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Introduction :
Plusieurs moyens de règlement sont à la disposition de l’entreprise pour répondre aux différentes dépenses et
engagements. Ils sont définis comme étant tout instrument qui, quelque soit le support ou le procédé technique utilisé,
permet de transférer des fonds. Ils sont classés en deux grandes catégories : les moyens de règlement au comptant et les
moyens de règlement à crédit.
Règlement au comptant :
Le règlement au comptant est un règlement immédiat où l’opération commerciale et le transfert des fonds sont
simultanés. Ces règlements peuvent s’effectuer :
➢ En espèces : ce qui implique l’établissement d’une pièce de caisse justificative. Le compte caisse doit
toujours présenter un solde débiteur.
Le paiement en espèces est assez peu utilisé entre entreprises en raison, d’une part, des risques liés au
transfert des fonds, de l’autre part, de l’obligation généralement faite aux entreprises de payer par chèque
les dépenses d’une certaine valeur.
➢ Par banque : (chèque bancaire, postal ou de trésorerie générale, virement bancaire, carte de crédit…) :
Le débiteur donne l’ordre à sa banque de verser ou de virer le montant dû au créancier ou sur son compte.
Tout commerçant, pour les besoins de son commerce, a l’obligation d’ouvrir un compte dans un
établissement bancaire ou dans un centre de chèques postaux. Par ailleurs, l’obligation qui est faites aux
commerçants de régler par chèque ou virement les factures dont le montant est supérieur ou égal à 10
000 DH, les amènent à approvisionner leurs comptes en banque (ou centre de chèque postaux) en y
versant les espèces encaissées. Le compte banque peut avoir un solde débiteur ou créditeur.
Règlement à crédit :
Le règlement à crédit est le règlement différé par rapport à la date de l’opération commerciale. Ce type de
règlement équivaut donc à accorder un délai de paiement qui peut être :
• Un délai de paiement de date à date où le décompte se fait en nombre de jours exacts.
Exemple : Achat de marchandises le 9 juin 2013, règlement dans 60 jours.
Le règlement aura lieu le………………………..
• Un délai de paiement de date à date fin du mois : les jours ne sont décomptés qu’à partir de la fin du
mois de l’opération commerciale.
Exemple : Achat de marchandises le 9 juin 2013, règlement dans 60 jours fin du mois.
Le règlement aura lieu le ………………………..
A- Définition :
Le chèque est un écrit par lequel une personne « le tireur » (titulaire du compte), qui a des fonds déposés
et disponibles chez une autre personne « le tiré » (banque ou assimilé), donne à celle-ci, l’ordre de payer
la somme y est portée, soit à elle même, soit à un tiers « le bénéficiaire ».
Le chèque est un instrument de payement à vue.
Exemplaire de chèque :
DH 30 000
درهمPayer contre ce chèque : trente mille dirhams : ادفعوا مقابل
هدا الشيك
00-5639098567643-000000000000785439820-76
B- Emission du chèque :
Le chèque doit contenir un certain nombre de mentions obligatoires (La dénomination du chèque ; le mandat
pur et simple de payer une somme déterminée ; …). Tout chèque non conforme aux formules délivrées par la
banque ou ne contenant pas l’une de ces mentions obligatoires est réputé titre ordinaire de créance.
Formes Formules
Chèque de retrait « Payer contre ce chèque (somme) A l’ordre de : moi-même »
Chèque au porteur « Payer contre ce chèque (somme) A l’ordre de : porteur»
Ou « Payer contre ce chèque (somme) A l’ordre de : (bénéficiaire non désigné)
Chèque à l’ordre « Payer contre ce chèque (somme) A l’ordre de : Mr nom et prénom »
C- Endossement du chèque :
L’endossement est un mode de transmission par lequel le bénéficiaire, appelé endosseur, donne l’ordre au tiré (la
banque) de payer le chèque à un autre bénéficiaire, appelé endossataire, dont le nom est désigné au dos du chèque.
On distingue plusieurs formes d’endossement :
Formes Formules
Endossement translatif de propriété En dos du chèque : payer à l’ordre de Mr X, date et signature du dernier
porteur.
Endossement à titre de procuration En dos du chèque : payer à l’ordre de la banque Y (par procuration), date
et signature.
