Vous êtes sur la page 1sur 23

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT

SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DE GHARDAIA

FACULTE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE


DEPARTEMENT D’HYDRAULIQUE

COURS DE GEOLOGIE

Année Universitaire 2018-2019

1
Sommaire :

Chapitre 1 : Introduction à la géologie


Définition de la géologie, Paléontologie, Origine de la terre, Division de la géologie

Chapitre 2 : Les minéraux et les roches


Notion de minéralogie, Les roches meubles, Les roches éruptives, Les roches sédimentaires, Les
roches métamorphiques.

Chapitre 3 : Action des différents éléments sur les roches


Action de l’air sur les roches, Action de l’eau sur les roches, Action des glaciers sur les roches

Chapitre 4 : Notion de géodynamique


Géodynamique interne, Géodynamique externe.

Chapitre 5 : Adaptation des techniques géologiques aux besoins du génie civil

La cartographiques géologiques, L’emploi des constructions graphiques, Levé


géologique

2
Chapitre 1 : Introduction à la géologie

1-Définition de la Géologie : La géologie est la science qui étudie les matériaux constituant
la croute terrestre et leur agencement entre eux, ainsi que tous les phénomènes auxquels ils
sont soumis, tant en surface qu’en profondeur.

2-Les divisions de la Géologie :

La géologie est subdivisée en plusieurs sciences dérivées et complémentaires.


-Cristallographie : Etude de l'agencement des cristaux composant les corps solides,
particulièrement les minéraux.

-Minéralogie : Etude descriptive des propriétés physiques et chimiques des minéraux


constituant les roches.
-Pétrographie ou lithologie : Etude de l'association des minéraux constituants des roches,
de la genèse et du milieu de dépôt de ces roches.
Stratigraphie: La stratigraphie est une discipline des sciences de la Terre qui étudie la
succession des différentes couches géologiques ou strates.

-Géologie historique : étude des transformations de la terre dans le passé.

-Géodynamique : étudiée les phénomènes géologiques actuels de surface ou affectant la


croute terrestre en profondeur.

Tectonique : étude des déformations de l’écorce terrestre, séismes et formation des chaines
de montagne, cassures et plissements.

-Hydrogéologie : Eau.

-Géotechnique : Travaux d’art et génie civil.

-Géophysique : anomalies physiques.

-Géochimie : Anomalies chimiques.

-Géostatistique : statistiques minières.

-Gitologie : Gites minéraux.

3-La paléontologie : est la discipline scientifique qui étudie les restes fossiles des êtres
vivants du passé et les implications évolutives de ces études.

On distingue deux principales formes de paléontologie :

3
• La paléontologie systématique :
son objectif premier est le développement de phylogénies sur la base d'observations
scientifiques — pour le néophyte, la paléontologie s'arrête souvent à cette seule partie
descriptive des fossiles.
• La paléontologie générale ou fondamentale :
les paléontologues s'intéressent alors aux problèmes généraux dégagés par la démarche
systématique, aux associations entre les êtres vivants disparus et/ou actuels, à leurs
évolutions, et, à plus large échelle, à l'évolution des êtres vivants, des milieux et
des climats au cours des temps géologiques.
4-Origine de la terre :

Il y a environ 4,56 milliards d'années, la planète Terre est née au sein de l'Univers, dans la
galaxie appelée Voie Lactée. Un milliard d'années s'appelle aussi une Giga-année (Ga).

En ce temps-là, à un certain endroit du pourtour de la voie lactée, il y avait un vaste nuage de


gaz et de poussières qui tourbillonnaient. Peu à peu, les poussières se sont agglomérées pour
former le soleil, autour duquel gravitait un disque de poussières.

Dans ce disque, les poussières se sont également agglomérées et ont formé des amas de
matière rocheuse. Parfois, ces blocs entrent en collision et certains explosent sous le choc.
D'autres résistent et attirent d'autres blocs rocheux. Ils fusionnent avec certains d'entre eux et
forment des boules rocheuses chaudes. Tout cela se produit pendant une trentaine de millions
d'années. C'est ainsi que se forment les 4 premières planètes du système solaire, Mercure,
Vénus, Mars et la Terre.

