Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
MPSI
CPGE Omar Ibn Elkhattab-MEKNES
Introduction
Lorsque l’on conçoit un mécanisme, une étape importante nécessaire au bon fonctionnement du
produit est le dimensionnement. Le dimensionnement peut se décomposer en deux parties. Il y a dans un
premier temps la cinématique du mécanisme et il y a aussi les efforts à transmettre par le mécanisme pour
réaliser le mouvement souhaité. On parle alors d’actions mécaniques. Comme on peut le voir sur les
différentes images ci-dessous, une sous-estimation des actions mécaniques peuvent amener à des
détériorations importantes de systèmes :
Une action mécanique(AM) est ainsi caractérisée par son effet. Une AM a toujours une origine et une
cible. On utilisera la notation : 𝑖 → 𝑗 avec 𝑖 pour l’origine et 𝑗 pour la cible.
Exemples : Action de liaison entre deux solides ; Action de pression entre un fluide et un solide…
L’étude des actions mécaniques repose sur des modèles différents suivant l’objectif recherché.
Modèle local réalisé par des champs de vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑭(𝑸).
Modèle global réalisé par des champs de torseurs.
Cette action mécanique élémentaire est modélisée en son point d’application Q par un vecteur lié dont
les caractéristiques sont :
un point d'application Q,
une direction,
un sens,
une intensité dont l’unité est le NEWTON (N).
Elément Expression de
Nature de Densité de l’action
géométrique unité ⃗⃗⃗
l’élément mécanique 𝒅𝑭 𝒑𝒊è𝒄𝒆→𝒅𝒐𝒊𝒈𝒕 (𝑸)
associé
Ligne 𝑑𝑙 Linéique 𝑞
⃗⃗⃗ 𝑁. 𝑚−1 ⃗⃗⃗ . 𝑑𝑙
𝑞
Surface 𝑑𝑠 Surfacique 𝑞 ⃗⃗⃗ [𝑁. 𝑚−2 ] 𝑜𝑢 [𝑃𝑎] 𝑞 . 𝑑𝑠
⃗⃗⃗
Volume 𝑑𝑣 Volumique 𝑞 ⃗⃗⃗ 𝑁. 𝑚−3 ⃗⃗⃗ . 𝑑𝑣
𝑞
L’ensemble des forces élémentaires agissant sur l’ensemble des éléments concerné par l’action
mécanique est appelé champ de forces associé à l’action mécanique.
C’est la connaissance de ce champ de forces qui va permettre d’étudier les déformations d’un solide
soumis à une action mécanique.
suffisante pour un point appartenant au support de l’action, puisqu’elle prend en compte l’action
de tirer ou pousser.
insuffisante pour un point n’appartenant pas au support de l’action, puisqu’elle ne prend pas en
compte l’action de tordre, tourner, visser ou dévisser.
− ⃗⃗ 𝒑𝒊è𝒄𝒆→𝒅𝒐𝒊𝒈𝒕
pousser le doigt dans une direction verticale parallèle à 𝑹
− faire tourner le doigt autour de l’axe z.
par une résultante 𝑹⃗⃗ 𝒑𝒊è𝒄𝒆→𝒅𝒐𝒊𝒈𝒕 qui a tendance à pousser dans une direction (résultante
inchangée par rapport à celle modélisée en A)
et par un 2éme vecteur lié (appelée moment et notée 𝑴 ⃗⃗⃗ 𝑶,𝒑𝒊è𝒄𝒆→𝒅𝒐𝒊𝒈𝒕 qui a tendance à faire
tourner autour d’un axe et dont les caractéristiques sont :
un point d'application,
une direction,
un sens,
une intensité dont l’unité est le NEWTON MÈTRE (N.m).
⃗ 𝒑𝒊è𝒄𝒆→𝒅𝒐𝒊𝒈𝒕 = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗𝑹 𝒅𝑭𝒑𝒊è𝒄𝒆→𝒅𝒐𝒊𝒈𝒕 (𝑸)
𝑫
𝑴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ 𝑶,𝒑𝒊è𝒄𝒆→𝒅𝒐𝒊𝒈𝒕 = ∫ 𝑶𝑸 𝒅𝑭𝒑𝒊è𝒄𝒆→𝒅𝒐𝒊𝒈𝒕 (𝑸)
{ 𝑫
Où D est le domaine sur lequel s’exercent les actions mécaniques élémentaires (une surface ou un volume)
Remarque :
le moment vérifie la relation du champ des moments d’un torseur :
⃗⃗⃗ 𝑨,𝟏→𝟐 = 𝑴
∀ 𝑨 𝑒𝑡 𝑩 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑒𝑠𝑝𝑎𝑐𝑒 𝑴 ⃗⃗⃗ 𝑩,𝟏→𝟐 + 𝑨𝑩
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑹
⃗⃗ 𝟏⟶𝟐
NB : Pour les solides dont une dimension est négligeable (plaque) ou pour les solides unidimensionnels
(fil), l'élément élémentaire est une surface (ds) ou une ligne (dl).
