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Droit du travail désigne avant tout une relation contractuelle librement consentie.
Il existe de nombreuses règles encadrant le travail des esclaves mais ce sont des règles renvoyant
au droit de propriété.
On exclu cette période du droit du travail car il n’y a pas de contrat librement passé.
Problème : Problème : le fils du vassal deviendra par sa naissance vassal. Donc il n’y a pas de
mobilité sociale. Il y a une forme de droit du travail mais c’est aussi exclu car il n’y a toujours pas de
contrat librement consenti.
Problème : pas de rapport contractuel libre mais plutô t l’accès à un statut. On exclu donc ce
modèle de l’histoire du droit du travail.
Ex : création insuffisante d’un corps d’inspecteurs (pas assez d’inspecteurs, trop de corruptions etc)
Avant 1898, lorsqu’il y avait accident du travail on se référait au code civil (saisine du juge, faute,
dommage et lien de causalité). Problème : à qui la faute ?
Faute = non respect de règle. Or à l’époque il n’y a pas de règles et il est difficile de démontrer
l’existence d’une faute.
É volution :
- 1870’s : création des caisses ouvrières qui vient combler la difficulté sociale de saisir un juge.
- Art 1384 : apparition de la responsabilité sans faute (de plus en plus utilisé).
Le droit du travail est le produit d’un compromis sociale : c’est une loi de protection des
employés (responsabilité automatique) mais en contrepartie l’employeur n’est pas obligé
d’indemniser la totalité du dommage.
- Loi du 24 juin 1936 sur les conventions collectives les syndicats passent d’un droit de
réclamation à un droit de revendication.
Se développe donc un droit du travail à 2 niveaux : le code du travail et les conventions collectives.
La constitution reconnaît le droit à la négociation collective, le droit de réclamation (droit de grève).
1998- 2000 : réduction de la durée légale de travail (35h). Au delà de la durée légale, on a le droit à
toucher un sur salaire (overtime).
La réduction du travail n’est pas une pensée socialise à la base mais plutô t dans la doctrine
fordiste : si on veut développer une production de masse il faut développer une société de
consommation de masse et dégager du temps pour loisir.
À quoi servent ces temps dégagés ?
+ Libérer des temps familiaux pour l’éducation des enfants (évolution vers la famille nucléaire
monoparentale)
+ L’autoformation des salariés : nécessité de se former sur des temps personnels.
Réduction des temps de travail ne signifie pas forcément un temps de loisir productif.
o Le droit du travail n’est plus perçut comme un moyen d’amélioration des conditions de vie et
de travail mais comme une contrainte (autoritaire et couteuse) pesant sur les libertés
commerciales.
o « Faut-il brû ler le code du travail ? » (90’s) volonté de revenir au code civil. 2 principales
réflexions sont en cours :
+ La dynamique portée par Combrexelle : ce n’est plus au législateur de faire le droit du
travail. Le droit du travail serait le produit des rapports entre employeurs et salariés.
+ Le travail et la loi de R. Badinter et A. Lyon-Caen : ils proposent une réduction de
principes du code du travail, mais complétés à différents niveaux par les entreprises.
Pyramide de Kelsen : la norme inférieure doit être conforme aux normes supérieures : le bloc de
constitutionnalité et les normes internationales communautaires s’imposent au législateur (code du
travail) et aux partenaires sociaux (négociation collective).
Ex : Droit de grève se trouve dans le préambule de la constitution de 1946 ne peut être supprimé
par le législateur mais peut être réglementé.
Ex : Convention 158 de l’OIT (1982) contrat de licenciement, le législateur doit donner un motif
de licenciement valable, dans un délai raisonnable.
Particularité : le droit du travail donne à l’employeur le pouvoir de créer du droit du travail dans
l’entreprise sous différentes formes :
+ de 20 salariés : Loi 1321-1 l’entreprise doit adopter un règlement intérieur où il fixe les
mesures de discipline général, de santé. C’est un document écrit, consulté par les partenaires
sociaux avant sa publication.
