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Ministère de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche وزارة اﻟﺘﻌﻠ ﻢ اﻟﻌﺎﻟـــﻲ و اﻟﺒﺤ ﺚ اﻟﻌﻠﻤـــﻲ
Scientifique
- اﻟﺒ ــــﺾ- اﳌﺮﻛــﺰ اﳉﺎﻣﻌــﻲ ﻧﻮر اﻟ&ﺸﲑ
Centre Universitaire
Nour Bachir El Bayadh
Polycopie de cours
Matière
Génie Parasismique
Présenté par
Chapitre V : Règles de calcul de la force sismique par Méthode statique équivalente (3 Semaines)
I.2.1 les différents mécanismes des mouvements dans les failles actives
Selon le mouvement des plaques tectoniques, il existe quatre (04) types de mécanisme des failles actives :
a) L’expansion
L’expansion (le rift) est une déchirure de la croûte terrestre qui se matérialise par un fossé d’effondrement
parcouru par de nombreuses fissures éruptives (Figure I.2). Le rift est limité sur les côtés par des bords
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surélevés provenant des fractures parallèles à son axe. Les rifts peuvent être continentaux (rift rhénan,
rifts est – africains) ou océaniques. Dans ce dernier cas, ils sont alors situés au sommet des dorsales
océaniques. Les rifts apparaissent à la suite d’un étirement de la croûte qui s’amincit (distension), finit par
se briser et s’affaisse à la suite du départ du magma sous-jacent. L’observation directe d’un rift permet
donc de découvrir des failles normales ou d’extension, caractéristiques des zones étirées de l’écorce et un
volcanisme basaltique avec des coulées tranquilles (volcanisme fissural ou tholéiitique).
b) La subduction
Lorsque deux plaques se rencontrent, elles se chevauchent et forment une zone de subduction. La plaque
plongeante entraîne avec elle le bord de l'autre, formant une fosse océanique. Le chevauchement a
également pour conséquence de plisser et de soulever la plaque supérieure, créant ainsi les montagnes.
Les contraintes de friction sont très souvent à l'origine de séismes profonds et d'un volcanisme de type
explosif (Figure I.3).
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c) La collision
La collision résulte de la convergence entre deux plaques océaniques. Dans ce genre de collision, une des
deux plaques (la plus dense, généralement la plus vieille) s'enfonce sous l'autre pour former une zone de
subduction (littéralement: conduire en-dessous). On enfonce du matériel moins dense dans du matériel
plus dense, du matériel moins chaud dans du matériel plus chaud. L'asthénosphère "digère" peu à peu la
plaque lithosphérique. Il se produit un phénomène de fusion partielle de la plaque engloutie. Le magma
résultant (liquide), moins dense que le milieu ambiant, monte vers la surface. Une grande partie de ce
magma reste emprisonnée dans la lithosphère, mais une partie est expulsée à la surface, produisant des
volcans sous la forme d'une série d'îles volcaniques (arc insulaire volcanique) sur le plancher océanique
(Figure I.4).
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Chapitre II
Objectifs de la protection parasismique et méthodes de dimensionnement
II.1 Introduction
Les constructions sont généralement considérées comme parasismiques lorsqu’elles sont conformes aux
règles parasismiques en vigueur, l’expérience montre que l’application des règles parasismiques limite
d’une manière importante l’ampleur des dommages sismiques.
Les bâtiments conformes aux règles parasismiques ont rarement subis des dommages graves, d’où vienne
l’importance du respect des règles parasismiques.
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Des reconnaissances et études complémentaires peuvent s’avérer nécessaires en présence notamment de
zones liquéfiables ou instables ainsi que pour la prise en compte éventuelle des propriétés dynamiques
des sols dans les calculs
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II.2.5 Superstructure
II.2.5.1. Régularité
Pour offrir une meilleure résistance aux séismes, les ouvrages doivent de préférence avoir, d’une part des
formes simples, d’autre part, une distribution aussi régulière que possible des masses et des rigidités tant
en plan qu’en élévation.
Le but recherché est d’assurer la meilleure répartition possible des sollicitations à travers la structure de
façon à faire participer tous les éléments à l’absorption et à la dissipation de l’énergie développée par
l’action sismique.
