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Cours de Pétrographie 1ère année BTS- Mine – Géologie et Pétrole

INTRODUCTION ET DEFINITION
La pétrographie, au sens large, est la science des roches, comprenant leur description (pétrographie au
sens strict), leur classification et l’interprétation de leur genèse (Foucault & Raoult, 1995).
Au regard de cette définition, on comprend directement que la pétrographie au sens large s‘appuie sur
des sciences telles que, par exemples : la minéralogie, la lithologie, la stratigraphie, la géodésie, la
paléontologie.
Il est à noter qu’au terme de « pétrographie », certains lui préfèrent le terme de « pétrologie ».
La roche est un matériau constitutif de l’écorce terrestre, formée en général d’un assemblage de
minéraux et présentant une certaine homogénéité statistique ; le plus souvent dur et cohérent (pierre,
caillou), parfois plastique (argiles), ou meuble (sable), à la limite liquide (pétrole) ou gazeux (Foucault
& Raoult, 1995).
En géologie, la notion de roche comprend donc tous les types de matériaux constituant l’écorce terrestre,
y compris les sols meubles. Au vu de cette définition, on comprend que la nomenclature des roches est
encore plus complexe que celle des minéraux, aucun système de classification ne fait l’unanimité chez
les Géologues. Les noms donnés aux roches, au cours des développements de la pétrographie, sont
relatifs (entre autres) : soit à leur composition minéralogique, soit à leur morphologie extérieure, soit à
la région ou à la localité où elles ont été découvertes, soit encore à leur évolution.
D’autre part, à la différence des minéraux, les roches ne se développent pas les unes à côté des autres
indépendamment, toutes les transitions peuvent exister entre les roches génétiquement voisines. Leur
classification et subdivision sont donc des démarches intellectuelles.
Les trois grands groupes de roches et leur cycle évolutif
On a vu plus haut qu’il existe une notion évolutive dans l’étude des roches et dans leur classification.
En pétrographie, la classification fondamentale se base sur l’origine des roches et leur processus de
formation (appelé genèse). On peut ainsi classer les roches en trois grands groupes :
• les roches magmatiques (encore appelées roches ignées) : qui sont le produit du
refroidissement et de la consolidation de bains silicatés en fusion, appelés magmas. Ce refroidissement
pouvant se faire soit à la surface de la terre (donnant les roches volcaniques), soit au sein de l’écorce
terrestre (donnant les roches plutoniques),
• les roches métamorphiques : qui sont formées à partir de roches préexistantes essentiellement
par des recristallisations dues à des élévations de température et de pression,
• les roches sédimentaires : qui se forment à partir de la désintégration d’autres roches à la
surface de la terre, ou à partir de la précipitation chimique ou biochimique de solutions.
Les roches proviennent donc toutes à l’origine du magma en fusion et subissent une évolution dans le
temps. Ainsi, par exemple, une roche sédimentaire peut être le produit de l’altération de roches
métamorphiques, elles-mêmes étant le produit du métamorphisme de roches, soit magmatiques, soit
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sédimentaires, soit métamorphiques. Les relations et le cycle d’évolution des trois grands groupes de
roches sont représentés sur le schéma qui suit (Figure 1).
Tableau I : Proportion volumique des roches et des
principaux minéraux au sein de la croute terrestre

Figure 1 : cycle évolutif des roches (Schumann 1989)

On voit donc que le magma constitue la source primitive de la formation de toutes les roches. Si la
composition initiale du magma est importante, les conditions de température et de pression sont
fondamentales lors de la cristallisation des minéraux.
De même, les phénomènes de recristallisation, de transformation d’un minéral à un autre lors du
métamorphisme dépendent étroitement de ces conditions. Les proportions respectives des trois groupes
de roches et des principaux minéraux au sein de la croûte terrestre sont reprises dans le tableau qui
précède (tableau I).
Si les roches magmatiques (ou ignées) sont de loin les plus nombreuses, elles sont généralement
recouvertes par des roches sédimentaires, que ce soit sur les fonds océaniques ou sur les continents. Mis
à part les reliefs, les roches sédimentaires forment donc la « pellicule » de surface de la croûte terrestre.
Ce tableau permet également de se rendre compte de l’importance des feldspaths et du quartz par rapport
aux autres minéraux. La classification scientifique des roches magmatiques est principalement basée sur
l’importance respective de ces minéraux.
La roche étant un assemblage de minéraux. Leur formation à partir du magma ou, le processus de
recristallisation pour les roches métamorphiques, dépendent de la composition chimique du milieu, de
la température, de la pression et de leur vitesse de variation.
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PREMIERE PARTIE :
LES ROCHES MAGMATIQUES

I. NOTION DE CRISTALLISATION ET DE MAGMA


I.1. Définition
Un magma est un bain naturel de silicates en fusion, pouvant contenir des cristaux ou des fragments de
roches en suspension. Sa cristallisation conduit aux roches magmatiques. Un magma se caractérise par
sa composition essentiellement silicatée, sa température élevée (1200°C à 1500°C) et sa viscosité qui lui
confère une plus ou moins grande aptitude à couler (Dercourt & Paquet, 1997).
La viscosité d’un magma dépend de sa teneur en silice mais également de la température et de la
pression, de la présence de gaz, de sa teneur en eau. Plus cette teneur en silice SiO 2 est élevée, plus la
viscosité l’est également. En effet, le liquide silicaté possède une charpente faite de tétraèdres SiO4
polymérisés en ordre périodique. Les liaisons Si-O-Si sont des liaisons fortes car covalentes qui
s’opposent, par frottement interne, à l’écoulement. Les magmas ne possèdent pas tous la même
viscosité.
La nature des roches magmatiques ou « cristallines » dépend évidemment de la nature du magma qui
leur a donné naissance.
I.2. Différents types de magmas
De manière générale et fortement simplifiée, on distingue principalement deux types de magmas suivant
leur teneur en silice (en réalité il existe trois types).
I.2.1. Le magma hypersiliceux (ou magma granitique)
Lorsque la teneur en silice est élevée (75%), le magma en fusion est très visqueux et s’écoule donc
lentement à travers l’écorce terrestre. Il cristallise alors quasi entièrement en profondeur lors de son
ascension vers la surface et seuls subsistent les minéraux stables en présence d’un excès de SiO 2. Ce
type de magma engendre les roches granitiques qui représentent près de 95 % des roches d’intrusion au
sein des roches préexistantes.
I.2.2. Le magma hyposiliceux (ou magma basaltique)
Lorsque la teneur en silice est faible (50%), le magma en fusion est fluide et traverse rapidement l’écorce
terrestre pour couler en surface. En raison de la rapidité de l’ascension, seuls quelques minéraux
cristallisent et ceux qui sont formés à haute température restent stables compte tenu de la faible teneur
en SiO2. Ce type de magma engendre les roches basaltiques qui représentent près de 95 % des roches
effusives à la surface de l’écorce terrestre. Bien entendu, des magmas intermédiaires à ceux décrits ci-
dessus existent. Ceux-ci du fait de vitesse de remontée moyenne donnent lieu à des roches dites
intermédiaires ou filoniennes.
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I.2.3. Le magma intermédiaire (ou magma andésitique)


La composition de ce magma est comprise entre celle du granite et du basalte. La formation de ses
magmas est encore mal connue. On retrouve ces magmas en bordure des zones de subduction dans les
arcs insulaires.

