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AU : 2023/2024
Chapitre 4
Notation universelle
Tenseur de contraintes
Considérons une particule de forme parallélépipédique (voir figure) sollicitée par
rapport à un repère cartésien (O, 𝑋1, 𝑋2, 𝑋3).
Donc :
En notation indicielle :
En écriture matricielle : ou :
Etudions la rotation d’une particule parallélépipédique de dimensions (dx1, dx2, dx2) , autour
de son centre de masse (P).
Interprétation physique
Sij est la partie déviatorique du tenseur de contraintes. Elle est donnée par la
relation suivante :
L’expression finale du tenseur déviatorique est donnée par la relation suivante :
Pour le tenseur déviatorique les invariants sont notés : J1 ,J2 ,J 3 et sont définis de la même
manière que pour les invariants du tenseur des contraintes :
Remarque
Les invariants sont utilisés en plasticité des solides (Critère de Von Mises).
Tenseur de contraintes particuliers
Etat de contraintes uni axial (traction ou compression simple)
L’état de contraintes en un point (M) est dit uni axial, si le tenseur des contraintes
s’écrit sous la forme suivante :
Soit :
Cet état de contraintes est appelé état de traction simple si σ est positif et état de
compression simple si σ est négatif.
Etat plan de contrainte
Remarques
Dans cet état plan de contraintes, les
contraintes évoluent dans le plan O(𝑋1 , 𝑋2 ) .
Si de plus, nous avons 𝜎33 ≠ 0, on parle de
pseudo état plan de contraintes.
Etat de contraintes isotrope
Les axes de cordonnées choisis sont les axes principaux dont les
contraintes principales sont des valeurs distinctes prises par convention
dans l’ordre 𝜎1 > 𝜎2 > 𝜎3 .
Soit un point P d’un milieu continu en état de contrainte, la composante
𝜎𝑁 du vecteur contrainte 𝑇(𝑃, 𝑛) est donnée par la relation :
𝜎𝑁 = 𝑇 𝑃, 𝑛 . 𝑛
Pour chaque facette de normale unitaire 𝑛 on obtient un point (P),
extrémité du vecteur contrainte .
Alors :
Et de rayon :
De même :
Et de rayon :
De même :
Et de rayon :
Alors, on obtient:
Soit aussi :
Contraintes équivalente
Problématique
Approche élémentaire
Plaçons nous dans le cas d'un état de contraintes planes.
Dans le cas de la traction uniaxiale d'une pièce d'un matériau ductile, la limite au delà
de laquelle on a une déformation plastique est la limite élastique Re : pour une traction
d'axe x, on reste dans le domaine élastique si
Ceci correspond à une limite admissible en résistance des matériaux : au delà, les piè
ces se déforment de manière irréversible. On divise cette limite par un coefficient de
sécurité s dépendant du domaine d'utilisation de la pièce ; du fait de ce coefficient de
sécurité, on utilise en général un signe inférieur ou égal :
Sollicitation de la pièce selon deux axes : si l'on a de la traction sur les deux axes, les
cissions résultantes sur le plan à 45° s'opposent ; si l'on a de la traction et de la
compression, les cissions s'ajoutent.
On sait que la déformation plastique se fait par cisaillement : il est bien plus aisé de
faire glisser des atomes les uns sur les autres. La cission (ou contrainte de cisaillement
) est maximale pour un plan incliné de 45 ° par rapport à l'axe de traction(Cercle de
Mohr).
Supposons maintenant que l'on sollicite la pièce selon x et y. On obtient la cission
résultante en projetant les forces de traction ou compression sur le plan à 45 °. Nous
voyons que :
•si l'on a de la traction sur x et sur y, les cissions résultant s'opposent, on atteint donc
moins vite la limite élastique ; la situation est identique si l'on a de la compression sur
les deux axes ;
•si l'on a de la traction sur x et de la compression sur y, les cissions résultant s'ajoutent
, on atteint donc plus vite la limite élastique.
Contraintes nécessaires pour atteindre la limite élastique :
•les contraintes pour atteindre R sont plus élevées que Re lorsqu'elle sont de même
signe ;
•les contraintes pour atteindre R sont plus faibles que Re lorsqu'elle sont de signes
opposés.
Dans un cas plus général, on considère les contraintes principales σ1 et σ2. Dans le cas
de contrainte tridimensionnelles, on considère σ1, σ2 et σ3.
Généralisation
L'espace des contraintes est à six dimensions (le tenseur comporte neuf termes mais
est symétrique.
Le domaine élastique et le domaine plastique sont séparés par une hypersurface à
cinq dimensions. Cette hypersurface est en général représentée comme une surface de
dimension deux dans l'espace des contraintes principales (σ1, σ2, σ3). Cette surface est
donc de la forme
La surface limite est un prisme à base hexagonale dont l'axe est la trissectrice des
trois axes (σ1, σ2, σ3).
Critère de von Mises
Le critère dit de von Mises fut formulé par Maxwell en 1865. Huber (1904) la
développa partiellement dans un article en polonais. Cependant, sa paternité est
généralement attribuée à von Mises (1913). On parle aussi parfois de la théorie de
Maxwell–Huber–Hencky–von Mises, ou de critère de Prandtl-Reuss.
Cette énergie ne doit pas dépasser une valeur limite si l'on veut rester dans le domaine
élastique. En contraintes planes, le critère de von Mises s'écrit :
On peut aussi décrire l'espace par des coordonnées cylindriques, les coordonnées de
Haigh-Westergaard (ξ, ρ, θ) :