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Objectif : A l’issue de ce cours, l’étudiant doit être capable de donner une image simplifiée et
symbolique des actions mécaniques afin de faciliter leurs études.
1. DEFINITIONS
1. Modélisation
2. Action mécanique
3. Solide
4. Torseur
EXERCICES D’APPLICATION
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Ecole : INP –HB/ EP MECANIQUE STATIQUE
1. DEFINITIONS
1.1. Modélisation
Une modélisation est une interprétation (généralement basée sur des lois mathématiques) de la réalité. Elle
est fondée sur des hypothèses plus ou moins juste, plus ou moins précises.
Remarque : Dans le cadre de ce cours, nous allons nous intéresser particulièrement aux actions mécaniques
entre les solides.
1.3. Solide
En mécanique est appelé solide tout corps dont la déformation sous l’action des forces extérieures est
négligeable par rapport à ses dimensions. Par exemples : une poutre, un bâti de fraiseuse. On considéra dans ces
cours de statique le solide comme parfait ou indéformable (c’est-à-dire que sa masse reste constante, sa forme
ne varie pas quelles que soient les sollicitations extérieures, sa forme est géométriquement parfait)
R( E )
Leur torseur en un point A s’écrit : A T ( E )= A R ( E ), M A ( E ) ou encore .
A
M A ( E )
n
M A ( E ) = M A ( Ai , f i ) = M A ( A1 , f1 ) + M A ( A2 , f 2 ) + ... + M A ( An , f n ) (moment des pointeurs)
i =1
Remarques :
• La Résultante du torseur R (E ) ne dépend pas du point ou l’on écrit le torseur.
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Remarque : Par ailleurs, il importe de savoir que les actions mécaniques qui s'exercent à l'intérieur d'une
liaison parfaite (exemple : une liaison pivot) sont considérées comme des actions mécanique de contact.
Les forces génèrent ou interdisent un mouvement selon une droite. Une force G
S2
( )
est modélisée par un vecteur. Ce vecteur est appelé glisseur ( ), F lorsqu’il P
matérialise la force
• par sa direction (Δ)
• son sens, F ( S1 →S 2 )
• sa norme, proportionnelle à l’intensité de la force F .
Lorsque ce vecteur en plus des caractéristiques du glisseur est associé à un point d’application P par
exemple. On le désigne pointeur (P, F ).
2.2. Moment
2.2.1. Définition z
On appelle moment d’une force le produit de cette force
par la distance perpendiculaire à sa direction, jusqu’au point
ou à l’axe d’un levier sur le quel on l’applique. Un moment y
est une action mécanique qui a donc pour effet de générer
ou interdire un mouvement de rotation autour d’un point
ou d’un axe.
Considérons un conducteur qui à l’aide d’une clé, fixe la
jante d’un véhicule automobile. Son action mécanique est F1
plus efficace lorsqu’il O
A x
• positionne sa main au point A (point le plus éloigné F2
du point O), F3
F4
• exerce une force F3 perpendiculaire à la manivelle
(c’est-à-dire que F3 est portée par −z ).
Les effets physiques d’une action mécanique dépendent de z
la position du point d’application A et de l’orientation dans
l’espace (direction
et sens) de la force F associée à cette action
M O (F )
mécanique.
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suivantes :
Lorsque nous étudions un problème plan, les vecteurs moments sont nécessairement portés par l’axe
perpendiculaire au plan d’étude. Nous introduisons donc la notion de moment d’une force par rapport à un
axe : M Oz (F).
Puis on déterminer la longueur d. M ( F ) = +d . F La longueur d sera affectée d’un signe plus (+) si la
Oz
force tend à faire tourner le système dans le sens positif, du signe moins (–) dans le cas contraire. C’est donc
une grandeur algébrique.
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L
M O (FB ) = −F. .y
2
La résultante de ces deux forces est nulle. Par contre, ces mêmes deux forces génèrent un moment que
l’on appellera : un couple.
