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Génie parasismique appliqué aux bâtiments Chapitre 1 : Le risque sismique

MECANIQUE DES STRUCTURES


Génie Parasismique
Année 2019-2020
Professeur : S. JUSTER – LERMITTE
Assistant : N. JURASZEK

Mécanique des Structures – Génie Parasismique 2019-2020


Chapitre 1 – P 1/35
Mme Juster-Lermitte
Génie parasismique appliqué aux bâtiments Chapitre 1 : Le risque sismique

Sommaire du cours :

PLAN DU COURS

Chapitre 1 : Le risque sismique


Chapitre 2 : Le contreventement
Chapitre 3 : Les principes fondamentaux de la dynamique des structures
Chapitre 4 : La règlementation sismique française
Chapitre 5 : La conception parasismique appliquée aux bâtiments
Chapitre 6 : Les principes de l’Eurocode 8
Chapitre 7 à 9 : Les principes de l’ancienne règlementation - PS 92 - pour mémoire
Chapitre 10 : Les calculs sismiques avec le logiciel Robot

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Génie parasismique appliqué aux bâtiments Chapitre 1 : Le risque sismique

SOMMAIRE

CHAPITRE 1 : LE RISQUE SISMIQUE ........................................................................................ 4

1.1 ORIGINE DES SEISMES ...................................................................................................... 4


1.1.1 Définition d’un séisme .................................................................................................... 4
1.1.2 Localisation des évènements sismiques ....................................................................... 4
1.1.3 Classification des évènements sismiques ..................................................................... 5
1.2 CARACTERISTIQUES MECANIQUES DES EVENEMENTS SISMIQUES ........................................ 6
1.2.1 Types de failles .............................................................................................................. 6
1.2.2 Ondes sismiques ........................................................................................................... 7
1.2.3 Direction de propagation des ondes ............................................................................ 13
1.3 QUANTIFICATION D’UN EVENEMENT SISMIQUE .................................................................. 14
1.3.1 Intensité........................................................................................................................ 14
1.3.2 Magnitude .................................................................................................................... 18
1.3.3 Relation entre intensité, magnitude, accélération et distance au foyer ....................... 20
1.3.4 Indices de nocivités...................................................................................................... 22
1.4 LOCALISATION DES RÉGIONS SISMIQUES.......................................................................... 22
1.4.1 Occurrence des évènements sismiques ...................................................................... 22
1.4.2 Séismes en France ...................................................................................................... 25
1.4.3 Séismes dans les DOM TOM ...................................................................................... 26
1.5 RISQUE TSUNAMI ............................................................................................................ 26
1.5.1 Risque tsunami dans le monde ................................................................................... 26
1.5.2 Risque tsunami en France ........................................................................................... 28

ANNEXE 1: FEMA 528 – prescriptions pour les maisons individuelles 35

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CHAPITRE 1 : LE RISQUE SISMIQUE

Un séisme est un évènement provenant de la fracturation des roches en profondeur et se traduisant


en surface par des vibrations du sol plus ou moins violentes et destructrices.

1.1 ORIGINE DES SEISMES

1.1.1 Définition d’un séisme

Sous l’effet des contraintes le plus souvent causées par le mouvement des plaques tectoniques
(mouvements de rapprochement, d’écartement ou de coulissage des plaques), la lithosphère*
accumule de l’énergie. Les roches superficielles se déforment de façon élastique jusqu’à un certain
point de rupture à partir duquel elles cassent brutalement le long d’une ou plusieurs failles.
L’accumulation d’énergie est alors libérée par le biais de la création de nouvelles failles ou le jeu
d’anciennes failles.
[*litosphère : couche comprenant les croûtes terrestres océaniques et continentales ainsi que la partie
supérieure du manteau supérieur.]

Lors de cette rupture, la dissipation d’énergie se produit de deux manières :


 (1) dissipation d’énergie sous forme de chaleur, due aux frottements des parois de la faille,
 (2) dissipation d’énergie sous forme de vibrations : les ondes sismiques sont générées à partir du
foyer dans toutes les directions.
Epicentre
Sismographe

Distance focale
Distance au foyer

Foyer

Distance épicentrale
Figure 1.1 : Foyer et épicentre d’un séisme

1.1.2 Localisation des évènements sismiques

La grande majorité des séismes (près de 90%) est localisée aux voisinages des limites des plaques
tectoniques. On dénombre 12 plaques dont 7 principales.

Figure 1.2 : Sismicité mondiale (1928 à 1999 pour des magnitudes M > 5) - et plaques tectoniques

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Toutes ces plaques se déplacent entre elles selon trois grands types de mouvements :
 Les zones d’écartement qui correspondent à la naissance des plaques ; ces zones
correspondent à l’axe des dorsales océaniques et font l’objet de séismes modérés assez
fréquents.
 Les zones de convergence : trois types de convergence sont observés :
o la destruction des plaques océaniques ; ces zones sont des zones de subduction
caractérisées par la présence de fosses océaniques profondes. Les séismes
engendrés sont violents et meurtriers car localisés près de villes de grande population
(Japon).
o une plaque océanique passant sous une plaque continentale.
o la collision de deux plaques continentales, résultant en des chaînes de montagnes et
de grands systèmes de failles.
 Les zones de coulissage qui correspondent au glissement horizontal des plaques entre elles.
La faille de San Andreas (Californie) est certainement la plus célèbre.

Certains tremblements de terre se produisent à l’intérieur des plaques tectoniques, notamment


lorsque les contraintes aux limites de plaques sont trop importantes et se transmettent à l’intérieur de
ces plaques. Les mouvements de ces failles restent cependant bien plus lents et par conséquent les
séismes associés sont bien plus rares.

Note : Les évènements sismiques ne se produisent jamais seuls ; en général on peut constater des
précurseurs (petits séismes précédant le principal évènement) et/ou des répliques (séismes ultérieurs
moins importants que l’évènement principal).

1.1.3 Classification des évènements sismiques

La répartition des séismes sur le globe se situe généralement au niveau des frontières des plaques
lithosphériques. Trois grandes familles sont distinguées selon la profondeur à laquelle les foyers se
déclarent:
 les séismes superficiels : foyer à moins de 60 km de profondeur, il s’agit de la majorité des
séismes (95%),
 les séismes intermédiaires : foyer entre 60 et 300 km de profondeur,
 les séismes profonds : foyer entre 300 et 700 km de profondeur.

