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Résistance des matériaux

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293 Bd Ghandi, Casablanca
Matière : Résistance des matériaux

Classe : 3A OGI

Professeur : Mme Houda MOURADI

Année Universitaire : 2022-2023


MODALITES DU COURS

Répartition du volume horaire :


 Cours magistral (CM):
 Travaux dirigés (TD) :
 Travaux pratiques (TP) :

Mode d’évaluation :
 Examen final :
 Travaux pratiques :

Année Universitaire : 2022-2023


Introduction à la RDM
Calcul des structures
• Bâtiment, charpentes métalliques …
• Ouvrages de génie civil …

Calcul des pièces mécaniques


• Arbre de transmission

Calcul des systèmes d’aéronautique


• Etablir un premier résultat (avant calcul numérique)
Introduction à la RDM

Quel est le poids maximal du pécheur admissible par ce pont Quelle est la vitesse de vent maximale de face admissible que
en dalle préhistorique ? peut supporter ce panneau de signalisation autoroutier?

Quelle doit être l’épaisseur de la plaque de ce gilet pare balle Quelle doit être la forme optimale de ce couteau en céramique
pour résister aux projectiles pour éviter qu’il ne se brise
Introduction à la RDM
Introduction à la RDM
Objectifs de la RDM

La résistance des matériaux (RDM) est la science qui permet de :


 Etudier la tenue (la résistance) d’une poutre sous l’effet de différentes sollicitations
 Etudier les déplacements relatifs entre deux point d’une poutre (notion de déformation)
 Etudier les efforts internes associés à ces déformations (notion de contrainte)
 Dimensionner la poutre pour qu’elle soit capable de supporter les charges qui lui seront appliquées
 Choisir le matériau adapté en connaissant leurs caractéristiques et leurs comportements
mécaniques.
Introduction à la RDM
Objectifs de la RDM

Développer les compétences d’étude du comportement mécanique d’une structure de type « poutre »
sous l’effet des actions simples (traction, cisaillement, flexion, torsion…)

• Calcul des contraintes associées à l’action mécanique.


• Calcul des déplacements et des déformations.

Dimensionner la structure et vérifier sa résistance

 Problème de dimensionnement:

Efforts internes/déplacement Dimensionnement


Actions connues
admissible de la structure

 Problèmes de vérification:

Vérification de la
Dimensions connues Nouvelles actions
résistance
PLAN DETAILLE DU COURS

Chapitre 1: Rappels sur les calculs statiques

Chapitre 2: Hypothèses générales de la RDM

Chapitre 3: Caractéristiques géométriques des sections

Chapitre 4: Théorie des poutres

Chapitre 5: Traction / Compression simple

Chapitre 6: Cisaillement

Chapitre 7: Flexion simple

Chapitre 8: Torsion simple

Chapitre 9: Systèmes en treillis


Chapitre 1: Rappels sur les calculs statiques

I. Définition d’une action mécanique:


On appelle « action mécanique » toute cause susceptible de :
• Maintenir un corps au repos,
• Créer un mouvement,
• Déformer un corps.

 NB: Une action mécanique est toujours l’action d’un solide 1 sur un autre solide 2.
II. Les différents types d’actions mécaniques.
• Les actions à distance
• Les actions de contact.

a) Les actions mécaniques à distance:


L’action mécanique d’un solide 1 sur un solide 2 est dite à distance si les deux solides 1 et 2 ne sont pas en
contact. La seule action mécanique à distance utilisée en Génie Civil est le poids, qui est l’action exercée à
distance par la terre sur le système matériel.

 Remarque : autres actions à distance non utilisées en Génie Civil : actions magnétique,
électromagnétique ou électrostatique.
Chapitre 1: Rappels sur les calculs statiques
b) Les actions mécaniques de contact:
Les actions mécaniques de contact existent dès qu’il y a contact entre 2 solides. Les actions de contact se
répartissent en trois groupes :
• les actions ponctuelles ou charges concentrées : l’effort de contact est concentré en un point ou sur une très
faible surface.

• les actions réparties sur une ligne ou charges linéiques : l’effort est réparti sur une ligne, droite ou non.
Chapitre 1: Rappels sur les calculs statiques

c) Les actions mécaniques de contact.


