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Institut des Mines de Marrakech

Département Géologie
Appliquée

Technicien spécialisé en Géologie Appliquée

Rapport de projet de fin d’étude :

Caractérisation géologique et
géochimique de la structure F0S, bloc3,
Imiter I

Société Métallurgique
d’Imiter (SMI)

Période de stage : du 16/04/2018 au 16/06/2018

Soutenu le 26/06/2018

Encadré par :
Réalisé par :  Mr. M, MOUHAJIR
 Jawad EL (SMI)
MOUMNI  Mr. M, Ait Daoud (SMI)
 Idy DIOUF  Mr. H, Houane (SMI)
 Mr. A,Nadeif (IMM)
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Remerciement

Par-dessus tout, nous remercions le Tout Puissant <<Allah>> pour des bienfaisances
incalculables à notre faveur, pour nous avoir donné la force de réaliser ce travail.
Au terme de notre stage de fin d’études, nous tenons à remercier Mr M.
ELHAMDAOUI directeur de la Société Métallurgique d’Imiter (SMI), pour nous avoir
accordé ce stage et nous donner l’occasion de découvrir l’activité de cette société
d’exploitation minière.
Nous voudrions exprimer également toute notre reconnaissance à l’égard de notre
encadrant à la mine, Mr. AIT DAOUD Mohamed, chef de service et Mr. M.MOUHAGIR le
d’exploitation à la SMI, pour le temps qu’ils ont aimablement voulu nous consacrer tout au
long de ce stage.
Nous tenons sincèrement à remercier Mr. HICHAM Houane, Il a su nous
transmettre, avec minutie et délicatesse, une part de sa grande expérience dans le domaine de
la géologie minière. Son aide, ses conseils, sa rigueur et son réconfort ont été profitable pour
mener à bien notre travail.
Par le même, nous remercions cordialement Mr. Nadeif notre encadrant professeur et
directeur des études de l’école des mines de Marrakech, nous sommes très reconnaissance et
nous lui remercions d’avoir relu et révisé les versions successives du projet de fin d’étude.
Aussi pour ses conseils précieux, ses directives et pour ses corrections pertinentes. Qu’il
trouve ici le témoignage de notre profond respect.
Nous sommes particulièrement reconnaissance du personnel du service Géologie de
la SMI notamment Mr. Qamary et Mr.Berkouch qui nous ont considérés comme faisant
partie de leur équipe durant toute la période de stage et nous ont accompagné dans ce présent
travail.
Nous voudrions aussi remercier nos parents et nos familles qui nous ont offert le
soutien pour passer ce stage en bonnes conditions.

De manière générale, nous remercions toutes les personnes


de la mine qu’on a pu rencontrer et avec qui on a travaillé, de
près ou de loin, pour leur accueil toujours chaleureux, pour leur
temps qu’il nous ont consacré sans conditions, pour leur aide,
pour nous avoir guidé et accompagné dans tous les endroits
d’Imiter, pour nous avoir permis de travailler près de 2mois avec
eux.
Nous remercions chaleureusement les géologues du service, les géomètres, les
mineurs, les laborantins, le personnel de l’usine, le personnel des ateliers, le personnel de la
carothèque, la direction, toutes ces personnes qui nous ont permis de réaliser le mieux
possible ce stage et de fournir ce travail.
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Résumé
Le gisement d’Imiter est caractérisé par une minéralisation argentifère et est
constitué, du point de vue lithologique, d’une succession de deux unités : une unité
sommitale à caractère volcanique et volcano-clastique du Néoprotérozoïque supérieur et une
unité basale à caractère sédimentaire d’alternance des niveaux pélitiques et gréseux du
Néoprotérozoïque moyen, porteuse de la minéralisation argentifère. Cette minéralisation se
présente sous forme de filons de puissance inférieure à 5m.
Le secteur Imiter I situé à l’ouest de la boutonnière d’Imiter, présente une multitude
de structures : des structures à pendage Nord (des grands couloirs de cisaillement) et d’autres
à pendage sud. Le présent travail consiste à faire une étude géologique et géochimique de la
structure F0S à pendage.
Le travail effectué s’articule autour de quatre points principaux qui sont :
 Une étude structurale basée sur la réalisation des levés géologiques de la structure F0S
au niveau 1337,1328 et 1348.
La lithologie est variée et est constitué par des pélites, grès et des dykes avec une
minéralogie représentée par une paragenèse minérale des sulfures (pyrite, Galène,
chalcopyrite, sphalérite ...) et l’Argent sous plusieurs formes.
De point de vue structural la zone d’étude est affectée par une tectonique souple par
l’intermédiaire des plis (niveau 1348) et cassante qui se manifeste par des failles,
généralement, de direction E-W, NE-SW, N-S ET NW-SE.
 Une étude géochimique (minéralogique) qui a pour but de caractériser la variation des
teneurs des éléments Ag, Zn, Cu ,Pb et Hg le long des deux structures et faire sortir les
différentes affinités existantes entre les éléments. Cette étude nous permis de localiser les
zones minéralisées et de mettre au point plusieurs types d’anomalies mono-élémentaires
et composites.

