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Cours de Résistance de Matériaux I

SOMMAIRE

INTRODUCTION…………………………………………………...2

Chapitre 1 : ACTION MÉCANIQUE……………………………...4

Chapitre 2 : CARACTERISTIQUE GEOMETRIQUE D’UNE


SECTION PLANE…………………………………………………11

Chapitre 3 : REACTIONS DE LIAISONS D’UN SYSTÈME


ISOSTATIQUE…………………………………………………….19

Chapitre 4 : ETUDE DES EFFORTS INTERNES………………25

Enseignant : YAO Bla Alain Marcel Cel :0707022010 Email : blaam225@gmail.com


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Cours de Résistance de Matériaux I

INTRODUCTION

La résistance des matériaux, désignée souvent par RDM, est la science du


dimensionnement. C’est une discipline particulière de la mécanique des milieux
continus qui permet de concevoir une pièce mécanique, un ouvrage d’art ou tout objet
utilitaire. Ce dimensionnement fait appel à des calculs qui prévoient le comportement
de l’objet dont la conception doit réunir les meilleures conditions de sécurité,
d’économie et d’esthétique.
L'objet de la résistance des matériaux est l'étude de la stabilité interne c'est à dire la
détermination des contraintes et déformations à l'intérieur de la matière et les
déplacements des lignes moyennes des structures générés (machines en génie
mécanique, Bâtiment et Travaux Publics en génie civil,). Elle est basée sur des
hypothèses simplificatrices vérifiées expérimentalement. La RDM fait appel à la
statique du solide qui est une branche de la statique étudiant l'équilibre des pièces dans
un mécanisme. C'est un maillon essentiel dans le dimensionnement des systèmes
mécaniques réels.
L’objet de la statique est l'étude de l'équilibre d’un corps ou d’un ensemble de corps
solides dans leur géométrie initiale ; c’est-à-dire dans la structure non déformée par
rapport à un repère Galiléen. Le solide sera considéré comme infiniment rigide. Etudier
donc la statique d'une structure revient à étudier sa stabilité externe, d'une part en
vérifiant qu'elle ne se comporte pas comme un mécanisme, et d'autre part en déterminant
les actions de liaisons (assemblages entre les différents solides et entre la structure et la
fondation ou le sol).
La statique et la résistance des matériaux constituent l'outil indispensable de l'ingénieur
constructeur pour concevoir et réaliser des ouvrages économiques qui ne risquent ni de
se rompre ni de se déformer excessivement sous les actions qui leur sont appliquées. Ce
polycopié s’adresse aux étudiants de Licence, BTS et les élèves ingénieurs en Génie
Civil. Il est rédigé de manière que l’attention du lecteur se concentre sur les applications
pratiques du sujet traité. Des problèmes sont accompagnés de leurs solutions. En fin de

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chaque chapitre des exercices sans solutions sont laissés à la réflexion des étudiants et
pourront faire l’objet de travaux dirigés.

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Chapitre 1 : ACTION MÉCANIQUE

1- Définition
On appelle action mécanique toute cause susceptible de maintenir un corps au repos, de
créer ou de modifier un mouvement ou encore de créer une déformation.

2- Force
Une force est une action mécanique capable de créer une accélération, ce qui induit un
déplacement ou une déformation de l’objet. En résistance des matériaux, une force est
une grandeur vectorielle définie par :
Une direction : droite d’action.
Un sens : permet d’estimer le mouvement
qu’elle va produire (force motrice ou de
résistance).
Un point d’application.
Une intensité : exprimée en Newton.
Figure 1
2.1- Résultante de forces

Il est toujours possible de remplacer un système de forces 𝐹⃗1 , 𝐹⃗2 , 𝐹⃗3 , … par une force
unique qui a les mêmes effets. Elle s’appelle résultante et s’exprime mathématiquement
par :
𝑅⃗⃗ = 𝐹⃗1 + 𝐹⃗2 + 𝐹⃗3 + ⋯ (1)
Exemple
La résultante 𝑅⃗⃗ est obtenue en grandeur et direction en formant le polygone des deux
forces.

Fig 6- Illustration en plan

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2.2- Composantes d’une force

Dans la plupart des problèmes, il est avantageux de décomposer une force 𝐹⃗ en deux
composantes 𝐹⃗𝑋 et 𝐹⃗𝑌 suivant deux axes perpendiculaires entre eux (Fig. 7). A partir de
la figure 7, il est évident que :
𝐹𝑋 = 𝐹. 𝑐𝑜𝑠𝜃 ; 𝐹𝑌 = 𝐹. 𝑠𝑖𝑛𝜃

𝐹 = √𝐹𝑋2 + 𝐹𝑌2 ;
𝐹𝑌
𝜃 = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛𝑔( )
𝐹𝑋

Figure 7 : Composantes des forces


3- Moment
En plus de la possibilité de provoquer un mouvement de translation, une force peut aussi
faire tourner un corps rigide autour d’un axe non parallèle à sa ligne d’action et ne
l’interceptant pas. Cette possibilité de faire tourner un corps rigide est identique à
l’action d’un moment de cette force par rapport à un axe donné.

