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TRONC COMMUN

ET

BTS
MINE GEOLOGIE ET PETROLE
(MGP)

Cours de Géologie Générale

Enseignant : M. ANO Nyamekai


GEOLOGIE GENERALE 2 ESBTP - YAKRO

CHAPITRE 1 : LA TERRE DANS LE SYSTEME SOLAIRE

1.1 - DEFINITIONS
La Géologie, formée de deux mots grecs « géo » : Terre et « logos » : Science, est la science qui
étudie la Terre dans sa composition, sa structure, son histoire et son évolution.
La géologie est subdivisée en plusieurs sciences dérivées et complémentaires :
La cristallographie étudie l’agencement des minéraux constitués de corps solides,
particulièrement les minéraux ;
La minéralogie décrit les propriétés physiques et chimiques des minéraux constituant les
roches ;
La pétrographie étudie l’association des minéraux constituant les roches, la genèse et le
milieu de dépôt de ces roches ;
La stratigraphie est l’étude des relations mutuelles des couches sédimentaires qui
constituent une grande partie de l’écorce terrestre;
La paléontologie étudie les vestiges organiques enfouis dans les roches et permet de
reconstituer l’histoire et l’évolution de la vie sur la Terre ;
La tectonique s’intéresse aux déformations de l’écorce terrestre. Par exemple les cassures,
les plissements, … ;
La géomorphologie décrit le visage actuel de la terre, les paysages et leur modelé ;
La géodynamique étudie les phénomènes géologiques actuels de surface ou affectant la
croûte terrestre en profondeur ;
La géologie appliquée s’intéresse à la recherche de substances énergétiques et minérales ou
à des travaux d’art. Il s’agit de:
L’hydrogéologie
La géotechnique
La gîtologie
La métallogénie

1.2- FORMATION DU SYSTEME SOLAIRE ET DE LA TERRE

Aujourd’hui, on date la création de l’univers d’environ 15 milliards d’années, au moment de


l’explosion ou Big Bang, d’un noyau de matière condensée. Cette idée résulte plus de la meilleure
correspondance entre les observations et les modèles mathématiques sur ordinateur, modèles
susceptibles d’être remplacés.
L’univers où tout est en mouvement, comprend, dans sa partie visible par télescope, une centaine de
milliards de galaxies, rassemblées en un grand nombre d’amas.
Le système solaire est constitué d'une étoile, le Soleil, de huit planètes qui tournent autour de
lui sur des orbites quasi-circulaires, mais aussi de nombreux autres objets célestes tels que les
planètes naines, les astéroïdes et les comètes (depuis 24 août 2011, selon UAI). Certaines de ses
planètes possèdent des satellites et des anneaux.
Une étoile : C’est une énorme boule de feu qui brûle de l'hydrogène à l'aide d'une réaction
nucléaire. Les étoiles à travers l'Univers sont regroupées en amas d'étoiles nommés galaxies. Il
existe des systèmes qui possèdent plusieurs étoiles comme les systèmes binaires, et ces étoiles
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peuvent brûler de l'hélium, de l'oxygène ou du carbone ; le système solaire possède une seule étoile
en son centre qui est le Soleil.
La galaxie dans laquelle se situe le système solaire est la Voie Lactée (figure 1). Elle a la forme
d'un disque spirale d'un diamètre de l'ordre de 100 000 a.l. (années-lumière) et contient pas moins
de 220 milliards d'étoiles dont 8 000 sont visibles à l'œil nu. Les dimensions de l’univers sont
difficiles à apprécier. Pour les chiffrer, l’astronomie utilise l’année-lumière, distance parcourue en
un an par la lumière (qui se propage à 300 000 km /seconde), soit environ 10 000 milliard de km.
La Voie Lactée contient de nombreux nuages interstellaires, issus de nébuleuses. Ces nuages sont
composés d'atomes (de l'hydrogène aux atomes lourds), mais aussi de molécules à base de carbone,
d'hydrogène, d'oxygène et d'azote. Le soleil est une des 200 milliards d'étoiles qui peuplent notre
galaxie. C'est sa température externe, de 5 770°K (degrés kelvin) qui produit un rayonnement dans
le jaune (la température centrale n'est que de 16 millions de °K).
Le système solaire fait partie de la Voie lactée. Il est situé dans le bras d'Orion. Il se trouve proche
de la périphérie à environ 28 000 années-lumière du centre galactique, et à 50 al du plan équatorial.
Il fait le tour de la Galaxie en 250 millions d'années.

Figure 1 : la Voie Lactée

Selon la nouvelle définition de l'Union Astronomique Internationale (UAI), une planète est
un corps céleste qui est en orbite autour du Soleil, qui possède une masse suffisante pour que sa
gravité l'emporte sur les forces de cohésion du corps solide et le maintienne en équilibre
hydrostatique (forme ronde), et qui a éliminé tout corps se déplaçant sur une orbite proche.
Les planètes du système solaire se distinguent par :
 des planètes telluriques (Mercure, Venus, la Terre, Mars) : ce sont les 4 planètes «
rocheuses » les plus petites et les plus denses qui sont proche du soleil.
 des planètes géantes ou gazeuses (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune) : qui sont plus
éloignées du soleil. Elles sont très massives et très volumineuses mais peu dense. Leur
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atmosphère est constituée d'hydrogène. Elles sont escortées par de nombreux satellites et
sont toutes ceintes d'anneaux.
En dehors de cette classification, on distingue les planètes naines. Cette catégorie a été décidée lors
de l'assemblée générale de l’UAI, réunie à Prague, le 24 août 2006. Dans cette catégorie se trouve :
Cérès, Pluton, Éris, Makemake et Haumea. L'ensemble des planètes gravite autour du Soleil, et
la durée de révolution de chacune augmente avec leur distance à celui-ci (88 jours pour Mercure,
248 ans pour Pluton). Les planètes gazeuses sont entourées par des anneaux (exemple : Saturne),
formés de particules de poussières et de glace, de blocs rocheux placés en orbite équatoriale ;
Les astéroïdes : ce sont de blocs de roche comparables à une très petite taille pouvant rentrer en
collision avec une planète ou d’autres astéroïdes. Gravitant entre Mars et Jupiter, ce sont des
milliers de débris rocheux dont certains peuvent atteindre jusqu'à 1000 km de diamètre ;
Les comètes sont constituées d'un noyau de glace et de poussières cosmiques. Elles seraient
rassemblées dans un immense réservoir situé aux confins du système solaire. Parfois des
perturbations, causées par des étoiles proches, déséquilibrent ces noyaux qui quittent alors leur
orbite et peut recouper celle des autres planètes du système solaire. Dans le cas des poussières
cosmiques, en s'approchant très près du Soleil (périhélie), voient leur matière se sublimer (passage
direct de l'état solide à l'état gazeux), ce qui entraîne l'apparition d'un long panache appelé "queue" ;
Les Météorites sont des fragments se détachant lors de la collision entre astéroïdes et pouvant
percuter sur les planètes.
Les satellites sont des « corps célestes » naturels ou artificiels, en orbite autour d’une planète. La
terre a pour satellite la lune.

1.2.1 - Formation du système solaire


Pour le système solaire, les théoriciens modernes pensent que le soleil et les planètes ont pris
naissance par des condensations locales d’un nuage d’atomes tournant lentement sur lui-même et
affectés de tourbillons convectifs. La concentration de la matière entraînant une forte élévation de
température, les planètes auraient toutes passé par un stade de fusion suivi d’une longue période de
refroidissement.
En effet, le Soleil et son cortège de planètes se sont formés, il y a environ 5 milliards d’années, suite
à l’effondrement gravitationnel d’une vaste nébuleuse (un nuage de gaz (H et Li) et de poussières
provenant du Big-Bang). Lorsque le nuage originel (du système solaire) commence à se comprimer,
plusieurs étoiles naissent, certaines se transforment rapidement en supernova (phénomène explosif
qui se produit pendant la vie d’une étoile). L'explosion qui en est liée favorise l'agglomération des
poussières en éléments plus gros.
Le nuage s'aplatit en disque épais. Sa rotation entraîne la concentration des poussières et des
agrégats près de son centre, autour de l'axe de rotation. Le disque s'amincît et s'élargit. Les agrégats
formés suivent une orbite circulaire.
Les poussières, lors de leur agglomération dans un domaine proche du soleil, perdent les matières
volatiles (Hydrogène, Hélium,...). Au-delà de 750 millions de km du soleil, par contre, poussières et
matières volatiles coexistent.
La contraction de la matière continue, au centre du nuage originel, là où elle est le plus intense, la
température s'élève suffisamment pour permettre la synthèse d'hélium à partir de l'hydrogène, pour
former une boule de feu énorme : Ainsi est né le soleil.
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Dès ce moment, le Soleil a répandu sa lumière et sa chaleur dans la nébuleuse en contraction.


Autour de ce jeune Soleil, d’autres concentrations de matière moins importantes ont continué à
attirer vers elles le gaz et les poussières résiduels du disque protosolaire. Par accrétion (un processus
qui s’apparente à rouler une boule de neige dans la neige collante pour la faire croître), ces
concentrations de matière ont grossi jusqu’à donner naissance aux planètes et à leurs satellites.

Figue 2 : Phénomène d’accrétion (exemple de la formation de la Terre)

Elles résultent de l'agglomération progressive du gaz et des grains de poussière peuplant la


nébuleuse. Ainsi, tous les objets de notre système solaire, planètes rocheuses, astéroïdes, grandes
planètes gazeuses, comètes... sont issus, il y a 5 milliards d'années, du même berceau : un gros
nuage d'hydrogène. Pendant le demi-milliard d'années suivant sa formation, le système solaire se
présentait comme un disque gazeux aplati, en rotation, rempli de corps gazeux et rocheux qui
circulaient dans tous les sens. Certains se sont agglutinés, collés les uns aux autres. Ainsi ont pris
naissance des objets de plus en plus gros, jusqu'aux planètes.
En se formant, les objets se sont peu à peu différenciés les uns des autres. Leurs compositions
chimiques ont évolué en fonction de leur trajectoire, de leur distance au soleil, de leur masse, etc.
La chaleur du soleil a fait perdre aux planètes les plus proches du soleil (Mercure, Vénus, la Terre et
Mars) leurs éléments légers et gazeux : elles sont devenues de grosses boules de roche en fusion, et
les éléments les plus lourds comme le fer ou le nickel ont coulé au centre de ce liquide épais ; tandis
que les éléments moins lourds, comme le silicium, le carbone, etc. sont restés surtout à la surface.
Mais les planètes plus lointaines sont restées entièrement gazeuses. Ces énormes masses sont
constituées surtout de gaz légers comme l'hydrogène et l'hélium.
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De nombreux corps de petites dimensions ont échappé à l'incorporation dans les planètes : de
véritables déluges de météorites, astéroïdes et comètes ont bombardé les planètes à peine formés.
Ces "petits corps" très nombreux circulaient dans toutes les régions du système solaire. Les surfaces
de Mercure, de Mars ou de la Lune ont gardé les cicatrices des impacts de cette époque. La terre a
subi les mêmes impacts avant d'être munie de son atmosphère protectrice, apparue relativement
tard.
C'est durant cette période que s'est formée la lune, vraisemblablement sous l'effet d'une collision
entre un planétoïde de la taille de Mars et la Terre juste formée : une percussion latérale aurait
arraché une partie du manteau terrestre, se volatilisant lui-même en partie. Le disque fluide qui en
résulta, en orbite autour de la Terre, se condensa et se réaggloméra pour former la lune.
Le système solaire est aujourd'hui beaucoup plus "propre". Parmi les petits corps qui n'ont pas été
incorporés aux planètes, les uns se sont regroupés dans les ceintures d'astéroïdes, les autres
occupent de vaste zones à la périphérie du système solaire et viennent nous visiter de temps en
temps : ce sont les comètes. Quelques-unes menacent encore parfois de nous rencontrer.