Ce principe trouve de plus en plus d’exceptions : 1982 on développe un ordre public dérogatoire
avec la loi Auroux. Ex : on peut déroger dans un sens moins favorable à la loi au principe de faveur,
dans des matières comme le temps de travail ou la rémunération.
Les conventions collectives sont négociées pour accorder une protection supplémentaire aux
salariés et aux employeurs.
On s’intéresse ici aux deux juges en matières de relations individuelles de travail : le Tribunal
Administratif et le Conseil de Prud’hommes (réformé par la loi Macron) :
Conseil des prud’hommes : juges et conseillers élus de manière paritaire par les salariés et
employeurs. Toujours jugé par au moins 1 conseiller employeur et 1 conseiller salarié. 3 formations
distinctes :
Bureau de conciliation et d’orientation (1 conseiller employeur + 1 cons. salarié) : toutes les
affaires doivent faire l’objet d’une tentative de conciliation.
Bureau de jugement (4 conseillers) : on tranche le litige en votant. Il peut y avoir partage des
voix.
Formation de départition : réformé en 2015 Les juges autrefois élus vont être désormais
désigner sur une liste. La formation des conseillers sera pris en charge par l’école de magistrat.
La procédure a été accélérée :
+ Si une partie refuse de comparaître, les juges rendent quand même une décision.
+ possibilité de renvoyer devant le bureau de jugement qui a 3 mois pour décider (pour les
ruptures de contrat, si les 2 partis sont d’accord).
+ Pour les affaires qui posent un problème juridique avec risque de partage de voix : le bureau
de conciliation peut envoyer l’affaire au bureau de départition.
Dans le code du travail, le contrat ordinaire est le CDI. Le CDD est un contrat d’exception.
La loi n’impose pas d’écrit pour le CDI : le code du travail offre aux salariés le moyen de prouver
l’existence de ce contrat par n’importe quel mode de preuve. L’écrit n’est donc pas obligatoire.
CDD : la loi impose un écrit, et rend donc son utilisation contraignante pour l’employeur. À défaut
d’écrit, la relation sera qualifiée de travail à durée indéterminée.
Définition jurisprudentielle
Définition jurisprudentielle du contrat de travail (indépendamment de l’existence d’un écrit) le
juge dégage 3 conditions cumulatives pour caractériser l’existence d’une relation de travail :
peut être un travail manuel ou intellectuel (mais faut la réalisation d’une prestation
personnelle de travail)
rémunération (non bénévole) faut qu’une rémunération ait été prévu (peu importe si payé
ou non). Attention rémunération ne veut pas dire seulement argent (peut être une voiture de
fonction par ex).
un lien de subordination précisé dans la jurisprudence autour de la notion de pouvoir de
l’employeur : l’employeur doit exercer des rapports pouvoirs sur son employé. On considère
que l’employeur exerce 3 principaux pouvoirs :
+ de direction : il dirige le salarié (donne des ordres)
+ de contrô le (contrô le l’exécution du travail)
+ disciplinaire (peut sanctionner l’exécution fautive du travail)
Qualification incertaine :
o Activités cultuelles et bénévolat indemnisé : exemple une personne qui intègre une
communauté religieuse il offre une prestation de travail, et en contrepartie il est nourri, logé,
blanchi (remplie le critère de la rémunération).
o Activités sportives : 28 avril 2011 rugbyman amateur exerçant une activité professionnelle
mais obligé de suivre les consignes données lors des entraînements et de respecter le règlement
du club, rémunéré par des sommes d’argent pour le temps passé en entraînement et en match
qualifiées de défraiement = contrat de travail.
o 1er ch. Civ, avril 2013, Ile de la tentation : à cô té de ces 3 conditions la Cours adopte un nouveau
jugement lorsqu’on est dans le contexte de travail pour une émission, un service qui a pour
finalité la production d’un bien d’une valeur économique pas un contrat de travail.
