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INTRODUCTION GENERALE
I. GENERALITE
La Géologie, aussi appelée Science de la Terre est l’une des Sciences les plus anciennes.
Cette science se consacre à l’étude des phénomènes géologiques statiques et des processus
géologiques dynamiques dans un passé très reculé et de nos jours subit par la Terre.
La géologie a pour objet immédiat l’exploration des minéraux, des roches, des débris
organiques fossiles et les processus géologiques modernes. Un rôle particulièrement important
pour la géologie revient donc aux processus géologiques actuels. Les éruptions volcaniques,
les tremblements de terre, les lents affaissements de la surface terrestre dans certaines
régions et ses exhaussements dans d’autres, l’accumulation des sédiments actuels des
fleuves, lacs et mers sont également d’un grand intérêt pour elle.
On appelle géologue en générale, celui qui étudie la terre. Il essaie de comprendre les processus
qui se déroulent sur et dans la terre et aussi de documenter son histoire complexe et longue. Il
peut étudier directement les endroits qui sont accessibles comme par exemple la surface
terrestre, les bassins océaniques et l’atmosphère. Il essaie également de comprendre ce qui
se déroule à l’intérieur de la terre, ce qui exige soit des forages profonds, soit l’utilisation
d’observations indirectes comme les produits fournis par les volcans, les maux créés par les
tremblements de terre, soit l’utilisation de méthodes indirectes comme la géophysique.
Etc.
Le rôle de la Géologie est aussi grand dans d’autres branches de l’économie nationale, que ce
soit, entre autres, le génie civil, l’agriculture ou la santé publique. Aucun chantier de quelque
importance ne peut être inauguré sans l’étude géologique préalable qui doit confirmer que dans
les conditions géologiques données la construction est possible. Le développement de
l’agriculture est impensable sans résoudre l’ensemble des problèmes relatifs à l’alimentation
en eau, l’amélioration, l’approvisionnement en engrais minéraux, la protection des terres
arables contre l’érosion, etc.
L’établissement de l’échelle des temps géologiques provient de l’étude d’un certain nombre de
phénomènes qui marque des périodes bien précises.
Les observations instrumentales avec les lunettes astronomiques et les télescopes, les
observations spatiales avec les sondes spatiales robotisées et les explorations humaines
continuent d’être menées afin de découvrir l’univers. Les données astronomiques ont permis de
découvrir, de nos jours que l’univers est formé de plusieurs galaxies (exemples : la voie lactée,
l’Andromède).
En admettant que les phénomènes se soient toujours passés de la même façon, on peut dire que
le soleil et les planètes du système se sont formés dans une nébuleuse de nuages de gaz, de
poussières et des étoiles par accrétions successives de tous ces éléments.
3. L’ARCHITECTURE DE L’UNIVERS
a. Le big-bang
Le big-bang est un modèle cosmologique utilisé par les scientifiques pour décrire l’origine et
l’évolution de l’univers. C’est un modèle qui a été initialement proposé par le chanoine
catholique belge Georges Lemaitre qui décrit dans les grandes lignes l’expansion de l’univers.
L’univers se définit comme étant l’ensemble de tout ce qui existe. Il est composé de plusieurs
galaxies.
La galaxie est définie comme étant un vaste ensemble isolé et composé d’étoiles, de
poussières et de gaz interstellaires libérés suite au phénomène du big-bang, ensemble dans
lequel la cohésion est assurée par la gravitation.
La trace (le bras) de la galaxie dans laquelle se trouve le système solaire dans le ciel est la
voie lactée.
De façon générale, le terme Big-bang est associé à toutes les théories qui décrivent l’univers
comme issu d’une dilatation rapide qui fait penser à une explosion accordée à une époque dense
et chaude de l’univers primordial. L’on date la création de l’univers d’environ 15 milliards
d’années, au moment de l’explosion ou du Big-bang, d’un noyau de matière condensée.
Les trois types d’unités de mesure de distance en astronomie sont :
L’année lumière (al) : elle est exprimée en 9,46 1012 Km.
Le Système Solaire est une communauté ordonnée qui comprenait avant la décision du
24 Août 2006, neuf (9) planètes, soixante-treize (73) satellites, des myriades (multitudes)
d’astéroïdes, de comètes et autres petits corps célestes. En tant qu’étoile, le soleil n’est pas
très gros, mais comparé aux planètes, il est gigantesque.
Selon la décision du 24 Août 2006, le système solaire est composé du soleil et des
corps célestes qui gravitent autour de lui. De façon schématique, le système solaire est
composé du soleil, de quatre (4) planètes telluriques, d’une (1) ceinture d’astéroïdes, de
quatre (4) planètes géantes, d’une (1) autre ceinture appelé ceinture de Kuiper et d’un nuage
de comètes (morceaux de roches et glaces) appelé le nuage d’Oort.
𝐒𝐲𝐬𝐭è𝐦𝐞 𝐒𝐨𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞 = 𝐒𝐨𝐥𝐞𝐢𝐥 + 𝟒 𝐏𝐥𝐚𝐧è𝐭𝐞𝐬 𝐓𝐞𝐥𝐥𝐮𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬
′
+ 𝟏 𝐂𝐞𝐧𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐝 𝐀𝐬𝐭é𝐫𝐨ï𝐝𝐞𝐬 + 𝟒 𝐏𝐥𝐚𝐧è𝐭𝐞𝐬 𝐆é𝐚𝐧𝐭𝐞𝐬
+ 𝟏 𝐂𝐞𝐢𝐧𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐊𝐮𝐢𝐩𝐞𝐫 + 𝟏 𝐍𝐮𝐚𝐠𝐞 𝐝′ 𝐎𝐨𝐫𝐭.
Le système solaire peut également être subdivisé en deux parties qui sont :
Le système solaire interne est composé des quatre (4) planètes telluriques et de la
ceinture d’astéroïdes ;
Le système solaire externe est composé des quatre (4) planètes géantes, de la ceinture
de Kuiper et du nuage d’Oort.
Les planètes tournent autour du Soleil sur des orbites elliptiques pratiquement toutes situées
dans un même plan écliptique qui est perpendiculaire à l’axe de rotation du soleil.
a- Les Planètes
Selon la définition officielle du 24 Août 2006, une planète est un corps céleste qui est en orbite
autour du soleil suffisamment massif et qui a nettoyé son voisinage immédiat de tous les objets
plus petits. Selon cette définition, le système solaire contient huit (8) planètes qui sont, de la
plus proche à la plus éloignée du soleil : Mercure – Venus – Terre – Mars – Jupiter – Saturne
– Uranus – Neptune
(Mon Violon Tombe, Mais Je Sauve Une Note)
Ou
(Mon Vieux-père Tente de Me Jeter Sur Une Nana)
Remarque : La ceinture d’astéroïdes se situe après la planète Mars, entre Mars et Jupiter alors
que la ceinture de Kuiper se trouve après Neptune.
b-Les Planètes naines
Selon la définition officielle du 24 Août 2006, une planète naine est un corps céleste en orbite
autour du soleil, qui, s’il est suffisamment massif, n’a pas nettoyé son voisinage immédiat de
tous les objets plus petits. Certaines planètes naines sont des satellites de certaines planètes.
Comme exemple, nous avons Pluton (il est considéré comme une planète naine du fait de son
orbite particulière qui est la seule à être franchement elliptique. Son orbite est inclinée de
17° par rapport au plan écliptique) dans la ceinture de Kuiper, Cérès dans la ceinture
d’astéroïdes et ERIS dans le nuage d’Oort.
Les astéroïdes : Ce sont des corps de compositions voisines de celles des planètes
telluriques mais sont plus petites et de formes plus irrégulières. La plupart évoluent au sein
d’une ceinture installée entre les orbites de Mars et de Jupiter tandis que d’autres plus lointaines
forment la ceinture de Kuiper.
Les météroïdes : Ce sont des astéroïdes fragmentés après un impact entre deux
corps célestes. Ce sont donc les fragments d’astéroïdes qui entrent dans l’atmosphère terrestre.
Les grands météroïdes qui tombent sur la surface terrestre sont appelés météorites. L’étude de
ses météorites a permis de les classer en trois (3) groupes en fonction de leur abondance relative
en métaux et silicates. Ce sont :
Les comètes : Contrairement aux astéroïdes, les comètes sont des petits corps du
Système Solaire composés essentiellement de glaces. Lorsqu’une comète entre dans le système
solaire interne, la proximité du soleil provoque une sublimation (le passage de l’état solide à
l’état gazeux sans passer par l’état liquide) et une ionisation de sa surface, créant une queue
qui est une longue trainée de gaz et de poussière.