II. LES GRANDS GROUPES DE ROCHES MAGMATIQUES


A partir d’un foyer magmatique, le magma en fusion migre alors vers le haut, à travers la croûte terrestre,
et selon la rapidité de cette migration et du refroidissement, deux types principaux de roches
magmatiques se forment : les roches plutoniques qui se forment en profondeur et les roches
volcaniques qui se forment à la surface.
Entre ces deux groupes principaux, existent des roches intermédiaires entre roches plutoniques et roches
volcaniques appelées roches filoniennes.
II.1. Les roches de profondeur ou roches plutoniques
Lorsque la migration du magma est plus lente (magma de type hypersiliceux), celui-ci cristallise en
profondeur (souvent dans la partie inférieure de la croûte) pour former des masses rocheuses appelées
roches intrusives encore appelées roches plutoniques. Les minéraux ont le temps de se former et de
grandir. La grande majorité des roches intrusives est constituée de granites, roches claires, relativement
légères.
Du fait de sa relative vitesse moyenne le magma (de type intermédiaire), est monté un peu plus haut et
se trouve dans un encaissant plus froid. Il se refroidit alors un peu plus rapidement. La roche est
entièrement recristallisée, cependant, on peut trouver exceptionnellement du verre. C’est le domaine des
roches filoniennes qui peuvent se présenter en gisements massifs (laccolites et lopolites), lamellaires
(filons (sills en anglais), dykes ou coniques (necks).

Figure 2 : différents types d’intrusion rocheuse


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II.3. Les roches volcaniques ou effusives


Lorsque la migration est rapide, le magma atteint la surface de la croûte et s’y répand, le refroidissement
est alors relativement rapide et mène à la formation de laves, terme général désignant les roches
volcaniques ou roches d’épanchement (également appelées roches extrusives ou effusives). Compte tenu
du refroidissement rapide soit à l’air libre, soit sous l’eau (au niveau des dorsales océaniques par
exemple), les roches extrusives ne présentent que quelques minéraux de petite taille dans une masse
homogène à l’œil nu. La cristallisation est donc faible, voire inexistante (exemple des bombes
volcaniques – voir ci-dessous).

Figure 3 : Formation des roches volcaniques (D.G.R.N.E., Dejonghe, 1998)

III. ARCHITECTURE DES ROCHES MAGMATIQUES


III.1. Notion de texture et de structure d’une roche
La texture est le mode d’agencement des minéraux dans une roche. Elle est fonction de la forme, de la
disposition et de la répartition des minéraux dans la roche. La notion de texture recouvre les caractères
microscopiques. Par contre la structure est l’ensemble des caractères extérieurs des roches en masse tels
que la stratification, la structure en couches ou en bandes. C’est l’architecture de la roche dans son
ensemble, son aspect général sur le terrain. La notion de structure recouvre généralement les caractères
macroscopiques. Il existe quatre types de textures :
III.1.1. La texture grenue
La roche est complètement cristallisée. Elle est donc le produit d’un refroidissement très lent à lent qui
se produit dans la croûte terrestre. En conséquence, seules les roches plutoniques et certaines roches
filoniennes présentent cette texture. Elle présente plusieurs variantes.
La texture grenue normale
Les minéraux sont suffisamment grands et ont approximativement la même taille, semblable à celle d’un
grain de blé (diamètre de 1 mm à 3 cm). Cette texture caractérise les roches à refroidissement lent. C’est
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le domaine des roches plutoniques telles que les granites, les granodiorites, les syénites et certaines
diorites.
La texture grenue pegmatitique
Les minéraux sont de grande taille mais de diamètres inégaux (quelques cm à plusieurs dm). Ces roches
sont le produit d’un refroidissement très lent. Même si leur composition minéralogique est semblable à
celle des roches grenues (granites principalement), on parle en général de pegmatites. Ce sont des roches
de semi-profondeur. La pegmatite est une roche filonienne formée dans des conditions
thermodynamiques particulières.
La texture aplitique
Les minéraux ont également la même taille mais sont plus petits, à peine visibles à l’œil nu
(inframillimétriques mais différentiables à la loupe). La roche est appelée aplite parce qu’elle ne contient
pas de ferromagnésiens.
La texture porphyroïde ou porphyrique
Les minéraux ont des tailles différentes. Certains minéraux sont centimétriques dans une masse
cristalline formée de minéraux millimétriques ou infra-millimétriques. C’est le cas de certaines roches
filoniennes.
III.1.2. La texture microgrenue
La roche est entièrement cristallisée mais les différents minéraux sont indifférentiables à l’œil nu et très
difficilement au moyen d’une loupe. Ils sont visibles uniquement au microscope. La cristallisation est
rapide. C’est le domaine des roches filoniennes (roches de semi-profondeur). Ex : les microgranites, les
microdiorites…
III.1.3. La texture microlitique
Dans ce cas, la roche n’est plus entièrement cristallisée. La cristallisation due à un refroidissement assez
brusque donne naissance à de très petits cristaux, le plus souvent allongés et observables uniquement au
microscope «microlites» qui nagent dans une masse vitreuse amorphe. C’est le cas de la majorité des
roches volcaniques ou extrusives, autrement dit, des basaltes.
III.1.4. La texture vitreuse ou hyaline
Le refroidissement est extrêmement rapide, ce qui ne laisse pas le temps au magma de cristalliser. Les
cristaux n’ont donc pas le temps de se former. C’est un véritable verre.
C’est le cas des roches formées à la suite d’une éruption volcanique violente (obsidiennes, bombes,
ponces). Il est à préciser ici que le qualificatif de « vitreuse » n’est pas exclusif à l’apparence d’un verre
(cas des obsidiennes) mais plutôt à l’absence de cristallisation (exemple des pierres ponces).
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IV. CLASSIFICATION DES ROCHES MAGMATIQUES


Il existe plusieurs classification basées : soit sur la teneur en silice, soit sur la composition
minéralogique, soit sur la structure cristalline, soit encore sur l’indice de coloration.
IV.1. Classification basée sur la composition minéralogique
Ce n’est que depuis 1974 qu’il existe une classification internationale unifiée due aux travaux de
Streckeisen, basée sur les proportions relatives des principaux minéraux cardinaux constitutifs des
roches éruptives. Ce sont les minéraux les plus courants à savoir le quartz, les feldspaths (feldspaths
alcalins et plagioclases ou feldspaths calco-sodiques) pour ce qui concerne la première année des MGP.
Il suffit donc de rechercher systématiquement la proportion relative de ces minéraux cardinaux pour
donner le nom de la roche étudiée.
La figure 4 suivante présente le diagramme de Streckeisen destiné à classer les roches plutoniques.
Toutefois il a été étendu aux roches volcaniques.

