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Les garanties de

M1
paiement de la
lettre de change
Droit commercial approfondi

Réalisé par : Imane BIRCHE Oumaima KANDROUCH


Malak MOULTALA Achraf OUACHIKH Amar ILAHIANE
ENCADRÉ PAR PR OUFIR CHAKIB
Les effets de commerce sont des instruments financiers utilisés pour faciliter les transactions
commerciales entre les commerçants, les effets de commerce sont au nombre de trois à savoir
la lettre de change, le billet à ordre et le chèque.

La lettre de change est un écrit par lequel une personne appelée tireur donne à une autre
appelée tiré l’ordre de payer à une époque déterminée une certaine sommes d’argent à une
troisième personne appelée bénéficiaire ou preneur. En effet la lettre de change est un
instrument qui tire son origine du moyen âge ou les commerçants italiens l’utilisaient pour
transférer des fonds entre les villes italiennes et les autres villes européennes. Les plus
anciennes lettres de change dont les copies ont été conservées datent du XIVe siècle et du
commencement du XVe ; elles sont toutes des premières de change. La première est de
l’année 1325, émise à Milan et payable à Lucques à cinq mois de date. La seconde est de
l’année 1381, émise à Bologne, payable à Venise, selon l’usage (ad usanza). La troisième est
de l’année 1404, émise à Bruges, payable à Barcelone, également selon la coutume. En
France, la lettre de change a été réglementée pour la première fois en 1673 par l'ordonnance
de Colbert. Cette ordonnance a instauré des règles strictes pour la rédaction et la circulation
de la lettre de change, afin de garantir sa sécurité juridique et de favoriser son utilisation dans
le commerce international. Au Maroc l’utilisation de la lettre de change remonte à la période
du protectorat français ou le système monétaire marocain était liée à celui français, après
l’indépendance en 1996 le Maroc a poursuivi l’utilisation de la lettre de change et il a adapté
des règles régissant la lettre de change en fonction de l'évolution des pratiques commerciales
et financières.

Pour avoir une force exécutoire, la lettre de change doit remplir des conditions de validité qui
sont soumises à des sanctions au cas où ils ne sont pas respectés. En effet, la condition
primordiale est d’avoir la capacité de faire du commerce car en vertu de l’article 9 du code de
commerce, la lettre de change est toujours un acte de commerce. Il n’est pas nécessaire que le
tireur ait la qualité de commerçant. Les traites signées par des non commerçants ne sont pas
nulles mais leurs signatures encourent uniquement des sanctions disciplinaires et pénales.
Ainsi le consentement doit être donné en toute connaissance de cause, sans qu’il soit vicié par
l’erreur, le dol ou la violence, aussi la lettre de change doit être émise dans un but
commercial.

En effet, la lettre de change doit contenir les mentions obligatoires prévues par la loi , telles
que la dénomination de la lettre de change inséré dans le texte même du titre, le mandat
inconditionnel de payer une somme adressée par le tireur au tiré ( article 159 al 2 du code de
commerce), l’indication de la date et lieu de création de la lettre de change ( article 159 al 7
du code de commerce), le nom du tiré ( article 159 al 3 du code de commerce),l’indication de
l’échéance, indication du lieu de paiement ( article 153 al 5 du code de commerce),le nom du
bénéficiaire ( article 159 al 6 du code de commerce) et le nom du tireur. Toutefois, tant que la

1
lettre de change n’est pas acceptée , le tiré n’est pas engagé cambiairement de sorte que pour
le porteur , le tireur et son débiteur principale, celui-ci cesse de l’être par l’acceptation qui fait
acquérir cette qualité au tiré , ainsi l’acceptation est l’acte par lequel le tiré s’engage
cambiairement à payer à titre principal le montant de la lettre de change à l'échéance au
porteur de bonne foi ( article 178 du code de commerce).

Dès lors, la lettre de change est un instrument de paiement qui présente des caractéristiques
spécifiques visant à garantir la sécurité attachée à ses transactions. Cependant, son utilisation
en pratique n'est pas immunisée des risques d’où l’importance de poser la problématique
suivante : Dans quelle mesure les mécanismes sécurisants de la lettre de change peuvent
assurer sa finalité sécurisante face aux épineux risques pratiques relatifs à son utilisation.

