Vous êtes sur la page 1sur 64

1

GEOGRAPHIE PHYSIQUE
PLAN DU COURS

INTRODUCTION GENERALE

» OBJECTIF GLOBAL
» OBJECTIFS SPECIFIQUES
» INTERET DU COURS
» CONTEXTE ET DEFINITIONS
CHAPITRE 1. NOTIONS D'ASTRONOMIE

1.1 Aperçu historique

1.2 L'Univers aujourd'hui

1.3 Aperçu des Forces régulatrices de l'Univers

1.4 Notre Système Solaire

CHAPITRE 2. LA TERRE
2.1 Présentation de la Terre

2.2 Les Mouvements de la Terre et leurs conséquences

2.3 L'Atmosphère Terrestre

CHAPITRE 3. DEFINITIONS ET NOTIONS ELEMENTAIRES DES


SCIENCES CONNEXES A LA GEOPGRAPHIE PHYSIQUE

3.1 Les sciences de l'atmosphère

3.2 Les sciences de la Lithosphère

3.3 Les sciences de l'eau

3.4 Les sciences de la Biosphère


2

INTRODUCTION GENERALE

Par définition, la Géographie est une science difficile à délimiter, et même à inventorier.
En effet, elle a des liens avec des sciences propres :

 Aux sciences naturelles telles la géologie, l'écologie, la biologie,


l'agronomie, la pédologie, la climatologie, la médecine, ... ;
 Aux sciences exactes dont les mathématiques, la statistique, la physique,
la chimie, la géodésie, l’informatique, …
 Aux sciences économiques, politiques et sociales;
 Aux sciences stratégiques et de défense;
Etc.

Toutefois, la signification principale de la géographie en tant que science à part

entière est qu'elle est essentiellement la science de synthèse de l'organisation de l'espace

et de l'environnement ou de l'écosystème fondamentalement terrestre.

La géographie étudie ainsi l'espace terrestre en tant qu'un « organisme vivant» et dont
les organes constituants sont dynamiques/ mettant en place des modifications diverses
lesquelles ont pour corollaire - et en même temps pour réciproque - des modifications
survenant dans l'ensemble des autres.

A ce titre, la géographie procède alors d'une description et d'une explication de chacun


des fragments de cet espace ou environnement. Il s'agit donc d'une étude des éléments
agis sant les uns sur les autres comme dans un «organisme», D'où, la géographie
recourt à l'étude des situations, et ce, aussi bien qualitativement par la description, que
quantitativement par l'explication et la prévision - modélisation -. C'est ainsi que la
géographie utilise abondamment des supports graphiques et tabulés ... et on parle de
plus en plus du Système d'Infirmation Géographique maintenant, le SIG.
Grosso modo, dans chaque situation d'une portion d'espace ou d'environnement de la
terre sont présents divers facteurs servant d'explication différenciée mais faciles à séparer
en deux groupes :

-les facteurs qui sont liés aux activités de la société humaine donnant lieu alors à
la partie dite « Géographie Humaine» ; et
-les facteurs qui sont le fait d'éléments naturels; on a là alors la partie dite
«Géographie Physique».

Cependant, l'Environnement vivant ou Biosphère sous-entend en réalité un milieu


biophysique. D'où la forte similitude entre les Sciences de l'Environnement et la
Géographie au sens large.
3

Toutefois, si l'on se réfère au clivage de l'espace géographique en Atmosphère,


Hydrosphère, Biosphère et Lithosphère, la Géographie physique se répartit en 4 groupes
des sciences plus spécialisées :

-La Climatologie; la Météorologie et l'Astronomie; L'Hydrologie, la Limnologie, et


l'Océanologie;
-La Biogéographie (botanique, zoologie, biologie) et la Pédologie; la Géologie, la
Sédimentologie, et la Géomorphologie.

La Géographie humaine au sens strict relève particulièrement de la « biogéographie avec


l'Homme au centre des actions à étudier» à travers par exemple sa population, sa diversité,
son économie, sa mobilité, son occupation de l'espace, son influence sur la survie, etc.

CHAPITRE 1 NOTIONS D'ASTRONOMIE

L'objet de l'astronomie, c'est bien entendu l'Univers.

1.1 Aperçu Historique

La portion de l'Univers visible à l'œil nu à travers la voûte céleste ne ressemble même pas
à l'équivalent de ce que nous voyons du ciel à partir de l'ouverture d'une petite fenêtre de
notre maison. En d'autres mots, le ciel visible à l'œil nu est une toute petite fenêtre sur
l'Univers.
On ne saura jamais avec précision si les hommes de la Préhistoire adoraient ou
contemplaient les étoiles, en attendant peut-être d'en voir tomber une sur le sol, comme
une tige ou la corolle d'une fleur emportée par le vent.

Peut-être les craignaient-ils, comme la bête solitaire craint le feu, redoute ce qu'elle ne
connaît pas, et s'enfuit sous le feuillage touffu, pour ne pas voir ce qui la terrifie … !

Bref: à l'aube de son histoire, l'humanité regardait le ciel les yeux remplis d'espoir et de
crainte. L'immensité et la beauté prodigieuses de l'Univers nous confondent.

A. Les Peuples Anciens et les Etoiles

L'astronomie est née il y a des milliers d'années, à une époque qui nous a laissé peu de
témoignages tandis que l'Idée que l'Univers n'ait pas toujours existé, ait eu donc un
Commencement, n'a pas toujours été populaire.

Consacrée selon le plus simple concept à l'étude des astres de l'Univers, l'astronomie est
une science très vaste. Normal puisque l'Univers est immense, trop vaste et trop lointain
pour qu'on puisse le saisir, le cerner, le comprendre vraiment, et le décrire avec des mots.
4

Au tout début, l'homme s'est servi des étoiles en guise des repères pour ses déplacements.
En fin de compte, il en est venu jusqu'à les implorer, les adorer: c'est la naissance de
l'Astrologie dont l'Horoscope continue à faire figure de témoignage en la matière.

Puis, au lieu de repérer une seule étoile, on en est arrivé à l'identification de certains
groupes d'étoiles formant des dessins caractéristiques et que l'on retrouve chaque soir
durant une période donnée. Ces dessins seront alors dénommés 'Constellations'.

Grâce aux constellations, les Phéniciens par exemple, en sont arrivés au point de formuler
des Lois astronomiques pour faciliter leurs voyages sur mer. Pareillement, ils sont
parvenus au découpage du temps en 12 heures, puis 24 heures par jour. D'autre part.: les
Mouvements de la Lune, la connaissance de ses phases et de sa révolution mensuelle,
avaient révélé des notions élémentaires ci-après :

-le Mois est composé de quatre semaines parce que la lunaison comporte quatre
phases;
-l'Année a douze mois ou douze lunaisons (et parfois treize tous les quatre ans) ; la
Mesure du temps grâce aux calendriers lunaires.

B. Dès l'an 3000 a.n.è

Il eut des astronomes Babyloniens, Chinois, Egyptiens, Phéniciens, et Indiens.


Ils ont fait énormément des découvertes mais dont nous ne disposons plus de grand-chose
... Par exemple, en 2637 a.n.è., on procéda à la première observation d'une Eclipse et dont
nous ayons des traces écrites en Chine. Pareillement, en 1100 a.n.è., on détermina
l'Ecliptique et son inclinaison sur l'équateur - toujours en- Chine.

c. L'Homme essaie de comprendre de plus en plus l'Univers


Thalès, Anaximandre, Démocrite, Platon, Pythagore, Eudoxe, Eratosthène, Aristote, ... tous
des illustres Grecs, ont sensiblement marqué le cheminement scientifique, philosophique et
mathématique de l'Homme et de l'Univers.

Par exemple, même si les cartes étaient déjà connues en Egypte et en Mésopotamie, c'est
Anaximandre (611-547 a.n.è) qui fut le premier à nous laisser une description
cartographique concrète de la surface terrestre, l'horloge solaire - pour déterminer les
mouvements du soleil - ainsi que les dates des deux solstices et des deux équinoxes.
Pythagore a excellé dans l'intuition de perfection sphérique. D'où, selon lui, la Terre et les
autres planètes devraient être rondes. Il en est arrivé à la conclusion selon laquelle notre
monde n'est pas au centre de l'Univers.

Eratosthène, astronome, mathématicien et géographe, a le premier calculé la


circonférence de la Terre.
5

Aristote (384-322 a.n.è.) est sûrement l'homme qui a ouvert la route du ciel.
Selon lui, l'Univers est un ensemble des sphères cristallines et dont le centre est la Terre.
L'Atmosphère terrestre est un ensemble d'éléments naturels constitué de l'Eau, de l'Air, et
du Feu, c'est-à-dire des exhalaisons terrestres.

Les élèves d'Aristote continueront l'œuvre et trois parmi eux vont émerger:
10 HERACLITE

Il établira que la Rotation de la Terre dure 24 heures pour ce qui est de jour solaire, mais 23
h 56 min pour ce qui est du jour sidéral. Il prouvera également que Venus et Mercure
tournent autour du Soleil et non de la Terre.

20 ARISTARQUE de SAMOS
Il démontrera que la Révolution de la Terre dure 365 jours et 6 heures sur son plan
écliptique, et donc autour du soleil, mais que la lune tourne autour de la Terre.

3° HIPPARQUE
Il va énormément simplifier les calculs en divisant le cercle en 3600 Puis, il Y aura un
profond silence jusqu'au 15ème siècle de notre ère.
Cependant, dans l'entre-temps, les moines vont continuer à recopier toutes les informations
précédentes.
D. Voici venir enfin, l'homme qui a ouvert l'Univers aux hommes: COPERNIC
Nicola Copernic naquit à Torun, en Pologne, le 19 février 1473.
« La modeste rue qui porte son nom conserve encore sa maison, récemment restaurée».
Il est mort le 24 mai 1543, avant d'avoir réceptionné son livre que lui apportait un cavalier
!, le ' De revoltionibus orbium coelestium libri VI '.

Qualifié de « Fou » notamment par Martin Luther en disant de lui : «Ce fou, prétend
révolutionner la science en démontrant que la Terre tourne autour du Soleil, alors que les
Ecritures nous enseignent que Josué commanda au Soleil, et non à la Terre, de
s'arrêter.»,

Et pourtant, c'est bien lui Copernic, qui est bien le fondateur de la science moderne.
L'intolérance religieuse de l'époque assortie d'une ignorance coupable des Ecritures ont
beau contesté la réalité, toujours est-il que Copernic a eu raison.

Copernic avait une réelle passion pour l'astronomie. Au départ, il fut ses études à
l'Université de Cracovie où il apprit la Philosophie, l'Astronomie, la Géographie et les
Mathématiques. Il trouva sa satisfaction totale à l'Université de Bologne où il enseigna
une période avant d'en être renvoyé - sur instigation du clergé. Son œuvre compilée dans
son ouvrage sus évoqué n'eut pas, au 16ème siècle, la portée que ses proches lui
prédisaient car la mentalité médiévale ne pouvait bouleverser du tout au tout ses
conceptions astronomiques.
6

E. Johannes KEPLER
Il naquit le 21 décembre 1571. Il fut un élève brillant de Copernic. Il débuta mal dans la
vie : - mains déformées, une très mauvaise vue, son père abandonne très vite sa mère
avec ses 7 enfants. Il grandira donc dans l'extrême pauvreté. Toutefois, il deviendra une
célébrité, un Professeur à cette célèbre Université médiévale.

Malheureusement, tout comme son maître, il en sera révoqué - de la même manière et


par les mêmes influences -, puis excommunié lors du concile de Stuttgart... il mourra
dès lors pauvre ... comme il était né, en quelque' sorte.

F. GAULEE
Dans la ligne des deux précédents, il sera un élève très brillant et décidé à poursuivre
l'œuvre des ses maîtres et qu'il soutiendra à plusieurs reprises.

« Je déclare que je suis chrétien et fidèle à la doctrine catholique. Mais l'Eglise rejette
les hypothèses sur le mouvement du Soleil et de la Terre et interdit vigoureusement
Copernic. Vous libraires, cherchez à vendre mon livre (les Harmoices Mundi ) aux plus
hautes autorités, aux plus éminents philosophes, pour que moi, avocat de Copernic, je
puisse les égaler. Et ainsi ils pourront établir si ces découvertes sont le fruit d'une
imagination débordante ou si elles sont le résultat de recherches sur la nature à partir
des faits concrets.».

1.2 L'Univers aujourd'hui

1.2.1 Les Théories sur la Naissance de l'Univers


L'Univers vit et sa vie est pleine de mystères et de secrets.

10 Les théories anciennes mythiques

Toutes ont un dénominateur commun, à savoir l'existence d'au moins un être Suprême
qui a tout créé à partir du néant, c'est donc de la Cosmogonie au sens large.
Cependant, il existe deux grandes tendances fortement opposées où l'on a d'un côté
l'explication mythologique assortie des théories religieuses polythéistes, et de l'autre
côté, le récit de la création monothéiste des Hébreux.

a. Les Egyptiens

Pour ce peuple, la toute Première Puissance Mondiale depuis les origines, la Terre
appelée GEB est au centre de l'Univers, reposant au milieu d'un Océan grandiose
dénommé NUN.
Au-delà, s'étend une voûte céleste courbe, métallique ou liquide.
7

Et beaucoup plus loin se trouve un autre ciel, plus lointain et impossible à atteindre pour la
lumière, c'est-à-dire une sorte d'anti-ciel sombre et menaçant où le soleil navigue pendant
la nuit.

b. Les Assyro-Babylonniens

Ils ont tout développé à partir des concepts religieux tournant autour d'une vision astrale de
l'Univers laquelle provient des lointains sumériens.
Toutes les étoiles et leurs constellations sont une multitude des divinités dotées chacune
d'une particularité donnée de la vie (identiques aux ‘Saints patrons' ?).
La voûte céleste est divisée en 3 parties :
 au-dessus, il ya le Ciel représenté par le dieu ANU ;
 au centre de la terre, il ya le dieu ELIL ;
 au-dessus de l'eau, il ya le dieu EA (ne manque pas de rappeler le terme sea).

c. Les Perses et les Indiens

L'Univers est un grand être humain tandis que l'homme est un univers en miniature.
L'Univers est en fait le corps du Dieu Suprême dont les éléments constituants sont les parties
de ce corps. Par exemple, le vent, c'est son souffle, la pluie ses larmes, les rivières ses
veines, la végétation ses poils, la terre son ventre, etc.

d. Pour les Chinois, la Terre est plate au tout début, ... et ensuite une remarquable
évolution de la pensée.

e. Pour les Turcs et Mongols, l'Univers est constitué des 3 parties: le Ciel, la Terre, et les
Enfers. Le tout est soutenu par un arbre dont les racines descendent aux enfers.

f. Pour les Mayas et les Aztèques, l'Univers est un grand arbre dont l'apogée, c'est le soleil
tandis que les 4 points cardinaux et le centre de la terre en sont les 5 régions.

g. Pour les Bantous ... pas grand-chose de connu ... traite des noirs!
S
Les points communs de toutes ces civilisations, c'est la multitude des croyances et des
superstitions telles l'immortalité de l'âme (et donc le culte des morts), l'incarnation,
l'existence de l'au-delà, la prédestination, l'enfer de feu, ...

h. Le Récit biblique de la création avec les Hébreux

C'est le récit le plus ancien connu en ce qu'il remonte à plus de 4.000 ans.
Ce récit se démarque des théories cosmogoniques ci-dessus en ce qu'il place un Dieu
Unique et le Tout-Puissant, répondant au nom de YHWH, au plus haut niveau.
8

On Lui reconnaît le mérite d'avoir tout créé selon sa volonté à partir du néant. Et qu'après
cette création par la suite dirigée par des lois fixes, YHWH le Créateur n'intervient que
rarement pour les modifier, et ce uniquement pour aider ou punir le peuple élu.
C'est ainsi que selon ce récit, l'Univers a bel et bien eu un commencement voulu par
quelqu'un d'Intelligent.
Quand on analyse la chronologie de l'apparition des éléments sur la Terre telle qu'exposée
dans la Bible, et que l'on examine les choses à la lumière de la science moderne, il y a de
quoi s’y intéresser.
En effet, rares sont les astronomes qui auraient pu prédire que cet Evénement, c'est-à-dire
que l'Univers ait eu un Commencement à partir d'une Naissance soudaine,- et en plus
voulue ou provoquée -, deviendrait un fait scientifique prouvé; mais l'observation des cieux
grâce aux télescopes les a contraints à arriver à cette conclusion.

2° Les Théories scientifiques : la démarche cosmologique

Il existe également deux grandes tendances en ce qui concerne ces théories. Il y a d'un
côté celle constituée des théories qui nient toute Intelligence dans la mise en place de
l'Univers : Inflation et Hasard;
et de l'autre côté celle dont les auteurs pensent qu'il y a eu bel et bien une Intelligence qui
a tout guidé - mais que d'aucuns n'aimerait pas appeler 'Dieu' :
Création.
Il Y a par exemple la théorie des tourbillons de Descartes, la théorie de Buffon, de Kant, de
la Place : toutes parlent d'une nébuleuse ayant connu un refroidissement avec formation
des planètes et étoiles. Cependant, elles n'ont pu résister à la critique basée sur des Lois
mécaniques modernes.
La théorie de Limdblad met l'accent sur une sublimation de la matière des nuages
cosmiques sur les masses météoriques qui les traversent au point de donner naissance aux
corps consolidés tels les planètes et satellites.
La physique moderne s'attachant de plus en plus à mesurer le temps avec précision, et les
phénomènes observés, on en est arrivé à constater qu'effectivement, le temps est
indispensablement lié à l'espace, et vice-versa.
Fort de ce postulat, 3 théories cosmologiques sont encore en course : la théorie de l'Univers
stationnaire; la théorie de la Relativité d'Einstein ; et la théorie de la sphère de feu ou le Big-
Bang de Fred Hoyle.
Selon les dernières d'entre elles, les galaxies s'éloignant progressivement et la vitesse de
ce phénomène augmentant avec la distance, il en découle logiquement qu'au départ, le tout
constituait un ensemble unique mais qui a explosé sous forme d'une sphère de feu initiale.
En d'autres termes, au départ, la matière cosmique formait un agglomérat très dense de
particules et de radiations.
9

Quand l'explosion de cet agglomérat a eu lieu, c'était le commencement de l'Univers.