 Une partie de suivi de production réalisée dans le même cadre de travail basée sur un
échantillonnage type écaillage le long des fronts de la F0S niveau 1337.

 Une description de sondages SFC-2309/-23, SFC-2272/-11, SFC-2244/-12 etSFC-


2302/-9 qui traverse le niveau 1337.
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Abstract

The Imiter deposit is characterized by argentiferous mineralization and consists, from


a lithological point of view, of a succession of two units: a volcanic and volcano-clastic top
unit of the upper Neoproterozoic and a basal unit with a sedimentary character of alternation
of pelite and sandstone levels of the Middle Neoproterozoic, carrying the argentiferous
mineralization. This mineralization is in the form of veins of power less than 5m.
The Imiter I area west of Imiter's buttonhole has a multitude of structures: North
dipping structures (large shearing lanes) and others with a south dip. The present work
consists of a geological and geochemical study of the F0S dipping structure.
The work is organized around four main points which are:
 A structural study based on the realization of the geological surveys of the F0S structure
at the 1337, 1328 and 1348.
The lithology is varied and consists of pelites, sandstones and dykes with a
mineralogy represented by a mineral paragenesis of sulphides (pyrite, Galena, chalcopyrite,
sphalerite ...) and silver in several forms.
From a structural point of view, the study area is affected by soft tectonics through
folds (level 1348) and brittle, which is manifested by faults, usually of direction EW, NE-
SW, NS AND NW -SE.
 A geochemical (mineralogical) study which aims to characterize the variation of the
contents of elements Ag, Zn, Cu, Pb and Hg along the two structures and to bring out the
different affinities existing between the elements. This study allowed us to locate the
mineralized zones and to develop several types of mono-elemental and composite
anomalies.
 A production monitoring part carried out in the same framework based on flake-type
sampling along the borders of the F0S level 1337.

 A description of soundings SFC-2309 / -23, SFC-2272 / -11, SFC-2244 / -12 and SFC-
2302 / -9 crossing level 1337.
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Table des matières


Remerciement ........................................................................................................... 1
Résumé ..................................................................................................................... 2
Abstract ..................................................................................................................... 3
Chapitre I : Présentation du Groupe MANAGEM ................................................. 16
I. Aperçu sur la SNI
16
II. Aperçu général sur le groupe MANAGEM
16
II-1. Secteur d’activités de MANAGEM .............................................................. 16
II-3. Les filiales du groupe MANAGEM .............................................................. 16
II. Présentation et historique de la société métallurgique d’Imiter
18
III.1 Organigramme de la société métallurgique d’Imiter (SMI) ........................ 18
II.3 Méthode d’exploitation .................................................................................. 20
................................................................................................................................ 20
Chapitre II: Géologie générale d’Imiter ................................................................. 21
II-1.Domaines structuraux du Maroc
21
II-2. L’Anti-Atlas Marocain
22
II-2-1. Situation géographique et géologique : ..................................................... 22
II-2-2. Le cadre géologique régional. ................................................................... 22
II-2-2-1. La Lithostratigraphie : ....................................................................... 23
II-3.Modèle géodynamique de l’Anti-Atlas.......................................................... 23
II-4. Les orogenèses .............................................................................................. 24
II.4.1. L’orogenèse Eburnéenne ....................................................................... 24
II.4.2. L’orogenèse panafricaine ...................................................................... 24
II-5.Contexte métallogénique. .............................................................................. 25
III- Jbel Saghro :
25
IV. La Boutonnière d’Imiter ................................................................................. 25
IV-1.situation géographique ............................................................................. 25
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