𝑅⃗𝑝𝑒𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒𝑢𝑟⟶𝑆 = ∫𝑉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑭𝑷𝒆𝒔𝒂𝒏𝒕𝒆𝒖𝒓→𝑺 (𝑴) = ∫𝑉 𝜌 (𝑀). 𝑔 . 𝑑𝑣
{𝑇(𝑝𝑒𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒𝑢𝑟⟶𝑆) } = { }
⃗⃗ 𝐴(𝑝𝑒𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒𝑢𝑟⟶𝑆) = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀 𝐴𝑀 ∧ 𝜌 (𝑀). 𝑔 . 𝑑𝑣
𝐴 𝑉
𝑅⃗(𝑝𝑒𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒𝑢𝑟⟶𝑆) = 𝑚. 𝑔
{𝑇𝑝𝑒𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒𝑢𝑟⟶𝑆 } = { }
𝑀⃗⃗ 𝐺(𝑝𝑒𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒𝑢𝑟⟶𝑆) = ∫ (𝐺𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝑑𝑣) ∧ 𝜌. 𝑔 = 0
⃗
𝐺 𝑉
Le centre de gravité (ou centre d’inertie) est défini tel que le moment en G du torseur d’action de
pesanteur est nul.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝜌. 𝑑𝑣 = 0
Ce moment est nul si ∫𝑉 𝐺𝑀 ⃗ ∫ 𝑮𝑴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝒅𝒎 = 𝟎
⃗ (𝜌. 𝑑𝑣 = 𝑑𝑚)
𝑽
Finalement 𝑚. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐺 = ∫𝑉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀. 𝑑𝑚
Conclusion :
Le centre de gravité G est défini par : ∫𝑉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝑀. 𝑑𝑚 = ⃗0 Ou par : 𝑚. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐺 = ∫𝑉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀. 𝑑𝑚
Remarque :
Pour un système constitué de n solides élémentaires homogènes, dont on connaît pour chacun le centre
de gravité Gi et la masse Mi, on peut écrire l’égalité suivante dite du barycentre « centre des poids » avec M
masse totale du solide :
𝑛
⃗⃗⃗⃗⃗ = ∑ 𝑀𝑖 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑚. 𝑂𝐺 𝑂𝐺𝑖
𝑖=1
5.4.1 Application :
a) Fil demi circulaire de section négligeable
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑭𝑺𝟏→𝑺𝟐 (𝑴) = 𝒇(𝑴). 𝒅𝒔 . ⃗𝒖(𝑴)
− 𝑓(𝑀) : est la densité surfacique (ou répartition surfacique) de
l’effort en [N.m−2] au point M
− 𝑢
⃗ (𝑀): Vecteur unitaire caractérisant la direction et le sens de
l’effort
− 𝑑𝑆 : Élément de surface défini au voisinage d’un point M
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑭𝑺𝟏→𝑺𝟐 (𝑴) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑵𝑺𝟏⟶𝑺𝟐 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑻𝑺𝟏⟶𝑺𝟐
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑭𝑺𝟏→𝑺𝟐 (𝑴) = − 𝒑(𝑴). 𝒅𝑺 . 𝒏
⃗ (𝑴) + 𝒒(𝑴). 𝒅𝑺 . 𝒕(𝑴)
𝑅⃗𝑆2⟶𝑆1 = ∫𝑆 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹𝑆2→𝑆1 (𝑀)
{𝑇(𝑆2⟶𝑆1) } = { }
𝑀 𝑆
𝐴𝑀 ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ 𝐴(𝑆2⟶𝑆1) = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑑𝐹𝑆2→𝑆1 (𝑀)
𝐴
𝑅⃗𝑆2⟶𝑆1 = ∫𝑆(− 𝑝(𝑀) . 𝑛⃗(𝑀) + 𝑞(𝑀) . 𝑡(𝑀)). 𝑑𝑆
{𝑇(𝑆2⟶𝑆1) } = { }
𝑀⃗⃗ 𝐴(𝑆2⟶𝑆1) = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀 ∧ (− 𝑝(𝑀) . 𝑛
⃗ (𝑀) + 𝑞(𝑀) . 𝑡 (𝑀)). 𝑑𝑆
𝐴 𝑆
REMARQUE :
En connaissant la densité surfacique des forces de contact en tout point du solide, on peut déterminer le
torseur des actions mécanique de contact, par contre la connaissance de ce torseur ne permet pas la
détermination de la densité surfacique, à moins de faire des hypothèses sur la répartition de la densité.
Pour aller plus loin, il est nécessaire de préciser la nature du contact entre les deux solides (avec ou sans
frottements).