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l’occasion de laquelle elle a lieu et quelle que soit l’activité professionnelle et la qualité du
signataire.
- La lettre change, ainsi les autres effets de commerce, présente trois caractéristiques
fondamentales :
Formalisme
Négociabilité
Abstraction
- La lettre de change, ainsi les autres EC, présente deux fonctions essentielles :
La lettre de change est un acte aux termes duquel une personne, appelée le tireur, donne
mandat à une autre personne, dénommé le tiré, de payer, à une date plus ou moins précise,
une somme d’argent à une troisième personne dite le porteur ou le bénéficiaire ou encore le
La validité de la lettre de change en tant que telle suppose la réunion de conditions de forme
– Conditions de forme :
- Exigence de l’écrit
- Mentions facultatives
a - Exigence de l’écrit :
La lettre de change doit être obligatoirement constatée par écrit. Véritable condition de validité
et non de simple preuve. Le titre formant lettre de change doit légalement et impérativement
Dénomination :
La lettre de change doit contenir d’abord la dénomination « lettre de change » dans le corps
même de son texte et ladite dénomination doit être formulée dans la langue utilisée pour la
rédaction du titre.
Désignation des parties principales :
Tireur : celui qui émet la lettre de change. Celle –ci contient nécessairement le nom et la
signature du tireur dès sa création . Celui-ci est le principal garant du paiement du titre.
Tiré : celui qui doit payer. Il doit apposer son nom et sa signature soit à la date de l’émission
soit à l’occasion de son acceptation du titre. C’est lui que le porteur devra présenter la lettre
de change pour son règlement. En pratique, on indique ainsi son adresse et le numéro de son
compte bancaire.
Bénéficiaire : le nom de celui auquel ou à l’ordre duquel le paiement doit être fait.
Mandat pur et simple de payer une somme d’argent :
• Date d’émission : nous permet de vérifier la capacité du tireur et aussi de connaitre le point
• Date d’échéance : elle est réglementée par les articles 181 et suivants du code de
commerce. L’échéance peut être à vue, à un certain délai de vue, à un certain délai de date,
à jour fixe .
Lieux d’émission et de paiement :
• Lieu d’émission : la détermination s’explique pour éviter le problème des conflits de lois.
• Lieu de paiement : s’impose pour éviter l’hésitation entre les domiciles du tiré et du tireur.
- Sanctions des énonciations de l’écrit : le défaut ou l’irrégularité ou l’inobservation des
vue.
- À défaut d’indication du lieu de paiement, le lieu désigné à coté du nom du tiré est réputé le
lieu de paiement et, en même temps, le lieu du domicile du tiré. À défaut de cette dernière
indiction, le lieu de paiement est celui où le tiré exerce son activité ou celui ou il est
domicilié.
-
- Si l’oubli porte sur le lieu de création de lettre de change, la loi la considère comme
souscrite dans le lieu désigné à coté du nom du tireur. Si le lieu n’est pas indiqué à coté du
nom du tireur, la lettre de change est considéré comme souscrite dans le lieu du domicile
du tireur.
- L’irrégularité peut également porter sur la date de création de la lettre de change. A défaut
d’indication, cette date est considérée être celle de la remise du titre au bénéficiaire.
c - Les mentions facultatives :
- Les inobservations de ces clauses exposent leurs auteurs beaucoup plus aux conséquences
de la responsabilité civile.
change par endossement, mais par la voie civile, la cession régie par art 195 du DOC.
Conditions de fond :
Comme pour l’établissement de tout acte juridique engageant la responsabilité de son auteur,
La capacité : la signature de la lettre de change est acte de commerce, donc tous les
signataires doivent :
- Ne souffrir aucune limitation ou interdiction judiciaire touchant leur liberté d’exercer les A.C.
Le consentement :
- Pour le tiré on parle de l’acceptation et non du consentement : le tiré accepte d’être engagé
- La cause au sens de motif impulsif et déterminant de l’engagement ne fait pas partie des
- La provision consiste dans le paiement d’une somme d’argent notamment à titre de prêt, dans
la fourniture d’un produit ou la prestation d’un service, par le tireur au tiré, engendrant La
- La valeur fournie constitue la dette du tireur au profit du porteur. La créance de celui-ci sur le
tireur.