La Terre devient rapidement très chaude sous l'effet des collisions des blocs rocheux et des
désintégrations d'éléments radioactifs. Elle est le siège d'une intense activité sismique et
volcanique et se réchauffe jusqu'à environ 4700 °C. À cette température, la roche est en
fusion et coule sous forme de lave. Puis commence le refroidissement de la planète. Des
surfaces solides se forment à la surface. Au début, elle n'est constituée que de minéraux. Elle
ne peut accueillir aucune vie.

4
Chapitre 2: Les minéraux et les roches

1-Notion de minéralogie:

Minéralogie : Est l’étude des minéraux


LES MINERAUX Constituants de base des roches
1 minéral = 1 formule chimique et 1 structure moléculaire
1 minéral = 1 cristal
2-Composition chimique des minéraux
Tableau : Éléments chimiques à la surface de la croûte terrestre :
Eléments % en poids % en volume
O 46.6 93.8
Si 27.7 0.8
Al 8.1 0.5
Fe 5.0 0.4
Ca 3.6 1.0
Na 2.8 1.3
K 2.6 1.8
Mg 2.1 0.3
Remarque : O (oxygène) et Si (silicium) sont les plus abondants
a) Minéraux les plus importants
Silicates (SiO4) : 90% des minéraux sont des silicates.
Ils sont présents dans les trois types de roches sédimentaires, magmatiques et
métamorphiques.
Carbonates (CaCO3)
Calcite (CaCO3)
Aragonite (CaCO3)
Dolomite (CaMg(CO3)2)
b) Autres minéraux
Éléments natifs : or (Au), soufre (S), diamant (C)
Sulfures (S) : pyrite (FeS) minerai de fer
Halogénures (Cl, Br, F, I)

5
Chlorures : halite (NaCl) : sel gemme
sylvite (KCl) : potasse
Oxydes (O) :
Métalliques : magnétite (FeO4)
Sulfates (SO4) : gypse (CaSO4.2H2O)
Phosphates (PO4)
3-Types des roches :
3-1. LES ROCHES SEDIMENTAIRES
Caractéristiques principales des roches sédimentaires :
- Formation à la surface de la terre
- Formation en couches stratifiées très souvent parallèles
- Souvent, il y a présence de fossiles
3-1-1-CLASSIFICATION DES ROCHES SEDIMENTAIRES
Classification selon le mode de formation
- phénomènes physico-chimiques
ou
- accumulation de particules plus ou moins cimentées (diagenèse) post dépôt.
3-1-1-1-Modes de Formation
a) Selon des phénomènes physico-chimiques :
a-1-Par précipitation des sels dissous :
(dépôt dans des milieux liquides)
- quelques carbonates : tufs (sur des végétaux)
- évaporites (lagunes et lacs salés) :
sel gemme, potasse, gypse
a-2-Par remplacement minéralogique post dépôt :
- silex (silice en précipitation dans des sédiments calcaires)
- dolomie (en substitution de la calcite)
b) Par accumulation de particules et diagenèse :
diagenèse = transformation des sédiments (dépôts) en roches plus ou moins cimentées
b-1-particules purement organiques :
.charbons (tourbe, houille, …)
.hydrocarbures
b-2-particules minérales sécrétées par des organismes :
(coquilles, squelettes) :

6
. 99% des calcaires
. Quelques roches siliceuses : diatomites
b-3-particules minérales provenant de l’altération et de l’érosion des roches :
(magmatiques, métamorphiques ou sédimentaires)
. les roches détritiques terrigènes : sables, grès, argiles
NB : la limite entre diagenèse et métamorphisme est floue

Roches Roches méta.,


magmatiques,
sédimentaires
sédimentaires

Cycle diagenèse altération

d’évolution
d’une roche
détritique
terrigène

Erosion
Sédimentation

Transport
Eau, glacier, vent
milieu continental milieu marin

désagrégation mécanique

altération chimique
glissement transport et transport en
sédimentation solution et
transport par gravité de particules précipitation

