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Chapitre 1 : La terre dans l’univers
La planète terre est dense et résulte d’une concentration exceptionnelle d’éléments lourds en
proportion infime dans l’univers qui est majoritairement constitué d’hydrogène et d’hélium.
La planète terre appartient au système solaire qui compte 8 planètes (pl1,fig1). Notre planète
terre diffère aussi d’autres planètes car elle est composée d’une atmosphère terrestre très riche
en oxygène et lui-même extrait de l’eau. Elle est soumise à une dynamique dont la
géodynamique qui est l’étude des événements naturels auxquels est soumise notre planète
terre. Ces manifestations se traduisent de différentes manières ; ce qui nous amène à identifier
la géodynamique externe et la géodynamique interne. La géodynamique interne qui est
l’ensemble des forces induites par les mouvements du magma et par là de l’écorce terrestre.
La terre est une planète présentant une activité importante témoignant la présence d’une
énergie interne par de multiples manifestations : séisme, volcanisme, …
4-L’histoire de l’univers
En remontant dans le temps on peut imaginer un rapprochement extrême de l’ensemble des
galaxies actuelles. L’image du milieu actuel formé par la réunion de toutes les galaxies serait
celle de particules élémentaires infiniment compactées et condensées baignant dans un
rayonnement très chaud il y a environ 15 Ga. La température de l’univers augmente pour
atteindre des niveaux tels que les lois de la physique classique ne s’appliquent. Cette
température est liée à la vitesse des atomes et s’évalue en kelvin (K) soit 0°K=273°C. 1032K
est la limite d’existence (initiée par Planck) des particules et sans particules connues en
III-Différenciation de la terre
Notre planète terre a subit des grandes subdivisions et on distingue aujourd’hui l’atmosphère,
la géosphère, la biosphère et l’hydrosphère.
2-La géosphère
Regroupe l’ensemble des enveloppes solides de la terre : l’écorce, manteau, noyau. La
géosphère est le support de la biosphère.
4-L'hydrosphère
C'est la sphère liquide qui, si elle était répartie uniformément sur le globe serait épaisse
d'environ 2 500m dont 2 440m pour les océans, 59m pour la glace (cryosphère) et seulement
1m pour l'eau douce. Elle est donc en fait concentrée dans les océans. La densité de l'eau de
mer =1,025 et c'est à l'interface de l'hydrosphère, de l'atmosphère et de la lithosphère qu'est
née et s'est développée la vie, dominée par la chimie du carbone élément qu'on peut
considérer comme biophile par analogie avec les éléments atmophiles (ozone O3); lithophiles
(Si), chalchophiles (éléments se combinant avec le S : Pb, Zn, Fe) et sidérophiles (éléments se
combinant avec Fe).
I-Connaissance du globe
L’intérieur du globe n’est pas accessible et n’est connu que grâce aux données géophysiques.
Disciplines de la géophysique : la sismologie, la gravimétrie, le magnétisme, le
paléomagnétisme/flux de chaleur.
Les forages les plus profonds ne dépassent pas 12Km. La constitution interne du globe peut
être établie à partir :
-des observations directes de sa composition de surface
-des sondages qui atteignent quelques km de profondeur
-observations indirectes (mesures géophysiques)
-étude des météorites ou astéroïdes
2-Le manteau
De volume 82,5%, de nature péridotitique, il est épais de 2900Km et riche en SiMa. Il est
subdivisé en manteau supérieur (670Km) et en manteau inférieur (670-2900Km). Dans le
manteau supérieur on note la LVZ (Low Velocity Zone ; ductile) dans laquelle on note un
ralentissement de vitesse des ondes sismiques. Dans le manteau la température atteint 1300°C
(point de fusion anhydre de la plupart des roches magmatiques). Il se sépare du noyau externe
de la discontinuité de Gutenberg.
3-Le noyau
Il représente 16% du globe terrestre et s’étend de 2900km à 6378km de profondeur. Il est
séparé du manteau par la discontinuité de Gutenberg (Beno) qui se manifeste par un
ralentissement des vitesses des ondes sismiques traduisant un changement de composition par
rapport au manteau. Le noyau contrairement à la croûte et au manteau n’est pas silicaté. Il est
constitué de deux ensembles :
-le noyau externe (2900-5150km) séparé du noyau interne par la discontinuité de Lehman. Il
est essentiellement formé de fer et de sulfure (FeS) et a un comportement liquide (T=3000°C ;
d=10). Il est à l’origine d’un champ magnétique terrestre.
-le noyau interne encore appelé graine (T=4000°C ; d=13) a un comportement solide parce
que constitué de fer et de Nickel (NiFe).
