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UNIVERSITÉ DE THIES

UFR Sciences de l’Ingénieur


_____________________

Année académique: 2019/2020

Support de Cours

Théorie des
Poutres

Dr Oustasse Abdoulaye SALL, Ing.


Université de Thiès
UFR-SI
LA RÉSISTANCE DES MATÉRIAUX
Un outil indispensable pour la conception des ouvrages

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I. Génie Civil
Le génie civil représente l'ensemble des techniques de constructions civiles.
Les ingénieurs civils ou ingénieurs en génie civil s’occupent de la conception,
la réalisation, l’exploitation et la réhabilitation d’ouvrages de construction et
d’infrastructures dont ils assurent la gestion afin de répondre aux besoins de la
société, tout en assurant la sécurité du public et la protection de
l’environnement.
Très variées, leurs réalisations se répartissent principalement dans cinq grands
domaines d’intervention :
 Structures,
 Géotechnique,
 Hydraulique,
 Transport,
 Environnement.
II. Définition AFNOR (Association française de
normalisation) de la RDM
La Résistance de Matériaux (RDM) est une branche de la science qui décrit la
façon dont se comportent les corps solides sous l’action des forces qui leurs
sont appliquées.
Elle énonce, moyennant certaines hypothèses simplificatrices, les lois reliant
entre elles les forces appliquées, les caractéristiques des matériaux et leurs
déformations et permet en conséquence, connaissant les unes de calculer les
autres.
En complément de la mécanique où l’on considère les corps indéformables,
la RDM est l’étude du comportement des solides réels, donc déformables.
La RDM est basée sur les résultats théoriques de la mécanique et les
propriétés des matériaux qui ne peuvent être disponibles qu’à travers des
résultats expérimentaux comme le témoigne l’histoire du développement de
la RDM qui consiste une combinaison fascinante de la théorie et de
l’expérience.
Objectifs de la RDM
Déterminer, de façon rationnelle, par le calcul, les dimensions des éléments
des structures-poutres, poteaux etc.- afin qu’elles supportent les charges
auxquelles ils sont soumis dans les meilleures conditions de sécurité et
d’économie.
On étudie principalement deux approches en RDM.
- Dimensionnement des poutres : déterminer les dimensions utiles
d’une poutre en connaissant la nature du matériau, les chargements
auxquels la poutre est soumise, de sorte que les déformations et les
tensions internes n’atteignent pas des valeurs trop importantes (par
exemple : ne pas dépasser le domaine élastique) ;
- Vérification du dimensionnement : calculer les déformations et la
répartition des tensions internes connaissant les dimensions et le

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chargement extérieur et vérifier que celle-ci sont compatible avec la
nature du matériau utilisé.

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THEORIE DES POUTRES/ RDM
Total crédits : 4
Total heures : 56 (30 cours, 26 TD)
Total heures travail personnel : 24

Objectif
Présenter brièvement le concept du calcul des structures (actions et notions
de sécurité).
Développer la Théorie des Poutres (hypothèses de modélisation, diagrammes
des sollicitations, répartitions des déformations et contraintes) en mettant
l’accent sur la compréhension physique des phénomènes et sur les
applications en Génie Civil.
Programme
- Actions et notions de sécurité en application des codes
- Rappels de statique
- Liaisons et modélisation
- Sollicitation dans les poutres
- Poutres à plan moyen
- Caractéristiques géométriques des sections
- Flexion : contraintes normales et déformations
- Flexion : contraintes de cisaillement
Contraintes pédagogiques
Pré-requis
Cours de:
- Statique
- Mécanique des Milieux Continus.
Mode d’évaluation
- Devoirs surveillés (40%)
- Evaluation finale (60%)

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I. Rappels Mathématiques
 Vecteur : « être mathématique » possédant à la fois un module, une
direction et un sens comme exemple : le déplacement, la vitesse, les
forces et l’accélération.

Graphiquement un vecteur est représenté par une flèche définissant sa


direction et son sens et son module est donné par la longueur de la flèche.
Analytiquement, il est représenté par une lettre surmontée d’une flèche
exemple A et son module est noté A .
 Scalaire : Quantité ou Grandeur sans direction exemple : La masse,
la longueur, le temps, la température ou tout nombre réel.
 Algèbre Vectoriel

Deux Vecteurs 𝐴⃗ et 𝐵⃗ sont égaux s’ils ont même module , même direction et
même sens sans tenir compte de la position de leurs origines.

 

A
 B

𝑨⃗ = 𝑩⃗

 Calcul du moment
Soit une force appliquée en A. Le moment de F par rapport à O noté MF/O
est le produit vectoriel de la force F et du Vecteur OA

II. Equations d’équilibre


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Considérons un corps ou une structure qui soit en équilibre sous l’effet des
charges extérieures. Les conditions d’équilibre sont généralement établies
par référence à un système d’axes orthogonal orthonormé X, Y, Z. Pour un
système dans l’espace, les équations d’équilibre sont au nombre six soit par
exemple.

 Fx  o  M xo
 Fy  o  M yo
 Fz  o  M zo

Dans le plan, elles sont au nombre de trois soit par exemple.

 ∑ 𝑭/𝒙 = 𝟎
 ∑ 𝑭/𝒚 = 𝟎
 ∑ 𝑴/𝒙 = 𝟎

II.1. Système matériel


Un système matériel est un ensemble de matière dont les atomes peuvent
être de même nature ou non, déformables ou nom, compressibles ou nom.

II.2. Les actions mécaniques


L'action mécanique est un concept utilisé en mécanique appliquée pour
décrire tous les phénomènes provoquant un mouvement ou une
déformation. Ce concept regroupe les notions de force et de couple utilisées
en mécanique générale.

Les actions mécaniques sont regroupées en deux groupes à savoir :

 Les actions mécaniques à distance


Exemple :
- Poids ou pesanteur
- Aimantation
 Les actions mécaniques de contact
Résultant de contact entre deux objets, qui peuvent être
Elles peuvent être :
- Ponctuelles (N) -on peut considérer que l'action s'effectue en un
point,
- Linéaires (N/ml) - charge linéairement répartie
- Surfaciques (N/m2) pression uniforme

Ces actions mécaniques de contact peuvent être directement ou


indirectement appliquées :

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- Les actions mécaniques directement appliquées, ce sont les
charges soumises une structure données (charges permanentes,
les charges d’exploitation etc.) ;
- Les charges (actions) extérieures indirectement appliquées
ce sont des charges dont les valeurs ne sont pas arbitraires mais
dépendent de la géomètre de la structure et des charges
extérieures directement appliquées (réactions d’appuis).

II.3. Les appuis rigides


Ils se caractérisent par les déplacements auxquels ils s’opposent au point
d’appui. Dans les structures planes tout déplacement peut être décomposé
en une translation dans une direction quelconque et une rotation.

Si on désigne par
U translation suivant X
V translations suivant Y
ϴz rotation suivant Z

 Appui rouleau= appui simple ou appui à dilatation

L’appui simple est une liaison qui supprime le déplacement relatif suivant
une direction entre les solides en contact.

Figure 1- Appui rouleau

V=0 ;

U et ϴz quelconques.

RAx=0

Mz=0

Exemple

Poutre reposant sur un corbeau solidaire d’un poteau par l’intermédiaire


d’un appui néoprène (le néoprène assurant la possibilité de déplacement
horizontal et de rotation autour du centre O de la liaison).

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Figure 2- exemple d’appui rouleau (ou appui simple)

 Articulation ou rotule

L’articulation est une liaison qui supprime tout déplacement dans le plan du
système. Par contre, elle autorise la rotation entre les deux solides en liaison.

Figure 3- Appui rotule (articulation)

U=V=0 ϴz quelconque

Rx , Ry Quelconques : Mz=0

Exemple

Poteau métallique articulé en pied sur un massif en béton :

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Figure 4- Exemple d’articulation (appui double)

 Encastrement

L’encastrement est une liaison qui supprime tout déplacement entre les
solides en liaison.

Figure 5- Encastrement (appui triple)

Section d’encastrement
U=V=ϴz=0
Rx, Ry, Mz sont des inconnues à déterminer

Exemple : Poteau métallique encastré dans un massif de fondation.