IV-2.Le contexte géologique du gisement d'Imiter .......................................... 26


IV-3.cadre lithologique .................................................................................... 27
a.Le socle Néoprotérozoïque Moyen (PII)
27
b.La couverture volcano-sédimentaire Néoprotérozoïque supérieur
27
c.La couverture paléozoïque
28
IV-4.Cadre structural ........................................................................................ 28
IV-5. la métallogénie d’Imiter .......................................................................... 31
5-1. La minéralisation .................................................................................. 31
5-2. Modèle génétique .................................................................................. 31
5-3. Morphologie.......................................................................................... 33
 ........................................................................................................................... Introduction
35
1. Zone d’étude ..................................................................................................... 35
1.Objectif de travail
36
2.Méthodologie de travail
36
3.Les outils informatiques
36
Chapitre I : Étude géologique de la structure F0S, bloc 3, Imiter I ........................ 37
I-1.Description pétrographique macroscopique et microscopique de la F0S
37
I-1-1.La lithologie ................................................................................................. 37
1.Les grés
37
2.Les pélites noires
38
3.Les Gréso-pélites
38
4.Le quartz (blanc, gris)
39
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

5.La dolomie rose


40
6.Brèche hydraulique
42
7.Les dykes basiques
42
Conclusion.................................................................................................... 44
I-1-2.La minéralogie......................................................................................... 45
1.La pyrite (Fe2S)
45
2.La galène(PbS)
45
3.La chalcopyrite (CuFeS2)
46
4.La sphalérite ou la blende ( ZnS)
46
5.L’arsénopyrite (AsFeS)
46
I-1-3.La minéralisation de la structure F0S ...................................................... 47
3-1.Argent natif en plaquettes (Ag).............................................................. 47
L’argent noir ................................................................................................. 47
L’argent rouge .............................................................................................. 47
I-1-4.Métallogénie de la structure F0S ............................................................. 47
4-1.texture : .................................................................................................. 47
4-2.Les minéraux de la gangue : .................................................................. 48
4-3.Les minéraux de l’altération au niveau de la structure F0S : ................. 48
4-4.Les métallotectes de la minéralisation : ................................................. 48
4-5.mode de formation de la structure F0S et sa forme : ............................. 49
Conclusion.................................................................................................... 50
I-2.Étude structurale de la F0S
51
2-1.Les levés géologiques de la structure F0S (niveau 1337-1328-1348) ............ 51
2-2.La tectonique cassante .................................................................................... 52
A.Les failles : ................................................................................................... 52
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

La faille d’imiter


52
Les failles rencontrées:
53
Les diaclases :
61
B.La tectonique souple : ................................................................................... 61
Les plis :
61
Schistosité de crénulation :
61
Conclusion.................................................................................................... 61
Chapitre II : Étude géochimique............................................................................. 63
I. ........................................................................................................................... Introduction
63
I-1.Echantitllonage ................................................................................................ 63
I-2. Analyse géochimique ..................................................................................... 64
II.Résultats
1000 des analyses (voir annexes)
Box plot (Ag g/t) Histogramme (Ag g/t)
64 900
0,7
800
III.Étude géostatistique
0,6
700
65
600 0,5
A.Statistique descriptives
Ag g/t

Fréquence

500 0,4
65
400 0,3

B.Traitement
300 mon-élémentaire et distribution du
0,2
Ag, Pb, Cu et Zn
67 200
0,1
100
a)Argent 0
(Ag)
68 0 0 200 400 600 800 1000
Ag g/t

...................................................................................................................................... 68
a) .........................................................................................................................Plomb :
69
b)Cuivre (Cu)
71
c)Zinc (Zn)
73
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