A-La sismologie
1-Définition
La sismologie est la science qui étudie les tremblements de terre (séismes). Son objet est
l’étude de la propagation des ondes sismiques. La sismogénèse étudie les mécanismes des
séismes. La sismotectonique est une discipline qui étudie les relations entre les séismes et les
tectoniques.
Un séisme est un ébranlement brutal du sol provoqué en profondeur par un mouvement brusque de
deux compartiments. L'épicentre est un point de la surface du globe à la verticale du foyer. Le foyer,
ou source, ou hypocentre est le lieu en profondeur où la roche se fissure.
4-Nature des ondes sismiques (planche 13, figure 3; planche 14, figure 2)
a-Les ondes de volume
Il existe deux types d’ondes :
-ondes P (premières)
Elles sont des ondes elliptiques résultant de l’interférence entre les ondes P et S. Elles sont
assimilables à une vague ; les particules du sol se déplacent selon une ellipse, créant une
véritable vague qui affecte le sol lors des grands tremblements de terre.
La vitesse de propagation des ondes sismiques et leur gradient de vitesse sont fonction des
caractéristiques physiques naturelles des milieux naturels. Les variations brutales de
propagation des ondes P et S ont permis de mettre en évidence des discontinuités à l’intérieur
de la terre. Au passage des croûtes-manteau supérieur on note une accélération brutale des
ondes P et S (discontinuité de MOHO). A l’intérieur du manteau il existe des variations
progressives des vitesses des ondes. On note d’abord un ralentissement de ces vitesses dans le
manteau (LVZ). Ce ralentissement est également le signe des changements de rhéologie des
roches. Ensuite dans le manteau on a une transition manteau supérieur-manteau inférieur
qui se traduit par une augmentation régulière de la vitesse des ondes. Au passage manteau
inférieur-noyau (discontinuité de Gutenberg) on remarque un arrêt de propagation des ondes
S et un ralentissement des ondes P. C’est la transition noyau externe-noyau interne
(discontinuité de Lehman) qui se traduit par un ralentissement de vitesses des ondes P et les
ondes S sont réfractées.
M= log ( ) + f (∆, h) + a
7-Anomalies isostatiques
C’est la différence entre la valeur de la pesanteur mesurée et la valeur théorique corrigée de
l’effet d’altitude, de plateau et de relief.
Une anomalie isostatique est positive signifie qu’à la verticale de la station de mesure il y a un
excès de masse donc un excès de charge.
8-Réajustements isostatiques
a-Soulèvement de la lithosphère
Il y a 10 000 ans la Scandinavie était couverte d’une calotte glaciaire mais depuis on assiste à
une fonte de cette calotte et à un soulèvement de la Scandinavie (soulèvement épirogénique).
3-Comportement de la matière
En présence d’un champ magnétique terrestre la matière peut acquérir des comportements
suivants, d’abord :
-s’aimanter inversement au champ magnétique : diamagnétisme
-d’autres corps prennent une aimantation positive dans le sens du champ magnétique dans
lequel ils sont plongés : paramagnétisme
-certains corps ont eux-mêmes une aimantation forte qui se poursuit même si on supprime le
champ ambiant : ferromagnétisme
b-L’échelle
Dans tous les océans les anomalies positives et négatives s’organisent en bandes parallèles.
Ces anomalies constituent une méthode pour déterminer l’âge, et la vitesse d’expansion des
océans. Le fait que ces bandes restent parallèles montre que l’emplacement des pôles est resté
sensiblement toujours autour de la position actuelle.
Durant les 4,5Ma il y a eu plusieurs inversions regroupées en époques et événements.
Conclusion
La structure de la terre ainsi présentée donne une image statique de notre planète. Cette
activité se traduit par des séismes, volcanisme, etc. et cette activité s’intègre dans une
dynamique globale appelée tectonique globale.
2-Arguments géologiques
On a retrouvé sur ces 2 continents des formations glaciaires datées de 250Ma. On a des
arguments paléontologiques où on a retrouvé des algues, des restes de dinosaures c’est-à-dire
que à une certaine époque les continents étaient unis.
3-Arguments magnétiques
On retrouve le paléomagnétisme de l’ère géologique dans les roches sédimentaires anciennes
ou volcaniques grâce à leurs minéraux fossilisés. Au cours des temps géologiques la position
et la direction des pôles ont peu varié par rapport à leur position actuelle, par contre leur sens
a pu varier (changé).