Les actions réparties sur une surface ou charges surfaciques : l’effort est répartie sur une surface.

III. Modélisation des actions mécaniques

a) Notion de force
La force est une grandeur dirigée représentée par un vecteur sur un point donné.
Elle est caractérisée par :
• Son point d’application
• Sa direction ou support
• Son sens
• Son intensité
Chapitre 1: Rappels sur les calculs statiques

b) Principe de l’action et de la réaction


Soient deux solides 1 et 2 en contact au point A :

1 1
A
F 1/ 2 F 2 /1
A
2 2 A

Le solide 1 exerce en A une action sur le solide 2, réciproquement le solide 2 exerce une action en A
sur le solide 1, égale et directement opposée : principe de l’action et de la réaction.
Chapitre 1: Rappels sur les calculs statiques

c) Notion de moment d’une force


Le moment d’une force par rapport à un point donné est l’aptitude de cette force à faire tourner le
système étudié par rapport à ce point.
Le moment 𝑀⃗ d’une force 𝐹 (appliquée en un point B) par rapport au point A est le produit vectoriel:

Le moment peut être aussi obtenu par la relation suivante : 𝑀A = 𝐹 ∗ 𝑑


Avec d : la distance entre le point A et sa projection orthogonale H sur le support de la force 𝐹
𝑑 = 𝐴𝐵 ∗ sin (𝜃) Y
Avec 𝜃 : l’angle entre la droite AB et le support de la force
L’unité utilisée est le Newton-mètre (N.m). X
NB: Par convention, on prend le sens anti-horaire comme étant
le sens positif.
Si la force fait tourner le solide dans le sens anti-horaire autour de A,
le moment est dit positif
Chapitre 1: Rappels sur les calculs statiques
IV. Principe fondamental de la statique
Enoncé:
Pour qu’un solide soumis à des forces extérieures soit en équilibre, il faut et il suffit que:
 La résultante (ou somme géométrique) des forces extérieures soit nulle
 Le moment résultant par rapport à un point quelconque, de ces forces extérieures soit nul
Chapitre 1: Rappels sur les calculs statiques

V. Réaction d’appui
Chaque poutre est reliée à son extérieur par un nombre de liaisons. Chaque liaison impose un nombre de degrés de
liberté vis à vis le mouvement de la poutre. Il existe 3 types de liaisons dans les problèmes plans (2 dimensions) :

Liaison encastrement : Cette liaison interdit tout déplacement de la section droite de l’appui. Ce type d’appui induit
alors trois inconnues ; les réactions dans les sens des axes X et Y et le moments suivant l’axe Z au point O.

Pour un encastrement, le torseur des actions de liaison est alors défini par trois composantes:
Chapitre 1: Rappels sur les calculs statiques

V. Réaction d’appui
Chaque poutre est reliée à son extérieur par un nombre de liaisons. Chaque liaison impose un nombre de degrés
de liberté dans le mouvement de la poutre. Il existe 3 types de liaisons dans les problèmes plans (2 dimensions) :

Liaison rotule (appui double ou articulation): Elle permet une rotation autour de l’axe Z et bloque les
déplacements suivants les axes X et Y. Ainsi, cet appui induit deux inconnues, soit les réactions dans les sens des
axes X et Y.

Pour une articulation, le torseur des actions de liaison est alors défini par deux composantes
Chapitre 1: Rappels sur les calculs statiques

V. Réaction d’appui
Chaque poutre est reliée à son extérieur par un nombre de liaisons. Chaque liaison impose un nombre de degrés
de liberté dans le mouvement de la poutre. Il existe 3 types de liaisons dans les problèmes plans (2 dimensions) :

Liaison appui-simple: Ce type de liaison permet une rotation autour de l’axe Z et un déplacement dans le sens de
l’axe X. Le seul effort inconnu dans cet appui est celui de la réaction R dans le sens de l’axe Y. Les deux autre efforts
(Réaction suivant l’axe X et Moment suivant l’axe Z au point O sont nuls)

Pour un appui simple, le torseur des actions de liaison est alors défini par une seule composante:
Chapitre 1: Rappels sur les calculs statiques

VI. Systèmes isostatiques / Systèmes Hyperstatiques

Liaison encastrement Liaison simple Liaison rotule

D’après le principe fondamental de la statique:

Si le nombre d’inconnues est égal au nombre d’équations : Système isostatique

Si le nombre d’inconnues est supérieur au nombre d’équations: Système


hyperstatique

Si le nombre d’inconnues est inférieur au nombre d’équations: Système


hypostatique
Chapitre 2: Hypothèses générales de la RDM

 La RDM est une théorie simplifiée de la mécanique des milieux continus MMC.