C.Traitement multi-élémentaire
75
a)Corrélation totale:
75
II-2. Analyse en composante principale (ACP) ............................................... 77
Conclusion.................................................................................................... 78
Chapitre III:Suivi de production de la structure F0S niveau 1337 ......................... 79
III-I.Echantillonnage................................................................................................. 79
Introduction ........................................................................................................... 79
I-1.Échantillonnage par ECAILLAGE ................................................................. 79
I-2.Les résultats du suivi journalier de la production
81
2-1.Tableau des résultats (voir annexes): ............................................................. 81
2-2.Les levés des fronts de tailles (voir Annexes) ................................................ 81
Interprétation des résultats .................................................................................... 81
III-2. Les notions de dilution et salissage ................................................................. 81
2-1.Dilution ........................................................................................................... 81
a) .................................................................................................................... Définition
81
b)Les types de dilution
81
c)Le taux de dilution
82
2-2.Salissage ......................................................................................................... 82
a) .................................................................................................................... Définition
82
b)Le taux de salissage
82
c)Les conséquences
83
Conclusion.................................................................................................... 83
Conclusion générale et recommandation ................................................................ 84
Annexes .................................................................................................................. 86
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Résultats des analyses


86
Description macroscopique des sondages :
94
Les coupes des sondages décris :
102
Les Levés des fronts de tailles :
104

........................................................................................................................................ 104
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Liste des figures


Figure 1: les filiales du groupe MANAGEM au Maroc ......................................... 17
Figure 2:Organigramme de la SMI......................................................................... 19
Figure 3:Principe de la TMR .................................................................................. 20
Figure 4:Schéma en 3D de la TMR ........................................................................ 20
Figure 5:carte géologique des domaines structuraux au Maroc (ONHYM modifié)21
Figure 6: carte géologique de l’Anti Atlas et position d’imiter dans cette chaine
(d’après étudiant master : S.SAMAOUI) ........................................................................... 22
Figure 7:Carte de l’Anti Atlas marocain avec la distribution des minéralisations.
(Thèse doctorant tuduri) ..................................................................................................... 22
Figure 8:Modèle d'évolution géodynamique de la chaîne de l'Anti-Atlas. (D’après
Gasquet et al, 2005). ........................................................................................................... 24
Figure 9: Carte géologique du Jbel Saghro, d'après Hindermeyer et al. (1977) et scène
Landsat. .............................................................................................................................. 25
Figure 10:situation géographique de gisement d'imiter (Gmap 2018) ................ 26
Figure 11:Image de la mine d’Imiter extrait par Gmap 2018. (Adobe Illustrator) . 26
Figure 12:La carte géologique du secteur d’Imite (Extrait de la carte 1/50 000
d’Imiter et redessiné) .......................................................................................................... 27
Figure 13:Log stratigraphique synthétique du secteur minier d’Imiter, basé sur les
documents SMI, complété (Wafik et al., 2017). ................................................................ 28
Figure 14:Carte géologique de la boutonnière d’Imiter (document SMI interne), avec
son emplacement dans l'Anti-Atlas, modifié et complété par Wafik et al. 2017). ............. 28
Figure 15:les plis affectant la série sédimentaire de Néoprotérozoïque moyen P(II)29
Figure 16:Carte géologique simplifiée du gisement d'Imiter (d'après documents SMI)
(in Tuduri, 2006) ................................................................................................................ 30
Figure 17:(a) Schéma structural du gisement des secteurs d'Imiter I et II (même
légende que Fig. 21). (b) Bloc diagramme synthétique montrant la géométrie des principales
structures minéralisées (F0 sud, F0, F0 nord, R7, R6 et B3) observées en galerie (in Tuduri,
2006)................................................................................................................................... 30
Figure 18:Modèle génétique issu de la synthèse de Baroudi et al. (1999) ............. 32
Figure 19:Modèle d'évolution expliquant la formation des veines minéralisées de la
mine d'Imiter (Tuduri et al, (2006)). .................................................................................. 32
Figure 20: Cadre géologique de la boutonnière d'Imiter, modifié. (Leistel et
Qadrouci, 1991) .................................................................................................................. 33
Figure 21: coupe synthétique d'imiter I (service géologie) .................................... 35
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Figure 22: levé de la structure F0S niveau 1337 .................................................... 51


