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Compte et services

aux particuliers

Encadré par : Réalisé par :

Mme. BOUTGAYOUT Mariem BENCHEIKH Layla

KHCHICHINE Maryame

Master: Management Bancaire et Finance Internationale


Partie 1 : les différents types de comptes de particuliers :

Introduction :
La banque répond au besoin de particulier en proposant plusieurs services.
Le premier service qu’une banque est amenée à rendre à un particulier est le service de
caisse, qui ne peut être rendu que si un compte est ouvert au client.
On entend par service de caisse, l’ensemble des services matériels que doit offrir la banque à
son client pour lui permettre une utilisation la plus souple possible des fonds déposés sur un
compte en banque.

L’alimentation de compte se fera par des versements de billets et de pièces mais aussi par
des versements de monnaie scripturale.

Si l’activité principale du banquier est de recueillir des dépôts pour consentir des crédits, il
lui arrive aussi fréquemment d’assurer à sa clientèle d’autres services qui lui permettent de
fidéliser cette clientèle par une certaine personnalisation de ces services.

I. Le compte bancaire :

1. Définition:

a) Juridiquement:

Le compte chèque peut être défini comme un contrat conclu entre le client et la banque qui
repose sur la volonté expresse des deux parties.

Il sert à enregistrer les encaissements et les décaissements réalisés par le banquier pour le
compte de son client.

b) Pratiquement:

C’est un schéma qui enregistre l’ensemble des opérations effectuées par les clients chez la
banque. Il se divise en six colonnes : (donc il retrace toutes les opérations effectué par le
client).

c) Illustration :

Date Date Libellé Débit Crédit Solde Solde


opération valeur opération débiteur créditeur
d) L’information du client :

Le client est informé, par la banque, de toutes les opérations qui a fait, par exemple un
versement d’espèces effectué par un tiers. Pour cela, la banque lui adresse un avis de crédit
ou un avis de débit selon la nature de l’opération.

En plus, périodiquement, la banque adresse à son client un relevé de toutes les opérations
enregistrées à son compte pendant une période donnée. Qui lui permet de connaître
exactement le solde de son compte à une date déterminée.

2. Les conditions pour ouvrir un compte :


Identité: Pour prouver son identité, le particulier doit présenter sa carte nationale d’identité.

Capacité: savoir si la loi le reconnaît apte à accomplir des actes et à prendre des
engagements.

Nationalité: les personnes de nationalité Marocaine ainsi que les résidents étrangers au
Maroc peuvent avoir un compte bancaire. Par contre les étrangers non-résidents ne peuvent
avoir que des comptes en dirham ou des comptes en devises.

Le domicile: toute personne physique ou morale domiciliée au Maroc a droit à l'ouverture


d'un compte bancaire. Le domicile est l’adresse mentionnée sur le document officiel
d’ouverture de compte qui est retenu en tant que lieu de résidence du nouveau client.
L’existence du domicile sera justifiée par une quittance (loyer, France Télécom ou EDF) au
nom du client.

3. Le droit au compte :
La banque garde le droit de refuser l’ouverture d’un compte à toutes personne, même
pleinement capable, Si l’entrée en relation comporte un niveau de risque jugé trop élevé,
par exemple la banque peut refuser l’ouverture d’un compte à un client qui a une
interdiction bancaire. Pour cela le banquier doit consulter obligatoirement le service central
des incidents de paiement avant d’ouvrir un compte bancaire.

En cas de refus, le postulant peut s’adresser à Bank Al Maghrib qui désigne un établissement
de crédit tenu de lui ouvrir un compte et d'assurer les services bancaires de base, tel que :

- L’ouverture, la tenue et la clôture du compte ;


- L’envoi mensuel d’un relevé des opérations effectuées sur le compte ;
- la réalisation des opérations de caisse ;
- l’encaissement de chèques et de virements bancaires ;
4. Les formes de compte:

a) Compte individuel :

Le compte individuel : appartient à une seule personne. Les opérations (retrait, dépôt…)
ne peuvent être effectuées que par le titulaire du compte, sauf s’il donne procuration à
une autre personne.

b) Compte collectif :

 Le compte Joint : ouvert au nom de deux ou plusieurs Co-titulaires, qui peuvent


ne pas être de la même famille, le compte joint concerne la plupart du temps un
couple marié ou non ; chaque Co-titulaire peut faire fonctionner le compte sous
sa seule signature.
 Le compte indivis : ouvert au nom de deux ou plusieurs Co-titulaire, dans ce
compte les opérations ne peuvent être effectuées qu’après l’accord de tous les
Co-titulaire.