La matière refroidie a donné naissance aux galaxies et les radiations sont apparues sous
forme de rayon gamma à énergie très élevée.

L'effet d'une grosse explosion initiale a fait que tous les éléments pesants se sont formés
dans les premiers moments de la vie de l'Univers; c'était le temps t0.

Dès lors, l'âge de l'Univers peut donc être estimé grâce aux quasars - les corps célestes le
plus lointains - ; et en même temps, ce résultat confirme qu'il y a eu bel et bien un
Commencement à l'Univers ... d'où la Bible aurait donc raison!

Cependant, il demeurerait une question de taille à ce propos, à savoir, qu'y avait-il avant ce
Commencement?

Pour répondre à cette question, noter que l'on décrit l'énergie et la matière comme les deux
faces d'une même pièce. En d'autres mots, la matière est simplement une forme d'énergie
selon l'Equation célèbre E = mC2•
Selon cette équation en effet, un peu de masse de matière contient une énergie
considérable. Cela permet de comprendre notamment, pourquoi une bombe dont le cœur
n'est pas plus gros qu'une orange peut ravager une ville entière!

En conclusion, il est admis aujourd'hui que les choses et les êtres qui constituent l'Univers
occupent un certain espace durant un certain temps. Un passager d'un bateau s'imagine à
tort d'être immobile sauf les moments où il se déplace sur ce navire. Pourtant, le bateau
n'est pas immobile pour l'observateur du rivage. En fait, nul homme n'est immobile pour un
astronaute voyageant vers les étoiles et mesurant la vitesse de la Terre au tour du Soleil:
30 Km/sec ou 107.200 Km/ H (la Lune tourne au tour de la Terre à 3.700 Km/ H).

1.2.2 LES DIMENSIONS IMPRESSIONNANTES DE L'UNIVERS

Les distances de l'Univers ne sont pas mesurées en Km ; et elles sont toutes difficiles à se
présenter. Par exemple, mesurer ces distances en Km reviendrait en quelque sorte à
mesurer avec une latte de 30 cm la distance Paris-Pékin sur le terrain.
L'Unité de longueur de l'Univers, c'est l'Année Lumière: AL également appelée l'Unité
astronomique.
La célérité est de 300.000 Km/sec. L'Année lumière est l'équivalent de la distance
parcourue par la lumière à cette vitesse durant toute une année, 365 jours 6 h.
Pour rappel, le son se propage à 300 m/sec, d'où le décalage du temps en cas de foudre
entre le moment où jaillit l'éclair et celui où l'on entend le grondement.
1 AL égale environ 101² Km (soit 9.461x109 Km). Malgré cette vitesse apparemment
phénoménale, il existe, à ce jour, des étoiles qui émettent depuis de longues durées mais
dont la lumière n'est pas encore arrivée sur la Terre!
10

Quand l'explosion de cet agglomérat a eu lieu, c'était le commencement de l'Univers.


La matière refroidie a donné naissance aux galaxies et les radiations sont apparues sous
forme de rayon gamma à énergie très élevée.
L'effet d'une grosse explosion initiale a fait que tous les éléments pesants se sont formés
dans les premiers moments de la vie de l'Univers; c'était le temps to.
Dès lors, l'âge de l'Univers peut donc être estimé grâce aux quasars - les corps célestes le
plus lointains - ; et en même temps, ce résultat confirme qu'il y a eu bel et bien un
Commencement à l'Univers ... d'où la Bible aurait donc raison!
Cependant, il demeurerait une question de taille à ce propos, à savoir, qu'y avait-il avant ce
Commencement?
Pour répondre à cette question, noter que l'on décrit l'énergie et la matière comme les deux
faces d'une même pièce. En d'autres mots, la matière est simplement une forme d'énergie
selon l'Equation célèbre E = mC2•
Selon cette équation en effet, un peu de masse de matière contient une énergie
considérable. Cela permet de comprendre notamment, pourquoi une bombe dont le cœur
n'est pas plus gros qu'une orange peut ravager une ville entière!
En conclusion, il est admis aujourd'hui que les choses et les êtres qui constituent l'Univers
occupent un certain espace durant un certain temps. Un passager d'un bateau s'imagine à
tort d'être immobile sauf les moments où il se déplace sur ce navire. Pourtant, le bateau n'est
pas immobile pour l'observateur du rivage. En fait, nul homme n'est immobile pour un
astronaute voyageant vers les étoiles et mesurant la vitesse de la Terre au tour du Soleil: 30
Km/sec ou 107.200 Km/ H ( la Lune tourne au tour de la Terre à 3.700 Km/ H ).

I.2.2 LES DIMENSIONS IMPRESSIONNANTES DE L'UNIVERS

Les distances de l'Univers ne sont pas mesurées en Km ; et elles sont toutes difficiles à se
présenter. Par exemple, mesurer ces distances en Km reviendrait en quelque sorte à
mesurer avec une latte de 30 cm la distance Paris-Pékin sur le terrain.
L'Unité de longueur de l'Univers, c'est l'Année Lumière: AL également appelée l'Unité
astronomique.
La célérité est de 300.000 Km/sec. L'Année lumière est l'équivalent de la distance
parcourue par la lumière à cette vitesse durant toute une année, 365 jours 6 h,
Pour rappel, le son se propage à 300 m/sec, d'où le décalage du temps en cas de foudre
entre le moment où jaillit l'éclair et celui où l'on entend le grondement.
1 AL égale environ 1012Km (soit 9.461.109 Km). Malgré cette vitesse apparemment
phénoménale, il existe, à ce jour, des étoiles qui émettent depuis de longues durées mais
dont la lumière n'est pas encore arrivée sur la Terre!
11

La distance moyenne entre étoiles d'une même galaxie est de 6,0 AL.
La Voie Lactée est à 2.10 6 AI de l'Andromède - notre voisine galactique immédiate-. La
constellation galactique la plus lointaine Connue à ce jour, Bouvier, est à 5.10 9 AL.
Toutes les galaxies formaient un amas unique et compact il y a une dizaine de milliards
d'années. C'est donc l'âge approximatif de l'Univers.
Son rayon provisoire est de 12.10 9 AI.
L'Etoile la plus proche de notre Soleil, Alpha du Centaure, est à 4,3 AL, soit environ 270.000
fois la distance moyenne entre la Terre et le Soleil.
Ce dernier est en moyenne à 150 .10 6 Km (avec des extrêmes à 147.10 6 Km _ périhélie -
et 152.10 6 Km - aphélie-). Cette distance signifie mettre plus de 100 ans en roulant à 160
Km/h 24 heures sur 24 heures.
L'Etoile la plus brillante à partir de la Terre, hormis bien sûr le Soleil, Sirius, est à 8,5 AL.
Au sein d'un amas galactique, la distance moyenne entre galaxie est de l'ordre de 10 6 AI.
La distance moyenne entre 2 amas galactiques est d'environ 100.10 6 AI.
Rappelons-nous toujours qu'entre-temps, tout bouge dans l'Univers dans le sens d'un
éloignement à la fois perpétuel et proportionnel. Ridicule que l'on soit allé à peine à 390.000
Km, c'est-à-dire à la Lune, et ce avec beaucoup de tapages!

1.2.3 L'ORGANISATION IMPRESSIONNANTE DE L'UNIVERS

Le terme équivalent grec de l'Univers, c'est COMOS. Il signifie avant tout ' Ordre '.

a. L'Unité Macroscopique de l'Univers

L'Etoile est l'unité élémentaire du Cosmos. On dit ainsi que les étoiles sont les atomes de
l'infini.
Elles peuvent être, selon leur présentation, soit unitaires (isolées) alors dotées ou non de
systèmes planétaires, soit double et multiple, soit encore groupées en systèmes localisés.
Les étoiles appartiennent généralement à une galaxie. La galaxie est donc une véritable
«machinerie stellaire », constituée de millions, de milliards, de dizaines de milliards, voire
de centaines de milliards d'étoiles. Pour se faire une idée relativement fixe de ces chiffres,
sachez que compter 100 milliards d'Etoiles à raison d'une étoile par seconde 24 heures sur
24 heures prendra 3.171 années sur terre!
Une étoile fonctionne sous le signe de la transmutation de la matière. C'est donc grâce à
des réactions nucléaires qu'elle puise l'énergie rayonnante diffusée dans l'espace et dans
le temps. C'est donc par des réactions de fusion, H → He. La perte de masse donne lieu à
de l'énergie libérée. Donc, une étoile est un réacteur thermonucléaire.
12

La majorité des étoiles s'apparente au soleil, étoile qui centre notre propre système
planétaire, et donc en quelque sorte notre existence.

Grossièrement, une étoile est une masse de gaz d'hydrogène, mais pas n'importe quelle
masse. Il faut une masse représentant plusieurs fois la masse de la planète Jupiter. En fait,
le diamètre de l'étoile la moins grande est de l'ordre de 0,5.109 AI !

On connaît une étoile tellement gigantesque que placée à l'endroit du soleil, elle engloberait
la terre. Une autre engloberait même Saturne ... Et pourtant, un engin spatial se déplaçant
40 fois plus vite qu'une balle de pistolet gros calibre a mis 4 ans à atteindre Saturne. .. !
Il existe deux grands types d'étoiles: les Stables et les Instables.

10 Les Stables (par exemple le Soleil)


Leur masse varie du un cinquième de la masse du Soleil à quatre-vingt fois cette masse.
On y a :
Les Naines Rouges: les plus petites des étoiles et dont la température ne dépasse
pas 1500.000 0K ;
Les Naines Jaunes: de tailles moyennes (par exemple le Soleil) mais qui sont les
plus chaudes (voir plus loin) ;
Les Géantes et les Super-géantes: ici les rouges sont les plus vieilles et vont donc à
leur fin, alors que les bleues sont de jeunes astres, de masses élevées, mais avec
une vie courte Cà peine quelque millions d’années).

La vie d'une étoile est en générale la suivante:


Normale→Géante rouge→ Super-géante rouge →une Supernovae (c.à.d. les réactions de
fusion et de fission augmentant: explosion de l'astre et le cas échéant) → Une Naine
blanche →Un Pulsar →Un Collapsar.

A ce jour, l'homme a pu observer trois Supernovae dans notre galaxie:


 1054 de n.è. : étudiée en Chine
 1546 de n.è: étudiée par Ticho Brahé
 1604 de n.è. : étudiée par Kepler

Certainement que d'autres étoiles explosent dans notre galaxie ou dans d'autres mais à
notre insu.

Il existe en fait deux types des Supernovae: celles qui perdent l'essentiel de leur
masse lors de l'explosion, et celles qui la perdent relativement peu.
Celles-ci pourraient dès lors continuer à rayonner longtemps tandis que les premières
doivent rapidement s'effondrer sur elles-mêmes puisque aucune pression de radiation
interne ne s'oppose plus à 1] force gravitationnelle de l'ensemble. Elles deviennent alors
des naines blanches, des pulsars, et peut-être des collapsars.

Les Naines Blanches:


- De grandes densités sous un petit volume. La matière est particulièrement
tassée dans le noyau où il n'y a plus d'activités nucléaires, l'énergie étant
d'origine purement gravitationnelle. Les densités varient de 105 à 109 g/cm3,
13

- Lors de leurs déplacements, elles attirent de nombreuses particules du milieu


interstellaire qui frappent leur surface à des vitesses de plusieurs milliers de Km/s.
provoquant ainsi à la périphérie de l'astre, des transformations nucléaires, qui,
elles, rayonnent de l'énergie électromagnétique.

Une des Naines blanches la mieux connue est le Compagnon de Sirius. Son rayon ne
dépasse pas celui de la Terre, mais sa masse atteint la masse solaire: en son centre,
un dé à coudre de matière' pèserait' plus d'une tonne, transporté à la surface de notre
globe. En d'autres termes, à la surface du Compagnon de Sirius, la pesanteur est égale
à près de 500.000 fois supérieure par rapport à la Terre.

Selon leur masse totale, les naines blanches peuvent continuer de se contracter et
évoluer en Pulsars.

Les Pulsars

C'est une contraction de ‘Pulsating Star ou étoile pulsante '. :


- Plus grandes densités que -les naines blanches (1017 – 1024 g/cm3) :
- Leur rayon n'est que de quelque Km, pour des masses de l'ordre de celles des
étoiles de la série principale (C.à.d. > Soleil) ;
- Ils apparaissent comme des sortes de «phares de l'espace», jetant
rythmiquement de brèves lueurs que l'on prit, au début, pour des « messagers
composés par des extra-terrestres» ;
- Leur vitesse de rotation est très grande, cause des éclairs lumineux observés
(c'est la traduction de la loi générale de conservation du moment angulaire) ;
- Si la vitesse de la rotation accroît continuellement, les contractions s'intensifient,
la pression augmente de telle sorte que les particules sont susceptibles de
s'interpénétrer. Au centre du système se trouveraient des particules lourdes et
super lourdes (ou hypérons). Par exemple, le Pulsar du Crabe, résidu de la
Supernova des chroniques chinoises a actuellement une densité de 1015 g/cm3,
c.à.d., 1.1019 g de poids sur terre pour un dé à coudre.
- Les pulsars émettent des émissions radio, dans le spectre du visible, les
rayonnements X et même gamma.

Dans certaines conditions, la matière pourrait atteindre une densité très supérieure à celle
des pulsars. Alors, cette masse de matière deviendrait totalement invisible ... le Collapsar!

Les Collapsars: Trous noirs ou Objets Invisibles


Ils sont invisibles parce qu'ils attirent irrésistiblement à eux toute matière ou rayonnement
passant à leur portée et qu'ils engloutissent donc en eux.
Collapsar dérive en fait du Latin' collapsus' et qui signifie 'affaissement '.

Bien qu'invisibles, leur identification l'est par l'observation des perturbations


gravitationnelles que ne pourrait manquer d'opérer un collapsar sur les trajectoires d'objets
matériels gravitant dans son environnement, ou y passant fortuitement.
14

On en a mis un en évidence en 1973 par le satellite artificiel Copernic à partir de Londres. On a


ainsi pu savoir que la composante principale du système est une étoile géante nomenclaturée
HDE226868.

20 Les Instables

Elles sont caractérisées par plusieurs manifestations, entre autres:


- Des variations d'éclat plus ou moins périodiques et plus ou moins importantes. C'est
le cas par exemple avec les Céphéides de la constellation de céphée) ;
- Jusqu'à ce jour, on ne s'explique pas la raison de cette instabilité;
- La plus ancienne variable d'étoiles instables connues est la nova;
- Les Novae présentent un caractère explosif qui menacerait peut-être n'importe quelle
étoile;
- Les étoiles les plus chaudes connues, dites de WofRayet ( dont la température à la
surface est de 50 à 100.000 0C ), appartiennent à la catégorie des instables et sont
également appelées Nébuleuses planétaires.
- Les Nébuleuses gazeuses sont des nuées plus ou moins vastes de gaz et de poussières
constituant la masse interstellaire d'une galaxie et dont l'étendue varie sur plusieurs AL.
Elles accompagnent les étoiles instables et ont de faibles densités. Si elle est proche d'une
étoile suffisamment chaude, la nébuleuse ' brille ' ; autrement, elle reste obscure
(p.ex. le Sac à Charbon observable dans l'Hémisphère sud).

b. LES MACHINES A FAIRE DES MONDES

10 L'unité Galactique

Une galaxie est un système dynamique constitué de millions, de centaines de millions, de


milliards, de centaines de milliards d'étoiles.

De même qu'une étoile n'est pas plus la réplique d'une autre étoile, et qu'un être vivant n'est
la réplique exacte d'un autre individu, de même une galaxie n'est jamais identique à une autre
galaxie. Chaque galaxie connaît une évolution qui lui est particulière.
Toutefois, de même qu'il existe des espèces chez des êtres vivants et des types d'étoiles, on
observe pareillement des catégories galactiques.
Les différentes formes de galaxies ont été classées par l'astronome Hubble (1889- 1953). Les
galaxies sont des systèmes toujours très éloignés de nous, dont les détails de structure nous
font évidemment défaut.

