement définie par l’instruction n°1/2003/SP de la BCEAO
du 8 mai 2003.
L’article 9 du règlement prévoit ainsi l’obligation pour tout commerçant d’ouvrir un compte
en ces termes «
Tout commerçant, au sens de l’Acte Uniforme de l’OHADA relatif au Droit
 
Commercial Général, est tenu d’ouvrir un compte auprès des
services financiers de la Poste
ou d’une banque établie dans un Etat membre. Il en indique la domiciliation
 et le numéro sur les factures ou autres documents par lesquels il réclame paiement

 »
3.1.2. Les devoirs de vérifications du banquier
S’il n’y a pas d’obligation pour le banquier d’ouvrir un compte
à une personne qui le lui demande
, il ne peut en revanche ouvrir un compte qu’après avoir procédé à certaines
vérifications qui sont de deux (02) ordres :

 
D’abord, il doit vérifier la capacité du ou des
 demandeurs à être titulaire de compte.
Lorsqu’il s’agit par exemple d’un mineur, il revient et d’autoriser les représentant
s légaux
de demander l’ouverture du compte et d’autoriser les retraits de fonds.
 Dans le cas où le compte doit être ouvert à une société commerciale, le banquier doit non
seulement s’assurer que celle
-ci est bien immatriculée au registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM)
et que son représentant a bien les pouvoirs d’agir en son nom. Lorsqu’u
ne tierce personne reçoit procuration pour faire fonctionner le compte, le  banquier doit vérifier
que la procuration émane bien du titulaire du compte. Il doit recueillir sa signature
.

 
Le banquier doit s’assurer de
l’identité et de l’adresse
 de la personne à laquelle il
ouvre un compte. Cette obligation a été consacrée en ce qui concerne l’ouverture des
compte-
chèques à l’article 43 du
 règlement.

 
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Faute pour le banquier de procéder à ses vérifications, sa responsabilité pourrait être engagée si
des tiers venaient
à être victimes d’agissements
dommageables que
l’ouverture du compte a permis de perpétrer.
 
3.2. Le fonctionnement des comptes
Pour que le client puisse utiliser convenablement son compte, il est nécessaire au préalable que le
banquier en organise la tenue.
3.2.1 La tenue matérielle du compte par le banquier
La tenue matérielle du compte par le banquier, implique pour ce dernier que chaque fois qu’il
reçoit un ordre de son client, il doit avant de l’exécuter, vérifier la validité de
 la ou des signatures qui y sont portées. Ensuite, chaque opération est transcrite sur le compte dont
elle devient un article. Cette transcription est faite au moyen des mentions suivantes concernant
chacune des opérations : nature de ladite opération (ve
rsement espèces, retrait d’espèces,
 retrait par chèque,
etc. …
), sa date, le montant du crédit ou du débit, éventuellement le solde provisoire qui se dégage
après
l’opération concernée de même que la date de valeur.
 
La date de valeur est le jour ou l’opéra
tion prend effectivement effet. Selon les usages
 bancaires, ce jour est généralement postérieur à la date réelle de l’opération pour les écritures
au crédit et antérieur pour les écritures au débit. Il convient de souligner que les erreurs
matérielles co
nstatées dans les écritures d’un compte
doivent être rectifiées mais ne peuvent être effacées. En effet, le compte doit être tenu sans
rature. Aussi, toute écriture erronée portée en compte, doit être simplement annulée au plan
comptable par une écriture
en sens inverse d’un montant égal. Cette écrit
ure en sens inverse est appelée contre-passation.
L’ensemble des écritures passées sur un même compte au cours d’une période donnée
 (en
général tous les mois), fait l’objet d’un relevé enc
ore appelé « extrait de compte » adressé au client.
L’article 43 du Règlement 15/2002 de l’UEMOA fait obligation au banquier qui a ouvert un
compte de chèques d’adresser à son client un relevé de compte au moins une fois par mois.
 

