Vous êtes sur la page 1sur 6

Anesth Reanim.

2015; 1: 435–440

en ligne sur / on line on


www.em-consulte.com/revue/anrea
www.sciencedirect.com

Journée monothématique de la Sfar


La réhabilitation rapide après chirurgie :
qu'attendre du kinésithérapeute ?§,§§

Aymeric Le Neindre

Disponible sur internet le : Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, service de médecine intensive et réanimation,
16 septembre 2015 185, rue Raymond-Losserand, 75014 Paris, France

aymeric.leneindre@gmail.com

Mots clés Résumé


Kinésithérapie respiratoire
Chirurgie L'implication du kinésithérapeute dans la RRAC concerne l'ensemble des spécialités chirurgicales. Il
Mobilisation précoce intervient aussi bien dans les services de réanimation que dans les services de chirurgie conven-
Multidisciplinaire tionnels. Il occupe une place importante dans l'entraînement physique du patient, que ce soit dans
Périopératoire le cadre d'une préhabilitation ou d'une mobilisation précoce postopératoire. Le kinésithérapeute
Réentraînement à l'effort intervient dans la gestion respiratoire du patient, en surveillant notamment l'apparition de
Réhabilitation déficiences pulmonaires qu'il peut traiter. Il participe également à l'optimisation de l'analgésie.
Son action au sein d'un programme de RRAC est pleinement intégrée à une équipe multidisci-
plinaire coordonnée.

Keywords Summary
Chest physiotherapy
Early ambulation Enhanced recovery after surgery: What the physiotherapist can do?
Enhanced recovery
Involvement of physiotherapist in enhanced recovery after surgery concerns the overall surgical
Exercise training
specialties. Physiotherapist is active in both ICU and conventional surgery departments. He takes a
Multidisciplinary
substantial place in patient physical training, like in context of prehabilitation or postoperative early
Perioperative
ambulation. Physiotherapist is involved in respiratory management of patient like monitoring of
Surgery
pulmonary deficiencies which he can treat. He also contributes to analgesia optimization. His role in
the enhanced recovery after surgery program is integrated into a multidisciplinary team.

Introduction
Le concept de réhabilitation rapide après chirurgie (RRAC) se
définit comme un parcours de soin centré sur le patient et
§
Article présenté lors de la Journée monothématique de la Sfar, « Réhabilitation rapide optimisé à chacune de ses étapes : préopératoire, peropératoire
après chirurgie ». Paris, 20 mai 2015. et postopératoire. La diminution des complications, de la mor-
§§
Cet article est publié sous la seule responsabilité des auteurs. Il n'a pas fait l'objet
d'une évaluation par le bureau éditorial d'Anesthésie & Réanimation. bidité et de la durée des séjours sont les objectifs de la RRAC afin
435

tome 1 > n85 > octobre 2015


http://dx.doi.org/10.1016/j.anrea.2015.07.614
© 2015 Société française d'anesthésie et de réanimation (Sfar). Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
A. Le Neindre
Journée monothématique de la Sfar