3.1- Moment d’une force par rapport à un axe

Le moment de 𝐅⃗ par rapport à l’axe OO’ (Figure 2) est proportionnel à l’intensité de


cette force ainsi qu’à la distance (d) qui sépare l’axe de la ligne d’action de cette force.
Le moment est défini comme suivant :

𝑀 =𝐹×𝑑

Le moment est un vecteur perpendiculaire au plan du corps, son sens dépend de la


position de la force par rapport à l’axe.

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Fig.2- Schématisation d’un moment


3.2- Moment scalaire d’une force par rapport à un point

On note 𝑀𝑂 (⃗𝑭⃗) le moment de la force ⃗𝑭⃗ par rapport au point O (Figure 2) ; sa valeur se
calcule à partir de la formule suivante :

𝑀𝑂 (𝐹⃗ ) = ± 𝐹 × 𝑑 (3)

Le moment en O de la force ⃗𝑭⃗ est égal à (plus ou moins) l’intensité de ⃗𝑭⃗ multipliée par
le bras de levier d. Il se mesure en (N.m)
Le moment sera positif si, par rapport au point de calcul, la force tend à faire
tourner le solide dans le sens trigonométrique,
Le moment sera négatif si, par rapport au point de calcul, la force tend à faire
tourner le solide dans le sens anti-trigonométrique.

3.3- Moment vectoriel d’une force par rapport à un point

Un moment est représentable sous forme vectorielle (vecteur moment) et défini à partir
d’un produit vectoriel. De la figure 3, on aura :

𝑀𝑂 (𝐹⃗ ) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝐴 ⃗⃗⃗⃗𝐹 (4)

Dans ce cas, le signe … () est donné par le calcul lui-même.

En effet,

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𝑀𝑂 (𝐹⃗ ) = ‖𝑂𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖‖𝐹⃗ ‖sin (𝑂𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗, ⃗⃗⃗⃗
𝐹)

Fig.3- Moment vectoriel d’une force


4- Torseur

4.1- Définition
Comme nous l'avons vu ci-dessus, la définition complète d’un effort (force) fait
intervenir deux vecteurs :
Une force ⃗𝑹
⃗⃗ appelée résultante,
⃗⃗⃗(𝑹
Un moment 𝑀 ⃗⃗⃗) en un point O quelconque, appelé moment.
/𝑂

Ces deux vecteurs, appelés éléments de réduction, peuvent être regroupés en une seule
écriture dans un nouvel outil mathématique appelé « Torseur ».
On note {𝝉
⃗⃗} un torseur quelconque et {𝝉
⃗⃗}𝑂 ses éléments de réduction au point O.

Ainsi, le torseur est un système de vecteurs glissants ; ensemble d’un vecteur ⃗𝑹


⃗⃗ et d’un

couple de moment ⃗𝑪⃗ (noté ⃗𝑴


⃗⃗⃗ ) dirigé suivant la ligne d’action de ⃗𝑹
⃗⃗ (le support de ⃗𝑹
⃗⃗ est

l’axe central du torseur, et le rapport ⃗𝑴


⃗⃗⃗/𝑹
⃗⃗⃗ son pas).

- Eléments de réduction du torseur en un point A

On appelle éléments de réduction du torseur en A :


⃗⃗⃗𝐴 : moment en A du torseur
𝑀
⃗𝑹
⃗⃗ : résultante du torseur (indépendante de A)

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Si un solide (S) subit un ensemble de n forces 𝐹⃗𝑖 appliquées aux points 𝑃𝑖 , notées (𝑃𝑖 ,
𝐹⃗𝑖 ) de la part du milieu extérieur, cette action mécanique est modélisable par le torseur
suivant :
𝑛

𝑅⃗⃗(𝑒𝑥𝑡 → 𝑆) = ∑ 𝐹⃗𝑖
𝑖=𝑙
{𝐹⃗ (𝑒𝑥𝑡 → 𝑆)}𝐴 = 𝑛 (5)
⃗⃗⃗𝐴 (𝑒𝑥𝑡 → 𝑆) = ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀 𝑂𝐴 𝑖 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑖
{ 𝑖=𝑙