Cette fragmentation produit des chondrites (composées de granules riches surtout en
pyroxènes et en Olivines) et des achondrites (composées d’Olivines et de Pyroxènes), des
sidérites (corps riches en Nickel et de Fer) et des sidérolites ou lithosidérites (corps composés
de Nickel, fer et de silicates ferromagnésiens), des aérolites (composés de silicates de fer et de
magnésium et du carbone) et des tectites (composés uniquement de silicates).
sont agglomérées pour former la Lune. Elle gravite à 385.000 Km de la Terre. Elle tourne sur
elle-même à la même vitesse qu’elle tourne autour de la Terre. Elle est criblée d’impacts de
météorites.
e- Le Soleil
Le soleil est une étoile. Les étoiles sont des gigantesques réacteurs nucléaires produisant
l’énergie nécessaire à leur activité lumineuse.
Le soleil est le principal corps céleste du système solaire. Il contient 99,86% de toute la
masse connue du système solaire. Son diamètre est de 1.391.000 Km, soit 109 fois celui de la
terre. Son volume et sa masse valent respectivement 1.301.200 fois et 333.400 fois le volume
et la masse de la Terre ; sa densité n’est que le¼ de celle de la Terre. Il contient essentiellement
de l’Hydrogène (73%) et de l’Hélium (25%) avec de petites quantités d’autres éléments
chimiques.
(16), Saturne et Uranus vingt (20) chacune et Neptune huit (8)]. Elles possèdent toutes des
systèmes d’anneaux.
b. La création du soleil
Cette Spirale, se formant ainsi autour du centre de la Nébuleuse, prouve que ce centre attire
une quantité toujours plus importante de matières. Ce rassemblement, très dense, se caractérise
par la rencontre extrêmement violente entre la matière, créant ainsi de l’énergie partiellement
dissipée sous forme de chaleur. Comme la masse de ce nouvel astre augmente, son attraction
fait de même. Il en résulte que le phénomène précédemment expliqué s’amplifie de plus en plus
jusqu’à former une boule de feu énorme : c’est la formation du proto-soleil.
Puisque le disque qui entoure le proto-soleil s’échauffe dès le moment de sa naissance, dont la
taille peut atteindre les 200 UA, celui-ci commence à se solidifier, les atomes se collent les uns
aux autres pour former des grains de matière. En ce moment, se met en place le
phénomène d’accrétion.
L'accrétion est la première source d'énergie interne pour les planètes telluriques et le
soleil. C'est le phénomène par lequel un embryon planétaire grossit en agglomérant les
petits corps (les Planétoïdes ou les planétésimaux) aux alentours par collision.
internes se formaient plutôt par agglomération, lors des collisions de petits corps de moins
de 20 Km de diamètre : les Planétoïdes ou les planétésimaux.
NB : Pour expliquer l’origine structurale concentrique des planètes il s’est développé une
polémique quant aux rapports temporels entre les notions d’accrétion et de condensation.
Il a été révélé deux types d’accrétions :
premiers pour former le noyau. Puis, d’autres corps solides plus légers comme les silicates sont
venus s’accoler pour créer le manteau et la croute. Enfin, les matériaux gazeux ont été capturés
pour donner l’atmosphère. Dans ce cas, l’accrétion et la différentiation sont simultanées et
conduisent à une planète ‘’chaude’’ car l’accrétion transforme l’énergie cinétique en chaleur
pendant la différentiation.
En effet au cours de l’accrétion, les multiples impacts violents qui ont prévalu dans les premiers
temps de la formation des planètes ont déposé une telle quantité d'énergie que la planète entière
était en fusion (état liquide). Cet état liquide généralisé a permis au processus
de différenciation d'entrer en jeu. Sous l'effet de la gravitation, les matériaux les plus denses
(les métaux) coulent dans le noyau de la planète alors que les roches les plus légères restent à
la surface. La différenciation produit de la chaleur en transformant l'énergie gravitationnelle en
énergie thermique.
L’accrétion homogène : elle s’effectue avec la présence de poussières de composition
homogène. Par la suite, le corps accrété subit une différentiation qui conduit à la formation des
différentes enveloppes. Le Fer, élément le plus lourd, migre vers le centre. Les silicates solides
restent à la périphérie tandis que les produits volatils migrent vers l’extérieur (surface) pour
former l’atmosphère. Dans ce cas, les phénomènes d’accrétion et de différentiation sont
successifs et conduisent à la formation d’une planète ‘’froide’’.
2. EVOLUTION
La chaleur dégagée par le soleil augmente au fil du temps. On peut extrapoler qu’à très long
terme (plusieurs centaines de millions d’années), elle atteindra un niveau tel que la vie sera
impossible sur terre. Dans plus de cinq milliards d’années (5.000.000.000), le soleil aura
épuisé ses réserves d’Hydrogène, qui seront transformées en Hélium et changera de structure.
Son noyau se contractera mais l’étoile entière deviendra beaucoup plus volumineuse. Il devrait
se transformer en géante rouge, cent (100) fois plus grande qu’à l’heure actuelle. Les planètes
les plus proches, Mercure et Venus, devraient être détruites.
Il entamera alors un nouveau cycle de fusion avec l’Hélium fusionnant en Carbone et Oxygène
dans son cœur et l’Hydrogène fusionnant en Hélium dans une couche périphérique du cœur.
Dans cette configuration, il aura soufflé son enveloppe externe, devenant une sous-géante,
environ dix (10) fois plus grande qu’actuellement. Il va ensuite brûler son Hélium assez
rapidement. A la fin de ce cycle il regonflera de manière encore plus importante, grillant
complètement la terre au passage. Une fois ses réserves d’énergie nucléaire complètement
consommées, le soleil va s’effondrer sur lui-même et se transformer en naine blanche très
dense et peu lumineuse. Il refroidira petit à petit et finira par ne plus rayonner.
1. Mouvement d’une planète sur elle-même A. Corps qui tourne autour d’une
planète
2. Corps céleste qui tourne autour d’une étoile et qui
n’émet aucune lumière B. La principale étoile de notre
système
3. Planète surnommée “Planète bleue”
C. La plus grosse planète du
4. Corps céleste qui émet sa propre lumière
système solaire
5. Planète surnommée “Planète rouge”
D. Ses anneaux sont célèbres
6. Satellite naturel de la Terre
E. Septième planète du système
7. Planète surnommée “l’étoile d Berger” solaire
Horizontalement Verticalement
1
13. Nom d'une constellation ou d'un
animal fantastique.
2 3
4 5
7 8
9 10
11 12 13
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I- GEOSPHERE EXTERNE
L’Energie Solaire reçue par les planètes varie en fonction de la distance au Soleil.
La répartition en latitude des climats et l’alternance des saisons sont des conséquences de la
sphéricité de la Terre et de sa rotation autour d’un axe incliné par rapport au plan écliptique de
révolution autour du Soleil.
La Terre possède des enveloppes concentriques parmi lesquelles se distingue l’enveloppe qui
est la plus externe. Cette enveloppe, qui prend le nom de Géosphère Externe, est constituée
de deux sous-enveloppes qui sont l’Hydrosphère et l’Atmosphère. Ces deux sous-enveloppes
ne sont pas indépendantes car l’eau à l’état gazeux est aussi un constituant de l’Atmosphère.
1. L’HYDROSPHERE
L’Hydrosphère est la partie de la planète Terre occupée par les eaux sous toutes leurs formes.
Exemple : les Océans, les Mers, les Fleuves, les Rivières, les Lagunes, les Lac, … (Etat
Liquide) ; les Glaciers, … (Etat Solide) ; la Vapeur d’eau (Etat Gazeux).
Océan # mer : L’océan est plus étendu que la mer. En plus, les substratums
géologiques (la roche sur laquelle repose l’eau) ne sont les mêmes [océan (substratum basique)
et mer (substratum acide)].
Fleuve # rivière : La rivière est une branche du fleuve.
Lagune : une partie de la mer abandonnée.
Lac : une étendue d’eau entouré de terre. Il ne peut pas se déplacer.
L’Hydrosphère est une sphère qui s’étend depuis environ 8 Km d’altitude sur les cimes des
chaînes de montagnes, jusqu’à près de 11 Km de profondeur au niveau des fosses océaniques.
Cependant, si cette sphère était repartie uniformément sur le Globe Terrestre, elle serait épaisse
de 2500 m à 2400 m pour les océans, de 60 m pour les glaciers et de 1 m pour les eaux douces.
2. L’ATMOSPHERE
L’enveloppe externe gazeuse ou atmosphère terrestre est constituée de plusieurs couches
de gaz et de particules en suspension. Sa densité et sa température diminuent avec l’altitude.
Seule la couche la plus basse de l’atmosphère, renferme des êtres vivants et se trouve brassée
par les courants atmosphériques à l’origine des phénomènes climatiques. L’Atmosphère
terrestre est donc une masse fluide en mouvement. Elle tourne globalement à la même vitesse
que la Terre et sa présence est directement liée à l’existence de la vie.
A l’origine notre atmosphère ne contenait pas d’oxygène, mais énormément de CO2. C’est avec
l’apparition de phénomènes comme la photosynthèse qui a fixé le CO2 et libéré de l’oxygène
que l’air est devenu respirable à la surface de la terre.
