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Lahcen KABIRI
I- GÉNÉRALITÉS
1 Définition de la géologie
Il s’agit d’une science récente dont les précurseurs furent Léonard de Vinci et
Bernard Palissy aux XVe et XVIe siècles. Au passage du XVIIIe au XIXe siècle, Hutton,
Werner, Cuvier, Lamarck et Darwin lui donnèrent une nouvelle impulsion en
introduisant les notions de plutonisme (distinction entre roches ignées et roches
sédimentaires), de neptunisme (origine marine de tous les terrains, en raison de la
présence de fossiles), de créations successives puis d’évolution. Wegener formule
l’hypothèse de la dérive des continents au début du XXe siècle, mais ce n’est que depuis
une trentaine d’années que la tectonique des plaques ou tectonique globale a donné un
cadre cohérent à beaucoup d’observations jusque là disparates.
2 Intérêt de la géologie
La géologie est liée avec d'autres sciences, et comporte plusieurs disciplines au sein
desquelles on compte :
Avant de focaliser notre intérêt sur la Terre, il est utile de placer cette dernière
dans son cadre spatio-temporel. La Terre est donc une planète tellurique qui fait partie
du système solaire, faisant partie de la galaxie "la Voie Lactée", elle-même appartenant
au "Groupe Local", qui représente une fraction minuscule de l’Univers. Ceci nous
permettra de mieux sentir la notion d’échelle des distances et comparer la Terre à son
environnement spatial.
1.1 L’Univers
L’Univers est constitué à plus de 99,9 % de vide, le reste étant occupé par la
matière sous toutes ses formes: Galaxies, Nébuleuses, Etoiles, Novae et Supernovae,
Etoiles à neutrons et les Pulsars, Trous Noirs, et Quasars. Le temps s’y écoule, et tout ce
qui transite par le vide sans être de la matière s’y propage, comme la lumière.
Dans l'Univers, les étoiles ne sont généralement pas isolées mais regroupées au
sein de vastes ensembles appelés galaxies. Il y a plusieurs centaines de milliards de
galaxies dans l'Univers, et dans chacune plusieurs centaines de milliards d'étoiles. On
peut regrouper les galaxies en amas, eux-mêmes groupés en superamas. En effet, Une
galaxie est un gigantesque amas d’étoiles, de gaz et de poussières interstellaires. La plus
petite galaxie contient près de 100.000 étoiles tandis que la plus grosse en regroupe plus
de 3.000 milliards. Les galaxies selon leur forme peuvent être elliptiques, spirales,
lenticulaires ou irrégulières
Les galaxies ne sont pas isolées dans l’espace les unes des autres, mais sont
regroupées en :
Notre galaxies, dite la "Voie Lactée" fait partie de ce qu’on appelle le "Groupe
Local", qui contient une quarantaine de galaxies.
La voie Lactée, appelée aussi "Galaxie", est de type spiral possédant quatre bras qui
s’enroulent en disque autour de son bulbe central, et est entourée d’un halo sphérique
peu dense.
Nous ne pouvons pas voir sa forme spirale du faite que le système solaire se trouve
lui-même à l’intérieur des bras spiraux, le Bras d’Orion, aussi appelé le bras local.
La galaxie la plus proche de nous est la "galaxie d’Andromède" ; c’est une galaxie en
forme de spirale comme la voie Lactée mais elle est 4 fois plus grosse et est à 2 millions
d’années lumières de nous (l’Année Lumière est la distance parcourue par un rayon
lumineux en une année 1AL = 9,5 1011km = 9.46 1015 mètres).
La majorité des étoiles se groupent sur une bande diagonale : la séquence principale.
Elle reflète le lien entre la température de surface d'une étoile et sa luminosité. Une
étoile plus chaude est plus lumineuse. La couleur de l'étoile est aussi directement liée à
sa température. Une étoile chaude est bleue, une étoile froide est rouge. L'intensité des
raies spectrales varient également avec la température. On définit ainsi le type
spectral : O, B, A, F, G, K, M (la phrase mnémotechnique suivante permet aux
astronomes de mémoriser cette séquence : "Oh be a fine girl, kiss me", version masculine,
"Oh be a fine guy, kiss me", version féminine). Les étoiles O et B sont chaudes, les étoiles
M sont froides. Le Soleil est une étoile jaune, de type spectral G (figure 1).
Il existe une relation entre la masse et la position des étoiles sur la séquence principale
(figure 2): les étoiles massives ont une luminosité plus grande et sont plus chaudes,
elles se placent en haut de la séquence, les étoiles de petite masse en bas.
La séquence principale n'est pas peuplée uniformément : environ 90% des étoiles sont
moins massives et moins lumineuses que le Soleil, pour la plupart de type M. Il faut
également mentionner les naines brunes, objets si peu lumineux que le premier fut
découvert en 1995 seulement. On estime cependant qu'ils pourraient être aussi
nombreux que toutes les étoiles de notre Galaxie. Leur température centrale n'est pas
suffisante pour permettre la fusion de l'hydrogène en hélium, ou alors seulement
pendant une courte période de leur vie sans atteindre un équilibre. Les modèles actuels
placent la limite étoile - naine brune à 7% de la masse du Soleil.
La luminosité dépend par ailleurs de la taille d'une étoile. Les étoiles situées au-dessus
du diagramme HR sont systématiquement plus brillantes que les étoiles de la séquence
principale de même température parce qu'elles sont plus grosses : il s'agit de la branche
des géantes et supergéantes. Elles ne représentent que quelques % des étoiles mais
elles sont plusieurs milliers de fois plus brillantes que le Soleil. Ce sont elles qui
dominent parmi les étoiles visibles à l'oeil nu.
