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La Terre solide

(Géosphère)
La structure interne de la
Terre  en enveloppes
emboîtées : principalement
la croûte terrestre,
le manteau et le noyau
La Terre solide (Géosphère)
La composition chimique de la Terre: L'analyse des roches de
surface montre qu'une dizaine d'éléments représentent plus de
98 % de la masse de la croûte terrestre. Il s'agit de : O, Si, Al,
Fe, Mg, Ca, Na, K, Ti, Mn.

Péridotite d=3.3
Ultramafique
Granite (d=2.7) Basalte d=3.1

SIAL SIMA
Croûte formée de
roches magmatiques
FEZAA N. et ABDALLAH N.

Les planètes internes ou telluriques (les plus proches du Soleil) : Mercure, Venus, la Terre et
Mars. Elles présentent une surface rocheuse, solide. Elles sont petites et denses (d= 3,3 à 5,5).
Elles ont peu ou pas de satellites (astres naturels qui gravitent autour d’une planète).
Les planètes géantes ou externes, (les plus éloignées du Soleil) : Jupiter, Saturne, Uranus,
Neptune. Elles sont plus volumineuses et moins denses (d= 0,7 à 1,5) que les planètes internes.
Elles possèdent un cortège de nombreux satellites. Elles sont constituées essentiellement
d’hydrogène et d’hélium.
FEZAA N. et ABDALLAH N.
Le système solaire s’est formé, il y a 4,5 à 4,6 milliards d’années par la
condensation d’une nébuleuse ou nuage de gaz et de poussières.
1. Ce nuage dense tourne sur lui-même, s'effondre et s’aplati sous l'effet de la
gravitation.
2. La formation d’abord d’une protoétoile
qui deviendra le Soleil.
3. La matière poursuit sa gravitation autour
du jeune Soleil, et commence à s'organiser.
4. Les particules pierreuses, denses sont
attirées par le Soleil et vont former les
planètes telluriques (les plus proches du
soleil). Les gaz sont repoussés vers la
périphérie pour former les planètes
gazeuses.
5. Les blocs (pierreux, gazeux…) qui ne sont
pas intégrés dans les planètes, restent en
orbite et forment les ceintures d’astéroïdes.
FEZAA N. et ABDALLAH N.
Astéroïdes

Les météorites : Fragment de corps


céleste (Astéroïdes dont l’orbite rencontre
celle de la Terre) qui traverse
l'atmosphère et atteint la croûte terrestre.
Elles présentent un grand intérêt pour la
compréhension de la formation des
planètes telluriques.
FEZAA N. et ABDALLAH N.
Il existe différents types de météorites, les trois grandes catégories sont :
• Météorites pierreuses,
• Météorites métalliques (les Sidérites)
• Météorites mixtes
Les différences de compositions minéralogiques des météorites reflètent des
conditions de formation et d'évolution différentes pour les corps du Système
solaire.
La structure du globe terrestre est déduite :
 des études sur les répartitions des densités,
 des variations de température avec la profondeur et leur relation avec la
volcanologie,
 des études sur la propagation des tremblement de Terre.
(ondes de surface moins rapides et ondes de volume qui traversent le globe
plus rapides). La structure
interne de la
Terre
Ceci conduit à envisagé des zones
à vitesse de propagation
différentes emboîtées les unes
dans les autres.
Les ondes sismiques de volume
L'onde P : se déplace créant successivement des zones de
dilatation et des zones de compression. Les particules se déplacent
dans la direction de la propagation de l'onde. Les ondes P se
propagent dans les solides, les liquides et les gaz.
L’ondes S : les particules oscillent dans un plan vertical, à angle
droit par rapport au sens de propagation de l'onde. Les ondes S ne
se propagent que dans les solides.
Utilisation des propriétés des ondes sismiques pour définir les
différentes enveloppes de la Terre.
• Quelques informations sur les ondes
- Une onde se déplace à vitesse constante dans un milieu homogène.
- La vitesse des ondes sismiques augmente avec la densité et la rigidité
du milieu
- Lorsqu’une onde pénètre dans un milieu différent, sa direction et sa
vitesse de propagation changent brutalement :
Onde La surface séparant
ces deux milieux
Milieu 1 est appelée
Discontinuité : changement de milieu

Milieu 2
Granite Basalte Péridotite
Vitesse
5à6 6à7 ≥8
(en Km/S)
Lithosphère
Croûte (granite)
Toit du manteau (Péridotite)

Manteau supérieur
ZFV

Asténosphère

Manteau inférieur
La structure interne de la Terre
Les ondes sismiques de fond
MANTEAU TERRESTRE
La Minéralogie du Manteau

Manteau : Entre la discontinuité de Mohorovicic et de Gutemberg.