ROCHES
sédimentation
en eau douce sédiments
diagenèse
METAMORPHIS

7
Remarque : Classement granulométrique des roches meubles (appelées sols dans le cours de
matériaux 2)
3-2. LES ROCHES MAGMATIQUES :
Une roche magmatique est formée par le refroidissement plus ou moins rapide d'un bain
silicaté fondu ou "magma" ( produit de la fusion partielle.).
TROIS GRANDS MECANISMES DE MISE EN PLACE = TROIS TYPES DE ROCHES :
- roches volcaniques
- roches plutoniques (ou de profondeur)
- roches filoniennes (ou de 1/2 profondeur)
a-Roches plutoniques : Cristallisation très lente et à grande profondeur (~20 km) Visibles
grâce à l’érosion et aux mouvements verticaux de grande ampleur.
b-Roches filoniennes :
Cristallisation moyenne en semi-profondeur
c-Roches volcaniques :
Mises en place en surface (dans l’air ou l’eau), à l’état liquide ou pâteux (coulées de lave),
avec un refroidissement rapide.

roches volcaniques

roches filoniennes

roches plutoniques

3-2-1-CLASSIFICATION DES ROCHES MAGMATIQUES


Le classement de ces roches magmatiques se fait en fonction de :

8
- la structure (conditions de refroidissement)
- la composition minéralogique (composition chimique)
3-2-2-LES STRUCTURES DES ROCHES MAGMATIQUES
Structure = assemblage géométrique des minéraux tels qu'on peut le déceler à l‘oeil nu, à la
loupe et au microscope.
Structures où tous les minéraux sont visibles à l‘oeil nu.

Structure grenue (mm)


Structure aplitique (<mm)
Structure pegmatique (cm ou dm)

Structure grenue : roche totalement cristallisée, formant un assemblage de cristaux (parfois


de petites tailles) engrenés les uns dans les autres et visibles à l’œil nu.
Si les grains sont très gros (cm et +), la structure est pegmatique. Si les grains sont fins
(< mm), la structure est aplitique et Structure grenue (mm).
Structures où seuls quelques minéraux peuvent être visibles à l‘oeil nu

Structure Structure Structure


vitreuse microlitique microgrenue

Structure microgrenue avec des cristaux bien visibles amalgamés à une pâte finement
grenue (difficilement détectable à l’œil nu) Structure microlithique constituée d’une pâte
vitreuse dans laquelle se distinguent quelques cristaux ou Structure vitreuse : impossibilité
de distinguer des cristaux
La composition minéralogique
(reflet de la chimie du magma)
Silicates clairs :
Quartz
Feldspaths : exemple orthose

9
Feldspathoïdes : moins riches en silice que les feldspaths
Silicates noirs :
Micas : biotite, muscovite qui se présentent en lamelles brillantes
Amphiboles : sous forme de bâtonnets allongés
Pyroxènes
3-3-Roches métamorphiques :
Une roche métamorphique est un type de roches dont la formation a pour origine la
transformation à l'état solide des roches sédimentaires, magmatiques ou encore
métamorphiques, en raison des modifications des paramètres physico-chimiques du milieu
dans lequel elles évoluent (notamment la pression et la température). Cette transformation,
désignée sous le terme de métamorphisme, se traduit par une modification de la texture, de
l'assemblage minéralogique à l'équilibre ou de la composition chimique de la roche. La roche
originelle d'une roche métamorphique est appelée le protolithe.
En raison de leur diversité et de la complexité pour déterminer leur origine, la classification
des roches métamorphiques n'est pas clairement définie et se base sur différents critères qui
amènent à plusieurs types de classification.
3-3-1- Classification :
Faciès: La classification des roches métamorphiques par le biais des faciès métamorphiques
utilise l'assemblage minéralogique à l'équilibre des roches étudiées. Chaque faciès
métamorphique correspond à un champ de pression – température donné au sein duquel est
présent un unique assemblage minéralogique à l'équilibre donné. Les limites entre les
différents faciès correspondent à des réactions chimiques par le biais desquelles apparaissent
ou disparaissent certains minéraux index. Le nom des faciès est tiré de ceux des roches de la
séquence basique (roches de composition basaltique ou gabbroïque)