A la convergence des plaques, les trois classes de séismes sont représentées :

Séisme superficiel

Séisme intermédiaire

Séisme profond

Figure 1.3 : Classifications de séismes et exemple de la côte japonaise

A la divergence des plaques, la lithosphère dépasse rarement 10-15 km. Les séismes étant initiés que
dans des matériaux rigides et cassants, seuls des séismes superficiels peuvent se produire.

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1.2 CARACTERISTIQUES MECANIQUES DES EVENEMENTS SISMIQUES

Pour définir le mécanisme de rupture (ou mécanisme au foyer), plusieurs informations sont
nécessaires :
 le type de faille intervenant dans le tremblement de terre,
 l’orientation de la faille,
 la direction du glissement des blocs de cette faille,
 la direction de propagation des ondes par rapport au site impacté considéré.

1.2.1 Types de failles

Il existe trois grands types de failles :

a) Les failles normales


Il s’agit d’un mouvement d’écartement (divergence). Le bloc situé « au-dessus de la faille » descend
relativement au bloc situé « sous la faille ». Le mouvement de faille est du à des forces de tensions et
entraîne un étirement des roches initiales.

Vue en plan Coupe


Figure 1.4 : Failles normales

b) Les failles inverses

Il s’agit d’un mouvement de rapprochement (convergence). Le bloc situé « au-dessus de la faille » a


un mouvement ascendant relativement au bloc situé en « dessous de la faille ». Le mouvement de
faille est du à des forces de compressions et entraîne un raccourcissement (destruction) des terrains
initiaux.

Vue en plan Coupe


Figure 1.5 : Failles inverses

c) Les failles en décrochement

Il s’agit d’un mouvement horizontal uniquement. Les terrains glissent horizontalement l’un par rapport
à l’autre.

Vue en plan Vue en plan


Figure 1.6 : Failles en décrochement

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1.2.2 Ondes sismiques

Lors de chaque évènement sismique, des ondes élastiques sont générées dans toutes les directions.

Deux grands types d’ondes sont distingués :


 les ondes de volume, qui traversent la Terre,
 les ondes de surface qui se propagent parallèlement à la surface de la Terre.

La vitesse de propagation et l’amplitude de ces ondes sont fonction des structures géologiques
traversées.

1.2.2.1 Les ondes de volume

Les ondes de volume se propagent à l’intérieur du globe à la façon des rayons lumineux, c’est à dire
qu’elles peuvent être réfléchies ou déviées.

Deux types d’ondes de volume sont distingués : les ondes P et les ondes S.

Les ondes P (ou ondes primaires) compriment et étirent alternativement le sol dans la direction du
mouvement. Leur mécanisme ressemble à celui des ondes sonores.
Ces ondes peuvent traverser les solides comme les liquides.

Sens de propagation de l’onde

Compression Compression Compression


Dilatation Dilatation

Figure 1.7 : Mécanisme des ondes P

Les ondes S (ou ondes secondaires, ondes de cisaillement, ondes transversales) se propagent en
cisaillant les roches. Le mouvement du sol s’effectue selon un mouvement perpendiculaire au sens de
propagation de l’onde.
Ces ondes ne se propagent pas dans les milieux liquides.

Sens de propagation de l’onde

Figure 1.8 : Mécanisme des ondes S

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Figure 1.9 : Couches terrestres

Seules les ondes P traversent les milieux liquides et donc le Noyau.

Parce que les structures géologiques sont


plus rigides en compression, les ondes P
se propagent plus rapidement (6 km.s-1 Δt
près de la surface) et sont donc les Temps (sec)
premières à être enregistrées.
La différence des temps d’arrivées des
ondes P et S permet généralement de
donner une indication de l’éloignement du
séisme.

Distance par rapport à l’épicentre (km)


Figure 1.10 : Propagation des ondes P et S

1.2.2.2 Les ondes de surface

Les ondes de surface sont les ondes se déplaçant en surface. Elles sont moins rapides que les ondes
de volume mais leur amplitude est généralement plus forte.
On distingue deux types d’ondes de surface : l’onde de Love et l’onde de Rayleigh.

L’onde de Love génère généralement un déplacement horizontal du sol, perpendiculaire à sa direction


de propagation. Ce type d’onde provoque un ébranlement horizontal pouvant causer de nombreux
dégâts au niveau des fondations des édifices.

Sens de propagation de l’onde

Figure 1.11 : Mécanisme des ondes de Love

Ces ondes sont des ondes de surfaces se produisant dans une couche de terrain surmontant une
couche plus rigide. Elles se propagent par réflexion successives à la surface et sur les couches plus
rigides.

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L’onde de Rayleigh génère un mouvement complexe à la fois vertical et horizontal. Ces ondes sont
moins rapides que celles de Love qui se propagent à une vitesse approximative de 4 km/s.

Sens de propagation de l’onde

Figure 1.12 : Mécanisme des ondes de Rayleigh

1.2.2.3 Propagation des différentes ondes

Afin de mieux comprendre le phénomène de propagation des ondes, considérons un milieu élastique
homogène isotrope. La célérité des ondes de volume s’exprime sous la forme :
  2
Ondes P : cp 

Ondes S : cs   < cp

Avec ρ : masse volumique du solide et λ et μ, les coefficients de Lamé :
 E
  1  2  1   
  E 2 1   
Avec ν, coefficient de poisson et E module d’Young.

Exemple numérique:
Pour un solide :
E = 3 1010 Pa
ν = 0,3
ρ = 2 000 kg/m3

On obtient cp = 4493 m/sec et cs = 2402 m/sec


La différence de temps Δt entre l’arrivée des ondes P et des ondes S peut alors être calculée en
fonction de la distance épicentrale :

Distance de l’épicentre (km) Δt (sec)


10 km 1,94 sec
100 km 19,38 sec
500 km 96,88 sec

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Remarque : La propagation des ondes P et des ondes S est beaucoup plus complexe en raison de
l’amortissement du sol et des stratigraphies du milieu terrestre (réfractions de certaines ondes…).

Ci-dessous est représenté un exemple d’accélérogramme vertical typique d’un évènement sismique.
Les ondes P sont les premières enregistrées, suivies des ondes S puis des ondes de surface.

Figure 1.13 : Exemple d’accélérogramme

Note : Lorsque le site est dans la proximité de l’épicentre (environ moins de deux fois l’épaisseur de la
croûte terrestre), les ondes de volume seront plus ressenties que les ondes de surface.