Figure 23: levé de la structure FOS niveau 1328. .................................................. 52
Figure 24: coupe synthétique d'Imiter I (service géologie) .................................... 52
Figure 25: les tectogliphes au niveau d'une plan de faille (fond niveau 1337 E) ... 53
Figure 26:Schéma explicatif de la classification des failles selon le pitch des stries53
Figure 27: Schéma explicatif du mécanisme de formation des relais distensifs (pull-
appart) ................................................................................................................................. 56
Figure 28: Schéma expliquant la formation de relais distensif (pull-appart) et de relais
compressif pendant le jeu ................................................................................................... 56
Figure 29:La rosasse donnant les différentes directions de failles ......................... 60
Figure 30: Projection stéréographique montrant les familles de failles et leur
proportion ........................................................................................................................... 60
Figure 31:Histogramme de fréquences d’Ag à F0S-Niveau 1328 ......................... 68
Figure 32:les caractéristiques statistiques de l’Ag à F0S- Niveau 1328 ................ 68
Figure 33: Histogramme de fréquences d’Ag à F0S-Niveau 1337 ........................ 68
Figure 34: les caractéristiques statistiques de l’Ag à F0S- Niveau1337 ................ 68
Figure 35: Carte des teneurs (Ag) verticale entre les niveaux 1328,1337 et 1348 . 69
Figure 36:Histogramme de fréquences de Pb à F0S-Niveau 1328 ......................... 69
Figure 37: es caractéristiques statistiques de Pb à F0S- Niveau 1328.................... 69
Figure 38:Histogramme de fréquences de Pb à F0S-Niveau 1337 ......................... 70
Figure 39:les caractéristiques statistiques de Pb à F0S- Niveau 1337 ................... 70
Figure 40: Carte des teneurs (Pb) verticale entre les niveaux 1328,1337 et 1348 . 71
Figure 41:Histogramme de fréquences de Cu à F0S-Niveau 1328 ........................ 71
Figure 42:les caractéristiques statistiques de Cu à F0S- Niveau 1328 ................... 71
Figure 43:Histogramme de fréquences de Cu à F0S-Niveau 1337 ........................ 71
Figure 44:es caractéristiques statistiques de Cu à F0S- Niveau 1337 .................... 71
Figure 45: Tableau 4:Carte des teneurs (Cu) verticale entre les niveaux 1328,1337 et
1348 .................................................................................................................................... 72
Figure 46:les caractéristiques statistiques de Zn à F0S- Niveau 1328 ................... 73
Figure 47:Histogramme de fréquences de Zn à F0S-Niveau 1328 ........................ 73
Figure 48:es caractéristiques statistiques de Zn à F0S- Niveau 1337 .................... 73
Figure 49:Histogramme de fréquences de Zn à F0S-Niveau 1337 ........................ 73
Figure 50:Carte des teneurs (Zn) verticale entre les niveaux 1328,1337 et 1348 .. 75
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Figure 51: ACP, projection des variables selon les axes F1-F2 (76,74) pour la F0S-
1328 .................................................................................................................................... 77
Figure 52:ACP, projection des variables selon les axes F1-F2 (64,82) pour la F0S-
1337 .................................................................................................................................... 77
Figure 53: Schéma montrant le principe de l'écaillage .......................................... 80

Liste des tableaux


Tableau 2:statistique descriptive des résultats d'analyse niveau 1328 ................... 66
Tableau 3: statistique descriptive des résultats d'analyse niveau 1337 .................. 67
Tableau 5:Matrice de corrélation (Person) pour la F0S-1328 ................................ 76
Tableau 6:Matrice de corrélation (Person) pour la F0S-1337 ................................ 76
Tableau 8:Tableau des résultats de l’analyse chimique de chaque élément – F0S 1348
............................................................................................................................................ 88
Tableau 9:Tableau des résultats de l’analyse chimique de chaque élément – F0S 1328
............................................................................................................................................ 90
Tableau 10:Tableau des résultats de l’analyse chimique de chaque élément – F0S
1337 .................................................................................................................................... 93

