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La statique est une branche de la mécanique qui étudie l’équilibre des systèmes au repos
Son but est de déterminer les efforts qui agissent sur les solides pour :
- calculer, vérifier ou valider certaines caractéristiques (pression, couple de serrage, … )
- dimensionner les pièces (domaine de la résistance des matériaux )
Système matériel
Force et moment
Définition
Un système matériel est une quantité de matière homogène ou non, dont la masse reste constante.
essentiellement
mais aussi
Pour étudier les actions mécaniques qui s'exercent sur un système matériel, il faut :
isoler le S.M du mécanisme, c'est à dire l'extraire du mécanisme et le représenter seul dans la
même position géométrique.
Exemple : Chargeur à chenilles
On isole le godet
- les actions intérieures au S.M : action d'un élément du S.M sur un autre élément du S.M.
- les actions extérieures au S.M : action d'un élément extérieur au S.M sur un élément du S.M.
ACTIONS MECANIQUES
actions à actions de
distance : contact : Important : en statique on ne tient
compte que des actions extérieures
pesanteur ponctuel
électromagnétisme linéique lorsqu’on isole un système matériel
surfacique
Les actions mécaniques représentent les efforts qui s'exercent entre les différents systèmes matériels.
En mécanique, pour modéliser ces actions mécaniques, on utilise la notion de force et de moment.
FORCE ET MOMENT
Notion de force
La force représente une action mécanique qui s'exerce entre deux corps en contact ou une action mécanique
à distance ( pesanteur, attraction magnétique, ....)
L'image de la force est le vecteur force qui est caractérisé géométriquement par :
Le sens
REPRESENTATION GRAPHIQUE.
La direction
L’intensité support de l’action
A1
2
A Le point d’application
( contact des deux pièces )
Exemples de forces :
Action de 100 N de la main sur une pince Poids de 2100 daN d’un véhicule
Une force ne suffit donc pas à décrire entièrement une action mécanique.
Définition : on appelle moment par rapport à un point I d'une force F ( appliquée au point A ) : M / I ( F )
I
M / I (F ) F . d F
d
Signe du moment : par convention, le moment est positif s’il provoque une rotation de sens
trigonométrique de la distance d autour du point I comme s’il s’agissait d’une clé serrant un écrou en I
Notion de couple
d
Un couple est un moment obtenu par deux forces égales
mais de sens opposées distante d’une distance d : F -F
calcul du couple : C = F.d/2 + F.d/2 C F .d
Préambule : les vecteurs sont très utilisés en mécanique appliquée pour représenter :
- en statique et dynamique les distances, les forces et les moments
- en cinématique les vitesses et les accélérations
- en résistance des matériaux les contraintes direction
sens
Définition
Un vecteur est défini par :
F
- son point d’application
A e
- sa direction ( droite support du vecteur ) no r m
- son sens
- sa norme ( intensité en statique )
Point d'application
Trigonométrie
Complétez les formules suivantes :
A
sin ( ) = sin ( ) =
B
cos ( ) = cos ( ) =
B C C
A
tan ( ) = tan ( )=
AB² =
Coordonnées en mm
F=X.x+Y.y
X
F
F Y avec X = F . cos et Y = F . sin
Y
F = X2 + Y2
Deux vecteurs forces A et B peuvent être additionnés pour former un troisième vecteur appelé résultante
noté R .
R = A + B R : résultante
X R = X A + XB
R YR = YA + YB
. XA
.A . YA
Soustraction de deux vecteurs forces
R = A - B
par calcul
X R = XA - XB
R YR = YA - YB
Il est utilisé pour déterminer les projections des vecteurs forces ou un angle entre deux vecteurs forces.
Expression :
A . B A . B . cos( A, B)
Le produit scalaire caractérise la projection d'un vecteur sur un autre.
A
B
Calcul du produit scalaire avec les coordonnées des deux vecteurs forces
A B XA. XB YA.YB
Propriétés :
A B B A
A B 0 A B
- direction : verticale
- intensité : P = m.g
m : masse du système matériel en kg
Cylindre Sphère
V = ( .d²/4 ) . h V = .d3/6
V = ( .d²/4
.d²/4 - .D²/4 ) . h
V = ( l . b/2 ) . h
Appui plan
Remarque
La modélisation des liaisons a été vue précédemment
Un fluide ou gaz sous pression exerce une action mécanique sur le solide avec lequel il est en contact.
en newtons ( N )
F
en N/m2 : pascals ( Pa ) p
S en m2
P P
d
D2
D S D (D 2 d2 )
4 S
4
A2/1
A2/1 - A1/2 A
A
A1/2
Enoncé
Un système matériel S soumis à des actions mécaniques extérieures modélisées par des
forces est en équilibre s'il vérifie les deux relations ci-dessous.
S = F1 + F2 + ...+ Fn = 0
C4/3 C ? ?
Dans les cases de ce tableau, on note tout ce qui est connu pour toutes les forces extérieures
appliquées au système.
Lorsqu’on n’a pas l’information nécessaire pour renseigner une case, on y note un point
d’interrogation
tion sauf pour le sens qui va toujours
oujours du système extérieur vers le système isolé.
