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1ere année – deuxième cycle en gestion et économie numérique

Second semestre Module : Techniques Bancaires Enseignant : HAMEDDICH Madjid

Fiche n° 9 : Le compte bancaire

L’intermédiation financière – comme déjà vu – voir fiche n° 3 - est en résumé la liaison entre les
détenteurs de capitaux et ceux qui ont en besoin. Donc, la banque de par sa vocation entretient des
relations avec les deux parties. Cette relation se matérialise en pratique par l’ouverture d’un compte
qui devient le symbole de cette relation.

Cette relation avec les personnes physiques ou morales donne lieu à un identifient qui en traduit le
lien naissant entre la banque et ses clients. Ce lien est matérialisé, selon le cas, par ce que l’on peut
appeler ; un identifiant bancaire, un relevé d’identité bancaire (RIB) ou un compte.

I. Identifiant bancaire : est une référence spécifique à chaque banque pour reconnaitre ses
clients, qui se traduit par une série de chiffre qui correspondent à divers paramètres relatifs à
chaque client personne physique ou morale. Il tient compte notamment du nom, de la date et
du lieu de naissance pour les personnes physique, de l’appellation, la date et du lieu de
création pour les personnes morales.
D’autres paramètres peuvent être pris en considération pour permettre à un système
informatique de produire cet identifiant tel que l’activité de la personne physique ou morale,
la numérisation du lieu de résidence ou d’implantation etc…
En tout état de cause, si un client entre en relation avec plusieurs banque à la fois ou
séparément, il obtiendra un identifiant bancaire différent d’une banque à une autre ce qui
nous permet de confirmer que cet identifiant bancaire est spécifique à chaque banque.

II. Relevé d’identité bancaire (RIB) est une subdivision de l'IBAN (International Bank Account
Number) utilisée dans les transactions internationales. Il comporte plusieurs indications parmi
lesquelles les nom et prénom(s) ou raison sociale du titulaire du compte, l'identifiant domestique du
compte qui est composé de 20 positions numériques dont : code banque (3 chiffres), code guichet
(5 chiffres), numéro de compte (10 chiffres ou lettres) et clé RIB (2 chiffres), l'intitulé en clair de
l'établissement et du guichet tenant le compte (sigle de l'établissement, localité, agence)
Le RIB permet en particulier d'éviter les erreurs de domiciliation. Le RIB est une solution pratique
pour les frais récurrents et mensuels comme le loyer, le forfait de téléphone, le fournisseur Internet
ou encore le fournisseur d'énergie etc.
Les RIB sont délivrés à la banque à l'ouverture du compte bancaire. Il est aussi visible à l'intérieur du
carnet de chèques et sur le relevé de compte.
III. Le compte bancaire : l’entrée en relation de chaque client avec une banque de son choix
donne lieu à l’ouverture d’un comte bancaire.
1. Définition du compte bancaire : Ce dernier se concrétise par l’attribution d’un numéro
qui distingue le titulaire du compte et se traduit par l’acceptation des deux parties pour
la réalisation des différentes opérations bancaires par l’intermédiaire de ce compte.
De ce fait, le compte est considéré d’un coté comme référence numérique auquel sont
rattachées toutes les opérations financières du titulaire avec sa banque et d’un autre
coté il est considéré opérationnellement et juridiquement comme une convention de
fonctionnement entre la banque et son client.
Enfin, le compte bancaire est strictement personnel en ce sens que personne d’autre
que son titulaire ou sur son ordre ne peut le faire fonctionner. Chaque mouvement sur
ce compte est subordonné à une signature à apposer sur un document approprié ou
sur le chèque qui doit être fourni par la banque.
Toute ouverture de compte, quel que soit sa catégorie, donne lieu à l’établissement
d’une convention entre le titulaire et la banque.