Figure 4 : Diagramme de STRECKEISEN


Ainsi en fonction de la proportion relative des trois minéraux cardinaux (Quartz, feldspath potassique et
Plagioclase) on aura trois grands groupes de roches (les Granitoïdes, les Syénitoïdes et les Dioritoïdes).
On remarque que deux noms figurent dans le triangle. Le premier désigne la roche grenue (plutonique)
alors que le second celui entre parenthèses désigne la roche volcanique correspondante du point de vue
chimique. Exemple : le granite (rhyolite).
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IV.1.1. Les Granitoïdes


Les granitoïdes contiennent 20 à 60 % de quartz. Exemple : granite, pegmatite, granodiorite,
microgranite, rhyolite …
IV.1.1.1. Les Granitoïdes grenus
Les granites:
Ce sont les roches grenues les mieux représentées dans l’écorce terrestre. Un granite contient
généralement en plus de quartz, feldspaths alcalins et plagioclase, des micas qui peuvent être :
- la biotite : granite à biotite (cela signifie que le granite contient en plus des minéraux cardinaux,
une proportion importante de biotite).
- la muscovite : granite à muscovite
- biotite + muscovite: granite à 2 micas. Les amphiboles peuvent également être présentes seules
ou avec la biotite : granite à amphibole, à biotite et amphibole.
Les pegmatites:
Les minéraux sont de très grandes tailles. Les minéraux les plus courants des pegmatites sont le quartz,
les feldspaths alcalins, la muscovite. Les minéraux accessoires y sont très fréquents et souvent abondants
et bien cristallisés. Les pegmatites forment des filons ou des amas autour ou dans les granites.
Les granodiorites:
Ces roches ont une constitution voisine de celle du granite. Leur teneur en silice peut être aussi forte que
celle de bien de granites vrais. Le quartz y est moins abondant que dans les granites. Les feldspaths
potassiques sont peu abondants. Les plagioclases sont largement dominants. On y trouve généralement
les amphiboles et accessoirement la biotite. Les granodiorites sont un peu plus sombre que les granites.
IV.1.1.2. Les Granitoïdes microgrenus
Les microgranites:
Ce sont des granites refroidis trop vite pour pouvoir bien cristalliser.
D’où la taille plus faible des cristaux. Leur composition est celle des granites.
IV.1.1.3. Les Granitoïdes microlitiques
Les Rhyolites:
Ce sont des roches partiellement cristallisées (texture microlitique) ou vitreuse. Les rhyolites sont des
laves qui, à leur arrivée à la surface, sont très visqueuses et, de ce fait, ne forment pas de coulées mais
des dômes ou des aiguilles (types montagne Pelée à la Martinique).
IV.1.2. Les Syénitoïdes
Les syénitoïdes peuvent être définies comme des granites avec peu ou sans quartz, riches en feldspaths
alcalins. Ils contiennent généralement :
- 0 à 20 % de quartz
- 35 à 100 % de feldspaths alcalins
Exemples: syénites, monzonites et trachytes.
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IV.1.2.1. Les Syénitoïdes grenues


Les Syénites:
La syénite est une roche grenue dont les minéraux essentiels se réduisent à deux : feldspaths alcalins
(orthose) et amphiboles.
L’orthose donne souvent une coloration rose qui tranche avec l’amphibole.
Les Monzonites:
Ce sont des roches à proportions de feldspath potassique et plagioclase égales.
IV.1.2.2. Les Syénitoïdes microlitiques
Les trachytes:
Ce sont des roches grises rarement jaunâtres ou roses dont les phénocristaux sont constitués de la
sanidine (forme de feldspath alcalin à haute température), de la biotite et de l’amphibole, mais jamais
de quartz.
IV.1.3. Les Dioritoïdes
Ils sont constituées de :
- 0 à 20 % de quartz
- 0 à 35 % de feldspaths alcalins
- 65 à 100 % de plagioclases.
Exemple : diorite et andésite, gabbro et basalte.
IV.1.3.1. Les Dioritoïdes grenus
Les Diorites:
Ce sont des roches grenues riches en plagioclase acide à équilibre de silice (60 %), avec peu de feldspath
potassique et contenant généralement de l’amphibole et parfois un peu de pyroxène. Ce sont des roches
massives nettement plus sombre que les granites.
Les Gabbros:
Ce sont des roches grenues très sombres, massives composées de plagioclase calcique (anorthite) que
sodique avec généralement du pyroxène et parfois de l’olivine.
IV.1.3.2. Les Dioritoïdes microlitiques
Les basaltes:
Ce sont des laves les mieux représentées dans les produits volcaniques. Les basaltes sont des roches gris
foncé à noires, massives où l’on peut fréquemment distinguer des phénocristaux de pyroxène et
d’olivine.
Les dolérites:
De forme intermédiaire à texture doléritique réalisée uniquement dans les dolérites. Ce sont des roches
à composition de basalte qui se sont refroidies dans des gîtes souterrains de faible profondeur. Les
plagioclases forment de grands cristaux rectangulaires très allongés ou lattes, visibles à l’œil nu ou à la
loupe.
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IV.2. Classification basée sur l’indice de coloration


La couleur des roches éruptives est fonction de l’importance des minéraux clairs (blancs) ou foncés
(sombres ou colorés).
• les minéraux blancs : quartz et autres formes de la silice (calcédoine), feldspaths (orthose, microcline
et plagioclases), feldspathoïdes (leucite et néphéline), muscovite (mica blanc).
• les minéraux colorés : pyroxènes (augite, hypersthène), amphiboles (hornblende), biotite (mica noir),
péridots (olivine).
Ainsi on dira d’une roche claire qu’elle est leucocrate et d’une roche foncée qu’elle est mélanocrate.
Une roche à couleur intermédiaire sera dite mésocrate.
On distingue donc :
Les roches leucocrates : constituées de 0 à 35 % de minéraux colorés.
Les roches mésocrates : 35 à 65 % de minéraux sombres (colorés).
Les roches mélanocrates : 65 à 90 % de minéraux colorés (sombres).
Les roches holomélanocrates : 90 à 100 % de minéraux colorés.
Le diagramme de la figure 5 suivant nous permet de déterminer la couleur de la roche et de trouver les
différents minéraux sombres qu’on pourrait leur associer.

Figure 5 : Diagramme de détermination de la couleur d’une roche éruptive


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IV.3. Classification basée sur la teneur en silice : notion d’acidité et de basicité d’une roche
Les notions d’acidité et de basicité en géologie diffèrent de celles de la chimie qui elles sont basées sur
le pH.
En géologie le système utilisé pour classer les roches magmatiques est fonction de la teneur en silice
(SiO2).
Ce système nous permet donc de distinguer les roches acides et les roches basiques.
Ainsi une roche sera acide lorsqu’elle est riche en silice et relativement pauvre en ferromagnésiens. Elle
est basique si au contraire, elle est relativement pauvre en silice et riche en ferromagnésiens. On
distingue ainsi en fonction de la teneur en silice :
Les roches acides: % de SiO2 > 66 %
Les roches intermédiaires: 52 %< % de SiO2< 66 %.
Les roches basiques: 52 %> % de SiO2> 45 %.
Les roches ultrabasiques: % de SiO2< 45 %.
Le tableau ci-dessous présente le tableau de synthèse des différentes classifications des roches
magmatiques.