Faisant partie de notre galaxie "La voie Lactée", le Système Solaire est composé
d'une étoile, le Soleil, de 9 planètes, de 159 satellites gravitant autour de ces planètes et
de nombreux petits astres appelés météorites, astéroïdes, comètes… (Figure 3). Le Soleil,
cœur du Système solaire, représente 99,90 % de la masse de l'ensemble.
Les planètes sont des corps non lumineux qui gravitent autour du Soleil. Ces
dernières se répartissent en deux familles (Figure 3 et Tableau 1) :
La terre est entourée par des enveloppes terrestres externes caractérisées par un
état physique, une composition chimique et une densité très distinctes de l’une à l’autre.
Leur superposition se faisant par ordre de densité croissante vers le centre du globe, on
a alors l’Atmosphère, l’Hydrosphère et la Lithosphère (Figure 4 et Tableau 3). La
Biosphère étant la faune et la flore vivant sur Terre.
1.2.1 Atmosphère
L’atmosphère est la couche d’air qui entoure le globe terrestre. Il est subdivisé en 4
parties : Troposphère, Stratosphère, Mésosphère et Thermosphère.
1.2.2 Hydrosphère
L’hydrosphère désigne l'ensemble de l'eau qui se trouve sur la Terre, qu'elle soit
sous forme liquide, solide ou gazeuse.
Plus de 70% de la surface terrestre est couverte d'eau. Vue de l'espace, cette
abondance d'eau a valu à la Terre le surnom de "planète bleue". On estime qu'il y a
environ 1,34 milliard de km3 d’eau sur Terre. L'eau s'y retrouve sous les trois états de la
matière : solide, liquide ou gazeux. On la retrouve donc sous forme de vapeur d'eau dans
l'atmosphère, sous forme de cristaux de glace dans les glaciers, la banquise et la neige et,
aussi, sous forme liquide dans les océans, les mers, les lacs, les cours d'eau, les nappes
d'eau souterraine et les gouttes de pluie.
1.2.3 Lithosphère
Pendant des siècles, on a pensé que notre planète était immobile dans l’espace.
Aujourd’hui, nous savons qu’elle est animée de plusieurs mouvements. Elle tourne
autour su Soleil à près de 30km/s (en une année, la terre parcours son orbite elliptique
autour du soleil), tandis que le Système Solaire tout entier se déplace vers la
constellation d’Hercule à environ 20km/s, et la galaxie elle-même de déplace à quelques
centaines de kilomètres par seconde par rapport aux galaxies voisines.
L’orbite de la Terre autour du Soleil est elliptique. La distance qui sépare les deux
(Soleil et Terre) varie de 147,1 millions de kilomètres (périhélie) à 152,1 millions de km
(aphélie).
D’autre part, notre planète tourne autour de l’axe des pôles à une vitesse d’environ
1600km/s à l’équateur. A cause de cette rotation, elle est légèrement renflée à
l’équateur. Ainsi, En une journée la terre effectue une rotation complète sur elle même.
Comme une gigantesque broche elle offre, tour à tour chacun de ses paysages au flux
solaire. Chaque jour une zone particulière, le Maroc par exemple, présente un « midi
solaire » lorsque le soleil est à son zénith. Il reçoit alors son plein ensoleillement. 12
heures après, lorsque la Terre a fait un demi-tour, cette zone ne reçoit plus aucun soleil,
il est minuit.
dépendrait que de la distance terre/soleil. Cependant, nous savons tous qu’il n’en est pas
ainsi. Nuit et jour sont égaux 2 jours par an aux équinoxes d’été et d’hiver ; la plus
grande inégalité se produisant aux solstices d’été et d’hiver. Il y a donc dans un cycle
annuel 4 positions remarquables de la terre sur son orbite qui correspondent aux 4
saisons différenciées sur terre. Ceci parce que l’axe de rotation de la terre est incliné (de
23,5°) par rapport à ce plan. Cette inclinaison est due à la « précession terrestre », ce qui
veut dire que l’axe de rotation de la terre parcours un cône de demi-angle au sommet
égal à 23,5° et ce en environ 26000 ans (Figure 5).
La révolution dure 365,256 jours (Figure 6), ce qui nécessite une année bissextile
tous les quatre ans. Actuellement, la durée du jour est de 23,934 heures. Les études
récentes montrent que la Terre s’est ralentie au cours des temps géologiques.
Figure 6 : Trajectoire de la Terre autour du Soleil. Pour une meilleure compréhension, la forme de
l’ellipse a été exagérée.
La Terre peut être considérée comme un solide entouré d’une enveloppe liquide
discontinue, l’hydrosphère, et d’une enveloppe gazeuse, l’atmosphère. La connaissance
directe de la structure de la Terre ne concerne que l’atmosphère, l’hydrosphère et la
partie supérieure de l’écorce. La connaissance des couches profondes du globe ne peut
résulter que de déductions.
L’observation directe dans les zones de reliefs et l’examen des données des puis de
mines et de forages carottés permettent de connaitre les roches qui constituent la partie
supérieure de la pellicule de la Terre. Les observations directes ne concernent que
quelques kilomètres. Pour savoir ce qui se passe au delà, on utilise des méthodes
géophysiques indirectes, principalement la sismologie et la gravimétrie.
2.1 La sismologie
Les outils d’analyse permettent d’avoir une image du globe terrestre sont rares.