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- L’utilisation de la précontrainte pour les éléments de contreventement est interdite en zone
sismique. Par contre, l’utilisation d’éléments secondaires isostatiques en béton précontraint tels
que pannes, poutrelles de plancher, prédalles est permise.
- Les structures préfabriquées doivent :
- Satisfaire aux conditions générales de conception, de calcul, et d’exécution
- Faire l’objet d’agréments précisant les conditions d’utilisation en zones sismiques
II.2.5.5. Ductilité
La structure et ses éléments doivent avoir une ductilité suffisante pour pouvoir dissiper une grande part de
l’énergie induite par le mouvement sismique et conserver leur résistance de calcul sous déformations
imposées.
Le développement des rotules plastiques devrait se faire, en dehors des noeuds, de préférence dans les
éléments horizontaux (poutres, linteaux) plutôt que verticaux (poteaux, voile..) de façon à ne remettre en
cause ni le cheminement des forces verticales, ni la stabilité de la structure et/ou de ses éléments porteurs.
Quant aux éléments porteurs qui ne participent pas au contreventement ils doivent pouvoir conserver leur
capacité portante sous l’effet des déformations imposées.
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- d’estimer les déformations inélastiques subies par la structure pour la vérification des critères
d’endommagement.
D’autres méthodes de calcul plus élaborées peuvent éventuellement être utilisées, sous réserve de
justification scientifique appropriée.
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Chapitre III
Caractéristiques des bâtiments résistants aux séisme
a) Symétrie en plan
Les bâtiments exposés à une torsion d'axe vertical lors des séismes peuvent subir de graves dommages.
La forme des bâtiments peut être à l'origine d'une torsion lorsqu'elle conduit à des dimensions
horizontales (profondeurs) différentes au sein d'un même bâtiment. Les parties du bâtiment ayant une
profondeur plus faible que les parties voisines se déforment davantage sous l'action des forces
horizontales et vrillent autour des zones plus rigides (Figures III.1).
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b) Simplicité du plan
Les bâtiments comportant des angles rentrants (hormis ceux qui résultent de la modénature des façades)
sont considérés comme irréguliers (Figure III.2). Ces angles sont à la jonction de deux parties ayant des
rigidités différentes dans une même direction horizontale. La différence des rigidités induit des
oscillations différentielles entraînant des concentrations de contraintes, qui sont le siège de dommages.
Afin de remédier à cette situation, trois démarches sont possibles :
- Opter pour des formes ne comportant pas d'angles rentrants;
- simplifier la forme en plan; fractionner le bâtiment en volumes simples par des joints
parasismiques.
Toutefois, le coût de ces joints est élevé et ils ne constituent qu'un remède à une situation peu favorable.
Pour les bâtiments élevés, la largeur requise pour les joints devient importante car les blocs adjacents ne
doivent pas s'entrechoquer. Dans ce cas, il vaut mieux opter pour des solutions qui ne nécessitent pas de
joints.
Les joints de simplification (parasismiques) doivent être :
- Vides de tous matériaux.
- Suffisamment larges pour éviter l’entrechoquement.
- Rectilignes, sans décrochements.
Pendant un séisme, le sol ne se déforme pas d'une façon uniforme d'un point à l'autre. En plus des
mouvements d'ensemble, on observe des déplacements différentiels. Sur une grande distance, ces
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déplacements peuvent être notables et soumettre les ouvrages à des sollicitations supplémentaires qui
favorisent l'apparition de dommages.
Il est donc souhaitable de ne pas dépasser un rapport de 1/3 entre la largeur et la longueur du bâtiment ou
de fractionner le bâtiment par des joints parasismiques respectant ces proportions (Figure III.3).
Les formes irrégulières en élévation donnent lieu à des oscillations différentielles. Les parties de bâtiment
de volume ou de hauteur distincts vont osciller selon des fréquences différentes et les éléments qui les
associent pourront être soumis à des efforts de sens contraire, qui sont souvent à l'origine de dommages
graves. En effet, les oscillations différentielles entraînent des concentrations de contraintes en pied des
retraits (angles rentrants) d'autant plus grandes que le retrait est important. L'inconvénient des retraits peut
être réduit en optant pour une variation progressive des dimensions ou par des joints parasismiques
lorsqu'ils sont envisageables (Figure III.4).
