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SOMMAIRE
INTRODUCTION…………………………………………………...2
INTRODUCTION
chaque chapitre des exercices sans solutions sont laissés à la réflexion des étudiants et
pourront faire l’objet de travaux dirigés.
1- Définition
On appelle action mécanique toute cause susceptible de maintenir un corps au repos, de
créer ou de modifier un mouvement ou encore de créer une déformation.
2- Force
Une force est une action mécanique capable de créer une accélération, ce qui induit un
déplacement ou une déformation de l’objet. En résistance des matériaux, une force est
une grandeur vectorielle définie par :
Une direction : droite d’action.
Un sens : permet d’estimer le mouvement
qu’elle va produire (force motrice ou de
résistance).
Un point d’application.
Une intensité : exprimée en Newton.
Figure 1
2.1- Résultante de forces
Il est toujours possible de remplacer un système de forces 𝐹⃗1 , 𝐹⃗2 , 𝐹⃗3 , … par une force
unique qui a les mêmes effets. Elle s’appelle résultante et s’exprime mathématiquement
par :
𝑅⃗⃗ = 𝐹⃗1 + 𝐹⃗2 + 𝐹⃗3 + ⋯ (1)
Exemple
La résultante 𝑅⃗⃗ est obtenue en grandeur et direction en formant le polygone des deux
forces.
Dans la plupart des problèmes, il est avantageux de décomposer une force 𝐹⃗ en deux
composantes 𝐹⃗𝑋 et 𝐹⃗𝑌 suivant deux axes perpendiculaires entre eux (Fig. 7). A partir de
la figure 7, il est évident que :
𝐹𝑋 = 𝐹. 𝑐𝑜𝑠𝜃 ; 𝐹𝑌 = 𝐹. 𝑠𝑖𝑛𝜃
𝐹 = √𝐹𝑋2 + 𝐹𝑌2 ;
𝐹𝑌
𝜃 = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛𝑔( )
𝐹𝑋
𝑀 =𝐹×𝑑
On note 𝑀𝑂 (⃗𝑭⃗) le moment de la force ⃗𝑭⃗ par rapport au point O (Figure 2) ; sa valeur se
calcule à partir de la formule suivante :
𝑀𝑂 (𝐹⃗ ) = ± 𝐹 × 𝑑 (3)
Le moment en O de la force ⃗𝑭⃗ est égal à (plus ou moins) l’intensité de ⃗𝑭⃗ multipliée par
le bras de levier d. Il se mesure en (N.m)
Le moment sera positif si, par rapport au point de calcul, la force tend à faire
tourner le solide dans le sens trigonométrique,
Le moment sera négatif si, par rapport au point de calcul, la force tend à faire
tourner le solide dans le sens anti-trigonométrique.
Un moment est représentable sous forme vectorielle (vecteur moment) et défini à partir
d’un produit vectoriel. De la figure 3, on aura :
𝑀𝑂 (𝐹⃗ ) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝐴 ⃗⃗⃗⃗𝐹 (4)
En effet,
𝑀𝑂 (𝐹⃗ ) = ‖𝑂𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖‖𝐹⃗ ‖sin (𝑂𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗, ⃗⃗⃗⃗
𝐹)
4.1- Définition
Comme nous l'avons vu ci-dessus, la définition complète d’un effort (force) fait
intervenir deux vecteurs :
Une force ⃗𝑹
⃗⃗ appelée résultante,
⃗⃗⃗(𝑹
Un moment 𝑀 ⃗⃗⃗) en un point O quelconque, appelé moment.
/𝑂
Ces deux vecteurs, appelés éléments de réduction, peuvent être regroupés en une seule
écriture dans un nouvel outil mathématique appelé « Torseur ».
On note {𝝉
⃗⃗} un torseur quelconque et {𝝉
⃗⃗}𝑂 ses éléments de réduction au point O.
