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-Les banques sont des personnes morales qui exercent leur activité au Maroc, peu n’importe le
lieu où se trouve leur siège social, la nationalité des apporteurs de leur capital social ou de
leur dotation ou celle de leurs dirigeants. La loi exige qu’elles soient sous la forme d’une
société anonyme
Au Maroc on constate une dualité de statuts juridiques des banques : On retrouve d’une part
les banques qui ont un statut d’établissement public, où l’Etat est seul propriétaire et d’autres
part les banques semi-publiques et les banques sous forme de société anonyme.
Les sociétés de financement sont des institutions qui ne peuvent effectuer, parmi les
opérations énumérées par les articles 1et 6 de la loi bancaire de 2006, que celles qui sont
indiquées dans les décisions d’agreement qui les concernent ou éventuellement dans les
dispositions législatives ou réglementaires qui leur sont propres. Entre outre ces sociétés ne
peuvent, en aucun cas, recevoir du public des fonds à vue ou pour un terme inferieur de
2ans. Toutefois elles peuvent être agrées à recevoir du public des fonds d’un terme
supérieur à un an.
II- Nature : Les sociétés de financement ont le même régime juridique que les banques et sont
régies par la même loi.
Section2 : Les opérations de financement : Les sociétés de financement exercent leur activité
au Maroc en tant qu’établissements de crédit. Elles sont au nombre de 36 et concourent : * les
unes, au financement des particuliers (crédit à la consommation, crédit à l’immobilier et
gestion des moyens de paiement) ; * les autres, au financement des entreprises (crédit-bail,
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affacturage, mobilisation de créances, fonds de garantie et cautionnement). Toutes ces
sociétés sont membres de l’Association Professionnelle des Sociétés de Financement
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Les intérêts ne sont versés qu’à l’échéance. Le compte peut être résilié avant terme par le client
avec l’accord de la banque. Cette résiliation anticipée entraîne l’application des pénalités
stipulées à l’ouverture du
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couples mariés (Monsieur ou Madame) et le décès d’un des co-titulaires du compte joint
n’entraînepas le blocage du compte.
Ce type de compte implique la solidarité active de chacun des co-titulaires qui peut faire
fonctionner seul le compte mais aussi la solidarité passive des co-titulaires qui sont solidaires
desdettes.
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Les traitements informatiques qui interviendront sur le compte se feront sur la base du RIB
Recueil du spécimen de signature :
La banque demande au client de déposer un spécimen de sa signature et de celles des mandataires
qu’il aura éventuellement désignés.
Ce spécimen permet d’authentifier les ordres émanant du client pour le dénouement des
opérations bancaires (chèques, ordre de virement, etc.).
La convention bancaire :
La loi bancaire du 6 juillet 1993,enjoint la banque d’informer la clientèle, au moment de
l’ouverture des comptes, sur les conditions générales de fonctionnement (commissions, frais,
intérêts date de valeur etc.,).
Aussi la banque fait signer au client une convention de compte « particulier » faisant ressortir les
conditions d’utilisation du compte et les engagements des deux parties.
*Information du client (loi bancaire du 6 juillet 1993, enjoint la banque d’informer la
clientèle, au moment de l’ouverture des comptes)
Paragraphe 2 : Les conditions liées aux personnes morales
Le Code de commerce précise dans son article 488 que la banque doit vérifier préalablement à
l’ouverture d’un compte « la forme et la dénomination, l’adresse du siège, l’identité et les
pouvoirs de la ou les personnes physiques habilitées à effectuer des opérations sur le
compte, ainsi que le numéro d’inscription à l’impôt sur les sociétés, au registre de commerce
ou à l’impôt des patentes. Les caractéristiques et les références des documents présentées sont
enregistrés par l’établissement ».
La personnalité morale :
Le banquier se doit de s’assurer de la réalité juridique des personnes morales en exigeant la
justification de leur constitution dans les formes légales
Chaque Sté à une date de création, une nationalité, un nom, un domicile, une durée de vie et
des dirigeants qui la représentent
1-Les caractéristiques d’une société :
La date de création ou de constitution de la société figure généralement sur les statuts. Sa
durée de vie n’est pas limitée dans le temps à moins qu’il en soit autrement par la volonté des
associés. Le nom de la société est appelé « raison sociale » ou encore « dénomination sociale
». Le domicile est le lieu du siège social et servira aussi à déterminer la nationalité. En fin le
patrimoine est constitué des apports des associés «capital social »
2-L’objet de la société :
Les sociétés peuvent être civiles ou commerciales. Sont civiles les Stes qui ont pour objet de se
livrer à des opérations de nature civiles (exploitation d’un domaine rural).