Il représente 2/3 de la masse de la Terre.


Cependant une faible partie est accessible
pour l’étude directe.
Manteau : Entre la
discontinuité de
Mohorovicic et de
Gutemberg.

Le manteau représente
2/3 de la masse de la
Terre (50,96.1024 Kg)
Cependant, une faible partie est
accessible pour l’étude directe.
Construction d’un modèle minéralogique à partir
d’un modèle chimique et d’un modèle physique.
Les réflecteurs sismiques. Les
variations rapides de densité
(ex : interface entre deux
couches de densité différentes
réfléchissent les ondes
sismiques.
Il y en 2 dans le manteau, l’un
à 410 km et l’autre `a 670 km.

Une couche nommée D est


aussi observée. Cette couche
est à la basse du manteau et a
une épaisseur variable (200
km).
• Le manteau inférieur, d'une épaisseur d'environ 2200 km,
s'étend jusqu'au noyau externe. Sa base, la couche D’’,
constitue en effet une zone très particulière sismiquement
distincte.

• Couche D’’ :
 Elle est située à l'interface entre le noyau et le manteau, elle
a des propriétés sismiques remarquables, on y observe de
fortes variations de la vitesse des ondes sismiques, mélangées
à des zones avec des vitesses particulièrement faibles.
C’est un lieu de stockage profond des plaques subductées, elle
est probablement à l’origine des panaches mantelliques
chauds qui se traduisent en surface par un type de volcanisme
spécifique : volcanisme intraplaque ou  points chauds.
2-Les échantillons
• Quels échantillons
-Ophiolite. Ce sont des morceaux de lithosphère
océanique piégé lors de la formation des chaines de
montagnes.
-Dragage : Dragage au niveau des dorsales océaniques
(failles transformantes) ou à l’axe permet d’obtenir des
échantillons.
-Forage : Continentaux : pas assez profond pour toucher le
Moho. Par contre forages océaniques permettent
d’atteindre le Manteau.
-Nodules. Seul moyen d’obtenir du manteau sous-
continental. Fragments arrachés par du magmatisme de
point chaud continental.
Le magmatisme de dorsale et la séquence ophiolitique.
Une ophiolite, c'est un morceau de plancher océanique venu s'échouer
sur un continent lors de la fermeture d'un océan, que l’on peut ainsi
étudier à pied sec par les moyens de la géologie classique, tandis que
l’étude « en place » de ce même plancher fait appel à des
études océanographiques coûteuses (plongées, dragages, carottages et
mesures géophysiques) .

En Oman, cet
"échantillon" fait plus de
500 kilomètres de long,
50 kilomètres de large en
moyenne, et jusqu'à 15
kilomètres d'épaisseur.
Vitesses de l’expansion océanique
• 2.2 Minéralogie des péridotites

-Péridotite : roche qui contient des péridots (olivine).


Roche à olivine, pyroxènes et une phase alumineuse
qui dépend de la profondeur (feldpsath, spinelle,
grenat)
Minéral   Composition % Poids

  (Mg,Fe)2SiO4
Olivine 60 à 70%

Orthorhombique (Mg,Fe)2Si2O6 total


2 pyroxènes
Monoclinique CaMgSi2O6; 25 à 30%

CaAl2Si3O8  
Plagioclase MgO(Al2O3,Fe2O3,Cr2O3) total
1 phase Alumineuse Spinelle
(Mg,Fe)3Al2Si3O12 5 à 10%.
Grenat

Tableau. 1 :, minéralogie de péridotites du manteau supérieur

 
Les enclaves de manteau rapportées à la surface par les volcans montrent que dans les 200
premiers Km celui-ci est soumis à des changements de phases qui ne concernent que la phase
alumineuse. On observe successivement :
1 - les péridotites à plagioclase           dans les 30 premiers Km;
  

2 - les péridotites à spinelle                entre 30 et 60 Km;


  

3 - les péridotites à grenat                  au-delà de 60 Km.


  
Sous les dorsales lentes, on a des lherzolites (2 types
de pyroxène: ortho et clino, ex : Chenaillet).

Sous les dorsales rapides, on a des harzburgites


(1type de pyroxène, ortho).

-Donner un exemple de composition chimique globale


avec composition minéralogique et normative.
Les enclaves dans les roches
volcaniques basiques
• manteau supérieur est composé principalement de
péridotite, surtout de lherzolite. Quand on peut
observer le manteau on note que jusqu'à 10% du
manteau ne sont pas constitués de péridotites, mais
d'autres roches ultra-basiques, les pyroxénites.
Enclave de lherzolite traversée par un niveau de pyroxénite très riche en
clinopyroxènes chromifères, coulée du Ray Pic, Burzet, Ardèche
Gros plan sur l'enclave
"normale" du galet Gros plan sur l'enclave foliée du galet

Galet d'une plage de la Bourges montrant un nodule


"normal" (à droite), et un nodule "à grain fin" (à gau
Enclave de pyroxénite, vraisemblablement une orthopyroxénite
vue sa couleur noire (il faudrait une lame mince pour confirmer) au sein du basalte de la coulé
e du Ray Pic
• 2.3 Limites

- Souvent les péridotites sont altérées chimiquement


(ex : Serpentinisation, métasomatisme).