 La RDM découle d’un certain nombre d’hypothèses qui cadrent son domaine de validité.

 Ces hypothèses concernent essentiellement:

• Les matériaux utilisés.

• La forme des solides étudiés.

• Le type d’action mécanique exercée.

Ce chapitre vise à poser l’ensemble de ces hypothèses.


Chapitre 2: Hypothèses générales de la RDM

A. Hypothèses sur les matériaux

• L’homogénéité et l’isotropie : On suppose que le matériau a les mêmes propriétés mécaniques


en tous points du corps et dans toutes les directions.

• La continuité du matériau : le matériau est assimilé à un milieu continu (pas de défaut


macroscopique tels que fissures …).
• L’élasticité et la linéarité du matériau : On suppose qu’en chaque point, les contraintes et les
déformations sont proportionnelles et qu’après déformation, l’élément revient à son état initiale
(déformation parfaitement réversible).
Chapitre 2: Hypothèses générales de la RDM

B. Hypothèses sur les formes des solides étudiés

Définition:
Nous appelons "poutre" un solide dont une des dimensions est grande vis-à-vis des deux autres et qui
est soumis à un système de sollicitation qui le fait fléchir ou le déformer.

C : fibre moyenne de la poutre elle présente la courbe des centres de gravité des sections S.
• Si : sections droites, perpendiculaires localement à C en Gi.
Chapitre 2: Hypothèses générales de la RDM

C. Hypothèses sur les types d’actions mécaniques exercées

Types d'actions mécaniques extérieures : deux types d'actions mécaniques peuvent s'exercer sur la poutre:
•Localisées ou ponctuelles
•Réparties
Chapitre 3: Caractéristiques géométriques des sections

I. Centre de gravité

Pour connaître les caractéristiques géométriques des sections, il faut tout d’abord calculer la position de leur
centre de gravité.

Rectangle Triangle
Cercle

G: centre du cercle G: intersection G: intersection


des diagonales des médianes
Chapitre 3: Caractéristiques géométriques des sections

I. Centre de gravité

Le centre de gravité d’une surface d’un matériau est le point à travers lequel toute force appliquée devient une
pression uniforme sur toute la section de la surface. Ce même point est le point d’application des forces de la
gravité. Les coordonnées du point de gravité G d’une section homogène sont obtenues par les relations
suivantes :

Remarque: Si la section est décomposée en i sous-sections simples,


d’aires connues Ai

On aura dans un repère (O,X,Y):


Chapitre 3: Caractéristiques géométriques des sections

II. Moment statique


Le moment statique est une grandeur géométrique qui caractérise la position du centre de gravité. Le moment
statique d’une surface plane S définie par le système d’axes (O, Y, Z) par rapport aux axes Z et Y sont les
quantités suivantes:
y

( S)
dS
Y
Pour les section homogènes, ces moments deviennent :

O XZ xZ

Le moment statique d’une section par rapport à un axe qui passe par son centre de gravité est nul. En effet, au
centre de gravité on a Ms/Gz= 0 et Ms/Gy= 0.
Chapitre 3: Caractéristiques géométriques des sections

II. Moment statique

Remarque: La section S peut être décomposée en n sous-sections simples , d’aires connues S i et de centres de
gravité connus (YGi et ZGi) alors :

𝑛
𝑀 𝑦 =∑ ( 𝑆 𝑖 . 𝑍 𝐺𝑖 )
𝑖=1
𝑛
𝑀 𝑧 =∑ ( 𝑆𝑖 . 𝑌 𝐺𝑖 )
𝑖=1
Chapitre 3: Caractéristiques géométriques des sections