10
Séquence :
Les séquences métamorphiques sont un ensemble de roches métamorphiques de différents
degrés métamorphiques, dont les compositions chimiques sont voisines, et étant issues d'un
même type de protolithe. On distingue3 :
- la séquence arénacée, issue des roches sédimentaires gréseuses
- la séquence carbonatée, issue des roches sédimentaires carbonatées
- la séquence pélitique, issue des roches sédimentaires argileuses
- la séquence basique, issue des roches magmatiques basiques
- la séquence granitique, issue des granitoïdes
Séries
Les séries métamorphiques correspondent à la succession de différentes roches
métamorphiques le long d'un gradient pression – température. On distingue trois principaux
gradients : le gradient haute pression – basse température, le gradient moyenne pression –
moyenne température et le gradient basse pression – haute température
3-3-2-Types de roches métamorphiques :
Les types de roches métamorphiques sont déterminés à partir d'éléments observés, tels que les
structures ou les minéraux, sur ces dernières. Les grands groupes de roches métamorphiques
se répartissent entre les schistes, les gneiss, les marbres et les métabasites.

11
Chapitre 3 : Action des différents éléments sur les roches

1-Introduction :
Au cours de la destruction d’une roche, chacun de ces facteurs est capable d’exercer des
sortes d’actions :
- Une action mécanique qui entraîne la fragmentation de la roche
- Une action chimique qui entraîne la transformation chimique des minéraux.
Ces mêmes facteurs de destruction peuvent jouer un rôle constructeur dans la formation des
sols.
Ex : Transports des éléments et dépôts de ces éléments pour donner un sol meuble (séparation
des constituants).
2-Action de l’air :
a-Action mécanique : Le vent étant de l’air qui se déplace, il possède de l’énergie et
transporte souvent des éléments durs (grains de quartz). Il est capable de ronger et de
fragmenter les roches qu’il rencontre.
b- Action chimique : L’air et le vent contiennent de la vapeur d’eau chargée de gaz
carbonique. Ils agissent sur les silicates.
c- Action constructive : Les particules fines de sable, d’argile ou de calcaire,
transportées par le vent, peuvent être déposées lorsque la vitesse du vent diminue (présence
d’un obstacle) ou lorsque le vent traverse une région humide présence d’une nappe d’eau).
3-Action de l’eau : L’eau agit sous trois formes :
- L’eau de pluie
- La vapeur d’eau contenue dans l’air
- Les eaux courantes
a) Action mécanique de l’eau : L’action mécanique de l’eau est favorisée par
l’existence d’une énergie dans l’eau courante ou dans l’eau de pluie. La fragmentation des
roches accablées est favorisée par les éléments que l’eau transporte.
b) Action chimique de l’eau : L’eau dissout certains minéraux des roches.
Ex : NaCl, CaSO4 quand elle est chargée de gaz carbonique.
C’est le cas de l’eau de pluie et de la vapeur d’eau de l’air, elle est capable de dissoudre les
minéraux et même de ses composés.
Ex : Eau + CO2 dissout le CaCO3 (CALCAIRE)
La décomposition des silicates par l’eau chargée de gaz carbonique s’accompagne d’une
libération d’éléments minéraux.