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Figure 6 - Poteau métallique encastré dans un massif de fondation

Application : Pour les structures indiquées au figures suivantes, Calculer


les actions de liaisons :

Figure 7

Figure 8

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Figure 9

III. Les sollicitations (efforts intérieurs)


Ce sont des charges (efforts) intérieur(e)s qui ont été extériorisé(e)s par une
coupure de la structure. Ce sont ces charges qui assurent la cohésion de la
structure. Elles sont généralement utilisées pour calculer les dimensions à
donner à la structure.

III.1. Détermination des efforts intérieurs


Il nous faut pour cela étudier tout d’abord l’équilibre d’un solide isolé :
considérons le domaine suivant, désigné par (D) isolé au sein du volume de
la structure à étudier. Découpons par la pensée (D) en deux domaines (1) et
(2), et traduisons par exemple l’équilibre du domaine (1). Ce domaine est en
équilibre, sous l’action :
- des forces extérieures appliquées à (1) ;
- des forces exercées par (2) sur (1) au travers de coupure que l’on a faite.

Figure 10 - détermination des sollicitations


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Fi = forces extérieures

FAi = forces intérieures

(S) est en équilibre  le torseur sur (S) est nul.

 fext  o
so 
  fext  o

𝑅⃗ = 𝐹

 
RS1  
Fi 
S1  en équilibre S1   o S1
 FA1  o (1)

 

Fi 
S 2  en équilibre S 2   o R
S2 S2
 FA2  o (2)

 
1  2   Fi S   Fi S  FA1  FA2  o
1
2
o

   
FA1  FA2  o  R fext

Conclusion
Le torseur que réalisent les forces intérieures est un torseur nul.

 
FA1   FA2  
 Fext  Fext
S1 S2

Contrainte : Force par unité de surface


F
S

N m 2  Pa 
kgf cm 2 
1kgf  9,81N  10 N Cm 2  10 4 m 2
1kgf cm 2  10 5 Pa :

  x
 
Remarque :   F  y
S

 z

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 Système isostatique : système pouvant être résolu à l’aide des seules
équations d’équilibre statistique.
 
R  o
 action système   G   
m  o
 Système hyperstatique

Si les équations d’équilibre ne suffisent pas pour résolution ; il y a plus


inconnues que d’action pouvant être établies. Si n est le nombre d’inconnues
à déterminer n le nombre d’équation établie à partir du torseur
 action système : on a :

N=n-n’ est égale au degré d’hyperstaticité du système = nombre d’équation


supplémentaire à mettre en place.

Elles sont mises en place à partir des observations physiques sur les
déformations du système étudié. Les N équations = équations aux
déplacements à associés aux n’ équations.

III.2. Nature des sollicitations


Notion de coupure

Le but de ce paragraphe est de déterminer quels sont les efforts qui se


développent à l’intérieur de la matière. Pour cela, considérons une structure
droite en équilibre soumise à des efforts extérieurs quelconques Fi et à des
réactions de liaison quelconque Ri.

Et effectuons par la pensée une coupure fictive à l’abscisse x que nous


noterons S(x). Isolons à présent le tronçon (1) située à gauche de la section
fictive S(x). Isolons à présent le tronçon (1) situé à gauche de la section
fictive S(x).
Le tronçon est en équilibre sous l’action :
- des forces extérieures qui lui sont appliquées ;

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- des éventuelles actions de liaison ;
- des forces que le tronçon de droite (2) exerce sur (1) (ces forces se
développent à l’intérieure de la matière).

Nous pouvons exprimer ces « forces intérieures » sous la forme d’un torseur,
écrit au centre de gravité de la section S(x). Nous adopterons donc la
représentation suivante :


 RRx , R y , R z 
G  
mG M x , M y , M z 

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Les composantes de R

 Ry, Rz appartiennent au plan de S   efforts tangentiels qui ont donc


tendance à faire glisser (S) le long de leurs axes  efforts de
cisaillement (efforts tranchants). L’effort tranchant est généralement
noté V ou T. Dans le cadre de ce cours nous le notons par V.
 Rx est perpendiculaire au plan de (S) tend à faire migrer (S) suivant
(Ox)  étirement du système ou une compression du système 
traction ou compression (effort normal généralement noté N).

Les composantes de mG

My, Mz sont dans le plan de (S) tendent à faire pivoter (S) au tour de leurs
axes  une flexion de la section S(x) (moments de flexion ou moments
fléchissants généralement notés Mf).

 Si l’une de ces composantes est nulle, la flexion est dite droite.


 Si ces deux composantes sont différentes de zéro la flexion est
dite déviée.
 Si sur la section considérée, l’effort normal est nul la flexion est
dite simple.
 Si sur la section considérée, l’effort normal est différent de zéro
flexion composée.
 Si sur la section considérée, l’effort tranchant est nulle flexion
est dite pure ou circulaire.

Mx est orthogonal au plan de (S) tend à faire pivoter (S) au tour de (ox) 
moment de torsion (noté également Mt)

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IV. Etude de l’effort Normal

IV.1 Définition de la traction (compression)


Une pièce est sollicitée à la traction ou à la compression si le torseur associé
des efforts intérieurs est représenté par un seul élément de réduction au
centre de gravité de chaque section droite qui est l’effort normal N.

𝑹⃗(𝑹𝒙 = 𝑵, 𝟎, 𝟎)
𝝉𝑮 =
𝒎𝑮⃗(𝟎, 𝟎, 𝟎)

- Loi de Hooke : Traduit la relation qui existe entre déformation et force


(effort intérieur)
 Expérience

Considérons un essai de traction normalisé, qui consiste à exercer un effort


de traction simple sur une éprouvette en acier (FeE 240 par exemple)
Dimensions normalisées de l’éprouvette

lo = 100 mm So = 150 mm² Φ = 13,8 mm

  F  F  k  tg 

F 
  k  ;    déformation relative
S 
de     k 

k   E : Module élastique = module d’Young = Caractéristique physique du


matériau

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  E. : Loi de Hooke

 Autres expressions de E
F effort int érieur danslematériau 

S sectionde l 'éprouvette 

 : Déformation relative (déformation unitaire)

 F
  E        
E ES

    F  F  ES
E ES
 Calcul des déformations

 z 
 d z   dz
E

  z   F z 
   dz   dz
o E o ES z 

Donc

i Fi  z 
    dz
i o Ei S i  z 

 Courbe de Traction

C’est la courbe F f   ou   f   tracée jusqu’à la rupture de l’éprouvette.

Partie OA
C’est la zone de comportement élastique du matériau. « Élastique » signifie
que :
- les allongements sont proportionnels aux efforts appliqués ;
- si l’on supprime la charge, l’allongement revient à zéro.

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Ce comportement élastique nécessite l’introduction d’un coefficient, appelé
module d’élasticité- ou module d’Young-, noté E qui traduit la
proportionnalité entre l’effort appliqué et l’allongement relatif. Cette relation
traduit la loi de Hooke.

Partie AB
Dans cette zone, où l’allongement progresse à effort appliqué constant, se
produisent des glissements à l’intérieur du matériau.
Notons que si l’on supprime l’effort, l’allongement ne s’annule pas
entièrement : il subsiste une déformation permanente.
Partie BCD
C’est une zone de grands allongements où l’on voit apparaître le phénomène
de striction en C. Il s’agit d’une brusque diminution de la section (qui
constitue une amorce de rupture). La rupture de l’éprouvette se produit en
D.
RECAP :

1) Domaine d’élasticité : loi Hooke vérifiée, les déformations sont


réversibles (l’éprouvette retrouve sa position initiale après suppression
de l’effort appliqué),
2) F : Fe  Palier d’écrouissage (domaine de durcissement) au microscope
on a Microfissures qui constituent une barrière de potentiel ;
3) F  f   non linéaire  k  n =domaine Plastique c’est le domaine ou
la mise en forme est possible
4) Zone de rupture (zone de concassage)

 Coefficient de poisson ν
Lorsqu’un matériau s’allonge dans une direction, son allongement
s’accompagne d’un rétrécissement dans des directions perpendiculaires à
celle de l’allongement (par exemple, pour une éprouvette cylindrique, on
observe une diminution du diamètre). Cette « contraction » est proportionnelle
à l’effort appliqué tant que la contrainte de traction reste inférieure à la
limite élastique.