Priorité d’embauche pour les salariés licenciés économiquement (dans une certaine durée, il
doit proposer si compatible avec la formation/expérience, ces emplois à ces salariés licenciés).
Conditions de diplô me, de titre : ne sont pas une condition de formation du contrat mais
d’exécution, donc l’employeur se doit de vérifier avant que le contrat soit formé que l’employé a
bien les critère requis.
Conditions de probité ou dignité : casier judiciaire
Condition de santé : aptitude à l’emploi. Le code du travail prévoit que lorsqu’un salarié est
recruté, celui ci passe une visite d’aptitude à l’embauche, avant l’expiration de sa période
d’essai. Cette exigence pose un problème : le contrat commence à partir de la période d’essai, et
après la période d’essai il est déclaré inapte. Dans ce cas, l’employeur devra licencier le salarié
pour inaptitude.
Décret 11 jul 2014 : Certains travailleurs bénéficient d’une surveillance médicale renforcée et
doivent donc faire l’objet d’une visite d’aptitude à l’embauche. 3 catégories :
+ Travailleurs â gés de – 18ans
+ Femmes enceintes
+ Salariés exposés à des sources de risques particuliers (ex : exposé à l’amiante)
Processus de sélection :
Art L 1132-1 du code du travail : il est interdit de recruter quelqu’un en raison de critères
discriminatoires Si un salarié est victime de discrimination à l’embauche il n’a pas à le démontrer
mais doit seulement apporter aux juges les éléments de faits qui rendent possible cette
discrimination.
Sanction de la discrimination : nullité de la décision. Des sanctions pénales peuvent aussi être
encourues.
Mais ce principe de discrimination n’est pas absolue, si l’employeur a un intérêt légitime à prendre
ces critères en considération il devra le justifier (ex : acteurs, mannequinat).
Rupture de la promesse : Ch. Soc, 15 déc 2010 arrêt de principe : le juge considère que la
promesse d’embauche vaut contrat de travail. L’employeur qui veut rompre la promesse
d’embauche dans ces conditions, est tenu de licencier le salarié. Comme c’est un licenciement sans
cause réel et sérieuse, cela donne au salarié le droit aux indemnités.
Loi du 25 juin 2008 fixe un nombre de conditions pour que la période d’essai soit valable en droit
du travail :
Il faut que la période d’essai soit prévu par écrit (contrat de travail ou lettre d’engagement).
En cas d’embauche succédant à un stage, la durée du stage est imputée sur la PE (dans la
limite de la moitié de la PE).
Durée maximale réglementée : cette durée varie en fonction de la catégorie d’emplois. Plus
on monte dans la hiérarchie d’emploi, plus la période est longue.
Renouvellement : peut être renouvelé une fois (différent pour chaque catégorie de métier).
Clause de non concurrence = clause dont la validité est subordonnée à l’existence d’une
contrepartie financière, stipulée dans l’intérêt de chacune des parties au contrat de travail, de sorte
que l’employeur ne peut, sauf stipulation contraire, renoncer unilatéralement à cette clause, au
cours de l’exécution de cette convention.
Cette clause régit la relation de travail à partir du moment où celle-ci se termine (donc au terme du
contrat). Son objectif est de restreindre la liberté du salarié, pour une certaine durée et un espace
déterminé.
Pratique non régie par le code du travail le juge a déterminé le 10 juillet 2002 dans un
revirement de jurisprudence 3 conditions cumulatives à la licéité de la clause de non concurrence :
La clause doit avoir un caractère indispensable à la protection des intérêts légitimes de
l’entreprise : le juge ca vérifier un enjeu de concurrence (savoir faire, brevet etc).