1.4.3. Fin ou extinction du soleil


Le soleil est aujourd'hui à la moitié de sa vie, dans 5 milliards d'années il aura épuisé toute son
énergie (il aura brulé tout son hydrogène) et commencera à brûler de l'hélium, alors il deviendra
rouge et gonflera jusqu'à atteindre 50 fois son diamètre actuel. Puis il s'effondrera sur lui-même
pour former une naine blanche (de la taille de la terre) et s'éteindra peu à peu.

La Terre dont le diamètre vaut 1/ 100e fois celui du soleil, sera l’objet d’une étude plus approfondie
car c’est sur elle qu’est apparue la vie.

Figure 3 : Système Solaire


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1-2.2 - Formation de la Terre et apparition de la vie


Il y a 4,6 milliards d’années, un nuage de matière cosmique constitué essentiellement
d’hydrogène et de lithium, s’est condensé, s’est solidifié pour donner naissance à tous les éléments
atomiques. Ces éléments se sont concentrés selon leur poids : le fer et le nickel dans le noyau au
centre ; les autres éléments lourds dans le manteau ; les éléments légers à base de silice dans les
roches de la partie supérieure, c'est-à-dire dans l’écorce.
Au fur et à mesure du refroidissement de ce magma originel, les roches se sont formées vers
1400°C au début jusqu’aux températures basses de 700°C.
Vers – 4 milliards d’années, existe une croûte solide mais pas d’eau liquide. La Terre
ressemble à une lune actuelle et elle est bombardée de météorites. Les météorites sont des
fragments qui se détachent lors de la collision entre astéroïdes et peuvent percuter les planètes.
Pendant cette période, il y’a apparition d’une atmosphère peu dense de vapeur d’eau due au
volcanisme.
Vers -3 milliards d’années, il y’a apparition des premières algues bleues qui vont plus tard
vers – 2 milliards d’année, synthétiser la chlorophylle avec l’apparition d’oxygène dans les océans ;
Vers -1,7 milliards d’années, l’oxygène passe dans l’atmosphère peu à peu. Et du fait de la
photosynthèse, on aura beaucoup d’oxygène qui va former un écran d’ozone.
Vers - 4 millions d’années, la vie sort des eaux.
- Apparition des premières plantes sur la Terre et des premiers poissons.
- Apparition des premiers animaux respirant de l’air hors des océans.
Vers – 2 millions d’année, l’Homme fait son apparition sur la Terre.

Conclusion
La terre, planète du système solaire est formée il y a 4,6 milliards d’années. Une meilleure
connaissance du globe terrestre passe par l’étude de sa dynamique interne et externe.
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CHAPITRE 2 : STRUCTURE DE LA TERRE

La Terre, seule planète du Système solaire où l’on a trouvé, à ce jour, des formes de vie. Parmi les
huit planètes les plus importantes du Système solaire, c’est la troisième planète la plus proche du
Soleil et la cinquième planète la plus grosse.

2.1- CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DE LA TERRE


La Terre peut être considérée comme un solide entouré d’une enveloppe liquide, discontinue
(hydrosphère) et d’une enveloppe gazeuse (atmosphère).
Sa forme se rapproche d’un ellipsoïde de révolution ; la section sur le plan équatorial est un cercle.
Le rayon polaire est de 6 356 912 m soit 6 400 km
Le rayon équatorial est de 6378 km
La surface est de 510 millions de km2
Le volume est de 1083 1012 km3

2.2 - LES ENVELOPPES DE LA TERRE


La connaissance directe de la structure de la Terre ne concerne que l’atmosphère, l’hydrosphère et
la partie supérieure de l’écorce.
L’investigation des couches profondes du globe ne peut résulter que de déduction. Cependant,
certaines d’entre elles sont solidement étayées par les analyses physiques et chimiques très
précises.

2.2.1 - L’atmosphère
Le mot « atmosphère » désigne l’enveloppe gazeuse qui entoure le globe terrestre. C’est une masse
fluide en mouvement. Elle tourne globalement à la même vitesse que la terre et sa présence est
directement liée à l’existence de la vie. On évalue la masse de l’atmosphère terrestre à 5,13. 1018 kg,
soit environ 1 millionième de la masse de la terre. La moitié de la masse de l’atmosphère se situe
au-dessous de 5 500 m.
A très haute altitude (500 à 1000 km), existe une zone de transition entre l’atmosphère et l’espace,
zone d’où les molécules peuvent s’échapper vers l’espace sans que des chocs avec d’autres
molécules ne les renvoient dans l’atmosphère.
Les mesures de l’atmosphère actuelle se font à partir des satellites. Depuis la fin des années 70, une
surveillance totale de l’atmosphère est assurée par le Système Mondial d’Observation de la Veille
Météorologique Mondiale (SMOVM). Ce système mondial comprend une constellation d’au moins
5 satellites espacés régulièrement autour de l’équateur en orbite géostationnaire (METEOSAT,
GOES) et au minimum 2 satellites en orbite quasi-polaire NOAA, TOPEX-POSEIDON).
a- Composition de l’atmosphère
La composition chimique de l’atmosphère comprend pour l’essentiel 78% d’azote (N2), 21%
d’oxygène (O2), 0,93% de gaz rares (Argon (Ar), Néon (Ne), Hélium (He)…), dans les basses

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couches, de la vapeur d’eau et 0.03% de dioxyde de carbone (CO2). Les constituants de l’air
atmosphériques peuvent être classés en 2 catégories :
 Les constituants comme l’azote, les gaz rares dont la concentration est constante, tout au
moins dans les basses couches de l’atmosphère ;
 Les constituants dont la teneur varie dans l’atmosphère, tels que le CO2 et surtout la vapeur
d’eau.
L’ensemble des gaz, dont les proportions restent constantes, forme l’air sec considéré comme un
gaz parfait. Le CO2 et l’ozone (O3) sont des constituants pouvant subir quelques variations selon le
lieu et l’époque. Cependant leur concentration étant faible dans l’atmosphère, ces variations ne
modifient pas notablement la composition chimique de l’air sec, ni sa masse molaire (variations
considérées donc comme négligeables).

b- La structure verticale de l’atmosphère


Elle résulte de l’existence de la force de gravité exercée par le globe qui conduit à un équilibre
hydrostatique, au sein duquel, la pression (masse de l’air par unité de surface) diminue avec
l’altitude (divisée par 100, à 30 km d’altitude et par 1 million, à 100 km). L’atmosphère terrestre se
caractérise également par une distribution verticale de la température qui résulte de l’existence de
différentes sources de chaleur entre le sol et les hautes altitudes. A l’émission de chaleur par la
surface terrestre chauffée par le rayonnement solaire, s’ajoute à 50 km d’altitude, une nouvelle
source de chaleur liée aux mécanismes de dissociation de l’oxygène moléculaire sous l’influence
des radiations solaires de courtes longueurs d’onde, qui aboutit à la constitution de la couche
d’ozone.
La structure verticale de l’atmosphère se présente comme suit (Figure 2.1) :
- La Troposphère (0 à 12 km en moyenne) ou couche inférieure de l’atmosphère est une
couche d’air instable, turbulente qui est le siège des phénomènes météorologiques. La
température de l’air y décroît de 6,5°C/km jusqu’à la Tropopause, sa limite supérieure qui
se situe vers 17 km à l’équateur et vers 8 km au-dessus des pôles. La vie sur la terre dépend
étroitement de cette mince pellicule gazeuse qui contient les ¾ de l’air atmosphérique et où
se trouve concentrer l’essentiel de l’oxygène moléculaire.
- Au-dessus, s’étend la Stratosphère (12 à 50 km) dont la température s’élève rapidement
avec l’altitude, conséquence de l’absorption du rayonnement solaire de courte longueur
d’onde (rayon UV) par la couche d’ozone. La Stratosphère est brassée aux moyennes
altitudes par de puissants courants atmosphériques qui circulent d’Ouest en Est : les courants
« jets » (jet-streams) à des vitesses pouvant atteindre les 500 km/h. C’est grâce à cette

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couche d’ozone, aujourd’hui menacée, que la vie a pu conquérir les terres émergées il y a
quelques 400 millions d’années. L’ozone joue le rôle de bouclier antiradiation (i,e contre les
rayons UV).
- La Mésosphère se situe entre 50 et 80 km d’altitude, elle arrête la plupart des météorites. La
température y diminue jusqu’à la mésopause.
- Au-delà de 80 km d’altitude on trouve la thermosphère avec cette fois-ci une forte
augmentation de température pouvant atteindre, vers 250 km, des valeurs comprises entre
1 000 et 2 000°C, suivant l’activité solaire. Beaucoup plus loin, vers 500 km d’altitude, les
rayons solaires décomposent les molécules : c’est l’ionosphère.

Figure 2.1 : Structure verticale de l’atmosphère

2.2.2 - L’hydrosphère
Elle est constituée d’eau sous ses trois états : liquide (océans, fleuve, nappes phréatiques…), solide
(glaciers, banquise…) et gazeux (vapeur d’eau). L’hydrosphère est la sphère liquide qui, si elle était
repartie uniformément sur le globe terrestre, serait épaisse de 2 500 m dont 2 440 m pour les océans
et 59 m pour les glaces et seulement 1 m pour les eaux douces.

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Sa masse totale est estimée à 1,4.1018 tonnes ce qui équivaut environ 0,023% de la masse totale de
la Terre. Les océans couvrent les ¾ environ de la surface du globe, soit une surface de 361 millions
de km2. L’hydrolyse est donc concentrée dans les océans et joue aussi un rôle important dans la
géodynamique externe.

2.3 – STRUCTURE INTERNE DE LA TERRE


La structure interne de la Terre ainsi que les caractéristiques des différentes couches qui la
constituent, ont été déterminées à la suite des observations directes (données de pluies, mines et
forages) et indirectes (données géochimiques et sismographiques). Notre planète est constituée
d’une succession de trois couches principales ayant des propriétés physiques différentes (Figure
2.2). De la périphérie vers le centre, on distingue : la croûte, le manteau et le noyau.