Fk : Feldspath potassique (feldspath alcalin)

L’assemblage ultramafique /ultrabasique donne lieu à une roche particulière, composée


presqu’exclusivement d’olivine, avec un peu de pyroxène, une roche très peu abondante à la surface
même de la terre, la péridotite. Cette dernière constitue principalement le manteau.
L’assemblage mafique /basique donne des basaltes ou des gabbros, des roches qui sont riches en
pyroxènes et en feldspaths plagioclases calciques, avec quelques fois une petite quantité d’olivine ou
d’amphiboles.
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L’assemblage intermédiaire constitue les andésites et les diorites. Ce sont des roches composées
d’amphiboles et de feldspaths plagioclases dont le contenu en calcium et sodium est intermédiaire entre
les deux pôles, avec un peu de quartz et de biotite.
Pour sa part, l’assemblage felsique fournit des rhyolites et des granites dont la composition principale
est le quartz, le feldspath sodique et le feldspath potassique, avec un peu de micas comme la biotite et
la muscovite
La figure qui suit présente de façon un peu plus précise que le tableau précédent la composition des
ignées.

Figure 6 : Classification des roches magmatiques


La différence entre le basalte et le gabbro, l’andésite et la diorite, la rhyolite et le granite, ne se situe
pas au niveau de la composition qui est la même pour chacune des paires, mais au niveau de la
cristallinité, soit la taille des cristaux.

V. PROPRIETES ET USAGES DE QUELQUES ROCHES MAGMATIQUES


Les granites :
Leur densité est comprise entre 2,6 et 2,7. Ils résistent assez aux agents atmosphériques. Le granite est
utilisé en voirie (pavés, bordures de trottoir, dalles, ballast). On l’utilise comme matériau de décoration
lorsqu’il est poli. Il sert également de pierre de construction.
Les rhyolites :
Elles ont une très grande résistance à l’écrasement. Les rhyolites sont exploitées comme matériau
d’empierrement et de ballast.
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Les syénites :
Elles ont des propriétés mécaniques voisines de celles du granite. Elles servent dans le pavage, la
construction et l’ornementation.
Les trachytes :
Ce sont des pierres gélives et légères (densité 2,6) du fait de leur porosité et de faible dureté. Cependant
on les utilise parfois pour la construction. Certains trachytes riches en potasse sont utilisés comme
engrais (Espagne).
Les diorites :
Densité comprise entre 2,75 et 3. Ils servent dans le pavage, l’ornementation et la construction.
Les gabbros :
Propriétés voisines de celles du granite, ils servent dans la décoration.
Les ponces :
Elles servent dans le polissage et la construction.

VI. CRITERES DE RECONNAISSANCE MACROSCOPIQUE DES ROCHES


MAGMATIQUES
Au niveau de la reconnaissance et de description macroscopique des roches magmatiques on compte
huit (8) critères.
1. L’aspect
L’aspect de la roche étudiée peut être massif ou vacuolaire (présence de vacuoles).
2. La couleur
En fonction de la teneur de la roche en minéraux clairs ou colorés, elle peut être leucocrate, mésocrate,
mélanocrate ou holomélanocrate.
3. La texture
La texture de la roche est soit grenue avec toute les variantes, soit microgrenue, soit microlitique, soit
vitreuse.
4. La composition minéralogique
Ici il s’agit de citer les différents minéraux qui composent la roche. En plus des minéraux cardinaux dont
on estime les pourcentages de façon quantitative on doit citer tous autres minéraux visibles dans
l’échantillon de roche étudié.
5. Le groupe
L’échantillon de roche étudié peut être un granitoïde, une syénitoïde ou un dioritoïde.
Il faut donc le préciser.
6. La famille
La famille est celle des roches magmatiques.
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7. L’origine
La roche magmatique en question peut être d’origine plutonique (roche de profondeur), filonienne
(roche de semiprofondeur) ou volcanique (roche de surface).
8. Le nom
On donne le nom de la roche. Exemple : granite, granodiorite, gabbro etc.

Composition chimique des roches magmatiques

Détermination de la couleur des roches granitiques


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Granite rose (à orthose) Granite

TEXTURE DES ROCHES MAGMATIQUES


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EXERCICES D’APPLICATION
1- Déterminer les pourcentages en minéraux cardinaux des roches représentées par les points sur la
figure
1.a. Donner pour chaque point le groupe et l’éventuel nom de la roche éruptive à laquelle il appartient.

2- a. Placer sur le diagramme de Streckeisen suivant les échantillons dont la composition est:
A : 25 % Q, 45 % Fk et 30 % Plagio
B : 10 % Q, 5 % Fk et 85 % Plagio
C : 10 % Q, 80 % Fk et 10 % Plagio
D : 40 % Q, 5 % Fk et 55 % Plagio.
b. Donner leur groupe et si possible leur nom.

3- Déterminer en utilisant le diagramme de Streckeisen, les roches dont les compositions minéralogiques
sont représentées dans le tableau suivant.
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DEUXIEME PARTIE :
LES ROCHES EXOGENES

I. INTRODUCTION
Ce sont par définition les roches qui se sont formées à la surface de l’écorce terrestre, c'est à dire sur le
sol ou au fond des eaux. La formation des roches exogènes dépend de l’action de deux groupes d’agents:
- les agents d’altération physique
- les agents d’altération chimique (vent, cours d’eau, précipitation, glacier, océan).
On obtient des sédiments meubles qui vont s’accumuler sur de grandes superficies pour donner avec le
temps, les roches exogènes solidifiées.
La solidification est un phénomène appelé diagenèse au cours duquel les caractères propres des
sédiments (granulométrie, rondeur des particules, stratification, présence de fossiles etc.) sont conservés.
- Les roches exogènes proviennent également de l’action des êtres vivants.
II. MODE DE FORMATION DES ROCHES EXOGENES
La formation des roches exogènes se fait en quatre (4) étapes : l’altération, le transport,
l’accumulation et la diagenèse (figure7).

II.1. L’altération
La destruction de la roche mère peut se faire par deux mécanismes : l’altération physique (mécanique)
et l’altération chimique.
L’altération physique ou mécanique se traduit par une fragmentation, une dislocation et une brisure de
la roche ou de ses éléments constitutifs ; mais dans ce cas, il n’y a pas de modification de l’identité des
minéraux.
Dans le cas d’une altération chimique, il se produit une modification de l’identité des minéraux due à
des réactions chimiques (hydrolyse, oxydation, sulfatation…).

II.2. Le transport
Les produits d’altération sont transportés vers les lieux de sédimentation sous trois formes :
- Fragments et débris de roches appelés détritus (ex : galets, blocs, graviers...) ;
- Substances dissoutes (poudre, boues, particules fines) ; il s’agit des ions basiques mobiles (Ca, Mg,
Na).
- Ions non transportables qui demeurent sur place ; le transport se fait par le vent, l’eau et la pesanteur.

II.3. L’accumulation
Les produits transportés après destruction de la roche mère sont accumulés dans des endroits appropriés
appelés bassin de sédimentation (plaine, dépression, fonds marins…).
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L’environnement dans lequel s’accumulent ces produits joue un rôle important dans la texture, la
structure et dans le tri de ces éléments.

