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HELB-KINESITHERAPIE

1ème BACHELOR
MAÎTRE – ASSISTANT : E.DE GUNSCH
Année académique 2010-2011

ANALYSE DU MOUVEMENT

ET BIOMECANIQUE
ANALYSE DU MOUVEMENT ET
ELEMENTS DE BIOMECANIQUE
PLAN DU COURS
1) HISTORIQUE :

1.1 - Qu’est ce que la Science

1.2 - L’univers, l’Homme, le mouvement, le cerveau.

1.3 - Place de la biomécanique parmi les autres branches scientifiques

1.4 - définition et objectifs de la biomécanique par l’analyse du mouvement

2) PRE-REQUIS :
2.1 - Vecteurs, forces

2.2 - Leviers, moments de force

2.3 - Centre de masse, densité

2.4 - Dérivation, intégration

2.5 - Déplacement, vitesse, accélération

3) LES SYSTEMES DE MESURES ET LEURS APPLICATIONS:

3.1 - De la mesure du mouvement en pratique au calcul théorique de la force:


principes généraux.

3.2 - La plateforme de forces :

3.2.1 - Principe de fonctionnement


3.2.2 - Jauges de contraintes
3.2.3 - Recherche du centre de pression
3.2.4 - Centre de masse combiné
3.2.5 - Equilibre postural
3.2.6 - Analyse élémentaire de la marche
3.2.7 - Suite au labo…( 2 ème année)

3.3 - L’électrogoniomètre à 6ddl :

3.3.1 - Principe de fonctionnement (loi d’Ohm)


3.3.2 - Exemple d’études
3.3.3 - Translation ou rotation ?
3.3.4 - Relation d,v,a dans les mouvement linéaires
3.3.5 - Relation mouvement linéaire et angulaire
3.3.6 - Mouvement segmentaire

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3.3.7 - Mouvement articulaire
3.3.8 - Mouvement articulaire du membre inférieur durant la marche
3.3.9 - Vitesses et accélérations lors de la course

3.4 - Les accéléromètres :

3.4.1 - Principe de fonctionnement (Le pendule)


3.4.2 - Exemple d’études
3.4.3 - Les profils de vitesse
3.4.4 - Les diagrammes en colonne
3.4.5 - Les cycloïdes

3.5 - Les acquisitions optiques :

3.5.1 - Principe de fonctionnement


3.5.1.1 - Photos
3.5.1.2 - Caméras
3.5.1.3 - Imagerie médicale
3.5.2 - Sources d’erreur
3.5.3 - Traitement des données :
3.5.3.1 - Lissage manuel
3.5.3.2 - Régression linéaire
3.5.3.3 - Polynômes

3.6 - L’électromyographie :

3.6.1 - Eléments de neurophysiologie de la contraction musculaire


3.6.2 - Qu’est ce qu’un « signal » ?
3.6.3 - Principe de fonctionnement
3.6.4 - Traitement du signal :
3.6.4.1 - La série de Fourier
3.6.4.2 - Les techniques de filtrage
3.6.5 - Suite au labo… (3 ème année)

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1.1 - Qu’est ce que la Science ?
Francis Bacon, philosophe des sciences du 17ème siècle affirme que la science vise à
l’amélioration du sort de l’homme sur terre…
Mais aujourd’hui on parle plus volontiers de « démarche scientifique »
La démarche scientifique sera :
- Observer
- Classifier
- Nommer
- Mesurer
- Analyser
- Poser le problème
La principale propriété de ce qui est « scientifique » est de pouvoir être infirmé par
l’expérience on dit que la théorie est « réfutable ».
L’affirmation : « Dieu existe » n’est pas une théorie scientifique car il n’est pas possible de démontrer
le contraire ;
C’est Karl Popper (La logique de la découverte scientifique,1978,Vigot), philosophe des sciences qui
tente de distinguer la théorie scientifique des autres. Il s’intéresse à ce problème dès 1919, il est avec
le français Bachelard un des francs opposant au « positivisme logique » courant de pensée à la mode
en ce début de siècle.
il ne s’agit pas, dit Popper, de savoir quand une théorie est vraie mais bien de distinguer science et
pseudo-science.

Attention, la science peut être dans l’erreur et la pseudo-science peut rencontrer la vérité…par
hasard.
C’est le cas par exemple des lois sur l’hérédité de Mendel, une fraude qui sent la vérité : en 1865,
(avant que Darwin ne publie « L’origine des Espèces ») Mendel publie : «Expériences sur les
Hybrides » son étude porte sur des petits pois mais Fischer(1936) rapporte qu’elle fut truquée par ses
disciples. En effet, la publication relate sur 400 sujets l’obtention de 100 récessifs et 300 dominants.
Ce résultat est trop beau pour être vrai.
En réalité les chiffres étaient de 550 donnant 450 D pour 100 R, ils trichèrent… mais dans le bon
sens, son intuition était parfaite et le futur lui donnera raison.