Dans ces deux comptes, les Co-titulaires sont responsables solidairement du débit du
compte.

5. Les obstacles au fonctionnement normal du compte


a) La saisie-arrêt

C’est une mesure conservatoire prononcée par le juge et qui permet le blocage total ou
partiel du compte. Elle est ordonnée par le juge en attendant qu’il statue définitivement
sur litige.

b) La sommation à tiers détenteurs

Elle est ordonnée par le percepteur à l’encontre d’un contribuable qui ne s’est pas
acquitté de ses impôts. C’est l’ordre donné par le percepteur à la banque de lui vire le
montant des impôts dus par un contribuable qui ne s’en est pas acquitté.

c) L’opposition

Elle peut être prononcée par l’administration pour débiter le compte d’un client à la
suite des sommes perçus à tort de l’administration ( par exemple : un fonctionnaire qui
continue de percevoir son salaire après avoir quitté son emploi).

d) L’opposition sur chèque émis


Elle émane du titulaire d’un compte chèque et ne peut être admise que dans le cas
suivants : perte, vol, utilisation frauduleuse, falsification du chèque, redressement ou
liquidation judiciaire.

e) Le décès

Lorsque le titulaire du compte décède, le banquier doit bloquer le compte, accepter


toute les opérations de crédit, aucune opération de débit sauf les chèques émis
antérieurement à la date du décès en attendant que les ayants droits se manifestent
pour procéder à la liquidation de succession.

6. La clôture du compte
La clôture du fait du client

Un client peut donc souhaiter cesser les relations qu’il a avec sa banque pour deux raisons
principales : il n’est pas satisfait des services rendus ou il a trouvé mieux ailleurs.

La clôture du fait de la banque

La banque peut souhaiter se séparer d’un client pour de multiples raisons : incidents de
paiement, risques particuliers ou compte jugé non rentable.

La banque doit informer son client de sa décision par courrier recommandé avec accusé de
réception et lui laisser un certain délai (30 ou 45 jours) pour s’organiser et notamment ouvrir
un compte chez un confrère.

II. Les opérations en espèce :


Pour faire fonctionner son compte, le client peut effectuer toutes sortes d’opérations et
notamment des opérations en espèces.

1. Les versements :
La première opération enregistrée au compte d’un client est, généralement, le dépôt d’une
somme d’argent, opération que l’on appelle: versement d’espèce.

Ce versement d’espèce peut être fait par n’importe quelle personne, et pas seulement par le
titulaire du compte ou son mandataire.

Sur le bordereau de versement espèces seront mentionnés le nom du titulaire du compte, le


numéro du compte et éventuellement le nom de la personne qui a effectué le versement si
elle n’est pas le titulaire du compte.

2. Les retraits :
L’opération par laquelle le titulaire d’un compte retire des espèces de son compte.
Seule le titulaire du compte ou son mandataire peut effectuer des retraits.

3. La mise à disposition :
Elle consiste pour un client à donner l’ordre à sa banque de mettre à sa disposition ou à celle
d’une tierce personne une somme déterminée dans une autre localité que celle ou le
compte est ouvert.

La banque débite immédiatement le compte de son client de cette somme et vire à l’agence
la plus proche au lieu indiqué par celui-ci ou le correspondant.

III. Les moyens de paiement :

1. Les opérations sur chèque :


Si les opérations en espèces ont le mérite de la simplicité, elles ne sont pas très utiles dès
qu’il s’agit d’opérer des règlements à distance ou pour des montants importants. Le chèque
offre pour cela infiniment plus d’avantages.

a) définition du chèque :

Le chèque est un écrit par lequel le tireur (client) donne l’ordre au tiré (la banque) de payé
une somme au bénéficiaire dont titulaire du compte.