1.2.2.4 Exemple du phénomène de propagation des ondes – Séisme d’Izmit 1994

Ci-après est présentée la propagation des différentes ondes sismiques lors du séisme d’Izmit
(Turquie, 18 août 1999, M=7.4) ainsi que les enregistrements du séisme à différentes localisations
dans le monde :
- ondes P : rouge,
- ondes S : bleu,
- ondes de surface : jaune.

On remarque l’arrivée des ondes P, puis des ondes S et enfin des ondes de surfaces dont l’amplitude
est largement supérieure aux ondes de volume.

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26 minutes

70 minutes

Figure 1.14 : Représentation du séisme de Turquie (Izmit – août 99)


(Programme A. Jones, Purdue University)

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1.2.3 Direction de propagation des ondes

Dans la proximité de l’épicentre (moins de 30 km de l’épicentre), la direction de propagation des


ondes engendre des types de mécanismes différents.

En effet, lorsque le bâtiment considéré est situé à moins de 30 km de l’épicentre, la localisation de ce


dernier par rapport à la direction de propagation de la rupture est primordiale.
Si la propagation de la rupture tend à s’éloigner de la structure considérée, les ondes vont arriver
successivement dans le temps, alors que si la propagation de la rupture tend à se rapprocher du site
considéré, les ondes arriveront en même temps et s’accumuleront pour donner un effet de
« marteau ».

1 2 1 2 3 4 5
1 2 3 1 2 3 4 (a) 1 2 3 4 5 6 (b)

t1 t2 t3 t4 t5 (sec)
Direction de propagation de la rupture
1
2
3 Point 1 : épicentre
4 Points 2 à 6 : points de rupture
successifs de la faille
5
6

pulses en (a) pulses en (b)

Temps

(a) Résultante dans la direction opposée (b) Résultante dans la direction de propagation
à la direction de propagation

Somerville, 1997
Figure 1.15 : Schéma simplifié d’explication du mécanisme de directivité

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1.3 QUANTIFICATION D’UN EVENEMENT SISMIQUE

Il est important de noter que chaque séisme est unique. Ci-dessous sont présentés les
accélérogrammes de quelques séismes:

Figure 1.16 : Exemples de différents accélérogrammes‘


(Dynamics of Structures – Anil K. CHOPRA’)

Un séisme est généralement défini par l’un des deux critères suivants : l’intensité et la magnitude. Ce
chapitre a pour objet la définition de ces deux paramètres.

1.3.1 Intensité

1.3.1.1 Définition de l’intensité

L’intensité d’un séisme est définie en un lieu précis par rapport aux effets produits par cet évènement,
soit par une observation « humaine » (réveil, secousses, chutes d’objets), soit par une observation
directe des dégâts causés aux constructions (fissuration, écroulement d’une partie du bâtiment ….).

Plusieurs échelles d’intensité existent. Les plus utilisées sont l’échelle de Mercalli et l’échelle de MSK
(Medvedev, Sponheuer, Karnik). Ces deux échelles comportent douze degrés notés généralement en
chiffre romain de I à XII, le degré I correspondant aux plus faibles secousses (à peine ressenties) et le
degré XII correspondant aux secousses les plus fortes (ayant entraîné la destruction totale des
bâtiments).

Récemment, une nouvelle échelle a été adoptée par les pays européens : EMS 98 (European
Macroseismic Scale 1998). Cette dernière est utilisée en France depuis janvier 2000.

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NOTE 1 : Il existe une échelle d’intensité japonaise (JMA) datant de 1951. Cette échelle est graduée de
0 à VII allant de l’enregistrement imperceptible par l’homme à la démolition de plus de 30% des
maisons traditionnelles japonaise.
NOTE2 : La relation de Medvelev peut s’exprimer sous la forme :
Log10Acc =0,3 I – 2,1 avec Acc accélération en m/sec² et  l’intensité
Ex : Acc = 1 m/sec²   = VII

1.3.1.2 Échelle EMS 98

Echelle d’intensité :

L’échelle d’intensité définit 12 types de degrés d’intensité, depuis le degré d’intensité I, non perçu,
jusqu’au degré d’intensité XII, dévastation totale. Les effets que définissent les degrés d’intensité sont
les effets que produit le séisme sur les personnes, objets, nature et bâtiments comme indiqué ci-
dessous

Paramètres d’évaluation des dégâts :a) effets sur les humains


b) effets sur des objets et sur la nature
c) dommages aux bâtiments
Dommages causés aux constructions : 1er degré : dommages légers,
2ème degré : dommages modérés,
3ème degré : dommages sérieux,
4ème degré : destruction,
5ème degré : dommage total.
Types de bâtiments : Type A : maison en argile, pisé, briques, crues, maisons rurales,
construction en pierre tout venant,
Type B : constructions en briques ordinaires ou en blocs de béton,
constructions mixtes maçonneries et bois, construction en
pierres taillées,
Type C : constructions armées, constructions de qualité en bois.

I. Secousse imperceptible
a) Non ressenties, même dans les circonstances les plus favorables.
b) Sans effet.
c) Aucun dégât.
II. Secousse rarement perceptible
a) La secousse n'est ressentie que dans des cas isolés (<1%) par des personnes au repos dans des positions
particulièrement réceptives, à l'intérieur des habitations.
b) Sans effet.
c) Aucun dégât.
III. Secousse faible
a) La secousse est ressentie à l'intérieur des habitations par quelques personnes. Les personnes au repos
ressentent une oscillation ou un léger tremblement.
b) Les objets suspendus oscillent légèrement.
c) Aucun dégât.
IV. Secousse largement observée
a) La secousse est ressentie à l'intérieur des habitations par de nombreuses personnes et n'est ressentie à
l'extérieur que par un petit nombre. Quelques dormeurs sont réveillés. Le niveau des vibrations n'est pas
effrayant. Les vibrations sont modérées. Les observateurs ressentent un léger tremblement ou une légère
oscillation du bâtiment, de la pièce ou du lit, de la chaise, etc.
b) La porcelaine, les verres, les fenêtres et les portes vibrent. Balancement des objets suspendus. Dans
quelques cas, secousses visibles du mobilier léger. Les menuiseries craquent dans quelques cas.
c) Aucun dégât.
V. Secousse forte
a) La secousse est ressentie à l'intérieur des habitations par la plupart des personnes et à l'extérieur par
quelques personnes. Quelques personnes effrayées se précipitent dehors. Réveil de la plupart des dormeurs.
Les observateurs ressentent une forte secousse ou une forte oscillation de l'ensemble du bâtiment de la pièce
ou du mobilier.
b) Balancement important des objets suspendus. La porcelaine et les verres s'entrechoquent. De petits objets,
des objets dont le centre de gravité est élevé et/ou qui sont mal posés peuvent se déplacer ou tomber. Des
portes ou des fenêtres s'ouvrent ou se ferment. Dans quelques cas, des vitres se brisent. Les liquides oscillent
et peuvent être projetés hors des récipients pleins. Les animaux deviennent nerveux à l'intérieur.
c) Dégâts de degré 1 de quelques bâtiments de classes de vulnérabilité A et B.