Le critère classique d’observation et expérience n’est pas suffisant, c’est de la méthode qu’il s’agit : si
elle est empirique ou pseudo empirique elle fait bien part d’observation et d’expérience ; C’est le cas
de l’astrologie où toutes les preuves sont empiriques.

Mais quelle est la différence entre preuve empirique et preuve scientifique ?


Exemple : La théorie de la relativité générale d’Einstein en 1916. Il propose l’hypothèse que le champ
gravitationnel courbe la lumière.
Il faudra attendre des années avant d’en avoir la preuve (Eddington photographie une éclipse en
Afrique de l’ouest et mesure un décalage de la lumière émise par les étoiles dû à la courbure de
l’espace-temps par la masse du soleil, le décalage est exactement conforme aux prévisions
d’Einstein)

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A propos des extraterrestres, en 1961, Frank Drake calcule une équation qui donne le nombre de
civilisations dans la galaxie. Son calcul est néanmoins entaché d’une erreur de 10 10 !

Il convient donc de se méfier de l’imposture scientifique lorsque, comme nous, modestes


kinésithérapeutes, il faut glaner l’information dans divers domaines et provenant de diverses sources.
Michel De Pracontal , mathématicien et journaliste scientifique, en 2001 dans : « L’imposture
scientifique en dix leçons » dresse un tableau à la fois comique et tragique des grandes impostures de
ces dernières années.
« Pour cultiver les fleurs de l’impossible il reste les infinies ressources de l’imposture scientifique »
Comment reconnaître un imposteur scientifique :

il possède 5 sens supplémentaires :

1° le sens des rapprochements fulgurants :


2 énigmes sans rapports peuvent être rapprochées exemple : la disparition de dinosaures et les
pierres gravées d’Ica au Pérou.

2° le sens des causes cachées :


Un ingénieur marseillais tente d’expliquer la fuite des animaux avant un tremblement de terre

3°Le sens des indices subtils :


Pour prouver l’existence de contacts extraterrestres Fumoux en 1954 invente l’isocélie. Il répertorie les
74 points d’atterrissages et déclare qu’ils représentent des triangles isocèles. Il essaye avec l’ordre
chronologique mais n’obtient rien, il déclare alors que c’est pour brouiller les pistes. ll décode alors
avec un ordinateur et trouve 1877 triangles soit 251 de plus que le calcul des probabilité et conclut
donc à l’existence d’E.T.
On démontrera plus tard qu’il y avait une erreur de calcul !

4° le sens de l’imprécision :
On a recensé plus de 80 explications à la disparition des dinosaures ;
Ce mystère réside dans l’imprécision de sa formulation : ils disparaissent il y a 65M d’années après
155M d’années de règne.
Si on regarde de près, ils n’ont pas disparu tout seuls (d’autres races ont également disparu) et
d’autres espèces ont survécu. De plus, cette disparition n’est pas unique : 75% des amphibiens et
80% des reptiles ont disparu il y a 250M d’années.

5° le sens de l’immodestie :
Ici, l’imposteur balaye d’un geste de la main tout ce qui a été dit auparavant : Galilée, Newton, Darwin
se trompent, le Ying et le Yang expliquent tout en une heure.

Exemple d’imposture scientifique : Le QI.


La grande question qui préoccupe les chercheurs de l’entre - guerres est de savoir si l’intelligence est
héréditaire ?
Il semble au préalable important de définir l’intelligence, ce que tout le monde se garde bien de
faire.

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Tenter dans une classe d’étudiants de trouver une définition, montre une très grande divergence
d’opinion. Il n’y a pas une intelligence mais bien différents aspects de l’intelligence.
C’est Binet, au début du siècle qui met au point le quotient intellectuel pour dépister les enfants
retardés.
On en a fait une arme de sélection sociale au service du racisme contre les noirs aux USA.
Galton affirme que l’intelligence est héréditaire et le QI permet de classer le monde ;
C’est Burt, un psychologue anglais qui va en apporter la démonstration, il sera même nommer SIR en
1971 pour ses travaux.
Il va entre 1943 et 1966 étudier des vrais jumeaux, de par le monde, séparés à la naissance et
dissocier ce qui est inné de ce qui est acquis. Il publiera ses résultats successivement sur 15-21-30 et
53 paires de jumeaux.
Il démontre une forte corrélation des QI, constate la non influence du milieu et conclut à l’hérédité de
l’intelligence.
Or, si on analyse ces travaux de plus près, on s’aperçoit que :
1° Les coefficients de corrélation sont identiques dans toutes les séries au centième près.
2° Les collaboratrices qu’il cite n’existent pas
3°On découvre en 1976 le journal intime de sa sœur qui révèle qu’il calcule en 1969 les données
fictives de 53 jumeaux à la demande de Harvard et cela 3 ans après sa publication  seuls les 15
premiers jumeaux étaient réels.
Pourquoi a-t-il fait cela ?
- Il était convaincu de son hypothèse et Il avait un engagement philosophique avec les eugénistes :
- les riches sont riches par leur talent
- les enfants riches héritent de l’intelligence
- les riches réussissent mieux
Conclusion des eugénistes : « les riches restent riches et les pauvres restent pauvres » ………
maudites statistiques !