Afin de préserver le droit des bénéficiaires de la lettre de change, le droit marocain a prévu
plusieurs garanties tel que la provision, la solidarité ainsi que l’acceptation et l’aval l’on
s’interroge dès lors sur l’efficience de ces dits garanties

Cette problématique permet d'analyser les différents aspects juridiques liés au garanties de
paiement de la lettre de change la lettre de change. La première partie porte sur les
mécanismes de sécurité qui permettent à la lettre de change d'assurer sa fonction principale. Il
s'agira notamment d'étudier les règles encadrant la circulation de la lettre de change, les
garanties et les obligations qui pèsent sur les différents intervenants dans le cadre d'une
opération de paiement par lettre de change. Ainsi la deuxième partie se concentrera sur les
risques pratiques liés à l'utilisation de la lettre de change. Dans ce cadre, on examinera
notamment les modalités du recours cambiaire, qui permet de définir les règles encadrant la
circulation de la lettre de change et de préciser les obligations et garanties qui pèsent sur
chaque intervenant. On abordera également les décisions de justice relatives aux litiges
portant sur les lettres de change, afin d'analyser les éventuelles difficultés rencontrées par les
différents intervenants

2
I- La finalité sécurisante de la lettre de change

A- les mécanismes concourent à la sécurisation au regard du droit comparé.

1-L’acceptation

L’acceptation est considérée comme un engagement cambiaire donné par le tiré au tireur
comme garantie de paiement de la créance dont la lettre de change fait l’objet. Mais elle n’est
obligatoire au tiré que dans le cas où le tireur le lui impose, car cette dite acceptation aggrave
le cas du débiteur.

Lorsque le tiré a réduit son acceptation à une partie du montant de la lettre de crédit, et dans
tout autre cas de modification apportée par l’acceptation aux énonciations de la lettre de
change, le tiré n’est tenu à ce titre que dans les termes de son acceptation.

A défaut de paiement de la lettre de change, le porteur, même s’il est le tireur, a contre
l’accepteur une action directe résultant de la lettre de change pour son montant majoré des
intérêts fixés ainsi que les intérêts légaux et les frais de Protêt.

Le tiré doit marquer son acceptation par écrit sur la lettre de change. Il peut l'exprimer par le
mot « Accepté » ou tout autre mot équivalent, et signer après.
Toutefois, sa simple signature devant la lettre vaut acceptation.
Lorsque la lettre de change est payée à temps ou que le délai d'acceptation est fixé, la date
d'émission doit également être indiquée en plus de la date de présentation exigée par le
porteur.
Dans certains cas, le tiré peut également changer le lieu où le paiement doit être effectué.
Toute modification de la lettre de change vaut non-acceptation. Toutefois, l'accepteur est lié
par les termes de son acceptation.

La signature de la traite par le tiré provoque cette conséquence essentielle : le tiré devenu
accepteur est définitivement engagé envers les porteurs de bonne foi du titre et il s’oblige à
payer la traite à l’échéance conformément à l’article 178. Même si la provision faisait
réellement défaut le tiré accepteur ne pourrait plus s’en prévaloir pour se dégager. On rend
compte de cette situation en disant que l’acceptation suppose la provision. Mais la règle est
infléchie par la jurisprudence récente qui admet le tiré accepteur dans ses relations avec le
tireur, à prouver qu’il n’as pas été effectivement constitué de provisions1

2/ La provision

Selon l’article 166 du code de commerce marocain, il y a provision si, à l'échéance de la lettre
de change, celui sur qui elle est fournie est redevable au tireur, ou à celui pour le compte de

1
Les crédits avec mobilisation des créances droit bancaire Abdellatif Laamrani page 202 à 204.

3
qui elle est tirée, d'une somme au moins égale au montant de la lettre de change, donc c’est
une créance qui prend obligatoirement la forme d’une somme d’argent qui résulte le plus
souvent des transactions commerciales courantes, telles que les ventes ou les services. Elle
naît également d'un prêt consenti par un tireur à un tiré non soumis aux règles du droit de la
consommation, d'une ligne de crédit accordée par un banquier ou du solde d'un compte
courant d'un tireur, d'un banquier .
Contrairement au chèque, la provision en matière de lettre de change n’est requise qu'à
l'échéance, c’est-à-dire la date convenu pour le paiement de la créance , et cette distinction
s’explique par le fait que le chèque est un instruments de paiement tandis que la lettre de
change est un instrument de crédit.
La provision n’implique d’ailleurs pas toujours que le tireur ait fourni une valeur au tiré elle
peut consister en l’ouverture d’un crédit consenti par une banque à son client en vertu de
laquelle le client est autorisé ,pour la réalisation de ces ouvertures de crédit à tirer sur la
Banque des traites dans la limite du crédit ouvert c’est ce que réalise le crédit d’acceptation
Cette forme de crédit ne nécessitant pas un décaissement immédiat est parfois utilisé par des
banques locales dont la trésorerie n’est pas très abondante leur client se procure des fonds
dont il a besoin en escomptant cette lettre de change auprès d’un établissement de crédit plus
important.

En outre, la preuve que la provision existe à l’échéance incombe en principe au tireur. Mais
le tiré peut constater l’existence de cette provision en apposant sur la lettre de change ce que
l’on appelle l’acceptation. Elle est exprimé par le mot accepté ou tout autre mot équivalent et
elle est signée par le tiré. La simple signature du tiré apposée au recto de la lettre de change
ne vaut pas acceptation conformément à l’article 176 du code de commerce.