Notre système solaire occupe un point assez périphérique dans notre galaxie, La Voie
Lactée.
15

Cependant, tout est ordonné selon ce schéma simple:


« Etoile →Constellation →Nébulellse →Galaxie →Amas galactique →Supergalaxie
→Métagalaxie : Σ Matière
:Σ Anti-Matière

Voici une illustration:

La Voie Lactée + ses satellites: le Grand Magellan, le Petit Magellan, la Nébuleuse du


Crabe, et le Soleil = > Constellation du Taureau
Andromède
24 autres petites galaxies à prédominance des spiralées dont Snickers,
Triangle M33, ...
= > un Amas irrégulier modèle appelé GROUPE LOCAL (pauvre en nombre
d'étoiles mais pourtant avec un diamètre de 3000.000 AL !)
=>Notre Amas voisin c'est l'Amas de La Vierge: un amas régulier modèle à
prédominance des elliptiques et lenticulaires. Il est composé de plus de 1000
galaxies; son diamètre est de 100. 108 AL.
= > Plusieurs autres dont CHEVELURE de BERENICE, HERCULE, LYRE,
CYGNE, GRAND OURS, PETIT OURS, DRAGON, CASSIO PEE, CEPHEE
= >Plus enfin, BOUVIER
Tous ces amas forment une Supergalaxie.

Comment peut-on reconnaître une étoile?

On recourt à une carte du ciel. Par exemple, la constellation d'ORION est visible dans
l'hémisphère nord durant l'hiver. Elle sert à identifier d'autres étoiles. Elle a la forme d'un
quadrilatère dont le centre est occupé par 3 étoiles alignées qui constituent la ceinture de
l'Orion. Les sommets des quadrilatères tournés vers le nord sont:
Bételgeuse, à gauche, Alpha Orion et Bellatrix, à droite Gamma Orionis.
Enfin, à l'extrémité opposée à Bételgeuse, on trouve Rigel ( Bêta Orionis). Les 3 étoiles de
la ceinture d'Orion sont alignées, d'un côté sur Aldébaran, de l'autre côté sur Sirius (
Alpha Canis Majoris ). A l'est d'Orion, dans Ia constellation du petit Chien,
nous trouvons Procyon ( Alpha Canis Minoris)
1

Figure de la Contellation d'Orion et les alignements pour l'identification d'aldébaran,


de Sirius et des Gémeaux.

3° Sommes-nous seuls au Monde?


L'Univers observable par l'homme actuel renferme au moins 100milliards de galaxies. Et
même probablement plus!
Grosso modo, il y aurait, dans notre espace-temps actuellement observable, quelques
1000 à 10.000 milliards de milliards d'étoiles ( 1021 à 1022).
16

Jusqu'à preuve du contraire, pour s'installer en un point de l'espace-temps, la vie telle que
nous la connaissons sur Terre, réclame un substrat matériel solide. Elle serait donc, à
priori, exclue des milieux où la matière ne peut subsister qu'à l'état liquide, gazeux ou
plasmique, ne permettant pas l'individualisation.
Les planètes semblent donc les seuls objets cosmiques susceptibles de receler des
systèmes vivants.
Et encore, faudrait-il que la planète soit identique en toutes conditions astronomiques,
atmosphériques, biosphériques, et lithologiques à la Terre!
En effet, une toute petite différence par rapport à la Terre élimine la possibilité de vie
comme nous y la connaissons.
Quelle est la probabilité d'une telle planète ... le Hasard - si l'on ne veut pas d'une
Intelligence dirigeante - en plus faisant tout coïncider comme sur la vielle Bonne Terre!

1.2.4 GLOSSAIRE SOMMAIRE D'ASTRONOMIE

 Armostrong et Aldrin : Les 2 Américains, premiers hommes à avoir marché sur la


Lune, à bord d'Apollo XI, le 21 juillet 1969.

 Astéroïde: planétoïde ou petite planète de formes diverses. En fait, il s'agit d'un


fragment d'objet plus important que les météoroïdes.

 Bolide: boule de feu : météore d'une taille et d'un éclat sortant de l'ordinaire.
Il peut exploser dans l'air et donner lieu à une foudre sans pluie. Par exemple, le 9
octobre 1992, on a vu une boule de feu traversant les Etats-Unis depuis la Virginie
occidentale, puis sur 700 km. Un fragment de 20 kg a fini sa course sur une voiture
garée à Peekshi!l, dans l'Etat de New York.

 Comète: corps composé presque exclusivement d'un noyau toujours minuscule


(diamètre 1 à 20 km, essentiellement de glace et de poussière: une sorte d'iceberg
sombre et sale). Invisible par conséquent, sauf quand il passe au voisinage du
soleil, moment où il est perceptible par sa chevelure - le mot «comète» vient du
qrec Komêtês, qui signifie « chevelu» - de la queue. Les comètes sont les corps les
plus lointains du système solaire.

 Etoile filante: Il y en a environ 200 millions de fois par jour! C'est la raie brillante que
l'on observe dans le ciel au passage d'un météorite dans l'atmosphère terrestre
(dans la Mésosphère). On appelle météore cette raie brillante. Les étoiles filantes
se font sous forme d'une pluie dans le ciel tous les 33 ans et sont dites « essaims
de Léonides». Elles sont les plus observées souvent en mi-novembre et provient
des grains libérés par la comète TempelTuttle (renseignements connus depuis
1966; en 1998 : boules de feu). Une étoile filante qui aboutit à une météorite est un
phénomène rare. Cependant, le cumul des météorites donnerait près de 1000 T de
ces roches par jour sur la Terre.
17

 Météorite: météoroïde gros, qui ne pouvant de ce fait se consume entièrement dans


l'atmosphère, s'écrase finalement au sol en y creusant au besoin un astroblème.
Certaines météorites sont très grandes et lourdes. Par exemple, une météorite de
plus de 60 T est tombée en Namibie. Des météorites de plus de 15T sont tombées
aux Etats-Unis, au Groenland et au Mexique. Il en est tombé une à Kinshasa
(Mokali) le 22 juin 1996. Elles ont depuis la nuit des temps été l'objet de culte. Par
exemple, la Pierre noire de Mahométan à la Mec que (Arabie Saoudite). La pierre
de la déesse Diane d'Ephèse ; Grecs et romains pensaient que les dieux
s'amusaient à lancer ces objets.
 Quasars: contraction de « Quasi Stellar Astronomical Radio-Source». Objets
ressemblant à des étoiles et qui émettent un rayonnement radioélectrique
extrêmement puissant (découverts par Matthews et Sandge, en 1962). Ce sont les
objets les plus éloignés que l'on puisse voir à ce jour, mais pas forcément les plus
lointain dans l'Univers. Puisque situés à ± 12 à 15 milliards d'AL, on en déduit que
c'est là aussi le rayon provisoire de l'Univers.
 Youri Gagarine: un russe, le premier homme qui viola l'espace en effectuant à
bord de Vostok l, le premier vol autour de la Terre en 1 h 48 minutes.

1.3 NOTRE SYSTEME SOLAIRE

1. 3.1 Le Soleil notre Etoile

a. Définition et généralités

On l'appelle Helios en Grec. TI est une étoile de taille moyenne, et le noyau central autour
duquel gravitent 9 principales planètes chacune selon son orbite. On en déduit ainsi les
éphémérides avec donc une précision exceptionnelle.
Il n'occupe pas le centre ni de l'Univers, ni de la Voie Lactée. Il est situé à environ
30.000 AL de celle-ci.
Sa composition chimique: H (81 %) ; He (18%) ; N ; C ; 0 ; Ne ; S ; ... Son
état physique est donc gazeux.

Sa rotation prend 27 jours terrestres.

Analogie de Robert Jastrow: <~ Si le soleil avait la taille d'une orange, la terre serait
grosse comme un grain de sable et tournerait autour de lui à une distance de 9 m tandis
que Alpha de Centaure à environ 2.100 km. L'ensemble de La Voie Lactée
ressemblerait à un amas d'oranges d'un diamètre global de 30 millions de km, les tas
d'oranges se trouvant à quelques 3.200 km les unes des autres. »
18

En d'autres termes, le soleil constitue à lui seul, d'un point de vue de la masse, 99 de
tout son système. Son diamètre est de 1.392 .103 km. En d'autres termes, le Soleil
pourrait contenir plus de 1.300.000 planètes comme la Terre.

b. Structures externe et interne

10 Structure Externe

Sa présentation comprend deux grandes parties: la photosphère et les facules.


La photosphère est la partie interne de l'atmosphère solaire tandis que les facules sont
constituées des plages brillantes de structure fibreuse, constituées de masses de gaz
à température élevée, et qui peuvent s'étendre au-delà de dizaines de milliers de km
provoquant par exemple l'hétérosphère dans l'atmosphère terrestre.

Chaque seconde, le soleil dégage une énergie équivalente à l'explosion de centaines de


millions de bombes nucléaires. Il fait ainsi s'évaporer des mers et des océans 400.000
milliards de m3 d'eau par an de la Terre!
Si l'on apportait sur terre un morceau gros comme une tête d'épingle du centre du soleil, la
distance de sécurité autour de cette minuscule source de chaleur serait de 140 Km.

1.3.2 L'ORGANISATION

9 principales Planètes - ou astres sans lumière propre - tournent autour du soleil. Dans
l'ordre de leur éloignement par rapport au soleil, il s'agit de : Mercure, Vénus, La Terre,
Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, et Pluton + astéroïdes (une dizaine de milliers )+
les comètes.
19

Seules les cinq premières sont visibles de la Terre à l'œil nu.


Le schéma général du système planétaire est compliqué par les astéroïdes, dont les orbites
sont comprises entre celles de Mars et Jupiter. Par exemple, Cérès (diam.1000 km) et 30
autres de diamètres supérieurs à 190 km.

La collision n'est cependant pas possible puisque chacun a sa trajectoire, sa propre


vitesse de translation, et son angle d'inclinaison.
Voici une présentation sommaire de chacune de 9 principales planètes.

1 ° MERCURE:

appelé messager des dieux naguère tant sa vitesse de translation est rapide (88 jours
terrestres seulement). Il est à 58 millions de km du soleil. Rarement visible puisque souvent
noyé dans les brumes du crépuscule; apparaît toujours très bas sur l'horizon; reçoit 7x plus
de lumière solaire que la Terre; avec une densité de 5,5 ; une atmosphère mince constituée
d'une pellicule gazeuse, ne pouvant propager la lumière ni la chaleur. C'est ainsi qu'entre
l'endroit exposé au soleil et l'opposé, la température passe de 400 "C à - 180 oc.

2° VENUS

est à 108 millions de km du soleil. C'est le corps le plus brillant du système solaire
après le soleil lui-même et la lune. Son diamètre est de 12.112 km avec une vitesse de
translation de 35 km/s. Il est enveloppé dans une couche gazeuse nuageuse - mais pas
d'eau - et essentiellement carbonique ( CO2, d'où un très fort effet de serre ) élevant sa
température jusqu'à 500 oc. C'est la première planète à avoir reçu un engin spatial ( Mariner
2, qui passa à environ 35.000 km). Il est constitué d'un champs des cailloux mais a une très
forte pression ( 100 x Terre; c'est-à-dire la pression qui règne à ± 900 m sous l'eau! aucun
engin sous marin ne peut atteindre cette profondeur ... ).

3° La Terre

On y revient plus loin. En attendant, on peut jeter un coup d'œil sur sa satellite, à
savoir la Lune.
Elle est à 384.400 km de la Terre. Son diamètre est de 3.480 km. Sa masse vaut le 1/81 de
celle de la Terre. C'est l'objet céleste le plus lumineux vu de la Terre à part le soleil. Elle a
une translation s'effectuant à 3.700 km/s. Elle est constituée de gabbro, n'a pas
d'atmosphère ( et donc pas d'érosion: d'où des cratères béants que l'on appelle faussement
mers) ; présente toujours la même face à la Terre; provoque des éclipses, a enfin reçu des
hommes le 20 juillet 1969.
La Lune conserve à la Terre son inclinaison, inclinaison responsable du système stable et
prévisible des saisons sur Terre.
20

4° MARS

est appelé la planète rouge. Tourne à 228 millions du soleil avec un diamètre de 6.800 km.
Son sol est constitué des calottes glaciaires d'eau surgelées - et ne peuvent donc pas être
sous forme liquide dans ses conditions actuelles - ou permafrost. Il a une température de -
60 oC, avec une atmosphère exclusivement composée de CO2•
Il a deux satellites: Phobos et Déimos.

5° JUPITER

tourne à 778 millions de km du soleil. Dotée d'un halo, c'est la géante du système
solaire après l'astre lumineux. A elle seule, elle est 2,5 x plus massive que la somme des
autres planètes du système. Son diamètre est de 143.000 km. Cette géante exerce une
énorme force gravitationnelle, qui lui fait absorber ou détourner des corps célestes de
passage dans notre Système Solaire. En l'absence de Jupiter, la pluie de gros projectiles
venant frapper la Terre serait 10.000 fois plus considérable qu'elle ne l'est. En outre, son
atrnosphère est composée de l'hydrogène et de l'hélium. Son corps est essentiellement
gazeux. Avec une température de - 110 0C, un champ magnétique très puissant, Jupiter est
dotée de treize satellites.
N.B. :
Les 4 premières planètes ont des noyaux solides, avec une atmosphère plus ou moins
épaisse mais toujours petite par rapport à la taille de la planète. On les appelle des Planètes
Telluriques à cause de leur ressemblance à la Terre.
Les autres planètes sont plus géantes et gazeuses (sauf Pluton ), et donc de faibles
densités, et d'atmosphère primitive presque exclusivement constituée d'hydrogène. On les
appelle des Planètes Joviennes à cause de leur ressemblance à Jupiter.

6° SATURNE

Elle tourne à 1.427.106 km du Soleil avec ses 121.000 km de diamètre. Elle est la dernière
planète visible à l'œil nu à partir de la Terre. Son atmosphère est semblable à celle de Jupiter.
Elle est entourée d'un halo d'anneaux invisibles à l'œil nu; sa température est de – 190° c.

7° URANUS

Elle est à 2.869.106 km du Soleil, avec un diamètre de 51.000 km. Sa température est de -
215 oc. Il est couvert d'un halo d'anneaux tandis que son atmosphère est riche en méthane.

8° NEPTUNE

Il ressemble beaucoup à Uranus, sauf qu'il n'a pas d'anneau. Il est à 4.498.106 km du soleil,
avec un diamètre de 49.000 km, une température de - 225 "C et une rotation de 16 heures
( heure par rapport à la Terre).

9° PLUTON
Il tourne à 5.900.106 km du soleil ;et a une température de - 235 oc. Longtemps appelée
Planète X par l'astronome Percival Lowell qui l'a découverte en 1905, c'est en particulier en
1930 que l'astronome Clyde Tombaugh la décrira mieux encore et qu'il va la dénommer
Pluton. Peu de choses sont à ce jour connues de cette planète puisque nous ne l'avons
suivi jusqu'ici que sur un arc de trajectoire assez court. En effet, il faut à Pluton 2.500 ans
21

terrestres pour accomplir sa Révolution. Pluton est la plus petite planète du système solaire
avec ses 3.100 km de diamètre.

REMARQUES

On venait de découvrir plusieurs dizaines de petites planètes au-delà de Pluton. Pour


rappel, les comètes sont les objets les plus éloignés du système solaire. Les comètes sont
arrivés là, aux confins, parce que Jupiter et d'autres grandes planètes ont fait office de
'lance-pierre' gravitationnelle à leur égard en les projetant vers l'extérieur.
Objets de beaucoup de manifestations de superstition et d'hystérie, leurs apparitions ont
parfois coïncidé avec des événements tragiques. Par exemple, en mars 1997, aux Etats-
Unis, 39 membres de la secte Heaven's Gate ( Porte du Paradis) se sont donné la mort au
moment où ia comète Hale-Bopp s'approchait du soleil; ils croyaient qu'un vaisseau spatial
extraterrestre caché derrière la comète venait pour les emporter.
Les comètes sont classées par catégories, en fonction de leur période, c'est-à-dire de la
durée de leur révolution:

1 ° Celles dont la période est inférieure à 200 ans. C'est le cas de la comète de Halley. On
dit d'elles qu'elles sont périodiques ou encore à courte période. Leurs orbites ont souvent
une faible inclinaison par rapport à l'écliptique. Il existe environ un milliard des comètes
périodiques.

2° Celles à longue période. Elles gravitent autour du soleil sur des orbites d'inclinaisons
quelconques, c'est-à-dire, elles effectuent des révolutions en désordre mais à plus de 1.000
ans. Par exemple Hyakatake et Hale-Bopp. Leur retour prend plusieurs milliers d'années.

Aux confins du Système solaire se trouve un immense réservoir de comètes à longue


période appelé «Nuage de Oort» contenant plus de 1000 milliards de comètes! Certaines
comètes sont situées à plus d'une AI du Soleil. A cette distance, une période s'élève à plus
de 106 milliers d'années.
Des petites planètes sont découvertes au-delà de Pluton. De milliers ont un diamètre
supérieur à 100 km et composées des roches et de glace. Ces multitudes constituent la «
Ceinture de Kuiper ».
Suite à ces découvertes, d'aucuns estiment que Pluton ne mérite plus le statut de grandes
planètes, mais qu'il ferait partie de la Ceinture ci-dessus.
La masse totale des comètes à longues périodes, correspond à la masse de la Terre.
22

1.4 APERCU DES FORCES REGULATRICES DE L'UNIVERS

Le comportement physique de la matière observable peut être décrit par 4 lois ou


interactions dites fondamentales:
-l'interaction gravitationnelle;
-l'interaction électromagnétique;
-l'interaction nuciéaire ;
-l'interaction ß ou interaction faible.

1 ° L'Interaction Gravitationnelle
Elle régit les mouvements des planètes autour du Soleil. Elle est décrite par la Loi de
Newton dans les cas «ordinaires», et par la Relativité générale de Einstein lorsque les
masses et les vitesses qui entrent en jeu sont élevées.