Plus fort encore : aux USA, Hernstein et Murray montrent que le QI des noirs est de 15 points
inférieur à celui des blancs, imaginez l’usage que l’on peut faire de cette observation ! (Hubert Reeves
a 25 points de moins que Sharon Stone  )
Bien sûr c’est l’influence du milieu qui explique cette différence et non l’hérédité de l’intelligence.
Heureusement de très importantes études françaises sur des enfants adoptés classés par catégorie
socio – professionnelle ont mis un terme à ces dangereuses dérives dues à l’imposture scientifique.

Notre culture foisonne d’exemples d’impostures scientifiques depuis Rika Zaraï à l’affaire du sang
contaminé en passant par l’homéopathie et le caisson sensoriel, mais lorsqu’ elle coûte des vies,
l’imposture scientifique quitte les domaines de l’humour et du spectacle chers à Uri Geller, le tordeur
de petite cuiller.

1.2 - L’univers, l’Homme, le mouvement, le cerveau.


…Au commencement il y avait…
Jusque là tout le monde est d’accord, c’est le mot suivant qui ne fait plus l’unanimité.
Mais dans l’état actuel des Sciences (puisque nous avons décidés d’essayer d’en faire) on peut
considérer que nous vivons dans un univers en expansion.
Au début toute la matière était concentrée si bien qu’on estime sa densité à 1072 tonnes par pouces
cube (unités anglaises). La théorie du Big-bang (Lemaitre, Belgique) qui prévaut actuellement
explique cette expansion suite à une gigantesque explosion. Hubble observe dans les années 1920
que les galaxies s’éloignent les unes des autres à une vitesse proportionnelle à leur distance depuis la
terre et que le taux d’expansion est fixé par une constante, la constante de Hubble.
Par ailleurs, si l’Univers était statique et infini dans toutes les directions, chaque axe de vision
aboutirait à une étoile brillante et le ciel serait donc aussi lumineux que le soleil, de jour comme de
nuit.

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La gravitation (ou plus exactement la distorsion de l’espace-temps…) est à l’origine de toutes les
formes de mouvement, dans l’univers comme sur la terre, depuis le premier organisme unicellulaire
jusqu’à l’homme.
Et l’homme dans tout ça ?

Le corps humain est le système le plus complexe que nous connaissions actuellement (c’est rassurant
pour ceux qui rêvent d’études faciles…)
On s’accorde à dire que la vie serait apparue il y a 4.5 milliards d’années (à 15 jours près) au hasard
de collisions entre atomes mais on est certain que l’ADN, support de toute vie terrestre, existe depuis
3.5 milliards d’années, même si il n’a été découvert qu’en 1953 par Crick et Watson.
Cet ADN sert à transférer des informations d’une génération à une autre.
Au hasard des mutations, l’ADN a évolué et est devenu de plus en plus complexe il a donc été
capable de transmettre de plus en plus d’information. On a pu montrer que pendant les deux premiers
milliards d’années le taux d’accroissement de cette complexité était de 1 bit par cent ans et lors des
deux derniers millions d’années il est de 1 bit par an soit 100 fois plus.
Mais un phénomène majeur a fait exploser ce taux d’accroissement depuis 6000 ans : l’invention de
l’écriture. Aujourd’hui le taux de renouvellement de l’information par les livres correspond à 1 million
de bits par secondes…

Et l’homme dans tout ça ?


La théorie à la mode pour parler d’évolution reste celle de Darwin qui date de 1858, même si aux
USA il est très « tendance » de la contester, sans fondements scientifiques tels que nous les avons
définis plus haut.

L’homme est donc au règne animal ce que l’orchidée est au règne végétal, le sommet de la pyramide
de l’évolution !
Même si il faudrait une encyclopédie de trente cinq volumes pour transcrire son génome qui ne diffère
de celui du singe que d’un livre de poche, il parle, il tue ses amis et joue avec son I-pod en classe, ce
qui le différencie des autres animaux.

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Nous ne parlerons pas de son intelligence comme critère de supériorité sur l’animal d’une part parce
que les bactéries s’en sortent pas mal non plus et resteront sur terre bien après nous et d’autre part
parce que les supporters de foot ne se distinguent pas nécessairement par cet aspect de leur
« humanité ».
Mais l’homme en a vite marre de manger de l’herbe et décide de gouter les cerises autrement que
dans la fiente de pigeon, il se met donc debout (interprétation libre des théories en cours)

Le passage à la position debout n’ayant pour but que de favoriser et contrôler les autres mouvements.
Le développement du cerveau est lié à ce passage à la position debout.