Elle doit être limitée dans le temps et dans l’espace
Doit tenir compte des spécificités des salariés : seuls les salariés touchés par la clause
subissent la restriction de liberté de travail. S’ils ne sont pas touchés, 2 options s’offrent au
juge :
1) il estime que la clause est abusive il l’annule
2) le juge sauve la clause et la re-délimite lui même.
Contrepartie financière : 10 juillet 2002 puisque le salarié voit sa liberté restreindre il
doit obtenir une compensation financière. Si la contrepartie est trop faible ou absente
nullité (les contrats avant 2002 ont donc été redéfinis).
26 mai 2012 (n°11-10760), la chambre sociale: précise que les contreparties financières de
non concurrence correspondent en général au minimum à 33% de la rémunération
mensuelle brute sur les 12 derniers mois.
Le juge a précisé que la clause ne pouvait être orale. Le juge pourra prononcer la nullité de la clause
ou redéfinir ses limites.
L’employeur ne peut recourir à un CDD que dans le cadre des hypothèses prévues par la loi Art L
1242-2 distingue 6 cas de recours, nous nous intéressons à 3 :
o Remplacement d’un salarié absent (malade, maternité)
o Accroissement temporaire de l’activité de l’entreprise : le caractère temporaire est
important ce sont des tâ ches ne relevant pas de l’activité normale. Il faut qu’il y ai un
accroissement inhabituel de l’activité.
o CDD d’usage ou caractère saisonnier : existe pour pallier les besoins économiques de
l’entreprise en raison de la saison.
ATN : lorsque l’entreprise n’exerce une activité que pendant la saison, et que les employés
sont embauchés chaque année à la même période, le juge considère ces contrats comme CDI.
o Contrat d’usage : activités qui ont par usage recours à des CDD (ex : journalisme,
mannequinat, certains métiers agricoles etc).
Un CDD ne peut être utilisé pour tester la performance d’un salarié. Il existe par ailleurs des
situations où le code du travail interdit le recours au CDD à travers 2 types de prohibitions :
Prohibition stricte de recours au CDD :
- remplacer un salarié dont le contrat de travail est suspendu à la suite d’une grève
- pour effectuer certains travaux dangereux pour l’entreprise
Délai de carence :
(1) 1/3 de la durée du contrat venu à expiration si la durée (renouvellement inclus) est de +14
jours.
(2) ½ de la durée du contrat venu à expiration si sa durée est inférieure à 14 jours.
Ch. Soc 28 septembre 2011 : fonctions de maître d’hô tel en l’absence d’écrit, le contrat ne peut
être considéré comme un CDD d’usage.
Ch. Soc 7 mars 2012 : même chose pour un contrat pro de joueur de rugby.
En référant un terme imprécis (Art L 1242-7) peut être utilisé uniquement dans 4 cas :
+ Remplacement d’un salarié absent (la durée minimale doit être convenue, ni le salarié ni
le remplaçant doit savoir quand l’absent reviendra).
+ Embauche provisoire d’un CDD avant un CDI
+ CDD d’usage
+ CDD saisonnier
Section 4 : L’exécution du CDD
Art L 1242-14 & L 1242-15 : posent le principe de l’identité des droits avec les salariés sous CDI
l’employeur ne peut pas utiliser le critère du contrat de travail pour traiter les salariés
différemment (pas de discrimination ou autres).
Exceptions : lorsque dans les conventions, il y a des règles relatives à la rupture de CDD.
Art L 1243-2 : un salarié en CDD peut le rompre s’il prouve qu’il a obtenu un CDI chez un autre
employeur.
Art L 1243-3 et suivants : prévoient les sanctions du non respect des règles en cas de rupture hors
période d’essai :
À l’initiative du salarié : il doit réparer le préjudice subi par l’employeur
À l’initiative de l’employeur : il doit distribuer les rémunérations jusqu’au terme fixé du CDD.
3 hypothèses possibles :
- Le CDD peut être renouvelé : ce renouvellement est un droit de l’employeur mais peut aussi être
une obligation.