Liste des photos


Photo 1: minerai d'argent natif disséminé dans une brèche hydraulique de dolomie
rose et sulfures (galène, arsénopyrite, pyrite, chalcopyrite) ............................................... 47
Photo 2: brèche hydraulique à remplissage de dolomie rose montrant un drainage par
le fluide hydrothermal ........................................................................................................ 48
Photo 3: illustration de la chloritisation dans les gréso-pélites .............................. 48
Photo 4: illustration de la faille d’imiter séparant le PII et le pIII .......................... 52
Photo 6:Une faille de direction N60 à pendage faible décale F0S, niveau 1328(-
171m).................................................................................................................................. 54
Photo 7: Un nœud tectonique entre une faille et diaclase de direction E-W .......... 54
Photo 8: illustration d’un ensemble de failles affectant la structure F0S dans le front
............................................................................................................................................ 54
Photo 9: Couloir de décrochement N85 a jeu apparent senestre avec un système de
Reidel.................................................................................................................................. 54
Photo 10:Une faille inverse au niveau de la structure F0S niveau 1348(-152m). .. 55
Photo 11: A) La structure F0S avec ouverture et jeu apparent senestre normale au
niveau 1348(-152m); B) schéma de pull-appart ................................................................. 55
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Photo 12: illustration du jeu dextro-senestre des failles NE-SW ........................... 56


Photo 13: faille senestre de direction E-W affectant les pélites noires qui décale les
veinules de chalcopyrite ..................................................................................................... 56
Photo 14: plissement au sein des pélites noirs (zone 3 niveau 1348) ..................... 61
Photo 15: plissement illustrant l'ampleur de la tectonique au sein des pélites ...... 61

Liste des planches

Planche 1 : A) faciès gréseux de texture microgrenu de couleur grisâtre ; B) contact


entre les grés grisâtre et les pélites noires; C) les grés en lumière polarisée analysée; D) les
grés en lumière naturelle.
Planche 2 : A) contact entre les gréso-pelites et les pélites noires; B) strate de pélite
noire au niveau de la structure F0S niveau 1337; C) alternance de lits sombres et de lits
clairs des pélites traçants la S0 qui fait un angle de 45° avec l’axe de la carotte; D) pélite
noire en lumière polarisée analysée.
Planche 3 : A) faciès gréso-pélitique de texture microgrenu présentant un aspect
noirâtre avec des lits grisâtres et noirs; B) illustration des gréso-pélites au fond niveau 1337;
C) gréso-pélite en lumière naturelle; D) structure bréchifiée à dolomie rose encaissée dans
les gréso-pélites.
Planche 4 : A) fente de quartz gris; B) veinules de quartz décalées; C) veinule de
quartz gris; D) illustration quartz blanc au fond niveau 1328.
Planche 5 : A) veinules de dolomie rose dans les dykes basiques; B) cristaux de
cinabre et pyrite dans une brèche de dolomie rose prélevé au fond niveau 1337 coté W; C)
dolomie rose en lumière polarisée analysée; D) dolomie rose en lumière naturelle.
Planche 6 : A) illustration d’une brèche hydraulique ; B) brèche hydraulique à
remplissage de dolomie rose montrant un drainage par le fluide hydrothermal.
Planche 7 : A) dyke basique avec des veinules de dolomie rose; B) dyke basique de
texture grossulaire et millimétrique contenant des feldspaths et des ferromagnésiens; C) dyke
basique encaissé dans les pélites; D) illustration du dyke dans une carotte.
Planche 8 : A) veinule de pyrite encaissée dans les gréso-pélites au fond niveau
1328; B) pyrite au niveau des gréso-pélites; C) illustration de la pyrite accompagnée de la
galène et de l’arsénopyrite au microscope; D) La pyrite en masse concentrée encaissée dans
du quartz.
Planche 9 : A) illustration de la galène associée à la dolomie rose; B) galène massive
encaissée dans une brèche de dolomie rose au niveau 1337 sur la couronne E; C) de la
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