L’évolution a cessé depuis des milliers d’années et le progrès dans le contrôle du mouvement se fait
par paliers de plus en plus petits.
Si on tient compte que cette évolution a duré 40 millions d’années, cette optimisation n’est pas
spectaculaire.
-Moins 40M : collecte de nourriture
-Moins 4, 4M : l’Australopithèque se redresse
-Moins 1,5M : Homo-sapiens marche debout et agit sur son environnement.

Actuellement, on défini le mouvement comme « une conséquence d'une interaction entre un système
biologique et son environnement. »
Cinq facteurs influencent cette interaction :
- La structure de l’environnement (forme, stabilité)
- Le champ de force externe (vitesse, accélération)
- La structure du système : organisation osseuse, résultat net de l’activité musculaire,
intégration motrice
- L’état psychologique : motivation, degré d’attention
- La tache à accomplir, le schéma du mouvement

 Le mouvement est inséparable de la structure qui le supporte et de l’environnement qui le défini.


Conclusion : l’étude des mouvements induit la neurologie et nous ne pourrons donc pas parler
mouvement sans parler Cerveau.

 NEUROBIOMECANIQUE… un mot à retenir.

1.3 - Place de la biomécanique parmi les autres branches scientifiques

Historiquement, les bases de cette nouvelle science naissent en 1500 avec Léonard de Vinci qui
dissèque pour comprendre le mvt afin de mieux peindre et sculpter. (Par ailleurs, en 1511, Michelange
peint des situations de saut et de vol (la création d’Adam) sans aucun support empirique.)

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Ainsi qu’avec André Vésale qui en 1543 crée l’anatomie.

Les travaux de Galilée (1600) vont révolutionner les connaissances en expliquant (sous forme de
pièces de théâtre) le mouvement comme une conséquence de la gravitation. Il invente la
trajectographie.
Ses émules, Kepler et Descartes, tenteront d’expliquer ce que perçoivent nos sens alors que le plus
grand physicien de tous les temps, Isaac Newton, découvre et explique la cause du mouvement, il
publie en 1687 : « PRINCIPIA » et introduit un mot nouveau : FORCE. Il inventera le calcul différentiel
( en même temps que Leibnitz en Allemagne)pour expliquer l’accélération de F = m a
La suite des découvertes qui serviront à la biomécanique peuvent être résumée dans le tableau qui
suit :
- 1616 : HARVEY décrit la pompe cardiaque et les bases de la contraction musculaire.
- 1750 : GALVANI découvre accidentellement que la cuisse d’une grenouille se contracte au
contact d’un scalpe électrisé.

- 1743 : Borelli publie « de motu animalium » il discute de l’application d’une force sur un système
biologique

1744 : Kolliker crée la première attèle de réduction de fracture


1850 : Rudinger et Hilton découvrent la proprioception
1855 : Breithaut décrit les fractures de stress
1872 : Carlet met au point l’ancêtre pneumatique de ce qui deviendra de la plateforme de force

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-1873 : Marey, à l’aide de senseurs pneumatiques,mesure l’accélération de la tête et le déplacement
du bassin pendant la marche.

Marey sera considéré comme le Père de l’analyse du mouvement.


Il conteste la théorie du vitalisme en vogue à l’époque (la vie est une force spéciale qui ne peut se
réduire à de la physique et de la chimie)
On le sait peu mais il invente aussi le cardiographe,le myographe, le pneumographe et le
chronophotographe

1883 : Muybridge décompose le trot du cheval à l’aide d’appareils photos successifs

1894 : Braune et Fischer décrivent les phases de la marche

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1898 : Beiersdorf invente le bandage adhésif
1898 : Sherrington observe le tonus exagéré des membres inférieurs chez le chat décérébré, 50 ans
plus tard il développera le modèle du fonctionnement intégratif du réseau neuronal et de la hiérarchie
dans le contrôle du mvt humain
1911 : Fick publie la première revue biomécanique des ligaments
1938 : Hill étudie les propriétés thermodynamiques de la contraction musculaire. Il développe
l’équation « Force – Vitesse » de forme hyperbolique
1938 : Elfftman quantifie la réaction au sol lors de la marche avec une PDF
1946 : Quigley : décrit le premier tape de cheville
1950 : Wilkie vérifie les prédictions de Hill à l’aide du premier dynamomètre isocinétique
1955 : Lissner introduit la biomécanique auprès des « physio-kinés »
1961 : Dempser introduit le « diagramme des corps libres » pour l’analyse des mouvement humains
1967 : Perry et Hislop proposent une terminologie pour décrire la marche
1973 : Burri décrit la rééducation avec le première attèle articulaire après chirurgie du genou
1979 : Anderson commercialise la première genouillère
1981 : Inman :: propose le calcul du coût énergétique
1983 : Nicholas prévient la dérotation du genou (Lenox-Hill)
1984 : L’AAOS classifie les genouillères
1987 : Winter décrit les forces aux articulations en fonction de l’activité musculaire

Historiquement, les analyses du mouvement ont été nombreuses, mais grâce à la naissance du
cinématographe, les véritables précurseurs on été Marey, Demeny et Muybridge.