Aujourd’hui, l’industrialisation a pour conséquence une déstabilisation de l’équilibre planétaire
qui régnait entre la fixation du CO2 (absorption océanique, photosynthèse) et la libération du
CO2 (respiration, fermentation, combustions, volcanisme). Notre activité produit un surplus de
La quantité d’énergie solaire qui arrive sur Terre est le premier facteur à prendre en compte
pour quantifier l’importance de l’effet de serre qui s’instaurera. La variation du rayonnement
incident est corrélable aux variations de l’activité solaire, et l’on constate que cette dernière
présente des cycles courts de 11 ans et des cycles de plus grande ampleur de l’ordre du
millénaire. Quand l’activité solaire est moins forte, on constate une diminution de l’effet de
serre et une baisse de la température. En revanche, en période de forte activité solaire, on
assiste à un renforcement de l’effet de serre et à une augmentation de la température globale.
Les paramètres orbitaux de la Terre que sont l’excentricité de son orbite, l’inclinaison de son
axe de rotation et la précession des équinoxes varient au cours du temps selon des fréquences
propres à chaque paramètre. Ces fluctuations induisent des variations de l’énergie solaire reçue
par notre planète et, par conséquent, une évolution cyclique de l’effet de serre et donc de la
température moyenne.
3.1 Le fonctionnement réel de l’effet de serre
a. Les variations des paramètres astronomiques
Les connaissances acquises sur les changements climatiques au cours des temps géologiques
permettent de modéliser l’évolution future du climat. La prise en compte des paramètres
astronomiques, géologiques et anthropiques, mais aussi de l’évolution des comportements et
des mentalités de l’humanité, ont amené à prévoir des scénarios dont les variations de
température sont comprises entre 1 °C et 6 °C. De telles évolutions impliquent nécessairement
des changements environnementaux comme la montée des eaux, des désertifications...
b. Les solutions de lutte contre le réchauffement climatique
Pour éviter un réchauffement climatique qui pourrait devenir problématique pour l’humanité
mais aussi pour tous les êtres vivants de notre planète, des solutions sont mises en place en vue
de ralentir l’effet de serre. Ces solutions agissent sur trois axes qui sont des leviers de
modulation de l’effet de serre. Il s’agit de la maîtrise de l’utilisation de l’énergie pour limiter
les émissions de CO2, de la mise en place des énergies renouvelables non productrices deCO2
et du piégeage du CO2 produit par l’industrie. L’ensemble de ces techniques agit pour freiner
l’augmentation de la concentration atmosphérique des gaz à effet de serre. D’autres actions
peuvent également être envisagées pour réduire la quantité d’énergie solaire incidente, mais
elles sont actuellement difficilement réalisables.
Noyau Croûte
Les analyses chimiques ont montré que les huit (8) éléments les plus importants dans la Croûte
sont :
- l’Oxygène (46,60%) ; - le Silicium (27,72%) ;
- l’Aluminium (8,13%) ; - le Fer (5%) ;
- le Calcium (3,63%), - le Sodium (2,83%) ;
- le Potassium (2,59%) ; - le Magnésium (2,09%) ;
Ces huit éléments donnent FASSOM PC (nous pouvons aussi citer l’Hydrogène).
Ils représentent en masse à eux seuls plus de 98% du total des éléments.
Parmi ces huit (8) éléments importants, l’Oxygène et le Silicium qui sont les plus abondants
vont se combiner pour former l’anion silicate encore appelé le Tétraèdre de Silice noté
(SiO4)2-qui est le motif élémentaire des silicates.
A cause de l’abondance du Silicium et de l’Aluminium dans les roches de la Croûte
Continentale, SUESS proposa de la désigner par le nom de SIAL (Silicium-Aluminium).
Le nom de SIMA (Silicium-Magnésium) a été retenu pour désigner la Croûte Océanique ou
le Manteau et celui de NIFE (Nickel-Fer) pour le Noyau.
GOLDSMIDT (1954) a montré également que l’on pouvait regrouper les éléments chimiques
en quatre (4) grandes familles géologiques qui sont : les éléments atmophiles et hydrophiles,
les éléments lithophiles, les éléments chacophiles et les éléments sidérophiles
Exercice 1
L’hélium est un élément volatil qui est très peu présent dans l’atmosphère terrestre. Pourtant,
on trouve des quantités importantes d’hélium à des endroits particuliers qui nous donnent une
idée de la manière dont s’est déroulé autrefois ce dégazage.
Document 3 Composition en pourcentage des gaz contenus dans les météorites chondritiques
En laboratoire, il est possible de faire fondre des météorites chondritiques récoltées aux quatre
coins du monde et de récupérer la phase gazeuse qui s’en échappe lors de cette fusion. On peut
alors identifier les gaz contenus dans ces météorites et leurs pourcentages relatifs. On obtient
les résultats suivants:
La température de surface d’une planète sans atmosphère peut être calculée par la formule
𝟒
suivante : 𝑻 = √𝑬 Pour une planète avec atmosphère qui reçoit deux fois plus d’énergie, on
𝟒
pourra utiliser la formule suivante : 𝑻𝑨𝑨 = √𝟐 ∗ 𝑻 donc 𝑻𝑨𝑨 = 𝟏, 𝟐 𝑻
Où 𝑻𝑨𝑨 : température de surface de la planète avec atmosphère,
T : température de surface de la planète sans atmosphère.
Document 2 Schéma simplifié du bilan radiatif incluant l’effet de serre
Évidemment, la situation n’est pas aussi schématique que celle présentée dans le document
précédent. On peut cependant approcher
de la réalité sans pour autant
complexifier à l’excès le schéma initial.
Les rayonnements immédiatement
réfléchis lors de leur arrivée dans
l’atmosphère et sur le sol terrestre
correspondent à ce qu’on appelle
l’albédo, c’est-à-dire la capacité d’un
corps à renvoyer immédiatement une
partie du rayonnement qu’il reçoit. Ici,
l’albédo moyen de la Terre correspond à 31 % (26 % + 5 %) du rayonnement incident.
1) Quel type de rayonnement est principalement à l’origine du réchauffement de la
planète? Qui émet principalement ce rayonnement ?
2) Compléter le tableau du document 2. Que constatez-vous ?
3) Sachant que le rayonnement incident arrive sur notre planète en transportant
342 W.m-2, quantifier pour chaque système la quantité d’énergie reçue et émise.
I. METHODES D’INVESTIGATION
Les connaissances actuelles sur la Structure Interne de la Terre ont diverses sources.
On peut citer par exemple les investigations directes comme les explorations humaines faites
sur des zones accessibles, comme par exemple la surface terrestre, les fonds océaniques, et
dans les Mines Souterraines., les forages profonds et l’étude des météorites.
On peut également noter les méthodes indirectes telles que les méthodes géophysiques.
Parmi les méthodes d’investigations indirectes, on peut citer l’étude des produits rejetés
par les volcans, les mouvements créés par les tremblements de terre et les méthodes
géophysiques.
Parmi ses méthodes, c’est la méthode géophysique appelée sismologie qui a fourni plus
d’investigations (informations) sur la structure interne de la Terre.
II. SISMOLOGIE OU SEISMOLOGIE
1. DEFINITIONS ET ENREGISTREMENTS DES SEISMES
La Sismologie encore appelée Séismologie est la Science qui étudie la propagation des ondes
générées par les séismes ou tremblements de terre.
Un Séisme ou Tremblement de terre est une secousse ou une succession de secousses plus
ou moins violentes dues au relâchement brutal des contraintes dans la Croûte Terrestre. Cela
provoque le glissement de deux (2) compartiments le long d’une faille (cassure qui déplace
un terrain. La faille est donc une fracture ou une ouverture suivie d’un déplacement de
terrain), avec la libération instantanée (brusque) de toute l’énergie accumulée.
Le Foyer ou l’Hypocentre est le lieu en profondeur où se produit réellement le
Séisme. C’est précisément le point où débute le mouvement initial et où se libère l’énergie.
L’Epicentre est le point situé à la surface terrestre verticalement au-dessus du foyer.
Les fronts d’ondes matérialisent les positions successives des matériaux qui entrent
en vibrations simultanément.
Les rais sismiques symbolisent les directions de propagation et sont perpendiculaires
aux fronts d’ondes.
Les appareils qui enregistrent les ondes sismiques sont des sismographes, des séismographes,
des sismomètres et des séismomètres. Les enregistrements obtenus par les sismographes sont
appelés sismogrammes.
leur passage, ses ondes déplacent les matériaux perpendiculairement à leur sens de
propagation. Elles ne sont détectables que dans les milieux solides (le liquide et le gaz
ne cisaille pas). Elles ne sont polarisées, c’est-à-dire qu’elles oscillent soient
verticalement, soient horizontalement
Les ondes de Love ont été découvertes en 1911 par l’anglais Augustin Edward Love.
Ce sont des ondes de cisaillement comme les ondes S mais elles sont polarisées, c’est-
à-dire qu’elles oscillent horizontalement.