2° L'Interaction Electromagnétique

Elle gouverne l'ensemble des émissions d'ondes (radio αY). Il s'agit, par exemple, des
interactions chimiques qui conduisent à la synthèse des molécules ou des ions par
échange des électrons des atomes (photoionisation, photodissociation, ...).
La force électromagnétique se distingue de la gravité par son intensité, qui est d'environ
1036 fois plus forte. D'où d'ailleurs l'éclairement à distance, par exemple avec le soleil et
Pluton!

Les deux interactions ci-dessus affectent directement le macrocosme (Galaxies, étoiles)


tandis que les deux autres concernent d'abord le microcosme, c'est-à-dire, les particules
élémentaires.

N.B. :
A titre de rappels, les particules élémentaires «ordinaires» se subdivisent en deux
grandes classes:
a) La classe des hadrons (comprend en particulier les nucléons composés, à leur
tour, des protons et neutrons) et les mésons μ.
b)La classe des leptons qui comprend les électrons et les
neutrinos.
f.
3° L'Interaction Nucléaire

Elle est aussi appelée interaction forte. C'est elle qui a l'intensité la plus grande: environ
100 fois celle de l'interaction électromagnétique. Elle agit sur la classe des hadrons et
mésons μ entre eux.

4° L'Interaction ß ou interaction faible

Elle est près de 1016 fois moins intense que l'interaction nucléaire. Elle régit les
interactions des leptons, entre eux, et avec les hadrons. Par exemple la désintégration
du neutron donnant lieu à un proton, un électron, et un neutrinos.
Même si les deux dernières interactions sont du domaine de la microphysique, elles
peuvent cependant se manifester dans le macrocosme (par exemple l'énergie rayonnée
par les étoiles qui a pourtant pour origine les réactions thermonucléaires qui se produisent
dans leurs régions centrales.
23

CHAPITRE 2. LA TERRE ET SON ATMOSPHERE

2.1 Présentation de la Terre

Elle est la plus grande de quatre planètes telluriques. Elle a 4,56 milliards d'années
d'existence. Elle est la seule de ce qui est connu à porter la vie (faune et flore).
L'apparition des biocénoses telle qu'elle est expliquée par la science moderne coïncide
curieusement avec la chronologie biblique en Genèse! A ce propos, si l'on réduisait l'âge
de la Terre à une année, l'Homme vient d'y arriver à 23 h 59 min. 59 sec. Le 31 décembre
!

1 ° Forme et Dimensions

La Terre est une ellipsoïde de révolution dont la masse est de 5.1024 kg, pour une
densité moyenne de 5,5.
Le grand axe mesure 6.378.160 m (a) et le petit 6.356.774 m ( b ). Ce qui donne à la
terre un angle d'aplatissement ( a - b)/b de 1/297. C'est cet aplatissement qui permet de
voir la voûte céleste, et donc l'aperçu sur l'horizon même quand on est au pôle.

Outre les théories scientifiques de Copernic, Kepler, Galilée, et Newton à ce sujet, quatre
preuves ordinaires peuvent étayer l'affirmation que la Terre est ronde:
 Le voyage auteur du monde de Magellan (entre 1519 et 1522 ) partant de
l'Espagne ;
 La courbure océanique du niveau de l'eau à l'horizon (voûte céleste) ;
 Les éclipses lunaires. En effet, pendant qu'une partie de la terre est sous l'ombre,
l'autre apparaît SOLIS forme d'un disque et donc, circulaire. Il est géométriquement
démontré que la sphère est l'unique corps à pouvoir refléter ainsi l'ombre par
rapport à une source lumineuse;
 Les changements apparents de la position de l'étoile du Nord ou Polaris. Par
exemple, un observateur à 45° N voit cette étoile à l'aplomb, mais par rapport à
l'équateur, chaque déplacement de 111 km vers l'est ou vers l'ouest, la fait abaisser
d'un degré par rapport à la verticale; à tel point qu'à 90° de déplacement, Polaris
apparait à l'horizon. Cela prouve que l'hémisphère est une demi-sphère. ( 111
km parce que la circonférence de la terre , 2 π R, donne environ 40 075
km / 360° := 111 km).

2° Orientation et coordonnées géographiques

Deux faisceaux des lignes importantes et imaginaires servent des réseaux pour
déterminer les 4 points cardinaux: le nord, le sud, l'est et l'ouest. Il s'agit des méridiens et
des parallèles.
Les parallèles ne sont pas de taille identique et donnent lieu aux Latitudes.
L'équateur est la latitude la plus importante en taille, divisant en outre la Terre en deux
hémisphères. On en déduit ainsi l’hémisphère Nord ou Boréal ou Septentrional, et
l'Hémisphère Sud ou Austral ou Méridional.
24

Mais il ne faut pas confondre le Nord géographique et le Nord géologique. Le premier ne


change pas puisque déterminé de manière imaginaire selon l'axe de rotation N-S. Le second
est par contre «changeant» au fil des temps, du moins à l'échelle géologique, puisque il est
dépendant de l'orientation des précipitations des minéraux ferreux et autres magnétiques
lors de leurs formations - Métamorphisme -.

Quelques parallèles constituent des latitudes fondamentales de référence pour beaucoup


de manifestations d'ordre géographique physique sur la terre.
Il s'agit de l'équateur: 0° ; des pôles: 90° N & S ; des cercles polaires: 66° 33' N &
S; et des tropiques: 23°27' N & S.
Le tropique du Nord est appelé Cancer, et celui du Sud Capricorne.

Les méridiens sont tous de même taille. Par convention, on en a choisi un, celui passant par
le laboratoire de l'observatoire de Londres auquel on a donné le nom de Greenwich.
Il a comme valeur 0°, et à partir de ce dernier, on a découpé le globe en Longitudes.
Les points situés à droite de ce Méridien sont dits se trouvant à l'Est, tandis que ceux
localisés à sa gauche sont dits être à l'Ouest.

La localisation d'un point quelconque SUI" la terre a enfin besoin d'un troisième élément
pour qu'elle soit vraiment complète: son Altitude.
On appelle Altitude, ou Dénivellation d'un point, sa hauteur par rapport au niveau de la mer.
En fait, par convention, on a attribué à la Mer le niveau moyen de 0 mètre. Un point ayant
une altitude négative signifie qu'il est situé en-dessous du niveau moyen de la mer.

Ainsi, quand on parle des coordonnées géographiques d'un point, cela veut dire que l'on
en donne la Latitude, la Longitude, et l'Altitude.

3° Composition physique de la Terre

Elle est l'objet de beaucoup de transformations d'origine anthropique tels le nombre de


satellites artificiels, la surface du bâti, la pollution, ...

Toutefois, au sens strict, la composition physique de la terre est simple: 5.107 km2 de
superficie dont 29,2 des continents ou terres émergées, et 70,8 d'eaux - ou
Océans et Mers.

De cette masse d'eau, 1 seulement est douce. L'eau des mers a une salinité' moyenne de
3,5 ( les extrêmes sont 1,2 mer Baltique et 4,1 mer Rouge ).

De par la sismologie ( et surtout grâce à la propagation des ondes sismiques), on est arrivé
à la répartition des parties ci-après constituant la Terre:
Le Noyau : Le Manteau: et l'Ecorce.

Partant du centre vers la surface, et en étant toujours dans le Noyau, on franchit la


discontinuité de Gutenberg séparant la partie du noyau dite Gaine du reste.
25

Là où le Noyau s'arrête, commence le Manteau avec sa partie appelée Asthénosphère.

Elle est immédiatement suivi d'une petite portion dénommée Lithosphère. Enfin,
celle-ci est à son tours séparée de l'Ecorce par la discontinuité de Mohorovicic.

Le Manteau est constitué d'une dizaine des plaques dites tectoniques dont les 6 plus
grandes sont: la plaque Sud Américaine, la Plaque Africaine, la Plaque Indo-Australienne,
la Plaque Eurasienne, la Plaque Pacifique, et la Plaque Nazca.

D'ordinaire, outre le Noyau, on dit souvent que la Terre est constituée du Sima et du Sial.

2.2 Les Mouvements de la Terre et leurs Conséquences

Comme tout corps de l'Univers, la Terre est perpétuellement en mouvement. En réalité, il


s'agit d'une combinaison des trois mouvements s'exécutant concomitamment, et donc
d'une façon complexe.

2.2.1 La Rotation

L'axe polaire, un axe imaginaire orienté N - S, sert de pivot pour un mouvement exécuté
par la terre consistant à tourner autour d'elle-même: la Rotation.
Cet axe est à 23°27' d'angle maximum d'inclinaison par rapport à l'écliptique. C'est la
Déclinaison.
La Rotation génère deux importantes conséquences:

1 ° La variation de jour et nuit.

Il existe deux types de jours. Le jour sidéral consiste en une rotation faisant revenir un
méridien en face d'une même étoile après la rotation de la terre; il dure 23h56'. Le jour
solaire signifie qu'un méridien revient en face du soleil après la rotation de la terre; il dure
24 h00.
Le décalage entre ces deux jours procède de ce que quand le point du méridien revient en
face d'une étoile quelconque - sauf le soleil -, la terre aura tourné en même temps autour
du soleil, d'où il se crée un léger retard par rapport au moment où il se place face au soleil.

2° L'apparition du temps

En fait, les longitudes témoignent de ce que tous les méridiens ne se trouvent pas face au
soleil au même moment. C'est comme qui dirait: à chacun son tours, comprenez: à chacun
son temps. Et c'est ainsi d'ailleurs que naît automatiquement l'espace.
Mais puisque il y a 360° méridiens sur le globe, il est exact que chaque méridien a son
propre temps. Et que le jour solaire s'effectuant en 24h00, il faut donc 15° méridien pour
une heure. En d'autres mots, que deux points situés l'un à 15° méridien de l'autre, ont une
heure solaire de décalage. Le point situé à l'est étant en avance par rapport à celui localisé
à l'ouest.
26

On comprend également que tous les points situés sur un même méridien ont la même
heure solaire.
Le découpage du globe en longitudes a suscité de graves problèmes de gestion du temps,
et ce surtout avec l'apparition des moyens de communication. D'où, on en est arrivé au
découpage selon les fuseaux horaires à partir du méridien de Greenwich. Et puisqu'il fallait
tenir compte du fait que ce méridien traverse toute une ville compacte, et qu'en pratique il
n'aurait jamais été commode de changer d'heures en franchissant ce méridien dans un
sens où dans l'autre en pleine ville de Londres, par convention, on en est venu à fixer ce
que l'on appelle l'heure civile laquelle est basée sur un fuseau horaire.

Désormais, les fuseaux horaires sont fixés en prenant de part et d'autre du méridien
Greenwich 7,50 - ce qui englobe toute la ville de Londres - pour délimiter le fuseau horaire
du départ ou F0. A partir de F0, qui indique le temps de Greenwich, on a alors F+1, F+2, ...
vers l'est; et F-1 , F-2, ... vers l'ouest. La ligne de partage de jour et de nuit initiale appelée
également Ligne du changement de date ou de jour, est le méridien 1800, appartenant au
fuseau horaire F-12 ou F+ 12. Le double sens de cette ligne fait que l'on puisse «gagner»
un jour, ou au contrair1e, le « perdre» selon que l'on se déplace de l'est vers l'ouest, ou
d'ouest vers l'est.
Heureusement que cette ligne tombe en plein Océan Pacifique et que de ce fait son
incidence sur l'homme est peu plausible!

2.2.2 La Révolution

C'est la rotation de la Terre autour du Soleil sur l'écliptique. Effectuée à une vitesse de
30kmjs ou 170.200 km/h, la révolution prend 365 jours 6h. D'où la dénomination d'une
année de 366 jours ou année bissextile tous les 4 ans ( 6h x 4 = 24h= 1jour ). Tout
récemment, on venait de préciser que la Translation dure en réalité en 365 j 6 h 9 min. 9
sec. Cela veut dire qu'il faudra, afin de respecter la précision des éphémérides, ajouter 1
jour à l'année tous les 400 ans ... et que l'année où cela coïncidera avec une année
bissextile ordinaire, totalisera de ce fait 367 jours!

En combinaison avec la variation de la déclinaison, et les positons qu'occupe la Terre


entre-temps, la Révolution est à la base de l'apparition des saisons. Et puisque la variation
de la déclinaison affecte les latitudes et non pas les longitudes, les climats ou saisons
dépendent non pas des méridiens mais plutôt des latitudes.

Au cours de la translation, la Terre passe par 4 positions astronomiques particulières: 2


Solstices (d’été et d’hiver), et 2 Equinoxes ( de printemps et d'automne ).
Sur l'écliptique, la Terre s'approche le plus du Soleil, se trouvant à 147.100.000 km vers le
2 février (période appelée Périhélie ). Elle s'en trouve la plus éloignée, à 152.100.000 km,
autour du 5 juillet (période appelée Aphélie ).
27

23 Septembre
Figure
n°5: Le
plan écliptique
Aphélie 22 Juin

21 mars

22 juin : Aphélie

2.2.3 La Précession

Il s'agit de la variation, au cours de l'exécution combinée des deux mouvements


précédents, du moment de l'axe polaire sur l'écliptique. Ce mouvement très discret
renforce la marque des saisons en fonction des latitudes en ce qu'il influe beaucoup
sur la répartition de l'énergie solaire destinée à chaque point sur la terre (variabilité climatique)

2.3 L'Atmosphère Terrestre

2.3.1 Définitions
Par définition, c'est l'enveloppe de nature gazeuse qui entoure la terre. Elle est à la fois une source
chaude - entre les tropiques - , et une source froide - dans les zones polaires -.
Elle est également aussi appelée l'océan d'air qui nous entoure.
Cette enveloppe est mince eu égard aux dimensions de la terre elle-même.

Cependant: :
- Elle pèse plus de 5 cent mille milliards de tonnes ( 5.108 Kg ) mais
cela vaut à peine 10-6 du poids de la terre ( diamètre de la terre: 12.800 Km ). Entre seulement vos
yeux et la feuille de papier que vous lisez, il y a environ 3.109 molécules constituant la couche d'air
et dont une partie peut avoir été dans un nuage hier, ou sur un autre continent la semaine passée,
ou peut-être la part du souffle d'une personne ayant vécu il y a des siècles auparavant. Au niveau
de la mer par exemple, il y a 1022 molécules constituant la portion d'air par litre - soit l'équivalent de
l'haleine -, alors qu'il n'y a que 1022 étoiles dans l'Univers; l'atmosphère terrestre contient au total
1044 molécules d'air.
: - Elle exerce sur notre tête une pression moyenne de l'ordre de 1013,25 hPa / cm²
au niveau de la mer.[ Pression = Force/Surface alors que Densité = masse /volume ].
Les Extrêmes au sol sont: 1083,8 hpa en Sibérie et 867 hPa dans un cyclone tropical
de l'océan Pacifique. A titre indicatif, 1mb = 102 Pascals; et 1 hpa = 1 mb;

: - Elle est indispensable à la vie (respiration) et pour la vie. (à la base de la chaîne


alimentaire), et sans elle, les êtres vivants notamment brûlerions le jour, et gèlerions la nuit;
: - Elle est notre bouclier contre les rotgen, les ultraviolets, et les météorites;
28

- Elle est à la base des magnifiques ciel bleu, de gros nuages


multicolores, de la pluie;
: - Sans elle, nous ne pourrions même pas entendre la voix des êtres vivants,
même de ceux que nous aimons ... I'air est avec nous où que nous allions sur Terre;
: - Sans elle, nous n'aurions ni lac, ni océan, ni nuage, ni chaud la nuit, ni
fraîcheur le jour;
: - Malheureusement, puisqu'invisible, la plupart d'entre nous n'y prêtons
guère attention; ainsi, dans le silence le plus total régnant dans l'espace, l'air continue à
assurer une parfaite transmission des sons et ondes

2.3.2 Composition

Autrefois, on croyait que l'atmosphère était constituée d'une seule substance , à savoir
l'oxygène. Puis, à la fin du 18ème siècle, on a découvert qu'elle se compose
principalement de deux gaz complémentaires: l'Azote et l'Oxygène.
Généralement, on dit que l'atmosphère est un mélange d'aire sec et de vapeur d'eau
(définition générique de la composition de l'atmosphère).

L'air sec lui-même est un mélange de plusieurs gaz, de composition pratiquement


constante dans les couches inférieures (celles intéressant justement les météorologistes
et climatologues), et/ou jusqu'aux environs de 85 Km d'altitude.

Tableau n°1: Composition Volumétrique de l'air sec.


A l'exception de la vapeur d'eau et d'autres gaz en trace, l'air sec est composé
de:
GAZ CONSTITUANT COMPOSITION VOLUMIQUE*
1. Azote (N2) 78,09
2. Oxygène (02) 20,95
3. Argon (A) 0,93
4. Anhydride carbonique (C02) ± 0,03
5. Néon (Ne) 1,8 x 103
6. Helium (He) 5, 24 x 10-4
7. Krypton (Kr) 1,0 x 10-4
8. Hydrogène (H2) 5,0 x 10-5
9. Xénon (Xe) 8,0 x 10-6
10. Ozone (03) 1,0 x 10-6

11. Radon (Rn)


(*) Composition Volumique = 100v / V
°
6 , x 10-18

Où V = un certain volume d'air v = le volume occupé par le constituant sous


les mêmes conditions de pression et de température que l'air sec.