Dans le cas d’une éprouvette cylindrique, de diamètre initial Do et de


diamètre déformé D1, cette contraction relative s’écrit :

Le coefficient de poisson s’exprime comme suit :

C’est un nombre sans unité, dont la valeur varie entre 0 et 0,5

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 Energie potentielle de déformation

Energie nécessaire pour la déformation d’un élément de construction.

Remarque : dW=F dx

W=Ec+Ep

Ec  V 2 : V  Vitesse de déformation

Si on a des applications progressive et lente de F  o  W  Ep   F dx

 Evaluation de Ep

a  et b États infiniment voisins

𝑊 = 𝑊 + 𝑑𝑊

𝑊 = 𝑊 + 𝑑𝑙(𝐹 + 𝐹𝑑)

𝑊 = 𝑊 + 𝑑𝑙𝐹 + 𝐹𝑑𝑑𝑙

𝑊 = 𝑊 + 𝑙𝐹(𝑑 + 𝑑 )

𝑊 − 𝑊 = 𝑑𝑊 = 𝑙𝐹𝑑

1
𝐸 = 𝑑𝑊 = 𝐹𝑙.  = 𝐹𝑙
2

1
𝐸 = 𝐹𝑙
2

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 Autres expressions de Ep

F   
    
ES E E

1 1 F 2  1 S 2  1 2
Ep  F    E S
2 2 ES 2 E 2

 Cas d’une Section Variable

1 F z  1  z  S
2 2
1
dEp  dz  d z  E 2  z S  z d z
2 ES  z  2 E 2

S  z d z  dV

1 1
𝑑𝐸 = 𝜎(𝑧) 𝑑𝑉 = 𝐸𝜀(𝑧) 𝑑𝑉
2 2
𝑑𝐸 1𝜎 1
𝑒= = = 𝐸𝜀(𝑧)
𝑑𝑉 2𝐸 2
Energie Spécifique de déformation= Caractéristique physique du matériau.

Dans la zone de Concassage

u  e2 1
 E e
2
Ep max 
2 E 2

Exemple : Pour un matériau quelconque de forme donnée sollicitée par


plusieurs charges
fi
Fi  z 
2
1
EpT  Z  dz
2 i  SI long de la partie E1 S1  z 

Théorème de Castigliano

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∆𝑙 = 𝐵𝐵 = 𝜕

Déplacement Section B

1 F 2
Ep 
2 ES

𝜕𝐸 𝐹𝑙
= = ∆𝑙 = 𝜕
𝜕𝐹 𝐸𝑆
Force intérieure

 n Fi 2  z 
 Ep  Z  d
i 1  Si  Ei  z Si z  z

 Ep 
S Ai   
 Pi 

Sur un système sollicité par n charges discrètes, Pj différente de Pi le


déplacement du point d’application d’une charge = dérivé partielle de
l’énergie potentiel du système p à cette charge.

 Théorème de MANEBREA
Considérons la structure suivante sur plusieurs appuis (Ai)

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L’énergie potentielle admet un extremum au niveau des liaisons (sa dérivée
est nulle en ces points)

𝜕𝐸
𝜕𝐴 = 𝜕
𝜕𝑅 ,

Pour une structure comportant n liaisons de réactions Ri, la dérivée partielle


de l’énergie potentielle de déformation du système p à l’une de ces Ri est

nulle. (Permet de résoudre des systèmes hyperstatiques)

 Déformation thermique et contrainte thermique

o  Déformation thermique est proportionnelle à Δϴ

 o   (Loi de dilation)

o
o    

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 : Coefficient de dilation thermique  C 1 ou k 1 .si en plus de ѳ il existe
des charges sur le  on a :

 TOTAL    p dûe aux ch arg es    

 Contrainte thermique

𝜕 = 0 = ∆𝑙 + ∆𝑙

∆𝑙 = −∆𝑙

𝐹𝐿
= −𝐿𝛼∆𝛳
𝐸𝑆
𝜎 = −𝐸𝛼𝛥ѳ

Si on a des charges sur le système on a alors :

𝜎 =𝜎 +𝜎

 Expression de la contrainte

On suppose que le poids de la barre est négligé devant F (cas général).


D’après la définition vue au chapitre précédent, si nous isolons un tronçon
de poutre sollicité en traction suivant son axe :

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D’où l’expression de la contrainte de traction :

𝝈 = 𝑭/𝑺

Nota :
- si F est positif, il s’agit d’une compression (σ >0) ;
- si F est négatif, il s’agit d’une traction (σ <0).

 Diagramme de la contrainte

 Condition de résistance
La barre sollicitée en traction doit pouvoir résister en toute sécurité, ou
encore, les déformations doivent rester dans le domaine élastique. Aussi la
contrainte normale σ doit être inférieure ou au plus égale à une contrainte
admissible (contrainte limite) appelée souvent résistance pratique et notée
σp .
𝝈𝒑 = 𝝈𝒆 /𝑭𝒔

Fs, appelé coefficient de sécurité, et peut atteindre même 5 ; son choix


dépend du type de la construction et il est en général laissé à l’initiative du
constructeur. La condition de résistance à la traction est alors :

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𝝈 ≤ 𝝈𝒑

V. Etat des contraintes déformation

Cercle de Mohr des contraintes


Soit la figure suivante

Soit AA une section droite : section perpendiculaire à l’axe :

BB : Section inclinée de par rapport à AA’.

 : Contrainte sur AA’

P : Contrainte sur BB

Coupe sur BB

Equilibre :  f e  o   S  pS  o

 S S
 p   S : Cos  S

 p  S  S
 Cos

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p  Cos


Considérons le repère n, t  défini P
 à BB.

  Contrainte normale à S

  Contrainte tangent à S

   p cos   cos 2 
1
   p sin    cos sin    sin 2
2

 1
    cos   2  1  cos 2 
2


  1  sin 2
  2

1 1
Remarque   max
   
 4 2

  o pour  
1
= les fibres parallèles à l’axe n’interagissent pas entre eux.
2

Etats de contrainte et déformation

-Cercle de MOHR des contraintes

Cercle de Mohr des contraintes

 ,  de
2
 1  2
       2 
2
C’est l’équation d’un cercle dans le référentiel
 2  4
rayon  et de centre  , o
2 2

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Etats de contrainte bidimensionnelle

Considérons un élément de volume dx , dy , dz

Contraintes principales

1   x ,  2   y :  3   z  o Avec  y   x

Hypothèse : La loi de Hooke et le principe de superposition restent valables.

Effet des contraintes

Etat de contrainte dans un plan selon des directions arbitraires

On considère l’état de contrainte  , ,  en un point relié à un système


x y xy

d’axes x, y. En générale c’est pour des raisons de commodité qu’on adapte


un tel système, par exemple celui des axes longitudinal et transversal d’une
pièce.

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Toutefois, si au même point, on étudiait l’état des contraintes selon un
système d’axes x’y’ faisant un angle ϴ avec le système x, y, on obtiendrait les
contraintes  x ' y ' x ' y ' qui en générale sont différentes des contraintes
 x , y et xy .

Les raisons qui motivent cette analyse sont les suivantes :

 Il se peut qu’on doive déterminer les contraintes agissant selon une


direction précise, qui ne coïncide pas avec celle des axes x et des y par
exemple quand deux pièces quand sont reliées par une soudure. Il faut
alors trouver quelles sont les contraintes qui agissent sur la soudure.
 Il est essentiel de pouvoir déterminer les valeurs maximale et minimale
de  et en tout point , or celle-ci ne correspondent pas
nécessairement aux contrainte orientée selon x et y.

Considérons une facette faisant un angle ϴ comme l’indique la figure


suivante.