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VI. Dégâts légers


a) Secousse ressentie par la plupart des personnes à l'intérieur des habitations et par de nombreuses
personnes à l'extérieur. Quelques personnes perdent leur sang-froid. De nombreuses personnes effrayées se
précipitent dehors.
b) De petits objets de stabilité moyenne peuvent tomber et le mobilier peut être déplacé. Dans certains cas, bris
de vaisselle et de verres. Les animaux d'élevage (même à l'extérieur) peuvent s'affoler.
c) De nombreux bâtiments des classes de vulnérabilité A et B subissent des dégâts de degré 1, quelques-uns
de classes A et B subissent des dégâts de degré 2; quelques-uns de classe C subissent des dégâts de degré 1.
VII. Dégâts
a) De très nombreuses personnes sont effrayées et essaient de se précipiter dehors. De nombreuses
personnes éprouvent des difficultés à se tenir debout, en particulier aux étages supérieurs.
b) Les meubles sont déplacés et les meubles dont le centre de gravité est élevé peuvent se retourner. Les
objets tombent des étagères en grand nombre. Les récipients, les réservoirs et les piscines débordent.
c) De nombreux bâtiments de la classe de vulnérabilité A subissent des dégâts de degré 3, quelques-uns de
degré 4.
De nombreux bâtiments de la classe de vulnérabilité B subissent des dégâts de degré 2, quelques-uns de degré
3.
Quelques bâtiments de la classe de vulnérabilité C subissent des dégâts de degré 2.
Quelques bâtiments de la classe de vulnérabilité D subissent des dégâts de degré 1.
VIII. Dégâts importants
a) De très nombreuses personnes éprouvent des difficultés à se tenir debout, même dehors.
b) Les meubles peuvent se renverser. Des objets comme les téléviseurs, les machines à écrire, etc. tombent
par terre. Possibilité de déplacement, de rotation ou de renversement des pierres tombales. On peut observer
des vagues sur un terrain très mou.
c) De nombreux bâtiments de la classe de vulnérabilité A subissent des dégâts de degré 4, quelques-uns de
degré 5.
De nombreux bâtiments de la classe de vulnérabilité B subissent des dégâts de degré 3, quelques-uns de degré
4.
De nombreux bâtiments de la classe de vulnérabilité C subissent des dégâts de degré 2, quelques-uns de degré
3.
Quelques bâtiments de la classe de vulnérabilité D subissent des dégâts de degré 2.
IX. Destructions
a) Panique générale. Des personnes peuvent être projetées au sol.
b) De nombreux monuments et colonnes tombent ou sont vrillés. On peut observer des vagues sur un terrain
mou.
c) De nombreux bâtiments de la classe de vulnérabilité A subissent des dégâts de degré 5.
De nombreux bâtiments de la classe de vulnérabilité B subissent des dégâts de degré 4, quelques-uns de degré
5.
De nombreux bâtiments de la classe de vulnérabilité C subissent des dégâts de degré 3, quelques-uns de degré
4.
De nombreux bâtiments de la classe de vulnérabilité D subissent des dégâts de degré 2, quelques-uns de degré
3.
Quelques bâtiments de la classe de vulnérabilité E subissent des dégâts de degré 2.
X. Destructions importantes
c) La plupart des bâtiments de la classe de vulnérabilité A subissent des dégâts de degré 5.
De nombreux bâtiments de la classe de vulnérabilité B subissent des dégâts de degré 5.
De nombreux bâtiments de la classe de vulnérabilité C subissent des dégâts de degré 4, quelques-uns de degré
5.
De nombreux bâtiments de la classe de vulnérabilité D subissent des dégâts de degré 3, quelques-uns de degré
4.
De nombreux bâtiments de la classe de vulnérabilité E subissent des dégâts de degré 2, quelques-uns de degré
3.
Quelques bâtiments de la classe de vulnérabilité F subissent des dégâts de degré 2.
XI. Catastrophe
c) La plupart des bâtiments de la classe de vulnérabilité B subissent des dégâts de degré 5.
La plupart des bâtiments de la classe de vulnérabilité C subissent des dégâts de degré 4, beaucoup de degré 5.
De nombreux bâtiments de la classe de vulnérabilité D subissent des dégâts de degré 4, quelques-uns de degré
5.
De nombreux bâtiments de la classe de vulnérabilité E subissent des dégâts de degré 3, quelques-uns de degré
4.
De nombreux bâtiments de la classe de vulnérabilité F subissent des dégâts de degré 2, quelques-uns de degré
3.
XII. Catastrophe généralisée
c) Tous les bâtiments des classes de vulnérabilité A, B et pratiquement tous ceux de la classe de vulnérabilité
C sont détruits.

Note : quelque réfère à environ 5%

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Génie parasismique appliqué aux bâtiments Chapitre 1 : Le risque sismique

beaucoup, nombreux réfèrent à environ 50%


la plupart , de très nombreux réfèrent à environ 75%

Classification des bâtiments en classes de vulnérabilité

La vulnérabilité se définit comme la possibilité d’une structure de souffrir des dégâts dans le cas où elle
serait soumise à l’action d’un séisme. Elle est propre à chaque structure et est indépendante du danger
de la zone. Elle dépend de la construction, de la qualité des matériaux, de l’âge, de la hauteur, etc.

L’échelle définit 6 classes de vulnérabilité : A, B, C, D, E et F. Les bâtiments les plus vulnérables sont
ceux de type A, et les moins vulnérables, ceux de type E et F qui utilisent une conception parasismique
dans leur construction.

On observe, par exemple, que la structure d’un bâtiment en maçonnerie sèche est plus vulnérable
qu’une structure en béton ou une structure en acier.

Une fois les bâtiments classés en classes de vulnérabilité, les échelles donnent une classification du
niveau de dégâts que peut souffrir un bâtiment sous l’action d’un séisme.

