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COURS DE
GÉOLOGIE
STRUCTURALE
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GÉOLOGIE STRUCTURALE
GÉNÉRALITÉS
Lors de son refroidissement le magma forme l’écorce terrestre qui est constituée de
massifs rocheux sains.
Or, ces formations se présentent à nous sous forme d’ensembles plissés, redressés,
affectés d’accidents (fissures, failles) voire déplacés sur de grandes surfaces.
La structure paisible initiale a donc été remplacée par ces structures dites acquises,
plus ou moins complexes, c’est-à-dire des objets géologiques déformés, cassés,
déplacés.
L’un des objectifs du géologue est d’analyser l’architecture de ces structures acquises,
de reconstituer l’histoire des phénomènes géologiques, et enfin de tenter de découvrir
l’origine des forces qui animent la lithosphère et constituent le moteur de ces
phénomènes.
Au sein des diverses disciplines géologiques, celle qui étudie l’architecture et l’histoire
des structures acquises est la tectonique, encore appelé géologie structurale.
1-Définitions
Tectonique : Ce nom vient du nom grec Tecton qui signifie charpente.
La tectonique c’est l’ensemble des déformations ayant affectés des terrains
géologiques postérieurement à leurs formations. C’est également l’étude des
mécanismes de ces déformations. En tant que discipline de la géologie, la tectonique
est pratiquement synonyme de géologie structurale. En effet, la déformation de
terrain conduit à la formation de structures géologiques.
La Géologie Structurale est l’étude des déformations des roches et des ensembles
régionaux. On peut aussi la définir comme étant l’étude de l’architecture des roches.
Elle nécessite l’observation pour essayer de reconstruire une structure afin d’en
déterminer le pourquoi et le comment. Le géologue structuraliste est donc confronté
dans la nature à ce qui semble être un produit fini, pour lequel il doit se poser un tas de
questions et tenter d’y répondre.
Notion de déformation : La déformation est un mot qui est utilisé pour exprimer les
changements structuraux qui se produisent à l’emplacement originel d’un corps
rocheux, sur son orientation, sa taille et son volume. Cette notion s’utilise aussi pour
exprimer les processus physico-chimiques qui entrainent ces changements structuraux.
Elle est utilisé enfin pour toutes les structures géométriques qui se forment pour
s’adapter aux changements de conditions.
3-Contrainte et déformation
3.1-Contrainte
a-Définition
Soit un corps solide continu qui n’est soumis à aucunes forces. Lorsqu’on lui applique
une force extérieure, s’il reste à l’équilibre, il apparait des contraintes à l’intérieur.
Supposant une surface ∆S de normale passant par un point P qui divise le corps en
deux (2) parties. L’ensemble des forces exercées par la partie C1 sur la partie C2 a pour
résultant .
Par définition la contrainte au point P (est notée σ) est égale (figure 1).
Il ya une infinité de facettes possibles autour de P. Les mécaniciens ont montré qu’il
existe trois (3) plans principaux orthogonaux sur lesquels la contrainte tangentielle est
nulle.
Les normales à ces plans principaux sont appelées directions principales de la
contrainte.
Suivant l’une de ces directions la contrainte est maximale. On la note σ1. Suivant
l’autre direction la contrainte est minimale σ3 et suivant la 3e direction, elle est
intermédiaire σ2. On a donc σ1 > σ2 > σ3.
On peut représenter l’état de contrainte autour du point P à partir de σ1, σ2 et σ3.
Cas particuliers :
Si σ1 = σ2 > σ3 ou si σ1 > σ2 = σ3 On a un ellipsoïde axial encore appelé ellipsoïde de
révolution. L’ellipsoïde de révolution est symétrique autour de l’axe σ3 dans le 1e cas
et autour de l’axe σ1 dans le 2e cas c'est donc toujours autour de l’axe différent des
deux autres.
Si σ1 = σ2 = σ3 on parle d’ellipsoïde hydrostatique (c'est-à-dire une sphère)
3.2 Déformation
Quand un solide est soumis à une contrainte il se déforme. Chacune de ces particules
est déplacée et occupe une position nouvelle. Il ya trois (3) grands types de
déformations :
a-déformation continue
Elle a deux (2) modalités. Si elle conserve toutes les droites que l’on pouvait tracer sur
le solide initial, la déformation est dite homogène (fig. 3a). Si au moins une partie des
droites est transformée en courbe, la déformation est hétérogène (fig. 3b).
b-déformation discontinue
Elle fait apparaitre des plans de cassure dans le solide (fig. 3c).
c-déformation pénétrative et non pénétrative
Une déformation qui apparait comme continue et homogène à une échelle
d’observation donnée est dite pénétrative (fig. 4a). En quelque sorte elle fait partie de
l’objet considéré. Une déformation qui apparait comme constituée de discontinuité
partageant l’objet est dite non pénétrative (fig.4b).
A-Déformation expérimentale
Il existe deux (2) approches en déformation expérimentale.
E : module de Young
Ce comportement correspond au domaine élastique. La déformation est réversible
c'est-à-dire que si l’on supprime la contrainte l’échantillon reprend sa forme initiale.