30
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 F x  o
 x ' SO   x S x CosO   xy  S y CosO   xy S x SinO   y S y  SinO  o

 x '   xCos2O   y Sin2O  2 xy SinOCosO (Eq.1)

 F  y  o
 x ' y ' SO   x S x SinO   y S y CosO   xy  S x CosO   xy  S y  SinO  o

 x' y'   y   x SinO CosO  xy Cos2O  Sin2O (Eq.2)

N.B : selon les équations (1) et (2), on constate que les fonctions
trigonométriques constituent des fonctions du second degré et montrent que
l’état de contraintes dépend de la face et de la direction des forces. On dit
que les contraintes  ' ' ' ' constituent un tenseur du second degré.
x y x y

Sin 2O
SinO  CosO 
2
1  Cos 2O
Sin 2 O 
2
1  Cos 2O
Sin 2 O 
2

Donc on obtient :

 x  y  x  y
 x '  Cos2O  xy Sin2O (Eq3)
2 2

 x  y
 x' y '   Sin2O   xyCos2O (Eq.4)
2
Pour compléter la détermination des contraintes selon les axes x’ y’. On
obtient  y ' en considérant l’angle ϴ+90° ; à partir de (3) on à :

 x  y  x  y
 y '  cos2O  xy sin 2O (Eq.5)
2 2

3  5  x ' y '   x   y


Contraintes Principales

En reprenant l’expression (Eq.3)

 x  y  x  y
 x '  Cos2O  xy Sin2O
2 2
31
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
La variable est ϴ, on obtient donc deux valeurs des angles (notée ϴ1 et ϴ’1)
d x '
correspondant à 1   max; 2   min à partir de l’équation o
dO

On obtient :

 x  y
 2 Sin2O  2 xyCos2O  o (Eq.6)
2

La comparaison de (4) et (6) même à la conclusion très important autres que,


selon les directions principales, les contraintes de cisaillement  x ' y ' sont
nulles.

2 xy
6  tg 2O  (Eq.7)
 x  y

Les limites variations de O étaient 180 ; l’angle double varie de 360

(7) à deux solution : un angle 2O1 et un angle 2ϴ’1=2ϴ1+180.

Compte tenu de l’expression sinusoïdale de l’équation 4 un de ces angles


correspond à  1 et l’autre à  2 .

Il est fréquent qu’on souhaite déterminer les contraintes principales en


fonction des contraintes connues au départ  , , . Pour se faire donnons
x y xy

la représentation graphique de (7)

2
 x  y 
    xy2
 2 

 x  y
2

 x  y
Cos2O1  2
2
  x  y 
    xy2
 2 
 xy
Sin2O1 
2
 x  y 
    xy2
 2 

Comme 2O1'  2O1 180

32
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
Cos 2O1'  Cos 2O1
Sin 2O1'   Sin 2O1

2
 x  y 
    xy2
 x  y 2
 1 ou  2    
2  x  y 
2

    xy2
 2 

Après simplification on a :

2
 x  y  x  y 
1       xy2
2  2 
o
2
 x  y  x  y 
2       xy2
2  2 

Il existe deux directions orthogonales (ϴ1 et ϴ1 +90) selon lesquelles la


contrainte maximale est  1 et la contrainte minimale  2 .

Contrainte de cisaillement maximale et minimale

 x  y
 x'y'   Sin 2O   xy Cos 2O
2
d x ' y '
o
dO

2
 x  y  1
 max ou  min       xy2    1   2 
 2  2

Représentation graphique

 x  y  x  y
x   cos 2O   xy sin 2O
2 2
 x  y
 x' y '   sin 2O   xy cos 2O
2
2 2
  x  y  2   y 
   x    x ' y '   x    xy2
 2   2 

 x  y   y 
2

Centre est sur l’abscisse et son rayon vaut :  x    xy2


2  2 

33
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On place le point


X  x , xy 

Y  y ;  xy 
Finalement on joint X et Y ; le milieu C du segment XY est nécessairement
sur l’axe des  . On trace alors le cercle de centre C et de rayon CX

34
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VI. LA THEORIE DES POUTRES

VI.1. Définition Notion de poutre


On appelle poutre un solide engendré par une aire plane (S) dont le centre de
gravité décrit une courbe (GoG1), le plan de (S) reste perpendiculaire à cette
courbe.

(S) est appelée section droite

(So) Section d’origine ;

(S1) Section d’extrémité.

(GoG1) est la fibre moyenne de la poutre.

VI.2 Géométrie des poutres : Cas Courants


Si la fibre moyenne de la poutre (GoG1) est :

 Contenue dans un plan On parle de poutre plane

35
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
 Une droite Poutre droite
 Une courbe Poutre gauche

Toutes les poutres étudiées seront planes (les problèmes étudiés sont des
problèmes plans), généralement droite et à plan moyen.

La section droite (S) peut être :

 Constante le long de (G0G1), poutre à section constante.


 Variable en fonction des efforts qu’elle supporte, poutre à section
variable.

VI.3. Hypothèses fondamentales de la théorie des poutres

1) Hypothèses sur la géométrie des poutres


Trois hypothèses sur la géométrie des poutres

 Le rayon de courbure de fibre moyenne est grand par rapport aux


dimensions des sections droites.
 La longueur de la fibre moyenne est grande devant les dimensions des
sections droites (longueur > à 10 fois la plus grande dimension
transversale), on parle de solide élancé.
 Les éventuelles variations de l’aire des sections droites sont faibles et
progressives.
2) Hypothèses sur le matériau

Les matériaux envisagés sont supposés :


Homogènes : Tous les éléments du matériau, aussi petits soient-ils, ont une
structure identique.
Isotropes : les propriétés mécaniques sont les mêmes en tout point et dans
toutes les directions.
Continus : les propriétés varient de manière continue d’un point à l’autre.
 Utilisés dans le domaine élastique : les relations entre contraintes sont
linéaires.
3) Hypothèse sur les déformations (Hypothèse de Navier-Bernoulli )
Les sections planes normales aux fibres avant déformation restent planes et
normales aux fibres pendant et après déformation.
Ce qui correctement vérifie par l’expérience sous réserve d’avoir :
 De petits déplacements
 De petites déformations

4) Hypothèses sur les actions extérieures (Hypothèse de Saint


Venant)

36
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
Les résultats de la RDM ne s’appliquent valablement qu’à une distance
suffisamment éloignée de la région où sont appliqués les efforts
extérieurs.

I. Sollicitations dans une section – efforts internes :


1) Notion de Coupure
Soit une poutre droite en équilibre soumise à des actions extérieures
 
quelconques Fi et à des actions de liaison Ri .

Isolons la partie située à gauche : il est en équilibre sous l’action :



 Des forces extérieures qui lui sont appliquées Fi

 Des actions de liaisons Ri
 Des forces que le tronçon de droite (2) exercer sur le tronçon de
gauche (1). Ces forces se développent à l’intérieur du matériau.

On peut exprimer ces efforts intérieurs sous forme de torseur pris au centre
de gravité de S (x).

Tronçon de gauche (1) isolé

37
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
Actions du tronçon de droite (2) sur le tronçon de gauche (1) : torseur des
efforts internes de cohésion.

R21  x 
   
 2 1   
 M G12 x  

2) Définition des sollicitations

Par définition, on appelle sollicitations les projections sur les axes (G, x), (G,
 
y), (G, z) des vecteurs R21 x et M G 2 x  :
1


R21 x  : Résultante des efforts de cohésion.

R21 x N  x  : effort Normale
Vy x  : effort tranchantselon y
Vz x  : efforttranchantselon z

38
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
T  x  : moment de torsion

M G 2 x Mf y  x  : moment fléchissan t autour de y

1

Mf z x  : moment fléchissan t autour de z

Le torseur des efforts internes s’écrit alors :

 N x  Tx 
 R 21 x    
 2 1   V y  x  Mf y 
MG12  x   
V z  x  Mf z 

Ce torseur correspond à un torseur d’encastrement :

R 21  x   N x   x  V y  x   y  V z  x   z
M G 2  x   T x   x  Mf y   x   y  Mf z x   z
1

Remarque 1

Les problèmes que nous sommes amenés à traiter sont des problèmes plans,
tous les efforts extérieurs sont dans le plan (o, x, y). Dans ces conditions, les
seules composantes non nulles du torseur des sollicitations sont :

- N(x) : effort normal,


- Vy(x) : effort tranchant ;
- Mfz(x) : moment fléchissant.