III. Moment quadratique

Le moment quadratique (moment d’inertie) représente la capacité de la section à s’opposer à la déformation


latérale normale à l’axe en question. Autrement dit, le moment quadratique caractérise ainsi l’aptitude de la
poutre à résister au fléchissement (ou sa rigidité) vis à vis du chargement.
Mathématiquement, le moment quadratique d’un corps se calcule en faisant l’intégrale du produit de chaque
élément de masse de ce corps par le carré de la distance de cet élément à un axe fixe (par exemple: axe
d’inertie).
Remarque: Plus la valeur du moment d’inertie de la section est élevée, plus la poutre est rigide (plus elle
résiste au fléchissement vis à vis du chargement).
Chapitre 3: Caractéristiques géométriques des sections

III. Moment quadratique

Le moment quadratique (Moment d’inertie) d’une surface plane S par rapport à un axe donné est défini par la
relation suivante :

I Ox   y².dS
S
De même:

I Oy   x².dS
S
Chapitre 3: Caractéristiques géométriques des sections
III. Moment quadratique

b
y

b
y
Chapitre 3: Caractéristiques géométriques des sections

IV. Formules de transformation des moments d’inertie

a) Translation d’axes
Afin d’écrire les moments d’inertie par rapport à un système d’axes parallèle à celui où ces mêmes moments
sont définis, on peut procéder aux équations de transformation suivantes :

Où a et b les coordonnées du système d’axes (G, Y, Z) par rapport


au système d’axes (O, Y1, Z1).

C’est le théorème de Huygens


Chapitre 3: Caractéristiques géométriques des sections

IV. Formules de transformation des moments d’inertie

a) Translation d’axes

Moment d’inertie calculé par rapport a un axe quelconque : théorème de HUYGENS.

En connaissant les moments quadratiques (ou d’inertie) d’une section calculés par rapport aux axes passant par
le centre de gravité : Ix et Iy . On peut aisément calculer le moment quadratique de cette même section par
rapport à un axe quelconque. Pour cela il suffit de lui ajouter ce qu’on appelle le transport de HUYGENS.
Chapitre 3: Caractéristiques géométriques des sections

IV. Formules de transformation des moments d’inertie

a) Rotation d’axes

Afin d’écrire les moments d’inertie par rapport à un système d’axes


obtenue par une rotation par un angle α du premier système d’axes,
on peut procéder aux équations de
transformation suivantes :
Chapitre 4: Théorie des poutres

I. Règles de schématisation

 La poutre est schématisée par sa ligne moyenne (ou fibre de référence).


 Les actions de liaison sont schématisées par les composantes de réaction.
 Les actions extérieures sont schématisées par les forces réparties/ponctuelles
ramenées à la ligne moyenne.
 Le repère de référence à représenter (convention de signe pour les composantes de
réactions).
Chapitre 4: Théorie des poutres

II. Efforts internes de cohésion

Les efforts internes ou de cohésion sont les efforts qui agissent à l’intérieur des poutres et qui assurent
l’équilibre ou la cohésion de la structure sous l’action des charges extérieures exercées. La connaissance de ces
efforts de cohésion nous renseignera sur l’état de sollicitation de la poutre étudiée, et permettra d’évaluer sa
résistance aux efforts qui lui sont appliqués.

Passage de l’échelle globale à l’échelle locale


… Passage des efforts extérieurs aux efforts internes
But : connaître la répartition de ces efforts
Les risques de rupture d’une structure sont liés aux efforts de cohésion de la matière !
L’objectif de la RDM est de vérifier la tenue mécanique des poutres !
Chapitre 4: Théorie des poutres

II. Efforts internes de cohésion

Principe : Pour mettre en évidence les efforts internes au niveau d’une section droite d’une poutre, nous
effectuons une coupure imaginaire par un plan perpendiculaire à la fibre moyenne. Ce plan définit une section
S de centre de gravité G qui divise la poutre en deux tronçons fictifs. L’équilibre statique de chaque tronçon
permet d’identifier et de calculer les efforts intérnes exercés entre les deux tronçons au niveau de la coupure.
Chapitre 4: Théorie des poutres