- Il peut être cessé de plein droit (ne plus produire d’effet)
- Il peut se transformer en CDI (sans écrit nécessaire).
À terme l’employeur doit une indemnité de précarité, à hauteur de 10% de la rémunération brute
totale, sous forme de prime. Exception : si le salarié bénéficie d’une formation, l’indemnité sera à
8%.
Si l’employeur commet une erreur sur le CDD, il ne peut rattraper cette erreur. Il peut cependant
demander une requalification. Un terme de CDD peut devenir un licenciement sans cause réelle et
sérieuse.
Arrêt Hô tel Le Berry, 16 juin 1998 un employé qui commet un vol. Son employeur choisit de le
rétrogradé hiérarchiquement plutô t que de le renvoyer. Cet arrêt concerne 2 types de sanctions
mutation-sanction et rétrogradation-sanction :
- Lorsque la sanction de l’employeur modifie le contrat de travail il faut l’accord du salarié. Si le
salarié refuse l’employeur peut prononcer une autre sanction (licenciement) à la place de la
première (rétrogradation).
- Lorsqu’un salarié commet une faute, il y a un délai de prescription de 2 mois pour que
l’employeur sanctionne cette faute.
Sphère contractuelle = contenu du contrat l’employeur ne peut rien y changer sans l’accord du
salarié. Si le CDI est non écrit ou très sommaire, c’est le juge qui tranche au cas par cas.
Les salariés ayant négociés des conditions contractuelles salariales bénéficient d’une protection
la rémunération ne peut varier sans leur accord.
14 déc 2011 : Par nature la rémunération est contractuelle, on peut pas y toucher.
Ch. Soc. 3 mars 1998 : rémunération contractuelle constitue un élément du contrat de travail qui ne
peut être modifié même de façon minime, sans l’accord du salarié.
Distinction entre la modification de la mobilité temporaire (le lieu ne change pas définitivement) ou
définitive.
Le juge regarde avant tout le contrat de travail : l’adresse contenu dans le contrat n’a qu’une valeur
informative. Le juge va s’intéresser au lieu initial du lieu de travail (=lieu où il va travailler
quotidiennement) ce lieu se situe dans un secteur géographique.
Si réaffectation à une autre adresse dans le même secteur géographique : c’est un changement
dans les conditions d’exécution du travail obligation pour le salarié de s’y rendre.
Si réaffectation dans un secteur différent du lieu initial : c’est une modification du contrat de
travail le salarié peut refuser.
Pb : le juge détermine librement au cas par cas ce qu’il appelle le secteur géographique. Mais la JP
considère que :
- Si la mobilité implique un changement de domicile modification du contrat de travail
- Il faut un délai de trajet raisonnable pour le nouveau lieu (transport en commun dispo, trajet
>3h)
3 juin 2003 : la mention du lieu de travail dans le contrat n’a valeur que d’information à moins qu’il
soit stipulé par une clause claire et précise, et qu’il soit clair et précis que le salarié exécutera
exclusivement ce travail dans ce lieu.
Exceptions :
o Clause d’exclusivité : si le salarié fixe dans le contrat un lieu exclusif de travail
2 - Réaffectation temporaire
24 avril 2013, Cour de cass : L’employeur peut avec accord du salarié le faire travailler le dimanche.
18 sept 2013, Cour de cass : faut l’accord du salarié pour un bouleversement temporaire.
Les horaires relèvent donc du pouvoir de direction de l’employeur. Si le salarié refuse = faute,
sauf s’il y a bouleversement complet.
En France la durée du travail détermine la rémunération toute variation de la durée amène une
variation de la rémunération. Comme on touche à la rémunération modification du contrat de
travail : il faut l’accord du salarié.
Exceptions :
Salariés payés à la tâ che (durée de travail variable car objectif fixé). Ex : entretien de la
vigne.