Endossement en blanc Date et Signature seulement
D- Encaissement du chèque :
La condition fondamentale pour qu’un chèque puisse être encaissé est l’existence d’une provision.
La provision représente la créance du tireur sur le tiré (fonds déposés). Elle doit être préalable et disponible au tirage du
chèque.
Les tireurs du chèque sans provision ou insuffisamment provisionné sont punis d’amendes et de peines correctionnelles,
pour escroquerie.
Cependant, le porteur peut s’assurer contre l’absence ou l’insuffisance de la provision par :
✓ Le visa : il est porté en dos du chèque par une mention qui atteste l'existence de la provision au moment où le
chèque est donné.
✓ Le certificat : la certification est portée en dos du chèque par une mention qui indique, non seulement, que la
provision existe, mais aussi qu’elle est bloquée par la banque au profit du porteur pendant les délais de
présentation, moyennant une commission.
Par ailleurs, l’encaissement est soumis à des conditions particulières lorsque le chèque est barré.
Le barrement consiste en l’apposition au recto du chèque de deux lignes parallèles obliques et continues. Il peut être
général ou spécial.
✓ Si le barrement est général (aucune désignation entre les deux barres), le chèque ne peut être payé par le tiré
qu’à l’un de ses clients ou à un établissement bancaire.
✓ Si le barrement est spécial (le nom d’une banque est indiqué entre les deux barres), le chèque ne peut être payé
qu’à la seule banque désignée entre les deux barres ou si celle-ci est le tiré à son client.
Le barrement général peut se transformer en barrement spécial, mais, l’inverse n’est pas autorisé. Le biffage du
barrement ou du nom du banquier est réputé non avenu.
1. Principe :
Les chèques émis ne sont pas présentés immédiatement par leurs bénéficiaires à la banque. Souvent, il s’écoule un
intervalle de temps entre l’émission du chèque et son encaissement.
Cependant, le chèque n’est pas un instrument de crédit, il est payable à vue. C’est ainsi que, pour l’émetteur, les chèques
tirés pour son propre compte (retrait) ou pour le compte des tiers (règlement) sont inscrits en diminution de son avoir en
banque à leur date d’émission sans attendre l’avis de débit de la banque.
Par contre, pour le bénéficiaire, les chèques reçus ne sont pas portés immédiatement au crédit du compte banque. Dans
l’attente de l’avis de crédit sur encaissement ou, le cas échéant, l’endossement ou le retour impayé, les chèques sont
inscrits dans un compte transitoire :
• « 5111 chèques à encaisser ou à l’encaissement »
Le PCG introduit à titre « facultatif » (1) la distinction entre :
• Les chèques reçues non encore remis à l’encaissement : « 51111 Chèques en portefeuille ».
• Les chèques remis à l’encaissement et en attente de l’avis de crédit, « 51112 Chèques à l’encaissement »
1ère étape : réception d’un chèque en règlement d’une créance (tirage d’un chèque en règlement d’une dette pour le
tireur):
Chez le bénéficiaire :
Chez le bénéficiaire :
➢ En cas d’encaissement :
5141 Banque
51112 Chèque à l’encaissement
Avis de crédit n°
51111 Chèque en PF
6147 Services bancaires (frais de rejet)
3455 Etat TVA récupérable (sur les frais de rejet)
Extrait du PCG :
Dans le modèle normal, les comptes principaux (à 4 chiffres) sont ventilés en comptes divisionnaires (à 5 chiffres).
Alors que dans le modèle simplifié, le niveau de détail de la nomenclature des comptes se limite généralement aux
comptes principaux.
Il en résulte que, dans le modèle simplifié, les comptes transitoires « chèques en portefeuille » et « chèques à
l’encaissement » ne sont pas utiliséss :
• La réception des chèques se traduit directement par le débit du compte 5111 « Chèques à encaisser ou à
l’encaissement »
• La remise des chèques à l’encaissement par l’intermédiaire de la banque ne donne lieu à aucune écriture
spécifique.
• A la réception de l’avis de crédit, le compte 5111 « Chèques à encaisser ou à l’encaissement » est soldé par
le débit du compte « 5141 Banques ».
