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La géologie est la science de la terre. Elle est aussi vielle que le monde. L’âge de la pierre, du fer, du
bronze, tous ces jalons de la civilisation humaine sont au fond les premières étapes d’assimilations
pratiques de connaissances géologiques.
La géologie moderne est une vaste branche de connaissance sur notre planète, sa structure et les
particularités de son évolution, sur la formation et la répartition des minéraux utiles sur la terre.
D’une manière générale la géologie est une science comprenant l’étude des parties de la terre
directement accessibles à l’observation et l’élaboration des hypothèses qui permettent qui permettent
de reconstituer son histoire et leur agencement.
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La géodynamique, étude des forces en jeu sur la terre et leurs effets :
Géodynamique externe étudie la météorisation (désagrégation et altération au voisinage de la
surface), l’érosion qui arrache les débris et produits résultant, puis leur transport plus loin, leur
dépôt,
Géodynamique interne étudie les volcans, les tremblements de terre, la formation et la
déformation des roches sous l’effet des forces internes. En particulier, la tectonique qui étudie
les plissements, les cassures et d’autres déformations des roches,
La géologie appliquée :
Métallogénie, s’intéresse aux sites des minéraux et à leur formation, en vue de la prospection
et l’exploitation,
Hydrogéologie, étudie des eaux souterraines et leur venue au jour dans les sources, captages,
puits et forages,
Géologie du pétrole étudie les conditions de gisements des hydrocarbures naturels, leur
formation et leur migration,
Géotechnique et géologie de l’ingénieur, étudie surtout les propriétés mécaniques des roches
et des sols.
La Terre
1. La terre dans le système planétaire
Le centre de notre système planétaire est le soleil. En plus du soleil, le système planétaire comporte 9
grandes planètes avec leurs satellites, une ceinture de petites planètes ou astéroïdes et des comètes.
Voir schéma sur la figure 1.
Fig 1
Planète est un corps céleste du système solaire décrivant une orbite elliptique autour du soleil.
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Les planètes se classent en deux groupes :
Les quatre plus proches du soleil à savoir dans l’ordre (Mercure, Vénus, Terre, Mars) sont
appelées « planètes Telluriques ». Elles sont caractérisées par des peu grandes dimensions, une
densité élevée, une faible masse. La Terre a un satellite, Mars en a deux. La Terre dépasse les
autres par sa masse et ses dimensions.
Leur atmosphère est dépourvue de l’hydrogène.
Les quatre plus éloignées du soleil (Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune) sont appelées
« planètes géantes ». Elles sont caractérisées par des dimensions énormes, faible densité et
leur atmosphère est très riche en hydrogène.
Les astéroïdes : sont des petites planètes entourant les planètes du système planétaire.
Les météorites : sont des astéroïdes qui rentrent dans l’atmosphère et qui par des frottements avec l’air
produisent des étincelles (étoile filante).
Les comètes : sont des astéroïdes qui n’arrivent pas dans l’atmosphère.
Toutes les planètes tournent sur leurs axes dans la direction qui coïncide avec la rotation du soleil, à
l’exception de Venus et d’Uranus qui tournent dans le sens contraire.
La Terre peut être considérée comme un solide entouré d’une enveloppe liquide discontinue :
l’hydrosphère et d’une enveloppe gazeuse : l’atmosphère.
Elle la forme d’une sphère aplatie aux deux pôles qu’on appelle géoïde.
La différence entre les rayons équatorial et polaire est de 22 lm, soit son aplatissement est 1/300. Cette
fraction est aussi le rapport entre le relief externe de fosse sumarine (11000 m) et la plus haute
montagne (8800 m).
Fig 2
Quelques caractéristiques :
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Req > Rpol (6356.912 km > 6339.6 km)
Répartition des terres et des océans : 29.2% continents et 70.8% océans.
Masse de la Terre : 5.977.1021 tonnes.
Densité moyenne de la Terre 5.5117 g/cm3.
2. Structure de la Terre
La connaissance de la structure de la Terre concerne : l’atmosphère, l’hydrosphère et la lithosphère.
Elle est constituée de 78% N2, 21% O2, 0.03% CO2 et des gaz rares tels qu’He, Kr, Xe et autres.
La troposphère (0-10 km) siège des phénomènes météorologiques (formation des nuages…),
La stratosphère (10-50 km). C’est le siège de la couche d’ozone O3. La couche d’ozone
protège la terre contre les rayons ultra-violets du soleil.
On constate aujourd’hui une destruction de la couche d’ozone : c’est l’effet de serre.
La biosphère : c’est la partie du globe où vivent les êtres vivants (monde animal, végétal).
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Le manteau profond,
Le noyau.
En 1909 à l’occasion du séisme MOHOROCIVIC par des analyses sismiques a démontré qu’il existe
une discontinuité à 50 km environ en profondeur qui sépare le manteau de la croute : c’est la
discontinuité de MOHOROCIVIC.
GUTENBERG a montré qu’à 2900 km, existe une discontinuité qui sépare le noyau du manteau. C’est
la discontinuité de GUTENBERG.
LEHMAN considère que le noyau est formé de deux parties. Un noyau périphérique liquide, fluide et
à l’intérieur un noyau solide situé à 5000 km.
Au niveau de l’océan, on trouve une première couche d’un km environ d’épaisseur formée de
sédiments, une deuxième couche, environ 2 km d’épaisseur formée de basalte, et une troisième couche
formée de roches éruptives basiques à texture grenue. C’est cette couche qui limite la discontinuité de
MOHOROCIVIC.
Sur les continents on a une couche de sédiments négligeable et au lieu d’une couche basaltique au
deuxième niveau, on a du granite sur une épaisseur d’environ 25 km, puis vient la couche des roches
éruptives basiques à texture grenue.