 
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Il est à noter
qu’en dehors des écritures pas
sées sur son compte
au cours d’une période
donnée, le client est informé du solde dudit compte au dernier jour de la période concernée.
Conformément à l’usage bancaire, l’accord du client sur ce solde provisoire peut résulter de
son silence. En effet, les relevés de compte précisent généralement un délai maximal (30 jours
dans la plupart des cas) au-delà duquel, les réclamations ne sont plus admises.
3.2.2. Les droits sur le crédit de compte
Le client a contre son banquier une créance égale au solde provisoire du compte, si celui-ci est
créditeur. De ce fait, il peut émettre des chèques, opérer des retraits ou ordonner des virements à
partir de son compte. En définitive, le solde du compte apparaît comme un élément du
patrimoine du client et par conséquent, il peut être saisi par ses créanciers.
En vertu des règles édictées par l’Acte Uniforme OHADA portant organisation des  procédures
simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution (art. 135 et suivant), le
 banquier saisi et tenu de déclarer au saisissant la nature du ou des comptes du débiteur ainsi que
leurs soldes au jour de la saisie. La saisie entraîne attribution du soldes du compte au saisissant
sous réserve de liquidation dans les 15 jours de la saisie de certaines opérations qui lui sont
antérieures énumérées à
l’article 161 de l’acte Uniforme précité (les paiements par carte, les retraits d’argent par le
 biais des GAB, etc.). Échappent également à la saisie certaines créances qui ont un caractère
insaisissable. Il en est ainsi notamment des salaires pour leur portion insaisissable.
3.3. La clôture des comptes
Les comptes sont en principe à durée indéterminée. Le client peut donc clôturer le compte à tout
moment en exigeant le remboursement de son dépôt. Le banquier lui aussi peut mettre fin au
compte, mais il ne peut le
faire de manière abusive et surtout pas à l’insu du client.
 Etant un contrat à caractère personnel, le compte est clôturé par le d
écès ou l’incapacité du
client.
La clôture du compte donne lieu à l’émission d’un arr 
êté définitif de compte.

 
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IV-Les incidents de fonctionnement du compte
Au cours du fonctionnement du compte, des incidents peuvent survenir. Parmi lesquels nous
pouvons énumérer :
 
l’avis à tiers détenteur 
, la saisie attribution et la saisie conservatoire.
4.1.
L’avis à tiers détenteur
 
L’avis à tiers détenteur (ATD) est une procédure qui permet au Trésor public de récupérer des
sommes qui lui sont dues au titre des impôts impayés.
L’ATD peut porter sur l’ensemble des comptes sauf les comptes t
itres et ne concerne pas les coffres-forts. Le Trésor informe le banquier par pli recommandé avec
accusé de réception (ou
lettre ordinaire). Le contribuable est informé de l’ATD par les mêmes moyens. À la réception de
l’ATD, le banquier doit répondre imméd
iatement au Trésor en indiquant si le solde du compte permet ou non le paiement, totalement ou
partiellement, bloquer le compte et informer le client. Le solde à déclarer au
Trésor lors de l’ATD est celui qui apparaît sur les comptes à la date et à l’heure
 de la saisie.
Si le ou les comptes sont débiteurs, l’ATD est sans effet. Si le ou les comptes sont créditeurs,
ils sont bloqués pendant un délai de 15 jours (30 jours pour un compte recevant des opérations
d’escompte) et ce, afin de procéder au calcul du
solde effectivement disponible compte tenu
des opérations en cours et non comprises dans le solde apparaissant à la date de l’ATD
(chèques émis, retraits, chèques remis, etc.). Viennent diminuer le solde saisissable, les
opérations suivantes :

 
chèques émis et remis en compensation avant la date de la saisie ;

 
retraits effectués dans les distributeurs ;

 
chèques et effets revenus impayés. Viennent augmenter le solde saisissable, les remises
effectuées et non encore créditées. Si le ou les comptes sont alimentés par des rémunérations du
travail, une partie de ces rémunérations est insaisissable. Le client est éventuellement informé.
Passé le délai de 2 mois, et sauf mainlevée totale ou partielle du Trésor, les fonds saisis sont
remis au Trésor.

 
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4.2. La saisie-conservatoire
Tout créancier peut pratiquer une mesure conservatoire pour assurer la sauvegarde de ses droits.
La saisie conservatoire vise simplement à la mise sous-main de justice de certains  biens. Elle
garantit au créancier la conservation du bien pendant cette période, tout en lui laissant la
possibilité de transformer cette procédure en saisie-
exécution dans l’hypothèse où le débiteur ne s’acquitterait pas de ses obl
igations. La saisie peut porter à la fois sur des biens corporels ou incorporels.
Quand il s’agit d’un compte bancaire, l
a saisie-conservatoire a pour but de placer les sommes saisies sous-main de justice et de les
rendre indisponibles. Caractère provisoire : si le débiteur ne paie pas, il faudra transformer la
saisie-conservatoire en saisie-
attribution avec l’autorisation du juge.
 