Si un solide (S) subit un ensemble de n forces 𝐹⃗𝑖 appliquées aux points 𝑃𝑖 , notées (𝑃𝑖 ,
𝐹⃗𝑖 ) de la part du milieu extérieur, cette action mécanique est modélisable par le torseur
suivant :
𝑛
𝑅⃗⃗(𝑒𝑥𝑡 → 𝑆) = ∑ 𝐹⃗𝑖
𝑖=𝑙
{𝐹⃗ (𝑒𝑥𝑡 → 𝑆)}𝐴 = 𝑛 (5)
⃗⃗⃗𝐴 (𝑒𝑥𝑡 → 𝑆) = ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀 𝑂𝐴 𝑖 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑖
{ 𝑖=𝑙
Notations
Dans une base directe (O, 𝑖⃗ , 𝑗⃗, 𝑘⃗⃗ ), on écrit :
𝑅⃗⃗ (𝑒𝑥𝑡 → 𝑆) = 𝑋𝑖⃗ + 𝑌𝑗⃗ + 𝑍 𝑘⃗⃗ (6)
Et
𝑀⃗⃗⃗𝐴 (𝑒𝑥𝑡 → 𝑆) = 𝐿𝐴 𝑖⃗ + 𝑀𝐴 𝑗⃗ + 𝑁𝐴 𝑘 ⃗⃗ (7)
Alors
𝑋 𝐿𝑂
⃗
{𝐹 (𝑒𝑥𝑡 → 𝑆)}𝐴 = {𝑌 𝑀𝑂 } (8)
𝑍 𝑁𝑂 (O,𝑖⃗ ,𝑗⃗,𝑘⃗⃗ )A
Les équations (1) et (2) sont deux équations vectorielles qui donnent :
▪ 6 équations scalaires en l’espace
▪ 3 équations scalaires en plan
En plan, l’équation des forces (1) possède deux équations scalaires et l’équation des
moments (2) une équation scalaire. Le moment est un produit de vecteurs appartenant
toujours à (P) (plan de sollicitations) ; le moment est autour de l’axe Z (Z étant
perpendiculaire au plan (P)).
EXERCICES
Exercice 1 :
Calculer la résultante R des 4 forces appliquées comme le montre la figure.
Exercice 2 :
Un manchon qui peut glisser dans un axe vertical est sollicité par les trois forces
représentées. La direction de F peut varier. Dit-s’il est possible que F forme avec les
deux autres forces une résultante R horizontale, sachant que la grandeur de F est : a)
2135 N, b) 1245 N.
Exercice 3 :
Une barre de longueur L et de poids P est soulevée
par la force F comme le montre la figure ci-contre.
En négligeant les frottements en A et B :
1- calculer l’angle à l’équilibre.
AN: P = 89N, F = 44.5N, L = 6cm, α = 60°
INTRODUCTION
Ultérieurement, pour calculer les contraintes et les déformations des solides étudiés,
nous aurons besoin de savoir déterminer un certain nombre de caractéristiques
géométriques des solides planes :
- Aire des sections
- Centre de gravité
- Moment statique
- Moments quadratiques
I- AIRES DES SECTIONS
Fig. 1
Considérons une surface élémentaire telle que :
𝑥
𝑑𝐴 = ℎ (1 − ) 𝑑𝑥
𝑏
b
x 𝐛𝐡
A = ∫ dA = ∫ h (1 − ) dx =
b 𝟐
A 0
∫𝑆 𝑥𝑑𝐴 ∫𝑆 𝑦𝑑𝐴
𝑥𝐺 = , 𝑦𝐺 =
∫𝐴 𝑑𝐴 ∫𝐴 𝑑𝐴
∆ : domaine d’intégration
Remarques :
1- Le moment statique est homogène à un volume. Il s’exprime en
𝑚𝑚3 , 𝑐𝑚3 , 𝑚3 ...etc,
2- Le moment statique d’une section S par rapport à un axe quelconque
passant par son centre de gravité est nul.
3- Le moment statique d’une section par rapport à un axe de symétrie est nul,
puisque cet axe passe par son centre de gravité.
4- Sur la figure ci-dessus, on peut noter que : 𝑦 ′ = 𝑦 + 𝑑 . Par conséquent :
𝑚𝑥′ = 𝑚𝑥 + 𝑆. 𝑑 (cette expression est valable uniquement si les droites 𝑥
et 𝑥’ sont parallèles). Si l’axe x passe par le centre de gravités de S, le
moment statique par rapport à 𝑥’ est donné par : 𝑚𝑥′ = 𝑆. 𝑑
5- Figure simple :
6- Figure complexe :
𝒏 𝒏
𝐼𝑟 = ∫ 𝑟 2 𝑑𝑆 = ∬ 𝑟 2 𝑑𝑥𝑑𝑦
𝑆
∆
𝑰𝒓 = 𝑰𝒐𝒙 + 𝑰𝒐𝒚
𝐼𝑜𝑥𝑦 = ∫ 𝑥. 𝑦 𝑑𝑆 = ∬ 𝑥. 𝑦 𝑑𝑥𝑑𝑦
𝑆
∆
Remarque :
• 𝐼𝑜𝑥𝑦 peut être positif, négatif ou nul
𝑛
• Théorème
Si les axes réciproquement perpendiculaires sont 𝒐𝒙 et 𝒐𝒚 ou l’un de ces axes
constitue l’axe de symétrie de la figure, alors par rapport à ces axes : 𝑰𝒐𝒙𝒚 = 𝟎
Remarque :
• 𝐈∆𝐆 < 𝐈∆
• Moment d’inertie parallèle a axe central est dit « moment d’inertie central »
2ℎ 𝑏ℎ3 𝑏ℎ3
𝑣2 = 𝐼𝑜𝑥 = 𝐼𝐺𝑥 =
3 12 36
Triangle 𝑏×ℎ 𝑏3 ℎ 𝑏3 ℎ
𝐴= ℎ 𝐼𝑜𝑦 = 𝐼𝐺𝑦 =
2 𝑣1 = 12 36
3
5𝜋𝐷 4 𝜋𝐷 4 𝜋𝑟 4
𝐼𝑜𝑥 = 𝐼𝐺𝑥 = =
64 64 4
Cercle 𝜋𝐷 2 𝐷 5𝜋𝐷 4 𝜋𝐷 4 𝜋𝑟 4
𝐴= 𝑣1 = =𝑟 𝐼𝑜𝑦 = 𝐼𝐺𝑦 = =
4 2 64 64 4
EXERCICES
Exercices 1
Déterminer les moments d’inertie par rapport au système xoy pour le rectangle montré
par la figure ci-dessous.