Augmentation/réduction temporaire = heures supplémentaires relève des changements
d’exécution du contrat, ne peut être refusé. Le juge vérifie le caractère temporaire.
28 janvier 2008, Cour de cass : une entreprise est rachetée, le travail est réorganisé et le directeur
souhaite rester directeur. Le juge considère qu’on n’est pas titulaire d’un titre, mais le salarié doit
conserver le même niveau global de responsabilité qu’il exerçait précédemment.
6 avril 2011 : un salarié a le droit de refuser une promotion. Permet d’éviter les « Promotions
guet-apens » = on met le salarié sur un poste qu’il ne gère pour pouvoir le virer.
Loi du 14 juin 2013 sur la sécurisation de l’emploi : veut faciliter les processus de
réorganisation des entreprises au contexte de crise. Introduit 2 accords que l’on peut conclure, qui
permettent de déroger aux règles :
Accords de mobilité interne
- Peut être conclu à n’importe quel moment (si entreprise en crise ou en développement)
- Conclu pour 3 ans de manière facultative : les salariés sont consultés individuellement.
- Permet de définir des règles en matière de mobilité géographique et professionnelle : lieu de
travail, emploi occupé.
- Les clauses contraires sont suspendues. Si le salarié refuse licenciement économique.
Accords de maintien de l’emploi
- Contexte particulier de graves difficultés économiques
- Conclu pour 2 ans
- « Donnant donnant » : le salarié accepte des baisses/gels de salaires et durée de travail, en
contrepartie l’employeur s’engage à ne pas licencier durant cette période.
- Toute clause contraire est suspendue si l’accord est conclu.
- Tout salarié qui refuse licenciement éco.
Les exceptions : 2 accords collectifs qui peuvent être conclu dans une entreprise, et qui peuvent
basculer dans un régime d’exception :
- Accord de mobilité interne
- Accord de maintien de l’emploi
Après 2008 : les salariés peuvent désormais invoquer l’art L 1221-1. respect de la vie
personnelle et familiale. 3 conditions cumulatives doivent être réunies :
- que la décision de l'employeur porte une restriction à un droit et liberté fondamentale du
salarié. Dans ce cas on a l’art 8 de la CEDH qui fonde le respect de la vie personnelle et familiale.
- La restriction doit être justifiée par la nature de la tâ che : doit être dans l’intérêt de
l’entreprise.
- La restriction doit être proportionnée au but recherché le juge considère que l’atteinte est
disproportionnée.
2 apports essentiels :
+ permet d’aller au delà de ce que la bonne foi permettait permet d’invoquer les droits
fondamentaux
+ si la vie du salarié change, l’employeur ne pourra invoquer les clauses du contrat. Il est
désormais obligé de s’adapter en quelque sorte au changement de vie de ses salariés.
- Doit indiquer : le lieu, date, heure, objet de l’entretien le salarié doit savoir qu’une procédure
disciplinaire est engagé.
Dans les entreprises où il n’y a qu’un seul représentant du personnel, l’employeur doit se
comporter comme si il n’y avait pas de représentant du personnel.
Le délai :
Minimum 5 jours ouvrables (max 1 mois) entre la convocation et l’entretien doit permettre au
salarié de saisir un conseiller extérieur.
Jour ouvrable (selon code de procédure civil) =
- on ne compte pas le jour de départ
- on ne compte pas le repos hebdomadaire et jours fériés
- On exclu le dimanche pour les entreprises ouvertes toute la semaine
Il est conseillé aux entreprises de ne pas organiser l’événement le 5e jour, car on compte 5 jours
plein.
C) La notification du licenciement
Respect d’un délai (Art L 1232-6) : Minimum 2 jours ouvrables (max 1 mois)
l’employeur ne doit pas avoir formé sa décision avant l’entretien.
La lettre de notification fixe les termes du litige : le juge se limitera à ce qui est mentionné dans la
lettre de notification, l’employeur ne peut plus invoquer d’autres faits.