Figure 2.2 : Structure interne de la Terre


a- Croûte terrestre ou écorce terrestre
C’est la partie superficielle de la Terre qui forme environ 1,5% du volume terrestre et est solide. On
distingue 2 types de croûtes, une croûte continentale (vieux de 3,8 Ga) et une croûte océanique
(maximum 200 Ma), surmontées d’une couverture sédimentaire (mince pellicule) produite et
redistribuée à la surface de la croûte par les divers agents d’érosion (eau, vent et glace) :
 La croûte continentale se situe au niveau des continents est composée de roches
métamorphisées, de granite et surmontée par endroits de roches sédimentaires. Elle est plus

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épaisse (30 à 100 km sous les massifs montagneux) à cause de sa plus faible densité (roches
granitiques à intermédiaires de densité 2,7 à 3) est nommée SIAL (Silicium-Aluminium). La
couverture sédimentaire est une mince pellicule de sédiments (2,25) produits et redistribués
à la surface de la croûte par des divers agents d’érosion (eau, vent, glace) et qui compte pour
très peu en volume.
 La croûte océanique, plus ou moins épaisse (7 à 12 km) se situe sous les océans, est formée
essentiellement de roches basaltiques, pauvre en silice (SiO2), de densité 3,2 et nommée
SIMA (Silicium-Magnésium).

b- Le manteau
Formé de 81% du volume terrestre, le manteau se divise en un manteau supérieur principalement
plastique dont le toit est rigide mais déformable et en un manteau inférieur possédant les
propriétés d’un solide élastique.
La couche solide de la partie supérieure du manteau supérieur et la croûte terrestre forment la
Lithosphère. Celle-ci constitue l’armature des plaques mobiles sur l’Asthénosphère. La couche
plastique du manteau supérieur appelée Asthénosphère (profondeur entre 100 et 700 km) est
constituée de roches fondues ou magma, réservoir volcanique offrant une faible résistance aux
contraintes. Elle est animée de mouvements de convection et moteur probable de la tectonique des
plaques. Le manteau inférieur situé entre 700 et 2 900 km, est appelé Mésosphère. Le manteau
inférieur est composé de péridotites (roches ultrabasiques) et chalcopyrite (sulfure de fer).

c- Le noyau ou Barysphère
Le noyau représente 17% du volume terrestre et est divisé en noyau externe (liquide) et noyau
interne (solide). Le noyau interne solide (ou « Graine ») est essentiellement métallique, composé
d’un alliage Fer-Nickel. La pression de 3,5 millions de bars le maintient dans un état solide malgré
la température supérieure à 5 000°C. Ce noyau est entouré par un noyau externe liquide qui est
essentiellement composé d’un alliage Fer-Nickel (15 à 80% environ). Sa densité varie de 12 à 13.
La température y varie entre 6 000 et 8 000°C.

d- Autres caractéristiques internes de la terre


Deux importantes discontinuités séparent croûte, manteau et noyau : la discontinuité de
Mohorovicic (MOHO) et la discontinuité de Gutenberg. Toutes deux portent le nom de leur
découvreur, le croate Andrija Mohorovicic (depuis 1909) et l’allemand Beno Gutenberg (1921).
La discontinuité de Moho est située entre 10 et 100 km (vers 30 km en moyenne), marque un
contraste de densité entre la croûte terrestre et le manteau.

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La discontinuité de Gutenberg (située 2 900 km) qui marque aussi un contraste de densité entre le
manteau et le noyau.
Il existe également une discontinuité entre le noyau externe et le noyau interne appelée discontinuité
de Lehman située à 5 100 km.
Grâce aux ondes sismiques, il a été possible de montrer la discontinuité de Conrad (située entre 5 et
10 km) au sein de la croûte continentale, à mi-épaisseur environ, principalement dans les régions
les moins actives (boucliers). Cette discontinuité indiquerait une différence de composition entre les
deux ensembles : croûte continentale supérieure et inférieure, plus précisément granite et basalte
respectivement.
Les rares sites où la croûte inférieure est étudiable montrent de nombreuses intrusions mantelliques
basiques.
L’asthénosphère et la lithosphère sont séparées par la discontinuité LVZ (Low Velocity Zone ou
zone de faibles vitesses), située entre 70 et 150 km. Enfin, on note la présence de la discontinuité de
Repetti (entre 800 et 900 km) dans le manteau. Elle est non constante.
La forte chaleur à l’intérieur de la Terre est due à trois facteurs :
- La chaleur fossile, remontant aux origines de la formation de notre planète ;
- La pression énorme qui règne à ces profondeurs ;
- La décomposition d’éléments radioactifs.

1- Composition chimique de la terre


Seuls 15 km sont directement accessibles à l’échantillonnage généralement par l’intermédiaire de
forages ou à la faveur de remontée de matériels par les volcans. En ce qui concerne les couches les
plus profondes, les géologues ont recours à des méthodes d’études indirectes : analyses sismiques,
étude de la densité des roches et analyses de météorites.
a- Compositions minéralogique et chimique des matériaux accessibles
Les roches les plus abondantes dans la lithosphère sont (Figure 2.3) :
- les granitoïdes (granites, granodiorites), principaux représentants de la croûte continentale ;
- les basaltes (et gabbro), constituants essentiels de la croûte océanique ;
- et les péridotites du manteau supérieur.

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A
B

Figure 2.3 : Lithosphère continentale (a) et Lithosphère océanique (b)

La Texture des roches indique à quelle vitesse le magma qui, donna naissance à cette roche, a
refroidi :
- un refroidissement très lent donne le temps à tous les cristaux de bien se former, de « grossir »,
cela se produit en profondeur. Les gros cristaux sont tous jointifs, la texture est dite grenue ;
- un refroidissement un peu rapide montre des cristaux tous jointifs mais beaucoup plus petits, la
texture est dite microgrenue ;
- un refroidissement rapide ne laisse le temps qu’à quelques assez gros cristaux de grandir, la
majorité des cristaux reste sous la forme de minuscules cristaux noyés dans un verre amorphe. La
texture est microlitique ;
- enfin, un refroidissement ultra-rapide ne laisse pas le temps aux cristaux de se former, il
n’apparaît qu’une pâte amorphe ou verre. La texture est dite vitreuse.
Les granites présentent texture grenue (cristaux jointifs), témoins d’un refroidissement lent (d’une
remontée en surface lente). Les minéraux rencontrés sont : le quartz, les micas noirs et blancs
(respectivement biotite et muscovite) et les feldspaths orthose et plagioclase. Cette roche acide est
composée principalement de silicate d’alumine (Si, O et Al) et de quelques minéraux alcalins.

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Les basaltes présentent une texture microlitique, témoin d’un refroidissement en deux phases.
L’une lente permettant la formation de phénocristaux, généralement dans la chambre magmatique et
l’autre plus rapide donnant naissance aux microlites lors de la remontée du magma. Les
phénocristaux d’olivine, de pyroxène et de feldspaths (plagioclases). Cette roche basique est
composée de silicate d’alumine (Si, O et Al) et de minéraux ferromagnésiens (Fe, Mg).
Les gabbros présentent la même composition chimique et minéralogique que les basaltes mais leur
texture est grenue.
Les péridotites présentent une texture grenue. Les minéraux rencontrés sont l’olivine et les
pyroxènes. Cette roche ultrabasique est principalement composée de silice (Si et O) et de minéraux
ferromagnésiens (Fe, Mg).
En terme de composition chimique des roches, on distingue : Si, O, Al, K, Na, Ca, Mg et Fe (dans
la croûte terrestre) et Si, O, Mg et Fe (dans le manteau supérieur).

b- Compositions minéralogique et chimique des matériaux inaccessibles


En ce qui concerne le manteau profond, l’augmentation lente et régulière de la vitesse des ondes
sismiques dans ce manteau inférieur, suggère une augmentation de la densité des roches traversées
sans véritable variation dans leur composition. Le manteau profond serait constitué de péridotites
non différenciées.
La composition du noyau est appréhendée par déduction.

CONCLUSION
La terre peut être considérée comme un solide entouré d’enveloppes externes fluides, c’est-à-dire
d’une enveloppe gazeuse (atmosphère) et une liquide, discontinue (hydrosphère) et d’une
enveloppe interne (‘‘solide’’). Il existe également la Biosphère (partie où la vie se développe)
comprenant le règne animal et végétal. La structure interne de la terre montre qu’elle est constituée
de couches concentriques emboîtées : noyau, manteau et écorce terrestre. Ces différentes couches
se caractérisent par des compositions chimiques, issues de celle du système solaire originel, et des
propriétés physiques spécifiques. Leurs limites se marquent en particulier par des fortes variations
des ondes sismiques qui peuvent traverser la Terre. Il s’agit des discontinuités telles que la
discontinuité de Moho, la discontinuité Gutenberg, la discontinuité Lehman.

Planète de vie, la Terre est aussi une planète vivante : l’énergie solaire anime la dynamique de ses
enveloppes externes tandis que sa surface rocheuse témoigne, par le volcanisme et la sismicité qui
s’y expriment ainsi que les déformations qui l’affectent, de l’existence d’une dynamique interne.

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CHAPITRE 3 : ETUDE DES MOUVEMENTS INTERNES DE LA TERRE

La dynamique interne de la terre ou la géodynamique interne, concerne les mouvements et les


processus qui affectent l’intérieur de la Terre. Il s’agit essentiellement d’une thermodynamique
reliée à la déperdition de chaleur causée par la désintégration de certains éléments radioactifs
(Uranium, Thorium, potassium). L’énergie interne de la Terre est donc exprimée sous forme de
chaleur. Les roches étant mauvaises conductrices de chaleur, cette énergie ne peut être dissipée par
conduction mais au contraire elle est dissipée par convection. En effet, une partie de cette énergie
est dissipée pour créer et entretenir le champ magnétique terrestre. La convection transporte le reste
sous forme de chaleur jusqu’à la base de la lithosphère. Cette chaleur entraîne une fusion à la base
de la lithosphère, avec formation d’un magma qui peut traverser la lithosphère et créer un
volcanisme. Gravimétrie et isostasie sont deux clés essentielles pour comprendre le fonctionnement
de la Terre.

3.1. LA GRAVIMETRIE
La gravimétrie est l’étude des variations du champ de pesanteur ou champ de gravité.

a) La pesanteur
On appelle pesanteur, l’attraction de tout corps par la Terre. L’intensité de cette pesanteur est la
gravité. Cette attraction est liée :
- d’une part à la gravitation universelle dite newtonienne, qui régit l’interaction des masses et qui
s’écrit :

m et m’ : étant des masses ponctuelles situées à une distance r l’une de l’autre,


: k une constante
- d’autre part, à la rotation de la Terre dont l’influence sur l’attraction est de l’ordre de 0,3%.
En tout point de la Terre, la masse m d’un objet en chute libre et la force m qui lui est appliquée
sont liée par l’intensité de la pesanteur g ou gravité.
F = mg (g étant l’accélération gravitationnelle ; g = 981 Galilées ; 1 Gal = 9,81 m.s-2)
La trajectoire parcourue par la masse en chute libre est la verticale.
La vitesse d’un corps en chute libre est donnée par l’égalité : où g sera donc un nombre dont les
dimensions seront celles du quotient d’une vitesse par un temps.
La valeur de g à la surface du globe varie en fonction de la latitude, de l’altitude et du relief :
- Latitude : l’influence de la rotation de la Terre sur le champ de gravité g sera maximum à
l’équateur et minimum aux pôles. Voici quelques valeurs de g :
A l’équateur g = 978 Gal ; à Paris g = 980 Gal ; aux pôles g = 983 Gal
- Altitude : plus l’altitude est élevée, plus l’intensité de la pesanteur est faible car R augmente ;
- Relief : la surface topographique terrestre n’est pas régulière mais elle présente des
irrégularités importantes qui ont des effets gravitationnels. En effet, la masse d’une montagne
exerce une attraction sur tout corps dans la plaine voisine. Cette attraction due à la masse d’une
montagne tend à diminuer la pesanteur. Au niveau d’une vallée, le déficit de masse tend à
augmenter la pesanteur.