12
c) Action constructive de l’eau : Les débris et les éléments qui résultent de la
fragmentation et de la décomposition des roches seront transportés par l’eau et déposés dans
un endroit calme.
Remarque : La décomposition chimique des roches par l’eau est favorable par l’action de la
température. En général, l’eau et la température agissent simultanément sur une roche pour
entraîner sa désagrégation.
Ex : Désagrégation d’un massif de granite (Apparition des fissures sous l’action de la T°).
4-L’action de la température : La température exerce surtout une action mécanique.
1er cas : Dans les pays chauds désertiques, les variations de température entre l’hiver et l’été,
entraînent des dilatations et des contractions successives des minéraux et favorisent la
désagrégation des roches compactes.
2ème cas : Dans les pays froids, la solidification de l’eau à l’intérieur des roches poreuses.
Ex : CaCO3 favorise la fragmentation des roches après le dégel.
5- Action des êtres vivants :
a) Action mécanique : Les liquides organiques provenant des animaux, des hommes, des
plantes sont capables d’entraîner la dissolution de certains minéraux ou la décomposition des
roches.
b) Actions constructives :
b.1- Les êtres vivants supérieurs apportent au sol des matières organiques qui seront
décomposées par les microbes du sol pour libérer du carbone et des éléments minéraux.
Remarque :
* Les microbes responsables de la décomposition sont généralement des microbes
saprophytes.
* Leur développement et leur activité sont favorisés par la présence d’humidité, de
chaleur (suffisante mais sans excès) et par la présence chaux dans le sol.
b. 2- La végétation joue un rôle d’écran. Elle protège le sol contre l’érosion, contre
l’action directe des rayons solaires. Elle protège les microbes contre les rayons solaires.

13
Chapitre 4: Géodynamique interne et externe

1-Géodynamique interne :
1-1-Les volcans :
L'éruption d'un volcan est l'une des plus spectaculaires manifestations de la force de la Terre.
Qu'est-ce qu'un volcan ?
Un volcan est généralement une montagne (dôme ou cône) qui émet ou a émis des matières en
fusion (lave : volcan de type hawaïen) ou solides (cendres et scories : volcan de type
strombolien). Cette émission est possible en raison d'un orifice à la surface de la Terre, qui
permet ou a permis un passage entre les régions internes du globe (magma) et sa surface.

Un volcan est composé de trois parties :


1-Le réservoir de magma qui se trouve en profondeur,
2-Une ou plusieurs cheminées qui permettent au magma de s'échapper du réservoir en
direction de la surface des plaques tectoniques.
3-En surface, l'appareil volcanique dont la composition varie selon le type de volcan (coulées
de lave, débris des projections...).

14
1-2-. Les formes des émissions volcaniques :
a-Les laves : Le matériau le plus connu émis par les volcans est la lave sous forme de coulées
(plus longues que larges), elles sont formées de laves fluides qui s'écoulent le long des flancs
du volcan. La température de la lave est comprise entre 700 et 1200° C
b-Les fumerolles (Gaz volcaniques) : Les appareils volcaniques émettent aussi des produits
gazeux, les fumerolles, de température comprise entre 50° à 600° C.
c-Les projections :
Le plus souvent, les matériaux volcaniques sont composés de tephras (ou ejectas) : cendres, bombes
volcaniques, blocs rocheux ou basaltiques, etc.
d-Les nuées ardentes :
Appelées aussi coulées pyroclastiques, ce sont ces nuages gris qui dévalent les pentes des
volcans à plusieurs centaines de kilomètres par heure, atteignent les 600 °C et parcourent des
kilomètres avant de s'arrêter.

1-3- Les différents types de volcans :

a-Type hawaiien :
Dans ce type de volcan, l'essentiel de l'activité se réduit pratiquement à l'émission de
coulées de lave très fluide, relativement pauvre en gaz. Les explosions sont peu fréquentes et
s'accompagnent de rares projectiles. Les laves coulent dans de nombreuses directions et
s'empilent en nappes de centaines de kilomètres de circonférence. Comme le nom l'indique, ce
type est surtout présent dans les Iles Hawaii.

15
b-Type strombolien :
Ce type de volcan se caractérise par des laves un peu moins fluides que le type précédent.
Cette viscosité plus élevée cause l'accumulation de gaz sous pression. Des explosions parfois
assez violentes projettent divers matériaux solides dont les couches alternent avec quelques
coulées de lave solidifiée. Le cône volcanique, dont la pente atteint 30 à 45°, s'exhausse
lentement et se trouve sillonné de ravines où s'épanche le magma en fusion.
c-Type vulcanien :
Des éruptions très violentes avec des explosions de gaz entraînant d'assez grandes quantités
de matériaux solides caractérisent ce type de volcans. Les laves sont très visqueuses, causant
de grandes accumulations de gaz sous-pression. Souvent, après une période d'activité, la
cheminée est bouchée par une croûte de lave durcie, sous laquelle s'accumulent gaz et lave.
Parfois, le magma trouve une issue par des cheminées adventives mais, le plus souvent, une
violente explosion fait sauter l'ancien cratère, créant ainsi une vaste dépression (appelée
"caldeira") où s'édifie un nouvel appareil. Cette dépression peut aussi être causée par
l'effondrement de la chambre magmatique, suite à une diminution de la pression dans celle-ci.