Description des degrés de dégâts :

Il existe cinq degrés de dégâts :


Degré 1 : dégâts insignifiants à légers (aucun dégât structurel)
Degré 2 : dégâts modérés (dégâts structurels légers, dégâts non structurels modérés)
Degré 3 : dégâts considérables à sévères (dégâts structurels modérés, dégâts non structurels
importants)
Degré 4 : dégâts très sévères (dégâts structurels importants, dégâts non structurels très
importants)
Degré 5 : destruction (dégâts structurels très importants)

Le tableau présente un exemple de description des types de dégâts sur des bâtiments de maçonnerie.
Pour chacun des degrés de dégâts, une description est faite des dégâts produits sur les bâtiments de
maçonnerie.

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Chapitre 1 – P 17/35
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Génie parasismique appliqué aux bâtiments Chapitre 1 : Le risque sismique

Crevasses capillaires en très peu de murs ; chute


Degré dégâts insignifiants à légers de petits morceaux de plâtre. Chute de pierres
1 (aucun dégât structurel) libres depuis les parties supérieures des
bâtiments, uniquement dans très peu de cas.
dégâts modérés (dégâts Crevasses sur beaucoup de murs ; chute assez
Degré
structurels légers, dégâts importante de grands morceaux de plâtre ; chute
2
non structurels modérés) de bouts de cheminées.
Grandes et amples crevasses sur la plupart des
dégâts considérables à
murs ; glissement de tuiles ou plaques d’ardoise
Degré sévères (dégâts structurels
(schiste). Rupture de cheminées à la hauteur du
3 modérés, dégâts non
toit ; chute d’éléments non structurels individuels
structurels importants)
(cloisons, murs...).
dégâts très sévères (dégâts
Degré structurels importants, Série de chutes de murs ; chutes partielles
4 dégâts non structurels très structurelles.
importants)

Degré destruction (dégâts


Effondrement total ou quasiment
5 structurels très importants)

Description des types de dégâts sur les bâtiments de maçonnerie. Les termes quantitatifs utilisés : peu
(0 à 20%), beaucoup (10 à 60%), et la plupart (50 à 100%) viennent définis dans l’échelle.

1.3.2 Magnitude

1.3.2.1 Définition de la magnitude

La magnitude d’un séisme, introduite en 1935 par l’Américain C.F. Richter est une valeur intrinsèque du
séisme, indépendante du lieu d’observation et des témoignages de la population.

Lors d’un évènement sismique, la plus grande partie de l’énergie se dissipe sous forme de chaleur, une
faible partie (20 à 30%) se dissipant sous forme d’ondes. La magnitude de Richter mesure cette
dernière forme d’énergie.

La magnitude est une fonction logarithmique continue, pouvant être positive ou négative et n’ayant pas
de limites. Celle ci est cependant limitée par la sensibilité du sismographe (valeur minimale +2) et la
résistance de la lithosphère aux forces tectoniques ainsi qu’à la longueur maximum de la faille
susceptible de se fracturer d’un seul coup (Chili 1960 : Mag : 9,5).

Lorsque l’amplitude du mouvement varie d’un facteur +10, la magnitude ne change que d’une unité et
l’énergie dégagée est multipliée par un facteur 32. Ainsi un séisme de magnitude 7 générera une
énergie près de 32 fois plus forte qu’un séisme de magnitude 6 (qui correspond à peu près à l’énergie
produite par la bombe qui détruisit Hiroshima) [voir exemple ci-après].

Mécanique des Structures – Génie parasismique 2018-2020


Chapitre 1 – P 18/35
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Génie parasismique appliqué aux bâtiments Chapitre 1 : Le risque sismique

Figure 1.17 : Equivalence entre magnitude et énergie dégagée (IRIS document)

1.3.2.2 Échelles de magnitudes

Il existe plusieurs types d’échelles de magnitude :

Magnitude locale (Richter) ML : pour des séismes proches dits séismes locaux (distance épicentrale
inférieure à 100 km). Définie à partir de l'amplitude maximale des ondes P, elle est toujours moyennée
sur plusieurs stations en tenant compte des corrections locales.
ML = Log10A – Log10A0,
Avec A : amplitude maximale du séisme considéré à une distance donnée de l’épicentre,
A0 : amplitude maximale d’un séisme de référence à la même distance.
Il existe aussi une relation entre la magnitude M et l’énergie E libérée au foyer :
Log E = 11,4 + 1,5*M
Remarque : Pour M=7 :
M = 7 = Log10A(M=7) – Log10A0 = Log10A(M=6) + 1 – Log10A0
Log10A(M=7) = Log10A0 (M= 6) +1 = Log10A(M=6) + Log10(10) Log10A(M=7) =
Log10(A(M=6)*10)
A(M=7) = 10 * A(M=6)
Log E (M=7) = 11,4 + 1,5*7 = 11,4 + 1,5 *6 +1,5 = log E (M=6) + 1,5
E (M=7) / E (M=6)  32

Magnitude de durée MD : pour des séismes proches. Elle est définie à partir de la durée du signal.
Md=a+ b log t +c log t2+ d Δ Avec t : durée en secondes de l’enregistrement.
Δ : distance du séisme à la station.

Magnitude des ondes de surface MS : pour les séismes lointains (grandes distances épicentrales > 1000
km), dits téléséismes, dont la profondeur est inférieure à 70 km. Elle se calcule à partir de l'amplitude
des ondes de surface.
M S  log A  1,66 log   2,0 A : amplitude maximale du déplacement de sol.
 : distance à l’épicentre du sismomètre (en degrés).

Magnitude des ondes de volume MB : pour tous les téléséismes et en particulier pour les séismes
profonds, car ceux-ci génèrent difficilement des ondes de surface. Elle est calculée à partir de
l'amplitude de l'onde P qui arrive au début du sismogramme.
M b  log A  log T  0,01   5,9 A : amplitude de l’onde P en micromètres.
T : période de l’onde P.

Magnitude d'énergie ou de Kanamori MW : pour les ‘très gros’ séismes. Elle est calculée à partir d'un
modèle physique de source sismique et est reliée au moment sismique m0. Il s’agit d’une mesure
directe des facteurs produisant la rupture selon la faille.
Mw = 2/3 log mo –10,7
m0 = µ.S.D
avec: µ: rigidité du milieu
S: Déplacement moyen sur la faille
D: Surface de la faille

1.3.2.3 Comparaison des échelles de magnitudes

La magnitude de Richter reste la magnitude la plus connue (spécialement par les médias). Cette
magnitude donne une bonne approximation pour les séismes se déclarant dans les environs des
sismographes et pour des magnitudes inférieures à 7.