galène sub-massive encaissée dans les dolomies; D) Photo illustrant les Cristaux de Galène
au sein de la dolomie rose.
Planche 10 : A) illustration de la chalcopyrite massive au niveau d’une carotte; B)
quartz gris minéralisé en chalcopyrite et galène; C) chalcopyrite disséminée dans la structure
bréchifiée; D) Chalcopyrite en masse concentrée au niveau du quartz gris.
Planche 11 : A) sphalérite en petite masse concentrée dans la dolomie rose; B) la
structure principale F0S riche en sphalérite, pyrite et argent natif.
Planche 12 : A) Arsénopyrite massive au niveau de la dolomie rose; B) illustration
de l’arsénopyrite disséminée.
Planche 13 : A) : Faille remplie par la dolomite rose, B) : Faille normale affectant un
filon de quartz (Parement Nord).
Planche 14 : tectonique cassante dans les formations gréso-pélitiques qui se
manifestent par des diaclases de direction NNE-SSW et E-W au niveau de la structure FOS
niveau 1337 E (14A) et W (14B).
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Partie I : Étude Bibliographique


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Chapitre I : Présentation du Groupe MANAGEM


I. Aperçu sur la SNI
Le groupe Managem compte actuellement parmi le portefeuille de la Société
Nationale d’Investissement (SNI). Cette dernière est une holding d'investissement marocaine
privée, composée de plusieurs actionnaires impliquant des fonds d’investissements
marocains, des entreprises marocaines, et quelques entreprises étrangères, dont le principal
actionnaire est SIGER, la holding de la famille royale du Maroc. La SNI est présente
notamment dans plusieurs secteurs de l’économie marocaine, notamment la distribution,
l’immobilier, la construction, les télécoms, l’énergie, ou la finance.

II. Aperçu général sur le groupe MANAGEM


II-1. Secteur d’activités de MANAGEM
Managem est un groupe minier et hydrométallurgique qui opère dans les
domaines de l’exploitation minière, le traitement des minerais ainsi que la
commercialisation. En effet, dans le domaine de la mine, Managem exploite plusieurs
gisements au Maroc. Il produit des concentrés aussi variés que le cobalt, zinc, plomb, cuivre
et fluorine, et des métaux précieux à savoir l'or et l'argent. Le développement minier de
Managem se poursuit à travers plusieurs projets au Maroc et à l'international notamment en
Afrique. Pour le volet hydrométallurgique, Managem s'est spécialisé dans le traitement de
matières complexes et dans la production de lingots d’argent, cathodes de cobalt et de
substances chimiques comme l'oxyde de zinc, le sulfate de cuivre, le sulfate de nickel et le
trioxyde d'arsenic.

II-3. Les filiales du groupe MANAGEM


Le groupe minier MANAGEM, compte six sociétés d'exploitation (Fig.1) dans la
mine et l'hydrométallurgie au Maroc (Société Métallurgique d’Imiter (SMI), Akka Gold
Mining (AGM), Compagnie Minière de Guemassa (CMG), Compagnie Tifnout Tighanimine
(CTT), Société Anonyme d’Entreprises Minières (SAMINE) et société minière de
Bougaffer(SOMIFER)). L’activité hydro métallurgique de Managem est gérée par CTT,
Cette filiale du holding minier gère cinq unités opérationnelles, dans deux filières :
 La filière cobalt destinée à la production de cobalt métal et ses dérivés (cathodes de
cobalt, oxydes de cobalt, sulfate de nickel).
 La filière zinc destinée à la production de dérivés de zinc notamment l’oxyde de zinc.
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Figure 1: les filiales du groupe MANAGEM au Maroc


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II. Présentation et historique de la société métallurgique d’Imiter