Parmi ces méthodes on trouve l’étude du champ gravitaire, du champ magnétique et la
sismologie. Cependant, cette dernière méthode, basée sur la propagation des ondes
sismiques est la mieux adapté et la plus utilisé pour obtenir une image de la structure du
globe terrestre.
L’accès à la structuration interne du globe terrestre n’a été rendu possible que pas
développement des réseaux sismologiques mondiaux et de l’amélioration de la mesure
du temps. Avant la deuxième guerre mondiale, les études ne se sont réalisées qu’à partir
de quelques enregistrements. Cependant, l’après-guerre a été marqué par un effort de
déploiement d’instruments de mesure. C’est ainsi qu’à l’occasion de l’année de
géophysique de 1956, qu’un effort colossal a été déployé pour installer des stations
sismologiques, et surtout suite aux deux séismes de très forte magnitude qui ont touché
la Sibérie et le Chili, pendant les années 1960.
Figure 8 : Hodographe des ondes sismiques dans le cas d’une structure simple.
La cause d'un séisme est presque toujours la même : il est provoqué par la rupture
brutale des roches en profondeur en un point appelé foyer ou hypocentre ; point
d'origine du séisme. Il peut se positionner entre la surface et 700km de profondeur qui
correspond à la limite inférieure du manteau supérieur. L’épicentre du séisme est le
point de la surface de la terre qui se trouve à la verticale de l'hypocentre (Figure 9).
La propagation des ondes sismique se fait dans toutes les directions du globe à
partir du foyer, et leurs enregistrements se font dans des stations sismologiques
(sismomètre) sous formes de sismogrammes. Ces outils ont permis de déduire la
structure interne du globe terrestre.
On distingue deux grands types d'ondes émises par un séisme (Figure 10) :
Dans un séisme, la mesure de son ampleur est estimée soit par intensité basée sur
l’observation des dégâts, soit par mesure de l’énergie libérée par le séisme (magnitude).
Les effets d'un séisme peuvent être mesurés en utilisant une échelle d'intensité
telle que l'échelle de Mercalli (1902). C'est une échelle arbitraire basée sur des
observations de phénomènes produits lors du séisme. Cette intensité dépend du lieu
d'observation des effets causés par le séisme. Elle décroît généralement lorsqu'on
s'éloigne de l'épicentre du séisme mais varie aussi selon la structure géologique.
L’exemple le plus fréquent d’échelles est celle dite MSK adoptée en 1964 (du nom
des trois sismologues européens Medvedev, Sponheuer et Karnik). Cette échelle reprend
l'échelle de Mercalli et précise les dégâts pour chaque type de construction. L'échelle
MSK décrit les effets d'un tremblement de terre en termes de destructions des
installations humaines et de modifications de l'aspect du terrain, mais également en
termes d'effets psychologiques sur la population (sentiment de peur, de panique,
panique généralisée). Cette évaluation qualitative très utile ne représente en aucun cas
une mesure d’un quelconque paramètre physique des vibrations du sol (Figure 2.6).
La magnitude est une mesure de l'énergie libérée sous forme d'onde élastique. Elle
correspond à une valeur intrinsèque du séisme, indépendante du lieu d’observation et
des témoignages de la population. Cette méthode a été développée par Richter. Elle est
égale à :
La magnitude est calculée en utilisant la formule après avoir déduit l’amplitude (A)
et la durée (T) du signal enregistré par un sismomètre. Comme on peut utiliser, dans le
cas d’un séisme local, la méthode graphique (Tableau 4).
Echelle de M.S.K.
Magnitude
Degré Type de réponse A l'échelle de
Richter
2
I Seulement enregistré par les sismographes
3
II A peine ressenti par les personnes au repos aux étages élevés
9
Bouleversement total de la surface du sol. Toute construction
XII humaine est détruite. Nouveaux lacs ou cascades, changement
du cours des rivières.
Figure 12 : Localisation de l'épicentre par la méthode des trois cercles (dn : distance épicentrale de
la station n).
Lors d'un séisme suffisamment intense, les stations sismologiques qui sont plus au
moins bien équipées et dispersées sur tout le globe, enregistrent l'ébranlement. Les
ondes sismiques traversent plus ou moins profondément le globe, éventuellement, son
centre. L'analyse de ces signaux sismiques a apporté aux géophysiciens des informations
précieuses sur la valeur des vitesses de propagation des ondes P et S dans la terre, ce qui
a permis de localiser la profondeur des discontinuités dans le Globe terrestre. Ainsi le
Modèle du Globe a été mis en évidence et qui montre les caractéristiques physiques
suivantes (Figure 13).
a. La croûte terrestre
Figure 13 : Modèle PREM (Preliminary Reference Earth Model) des vitesses des ondes P et S (Vp et
Vs) et de la densité (ρ) dans la terre (Dziewonski et Anderson, 1981), (modifié).
b. Le manteau
Manteau inférieur : Il est moins visqueux que le manteau supérieur et possède les
propriétés d’un solide élastique. L’épaisseur du manteau inférieur atteint les
2185 km.
En effet, près de 200 km au-dessus de cette limite, les vitesses des ondes sismiques
P et S cessent d’augmenter ; ce comportement anormal caractérise une couche "D" dont
l’interprétation demeure controversée. A la base du manteau on remarque une zone à
faible gradient de vitesse pour les ondes P qui s’étend sur 200 Km d’épaisseur. Cette
entité sismologique est appelée la couche "D", et correspond à la couche limite
thermique de la convection dans le manteau. La présence de fortes hétérogénéités dans
cette couche est marqué par des hétérogénéités de vitesses des ondes P et S qui vont
jusqu’au 4%. De plus, les variations de vitesses des ondes P et S ne sont pas corrélées
dans cette couche, suggérant ainsi la présence de matériaux de compositions chimiques
différentes.
c. Le noyau
2.3 Gravimétrie
2.3.1 Introduction
La gravimétrie (de latin gravis : pesant et du grec metron : mesure) est une
méthode géophysique qui étudie les variations spatiales du champ de pesanteur. Elle
permet ainsi de déterminer la répartition spatiale de matériaux de densités différentes
au sein des diverses enveloppes de la terre.