Pour quantifier des évènements plus forts, la magnitude d’énergie reste la plus adaptée puisqu’elle ne
dépend pas des mouvements de sols. En effet, lorsqu’un évènement fort intervient, l’énergie
développée par le séisme s’accroît alors que les mouvements de sols « saturent » tel que le montre
l’exemple suivant :
Séisme MS MW

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San Francisco, 1906 8,3 7,9


Chile, 1960 8,3 9,5

La saturation des différentes échelles de magnitude est présentée


dans la figure ci-contre (Kramer 1996):

Il est donc recommandé de considérer la magnitude :


 De Richter : pour les séismes proches avec 3 < M < 7
 De surface pour les séismes avec 5 < M < 7,5
 D’énergie pour les séismes M > 7,5

Figure 1.18 : Saturation des différentes


magnitudes (Kramer – 1996)

1.3.3 Relation entre intensité, magnitude, accélération et distance au foyer

L’intensité et l’accélération sont des mesures locales contrairement à la magnitude qui est une mesure
définie pour un séisme type. Dans cette section les différents paramètres sont comparés entre eux :

1.3.3.1 Magnitude, accélération et durée

Considérons six tremblements de terre (Pacific coast of


Mexico) de magnitudes différentes mais enregistrés à
une distance comparable. On constate que
l’accélération maximale et la durée de l’évènement
augmentent avec la magnitude.

Figure 1.19 : Magnitude – Accélération –


Temps (Kramer – 1996)

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1.3.3.2 Magnitude et durée de l’évènement

Comme le montre le graphique ci dessus,


plus la magnitude est forte, plus le séisme
aura une durée prolongée. Selon les travaux Sol mou
de Chang et Krinitzsky (1977), la durée
typique d’évènements sismiques à une
distance épicentrale de moins de 10 km Sol rigide
varie entre quelques secondes à plus d’
1mn 30 pour les plus forts séismes.

Figure 1.20 : Magnitude –Temps - Sol

1.3.3.3 Intensité, accélération et distance au foyer

L’accélération maximale du sol est une des amplitudes caractéristiques d’un tremblement de terre. Plus
le sol subira une accélération forte, plus les effets à cet endroit seront ressentis. L’intensité est donc
« proportionnelle » à l’accélération en un lieu dit.

Plus on s’éloigne du foyer, plus les ondes sont atténuées et plus l’intensité diminue (sauf cas des effets
de site). Ci-après, un exemple d’une carte d’intensité du San Simeon (Californie, 22 décembre 2003 -
M=6.5) présentant une relation entre l’intensité et l’accélération. Ce tableau est à titre indicatif puisque
ces données varient en fonction du type de rupture, du type de sol...

Note : A l’aplomb de l’épicentre, la composante verticale d’un séisme est du même ordre que les
composantes horizontales. Plus on s’éloigne de l’épicentre, plus le ratio entre la composante verticale
et la composante horizontale diminue (environ 50 à 70%).

USGS map

Figure 1.21 : Exemple du séisme de San Simeon, Californie – 22/12/03 (Source USGS)

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1.3.3.4 Magnitude et profondeur du foyer

A magnitude égale, plus la profondeur du foyer est faible, plus les dégâts constatés sont importants
dans la zone épicentrale, mais cette zone est moins étendue que pour des séismes plus profonds.

1.3.4 Indices de nocivités


Afin de caractériser la nocivité des signaux sismiques, il existe un certain nombre de paramètres définis
dans la littérature. Ci-dessous sont présentés quelques-uns de ces paramètres :

- PGA: peak ground acceleration (g) – acceleration maximale en valeur absolue du


signal sismique,
- Td: Durée de phase forte définie de différente manière dans la littérature. On peut
notamment la définir comme le temps écoulé entre le premier dépassement et le
dernier dépassement d’une accélération fixée généralement à 0,05 g (Bolt, 1969). Une
autre approche est de retenir le temps entre 5% et 95% de l’Intensité d’Arias.
 2

a(t ) dt ,
2 g 0
- AI: Intensité d’Arias (Arias, 1970): Ia 
Td

- CAV: Cumul absolu de la vitesse : CAV   a(t )


0
dt ,

Td 2

- PS: Puissance spectrale: I 0   a(t ) dt ,


0
- Déplacement spectral Sd (m) calculée pour la 1ère fréquence propre de la structure
dans la direction considérée.
-
- Accélération spectrale calculée pour la 1ère fréquence propre de la structure dans la
direction considérée.

1.4 LOCALISATION DES RÉGIONS SISMIQUES

1.4.1 Occurrence des évènements sismiques

Un évènement sismique de très forte magnitude arrive tous les ans dans le monde alors que des
évènements sismiques de faible magnitude (<2) sont enregistrés plusieurs centaines de fois par jour.

Figure 1.22 : Sismicité mondiale de 1928 à 1999 (source GEOSCOPE)

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Figure 1.23 : Risque sismique dans le monde (source IRIS)

Séismes majeurs (source USGS) depuis 1900

Location Date UTC Magnitude


1 Chile 1960 05 22 9,5
2 Prince William Sound, Alaska 1964 03 28 9,2
3 Off the West Coast of Northern Sumatra 2004 12 26 9,1
4 Near the East Coast of Honshu, Japan 2011 03 11 9,0
5 Kamchatka 1952 11 04 9,0
6 Offshore Maule, Chile 2010 02 27 8,8
7 Off the Coast of Ecuador 1906 01 31 8,8
8 Rat Islands, Alaska 1965 02 04 8,7
9 Northern Sumatra, Indonesia 2005 03 28 8,6
10 Assam - Tibet 1950 08 15 8,6
11 Off the west coast of northern Sumatra 2012 04 11 8,6
12 Andreanof Islands, Alaska 1957 03 09 8,6
13 Southern Sumatra, Indonesia 2007 09 12 8,5
14 Banda Sea, Indonesia 1938 02 01 8,5
15 Kamchatka 1923 02 03 8,5
16 Chile-Argentina Border 1922 11 11 8,5
17 Kuril Islands 1963 10 13 8,5

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Ci-dessous sont présentés la liste des séismes les plus importants et la liste des séismes les plus
meurtriers depuis 1990 (source USGS).