La provision de la lettre de change aux Etats-Unis est régie par l'Uniform Commercial Code
(UCC) , qui se constitue d’un ensemble de lois uniformes adoptées par tous les États
américains pour réglementer les transactions commerciales. L'article 3 de l'UCC énonce les
règles relatives à la provision de la lettre de change, ce dernier énonce que le tireur (le
créancier) doit s'assurer que le tiré (le débiteur) a suffisamment de fonds pour honorer la
lettre de change à la date d’échéance précisé . Si le tiré n'a pas de fonds suffisants, la lettre de
change sera considérée comme impayée. En effet, si le tireur ou l'endosseur a connaissance
de l'insuffisance de fonds du tiré au moment de l'émission de la lettre de change, la provision
est considérée comme inexistante. Dans ce cas, le tireur ou l'endosseur peut être tenu
responsable des dommages causés au porteur de la lettre de change.

3- La solidarité

4
Comme cité dans l’article 2012 du code de commerce marocain dans son 1 er alinéa « Tous
ceux qui ont tiré, accepté, endossé ou avalisé une lettre de change sont tenus solidairement
envers le porteur… »

Cette hypothèse de solidarité ne se différencie pas de la solidarité civile. Ce principe peut etre
invoquer en cas de non paiement . Dès lors, le bénéficiaire d’une lettre de change signée par
plusieurs tirés, peut demander le paiement de cette dite créance à un seul tiré , et ce tiré doit
tout payer..3

En effet, aux Etats unis et en vertu de l'article 3-414 de l'Uniform Commercial Code (UCC),
la solidarité de la lettre de change n'est pas présumée. En d'autres termes, chaque signataire
n'est pas automatiquement considéré comme responsable du paiement intégral de la lettre de
change. Au lieu de cela, la solidarité doit être expressément indiquée sur la lettre de change.
Si la solidarité est expressément indiquée sur la lettre de change, chaque signataire est
responsable du paiement intégral de la lettre de change, sans pouvoir se prévaloir de
l'insolvabilité ou du défaut de paiement des autres signataires. Cela signifie que le porteur de
la lettre de change peut demander le paiement à n'importe quel signataire, sans avoir à
poursuivre les autres signataires.

4- L’aval

Régit par l’article 180 du code de commerce marocain, l’aval est défini comme un
engagement cambiaire donné par une personne, appelée donneur d’aval, avaliste ou avaliseur,
que la lettre de change sera payée à l’échéance.
Mais le droit marocain ne s’est pas contenté de définir l’aval mais aussi de donner ses
conditions ( de fonds, et de forme) ainsi que ses effets.
L’aval peut être inscrit directement sur la lettre de change ou bien ajouter par la suite (bon
pour aval) grâce à une allonge ou bien par acte séparé, et les conditions de l’aval varient selon
la méthode d’inscription.

2
Article 201 Tous ceux qui ont tiré, accepté, endossé ou avalisé une lettre de change sont
tenus solidairement envers le porteur. Le porteur a le droit d'agir contre toutes ces personnes,
individuellement ou collectivement, sans être astreint à observer l'ordre dans lequel elles sont
obligées. Le même droit appartient à tout signataire d'une lettre de change qui a remboursé
celle-ci. L'action intentée contre un des obligés n'empêche pas d'agir contre les autres mêmes
postérieurs à celui qui a été d'abord poursuivi
3
CHOUKRI SBAI Ahmed
‫الوسيط في االوراق التجارية‬
-‫ الرباط‬- ‫مطبعة المعارف الجديدة‬ ‫الحي الصناعي‬-‫ شارع الفضيلة‬-10- ‫ دار نشر المعرفة‬: ‫نشر و توزيع‬
Pages192 à 203

5
Dans le cas où l’inscription s’est faite directement sur la lettre de change : L’aval doit
nécessairement être donné par écrit. Le droit cambiaire déroge donc en partie au droit
commun de la preuve en droit commercial. L’aval ne pourra pas être prouvé par l’aveu ou le
serment prêté par le donneur d’aval. Un aval donné oralement serait inefficace sur le plan
cambiaire,

Inscription faite par acte séparé : nécessite les mêmes conditions que l’aval ajouté sur la lettre
de change mais en plus il faut indiquer le lieu où il est donné, à défaut de cette formalité, il ne
constituerait plus une garantie cambiaire.

L’aval peut être fourni par un tiers ou par un signataire de la lettre de change. Il est soumis
aux règles du droit commun des contrats et à certaines règles spécifiques du droit cambiaire.
Lorsqu’il est fourni par un tiers, ce dernier doit avoir la capacité commerciale, puisque cet
engagement fait naître contre lui une obligation de type cambiaire. L’engagement d’aval est
valable même si son souscripteur n’est pas commerçant, dès lors qu’il a la capacité pour
l’être, et cet avaliste peut être poursuivi selon les dispositions du droit cambiaire sans qu’il y
ait à rechercher s’il avait un intérêt patrimonial à l’opération commerciale à l’occasion de
laquelle l’effet a été émis.