II. Efforts internes de cohésion


q F1
 Effort tranchant: Effort interne agissant dans le
G
plan d’une section de poutre provoquant un
glissement relatif de cette section par rapport à
une autre.
 Moment fléchissant: moment résultant des Mf
actions extérieures qui provoque la flexion T
longitudinale de la poutre. N

 Torseur de cohésion: Efforts qui agissent à N


T
l’intérieur de la structure pour assurer son Mf
équilibre sous l’action des charges extérieures
N: Effort normal T: Effort tranchant M: Moment fléchissant
Chapitre 4: Théorie des poutres

II. Efforts internes de cohésion


Chapitre 4: Théorie des poutres

III. Torseur de cohésion


  N ( x) Mt ( x) 

 RG ( x) 
  
 efforts internesx   
  Ty ( x ) Mfy ( x ) 

M G ( x) Tz ( x) Mfz ( x) 
 
En projection dans le repère local, on définit ainsi :

RG ( x ).x: effort normal N(x) , perpendiculaire (normal) à la section droite

RG ( x ). y : effort tranchant selon y Ty(x) ont tendance à trancher la


poutre perpendiculairement
RG ( x ).z : effort tranchant selon z Tz(x) à la ligne moyenne

M G ( x).x: moment de torsion Mt(x), a tendance à tordre la poutre autour de


la ligne moyenne
M G ( x). y: moment fléchissant selon y Mfy(x) ont tendance à faire
fléchir la poutre autour
M G ( x).:zmoment fléchissant selon z Mfz(x) d’un axe perpendiculaire
à la ligne moyenne
Chapitre 4: Théorie des poutres

III. Torseur de cohésion


Traction /compression simple

Flexion pure

Flexion simple

Flexion composée

Torsion pure
Chapitre 4: Théorie des poutres

Rappel: charge équivalente à une charge répartie

Une charge uniformément répartie sur une longueur L Intensité : pL


est globalement équivalente à une force ponctuelle : Point d’application : au milieu de L

Q=q x (L/2)

a b a=L/3 b=2L/3
L
Chapitre 5: Etude de la traction / Compression

I. Définition
Une pièce est sollicitée à la traction/compression si elle est soumise à l’action de deux forces directement
opposées et dirigées vers l’extérieur/ l’intérieur qui tendent respectivement à l’allonger ou la raccourcir.

Allongement
Raccourcissement
Δl

Δl= lf –l0 <0 Compression Traction


Δl= lf –l0 >0
Chapitre 5: Etude de la traction / Compression

I. Définition

Une poutre est soumise à une sollicitation de traction / compression lorsque le


torseur des efforts internes ou de cohésion est sous la forme suivante:

G
Chapitre 5: Etude de la traction / Compression

II. Etude des contraintes

La contrainte (σ) est la tendance d’un matériau à se déformer sous l’effet d’une force.

Etat de contrainte d’une poutre sollicitée en traction

On isole un tronçon de poutre soumis la traction via une force F

S: Section de la poutre
A l’équilibre F=N

Ainsi la contrainte devient:


Chapitre 5: Etude de la traction / Compression

III. Etude des déformations

La contrainte normale d’une poutre sollicitée à la traction est donnée par:


F (N): Force appliquée sur la pièce

S0 (mm2): section de la pièce

σ (Mpa): Contrainte
On appelle déformation d’une poutre le rapport de la variation de longueur sur la
longueur initiale.
Chapitre 5: Etude de la traction / Compression

III. Etude des déformations

Coefficient de poisson F

Diminution de la section
Allongement relatif
Chapitre 5: Etude de la traction / Compression

IV. Objet de la RDM

Etudier la résistance des matériaux Connaitre les caractéristiques mécaniques de


ces matériaux

Essai de traction
Chapitre 5: Etude de la traction / Compression

V. Courbe de traction
F (N)

Zone élastique B C
A

Zone de striction

Zone plastique
Chapitre 5: Etude de la traction / Compression

A. Zone de déformation élastique


0 < F ≤ Fe

Fe: Force à la limite élastique

L’allongement est
proportionnel à la force
Fe

F =0

Zone élastique

L’éprouvette reprend sa
ΔL (mm) longueur initiale
Chapitre 5: Etude de la traction / Compression