Notations
Dans une base directe (O, 𝑖⃗ , 𝑗⃗, 𝑘⃗⃗ ), on écrit :
𝑅⃗⃗ (𝑒𝑥𝑡 → 𝑆) = 𝑋𝑖⃗ + 𝑌𝑗⃗ + 𝑍 𝑘⃗⃗ (6)
Et
𝑀⃗⃗⃗𝐴 (𝑒𝑥𝑡 → 𝑆) = 𝐿𝐴 𝑖⃗ + 𝑀𝐴 𝑗⃗ + 𝑁𝐴 𝑘 ⃗⃗ (7)
Alors
𝑋 𝐿𝑂

{𝐹 (𝑒𝑥𝑡 → 𝑆)}𝐴 = {𝑌 𝑀𝑂 } (8)
𝑍 𝑁𝑂 (O,𝑖⃗ ,𝑗⃗,𝑘⃗⃗ )A

Fig. 4- Base directe


5- Enoncé de la condition d’équilibre d’un système matériel
L’équilibre d’un système est régi par le principe fondamental de la statique :
Deux conditions sont nécessaires et suffisantes pour l’équilibre d’un solide
indéformable :
• La résultante générale des forces (actions et réactions) appliquées à ce solide
est nulle : ∑𝐹⃗ = ⃗0⃗

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• Le moment résultant de toutes les forces appliquées à ce solide, calculé par


⃗⃗⃗ = ⃗0⃗.
rapport à un point quelconque est nul : ∑𝑀
Dans le cas bidimensionnel, et après projection des efforts, l’équilibre du corps est
donné par :
∑𝐹𝑥
{ ∑𝐹𝑦
∑𝑀/𝑧
Soit un solide (S) soumis à un système de forces extérieures modélisé par le torseur
{𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 } . Soit {} le référentiel associé à (S) ; (S) est en équilibre si et seulement si :
⃗⃗)
{𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 } = (0
Utilisations pratiques
L’égalité de deux torseurs entraînait l’égalité de leurs éléments de réduction. Soit O le
point choisi :
⃗⃗
𝑅⃗⃗(𝐹⃗𝑒𝑥𝑡) = 0 (1)
⃗⃗}  {
{𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 }𝑂 = {0 𝑂 ⃗⃗⃗(𝐹⃗ )/𝑂 = ⃗0⃗
𝑀 (2)
𝑒𝑥𝑡

Les équations (1) et (2) sont deux équations vectorielles qui donnent :
▪ 6 équations scalaires en l’espace
▪ 3 équations scalaires en plan
En plan, l’équation des forces (1) possède deux équations scalaires et l’équation des
moments (2) une équation scalaire. Le moment est un produit de vecteurs appartenant
toujours à (P) (plan de sollicitations) ; le moment est autour de l’axe Z (Z étant
perpendiculaire au plan (P)).

Fig 5- Illustration en plan

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EXERCICES
Exercice 1 :
Calculer la résultante R des 4 forces appliquées comme le montre la figure.

Exercice 2 :
Un manchon qui peut glisser dans un axe vertical est sollicité par les trois forces
représentées. La direction de F peut varier. Dit-s’il est possible que F forme avec les
deux autres forces une résultante R horizontale, sachant que la grandeur de F est : a)
2135 N, b) 1245 N.

Exercice 3 :
Une barre de longueur L et de poids P est soulevée
par la force F comme le montre la figure ci-contre.
En négligeant les frottements en A et B :
1- calculer l’angle  à l’équilibre.
AN: P = 89N, F = 44.5N, L = 6cm, α = 60°

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Chapitre 2 : CARACTERISTIQUE GEOMETRIQUE


D’UNE SECTION PLANE

INTRODUCTION
Ultérieurement, pour calculer les contraintes et les déformations des solides étudiés,
nous aurons besoin de savoir déterminer un certain nombre de caractéristiques
géométriques des solides planes :
- Aire des sections
- Centre de gravité
- Moment statique
- Moments quadratiques
I- AIRES DES SECTIONS

Par définition l’aire A d’une section est définie par l’intégrale : ∫A dA


Exemple : calculer l’aire d’un triangle

Fig. 1
Considérons une surface élémentaire telle que :
𝑥
𝑑𝐴 = ℎ (1 − ) 𝑑𝑥
𝑏
b
x 𝐛𝐡
A = ∫ dA = ∫ h (1 − ) dx =
b 𝟐
A 0

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NB : Si la section est composée, nous décomposerons en section élémentaires et l’aire


est calculée comme : ∑𝒏𝒊=𝟏 𝑨𝒊

II- CENTRE DE GRAVITE D’UNE SECTION PLANE


Le centre de gravite d’un corps est le point d’application de son poids considéré comme
la résultante des forces élémentaires verticales 𝑚𝑖𝑦
Les coordonnées du centre de gravités sont :