REMARQUES
 Les 3 premiers constituants sont nettement prépondérants et représentent 99,9
de l'air atmosphérique.

 L'azote est curieusement le meilleur diluant de l'oxygène.


29

L'azote est produit fondamentalement par les micro-organismes qui le renvoient dans
l'air.
 L'oxygène reste en proportion toujours en équilibre nonobstant les milliards d'êtres
vivants qui le respirent. En effet, la photosynthèse en produit plus d'un milliard de tonnes
par jour . Et les phytoplanctons constituent la plus importante source d'oxygène ( au moins
70% ).
 La teneur en gaz carbonique, le (02 est très variable dans les basses couches
mais légèrement stable ailleurs.
# En fait, elle est fonction des activités humaines ( feux, industrie, déforestation,
etc ... )
# Ce gaz maintient la planète au chaud en réfléchissant la chaleur ( Infra-Rouge)
vers le sol (créant le mouvement brownien atmosphérique).
# Si son taux augmente significativement, cela amplifie l'effet de serre: or, s'il fait de
plus en plus chaud, il n'y aurait plus de vie sur terre. Heureusement, la forêt se comporte
aussi en puits à son égard. [Les Gaz à Effet de Serre ou GES sont: H20; C02; CO; CH4;
N20; NOx]
# Si son taux diminue outre mesure, cela entraîne, paradoxalement, un
refroidissement excessif. Une telle situation conduit tout autant à l'extinction de toute vie
sur terre.
# Le C02 est indispensable pour la photosynthèse
# Il est transparent pour les rayonnements solaires directs ou incidents.

 La proportion d'ozone 03
- elle est extrêmement faible au voisinage de la mer mais elle devient importante en
altitude, dans la couche d'ozone, en moyenne entre 15 à 45 Km . [ effet de phytoplanctons
avec leur 70 d'oxygène.];
- Boucliers contre les ultraviolets.
D'où, sa diminution provoque des cancers de peau.
C'est notamment actuellement le cas en Afrique du Sud et en Australie.
 N202, Ar, Ne, He, H2, Xe : gaz permanents à composition constante alors que C02,
CH4, N20, 03, et Vapeur d'eau sont des gaz et particules à composition variable.
 En plus de ces composants gazeux, abstraction faite des gouttelettes d'eau et des
cristaux de glace contenus dans les nuages et la précipitation, on trouve , en
suspension dans l'atmosphère, un nombre considérable de microparticules ou
impuretés de dimension microscopique.
Ex: - débris minéraux, végétaux;
- bactéries y emportés par les vents;
- particules des sels marins ( halite ) provenant de l'évaporation- des embruns;
- particules ionisés, etc ...
Ces particules, surtout celles solides, servent des supports sur lesquels s'effectue la
condensation. On les appelle aussi « noyaux de condensation ou noyaux d'Aïtken ».

 Vapeur d'eau et C02 : leur concentration est très faible. Et pourtant, ces 2 jouent le rôle
le plus important pour le développement du temps ( Météo ), et donc du climat. En
outre, l'eau relie les différentes composantes de la biosphère, provoquant ainsi les
processus qui se déroulent sur la terre, dans les mers et dans l'atmosphère.
30

 Le diamètre de la terre convient exactement au maintien de l'équilibre fragile


des rapports des gaz de l'atmosphère.
- Si ce diamètre était plus réduit, la terre serait moins lourde. Et par conséquent, une
bonne partie de l'atmosphère s'échapperait par effet de la force centrifuge; et donc la
vie telle que nous la connaissons serait impossible sur terre.
- Si ce diamètre avait au contraire été plus grand, la terre aurait eu une force
gravitationnelle immense qui retiendrait des grandes quantités des rapports des gaz -
force centripète - avec la même conséquence pour ce qui est de la vie sur la
planète.

En conclusion, l'atmosphère de la terre est indiscutablement un mélange d'une


intelligence extraordinairement stupéfiante.

 D'un point de vue historique, on pense qu'à l'échelle astronomique, l'atmosphère


initiale - du moins celle d'il y a 4,6 milliards d'années -, était essentiellement
constituée de hydrogène et de hélium, les deux gaz les plus abondants dans
l'Univers (avec toutefois des traces des gaz associés tels le méthane et
l’ammoniaque). Cette composition provenait directement de la formation de la
Terre à partir de la nébuleuse boueuse et chaude initiale (Bigbang).
Par la suite, cette composition a été affectée par des activités volcaniques et des
roches en fusion. On estime que les volcans ont émis les mêmes gaz qu'aujourd'hui,
à savoir la vapeur d'eau (80), le CO2, et un faible pourcentage d'azote. C'est là
essentiellement la base de la composition actuelle de l'atmosphère de la Terre.

2.3.3 Dimension et Etages

Il existe une difficulté majeure pour assigner une limite supérieure fixe à l'atmosphère.
En effet, étant donné que l'air se raréfie progressivement à mesure que l'on s'élève, il
n'est guère possible d'assigner une limite supérieure fixe et précise à l'atmosphère.
D'où, en est-on venu à lui donner une limite frisant de la philosophie. A savoir, on dit
souvent que «l'atmosphère se termine là où elle perd définitivement ce qu'elle perd».
Néanmoins, on s'accorde à ce que l'atmosphère s'étend sur environ 1000 Km.
Toutefois, le 9/10 de la masse totale atmosphérique se situe au - dessous de 16 Km.
--
31

h.
g.
32

CHAPITRE 3 DEFINITIONS ET NOTIONS ELEMENTAIRES DES SCIENCES DE


LA GEOGRAPHIE PHYSIQUE

3.1. Les Sciences de l'Atmosphère et au-delà

3.1.1 La Cosmologie ou l'Astronomie

Elle venait d'être largement analysée dans tout le premier chapitre.

3.1.2 La Météorologie et la Climatologie

Par définition, la Météorologie est la science qui étudie le temps qu'il fait à un moment
donné, à un instant donné, en un endroit donné de la terre, ou dans une portion de la
troposphère. Sa spécificité d'instantanéité fait recourir à la Météorologie l'usage des
mathématiques, de la physique, de la chimie, et de la biologie.

Puisque le «temps» est dépendant des variables - Température, Pression, Densité,


Précipitations, Vent, humidité, Insolation, ... -, liées entre elles par des lois physiques, on
en est venu à tenter de le prévoir à très court terme, à moyen terme, et à long terme. Et
c'est naturellement là une des facettes de l'utilisation la plus connue de la Météorologie. Et
point n'est besoin d'en détailler ici l'importance sur de nombreuses activités tant
faunistiques que floristiques de notre écosystème.

La Climatologie est la science qui étudie le climat. Elle découle de la variation en fonction
des latitudes, et au cours de la translation, de l'angle d'inclinaison de l'axe de rotation de
la Terre autour d'elle-même - voir déclinaison -.

Par définition, le climat d'un endroit donné, c'est le temps moyen qu'il fait d'ordinaire en ce
lieu à une époque - saison - donnée de l'année. Et puisqu'elle table abondamment sur des
moyennes des variables du temps - et que l'on appelle alors Normales -, la climatologie
recourt de ce fait fréquemment à la statistique.

Son objet, c'est fondamentalement l'explication de la variation des temps de l'échelle locale
à l'échelle spatiale dite alors synoptique. C'est en d'autres termes répondre à une série
des questions telles que: pourquoi y-a-t-il tel ou tel autre type de temps à un endroit donné
alors que d'ordinaire cela devrait être autrement? pourquoi le temps observé n'est-il pas
conforme à celui de la saison? pourquoi le climat change -t-il ?

Météorologie et Climatologie se déroulent dans la Troposphère. Les mécanismes de base


reposent sur les multiples transformations de l'énergie reçue du soleil. En d'autres termes,
c'est la thermodynamique, l'advection, et la radiation affectant un fluide particulier qu'est
l'Atmosphère terrestre qui sont à la base aussi bien de la Météorologie que de la
Climatologie en tant que sciences de fa terre.

Parmi les nombreuses variables du temps, la Température est l'élément de base de


classification des climats au-delà de ± 30° de Latitudes tandis que la pluie l'est ailleurs.
33

Pareillement, parmi les nombreux processus météorologiques et climatologiques,


citons la convection, l'effet de Fœhn, l'effet de Serre, la circulation générale, les fronts,
la circulation locale, le bilan énergétique, etc.

Les climats du monde sont classés selon plusieurs critères. Mais le plus souvent, on
combine la température et la précipitation. Grosso modo, on a les climats chauds et
humides entre les tropiques et que l'on appelle climat équatorial et climats tropicaux. Il
pleut, par définition toute l'année dans le premier cas, tandis qu'il n'en est le cas qu'en
été dans les autres.

Outre les climats désertiques - pouvant être calorifique ou frigorifique - le long des
tropiques, au-delà, on entre dans le climat méditerranéen avec ses nombreuses
variétés. Ensuite, en allant toujours vers le pôle, on franchit successivement les climats
tempérés, subpolaires et polaire.

On utilise fréquemment des représentations graphiques en Climatologie et


Météorologie pour la classification des climats. C'est notamment le cas avec le
climogramme et le diagramme ombrothermique.

3.2 L'Hydrologie, Hydrogéologie, Limnologie et Océanologie

Toutes ces sciences ont pour objet: l'eau. Quand il s'agit de son cycle à la surface
terrestre, on fait de l'hydrologie. La partie interne du cycle constitue l'hydrogéologie, la
variabilité des vies dans les eaux des fleuves et lacs ,et leurs dynamiques sont l'objet
de la limnologie, tandis que les eaux des Océans et Mers sont étudiées en océanologie.

10 Généralités
Les eaux représentent 3f4 de la surface terrestre, mais 1 seulement est douce. En
d'autres termes, sur 100 d'eaux, à peine 2,6 est douce.

En plus, 77 des eaux douces est contenue dans les glaciers, et 22, ... est souterraine.
Donc, il n'y a même pas 1 d'eaux douces en surface: d'où, l'Eau constitue un Enjeu
stratégique ... et ce d'autant plus qu'il n'yen a pas beaucoup plus aujourd'hui qu'à
l'époque où la Terre n'avait que deux habitants! Trop de Sommets sur l'Eau .. .Trop de
guerres en perspectives et même déjà en cours à cause de l'eau .. !
L'Hydrologie repose particulièrement sur des lois physiques (surtout celles intégrant la
gravité ), alors que l'hydrogéologie recourt beaucoup aux lois géodynamiques ( sous
terre, l'eau peut remonter des pentes).

Le lien entre les trois grandes sciences de l'eau est assuré par ce que l'on appelle le
cycle de l'eau. Celui-ci se déroule en trois milieu: Atmosphère, surface et en
profondeur. La partie atmosphérique est étudiée en météorologie et climatologie.
Le parcourt hydrologique normal est le suivant:
drain-source -écoulement -confluence -embouchure -Océan -atmosphère ...
Sur un bassin versant, il est établi que PxS=DxE ( où, P= lame d'eau précipitée, S=la
surface du bassin versant, D=le débit du court d'eau drainant, et E=I'évaporation ).
34

La catégorisation de l'écoulement est en principe la suivante:


Oued; drain →ruisseau( ou chevelu) →rivière→fleuve →océan ( ou mer ).
Notez que la différence entre une rivière et un fleuve n'est pas forcément fonction de la
taille, mais uniquement selon que l'écoulement aboutit à la mer - ou océan - ou non.

Le fleuve le plus large du monde, c'est l'Amazone ( et c'est aussi le premier du point de
vue débit, et suivi du Congo sous ce deuxième aspect).
Le fleuve le plus long du monde, c'est le Mississipi-Missouri ( et le Nil est le second). Le
lac le plus haut du monde, c'est Titicaca, le plus long :Tanganyika, et le plus large:
Baïkal.

2° Notions de Base
 Le Tracé d'un cours d'eau

Un cours d'eau est subdivisé en trois parties: les crénons (régions de la source), le rhitron
(partie supérieure moyenne), et le potamon (partie inférieure ).

- Le profil d'équilibre: est marqué par des ruptures de pente, est de forme
théorique hyperbolique, est doté d'une pente dite moyenne.
La dénivellation: est aussi appelée l'encaissement, c'est la différence d'altitude entre
le point le plus haut et celui le plus bas à l'échelle considérée. Elle traduit la
profondeur de la vallée.
La sinuosité: terme associé aux méandres lesquels peuvent être encaissés ou dits
de vallée, et divagants ou dits de plaine ou encore libres .

 Les Variables hydrologiques , hydrogéologiques et


limnologiques sont:
-Le débit: volume d'eau écoulé à travers une section unitaire par unité de
temps. Il est mesuré avec un moulinet ou déduit par équations quadratiques.
Il peut être liquide ou solide.
-Hydrogramme (unitaire) :associé à l'hyétogramme, il illustre la réponse d'un
cours d'eau suite à une pluie donnée. Permet de connaître par exemple le
temps de montée, le temps de concentration, l'écoulement hypodermique et
épidermique, la crue maximale, etc.
-Crue et étiage: les niveaux ou hauteurs extrêmes d'eau d'une rivière.
*Perméabilité et porosité: sont deux paramètres fondamentaux
de l'infiltration de l'eau dans le sol.

 Organisation spatiale et approches d'analyse


-Types d'écoulements: *intermittent et permanent :* endoréique ( humide 1
géologique: ponor et résurgence) ; ~ exoréique.
-Délimitation d'un bassin versant: selon la ligne de partage des eaux ou
ligne des crêtes.
-Classification des rivières: selon le principe de Schum
*Types de nappes phréatiques ( libre, artésienne, etc.).
35

 sédimentologie et débit solide


-Le plage est toujours recouvert du sable: échelle de résistance de roches ou
de Mohs. Souvent c'est effectivement le sable minéralogique que l'on trouve
sur le plage mais pas toujours puisque l'on peut avoir des plages colorés ...
sables alors granulométriques.
-La coloration des eaux des rivières et fleuves est tributaire de la charge
en suspension.
 Océanologie
Subdivisions du milieu marin ou profil océanique:
a) Plateau continental (0 - 200m) 7,6 %
b)Talus continental (200 - 2000 m) 8,1%
c) Plaine abyssale (2000 - 6000 m) 82,2 %
d) Zone hadale ( > 6000 m) 2,1%

Les deux premières forment la Province néritique, et les deux dernières la Province
océanique.
 Les courants marins
Sont de véritables agents de transport et de transfert de l'énergie entre les zones chaudes
et celles froides.
Les courants marins froids se localisent à l'est des anticyclones tropicaux maritimes
et ils sont en harmonie avec des déserts.
Par exemple:

FACE EST DE H.P MARITIME COURANT MARIN NOM DU DESERT


Açores (Maroc, Mauritanie) Canaries Sahara
Ste-Hélène (Angola, Bas- Benguela Kalahari
congo, ... )
Pérou, Chili, ... Humboldt Pérou i Chili Nord
Californie Froid Basse Californie
Australie froid Désert de l'Ouest

3.3 Notions de Géomorphologie

3.3.1 Généralités

Si d'une façon globale on peut dire que la géologie s'intéresse aux roches de l'écorce
terrestre, à leur genèse, à leur composition, à leur âge, à leur disposition, la géographie
physique, par le truchement de la géomorphologie notamment, étudie les formes du relief
terrestre. Pour ce faire, le géographe physicien, doit tenir compte non seulement des
données géologiques, mais aussi des données qui ressortissent à toutes les autres
branches de la géographie physique.
36

A titre illustratif, les formes d'un versant ( c.à.d. une unité morphologique du globe) dans
un massif granitique sont non seulement différentes de celles d'une formation schisteuse,
mais elles dépendent en même temps dans les deux cas du climat local qui conditionne le
régime des eaux courantes (hydrologie/hydrogéologie) et de la végétation et ceci, non
seulement dans le présent, mais aussi dans le passé et le futur.

De façon générale, le relief terrestre existe en raison des mouvements de l'écorce terrestre
groupés sous le nom d'orogenèse. La disposition des roches dans un relief résulte de
déformations variées dues à la tectogenèse. Dès qu'une étendue de roches émerge, si le
climat le permet, l'érosion agit et les formes en voie de création par l'orogenèse et la
tectogenèse sont sculptées. En d'autres termes, c'est la glyptogenèse ou morphogenèse
qui engendre les formes d'érosion. En Grec, Oro signifie relief; tecto :édifice, construction,
charpente; glypto: gravure, ciselure; morpho: forme.

3.3.2 Les données structurales

Les formes de relief dépendent avant tout de l'organisation de l'écorce terrestre ou


structure. Donc, les données structurales des reliefs sont les roches et leur agencement
tectonique. D'un point de vue de la structure générale du globe, par la géologie structurale,
on en est arrivé à la notion de l'Isostasie. C'est une notion importante en ce qu'elle régit
l'équilibre entre le Sial et le Sima lequel se réalise selon le principe d'Archimède. Ainsi se
forment pli, faille, horst & graben, anticlinal & synclinal, charriage et chevauchement, ...

C'est ainsi que sous les hauts reliefs ( montagnes ), le Sial plonge plus profondément dans
le Sima que dans les plaines. L'isostasie confirme les hypothèses touchant la fluidité des
roches profondes. Donc, les mouvements différentiels verticaux des blocs de Sial
entraînent en profondeur des migrations horizontales du Sima, et vice-versa.