II.4. La diagenèse

C’est la transformation des sédiments en roche. Cette transformation peut être une induration, une
compaction (ou lithification), une cimentation… Les facteurs de la diagenèse sont de trois ordres :
- les êtres vivants ;
- L’eau ;
- Les facteurs physiques.
Parmi les êtres vivants on trouve les bactéries et micro-organismes divers. Ceux-ci jouent un rôle
important dans la formation des calcaires et des minéraux de fer (sulfures et oxydes). D’autres
organismes font précipiter le calcaire pour fabriquer leur carapace.
L’eau agit par lessivage et mobilisation des produits. Elle transporte les éléments les plus légers (Ca,
Mg, Na) en laissant en place les éléments qu’elle ne peut pas transporter (Fe, Mn, Al). L’eau joue
également un rôle dans la cimentation des sédiments par son retrait des roches.
La diagenèse peut de faire aussi par des facteurs physiques comme la température (gel et dégel) et des
mouvements tectoniques (gravité, éboulements, glissements de terrain, écroulements) et les phénomènes
d’érosion (fluviatile, éolienne et glaciaire) des continents.

Figure 7 : Compaction et cimentation des sables (Bourque, 2000)

III. CLASSIFICATION DES ROCHES EXOGENES


Les roches exogènes comprennent deux familles : la famille des roches résiduelles et celle des roches
sédimentaires.
La famille des roches sédimentaires se subdivise en deux grands groupes : les roches détritiques et les
roches d’origine chimique et biochimique.
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III.1. Les roches sédimentaires


III.1.1. Les roches détritiques
Les roches terrigènes sont formées par accumulation de débris rocheux de différentes tailles arrachés
par l’érosion, provenant d’une région source située hors du lieu de sédimentation.
Elles sont divisées en trois groupes en fonction de la taille des éléments : les Rudites, les Arénites et les
Lutites (tableau 2).
Au niveau des roches consolidées, le groupe des Rudites est caractérisé par les Conglomérats qui sont
de deux types :
- les poudingues (conglomérats à éléments arrondis appelés galets émoussés parce que provenant
d’un transport sur une plus longue distance par les fleuves);
- les Brèches formées d’éléments anguleux provenant d’un transport réalisé sur une courte
distance si bien que les galets sont peu émoussés.
Les Arénites sont caractérisées par les Grès Qui proviennent de la consolidation des sables. Ce sont des
roches détritiques composées de particules dont la taille est comprise entre 1/16 et 2 mm. Ils sont
également de deux types :
- les grauwackes : Grès dans lequel le quartz (en grain anguleux) et les feldspaths sont en
proportions égales. Le ciment ou la matrice y est abondant (10 à 30 %) et formé de phyllosilicates.
- l’arkose : Grès dont le ciment est en quantité négligeable (inférieur à 10 %). Elle est riche en
feldspaths (25 % de particules).
Les Lutites sont caractérisées par les Siltstones provenant de la consolidation de particules de taille
comprise entre 1/16 et 1/256 mm. Les Shales sont des lutites de dimension plus faible (taille inférieure
< 1/256 mm).
Les lutites donneront des argilites si les particules sont encore plus fines.
L’ensemble shales argilites s’appelle les Pelites dont le métamorphisme donne des schistes.
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III.1.2. Les roches d’origine chimique et biochimique


Elles se subdivisent en quatre (4) catégories : les roches carbonatées, les roches siliceuses, les roches
organiques et les roches phosphatées et salines.

III.1.2.1. Les roches carbonatées


Les minéraux dominant est carbonate caractérisé par le radical CO3. Les principaux carbonates sont :
- la calcite Ca CO3 (qui fait effervescence avec HCl);
- la dolomite CaMg(CO3)2.
Lorsque le minéral dominant est la calcite la roche est un calcaire et quand c’est la dolomite, la roche
est une dolomie.
On distinguera :
Les calcaires à texture particulière (calcaire lithographique, calcaires oolitiques, calcaires pisolithiques),
les calcaires à organismes (calcaires à entroques, calcaires coquilliers, calcaires récifaux, lumachelles et
craies), les calcaires impurs (marne et calcaires marneux), les travertins (appelés parfois tufs calcaires).
Les calcaires sont utilisés pour la fabrication de la chaux et surtout du ciment.

III.1.2.2. Les roches siliceuses


Elles sont constituées essentiellement de silice (quartz, calcédoine, opale) provenant d’organismes à test
siliceux.
Les radiolarites, les diatomites et les spongolithes sont des roches siliceuses biochimiques. Elles
forment des bancs et résultent de l'accumulation d'organismes qui sécrètent un squelette siliceux
(respectivement, les radiolaires, les diatomées et les éponges).
Le silex est une roche siliceuse d'origine chimique qui se forme pendant la diagenèse. Il constitue des
concrétions en forme de nodules ou de lits au sein d'autres roches sédimentaires, le plus souvent des
calcaires fins.
La Silexite est une roche siliceuse formée essentiellement de quartz cryptocristallin, constituant des
couches continues à débit en plaquette ou en " brique".

III.1.2.3. Les roches organiques Le Charbon :


Il résulte de l’accumulation de débris végétaux qui sous l'action de microorganismes anaérobies
s'enrichissent en carbone (destruction de la cellulose). Les matières organiques (C, H, O, N) évoluent
vers des corps ne contenant plus que C et H). On distingue en fonction de la proportion de C :
- Les tourbes (C < 50%)
- Les lignites (50 < C < 70%)
- Les houilles (70 < C < 90%)
- L'anthracite (C > 90%).
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Ces accumulations peuvent se faire dans des lacs (bassins limniques) de montagne ou en
bordure de mer (bassins paraliques). Les transformations nécessitent un climat chaud et
humide. Le Pétrole :
Après l'accumulation de débris organiques en milieu aquatique plus ou moins confiné, il y a
transformation des lipides et protéines en hydrocarbures par des micro-organismes avec
libération de méthane en petite quantité et de protopétrole qui évoluera en pétrole par perte
d'azote et d'oxygène sous forme de CO2.
Le pétrole formé par catagenèse s'accumule dans les parties poreuses de la roche mère mais
tend à monter d'où la nécessité d'un toit imperméable (une couche argileuse par exemple)
pour conserver le gisement et d'une roche poreuse pour retenir le pétrole.
Le Bitume :
Il s'agit d'une forme plus ou moins solide d'hydrocarbure, liée soit à des calcaires soit à des
schistes. Ces hydrocarbures peuvent, après traitement, fournir du pétrole exploitable.
III.1.2.4. Les roches phosphatées
Elles résultent de l'accumulation du phosphore (P) sous forme de phosphate. Le minéral le plus
fréquent est l'apatite de formule Ca5 (PO4)3(OH, F, CI).
Le phosphore est concentré par des organismes soit microscopiques (Dinoflagellés) soit de
grande taille (Requins). Le reste de la roche est généralement carbonaté. Le terme générique
conseillé pour ces roches est « phosphatites ».
Il existe des roches phosphatées particulières dont:
- le guano, formé par la réaction de roches d’îles océaniques avec les déjections d’oiseaux de
mer;
- les phosphorites des grottes ayant une origine comparable mais dérivées des déjections de
chauves-souris.
Les roches phosphatées sont la matière première de l'industrie des engrais.