2. Application :
Le 04/02/2014 : l’entreprise ADAN vend des produits finis au client AMINE pour 14 000dhs HT, TVA 20% (facture
n°14 adressé et reçue le même jour) contre remise d’un chèque bancaire n° 246520 ;
Le 06/02/14 : elle remet à l’encaissement à sa banque le chèque n° 547600 de 7 400dhs remis par son client DRISS le
30/01/14, bordereau n°48 ;
Le 09/02/14 : elle vend des produits finis au client RIDA pour 22 800dhs TTC, TVA 20%, (facture n°16 adressé et reçue
le même jour) contre un chèque bancaire n° 3849756 pour 12 800dhs, le reste à crédit ;
Le 10/02/14 : elle reçoit de sa banque l’avis de crédit n° 60 concernant l’encaissement du chèque bancaire n° 547600 ;
Le 10/02/14 : elle remet le chèque bancaire n° 246520 à sa banque pour encaissement, bordereau n° 49 ;
Le 12/02/14 : elle reçoit de sa banque l’avis de débit n° 64 concernant le retour impayé du chèque n° 246520, frais de
retour 100dhs HT (TVA10%) ;
Le 13/02/14 : elle achète des matières premières du fournisseur DAOUDI pour 23 000dhs HT, TVA 20%, (facture n°24
reçue le même jour) contre endossement du chèque n° 3849756 remis par sur le client RIDA, le reste à crédit ;
Le 16/02/14 : elle remet au fournisseur DAOUDI un chèque bancaire n° 530420 en règlement du restant dû de la facture
n n°24
Travail à faire : Passer ces opérations au journal de l’entreprise ADAN.
Dans le cadre de son activité, l’entreprise est amenée à gérer sa trésorerie d’une manière rationnelle et au rythme de ses
besoins. Les virements de fonds réalisés entre les divers postes de la trésorerie de l’entreprise ne sont pas des règlements
mais des mutations de disponibilités entre caisse, banque et centre de chèques postaux. Ils ont pour but d’équilibrer les
avoirs notamment en fonction des échéances :
5161 Caisses X
5141 Banque X
Et/ou
5146 Chèques postaux X
2. Retrait de la caisse par versements des fonds à la banque (ou centre de chèques postaux) :
5141 Banque X
Et/ou
5146 Chèques postaux X
5161 Caisses X
L’entreprise dispose généralement de plusieurs comptes ouverts auprès des établissements bancaires. Le suivi de ces
comptes nécessite des enregistrements séparés.
Pour les virements entre les comptes bancaires de l’entreprise, il est préférable d’utiliser le compte « 5115 virement de
fonds », qui est un compte de passage pour la comptabilisation des mouvements de fonds entre les différents comptes
de trésorerie.
Exemple :
▪ Le 12 avril 2015, l’entreprise « ECT » émet un ordre de virement N°V35 sur le CDM d’un montant de 18 000 dh
au profit de son compte ouvert à la banque populaire.
▪ Le 15 avril 2015, elle reçoit de la BP l’avis de crédit N° C32 relatif au virement effectué par le CDM.
Un effet de commerce est l’engagement pris par un débiteur, écrit et libellé dans une forme déterminée, de
payer une certaine somme à une date fixée : l’échéance.
Ainsi, un détenteur d’un effet de commerce peut attendre l’échéance pour l’encaissement de cet effet ou
l’utiliser sans attendre l’échéance :
▪ Soit pour obtenir, en cas de besoin, de liquidité immédiate. On parle alors de l’escompte.
▪ Soit pour régler une dette. On parle alors de l’endossement.
Les effets de commerce sont les moyens de règlement privilégiés pour les règlements à crédit. On distingue
généralement 2 types ; la lettre de change (traite) et le billet à ordre.
La lettre de change est un titre par lequel une première personne appelée tireur, donne l’ordre à une deuxième personne
appelée tiré, de payer une somme déterminée (valeur nominale) à une certaine date (échéance) au profit d’une troisième
personne appelé le bénéficiaire.
✓ Le tireur : c’est celui qui prend l’initiative de rédiger la traite et de l’envoyer au débiteur.
✓ Le tiré : c’est le débiteur qui l’accepte.
✓ Le bénéficiaire : c’est celui qui encaisse la somme portée sur la traite. Dans la plupart des cas, le tireur
et le bénéficiaire ne représentent qu’une seule et même personne.
Schéma
La lettre de change met généralement en relation trois personnes :
Ordre de paiement
Remarque :
La lettre de change se distingue du chèque sur 2 points essentiels :
• Dans le chèque, le tiré est obligatoirement une banque ; dans la lettre de change, le tiré est un commerçant.