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b) Géoïde et ellipsoïde
Géoïde : c’est une surface équipotentielle de gravité correspondant au niveau moyen des mers. Ce
géoïde présente souvent des dépressions ou des épaississements dus aux océans la plupart du temps.
Clairault a calculé la figure d’équilibre d’un fluide en rotation et trouve une surface complète dite
sphéroïde. Si le fluide est un liquide homogène elle devient un ellipsoïde dit de Clairault du nom
de son calculateur.
L’ellipsoïde de Clairault est une approximation du géoïde. Son intérêt est de permettre le calcul
théorique de la valeur de g en chaque point du globe caractérisé par une altitude donnée.
D’après les calculs, la différence entre le géoïde et l’ellipsoïde ne serait en aucun cas supérieure à
200 m (figure 3.1). Il convient de donner à la Terre le nom de géoïde qui est une surface
conventionnelle obtenue en prolongeant la surface des océans à l’intérieur des continents.

Figure 3.1 : illustration de Géoïde et d’Ellipsoïde permettant les différentes corrections


gravimétriques (altitude, plateau, relief, …)

Remarque : Dans le modèle du sphéroïde, la constante g serait partout la même et perpendiculaire


à une surface à peu près confondue avec le niveau de la mer alors que dans le modèle du géoïde,
cette constante g coïnciderait avec la moyenne du niveau des océans sur une terre comparable à la
nôtre c’est à dire présentant des parties émergées. La forme de la Terre est comparable à celle d’un
ellipsoïde de révolution aplati aux deux pôles et se rapprochant beaucoup plus de la sphère.

c) Anomalies de la gravité
Tout écart entre la valeur de g mesurée dans une station et calculée sur l’ellipsoïde de Clairault
s’appellera anomalie et sera imputable à une inhomogénéité de répartition des masses à l’intérieur
du globe.
Différentes corrections gravimétriques existent :
La mesure de g montre que sur Terre, la pesanteur n’est pas constante. A un instant donné, g varie
d’un point à un autre et en un point donné, g varie avec le temps. Ainsi, les mesures gravimétriques
brutes doivent subir diverses corrections pour être comparables entre elles et par rapport à des
valeurs théoriques déterminées sur le géoïde.

 Correction d’Altitude (à l’air ou de Faye)


Ayant mesuré la valeur de g en un point S d’altitude Hs, on peut
déduire de cette mesure la valeur g au point So, situé sur la
même verticale à une altitude nulle et en considérant que la

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

différence de pesanteur en S et So est due uniquement à la


variation d’altitude entre ces deux points.

 Correction de plateau
On peut calculer la gravité g au point So, en tenant compte cette
fois-ci de l’attraction qui s’exerce au point S de la couche de
terrain comprise entre les rayons R et (R + Hs).
Cette correction permet d’éliminer l’influence des masses
rapprochées mais néglige les masses éloignées.

 Correction de relief (terrain)


La correction de relief tient compte des masses supplémentaires
et des déficits de masse par rapport au géoïde.

La correction dite de Bouguer est la somme


des trois corrections précédentes. On appelle «
anomalie de Bouguer » ou « Totale de
Bouguer », la différence entre la valeur
mesurée et valeur calculée corrigée trois fois
(corrections d’altitude, de plateau et
topographique).
Les anomalies de Bouguer, calculées sont
presque systématiquement négatives dans les
régions de montagnes et de hauts plateaux et
positives sur les fonds marins. Tout se passe
comme s’il y avait des déficits de masse sous
les montagnes et des excès de masse sous les
océans : la nature compensant à l’excès les
variations dues au relief.

d) Isostasie (ou équilibre isostatique)


Le terme « isostasie » (du grec isos, égal, et stasis, arrêt) traduit l'état d'équilibre des roches de la
croûte terrestre par rapport au manteau sous-jacent. Ce phénomène implique que, au-dessus d'une
certaine profondeur, appelée niveau de compensation, la masse des roches crustales superficielles
est partout la même quelle que soit l'altitude des reliefs. En dessous du niveau de compensation, il
n'y a pas de variations significatives de densité. Le phénomène d'isostasie fut mis en évidence, pour
la première fois, il y a plus de 250 ans par l'astronome français Pierre Bouguer.

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Figure 3.2 : Isostasie : cas de la Scandinavie

On appelle isostasie l’état d’équilibre des différentes couches de la lithosphère au-dessus d’une
surface dite de compensation isostasique. Tout se passe comme le Sial plus léger «flottait» sur le
Sima et s’y enfonçait d’autant plus qu’il est plus épais, à la manière d’un bateau.
Un exemple remarquable de cet équilibre est fourni par la Scandinavie (figure 3.2). La dernière
calotte glaciaire qui s’est étendue jusqu’à Brandebourg, n’a disparu que récemment : il y a 10 000
ans. Son épaisseur devait être à l’époque de l’avancée maximale des glaces de 2500 m : elle pesait
sur le continent, refoulant le Sima visqueux. Lors de la fusion, la pression ayant disparu, le
continent s’est soulevé : certaines plages ont été portées à 250 m et parallèlement le fond de la
Baltique se relève encore à la vitesse d’un mètre/siècle. Le réajustement est très lent donc la
viscosité du Sima est très grande.

e) Anomalies isostatiques
L’analyse des anomalies gravimétriques conduit à l’idée d’une compensation. Tout se passe comme
si les densités des roches étaient plus faibles que prévue sous les montagnes et plus fortes sous les
océans. Le concept d’isostasie traduit le fait que les charges topographiques en surface sont
compensées par des anomalies de densité en profondeur. La façon dont ces anomalies de densité
sont distribuées, dépend du mécanisme de compensation. On distingue trois (3) modèles de
compensation gravimétrique :

 Modèle de Pratt
Ce modèle est basé sur l’hypothèse que les densités varient latéralement dans des colonnes en
fonction de leur élévation par rapport au géoïde.
Plus la colonne est élevée, moins elle est dense et inversement, de telle sorte qu’à une certaine
profondeur, appelée « profondeur de compensation », les pressions seront hydrostatiques (même
pression) : le poids des colonnes de matière unitaires situées au-dessus du niveau de compensation
est constant

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

 Modèle d’Airy
George Biddell Airy suggère que, les montagnes qui sont très lourdes, ne peuvent pas être
supportées par l’écorce terrestre, et elles « flottent » sur une substance de forte densité selon le
principe d’Archimède. Plus les montagnes sont élevées, plus leur racine est importante. Dans ce
modèle et à une certaine profondeur, il existe une surface dite de compensation, où les pressions
seront hydrostatiques. Les reliefs seront donc compensés par une racine crustale et les dépressions
par une anti-racine.
Leurs hypothèses sont apparemment antagonistes. Aujourd'hui encore, aucun de ces deux modèles
(Pratt et Airy) ne peut être rejeté : celui de Pratt rend plutôt bien compte des observations en milieu
océanique et celui d'Airy des observations en milieu continental.

 Modèle de Vening-Meinesz (modèle régional)


Les modèles classiques d’Airy et Pratt sont des modèles d’isostasie locale. Des modèles plus
récents tiennent compte du fait que la partie externe du globe terrestre, la lithosphère, peut subir des
contraintes latérales importantes et se déformer sous l’action des forces ou de contraintes agissant à
l’échelle des temps géologiques. De ce fait, Vening-Meinesz, proposa une modification du modèle
d’Airy en supposant que la racine pouvait « s’étaler ». Il suppose que la croûte pouvait répondre
d’une façon analogue à une plaque élastique sous l’effet d’une charge verticale telle qu’une
montagne.

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

Sous l’effet de la charge, la plaque se déforme (flexure). La figure ci-dessus illustre ce concept en
comparant la forme de la racine dans le modèle d’Airy et celui de Vening-Meinesz. Pour illustrer le
fait que la racine est plus large que la charge, on utilise le terme d’isostasie régionale. Ce modèle
proposé par Vening-Meinesz est considéré comme le plus probable.
On note que le modèle d’Airy est largement utilisé dans les calculs sur l’isostasie. Les mesures de la
pesanteur renseignent sur la compensation en profondeur des reliefs superficiels. Pour cela, on peut
calculer l’anomalie isostatique.

L’anomalie isostatique est la différence entre la valeur de la pesanteur mesurée et la valeur


théorique corrigée de l’effet d’altitude, de plateau et de l’effet des masses compensatrices
profondes. Les anomalies isostatiques sont en général faibles, la plupart des régions sont en
équilibre isostatique. Cependant certaines régions présentent de fortes anomalies isostatiques, ce qui
indique que l'équilibre n'est pas encore réalisé. En effet, les phénomènes de compensation sont lents
à l'échelle humaine (on parle de temps géologiques) ; (1 mm/an équivaut à 1 km/Ma).
 Une anomalie isostatique négative signifie qu’à la verticale de la station de mesure existe un
déficit de masse donc un excès de roche à faible densité par rapport à ce qui existerait s’il y
avait une compensation isostatique. Dans le modèle d’Airy, pour que cette anomalie
disparaisse, une adjonction de matériau dense se produira et soulèvera le secteur considéré.
 A l’inverse, une anomalie isostatique positive impliquera qu’à la verticale de la station de
mesure existe un excès de matière de forte densité. Pour qu’il y ait compensation du secteur,
une diminution de matériau dense située au-dessus de la surface de compensation devra se
produire : la partie de l’écorce faite de matériaux légers doit s’enfoncer.
On met ainsi en évidence la possibilité de mouvements verticaux de grande ampleur dans les
enveloppes externes du globe.

3.2. LE CHAMP MAGNETIQUE TERRESTRE


a). Origine
Le champ magnétique terrestre est engendré par les mouvements du noyau métallique liquide des
couches profondes de la Terre. Selon les études de John Tarduno de l'Université de Rochester
(États-Unis), la terre possédait déjà un champ magnétique il y a 3,45 milliards d'années.

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

b). Description
Le champ magnétique terrestre peut être comparé, en première approximation, à celui d'un dipôle
magnétique, ou d'une bobine plate parcourue par un pas exactement au centre de la Terre, il s'en
trouve à quelques centaines de kilomètres (figure 3.3).

Figure 3.3

L'ensemble des lignes de champ magnétique de la Terre situées au 1000 km, est appelé
magnétosphère. L'influence du champ magnétique terrestre se fait sentir à plusieurs dizaines de
milliers de kilomètres.
Le pôle Nord magnétique terrestre est en réalité un pôle de magnétisme «sud » qui attire le pôle «
Nord » de l'aimant que constitue l'aiguille de la boussole. Cette erreur historique d'appellation
conventionnelle des pôles de magnétisme nord sera difficile à rectifier ; noter sur la figure que le
pôle de magnétisme nord de l’aimant terrestre pointe vers le sud géographique. L’axe
géomagnétique, passant par les deux pôles magnétiques fait un angle de 11,5° par rapport à l’axe de

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

rotation de la terre. En outre, la position du pôle magnétique varie au cours de la journée, se


déplaçant ainsi de plusieurs dizaines de km autour de sa position moyenne.

c). Importance du champ magnétique terrestre


L’importance du champ magnétique terrestre est observée à différents niveaux :

La boussole
L'aiguille d'une boussole parfaite (non perturbée par un champ parasite), s'oriente suivant la
composante parallèle au cadran (normalement positionné horizontalement), restant tangente à la
ligne de champ du lieu où elle se trouve. La boussole indique le Nord magnétique' (et non celle du
pôle Nord géographique) ; la différence angulaire relative étant appelée la déclinaison magnétique,
dont la valeur dépend du lieu où l'on se trouve. La déclinaison magnétique d'un lieu est fournie sur
les cartes détaillées (1/50000 ou 1/25000) de la région.