III.1.2.5. Les roches salines


Ce sont les résidus d'évaporation soit d’eau de mer, soit de lacs salés. On les appelle aussi
évaporites.
Le sel gemme ou halite (NaCI), le gypse (CaSO4,2H2O) et la sylvite (KCl) sont des exemples
de roches salines.
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III.2. Les roches résiduelles


Dans l'altération des roches sur place par l’hydrolyse, la dégradation des minéraux
ferromagnésiens aboutit au stade ultime à la formation d'hydroxydes de fer, de magnésium, de
manganèse constituant des roches appelées "latérites".
La latéritisation consiste en un départ presque total de la silice exportée dans les eaux de
lessivage, et l'accumulation sur place, d'hydrates d'alumine et de fer qui donnent la couleur
rouge caractéristique des latérites.
Le stade ultime de cette altération est la formation de la bauxite qui est un minerai d'alumine
après avoir réalisé les stades latérite, cuirasse ferrugineuse, cuirasse manganésifère bauxite.
Les latérites peuvent être exploitées comme minerais de fer ou d'alumine.
La partie supérieure peut durcir en cuirasse, ce qui est néfaste pour l'agriculture. Cette cuirasse peut
jouer un rôle hydrogéologique.

IV. CRITERES DE DESCRIPTION DES ROCHES EXOGENES


Les critères de description macroscopique et d’indentification des roches exogènes sont entre autre :
1. L’aspect
La roche exogène peut être meuble ou consolidée.
2. La couleur
La roche présente différentes couleurs (rouge, gris, rose, rousse, verte, etc.).
3. La texture
La texture de la roche est macrogranulaire, granulaire et microgranulaire.
4. La composition minéralogique
Il s’agit de citer les différents minéraux qui composent la roche.
5. Le Ciment
On précise la nature du ciment si la roche est consolidée. Ce ciment peut être calcaire, argileux…
6. La réaction à l’acide chlorhydrique (HCl)
Il faut préciser si la roche fait effervescence avec l’HCl ou non.
7. Le groupe
La roche peut être sédimentaire détritique ou d’origine chimique ou biochimique, résiduelle.
8. La famille
La famille est celle des roches exogènes.
9. Le nom
Il s’agira de donner le nom de l’échantillon de la roche. Exemple : bauxite, grès ferrugineux, cuirasse
manganésifère etc.
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Figure 9 : Grès
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TROISIEME PARTIE :
LES ROCHES METAMORPHI QUES

I. INTRODUCTION ET DEFINITION
Les roches métamorphiques constituent un peu plus d’un quart de la croûte terrestre. Elles constituent
pour la plupart le produit du mouvement des plaques, responsable de la création de chaînes de montagne.
A la surface de la croûte terrestre, elles affleurent principalement sur les reliefs. Le métamorphisme est
la transformation d’une roche à l’état solide du fait d’une élévation de température et/ou de pression,
avec cristallisation de nouveaux minéraux, dits néoformés, et acquisition de textures et structures
particulières, sous l’influence de conditions physiques et/ou chimiques différentes de celles ayant
présidé à la formation de la roche originelle (Foucault & Raoult, 1995).
D’autre part, le métamorphisme est limité aux conditions qui provoquent la fusion totale de la roche
originelle, processus qui conduit à la formation de roches considérées comme magmatiques.

II. FACTEURS DU METAMORPHISME


Les facteurs principaux du métamorphisme sont la température (en particulier le gradient géothermique)
et la pression.
II.1. La Température
Le gradient géothermique », bien connu des mineurs provoqué par l’énergie thermique émanant du
flux de chaleur du globe (produit par les réactions de désintégration en son centre), et des frictions entre
plaques est le facteur principal du métamorphisme. Il vaut en moyenne 30°C/km.
Ce gradient provoque dans les régions où s’installe le métamorphisme régional (entre -12000 et -27000
m), la disparition de la matière organique, la décomposition des carbonates avec dégagement de CO2 et
la déshydratation des minéraux.
II.2. La Pression
La pression s'exprime sous deux formes.
- la pression lithostatique en un point est due au poids des roches sus-jacentes c'est à dire la
profondeur multipliée par la densité des roches sus-jacentes moins la pression des fluides interstitiels.
- la pression dirigée correspond à une contrainte exercée sur un échantillon suivant une direction. A
des pressions croissantes, on obtient d'abord une déformation élastique (proportionnalité entre l'effort et
la déformation) puis pour une certaine valeur (variable d'une roche l'autre) lorsque le seuil de rupture
est atteint, l'échantillon se brise. Si cette compression a lieu à une température très élevée, l'échantillon
se déforme de façon plastique.
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III. LA TEXTURE DES ROCHES METAMORPHIQUES


III.1. Les roches sans orientations minéralogiques préférentielles (textures granoblastiques)
Semblable à la texture grenue des roches magmatique, on y distingue la texture :
Isogranulaire : Les minéraux sont xénomorphes et de même taille.
Hétérogranulaire : Les minéraux sont de tailles différentes.
Polygonale ou ”en mosaïque” : De la même manière que pour la texture isogranulaire, les
minéraux sont xénomorphes et de même taille, mais la différence se fait sur la forme des grains
et leurs contacts. Ici les minéraux sont à bordures courbes et de nombreuses jonctions sont des
points triples.

Isogranulaire Polygonale Hétérogranulaire


III.2. Les roches dont la texture est contrôlée par la forme des minéraux la constituant
Lépidoblastique : Les minéraux dominants sont en feuillets ou lamelles (type micas) et plus
ou moins orientés.
Nématoblastique : Les minéraux dominants sont en aiguilles ou en prismes allongés (forme
aciculaire typique des amphiboles) déterminant une linéation minérale.
Porphyroblastique : La roche contient de nombreux porphyroblastes dans une matrice plus
fine.
Œillée : Minéraux sphériques et étirés englobés dans une matrice fine foliée

Lépidoblastique Nématoblastique Porphyroblastique œillé

IV. STRUCTURE DES ROCHES METAMORPHIQUES


Au cours de leur transformation, les roches magmatiques, sédimentaires ou métamorphiques acquièrent
des structures planaires et fissiles que sont la schistosité et la foliation (figure 2).
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IV.1. La Schistosité
C’est le débitage en feuillets parallèles de même composition chimique des différentes couches sous
l’influence d’une contrainte tectonique.
On rencontre cette structure dans les faibles et moyens degrés du métamorphisme régional. Dans ce
processus il y a disparition des textures originelles.
L’intersection de familles de schistosités entre la formation de linéation qui est une structure se
traduisant par des lignes parallèles entre elles.
IV.2. La Foliation
C’est une structure de certaines roches métamorphiques où, à la schistosité, s’ajoute une différentiation
pétrographique entre des lits constitués de minéraux différents (alternance de couches-minéraux clairs
quartzo-feldspathiques et de couches-minéraux sombres ferromagnésiens).
On rencontre cette structure vers la fin du moyen et dans le fort degré du métamorphisme régional.