• La lettre de change est, en principe, payable à échéance ; le chèque est payable à vue.
A l’instar du chèque, la lettre de change doit contenir certaines mentions obligatoires (La dénomination
« lettre de change », Le mandat pur et simple de payer une somme déterminée, …).
OKAD RABAT
Au 15 Août 2016 35 000 DH
• Le tireur :
• Le tiré :
• Le bénéficiaire :
Le billet à ordre est un écrit par lequel une personne appelée souscripteur s’engage à payer une somme
déterminée (valeur nominal) à une certaine date (échéance) à une 2ème personne appelée bénéficiaire.
Ainsi, le débiteur prend l'initiative et établit lui-même le document par lequel il s'engage à s'acquitter de sa
dette à une date déterminée.
Schéma
Engament de paiement
au profit de
Bénéficiaire Souscripteur
Plusieurs mentions sont obligations (La mention "billet à ordre", la promesse pure et simple de payer une
somme déterminée,…).
Je soussigné, Ahmed BENNIS , agissant en qualité de gérant, pour le compte de la société librairie BENNIS dont
le siège social est situé 342 Bd 3 mars à salé , immatriculé au RC sous le numéro de 67-66753 , atteste quelle
paiera à la société EDITIONS OKAD , située 674 Bd Roudani à Rabat ou aux tiers que la société aura elle
même désignée, la somme de 35 000 dhs trente cinq mille dirhams.
• Le souscripteur :
• Le bénéficiaire :
3- Comptabilisation :
Sur le plan comptable, la création de l’effet de commerce est constatée par un virement qui consiste à transférer
la créance ou la dette dans des comptes spécifiques aux effets de commerce.
NB : Le plus souvent, la lettre de change est adressée au client en même temps que la facture.
4- Exemple d’application 1 :
• Le 10/03/2016 : le commerçant Aziz achète à crédit, des matières premières à Brahim pour un montant
de 70000dh HT TVA 20% (facture n°54 adressée et reçue le même jour).
• Le 11/03/2016 : le commerçant Aziz vend à crédit des produits finis à son client Jamal pour un montant
de 100000dh HT, TVA 20% (facture n°67 adressé et reçue le même jour).
• Le 12/03/2016 : le commerçant Aziz tire sur son client Jamal 2 traites n°11 et n°12 que ce dernier
accepte le même jour. La traite n°11 d’un montant de 20000dh et à l’ordre de lui-même, alors que la
traite n°12 de 84000dh est à l’ordre de son fournisseur Brahim. Domiciliées SGMB, les deux traites
avaient pour échéance le 30 mai.
• Le 13/03/2016 : le commerçant Aziz remet la traite n°12 à Brahim ;
• Le 14/03/2016 : le commerçant Aziz reçoit un billet à ordre n° 23 souscrit par son client Jamal pour le
montant restant dû sur la vente du 11/03/2016, échéance le 30 avril.
1- Principe :
L’effet de commerce est payable à sa date d’échéance. Le porteur doit le présenter soit au tiré (ou souscripteur
pour le billet à ordre) soit à sa banque si l’effet est domicilié.
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1ère année CPGE-ECT 2016/2017
Le porteur ne peut refuser un paiement partiel. En cas de paiement partiel, le tiré peut exiger la mention que
ce paiement soit faite sur la lettre et que quittance lui soit donnée.
A défaut de présentation de la lettre de change dans le délai prévu, tout débiteur a faculté d’en consigner le
montant au secrétariat-greffe du tribunal de son domicile, aux frais, risques et périls du porteur.
2- Comptabilisation :
Chez le bénéficiaire :
5141 Banque
6147 Services bancaires
34552 Etat, TVA R
5113 Effets à encaisser ou à l’encais
Avis de crédit n° ?
NB : L’encaissement peut se faire directement sans délai par présentation de l’effet au tiré (ou souscripteur),
c’est le cas des traites non domiciliées :
PC n° Chèque n°
Le 30/05/2016 : le commerçant Aziz remet à sa banque (BMCE) pour encaissement, la traite n°11 tirée sur le
client Jamal le 12/03/2016, bordereau n°34.