∫𝑆 𝑥𝑑𝐴 ∫𝑆 𝑦𝑑𝐴
𝑥𝐺 = , 𝑦𝐺 =
∫𝐴 𝑑𝐴 ∫𝐴 𝑑𝐴

D’où 𝑥 et 𝑦 sont les coordonnées de dS ; ∫A dA = A


Cas particulier : figure complexe
Les coordonnées du centre de gravité sont :
∑𝒏𝒊=𝟏 𝒙𝑮𝒊 𝑨𝒊 ∑𝒏𝒊=𝟏 𝒚𝑮𝒊 𝑨𝒊
𝒙𝑮 = , 𝒚𝑮 =
∑𝒏𝒊=𝟏 𝑨𝒊 ∑𝒏𝒊=𝟏 𝑨𝒊
𝑥𝐺𝑖 et 𝑦𝐺𝑖 sont les coordonnées du centre de gravité de 𝐴𝑖

III- MOMENT STATIQUE D’UNE SECTION PLANE


Soient une aire plane S et une droite ∆. Le moment statique de la section S par rapport

à ∆ est défini par l’intégrale : 𝑚(𝑆)/∆= ∬𝑆 𝛿𝑑𝑆

Fig. 2- Section plane Fig. 3- Translation des axes


Les moments statiques par rapport aux axes 𝑜𝑥 et 𝑜𝑦 s’expriment par :

𝒎(𝑺)/𝒐𝒙 = ∫ 𝒚𝒅𝑺 𝒆𝒕 𝒎(𝑺)/𝒐𝒚 = ∫ 𝒙𝒅𝑺


𝑺 𝑺

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𝒎(𝑺)/𝒐𝒙 = ∫ 𝒚𝒅𝑺 = ∬ 𝒚𝒅𝒙 𝒅𝒚 𝒆𝒕 𝒎(𝑺)/𝒐𝒚 = ∫ 𝒙𝒅𝑺 = ∬ 𝒙𝒅𝒚 𝒅𝒙


𝑺 ∆ 𝑺 ∆

∆ : domaine d’intégration
Remarques :
1- Le moment statique est homogène à un volume. Il s’exprime en
𝑚𝑚3 , 𝑐𝑚3 , 𝑚3 ...etc,
2- Le moment statique d’une section S par rapport à un axe quelconque
passant par son centre de gravité est nul.
3- Le moment statique d’une section par rapport à un axe de symétrie est nul,
puisque cet axe passe par son centre de gravité.
4- Sur la figure ci-dessus, on peut noter que : 𝑦 ′ = 𝑦 + 𝑑 . Par conséquent :
𝑚𝑥′ = 𝑚𝑥 + 𝑆. 𝑑 (cette expression est valable uniquement si les droites 𝑥
et 𝑥’ sont parallèles). Si l’axe x passe par le centre de gravités de S, le
moment statique par rapport à 𝑥’ est donné par : 𝑚𝑥′ = 𝑆. 𝑑
5- Figure simple :

𝒎(𝑺)/𝒐𝒙 = ∫ 𝒚𝒅𝑺 = 𝒚𝑮 . 𝑺 𝒆𝒕 𝒎(𝑺)/𝒐𝒚 = ∫ 𝒙𝒅𝑺 = 𝒙𝑮 . 𝑺


𝑺 𝑺

6- Figure complexe :
𝒏 𝒏

𝒎(𝑺)/𝒐𝒙 = ∑ 𝒚𝑮𝒊 𝑺𝒊 𝒆𝒕 𝒎(𝑺)/𝒐𝒚 = ∑ 𝒙𝑮𝒊 𝑺𝒊


𝒊=𝟏 𝒊=𝟏

IV- MOMENT D’INERTIE D’UNE SECTION

1- Moment d’inertie axial (équatorial)


On appelle moment d’inertie axial, la caractéristique géométrique définit par
l’intégrale par rapport à l’axe des 𝒐𝒙 et des 𝒐𝒚

𝐼𝑜𝑥 = ∫ 𝑦 2 𝑑𝑆 → 𝐼𝑜𝑥 = ∬ 𝑦 2 𝑑𝑥𝑑𝑦


𝑆

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𝐼𝑜𝑦 = ∫ 𝑥 2 𝑑𝑆 → 𝐼𝑜𝑦 = ∬ 𝑥 2 𝑑𝑥𝑑𝑦


𝑆

2- Moment d’inertie polaire


On appelle moment d’inertie polaire de la section, la caractéristique géométrique
définit par l’intégrale suivante :

𝐼𝑟 = ∫ 𝑟 2 𝑑𝑆 = ∬ 𝑟 2 𝑑𝑥𝑑𝑦
𝑆

𝑟 est la distance entre le pôle et 𝑑𝑆


Remarque :
• 𝐼𝑜𝑥 et 𝐼𝑜𝑦 sont toujours positifs
• 𝐼𝑟 = ∫𝑆 𝑟 2 𝑑𝑆 = ∫𝑆 (𝑥 2 + 𝑦 2 ) 𝑑𝑆 = ∫𝑆 𝑥 2 𝑑𝑆 + ∫𝑆 𝑦 2 𝑑𝑆