d-Type péléen :

L'origine de ce nom est due à l'éruption de la montagne Pelée en 1902, en Martinique. Cette
catastrophe débuta par l'apparition brutale d'une nuée ardente, énorme masse de gaz
surchauffés et de cendres, échappée d'une fissure ouverte sur le flanc du volcan. Il se produisit
alors une explosion d'une violence inouïe. Les édifices rocheux correspondant à ce type sont
surtout formés de produits solides mélangés à des fragments de roches arrachés aux parois de
la cheminée.

2. Les séismes :

2-1.Introduction
Un tremblement de terre, ou séisme, résulte de la libération brusque d'énergie accumulée par
les déplacements et les frictions des différentes plaques de la croûte terrestre (tectonique des
plaques) qui provoque des vibrations qui se transmettent à travers le globe. La plupart des
tremblements de terre sont localisés sur des failles. Plus rares sont les séismes dus à l'activité
volcanique ou d'origine artificielle (explosions par exemple).
La science qui étudie ces phénomènes est la sismologie et l'instrument d'étude principal est le
sismographe (permettent d’enregistrer, à plusieurs milliers de kilomètres du point d’origine,
les caractéristiques de ces vibrations).

16
2.2-Classe des séismes :
En pratique on classe les séismes en trois catégories :
2-2-1- selon les phénomènes qui les ont engendrés :
a-Les séismes tectoniques : sont de loin les plus fréquents et dévastateurs. Une grande partie
des séismes tectoniques se produisent aux limites des plaques, où il existe un glissement entre
deux milieux rocheux.
b-Les séismes d'origine volcanique : résultent de l'accumulation de magma dans la chambre
magmatique d'un volcan.
c-Les séismes d'origine artificielle (ou « séismes induits » : sont dus à certaines activités
humaines telles que barrages, pompages profonds, extraction minière, explosions souterraines
ou essais nucléaires peuvent entraîner des séismes de faible à moyenne magnitude.

2-2-2-Selon la profondeur du foyer


a) Les séismes superficiels : Qui se produisent en faible profondeur, soit dans les premières
dizaines de kilomètres, et qui se retrouvent autant aux frontières divergentes, c'est à dire le
long des dorsales médio-océaniques qu'aux frontières convergentes au voisinage des fosses
océaniques.
b) Les séismes intermédiaires : Qui se produisent entre quelques dizaines et quelques
centaines de kilomètres de profondeur et se concentrent uniquement au voisinage des limites
convergentes.
c) Les séismes profonds : Qui se produisent à des profondeurs pouvant atteindre les 700 km.

2.3.Effets et intensité des séismes


a) Foyer et Epicentre
Lorsqu'un séisme est déclenché, un front d'ondes sismiques se propage dans la croûte
terrestre. On nomme foyer le lieu dans le plan de faille où se produit réellement le séisme,
alors que l'épicentre désigne le point à la surface terrestre à la verticale du foyer

17
Fig : Foyer et épicentre d’un séisme

b) Mesure d'un tremblement de terre :


Nous disposons de deux échelles pour évaluer les tremblements de terre: l'échelle de Mercalli
et l'échelle de Richter. Aujourd'hui, nous n'utilisons que celle de Richter, mais les séismes du
passé ne peuvent être évalués que selon celle de Mercalli.
1-L’échelle de Richter :
RICHTER proposa une échelle de Magnitude simple, le logarithme décimale de l’amplitude
maximale mesuré en microns, d’un sismographe. La magnitude M est liée à l’énergie
développée.
a M = log E/E0
Avec :
a = 1,5
E0 = 2,5 1011 ergs
1 Kilotonne = 5.1017 ergs
Echelle de RICHTER donne M = 9,5 pour les plus grands tremblements de terre connue (11
de l’échelle de MERCALLI)
La formule ci-dessus montre qu'un séisme de magnitude 8,5 est 100 millions de fois plus fort
qu'un petit séisme de magnitude 3.
Exemple :
Le tremblement de terre qui avait secoué le CHILI en 1960 avec une Magnitude M = 9,5.
E = 10a m x E0 = 10(1,5 . 9,5) . 2,5 1011 = …………… ergs
100 fois supérieures des plus grosses bombes atomique expérimentées (HIROSHIMA)