Pour un problème dans le plan

N  x  o 
 
 2 V x o 
1
o M x 
 

Convention de signe

39
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Equilibre du Tronçon 1

R 2   fext 1  o R2 1    fext 1
1 
M G x    M G  fext 1  o
2 M G12 x     M G  fext 1
1

R2  x   Sommedes forcesà gauchede S  x 


 1

M G12  x   Sommedes performentdes forcesà gauchede S  x 

Equilibre du tronçon (2)

R1 2  x    fext 2  o
M G1  x    M G  fext 2  o
2

R1 2 x    fext 2


M G1 2  x     M G  fext 2

Principe des actions réciproques

R 2 x    R 1 x 

 1 2
M
 G12  x    M G12
x 
 R 2  x     fext 2

 1
M G12    M G  fext 2 
 R21  x   Somme des forces extérieures à la droite de S  x 

M G12  x   Somme des moments des forces extérieures à droite de S  x 

40
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
N (x)=  des forces horizontales à droite de la coupure

=   des forces horizontales à gauche de la coupure

V(x)=  des forces verticales à droite de S(x)

=   des forces verticales à gauche de S(x)

M(x)=  des moments des forces à droite de S(x)

=   des moments des forces à gauche de S(x)

Remarque 2

Aucune convention n’est ni normalisée ni imposée les conventions de signe


varient d’un auteur à un autre, d’un pays à un autre etc…Quelques soit la
convention, on dispose toujours de deux possibilités (au signe prés) pour
déterminer les efforts internes.

Diagramme des sollicitations

La finalité de la théorie des poutres est de connaitre le comportement des


particules dans toutes sections de la poutre.

La première étape consiste à exprimer les sollicitations dans une section S(x)
quelconque de la poutre en fonction :

 Des efforts extérieurs connus


 Des actions de liaisons calculées

Connaissant les sollicitations dans une section S(x), il suffit alors de faire
varié x le long de la poutre pour connaitre les sollicitations alors dans toute
les sections on obtient alors les diagrammes des sollicitations N, V, M en
fonction de x.

Application

Pour les structures suivantes, tracer les diagrammes des sollicitations.

41
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
Figure x

Figure x

Figure x

42
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
Figure x

VII. Caractéristiques géométriques des sections


La variété des formes des sections transversales des éléments utilisés dans
les constructions n’est pas un fait du hasard. Dans la plupart des cas ces
formes ont été développées pour répondre à des critères de résistance, de
rigidité ou de stabilité.

Caractéristiques Cartésiennes

 Centre de gravité

On appelle centre de gravité d’une section, le point à travers le quel si on


applique une force, il en résulte une pression uniforme sur toute la section.

Les coordonnées du centre de gravité G(YG , ZG) d’une section homogène sont
données par les relations.

43
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
 1
YG  S  ydS

 Z  1 zdS
 S 
G

y et z Coordonnées de l’aire élémentaire dS.

Si la section de l’élément est complexe, on peut discrétiser en des sections


élémentaires et on a :

  Yi Si
YG   S
 i

Z   zi Si
 G  Si

 Moment statique (moment de surface)

p
On appelle les moments statiques de l’aire  aux axes (oy) et (oz) les
quantités :

Ay   zdS
s 

Az   ydS
s 

 AY  S  Z G
Autres expressions 
 AZ  S  YG

Pour les sections complexes, on peut les discrétiser

 Ay   S i Z i

 Az   S iYi

Remarque
p
Le moment statique d’une surface  à un axe passant par son centre de
gravité est nul.

Moments Quadratiques (moments d’inertie des sections)

On appelle moment quadratique l’intégrale des produits des aires par le


carré de leurs distance à partir de l’axe considéré, ainsi les moments
p
d’inertie d’une surface (S) quelconque  à (Oy) et (Oz) sont les suivantes :

44
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
I y  z 2 dS
 

I z   y dS
2

Les moments d’inertie p ar rapport aux axes passants par le centre de gravité
de la section sont les moments d’inertie centraux.

Remarque

Le moment d’inertie de la section représente la capacité de la section à


s’opposer à la déformation latérale comme le montre l’exemple de la feuille
reposant. Sur deux appuis dont la déformation sous son propre poids est
nettement plus visible que quand il est plié en forme de U car le moment
d’inertie suivant z (Iz) de la forme en U est plus grand que celui de la forme
rectangulaire.

Moment d’inertie polaire

On appelle moment d’inertie polaire d’une surface (S) par rapport à un point
donné (appelé pôle O) l’intégrale des produits des aires élémentaires par le
carré de leur distance compté à partir du pôle. Il représente la capacité de la
section à s’opposer aux déformations angulaires sous l’effet de la torsion.

Ip    
s
2
dS  
  z 2  y 2 d S

I p  I y  Iz

p
Le moment polaire par rapport à un point =  des moments d’inertie à
deux axes orthogonaux passant par ce point.

Produit d’inertie (Moment d’inertie centrifuge)

45
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
On appelle moment produit, l’intégrale des produits des propriétés des aires
élémentaires par leur distance complète à partir des axes de coordonnées z,
y.

I yz   yzdS

Remarque :

- Les moments d’inertie quadratiques et polaires sont toujours positifs.


- Selon la disposition des axes Izy peut être positif négatif ou nul.
- Les axes sont principaux quand l’un des axes au moins constitue un
axe de symétrie de la section.

En effet, en raison de symétrie le produit d’inertie est nul par rapport à cet
axe qui est donc une direction principale, la seconde étant nécessairement
orthogonale.

Translation des moments d’inertie

- Translation d’axe :

I z   y 2 dS ; I y   z 2 dS

I yz   yzdS

I z1   y1dS  I y1   z1dS

I z1 y1   y1 z1dS

La Translation d’axe est exprimée par :

y1  y  a ; z1  z  b

I z1   y12 dS    y  a  dS   y 2 dS  2a  ydS   a 2 dS
2

46
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
Comme les moments statistiques p à leurs axes centraux sont nuls

 2a  ydS  o .

I z1  I z  a2S I y1  I y  b 2 S

I z1y1  I yz  abS

 Rotation d’axe

Les moments et produits d’inertie sont supposé connus dans le système


d’axes (oy,z) les moments et produits d’inertie p au système d’axe oy 1 , z1

obtenue par une rotation  des axes initiaux sont donnés par :

Iy  Iz Iy  Iz
I y1   Cos 2  I yz Sin 2 1
2 2
Iy  Iz Iy  Iz
I z1   Cos 2  I yz Sin 2 2 
2 2
Iy  Iz
I y1 z 1  Sin 2  I yz Cos 2 3
2
2   1  I y  I z  I y1  I z1
 I p  I p1

Les moments d’inertie principaux

Les équations de transformations expriment les variations des moments


d’inertie en fonction de l’angle de rotation  . Les valeurs maximale et
minimale sont particulièrement recherchées. Ils correspondent à un moment
d’inertie centrifuge I yz  o

47
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
On obtient ainsi l’orientation des axes principaux

2 I yz
tan g 2 o  
Iy  Iz

Les valeurs des moments d’inertie principaux peuvent être obtenues à partir
des formules générales.

Si l’on pose   o
2
Iy  Iz  Iy  Iz 
I1      I yz2
2  2 
2
Iy  Iz  Iy  Iz 
I2      I yz2
2  2 

Représentation géométrique des moments d’inertie Cercle de Mohr

 Problème direct

I y ; I z I yz Connus ; I1; I2o inconnue.

On choisit un système d’axes de coordonnées orthogonales o, I y , z ; I yz et une


échelle adéquate.

- 
On construit A I y ; I yz  B I z ;  I yz  
On relie AB (diamètre qui coupe l’axe O, I y , z en O le rayon du cercle est

AC  BC 
I y  Iz 
2

 I yz2
2

- On trace les cercles qui coupe les abscisses en A’ et B’.