B. Zone de déformation plastique


Fe < F ≤ Fm

Fm: Force maximale

Fm

L’allongement augmente et l’éprouvette


Fe garde sa forme cylindrique

F =0

Zone plastique

ΔL (mm)
L’allongement reste et l’éprouvette ne
reprend pas sa forme initiale
Chapitre 5: Etude de la traction / Compression

C. Zone de striction
En B: point de striction

Fr: Force de rupture

B
Fm
Fr C Striction

En C: rupture
Fe A

Rupture
Zone plastique

Le coefficient de striction

La section ultime (Su) mesurée au plus étroit, dans


Zone de striction la zone de striction
Chapitre 5: Etude de la traction / Compression

VI. Caractéristiques mécaniques des matériaux

σ F σm: Contrainte maximale


S0

Rr: Résistance à la rupture Fr


S0
Re0,2
Re: Résistance ou limite Fe B C
élastique S0
A
E: Module de Young ou
module d’élasticité E
Loi de Hooke: σ=E. ε
(zone élastique)
ε

0,2% A% L0
Re0,2: Limite élastique conventionnelle
Chapitre 5: Etude de la traction / Compression

VI. Caractéristiques mécaniques des matériaux

Grandeurs & unités Propriétés / Caractéristiques mécaniques

Rigidité / Souplesse:
E (GPa) Rigide si E est élevé
Souple si E est faible

Résistance:
Rr ou Rm (MPa) Résistant si Rm est élevé

Ductilité, malléabilité, fragilité


A% (sans unité) Fragile si A% est faible
Ductile, malléable si A% est élevé

Dureté
Re (MPa) Dur si Re est élevée
Chapitre 5: Etude de la traction / Compression

VI. Caractéristiques mécaniques des matériaux

a: Rupture fragile

b: Rupture ductile

C: complètement ductile
Chapitre 5: Etude de la traction / Compression

VII. Conditions de résistance

Les contraintes développées dans les poutres doivent rester dans le domaine élastique.
En général, on adopte un coefficient de sécurité s.

condition de résistance en extension

Avec : Rpe est la contrainte pratique à l’extension (MPa)

condition de résistance en compression

Avec: Rpc est la contrainte pratique à la compression (MPa)


Chapitre 6: Etude du cisaillement

I. définition

Une poutre (E) est soumise au cisaillement si elle est sollicitée par deux forces égales et de sens
opposé qui tendent à faire glisser une section de la poutre par rapport à une autre.

Sous l'action de ces deux forces la poutre


tend à se séparer en deux tronçons E1 et E2
glissant l'un par rapport à l'autre dans le plan
de section droite (P).
Chapitre 6: Etude du cisaillement

I. définition
Une section droite (S) d’une poutre (E) est sollicitée au cisaillement simple si le
torseur de cohésion au centre G de surface (S) se compose seulement par l’effort
interne tranchant.
Chapitre 6: Etude du cisaillement

I. définition
Chapitre 6: Etude du cisaillement

II. Principe de l’essai de cisaillement


 La sollicitation de cisaillement est un cas très particulier de la RDM car elle est difficile à réaliser
expérimentalement. D’autre part le cisaillement simple concerne une section de la poutre et non la poutre
entière.
 Considérons une poutre (E) parfaitement encastrée et appliquons-lui un effort de cisaillement F
uniformément réparti dans le plan (P) de la section droite (S) distante de Δx du plan (S0) d'encastrement.
 On se rapproche des conditions du cisaillement réel, à condition de vérifier que Δx est très petit.
Chapitre 6: Etude du cisaillement

III. Etude des déformations en cisaillement

Δx Δy
Avant chargement Tan γ=
Δx
Δy
La déformation γ , appelée
glissement relatif ou déviation
(sans unité) reste faible dans le
domaine élastique.