de permettre une récupération physique et psychologique à l'exercice et doit assurer la coordination de la mobilisation
rapide du patient [1,2]. L'approche est multidisciplinaire, impli- rapide du patient en postopératoire [6,10].
quant notamment le chirurgien, l'anesthésiste, l'infirmière, Limites à la mobilisation
l'aide-soignante et le kinésithérapeute. Parmi les grands prin- En pratique clinique, de nombreuses barrières à la mobilisation
cipes de la RRAC, on retrouve l'information et l'éducation pré- précoce sont mises en évidence : manque de connaissance des
opératoire du patient, l'équilibre hydrique périopératoire, équipes sur les effets bénéfiques de la mobilisation et la sécurité
l'optimisation de l'analgésie, la réalimentation précoce et la du patient, manque de leadership, manque de ressources
mobilisation rapide [1,2]. L'implication du kinésithérapeute humaines et matérielles et absence de priorisation de la mobi-
s'effectue tout au long des différentes étapes de la RRAC et lisation [11,12]. Ces freins réduisent la fréquence et la qualité de
dans l'ensemble des spécialités chirurgicales. Il intervient aussi la mobilisation du patient.
bien dans les services de réanimation que dans les services de
chirurgie conventionnels. Cet article traite de l'implication du
Procédure de mobilisation
La mise en place d'un protocole de mobilisation permet de lever
kinésithérapeute en périopératoire de chirurgies majeures (car-
ces barrières en assurant une information et une formation des
diothoraciques, abdominales), intéressant notamment une
équipes, leur coordination et la planification des mobilisations
population plus âgée. Les recommandations concernant la pra-
selon l'organisation des soins. Le rôle de chacun des membres
tique de la RRAC abordent brièvement la mobilisation rapide et
de l'équipe (aide-soignante, infirmière et kinésithérapeute) est
la place du kinésithérapeute parmi les différents professionnels
clarifié [8,11,13–15]. Cette procédure de mobilisation doit faire
impliqués [1,3,4]. L'objectif de cet article est de définir la
partie intégrante de la procédure plus globale de RRAC, qui elle
mobilisation rapide, de décrire ses modalités d'application et
est coordonnée par l'anesthésiste, le chirurgien ou le médecin
de définir le rôle du kinésithérapeute en pré- et postopératoire
rééducateur [2]. Ces procédures sont basées sur une progression
de chirurgie majeure.
par niveau, en lien avec une évaluation des capacités motrices
Mobilisation rapide ou précoce du patient (ex. : score MRC) par le kinésithérapeute
La mobilisation précoce du patient a été largement décrite dans [8,11,13,15,16]. À chaque niveau correspond un ensemble
le contexte de la réanimation, notamment devant l'augmenta- d'actes pouvant être réalisé et programmé sur la journée du
tion de la morbidité, de la mortalité, des altérations fonction- patient (figure 1). Le kinésithérapeute déterminera le niveau de
nelles et de la qualité de vie chez le patient sévère hospitalisé de mobilisation du patient selon son évaluation des capacités
manière prolongée [5]. Que l'on parle de mobilisation précoce motrices du patient. La décision de mobiliser le patient s'effec-
ou rapide, les techniques sont sensiblement les mêmes. La tue conjointement entre l'anesthésiste, le chirurgien et le kiné-
mobilisation se définit comme une série de mouvements pla- sithérapeute suivant les contre-indications à la mobilisation,
nifiés de manière séquentielle permettant une activité physique notamment selon la stabilité hémodynamique du patient et
suffisante pour provoquer des effets physiologiques qui stimu- le type de chirurgie [6,17]. Au cours de la mobilisation, seul ou
lent la ventilation, la perfusion périphérique et centrale, la avec l'infirmière, le kinésithérapeute évalue la tolérance du
circulation, le métabolisme et l'état de conscience [6]. patient suivant un algorithme décisionnel [17].
Même chez des patients sévères en réanimation, la mobilisation La programmation des différentes mobilisations du patient
précoce se révèle faisable et sans effet indésirable [7,8]. Les s'effectue selon la planification des soins et selon les profes-
bénéfices attendus de la mobilisation précoce du patient en sionnels intervenant dans ces différents actes. En fonction de
réanimation sont une augmentation de la force et de la masse leurs rôles et compétences, l'infirmière, l'aide-soignante et le
musculaire, une diminution de la durée de ventilation méca- kinésithérapeute seront impliqués dans les différentes techni-
nique, de la durée d'hospitalisation en réanimation et à l'hôpital, ques de mobilisation rapide, seuls ou en équipe. De façon
une amélioration de la fonction physique et de la qualité de vie générale, le médecin prescrit ou évalue les contre-indications
[6,9]. à la mobilisation, le kinésithérapeute évalue les capacités du
Parmi les différentes techniques de mobilisation précoce, on patient et participe à la mobilisation, l'infirmière gère l'analgé-
retrouve : la mobilisation manuelle analytique, le renforcement sie et participe à la mobilisation et l'aide-soignante effectue ou
musculaire manuel, la mise assis en bord de lit, la mise au aide à la mobilisation (tableau I).
fauteuil, la verticalisation, l'électrostimulation et la L'optimisation de l'analgésie est évidemment indispensable à la
déambulation. mobilisation rapide du patient en postopératoire. La procédure
de mobilisation du patient doit s'accompagner d'une procédure
Implication du kinésithérapeute dans la de gestion de la douleur du patient [14,18]. De plus, l'alimenta-
mobilisation précoce tion précoce, l'optimisation du remplissage et la limitation des
Le kinésithérapeute possède une expertise dans le domaine de sondes et drainages sont des facteurs favorisant la mobilisation
l'évaluation des capacités motrices et de réentraînement du patient. La mobilisation rapide doit donc être pleinement
436