Les ondes de Rayleigh ont été découvertes en 1885 par John William Rayleigh. Leur
mouvement est assez complexe. A leur passage, les particules se déplacent selon une
ellipse à grand axe vertical et à petit axe dans la direction de déplacement de l’onde, ce
qui constitue à la fois un mouvement vertical et horizontal.
En effet, la vitesse des ondes de fond est fonction de la densité des matériaux traversés et de
leur rigidité. Les ondes de fond sont plus rapides dans les matériaux plus rigides.
Profondeur
Onde P Onde S Densité
(km)
0 6 4 3
6 6,1 4,1 3
7 6,8 4,3 3,2
25 7 4,4 3,22
40 7,5 4,45 3,25
80 8 4,5 3,3
150 8,5 4,7 3,3
400 9 5 3,7
1000 11 6 4,6
2000 13 7 5
2900 13,5 7,5 5,5
3000 8 0 10
4000 9 0 11,3
5000 10 0 12
5150 11 3,5 12,5
6000 11 4 13
Echelle : 1cm pour 250 Km ; 1cm pour 1 Km/s ; 1cm pour 1 unité densimétrique.
2. GEOSPHERE INTERNE
- La croûte océanique, plus ou moins épaisse (7 à 12 km) se situe sous les océans, est
formée essentiellement de roches basaltiques, pauvre en silice (SiO2) de densité 3,2 et nommée
SIMA (silicium- magnésium) ;
forment la Lithosphère. Celle-ci constitue l’armature des plaques mobiles sur l’asthénosphère.
La couche plastique du manteau supérieur appelée Asthénosphère (profondeur entre 100 et 700
km) est constituée de roches fondues ou magma, réservoir volcanique offrant une faible
résistance aux contraintes. Elle est animée de mouvements de convection et moteur probable
de la tectonique des plaques. Le manteau inférieur (situé entre 700 et 2 885 km) est composé
de péridotitiques (roches ultra basiques) et chalcopyritique (sulfure de fer).
- Formé de 17% du volume terrestre, le noyau est constitué de noyau externe liquide et de
noyau interne solide et. Le noyau interne solide ("graine") est essentiellement métallique,
composé d'un alliage fer-nickel. La pression de 3,5 millions de bars le maintien dans un état
solide malgré une température supérieure à 5 000°C. Ce noyau est entouré par le noyau externe
liquide qui est essentiellement composé de l'alliage fer- nickel (80% à 15% environ). Sa densité
varie de 12 à 13. La température varie entre 6 000°C et 8 000°C.
V. SYNTHESE
L’intérieur de la Terre est constitué d’un certain nombre de couches superposées appelées
Géosphères internes qui se distinguent par leur état solide (rigide ou ductile) ainsi que par leur
densité.
Cette connaissance a été possible à partir du comportement des ondes sismiques lors des
séismes.
La Vitesse de Propagation des Ondes sismiques est fonction de l’état et de la densité des
matériaux. Les vitesses croissent des matériaux les moins rigides et moins denses aux matériaux
les plus rigides et plus denses.
Ses différentes enveloppes terrestres sont séparées des Discontinuités qui provoquent des
réflexions et des réfractions. On a trois (3) Discontinuités majeures qui sont :
La Discontinuité de MOHO qui se situe entre la Croûte Terrestre et le Manteau.
Nous sommes en présence ici d’un contraste de densité.
On a aussi une Discontinuité mineure Low Velocity Zone (LVZ) qui marque un contraste
de propriétés physiques car on quitte un milieu rigide (Lithosphère) à un milieu ductile
(Asthénosphère).
Exercices
A) Notion de sismologie
On dispose de données sur un séisme survenu à Los Angeles en Janvier 1994. Plusieurs stations ont
enregistré les temps d’arrivée des ondes L.
2) Quels sont les différents types d’ondes enregistrées ? Indiquez leurs caractéristiques.
B)
Le séisme de Kobe (Japon) a eu lieu le 17 janvier 1995 à 20h46 et a été enregistré dans plusieurs
stations sismiques du monde.
1) Donner la définition des mots suivants : sismogramme, sismomètre.
2) Indiquer en vous appuyant sur le document en annexe A, quel sismogramme a été enregistré en
Australie, situé à 7 870 km de Kobe, et à Hawaii situé à 6 630 km de Kobé.
3) Repérer sur l’annexe, les ondes profondes et les ondes de Love.
4) Sachant que, pour une station située à 2 000 km de l’épicentre, on a enregistré le passage des ondes
P, 290 secondes après le séisme de Kobé, calculez pour chaque station, la vitesse de propagation des
ondes P et S. Que peut-on constater ?
C)
Le document ci-dessous donne les résultats obtenus par sismique-réfraction en différents endroits du globe. Les
vitesses indiquées sont celles des ondes P (Vp en Km/h).
Document 1 Document 2
a) La pesanteur
On appelle pesanteur, l’attraction de tout corps par la Terre. L’intensité de cette pesanteur est
la gravité. Cette attraction est liée d’une part à la gravitation universelle dite newtonienne et
d’autre part, à la rotation de la Terre dont l’influence sur l’attraction est de l’ordre de 0,3%.
En tout point de la Terre, la masse m d’un objet en chute libre et la force m qui lui est appliquée
sont liée par l’intensité de la pesanteur g ou gravité.
- Altitude : plus l’altitude est élevée, plus l’intensité de la pesanteur est faible
- Relief : la surface topographique terrestre n’est pas régulière mais elle présente des
irrégularités importantes qui ont des effets gravitationnels. En effet, la masse d’une montagne
exerce une attraction sur tout corps dans la plaine voisine. Cette attraction due à la masse d’une
montagne tend à diminuer la pesanteur. Au niveau d’une vallée, le déficit de masse tend à
augmenter la pesanteur.
b) Géoïde et ellipsoïde
Géoïde : c’est une surface équipotentielle de gravité correspondant au niveau moyen des mers.
Ce géoïde présente souvent des dépressions ou des épaississements dus aux océans la plupart
du temps.
Clairault a calculé la figure d’équilibre d’un fluide en rotation et trouve une surface complète
dite sphéroïde. Si le fluide est un liquide homogène elle devient un ellipsoïde dit de Clairault
du nom de son calculateur. L’ellipsoïde de Clairault est une approximation du géoïde. Son
intérêt est de permettre le calcul théorique de la valeur de g en chaque point du globe caractérisé
par une altitude donnée.
D’après les calculs, la différence entre le géoïde et l’ellipsoïde ne serait en aucun cas supérieure
à 200 m. Il convient de donner à la Terre le nom de géoïde qui est une surface conventionnelle
obtenue en prolongeant la surface des océans à l’intérieur des continents.
Tout écart entre la valeur de g mesurée dans une station et calculée sur l’ellipsoïde de Clairault
s’appellera anomalie et sera imputable à une inhomogénéité de répartition des masses à
l’intérieur du globe.
Le modèle de Pratt(1854) qui repose sur l’idée que le dessus d’une surface de
compensation, située 100 Km de profondeur est une couche superficielle qui est
assimilable à une juxtaposition d’un même matériau en colonne et de masses
équivalentes. La différence de densité est due ici au fait de la topographie qui détermine
une irrégularité volumique.
Le modèle d’Airy (1855) qui est basé sur les variations d’altitudes qui sont compensées
par des variations d’enfoncement de la base de la croute au sein du manteau ou de
l’épaisseur lithosphérique au-dessus de l’asthénosphère selon que le modèle soit
appliqué dans le cadre d’une dualité croute – manteau ou d’une dualité lithosphère
– asthénosphère.
Le modèle de Vening – Meinesz qui constitue une forme plus évoluée du modèle
d’Airy qui intègre la dualité entre au sommet, la partie élastique de la lithosphère et
plus en profondeur, les matériaux plus ductiles.
Les compensations n’y sont plus réalisées localement mais surtout sur le plan régional en
prenant en compte la flexure de la partie supérieure et l’élasticité de la lithosphère au-dessus
Il faut savoir qu’il s’effectue trois types de corrections pouvant être réalisées à partir de la
détermination de la valeur de g à un endroit donné.
La première correction est « la correction à l’air libre ». Elle a pour but de tenir compte
du fait que la mesure a été réalisée en un endroit présentant une certaine altitude qui le
place au-dessus de l’ellipsoïde de référence.
Remarque : L'isostasie n'explique pas tous les mouvements verticaux. Tous les mouvements
verticaux observables ne sont pas dus à l'isostasie. La subsidence peut engendrer de tels
mouvements. La subsidence peut être identifiée sous trois formes différentes :
Dans tous les cas, la sédimentation est la conséquence et non la cause de la subsidence, même
si le poids des sédiments intervient dans un second temps.
Dans ces multiples cas, la durée du déséquilibre dépend de la rapidité des phénomènes qui
modifient l’équilibre initial au regard des vitesses de corrections isostatiques autorisées par les
propriétés mécaniques des matériaux terrestres.
2. LE CHAMP MAGNETIQUE TERRESTRE
Le champ magnétique terrestre est engendré par les mouvements du noyau métallique liquide
des couches profondes de la Terre. Selon les études de John Tarduno de l'Université de
Rochester (États-Unis), la terre possédait déjà un champ magnétique il y a 3,45 milliards
d'années.