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Sont commerciales les sociétés qui ont pour objet de se livrer à des opérations
commerciales .Elles représentent la majeur partie de la clientèle des banques.
3-La forme de la société :
Les sociétés de personnes (SNC, en commandite simple).
Les sociétés de capitaux ou par action (SA, sté en commandité par action)
Les sociétés mixtes (SARL)
Par ailleurs, il y ’a les personnes morales publiques comme les établissements publics. Les
associations et les syndicats professionnels.
4-Les formalités de constitution d’une société :
Rédaction de l’acte de constitution appelé statuts.
Dépôt de l’acte au greffe du tribunal, et inscription au Registre de commerce.
Publication dans un journal d’annonces légales (pour informations des tiers).
Inscriptions aux services des impôts sur l’IS des patentes, et de la TVA.
Désignation des premiers dirigeants (conseil).
Tout titulaire d'un compte en banque peut décider de sa clôture quand il le souhaite.
Le titulaire doit envoyer une lettre de clôture de compte pour officialiser sa demande. Cette
procédure vaut pour toutes les banques. Cette période transitoire permet d'accomplir
sereinement les étapes nécessaires à la fermeture définitive de son ancien compte en banque.
Il arrive que ce soit la banque qui décide de rompre la convention de compte. Par contre, une
banque qui clôture un compte doit avertir par écrit son client en respectant un délai.
La fermeture peut même intervenir avant ce délai quand il y a un problème solvabilité
manifeste et des incidents de paiement réguliers. Les sommes portées au crédit du compte
sont reversées au titulaire. En cas de compte négatif, si le compte est à découvert, le détenteur
doit régulariser sa situation
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Le secret professionnel du banquier
Le secret bancaire découle du lien contractuel par lequel le banquier s'engage à garder le
secret sur la situation personnelle de son client. Il devra s'abstenir face à toute demande de
renseignements concernant son client. Les banques sont généralement confrontées à des
demandes de renseignements commerciaux émanant des tiers. Ainsi le banquier n'est tenu en
rien de fournir des renseignements sur son client ou même de répondre aux demandes de
renseignements sur son client émanant des tiers83(*).
Le secret bancaire garantit ainsi aux clients que les informations les concernant ne peuvent
être transmises à l'administration ou au privé. C'est le sens même de l'article 4 de la loi du 21
Avril 2003 relative au secret bancaire qui énonce en substance que « Toute personne qui, à
quelque titre que ce soit, et quelque en soit la durée ou la modalité, participe à la direction, à
la gestion, au contrôle ou à la liquidation d'un établissement de crédit ou est employé par
celui-ci est tenue au secret bancaire ».
Le devoir d’information ne doit pas porter sur toutes les informations possibles et
imaginables. Quelqu’un qui effectue cinq années d’étude ne doit pas réexposer tout ce
qu’il a étudié pendant cinq ans à son client.
Seule intervient ici l’information pertinente. C’est-à-dire celle qui est utile pour un client
déterminé dans un cas d’espèce. Ainsi, si votre client est juriste, vous ne devez pas lui
réexpliquer ce qu’est un contrat
Devoir de refus
Dans certaines hypothèses, le banquier doit tout simplement refuser d’octroyer un crédit.
Ce sera notamment le cas si le crédit a pour seul objet d’aggraver la situation
d’endettement du débiteur ou si le banquier est certain à coup sûr que ce crédit ne sera
pas remboursé.
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Section II La responsabilité précontractuelle
Voyons maintenant ce que doivent faire, dans la phrase précontractuelle, les parties, dans la
cadre de la négociation du crédit.
a) Obligation d’investigation du banquier
Le banquier doit s’assurer :
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- Que le crédit ne va pas porter sur une activité illicite. Par exemple, le développement
d’un trafic de drogue.