18
2-Echelles de Mercalli:
Degrés 1 : Seulement enregistré par les instruments sensibles.
Degrés 2 : très faible ; Peu d’observateur au repos le remarquent
Degrés 3 : Faible ; Ressenti par un petit nombre d’habitants.
Degrés 4 : Médiocre ; Ressenti en général à l’intérieur des maisons, mais par un petit nombre
de personnes. Légères oscillations d’objets, quelques dormeurs se réveillent.
Degrés 5 : Assez fort ; Il est parfaitement ressenti en plein air. Oscillation comme à bord d’un
bateau. Les objets suspendus entrent en oscillation. Quelques balanciers de pendules
s’arrêtent. Réveil général des dormeurs.
Degrés 6 : Fort ; Provoque la panique. Objet et meubles lourds sont déplacés, les plafonds
tombent.
Degrés 7 : Très fort ; De sérieux dégâts peuvent se produire, les eaux sont troublées. Dans les
puits, le niveau de l’eau change.
Degrés 8 : Ruineux ; Des objets sont transportés à une distance importante, les statues sont
renversés. Ecroulement partiel de cheminées d’usines ou de cloches.
Degrés 9 : Désastreux ; Des maisons peuvent s’écrouler. Destruction partielle ou totale
d’édifices bien construits.
Degrés 10 : Très désastreux ; Des barrages s’écroulent, les tuyaux d’alimentation (eau, gaz)
sont coupés. Les rails de chemin de fer sont tordus. Des mamelons se produisent sur les
routes, ainsi que des fissures dans les terrains meubles.
Degrés 11 : Catastrophique ; De même les ponts les plus solides sont détruits, les rails
complètement tordus. De grand éboulement se produisent.
Degrés 12 : Cataclysme ; Rien ne subsiste des œuvres humaines. La géologie est modifiée. Ce
degré n’a pas été observé.
3-Géodynamique externe :
3-1-Glissement de terrain :
Il est défini comme étant le déplacement d’un volume de sols meubles ou rocheux le long
d’une surface de rupture suivant des discontinuités préexistantes.
3-1-1-principaux types de glissement de terrain : On définit deux grandes catégories de
glissement selon la forme de surface de la rupture, on peut avoir :
− Les Glissements plans
− Les Glissements rotationnels
A) Glissements plans En général, la ligne de rupture suit une couche mince ayant de
mauvaises caractéristiques mécaniques, et sur laquelle s’exerce souvent l’action de

19
l’eau.
 Une telle couche est appelée couche savon pour les formations sus-jacentes.

Figure: glissement plan.

B) Glissements rotationnels Ce type de glissement est très fréquent, Le terrain glisse le


long d’une surface concave ayant la forme d’une cuillère. En général, la surface de
glissement est circulaire et plonge presque verticalement dans la niche d’arrachement.

Figure: glissement rotationnel.

4-l’érosion :
Erosion vient de (ERODERE), verbe latin qui signifie (ronger). L’érosion ronge la terre.

L’érosion du sol est l’une des formes de dégradation du sol les plus graves, elle correspond au
déclanchement et au transport des particules du sol par l’eau, le vent ou la gravité.

20
4-1-L’érosion Hydrique :

L'érosion hydrique est composée d'un ensemble de processus complexes et interdépendants


qui provoquent le détachement et le transport des particules de sol.

Elle se défini comme la perte de sol due à l'eau qui arrache et transporte la terre vers un lieu
de dépôt.