Le chèque met donc trois personnes en relation :

 Le tireur : la personne qui l’établit


 Le tiré : la banque qui doit payer
 Le bénéficiaire : la personne qui doit recevoir le paiement

Le chèque permet au titulaire d’un compte en banque de retirer de l’argent de son compte :
c’est alors un instrument de retrait de fonds. Il lui permet aussi d’effectuer des règlements ;
c’est à ce moment-là un instrument de paiement.

b) mentions obligatoire :

Pour que le chèque soit valable les renseignements suivants doivent obligatoirement y
figure, comme l’exige la loi :

 Le mot chèque
 L’ordre de payer : cet ordre est donné par la formule (payez contre ce chèque).
 Le nom de la banque qui doit payer (tiré)
 Lieu ou  la somme sera payée
 La date et lieu de création
 Nom et signature du tireur (celui qui émet le chèque)

c) la provision de chèque :

Le solde créditeur du compte doit être égal ou supérieur au montant du chèque.


La provision doit être :

 Préalable : elle doit exister avant l’émission du chèque (puisque le chèque est
payable à vue).
 Disponible : libre au moment du paiement de chèque
 Suffisante : égale ou supérieur au montant du chèque.

2. Les cartes bancaires :


Le particulier peut utiliser des cartes de paiement pour régler la plupart de ses achats chez
les commerçants. La plus connue de ces cartes est la carte bancaire.

La carte bancaire peut être :

a) La carte de retrait :

Elle peut uniquement servir à des retraits d’argent dans les distributeurs de billets ou au
guichet des établissements émetteurs ou affiliés.

b) La carte de paiement :

La carte de paiement se présente comme étant un outil permettent à son porteur


d’effectuer des achats de biens ou de services dans les magasins ou chez les commerçants
affiliés, exemples : payés des hôtels, restaurants, voyages…etc.

c) La carte de crédit :

Souvent associée à la carte de paiement, cette fonctionnalité permet à son utilisateur


d’utiliser une réserve d’argent et ainsi d’échelonner, de fractionner le règlement en plusieurs
prélèvements.
Le crédit accordé lors de la mise à disposition de la carte est généralement d’un coût élevé.

3. Le virement :
Il permet le transfert de fonds d’un compte d’un donneur d’ordre à un autre compte. Le
virement peut être :

a) Un virement interne :

Lorsque les deux comptes sont ouverts chez la même banque.

b) Un virement externe :

Lorsque les deux comptes sont ouverts chez deux banques différentes.

4. Le prélèvement automatique :
C’est une autorisation donnée par le propriétaire du compte au bénéficiaire (compagnies
d’eau, d’électricité et de téléphone) de prélever chaque mois à la source le montant de la
traite ou de la facture. Ce type de paiement est réalisé à l’initiative du créancier.

Partie 2 : les services aux particuliers :


Dans un contexte concurrentiel toujours plus exacerbé, les banques n’ont de cesse de
proposer à leurs clients des services toujours plus innovants. Outre les services: location de
coffre, change, les banques développent des offres complètes de banque à distance,
proposent des services d’assurance associés ou non aux différents moyens de paiement
utilisés par les clients. L’ensemble de ces services est un moyen supplémentaire d’attirer des
clients nouveaux et de fidéliser les clients actuels.

1. Location de coffres-forts :
La banque va établir un contrat de location à travers lequel elle met à disposition de son
client un coffre et des moyens sécurisés pour en conserver le contenu. Dans cette opération
la banque est un bailleur et non pas un mandataire auquel des avoirs sont confiés. Un
certain nombre de vérifications doivent être conduites (identité, domicile, capacité et
nationalité) avant la formation du contrat. Le locataire se voit alors confier une clef dont il
est le seul possesseur et qui sera utilisée à chaque visite. Chaque visite doit faire l’objet d’un
enregistrement sur un registre.

2. Change manuel :
Dans n’importe quel pays, la monnaie nationale est la seule admise, en principe, en
règlement des achats ou prestations perçues. Lorsqu’un Marocain désire aller à l’étranger, il
devra donc se procurer des devises, c’est-à-dire la monnaie du pays concerné. On appelle, en
effet, devises toutes les monnaies autres que celle de notre pays. De même, un étranger
peut désirer échanger ses devises contre notre monnaie nationale. La banque est à même
d’assurer à ces deux types de clientèle ce service appelé change manuel : vente de devises
aux nationaux ou résidents, achats de devises aux étrangers ou non-résidents.