*Hypothèse de HESS
En 1962, Harry Hess à proposé que la topographie du fond marin peut être expliquée si ce
fond se déplace latéralement en s’écartant des rides océaniques. Cette théorie est appelée
théorie de l’expansion océanique. Selon Hess la croûte océanique naît au niveau des rides
et disparaît au niveau des fonds océaniques c’est-à-dire que la croûte océanique est plus âgée
loin de la ride que dans la ride. L’expansion des océans détermine un accroissement de la
surface du globe et cet accroissement est compensé par la résorption de la lithosphère au
niveau des fosses océaniques.
1-Causes de la mobilité
Les données de la sismique et du paléomagnétisme ont confirmé l’idée de la mobilité
horizontale, mais pour rechercher l’énergie mise en œuvre il faut faire recourt aux méthodes
de la géothermie (science qui étudie la variation de la température en fonction de la
profondeur qu’est le gradient géothermique (30°C/km)). La chaleur interne du globe est
issue de la désintégration radioactive des éléments radiogéniques (radioactifs). Le transfert de
Figure : Schéma résumant les principaux mécanismes se produisant aux frontières des
plaques.
NB : L’obduction
C’est le plongement de la croûte continentale sous la croûte océanique. Situation anormale
dans laquelle la croûte océanique repose sur la bordure d’un continent. Ce phénomène est
assez rare puisque la densité de la croûte océanique (3,3) est très supérieure à celle de la
croûte continentale (2,7) et donc normalement impossible. On l’observe dans les Alpes au
Chenaillet (2700m) et dans l’Oman.
II-Sismicité et Géodynamique
Les relations entre tectonique globale et activité de la terre sont résumées en figure 3 de la
planche 12.
d-Séismes intraplaques
En dehors de la sismicité associée aux frontières des plaques il existe une sismicité plus
diffuse dans les domaines intraplaques. Le plus souvent il s’agit des séismes superficiels
3-Danger sismique
Les séismes ont toujours suscité crainte et impuissance au regard de l’homme. Ils terrifient
par : la soudaineté de leur apparition, la violence des mouvements, les dégâts qu’ils causent,
le nombre élevé de victimes.
4-Prévention sismique
La seule manière de se protéger contre les séismes est la prévention et celle-ci s’articule
autour de 3 axes : évaluation des risques sismiques, la protection au génie parasismique (il
faut éviter de construire sur les bords de versants escarpés, sur les zones de changement de
sols, sur des sols meubles, sur les berges et rivages composés de terrains meubles),
information des populations et la préparation des moyens de secours.
c-Contamination ou métasomatose
Si le magma subit une modification par interaction avec les roches qu’il a traversé lors de sa
remontée et au sein desquelles il a pu être stoppé temporairement il y a contamination ou
métasomatose (système ouvert).
SOLIDE LIQUIDE
Figure : les différents types de volcanisme, (Geze, 1964)
d-Magmatisme intraplaque
-magmatisme intraplaques océaniques :
Dans ce cas les basaltes qui se mettent en place sont appelés les OIB (Basaltes des Îles
Océaniques=Ocean Island Basalt). Ces basaltes ont une origine profonde c’est-à-dire
mantellique et proviennent le plus souvent des panaches mantelliques ou encore points
chauds appelés hot spots qui sont des remontées profondes de hautes températures du
manteau inférieur (planche 19, figures 2 et 3).
-magmatisme intraplaques continentales :
Les basaltes sont du type CFB (Continental Flood Basalt=épanchement basaltique
continental). Ces CFB sont donnés par le volcanisme. On parle de trapps
volcaniques (empilement de coulées de lave, essentiellement des volcanismes tholéiitiques
issu d’un volcanisme fissural engendré par les points chauds): Deccan (Inde), Kano (Afrique
du Sud).
2-Métamorphisme et géodynamique
a-Zones divergentes
Le métamorphisme est de type HT-BP et est lié au transfert de magma du manteau vers la
surface. Ce métamorphisme est encore appelé métamorphisme océanique ou hydrothermal car
les roches magmatiques de la croûte océanique subissent une recristallisation entrainant la
transformation à basse température. On note également un resserrement des isothermes.
b-Zones convergentes
-subduction (BT-HP) : ce métamorphisme donne naissance aux roches variées tel que les
SV, A, G, E. Dans ces zones on note une invagination des isothermes, le métamorphisme est
prograde (enfouissement, inhumation).
-collision (HT-BP) : présence d’ophiolites. Le métamorphisme est rétrograde (exhumation).
c-Orogenèse
On appelle orogène un système montagneux dans lequel les structures des roches
apparaissent déformées et plissées. On dénomme orogenèse tout processus conduisant à la
formation des reliefs et plus particulièrement à la formation des orogènes. Les zones
orogéniques correspondent à des zones de collision des plaques.