Le 01/06/2016 : le commerçant Aziz reçoit de sa banque l’avis de crédit n°67 relatif à l’encaissement de l’effet
précédent, mentionnant 100dhs de commission HT (TVA 10%).
Le 01/06/2016 : le commerçant JAMAL reçoit de sa banque l’avis de débit n°43 relatif à la traite domiciliée
n°11 au profit de Aziz.
1- Principe :
Tout effet de commerce, lettre de change ou billet à ordre, est transmissible par voie d’endossement ; à
condition qu’il ne soit pas inséré dans l’effet les mots « non à ordre » ou « non endossable » ou une expression
équivalente.
Le porteur de l’effet de commerce peut transmettre sa créance avant l’échéance, en règlement d’une dette ou
pour payer une dépense. Ainsi, par voie d’endossement, le porteur, l’endosseur, donne l’ordre au tiré de
payer la valeur nominale à un nouveau bénéficiaire, l’endossataire. A l’échéance, c’est ce dernier qui
présentera l’effet au tiré ou à sa banque (pour l’effet domicilié) pour encaissement.
L’endossement consiste à écrire au dos de l’effet la formule de l’endossement « Veuillez payer à l’ordre de …………. »,
Suivie de la date de l’endossement et la signature de l’endosseur (ancien porteur de l’effet).
2- Comptabilisation :
Chez l’endosseur :
4411 Fournisseurs
Effets n° endossé
Chez l’endossataire :
3421 Clients
Effet n° ?
Le 20/03/2016 : le commerçant Aziz achète des matières premières à Rida pour 30000dhs HT. TVA 20%. Il
règle 20000dhs par chèque n° 45672, le reste par endossement du billet à ordre n° 23 souscrit par le client
Jamal, facture n° 35 reçue le même jour.
TAF : passer les écritures comptables nécessaires chez Aziz, Rida et Jamal.
1- Principe :
Le porteur d’un effet de commerce peut s’en servir pour se procurer des liquidités sans attendre l’échéance.
Pour ce faire, il peut négocier l’effet à la banque et recevoir sa valeur nominale moyennant des agios. La
banque alimente le compte de son client par le montant de la traite diminuée de l’agio qui comprend :
➢ un escompte : pourcentage pris sur la valeur de la traite au prorata du temps qui sépare la date de la
remise de négociation de la date d’échéance ;
➢ des commissions bancaires ;
➢ une TVA récupérable au taux de 10% sur le montant de l’escompte et des commissions.
Page 13/Les moyens de règlements
1ère année CPGE-ECT 2016/2017
Escompte = VN*T*N
2- Comptabilisation :
Sur le plan comptable, l’opération est assimilée à un crédit à court terme.
Chez le bénéficiaire :
A la réception du bordereau d’escompte
5141 Banque
6311 Intérêts des emprunts et dettes
6147 Services bancaires
3345 Etat TVA récup
5520 Crédit d’escompte
Bordereau n
A l’échéance : réception de l’avis de sort par le bénéficiaire de l’avis de débit par le tiré
Exercices
Exercice 1 :
L’entreprise JALLIL vous communique l’échéancier des effets à recevoir, l’état de ses créances et dettes
ainsi que le tableau de l’ensemble des opérations réalisées pendant le mois d’avril :
Echéancier des effets à recevoir le 1/4/2016
Nature de l’effet Valeur nominale Echéance Tiré ou souscripteur Observations
B.O n°50 5 000 15/04 Jbari En portefeuille
L.C n°60 4 000 25/05 Omari En portefeuille
L.C n°61 4 500 30/05 Salmi En portefeuille
L.C n°62 3 700 05/05 Naji En portefeuille
L.C n°63 5 500 15/05 Abbassi En portefeuille
Etat des créances clients le 1/4/2016 Etat des dettes fournisseurs le 1/4/2016
Clients Créances Echéances Fournisseurs Dettes Echéances
Jbari 6 500 25/05 Bakkali 4 776 15/04
Salmi 7 500 25/05 Ali 4 550 30/05
Dates Opérations
02/04 Tiré la lettre de change n°64 sur Jbari pour solde de sa créance. (la LC n° 64 est acceptée le même jour)
05/04 Accepté la lettre de change n° 95 tirée par Bakkali pour règlement de sa dette.