Le paléomagnétisme et anomalie magnétique


Anomalie positive (+) : le champ magnétique fossile est dans le même sens avec le champ actuel
→ addition.
Anomalie négative (-) : le champ magnétique fossile est dans sens contraire de champ actuel.

Lorsque des roches riches en minéraux ferromagnétiques (roches magnétiques) se mettent en place,
non seulement elles fossilisent le champ existant, mais de plus, leur aimantation va s’ajouter à la
valeur du champ moyen actuel, créant une anomalie positive.
A l’inverse, de grandes épaisseurs de roches sédimentaires ou de dômes de sel peuvent provoquer
des anomalies négatives locales.

Dans tous les océans, les anomalies positives et négatives s’organisent en bandes parallèles,
résultant de la fossilisation du champ magnétique par les basaltes de la croûte océanique (Figure
3.4). Les anomalies positives sont dues à une aimantation des basaltes lors de leur
refroidissement dans le même sens que le champ actuel : les deux valeurs s’ajoutent. Quant
aux anomalies négatives, elles sont dues à une aimantation des basaltes dans un champ opposé
à l’actuel, lors d’une inversion des pôles. Le fait que ces bandes restent parallèles, monte que
l’emplacement des pôles est resté sensiblement toujours autour de la position actuelle.
On définit ainsi des époques de champ de même sens que le champ actuel correspondant aux
anomalies positives et des époques de champ inverse pour les anomalies négatives.
Les travaux de Xavier Le Pichon dans les années 70, ont permis de mettre en évidence le
phénomène de dérive des continents, à partir de l'étude de la variation du champ magnétique
terrestre enregistrée au niveau des dorsales médio-Atlantique. On a ainsi pu découvrir que le champ
magnétique terrestre a subi de multiples inversions de polarité au cours des millions d'années.

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Figure 3.4

L'exploration minière
La prospection minière constitue un des grands domaines d'application de l'étude du
géomagnétisme. Différentes roches possédant différentes aimantations, la valeur de l'intensité du
champ magnétique terrestre s'en trouve modifiée. Il est ainsi possible d'obtenir une carte des
structures en profondeur, selon les variations d'aimantation des roches.

Un bouclier protecteur pour la Vie


Le champ magnétique terrestre joue un rôle essentiel dans le développement de la vie sur Terre, en
déviant les particules mortelles du vent solaire formant ainsi les aurores boréales et australes. Les
scientifiques observent toutefois une diminution du champ magnétique terrestre, l'anomalie
magnétique de l'Atlantique sud en étant le signe le plus spectaculaire. Lorsque le noyau se sera
refroidi et solidifié (dans quelques milliards d'années) et qu'en conséquence le champ magnétique
aura disparu, il est probable que les formes de vie existantes ne pourront plus subsister. Ces
conditions sont celles qui règnent aujourd'hui sur la Lune et Mars.

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3.3. LE CHAMP THERMIQUE


La Terre est une gigantesque machine thermique, dont les effets sont extrêmement variés, les
séismes et les éruptions volcaniques étant les plus spectaculaires. Ces phénomènes libèrent une
quantité d'énergie considérable et sont liés au refroidissement de la Terre. La Terre contient des
éléments radioactifs, qui produisent de la chaleur, et cette chaleur est évacuée par des mouvements
de convection dans le manteau et par conduction dans la lithosphère. Les mouvements du manteau
terrestre se manifestent en surface par le déplacement de grandes plaques quasi rigides à des
vitesses de quelques centimètres par an (tectonique des plaques).
On peut estimer à quelle vitesse la Terre perd sa chaleur, en mesurant le flux de chaleur à la surface
terrestre. Les mesures de flux de chaleur nous renseignent sur la structure thermique de la Terre, à
condition de savoir les interpréter.

a). Le flux de chaleur


La température du sol varie avec l’insolation. On distingue des variations journalières et des
variations annuelles ; ces dernières atteignant au maximum 10 à 20°C autour de la température
moyenne. Les températures s’atténuent rapidement en profondeur, elles ne sont sensibles que sur
quelques mètres. Les variations annuelles se font sentir jusqu’à 10 ou 30m, profondeur où la
température, constante toute l’année, est égale à la température moyenne du lieu.
Au-delà, la température augmente régulièrement de 1° pour 30 m de profondeur : c’est le gradient
géothermique.
Le gradient géothermique varie d’un endroit à l’autre suivant les conditions topographiques et la
conductivité thermique des roches. Par contre, jusqu’à 7000 m, profondeur maximum atteinte par
sondage, il demeure constant.

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

La température de fusion des roches les plus résistantes est de 1300°C, correspondant à une
profondeur moyenne de 39 km. Cette profondeur est variable : 30 à 80 km sous les continents et de
7 km sous les océans.
Des variations importantes du flux géothermique s’observent suivant les régions : les zones des
dorsales océaniques, les régions volcaniques se caractérisent en particulier par les des flux
géothermiques remarquables qui peuvent être dix fois plus importants que la moyenne.

b). L’origine de l’énergie interne du globe


La principale source de chaleur est la désintégration d’isotopes radioactifs de longues périodes tels
que l’uranium (235U et 238U), le thorium (235Th) et le potassium (40K). Leurs concentrations
dans les matériaux terrestres sont faibles mais suffisantes pour produire une quantité notable de
chaleur.
Par ailleurs, le temps nécessaire pour que la radioactivité de ces éléments diminue de moitié
(période de l’élément) est considérable (de l’ordre de milliards d’années).
On estime que la radioactivité totale (y compris celle du manteau inférieur et du noyau) représente
actuellement la moitié de l’énergie d’origine interne perdue par la Terre.

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CHAPITRE 4 : LA TECTONIQUE DES PLAQUES ET LA DERIVE DES CONTINENTS

Introduction
La dynamique interne de la Terre est responsable de contraintes, de déformations et de
mouvements dans la croûte terrestre. Ce chapitre présente d'abord un examen de la tectonique des
plaques, une théorie planétaire unificatrice qui sert de cadre aux études et analyses géologiques et
étudie ensuite la dérive des continents de Wegener, théorie qui explique la position actuelle des
continents.

4.1- la Tectonique de plaques

4.1.1- Définitions
La tectonique est cette partie de la géologie qui étudie la nature et les causes des déformations des
ensembles rocheux, plus spécifiquement dans ce cas-ci, les déformations, à grande échelle, de la
lithosphère terrestre.
Une plaque est un volume rigide, peu épais par rapport à sa surface.
La tectonique des plaques est une théorie scientifique planétaire qui propose que les déformations
de la lithosphère sont reliées aux forces internes de la terre et que ces déformations se traduisent par
le découpage de la lithosphère en un certain nombre de plaques rigides qui bougent les unes par
rapport aux autres en glissant sur l'asthénosphère (fig.1)

Fig.1 : Schémas montrant les limites entre les plaques

Ces mouvements définissent trois types de frontières entre les plaques (Fig.1):
1. les frontières divergentes, là où les plaques s'éloignent l'une de l'autre et où il y a production de
nouvelle croûte océanique; ici, entre les plaques A et B, et D et E;
2. les frontières convergentes, là où deux plaques entrent en collision, conséquence de la
divergence; ici, entre les plaques B et C, et D et C;
3. les frontières transformantes, lorsque deux plaques glissent latéralement l'une contre l'autre, le
long de failles; ce type de limites permet d'accommoder des différences de vitesses dans le
déplacement de plaques les unes par rapport aux autres, comme ici entre A et E, et entre B et D, ou
même des inversions du sens du déplacement, comme ici entre les plaques B et E.

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

4.1.2 - Origines des frontières

4.1.2. 1 - Les frontières divergentes


Il existe un flux de chaleur qui va du centre vers l'extérieur de la terre. Ce flux causé par la
désintégration radioactive de certains éléments chimiques, engendre des cellules de convection dans
l’asthénosphère. A cause de cette convection, il y a concentration de chaleur en une zone où le
matériel chauffé se dilate, ce qui explique le soulèvement correspondant à la dorsale océanique. La
concentration de chaleur conduit à une fusion partielle du manteau qui produit du magma. La
convection produite dans la partie rigide de l'enveloppe de la terre (lithosphère), des forces de
tension qui font que deux plaques divergent. Elle est le moteur du tapis roulant, entraînant la
lithosphère océanique de part et d'autre de la dorsale. Entre ces deux plaques divergentes, la venue
de magma crée de la nouvelle croûte océanique appelée rift océanique (Fig.2 et 3).

Fig.2 Mécanisme de mise en place d’une zone divergence

Fig.3 Gros plan de la zone de divergence

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

4.1.2.2 - Les frontières convergentes


La destruction de plaque aux limites convergentes se fait par l'enfoncement dans l'asthénosphère
d'une plaque sous l'autre plaque, et par la digestion de la portion de plaque enfoncée dans
l'asthénosphère. Les résultats (séismes, volcans, chaînes de montagnes, déformations) diffèrent
selon la nature des plaques (océaniques ou continentales) qui entrent en collision.
- Un premier type de collision résulte de la convergence entre deux plaques océaniques. Dans ce
genre de collision, une des deux plaques (la plus dense, généralement la plus vieille) s'enfonce sous
l'autre pour former une zone de subduction (Fig.4).

Fig.4 : Collision entre deux plaques océaniques

- Un second type de collision est le résultat de la convergence entre une plaque océanique et une
plaque continentale. Dans ce type de collision, la plaque océanique plus dense s'enfonce sous la
plaque continentale.

Fig.5 : Collision entre une plaque océanique et une plaque continentale

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

- Un troisième type de collision implique la convergence de deux plaques continentales.


L'espace océanique se refermant au fur et à mesure du rapprochement de deux plaques
continentales, le matériel sédimentaire du plancher océanique, plus abondant près des continents, et
celui du prisme d'accrétion se concentre de plus en plus; le prisme croît. Lorsque les deux plaques
entrent en collision, le mécanisme se coince: le moteur du déplacement (la convection dans le
manteau supérieur) n'est pas assez fort pour enfoncer une des deux plaques dans l'asthénosphère à
cause de la trop faible densité de la lithosphère continentale par rapport à celle de l'asthénosphère.
Tout le matériel sédimentaire est comprimé et se soulève pour former une chaîne de montagnes où
les roches sont plissées et faillées. Des lambeaux de la croûte océanique peuvent même être coincés
dans des failles. C'est la soudure entre deux plaques continentales pour n'en former qu'une seule.
Toutes les grandes chaînes de montagnes plissées ont été formées par ce mécanisme. Un bon
exemple récent de cette situation, c'est la soudure de l'Inde au continent asiatique, il y a à peine
quelques millions d'années, avec la formation de l’Himalaya.

Fig.5 : Collision entre deux plaques continentales

Fig.6 : Formation d’une chaîne de montagne

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

4.1.2.3 - Les frontières transformantes


Les frontières transformantes correspondent à de grandes fractures qui affectent toute l'épaisseur de
la lithosphère; on utilise plus souvent le terme de failles transformantes. Elles se trouvent le plus
souvent, mais pas exclusivement, dans la lithosphère océanique.

En résumé ...
La terre est un système où toutes les pièces, tous les éléments, forment une grande machine
transformée par la thermodynamique.