Zoom D’où
Angle de glissement

Δy
Δx
En 3D

Après chargement
Ty est perpendiculaire à l’axe de la poutre
Chapitre 6: Etude du cisaillement

IV. Etude des contraintes en cisaillement

Chaque élément de surface ΔS supporte un effort de cisaillement ΔF contenu dans


le plan (S). Il y a répartition uniforme des contraintes tangentielles dans la section
droite. D’où :

Fy 2 Fy
τ=
S

Avec :

τ : contrainte tangentielle en MPa ou N/mm2


T : effort tranchant en N
Fy: Force de cisaillement appliquée en N
S : aire de la section droite cisaillée en mm2
Chapitre 6: Etude du cisaillement

V. Relation entre déformations et contraintes

En déformation élastique, la contrainte de cisaillement τ varie linéairement en fonction de l’angle de


glissement γ (déformation), on introduit alors le module de Coulomb G telle que :
τ = G.γ

Avec G est donné par la relation suivante:


E
G=
2(1+ ν)
ν : étant le coefficient de Poisson
Chapitre 6: Etude du cisaillement

VI. Condition de résistance

Pour des raisons de sécurité, la contrainte tangentielle τ doit rester inférieure à une valeur limite
appelée résistance pratique de cisaillement ou de glissement Rpg.

Reg
τ ≤ Rpg =
s

Reg: Résistance élastique au glissement


s: Coefficient de sécurité.

Généralement, pour trouver la valeur de Rg , on passe souvent par un critère qui relie la limite
élastique à la traction et la limite au glissement. Ce critère est appelé critère de Tresca donné par la
formule suivante:

Re
Reg=
2
Chapitre 7: Etude de la flexion

I. Définition
Une poutre est sollicitée en flexion simple lorsqu’elle est soumise à des forces (ponctuelles en un point
ou réparties) perpendiculaires à la fibre moyenne provoquant le fléchissement de la poutre

Au cours de la déformation, les sections droites restent planes et normales à la ligne moyenne.
La ligne moyenne de la poutre est rectiligne et confondue avec l’axe (o,x) .
Chapitre 7: Etude de la flexion

I. Définition

Le torseur associé aux efforts de cohésion peut se réduire en G, centre de gravité de la section
droite S, à une résultante contenue dans le plan de la section et à un moment fléchissant.

Ty

Mf
Chapitre 7: Etude de la flexion

II. Essai de flexion

Zone comprimée

Zone tendue
Fibre moyenne

Après déformation, la poutre fléchit. Les fibres situées


dans la partie supérieure sont sollicitées en compression
tandis que celles situées dans la partie inférieure sont
sollicitées en traction.

Plus on s’éloigne de la fibre moyenne plus la poutre est


comprimée ou tendue
Chapitre 7: Etude de la flexion

III. Répartition des contraintes

Après flexion
S1

Lorsque la poutre fléchit, la section droite pivote d'un angle θ. Les


contraintes engendrées sont proportionnelles à la distance qui les
sépare du plan de la fibre moyenne.

E : Module de Young [MPa]


Y : distance de M par rapport à la fibre neutre [mm].
θ : Angle unitaire de flexion [rad/mm]
Chapitre 7: Etude de la flexion

IV. Relation entre contraintes et moments fléchissants

Moment fléchissant (N.mm)


Moment quadratique de la section

Position de M / la fibre neutre (mm)

Contrainte au point M (MPa)


v

Position maximale de M (mm)

Contrainte maximale (MPa)


Module de flexion de la section droite (S1)
Chapitre 7: Etude de la flexion

V. Condition de résistance en flexion

Pour des raisons de sécurité, la contrainte due à la flexion doit rester inférieure à la résistance
pratique à l’extension Rpe.
Re
On définit : Rpe= s
La condition de résistance s’écrit :

Rpe: la résistance pratique à l’extension (MPa)


Re: la résistance élastique à l’extension du matériau (en Mpa)
s: coefficient de sécurité
Chapitre 7: Etude de la flexion

VI. Déformation en flexion


On appelle déformée, la courbe de la ligne moyenne de la poutre après déformation. L'équation de
la déformée est: y = f (x).

y est la flèche au point d'abscisse x.

Relation entre la flèche et moment


fléchissant
La flèche se calcule à partir de l'équation
de la déformée déterminée par double
intégration de l'équation du moment
fléchissant.
Chapitre 7: Etude de la flexion

Rappels des formules des moments quadratiques

Surface

V
Chapitre 8: Etude de la torsion

I. Définition

Une poutre est sollicitée à la torsion simple si elle est soumise à deux couples de moments opposés.