10/04 Remise à l'encaissement des billets à ordre n°50 à la banque. Bordereau n°25148
Reçu de la banque l’avis de crédit n° 543 relatif à la remise à encaissement des effets du 10/04 Commissions
18/04 H.T 20 DH, TVA: 10%.
25/04 Endossement de la LC N° 61 au profit de notre fournisseur Ali.
26/04 Remise a l’escompte de la LC N° 62 à notre banque. Cette dernière prélève une commission de 110 DH
HT et des intérêts de 428 DH HT (TVA 10%) Avis de Crédit n° 55465 reçu le 27/04.
27/04 Adressé la lettre de change n°67 payable le 30/06 au client Salmi pour solder sa créance.
28/04 Acceptation de la LC n° 67 par Salmi.
Salmi informe notre entreprise qu’il ne pourra pas honorer cette LC 67 à cause de problèmes de trésorerie
29/04 imprévisible. L’entreprise accepte de prolonger celle-là jusqu’ à le 30/09 en contrepartie d’intérêts de retard
de 570 DH HT TVA 20%.
30/04 Salmi accepte notre nouvelle LC n° 68 comportant le nominal de la LC n° 67 et les intérêts de retard.
Travail à faire :
1. Passer les écritures au journal de l’entreprise JALLIL.
2. Présenter l’échéancier des effets à recevoir le 30/04/2016.
EXERCICE N° 2
Le 1/10/2014 l’entreprise SIM adresse les factures suivantes à ses clients :
✓ AHMED 6 000 DH TTC
✓ BILAL 12 000 DH TTC
✓ CARA 27 600 DH TTC
✓ DALAL 18 000 DH TTC
Le 2/10/2014 elle tire 2 lettres de change au 31/12/2014, acceptées le même jour par ses clients BILAL et
DALAL en règlement de leurs factures du 1/10/2014.
Le 4/10/2014 son clients AHMED endosse à son ordre un billet à ordre au 15/10/2014 d’un montant de 3 000
DH et pour solder sa dette un chèque bancaire n°32.
Le 8/10/2014 CARA souscrit en notre faveur un billet à ordre pour solder sa créance.
Le 15/10/2014 elle remet à l’encaissement le billet à ordre endossé à son ordre par AHMED, bordereau n°145,
avis de crédit reçu le même jour.
Le 18/10/2014 elle remet à l’escompte l’effet tiré sur BILAL.
Le 25/10/2014 sa banque l’avise qu’elle porte sur son compte le montant relatif à la remise du 18/10 déductions
faite d’une commission de 90 DH HT et d’un escompte de 336 DH HT.
Le 27/10/2014 elle remet à l’encaissement l’effet souscrit par CARA bordereau n°312.
Le 28/10/2014 elle endosse à l’ordre de son fournisseur HICHAM l’effet tiré sur DALAL et verse par chèque
postal 2 000 DH pour s’acquitter totalement de sa dette.
Le 30/10/2014 sa banque l’avise de l’encaissement de la traite remise à ses guichets le 27/10 et lui retient 206
DH HT de commissions.
Travail à faire : Passer les écritures au journal de l’entreprise SIM. (TVA au taux de 10% sur les opérations
bancaires et de 20% sur les autres opérations).
F- Les difficultés de recouvrement des effets de commerce :
Lorsqu’un effet de commerce parvient à échéance, le tiré ou le souscripteur peut avoir des difficultés de
trésorerie. Deux situations sont donc envisageables :
➢ Le tiré peut demander au tireur ou au bénéficiaire le report de l’échéance de l’effet à une date
ultérieure contre paiement d’intérêts de retard et d’autres frais de renouvellement. On parle alors
de renouvellement des effets de commerce.
➢ Le tiré n’a pas de liquidités et sa banque refuse de payer l’effet. Il s’agit d’effet impayé.
Le tiré demande un report d’échéance qui aura pour conséquence l’annulation de la première traite et la
création d’une nouvelle avec pour nominal celui de la première majoré des frais de prorogation :
✓ Des intérêts de retard calculés sur la période entre l’échéance du 1 er effet et celle du 2e effet ;
✓ Eventuellement des frais de correspondance (frais postaux et de télécommunication) ;
✓ De la TVA au taux normal (20%).