- Il doit se renseigner sur la faisabilité du projet. Reprenons l’exemple de la construction
d’un lotissement au Chili. Le banquier doit étudier le plan financier et les perspectives
de revenue.
- Les données objectives : le banquier va se référer aux bilans antérieurs, l’absence de
faillite de l’emprunteur, etc…
- Les données subjectives : elles sont bien évidemment fort importantes. Ce sera à
l’entretien que le banquier pourra voir avec le client, les renseignements que le
banquier a pu avoir sur son honnêteté, etc…
- Le banquier ne doit pas faire une analyse approfondie de l’ensemble de ces éléments. Le
banquier n’est pas un détective.
La responsabilité contractuelle
Pendant la durée du crédit, le banquier a une obligation de vigilance ; il ne doit pas laisser
s’aggraver une situation obérée notamment.
L’on peut prendre l’exemple suivant : une banque a comme client quelqu’un qui s’adonne au
jeu, celui-ci demande des crédits complémentaires qui lui sont octroyés. Par la suite, la
banque postule la restitution des sommes prêtées tandis que l’avocat du client invoque la
responsabilité de la banque qui aurait dû vérifier si elle pouvait donner un crédit
supplémentaire à ce monsieur qui s’adonnait au jeu. L’action a été rejetée ppour la bonne
raison que la banque ne pouvait pas vraiment se douter, sur base des informations reçues, de
la destination qui serait donnée à
l’argent.
Comme déjà indiqué, le devoir de vigilance de la banque doit s’exercer sans immixtion de
celleci dans la gestion de la société. La banque ne doit pas interférer sur la politique
commerciale, la politique du personnel, les achats de matériel, la gestion technique ou
administrative.
Chapitre II
Dispositions prudentielles
Article 76
Afin de préserver leur liquidité et leur solvabilité ainsi que l’équilibre de leur
situation financière, les établissements de crédit sont tenus de respecter, sur
une base individuelle et/ou consolidée ou sousconsolidée, des règles
prudentielles fixées par circulaires du wali de Bank Al- Maghrib, après avis
du comité des établissements de crédit, consistant àmaintenir des
proportions, notamment :
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entre l’ensemble ou certains des éléments de l’actif et des engagements
par signature reçus et l’ensemble ou certains des éléments du passif et
des engagements par signature donnés ;
entre les fonds propres et l’ensemble ou certains des risques
encourus ;
entre les fonds propres et l’ensemble ou certaines catégories de
créances, de dettes et d’engagements par signature en devises ;
entre les fonds propres et le total des risques encourus sur un même
bénéficiaire ou un ensemble de bénéficiaires ayant entre eux des liens
juridiques ou financiers qui en font un même groupe d’intérêt.
Article 77
Les établissements de crédit sont tenus, dans les conditions fixées par
circulaire du wali de Bank Al-Maghrib, après avis du comité des
établissements de crédit, de se doter d’un système de contrôle interne
approprié visant à identifier, mesurer et surveiller l’ensemble des risques
qu’ils encourent et de mettre en place des dispositifs qui leur permettent de
mesurer la rentabilité de leurs opérations.
Article 78
Les établissements de crédit sont tenus d’instituer :
- un comité d’audit chargé d’assurer la surveillance et l’évaluation
de la mise en oeuvre des dispositifs de contrôle interne ;
-et un comité chargé du suivi du processus d’identification et de
gestion des risques.
Ces comités doivent émaner du conseil d’administration ou, le cas
échéant, du conseil de surveillance et comporter un ou plusieurs
administrateurs ou membres indépendants.
Article 79
Le wali de Bank Al-Maghrib peut exiger d’un établissement de
crédit présentant un profil de risque particulier ou revêtant une importance
systémique :
- de respecter des règles prudentielles plus contraignantes que celles
prises en application des dispositions de l’article 76 ci-dessus.
- de présenter un plan de résolution de crise interne.
L’importance systémique d’un établissement de crédit, est déterminée
notamment au regard de sa taille, du degré de son interconnexion avec les
marchés et les autres institutions du système financier.
Les conditions et modalités d’application de ces dispositions sont
édictées par circulaire du wali de Bank Al-Maghrib, après avis du comité des
établissements de crédit.