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Figure III.4 : Simplification en élévation
La hauteur des constructions n'est pas en soi un facteur aggravant leur vulnérabilité aux séismes. Le
problème se pose en terme de résonance du bâtiment avec son sol d'assise. Lorsque le bâtiment et le sol
vibrent à la même fréquence, les amplitudes d'oscillation augmentent rapidement et peuvent devenir
fatales à la construction. Il s'agit de l'un des phénomènes sismiques les plus destructeurs, qui se produit
lorsque les fréquences propres du bâtiment et du sol sont les mêmes ou très proches.
Il est toujours souhaitable que le concepteur des projets en zone sismique cherche à éviter la résonance de
son bâtiment avec le sol. En simplifiant, on peut dire que les bâtiments hauts et élancés ne devraient être
édifiés que sur les sols fermes et que les constructions basses s'accommodent des sols mous.
Par ailleurs, si la période propre d'un bâtiment projeté est proche de celle du sol (celle-ci peut être
déterminée par des essais géotechniques in situ ou en laboratoire), il est possible de la modifier.
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De même, les démarches visant à allonger la période propre consistent à:
• Réduire la rigidité du bâtiment :
- Opter pour un système porteur «flexible » (ossature en portiques sans remplissages ou façades
rigides, ...etc);
- Augmenter la hauteur du bâtiment ;
- Augmenter l'élancement géométrique du bâtiment.
• Recourir à l'isolation parasismique.
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D) Eviter les Niveaux décalés (éviter les Poteaux courts)
Les planchers portés par une ossature en poteaux et poutres et situés à des hauteurs différentes brident les
poteaux communs (Figure III.6). La capacité de ces poteaux à tolérer les déformations imposées est
faible. Ils peuvent périr par cisaillement (effet de poteau court). Les inconvénients liés aux niveaux
décalés peuvent être limités en intégrant les poteaux dans des voiles, en optant pour un système porteur à
voiles perpendiculaires à la pente, ou encore en dissociant les deux structures par un joint parasismique.
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Figure III.7 : Bâtiment comportant un niveau ayant une hauteur plus grande que les autres niveaux. Les
différences de hauteur créent une flexibilité préjudiciable à la tenue du bâtiment sous séisme.
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Chapitre IV
Critères de classification
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Chapitre V
Règle de calcul de la force sismique
Méthode statique équivalente
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Chapitre VI
Méthode dynamique modale spectrale
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Chapitre VII
Concept de ductilité et Dispositions constructives
VII.1 La Ductilité des structures
La ductilité est la capacité d’un matériau, d’une section, d’un élément ou d’une structure de subir avant
rupture des déformations irréversibles sans perte significative de résistance sous sollicitations alternées
(Figure VII.1).
La structure et ses éléments doivent avoir une ductilité suffisante pour pouvoir dissiper une grande part de
l’énergie induite par le mouvement sismique et conserver leur résistance de calcul sous déformations
imposées.
Le développement des rotules plastiques devrait se faire, en dehors des nœuds, de préférence dans les
éléments horizontaux (poutres, linteaux) plutôt que verticaux (poteaux, voile..) de façon à ne remettre en
cause ni le cheminement des forces verticales, ni la stabilité de la structure et/ou de ses éléments porteurs.
Quant aux éléments porteurs qui ne participent pas au contreventement ils doivent pouvoir conserver leur
capacité portante sous l’effet des déformations imposées.
Les objectifs de sécurité de la structure soumise aux effets de l’action sismique sont réputés atteints si les
critères ci-après relatifs à la résistance, la ductilité, l’équilibre d’ensemble, la stabilité des fondations, les
joints sismiques, sont satisfaits simultanément. L’action sismique est considérée comme une action
accidentelle au sens de la philosophe de calcul aux Etats Limites. Les combinaisons d’actions à
considérer pour la détermination des sollicitations et des déformations de calcul sont :
• G + Q +E …………. (a)
• 0.8 G E …………….(b)
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Pour les poteaux dans les ossatures auto-stables, la combinaison (b) est remplacée par la combinaison
suivante:
• G + Q + 1.2 E……….. (c)
G : charges permanentes
Q : charges d’exploitation non pondérées
E : action du séisme représentée par ses composantes horizontales.