3. La banque à domicile :
La concurrence acharnée et les moyens de communication modernes ont conduit les
banques à proposer à leur clientèle des services toujours plus sophistiqués tels que « la
banque à domicile » par Internet.

L’établissement bancaire s’équipe d’un centre serveur accessible au moyen d’un micro-
ordinateur. Le client, muni d’un identifiant et d’un mot de passe confidentiels, interroge à
distance le centre serveur de la banque pour effectuer un certain nombre d’opérations telles
que consultation de solde, reconstitution de mouvements par dates ou en valeur sur une
période déterminée, information sur les produits de l’établissement émetteur, transmission
des ordres de bourse et suivi des cours de bourse, demande de chéquier, ordres de virement
internes ou externes, demande de crédit avec réception de la réponse par la même voie.

 Intérêts et enjeux pour la banque  :

Avec la banque à distance, le client devient acteur de la production des services qu’il
consomme. L’avantage pour la banque est double : supprimer les tâches à faible valeur
ajoutée et dégager du temps commercial.

4. Produits d’assurance :
Les banques et les assureurs se font de plus en plus une concurrence acharnée. L’assureur
propose des crédits ou des placements et le banquier des produits d’assurance.

a) Assurance des personnes :


Le banquier propose souvent à sa clientèle des contrats d’assurance : assurance-vie ou
assurance-décès.

 Assurance-vie  :

L’assurance-vie est un contrat qui prévoit le versement d’un capital convenu à l’avance soit
au décès du souscripteur soit à une certaine date. En cas de décès, le capital est versé aux
héritiers ou à toute personne désignée par le souscripteur. L’assurance-vie offre des
avantages fiscaux.

 Assurance décès  :

L’assurance décès est un contrat qui prévoit le versement d’un capital convenu à l’avance en
cas de décès du souscripteur. Le capital est versé aux héritiers ou à toute personne désignée
par le souscripteur. L’assurance-décès n’est pas un produit d’épargne car le contrat ne
prévoit aucun versement si le décès ne survient pas pendant la durée de validité du contrat.

b) Assurance des biens :

 Assurance des moyens de paiements  :

La plupart des établissements bancaires proposent à leur clientèle de s’assurer contre les
risques de perte, de vol ou d’utilisation frauduleuse des moyens de paiement.

En effet, en cas de perte de son chéquier, de sa carte ou d’utilisation frauduleuse de l’un ou


l’autre, le porteur est, en principe, responsable des paiements ou des retraits effectués
avant la mise en opposition ; les conséquences pécuniaires de son imprévoyance ou de sa
négligence peuvent donc être lourdes financièrement.

 Assurance multirisques habitation  :

Ce type de contrat couvre les risques du propriétaire occupant ou du locataire : incendie,


dégât des eaux, vol, bris de glace, catastrophes naturelles, responsabilité civile à l’égard des
tiers.

 Assurance automobile  :

Tout propriétaire de véhicule doit être assuré. Le contrat souscrit doit garantir au minimum
sa responsabilité à l’égard des tiers en cas de sinistre survenu du fait du conducteur ou du
propriétaire. Les contrats prévoient toute une graduation dans la couverture des risques :
responsabilité civile, protection juridique, vol, incendie, bris de glace, dégâts matériels au
véhicule, catastrophes naturelles.
Bibliographies  :
 L’essentiel des techniques bancaires, Jean-Marc Béguin/ Arnaud Bernard, éditions
Groupe Eyrolles, 2008.
 Principes de technique bancaire, Luc BERNET-ROLLANDE, 25e édition, 2008.
 Techniques bancaires, Philippe Monnier & Sandrine Mahier-Lefrançois, Dunod, 2015.
 Les techniques bancaires en 52 fiches, Philippe Monnier & Sandrine Mahier-
Lefrançois, Dunod, 2008.
 https://www.ouvriruncomptebancaireenligne.net/guide/types-comptes-
bancaires.html
 http://leparticulier.lefigaro.fr/jcms/p1_1625584/cheque-sans-provision-definition-et-
recours

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