Anomalie positive (+) : le champ magnétique fossile est dans le même sens avec le champ
actuel
Anomalie négative (-) : le champ magnétique fossile est dans sens contraire de champ actuel.
- L'exploration minière
Le champ magnétique terrestre joue un rôle essentiel dans le développement de la vie sur Terre,
en déviant les particules mortelles du vent solaire formant ainsi les aurores boréales et australes.
Les scientifiques observent toutefois une diminution du champ magnétique terrestre, l'anomalie
magnétique de l'Atlantique sud en étant le signe le plus spectaculaire. Lorsque le noyau se sera
refroidi et solidifié (dans quelques milliards d'années) et qu'en conséquence le champ
magnétique aura disparu, il est probable que les formes de vie existantes ne pourront plus
subsister. Ces conditions sont celles qui règnent aujourd'hui sur la Lune et Mars.
3. LE CHAMP THERMIQUE
La Terre est une gigantesque machine thermique, dont les effets sont extrêmement variés, les
séismes et les éruptions volcaniques étant les plus spectaculaires. Ces phénomènes libèrent une
quantité d'énergie considérable et sont liés au refroidissement de la Terre. La Terre contient des
éléments radioactifs, qui produisent de la chaleur, et cette chaleur est évacuée par des
mouvements de convection dans le manteau et par conduction dans la lithosphère. On peut
estimer à quelle vitesse la Terre perd sa chaleur, en mesurant le flux de chaleur à la surface
terrestre. Les mesures de flux de chaleur nous renseignent sur la structure thermique de la Terre,
à condition de savoir les interpréter.
Des variations importantes du flux géothermique s’observent suivant les régions : les zones des
dorsales océaniques, les régions volcaniques se caractérisent en particulier par les des flux
géothermiques remarquables qui peuvent être dix fois plus importants que la moyenne.
Le flux thermique terrestre provient du soleil (source externe) mais la principale source de
chaleur est la désintégration d’isotopes radioactifs de longues périodes tels que l’uranium, le
thorium et le potassium. Leurs concentrations dans les matériaux terrestres sont faibles mais
suffisantes pour produire une quantité notable de chaleur.
Des travaux ont montré que la chaleur radioactive accumulée à l’intérieur de la Terre
réchaufferait le manteau et créerait des courants de convections ascendants au niveau des
dorsales et aussi des courants de convections descendants au niveau des fosses océaniques.
Ce gradient thermique et le flux de matière induit sont les moteurs de la tectonique des
plaques.
Schéma des
cellules de
convection
La dérive des continents est une théorie proposée au début du siècle par le physicien-
météorologue Alfred Wegener, pour tenter d'expliquer entre autres, la similitude dans le tracé
des côtes de part et d'autre de l'Atlantique, une observation qui en avait intrigué d'autres avant
lui. Wegener avançait des "preuves" pour appuyer sa théorie. Ce sont entre autres :
- Le parallélisme des côtes de l'Atlantique
On observe un certain parallélisme des côtes entre d'une part les Amériques et d'autre part,
l'Europe et l’Afrique. Cela suggère que ces ensembles constituaient un même bloc (figure 7A
et 7B). Ce qui amena Wegener à concevoir que dans un passé lointain toutes les masses
continentales étaient réunies en un seul mégacontinent appelé la Pangée.
- La répartition de certains fossiles
On retrouve, de part et d’autre de l’Atlantique, sur les continents actuels, les fossiles de plantes
et d'animaux terrestres datant de 240 à 260 Ma (figure 7C). Selon Wegener, le fait de trouver
les mêmes fossiles confirme bien qu’autrefois, tous ces continents n'en formaient qu'un seul, la
Pangée.
- Les traces de glaciations
On observe, sur certains continents actuels (Afrique du sud, Inde), des marques anciennes de
glaciation datant de 250 Ma, indiquant que ces portions de continents ont été recouvertes par
une calotte glaciaire (figure 7D). Cette glaciation ayant eu lieu sur des continents se trouvant
dans la zone tropicale où il est improbable de trouver des glaciations, conforte Wegener dans
sa théorie.
Le rassemblement des masses continentales à la Wegener donne un sens à la répartition de
dépôts glaciaires datant d'il y a 250 Ma, ainsi qu'aux directions d'écoulement de la glace,
relevées sur plusieurs portions de continents. La répartition sur la Pangée montre que le pôle
Sud était recouvert d'une calotte glaciaire et que l'écoulement de la glace se faisait en périphérie
de la calotte, comme il se doit.
- La correspondance des structures géologiques
Wegener a montré non seulement qu’il existe une nette concordance entre les côtes, mais il y a
aussi une concordance entre les structures géologiques à l'intérieur des continents, un argument
lourd en faveur de l'existence du mégacontinent, la Pangée. Plusieurs blocs continentaux ou
boucliers plus vieux que 2000 Ma sont définis sur ces deux continents (Figure 7E). Autour des
boucliers, les chaînes de montagne plus récentes ont des âges de 450-650 Ma (Mauritanides,
Calédonides, etc.). La correspondance des structures géologiques entre l'Afrique et l'Amérique
du Sud appuie l'argument de Wegener. La carte ci-dessus (Figure 7E) montre la répartition de
blocs continentaux (boucliers) plus vieux que 2 Ga (milliards d'années) selon la géographique
actuelle.
Autour de ces boucliers, les chaînes de montagnes plus récentes ont des âges allant de 450 à
650 Ma. Les traits indiquent le "grain" tectonique de ces chaînes. À remarquer, dans les régions
de São Luis et de Salvador au Brésil, la présence de petits morceaux de boucliers.
Figure 9 Dérive des continents. [A] La position actuelle des continents. [B] La position des
continents selon Wegener. [C] La répartition de certains fossiles. [D] Les traces d'anciennes
glaciations [E] La correspondance des structures géologiques
On distingue seize (16) plaques qui sont par ordre de grandeur décroissante :le
Pacifique ;l’Eurasie ;l’Afrique ; l’Antarctique ;l’Inde ;l’Australie ;l’Amérique du
Nord ;l’Amérique du Sud ;la Nazca ;la Philippine ;l’Arabie ;la Cocos ;le Caraïbe ;la
Scotia ;le Juan de Fuca ;la Somalie.
1. LA CINEMATIQUE COMME IDENTIFIANT DES FRONTIERES
DES PLAQUES
L’idée de répartition des séismes a favorisé l’idée que la lithosphère est découpée en plusieurs
unités cinématiques appelées ‘’ plaques ‘’. Certaines études ont validé cette hypothèse. Il en
ressort que les frontières des plaques séparent deux portions voisines de lithosphère présentant
entre elles un mouvement relatif significatif durable. En fonction de ce mouvement relatif et de
la nature des deux portions lithosphériques en présence, l’on distingue différents schémas
géodynamiques.
La cinématique est donc considérée comme étant un identifiant des frontières des plaques.
Selon la cinématique, trois types de limites entre plaques sont distinguées: les limites
convergentes, les limites divergentes et les limites transformantes.
1- Amorce d’un rift continental ; ici, l'accumulation de chaleur sous une plaque
continentale cause une dilatation de la
matière qui conduit à un bombement
de la lithosphère. Il s'ensuit des forces
de tension qui fracturent la lithosphère
et amorcent le mouvement de
divergence conduit par l'action
combinée de la convection
mantellique et la gravité (mouvement
vertical). Le magma viendra s'infiltrer
dans les fissures, ce qui causera par endroits du volcanisme continental.
2- Rift continental: La poursuite des tensions produit un étirement de la lithosphère; il y aura
alors effondrement en escalier, ce qui produit une vallée
appelée un rift continental. Il y aura des volcans et des
épanchements de laves le long des fractures.
4- Formation d’un Océan type Atlantique : L'élargissement de la mer linéaire par l'étalement
des fonds océaniques conduit à la formation d'un océan de type Atlantique avec sa dorsale bien
individualisée
b. Convergence lithosphérique
Les limites convergentes, là où les plaques entrent en collision. Les résultats de ce phénomène
diffèrent selon la nature des plaques (océaniques ou continentales) qui entrent en collision.
-Un premier type de collision résulte de la convergence entre deux plaques océaniques. Dans
ce genre de collision, une des deux plaques (la plus dense,
généralement la plus vieille) s'enfonce sous l'autre pour
former une zone de subduction (Figure ).
-Un second type de collision est le résultat de la convergence entre une plaque océanique et
une plaque continentale. Dans cette collision, la plaque
océanique plus dense s'enfonce sous la plaque continentale
(Figure 11). Rendue à une profondeur excédant les 100
km, la plaque est partiellement fondue. Comme dans le cas
précédent, la plus grande partie du magma restera
emprisonnée dans la lithosphère (ici continentale); le
magma qui aura réussi à se frayer un chemin jusqu'à la
Figure 13 Collision croûte océanique-croûte
surface formera une chaîne de volcans sur les continents
continentale
(arc volcanique continental). Dans une phase avancée de
la collision, le matériel sédimentaire qui se trouve sur les fonds océaniques vient se concentrer
au niveau de la zone de subduction pour former un prisme d'accrétion.