Les effets de l'aval sont indépendants de sa forme. Qu'il soit donné sur la lettre de change ou
par acte séparé, il crée des obligations cambiaires à la charge du donneur d'aval. Mais, en cas
d'aval par acte séparé, ces obligations se limitent à la personne à qui le donneur d'aval a
promis sa garantie ; Il ne sera pas tenu de plein droit à l’égard des porteurs successifs. Donc il
est nécessaire d’étudier les rapports du donneur d’aval avec le porteur avant de voir les
recours dont bénéficie l’avaliseur.

1) les effets de l’aval dans les rapports entre l’avaliseur et le porteur :

Les rapports du donneur d’aval avec le porteur sont déterminés par la nature juridique
spécifique de l’aval. Le donneur d’aval est à la fois un garant et un débiteur cambiaire. Donc
Vis-à-vis du porteur, l’avaliseur est tenu comme tout signataire de la lettre de change :

- Il est garant de l’acceptation et du paiement solidairement avec les autres signataires


conformément à l' article 201 du code de commerce.
- Il ne peut invoquer le bénéfice de discussion ou obliger le porteur à s’adresser tout d’abord
à un autre garant. Le principe de l’indépendance des signatures applicables.
- Le bénéfice de la division est écarté lorsqu’il y a plusieurs avaliseurs, ceci à raison de la
solidarité cambiaire.

Les recours du donneur d'aval :

Le donneur d'aval n'est jamais tenu du règlement définitif de la lettre de change. Il en est
simplement garant. De ce fait, lorsqu'il paie la lettre de change, il dispose de certaines voies
de recours. Il est également nécessaire d’envisager l’hypothèse d’une pluralité d’aval et donc
de voir les rapports entre co-avalistes.

6
Le recours du donneur d’aval contre le débiteur garanti : L'article 180 dernier alinéa, du
Code de commerce prévoit que, lorsqu’il paie la lettre de change, l’avaliseur acquiert les
droits résultant de la lettre de change contre le garanti et contre ceux qui sont tenus envers ce
dernier en vertu de la traite[1]. En France, dans le droit commun du cautionnement, la
caution, après son paiement, bénéficie contre le débiteur garanti de deux recours, l’un
personnel et l’autre subrogatoire.
- Le rapport entre co-avaliseurs : Lorsque plusieurs avaliseurs ont donné leur garantie
à une même personne, tous sont solidairement tenus. Le bénéficiaire de la sûreté a la
faculté de s’adresser à n’importe lequel d’entre eux. Une fois le paiement opéré, le
donneur d’aval actionné bénéficie d’un recours contre les autres garants, en
application de l’article 180 du Code de commerce. Il en résulte qu’il pourra recourir
contre les autres avaliseurs, chacun pour sa part et portion. En cas d’insolvabilité de
l’un d’entre eux, la perte causée par cette situation se répartit sur les autres.

En outre aux Etats unis, et Selon la disposition de l’article 3 de l'Uniform Commercial Code
(UCC), l'avaliseur est responsable du paiement de la lettre de change si le tiré ne paie pas à
l'échéance.

Cependant, il est important de noter que l'aval n'est pas obligatoire pour qu'une lettre de
change soit valide et que le tireur n'a pas l'obligation d'obtenir un aval pour garantir le
paiement. De plus ,l'article 3 de l'UCC énonce des règles spécifiques concernant les
limitations de l'aval. Par exemple, l'aval peut être limité à une certaine somme ou à une
certaine période, auquel cas l'aval ne couvrira que la somme ou la période spécifiée et ne
s'appliquera pas au-delà de ces limites.

Au Royaume uni, une lettre de change peut être garantie ou avalisée en étant signée. Dans le
commerce international, les lettres de change sont généralement avalisées par des banques.
La banque qui avalise une lettre de change a les mêmes obligations qu'un endosseur, envers le
détenteur de la lettre de change en bonne et due forme. Il s'agit en effet d'un garant, bien qu'il
ne soit pas un endosseur en tant que tel. Une lettre de change à échéance peut être avalisée.
L'avalisation est généralement effectuée par une banque, bien que cela ne soit pas
nécessairement le cas.