Marey découvre que la course n’est pas une succession de mouvements paraboliques mais bien une
chute contrôlée. Il introduit un accessoire important dans l’analyse : le marqueur cinématique. Il filme à
12Hz et calcule des forces.

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Ce systéme sera perfectionné par Braune et Fischer qui utiliseront des ampoules lumineuses…c’est le
début des marqueurs actifs. Ils introduisent le calcul différentiel et résolvent les équations des
mouvements segmentaires en les considérant comme des « corps libres » ou « free rigid bodies ».
Il fallait , à l’époque, 12 heures pour calculer un mouvement et trois mois pour une analyse complète

Le langage scientifique est sujet à des changements continuels.


Lorsqu’une nouvelle branche de la science se développe on lui donne un nom.
Au 17e siècle, on pouvait être mathématicien – philosophe. On entendait par philosophie, la
philosophie naturelle. La physique était réservée aux astronomes, lesquels étaient également
astrologues (Kepler) .
Au début, le terme de kinésiologie était appliqué à l’ensemble des sciences traitant de la structure et
de la fonction du système articulaire et musculaire humain. Quant à l’analyse du mouvement, en
entrant dans ce vocable, elle le rendait obsolète.
Plusieurs nouveaux termes virent le jour et finalement celui qui obtint le plus de faveurs fut : la
biomécanique.
Il a été défini de diverses façons :
• base mécanique de l’activité biologique et étude des principes et des rapports relatifs à ceux-ci
(1961)
• application des lois mécaniques aux structures vivantes, plus spécialement au système
locomoteur humain (1965)
• la biomécanique est la science qui examine les forces intérieures et extérieures agissant sur le
corps humain et les effets produits par celles-ci.

1.4- Définition et objectifs de la biomécanique par l’analyse du mouvement


On peut définir la biomécanique comme étant l ‘application de la mécanique à l’étude des systèmes
biologiques de l’homme, des animaux et même des végétaux, mais cela est trop vague.
La biomécanique moderne est née de l’ingénierie et de la médecine, après la 2e guerre mondiale, en
même temps que la biochimie, la biophysique, etc…
Aujourd’hui, la biomécanique est définie comme :

l’application de la physique à l’étude de tout organisme vivant, à l’étude des forces


générées ou subies par l’organisme et leurs effets sur son mouvement ou ses
déformations (1999)

Le sport est un des champs privilégiés de la biomécanique, pour comprendre et améliorer le geste et
pour adapter le matériel, mais l’analyse du mouvement n’est pas réservée au sportif.
La marche, la course, la flexion du coude, sont autant de données importantes à connaître pour
comprendre les mouvements pathologiques.
C’est à partir de documents filmés que sont fabriqués des kinogrammes représentant les segments
corporels.

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Aujourd’hui ces documents sont exploités à l’aide de logiciels qui sont le reflet d’une modélisation
préalable.
Il existe une symbiose entre l’informatique et l’analyse de mouvement.
Néanmoins, l’observation reste la démarche scientifique la plus fondamentale.

Les domaines d’application sont aussi divers que :


- L’analyse des mouvements humains physiologiques et pathologiques.
- L’amélioration du geste du sportif ainsi que de son matériel.
- La résistance des prothèses et des greffons.
- La compréhension des phénomènes dégénératifs et traumatiques.

Bien sûr il existe une certaine interactivité entre tous ces domaines.
La démarche biomécanique, comme les autres sciences, sera :
- Observer
- Classifier
- Nommer
- Mesurer
- Analyser
- Poser le problème

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2) PRE-REQUIS :

2.1 – Forces, vecteurs ...

Une force est une cause capable de modifier la vitesse d’un solide ou de le déformer.
On distingue en biomécanique les forces externes ou forces d’action (gravité, inertie,
centrifuge, frottements, poussée d’Archimède) des forces internes (muscles, fascias,
pressions internes viscérales et liquidiennes)

La grandeur mathématique qui caractérise la Force se nomme : « Un vecteur ».