-Un troisième type de collision implique la convergence de deux plaques continentales.
c. Coulissage lithosphérique
Les limites transformantes ou coulissantes c’est lorsque les plaques glissent latéralement les
unes contre les autres. Les limites transformantes correspondent à de grandes fractures qui
affectent toute l'épaisseur de la lithosphère; on utilise plus souvent le terme de failles
transformantes (Figure 15).
Elles se trouvent le plus souvent, mais pas exclusivement, dans la lithosphère océanique. Ces
failles permettent d'accommoder des différences dans les vitesses de déplacement ou même des
mouvements opposés entre les plaques, ou de faire le relais entre des limites divergentes et
convergentes (ces failles transforment le mouvement entre divergence et convergence, de là
leur nom de failles transformantes).
de terrain. Il est sournois parce qu'il peut survenir plusieurs heures après l'événement. La figure
illustre la nature d'un tsunami engendré par un soulèvement du fond marin causé par un séisme.
4. LES VOLCANS
4.1- PRESENTATION
Le volcanisme est la manifestation la plus spectaculaire de l’existence des magmas. Cette
manifestation se traduit par l’épanchement de laves, la formation d’un relief, la projection de
matériaux solides, liquide ou gazeux, des explosions brutales et des secousses du sol. Les
volcans mettent en relation la surface du globe avec des zones internes où les roches sont à une
température permettant leur fusion. Ces roches en fusion viennent s’épancher à la surface du
sol. Ce phénomène est intermittent. Les phases d’émission alternes avec les phases de repos qui
peuvent être très longues. Le volcan est dit éteint. Certains le sont sans doute définitivement
mais d’autres exemples montrent qu’il est pratiquement impossible de l’affirmer.
En résumé, le terme volcan évoque habituellement l’image d’une montagne au sommet de
laquelle s’ouvre un entonnoir : le cratère d’où s’échappe habituellement un panache de fumée.
Ceci constitue un aspect moyen d’un volcan actif en période de rémission. Il y a des volcans
d’aspect différents et les types d’appareils sont liés à la nature des produits émis, également à
la nature des éruptions.
Il existe différentes formes d’appareils volcaniques. Ces formes dépendent fortement du type
d'éruption qui affecte les volcans. La reconnaissance des produits émis par un volcan
détermine les différents types de d’éruption. Il existe plusieurs types d'éruptions :
Les éruptions fissurales correspondent à la sortie d'une lave très fluide par des fissures qui
affectent le sol. On y observe peu d'explosions. Il n'y a donc pas de cône volcanique ni de
cratère.
Les éruptions locales, limitées à un appareil volcanique, il en existe de plusieurs types plus ou
moins explosif. Elles sont classées selon leur dynamisme.
- Les éruptions effusives où la lave très fluide est la principale émission du volcan. Il y a
peu de projections. C'est le type Hawaïen (d’Hawaï). Le cône est donc constitué quasiment
uniquement par les coulées successives de laves qui ont refroidi. La lave est de type
basaltique ;
mais aussi par un cas particulier, celui de l'Islande, carrément assise sur la dorsale de
l'Atlantique-Nord et qui est formée uniquement de volcans. Dans ce cas, le volcanisme de la
dorsale a réussi à s'élever au-dessus du niveau marin pour former une île volcanique qui
constitue un laboratoire naturel pour l'étude du volcanisme de frontières divergentes. Certaines
hypothèses récentes proposent, qu'en plus, il y aurait un point chaud sous l'Islande, donc aussi
du volcanisme de point chaud.
Le volcanisme de zone de subduction.
Le volcanisme relié à l'enfoncement d'une plaque sous l'autre va former des chaînons de
volcans. La fameuse Ceinture de feu autour du Pacifique est l'expression de ce volcanisme de
convergence, mais selon qu'il s'agisse d'une collision entre deux portions de lithosphère
océanique, ou entre une portion de lithosphère océanique et une portion de lithosphère
continentale, la nature du volcanisme diffère. Dans le cas où il y a convergence entre deux
portions de lithosphère océanique, il y aura formation d'un chaînon de volcans qui s'élèvent au-
dessus de la surface des océans pour constituer un arc insulaire. Par exemple, toute la portion
de la Ceinture de feu qui se situe dans le Pacifique-Ouest et le Pacifique-Nord est associée à ce
type de collision. Dans le cas de la convergence entre une portion de lithosphère océanique et
une portion de lithosphère continentale, les volcans se trouvent sur la marge du continent et
forment un arc continental. Un bon exemple de cette dernière situation est la Chaîne des
Cascades (Cascades Range), dans l'ouest du continent nord-américain.
Le volcanisme de point chaud.
Le volcanisme de point chaud est un volcanisme intraplaque, qu'on retrouve principalement,
mais pas exclusivement, sur la lithosphère océanique. Les chaînons volcaniques de points
chauds viennent appuyer la théorie de l'étalement des planchers océaniques. Pour des raisons
que l'on comprend encore mal, il se fait en certains points à la base du manteau supérieur, une
concentration locale de chaleur qui amène une fusion partielle du matériel. C'est ce qu'on
appelle un point chaud.
Le matériel fondu au niveau du point chaud est moins dense que le matériel ambiant; de ce fait
il remonte vers la surface et vient percer la lithosphère pour former un volcan. Ces volcans de
point chaud sont très abondants à l'intérieur des plaques lithosphériques, surtout sur les portions
océaniques des plaques. Les fonds océaniques du Pacifique en constituent un bon exemple où
on a une multitude de ces volcans, dont la plupart sont sous-marins (guyots), mais dont un bon
nombre percent la surface des océans pour former des archipels comme les Carolines, les
Marshall ou les îles Hawaii. Les points chauds sont stationnaires et peuvent fonctionner pendant
plusieurs millions d'années, jusqu'à 100 Ma même.
Si une plaque lithosphérique se déplace au-dessus d'un point chaud qui fonctionne
sporadiquement, il se construit un chaînon de volcans. Les volcans les plus vieux se situent à
l'extrémité du chaînon qui est la plus éloignée du point chaud, alors que les plus jeunes se situent
à proximité du point chaud. On retrouve plusieurs de ces chaînons de volcans de point chaud
sur les plaques océaniques, comme par exemple, le chaînon qui va des îles Hawaii jusqu'aux
fosses Aléoutiennes-Kouriles (Chaînon Hawaï-Empereur) dans le Pacifique-Nord. La figure
qui suit illustre la formation d'un chaînon de volcans de points chaud.
I. L’ALTERATION
1. DEFINITIONS
C’est l’ensemble des mécanismes chimiques (désagrégations chimiques) qui libèrent les
particules de roches et soustrait des éléments dissous à la surface du globe sous l’effet
dominant des eaux d’infiltration avant l’intervention des processus d’érosion, de transport
et de dépôt.
La topographie, le climat et la végétation jouent un rôle important au cours de ce processus
dont le résultat dépend de la nature de la roche et de l’agressivité de l’eau d’infiltration (liée
à sa température, à son pH et à sa composition), de la nature et de la composition chimique
ou minéralogique de la roche mère.
Les produits d’altération sont composés de produits en solution issus de l’hydrolyse des
minéraux de la roche mère et de produits solides qui sont des minéraux résistants soient à
l’altération soient à la néoformation.
L’altération est plus avancée dans les couches ou horizons proches de la surface qu’à proximité
de la roche mère. On observe en général plusieurs horizons qui sont les suivants à partir de la
surface :
2. MECANISMES DE L’ALTERATION
Les mécanismes de l’altération sont les suivants :
L’Hydratation : comme exemple, nous avons l’hydratation de l’anhydride (CaSO4) en
gypse (CaSO4, 2H2O) avec augmentation du volume (l’effet dans les mines ou dans les TP est
désastreux) : CaSO4 + 2H2O ⇄ (CaSO4, 2H2O) ;
L’action biochimique dans les sols : la matière organique tend à s’oxyder dans les milieux
aérobies et à libérer les ions CO32-, PO43-, SO42- agressifs vis-à-vis de la roche saine.
Les ions Ca++et Mg++, au cours de leur écoulement donneront respectivement des carbonates
(CaSO4) et des dolomites (MgSO4).
Le Silicium (Si++++), le Fer (Fe+++) et l’Aluminium (Al+++) sont difficilement mobilisables à
cause de leur charge ionique élevée. Le plus caractéristique et le plus important est le Fer dont
sa libération donne la couleur rouge caractéristique des sols tropicaux.