(1)
(2)
Sur la Terre, la surface moyenne des océans se confond avec une surface
équipotentielle appelée Géoïde (Figure 3.2).Le géoïde se définit comme la surface du
champ de gravité de la Terre, qui est quasiment identique au niveau moyen de la mer. Il
est perpendiculaire à la direction de la force de gravité. Comme la masse de la Terre
n'est pas uniforme en tout point et que la direction de la force de gravité change, la
forme du géoïde est irrégulière.
Figure 16 : Relations entre la surface topographique des continents, la surface des océans,
l’ellipsoïde de référence et le géoïde.
(3)
A B
Néanmoins, les valeurs obtenues doivent être corrigées puisqu’il existe une
distance entre le point de mesure et l’ellipsoïde de référence, ainsi que des densités
différentes pour les matériaux à l’aplomb du point de mesure. Les anomalies
gravimétriques sont calculées en utilisant la formule du g théorique sur un ellipsoïde
(par exemple GRS de 1967).
L’anomalie à l’air libre (AAL) est la différence entre la valeur mesurée à une altitude
h donnée et la valeur théorique modifiée en tenant compte de la correction à l’air libre.
(4)
(5)
2.4.1 Définition
Le terme isostasie fut proposé en 1889 par le géologue américain Clarence Edward
Dutton. Il est dérivé du mot grec isostasios, de iso (égal) et statikos (stable). L'isostasie
est une théorie proposée en géophysique pour expliquer des anomalies du champ de
gravitation à la surface de la Terre. C’est en fait une simple application du principe
d’Archimède d’équilibre isostatique. Ce phénomène fut découvert pour la première fois
au 18ème siècle par le Français Pierre Bouguer lors de son expédition au Pérou. Il
remarqua que l'attraction gravitationnelle des Andes n'était pas aussi importante que
leur masse pouvait le laisser croire (le fil à plomb était moins dévié de la verticale que
prévu). Cette observation fut confirmée dans l'Himalaya un siècle plus tard par George
Everest.
a. Modèle d’Airy
Airy suggère que, les montagnes qui sont très lourdes, ne peuvent pas être
supportées par l'écorce terrestre, et elles "flottent" sur une substance de forte densité
selon le principe d'Archimède. Plus les montagnes sont élevées, plus leur racine est
importante. Dans ce modèle et à une certaine profondeur, il existe une surface dite de
compensation, où les pressions seront hydrostatiques. Les reliefs seront donc
compensés par une racine crustale et les dépressions par une anti-racine.
b. Modèle de Pratt
Ce modèle est basé sur l'hypothèse que les densités varient latéralement dans des
colonnes en fonction de leur élévation par rapport au géoïde. Plus la colonne est élevée,
moins elle est dense et vice versa, de telle sorte qu'à une certaine profondeur, appelée
"profondeur de compensation", les pressions seraient hydrostatiques (même pression).
a. Soulèvement de la lithosphère
montagnes. L’exemple représentatif est celui de la Scandinavie. C’est une région où l’on
observe un lent soulèvement de 1 cm/an. Cette région est le siège d’une anomalie
négative attestant un déficit de masse. Cette remontée est due à la fonte des glaces. Ainsi,
la région se met à retrouver un nouvel équilibre par un soulèvement pour compenser le
déficit de masse crée par la fonte des glaces.
Au cours des temps, les chaînes de montagnes jeunes subissent une érosion de
l’ordre de 200 m/Ma. À cette allure, et sans réajustement isostatique, tout le relief actuel
serait arasé en 100 Ma ! Au fur et à mesure de la destruction du relief, la masse disparue
est compensée en profondeur par l’arrivée de la matière dense du manteau. On assiste
alors à une remontée progressive de la racine des chaînes de montagnes, ce qui permet
l’affleurement des roches de profondeurs telles que les granites.
c. Subsidence
Certaines régions du Globe ont connu au cours des temps géologiques de grandes
accumulations de roches sédimentaires de 2000 à 3000 m d’épaisseur. La croûte
s’alourdit progressivement et tend à s’enfoncer. L’apport de matière légère en surface
est compensé en profondeur par le départ de matière dense: c’est la subsidence. La
subsidence est donc un phénomène tectonique qui, localement, provoque l'enfoncement
de l'écorce, ce dernier est associé en surface au dépôt de sédiments de forte épaisseur.
L’hypothèse de la dérive des continents a été formulée pour la première fois, dans
ses grandes lignes par Alfred Wegener en 1915. Il s’est basé sur plusieurs constatations
et arguments (Paléontologiques, géologiques, climatiques) (Figure 19) :
1.2.1 Introduction
a. Définitions
&
Figure 21 : Modèle du champ magnétique dipolaire axial géocentrique montrant des lignes de force
du champ magnétique terrestre (A), ces lignes pénétrant par le nord et sortant par le sud indiquent
que la polarisation du champ est normale. Les caractéristiques de ce champ sont indiquées en (B).
D : déclinaison, F : intensité du champ, I : inclinaison.