tome 1 > n85 > octobre 2015


La réhabilitation rapide après chirurgie : qu'attendre du kinésithérapeute ?

Journée monothématique de la Sfar


Figure 1
Exemple des actes de
mobilisation précoce
réalisables pour un patient
éveillé possédant un score
MRC > 36. IDE : infirmière ;
AS : aide-soignante ; PT :
kinésithérapeute ; EM :
équipe de mobilisation
comprend le
kinésithérapeute, l'infirmière
et l'aide-soignante

intégrée aux autres composantes du programme de RRAC. préhabilitation est une prise en charge globale en préopératoire
L'activité du kinésithérapeute s'effectue ainsi en étroite colla- dont l'objectif est d'améliorer la performance fonctionnelle de
boration avec le chirurgien, l'anesthésiste et l'infirmière patients à risques (ex. : patient âgé, comorbidités) afin de
(figure 2). réduire la morbi-mortalité postopératoire [19]. Elle comprend
principalement un entraînement physique, mais également une
Implication du kinésithérapeute dans la prise en charge nutritionnelle et psychologique.
préhabilitation
Définition de la préhabilitation Réentraînement à l'effort
Un statut physique préopératoire altéré est associé à une mor- La préparation physique préopératoire, sous la forme d'un réen-
bidité postopératoire accrue, notamment chez les patients âgés traînement à l'effort occupe une place déterminante en pré-
qui bénéficient de plus en plus de chirurgie lourde [19]. La habilitation. En effet, chez des sujets à risque ou dans un
437

tome 1 > n85 > octobre 2015


A. Le Neindre
Journée monothématique de la Sfar

TABLEAU I préhabilitation optimale [19]. Elle comprendra un entraînement


Rôles des différents intervenants dans la mobilisation précoce du en endurance (ex. : cyclo-ergomètre) et des exercices de ren-
patient forcement musculaire durant 6 à 8 semaines à raison de
3 séances par semaine [19]. Le médecin prescripteur (chirur-
Intervenants Interventions gien, anesthésiste ou médecin généraliste) doit fournir au kiné-
Aide-soignante Installation sithérapeute les éléments lui permettant d'adapter son
infirmière Retournement, nursing programme : diagnostic médical, antécédents médicochirurgi-
Alimentation par voie orale caux, résultats des examens complémentaires (épreuve
Bord de lit (1re fois avec le kinésithérapeute) d'effort, épreuve fonctionnelle respiratoire) et le type de chi-
Mise au fauteuil (passif, 1ère fois en
actif avec le kinésithérapeute)
rurgie prévue [23]. Le kinésithérapeute évaluera à l'exercice le
Retrait du cyclo-ergomètre patient à l'aide de tests de terrain (ex. : test de marche de
Retrait de l'électrostimulation 6 min, mesure de la force du quadriceps) [24,25], déterminera
Verticalisation (passive : avec le kinésithérapeute ; les modalités de réentraînement et suivra la progression du
1re fois en actif : avec le kinésithérapeute) patient au cours du programme. Le kinésithérapeute doit en fin
Déambulation (avec le kinésithérapeute)
de programme de réentraînement transmettre un compte-
Kinésithérapeute Installation (surtout formation, conseil) rendu au médecin prescripteur comprenant son évaluation ini-
Bord de lit (1re fois) tiale, les modalités de la rééducation et l'évaluation de fin de
Mise au fauteuil (1re fois en actif)
Mobilisation manuelle analytique
programme. Cette rééducation préopératoire comprend égale-
Verticalisation passive, 1re fois en actif ment une prise en charge respiratoire, à adapter selon les
Réglage et mise en place du cyclo-ergomètre besoins du patient et qui est abordée ci-dessous.
Réglage et mise en place de l'électrostimulation
Implication du kinésithérapeute dans la
prise en charge respiratoire périopératoire
contexte de chirurgie abdominale majeur ou cardiothoracique, En préopératoire
elle permettrait d'améliorer la capacité fonctionnelle du patient Le kinésithérapeute participe à l'éducation et l'information pré-
en préopératoire, de réduire la durée de séjour hospitalier et de opératoire, principalement lorsque le patient le consulte pour un
diminuer les complications postopératoires [20–22]. réentraînement à l'effort. Cette consultation a pour objectif de
Dans le système de soin français, le kinésithérapeute joue un préparer le patient à l'intervention potentielle du kinésithéra-
rôle privilégié dans le réentraînement physique du patient en peute en postopératoire, en initiant une éducation à la toux ou
attente d'une chirurgie lourde. Cette préparation peut se faire au au drainage bronchique par exemple. Un entraînement des
sein du cabinet du kinésithérapeute ou à domicile [22] même si muscles inspiratoires avant une chirurgie abdominale ou tho-
le cabinet offre un plateau technique permettant une racique semble diminuer les complications postopératoires et