Cette grandeur est définie par 4 paramètres :
- Ligne d’action (direction générale des fibres, fibre moyenne, centrale, celle qui va
d’un tendon à l’autre)
- Sens
- Point d’application (départ, insertion sur le segment mobile)
- Grandeur (norme, intensité), « la force du muscle »

Rapports entre plusieurs forces : (schémas au cours de physique)

Les forces peuvent être :


- colinéaires,
- coplanaires,
- concourantes,
- équipollentes.
- parallèles et de même sens
- parallèles et de sens contraire : dans ce cas elles forment un couple
Si elles ne sont pas colinéaires elles produiront alors une contrainte en cisaillement
ou en rotation

Décomposition de forces :

Une force peut être décomposée en une infinité de paires de forces équivalentes. Il
faudra donc fixer des critères pour imposer le premier vecteur et ainsi pouvoir
calculer le second. Un de ces critères peut être l’axe de la gravité par exemple ou
l’axe « insertion- centre de rotation ». (Exemples au cours de physique)

Composition de forces :
1 méthodes ( décrites au cours de physique)

Démarche en 10 points pour préparer une analyse de forces.

(à scanner)

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2.2 - Leviers, moments de force.

« Système mécanique permettant de multiplier une force pour lutter contre une
résistance »
La FORCE est une grandeur vectorielle car :

- Ligne d’action (sens)


- Direction
- Point d’application
- Grandeur

Il existe trois types de leviers.


On peut les identifier en fonction de la composante située en leur milieu.

- Inter appui
- Inter résistant
- Inter moteur

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bdl F

On définit l’avantage mécanique : AM = --------

bdl R

Lorsque ce rapport est > 1, on exercera une force musculaire plus faible que la
résistance pour maintenir le système en équilibre, c’est le cas des muscles sous-
occipitaux. (schéma).
Les systèmes ayant un avantage cinématique > 1 sont les plus courants dans le
corps humain.
Le rapport inverse est appelé «avantage cinématique »

Le biceps en est un bon exemple puisque son AC = 12

Qu’est ce que le bras de levier ?

Le bras de levier d’une force est la NORME DE LA PERPENDICULAIRE


ABAISSEE DEPUIS LA LIGNE DE DIRECTION de la force au centre du
mouvement .

L’intérêt des systèmes en équilibre est de pouvoir calculer la force que développe un
muscle à partir de la détermination expérimentale de son bras de levier (radio,
scanner, cadavre) en appliquant la formule :

BDLr x R = BDLf x F è F = BDLr x R


BDLf

On peut ainsi étudier l’influence de la variation du bdl sur le couple musculaire


résultant.

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EXERCICES
1) Calculez l'avantage mécanique de la cheville (fig 1)

2) Déterminez le type de levier que constitue le biceps et calculez la force


nécessaire pour maintenir la charge ainsi que l'avantage mécanique.(fig 2)

- Application:
Calcul de la force de réaction au coude (pg suivante)

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- Cinématique :
Lorsque l’équilibre est rompu, apparaît le mouvement.
Tout mouvement peut se définir en termes de rotation ou de translation (cas
particulier) ou de combinaison des deux
Le point d’appui du système devient alors le centre de rotation.
La rotation est définie comme suit :

C’est le mouvement d’un corps indéformable autour d’un ensemble de points


fixes appelé axe de rotation dans l’espace ou centre de rotation dans le plan.

La grandeur de cette rotation se nomme le «moment de rotation » ou «couple de


rotation » ou encore en anglais «torque »
Cette valeur est donnée par la relation :

M (Nm) = bdI (m) x F (N)

2.3 - Centre de masse, densité

Poids et masse

La masse d'un corps représente sa quantité de matière. Elle est constante dans
l'univers. Elle est aussi appelée : « inertie ».
Selon la 2 ème loi de Newton , dans un référentiel inertiel,
a=F/m

La masse d’un corps est ce qui réduit sa réaction à l’application d’une force

Le poids d'un corps est égal au produit de sa masse par la gravité.

P=Mg

Système de force et centre de masse

Les forces qui entrent en jeux dans le corps humain sont de trois ordres et font appel
à différentes notions:
- La force musculaire : celle qu’on ne connaît pas, celle qu’on cherchera à mesurer
par l’analyse des autres composantes du système.

- Les forces extérieures : grandeurs physiques mesurables telles que le vent, le


poids d’un objet, l’impact, le frottement, etc.. .

- Le poids du corps ou du segment analysé : ici entre la notion de centre de masse,


en effet, on peut raisonnablement émettre l’hypothèse que la masse d’un objet
est située en un seul point appelé : « le centre de masse »

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 Le poids est une force dont le point d’application est situé au centre de
masse.

Nous savons que le CDM du corps humain se situe à la hauteur de S2.

Mais si on déplace un segment, le CDM se déplace. Sa position tient compte de la


répartition spatiale des segments de notre « corps articulé ».
Le CDM de la femme est par exemple plus bas que celui de l’homme. On peut le
vérifier en comparant une flexion du tronc dos au mur, jambes tendues et collées
contre le mur pour prendre un livre posé sur une chaise.
Il existe une méthode pour déterminer la position du CDM de l’homme couché, on
peut bien sûr l’appliquer dans les trois plans.