Fig.7: Schémas récapitulatifs de la tectonique des plaques

Le moteur est constitué par les grandes cellules de convection dans le manteau, qui sont le résultat
du flux de chaleur qui va du centre vers l'extérieur de la terre, un flux de chaleur qui est relié à la
décomposition des éléments radioactifs contenus dans les minéraux constitutifs de la terre. Ces
cellules concentrent de la chaleur dans leur partie ascendante, ce qui cause une fusion partielle du
manteau tout à fait supérieur et une expansion des matériaux. C'est cette expansion qui produit une
dorsale médio-océanique. L'écoulement de l'asthénosphère sous la lithosphère rigide entraîne cette
dernière; il en découle des tensions au niveau de la dorsale, causant la divergence et le magmatisme
associé. Ainsi, il y a formation continuelle de nouvelle lithosphère océanique au niveau de la
dorsale et élargissement progressif de l'océan. En contrepartie, puisque le globe terrestre n'est pas en
expansion, il faut détruire de la lithosphère, ce qui se fait par enfoncement de lithosphère océanique
dans les zones de subduction qui correspondent aux fosses océaniques profondes pouvant atteindre
les 11 km (fosse des Marianes). Les dorsales sont disséquées par des failles dites transformantes
pour accommoder des différences de vitesses de divergence.

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

4.2- La dérive des continents

4.2.1- Définition
La dérive des continents est une théorie proposée au début du siècle par le physicien-météorologue
Alfred Wegener, pour tenter d'expliquer, entre autres, la similitude dans le tracé des côtes de part et
d'autre de l'Atlantique, une observation qui en avait intrigué d'autres avant lui. Wegener avançait
des "preuves" pour appuyer sa théorie.

4.2.1- 1. Le parallélisme des côtes


Il y a par exemple, un net parallélisme des lignes côtières entre l'Amérique du Sud et l'Afrique.

Cela suggère que ces deux continents sont les deux morceaux d'un même bloc.
La reconstitution de Wegener montre que toutes les masses continentales ont été jadis réunies en un
seul mégacontinent, la Pangée.

4.2.1-2. La répartition de certains fossiles.


On retrouve, de part et d'autre de l'Atlantique, sur les continents actuels, des fossiles de plantes et
d'animaux terrestres datant de 240 à 260 Ma.

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

Ces organismes n'avaient pas la capacité de traverser un si large océan. On doit donc concevoir
qu'autrefois tous ces continents n'en formaient qu'un seul, la Pangée, présentant des aires de
répartition des organismes plus cohérentes que les aires actuelles.

4.2.1-3. Les traces d'anciennes glaciations.


On observe, sur certaines portions des continents actuels, des marques de glaciation datant d'il y a
250 millions d'années, indiquant que ces portions de continents ont été recouvertes par une calotte
glaciaire. Le rassemblement des masses continentales donne un sens à la répartition de dépôts
glaciaires datant d'il y a 250 Ma, ainsi qu'aux directions d'écoulement de la glace, relevées sur
plusieurs portions de continents. La répartition, selon la géographie actuelle montre les zones
glaciées.

4.2.1-4. La correspondance des structures géologiques.


Il y a une concordance entre les structures géologiques à l'intérieur des continents, un argument
lourd en faveur de l'existence du mégacontinent Pangée.
La correspondance des structures géologiques entre l'Afrique et l'Amérique du Sud appuie
l'argument de Wegener. La situation géographique actuelle des deux continents montre la
distribution des anciens blocs continentaux (boucliers) ayant plus de 2 Ga (milliards d'années).

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

4.2.2- CONSEQUENCES :
- Séparation de l’Amérique du bloc Europe-Afrique
- Migration de l’antarctique qui était collé à l’Afrique
- Migration de l’Inde et de l’Australie initialement solidaire de Madagascar

Tous ces mouvements de l’écorce terrestre et des plaques continentales ont des répercussions sur la
surface de l’écorce et sur la modification du paysage ainsi que la fusion par pression profonde
magmatique.
Ces mouvements sont à l’origine des tremblements de Terre, des éruptions volcaniques, des
formations des chaînes de montagnes et des diverses formes de fractures qui affectent les séries des
roches quelques soit leur origines.

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CHAPITRE 5 : LES SEISMES


5.1 - Définition
Un séisme ou tremblement de Terre est un ébranlement brutal plus ou moins violent de l'écorce
terrestre.
La sismologie (ou séismologie) est la science qui étudie les séismes et la propagation des ondes
sismiques à travers le globe. Cette étude a permis de déceler la structure en enveloppes
concentriques du globe terrestre.

5.2 - Origine des séismes


Les séismes ont leur origine en profondeur en un point appelé hypocentre ou foyer. Celui-ci peut-
être superficiel, à moins de 100 km de profondeur, intermédiaire entre 100 et 300 km, et
profond jusqu'à 700 km. Il n'y a plus de foyer sismique en dessous de cette profondeur.
Les séismes se déclenchent lors de la libération brutale de contraintes accumulées par des
déplacements tectoniques ou par des montées magmatiques (séismes volcaniques).

5.3 - Caractéristiques des séismes


Lorsqu'un matériau rigide est soumis à des contraintes de cisaillement, il va d'abord se déformer
de manière élastique, puis, lorsqu'il aura atteint sa limite d'élasticité, il va se rompre, en dégageant
de façon instantanée toute l'énergie qu'il a accumulée durant la déformation élastique.
C'est ce qui se passe lorsque la lithosphère est soumise à des contraintes. Sous l'effet des
contraintes causées (le plus souvent par le mouvement des plaques tectoniques), la lithosphère
accumule l'énergie. Lorsqu'en certains endroits, la limite d'élasticité est atteinte, il se produit une ou
des ruptures qui se traduisent par des failles. L'énergie brusquement dégagée le long de ces failles
cause des séismes (tremblements de terre).
Si les contraintes se poursuivent dans cette même région, l'énergie va à nouveau s'accumuler et la
rupture conséquente se fera dans les plans de faille déjà existants. A cause des forces de friction
entre les deux parois d'une faille, les déplacements le long de cette faille ne se font pas de manière
continue et uniforme, mais par coups successifs, dégageant à chaque fois un séisme. Dans une
région donnée, des séismes se produiront à plusieurs reprises le long d'une même faille, puisque
cette dernière constitue un plan de faiblesse dans la lithosphère. Il est à noter que les séismes ne se
produisent que dans du matériel rigide. Par conséquent, ils se produiront toujours dans la
lithosphère, jamais dans l'asthénosphère qui est plastique. Lorsqu'un séisme est déclenché, un front
d'ondes sismiques se propage dans la croûte terrestre.
Lorsqu'un séisme est déclenché, un front d'ondes sismiques se propage dans la croûte terrestre. On
nomme foyer le lieu dans le plan de faille où se produit réellement le séisme, alors que l'épicentre
désigne le point à la surface terrestre à la verticale du foyer.

Les séismes peuvent avoir diverses origines :


 par déplacement : c'est le cas dans le jeu d'une faille où deux compartiments se déplacent
l'un par rapport à l'autre. Il peut y avoir rupture des roches ou simplement "friction",

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

 par "explosion" : c'est le cas des séismes volcaniques où la pression des gaz et l'intrusion
de magma dans les roches provoque une fracturation des roches. Ce phénomène permet, à
court terme de prévoir une éruption,
 par "implosion" : c'est le cas de séismes superficiels où il y a effondrement d'une cavité ou
glissement de terrain,
 par action de l'Homme : Ce sont de petits séismes provoqués par une explosion
souterraine, atomique...

Figure 1: Caractéristiques des séismes


5.4 - Les ondes sismiques
On distingue deux grands types d'ondes émises par un séisme: les ondes de fond, celles qui se
propagent à l'intérieur de la terre et qui comprennent les ondes S et les ondes P, et les ondes de
surface, celles qui ne se propagent qu'en surface et qui comprennent les ondes de Love et de
Rayleigh.

Figure 2 : Les ondes sismiques

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

Les ondes P sont des ondes de compression assimilables aux ondes sonores et qui se propagent
dans tous les états de la matière. Les particules se déplacent selon un mouvement avant-arrière dans
la direction de la propagation de l'onde. Les ondes S sont des ondes de cisaillement qui ne se
propagent que dans les solides. Les particules oscillent dans un plan vertical, à angle droit par
rapport à la direction de propagation de l'onde. Les ondes de Love ou ondes L sont des ondes de
cisaillement, comme les ondes S, mais qui oscillent dans un plan horizontal. Elles impriment au
sol un mouvement de vibration latéral. Les ondes de Rayleigh sont assimilables à une vague; les
particules du sol se déplacent selon une ellipse, créant une véritable vague qui affecte le sol lors des
grands tremblements de terre.

5.5 - Mesure d'un tremblement de terre


La magnitude d’un tremblement de terre mesure l’énergie libérée au foyer d’un séisme. Plus le
séisme a libéré d’énergie, plus la magnitude est élevée. Il s’agit d’une échelle logarithmique, c’est-
à-dire qu’un accroissement de magnitude de 1 correspond à une multiplication par 30 de l’énergie et
par 10 de l’amplitude du mouvement.

Nous disposons de deux échelles pour évaluer les tremblements de terre: l'échelle de Mercalli et
l'échelle de Richter. Aujourd'hui, nous n'utilisons que celle de Richter, mais les séismes du passé ne
peuvent être évalués que selon celle de Mercalli.

L'échelle de Mercalli a été développée en 1902 et modifiée en 1931. Elle indique l'intensité d'un
séisme sur une échelle de I à XII. Cette intensité est déterminée par deux choses: l'ampleur des
dégâts causés par un séisme et la perception qu'a eue la population du séisme. Il s'agit d'une
évaluation qui fait appel à une bonne dose de subjectivité. De plus, la perception de la population et
l'ampleur des dégâts vont varier en fonction de la distance à l'épicentre. Il existe des relations reliant
l’intensité maximale ressentie et la magnitude, mais elles sont très dépendantes du contexte
géologique local. On a donc avec cette échelle, une échelle variable géographiquement. Mais, à
l'époque, on ne possédait pas les moyens d'établir une échelle objective.

L'échelle de Richter a été instaurée en 1935. Elle nous fournit ce qu'on appelle la magnitude d'un
séisme, calculée à partir de la quantité d'énergie dégagée au foyer. Elle se mesure sur une échelle
logarithmique ouverte; à ce jour, le plus fort séisme a atteint 9,5 sur l'échelle de Richter (Chili).
Cette fois, il s'agit d'une valeur qu'on peut qualifier d'objective: il n'y a qu'une seule valeur pour un
séisme donné. Aujourd'hui, on utilise un calcul modifié du calcul originel de Richter, en faisant
intervenir la dimension du segment de faille le long duquel s'est produit le séisme.

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

Le graphique qui suit met en relation, la magnitude des séismes, sur l’échelle arithmétique, et
l'énergie dégagée au foyer, sur l’échelle logarithmique; il présente aussi une comparaison entre
quelques séismes les plus connus.

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5.6 - Répartition et localisation des séismes

Les séismes n'ont pas une répartition aléatoire à la surface de la planète, mais sont répartis selon un
parcours bien défini. Ils sont fréquents dans les régions où les contraintes tectoniques sont les plus
fortes. Ce sont des régions particulières de l'écorce terrestre situées en bordure des plaques
lithosphériques, comme la "Ceinture de feu" du Pacifique, le long des dorsales médio-océaniques
ainsi qu'à l'intérieur de certaines zones continentales.