Les unités utilisées pour mesurer l’intensité du champ F sont le gamma (γ) et le
nanotesla (nT).
1.2.3 Paléomagnétisme
a. Définition
b. Enregistrement
Sous l’effet du champ magnétique externe, les grains qui ont chacun leur moment
magnétique propre, vont vouloir s’aligner entre eux. Ces ajustements demandent de
l’énergie et ne sont donc possibles que si la température de la roche est suffisamment
élevée. La température seuil en dessous de laquelle les ajustements ne sont possibles est
la température de Curie qui diffère d’un minéral à un autre (Figure 22). Lorsqu’un corps
ferromagnétique est chauffé au-dessus de son point de curie, il perd toute propriété
magnétique, en se refroidissant il s’aimante dans la direction du champ magnétique
existant.
Ces roches peuvent être des roches volcaniques ou sédimentaires. Une lave se
refroidissent en surface acquiert en effet une aimantation stable lorsque sa température
passe en dessous d’un seuil de température de Curie.
Les mesures du paléomagnétisme sur des échantillons d’âgé différents sur les
continents (Europe et Amérique du Nord) a permis d’établir la trajectoire de "migration"
du pôle Nord au cours des temps géologiques (Figure 23). C’est la courbe de Dérive
Apparente du Pôle (CDAP).
En 1962, un géologue présenta une explication pour le système global des rifts.
Harry Hess proposa que le nouveau plancher océanique soit formé dans les fossés des
rides médio-océaniques. Le plancher océanique, et la roche sous-jacentes, sont produits
par du magma qui monte depuis des niveaux profonds. Hess suggéra que le fond
océanique se déplace latéralement depuis la ride et plonge dans une fosse océanique le
long d'une marge continentale.
Vine et Matthews proposèrent que la lave émise sur les fonds océaniques sur les 2
côtés du rift, se solidifie, et s'éloigne avant que plus de lave soit émise. Si le champ
magnétique terrestre s'est inversé (change d'un pôle géographique à l'autre) entre les
éruptions, les coulées de lave pourront conserver un ensemble de bandes parallèles
avec des propriétés magnétiques différentes. La capacité de l'hypothèse de Vine et
Matthews à expliquer le modèle observé des anomalies magnétiques des fonds
océaniques apporta un support important pour l'expansion des fonds océaniques.
Aux frontières des plaques, on assiste à une forte activité tectonique et la plupart
des séismes et des volcans. On distingue alors trois types de déformations (Figure 26) :
Des zones de subduction : la partie océanique d’une plaque s’enfonce sous une
autre plaque, et peut former une chaîne de montagnes comme les Andes (chili).
Le phénomène prend naissance, en général, le long d’une bordure continentale.
La plaque océanique plonge alors sous la plaque continentale, moins dense. La
surface de contact entre les deux plaques, le plan de subduction, est le siège de
séismes nombreux et importants, notamment au Japon ;
Des zones de collision : les deux parties continentales de deux plaques
s’affrontent en formant des chaînes de montagnes, exemples l’Himalaya et les
Alpes ;
Des zones d’obduction : la partie océanique d’une plaque passe au-dessus de la
partie continentale d’une autre plaque. Ce phénomène peut être expliqué par la
transformation de la dorsale océanique en zone de convergence (subduction),
résorption du domaine océanique. L’affrontement du continent et de la zone de
subduction provoque l’expulsion du fond océanique sur le continent (exemple de
la Nouvelle Calédonie).
Ce sont des zones de coulissage le long des failles transformantes (il n’y ni
destruction ni création de la lithosphère). Exemple de la Faille de San Andreas.
Figure 26 : Schématisation des trois types de frontières entre les plaques lithosphériques.
V- MINÉRALOGIE
1 Introduction
Les minéraux cristallisés ou cristaux. Un cristal est un corps homogène dont les
atomes présentent un arrangement régulier. Même si la forme extérieure n’est
pas régulière par suite de circonstances physiques, un cristal conserve son
architecture à l’échelle atomique (exemple quartz = silice cristallisée).
Les minéraux amorphes dont les atomes sont distribués de manière quelconque
(exemple : certaines variétés d’opale).
A noter qu’il ne faut pas confondre le minéral avec le minerai qui peut être défini
comme un minéral ou une roche contenant un ou des minéraux utiles à l’Homme. En
pratique, le terme s’applique surtout aux minerais métalliques.
Une roche est constituée d’un seul minéral ou d’une association de minéraux. Elle
peut être sédimentaire, magmatique ou métamorphique. La pétrologie est la science qui
étudie les roches, tandis que la pétrographie s’occupe de leur description.
imparfaite de la matière au niveau atomique. On le retrouve dans les gaz, les liquides
(pétrole) et dans certains solides (verres). Tandis que l’état cristallin se caractérise, au
contraire, par des atomes ordonnés (Figure 28).
Ainsi par exemple le sel gemme (ou Halite), est cristallisé dans un système cubique
qui est un empilement régulier de cubes. C’est cet empilement qui représente le
système cristallin cubique du sel gemme, et chaque cube élémentaire est appelé maille
(plus petit arrangement définissant le réseau cristallin) (Figure 29).
La maille est donc le plus petit volume possédant toutes les propriétés
géométriques, physiques et chimiques du cristal (Figure 30).
Figure 30 : Réseau cristallin formé d’une juxtaposition de plusieurs mailles élémentaires (A) et les
éléments d’une maille élémentaire : a, b et c sont longueurs des arêtes alors que α, β et γ sont les
angles entre les arêtes.