10 Les Types de Structures


a) Les Chaînes Jeunes: roches sédimentaires stratifiées occupant une large
place. Prédominance des structures plissées d'âges
récents. Volcanisme rare. Il peut y avoir des chaînes à évolution monocyclique donnant
lieu à des reliefs faciles; ou au contraire, à évolution bicyclique ou polycyclique mettant
alors en place des reliefs compliqués. Par exemple:
Himalaya, avec le pic Everest à 8.920 m.

La lithologie joue ici un rôle important: il y a une dualité entre les roches plastiques et
celles cassantes. Par exemple, les calcaires massifs, les grès se plissant difficilement
donnent des plis ouverts, accompagnés des cassures ou failles. Les argiles, schistes,
flysch forment des plis en accordéon, puisque tendres. ( Toute vallée n'est pas un
synclinal).
37

b) Les Massifs anciens et les Boucliers

Les roches sédimentaires ont disparu par érosion, et les roches cristallines non
stratifiées sont en place. C'est notamment les cas de certains plateaux.

c) Les Bassins Sédimentaires et les Plates-Formes

Ce sont des unités structurales en dehors des régions de plissements. Ici, le socle peut
être masqué par une couverture sédimentaire peu épaisse (quelques hm au plus). Faire
attention aux sédiments ( - colluvion = altérite ; et alluvion = dépôt d'un cours d'eau).
Les couches de recouvrement peuvent rester horizontalement sur de grandes distances
et donner lieu à des plates-formes sédimentaires (plateaux et plaines). Dans les régions
déprimées, on parle de Cuvette ou Bassin sédimentaires.

2° Les Ensembles ou Régions Structuraux

A ce niveau intervient la notion d'échelle en géographie physique et en géomorphologie.


En effet, les raisonnements qui sont justes à l'échelle de décamètre ne les sont plus à
l'échelle de la centaine de km. D'où la hiérarchisation géomorphologique suivante:
L'unité structurale: par exemple l'anticlinal d'une région plissée;
La région structurale, c'est-à-dire la somme des unités structurales, par exemple: le
Mont Cristal;
Le Domaine Structural: la somme des régions structurales données, par exemple:
l'arc cuprifère du Katanga/Zambie.

3° La répartition des Domaines Structuraux

a) les boucliers septentrionaux (= bouclier Canadien, Scandinave, de Sibérie, de


Mongolie, etc. Ils comportent aussi des massifs d'âges différents).
b) Les boucliers tropicaux: 4 ensembles - Guyano-Brésilien ; Africain; Indien
(Dekkan) ; Australien.

Ils sont souvent morcelés par des cuvettes sédimentaires ( Amazone, Panama, Tchad,
Congo, ... ). Ils comportent aussi des bourrelets marginaux: Serra do Mor, Yémen,
Drakensberg, ... , ams: qu'une gigantesque suite de fossés d'effondrement: le Rift africain
qui s'allonge sur 6000km entre le Zambèze et la Syrie en est un exemple. Ils sont
également bordés par de grands volcans comme le Kilimandjaro, Nyiragongo,
Nyamulagira, .. .Ils connaissent des effusions volcaniques anciennes donnant lieu aux
plateaux de laves ( Panama, Dekkan, de l'Ethiopie).

c) Les Chaînes de montagnes Jeunes: 2 grands domaines dans le globe :-Ie


domaine Arnéricano-Andin ; et - le domaine Alpin.
La cordillère américaine est la plus ancienne. Elle court le long du Pacifique sur 19.000
km entre l'Alaska et la Terre de Feu.
38

3.3.3 L'Erosion et ses phénomènes

Les formes du terrain et leurs structures donnent leur relief. Leurs différenciations en des
formes plus petites dues au travail de détail de l'érosion, constituent des modelés.

La diversité des modelés signifie que l'érosion n'est pas une entité mais bien un
phénomène concret et très divers dans ses modalités.

Voici les 3 actes de l'érosion:


l' « érosion» proprement dite: l'action de ronger, d'user le relief. C'est en fait
la glyptogenèse ou l'ablation;
le «transport ». C'est la seconde phase de l'érosion. C'est le départ des
matériaux érodés;
l' « accumulation» ou sédimentation en cas de dépôt dans un lac ou océan.

Les agents de l'érosion sont les éléments qui façonnent ou ont façonné le modelé. Il y a
fondamentalement l'eau, l'air, la glace, l'homme, et l'élévation de la température.

Les formes de l'érosion diffèrent selon qu'elle est linéaire ou aréolaire.

Les formes de l'érosion linéaire - ou concentrée - sont liées à l'hydrologie: affluent, berge,
chenal d'étiage et de crue, lit mineur et lit majeur, terrasse alluviale, bourrelets alluviaux,
méandre, et versant.

Les formes de l'érosion aréolaire sont les glacis, pédiments, pénéplaines ( plateau et
plaine), et inselbergs.

Le glacis d'érosion est une surface d'aplanissement s'appuyant à un relief montagneux


avec une pente qui s'adoucit lentement d'amont en aval, passant de 8 à 1 ou 2 p. cent. Il
est appelé «knick point» au niveau du contact.

Un pédiment est un glacis mais sur fond des roches massives résistantes, cristallines ou
cristallophylliennes.

L'inselberg ou « montagne-île» est un relief isolé qui accidente un pédiment. C'est donc un
relief résiduel ( attention, toute colline n'est pas forcément un relief résiduel).
Un monadnock est un butte témoin de positionnement - contrairement à l'inselberg
qui lui est un relief résiduel résultant de sa résistance.

Les pénéplaines: plateaux et plaines diffèrent les uns des autres par 1) le niveau des
encaissements des rivières: important sur les plateaux mais faible sur les plaines;
2) le fonds d'aplanissement toujours meuble en cas de plaine, mais peut aussi être en
roches résistantes en cas de plateaux.
39

Enfin, bien que le façonnement des grandes pénéplaines et autres formes de l'érosion
aréolaires du globe remonte à l'ère tertiaire et parfois en deçà, leurs horizons calmes, leurs
surfaces d'aplanissement s'imposent au regard sur d'immenses étendues.

Les Processus d'érosion

Ils se résument fondamentalement en : dissolution, triage, et ravinement.

On distingue du point de leur dynamique des processus mécaniques et des processus


chimiques. Bien entendu, les premiers ne modifient pas la nature physico-chimique de la
roche alors que les seconds s'attaquent à la fois à l'état physique et à la résistance de la
roche.

Les premiers sont essentiellement: la fragmentation, le délayage d'argile. Les seconds


comprennent notamment le lessivage, la sialtisation, l'altisation, l'hydratation, l'altération,
la dissolution, la cimentation, l'encroûtement, etc.

D'un point de vue climatique, on distingue les processus zonaux et les processus azonaux.
Les premiers sont liés à un climat donné: gélifraction, déflation éolienne, etc.
Tandis que les deuxièmes ne sont spécifiques à aucun climat: dissolution,
ravinement, vague, etc.

Les systèmes d'érosion tiennent aux crises climatiques.

La Biostasie: Dans ce domaine, la vie l'emporte sur la destruction grâce à la pérennité de


l'humidité et à al durée de la vie végétative. Le climat est favorable au maintien d'une
couverture végétale continue. Les sols s'épaississent ( pédogenèse ), et donc l'altération
est profonde mais avec presque pas d'érosion mécanique. C'est en quelque sorte le repos
morphogénique.

La Rhexistasie : C'est la situation avec des conditions climatiques sévères pour la


végétation. Il y a de longues sécheresses, des froids intenses et quasi permanents. La
végétation est clairsemée, et parfois même détruite totalement. Les agents d'érosion sont
très actifs. Les sols se déchirent. II y a donc glyptogenèse. On a beaucoup de débris
emportés par des torrents ou des oueds et non plus par des rivières. La sédimentation est
d'origine mécanique, détritique et grossière.

3.3.4 Notions de Cartographie

Par définition, une carte est une représentation conventionnelle, généralement plane, de
phénomènes concrets ou abstraits, de tout ou une partie de la surface terrestre, et ceci
dans un rapport de similitude convenable qu'on appelle échelle.
On partage les cartes en deux groupes: les cartes topographiques ou cartes d'Etat Major,
ou cartes de Base; et les cartes thématiques.
40

On appelle un planisphère un développement plan de l'ensemble du globe. Une


mappemonde est une représentation plane du globe terrestre sous forme de deux
hémisphères accolés.

L'opération fondamentale d'une carte topographique consiste à transférer des points


localisés sur une sphère (Terre), volume à 3 dimensions, sur une feuille de papier, surface
à deux dimensions. Cette opération mathématique est appelée « improprement» :
Projection.

Une carte thématique est une représentation d'un thème physique, humain ou économique
( carte géologique, pluviométrique, démographique, pédologique, ... ). Une carte
thématique se sert toujours du fond d'une carte topographique.

L'échelle d'une carte est le rapport entre les longueurs mesurées sur la carte et les
longueurs mesurées sur la Terre.
On écrira 1/50.000 ou 1 :50.000. Il est toujours indiqué de traduire l'échelle numérique ci-
dessus en échelle graphique ( et dont le talon est à conserver chaque fois que l'on
procédera à une réduction ou à un agrandissement de la carte ).

Les projections respectent généralement l'une des propriétés suivantes:


- les angles ( c.à.d. méridiens et parallèles se coupent en angle droit ) :
projections conformes;
- les rapports de surfaces ( c.à.d. méridiens et parallèles se coupent n'importe
comment) : projections équivalentes.
N.B. Aucune projection ne respecte à la fois les relations angulaires et le rapports de
surfaces. Il existe également des projections zénithales ou azimutales; coniques et
cylindriques.
- Ne respectent ni les angles ni les surfaces : Aphylactiques

La loxodromie est la trajectoire de la sphère terrestre qui recoupe tous les méridiens
sous un angle constant.
L'Orthodromie est la route suivie par un navire ou un avion qui se déplace sur la Terre
en suivant un arc de grand cercle.

Rappels: pente de 100 = 45° ; 50% =: 27° ; 10% = 6° ; 1 % = 1°


41

PRINCIPAUX SYSTEMES DE PROJECTION

Projections Caractères remarquables Utilisation


Conformes :
1°Cartes plates Coordonnées rectangulaires Antiquité. Plans
équidistantes
2°Stéréographique Tout cercle de la sphère est un Régions polaires.
cercle en projection. Echelle Mappemondes. Ciel
constante sur tout cercle ayant
pour centre le centre de
projection.
3°Mercator Coordonnées rectangulaires. Cartes marines. Planisphères.
Parallèles de plus en plus Basses latitudes.
espacés selon les latitudes
croissantes. Echelle variable
selon la latitude.les loxodromies
sont des droites.
4°Mercator Transverse Coordonnées transcendantes Cartographie des latitudes
(MTU=UTM) orthogonales. L’équateur et le moyennes.
méridien central sont des droites
peripendiculaires.
5°Conique de Lambert Méridiens rectilignes Carte à grande échelle.
(Tangente ou Sécante) concourants. Parallèles Latitudes moyennes.
concentriques. Echelle
conservée sur le (les) parallèles
tangents.
Equivalentes
1°Azimutale polaire de Lambert Méridiens rectilignes Région polaire. Hémisphère
rayonnants. Parallèles nord.
concentriques dont la corde de
la latitude correspondante.
2°Conique de Lambert Méridiens rectilignes Carte régionale
concourants. Parallèles
concentriques.
3°Bonne Parallèles concentriques Carte de France au 1/80 000
équidistants. Méridiens
transcendants.
4°Mollweide L’équateur et le méridien central Planisphères
sont des droites
perpendiculaires. Les parallèles
sont des droites parallèles à
l’équateur, les méridiens les
ellipses.
Aphylactiques
1°Gnomonique Toute orthodromie se projette Navigation
selon une droite.
2°Orthographique Polaire : méridiens Soleil, planète
concourants ; parallèles
concentriques Mappemondes des anciens
Transverse : les méridiens sont atlas.
des ellipses, les parallèles des
droites parallèles à l’équateur
3°Guillaume Postel Equidistance à partir du centre Navigation. mappemondes
de projection. Coordonnées
42

courbes
43

On peut également exagérer la pente lors des calculs ou de la représentation du relief


sur un profil topographique.

Une carte est toujours orientée par rapport au Nord géographique.

Localiser un point sur une carte, c'est en d'autres mots faire le point. Cela s'opère en tenant
compte des coordonnées rectangulaires d'un point qui sont en fait ses coordonnées
géographiques. On obtient ainsi ce que l'on appelle des points côtés.
On appelle courbe de niveau ou isohypse une courbe reliant les points d'égales altitudes
d'une portion d'espace donnée. On distingue les courbes de niveau maîtresses - dont deux
successives sont séparées par une même distance ou équidistance -, et des courbes de
niveau intercalaires ( tracées en tirets, situées généralement à la moitié de l'équidistance).

Remarques: les courbes de niveaux ne se coupent jamais. Tout au plus, elles peuvent
être confondues ... sur un escarpement vertical.

Légende:
Les qualités d'une bonne carte:
précision; ( grâce aux réseau des coordonnées repères géodésiques, l'échelle
nurnérlque et graphique) ;
expression ( met convenablement en valeur, par rapport à tous les autres, les
renseignements et les enchaînements qui sont les plus significatifs, ou sur lesquels
l'auteur désire spécialement insister.) ;
lisibilité ( ne pas surcharger ni encombrer la carte) ;
efficacité ( ou rendement: c.à.d. une carte parfaitement adaptée à son objet, et
donc vraiment utile, concise, complète, et sincère) ;
légendes et titres ( choix de figurés bien nets et explications appropriées).

La cartographie recourt de plus en plus à l'outil informatique maintenant: digitalisation,


numérisation, GPS ... avec des logiciels tels le SIG ( Arc-View ; Arclnfo, ... ).

3.4 Notions de Pédologie

C'est la science qui étudie le sol et ses mécanismes.


Le sol, c'est la partie supérieure de la surface terrestre où pousse la végétation. Il a : une
épaisseur variable ( de 0 à ± 2m ) ;
une constitution fonction de la roche-mère qui l'a produit.

Sa formation, appelée «pédogenèse», est assurée par divers agents dont principalement:
les microfaunes, les microflores, les vers de terre, la météorisation ou ' weathering '. Il
s'agit, en d'autres mots, de l'altération particulièrement liée aux facteurs climatologiques.
Le sol a une structure et une texture.

On appelle texture la taille des éléments composants: sable, argile, et limon.


44

.
~
La granulométrie est l'étude de la texture. Elle est la suivante:

Graviers: > 2 mm de diamètre


Sables grossiers: 0,2 - 2 mm
Sables fins: 20 μm - 0,2 mm
Limons: 2 µm - 20 μm
Argiles: < 2 µm,

Un sol sablonneux est caractérisé par:


une porosité élevée ;une faible capacité de rétention d'eau, une infiltration
normalement importante; une hydrographie souvent relâchée; et une pauvreté
relative du point de vue agricole. Il est également facilement érodible en cas
d'absence de couverture végétale dont dépend sa fixation.
Un sol argileux est principalement caractérisé par:
une faible porosité; une capacité de rétention d'eau élevée; une très faible
perméabilité; une stagnation d'eau; des glissements de terrain fréquents; une
hydrographie serrée; un puissant effet de capillarité donnant lieu à des fentes de
retrait ou de dessiccation. Il est assez riche sur le plan agricole.
Un sol limoneux est à peu de choses près comparable au sol argileux, sauf qu'il est plus
arable.
La Structure d'un sol est l'agencement des éléments pour constituer l'ensemble. Elle se
détruit facilement par le labour, les pieds de bêtes, la végétation, et par l'érosion. On
distingue la structure particulaire ( c.à.d. à grains isolés), la structure en grumeaux ou
grumeleuse avec des éléments floculés, et la structure spongieuse.
D'autre part, un sol est subdivisé en horizons. On a essentiellement trois catégories
d'horizons:

-humifères, notés A et variant de AO à Ah ;


-d'altération, notés B ;
-de la roche-mère, notés C.
De toute façon, les sols n'ont pas tous la même configuration en horizons. Les sols
tropicaux et équatoriaux sont pauvres en humus, le sol au sens strict peu épais, à cause
de la rapidité du recyclage biogéochimique.

Les sols tempérés ont un abondant humus susceptible de commuer en tourbières.


Les sols polaires sont surgelés en hiver et sont appelés de permafrost.

La faune et la microflore jouent un rôle fondamental dans la décomposition de la litière.


La vitesse de dégradation de la matière organique dépend du climat. 6 à 8 mois de vie
pour la litière dans les régions tempérées; et quelques semaines seulement dans les
régions tropicales. Le résultat immédiat de la décomposition de la litière, c'est la formation
de l'humus. Il en existe trois types:

Le MOR
Un humus montrant un horizon superficiel Ao épais et noir où dominent les éléments non
décomposés et les produits intermédiaires.
45

En surface, on observe une couche de litière L, puis une couche de fermentation F, et une
couche humifiée, H. L'horizon Al est bien tranché, peu épais, noir et formé d'un mélange
de matière minérale et de matière organique. C/N > 20, pH ≈ 4 ; avec pour phénomène
caractéristique, la Nitrification partielle.

Le MULL
Il a un horizon Ao presque nul car la décomposition de la litière y est rapide. Il a une
structure stable et spongieuse. Il est caractéristique des forêts de feuilles mélangées. Ao
est de couleur brune, formé par un mélange intime d'argile et d'humus riche en calcium. Il
s'agit des sols calcaires ou peu acides avec un pH ~5,7 à 7. C/N ~ 10 à 15. Ici le phénomène
caractéristique, c'est la Nitratation.