Une action mécanique est complètement définie lorsque nous connaissons les deux vecteurs F et
M A (F) . Nous allons donc regrouper ces deux vecteurs dans une entité mathématique appelée Torseur.
Le toseur associé à l’action mécanique exercée en un point A, par un solide 2 sur un solide 1 sera noté :
Composantes de la résultante
Composantes du moment
Résultant en A
X 21 L 21
( 2 / 1) = R (2 / 1) =
Y21 M 21
Base de projection des
A M A ( 2 / 1) N 21 ( x, y, z )
vecteurs
A Z 21
Centre de réduction
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3.3. Torseur des actions mécaniques transmissibles par une liaison parfaite
L'ensemble des actions mécaniques qui s'exercent à l'intérieur d'une liaison peut être représenté par un
torseur résultant exprimé au centre de la liaison.
Remarque : les actions mécaniques (forces) peuvent être intérieures ou extérieures. Les actions mécaniques
intérieures ou internes sont des forces de cohésion qui maintiennent les molécules des solides entre elles. La
statique ne prend pas les actions mécaniques internes en considération et n’étudie que les actions
mécaniques extérieures.
Une liaison mécanique entre deux pièces dite parfaite est caractérisée par :
• des volumes géométriquement parfaits et indéformables,
• des ajustements sans jeu,
• des contacts sans frottement.
Ce modèle est certes, très théorique, mais bien pratique pour réaliser nos calculs de mécanique.
• Une Force F , intégralement portée par x , ne pourra être transmise par une liaison, que si cette dernière
dispose d’un « obstacle » (de la matière en contact) dans cette même direction x , interdisant la
translation d’une pièce par rapport à l’autre.
• Un Moment M A , intégralement porté par y , ne pourra être transmis par une liaison, que si celle-ci
dispose d’un « obstacle » dans cette même direction y , interdisant la rotation d’une pièce par rapport à
l’autre.
• Le chiffre 0 désignera les degrés de liberté supprimé.
Exemple d’application : La liaison pivot A
y
1 0
z
x
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X 01 L01
Le torseur des actions mécaniques transmissibles par L01 est : = Y M 01
0 /1 01
Z A 01 0
( x, y , z )
3.4. Problèmes statiques admettant un plan de symétrie
Dans certains cas, l’étude du mécanisme dans l’espace peut être délicate et longue. On recherche alors une
possibilité de réduire l’étude à un problème plan, sous certaines hypothèses.
Hypothèses
• La surface de contact possède une géométrie qui présente une symétrie par rapport à un plan. Il devra en
être de même pour les actions mécaniques extérieures.
• Nous choisissons alors un repère local dont les axes sont confondus avec les axes du plan de symétrie.
Simplification
X 21 L21
Dans l’espace l’allure générale de notre torseur est : = Y
2 /1 21 M 21
Z
A 21 N 21
( x, y , z )
Sur la figure ci-dessous, on suppose que (P), définie par les axes ( A, x ) et ( A, y ) est un plan de symétrie
pour la liaison en A entre deux corps (S1) et (S2). Chaque point de contact A, voisin de A1 possède un
symétrique A2 par rapport à (P) : HA1= HA2.