IV.3. La structure équante ou isotrope


Dans cette structure les cristaux n’ont aucune orientation préférentielle.
Remarque :
Lorsqu’une roche recristallise sans acquérir une schistosité ou une foliation, les minéraux n’ont pas
d’orientation préférentielle. C’est le cas des cornéennes et des métaconglomérats. Ce type de structure
se rencontre dans le métamorphisme de contact et dans le très faible degré du métamorphisme régional.
Dans ces domaines, la texture de la roche originelle ou la stratification de la roche sédimentaire originelle
reste visible.

V. LES TYPES DE METAMORPHISME


V.1. Le métamorphisme général ou régional
Il affecte des structures de très grandes dimensions (millions de km2).
On distingue le métamorphisme d’enfouissement qui se trouve à la base de séries sédimentaires épaisses
non plissées (400 – 450°C) et le métamorphisme thermodynamique affectant les chaînes de montagnes.
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Les protolites subissent de très fortes contraintes tectoniques orientées et des augmentations thermiques
plus ou moins importantes (jusqu’à 700 – 800°C). Les roches sont plissées et/ou faillées. Ainsi on
observe une succession de roches de métamorphisme croissant allant de roches sédimentaires en
périphérie à des granites en profondeur (séquence métamorphique).
Cette séquence métamorphique définie une succession de zones ou faciès caractérisée chacune par la
présence de quelques minéraux caractéristiques qui disparaîtront remplacés dans la séquence suivante
par d’autres minéraux lorsque les conditions de température et de pression auront changé.
Les différents faciès ainsi rencontrés sont :
- le faciès « schistes verts » :
Il présente la chlorite, la séricite et l’épidote comme paragenèse minérale. Les roches concernées sont
les micaschistes, les chloritoschistes et les roches vertes. La température ici varie entre 300° et 400°C.
On parle de métamorphisme de faible intensité ou épizonal.
- le faciès « amphibolites » :
* Paragenèse minérale : amphibole, biotite, muscovite et vers le bas la muscovite disparaît pour faire
place à l’orthose.
* Roches : gneiss, amphibolite…
T° : 500° à 700°C. C’est le métamorphisme de moyen degré ou mésozonal.
- le faciès « granulites » :
*Paragenèse minérale : orthose, plagioclase pyroxène, sillimanite, quartz…
*Roches : gneiss à hypersthène, granulites T° : 700° et 750°C. Le métamorphisme est dit de forte
intensité ou catazonal.

Figure 11 : Métamorphisme régional et déformation de la roche.


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V.2. Le métamorphisme de contact


On parle de métamorphisme thermique ou thermométamorphisme)
Augmentation thermique (200 – 800°C) au contact des intrusions magmatiques (plutoniques,
filoniennes). Formation d’auréoles métamorphiques (cm à hm) ;
Paragenèse minérale de haute température au contact des intrusions. Métasomatose importante.
Exemple : les cornéennes, les schistes tachetés et noduleux, les quartzites et les marbres de Flamanville
issues de grès, de schistes et de calcaire. Zone métamorphisée restreinte (filons, plutons)

V.3. Le métamorphisme de pression ou dynamique ou cataclastique


Augmentation de pression, dans des plans de faille ou de cassure. Schistosité de fracture et
bréchification, Mylonite dans les zones de broyage. Zone métamorphisée restreinte (failles)

V.4. Le métamorphisme d’impact ou de choc ou UHPM (Ultra Hight Pressure Metamorphism)


Augmentation de pression dans la zone d’impact d’une météorite (100m – 150 Km) .
Paragenèses minérales de haute pression dans la zone du cratère :
- Coésite (30 Kb)
- Stishovite (100 Kb)
- Quartz clivé
- Phase vitreuse de fusion
- Carbone cristallisé en diamant.
La roche est l’impactite
Zone métamorphisée plus ou moins restreinte. Fusion partielle et clivage minéral.
V.5. Le métamorphisme de pression ou dynamique ou cataclastique
Zones de circulation de fluides à haute température (x 100°C) en relation avec les zones volcaniques et
plutoniques.
Métasomatose fréquente.
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Exemple : serpentinisation des roches basiques et ultra-basiques de la croûte océanique.

VI. CLASSIFICATION DES ROCHES METAMORPHISMES


Cette classification fait appel soit à la nature originelle du matériel soit au degré du métamorphisme.
VI.1. Classification faisant appel à l’origine du matériel
Lorsque l’origine du matériel est connue, on emploie les préfixes para (exogène) et ortho (endogène).
Lorsque le métamorphisme affecte une roche sédimentaire, on parle de paramétamorphisme. Exemple:
paragneiss dérivé d’un grès métamorphisé. Lorsque le métamorphisme affecte une roche magmatique,
on parle d’orthométamorphisme. Ex: Orthogneiss dérivé d’un granite métamorphisé. Lorsque plusieurs
phases métamorphiques affectent une roche, on parle de polymétamorphisme.

Figure 13 : Métamorphisme et évolution des principales roches

VI.2. Classification basée sur le degré de métamorphisme


Cette classification se base sur les associations minérales stables dans des conditions de pression et de
température ou paragénèse minérales.

Figure 14 : Classification des roches métamorphiques en fonction du degré de métamorphisme.