Si l’arène est débarrassée des ions bivalents et des reliquats de plagioclases grâce à un drainage
très bon (milieu acide), on voit apparaître la Kaolinite qui si les valeurs du pH sont
suffisamment élevées dans le milieu, peut se dissoudre et donner la gibbsite, minéral des croûtes
latéritiques dans les pays tropicaux qui peut conduire à la formation de la bauxite :
3. Al4Si4O10(OH) 8(kaolinite) ⇄ Al(OH) 3(gibbsite) + Si(OH) 4 (solution)
EXEMPLE DE PROCESSUS D’ALTERATION DES MINERAUX
CONSTITUTIFS DU GRANITE
Le Quartz reste ferme et inaltérable, sous la forme de quartz et deviendra grain de sable sous
nos climats.
Les Feldspaths, par hydrolyse, perdent leurs ions Ca++, Na+ et K+. Ils subissent une altération
en une variété de micas très petits appelée la séricite donnant lieu à leur tour à une argile, l’Illite
qui est la base des minéraux argileux des arènes :
Les micas blancs, encore appelés muscovites s’altèrent pour fournir un minéral argileux,
l’illite et des ions K+ qui passent en solution :
Les micas noirs encore appelés biotites et les autres ferromagnésiens tels que les amphiboles
ont leur hydrolyse qui conduit à :
la formation d’autres types d’argile, qui sont les chlorites ;
la libération des ions alcalins et alcalino-terreux et d’oxydes de fer et de magnésium.
II. L’EROSION
1. DEFINITION
C’est l’ensemble des phénomènes d’enlèvement et de désagrégations physiques des matériaux
constitutifs de la roche sous l’action de la pluie, des contraintes thermiques, des vagues, du
transport et des activités humaines.
2. MECANISMES DE L’EROSION
Les mécanismes de l’érosion sont :
L’alternance gel-dégel encore appelée la cryoclastie ou la gélifraction : c’est la
pénétration de l’eau dans les fissures des roches. Cette eau, en gelant, provoque l’éclatement
des roches. Ce phénomène est fréquent dans les pays de haute montagne et de haute altitude.
L’alternance humidité-dessiccation : cette alternance, due aux variations de température
entre les jours et les nuits donnant naissance à des contraintes thermiques qui désagrègent les
roches. C’est le cas du Sahara actuel.
L’action des vagues de mer chargées de sable sur les roches d’une côte va produire un
travail d’abrasion et d’usure de ces roches.
La cristallisation des sels à partir des solutions saturées. L’exemple le plus banal est la
désagrégation accélérée des granites en bordure de mer sous l’effet des embruns chargés de sel.
A l’air :
sous l’effet de la gravité le long des pentes ;
En suspension sous la force du vent.
Exemple : les sables du Sahara apportés par l’harmattan ;
Dans l’eau qui est le principal agent de transport :
En solution sous forme d’ions K+, Na+, Ca++, Mg++,… ;
Sous la forme de solutions colloïdales ou en suspension, c’est le cas des oxydes de fer et de
la silice. C’est aussi le cas des particules fines ;
Saltation
Pendant le transport, les phénomènes d’altération et d’érosion ont toujours lieu. Les
particules les plus résistantes pourront franchir des distances plus grandes que les particules
friables.
Le dépôt de ces particules s’effectue lorsque les conditions propices au transport cessent. Les
particules les plus denses se déposeront plus rapidement que les particules légères. On observe
alors un classement granulométrique : c’est le granoclassement.
Le dépôt des particules en suspension se fait par gravité tandis que celui des particules en
solution est conditionné par la composition chimique du milieu.
Dans ce dernier cas, le rassemblement en grumeaux des éléments en solution (c’est la
floculation) est nécessaire pour permettre la sédimentation.
Selon la vitesse d’un cours d’eau contenant des particules de diverses formes, les phénomènes
d’érosion, de transport et de dépôt sont illustrés par le diagramme de HJÜLSTROM (voir GG
image). La figure définit en fonction de la taille des particules d’un sol meuble, les effets d’un
courant de vitesse variable (Erosion, transport, sédimentation).
IV. LA DIAGENESE
La Diagenèse recouvre l’ensemble des transformations physiques et chimiques qui affectent
les sédiments après leurs dépôts dans des conditions de pression et de température faibles.
1. LA COMPACTION
La compaction correspond à la consolidation des sédiments. Ceux-ci sont écrasés par le poids
des couches qui se déposent au-dessus d’eux. L’eau interstitielle est chassée et la porosité
diminue.
2. LA CIMENTATION
Les éléments dissous dans l’eau interstitielle qui imprègnent les sédiments précipitent ou
s’organisent en minéraux de néoformation qui vont cimenter les grains entre eux. Comme
exemple, nous pouvons citer le cas des grès siliceux qui sont d’anciens sables cimentés par la
silice secondaire.
3. LA RECRISTALLISATION
La recristallisation est le résultat d’une série d’échanges entre les sédiments et la solution qui
les imprègne.
Certains minéraux seront dissous et contribueront à la croissance d’autres minéraux.
D’autres minéraux, par contre, instables se transformeront en minéraux stables. C’est le cas de
l’aragonite (CaCO3) qui forme les coquilles des mollusques et qui se transforme en calcite
(CaCO3) de forme cristalline plus stable.
4. LA METASOMATOSE
Dans ce cas, la solution interstitielle apporte aux sédiments des éléments qui n’y étaient pas
contenus au départ. Par exemple une eau magnésienne imprégnant des boues calcaires les
transformera en dolomies suivant la réaction suivante :
Soit à partir du refroidissement et de la solidification d’un magma : c’est le cas des roches
magmatiques ;
Soit à partir du dépôt des éléments provenant de la destruction, c’est-à-dire de l’altération
et/ou de l’érosion d’une roche préexistante, c’est le cas des roches sédimentaires ;
Ou encore soit à partir de la transformation partielle ou totale d’une roche magmatique
ou d’une roche sédimentaire sous l’effet de la température et/ou de la pression, c’est le cas
des roches métamorphiques.
Selon l’origine, nous distinguons deux grandes familles de roches. Il s’agit :
Des roches endogènes composées des roches magmatiques et des roches
métamorphiques ;
Des roches exogènes composées des roches sédimentaires et des roches résiduelles.
I. LE VOLCANISME
Les volcans sont situés à la limite des plaques tectoniques. On distingue trois types de
volcanismes :
Dans les zones de subduction (magma andésitique) ou les zones d’explosion (magma
Acide) ;
Dans les points chauds des dorsales océaniques et des rifts (magma basaltique
(basique)) ;
Dans les zones d‘accrétion (milieu des plaques). Ce sont des zones de collision
(métamorphisme, magmatisme, granitique).
Les plaques se déplacent de 8 cm à 10 cm par an. Les magmas se situent entre 700° C et 1200°
C, soient en phase liquide de 10% à 70%, soient en phase solide et gazeuse riche en gaz
dissout au moment de l’éruption.
Le pourcentage de Silice est supérieur à 52% : Le magma est acide, visqueux et froid
(+700°C). Une colonne grise de type éruptif se forme alors.
Au cours d’une éruption un volcan peut présenter plusieurs types successifs de dynamismes.
Il s’agit des dynamismes Hawaïen, Strombolien, Vulcanien, Plinien et Péléen.
Elles sont aussi qualifiées de roches ignées ou éruptives. Elles diffèrent de leur texture, des
modes de gisement et des modalités de mise en place très différentes. C’est pourquoi, nous
en distinguons trois grandes familles qui sont :
Les roches magmatiques les plus courantes sont le granite et le basalte : la famille des granites
représente 95%des roches plutoniques et celle des basaltes représentent 90%des roches
volcaniques. Les roches magmatiques constituent la majeure partie des roches continentales
et océaniques.
Elles présentent de nombreux phénocristaux dans une pâte microlithique (matrice) plus ou
moins importante, avec une texture grenue. Certaines de ces roches sont entièrement
cristallisées (roches « holocristallines »).
Comme exemples de roches plutoniques, nous pouvons citer les granites, les gabbros, les
diorites, les péridotites, …
b. Les roches volcaniques
Si le magma n’a pas pu être piégé dans les profondeurs ou semi-profondeur de l’écorce
terrestre, dans les chambres magmatiques au cours de son ascension vers la surface, il va
alors se refroidir rapidementau contact de l'air ou de l'eau (phénomène de trempe donnant
une roche « hyaline ») sans avoir le temps de cristalliser sur place pour former des roches
volcaniques.
Nous en distinguons deux (2) catégories. Il s’agit des roches effusives qui sont des laves
refroidies et des roches pyroclastiques qui sont des fragments de roches volcaniques qui
suivent l’explosion. Elles sont donc hémicristallines. Ces roches ne développent en général pas
de phénocristaux et présentent des textures microlithiques variées, avec plus ou moins de
verre volcanique.
Exemple : les basaltes, les andésites, les trachytes, les dacites, les rhyolites, …
Ces différents types de roches mobilisent les mêmes éléments majeurs et présentent des
minéraux similaires. Pour une composition minéralogique et chimique très proche, la roche
plutonique, la roche intermédiaire et la roche volcanique correspondante sont désignées par
des noms différents qui dénotent le contexte de mise en place de la roche magmatique.