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

5.7 - Prévention contre les séismes.


Une perspective à long terme est d’empêcher l’énergie de s’accumuler dans les zones sismiques,
soit en déclenchant de multiples séismes artificiels de faibles amplitudes, soit en lubrifiant les zones
susceptibles de mouvement toutefois, la meilleure protection reste actuellement l’éducation de la
population et le respect des normes de construction.
Les architectes ont établi des règles de construction dites asismiques ou parassismiques.
L’une des règles fondamentales est d’éviter de construire sur une zone faillée et en région
sismique : sur des terrains en pente ou des terrains meubles.
La solution japonaise de construction très légère qui ne blesse pas en s’écroulant a surtout un intérêt
historique. De ce point de vue, la tempe de toile est la meilleure construction asismique. Les
empilements de pierres ou de briques sont à éviter.

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

CHAPITRE 5 : LES VOLCANS

5.1- DEFINITION
Le volcanisme est la manifestation la plus spectaculaire de l’existence des magmas. Cette
manifestation se traduit par l’épanchement de laves, la formation d’un relief, la projection de
matériaux solides, liquide ou gazeux, des explosions brutales et des secousses du sol. Les volcans
mettent en relation la surface du globe avec des zones internes où les roches sont à une température
permettant leur fusion. Ces roches en fusion viennent s’épancher à la surface du sol. Ce phénomène
est intermittent. Les phases d’émission alternes avec les phases de repos qui peuvent être très
longues. Le volcan est dit éteint. Certains le sont sans doute définitivement mais d’autres exemples
montrent qu’il est pratiquement impossible de l’affirmer.
En résumé, le terme volcan évoque habituellement l’image d’une montagne au sommet de laquelle
s’ouvre un entonnoir : le cratère d’où s’échappe habituellement un panache de fumée. Ceci
constitue un aspect moyen d’un volcan actif en période de rémission. Il y a des volcans d’aspect
différents et les types d’appareils sont liés à la nature des produits émis, également à la nature des
éruptions.

5.2- MECANISME DE L’ERUPTION VOLCANIQUE


L’existence d’un magma va induire la formation d’un système de tension dans les couches
supérieures de l’écorce terrestre. Selon la direction et la vitesse des courants de convection, il va se
produire des failles dans lesquelles vont s’engouffrer des liquides formés au dépend du manteau. La
pression qui règne dans la chambre magmatique entraîne une sortie brutale du liquide magmatique
au toit de la fracture. Ce phénomène ressemble à ce qui se passe dans une bouteille de champagne.
Le liquide est entraîné à la montée des gaz.

5.3- LA REPARTITION DES VOLCANS.


La carte de répartition du volcanisme est très voisine de celle de la séismicité terrestre. Ceci traduit
le fait que la plus grande partie de l’énergie libérer par la terre est évacué au niveau des frontières
des plaques lithosphériques. Il existe plus de 1000 volcans actifs à la surface de la terre. La très
grande majorité se concentre soit dans les zones d’extension ou d’accrétion, c’est-à-dire des rifts qui
lorsqu’ils sont immergés, constituent des dorsales médio-océaniques ; soit dans les zones de
subduction où s’affrontent les plaques océaniques ou continentales. Il existe toutefois un
volcanisme plus restreint intraplaque océanique et continentales liée à l’existence de points chauds.
62% des volcaniques actifs se distribuent autour de l’océan pacifique. Parmi ces volcans 45%
appartiennent aux arcs insulaires, 17% aux marges continentales de l’Amérique du et sud. Les
autres volcans actifs (38%) se repartissent comme suit :
13% dans le pacifique central,
11% dans les îles de l’océan indien,
3% dans les îles de l’océan atlantique (Cap Vert, Canari…)
7% dans les méditerranée et en Asie Mineure,
4% dans les fosses africaines,

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

4.2- PREVISION DES ERUPTIONS VOLCANIQUES.

La surveillance des appareils volcaniques peut se faire à partir d’observatoires habités ou de stations
automatiques moins coûteuses. Elle est complétée par des photographies aériennes ou par des
mages satellitaires.
Les principaux paramètres de la prévision volcanique sont :
- la documentation historique sur son activité antérieure,
- l’enregistrement des séismes locaux,
- la variation des champs magnétiques et électriques,
- l’évaluation de volumes et de la composition des gaz et éventuellement des liquides t des
solides pour distinguer l’éruption phréatique relativement bénigne de l’éruption magmatique
catastrophique,
- l’analyse des photographies aérienne permet de détecter les déformations, les failles, les
points chauds.

5.4- LES CONSEQUENCES DU VOLCANISME


Le volcanisme ne doit pas être regardé comme un phénomène catastrophique. Son activité présente
des conséquences à plus ou moins long terme dont certaines sont bénéfiques.
Une des conséquences les plus immédiates est le tourisme. Généralement une éruption volcanique
se prolonge pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois. Ce qui attire un bon nombre de curieux.
C’est le cas de Hawaï et de Saint Hélène où à chaque éruption des vols charters sont organisés.
De manière très ponctuelle, les centres volcaniques fertilisent d’immenses régions, en particulier en
Indonésie où 80 millions de javanais vivent de la fertilité dispensée par les volcans.
Cependant, bien que l’on n’essaye de domestiquer certains volcans ou leur manifestation secondaire
à partir de la géothermie, leur transformation en usine n’est pas encore une perspective immédiate.
Enfin d’un point de vue géologique, le volcanisme permet de mieux comprendre la structure de la
terre et son évolution.

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CHAPITRE 6 : PROCESSUS DE DESTRUCTION DES ROCHES

INTRODUCTION
La morphologie ou l’image que l’on a du paysage est le résultat que l’on a dans le temps de
plusieurs phénomènes. Ces phénomènes sont l’altération, l’érosion, le transport et la sédimentation.

6.1- L’ALTERATION.
6.1.1 - Définition
L’altération constitue l’ensemble des mécanismes qui libèrent les particules des roches. Cette
matière mobile s’élabore au cours de processus qui conduisent à la formation de particules séparées.
Ces processus peuvent être mécaniques ou physiques, chimiques ou biologiques.

6.1.2- Processus physique ou mécanique


Il existe quatre types de processus physiques d’élaboration de la matière mobile qui sont :la
gélifraction, la dilatation thermique différentielle, les effets de la tectonique, la désagrégation due
aux racines des plantes.

a- La gélifraction.
L’eau pénètre dans les pores et les fissures des roches et provoquent généralement l’éclatement de
la roche. Ce mécanisme est fréquent dans les régions polaires et dans les zones où il existe une
grande différence de température entre le jour et la nuit. Par exemple, le Sahara actuel avec 50°C le
jour et moins 1°C la nuit.

b- La dilatation thermique différentielle.


Les différents minéraux des roches ont des propriétés physiques variables et ne se dilatent pas de la
même manière. Cette différence dans les dilatations provoque la fracturation de la roche. Ce
processus est le plus fréquent dans les déserts arides.

c- Les effets de la tectonique.


Les tensions ou les pressions sur les roches peuvent provoquer la formation de brèches ou de failles
qui lorsqu’elles sont en surface constituent des matériaux mobiles livrés à l’érosion. Ce mode
d’action est ubiquiste (on en trouve partout).
La désagrégation due aux racines.
Au fur et à mesure que les arbres grandissent, les racines croissent et engendre un pression sur les
parois des joints et fragmentent les massifs rocheux. Ce processus est également ubiquiste.

6.1.3 - Le processus chimique


Ces processus sont liés à l’eau. En effet, peu de minéraux réagissent à l’eau pure excepté les
évaporites (sels) qui s’y dissolvent facilement.
Exemple : le gypse…
Mais les eaux naturelles sont souvent acides par le fait qu’elles contiennent du gaz carbonique
dissous. Leur action entraîne sur les roches, les oxydations et des hydratations.
Certains éléments vont partir par réaction chimique. Parmi eux : le Ca, Na, Mg, K, Si, Fe.

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

L’altération chimique fractionne les roches en deux constituants qui sont les solutions et les résidus
solides.
Les solutions contiennent les métaux alcalins (Na, Cl,…) qu’on appelle les alcalino-terreux qui sont
évacués rapidement et se retrouvent finalement dans les bassins ou en mer pour alimenter la
précipitation des calcaires, des dolomites et autres évaporites.
Le résidu solide n’est pas finalement soluble. Il est essentiellement constitué de quartz, de micas, de
feldspaths et d’argiles.

6.1.4 - Processus biologique


Il s’agit de processus donnant la formation des sols. En effet, le sol est un produit biologique. Il est
constitué de débris de roches et de matières organiques essentiellement d’origine végétale.
La pédologie est la science qui étudie ce domaine.

6.2 - L’EROSION ET LE TRANSPORT


C’est l’ensemble des mécanismes d’enlèvement et d’éloignement des produits de l’altération.
En effet, sous l’action de la pesanteur, de l’eau, du vent et des glaciers, les produits de l’altération
du sol sont enlevés et emportés. Le transport peut se faire dans l’eau et dans l’air.

6.3 - LA SEDIMENTATION ET LE DEPOT


La sédimentation est la chute de matière solide dans un liquide. Elle peut être marine ou
continentale. Elle peut se faire à partir de matières détritiques ou à partir de solutions et colloïdes.
Au moment de se déposer, les particules sédimentaires s’organisent sous l’influence des forces
hydrodynamiques et aérodynamiques responsables de leur transport jusqu’au lieu de sédimentation.
Cette organisation se traduit souvent par des structures d’autant plus variées que les forces en jeux
sont diverses et changeantes. Cela explique que les structures sédimentaires les plus diversifiées et
nombreuses s’observent dans les milieux côtiers et sur les marges continentales.

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

CHAPITRE 7 : LES GRANDS ENSEMBLES DE ROCHES

7.1-DEFINITION

En géologie, une roche désigne tout matériau de l’écorce terrestre autre que l’eau et la glace, formé
d’un assemblage de minéraux visibles ou non à l’œil nu. Trois grands types de roches forment la
croûte terrestre. Les schémas (figures 1& 2) qui suivent présentent, en un coup d'oeil, ces trois
grands types, ainsi que les processus qui conduisent à leur formation. Ainsi présenté, il véhicule
l'idée de la cyclicité des processus.

Figure 1 : Cycles des processus de formation des roches

Figure 2 : Schéma des trois principaux types de roches

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

7.2- LES ROCHES MAGMATIQUES

Les roches magmatiques sont des roches qui se sont formées à la suite du refroidissement et de la
consolidation d’un magma. Cette consolidation peut se faire de deux manières : ou bien le liquide se
fige lorsqu’il est brutalement refroidi, ou bien il cristallise. On les appelle encore roches éruptives
ou roches ignées.

Selon le niveau de mise en place du magma, on distingue trois grands groupes de roches
magmatiques :
- les roches de profondeur, cristallisées en profondeur au cours d’un refroidissement très
lent. Les minéraux sont à grains grossiers et visibles à l’œil nu. C’est le domaine des roches
plutoniques.
- les roches de semi profondeur, cristallisées lorsque le magma est monté plus haut que dans
le cas précédent. Il se trouve dans un encaissant plus froid, de ce fait le refroidissement est
plus rapide. La roche est entièrement cristallisée. Cependant ont peut exceptionnellement
trouver du verre. C’est le domaine des roches filoniennes.
- les roches volcaniques ou effusives, produits du refroidissement des laves fondues
épanchées à la surface. Dans ce cas les minéraux n’ont pas eu le temps de cristalliser. On a
donc des roches vitreuses en dehors de petits cristaux formés au cours de la montée du
magma.