𝑰𝒓 = 𝑰𝒐𝒙 + 𝑰𝒐𝒚

V- PRODUIT INERTIE « MOMENT D’INERTIE CENTRIFUGE »


On appelle moment d’inertie centrifuge ou produit d’inertie, la caractéristique
géométrique définit par l’intégrale suivante :

𝐼𝑜𝑥𝑦 = ∫ 𝑥. 𝑦 𝑑𝑆 = ∬ 𝑥. 𝑦 𝑑𝑥𝑑𝑦
𝑆

Remarque :
• 𝐼𝑜𝑥𝑦 peut être positif, négatif ou nul
𝑛

𝐼𝑜𝑥𝑦 = ∑ 𝑥𝐺𝑖 . 𝑦𝐺𝑖 . 𝑆𝑖


𝑖=1

• Théorème
Si les axes réciproquement perpendiculaires sont 𝒐𝒙 et 𝒐𝒚 ou l’un de ces axes
constitue l’axe de symétrie de la figure, alors par rapport à ces axes : 𝑰𝒐𝒙𝒚 = 𝟎

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VI- RELATION ENTRE LES MOMENTS D’INERTIE PAR RAPPORT


AUX AXES PARALLÈLES
Moment inertie par rapport à un axe quelconque est égale au moment inertie par
rapport à son axe central parallèle à un axe donné plus le produit du carré de la
distance entre les deux axes et la surface du corps. C’est le théorème d’HUGENS

Fig. 4- Schématisation du théorème de Huygens


𝐈∆ = 𝐀. 𝐝𝟐 + 𝐈∆𝐆
𝐈𝐎𝐱 = 𝐀. 𝑦𝐺2 + 𝐈𝐆𝐱
𝐈𝐎𝐲 = 𝐀. 𝑥𝐺2 + 𝐈𝐆𝐲

Remarque :
• 𝐈∆𝐆 < 𝐈∆
• Moment d’inertie parallèle a axe central est dit « moment d’inertie central »

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VII- MOMENT D’INERTIE DES FIGURES SIMPLES


Figures Aire Centre de Moment d’inertie
gravité Axes 𝑜𝑥 et 𝑜𝑦 Axes 𝐺𝑥 et G𝑦
3
𝐴 =𝑏×ℎ Position de G 𝑏ℎ 𝑏ℎ3
𝐼𝑜𝑥 = 𝐼𝐺𝑥 =
3 12
Rectangle ℎ 𝑏3 ℎ 𝑏3 ℎ
𝑣1 = = 𝑣2 𝐼𝑜𝑦 = 𝐼𝐺𝑦 =
2 3 12

2ℎ 𝑏ℎ3 𝑏ℎ3
𝑣2 = 𝐼𝑜𝑥 = 𝐼𝐺𝑥 =
3 12 36
Triangle 𝑏×ℎ 𝑏3 ℎ 𝑏3 ℎ
𝐴= ℎ 𝐼𝑜𝑦 = 𝐼𝐺𝑦 =
2 𝑣1 = 12 36
3

5𝜋𝐷 4 𝜋𝐷 4 𝜋𝑟 4
𝐼𝑜𝑥 = 𝐼𝐺𝑥 = =
64 64 4
Cercle 𝜋𝐷 2 𝐷 5𝜋𝐷 4 𝜋𝐷 4 𝜋𝑟 4
𝐴= 𝑣1 = =𝑟 𝐼𝑜𝑦 = 𝐼𝐺𝑦 = =
4 2 64 64 4

VIII- MOMENT D’INERTIE DES FIGURES COMPLEXES


Les moments d’inertie des figures complexes est égal à la somme des moments de ses
parties constitutives.
1 2 𝑛
𝐼𝑜𝑥 = 𝐼𝑜𝑥 + 𝐼𝑜𝑥 + ⋯ + 𝐼𝑜𝑥
1 2 𝑛
𝐼𝑜𝑦 = 𝐼𝑜𝑦 + 𝐼𝑜𝑦 + ⋯ + 𝐼𝑜𝑦
Remarque :
Le théorème considère est également vrai pour le produit d’inertie 𝐼𝑜𝑥𝑦 d’une figure
complexe.

IX- TABLEAU DE SYNTHESE

Eléments 𝑆𝑖 𝑥𝐺𝑖 𝑦𝐺𝑖 𝑥𝐺𝑖 𝑆𝑖 𝑦𝐺𝑖 𝑆𝑖 (𝑥𝐺𝑖 − 𝑥𝐺 )2 𝑆𝑖 (𝑦𝐺𝑖 − 𝑦𝐺 )2 𝑆𝑖 IGiX IGiY

Total I II III IV V VII VIII


𝑥𝐺 = II/I
𝑦𝐺 = III/I
IOX = VII + V IOY = IV + VIII

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EXERCICES
Exercices 1
Déterminer les moments d’inertie par rapport au système xoy pour le rectangle montré
par la figure ci-dessous.