Figure 2
Déroulement pratique de la procédure de mobilisation précoce. j0 : jour de l'intervention chirurgicale ; MAR : médecin anesthésiste-
réanimateur ; équipe soignante comprend l'infirmière, l'aide-soignante et le kinésithérapeute
438

tome 1 > n85 > octobre 2015


La réhabilitation rapide après chirurgie : qu'attendre du kinésithérapeute ?

Journée monothématique de la Sfar


peut faire partie des composantes d'une kinésithérapie respi- kinésithérapie. Le kinésithérapeute est formé à l'utilisation
ratoire préopératoire, tandis que la spirométrie incitative ne de cette technique qui pourrait faire partie des traitements
semble pas être efficace [20,21]. analgésiques en postopératoire, même si son efficacité reste
En postopératoire encore à démontrer [31]. Au même titre que l'ensemble de
La kinésithérapie respiratoire postopératoire cible surtout les l'équipe intervenant dans l'optimisation de l'analgésie en
patients à risque (comorbidités, chirurgie lourde). Le kinésithé- postopératoire, le kinésithérapeute peut s'impliquer dans
rapeute participe à la surveillance respiratoire du patient en les stratégies d'analgésie non médicamenteuse, à l'instar
recherchant en particulier chez ces patients les déficiences de l'hypnose.
respiratoires qu'il peut traiter : encombrement bronchique, até- Conclusion
lectasie, pneumonie et épanchement pleural. [26–28]. Il dispose
Le kinésithérapeute intervient dans différentes composantes de
pour cela de techniques de désencombrement bronchique
la RRAC, telles que l'information et l'éducation préopératoire, la
(manuelles ou instrumentales), du positionnement du patient,
mobilisation rapide et l'optimisation de l'analgésie. Il tient une
de la VNI, de l'adaptation de la ventilation mécanique en accord
place importante dans le réentraînement à l'effort préopératoire
avec l'anesthésiste-réanimateur et de la mobilisation précoce.
des patients à risque, dans la coordination et la réalisation de la
L'utilisation de la spirométrie incitative ou des exercices respi-
mobilisation précoce et dans la surveillance respiratoire post-
ratoires n'est pas recommandés en prophylaxie et en traitement
opératoire. Le kinésithérapeute s'intègre dans une équipe mul-
des déficiences pulmonaires précitées [29]. Le kinésithérapeute
tidisciplinaire où sa collaboration avec le chirurgien,
participe également aux dépistage et suivi des dysfonctions
l'anesthésiste, l'infirmière et l'aide-soignante est indispensable.
diaphragmatiques postopératoires, ainsi qu'au sevrage de la
non adapté.
ventilation mécanique en collaboration avec l'anesthésiste-réa-
nimateur et l'infirmière [30].
Financement : aucun.
Implication du kinésithérapeute dans
l'optimisation de l'analgésie Déclaration d'intérêts : l'auteur déclare ne pas avoir de conflits d'intérêts
en relation avec cet article.
L'application de la stimulation électrique nerveuse transcutanée
(TENS) dans le traitement de la douleur est fréquente en