La poutre est supposée à section circulaire constante sur toute la longueur.

Hypothèse de Bernoulli: les sections droites planes et perpendiculaires à la ligne moyenne restent
planes et perpendiculaires à la ligne moyenne après déformation.
Chapitre 8: Etude de la torsion

I. Définition

Une poutre est sollicitée à la torsion si le torseur associé aux efforts de cohésion peut se réduire en G,
centre de gravité de la section droite S, à un moment autour de la ligne moyenne appelé moment de
torsion Mt.
Chapitre 8: Etude de la torsion

II. Principe de l’essai de torsion


Soit une poutre circulaire pleine, parfaitement encastrée en S0 (section de référence), soumise
à l’extrémité S1 à un moment de torsion Mt.

Après déformation

L’expérience montre que: On pose:

α: Angle de rotation de la section S/S0 (rad)


l: Distance séparant S à la section S0 de référence (mm) Angle unitaire de torsion (rad/mm)
Chapitre 8: Etude de la torsion

III. Résultat de l’essai


Le déplacement d’une section droite (S) est uniquement une rotation d’un angle α autour de son axe.
Cette rotation est proportionnelle à sa distance x par rapport à (S0). On obtient une courbe semblable
à celle de l’essai de traction :

Si Mt ≤ Mte: zone de déformation élastique, l’angle α est proportionnel au moment de torsion Mt

Si Mt > Mte: zone de déformation plastique, à partir du point A les déformations augmentent
rapidement jusqu’à avoir rupture de l’éprouvette.
Chapitre 8: Etude de la torsion

IV. Etude des déformations


On appelle γ l’angle MM0M’. Cet angle représente
l’angle de glissement de la section S/S0 ou
distorsion.
On a:

Avant déformation Sachant bien que: MM‘ = ρ.α

Après déformation ρ
Chapitre 8: Etude de la torsion

V. Etude des contraintes


En torsion, les sections du solide sont soumises à des contraintes tangentielles (ou glissement). La
loi de Hooke pour les contraintes tangentielles s’exprime donc par :
τ = G.γ

où G est le module d’élasticité transversale ou module de Coulomb (MPa).

En remplaçant γ par son expression on obtient donc:

τ : Contrainte tangentielle de torsion (en MPa)


ρ : Distance du point M à la ligne neutre (en mm)
θ : Angle unitaire (en rad/ mm)
Remarque : τ max est atteinte pour les points M périphériques de la surface du solide tels que ρ =
R (Rayon)
Chapitre 8: Etude de la torsion

VI. Relation entre la contrainte et le moment de torsion

Dans l’hypothèse d’une déformation élastique, l’angle unitaire de torsion est donnée par la relation
suivante:
Ce qui donne

Avec:
Mt: couple ou moment de torsion (N.mm)
G: module de Coulomb (Mpa).
IG ou I0: Moment quadratique de la section par rapport à son centre de gravité G (mm4

Sachant bien que : τ=G. θ.ρ


On peut donc exprimer la contrainte tangentielle τ en fonction du moment de torsion Mt. On obtient alors:
Chapitre 8: Etude de la torsion

VI. Relation entre la contrainte et le moment de torsion

L’expression suivante:

Représente la contrainte tangentielle en un


point M situé a une distance ρ de la fibre neutre

Cette contrainte est maximale pour un point de la fibre la plus éloigné de l’axe neutre
autrement dit pour une distance R (rayon).
Chapitre 8: Etude de la torsion

VII. Dimensionnement

Condition de résistance
la contrainte τ max doit rester inférieure à la valeur de la contrainte pratique au glissement
Rpg, en adoptant un coefficient de sécurité s qui dépend de l'application, tel que
Rpg = Reg/s. D'où la condition de résistance d'une pièce en torsion :

Condition de rigidité

Pour assurer une transmission rigide et éviter les vibrations, l’angle de torsion unitaire θ ne
doit pas dépasser pendant le service, une valeur limite θ lim. D'où la condition de rigidité
d'une pièce en torsion est:
Chapitre 8: Etude de la torsion

Rappel des formules des moments quadratiques

Remarque:
IG ou I0: Moment quadratique de la section par rapport à son centre de gravité G (mm4

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