Sur le plan comptable, l’enregistrement du renouvellement est constaté par :
2. Création du nouvel effet, dont la date d’échéance à été reportée, facturation des intérêts de
retard et imputation des frais liés au nouvel effet :
Exemple d’application 2 :
Le 20/04/2016: Hassan informe son fournisseur Hamid qu’il ne pourra pas honorer la traite n°20 de 11500dh
tirée sur lui à l’échéance 25/04/2016, il demande le reporte d’échéance de 45 jours.
Le 21/04/2016 : le fournisseur Hamid accepte la demande de son client Hassan, il annule la traite et lui adresse
une nouvelle n°25 augmentée des frais de prorogation : frais de correspondance 70dhs, intérêts de retard 8%
l’an, TVA 20%;
TAF : Passer les écritures nécessaires chez Hassan et Hamid
C’est la situation où l’effet est déjà escompté ou endossé et il est difficile au tireur (ou au bénéficiaire) de le
récupérer. Le tiré (ou souscripteur) ne peut demander l’annulation d’un effet qui n’est plus en possession du
tireur.
Le tireur (ou bénéficiaire) peut alors assurer, lui-même, la provision de l’effet en versant les fonds nécessaires
au tiré. En contre partie, il tire sur lui un nouvel effet de nominal égal au montant de l’avance (le nominal de
l’effet initial), majorée des frais liés au nouvel effet :
✓ Des intérêts sur l’avance calculés sur la période entre la date de l’avance et l’échéance du 2 e effet.
✓ Eventuellement des frais de correspondance,
✓ De la TVA
Sur le plan comptable :
2. Création du nouvel effet, facturation des intérêts sur l’avance et imputation des frais liés au
nouvel effet :
Chez le tireur (ou le bénéficiaire) : Chez le tiré (ou souscripteur) :
61671 Droits d’enreg et de timbres L’avance reçue par le tiré servira au règlement de l’ancien
5161 Caisse effet à sa date d’échéance
PC n°
Exercices (suite)
Exercice 3 :
- Le premier mars 2014, HAMID vend de la société NEXOR, 120 000dhs TTC de
marchandises (TVA 20%). Facture payable ainsi : 20 000dhs par chèque ; Le solde en
deux traites égales : la première, 60 000dhs, à fin avril et la seconde, 40 000dhs, à fin
mai (les deux traites sont acceptées le même jour le 01/03/2014);
- Le 15 mars 2014, le fournisseur HAMID présente la traite à fin mai à l’escompte, la
banque crédite son compte du montant net d’agio, escompte au taux annuel de 12%,
TVA 10% ; bordereau reçu le même jour ;
- Le 28 avril, HAMID remet la traite à fin avril à l’encaissement. Bordereau reçu le même
jour ;
- Le 03 mai, la banque lui retourne l’effet à fin avril impayé et débite son compte de 220
dhs. Avis de débit reçu le même jour.
Après un entretien téléphonique avec la société NEXOR, cette dernière s’engage à payer
la somme due et accepte le 5 mai une traite à échéance fin juin, compte tenu du principal,
des frais de banque et des intérêts de retard à 15% l’an.
- Le premier juin, HAMID est avisé par sa banque du règlement de la traite à fin mai (avis
de sort).
Exercice 4:
- Le 10/06/2014 : la société BICHA adresse à son client SAFI la facture n°355, montant
brut 95 000dhs, remise 10%, escompte 2%, port payé en espèces par BICHA à sa charge
1500dhs HT ;
- Le 12/06/2014 : BICHA tire sur SAFI deux traites : l’une n°120 à fin juin d’un montant
de 50 000dhs, la seconde n°121 à fin août de la somme restante ;
- Le 25/06/2014 : BICHA présente la traite n°121 à l’escompte ;
2- L’effet impayé :
En cas de non-paiement de l’effet à sa date d'échéance, le porteur dispose, en vertu du principe de solidarité,
d'un droit de recours contre tous ceux qui ont apposés leur signature sur le document.
Pour pouvoir exercer ses recours, le porteur doit accomplir les formalités suivantes :
• Présenter la traite au paiement a l'échéance.
• Dresser un protêt1pour défaut de paiement.
• Notifier, par avis à son endosseur, le non-paiement.
(1) Le protêt : c’est un acte authentique dressé par un huissier, pour constater le refus du tiré d'accepter une
lettre de change ou d'en effectuer le paiement.