4.3. La saisie-attribution
La saisie-attribution, qui a remplacé la saisie-arrêt, est une procédure qui permet à un créancier
(le saisissant) d’appréhender immédiatement tout ou partie des sommes détenues par
un tiers (tiers saisi) au nom de son débiteur (le saisi). La saisie-
attribution a pour effet d’attribuer immédiatement au créancier les sommes saisies à
concurrence de la somme pour laquelle elle est pratiquée ; le compte est donc, en principe,
 bloqué pendant quinze jours (trente jours pour les comptes d’entreprises) sauf s’il est débiteur
car, dans ce cas, la saisie est inopérante Dans les quinze jours ouvrables qui suivent la saisie, le
solde peut être affecté (augmenté ou
diminué) par certaines opérations à condition qu’il soit prouvé que leur date est antérieure à la
saisie :
• au crédit : remises de chèques et d’effets à l’encaissement non encore portées en compte ;
 
• au débit : chèques tirés par le saisi et remis à l’encaissement par les bénéficiaires, impayés,
retraits dans les billetteries, paiements par cartes effectivement crédités en faveur des
bénéficiaires.

 
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Si le compte est alimenté par des salaires ou des indemnités de chômage, une partie du solde est
insaisissable.
Quoique l’effet de la saisie soit limité au montant des sommes pour lesquelles elle est  pratiquée,
c’est la totalité des sommes portées sur l’e
nsemble des comptes du débiteur
représentant des sommes d’argent qui est bloqué pendant 15 jours.
 Les fonds saisis ne sont pas remis immédiatement au créancier, mais sont consignés entre les
mains du banquier pendant un délai de 1 mois. Ce délai permet de contester la saisie. Les
fonds peuvent être aussi consignés entre les mains d’un séquestre.
 Une fois la saisie opérée, le saisissant prime tous les autres créanciers, même privilégiés, qui
opéreraient une saisie ultérieure. Le créancier procède à la saisie
 par acte d’huissier signifié au banquier 
 
saisi. L’acte doit
comporter un certain nombre de mentions obligatoires dont
l’heure de la saisie. Le banquier doit indiquer immédiatement à l’huissier :
 
• la nature du ou des comptes du débiteur (une saisie signifiée au siège d’une
 banque vise toutes les agences de celle-ci; une saisie signifiée à une agence ne concerne que
cette agence);
• le solde de ces comptes au jour de la saisie (même s’il s’agit de soldes
 débiteurs).

 
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CHAPITRE II: LES OPERATIONS BANCAIRES LIEES AU COMPTE I - Les opérations en
espèce 1.1.
Versement d’espèce
 
L’opération de versement au g
uichet consiste pour un client à déposer
de l’argent sur son compte ou sur le compte d’une tierce pers
onne, au guichet de la banque où le compte est
domicilié. Les sommes versées peuvent être productives d’intérêts selon les conditions fixées
 par la banque. Pour tout versement, la banque prélève un droit de timbre de 25 FCFA qui est
reversé à l’Etat
.
1.2.
Retrait d’espèce
 
C’est o
 pération par laquelle un client retire de son compte, au distributeur de billets ou au guichet, une
certaine somme en espèces dont le montant est porté au débit de son compte. Les conditions de
facturation ne sont pas les mêmes suivant que le retrait ait été fait ou non auprès
d’une
 
autre banque que la sienne, et à l’intérieur ou hors de la zone de l’Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine. Si les versements peuvent être effectués par quiconque, seul le
titulaire du compte ou son mandataire peut effectuer ou autoriser des retraits. Les retraits peuvent
être opéré au moyen de chèques ordinaires, de chèques de caisse ou de simples pièces comptables de caisse, si
le
client n’a pas son
 
chéquier ou n’en possède pas.
 
Avant d’autoriser le paiement, le guichetier
doit
s’assurer de l’identité de la
 personne qui effectue le retrait, contrôler la régularité des  pièces (chèques, pièces de caisse) et
vérifier que le compte est approvisionné. Si le titulaire du compte est en déplacement, il peut
généralement effectuer des retraits dans une autre agence
de la même banque. Par ailleurs, s’il
 possède une carte de paiement bancaire, il peut retirer des espèces dans les distributeurs
automatiques de billets (dans la limite fixée par son  banquier, des retraits plus importants
peuvent être effectués dans les guichets automatiques de la banque auprès de laquelle a été
ouvert le compte).

 
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1.3. La mise à disposition
Lorsque le titulaire d’un compte est en déplacement, il peut se faire remettre des fon
ds ou en faire bénéficier un tiers en utilisant la mise à disposition. Sur demande du titulaire du
compte, la banque adresse des fonds pour un montant donné dans une autre agence ou chez un
banquier correspondant.
Cet envoi peut bénéficier au donneur d’ord
re ou à un tiers. Le compte du client est aussitôt
débité et l’agence concernée reçoit les éléments permettant le retrait des fonds (identité,
conditions de retrait, spécimen de signature, etc.). Le bénéficiaire peut retirer les fonds en une ou
plusieurs f 
ois. En cas de non utilisation ou d’utilisation partielle, le solde sera rapatrié  passé le délai de
validité à l’agence d’origine.
 