Références
[1] Alfonsi P, Slim K, Chauvin M, Mariani P, chez l'adulte et l'enfant (électrostimulation [11] Morris PE, Goad A, Thompson C, Taylor K,
Faucheron J-L, Fletcher D. Réhabilitation rapide incluse). Reanimation 2013;22:207–18. Harry B, Passmore L, et al. Early intensive
après une chirurgie colorectale programmée. [7] Genc A, Ozyurek S, Koca U, Gunerli A. care unit mobility therapy in the treatment of
Ann Fr Anesth Reanim 2014;33: 370–84. Respiratory and hemodynamic responses to acute respiratory failure. Crit Care Med
[2] Haute Autorité de santé. Programmes de mobilization of critically ill obese patients. 2008;36(8):2238–43.
réhabilitation rapide en chirurgie : état des Cardiopulm Phys Ther J 2012;23:14–8. [12] Pawlik AJ, Kress JP. Issues affecting the
lieux et perspectives – Note de cadrage. Ser- [8] Pohlman MC, Schweickert WD, Pohlman AS, delivery of physical therapy services for indi-
vice des bonnes pratiques professionnelles; Nigos C, Pawlik AJ, Esbrook CL, et al. Fea- viduals with critical illness. Phys Ther 2013;93:
2014p. 1–32. sibility of physical and occupational therapy 256–65.
[3] Melnyk M, Casey RG, Black P, Koupparis AJ. beginning from initiation of mechanical ven- [13] Schweickert WD, Pohlman MC, Pohlman AS,
Enhanced recovery after surgery (ERAS) pro- tilation. Crit Care Med 2010;38:2089–94. Nigos C, Pawlik AJ, Esbrook CL, et al. Early
tocols: time to change practice? Can Urol [9] Hermans G, De Jonghe B, Bruyninckx F, Van physical and occupational therapy in mechani-
Assoc J 2011;5:342–8. den Berghe G. Interventions for preventing cally ventilated, critically ill patients: a rando-
[4] Kehlet H, Wilmore DW. Evidence-based sur- critical illness polyneuropathy and critical ill- mised controlled trial. Lancet 2009;373:
gical care and the evolution of fast-track sur- ness myopathy. Cochrane Database Syst Rev 1874–82.
gery. Ann Surg 2008;248:189–98. 1996 [Available from: http://www. [14] Needham DM, Korupolu R, Zanni JM, Prad-
[5] De Jonghe B, Sharshar T, Lefaucheur J-P, onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/ han P, Colantuoni E, Palmer JB, et al. Early
Authier F-J, Durand-Zaleski I, Boussarsar 14651858.CD006832.pub3/Abstract (cited physical medicine and rehabilitation for
M, et al. Paresis acquired in the intensive 2014 Oct 16; John Wiley & Sons, Ltd; Internet)]. patients with acute respiratory failure: a qual-
care unit: a prospective multicenter study. [10] Société de Kinésithérapie de Réanimation ity improvement project. Arch Phys Med
JAMA 2002;288:2859–67. (SKR). Référentiel de compétences et d'apti- Rehabil 2010;91:536–42.
[6] Roeseler J, Sottiaux T, Lemiale V, Lesny M, tudes du masseur kinésithérapeute de réani- [15] Zomorodi M, Topley D, McAnaw M. Devel-
Beduneau G, Bialais E, et al. Prise en charge mation (MKREA) en secteur adulte. oping a mobility protocol for early mobiliza-
de la mobilisation précoce en réanimation, Reanimation 2011;20:725–36. tion of patients in a surgical/trauma ICU. Crit
439