La valeur de l'avalisation réside dans le fait qu'une entité de bonne santé financière s'engage à
honorer l'obligation. L'obtention d'un aval d'une solvabilité et d'une solidité suffisante peut
être une exigence pour la libération des documents de titre des marchandises au profit de
l'acheteur. L'avalisation par une banque de bonne réputation est d'une grande valeur. Elle
fournit une forme de sécurité qu'une société de financement exige lorsqu'elle fournit un
financement sans recours à l'exportateur. Les frais de la banque qui avalise sont susceptibles
d'être importants, car ils représentent une garantie. Sinon, la banque peut détenir des espèces
en tant que garantie contre ses obligations4

4
http://uklegal.ie/bill-ofexchange/#:~:text=The%20key%20characteristic%20of%20a,or%20by%20a
%20certain%20date

7
B- L’obligation de garantie de l’endosseur .

La lettre de change permet la circulation des capitaux sans risque. Et cela s’opère par
l’endossement soit une mention écrite portée au dos du titre et la signature,

L’endossement permet donc de transférer la propriété de la lettre de change , mais aussi de


donner la traite en garantie ou encore de la remettre pour encaissement par procuration.

1L’endossement translatif de propriété :


Il est comme son nom l’indique celui qui vise le transfert de la propriété de la lettre de
change.

- Les effets de l’endossement translatif :

L’endossement translatif produit trois types de conséquences importantes:

+L'article 168 du code de commerce énonce ‘’l'endossement transmet tous les droits
résultant de la lettre de change". Le texte est rédigé en termes généraux, mais cela signifie
que l'endossement transfère les droits suivants : demande d'acceptation, Paiement, rédaction
d’une lettre de protestation ou faire de nouvelles mentions.
Cela signifie également que l'endossataire reçoit la provision de la lettre de change et tous les
accessoires. En effet, la loi précise que la propriété des termes passe de plein droit aux
porteurs successifs de la lettre de change.

+Sauf convention contraire, l'endosseur garantit l'acceptation et le paiement de la lettre de


change. Par conséquent, si le tiré est défaillant, soit par défaut d'acceptation, soit par défaut
de paiement, l'endosseur peut être tenu de payer lui-même la traite.
En vertu des règles de solidarité cambiaire, l'endosseur lui-même bénéficie en principe des
mêmes garanties que le signataire précédent, sauf si le dernier signataire insère une clause de
non endossable. En effet, s'il existe une clause interdisant la circulation de l'effet, l'endosseur
n'est pas tenu par sa garantie envers la personne qui est ultérieurement endossée. En outre, au
moyen d'une clause insérée dans le titre, l'endosseur peut annuler la garantie échue (Celle de
l’acceptation et celle du paiement. Le tireur par contre ne peut s’exonérer que de la garantie
de l’acceptation et non de celle du paiement.).

+Par ailleurs, les endosseurs de lettres de change bénéficient du principe d'inopposabilité des
exceptions. Une telle règle est justifiée en droit des changes en raison de la nécessité de
garantir la sécurité du crédit. C'est pourquoi la transmission des titres a provoqué la
suppression de l'exception.
Ce principe est consacré par l'article 171 de la loi qui dispose: « les personnes actionnées en
vertu de la lettre de change ne peuvent pas opposer au porteur les exceptions fondées sur les
rapports personnels avec le tireur ou avec les porteurs antérieurs, à moins que le porteur, en
acquérant la lettre n’ait agi sciemment au détriment du débiteur » On peut déduire de la
lecture de cet article que pour bénéficier de la règle exceptionnelle d'inopposabilité, le porteur

8
doit être de bonne foi. Lorsqu'il « a agi sciemment au détriment du débiteur ». il le fait de
mauvaise foi.

En d'autres termes, une fois qu'il a pris connaissance de l'effet préjudiciable de l'endossement
sur le débiteur en devises, il l'empêche d'invoquer l'exception d'un "moyen" découlant de sa
relation avec ce dernier contre le tireur ou les endosseurs antérieurs5. À cet égard, il est
nécessaire de faire deux remarque:
- La première est de toujours assumer l'intégrité. Il appartient donc au débiteur de s'assurer
de la mauvaise foi du porteur pour pouvoir opposer l'exception née de sa relation avec l'autre
signataire de la lettre de change.
Autrement dit, un tiré qui n'accepte pas le paiement ne se soucie pas des exceptions à la règle
inapplicable.
- Le deuxième point est que la mauvaise foi du porteur s'apprécie au moment de la prise de
possession, ce qui signifie que sa connaissance des exceptions intervenues après
l'endossement ne peut être invoquée pour retenir sa mauvaise foi.

Pour que cette règle s'applique au tiré, encore faut-il qu'il accepte la traite.

Cependant, il a des limites :

- Les vices apparents peuvent être appliqués même contre les détenteurs de bonne foi ; par
exemple, l'absence de signature du tireur.

- Les exceptions à l'incapacité d'un signataire (comme un tireur) en raison de la nécessité de


protéger la personne incapable sont également répréhensibles.

- Opposable à tout porteur sans le consentement du signataire (par exemple, en cas de


contrefaçon de signature).

2- L’endossement par procuration :

On parle d’endossement par procuration lorsque l’endosseur donne un mandat à une autre
personne pour encaisser le montant de la lettre de change. Ce mandat se matérialise par la
mention de « valeur en recouvrement » , « pour encaissement », « par procuration » ou toute
autre mention impliquant un mandat.