-On n’a pas d’échantillons qui viennent d’une


profondeur supérieure à 400 km

Qu’y a-t-il en dessous ?


Le manteau supérieur est divisé en deux parties.
La partie supérieure, du moho jusqu'à la LVZ est
appelée manteau lithosphérique (du fait de son
comportement plus cassant), et est constituée de
péridotite « froide ».
La partie inférieure (qui commence par une zone dans
laquelle les ondes sismiques sont ralenties la zone à
faible vitesse ZFV), dite manteau asthénosphérique, a
un comportement ductile : elle est faite de péridotite
« chauffée ».
• D'un point de vue minéralogique, la transition du
manteau supérieur vers le manteau inférieur s'effectue
à 670 km de profondeur. On distingue ces deux phases
par le fait qu'à cette profondeur, l'olivine ainsi que les
pyroxènes qui composent le manteau, à cause de la
température et la pression, est alors transformé en
Perovskite l'élément majeur du manteau inférieur.

• Cette discontinuité est visible également par les ondes


sismiques. Le manteau supérieur et manteau inférieur,
séparés de manière non étanche par la zone de
transition ZT.
• Le manteau est constitué d'un agrégat de cristaux d'olivine, de pyroxènes et d'autres
composants basiques. Avec la profondeur, la pression et la température augmentent
et les minéraux évoluent au cours de transitions de phases. Vers 400 km, la sismique
nous enseigne que commence une zone dite de transition dans le manteau supérieur,
lieu de plusieurs changements de phases qui intéressent cette fois la phase minérale
majeure du manteau, l'olivine

-Vers 400 km, l'olivine se transforme en wadsleyite  (monoclinique): c'est l'entrée de la


zone de transition observée par les sismologues, du fait du saut de vitesses sismiques.

-Vers 500 km, une nouvelle phase se met en place, la ringwoodite (cubique), mais est
difficilement observée.

-Ensuite, vers 670 km, apparaît la pérovskite, qui est le constituant majeur du manteau
inférieur.

Il existe aussi d'autres transitions, notamment pour les pyroxènes ou le passage à la


phase de très haute pression qu'est la post-pérovskite.
L'olivine se déforme suivant des plans cristallins entraînants des 
dislocations multiples.

Elle passe tout d'abord de la symétrie orthorhombique peu dense


au système monoclinique plus dense (wadsleyite) puis cubique
encore plus dense (ringwoodite).

Dans ces deux structures denses de l'olivine, le Silicium occupe un


site tétraédrique, où chaque atome de silicium est entouré par 4
oxygènes.

La structure de cette olivine dense est aussi dite « spinelle » car


proche de celle du minéral spinelle, cubique lui aussi.
Parallèlement au changement de structure de l’olivine,
le clinopyroxène laisse place au grenat. Vers 670 Km, l'olivine
Mg2SiO4 se transforme une seconde fois, en un mélange ultra
dense de deux phases, de la pérovskite, silicate magnésien
(Mg,Fe)SiO3, à Silicium en site octaédrique où chaque atome de
silicium est entouré de 6 oxygènes au lieu de 4, et de la magnésio-
wüstite ((ferropériclase) oxyde de Magnésium MgO et de fer FeO). 

Cette discontinuité à 670 km sépare très nettement le manteau


en deux parties, manteau supérieur et manteau inférieur.
La pyrolite est une roche théorique considérée
comme étant proche de la composition vraie du
manteau.

Les processus de déformations de ces minéraux sont


encore mal connus, surtout à grande profondeur.
Cependant, il est raisonnablement admis que l'olivine
se déforme suivant des plans cristallins entraînants
des dislocations multiples.
Ces structures minérales profondes étaient supposées capables
de contenir l’eau mantellique (1 à 2% pds du manteau).
Une étude récente 2014  (Pearson D.G. et al.) a confirmé la
présence de cristaux de ringwoodite hydratée en inclusion dans
du diamant. L’impact que pourrait avoir cette eau d’une part
sur la dynamique mantellique dans la zone de transition Olivine
→ wadsleyite → ringwoodite, d’autre part dans le magmatisme
terrestre (certaines kimberlites auraient donc une origine
beaucoup plus profonde que 200 km) et enfin dans la
tectonique des plaques.

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