tome 1 > n85 > octobre 2015


A. Le Neindre
Journée monothématique de la Sfar

Care Res Pract 2012;2012:964547. http://dx. elective major abdominal surgery: a systema- and European Society of Intensive Care Med-
doi.org/10.1155/2012/964547. tic review. Int J Surg 2014;12:134–40. icine Task Force on Physiotherapy for Critically
[16] Bassett RD, Vollman KM, Brandwene L, [21] Valkenet K, van de Port IGL, Dronkers JJ, de Ill Patients. Intensive Care Med 2008;34:
Murray T. Integrating a multidisciplinary Vries WR, Lindeman E, Backx FJG. The effects 1188–99.
mobility programme into intensive care prac- of preoperative exercise therapy on post- [27] Valenza-Demet G, Valenza M, Cabrera-Mar-
tice (IMMPTP): a multicentre collaborative. operative outcome: a systematic review. Clin tos I, Torres-Sánchez I, Revelles-Moyano F.
Intensive Crit Care Nurs 2012;28:88–97. Rehabil 2011;25:99–111. The effects of a physiotherapy programme on
[17] Hodgson CL, Stiller K, Needham DM, Tipping [22] Santa Mina D, Clarke H, Ritvo P, Leung YW, patients with a pleural effusion: a randomized
CJ, Harrold M, Baldwin CE, et al. Expert Matthew AG, Katz J, et al. Effect of total-body controlled trial. Clin Rehabil 2014;28:1087–95.
consensus and recommendations on safety prehabilitation on postoperative outcomes: a [28] Bott J, Blumenthal S, Buxton M, Ellum S,
criteria for active mobilization of mechanically systematic review and meta-analysis. Phy- Falconer C, Garrod R, et al. Guidelines for the
ventilated critically ill adults. Crit Care 2014;18 siotherapy 2014;100:196–207. physiotherapy management of the adult,
(6) [Available from: http://www.ncbi.nlm. [23] Haute Autorité de santé. Le dossier du patient medical, spontaneously breathing patient.
nih.gov/pmc/articles/PMC4301888/ (cited en masso-kinésithérapie. Service Recomman- Thorax 2009;64(Suppl. 1):i1–52.
2015 Mar 9; Internet)]. dations et Références Professionnelles; [29] Strickland SL, Rubin BK, Drescher GS, Haas
[18] Drolet A, De Juilio P, Harkless S, Henricks S, 2000p. 1–68. CF, O'Malley CA, Volsko TA, et al. AARC
Kamin E, Leddy EA, et al. Move to improve: [24] Troosters T, Gosselin N. Question 3-2. L'éva- clinical practice guideline: effectiveness of
the feasibility of using an early mobility pro- luation de la fonction musculaire respiratoire nonpharmacologic airway clearance thera-
tocol to increase ambulation in the intensive et périphérique. Rev Mal Respir 2005;22(5, pies in hospitalized patients. Respir Care
and intermediate care settings. Phys Ther Part 3):24–32. 2013;58:2187–93.
2013;93:197–207. [25] Bachasson D, Villiot-Danger E, Verges S, [30] Le Neindre A, Araujo C, Piton F, Angeli S,
[19] Debes C, Aissou M, Beaussier M. Prehabi- Hayot M, Perez T, Chambellan A, et al. Bruel C. Le sevrage de la ventilation méca-
litation. Preparing patients for surgery to Maximal isometric voluntary quadriceps nique en réanimation : un trinôme ? Kine-
improve functional recovery and reduce post- strength assessment in COPD. Rev Mal Respir sitherapie 2013;13:22–9.
operative morbidity. Ann Fr Anesth Reanim 2014;31:765–70. [31] Walsh DM, Howe TE, Johnson MI, Sluka KA.
2014;33:33–40. [26] Gosselink R, Bott J, Johnson M, Dean E, Nava Transcutaneous electrical nerve stimulation
[20] Pouwels S, Stokmans RA, Willigendael EM, S, Norrenberg M, et al. Physiotherapy for for acute pain. Cochrane Database Syst Rev
Nienhuijs SW, Rosman C, van Ramshorst B, adult patients with critical illness: recommen- 2009;2:CD006142.
et al. Preoperative exercise therapy for dations of the European Respiratory Society
440

tome 1 > n85 > octobre 2015

Vous aimerez peut-être aussi