En cas d'ambiguïté dans la formule utilisée, l'avenant est présumé négociable. Mais cette
présomption est relativement simple dans la relation entre l'endosseur et le mandataire.
Cependant, tant que l'endosseur ne prend pas d'engagements monétaires, il n'a pas à être
commercialement compétent. Il en va de même pour le porteur qui est seul responsable de
l'encaissement du mandat.

L'endossataire a le droit d'exercer tous les droits conférés par la traite. Il peut donc exiger le
paiement à l'échéance, et protester contre la non-acceptation ou le non-paiement ; mais
comme il n'y a pas de droit exclusif, aucun endossement translatif ne peut être fait, mais
5
Cassation, 26 juin 1956, JCP 1956, II, n°9600, note Roblot.

9
seulement une procuration. Le porteur n'a pas de droit sur le titre et ne peut être opposé que
par les personnes actionnées en vertu de cette de change, des exceptions pouvant être
opposable de l'auteur de l'endossement de la procuration. Par exemple, on peut citer
l'exception de l'indemnisation entre une dette du débiteur cambiaire et celle de l'endosseur de
procuration.

3- L’endossement pignoratif :

Les références avec « valeur garantie », « valeur jalonnée » ou tout autre gage implicite
entraînent une approbation. Il permet les nantissements de la lettre de change. Cependant, les
avenants implicites sont négociables si la formule utilisée est ambiguë (l'endossement et
présumé translatif). L'endossement complémentaire permet à son bénéficiaire d'exercer tous
les droits résultant de la lettre de change. Toutefois, l'endossataire ne peut procéder qu'à un
endossement de procuration.

Contrairement à l'endossement par procuration, dans lequel l'endosseur fait une promesse
monétaire, c'est lui qui garantit le paiement de la lettre de change. En outre, lorsque
l'endossataire assigne le signataire en justice, ce dernier ne peut invoquer contre lui les
exceptions fondées sur le lien personnel avec l'endosseur. La seule limitation est la
présomption de mauvaise foi du porteur.

L'endossement pignoratif est un endossement sous forme de gage (droit du créancier), qui
produit des effets liés à l'encaissement des lettres de change. Il faut donc considérer deux
hypothèses :
- Si la date d'échéance de la traite est antérieure à la date d'échéance de la créance garantie,
l'endossataire peut récupérer le montant et payer des intérêts au taux légal jusqu'à la date
d'échéance de sa créance.
- Si l'échéance de la créance garantie est antérieure à l'échéance de la lettre de change, le
porteur doit attendre l'échéance de la lettre de change.

II- Les risques pratiques inhérents à la lettre de change.

A- Le recours cambiaire vigoureux et fragile

Il arrive que le tiré refuse de payer le montant de la lettre de change 6. Le porteur a alors la
possibilité d’agir contre les autres signataires qui sont tenus solidairement au paiement de

6
Pour la Cour de cassation, « sauf convention contraire, le tireur d’une lettre de change
acceptée,tenu par sa signature cambiaire d’une obligation indépendante, ne peut opposer au
porteur la non-exécution du titre obtenu par ce dernier contre le tiré », Com. 20 févr. 2007,
Bull. civ. IV, no 54 ; D. 2007. 2646, note Matsopoulo.

10
l’effet. Mais ces recours supposent, au préalable, qu’il ait fait établir un protêt faute de
paiement.

1) Le protêt : En cas de refus du tiré d’accepter la lettre de change ou d’en effectuer le


paiement, le porteur demande à un officier ministériel ou auxiliaire de justice habilité, de
dresser un acte authentique constatant ce refus. Cet acte est appelé « Protêt ». Ce protêt a
une double fonction probatoire. Il démontre le refus de paiement du tiré. Il prouve
également que le porteur a respecté son obligation de présenter le titre au paiement au tiré
le jour de l’échéance. Il informe également les tiers de la situation financière du tiré et de
ses difficultés, par la publicité par voie de registres existant auprès du greffe du tribunal
de commerce. En pratique, ces protêts, compte tenu de leur formalisme et de leur coût,
sont rarement dressés.

En principe un protêt est obligatoire en cas de refus de paiement, sous peine de déchéance
des recours cambiaires. Toutefois il y a des cas appelés exceptions légales et conventionnelles
où l’ouverture d’un recours cambiaire n’est pas subordonnée à l’établissement d’un protêt.
Exemple : lorsque le tiré ou le tireur sont en état de redressement ou de liquidation
judiciaire ; en cas de force majeur …

2) Les recours du porteur : Lorsque le tiré a refusé de payer le montant de l’effet, le


porteur, si un protêt a été dressé dans les hypothèses où il est nécessaire, bénéficiera de
recours contre les autres signataires de la traite, sous réserve que les délais de prescription
n’aient pas éteint son action7.
- Les actions cambiaires doivent être exercées rapidement, expliquant la relative brièveté des
délais de prescription. En cas de défaut de paiement, le protêt doit être dressé dans les cinq
jours ouvrables qui suivent le jour où la lettre de change est payable, s’il s’agit d’une lettre de
change payable à jour fixe ou à un certain délai de date ou de vue. Pour la lettre de change
payable à vue, le protêt doit être dressé dans le délai d’un an, après la création du titre,
imparti au porteur pour la présentation au paiement (art 182, al 1).