Pour pouvoir résoudre un problème de statique plane avec des forces quelconques, on ne doit
pas avoir plus de 3 inconnues.
Résoudre le problème
Deux méthodes possibles :
Graphique : uniquement des tracés, aucun calcul autre que mise à l’échelle
Bien conduite, la résolution graphique permet d'obtenir des résultats valables à 5 % près par
rapport à la méthode analytique.
Exemple
B2/3 B ? ?
P G 30 N
B2/3 B 30 N
P G 30 N
CONCLUSION
On isole la biellette 6 :
Elle est soumise à deux actions de contact en F et E modélisées par deux forces
F5/6 et E3/6
Donc en appliquant le P.F.S, on peut conclure que les deux forces sont égales et
opposées le support des deux forces est EF
P G 55000 N
E6/3 E EF ?
D2/3 D ? ?
P + E6/3 + D2/3 = 0
CONCLUSION
On isole la remorque 1 :
On fait le bilan des forces extérieures
P G 220 daN
A0/1 A ?
B2/1 B ? ?
On applique le P.F.S
Le système est soumis à l’action de trois forces dont deux sont parallèles.
P + A0/1 + B2/1 = 0
1 - Définition
Noté G, c’est le point par lequel passe la droite d’action de la résultante des forces de pesanteur qui
s’exercent sur le système : la résultante est le poids du système.
Ceci est valable quelque soit la position du système.
2 - Propriétés
Propriété 1 : Si le système possède un plan, un axe ou un centre de symétrie le centre de gravité G se
trouvera alors sur le plan, sur l’axe ou au centre de symétrie.
Propriété 2 : Le centre de gravité G d'un solide composé de deux éléments, dont les centres de gravité sont
G1 et G2 est situé sur la droite G1G2.
Les poids des éléments s’ajoutent (matière) ou se retranchent (vide).
Exemple : cornière 60
20 20
Méthode 80
Surface en mm2 X en mm Y en mm
60 20
S1 10 30
= 1200
60 20
S2 50 10
= 1200
S = S1 + S2
S
2400 XG = 30 YG = 20
Le calcul de XG et YG se fera grâce aux équations issues des moments et données ci-dessous
Une action mécanique en un point peut être composée d’une force, d’un moment ou des deux.
2/1
A 2/1
A
A2/1
=
MA2/1
A
A 2/1
A2 /1 est appelé résultante du torseur associé à l'action mécanique de 2 sur 1
M A 2 / 1 est appelé moment résultant au point A du torseur associé à l'action mécanique de 2 sur 1
A 2 / 1 et M
A 2 / 1 sont appelés éléments de réduction du torseur A2/1
A est appelé point de réduction du torseur associé à l'action mécanique de 2 sur 1.
Remarque : l’écriture des composantes peut également prendre la forme A 2 / 1 ( XA ; YA ; ZA )
et M A 2 /1 ( LA ; MA ; NA )
A 2/1
A2/1
=
avec
+ BA A 2 / 1
B
MB2/1 M = M
B B 2/1 A 2/1
un champ uniforme défini par A2 /1
un champ de moment variable MB2 / 1 défini par la relation ci-dessus
( calcul du moment à l’aide du produit vectoriel )
Rappels mathématiques
F=X.x+Y.y+Z.z F
ou
Y
O y
X X
F Y
Z ces coordonnées dépendent du repère
x
Expression :
A B C A . B . sin( A, B ) . z
Figure représentative du produit vectoriel de A et B ; A et B sont contenus dans le plan P ;
C est perpendiculaire au plan P.
z
A B C BAABCC z
C P
P
x
x A y
y B
A B
-C
Le sens de C peut être déterminé par la règle des trois doigts de la main droite : le pouce pour le
premier vecteur, l’index pour le deuxième et le majeur pour le résultat du produit vectoriel.
xyz A B C
ou du tire bouchon : on place le tire bouchon sur la perpendiculaire au plan formé par les deux vecteurs.
On tourne le tire bouchon dans le sens du produit vectoriel et son déplacement indique le sens.
X A XB (YA Z B ) ( Z A YB )
A B YA YB ( Z A X B ) ( X A Z B )
Z A ZB ( X A YB ) (YA X B )
Propriétés :
*
B B A
A
* A ( B C) A B A C
* A B 0 A / /B
Opérations sur les torseurs ( l’écriture des torseurs est simplifiée pour ce chapitre )
R1 R2
Soient deux torseurs :
T1 =
T2 =
M 1 M 2
A A
A A
La somme de deux torseurs n’est possible que s’ils sont écrits au même point.
Cette somme est égale à un torseur dont les éléments de réduction sont :
R2 + R1
T2 + T1 =
M 2 + M 1
A
A A
Le produit de ce torseur par un scalaire ( nombre ) est égal à un torseur dont les éléments de réduction sont
:
. R1
.T1 =
. M 1
A A
Torseur glisseur
On appelle torseur glisseur un torseur dont les éléments de réduction en un point A sont de la forme :
R1
T1 =
0
A
Quelque soit le point B appartenant à la droite support de R 1 , le torseur reste inchangée.