Bien qu’aucune mention n’ait été faite des effets de l’accélération verticale due aux séismes, ces effets
sont inclus comme suit :
La combinaison (a) comprend la totalité de la charge d’exploitation ainsi que la charge sismique. Du fait
que cette charge d’exploitation est tout à fait improbable, une grande partie de celle-ci (environ 40 à 60%)
peut effectivement représenter l’effet des accélérations verticales des séismes.
La combinaison (b) tient compte de la réduction de la charge verticale qui se produira à cause des effets
de l’accélération verticale.
Dans les combinaisons précédentes, il y a lieu de tenir compte de la réversibilité des charges sismiques.
Pour les poteaux, la combinaison (c) a pour objet de leur fournir une meilleure résistance aux effets des
moments de renversement dus aux mouvements sismiques majeurs.
Sd ≤ Rd
b) Dans le cas où les conditions décrites ci-dessus ne peuvent pas être satisfaites à cause de
l’influence importante des modes de torsion, le nombre minimal de modes (K) à retenir doit être
tel que :
≥ √ ≤ .
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VII.2.3 L’effort tranchant à la base
Cette vérification exige que la résultante des forces sismiques (Vd) obtenue par les combinaisons des
valeurs modales ne doive pas être inférieure à 80% de la résultante des forces sismiques (VSE) déterminée
par la méthode statique équivalente, c’est-à-dire :
#$ ≥ . % . #&'
Si cette condition n’est pas vérifiée il faut augmenter les paramètres de réponse (forces, déplacements,
.% .#&'
#$
moments…etc) par Le rapport:
#= ≤ .
$
( .) %
,- : La section du poteau
.-/0 : La résistance du béton à 28 jours.
Si cette condition n’est pas vérifiée pour un poteau, il faut augmenter les dimensions de ce poteau pour
qu’il vérifie la condition de l’effort normal réduit.
Sous l’action des forces sismiques horizontales, la structure subira des déformations dans le plan
horizontal, les déplacements absolus sont calculés par :
1 = 2. 1 3
∆ =1 −1 9:
Le RPA 99/2003 stipule que les déplacements relatifs des niveaux ne doivent pas dépasser les 1% de la
hauteur libre de l’étage considéré.
∆ ≤ :%. <
=" : La hauteur du niveau K.
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VII.2.6 Dimensionnement du nœud vis-à-vis des moments fléchissant (La rotule plastique)
C, D, E
et F : sont les moment résistants
Pour le calcul du moment résistant, nous avons :
G.H .)
?2 = I
G = J: − . K. LM. $
H .)
L= I
,% .O.$.)OP
,%A .) %
)OP =
Q.IO
Les valeurs de T, calculées à partir des formules de Rayleigh ou de méthodes numériques ne doivent pas
dépasser celles estimées à partir des formules empiriques appropriées de plus de 30%, c’est-à-dire :
≤ :. .
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La période empirique est donnée par les relations suivantes :
: =R . S K
, T. S
=
√U
= VWX : Y
Tandis que la période analytique est donnée par l’une des deux méthodes suivante (au choix):
• Formule de Rayleigh:
∑ BW . 1W
= Z[
]. ∑ )W . 1W
• Formule simplifiée : = _1
Avec : 4C : déplacement horizontal au sommet du bâtiment
Deux blocs voisins doivent être séparés par des joints sismiques dont la largeur minimale dmin satisfait la
condition suivante :
$VWX = :A VV + J1: + 1 M VV ≥ K VV
1: Y 1: : Déplacements maximaux des deux blocs, au niveau du sommet du bloc le moins élevé
incluant les composantes dues à la torsion et éventuellement celles dues à la rotation des fondations.
13 = 2. 1
Ils sont calculés avec la relation suivante :
3