Tout système cristallin, ou maille élémentaire, peut être défini par un ensemble de
paramètres qu’on appelle éléments de symétrie (Figure 31). Ces éléments qui sont les
centres, les axes et les plans permettent de réduire de manière considérable le nombre
de paramètres qui décrivent la forme des cristaux (ou des systèmes et mailles).
les faces, arêtes et sommets d'un cristal retrouvent une image identique de l’autre
côté du plan. Ainsi, vue dans un miroir, la main droite aura l’air d’une main
gauche. Autrement dit, si tous les points d'un objet peuvent être répétés sur des
normales à un plan, à égale distance de part et d'autre de celui-ci, on dit qu'il
possède un plan de symétrie.
a≠b≠c
Triclinique ܥ
α≠β≠γ
a≠b≠c ܣ2
Monoclinique ܥ
α = γ = 90° & β ≠ 90° ܯ
a≠b≠c 3ܣ2
Orthorhombique ܥ
α = γ = β = 90° 3ܯ
a=b=c 3ܣ2
Rhomboédrique ܣ3 ܥ
α = γ = β ≠ 90° 3ܯ
Une macle est une association de 2 ou plusieurs cristaux de même nature, orientés
différemment mais toujours suivant des règles cristallographiques rigoureuses. Ex :
macle simple de Carlsbad pour l’Orthose (F. potassique, K) et macle polysynthétique de
l’Albite (F. plagioclase, Na) (Figure 35).
2.3 La dureté
De façon pratique, les duretés sont classées par rapport à celles de 10 minéraux
tests dans ce qu’on appelle échelle de Mohs : 10 : diamant, 9 : corindon, 8 : topaze, 7 :
quartz, (verre), 6 : feldspath orthose, (lame de couteau), 5 : apatite, 4 : fluorine, 3 :
calcite, (ongle), 2 : gypse, 1 : talc
2.5 L’éclat
2.6 Transparence
Tous les corps à éclat métallique sont opaques. Les corps à éclat vitreux peuvent
être opaques, translucides ou transparents. On distingue comme variété de l’éclat
Elle dépend surtout de la nature chimique. Les minéraux purs ont des couleurs
propres (calcite blanche, quartz transparent), mais des impuretés ou des défauts du
système cristallin peuvent les modifier. La couleur n’est donc pas toujours significative.
Ainsi, des spécimens de couleurs différentes peuvent représenter le même minéral,
comme le quartz qui présente plusieurs variétés selon la couleur qui va de l'incolore
limpide (cristal de roche), au blanc laiteux, au violet (améthyste), au rouge (jaspe), au
noir enfumé, au bleu, etc., alors que des spécimens qui ont tous la même couleur peuvent
représenter des minéraux tout à fait différents, comme ces minéraux à l'éclat métallique
qui ont tous la couleur de l'or : la pyrite qu'on appelle l'or des fous, la chalcopyrite qui
est un minerais duquel on extrait le cuivre,… et l'or.
2.8 La densité
La densité des minéraux est une propriété mesurable ; elle est une constante
physique qui caractérise un minéral donné. Beaucoup de minéraux ont une densité qui
se situe autour de 2,7 gr/cm3, soit 2,7 fois plus lourd qu'un volume égal d'eau. Mais
certains ont une densité relativement faible, comme le sel qui a une densité de 2,1.
D'autres se situent à l'autre extrême, comme la galène avec une densité de 7,5 et l'or
dont la densité est de 19,3.
Depuis le 18ème siècle Le classement des minéraux est basé sur leur composition
chimique. Il y a huit classes suivant la nature de l'anion dominant, par exemple : les
oxydes, les sulfates, les carbonates,… etc. Les classes sont divisées en sous classes si
nécessaire ; on y regroupe les minéraux dont la chimie ou la structure sont proches, de
même dans les sous classes on trouve des groupes où là aussi le regroupement est lié à
la chimie et à la structure. Enfin il y a une neuvième classe pour les minéraux d'origine
organique (Tableau 8).
4 Les Silicates
Cette classe représente 95% des constituants de l’écorce terrestre. Il existe environ
600 espèces minérales de silicates. Leur classification repose sur le mode d’assemblage
des tétraèdres de (SiO4)4-. Ils sont constitués d’un atome de Silicium (Si4+) et de 4 atomes
d’Oxygène (O2-) avec 6 côtés, 4 faces et 4 sommets.
Quelques exemples :
Ino = chaîne (≈ 12 % de la croûte terrestre). Sur 4 sommets, seuls deux sont liés à
d'autres tétraèdres. Les inosilicates rassemblent donc tous les minéraux dont les
tétraèdres sont disposés en chaînes. Ces chaînes peuvent être soit simples ou.
Ils sont caractéristiques des roches volcaniques, mais peuvent être trouvés dans
des roches plus profondes basiques ou ultrabasiques (ex : enstatites (Opx), augites
(Cpx))
Dans cette famille, entre les chaînes, il y a de petits ions Mg2+ et Fe2+. Dans la
structure des pyroxènes, le couplage des chaînes fait apparaître deux directions de
clivages faisant un angle de 90° entre elles .C'est une série isomorphe qui s'étale entre :
On retrouve à peu près tous les termes de la série précédente sous une forme
monoclinique, ce sont les espèces les plus nombreuses.
L'augite, noire ébène, elle est la plus fréquente dans les Basaltes et le
Le diopside dans les roches métamorphiques.
Minéraux en aiguilles. Ils ont la même chimie que les pyroxènes mais ils sont
hydratés (+OH). Dans la structure des amphiboles, le couplage des chaînes fait
apparaître deux directions de clivages faisant un angle de 122 à 126° entre elles.