L =0,94m

Tant que la projection du CDM reste à l’intérieur du périmètre de la base, le


corps est en équilibre (principe n° 1).
La hauteur de CDM joue un rôle sur la stabilité. Pourquoi le lutteur fléchit-il les
genoux lors du combat ?

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L’adversaire aura plus de difficultés à le faire basculer car le bras de levier est
plus petit (la distance sol- CDM est plus petite).

C’est l’anthropométrie qui nous renseigne sur les caractéristiques morphologiques de


l’homme. Elles sont généralement reprises dans un tableau.

exemple: calculer le poids de l’avant-bras d’un homme de 70kg ainsi que la position
du CDM de cet avant-bras mesurant 25,5 cm .
Réponse : 1,12kg , 11cm du coude ou 14,5 cm du poignet.

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Distribution de la masse segmentaire.

Selon le principe n°2, les masses les plus légères sont les plus éloignées du tronc.
Le tronc et la tête font 60% du poids.
Les membres supérieurs 10%
Les membres inférieurs 30%
Le rapport des segments est de l’ordre de 5-3-1

23
Densité

La densité du corps humain est donnée par l’index de Contini (1966)


C = H / W 1/3 (où H est la taille en m et W 1/3 la racine cubique du poids en kg)

Cet index est introduit dans l’équation suivante pour donner la densité :
d (en kg/l) = 0,69 + 0,9 C

Le tableau suivant permet d’observer la densité des segments en fonction de la


densité totale

2.3 - Dérivation, intégration

Il s'agit d'étudier la manière dont varie une fonction lorsque varie la valeur
indépendante.
Le problème du calcul différentiel est de déterminer cette variation avec le plus de
précision possible.

1° accroissement

L'accroissement est la différence d'une 2ème valeur avec la 1ère


∆x = x2 –x1
si dans y = f(x) la variable indépendante (x) prend un accroissement ∆x,
l'accroissement de la variable dépendante (y) prend un accroissement ∆y

exemple :
dans la fonction y=x2
si x = 10 y = 100

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si x = 12 y = 144

donc si x ⇗ de 2 , y ⇗ de 44

 ∆x = 2 et ∆y = 44

si x = 9 ∆x = -1 et ∆y = -19

2° comparaison des accroissements


Soit la fonction : y=x2 (1)
on a: y + ∆y = (x +∆x)2 (A)
ou y + ∆y = x2 + 2x∆x +∆x2 (B)
si on fait (B) – (1)
on a: (y + ∆y) – y = x2 + 2x∆x + ∆x2 - x2

 ∆y = 2x∆x +∆x2

si on cherche le rapport des 2 accroissements :

∆y / ∆x = (2x∆x + ∆x 2 )/ ∆x

∆y / ∆x = 2x + ∆x

si l’accroissement diminue ,que se passe- t-il ?

x ∆x y ∆y ∆y /∆x
4 1 25 9 9
4 0,4 19,4 3,4 8,4
4 0,1 16,8 0,8 8,1
4 0,01 16,1 0,1 8,01

25
Si ∆x est suffisamment petit, le rapport ∆y / ∆x est proche de 8 donc :

Lim ∆y/∆x = 8
∆x0

3° Dérivée d’une fonction d’une variable


Définition : La dérivée d’une fonction est la limite, quand elle existe, du rapport entre
l’accroissement de la fonction et l’accroissement correspondant de la variable
indépendante quand cette dernière tend vers zéro
Y = f(x)
Y + ∆y = f(x + ∆x)
∆y = f(x + ∆x) – f(x)
∆y/∆x = f(x + ∆x) – f(x) / ∆x

La limite de ce rapport est la définition de la dérivée


 lim ∆y/∆x = f(x + ∆x) – f(x) / ∆x
∆x0

dy/dx = Lim ∆y/∆x ou f’(x) ou y’


∆x0

Rem : c’est ∆x qui varie, pas x , x est fixe et est parfois noté x0

Le processus de dérivation comporte 4 opérations successives :

1° Remplacer x par x +∆x et calculer la nouvelle fonction y + ∆y


2° Retrancher la fonction de la nouvelle valeur pour trouver ∆y
3° Diviser membre à membre par ∆x
4° Déterminer la limite de ce quotient lorsque ∆x tend vers 0

exemple 1 :
calculer la dérivée de y = 3x2 + 5
exemple 2 :
calculer la dérivée de y = x3 – 2x + 7

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4° interprétation géométrique de la dérivée
Théorème :
La valeur de la dérivée en un point quelconque d’une courbe est égale à la pente de
la tangente à la courbe en ce point. (Leibnitz 1646 –1716)

∆y/∆x = coefficient angulaire de la dte PQ


D= y=ax + b où a = coef ang
Si P et R se rapprochent (donc si ∆x  0) la droite devient une tg au pt P

 lim ∆y/∆x = coef. ang de la tg en ce point.