- On mesure les distances O A  et O B  et on obtient I 1 et I 2
- On mesure l’angle ACA’ =2α0
 Problème indirecte

I y I z I yz inconnus ; I 1 I 2  connus

On choisit le système d’axe de coordonnées O I y , z I yz

- On porte sur l’axe des abscisses à échelle requise O A  et O B 

48
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
2
Iy  Iz  Iy  Iz 
I1      I yz2
2  2 
2
Iy  Iz  Iy  Iz 
I2      I yz2
2  2 

VIII. Etude de la flexion

Introduction
 
Soient en Q, Retmles éléments de réductions des

Forces située d’un même côté de la section.

(Figure ci-contre)

Ce chapitre est consacré à l’étude des effets des composantes M y et Mz dem
suivant Gy ; Gz .My et Mz sont appelés moments fléchissant.

Définition de la Flexion : on appelle flexion l’ensemble des sollicitations tel


que le moment résultant au centre de gravité G d’une section quelconque de
la base soit de la forme 𝑚⃗ 0, 𝑀 , 𝑀 et appartient au plan de S.

Ro,Vy ,Vx 
 Plan (S)
mo, M y , M z 

Si m est l’unique facteur de force sur (S) en G

49
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020

Ro, o, o 
Flexion est dite pure s
mo, M y , M z 

 
 
En générale R  O et se met sous la forme R o,Vy ,Vz  flexion est dite simple.

 R o, V , o 
G  Dans le plan tangent à la section  x , y , s  z 
mo, o, M 

V= effort tranchant

M= Mfz=moment de flexion

Relations entre q  x , V x  et Mx

Considérons un tronçon de poutre chargé par une charge répartie q(x)


(éventuellement variable) et délimitée par deux sections S et S1 infiniment
voisines distante de dx.

dV  x  et dMx Représente les variations élémentaires de V(x) et de M(x) sur la


distance dx.

Equilibre du tronçon

 Vx  V x   dV  q x   dx  o
 f  o 
  dx 2
  M G1  o   M  x   V  x dx  q  x   Mx  dMx  o
 2
dx 2  o
dM dV
V   qx   
dx dx

50
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020

 
Base soit de la forme m O, Mfy , Mfz Plan de (S) rotation de (S) suivant l’axe

au l’axe support de m = axe de flexion. Dans ce cas la flexion est dite plane.

d 2M  x
 qx    M x
dx2

Remarque 1

S’il n’y a pas de charge entre S et S1

1  V  x   V  x   dV  o  dV  x   o , l’effort tranchant est constant.

2 V x    M x , La relation reste exacte.

Remarque 2

S’il y a une charge concentrée entre S et S1

1   V x   F  V  x  dx   o  V  x  dx   V  x   F

 Il’ y a une variation brusque de l’effort tranchant.

2   Si on néglige kdx  V x    M x  et 1   indiqué il y a une discontinuité

dans la valeur de dM x  , donc un point singulier dans le diagramme de M(x).


dx

Remarque 3

On obtient des résultats analogues avec une poutre courbe supportant une
charge quelconque, en se référant à l’abscisse curviligne (s) des sections.

dM s  dV s ds
V x    ; q s   
ds ds
d M s 
2
qs  ,
ds 2

Conséquences :

51
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
(1) Dans un tronçon de poutre non chargé, V est constant et M varie
linéairement. Si V<o, M est croissant et inversement.
(2) Pour une charge uniforme, V varie linéairement et M est une parabole.
(3) Si V s’annule dans une section, M passe par un extrémum. Dans le
sens des x croissants, si V passe d’une valeur <o à une valeur >o, M
est un extrémum.
IX. Relation fondamentale

C  Centre de flexion

1
CG    rayon de courbure;  Courbure

  rotation de la sec tion S 
df  l ' effort sur la fibre A.B.

Loi de Hooke appliqué à la fibre AB


  BB
 
 E AB
BB
tg   BB  y tg    y
y
 
y
 
 E dx
 df
   Ey 
dx dS

 
df  E  y  dS   EydS 
dx dx

52
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
d 1
d  MM   ds  
ds 
d

dMf x    ydf   Ey 2 dS
dx ds
E
dMf x    y 2 dS

E E  poutre 
Mf x   

y dS   I 
2

  courbe
ds 2  dx 2  dy 2
  dy  2  I= moment d’Inertie quadratique de la
ds  dx 1      dx 2 1  y  2
2 2
  dx  
  flexionCas des poutres droites    
 

ds  dx 1  y  2 
12

1 dx 
 
 ds dx 1  y 2 1 2  
y   tg
 dtg 
y   
dx d

x
1  tg 2  


dx

1  y2 
1 y 


 1  y2 3 2 

Pour les petites déformations y’ <<1

1
 y yx  déformée

Mf z x    EI y 

Les relations de sections ϴz en un point nous est donnée par


53
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Os  y  x o 
xo

X. Bases générales de dimensionnement


Lorsqu’on parle de dimensionnement, la littérature spécialisée et les
ingénieurs parlent de sécurité des structures. Cette étape est fondamentale
car elle permet de déterminer de manière plus précise les dimensions des
sections à mettre en œuvre afin que celles-ci puissent résister aux
sollicitations sans que la rupture soit atteinte.

Coefficient de sécurité

Une structure, quelle qu’elle soit, doit impérativement avoir une certaine
réserve de sécurité vis-à-vis d’une rupture potentielle. Cette réserve permet
de prendre en compte les imperfections de la construction, les défauts
cachés dans la matière et les variations exceptionnelles des charges. C’est la
norme SIA26O qui fixe les coefficients de sécurité à prendre en compte lors
du dimensionnement d’une structure.
En règle générale, il existe deux types de coefficients de sécurité

 Les coefficients de sécurité relatifs aux matériaux notée m


 Les coefficients de sécurité relatifs aux charges notés :  g ,  q ou 

Dans le cadre de ce cours, nous nous bornerons à utiliser une approche


simplifiée de la problématique. Ainsi, les contraintes maximales des
différents matériaux que nous utilisons seront déjà minorés par m .Dans la
littérature, cette contrainte de résistance minorée par m est à noté p de la
lettre d. m varie de 1.05 à 1.7 selon la fiabilité du matériau.
Les chargements seront quant à elles sont majorées par les coefficients de
sécurité suivants :

 Pour le poids propre  g  1.35


 Pour le changement prépondérant ou principal :  q  1.50
 Pour le changement concomitant ou secondaire :   0 .75
 Approche simplifiée  global  1.45

Conformément à la philosophie des Norme SIA, nous devons respecter


l’inégalité suivante lors du dimensionnement :

54
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
Procédures de Calcul en RDM

On peut distinguer deux objectifs à attendre vis-à-vis d’une donnée ou d’un


problème.

 Calcul d’une valeur spécifique :


Centre de gravité, inertie, module de résistance, rayon de gravité.
Calcul d’une contrainte
Calcul d’une déformation
 Dimensionnement d’une structure

XI. CALCUL DES CONTRAINTES DE DEFORMATION

En résistance des matériaux, il est d’usage de compléter positivement les


contraintes de compression ; en un point m(y, z) de la section S, les
composantes du vecteur contrainte suivant les axes Gx , y , z sont 1,3, 2 ; le
principe d’équivalence se traduit :

N  1dS T   y 2  z 3 dS
 s s

Vy  s 3dS Mf y  1 zdS

Vz   2 dS Mfz  1 ydS
 s

Calcul des contraintes et des déformations dues à l’effort normal et au


moment fléchissant

Traction - Compression Simple

Soit une section S d’une poutre de centre de gravité G, Gx la tangente à la


fibre moyenne, Gy et Ga les axes centraux d’inertie de section.

Si l’effort N  o  Compression simple.

55
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
N  o  Traction simple

Considérons la figure ci-dessus, l’élément de poutre compris entre deux


sections S et S’ d’abscisse curviligne s et s+ds. Le principe généralisé de
Navier Bernoulli montre que l’allongement de la fibre est une fonction
linéaire de y et z en vertu de la relation contrainte de déformation ; la
contrainte normale  1 est également une fonction linéaire.