-Les recours du porteur contre les différents signataires de l’effet apparaissent comme une
conséquence de la solidarité cambiaire. Le porteur peut choisir d’agir collectivement ou
contre l’un d’entre eux.

-Les recours contre les garants : En cas de non acceptation ou de refus de paiement par le tiré,
le porteur selon les dispositions de l’article 199 (al 1 et 3) doit donner avis du défaut
d’acceptation ou de paiement à son endosseur, qui doit aviser à son tour son propre
endosseur, et ainsi de suite jusqu’au tireur. Le donneur d’avis est tenu de prouver qu’il a
donné l’avis dans le délai imparti (art 199, al 7). Le porteur ou l’endosseur qui ne donne pas
l’avis dans le délai est responsable en cas de préjudice causé par sa négligence.

7
Mhamed Motik ;droit comercial marocain ; P. ;364

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3) Les modes de recouvrements de la lettre de change : Pour le recouvrement de sa lettre
de change, le porteur dispose de deux voies : la voie amiable et la voie judiciaire :
-La voie amiable : Ces recours sont fréquemment amiables, Chaque garant, tireur ou
endosseur, peut décider de rembourser au porteur la valeur de la lettre de change et éviter
ainsi le recours à la voie judiciaire.
-L’action judiciaire : À défaut d’un remboursement amiable, le porteur peut exercer une
action judiciaire en garantie contre les garants. Aux termes de l’article 208 du code de
commerce, le porteur après permission du juge, peut pratiquer une saisie conservatoire contre
le tireur, accepteur ou les endosseurs à travers une ordonnance sur requête

B-Illustrations pratiques

La pratique bancaire
La provision est utilisée par les clients pour récupérer les paiements impayés auprès de leur
fournisseur. Dans ce cadre, la lettre de change, en tant qu'instrument de paiement, présente
des avantages pour les créanciers comme étant reconnaissance de dette à caractère
commercial, mais également des défauts, en particulier en cas de non-paiement de la traite.

Dans cette optique , le créancier peut rencontrer des difficultés pour pouvoir trouver les
personnes associées à la lettre de change afin d’être payer , par conséquent le processus peut
s’avérer long
En tant que bénéficiaire et comme il est prévu par la loi, il est possible de s'adresser à tous les
signataires de la traite, mais cela peut prendre du temps pour trouver celui solvable. Cela
démontre que, bien que les garanties soient octroyées pour encadrer les opérations liées à la
lettre de change, elles présentent également des inconvénients inhérents à la bonne et simple
transaction que le législateur souhaitait promouvoir.

En outre, dans le cas où le créancier constate que tous les signataires sont insolvables, il peut
porter l'affaire devant le tribunal pour motif de non-paiement de la traite. Si ces derniers ne
disposent pas de biens suffisants pour payer, le tribunal peut recourir à la contrainte par
corps. Il est important de noter que pour que la lettre de change soit traitée, il est nécessaire
que le créancier mentionne son acceptation et que la lettre de change doit être clairement
destinée à une activité commerciale.
Cependant, la lettre de change présente également des inconvénients en pratique. Sa durée de
vie est très longue, soit de 3 ans et 2 semaines, ce qui peut poser des difficultés dans le cas où
le titulaire de la traite mentionne une date limite de 3 ans par exemple et que le créancier a
besoin de liquidité sur place alors dans ce cas, il ne peut l'obtenir qu'à la date prévue dans la
lettre de change.

La lettre de change peut être considérée comme un contrat simple et, puisqu'elle n'est pas
pénalisée, le champ est ouvert pour les commerçants de mauvaise foi pour tirer profit de leurs
garanties au détriment des débiteurs, notamment en cas d'insolvabilité de l'un des garants de
la traite d’où le tiré tombe dans un cercle vicieux et corrompu d'insolvabilité.