Le MODER
Il montre un horizon Ao de 2 à 3 cm d'épaisseur; la limite Ao _ Al n'est pas précise. L'horizon
Al est épais de 10 cm environ avec l'humus et l'argile simplement mélangés et non unis en
complexe argilo-humique comme dans le mull. C/N ~ 15 à 20. C'est l'humus des sols
pauvres installés sur un substrat acide, et porte souvent des forêts de feuillus mono
spécifiques. Il est caractérisé par la Nitrification complète.

3.5 Notions de la Biosphère

3.5.1 Les Successions écologiques

Si l'on recourt à l'arbre généalogique pour expliquer la zoologie et la biologie, on parle


d'embranchements passant par les successions écologiques en botanique. Et puisqu'il y a
beaucoup de cours qui reviennent sur les premiers volets de la biosphère, nous aimerions
plus parler de la végétation dans les paragraphes qui suivent.

On entend par «succession écologique», le phénomène de colonisation d'un milieu par


les êtres vivants et de changement de flore et de faune au cours du temps.
On appelle ainsi succession primaire, l'installation des êtres vivants dans un milieu qui
n'a jamais été peuplé.
Les organismes ou biocénoses qui s'y installent les premiers sont dits « pionniers». Les
autres qui se succèdent sont appelés « des séries». La fin des séries est marquée par la
biocénose stable, en équilibre parfait avec le milieu. Cette biocénose est nommée
«climax». Il est donc déterminé par le climat régional. C'est ainsi que l'on en parle comme
climax climatique. Les séries progressives mènent au climax et témoignent d'une évolution
en biostasie, tandis que celles régressives aboutissent au dysclimax et traduisent une
rhexistasie.
46

3.5.2 Les grandes Formations Phytogéographiques du Globe

a) Les formations des régions tempérées et froides


Les forêts de conifères des régions boréales ou Taïga
Les forêts de conifères du littoral Pacifique de l'Amérique du Nord Les
forêts caducifoliés de la zone tempérée ( chênes, hêtres, ... ) Les
forêts sempervirentes des régions méditerranéennes
Les forêts ombrophiles tempérées de l'hémisphère sud
Les prairies

b) Les Formations des régions tropicales humides


Les forêts équatoriales sempervirentes ( hygrophiles et mésophiles: mangroves,
forêts de la zone intertropicale sans saison sèche ou à courte saison sèche)

Les forêts tropicales à rythme saisonnier: saison des pluies de 7 à 8 mois:

 Forêts denses sèches ou tropophiles ou muhulu


Forêts claires ou miombo d'épineux en Afrique ou Caatinga du Nord-Est du Brésil ( avec
des brachystegia : speciformis, wengermeana, we/witcha miserabi/is, /ongifo/ia, ... ; des
ju/bernardia; marquesia macroura; fabaceas; etc.).
Les laurisilves ( hiver doux, été chaud et humide, pluviométrie> 1000 mm) : régions
subtropicales et côtes orientales ( podocarpus ango/ensis, apocynacea ...
Les savanes:
o arborées ( eurytroph/eum africanus, haroungana dos madagascariensis, uapaca, .. .)
 arbustives ( hymenocardia acida, dip/orenchys moenge, a/bizzia, acacia, ... )
 au sensus stricto ( hyparrhenia, imperata, pennisetum, /oudetia simp/ex, .. .)
c) Les formations des régions arides et semi-arides
steppes tropicales à épineux
steppes continentales des climats tempérés
déserts
Toundra ( Végétation située au-delà de la limite naturelle des arbres, c'est-àdire, au-
delà des Cercles polaires ).
d) Les montagnes ( Ici il y a un phénomène d'étagement de la végétation avec l'altitude.
Presque toutes les gammes de formations végétales y sont représentées selon un
transept vertical).
47

LES TRAVAUX PRATIQUES


I. LES PLANETES DU SYSTEME SOLAIRE
Planète Diamètre Mass Demi - Période de Période sidérale Distance au soleil
équatorial e grand axe rotation / Révolution (en unité
astronomique)
1 Mercure 0,382 0,06 0,38 58,65 jours 87,969 jours 0.387
2 Venus 0,949 0,82 0,72 243,02 jours 224,701 jours 0.723
3 Terre 1 1 1 1 jour 365,256 jours ou 1
1 an
4 Mars 0,53 0,11 1,52 1,026 jours 1 an 321 jours 1.524
5 Jupiter 11,2 318 5,20 0,414 jours 11 ans 314 jours 5.203
6 Saturne 9,41 95 9,54 0,444 jours 29 ans 167 jours 9.555
7 Uranus 3,98 14,6 19,22 0,718 jours 84 ans 7 jours 19.22
8 Neptune 3,81 17,2 30,06 0,671 jours 164 ans 280 jours 30.11
9 Pluton(pa 0,24 0,001 39,5 6,387 jours 248 ans 31 jours 39.44
s planète 7
depuis
2006

NB : Toutes les caractéristiques des planètes énumérées dans ce Tableau sont données
comparativement à celles de la Terre. S'agissant du Soleil, son diamètre équatorial est de
109,3 fois celui de la Terre, pour une masse de 332 946 fois celle de la Terre.

On veut savoir :

1) 6 mois sur Jupiter vaut combien de mois sur la Terre, Mars et Neptune ?

R/ 1j sur terre →0.414j sur Jupiter c’est-à-dire que la rotation de la terre =24h mais celle de
Jupiter= 9.936heurs soit 9h56min9.6sec donc une rotation plus rapide que celle de la terre.

1mois de Jupiter = 9.936*30= 298.08heures Jupiter soit 298.08/24= 12.42jours terrestres

6 mois sur Jupiter = 0.414x6= 2.484 mois terrestres

Ou encore 0.414 x 180 /60

Trouvez pour Mars, Neptune, saturne et Uranus.

2) 365 jours sur venus valent combien d’années sur la même planète ?

3. Si le diamètre équatorial de la terre est de 12756 km, calculez (en km) les diamètres de Neptune,
Mars et Mercure.

4. Sachant qu’une unité astronomique mesure 150 millions de km, calculez la distance (en km) qui
sépare :

a) Uranus-soleil

b) Jupiter-soleil

c) saturne-terre

d) Mars – Mercure

5) Sachant que la célérité est de 300 000km/s, En combien de temps la lumière émise par le soleil va-
t-elle atteindre a) la terre b) pluton
48

6) la distance qui sépare le soleil de sirius est de 8.583 AL, si une fusée devrait être lancée du soleil
vers cette étoile à une vitesse de 5000 km par seconde, après combien d’année atterira-t-elle sur
surius ?

II. LOCALISATION D’UN POINT A LA SURFACE DU


GLOBE : LES COORDONNEES GEOGRAPHIQUES
II.1. la latitude

La terre est subdivisée en lignes imaginaires qui la ceinturent d’Est en Ouest


appelées Parallèles. Le plus grand cercle (parallèle) qui divise la terre en 2 parties
égales (hémisphère) est appelé Equateur. Conventionnellement, partant de
l’équateur, la terre est subdivisée en 90 parallèles vers le Nord jusqu’au pole Nord et
en 90 autres parallèles vers le sud jusqu’au pole Sud. La distance d’un point par
49

rapport à l’équateur est appelée Latitude. La terre étant sphérique, cette distance
peut être mesurée en degré et/ou en mètre. La latitude en degré est l’angle que
forme la verticale d’un lieu par rapport au plan de l’équateur choisi comme origine
(0°).

II.2. Longitude

De même, la terre a été subdivisée en lignes imaginaires (demi-cercles) Nord-sud qui


se rejoignent aux deux pôles appelés Méridiens. En 1885, un méridien d'origine,
passant par l'observatoire de Greenwich de Londres, fut officiellement adopté par
vingt-cinq pays, décision faisant partie de l'accord qui fixa le temps légal. Ainsi, partant
du méridien de greenwich on compte 180 méridiens à l’Est et 180 autres à l’Ouest. La
longitude d’un lieu est la distance (en degré ou en mètre) qui le sépare du méridien
d’origine.

Etant donné la forme quasi-sphérique de la terre (360° en valeur angulaire et qu’on a


également 360 méridiens) et du fait que la circonférence de la terre est de 40 000 km,
1° de longitude à l’équateur vaut 40 000 / 360 = 111.11km. Il faut noter que cette
distance diminue en mesure qu’on s’éloigne de l’équateur pour s’annuler aux pôles.
Car elle est fonction du cosinus de la latitude.

Donc, 1° de longitude à une latitude x = 111.11cosx

De même, du fait que les parallèles (demi-cercle) ceinturent la terre, ce qui fait une
moitié de la circonférence de la terre, c’est-à-dire 20 000 km et qu’on a 180
parallèles (90 de chaque cote de l’équateur), on a, pour 1° de latitude = 20 000 /
180 = 111.11 km. Il faut noter que 1° de latitude est pratiquement constante car les
parallèles ne se rejoignent jamais.

Ainsi, à partir du quadrillage XY, c’est-à-dire longitude – latitude, on peut localiser un


point à la surface du globe selon une projection cartographique donnée.

II.3. Altitude

Mais on ajoute une troisième dimension, celle permettant de mesurer la distance


d’un point par rapport à la mer considérée comme niveau de référence (0 mètre).
Cette distance est appelée Altitude.

Note : 1° de longitude ou de latitude peut être subdivisé en minute (60min) et en


seconde (60 sec).

Ainsi 1.5° de longitude = 1°+0.5° ou encore on multiplie 0.5x60=30min ou 30’

Donc 1.5° peut s’écrire 1°30’00’’

Actuellement, on utilise un appareil appelé GPS (Global Positioning System) qui


donne ces coordonnées géographiques d’un lieu donné. Son système est basé sur
50

24 satellites lancés autour de la terre. Le croisement de leurs orbites (au moins 3


satellites) permet de localiser un point sur la terre.

Exercices

1. Calculez la longueur des parallèles de 18°, 37°, 4° ; 85,4° ; 20°27’30’’

1° de longitude à une latitude x = 111.11cosx

X = 18 étant donnée 1° de longitude à une latitude 18° = 111.11cos18 = 105.67km

Or, la parallèle 18° est un cercle qui mesure 360°. Donc la longueur totale de 18° est
égale à 105.67 km x 360 = 38041.2 km

2. Calculez la longueur 1° de longitude aux latitudes suivantes : 46°N, 30°N, 4.6°S,


15°45’15’’S

Calculs

1° de longitude à une latitude x = 111.11cosx

→1° de longitude à 46°N = 111.11cos46 = 77.18km

3. Deux points situés à 18°S sont distants de 2431.905 km, quelle est leur distance
angulaire en longitude ?

Calculs

1° de longitude à une latitude 18° = 111.11cos18 = 105.67km

Or la distance qui sépare les 2 points est de 2431.905km. Donc pour la convertir en
longitude, on prend 2431.905/105.67 = 23.01°

4. a) deux points situés à 26°N forment en longitude un angle de 23°. Quelle


distance les sépare ?

Calculs

A 26°N, 1° de longitude à une latitude 26° = 111.11cos26° = 99.865km


51

Leur distance angulaire étant de 23°, ce qui donne →23°x99.865km = 2296.895 km

b) Deux points situés à la même latitude forment entre eux un angle de 35° en
longitude, leur distance linéaire est de 2726.85km. Quelle est leur latitude ?

On donne quatre points d’un permis d’exploitation avec les coordonnées des
sommets ci-dessous :

Sommets Longitude Est Latitude Nord


Deg Min Sec Deg Min Sec
1 29 18 0 3 10 0
2 29 18 0 3 16 30
3 29 28 0 3 16 30
4 29 28 0 3 10 0

Schématisez et Calculez la superficie (en km²) de cette concession.

III. les fuseaux horaires

La terre opère une rotation complète en 24 heures. Cela signifie que tous les points
(méridiens) de la surface de la terre passent devant le soleil en 24 heures. La
rotation de la terre s’effectue dans le sens contraire à celui des aiguilles d’une
montre, c’es-à-dire d’Ouest en Est. Comme on a 360° de longitude, en 1 heur on 15
longitudes (méridiens) qui sont éclairées, c’est-à-dire →360°/24 = 15

Comme la surface de la terre est quasi-sphérique, la distance entre les méridiens est
variable. Elle est maximale à l’équateur, et diminue avec la latitude jusqu’aux pôles
où elle est nulle, car tous les méridiens s’y joignent. Chaque compartiment présente
alors la forme d’un fuseau (fusiforme). On les appelle alors fuseau horaire.

Ainsi, tous les points du globe situés à la distance de 15° de longitude sont sur le
même fuseau horaire et ont donc légalement la même heure selon la convention de
1885 qui fixa le temps légal. Cette convention donne l’heure légal du fuseau et non
l’heure exacte du lieu.

Un fuseau horaire est une zone de la surface terrestre où l’heure adoptée est
identique en tout point (voir figure ci-dessous). L’heure légale (officielle ou
conventionnelle) du fuseau horaire 0° s’étend à 7.5° de part et d’autre de ce fuseau
(Est et Ouest).
52

Calcul de l’heure légale

1. détermination de l’heure exacte d’un lieu (heure locale).

Il est 13h25’ à 9°E, quelle est-il au même instant à 78°30’E

Calcul

Les deux villes sont situées à l’Est de Greenwich.

-On trouve d’abord le décalage en longitude :

78°30’-9°=69°30’

-On trouve le décalage horaire : on converti en degré décimaux : 69°30’ =


69°+(30’/60)=69.5°

Alors 15°→ 1h

1°→1h/15°

69.5°→ (1h/15)x69.5=4.6333h soit 4h+(0.6333h)

On converti la partie décimale en minute →0.6333x60= 37.998 soit


37’+(0.998)

On converti la partie décimale de minute en seconde →0.998x60= 59.88


53

Donc le décalage horaire est de 4h37’59.88’’ ou 4h38’

L’heure exacte à 78°30’E est donc 13h25+4h38’=18h03’. On a additionné le


décalage horaire parce que 78°30’ se trouve à l’Est de 9°E.

Tandis que pour trouver l’heure légale, comme il est 13h25 à 9°E ; on sait que
9° est situé au fuseau horaire +1 et 78°30’E est situé au fuseau horaire +5 donc le
décalage horaire est de 5-1=4h

Donc l’heure légale à 78°30’= 13h25+4h= 17h25’. Cette heure est légèrement
en retard de 18h03-17h25= 38’par rapport à l’heure vraie.

NB : pour additionner ou soustraire le décalage horaire entre 2 villes A et B:

- si les 2 villes se trouvent de même coté de Greenwich ( à l’Est par exemple),


on doit additionner ce décalage si la longitude de A est inférieure à celle de B,
car l’heure de B est toujours supérieure à celle de A ; et vis versa, c’est-à-dire
soustraire de B pour obtenir l’heure de A.
- par contre si les 2 villes ne se trouvent pas de même coté de Greenwich (A à
l’Est et B à l’Ouest par exemple), on doit additionner leur longitude et ensuite
obtenir le décalage horaire. Celui-ci sera ensuite additionner à l’heure de A,
car l’heure de B est toujours supérieure à celle de A ; et vis versa, c’est-à-dire
soustraire de B pour obtenir l’heure de A.

EX : il est 14h42’ à 43°E, quelle heure est-il au même instant 69°E ; 10°W ;30°43’W ;
104°00’30’’E

Calculs

1° entre 43°E et 69°E

- on cherche d’abord le décalage en longitude : comme les deux villes sont du


même coté de Greenwich, c’est-à-dire à l’Est, on doit soustraire. 69°-43°= 26°
- on cherche ensuite à transformer ce décalage en heure :
Alors 15°→ 1h

1°→1h/15°
54

26°→ (1h/15)x26=1.733h→
1h+0.733→0.733x60=43.98→43’+0.98’→0.98’x60=58.8±59’’

Donc 1h 43’59’’

Comme 69°E est supérieur à 43°E, on additionne ce décalage pour trouver


l’heure recherchée →14h42’+1h43’59’’=16h25’59’’

1°entre 43°E et 10°W ;

- on cherche d’abord le décalage en longitude : comme les deux villes ne sont


pas du même coté de Greenwich, c’est-à-dire à l’Est, on doit additionner→
69°+43°= 112°
- on cherche ensuite à transformer ce décalage en heure :
Alors 15°→ 1h

1°→1h/15°

112°→ (1h/15)x112=7.466h

→ 7h+0.466h→0.466x60=27.96’→27’+0.96’→0.96’x60=57.6±58’’

Donc 7h 27’58’’

Comme 69°E est supérieur à 10°W, on additionne ce décalage pour trouver


l’heure recherchée →14h42’+7h27’58’’=22h09’58’’

Test : il est 6h10’ à 30°E où est-il au même instant 8h10’ ; 2h30 ; 23h

Calcul : 8h10-6h10=2hx15=30°→l’heure recherchée est supérieure donc sa


longitude l’est également→30°E +30°= 60°E

Combinaison recherche fuseau et distance linéaire et/ou angulaire

Exercice :

Deux lieux A et B, situés à une même latitude, sont distants de 7412.58km.


Lorsqu’il est 17h43’en A situé à 71°E, il est au même instant 10h19’en B. on
demande :

- la longitude de B ;

- la latitude commune de A et B.