Pour les autres points, il faudra utiliser la relation de changement de point de réduction.
Torseur couple
On appelle torseur couple un torseur dont les éléments de réduction en un point A sont de la forme :
0
T1 =
M 1
A A
Quelque soit le point de réduction, les éléments de ce torseur ne changent pas. ( ils sont invariants )
- les surfaces de contact sont géométriquement parfaites, indéformables et ont entre elles
un jeu de fonctionnement supposé nul.
Comme les forces élémentaires de contact entre les surfaces sont perpendiculaires au plan tangent
commun, il en résulte une relation directe entre les composantes de l'action mécanique transmissible
et les degrés de liberté de la liaison.
XA LA
XA
LA
T2 / 1 = YA MA avec A2 / 1 YA et MA2 / 1 MA
ZA NA ZA NA
A x, y, z
Tx Rx
d 2/1 = Ty Ry
Tz Rz x, y, z
A chaque degré de liberté d'une liaison parfaite correspond une composante nulle du
torseur associé à l'action mécanique transmissible par celle ci.
Cas particulier important : lorsqu'il existe un plan de symétrie aussi bien pour les formes
géométriques de la liaison que pour les charges appliquées, le torseur prend une forme particulière
avec uniquement deux composantes possibles de la résultante dans le plan de symétrie et une
composante pour le moment suivant l’axe perpendiculaire au plan de symétrie.
Tr 0 Rot 0 A MA
d’axe (A, x ) 0 0 A Z A NA Y0 0
y
2
A 0
A ZA 0
Enoncé
Dans un repère absolu ( repère galiléen ), un système matériel S soumis à des actions
mécaniques extérieures est en équilibre s'il vérifie la relation :
avec
TS / S = 0
R S/S
TS/S =
MAS/S
A
TS / S désigne la somme des torseurs associés aux actions mécaniques extérieures
s'exerçant sur le système matériel S.
Théorème de la résultante : RS / S 0
Théorème du moment résultant : M A S/ S = 0 A
Résolution analytique
Cas général ( problème dans l'espace )
Si le système matériel présente un plan de symétrie aussi bien pour sa géométrie que pour les
actions mécaniques, on peut modéliser le système matériel par une figure plane et les actions
mécaniques extérieures par des torseurs particuliers dont certaines composantes sont nulles.
Par exemple : si ( O, x, y ) est plan de symétrie, les torseurs d'actions mécaniques seront de
la forme :
XA 0
XA
0
T2/1 = YA 0
avec A 2/1
YA et M A2/1
0
0 NA x, y, z 0 NA
A
Préambule :
Nous avons jusqu’à présent considérer les liaisons comme parfaites, c’est à dire sans
aucune résistance au mouvement suivant le ou les degrés de liberté de cette liaison.
Cette hypothèse est correcte dans la plupart des applications mais s’avère totalement
fausse lorsque cette résistance est très forte ou qu’elle permet l’équilibre même du système.
exemples : sol sur roue pour une voiture en pente, freins , embrayages, roues libres, …
Définitions
Le frottement caractérise la résistance au déplacement ( glissement ) entre deux solides
en contact.
Si ces deux solides glissent l’un par rapport à l’autre, on dit qu’il y a frottement
Si ces deux solides ne glissent pas l’un par rapport à l’autre, on dit qu’il y a adhérence
N 0/1
La résistance à l’avancement est caractérisée par A 0/1
un effort tangentiel T0/1 qui s’oppose à la vitesse S1
T0 / 1
f = tan = f est appelé coefficient de frottement
N0 / 1
T0 / 1
fa = tan a = fa est appelé coefficient de frottement
N0 / 1
Le coefficient f ou fa donne une image de la résistance à l’avancement.
Pour simplifier l’étude des problèmes, un seul et même coefficient sera utilisé et noté f.
L’action de contact A0/1 s’oppose au A 0/1 S1
mouvement éventuel de 1 par rapport à 0.
sens éventuel
du mouvement
Conclusion :
= équilibre strict
vitesse de glissement = 0
cas 3 : glissement n
L’action de contact A0/1 s’oppose au
mouvement de 1 par rapport à 0.
A 0/1 S1
L’action A0/1 est sur le cône. V A 1/0
A
Conclusion : S0
= glissement
vitesse de glissement 0
Soit une roue de voiture 1 qui roule sans glisser sur le sol 0.
Le contact roue / sol se fait en réalité suivant une surface
limitée par les génératrices A et B.
B0 /1
Le poids P correspond au poids du véhicule ramené F
à la roue .
Lors de la mise en rotation de la roue, l’action du sol 1
sur la roue est schématisée par B0/1 qui s’applique en B
r
( la roue tourne autour de la génératrice en B ) P
En faisant les moments par rapport à B, on obtient :
0 A B
- F. r + P. = 0
Remarque :
Les constructeurs de pneumatiques ( et automobiles ) donnent très souvent la résistance au
roulement directement sous forme de facteur fr ( fr = /r )
La résistance totale au roulement pour un véhicule s’obtient alors en multipliant le poids du véhicule
par ce coefficient : F = fr . P