II-Les opérations par chèque 2.1. Définition et autres précisions sur le chèque 
Le chèque peut être défini comme un titre par lequel une personne, appelée « le tireur »,
donne l’ordre à un établissement bancaire
 ou assimilé, appelé « le tiré » de payer à vue une
somme déterminée soit à son profit, soit au profit d’une troisième personne, appelée le
« bénéficiaire ». La déf 
inition du chèque appelle quelques observations. D’abord, on remarquera que le chèque
met en scène
trois (3) personnes
 : le tireur, le tiré et le bénéficiaire. Toutefois lorsque le
tireur donne l’ordre de payer un chèque à son propre nom, l’on se trouve al
ors en présence de deux (2) personnes.
Ensuit, l’ordre de payer est obligatoirement donné à une banque au sens de l’article 3 de
 la loi  portant réglementation bancaire ou un établissement assimilé (service des chèques postaux,
trésor).
Enfin, l’ordre est donné de
payer à vue
. C’est donc dire que si le tireur du chèque le postdate
et que le bénéficiaire le présente au paiement le banqui
er est obligé de le payer s’il y a
la
 provision. C’est aussi pour cela que le chèque est qualifié d’inst
rument de paiement et non
d’instrument de crédit.
 On peut rencontrer plusieurs variétés de chèque qui satisfont à des besoins différents : chèque de
caisse ou chèque de guichet, chèque barré (art.90 à 92 du règlement 15/2002), chèque certifié
(art.78 du règlement 15/2002), chèque visé (art. 77 du règlement 15/2002), chèque de
voyage ou traveller’s chèque.
 

 
Finances Comptabilité Instruments de paiement
 
ISTAnnéeacadémique2016-2017
16
 
En principe, il n’y a pas de lien entre l’ouverture d’un compte et la remise d’un chéquier. Le
 banquier qui fait ouvrir un compte peut refuser la délivrance du chéquier. Il doit alors motiver sa
décision.
Aux termes de l’article 45 du règlement 15/2002 du 19 septembre 2002, «
 avant toute
délivrance des formules de chèque, le banquier doit s’informer de la situation du demandeur
en consultant le fichier des incidents de paiement »
Il s’agit en fait pour le banquier de chercher à savoir si le client ne fait pas l’objet d’une
interdiction d’émettre des chèques. Si cette vérification n’est pas requise, le banquier peut
encourir des sanctions pénales
conformé
ment à l’article 486 du code pénal.
 
2.2.
L’Emission et la transmission du chèque
2.2.1.
L’émission du chèque
Pour être émis, le chèque, dans sa forme doit contenir les mentions obligatoires suivantes
 précisées à l’article 48 du règlement 15/2002 de l’UEMOA. Ce sont
 :
 
1.
 
la dénomination de chèque insérée dans le texte même du titre et exprimée dans la langue
employée pour la rédaction de ce titre ; 2.
 
le mandat pur et simple de payer une somme déterminée ; 3.
 
le nom de celui qui doit payer (tiré) ; 4.
 
l
’indication du lieu

le paiement doit s’effectuer 
 ; 5.
 
l
’indication de la date et le lieu
où le chèque est créé ; 6.
 
la signature manuscrite de celui qui émet le chèque (tireur). Est-ce possible sur papier libre ?
Non. De même les parties doivent remplir un certain nombre de conditions sachant que le chèque
est un titre à trois personnes. Ainsi :
Le tireur
 
qui est l’émetteur du chèque, doit nécessairement disposer d’un compte ouvert auprès d’un
banquier. S’il est lui
-même banquier, il lui est alors possible de tirer sur lui-même un chèque. En tout état de cause, il
doit avoir la capacité de disposer de ses biens.
Le tiré
, quant à lui, ne peut qu’être une banque (au sens de l’article 3 de la loi po
rtant réglementation bancaire) ou un établissement assimilé (service des chèques postaux et
trésor  public).

 
Finances Comptabilité Instruments de paiement
 
ISTAnnéeacadémique2016-2017
17
 
Le bénéficiaire
 enfin doit avoir la capacité de recevoir un paiement (
ce qui n’est pas le cas d’un mineur).
 