2. Type de comptes bancaires : en fonction des besoins exprimés par le demandeur, les
banques mettent à la disposition de leurs clients des comptes appropriés selon les
types que cités ci après :
a) Le compte à vue : c’est un compte qui est ouvert aux particuliers – salariés ou
autres – il enregistre les opérations financières du client sans aucune contrainte
de temps ou d’avis. Son titulaire peut faire des retraits et peut l’alimenter avec
des versements à tout moment. Les retraits qui se réalisent sur ce compte se
font au moyen de chèques, ce qui lui donne aussi l’appellation « compte
chèque ».
Dans l’ensemble, les opérations de retraits sur ce compte se font uniquement
dans la mesure du solde disponible.
En général, ce compte n’est pas productif d’intérêts.

b) Le compte courant : ce compte possède les mêmes caractéristiques que le


compte à vue sauf qu’il est ouvert au profit des commerçants ou entreprises
pour réaliser leurs opérations professionnelles. Ce compte mouvemente en
fonction du flux financier de son titulaire. En raison de sa nature et la
multiplicité de ses opérations, la banque peut permettre d’effectuer des retraits
sur ce compte même si le solde est insuffisant ou inexistant. Dans ce cas, cette
utilisation n’est pas gratuite mais donne lieu au payement d’intérêts.

c) Le compte épargne : c’est un compte très personnel et comme son nom


l’indique, c’est un compte qui est destiné à recevoir l’épargne des personnes et
ne nécessite pas de chèque pour fonctionner. Toutes les opérations qui y sont
effectuées sont enregistrées sur un carnet ce qui lui confère également
l’appellation de « compte sur livret ». Bien entendu, les retraits de ce compte ne
se font qu’à hauteur du solde enregistré et les avoir sont productifs d’intérêts.

d) Le compte à terme : à l’inverse du compte à vue, ce compte fonctionne sous


certaines conditions. Les dépôts sur ce compte séjournent pour une certaine
période préalablement définie entre la banque et le déposant, et le retrait ne se
fera qu’à expiration de la période considérée. Evidemment cette mobilisation
des avoirs n’est pas gratuite, au contraire elle est productive d’intérêts.

e) Le compte en devises : ce type de compte fait partie des comptes à vue mais
fonctionne comme le compte à vue sans produire d’intérêts. Il est ouvert en une
monnaie étrangère autre que le Dinars. Il ne donne pas de droit au carnet de
chèque et les retraits ne se font qu’à hauteur des avoirs en compte.

3. Ouverture et fermeture des comptes bancaires :


 L’ouverture du compte : l’ouverture d’un compte bancaire matérialise la
relation entre le client et la banque. Cependant toute ouverture de compte
pour des personnes physiques ou personnes morales obéit à certain formalisme
organisationnel et juridique.
 Confirmer la capacité juridique et la validité d’exercer les droits civiques
du titulaire et d’exiger selon le cas une pièce d’identité pour les
personnes physiques ou une inscription au Registre du Commerce pour
les personnes morales.
 Confirmer la personnalité juridique pour les personnes morales ainsi que
l’identité de ses représentants,
 Lors de l’ouverture, renseigner les fiches de spécimen de signature qui
constituent la base de fonctionnement du compte,
 La remise au titulaire, à l’issue des formalités d’ouverture, d’un carnet de
chèque pour lui permettre d’exécuter ses opérations.

 La fermeture du compte : il existe une différence entre un « compte soldé » et


un « compte clôturé ». le compte soldé est un compte qui a subi un arrêté
comptable définitif mais qui peut refonctionner après avoir été soldé, alors que
le compte clôturé est un compte qui a évidemment été soldé et radié
totalement des registres de la banque et donc ne peut en aucun cas
refonctionner de nouveau.
Il est utile de rappeler qu’un compte bancaire peut être clôturé :
 Lorsque se termine l’opération pour laquelle il a été ouvert,
 A la demande de l’une ou l’autre des parties ; le titulaire ou la banque
selon le cas,
 Au décès du titulaire du compte en attendant les formalités de la
succession,
 Lorsque l’activité commerciale venait à être arrêtée pour cause de
faillite, de liquidation ou autre,
 A l’initiative de la banque comme mesures punitives à l’encontre d’un
client dont le comportement touche à sa crédibilité et à sa solvabilité.

Il est utile de rappeler qu’un compte bancaire enregistre divers types d’opérations telles
que les versements, les retraits les virements…

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