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Apercu sur les décisions de justice

La possession par la demanderesse des deux traites dont elle demande le paiement
constitue une présomption sérieuse du non- paiement soutenu (Oui)- En application de
l'article 334 du code de commerce, si, en matière commerciale la preuve est libre, elle
ne doit pas moins être rapportée par écrit quand la loi ou la convention l'exigent, le
témoignage étant exclue, ce qui est le cas s'agissant des lettres de change, a fortiori
lorsque, comme en l'espèce, le montant des effets litigieux est supérieur au seuil qui
autorise la preuve par témoignage (soit 10 000 Dirhams en application de l'article 443
du Dahir des Obligations et des Contrats (DOC) (Oui)-Est fondée la décision par
laquelle la cour, faisant application des directives suscitées, a condamné la
demanderesse au paiement du montant de deux lettres de change en écartant le moyen
soulevé selon lequel, la preuve étant libre en matière commerciale, elle aurait prouvé le
paiement pas des déclarations de témoins alors qu'elle ne pouvait prouver le paiement
que par écrit- Rejet du pourvoi (Oui).8
Le protêt n'est pas obligatoire lorsque la lettre de change revient impayée pour absence
de provision (Oui) - Aux termes de l’article 166 du code de commerce, le tireur, que la
traite soit acceptée ou non, est tenu de prouver que le tiré disposait de la provision à
l'échéance, à défaut il est solidaire du paiement même s'il y a eu protêt après l’échéance
(Oui) - Le bénéficiaire-porteur n'a pas à prouver le rapport fondamental, soit l'existence
de la transaction ayant donné lieu à la création de l'effet (Oui) - L'opposition &
l'injonction de payer, qui est une procédure en référé spéciale obéissant à ses propres
règles, ne permet pas de faire valoir la compensation (Oui)-A justifie sa décision la
cour qui, faisant une bonne application des articles 165 et 171 du code de commerce a
considéré la défenderesse, en sa qualité d'endossataire, comme solidaire du paiement de
la lettre de change, dès lors que cette dernière est le porteur légitime de l'effet9

La prescription prévue par l'article 228 du code de commerce (relative aux actions
résultant de la lettre de change contre l'accepteur et se prescrivant par trois ans à
compter de la date de l’échéance) étant une prescription de courte durée fondée sur la
présomption de paiement, le soutien par la demanderesse du paiement du montant de la
créance objet de l'effet inverse la présomption et ne l'écarte pas, seul le paiement
permettant de l'écarter (Oui) - Manque de base légale la décision par laquelle la cour a
considéré que le fait pour la demanderesse (tire) de soutenir qu'il a payé le montant de
la créance objet de la traite a pour effet d'écarter la présomption de prescription alors
qu'il ne fait que l'inverser Cassation (Oui).10
.

8
Droit cambiaire-Lettre de change-Paiement -Preuve- Modes preuve - Ecrit-Témoignage-
Arret n°150 du 24 février 2022
9
Droit cambiaire-Effets de commerce-Lettre de change - Paiement - Provision-Protét-
Compensation - Droit processuel-Opposition - Injonction de payer – Arret n° 380 du 25
juillet 2018

Droit cambiaire-Lettre de change-Traite - Prescription de l'action en paiement-Présomption


10

de prescription - Présomption simple-arret n°533 du 06 Septembre 2017


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Bibliographie

CHOUKRI SBAI Ahmed


‫الوسيط في االوراق التجارية‬
Pages -‫ الرباط‬- ‫مطبعة المعارف الجديدة‬ ‫الحي الصناعي‬-‫ شارع الفضيلة‬-10- ‫ دار نشر المعرفة‬: ‫نشر و توزيع‬
192 à 203

COSUELET Marie-laure Entreprises en difficulté Instruments de paiement et de crédit 6-ème


Edition Dalloz 2017 pages 670 à 676
LAAMRANI Abdellatif Les crédits avec mobilisation des créances droit bancaire Lexisnexis
janvier 2023 pages 202 à 204
MOUTIK Mohamed droit commercial marocain ; imprimerie el maarif al jadida rabat 2001
pages 360 à 364
OUFIR Chakib Cours Instruments de paiement 2019-2020 pages 11 à 16
PIEDELIEVRE Stéphane Instruments de crédit et de paiement 10ème Edition 2018 pages
169 à 176
TALLA FALL Pape COURS DE DROIT DES INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE
CREDIT 2012/2013 pages 16 à 20

Revue
BENIS Maryam L’aval 19-08-2022
https://www.lexisma.com/doctrine/maroc/207

Webographie

Aval de la lettre de change au Royame Uni( date de consultation 18 avril 2023)

http://uklegal.ie/bill-ofexchange/#:~:text=The%20key%20characteristic%20of%20a,or%20by%20a
%20certain%20date

lettre de change(date de consultation 19 Avril 2023 )


https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://cours-de-droit.net/l-aval-de-
la-lettre-de-change-formes-et-effets-de-l-aval-a121608650/%23:~:text%3D2%2520%253A
%2520Les%2520effets%2520de%2520l%27aval%26text%3DL%27avaliste%2520ou%2520l
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14
%2520%25C3%25A9tendue.&ved=2ahUKEwjdvp7y88L-
AhUaUKQEHfsyAaoQFnoECBcQBQ&usg=AOvVaw1Ky1PaArYSFBbqKA-DSVzm

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