Phyllo = feuille (≈ 5 % de la croûte terrestre). Sur les 4 sommets, un seul n'est pas
en relation avec un autre tétraèdre. Cette structure forme ainsi un réseau plat à maille
hexagonale.
Quelques exemples :
Les micas : leur aspect extérieur est lamellaire ou fibreux. On y trouve (i) le mica
blanc ou muscovite, riche en K, et (ii) le mica noir ou biotite, riche en K, Mg et Fe ;
Les chlorites et serpentines qui proviennent de l'altération d'autres minéraux
ferromagnésiens (pyroxènes, micas, amphiboles, olivine) ;
Le talc, caractéristique des roches métamorphiques ;
Les minéraux argileux (illite, kaolin..).
Les principaux minéraux des roches magmatiques sont cités dans le tableau ci-dessous
(tableau 9)
Olivine Péridotite
Pyroxène Basalte
Amphibole Amphibolites
Séricite Rhyolites
Tourmaline Pegmatites.
Aragonite Cornéennes
Les grenats sont des nésosilicates (silicates à tétraèdres isolés). Ils se divisent
d'après leur composition chimique en deux grands groupes :
De formule chimique générale [SiO4]3Al2Y3 dans laquelle Y représente cette fois des
cations trivalents qui peuvent être :
La plupart des grenats sont des solutions solides entre ces différents pôles.
Ces trois minéraux sont des polymorphes c'est-à-dire des minéraux ayant la même
composition chimique mais cristallisant dans des systèmes cristallins différents. Ces
silicates d'alumine sont des nésosubsilicates qui répondent à la formule chimique
suivante Al2SiO5. Ils ne sont pas stables dans les mêmes conditions de pression–
température (voir courbe en rouge sur la Figure 36). Leur coexistence (exceptionnelle)
permet de contraindre les conditions de pression-température du métamorphisme.
6.2.1 Andalousite
6.2.2 Disthène
6.2.3 Sillimanite
6.3 La staurotide
6.4 La cordiérite
La zoïsite [Si2O7|SiO4|O|OH]Ca2Al3 ;
La clinozoïsite même composition que la zoïsite mais cristallisant dans le système
monoclinique ;
La pistchite [Si2O7|SiO4|O|OH]Ca2Al2(Fe3+,Al) ;
La piedmontite [Si2O7|SiO4|O|OH](Ca,Mn)2Al2(Fe3+,Al) ;
L'allanite, épidote riche en terres rares.
Les épidotes cristallisent le plus souvent sous forme de petits grains imbriqués,
rarement automorphes, présentant une ou deux directions de clivage. La pistachite est la
variété la plus commune. Zoïsite, clinozoïsite et pistachite sont des minéraux qui se
développent aux dépens des plagioclases et des amphiboles calciques lors de l'altération
hydrothermale des roches magmatiques. Ce sont aussi des minéraux communs dans les
roches du métamorphisme régional de bas degré.
6.6.1 L'actinote
6.8 Le chloritoïde
Le magma est donc de la roche fondue contenant des gaz dissous. Il se forme à
haute température et sous haute pression par fusion partielle de la croûte terrestre ou
du manteau. Le magma, moins dense que la roche solide de la lithosphère, est entraîné
vers le haut par la Poussée d’Archimède.
1.2.1 Origine
Parce qu’ils sont fondus, les magmas ont une densité plus faible que celle des
matériaux restés solides qui entourent la source magmatique. Par absence d’équilibre
lithostatique (comparable à un équilibre hydrostatique), avec les matériaux qui les
entourent qui ont une densité plus grande et en raison de la pression que ces derniers
exercent sur les magmas, ce dernier subissent une poussé verticale (poussées
d’Archimède dans les liquides), ce magmas ont donc tendance à monter jusqu’à une
profondeur où ils seront en équilibre lithostatique avec le milieu qui les entourent.
Cette ascension du magma parvient à repousser les terrains qui le recouvre et/ou
à les traverser en passent par des fractures ou des cassures causées par la poussée
même du magma, ou créées par des forces tectoniques. Parfois ce magma s’accumule
dans de grandes poches appelées chambres (ou réservoirs) magmatiques avant de
continuer ou non sa montée ver le haut.
Selon que des voies d’accès à la surface existent, ces magmas peuvent monter
jusqu’à la surface ou ils peuvent s’arrêter à une profondeur. La solidification du magma
commence quand sa température commence à baisser (en dessous de sa température de
fusion ou point de fusion). Ainsi certains magmas se solidifient lentement en profondeur
en donnant des roches dites roches plutoniques alors que d’autres qui parviennent
jusqu’à la surface du globe se solidifie très vite et donnent des roches volcaniques. A des
profondeurs intermédiaires on trouve une troisième catégorie de roche magmatiques
dites roches hypovolcaniques ou roche de semi profondeur.
La viscosité croit lorsque la température diminue et elle est de tant plus grande
que le magma est riche en silice.
Les magmas dits acides (ayant un pourcentage important de silice) ont une
viscosité importante alors que le magma dit basique (ayant un pourcentage faible en
silice) a une viscosité faible (c’est un magma fluide)
au magma fluide où le gaz est moins contrarié et l’ouverture volcanique n’est pas
bouché, les explosions sont moins fréquente et on aura les coulés volcaniques sur
plusieurs km, dans ce cas on parle d’éruptions effusives (effusion = épanchement =
écoulement magmatique) par opposition aux premières éruptions qui sont qualifiés
d’éruptions explosives.