Exercices 2
Calculer les coordonnées du centre de gravité de la section plane suivante.

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Exercices 3
Déterminer les moments statiques 𝑚(𝑆)/𝑜𝑥 et 𝑚(𝑆)/𝑜𝑦 de la section représentée sur la
figure ci-contre. En déduire les coordonnées xG et 𝑦𝐺 du centre de gravité de section.

Exercice 4
Calculer les coordonnées du centre de gravité de la section plane suivante.

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Chapitre 3 : REACTIONS DE LIAISONS D’UN


SYSTÈME ISOSTATIQUE

I- DÉFINITION DES FORCES EXTÉRIEURES


On appelle force extérieure ou charge, l’ensemble des forces appliquées à l’élément
considéré. Elles sont classées en deux catégories :
- Forces directement appliquées
- Réactions d’appuis
I.1- Forces directement appliquées

Elles comprennent les forces volumiques ou massiques dues essentiellement au poids


propre et les forces superficielles représentées par les actions extérieures agissant sur les
surfaces des corps.
On distingue parmi ces dernières forces : les forces reparties et les charges concentrées.

I.1.1- Les charges reparties

Elles se classent en deux catégories :


a- Charges uniformément reparties
On les représente symboliquement par une charge uniforme repartie sur une surface par
des vecteurs équipollents de forces de mêmes longueurs ou de surface et dirigées dans
le même sens des forces.

b- Forces à répartition variable


Dont la valeur dépend de la surface de l’élément considéré. Elles peuvent être à variable
régulière, à variable brusque, à variable percussive, à variable périodique et non
périodique.
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1.1.2- charges concentrées


Ce sont des forces appliquées au solide considéré sur une faible surface qu’on peut en
première approximation assimiler à un point ou à une ligne.

1.2- Réactions d’appuis


Pour maintenir une structure en équilibre, il faut opposer au forces volumiques et
superficielles qui lui sont appliquées, des réactions que l’on fait apparaitre en disposant
des obstacles ou des encages appelés appuis
On distingue trois types d’appuis :
1.2.1- Appuis simples ou glissants
Ce type de liaison bloque un seul mouvement, à savoir une translation, et généralement
la translation verticale. La réaction de liaison de l’appui simple est une force tangente à
l’appui.
1.2.2- Appuis double, rotule ou articulation
L’articulation empêche toutes les deux translations et n’autorise que la rotation ou
pivotement. La réaction de liaison de l’articulation est une force à deux composantes Rx
et Ry.
1.2.3- Appuis triple ou encastrement
Liaison parfaite, l’encastrement empêche aussi bien les deux translations que la rotation.
Le torseur mécanique des réactions de liaison de l’encastrement a pour composantes une
action horizontale, une action verticale et un moment dit moment d’encastrement.
1.2.4- Sens de l’action mécanique (convention de signe)
Les problèmes à résoudre étant des problèmes plans, dans ce contexte, une force à deux
composantes :

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- Une composante verticale,


- Une composante horizontale
- Pour la composante verticale, le sens peut être ascendant ou descendant.
- Une composante horizontale, le sens peut être gauche → droite ou droite → gauche
- Pour le moment, le sens peut être trigonométrique ou le sens des aiguilles d’une
montre.
Lorsqu’on réalise la modélisation du système, on choit un repère et on fixe des sens à
priori pour les actions mécaniques. Ce choit est guidé par le bon sens et les calculs
viennent ensuite infirmer ou confirmer à posteriori les sens choisis.
1.2.4- Récapitulation sur la modélisation des liaisons
Les différentes liaisons souvent réalisées en domaine du génie civil sont récapitulées sur
la figure.

II- Types de structure en RDM


Selon le genre de liaison et donc le types d’appuis dans une structure, nous connaissons
le nombre d’inconnues à calculer et en fonction de ce dernier aurons plusieurs types de
structure.
1- Systèmes (structure) astatique (hypostatique ou mécanisme)
C’est une structure dans laquelle le nombre des inconnues est inférieur au nombre
d’équations de la statique.
2- Structure en équilibre isostatique
Le nombre d’inconnues est égal au nombre d’équations de la statique.
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3- Structure en équilibre hyperstatique


Le nombre d’inconnues est supérieur au nombre d’équations.

4- Degré de liberté

On appelle degré de liberté d’une liaison, le nombre de mouvement autorisé par cette
liaison. La différence entre le nombre d’inconnues (somme des inconnues par liaisons)
et le nombre d’équations (3 fois le nombre de barres) est le degré d’hyperstaticité de la
structure.