Au delà d’une certaine limite σM qui correspond à une déformation εM le
comportement change. On entre dans le domaine plastique.
De manière générale, l'action d'une charge sur un corps matériel provoque une
déformation instantanée de ce corps. Si la contrainte est faible, la déformation
demeure à caractère élastique, le matériau reprenant sa forme initiale lorsque la
charge n'est plus appliquée. Si elle est suffisamment élevée, la déformation engendrée
s'avère irréversible : on entre alors dans le domaine plastique. Lorsqu’à une
température donnée (même bien inférieure à la température de fusion), le matériau est
soumis à une contrainte constante dans le domaine plastique, il subit alors une
déformation, généralement lente, pendant toute la durée d'application de la charge.
Cette déformation caractérise le fluage. En général, le fluage est d'autant plus
important que la contrainte appliquée est importante et que la température du
matériau est élevée.
2. Elément structural
La géométrie d’une structure est décrite en termes de ses éléments structuraux qui
peuvent être planaires ou linéaires (planche 2 fasc. figure 4 et 5).
Remarque : Le terme de Tectonique est utilisé dans le même sens que Géologie
structurale quand il ne fait pas référence à l’analyse géométrique seulement, mais
s’intéresse aussi à la cinématique ou évolution cinématique.
1-Définition
Un pli résulte d’une déformation continue, hétérogène, en principe compressive, d’un
matériau originellement horizontal à comportement mécanique ductile. C’est une
structure qui se met en place lorsque les bancs et couches sont transformés et adoptent
une nouvelle formes courbées, coudées et froissées.
On appelle arrête le lieu des points les plus haut d’une surface plissée et creux le lieu
des points les plus bas.
3.2 charnière, flancs, point d’inflexion, cœur et enveloppe (Planche 4 figure 8)
Le plan axial est la surface plane qui passe par les charnières de toutes les couches
prenant part à un synclinal ou un anticlinal, l’axe étant l’intersection du plan axial avec
la surface topographique au niveau des charnières. L’axe d’un pli est donc la ligne
parallèle aux charnières des couches.
Pli neutre : un pli dont la courbure se fait sur le coté (les flancs sont
parallèles).
1. Terminologie
On appelle fracture (ou lithoclase) une ouverture (cassure), (qui est en fait une
discontinuité) dans l’écorce terrestre qui résulte de la rupture d’une roche (ou d’un
ensemble rocheux).
C’est un produit de rupture fragile qui se forme lorsque la force de tension agissant sur
la roche devient trop forte.
a- Tectonique en extension
On distingue les Grabens, Rifts et Bassins en extension.
Un Graben (mot allemand=fossé) est un fossé limité par des failles normales à
pendages convergents, tandis qu’un Horst (du mot allemand horst = nid d’aigle)
b-Tectonique en décrochement
Il s’agit des mouvements tectoniques générés par des failles décrochantes, failles
coulissantes et failles transformantes.
4.2. Faille-Pli
Lorsqu’une poussée de faille affecte un gradin de faille surélevé, celui-ci peut se
coucher sur le gradin affaissé donnant une structure particulière appelée faille-pli. Le
plan de faille est courbé à la partie supérieure pour devenir subhorizontal, alors qu’il
reste subvertical en profondeur. La Faille-Pli provient donc d’une faille subverticale qui
a été déformée, près de la surface topographique par une contrainte horizontale
postérieure (Ne pas confondre avec un pli-faille.
Les structures linéaires et planaires sont des structures des roches métamorphiques qui sont la
linéation, la foliation et la schistosité. Elles sont dues au fait que ces roches sont
mécaniquement déformées sous la double action du poids des sédiments qui les recouvrent et
des forces tangentielles qui s’exercent pendant le plissement. En d’autres termes, elles se
forment dans des conditions de température et de pression élevées. Sous l’action de ces
contraintes, les minéraux peuvent changer de taille, certains peuvent se dissoudre ou
précipiter et recristalliser. Ces structures sont dites pénétratives, c’est-à-dire qu’elles
envahissent complètement la roche.
1. La linéation tectonique
La linéation est l’alignement généralement linéaire d’éléments entre eux, pénétrative à
l’échelle de l’échantillon. Ces éléments peuvent être des aiguilles de hornblende, d’agrégats
de minéraux, de striation (disposition d'une structure en stries), etc. On peut distinguer 5
types de linéation : linéations d’intersection, linéations de crénulation, linéations minérale,
linéations d’allongement et linéations de boudinage voir fascicule (planche7).
3. La schistosité
La schistosité (cleavage), aussi appelée clivage schisteux est une structure planaire, d’origine
tectonique suivant laquelle les roches se débitent préférentiellement en feuillets ou plaquettes.
C’est le cas des schistes et micaschistes.
On distingue deux types principaux de schistosité. La distinction de ces principaux types est
établie selon le caractère continu ou discontinu que présente à l’échelle de l’observation
microscopique, ce débitage parallèle qui intéresse la totalité de la roche.
Remarque : La schistosité est un type particulier de foliation marquée par des surfaces
subparallèles avec une concentration et une régularité qui donnent aux roches la propriété de
se détacher facilement le long de ces plans.