Les différences principales entre les roches magmatiques sont principalement liées
à la composition chimique du magma initial et la cinétique de la consolidation du magma
lors de son refroidissement. De ce fait, 3 types de classifications peuvent être adoptées
pour classer les roches magmatiques.
Ainsi, d’après l’abondance des minéraux de l’une des classes sus-citées, on est en
présence de :
Cette classification est basée sur le taux de la silice dans la roche concernée. Le
Tableau 8 résume le principe de cette classification.
Le magma qui s’échappe lors d’une éruption effusive est pauvre en silice(SiO2). Il
s’agit de magma basaltique. La lave produite est très fluide. Ce type d’éruptions amène à
la formation d’un cône volcanique qui présente un cratère. Autour de ce cratère, des
couches successives de laves et de solides projetés, comme les lapillis, s’accumulent. Ce
type d’activité volcanique est plutôt calme car le gaz s’échappe facilement du magma et
donc il y a peu d’explosions. Cependant, de grandes coulées de laves sont produites
pouvant aller à plusieurs dizaines de kilomètres par heure, ce qui peut mettre en danger
les habitants vivants autour de ces volcans. Cette activité volcanique est fréquente sur
les volcans situés sur les dorsales océaniques et concerne la plupart des volcans isolés.
Les activités volcaniques s’expriment de façons différentes. C’est pour cela que les
géologues ont défini différents types d’éruptions. Ils les ont classés selon le VEI (Volcanic
Explosivity). Il s’agit d’un indice d’explosivité volcanique allant de 0 à 8.
centaines de mètres dans le ciel. L’activité de ces volcans est partagée entre
l’activité effusive et l’activité explosive.
Le type péléen : La lave émise est très dense et pâteuse, elle se solidifie au
contact de l’air. Il se forme alors un dôme de lave, ou aiguille mais quand la
pression est trop grande, l’explosion fend le cône ou fait exploser le dôme et le
magma libéré se mélange à l’air pour former des nuées ardentes. Ce type
d’éruption est très meurtrier, comme en Martinique lors de l’éruption de la
montagne Pelée.
Le type plinien : Il s’agit d’un volcanisme explosif. La lave est très pâteuse et
riche en silice. Le gaz ne peut s’échapper alors la pression augmente à l’intérieur
de la chambre magmatique et produit des explosions extrêmement forte qui
entraîne un panache de cendre qui s’élève à des dizaines de kilomètres.
On peut distinguer deux autres types d’éruptions qui sont produit par la rencontre
de l’eau et du magma.
Le type surtseyen : C’est un sous type d’éruption hawaïenne, il est réservé aux
éruptions sous-marines peu profondes. Les explosions, due au contact de l’eau et
de la lave, créent un panache de poussières et de cendres à l’allure de cyprès.
L’addition d’éruptions de ce type donne souvent une île volcan. Le nom de ce type
d’éruption vient du Surtsey en Islande qui entra en éruption en 1963.
Le type vulcanien : Les volcans qui appartiennent à ce type ont la lave très
épaisse et très visqueuse qui bouche la cheminée volcanique. Lorsque la pression
est à son paroxysme, l’explosion pulvérise la lave qui jaillit dans le ciel. L’éruption
entraîne des projections de tous calibres, depuis des blocs de plusieurs tonnes à
des cendres microscopiques, a une hauteur pouvant atteindre 25 km.
Les explosions, tellement puissantes, fissurent les flans du volcan ce qui leur
donne une apparence craquelée. Le nom vulcanien provient d’un volcan italien
appelé Vulcano.
Les coulées de laves sont généralement produites par des volcans dont la lave est
très fluide (basaltiques). Cette lave s'écoule facilement sur les flancs du volcan. Après
refroidissement, ces coulées forment des roches volcaniques très compactes et très
dures.
Les coulées basaltiques peuvent prendre deux formes différentes : (i) les coulées
de type "aa" qui présentent une surface au faciès très scoriacé, et les coulées de type
"pahoehoe" qui possèdent une surface lisse.
Les bombes volcaniques qui acquièrent une forme particulière lors de leur
projection. Pour former ce type de bombe volcanique, le magma doit être peu
visqueux et donc dans la plupart des cas basaltiques ;
Les bombes dites "en croute de pain" se forment généralement à partir d'un
magma visqueux. La croute dure se refroidie très rapidement alors que le cœur
de la bombe reste encore chaud et continu sont dégazage. Les bulles continuent
de grossir au cœur et cette augmentation de volume entraine une fracturation
caractéristique de la croute figée ;
Les ponces sont des fragments de magmas qui ont emprisonnés une très grande
quantité de bulles. Elles se forment généralement à partir de magmas acides très
visqueux.
Les scories basaltiques sont des fragments scoriacés sombres, riches en bulles
émis par exemple lors d'éruptions de type Stromboliennes. En France on
rencontre de nombreuses scories basaltiques au niveau des cônes stromboliens
de la Chaîne des Puys.
Les cendres correspondent à la fraction la plus fine des projections émises lors
d'une éruption volcanique. Le terme "cendre" peut porter à confusion car ce ne
sont pas des cendres au sens de résidus de combustion mais uniquement des
fragments de roches très fins. Au contact de l'air et de l'humidité ambiante, les
Métamorphisme et roches
métamorphiques
1 Définition
2 Facteurs du métamorphisme
Quand une roche s'enfonce en profondeur, elle subit d'abord les phénomènes de la
diagenèse, puis au fur et à mesure que la température et la pression augmentent, des
réarrangements ioniques viennent perturber la structure de certains minéraux. Il y a
alors métamorphisme.