Appuis Degrés de liberté


Simple 2
Double 1
Triple 0

5- Méthodologie de calcul des réactions de liaisons


Pour déterminez par le calcul, les réactions de liaisons des systèmes isostatiques, il est
possible de procéder comme suit :
Isoler le système
- Représenter la structure à l’aide d’une barre ;
- Représenter les charges directement appliquées ; les charges réparties seront
remplacées par leurs résultantes ;
- Remplacer les liaisons par les réactions en présence ;
- Indiquer les distances respectives entre les points d’applications des
différentes forces auxquelles le système est soumis ;
- Rattacher le système à un repère conventionnel indiquant les sens positifs des
différents axes et du moment :
Enoncer et appliquer le principe fondamental de la statique
Les conditions nécessaires et suffisantes pour qu’un système soit en équilibre
sont :
a- La résultante générale de toutes les forces extérieures (directement appliquées
+ réactions appuis) soit nulle.
b- Le moment résultat par un point quelconque de toutes ces forces (directement
appliquées + réactions appuis) soit aussi nulle.
Les conditions d’équilibre (a) et (b) s’écrivent dans le cas général

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∑𝐹⃗𝑒𝑥𝑡/𝑥 = 0 ∑𝑀𝐹⃗𝑒𝑥𝑡/𝑥 = 0
{∑𝐹⃗𝑒𝑥𝑡/𝑦 = 0 {∑𝑀𝐹⃗𝑒𝑥𝑡/𝑦 = 0
∑𝐹⃗𝑒𝑥𝑡/𝑧 = 0 ∑𝑀𝐹⃗𝑒𝑥𝑡/𝑧 = 0

Ces équations sont appelées équations d’équilibre de la statique.


Dans le cas d’un système plan, 𝑥𝑦 par exemple, ce système se réduit à :
∑𝐹⃗𝑒𝑥𝑡/𝑥 = 0
{ ∑𝐹⃗𝑒𝑥𝑡/𝑦 = 0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑒𝑥𝑡/∆ = 0
∑𝑀𝐹
∆ est un axe quelconque perpendiculaire au plan 𝑥𝑦.
Calculer les réactions
Détermination des valeurs des inconnues par la résolution des équations.
6- Applications
a- Cas d’une charge concentrée à mi-travée

b- Cas d’une charge uniformément repartie

c- Cas d’une charge triangulairement repartie

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Cours de Résistance de Matériaux I

7- Travaux dirigés
Calculer les réactions

Figure 1

Figure 2 Figure 3

Figure 4

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Cours de Résistance de Matériaux I

Chapitre 4 : ETUDE DES EFFORTS INTERNES


I- HYPOTHESES
1- Hypothèse sur la structure
Les résultats établis dans la suite de ce cours sont valables, avec une bonne
approximation, pour des solides ayant la forme de poutre.
Une poutre est un solide long par rapport aux dimensions des sections droites.
2- Hypothèses sur les matériaux
Les matériaux sont homogènes et isotropes, a lois de comportement linéaire élastique.
3- Hypothèses fondamentales
Les formules et propriétés établies dans la suite de ce cours supposent que :
- Petites déformations et petits déplacements (calcul dans l’état géométrique
initial).
- Chargement statique
- Valable loin du point d’application des charges
- Sections planes et perpendiculaires à la fibre moyenne ayant déformation le
restent pendant et après déformation.
- Principe de superposition (lois linéaires)
II- EFFORTS INTERIEURS OU EFFORTS DE COHESION
Les efforts intérieurs ou de cohésion sont les efforts qui agissent à l’intérieur des poutres
et qui assurent l’équilibre ou la cohésion de la structure sous l’action des charges
extérieures exercées.
1- Principes de calcul
Les efforts intérieurs sont calculés avec le principe fondamental de la statique à partir
des actions extérieures agissent sur la poutre. A partir d’un plan de coupe imaginaire
(section S de barycentre G), on divise la poutre en deux tronçons fictifs (AG et GB). On
remplace les actions du tronçon de droite sur celui de gauche par les efforts intérieurs
exercés entre les deux tronçons, au niveau de la coupure.
R(x) est la résultante au niveau de la coupure S des forces que la partie droite exerce sur
la partie gauche isolée,

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Cours de Résistance de Matériaux I

M(x) est la résultante au niveau de la coupure S des moments que la partie droite exerce
sur la partie gauche isolée.
2- Types de sollicitations
Par définition, on appelle sollicitation les projections sur les axes X, Y, Z des vecteurs
R(x) et M(x)
Projection de ⃗R⃗(x) sur x: N(x) Effort normal
𝑅(x) | Projection de ⃗R⃗(x) sur y: Vy (x) Effort tranchant suivant y
⃗⃗(x) sur z: Vz (x) Effort tranchant suivant z
Projection de R