7.3 - LES ROCHES EXOGENES

Les roches exogènes sont par définition des roches qui sont formées à la surface de la terre, c'est-à-
dire sur le sol ou au fond de l’eau. Elles ont pour origine :
 Soit l’érosion et le transport de matériaux issus des roches préexistantes ;
 Soit de l’activité des êtres vivants ;
 Soit des phénomènes purement chimiques.
On classe les roches exogènes en deux catégories :
 Les roches sédimentaires sont des roches provenant de la destruction des roches
préexistantes, puis transportés et déposés. Suivant le mode de formation, les roches
sédimentaires se divisent en roches détritiques, roches d’origine chimique et
biochimique

 Les roches résiduelles, obtenues au cours de l’altération des roches sur place par
hydrolyse. La dégradation des minéraux ferromagnésiens aboutit au stade ultime à la
formation d’hydroxyde de fer, de magnésium ou de manganèse constituant les roches
appelées latérites. De façon générale en côte d’ivoire, les sols sont formés d’argiles
latéritiques. On rencontre souvent les latérites, les cuirasses latéritiques et les cuirasses
magnésifères.
Leur formation est schématisée par la figure 3 (Processus de formation et classification des roches
sédimentaires).

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

Roche - mère

Altération dominante Erosion dominante

Minéraux d’altération Détritus


sans transport Solution colloïdale

Transport Transport et Transport


et utilisation par et
Précipitation des organismes Dépôt

ROCHES D’ORIGINES
CHIMIQUES ROCHES
ET BIOCHIMIQUES DETRITIQUES

ROCHES SEDIMENTAIRES
ROCHES RESIDUELLES

Fig.3 : Processus de formation et classification des roches exogènes

7.4 - LES ROCHES METAMORPHIQUES

On entend par métamorphisme, l’ensemble des changements intervenant à l’état solide dans la
composition minérale d’une roche soumise à des conditions différentes de celles où elle s’est
formée. Il s’exprime par la disparition d’un minéral ou d’un assemblage de minéraux cristallisés
dans les conditions de la surface si la roche transformée était un sédiment, dans les conditions de
cristallisation d’un magma si elle était magmatique ou encore dans les conditions d’un
métamorphisme antérieur si elle était déjà métamorphique.

7.4.1- Facteurs du métamorphisme


Deux facteurs gouvernent le métamorphisme des roches. Il s’agit de la pression et de la
température. La pression s’exprime sous deux formes : la pression lithostatique et la pression
dirigée ou contrainte. La pression lithostatique en un point est due au poids des roches sus-jacentes.
La pression dirigée elle exprime d’abord une déformation plastique, ensuite une plastique qui atteint
le seuil de rupture.

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

La température détermine les zones de stabilité des minéraux. Elle augmente avec la profondeur
suivant un gradient géothermique dont la valeur moyenne est de 30 à 40°C/Km dans les zones
anciennes et stables comme les boucliers et les grands bassins sédimentaires ; 80 à 100°C/Km dans
les zones instables comme les montagnes récentes et 150 à 200°C/ Km dans les zones volcaniques
(par définition instable).

7.4.2 - Structure des roches métamorphiques


Les transformations qui interviennent au sein des roches sédimentaires, magmatiques où
métamorphiques font acquérir à la roche des structures planaires et fissiles que sont la schistosité et
la foliation.

7.4.3 - Minéraux des Roches Métamorphiques


On trouve dans les roches métamorphiques, les mêmes minéraux que ceux des roches magmatiques
(quartz, feldspath, mica, olivine, pyroxène, amphibole) ou des roches sédimentaires (minéraux
carbonatés, argileux, ferrugineux, salins, carbonés….). En plus de ces minéraux, il y a d’autres
minéraux appelés minéraux du métamorphisme tels que : l’andalousite, le disthène, la sillimanite, la
staurotide, la cordiérite, les grenats etc. Ce sont en général des formes du silicate d’alumine. Les
cristaux de ces minéraux sont petits mais, dans certaines roches, ils prennent des tailles
exceptionnelles. Ces minéraux sont de bons repères thermo-barométriques. Cela veut dire que la
présence de l’un de ces minéraux dans une roche donne une indication sur les conditions de
température et de pression qui régnaient dans la zone de l’écorce terrestre où cette roche a été
cristallisée.

7.4.4 - Types de Métamorphisme

Métamorphisme régional
C’est un métamorphisme de haute température, encore appelé métamorphisme d’enfouillissement.
Il affecte des superficies de milliers de kilomètres carrés à la suite soit de la subsidence des bassins
sédimentaires, soit lors de la formation des chaînes de montagnes. On distingue dans le
métamorphisme régional, trois faciès métamorphiques avec des minéraux caractéristiques auxquels
on associe leur degré de métamorphisme :
- faciès schiste verts (Chlorite, Epidote, Séricite), métamorphisme épizonal;
- faciès amphibolite (Amphibole, Biotite, Muscovite), métamorphisme mésozonal;
- faciès granulite (Pyroxènes), métamorphisme catazonal.

Métamorphisme de contact
Ce métamorphisme doit sont origine à la chaleur d’une intrusion magmatique. Ainsi autour d’un
batholite, les roches encaissantes constituées de roches sédimentaires sont d’autant plus affectées
qu’elles sont plus proches du granite. Il se crée alors autour du granite intrusif, une auréole de
métamorphisme. Cette auréole est constituée de roches métamorphiques. Ce métamorphisme évolue
suivant la séquence : diagenèse – schiste tacheté – cornéennes.

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GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EST-LOKO/ BTS GMP 1ère Année

Métamorphisme dynamique ou cataclastiques


Ici la transformation de la roche est sous la seule dépendance de la pression. On trouvera ces roches
dans la partie haute de la lithosphère.

Métamorphisme de choc
Ce type de métamorphisme est produit par les impacts des grandes météorites qui font apparaître
la coésite et la stischovite (forme de très haute pression de la silice) ainsi qu’une phase vitreuse
indiquant que les conditions de fusion sont atteintes.

7.4-5- Séries ou Séquences métamorphiques.


On appelle série ou séquence métamorphique un ensemble de roches de même composition
chimiques mais de composition minéralogiques différentes et qui résultent du métamorphisme de
plus en plus intense d’une roche initiale. C’est la roche initiale qui donne son nom à la série.

Exemples de quelques séries métamorphiques :

Degré croissant de métamorphisme

Argile ardoises schistes micaschistes gneiss


(série argileuse)

marnes micaschistes amphibolites pyroxénites


(série marneuse)

basalte amphibolite
(série basaltique)

Grès quartzite
(série siliceuse)

Calcaire marbre
(série calcaire)

carbone graphite diamant


(série carbonée)

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CHAPITRE 8 : LES GRANDS ENSEMBLES GEOLOGIQUES DE LA CÔTE D’IVOIRE

8.1- DEFINITION

En Côte d’Ivoire, il existe deux grands ensembles géologiques à savoir le socle cristallin très vieux,
d’âge précambrien (Archéen et Protérozoïque) représentant 97.5% du territoire et, le une couverture
sédimentaire limitée à un étroit bassin côtier et le plateau continental au Sud (2,5% du territoire)
(voir figure 1).

8.2 - LE SOCLE CRISTALLIN DE LA COTE D’IVOIRE

Le socle cristallin, précambrien, représente 97,5% du territoire et se subdivise en deux domaines :

8.2.1-Le domaine Archéen (4000 MA-2500 MA1)


Le domaine Archéen (précambrien inférieur) couvre toute la partie du territoire à l’Ouest de
l’accident (faille) de Sassandra, dans la région montagneuse de Man, caractérisée en particulier par
le mégacycle orogénique libérien (2850 MA – 2500 MA). L’Archéen est formé de roches
métamorphiques : gneiss gris, migmatites, quartzites à magnétites stratifiés et quartzites ferrugineux
lités (itabirites). Elle est aussi caractérisée par la présence d’intrusions de charnockites (granites à
gros cristaux d’hyperstènes).
Dans l’ensemble, les trois types de roches : gneiss, migmatites, quartzites sont affectées par des
déformations importantes attribuées à l’orogenèse libérienne.
L’Archéen est souvent un complexe ultrabasique renfermant du Fer, du Cuivre, du Nikel, siège
d’une minéralisation métasédimentaire. Il s’agit d’un type de minéralisation primaire parce qu’elle
a lieu dans des roches mères ; la minéralisation est dite secondaire quant elle a lieu après un
transport des sédiments provenant de la roche mère.
Quelques formations appartenant à cette époque sont :
- les formations ferriques des Monts Klohoyo, Tia, Gao, de la région de Man
- les formations nickélifères de Touba et Biankouman
- les formations de titane de Sangouiné
- les formations de molybdène de Guehiébly (Duekoué)

8.2.2- Le domaine Protérozoïque (2500 MA -540 MA )


Le domaine protérozoïque (2500 – 540 MA) correspondant à l’ensemble du territoire ivoirien situé
à l’Est de la faille de Sassandra, avec en particulier le cycle birimien (orogénèse éburnéenne) (2500-
1500 MA).
Le protérozoïque est formé par un ensemble de sillons volcaniques séparés par des panneaux de
formations granitiques (granitoïdes) ou granito-gneissiques et de sillons sédimentaires,
métamorphiques, orientés dans la direction SSO-NNE. Il comprend des bassins sédimentaires qui
ont été comblés par des fossiles de foraminifères et matériels péliteux (roches à grains très fins). Cet
ensemble ou complexe volcano-sédimentaire est surmonté dans le Sud-Est par un supergroupe de
comblement à faciès flysch (catégories dans laquelle on range une formation sédimentaire

1
MA : million d’année

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détritique) caractéristique, présentant un métamorphisme faible. Le complexe volcano-sédimentaire


est le siège d’une minéralisation métallique (cuivre, or, nickel).
Quelques gisements formés sont :
- Le gisement de manganèse de Mokta (Grand-lahou)
- Le gisement d’or d’Ity (Danané)
- Le gisement d’or d’Aféma (Aboisso)
- Le gisement de bauxite d’Elingué, Bénéné (Bongouanou), Sinfra

8.3 - LE BASSIN SEDIMENTAIRE

Le bassin sédimentaire côtier ivoirien est d’âge crétacé inférieur à quaternaire. Il est représenté sous
forme de croissant recouvrant seulement 2,5% du pays. Il est constitué de deux unités géologiques
bien distinctes séparées par une discordance majeure avec la lacune Fin Précambrien-Crétacé :
 le substratum Précambrien représenté par les schistes métamorphiques et les granites
intrusifs.
 les formations sédimentaires constituées de sédiments argileux et sableux d’âge secondaire,
tertiaire et quaternaire en bordure de la côte jusqu’au plateau continental.
Le bassin sédimentaire de Côte d’Ivoire est traversé par une faille Est-Ouest encore appelée faille
des lagunes. Elle a un pendage sud, un rejet pouvant atteindre 5000 m et un tracé passant d’Ouest en
Est passant par Grand-Lahou, Akounougbé et Allangouanou jusqu’au Ghana.

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Figure 1 : Carte géologique de la Côte d’Ivoire

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