Calculs
55

1-recherche de la longitude

-on trouve le décalage horaire entre A et B : 17h43’-10h19’=7h24’ et on


converti en distance angulaire en longitude→7h24=7.4hx15°=111°

-la longitude de B : comme l’heure de B est inférieure à celle de A, ce que sa


longitude (B) est plus à l’ouest. On fait la soustraction : 71°-111°= -
40°→40°W.

2° - recherche de la latitude commune

- on sait que le décalage de 111°→7412.58km


Donc 1°de longitude = 7412.58km/111= 66.78km

On sait que 1° de longitude à une latitude x = 111.11cosx

Or on a 66.78km = 111.11 cosx

On tire cos x = 66.78km/111.11=0.6

cos x = 0.6→ x = arc cos0.6= 53°

Donc, la latitude recherchée est de 53°

Calculez et complétez le tableau ci-dessous.

Distance Heure de Heure de Long de Long de Latitude


A B A B commune
A-B (km)
8247.33 9h15 14h27 61°W ?
? 17h03 9h59 87°E ? 53°N
6310.71 7h30 11h42 78

IV. Analyse du relief :

IV.1. Caractéristiques du relief

IV.1. 1. Introduction

La Géomorphologie est une branche de la Géographie physique. Elle étudie les formes du relief de
la surface de la Terre, en expliquant leur naissance et leur évolution. Le relief, est l’ensemble
d’irrégularités de la forme de la surface de la croûte terrestre engendrée par des mouvements
structuraux et érosifs.

Comme toute science, son objet c’est le relief ; et ses méthodes d’étude procèdent de toutes les
sciences naturelles et autres sciences de la Terre comme la Géologie dont elle est issue et sur laquelle
elle se base pour expliquer les formes de relief structurales grâce à la stratigraphie, l’orogenèse et le
relief d’érosion.

La géomorphologie se divise en plusieurs branches selon les écoles scientifiques, que l’on peut
regrouper en 2 principales sous-branches :
56

 La géomorphologie structurale s’intéresse à la géodynamique interne du globe ou tectonique ;


 La géomorphologie dynamique se spécialise à la géodynamique externe comprenant
notamment les processus externes (altération, érosion) qui contribuent à la formation du relief.
En fait, la tectonique (géodynamique interne) crée le relief primitif (géomorphologie structurale) que
l’érosion (géodynamique externe) détruit (géomorphologie dynamique) et transforme en relief
conséquent.

IV.1.2. Les principales formes de relief sont :

- La plaine : désigne une surface plane avec de faibles altitudes, où les rivières coulent sans
trop s’enfoncer dans La Roche. Dans une plaine, l’écoulement des eaux reste superficiel et
les pentes douces.

- La vallée : forme de relief creusée par un cours d’eau et limitée par des versants qui
s’inclinent l’un vers l’autre.

D’après leur ampleur, on distingue

-un vallon : est une vallée courte, peu profonde et étroite

-un ravin : une simple incision sur une pente forte

-Gorge ou canyon : est une vallée profonde et étroite aux versants raides (abrupts)

-une auge : est une vallée large à fond plat et à versants abrupts, tandis qu’une vallée en V
possède un fond encaissée en forme de V.

-vallée sèche : sans rivière qui coule au fond. Le point le plus bas de la vallée est appelé
Talweg

-vallée drainée : possède une rivière au fond (lit de la rivière). Le lit ou chenal peut être
unique ou multiple, anastomosé, sanieux ou rectiligne. Un méandre est le tracée sinueux du
lit de la rivière.

La colline : élévation d’une partie de la surface de la terre de faible hauteur (altitude) et de


forme généralement arrondie ; Bombement ou éminence à forme plus ou moins circulaire, à
sommet arrondi et à versant à pente douce. Une petite colline est appelée monticule.

Une Butte : est un bombement à sommet plat, à versant raide.

Le plateau : forme de relief ayant une altitude plus élevée que la plaine, présentant
de larges étendues planes dans lesquelles le réseau hydrographique (ensemble de
cours d’eau) est encaissé.

La montagne : désigne une surface dont l’altitude est très élevée. Ses versants sont
très longs et ses pentes souvent raides. Le sommet de la montagne est appelé crête
alors que le sommet le plus élevé est appelé Pic.

Interfluve : relief séparant deux vallées voisines.

On distingue :

-croupe : interfluve convexe

-crête : interfluve à sommet souvent pointu


57

-ligne de crête ou ligne de faite : une ligne imaginaire joignant les points les plus élevés
d’un interfluve. On l’appelle aussi ligne des partages des eaux (car elle délimite deux
bassins hydrographiques). La ligne de crête se présente comme une succession des
sommets (points les plus élevés) et des cols (points les bas : point de passage)

Talus : pente abrupt. On l’appelle aussi escarpement.

Cuvette : dépression fermée où les pentes convergent

Glacis : talus à pente douce, une surface d’érosion formant un plan légèrement incliné.

Pédiment : glacis rocheux

Pénéplaine : état final du relief caractérisé par des formes très douces et des vallées très
larges (évasées) après un travail intense d’érosion.

Terrasse alluviale (fluviatiles) : replat sur le versant d’une vallée souvent recouvert des
dépôts fluviatiles et correspondant à un ancien fond de vallée.

IV.1.3. Mode de représentation de relief


IV.1.3.1. carte

Représentation simplifiée d’un terrain selon une échelle donnée.

Echelle : rapport entre la longueur mesurée sur la carte et la longueur réelle sur le terrain.

On distingue : l’échelle numérique : 1/2000 et l’échelle graphique (un graphique divisé en


portion représentant une distance donnée sur la carte et son équivalent sur le terrain)

E = DC/DT

1/500 000 : très petite échelle

1/500000 – 1/10 000 : petite échelle

1/100 000 – 1/25 000 : carte à moyenne échelle

1/25000 – 1/10 000 : carte à grande échelle

1/10 000 : carte à très grande échelle

Exercice : que représente (en km) sur le terrain une distance de 2cm mesurée sur une carte
dont l’échelle est de 1/20 000

Données : E=1/20 000 ; DC = 2cm inconnue : DR ? formule : E = DC/DR et DR =


DC/E 2cm :(1/20000)=2x20000=40 000cm→ 0.4km

Une distance de 10 km sur le terrain équivaut à combien de cm sur une carte au 1/20 000

Données : DR = 10km E= 1/20 000 inconnue : DC formule : E=DC/DR

DC=ExDR 1/20000 x1 000 000=1000 000/20000 →100/2=50cm


58

Quelle est l’échelle d’une carte quand on sait que 5km sur le terrain représente 5cm sur la
carte

Données : DR=5km→500000cm et DC : 5cm inconnue : E ? formule : E : DC/DR

5/500 000=1/100 000

IV.1.3.2. les courbes de niveau

Ligne imaginaire reliant les points qui ont une même altitude. On l’appelle aussi isohypse.

Principe :

- on part d’une surface à 3 dimensions (relief) vers une surface à 2 dimensions (une
carte).

- on peut aussi prélever les altitudes de chaque point coté (longitude, latitude et altitude),
puis les relier par la méthode de triangulation

On définit :

-espacement : espace compris entre 2 courbes de niveau. Il peut être régulier ou irrégulier

-équidistance : distance (altitude) séparant 2 courbes de niveau : 10m, 20m ; etc

Les grandes équidistances sont placées sur des terrains élevés, vis versa

-courbes maitresses : courbes de niveau principales

-courbes secondaires ou intercalaires : courbes de niveau placées entre les courbes


maitresses.

IV.2. Pente

Inclinaison d’un terrain

IV.2.1. Types :

-pente rectiligne : les courbes de niveau ont un espacement régulier


59

-pente convexe : les courbes de niveau ont un espacement de plus en plus petit vers le bas
(altitude faible) ;

-pente concave : les courbes de niveau ont un espacement de plus en plus grand vers le
bas (altitude faible) ;

-pente convexo-concave : combinaison d’une pente convexe et d’une pente concave

-rupture des pentes : changement brusque dans l’allure de la pente.

Les terrains à très forte pente ont des courbes de niveau très serrées (trop rapprochées les
unes les autres) et vis vers.

-pente douce ; pente moyenne ; pente forte

IV.2.2.Calcul des pentes

Calcul du pourcentage (%) d'une pente

Le pourcentage de pente permet de décrire le relief en exprimant le rapport entre la dénivellation et la


distance horizontale. Par exemple, une pente de 3% correspond à une dénivellation de 3 mètres sur
une distance horizontale de 100 mètres. Attention : une pente de 100% signifie que pour 100 m à
l'horizontale on progresse de 100 m en verticale, ce qui correspond donc à un angle moyen de 45° (et
non 90°).

Pour calculer la pente d'un trajet, il suffit d'appliquer la formule suivante :


Dénivelé (h)
Pente (%) =
Longueur parcourue sur le terrain(d)
60

Dénivelé = Hauteur totale entre le point d'arrivée (ici altitude de B) et le point de départ (ici altitude de
A).

Exemple :

Soit deux points sur une carte.


A est à 450 m d'altitude et B à 600 m.
La distance entre A et B est de 4,5 km, c'est-à-dire 4 500 m.

Dénivelé : B - A => 600m - 450m = 150m


150 m
Pente entre le point A et le point B : = 3,3%
4 500 m
Ne pas confondre le pourcentage de la pente avec l'angle d'élévation (exprimé en degré) de cette
même pente :

Sur les cartes, nous avons la distance à plat. Nous ne savons donc pas la vraie distance parcourue
lors de l'élévation (représentée ici par l'hypoténuse R). Aucune importance puisque nous avons l'outil
nécessaire en mathématique : la tangente.

Tangente (x°) = h/L. À l'envers, pour trouver l'angle (x°) : arc tangente (h/L) = x°

Dans l'exemple : arc tan (150/4500) = 1,9°

Dans l'exemple d'une pente de 100%, la hauteur égale donc la distance parcourue, par exemple, 100
m. Le quotient (division) est donc de 1 (100 m ÷ 100 m = 1).
Arc tangente (1) = 45°.
61

IV.3. Restitution de relief : le profil topographique

Représente l’allure générale du relief sur un papier.

Principe général : pour connaitre le profil topographique entre 2 points A et B sur une carte :

1) tracer le segment de droite AB

2) tracer le même segment de droite avec la même distance sur un papier millimétré (échelle
de longueur) qui représente l’axe des abscisses x (distance);

3) repérer les courbes de niveau la plus élevée et la plus basse compris dans l’espace AB et
trouver la différence de dénivellation (amplitude) ;

4) reporter la différence de dénivellation (altitude) sur l’échelle de hauteur conformément à


l’échelle de la carte et tracer l’axe des altitudes (ordonnées y)

5) reporter sur le système XY les altitudes de chaque point de rencontre avec AB tout en
respectant leur emplacement sur les axes.

6) relier les points ainsi obtenus en une ligne=profil topographique.

Remarque :

-pour une bonne fidélité entre le terrain et le profil, il faut que l’échelle de longueur (distance
du segment AB) soit égale à l’échelle de hauteur (distance horizontale représentant la
différence d’altitude des courbes de niveau).

-dans le cas où le relief n’apparait pas plus clairement sur le profil, on peut exagérer l’échelle
de hauteur pour faire apparaitre plus de détail du terrain. Même alors, le coefficient
62

d’exagération ne doit pas dépasser 5 et il faut le signaler systématiquement au bas du profil


pour permettre au lecteur de se faire une idée exacte du terrain.

-on peut projeter les autres points du terrain traversés par le profil AB.

Ex : 1/100001cm100m sans coefficient d’exagération

1cm50m avec un coefficient d’exagération = 2

1cm20m avec un coefficient d’exagération = 5

-tracer

Tracez le profil topographique

Calculez la pente en degré et en pourcentage

Tracez les vallées et les cours d’eau (en bleu)

Indiquez les interfluves (en brun)

V. TEMPERATURE ATMOSPHERIQUE
Objectif

Comprendre certains mécanismes qui commandent la condensation de la vapeur d’eau


atmosphérique (thermodynamique) et donc la formation des nuages et les précipitations qui
s’en suivent.

V.1. GRADIENT VERTICAL DE LA TEMPERATURE

De manière plus simple on définit la température comme la sensation du chaud ou du froid.

La température est la grandeur mesurant l’énergie cinétique moyenne de translation des


molécules d’une substance.

On appelle gradient de température ou gradient thermique la variation de la température par


rapport à la distance, en l’occurrence l’altitude.

Dans la troposphère (la plus basse couche de l’atmosphère), la température diminue au fur et
en mesure qu’on monte en altitude. Le rythme moyen de décroissance est d’environ 6.5°C/km.

Ce gradient thermique est cependant extrêmement variable :

- En atmosphère sèche (humidité relative inférieure à 100%), le gradient


thermique est de ±1°C/100m. par contre, en atmosphère saturée (humidité
relative égale à 100% = condensation), cette diminution n’est que de
±0.5°C/100m. La compensation vient de la libération de l’énergie lors de la
condensation de la vapeur d’eau (chaleur latente) ;
- Le gradient thermique peut également devenir nul (la température reste
inchangée avec la variation de l’altitude). Dans ce cas on parle d’isothermie ;
- mais il peut également devenir positif (la température augmente avec l’altitude)
dans le cas d’une inversion thermique.

Exercices
63

1) Au départ du niveau de la mer, une masse d’air sec subit une ascendance avec une
température de 30°C :
- quelle sera sa température quand elle atteindra respectivement une altitude de 500m,
1200m, 3500m ?
- A quelle altitude aura-t-elle une température respectivement de 0°C, -5°C et -°15°C ?
2) Depuis le sommet d’une montagne qui culmine à 3100m, une masse d’air saturé subit
une compression avec une température de –5°C, quelle sera sa température quand
elle arrivera à une altitude de 350m ?
3) Un sondage aérologique donne les états atmosphériques ci-après :
- une atmosphère stable avec un graduant thermique normal du sol (200m
d’altitude) à 900m d’altitude ;
- une inversion thermique dans la tranche d’air stable comprise entre 900 et
1200m
- une atmosphère saturée avec graduant normal de 1200m à 4500m d’altitude ;
Si l’air au sol est de 25°C, quelle sera sa température aux altitudes ci-après :

600m, 1100m et 4000m.

Réponse1 :

T° au départ : 30°c

Altitude au départ (ALT1) : 0m= niveau de la mer

Altitude recherchée (ALT2) = 500m

Diffénce d’altitude entre ALT2-ALT1 = 500m – 0m = 500m

AIR SEC AIR SATURE


a) air sec = Gradient Thermique = 1°c/100m a) air saturé = Gradient Thermique = 0.5°c/100m

100m →1°C 100m → 0.5°C

1m → 1m →

500m → 500m →

T° à 500m d’altitude → 30°C – 5°C = 25°C T° à 500m d’altitude → 30°C – 2.5°C = 27.5°C

- Altitude à une T° = 0°C, - Altitude à une T° = 0°C,

on procède par la différence entre la température de départ on procède par la différence entre la température de départ
et la T° à 0°C →aura 30°C-0°C = 30°C et la T° à 0°C →aura 30°C-0°C = 30°C

On sait que 1°C→100m On sait que 0.5°C→100m

30°C→ (30°C/1°C) x 100m = 3000m 30°C→(30°C /0.5°C)x100m = 6000m

Comme on est parti de 0m, l’altitude recherchée sera de Comme on est parti de 0m, l’altitude recherchée sera de
3000m+0m = 3000 m 6000m+0m = 6000 m

HUMIDITE DE L’AIR

Est la quantité de la valeur d’eau présente dans l’air. Sa source première est l’évaporation
des eaux de surface, mais aussi la transpiration des végétaux.
64

-l’Humidité Maximale (HM) : est le maximum de vapeur d’eau que peut contenir un volume d’air à
une température donnée. Elle est également appelée capacité hygrométrique.

-l’Humidité Absolue (HA) : est la quantité de vapeur d’eau présente dans l’air par unité de volume
(g/kg) à un moment précis et en un lieu donné. On l’appelle parfois capacité pluviale, c’est-à-dire la
quantité de précipitation que pourrait fournir la condensation de toute cette vapeur.

-l’Humidité Relative (HR) : est le rapport exprimé en pourcentage entre HA et HM

HR = (HA/HM)x100

Lorsque HR = 100% c’est-à-dire que HA = HM, on atteint le point de rosée, en ce moment la


condensation est déclenchée, il se forme des nuages.

Le tableau ci-dessous donne l’humidité à la saturation (HM) en fonction de la température

T° HM T° HM T° HM T° HM T° HM

-40 0.12 0 4.85 10 9.4 20 17.3 30 30.4

-30 0.34 2 5.57 12 10.6 22 19.25 35 39.23

-20 0.89 4 6.36 14 12.0 24 21.58 40 51.1

-10 2.15 6 7.25 16 13.53 25 22.83 50 82.23

-5 3.28 8 8.24 18 15.25

NB : plus la température augmente, plus l’humidité augmente également.

Exercice :

1) une masse d’air à la t° de 22°C contient une HA de 13.5g/kg de vapeur d’eau. Quelle est son HR

HR = (13.5 x100)/19.25= 70%

2) une masse d’air à 25°C a une HR de 72%. Quelle est son HA ?

HA = (HR x HM)/100 = (72x22.83)/100=16.4g/kg

Une masse d’air contient 21.28g/kg de vapeur d’eau. Son HR est de 70%. Quelle est sa température.

TP : complétez le tableau ci-dessous :

T°C HA (g /kg) HR (%) HM (g/kg)

-5 60

3.6 30

25 19.25

40 12.775

10.85 70

Vous aimerez peut-être aussi