Exercices 2
Calculer les coordonnées du centre de gravité de la section plane suivante.
Exercices 3
Déterminer les moments statiques 𝑚(𝑆)/𝑜𝑥 et 𝑚(𝑆)/𝑜𝑦 de la section représentée sur la
figure ci-contre. En déduire les coordonnées xG et 𝑦𝐺 du centre de gravité de section.
Exercice 4
Calculer les coordonnées du centre de gravité de la section plane suivante.
4- Degré de liberté
On appelle degré de liberté d’une liaison, le nombre de mouvement autorisé par cette
liaison. La différence entre le nombre d’inconnues (somme des inconnues par liaisons)
et le nombre d’équations (3 fois le nombre de barres) est le degré d’hyperstaticité de la
structure.
∑𝐹⃗𝑒𝑥𝑡/𝑥 = 0 ∑𝑀𝐹⃗𝑒𝑥𝑡/𝑥 = 0
{∑𝐹⃗𝑒𝑥𝑡/𝑦 = 0 {∑𝑀𝐹⃗𝑒𝑥𝑡/𝑦 = 0
∑𝐹⃗𝑒𝑥𝑡/𝑧 = 0 ∑𝑀𝐹⃗𝑒𝑥𝑡/𝑧 = 0
7- Travaux dirigés
Calculer les réactions
Figure 1
Figure 2 Figure 3
Figure 4
M(x) est la résultante au niveau de la coupure S des moments que la partie droite exerce
sur la partie gauche isolée.
2- Types de sollicitations
Par définition, on appelle sollicitation les projections sur les axes X, Y, Z des vecteurs
R(x) et M(x)
Projection de ⃗R⃗(x) sur x: N(x) Effort normal
𝑅(x) | Projection de ⃗R⃗(x) sur y: Vy (x) Effort tranchant suivant y
⃗⃗(x) sur z: Vz (x) Effort tranchant suivant z
Projection de R
Projection de ⃗M
⃗⃗⃗(x) sur x: Mt (x) Moment de torsion
𝑀(x) | Projection de ⃗M ⃗⃗⃗(x) sur y: My (x) Moment fléchissant suivant y parfois noté Mfy
Projection de ⃗M
⃗⃗⃗(x) sur z: Mz (x) Moment fléchissant suivant z parfois noté Mfz
Dans la suite, nous considérons essentiellement des problèmes plans, les efforts
extérieurs étant situés dans le plan (O, X, Y). Dans ces conditions, les seules
composantes non nulles du torseur des sollicitations sont :
N(x) 0 N(x) Effort normal
V
{τcoh }G = { y ( x ) 0 } V(x) Effort tranchant suivant y
0 Mfz (x) G(X,Y,Z ) M(x) Moment fléchissant suivant z
L’effort normal est positif s’il exerce une traction sur la section considérée.
L’effort tranchant est positif s’il a tendance à faire tourner la section dans le sens des
aiguilles d’une montre.
Le moment fléchissant est positif s’il provoque des tensions dans les fibres inferieures
d’une poutre horizontale.
4- Méthode
L’organigramme méthodologique est le suivant :
- Déterminer, en entrée, les réactions d’appui calculées dans le chapitre
précèdent,
- Tracer le schéma récapitulatif des efforts agissant sur la poutre,
- Définir les coupures (zones d’études) : il y a autant de coupure qu’il y a de
nouvelles forces et d’intervalles le long de la poutre,
Enseignant : YAO Bla Alain Marcel Cel :0707022010 Email : blaam225@gmail.com
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Cours de Résistance de Matériaux I
7- Travaux dirigés
Calcul des efforts internes et tracer les diagrammes des efforts internes
Figure 1 Figure 2
Figure 3
Figure 4