Projection de ⃗M
⃗⃗⃗(x) sur x: Mt (x) Moment de torsion
𝑀(x) | Projection de ⃗M ⃗⃗⃗(x) sur y: My (x) Moment fléchissant suivant y parfois noté Mfy
Projection de ⃗M
⃗⃗⃗(x) sur z: Mz (x) Moment fléchissant suivant z parfois noté Mfz
Dans la suite, nous considérons essentiellement des problèmes plans, les efforts
extérieurs étant situés dans le plan (O, X, Y). Dans ces conditions, les seules
composantes non nulles du torseur des sollicitations sont :
N(x) 0 N(x) Effort normal
V
{τcoh }G = { y ( x ) 0 } V(x) Effort tranchant suivant y
0 Mfz (x) G(X,Y,Z ) M(x) Moment fléchissant suivant z

3- Calcul des efforts internes


Conformément aux définitions données, la détermination des valeurs des efforts internes
en une section est réalisée en isolant la partie de la structure qui se trouve à gauche de
cette section, et en considérant l’ensemble des forces qui sont appliquées sur cette partie
de structure.
Ainsi :
- On appelle effort normal dans la section droite de la poutre d’abscisse x (𝑆𝑥 )
est égale à la somme algébrique des projections de toutes les forces (charges
ou actions extérieures et réactions d’appui) sur l’axe des 𝑥 agissant sur le
tronçon de gauche :

𝑁(𝑥) = ∑ 𝑃𝑟𝑜𝑗/𝑥 𝐹⃗𝑔 /𝑆𝑥

L’effort normal est positif s’il exerce une traction sur la section considérée.

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Cours de Résistance de Matériaux I

- On appelle effort tranchant dans la section droite de la poutre d’abscisse x (𝑆𝑥 )


est égale à la somme algébrique des projections de toutes les forces sur l’axe
des 𝑦 agissant sur la partie de la poutre située à gauche de la section de coupe :

𝑇(𝑥) = ∑ 𝑃𝑟𝑜𝑗/𝑦 𝐹⃗𝑔 /𝑆𝑥

L’effort tranchant est positif s’il a tendance à faire tourner la section dans le sens des
aiguilles d’une montre.

- On appelle moment fléchissant dans la section d’abscisse x (𝑆𝑥 ) est égale à la


somme algébrique des moments créés dans cette section par toutes les
sollicitations agissant sur le tronçon à gauche de la poutre par rapport au point
G:

𝑀(𝑥) = ∑ 𝑀𝐺𝑋 𝐹⃗𝑔 /𝑆𝑥

Le moment fléchissant est positif s’il provoque des tensions dans les fibres inferieures
d’une poutre horizontale.

4- Méthode
L’organigramme méthodologique est le suivant :
- Déterminer, en entrée, les réactions d’appui calculées dans le chapitre
précèdent,
- Tracer le schéma récapitulatif des efforts agissant sur la poutre,
- Définir les coupures (zones d’études) : il y a autant de coupure qu’il y a de
nouvelles forces et d’intervalles le long de la poutre,
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Cours de Résistance de Matériaux I

- Pour chaque section dans laquelle on souhaite connaitre les efforts,


- Isoler le morceau de structure qui se trouve à gauche de la section fictive,
- Faire l’inventaire de toutes les forces (actions et réactions) qui s’exerce sur
cette partie,
- Remplacer les forces reparties par une force ponctuelle équivalente. Il faut faire
bien attention de ne considérer que la portion de force repartie qui s’applique
sur la partie gauche,
- Choisir les repères locaux et les représenter sur la figure.
5- Diagramme effort normal(N), effort tranchant(T), moment fléchissant(M)
La construction des diagrammes des éléments de réduction constitue une étape
essentielle dans toute étude de RDM
Un diagramme est un graphe qui indique la valeur (intensité et nature) de la sollicitation
considérée dans toutes les sections du système étudié. Ils sont tracés à partir des relations
définies précédemment.
Les diagrammes des éléments de réduction permettent de localiser les sections les plus
sollicitées (sièges des contraintes les plus élevées) et servent au dimensionnement des
différents éléments des structures.
6- Applications
a- Application 1 : Poutre simple rectiligne
Déterminer les efforts internes, tracer les diagrammes des efforts internes et comparer
les moments maximaux
- Cas d’une charge concentrée à mi-travée

- Cas d’une charge uniformément repartie

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- Cas d’une charge triangulairement repartie

b- Application 2 : Portique simple isostatique


Déterminer les efforts internes, tracer le diagramme des efforts internes du portique

7- Travaux dirigés

Calcul des efforts internes et tracer les diagrammes des efforts internes

Figure 1 Figure 2

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Figure 3

Figure 4

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