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Les forces f1 et f 2 respectivement en A1et A2 sont symétriques, on a donc :
f 1x = f 2 x = f x ,
f1 y = f 2 y = f y ,
f 1z = − f 2 z = f z
f f fx fx 2 fx
x x
f 1 f y et f 2 f y La résultante de ces forces est F = f1 + f 2 ; F = f y + f y = 2 f y
fz − fz fz − fz 0
Posons 2 f x = X 21 et 2 f y = Y21
X 21
Alors F = Y21
0
M A ( F ) = M A ( f1 ) + M A ( f 2 )
M A ( F ) = AA1 f1 + AA2 f 2
Les composants des vecteurs AA1 et AA2 :
a a
soit AA1 b ; AA2 = b en raison de la symétrie
c − c
a fx a fx
M A (F ) = b f y + b f y
c fz − c − fz
f z .b − f y .c f y .c − f z .b
M A ( F ) = f x .c − f z .a + f z .a − f x .c
f y .a − f x .b f y .a − f x .b
f z .b − f y .c + f y .c − f z .b 0
M A ( F ) = f x .c − f z .a + f z .a − f x .c = 0
f y .a − f x .b + f y .a − f x .b 2( f y .a − f x .b)
Posons 2( f y .a − f x .b) = N 2 / 1
0
Alors M A ( F ) = 0
N 2 /1
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X 21 0
L’expression du torseur devient après simplification = Y 2 /1 21 0
0 A
N 21
( x, y , z )
Récapitulons : Lorsque les hypothèses précédentes sont réunies, l’écriture du torseur d’action mécanique
transmissible par la liaison se simplifie. Il subsiste :
• Les composantes de la résultante contenues dans le plan de symétrie,
• La composante du moment portée par l’axe perpendiculaire au plan de symétrie.
Dans notre exemple, le plan de symétrie est ( A, x, y) .
X 21 L21
X 21 L21
X 21 0
= Y
2 /1 21 M 21 = Y
2 /1 21 M 21 = Y
2 /1 21 0
Z A 21 N 21 ZA 21 N 21 0 A
N 21
( x, y , z ) ( x, y , z ) ( x, y , z )
(6 inconnues) (3 inconnues)
A
Z12 0
Symétrie par
rapport
Tx 0 0 L12
à (A, x , z ) z
Glissière
d’axe (A, x )
Tr 0 Rot 0 Y 12 M12
0 0
2
Z N12
x
0 M12
1
0 0 A 12
A
Z12 0
Symétrie par
rapport
Tx Rx 0 0
à (A, y , z )
z
1
M
Pivot glissant
d’axe (A, x )
Tr 0 Rot 0 Y 12 12
0 0
0 0 A
Z 12 N12
Y12 0 2
y
A
Z12 0
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Symétrie par
x
rapport
0 Rx X 12 0
à (A, x , y )
0 M 12
2
Appui plan de
Tr Ty Rot 0
X12 0
normale (A, x )
Tz 0 A
0 N12
0 0 1
y
A
0 N12
Symétrie par
rapport
0 Rx X12 0
à (A, x , y )
y
0
Rotule Tr 0 Rot Ry Y12 X12 0 2
de centre A
0 Rz A
Z12 0
Y12 0 1
x
A
0 0
Symétrie par
rapport
Linéaire Tx Rx 0 0
à (A, x , z )
z
2
annulaire
Tr 0 Rot Ry Y12
0
0 0
d’axe (A, x ) 0 Rz A
Z12 0 0 0 1
x
A
Z12 0
Linéaire Symétrie par
rapport
rectiligne 0 Rx X 12 0
à (A, x , z )
x
2
de normale
(A, x )
Tr Ty Rot Ry 0 0
X12 0
et de contact Tz 0 A
0 N12 0 0 1 z
(A, y )
A
0 0
EXERCICES D’APPLICATION
On donne :
• les forces de contacts exprimées en Newton (N) et les A
distances en mm.
B
− 40 − 50
x
A2 /1 − 72 et B3 /1 300 O’ O ’’
− 200 108 O
1
Exercice n°3
Considérons le montage de fraisage en phase de serrage, réglé pour une série de pièces.
Hypothèses :
- Pas de frottement de 9 avec les autres pièces.
- Effort du ressort 5 négligé.
- Le levier d’ablocage ou de commande 6 est lié à la pièce 9 par une liaison pivot
d’axe .
- La pièce 11 est liée à la pièce 9 par une liaison appui plan de normale .
- La pièce 9 est liée la pièce P par une liaison linéaire rectiligne de normale (N, y ) et de
contact (N, ) .
- Le problème est considéré comme plan.
Question 1 : isoler la pièce 9 et modéliser les actions mécaniques sur celle -ci.
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Le champ de pesanteur est : g = − gy O
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