Séismes majeurs (source USGS) depuis 1990


Année Date Magnitude Victimes Région
2014 01/04 8,2 6 NW of Iquique, Chile
2013 24/05 8,3 Sea of Okhotsk
2012 04/11 8,6 0 Off the west coast of northern
2011 03/11 9,0 20896 Near the East Coast of Honshu, Japan
2010 02/27 8,8 507 Offshore Maule, Chile
2009 09/29 8,1 192 Samoa Islands region
2008 05/12 7,9 87587 Eastern Sichuan, China
2007 09/12 8,5 25 Southern Sumatera, Indonesia
2006 11/15 8,3 0 Kuril Islands
2005 03/28 8,6 1313 Northern Sumatra, Indonesia
2004 12/26 9,1 227898 Off West Coast of Northern Sumatra
2003 09/25 8,3 0 Hokkaido, Japan Region
2002 11/03 7,9 0 Central Alaska
2001 06/23 8,4 138 Near Coast of Peru
2000 11/16 8,0 2 New Ireland Region, P.N.G.
1999 09/20 7,7 2297 Taiwan
1998 03/25 8,1 0 Balleny Islands Region
1997 10/14 7,8 0 South of Fiji Islands
1997 12/05 7,8 0 Near East Coast of Kamchatka
1996 02/17 8,2 166 Irian Jaya Region Indonesia
1995 07/30 8,0 3 Near Coast of Northern Chile
1995 10/09 8,0 49 Near Coast of Jalisco Mexico
1994 10/04 8,3 11 Kuril Islands
1993 08/08 7,8 0 South of Mariana Islands
1992 12/12 7,8 2519 Flores Region, Indonesia
1991 04/22 7,6 75 Costa Rica
1991 12/22 7,6 0 Kuril Islands
1990 07/16 7,7 1621 Luzon, Philippine Islands

Séismes les plus meurtriers (source USGS)


Année Date Magnitude Victimes Région
2014 3/08 6,2 729 Near Wenping, China
2013 24/09 7,7 825 61km NNE of Awaran, Pakistan
2012 02/06 6,7 113 Negros-Cebu region, Philippines
2011 03/11 9,0 20896 Near the East Coast of Honshu, Japan
2010 01/12 7,0 316000 Haiti
2009 09/30 7,5 1117 Southern Sumatra, Indonesia
2008 05/12 7,9 87587 Eastern Sichuan, China
2007 08/15 8,0 514 Near the Coast of Central Peru
2006 05/26 6,3 5749 Java, Indonesia
2005 10/08 7,6 80361 Pakistan
2004 12/26 9,1 227898 Off West Coast of Northern Sumatra
2003 12/26 6,6 31000 Southeastern Iran
2002 03/25 6,1 1000 Hindu Kush Region, Afghanistan
2001 01/26 7,7 20023 India
2000 06/04 7,9 103 Southern Sumatera, Indonesia

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1999 08/17 7,6 17118 Turkey


1998 05/30 6,6 4000 Afghanistan-Tajikistan Border Region
1997 05/10 7,3 1572 Northern Iran
1997
1996 02/03 6,6 322 Yunnan, China
1995 01/16 6,9 5530 Kobe, Japan
1995
1994 06/06 6,8 795 Colombia
1993 09/29 6,2 9748 India
1992 12/12 7,8 2519 Flores Region, Indonesia
1991 10/19 6,8 2000 Northern India
1990 06/20 7,4 50000 Iran

Une classification des séismes entre 2000 et 2015 est présentée ci-dessous (source USGS) :

Magnitude 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
8,0 to 9,9 1 1 0 1 2 1 2 4 0 1 1 1 0 2 1 1
7,0 to 7,9 14 15 13 14 14 10 9 14 12 16 23 19 2 17 11 18
6,0 to 6,9 146 121 127 140 141 140 142 178 168 144 149 185 15 123 143 127
5,0 to 5,9 1344 1224 1201 1203 1515 1693 1712 2074 1768 1896 2025 2278 216 1453 1574 1419
4,0 to 4,9 8008 7991 8541 8462 1088 1391 1283 1207 1229 6805 1034 1331 706 NA NA NA
8 7 8 8 1 5 5
3,0 to 3,9 4827 6266 7068 7624 7932 9191 9990 9889 1173 2905 4324 2783 106 NA NA NA
5
2,0 to 2,9 3765 4164 6419 7727 6316 4636 4027 3597 3860 3014 4624 3642 142 NA NA NA
Total 22256 23534 27454 31419 31194 30478 29568 29685 31777 *14825 *21554 *22283 *1200 NA NA NA
Victimes (estimé) 231 21357 1685 33819 228802 88003 6605 712 88011 1790 320120 21404 48 1572 756 9624

En moyenne, sur la base des séismes depuis 1900, on estime que :

Magnitude 2<M<3 3<M<4 4<M<5 5<M<6 6<M<7 7<M<8 8<M

Moyenne annuelle 1 300 000 130 000 13 000 1319 134 15 1


(estimé) (estimé)

1.4.2 Séismes en France

La France est un pays à séismicité


moyenne, avec des séismes
essentiellement superficiels résultant du
rapprochement lent de la plaque africaine et
la plaque eurasienne.

En moyenne, chaque année une vingtaine


de séismes de magnitude supérieure à 3,5
est dénombrée alors que des milliers sont
ressentis dans l’ensemble du bassin
méditerranéen.

Figure 1.24 : Sismicité en France lors du dernier millénaire


(source IRIS)

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Génie parasismique appliqué aux bâtiments Chapitre 1 : Le risque sismique

Cette sismicité est concentrée sur quelques régions :


 les sud-ouest pyrénéens,
 le sud-est (zone des plis alpins, le Briançonnais, l’arrière du pays niçois),
 la zone du socle hercynien de la Bretagne, de la Vendée, du détroit du Poitou, du Massif Central
et du sud-ouest des Vosges,
 les fossés d’effondrement d’âge tertiaire (Fossé rhénan, Limagnes d’Allier et de Loire).

Figure 1.25 : Sismicité en France de 1980 à 2004 (source RéNASS + LDG)

1.4.3 Séismes dans les DOM TOM

Outre les risques volcaniques, le risque sismique est plus important dans les DOM-TOM notamment
aux Antilles (subduction de la plaque nord-américaine sous la plaque des Caraïbes) qu’en France
métropolitaine.

1.5 RISQUE TSUNAMI

Il n’existe pas de règlementation tsunami à ce jour en France. Durant les derniers siècles, 75% des
tsunamis se sont produits dans l’océan Pacifique, notamment en raison de la très forte activité sismique
autour de cet océan. Le manque de données historiques ne permet pas toujours de connaître
l’exposition potentielle de toutes les côtes.

1.5.1 Risque tsunami dans le monde

Les zones les plus dangereuses sont les zones de forte sismicité, c'est-à-dire les zones de
convergence des plaques tectoniques, par subduction ou par collision.