Enfin, la provision (la créance de somme d’argent exigible dont le tireur est titulaire dans les
livres du titré) doit être préalable,
c’est
-à-dire q
u’elle doit exister au moment où
 le chèque est émis ; elle doit également à cette date se révéler suffisante et disponible. Tel est du
moins le
 principe en matière d’émission de chèque. Ce principe s’explique par l’idée que le
 bénéficiaire du chèque doit pouvoir, aussitôt après
l’émission à son profit,
 en obtenir paiement immédiat auprès du tiré. La provision doit donc présenter 
, à l’instant même de l’émission tous
les caractères propres à permettre le paiement complet du chèque. Elle doit être maintenue
 jusqu’au jour de l
a présentation du chèque au tiré.
2.2.2. La transmission du chèque
Une fois mis en circulation, le chèque peut
être transmis à des porteurs successifs jusqu’à sa
 présentation au paiement (articles 62 à 73 du règlement 15/2002). Quand il est au porteur, le
chèque se transmet par la simple tradition, c
’est
-à- dire la remise de la main à la main, comme tous les titres au porteur. Quand il est à ordre, il se
transmet par endossement (endossement translatifs : écrire au verso dudit titre la formule «
 payez à l’ordre de …
 » suivie de la désignation de la personne à qui il entend transférer le bénéfice du chèque ; puis
indiquer le lieu et la date où a lieu la transmission; et enfin y apposer sa signature).
En dehors de l’endossement translatif, l’endossement qui se pratique couramment est
l’endossement à titre de de recouvrement. En effet, il est courant que le porteur endosse le
chèque à son banquier afin que celui-ci se charge de son recouvrement. Ce type
d’endossement est prob
ablem
ent plus fréquent que l’endossement translatif. Selon l’article 72 du règlement, au plan de la
forme, ce type d’endossement se traduit par la mention «
 valeur en recouvrement », « pour encaissement », « par procuration » ou toute autre mention impliquant un
simple mandat. Au plan des effets, le porteur, suite à cet endossement, peut exercer tous
les droits découlant du chèque, en particulier prendre toutes les dispositions qui s’imposent
 pour assurer le recouvrement du chèque. Il peut faire dresser protêt s
’il n y’a pas de clause
« sans frais ». Sa responsabilité peut être engagée en cas de retard ou de négligence. Mais la
question est général appréciée en fonction des usages bancaires. Il n’est pas rare que le

 
Finances Comptabilité Instruments de paiement
 
ISTAnnéeacadémique2016-2017
18
 
 banquier s’exonère, par une clause figurant da
ns ses conditions générales, de sa responsabilité.
Quant à l’endossement pignoratif ou de garantie, il consiste en une mise en gage du titre
 bancaire. Son usage est rarissime pour le cas du chèque, il ne parait pas compatible avec le
chèque qui est un instrument de paiement et non de crédit. Il ne se conçoit aisément que pour la
lettre de change qui est un instrument de crédit.
2.3. Le paiement du chèque
La dette est considérée comme payée non pas par la remise du chèque au bénéficiaire mais
seulement lorsque celui-ci en a encaissé le montant. Pour obtenir paiement du chèque, le
 bénéficiaire doit le présenter à l’agence bancaire sur laquelle il a été tiré. Mais
 il faut savoir que dans le
cas d’un chèque barré, il doit s’adresser directement à son propr 
e banquier qui se
chargera de l’encaisser pour son compte. La présentation d’un chèque au banquier obéit
toutefois à un certain nombre de règles et de diligences de la part du banquier.
2.3.1. La présentation au paiement
Payable dès son émission, le chèque doit être présenté au paiement dans les délais suivants
(article 81 du règlement 15/ 2002 du 22 septembre 2002) : -
lorsqu’il s’agit d’un chèque émis et payable au Burkina Faso, il doit être présenté au
 paiement dans le délai de huit (0
8) jours si le paiement doit s’effectuer au lieu d’émission et
dans les autres cas, dans le délai de 20 jours ; -
 pour le chèque émis dans un autre Etat membre de l’UEMOA et payable au Burkina Faso, il
doit être présenté dans le délai de 45 jours ; - enfin
, le chèque émis hors de l’UEMOA et payable au Burkina Faso doit être présenté dans
le délai de 70 jours. La loi fixe également des délais de prescription pour les recours du porteur
en cas de  présentation tardive. L
’article 109 du règlement 15/2002 précis
e ainsi que les actions en recours du porteur contre les endosseurs, le tireur et les autres obligés
se prescrivent par six (06) mois à
 partir de l’expiration du délai de présentation. L’action du porteur contre le tiré se
 prescrit quant à elle par trois (3) ans à partir du délai de présentation
.
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