4-1-1-Les facteurs de risque de l’érosion hydrique :


L’érosion hydrique qui s’exerce de manière spectaculaire est due à l’action de plusieurs
facteurs dont les plus importants sont :
- le climat.
- la nature du sol.
-la végétation.
- Les facteurs anthropiques.

4-2-L’érosion éolienne :

L’érosion éolienne est le phénomène de dégradation du sol sous l’action du vent qui arrache,
transporte et dépose des quantités importantes deterre. Elle s’installe quand :

• IL existe de vents violents et réguliers durant de longues périodes dans la même


direction (vents dominants).
• Il s’agit d’un sol à texture grossière, sableux notamment
• Il existe des reliefs atténués sur des grandes étendues plates
• Le climat a une saison sèche entraînant la dessiccation des horizons superficielsdu sol
et la disparition du couvert végétal.

21
Chapitre 5 : Adaptation des techniques géologiques aux besoins du génie civil

1-La cartographie géologique :

La liste des documents et informations à rassembler est généralement la suivante :


• documents cartographiques (carte géologique de l’Algérie au 1/50 000 essentiellement) et
photographiques (ph tos aériennes et photos satellites),
• informations issues de la banque de données GEOBANQUE gérée par le BRGM -service
public : sondages, données géotechniques et(ou) hydrogéologiques,
• documents géologiques produits par les facultés, les écoles, laboratoires de recherche :
thèses universitaires, synthèses régionales, études stratigraphiques, structurales et (ou)
pétrographiques,
• comptes-rendus de travaux (galeries EDF, SNCF,METRO, Mines, tunnels routiers,
collecteurs, sondages, Fondations, talus...) effectués dans des formations analogues et, si
possible, non loin de l'ouvrage projeté,

• renseignements météorologiques : pluviométrie, enneigement,

• enquêtes systématiques auprès de services gestionnaires d'ouvrages ou de secteurs à risques


tels que SNCF, EDF, DDE, DDA, ONF, DRIRE, Sociétés Concessionnaires, etc... ; ainsi
qu'auprès de tout groupement ou association susceptible de posséder des informations utiles
au projeteur (club de spéléologie, de minéralogie).

2-L’emploi des constructions graphiques :

Il convient de distinguer deux utilisations de la graphique :

• La graphique de communication, connue et utilisée, qui transmet, "aux autres", des


informations par l’intermédiaire d’une image fixe, dessinée une fois pour toutes.
• La graphique de traitement, récente et sous-utilisée, permet de découvrir, "par et pour
soi-même", les informations contenues dans un ensemble de données, en reclassant, en
transformant l’image graphique en fonction de sa propre réflexion, de ses propres
décisions. Cette organisation personnelle de l’image permet d’orienter la recherche en
fonction des questions que l’on se pose, et de choisir les étapes que l’on juge
intéressantes. C’est un questionnement permanent, une remise en cause permanente,
ce sont des décisions réfléchies. Le traitement graphique est un outil de travail.

22
3-Levé géologique de surface

Le levé géologique détaillé du site et sa transcription sous forme de documents graphiques


tels que cartes, coupes, blocs diagrammes, schémas interprétatifs constitue l'outil fondamental
et prioritaire du géologue.

Effectué avec le plus grand soin, il doit permettre d'implanter des prospections plus coûteuses
là où c'est nécessaire et de parvenir à une interprétation plus complète des investigations
ultérieures.

3-1-Etendue à lever :

La zone à lever, de toute façon très large au départ, peut avoir, une fois la solution optimale
définie, une extension variable selon la complexité de la géologie régionale.
• Dans le cas de terrains sédimentaires horizontaux non faillés et pour un tunnel peu profond,
un levé d'une centaine de mètres de largeur peut suffire.

• Au cas où la complexité de la structure l'exige, on peut être conduit à un levé plus ou moins
détaillé sur plusieurs kilomètres de part et d'autre du tracé.

• Dans chaque cas cependant, plus l'ouvrage projeté est profond plus la superficie à lever en
surface est grande, car le volume de la masse rocheuse directement concernée par le
creusement dépend bien sûr de la profondeur.

23

Vous aimerez peut-être aussi