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Figure 1.26 : Le risque sismique dans le monde (source GSHAP)

Sur 2180 tsunamis répertoriés dans le monde entre 1650 (date supposée de l’éruption du volcan de
Théra de Santorin) et 2005, 59% ont eu lieu dans le Pacifique, 25% en mer Méditerranée, 12% dans
l’océan Atlantique et 4% dans l’océan Indien. Cependant, les données historiques ne sont pas
homogènes selon les régions (meilleure connaissance en Méditerranée que dans les Antilles ou dans
le Pacifique).

Figure 1.27 : 2180 évènements de 1628 à 2055 (source UNESCO)

En raison de la non homogénéité des données historiques, une étude sur une période plus courte mais
mieux documentée peut être intéressante.
Entre le début du XXème siècle et 2007 (source ‘Rapport sur l’évaluation et la prévention du risque du
tsunami sur les côtes françaises en métropole et outre-mer, R. Courteau – sénateur, 2007), 911
tsunamis ont été répertoriés dans le monde, soit 9 évènements par an. 98 tsunamis se caractérisent
par une hauteur de vague comprise entre 1 et 5 mètres, soit 1 évènement par an. 6 télétsunamis (dont
5 dans le Pacifique) se sont produits avec des hauteurs de vague de plus de 5 mètres et ayant
parcouru une distance supérieure à 5000 km.
Sur cette période, 77% des tsunamis ont été générés dans le Pacifique, contre 10% dans l’océan
Atlantique, 9% en Méditerranée et 4% dans l’océan Indien.

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Figure 1.28 : Le risque tsunami dans le monde (source UNEP/GRID - Europe)

1.5.2 Risque tsunami en France

Pour ce qui concerne le risque de tsunami, la France est concernée de manière plus ou moins
importante selon les régions. Une étude faite par le BRGM montre notamment qu’entre 1980 et 2000,
sur 157 tsunamis recensés, 138 se sont produits dans le Pacifique, 9 en Méditerranée, 5 dans les
Caraïbes et 2 dans l'océan Indien. Les territoires dans le Pacifique et l’océan Indien sont les plus
exposés au risque (archipel de Nouvelle-Calédonie, Tahiti ou la Réunion). En Atlantique, les Antilles
sont également concernées par ce risque, avec des vagues pouvant atteindre 4 à 6 mètres sur la
Guadeloupe et la Martinique. En France métropolitaine, 9 départements sont classés à risque (Pas-de-
Calais, Seine-Maritime, Manche, Charente-Maritime, Hérault, Gard, Bouches-du-Rhône, Var, Alpes-
Maritimes).

Figure 1.29 : Tsunamis historiques en France (source SisFrance)

Le contexte du bassin méditerranéen :


La collision des plaques africaine et eurasiatique fait de la Méditerranée une région particulièrement
marquée par les risques de séisme et de tsunami. Les grands séismes historiques sont présentés dans
le tableau suivant. Cependant, il faut bien comprendre que le risque reste modeste, la fréquence en
Méditerranée étant estimée, pour un tsunami dévastateur, à 1 par siècle, le dernier ayant eu lieu dans
le détroit de Messine en 1908, causant 35000 victimes.

Principaux tsunamis historiques en Méditerranée (source SisFrance)

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Génie parasismique appliqué aux bâtiments Chapitre 1 : Le risque sismique

Remarque : Le tremblement de terre de Lisbonne s’est produit le 1er novembre 1755. Ce tremblement
d’une très grande envergure (magnitude estimée entre 8,5 et 8,7) a été ressenti à travers l’Europe et
l’Afrique du Nord. En plus des destructions directement infligées par la secousse sismique au Portugal,
en Espagne et au Maroc, un tsunami transocéanique s’est propagé dans tout l’océan Atlantique,
impactant notamment le Royaume-Uni, l’Irlande, les Açores, les Antilles … De récents travaux ont mis
en évidence l’impact possible de ce tsunami à la pointe de la Bretagne via l’étude de dépôts
sédimentaires côtiers (Haslett et Bryant, 2007).

Figure 1.30 : Temps de propagation du tsunami de Lisbonne (1755) – modélisation - NOAA's National
Geophysical Data Center (NGDC)

Ce type de carte n’est cependant pas suffisant pour des études locales. Des études plus précises
restent indispensables pour une cartographie détaillée de l’aléa tsunami à l’échelle locale en fonction
de la hauteur, de la profondeur et de la durée de l’inondation ainsi que du nombre de vagues et de la
vitesse des courants.

Figure 1.31 : Exemple de carte d’exposition locale au tsunami (source BRGM)

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Mme Juster-Lermitte
Génie parasismique appliqué aux bâtiments Chapitre 1 : Le risque sismique

Pages de notes personnelles

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Mécanique des Structures – Génie parasismique 2018-2020


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Génie parasismique appliqué aux bâtiments Chapitre 1 : Le risque sismique

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Génie parasismique appliqué aux bâtiments Chapitre 1 : Le risque sismique

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Génie parasismique appliqué aux bâtiments Chapitre 1 : Le risque sismique

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Mécanique des Structures – Génie parasismique 2018-2020


Chapitre 1 – P 33/35
Mme Juster-Lermitte
Génie parasismique appliqué aux bâtiments Chapitre 1 : Le risque sismique

GLOSSAIRE

Aléa sismique: Probabilité pour une région de subir des secousses sismiques.

Asismique: Région presque exempte de séismes.

Effets de site : Amplification ou atténuation du mouvement du sol en surface, causée par les caractéristiques locales du site :
topographie, géologie, etc…

Epicentre: Zone de surface où les mouvements dus au séisme sont les plus importants (en général à la verticale du
foyer).

Faille: Fracture ou zone de rupture dans la roche, le long de laquelle les deux bords se déplacent l’un par rapport à
l’autre parallèlement à la trace de la fracture.

Foyer: Endroit où s’amorce la rupture d’équilibre des roches.

Lithosphère : Couche comprenant les croûtes terrestres océaniques et continentales ainsi que la partie supérieure du
manteau supérieur. Elle est constituée de 12 plaques mobiles rigides et cassantes (dont 7 principales)
épaisses de 70 km (sous les océans) à 150 km (sous les continents).

Risque sismique : Conséquences de ‘aléa sismique sur le plan humain, matériel et économique.

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Chapitre 1 – P 34/35
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Génie parasismique appliqué aux bâtiments Chapitre 1 : Le risque sismique

ANNEXE 1 : FEMA-528

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Chapitre 1 – P 35/35
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