∆x0

la fonction sera croissante ou décroissante selon que f’(xa) > 0 ou <0

si f’(xa) = 0  droite \\ à X  max si y’’ < 0 ou min si y’’ > 0


On appelle point d’inflexion un
point où la tg traverse la
courbe.
Dans ce cas, y’’ = 0

27
2.4 - Déplacement, vitesse, accélération
Rappels:

- Fonctions d’une variable:

y est fonction de x si pour toute valeur de x dans le domaine de définition [a,b] il


existe une valeur de y telle que y = f(x)

l’ensemble de ces points représentent une courbe.


Si f(xa ) = 0 c’est une racine de la fonction.

- Fonctions du premier degré:

y = ax + b est une droite où a est le coef ang.


Les racines sont : ( -b/a , 0) et ( 0 , b)

- Fonctions du 2ème degré:


y = ax2 + bx + c  parabole
et si la variable indépendante était le temps …
considérons le mvt d’un pt sur un axe :

À chaque valeur de t correspond une position de p.

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 x est fct du temps

 x = f(t)

si t  ∆t x  ∆x

 ∆x/∆t = vitesse moyenne de p

la vitesse instantanée sera la vitesse lorsque ∆t est très petit


 lim ∆x/∆t = vitesse instantanée.
∆t0
la vitesse instantanée est donc la dérivée de l’abscisse du point par rapport au
temps.
montrons que cette définition est bien en accord avec notre conception de la vitesse:
calculons la vitesse d’un corps qui tombe après 2 s de chute:

x = gt2/2

x + ∆x = ½ g (t + ∆t)2 = ½ g (t2 + 2t∆t + ∆t2)

∆x = gt∆t + ½ g∆t2

∆x/∆t = gt + ½ g∆t si t = 2 ∆x/∆t = 2g + g/2∆t

 lim ∆x/∆t = 2g = 19,6 m/s


∆t0

- Accélération:
c’est la variation de vitesse par rapport au temps:
a(t) = dv/dt =d2x/dt
interprétation graphique du MRU et du MRUA:

29
connaissant la vitesse v(t) d’un point p et sachant qu’il se trouve en x 0 au temps t0
trouvez sa position x(t) pour t quelconque ……….opération inverse de la dérivation
c’est l’intégration.
Le problême du calcul intégral est de trouver la fonction dont la dérivée est connue.
Trouver f(x) si f’(x) = g(x)
Ou, étant donnée la différentielle d’une fonction, trouver la fct elle – même.

∫f’(x)dx = f(x)
exemple :

si f(x) = x3 f’(x) = 3x2dx et ∫3x2dx = x3 + C

règles d’intégrations les plus courantes: (voir cours de math pour les autres)

∫somme = somme des ∫

∫adx = a∫dx

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∫dx = x + C

∫xndx = x n+1/n+1 + C

L’intégration est une methode d’essais pour laquelle on utilise des tables.
Il s’agira de réduire la différentielle donnée à des expressions connues en utilisant
des artifices de calcul (intégration par partie, par substitution …)
L’intégration définie comme opération de sommation :

Ce type de calcul a été inventé dans le but de calculer la surface limitée par des
courbes en supposant que cette surface soit divisée en une infinité de petits
éléments.
La somme de ceux-ci est la surface
Cette notion est fondamentale en physique

Théorème fondamental du calcul intégral:

L’intégrale définie de f(x) sur le segment [a,b] est la différence entre la valeur de
l’∫indéfinie de f(x) au point a et b.

∫ba f(x)dx = F(b) – F(a) et corrolaire ∫ba = -∫ab

application:

calculer l’aire sous la courbe:

y = x3 entre x = 0 et x = 4 r=64

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y = 9 – x2 entre x = 0 et x = 3 r=18

y = x3 + 3x2 +2x entre x = -3 et x = 3 r=54

pour revenir à notre courbe de vitesse,


pour calculer x(t) on peut utiliser la méthode analytique si l’équation de la courbe est
connue ou la méthode graphique si le graphe est fourni;

exemple:
soit v(t) = v0 + a0t et x0 = 0 trouver x(t)

1°) x(t) = x0 + ∫ (v0+a0t)dt = v0(t) +1/2 a0t2 + x0

2°) x(t) = x0 + aire du trapèze

= x0 + 1/2 a0t2 + v0(t)


on procède de même pour trouver la vitesse à partir de l’accélération:

v(t) = v0 +∫ a(t) dt
et x(t) = x0 +∫v(t) dt

puisque l’accélération d’un corps est déterminée par les forces qui lui sont
appliquées,le problème de la mécanique revient à :
déduire la trajectoire d’un point p étant donné son accélération, sa position
initiale et la vitesse initiale.

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