 1  a  by  ez
N   1dS ;  ydS  o ;  zdS  o
1 1

Nous trouvons en tenant compte du choix des axes Gyz.

N
a :d  c  o
S
N
 1 
S

L’allongement de la fibre Sibut par tous les éléments de la fibre.

1 N
 ds   ds
E ES

L’énergie de déformation dW  Weds de l’élément de volume dV  Sds à pour


valeur :

1 N2
dW  dV  ds
2E 2 ES
N2
 We 
2 ES

NB : Nous rappelons qu’il est d’usage de compléter positivement les


contraintes de compression.

Etude de la flexion pure

56
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
Une section S d’une poutre soumise à la flexion pure lorsque le système des
forces extérieures se réduit à un couple porté par l’un des axes centraux
d’inertie Gz par exemple figure ci-dessus.

 1  a  by  ez
 ds  o  yds  M  zds  o
1 1 1

Nous trouvons en tenant compte du choix des axes Gyz

M
ao b co
I

I =moment d’inertie p
 à Gz

I  y
2
ds

La contrainte due au moment fléchissant à donc pour valeur  1  M y


I

 M
ds  y ds
E I

Lorsque M est positif, la partie de la section située au dessus de Gz est


comprimée, et celle situé en dessous de Gz est tendue.

Sur Gz la contrainte  1 est nulle.

M2
L’énergie de formation à pour valeur We 
2EI

Influence de la forme de la section

57
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
Pour transmettre un moment fléchissant donné avec une matière permettant
une contrainte   de compression ou de traction, il faut une section droite
M
ayant pour caractéristiques géométriques I  ; la quantité I est
ymax  ymax
le module de résistance de la section. La meilleure forme est celle qui pour
une aire donnée S, assure la valeur max du module de résistance.

Ce serait une erreur de croire qu’en augmentant la section on augmente


nécessairement le module de résistante.

Flexion déviée
Une section (S) d’une poutre est soumise à la flexion déviée lorsqu’elle

supporte un moment fléchissant M qui n’est pas dirigé suivant un axe
central d’inertie de la section figure ci-dessus. Nous désignons par My et Mz
les projections de M sur les axes Gy et Gz (il n’est pas question ici de
conserver la convention de signe des poutres à plan moyen.

La contrainte normale  1 est encore, en vertu du principe de Navier-Bernoulli


généralisé de la forme.

 1  a  by  ez

En reportant  1 dans le principe d’équivalence on a :

  ds  o  
s
1 1 yds   M z ;   1 zds  M y
s

Mz My
On aura : a  o b c
Iz Iy

Iz et Iy désignent les moments d’inertie de la section p


 aux axes centraux Gy
et Gz.

I y   z 2 ds I z   y 2 ds

58
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
La contrainte normale  1 est donc donnée par la formule

My z Mz  y
1  
Iy Iz

L’axe neutre est défini par  1  o

My Mz
 z yo
Iy Iz

L’axe neutre n’est pas généralement confondu avec M .

dW 1  M y M z2 
2

La densité d’énergie We   
ds 2  EI y EIz 

Les déplacements (déformations) de la poutre sont caractérisés par les


rotations de section ainsi définies.

My Mz
Ox  o O y   Oz  
EI y EI z

Flexion composée

Calcul des contraintes et des déformations

Une section S d’une poutre est soumise à la flexion composée lorsqu’elle



supporte à la fois un moment fléchissant M de composante My et Mz suivant
les axes principaux d’inertie, et un effort normal N.

N My M
Donc on a :  1   Z z y
S Iy Iz

La déformation relative suivant x   N


ES

My Mz
Les rotations de sections sont O y   ; Oz  
EI y EI z

Noyau central et centre de pression

Définition

59
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
On appelle centre de pression C, un point particulier du plan de la section
droite tel que les éléments de réduction du torseur déterminé en ce point se
réduisent à la seule résultante.

NB : Le point C peut se trouver à l’extérieur de la section droite. Sa position


varie d’une section à une autre.

 N x  o   N x  o 
   
 G V y x  o   G V y x  o
   
o M fz x  o o 

Calcul des coordonnées de C dans le repère G , x , y , z  . La traduction de


l’équivalence entre les deux systèmes au point G s’écrit : en ce qui concerne
la résultante de forces, elle est identique.

En écrivant que le moment en G de chacun des deux systèmes mécaniques


est identique.

M G V y , en G  x   M G  N  x , en G  x   Mz  M G V y , en C  x   M G N  x en C  x 
 M z   N  yc

o 
Mz  
Donc les coordonnées de C sont Yc  e    C  M z N 
N o   
 Gx , yz

e est appelée excentricité de l’effort normal.

 Noyau Central :
60
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
Certains matériaux comme le béton non armé, les maçonneries, les sols… ne
peuvent supporter que des contraintes de compression. Il est donc
intéressant de savoir si la section droite sera comprimée ou non.

Il existe une zone de la section droite qui est telle que si le centre de pression
C se trouve à l’intérieur de la section soumise à un N>o sera entièrement
comprimée (entièrement tendue si N<o) cette zone particulière est appelée
Noyau central.

Cas particulier d’une section triangulaire

Quand l’axe neutre   y   o  est sur la limite de la section droite à y   h 2 


pour une section rectangulaire, le centre de pression C se trouve
obligatoirement sur la limite du Noyau central.

h N Mz h N N  y c h
       : o
2 A IGz 2 A IG z 2
bh 3
2
2 IG z 12   h 6
Ye   
A.h bh  h

Si on fait le même raisonnement pour l’axe neutre à y   h 2 on trouve


yc  h 6

Conclusion : En flexion composée plane si le centre de pression est sur le


segment de droite C 2 o , h 6  et C 1 o ,  h 6  , la section droite est entièrement

comprimée. Plus généralement, en flexion composé déviée My  o , le Noyau 
central est un losange dont les diagonales sont égales à h/3 et b/3.

Dans le cas d’une section circulaire, le noyau central est défini par un cercle
concentrique de rayon R/4.
61
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
Distribution des contraintes
N Mz N N
  Y   e Y
A IGz A IGz

Donc on a :

N Ne N  12e 
 y   3  Y  1  2  Y 
bh bh bh  h 
12

Pour les fibres extrêmes y   h 2

N 6 
 1   e 
bh  h 

Trois cas sont possibles

 Si e  h : il n’y a pas de changement de signe des contraintes. La


6
répartition des contraintes est trapézoïdale.
 Si e  h : la répartition des contraintes est triangulaire.
6
 Si e  h 6 : il y a changement de signe des contraintes, une zone est
tendue et l’autre comprimée.

Cas d’une force excentré


L’excentricité de la charge crée un moment de flexion

Mz=Ne

N N e N  S 
   y 1  e  y  
S I GZ S  I GZ 

I GZ
On appelle rayon de giration iz 
S

La Contrainte Normale devient

N  e y 
x  1  
S  

Le plan neutre est : I GZ


Yn  
S e

62
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
Pour une section rectangulaire

bh 3
S  bh I GZ 
12
N  12 
  1  2 e  y 
bh  h 

Calculons les contraintes extrêmes e r d y   h


2

 1 12e  h  N  6 
xextrême  N   3    1  e 
 bh bh  2  bh  h 

Trois cas sont possibles alors

- Si e  h : il n’y a pas de changement de signe des contraintes. La


6
répartition des contraintes est trapézoïdale.
- Si e  h : la répartition des contraintes est triangulaire.
6
- Si e  h : il y a changement de signe des contraintes, une zone est
6
tendue et une zone est comprimée.

Contrainte et déformation due à l’effort tranchant


Considérons une section S de centre de gravité G ; désignons toujours par Gx
la tangente à la fibre moyenne, et par Gy et Gz les axes centraux d’inertie de

la section S. nous devions déterminer, en fonction de l’effort tranchant V de
composantes Vy et Vz les composantes 3 et 2 souvent Gy et Gz de la
contrainte de cisaillement qui s’exercent sur la section. Ces composantes
3 et3 doivent vérifier les relations (Principe d’équivalence)

Vy    3 ds ; V z    2 ds ;   2 y   3 z ds  o
s

Formule fondamentale pour le calcul des contraintes de


cisaillement
Considérons une section soumise à un effort tranchant V=Vy. Soit AB un arc
de courbe, appelé coupure, qui partage la section en deux sections So et S1
(figure suivante).