En conclusion, la géochimie et la géophysique nous amènent à constater que la terre est divisée par
deux grandes discontinuités. Le globe terrestre est reparti en écorce, manteau et noyau, séparés par
différentes enveloppes appelées discontinuités.
Il existe aussi des hypothèses interprétant la composition des reliefs en profondeur : c’est l’isostasie.
Selon AIRY les montagnes comme toute la croute terrestre flottent sur une substance de forte densité.
La topographie est compensée en profondeur par des véritables racines de matériaux légers,
s’enfonçant dans un milieu dense.
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Figure 3 Courbe hypsométrique et structure de l’atmosphère
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Figure 4 Structure de la Terre
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3. Aperçu historique de la Terre
Selon les recherches et après des analyses concordantes, nous pouvons résumer l’histoire de la Terre
comme suit :
Vers 4.6 Mrd années avant notre ère, la formation de la Terre a commencé par la condensation
d’une masse formée essentiellement de l’hydrogène et d’Hélium avec 3% des éléments plus
lourds,
Vers 4.0 Mrd années des températures de 1200 à 1400°C, a commencé la cristallisation des
premiers minéraux (olivines, pyroxènes), puis les feldspaths à des températures de 700 à
900°C. Cette croute silicate qui n’accueillant pas encore de l’eau liquide (possible en dessous
de +374°C) fut intensément bombardé par une pluie de météorites.
Entre 4.0 et 3.8 Mrd années, il ya eu le dégazage de la Terre par un volcanisme intensif et la
production des gaz comme CO2, H2O, N2 et SO2. On appelle cela la formation d’une
atmosphère secondaire,
Entre 4.0 et 3.6 Mrd année un refroidissement brusque de la température en dessous de
+374°C a permis la formation des premiers océans,
Entre 3.7 et 1.7 Mrd années, l’oxygène, prisonnier de l’hydrosphère a commencé par passer
dans l’atmosphère à un rythme très lent. Actuellement 21%.
Vers 1.0 Mrd années, mise en place de l’ozonosphère, presque impénétrable au rayonnement
ionisant du soleil, ce qui permet l’épanouissement des être vivants,
Vers 0.57 Mrd années, commencement des ères.
Actuellement plusieurs de ces méthodes sont établies et appliquées avec succès et principalement les
méthodes stratigraphiques, pétrographiques et paléontologiques.
La méthode stratigraphique est fondée sur l’établissement des relations entre les couches des roches.
Elle est basée sur le principe de superposition conformément auquel on peut déterminer si la couche
sous-jacente s’est formée avant la couche sus-jacente et par conséquent si elle est plus ancienne.
La méthode stratigraphique ne peut être utilisée que dans les cas où dans une coupe, chaque couche
sus-jacente repose sur la couche sous-jacente sans érosion et leur est lié par une transformation
graduelle : toute l’assise des couches s’est formée par une sédimentation continue (lorsqu’on trouve
une trace d’érosion sur une couche, c’est qu’il y a différence de sédimentation et c’est ce qui rend
l’utilisation de la méthode stratigraphique non fiable).
La méthode pétrographique est fondée sue l’étude et la comparaison de la composition des roches
dans des coupes voisines. L’application de cette méthode est limitée. Pour autant, elle est peut être
l’unique méthode d’assurer la comparaison des roches métamorphiques et magmatiques.
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La méthode paléontologique est guidée par l’étude des organismes depuis longtemps disparus. Son
utilisation a à sa base l’étude de l’évolution du monde organique. L’étude des restes fossiles des
organismes disparus montre que le monde organique terrestre subit des modifications permanente
(exemple : inadaptation des primitifs à la vie moderne). Le domaine d’application de cette méthode
est déterminé par l’évolution biologique sue la terre.
La variabilité du monde organique et son évolution ont permis de dégager une série de fossile guides
qui ont vécu à des époques bien définies de l’histoire géologique. Les restes de ces organismes, leur
étude paléontologique, ont permis de dresser l’échelle géochronologique et de déterminer dans des
coupes concrètes l’âge relatif des roches.
D’après les restes, on peut séparer sans peine une couche monotone des roches en plusieurs horizons
stratigraphiques isolées.
La méthode paléontologique permet de comparer non seulement des couches voisines, mais aussi
celles qui sont très éloignées entre elle, indépendamment de leur composition et des conditions de leur
gisements. Elle permet de comparer les coupes isolées avec étalon géochronologique internationale,
et rend possible les comparaisons régionales et les généralisations (voir tableau 2).
En géologie les couches privées des restes fossiles sont dites souvent « muettes » (roches
métamorphiques et magmatiques).
Elles sont fondées sur la stabilité extrême de la vitesse de désintégration des éléments radioactifs.
On sait que la radioactivité consiste en une décomposition spontanée des noyaux des isotopes instables
et leurs transformations en isotopes stables et en nouveaux éléments.
Les périodes de désintégration différentes des isotopes mères permettent d’utiliser les méthodes
isotopiques pour dater les intervalles de durées différentes (voir tableau 1).
Ainsi dans l’intervalle de 2000 à 60000 ans l’âge des roches est généralement défini par la méthode
du radiocarbone ou 14C.
Lorsque l’âge est de l’ordre de 100 mille ans et plus, on utilise la méthode de potassium-argon.
Pour les roches de 5 millions et plus strontium et dans les cas des roches qui comptent 30 millions et
plus on recourt à la méthode de plomb.
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Tableau 1 : les éléments radioactifs utilisés pour la datation des roches
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Tableau 2 Echelle stratigraphique
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