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VII. DESCRIPTION DE QUELQUES ROCHES METAMORPHIQUES


Famille du gneiss
Les gneiss sont issues du métamorphisme régional et ont en commun une structure grossièrement
grenue, une foliation généralement marquée, une schistosité peu marquée à nette, et une proportion de
feldspaths supérieure à 20 %. La schistosité est ici due aux cristaux de biotite.
• composition minéralogique : minéraux très variés mais les composants essentiels sont les
feldspaths et le quartz, les premiers étant nettement dominants. Les minéraux accessoires sont la
biotite, la muscovite, l’amphibole (hornblende), le grenat, la sillimanite.
• grain : moyen à grossier.
• couleur : généralement de couleur claire, souvent gris ou rose, mais aussi verdâtre, brunâtre,
montrant des rayures. Les couches claires sont dues à la présence de feldspaths et de quartz, et les
couches sombres sont micacées.
• structure : structure en bande colorées alternées de bandes claires, les gneiss montrent une
foliation typique (pour rappel, due à l’orientation des grains dans une direction privilégiée). Ils
montrent également parfois une schistosité quand la proportion de micas est importante.
• gisement : se rencontrent dans les massifs ayant subi un métamorphisme régional. Les roches
originelles peuvent être des granites, des grauwackes, des grès, des arkoses, des argiles. Les gneiss se
forment à haute température, près de la température de fusion, ils témoignent donc d’un métamorphisme
intense. Les variétés de gneiss les plus courantes sont les suivantes :
Gneiss granitiques
Gneiss issus de la déformation de roches originelles granitiques.
Gneiss œillés
Variété à structure lenticulaire due au développement de feldspaths en forme d’yeux.
Gneiss migmatiques, dénommés « migmatiques »
Les migmatiques sont constituées de deux roches différentes nettement reconnaissables : les gneiss
comme hôtes et les granites comme intrusions, s’interpénétrant en conservant les limites franches.
Granulites
Variété de gneiss, plus rare, dépourvu de micas.
Famille des schistes
Les schistes ont en commun une schistosité relativement bien marquée, une structure à grain fins à
moyen et une proportion de feldspaths inférieure à 20 % font partie de cette famille des schistes du
métamorphisme de contact (schistes tachetés) ou du métamorphisme régional (micaschistes, phyllades,).
Le nombre de variétés est très important et la dénomination des schistes se base sur des caractéristiques
extérieures ou des minéraux leur donnant une teinte particulière (schistes verts, bleus, …).
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Les schistes sont généralement de teinte sombre (de gris foncé à noir), même si l’apparition de cristaux
néoformés peuvent donner une coloration différente. Plus le métamorphisme est important, plus les
schistes ont la faculté de se débiter en plaquettes, à surfaces presque planes.
Schiste ardoisiers
Roches de métamorphisme régional faible. A la limite du domaine du métamorphisme, ils sont parfois
difficilement différentiables des schistes sédimentaires. Cependant, la schistosité est évidemment plus
marquée et le critère de distinction principal est que les phyllades ne gonflent pas au contact de l’eau,
contrairement aux argiles schisteuses sédimentaires n’ayant pas subi de métamorphisme.
Les composants essentiels sont le quartz et les micas (principalement la muscovite), formés à partir des
minéraux argileux.
Schistes phylliteux ou « phyllades »
Roches de métamorphisme régional très finement écailleuses, de métamorphisme plus intense que les
schistes ardoisiers. Les minéraux principaux sont la muscovite (de très petites dimensions) et le quartz.
Les minéraux accessoires sont la biotite, les feldspaths, la chlorite, le graphite, les grenats. La matrice
est donc fine mais peut parfois contenir des minéraux de grande taille. La couleur est généralement gris
argenté et/ou verdâtre.
Micaschistes
Les micaschistes représentent le type même de la roche schisteuse issue du métamorphisme régional
intense. Les minéraux essentiels sont la muscovite et le quartz. Les minéraux de muscovite sont de plus
grande taille que ceux des phyllades, ce qui permet de les reconnaître à l’œil nu. De nombreuses variétés
correspondent à l’apparition de minéraux accessoires typiques : grenats, staurotide, sillimanite. La
couleur est généralement claire
Schistes tachetés
Ce sont des anciennes argiles transformées. Les composants essentiels sont le quartz, les micas,
l’andalousite et (plus rarement) la cordiérite. Les taches sont des concentrations des deux derniers
minéraux. Ils sont issus du métamorphisme de contact, dans la « deuxième auréole », après les
cornéennes.
Famille des roches massives non schisteuses
Quartzites
Les quartzites sont des grès très quartzeux métamorphisés. Le métamorphisme, s’il est suffisamment
intense provoque une recristallisation du ciment quartzeux originel, ce qui a comme conséquence que
les grains sont intimement engrenés.
• composition minéralogique : principalement du quartz, au minimum à 80 % avec comme
minéraux accessoires des feldspaths, de la muscovite, la chlorite, la magnétite, l’hématite.
• grain : moyen à grossier, grains intimement engrenés (dits « granoblastique »), difficile de
discerner à l’œil nu les différents grains.
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• couleur : généralement de couleur blanche, les minéraux accessoires pouvant leur donner une
teinte grisâtre ou rougeâtre.
• structure : massive, mais lorsque le métamorphisme est faible, les quartzites peuvent garder la
structure des grès sédimentaires originels (granoclassements, stratification).
• gisement : se rencontrent aussi bien dans les massifs ayant subi un métamorphisme régional,
en association avec les autres roches métamorphisées (schistes, marbre), que dans les auréoles du
métamorphisme de contact. Il est difficile, voire impossible, à la seule observation à l’œil nu de
l’échantillon de connaître le type de métamorphisme.
Marbres
Les marbres sont des calcaires métamorphisés.
• composition minéralogique :
Principalement de la calcite et, en moindre proportion, de la dolomite. Ce sont les minéraux accessoires,
très variés, qui donnent une teinte.
• grain : moyen à grossier, grains bien engrenés par la recristallisation mais il est possible de
discerner à l’œil nu les différents grains.
• couleur : très variée, blanc (rarement), rouge, jaune, noir ou vert, tous les tons sont possibles.
Les marbres sont soit uniformes, soit tachetés et souvent avec des veines blanches de calcite pure.
• structure : très souvent massive, mais lorsque le métamorphisme est faible, les marbres peuvent
présenter des bandes ou couches qui constituent une stratification primaire.
• gisement : se rencontrent aussi bien dans les massifs ayant subi un métamorphisme régional,
en association avec les autres roches métamorphisées (schistes, quartzites), que dans les auréoles du
métamorphisme de contact. Il est difficile, voire impossible, à la seule observation à l’œil nu de
l’échantillon de connaître le type de métamorphisme.
Cornéennes
C’est un terme général désignant les roches massives, très compactes, dures issues des premières roches
préexistantes (de toute nature) en contact avec les magmas intrusifs, lors du métamorphisme de contact.
• composition minéralogique : très variée. Les minéraux qui apparaissent lors du métamorphisme
sont principalement la cordiérite, l’andalousite et les pyroxènes.
• grain : matrice d’apparence homogène à grains fin, contenant parfois quelques cristaux de
grande taille (phénocristaux).
• couleur : généralement de teinte foncée, noire, bleuâtre, grisâtre, verdâtre.
• structure : massive, mais parfois porphyrique (quelques cristaux de grande taille dans une
matrice fine).
• gisement : se rencontrent dans la première auréole du métamorphisme de contact.
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VII. CRITERES DE DESCRIPTION DES ROCHES METAMORPHIQUES


Outre les critères communs aux autres roches étudiées qui sont entre autre l’aspect, la couleur, l’origine,
la famille et le nom, il faut ajouter la structure, la paragénèse et le faciès métamorphique.
1- La texture
La texture peut :
- Granoblastique : semblable à la texture grenue des roches magmatique, c’est une structure sans
orientation des minéraux. Les roches sont formées de minéraux en granules.
- Nématoblastique : s’applique aux roches montrant des minéraux en forme d’aiguille ou de baguette
(amphiboles et tourmaline, par exemple) qui sont dispersés dans les plans de foliation et marquent
souvent une linéation.
- Lépidoblastique : caractérise les roches formées de cristaux lamellaires (micas, chlorite) disposés
parallèlement les uns aux autres et dont la direction générale est celle de la schistosité ou de la foliation.
- Granolépidoblastique : texture montrant des lits de cristaux en lamelles et parallèles alternant avec
des lits de minéraux engrenés et de même taille.
- Porphyroblastique : semblable à la structure porphyrique des roches magmatiques.
2- La structure
La structure peut être foliée (foliation), schisteuse (schistosité) ou équante (non orientée).
3- La paragénèse
On précise la paragénèse minérale de la roche étudiée c’est à dire l’ensemble des minéraux en équilibre
stable dans les conditions de pression et de température.
4- le faciès métamorphique
La roche est caractéristique d’un faciès qu’il faut préciser.

Gneiss
Cours de Pétrographie 1ère année BTS- Mine – Géologie et Pétrole

CLASSIFICATION DES ROCHES


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