Sur le plan comptable, le non paiement est constaté différemment selon le devenir de l’effet impayé :
a- l’effet impayé est présenté à l’échéance au tiré par le tireur lui-même ou par sa banque :
Le non paiement doit être constaté par protêt dont les frais sont reportés sur le tiré. L’effet impayé devenu sans
valeur après la date d’échéance, doit être annulé et la créance totale doit être reclassée.
Chez le tireur (ou le bénéficiaire) :
3421 Clients
3425 Clients effets à recevoir
Effet n° impayé
3421 Clients
5113 Effets à encaisser ou à l’encaiss.
avis de rejet
En cas d’insolvabilité définitive du tiré (ou souscripteur), le tireur (ou bénéficiaire) peut constater la
créance HT en charges :
Exemple d’application 3 :
Le 10/04/2016 : Salman présente à son client Badr, pour encaissement, la traite n°27 de 19000dhs parvenue à
échéance. Le client Badr refuse le paiement de la traite échue, Salman dresse un protêt pour constater le refus
de paiement dont le coût, réglé en espèce, s’élève à 375dhs.
TAF : Passer les écritures nécessaires chez Salman
Lorsqu’à l’échéance, l’endossataire n’est pas réglé par le tiré, il retourne l’effet impayé à l’endosseur en
récupérant sur lui les frais de rejet. Et c’est à l’endosseur de l’effet en question de s’expliquer avec le tiré.
Pour honorer ses échéances et éviter son discrédit, l’endosseur préfère régler au comptant son endossataire. Il
peut imputer ensuite l’ensemble des frais sur le tiré et reclasser la créance.
1. Le retour de l’effet, imputation des frais de retour à l’endosseur, et règlement éventuel de la créance
:
Protêt n PC n°?
61367 Frais d’acte et de contentieux 3421 Clients (1)
6145 Frais postaux 3425 Clients effets à recevoir
3425 Clients effets à recevoir 61367 Frais d’acte et de contentieux
4411 Fournisseur 6145 Frais postaux
Protêt réf Effet n°? Impayé renvoyé
4411 Fournisseurs 51111 Chèques en PF
5141 Banque 3421 Clients (1)
Chèque n° Chèque n°
2. L’annulation de l’effet impayé, imputation des frais de retour au tiré et reclassement de la créance:
Chez l’endosseur :
3421 Clients
3425 Clients effets à recevoir
61367 Frais d’acte et de contentieux
6145 Frais postaux
Effet n° retourné impayé
3424 Clients douteux ou litigieux
3421 Clients
Reclassement de la créance
Exemple d’application 4:
Le 15/03/2016 : Hicham endosse à l’ordre de son fournisseur Jabir la traite n°27 de 19000dhs tirée sur son
client Salah dont l’échéance est le 10/04/2016.
Le11/04/09 : Jabir renvoie à Hicham la traite n°27 impayé par le tiré Salah après avoir dressé un protêt ayant
coûté 230dhs payés en espèces, il paye aussi des frais de correspondance 100dhs.
12/04/2016 : Hicham envoie à Jabir le chèque n°21-235 pour le montant dû ;
TAF : passer les écritures nécessaires chez Hicham et Jabir.
Dans ce cas, le tireur (ou le bénéficiaire) reçoit de sa banque un avis d’impayé lui montrant la défaillance du
tiré et le prélèvement de la valeur de l’effet et des frais de rejet. Le tireur (ou bénéficiaire) doit ensuite dresser
un protêt et reporter sur le tiré l’ensemble des frais afférents.
Chez le tireur (ou le bénéficiaire) :
1. Le retour de l’effet et le règlement du crédit d’escompte et des frais de retour :
Exemple d’application 5:
Le 10/03/09 : Hadi remet à l’escompte, auprès de sa banque CIH, la traite n°27 de 24000dhs tirée sur son
client Safi dont l’échéance est le 30/04/09, escompte au taux de 10%, commissions 200dhs, TVA 10%.
Le 01/05/09 : Hadi reçoit de sa banque CIH la traite n°27 impayé par le tiré Safi, la banque lui prélève des
frais de retour de la traite impayé 250dhs, TVA10%, avis de débit n°564.
Le 02/05/09 : Hadi dresse un protêt pour constater le non paiement de la traite n°27, frais de protêt 250dhs ;
TAF : passer les écritures nécessaires chez Hadi.