L’ENDOSSEMENT
- Le tireur et le tiré d’une part, le tireur et bénéficiaire d’autres part, se lient par des transactions
- Le tireur émet ou tire la lettre de change sur son débiteur, le tiré, au profit d’un tiers (porteur)
- Le tireur remet la lettre de change au bénéficiaire (le tireur cède sa créance sur le tiré au
(l’escompte)
- Le bénéficiaire peut conserver la lettre de change jusqu’à son échéance, pour la présenter lui-
- Il peut la transmettre à son tour à un nouveau porteur (son propre créancier) (l’endossement).
A – La définition :
- Celui qui remet le titre est l’endosseur, celui qui le reçoit l’endossataire (un nouveau
porteur).
- L’endossement peut être fait même au profit du tiré, du tireur ou de tout autre obligé (la L.C
circule, peut tomber, dans un certain temps entre les mains du tiré ou du tireur).
B – Les conditions de l’endossement :
- L’endossement doit avoir lieu par écrit (L’écrit signifie la signature et la nom de
l’endosseur).
par procuration).
- La formule de l’endossement se réalise en inscrivant au dos de la lettre de change : payer à
restreindre les procédés de circulation au formalisme de la cession civile de créance (art. 195
DOC).
- L’endossement doit être daté. Il peut avoir lieu pendant la durée qui sépare la date de
l’émission et celle de l’échéance voir après celle-ci mais avant l’établissement du protêt.
- L’endossement doit être inscrit sur la lettre de change elle-même ou sur une feuille qui y est
procuration ou de garantie.
- L’endosseur remet son titre à un tiers (sa banque en général), avec mandat pour recevoir
- Ce type d’endossement est effectué aux banques qui prêtent leurs services à leurs clients.
- Il consiste pour un porteur, qui a besoin de liquidités, sans perdre la propriété de la lettre de
- Il s’agit par exemple, d’une lettre de change de grande valeur, remise à une banque pour
- L’endossataire n’est qu’un simple créancier gagiste dont la créance est garantie par la lettre
de change.
Les personnes actionnées en vertu de la lettre de change ne peuvent opposer au porteur les
exceptions fondées sur leurs rapports personnels avec le tireur ou avec les porteurs
paiement de 5000 dh, un endosseur ne peut opposer au porteur qu’il est lui-même créancier
opposables au porteur :
- Un signataire quel qu’il soit peut opposer au porteur les exceptions, motifs de non
paiement qu’il a personnellement contre lui. Par exemple, le porteur réclame 5000 dh au
signataire endosseur, lequel est créancier ou porteur pour la même somme. Il peut lui
consentement, l’incapacité).
2 – La solidarité des signataires :
Tous les signataires de la lettre de change sont tenus solidairement envers le porteur ; s’il n’est
pas payé au terme convenu, il peut demander le paiement de la lettre de change à l’un
tireur.
3 – L’indépendance des signatures :
Il arrive que la lettre de change contienne des signatures valables à coté de signatures
personnes imaginaires). Dans ce cas, l’inefficacité juridique de la traite ne concerne que les
personnes intéressées par les anomalies mentionnées. Les obligations des autres signataires
demeurent valables et les engagent pleinement dans les termes de la lettre de change.
L’acceptation
A – Définition :
L’acceptation est l’acte par lequel le tiré (débiteur du tireur), consent et s’engage à payer le
Elle s’exprime par le mot « accepté » ou tout autre mot équivalent suivi de la signature du tiré.
Mais la simple signature du tiré (au recto du titre pour éviter toute confusion avec d’autres
signatures, portées au verso du titre ou même sur une allonge ou écrit distinct) vaut
acceptation.
B – La condition de présentation à l’acceptation :
Elle demeure en principe facultative mais devient obligatoire soit en application de la loi soit
L’acceptation est normalement pure et simple dans ce sens qu’elle ne doit être accompagnée
ni des conditions suspensives ou résolutoires, des réserves portant sur la date d’échéance,
La lettre peut être, jusqu’à l’échéance, présentée à l’acceptation du tiré, au lieu de son
l’émission du titre. Très souvent, elle fait suite à une présentation ultérieure de la lettre au
tiré.
D – Formes de l’acceptation :
2 – L’acceptation par intervention celle qui provient soit d’un signataire de la traite soit d’un
tiers :
tiers, en pratique une banque, pour accepter la traite en cas de résistance du tiré.
- L’accepteur par intervention devient alors obligé accessoire (non principal comme le tiré),
- L’acceptation donnée engendre un effet essentiel, la purge des exceptions. Le tiré s’interdit
d’opposer au porteur de bonne foi, les exceptions qu’il pouvait opposer au tireur pour
refuser le paiement.