63
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
Si L désigne la longueur de la coupure AB, la valeur moyenne de la
composante de la contrainte de cisaillement normale à la courbe AB est :
VA
 n moyen  où A=moment statique de l’axe de S1 par rapport à Gz.
IL

Calcul de la contrainte de cisaillement


La théorie élémentaire consiste à supposer la composante  2 négligeable et
la composante  3 , // à l’effort tranchant constante sur toute parallèle AB à
Gz (figure suivante).

En désignant par A le moment statique de l’aire hachurée et par b la


Longueur de la section suivant AB la formule précédente donne :

VA
3 
Ib

La contrainte 3 varie avec l’ordonné y comme le rapport A b;3 est nulle aux
point les plus éloignés de Gz et passe par un maximum pour l’ordonnée

64
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
correspondant au maximum
de A b . Ce maximum pour l’ordonné
correspondant au maximum de A/b ce maximum a lieu en général sur Gz
pour les sections usuelles, mais ce n’est pas vrai pour toute les sections
(losange).

Pour l’axe Gz, la contrainte de cisaillement à pour valeur A1 désignant le


moment statique de l’aire y>o.

Le rapport I/A alors une signification simple ; la force totale de compression


sur l’aire y>o à pour valeur.

M MA
F    1 ds 
I  y o
yds 
I

I M
  est égale au bras de levier Z du couple formé par la force F et la
A F
force totale de traction sur l’aire y<o  3 o  V
Zb .

Quelques cas particuliers

Sections rectangulaires de hauteur 2h et de largeur b

I 
2 3
3
bh A
1
2

b h2  y2 

3 
3T
4bh 3

h2  y 2 
En introduisant l’aire S=2bh de la section on aura :

3  T  y2 
 3   1  2 
2  S  h 

65
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
La répartition de la contrainte de cisaillement sur la hauteur de la section
suit une loi parabolique ; la contrainte maximale est égale à 3 fois la
2
contrainte moyenne.

Section Circulaire de rayon R

b  2 R2  Y 2 S  R 2

I 
1
2
R 4 A
3

2 2
R Y 2  3
2

Donc on aura :  3 
3 T  Y2 
 
 1  
2S  R 2 

La répartition des contraintes de cisaillement sur la hauteur de la section


suit encore une loi parabolique ; la contrainte maximale est égale à H fois la
3
contrainte moyenne.

On obtient un résultat identique pour une section elliptique d’axe Gy et Gz.

Section en losange de hauteur 2h et de largeur maximale b

66
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
1 3
S  bh I  bh
6

En nous bornant, en raison de symétrie à

 Y
y  o b y   b1  
 H

1  Y

A  b1   h2  hy  2 y 2
6  H

T  y 2y2 
Donc on aura :  3  1   2 
S  h h 

Sur Gz, la contrainte de cisaillement est égale à la contrainte moyenne T


S
est maximale est égale à 9 T pour y = 1 h.
8S 4

 Déformation due à l’effort Tranchant

La densité d’énergie de déformation We est, 3 étant donné G était le module


élastique Transversale.

V2
We  ; S1 = Section réduite
2GS1

Dimensionnement des poutres en phase élastique :


application à la détermination de la section en I simplement
fléchie
67
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
En construction métallique, il s’agit généralement de poutre élancées
(poutres de grande portée en bâtiment, poutres de tablier de pont) ou bien de
poutres plus massives généralement dimensionnées par un calcul de flèche.

A  As  Av  Ai

Av  d  tw

As  bfs tfs

Ai  bfi tfi

h  V V'

Les inconnues sont : tfs , tfi , tw , h , bfs , bfi

La position centre de gravité G est déterminé en écrivant l’équation du


p G
moment élastique  z est nul.
2 2
 tfs   V tfs   tfi   V  tfi 
AGz    As   V        tw  Ai  V       tw  o
 2   2   2  2 

En utilisant V  h  V , on a :

tfs  V   tfs  tfi  h  V   tfi 


2 2
 
As  V      tw  Ai  h  V     tw  o
 2 2  2 2

68
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
Déterminons IGz en utilisant le théorème de Huy gens pour les semelles
et l’âme.
2 2
bfs  tfs 3  tfs  bfi  tfi 3  tfi  tw  d 3  d
I Gz     As V      Ai V   2   tw  d V  tfi  
12  2  12  2 12  2

2 2 2
 tfs   tfi   d A  tfs 2  Ai  tfsi 2  tw  d 3
I Gz    As  V     Ai  h  V     tw  d  h  V   tfi    s
 2   2  2 12
En première approximation, nous allons négliger tfi, et tfs devant h,
expressions simplifiées du moment quadratique.

Pour le moment statique, l’expression devient :

As  V  
V 2
 tw  Ai h  V  
h  V   tw  o
2

2 2

As  V   Ai  V  
V 2
 tw  Ai  h 
h  V  2  tw  o
2 2
V
2
As  V   Ai  V  
2
  tw
 tw  Ai h  h 2  2hV   V  2   o
2
 
tw
As  V   Ai  V   Ai  h  h 2  2hV    o
2

AV   V dtw  Ai h  h 2  2hV    tw
2
avec d  h

tw  htw 
A  V   Ah  h 2   h Ai  
2  2 

h h 
On peut déterminer l’expression de V  : V    Ai   tw . Pour le moment
A 2 
quadratique l’expression devient après simplification :

 tw  h   tw  h 
I Gz   h 2  Ai    hV  Ai  
 3   2 

Détermination des aires des membrures (Semelles).

Les aires Ai, As sont minimales lorsqu’on atteint les contraintes admissibles
sur les fibres extrêmes.

69
L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
Mz Mz
 V    V   
I Gz  I Gz 
 
 V 
Mz I  M
 V           Gz   z
 I Gz   V   
 
 V 
I  M
  V      Gz   z
V  
I  V  
V    Gz          h  V 
 Mz    
    
 V 1    h  V   h
       

V  h
   
I  I 
V    Gz   V   Gz 
 Mz   Mz 
I Gz
 h  V V     
Mz
Mz
I Gz  h
   
 tw  h   h
I Gz  h 2  Ai    h  V  Ai  tw  
 3   2
Mz  tw  h   tw  h 
 h  h 2  Ai    h  V  Ai  
    3   2 
Mz  h  h
 h Ai  tw    V  Ai  tw  
    3  2
Mz  h   h
 h Ai  tw    h  Ai  tw  
    3     2

 h  Mz tw  h 2   tw  h 2
      Ai       2       3

h  Mz tw  h 3     2  
 Ai  
      6       
M z tw  h   
Ai   2  
h 6   

De la même manière on montre :

Mz h  
As   tw   2  
h 6 

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L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020
Le premier terme représente la section que devrait avoir chaque membrure
(Semelle), si l’âme était infiniment mince ; chacune serait soumise à un effort
normal M z .
h

Le second terme représente la construction de l’âme à la résistance de la


section droite au moment de la flexion.

Dans le cas particulier ou        1




Mz h
As  Ai   tw 
h 6

L’aire de la section droite A  As  Ai  Av

2M z h 2 Mz 2 tw  h
A  tw   tw  h  
h 3 h 3

La section droite de l’âme Av sera déterminer à partir de : On doit vérifier

1 fy fy
Vsd  Vpl  Rd  AV    0,58Av   EC3  5  4,6
 3 no no

Vsd =effort tranchant de calcul à l’E.L.U

Vpl =effort tranchant résistance à l’E.L.U

fy =limite d’élasticité

Compte tenu que l’élancement géométrique courant des poutres h vérifie :


L
1 h u
 
25 L 20

la hauteur h est fixée en fonction de la portée de la poutre L.

L’épaisseur de l’âme tw (paroi parallèle à l’effort tranchant).

Vérifie :

 no
Av  Vsd 3 
fy

Av
tw 
h

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L3 Génie Civil- Géotechnique UFR-SI 2019-2020

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