Elle repose sur le fait que feldspathoïdes et quartz sont incompatibles, ce qui permet de séparer
la classification en deux champs à trois composants chacun, le côté [AP] étant commun : d'un
côté les roches à quartz, de l'autre les feldspathoïdes.
Origine biochimique : la roche sédimentaire se forme grâce aux dépôts des sédiments liés à
l’activité des êtres vivants. Ce sont les calcaires.
b. Le transport
Outre le vent et la glace, c'est surtout l'eau qui assure le transport des particules. Selon le mode
et l'énergie du transport, le sédiment résultant comportera des structures sédimentaires variées:
stratification en lamelles planaires, obliques ou entrecroisées, granoclassement, marques
diverses au sommet des couches, etc.
Les roches sédimentaires hériteront de ces structures. Le transport des particules peut être très
long, car, ultimement toutes les particules devront se retrouver dans le bassin océanique.
c. La sédimentation
Tout le matériel transporté s'accumule dans un bassin de sédimentation pour former un dépôt.
Les sédiments se déposent en couches successives dont la composition, la taille des particules,
la couleur, etc., varient dans le temps selon la nature des sédiments apportés.
C'est ce qui fait que les dépôts sédimentaires sont stratifiés et que les roches sédimentaires
issues de ces dépôts composent les paysages stratifiés.
d. La diagenèse
L'obtention d'une roche sédimentaire se fait par la transformation d'un sédiment en roche
sous l'effet des processus de la diagenèse.
La diagenèse englobe tous les processus chimiques et mécaniques qui affectent un dépôt
sédimentaire après sa formation. La diagenèse commence sur le fond marin, dans le cas d'un
sédiment marin, et se poursuit tout au long de son enfouissement, c'est-à-dire, à mesure que
d'autres sédiments viennent recouvrir le dépôt et l'amener progressivement sous plusieurs
dizaines, centaines ou même milliers de mètres de matériel.
Les processus de diagenèse sont variés et complexes : ils vont de la compaction du sédiment
à sa cimentation, en passant par des phases de dissolution, de recristallisation ou de
remplacement de certains minéraux.
Le processus diagénétiques qui est principalement responsable du passage de sédiment à
roche est la cimentation.
Il s'agit d'un processus relativement simple : Si l'eau qui circule dans un sédiment, par exemple
un sable, est sursaturée par rapport à certains minéraux, elle précipite ces minéraux dans les
pores du sable, lesquels minéraux viennent souder ensemble les particules du sable; on obtient
alors une roche sédimentaire qu'on appelle un grès.
Le degré de cimentation peut être faible et on a alors une roche friable ;
Le degré de cimentation peut être très poussé et on a une roche très solide.
La cimentation peut très bien se faire sur le fond marin (diagenèse précoce), mais il est aussi
possible qu'il faille attendre que le sédiment soit enfoui sous plusieurs centaines ou même
quelques milliers de mètres de matériel (diagenèse tardive).
2. LES DIFFERENTES CATEGORIES
DE ROCHES SEDIMENTAIRES
a. Les roches détritiques
Les roches détritiques sont formées d’éléments arrachés aux roches préexistantes sous l’effet
dominant de l’érosion. Elles sont composées essentiellement de 80 à 90%d’animaux et de
coquillages. Elles sont donc constituées d’éléments apportés et sédimentés à nouveau. Il
existait avant une roche ayant fourni ces éléments par altération chimique, climatique, … Ces
éléments libérés vont être transportés avant la sédimentation. Elles proviennent de l'érosion de
roches préexistantes continentales. On distingue deux parties dans ces roches :
La partie héritée : c’est ce qui a été transporté.
Le liant : c’est ce qui lie la partie transportée.
Le métamorphisme peut donc être défini comme étant l’ensemble des transformations et
des réactions que subit une roche initialement solide, sédimentaire ou magmatique,
lorsqu’elle est soumise à des conditions de pression et de température plus élevées que celles
Les Schistes ardoisiers ou les ardoises : ce sont des roches à grains fins, constituées surtout
de micas, de quartz, avec une schistosité bien marquée.
Les Micaschistes: ce sont des roches présentant une foliation (on peut grossièrement définir
une foliation comme étant une schistosité dans laquelle ont cristallisé des minéraux, souvent
des micas), à grains plus grossiers et essentiellement formée de quartz et de micas accompagnés
de silicates de métamorphisme. Comme exemple, nous avons le micaschiste à grenat, la
staurotide, la cordiérite, l’andalousite, la sillimanite, …
Les Gneiss :ce sont des roches à grains grossiers et essentiellement formée de quartz, de
micas et de feldspath, présentant une foliation souvent imparfaite déterminée par des surfaces
enrichies en micas et éventuellement en amphiboles suivant les proportions relatives des teneurs
originelles en Ca et en Al ; ex: gneiss à amphibole, gneiss à grenat. On peut parler aussi de
gneiss amygdalaires ou de gneiss œillés en fonction de la structure.
Les Amphibolites : ce sont des roches majoritairement formées d'amphibole et de feldspath.
Les Anatexites: ce sont des roches présentant des caractères de fusion.
Les Granulites : ce sont des roches avec une foliation marquée, sans micas, constituée des
assemblages quartz + feldspaths ou grenats + pyroxènes + feldspaths. Il s’agit de roches des
zones de métamorphisme sévères.
Les Cornéennes : ce sont des roches à grains très fins, sans foliation composée d’un agrégat
très serré de minéraux à peine visibles à l’œil nu.
Les Marbres : ce sont les calcaires ou les dolomies recristallisées par le métamorphisme.
Les Quartzites : ce sont les grès quartzeux recristallisés.
Les Skarn :
On peut rajouter en préfixe les termes « para » pour désigner une origine sédimentaire ou «
ortho » pour désigner une origine magmatique.
Comme exemple, nous avons les paragneiss ou les orthogneiss.
Métamorphisme régional
C’est un métamorphisme de haute température, encore appelé métamorphisme
d’enfouillissement. Il affecte des superficies de milliers de kilomètres carrés à la suite soit de
la subsidence des bassins sédimentaires, soit lors de la formation des chaînes de montagnes. On
distingue dans le métamorphisme régional, trois faciès métamorphiques avec des minéraux
caractéristiques auxquels on associe leur degré de métamorphisme :
Métamorphisme de contact
Ce métamorphisme doit sont origine à la chaleur d’une intrusion magmatique. Ainsi autour
d’un batholite, les roches encaissantes constituées de roches sédimentaires sont d’autant plus
affectées qu’elles sont plus proches du granite. Il se crée alors autour du granite intrusif, une
auréole de métamorphisme. Cette auréole est constituée de roches métamorphiques. Ce
métamorphisme évolue suivant la séquence : diagenèse – schiste tacheté – cornéennes.
Métamorphisme de choc
Ce type de métamorphisme est produit par les impacts des grandes météorites qui font
apparaître la coésite et la stischovite (forme de très haute pression de la silice) ainsi qu’une
phase vitreuse indiquant que les conditions de fusion sont atteintes.
basalte amphibolite
(série basaltique)
Grès quartzite
(série siliceuse)
Calcaire marbre
(série calcaire)
7.1- DEFINITION
En Côte d’Ivoire, il existe deux grands ensembles géologiques à savoir le socle cristallin très
vieux, d’âge précambrien (Archéen et Protérozoïque) représentant 97.5% du territoire et, le une
couverture sédimentaire limitée à un étroit bassin côtier et le plateau continental au Sud (2,5%
du territoire) (voir figure 1).
Dans l’ensemble, les trois types de roches : gneiss, migmatites, quartzites sont affectées par des
déformations importantes attribuées à l’orogenèse libérienne.
L’Archéen est souvent un complexe ultrabasique renfermant du Fer, du Cuivre, du Nikel, siège
d’une minéralisation métasédimentaire. Il s’agit d’un type de minéralisation primaire parce
qu’elle a lieu dans des roches mères ; la minéralisation est dite secondaire quant elle a lieu après
un transport des sédiments provenant de la roche mère.
1
MA : million d’année
Le protérozoïque est formé par un ensemble de sillons volcaniques séparés par des panneaux
de formations granitiques (granitoïdes) ou granito-gneissiques et de sillons sédimentaires,
métamorphiques, orientés dans la direction SSO-NNE. Il comprend des bassins sédimentaires
qui ont été comblés par des fossiles de foramminifères et matériels péliteux (roches à grains
très fins). Cet ensemble ou complexe volcano-sédimentaire est surmonté dans le Sud-Est par
un supergroupe de comblement à faciès flysch (catégories dans laquelle on range une formation
sédimentaire détritique) caractéristique, présentant un métamorphisme faible. Le complexe
volcano-sédimentaire est le siège d’une minéralisation métallique (cuivre, or, nickel).
Le bassin sédimentaire côtier ivoirien est d’âge crétacé supérieur à quaternaire. Il est représenté
sous forme de croissant recouvrant seulement 2,5% du pays. Il est constitué de deux unités
géologiques bien distinctes séparées par une discordance majeure avec la lacune Fin
Précambrien-Crétacé :