F – Refus de l’acceptation :
produit :
- Un recours ordinaire par le porteur contre le tiré. Dans ce cas, celui-ci peut alors opposer au
porteur même les exceptions personnelles qu’il peut avoir contre le tireur (on n’a pas la
- Un recours cambiaire par le porteur contre les signataires de la traite (tireur, endosseurs et
aval), il peut les poursuivre même avant l’échéance, à la condition d’établir un protêt faute
d’acceptation, sauf si la lettre contient une clause de retour sans frais ou sans protêt.
Le régime de paiement
A – L’échéance : Date d’échéance : elle est réglementée par les articles 181 et suivants du
code de commerce.
- à jour fixe .
L’aval
- Le donneur d’aval (avaliseur ou avaliste) est la caution solidaire du signataire en faveur duquel
de change.
- Il doit préciser pour quel signataire il s’engage, à défaut il est réputé donné au tireur.
- L’aval est donné sur la lettre avec la mention « bon pour aval » et la signature ; il peut être
- L’échéance d’une lettre de change tirée à un ou plusieurs mois de date ou de vue a lieu à la
- Quand une lettre est tirée à un ou plusieurs mois et demi de date ou de vue, on compte
- Si l’échéance est fixée au commencement, au milieu ou à la fin du mois, on entend par ces
- La loi écarte le paiement tardif car il entraîne des conséquences graves pour les différents
présentation à l’acceptation.
D – Le paiement partiel :
- En règle générale, le paiement couvre la totalité du montant figurant sur la lettre de change.
Dans ce cas, le tiré exige le porteur de lui remettre la lettre de change acquittée.
- Le paiement partiel (une proportion du montant qui figure sur la traite), est possible, et la
S’il est effectué, le porteur doit remettre au tiré une quittance dans la limite de la
proportion payée.
Pour le surplus, le porteur doit dresser un protêt pour l’encaisser sur la base du droit
- Si la lettre de change observe le silence sur le lieu de paiement, le lieu indiqué à côté du
En principe, deux cas qui nous permet d’opposer au paiement de la lettre de change (art.
189) :
- Le porteur peut soit retourner la traite si elle contient une clause de retour sans frais.
A l’échéance, s’il présente la traite au paiement à cette datte sans recevoir ledit paiement.
accepteur ou non, même si la cessation de ses paiements n’est pas constatée par un
jugement.
écartée.
La saisie des biens du tiré demeurée infructueuse.
Le porteur peut exercer ses recours contre le tiré, les endosseurs, le tireur et les autres
- Le protêt
défaut de paiement).
A – le protêt :
1 – définition :
Le protêt est un acte écrit authentique qui constate d’une manière irréfutable le refus
2 – lieu du protêt :
Le protêt doit être dressé au domicile commercial du tiré, ou tout garant saisi en paiement, ou
Dans ce cadre, on distingue entre le protêt faute d’acceptation et le protêt faute de paiement.
- L’échéance de la lettre de change est à un certain délai de date ou à jour fixe : le délai du
- L’échéance de la lettre de change est à un certain délai de vue : le délai du protêt est un an.
- L’échéance de la lettre de change est à vue. Dans ce cas, nous n’avons pas besoin de la
- La lettre de change payable à jour fixe ou un certain délai de date ou certain délai de vue, le
protêt faute de paiement doit être fait dans les cinq jours ouvrables qui suivent le jour où la
- La lettre de change payable à vue, le protêt doit être fait le jour de la présentation ou plus
- Il atteste aussi que le porteur a bien exécuté son obligation de présentation de la lettre au
tiré.
5 – les cas qui dispensent le porteur du protêt :
écartée.
- La force majeure.
défaut de paiement.
- Le porteur doit donner avis du défaut d’acceptation ou de paiement à son endosseur dans
- Chaque endosseur doit, dans les trois jours ouvrables, qui suivent le jour où il a reçu l’avis,
faire connaître à son endosseur l’avis qu’il a reçu, en remontant jusqu’au tireur.
- L’action cambiaire contre le tiré accepteur se prescrit par 3 ans à compter de l’échéance.
- L’action du porteur contre les endosseurs et contre le tireur par un an à dater du protêt.
- Les actions des endosseurs entre eux et contre le tireur se prescrivent par six mois à dater