Filiale de MANAGEM, la Société Métallurgique d’IMITER (SMI) exploite et traite
depuis 1969, du minerai d’argent, sur le flanc nord du Jbel Saghro, 24 Km de Tinghir, vers
l’OUEST sur la route de Tinghir- Ouarzazate.
L’exploitation du minerai d'argent revient au XI siècle, sur une carrière appelée
maintenant carrière des anciens. Ceci explique l'utilisation des monnaies en époque des
anciens rois du Maroc et même dans d'autres régions proches.
L’activité de la société fut d’abord concentrée sur la valorisation des haldes
laissées par les exploitations antiques, dont le tonnage s’élevait à 650000 tonnes, avec une
teneur de 300g/t. Par la suite une vaste campagne de prospection minière a mis en évidence
l’existence de réserves, permettant de procéder dès 1978 au lancement d’une exploitation
souterraine. Grâce à une série de projets d’amélioration et d’investissement, la capacité de
production a pu être augmentée à 120 tonnes d’argent métal/an en 1988, pour passer à 200
t/an en 1994 et 300t/an en 1998, plaçant la SMI au 1er rang africain et 10ème mondial.
Cette augmentation s’est accompagnée par le développement important
d’infrastructures sociales et de l’exploitation de la société. En août 1996, MANAGEM
devient l’actionnaire majoritaire de la SMI en rachetant 36.07% de son capital, puis
augmente en 1997 sa participation de 67% à 80%.
Les 20 % du capital de la SMI encore détenus par l’état (BRPM), ont été cédés le
7 juin 1997 en bourse par le biais d'une offre publique de vente, portant sur 829018 actions
au prix unitaire de 396 DH.
En 1999, Managem concrétise à Imiter un projet d’extension pour un
investissement global de 127 millions de dirhams, permettant de porter la production totale à
250 tonnes d’argent par an, notamment par l’ajout d’unités de flottation et de lixiviation.
Le site est aujourd’hui équipé d’une usine de traitement et d’une usine de lixiviation
qui permettent d’obtenir des lingots d’argent d’une pureté de 99,6%.(Document SMI)

III.1 Organigramme de la société métallurgique d’Imiter (SMI)


Cette société présente différentes services structurées permettant de mieux gérer le
travail comme le montre l’organigramme suivante :
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Figure 2:Organigramme de la SMI


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II.3 Méthode d’exploitation


La méthode d’exploitation utilisée au niveau de la mine d’Imiter est celle des
tranches montantes remblayées (TMR) (fig. 3 et 4). Elle a été choisie selon les critères de
sécurité, de coûts d’exploitation et de récupération du gisement.
La méthode des tranches montantes remblayées (TMR) utilisée jusqu’à présent a
donné de bons résultats au niveau de la sécurité et la sélectivité et a permis une bonne
récupération du gisement. Cette méthode est utilisée sous deux variantes selon la puissance
minéralisée : La TMR classique et la TMR mécanisée.
 Paramètres du choix de tranches montantes remblayées :
 Gisement à fort pendage
 Minerai de valeur moyenne à importante
 Forte variation du pendage et de la puissance du gisement, inclusions du stérile.
 Pas d’affaissement de la surface
 Hauteur d’une tranche : 3-5m (Foration mécanisée)

Le minerai est abattu et déblayé par tranches horizontales prises en montant, le


remblai étant mis en place au fur et à mesure. Cette méthode permet de modifier les limites
du chantier en cours de progression, afin d’extraire les minéralisations les plus intéressantes,
laissant en place celles qui le sont moins. Une fois l’abattage et le déblocage terminés, les
vides sont remblayés de manière à former un plancher de travail pour la foration de la volée
suivante et à assurer le soutènement des parements de la chambre. (Document SMI).

Figure 3:Principe de la TMR

Figure 4:Schéma en 3D de la TMR


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Chapitre II: Géologie générale d’Imiter


II-1.Domaines structuraux du Maroc
Le Maroc se situe au coin nord-ouest de la plateforme saharienne, il est entouré par
les plaques mobiles de la mer méditerranée au Nord et l’océan atlantique à l’Ouest .En effet,
au cours de sa longue histoire géologique conditionnée par cette position de charnière, entre
les continents africains, européen et américain…plusieurs cycles orogéniques se sont
succédés, contribuant chacun, par son contexte géodynamique et son ampleur, à façonner les
grands domaines structuraux du Maroc(Fig.5).

Figure 5:carte géologique des domaines structuraux au Maroc (ONHYM modifié)

 Le domaine Rifain : C’est le domaine le plus subtentrienal du Maroc, C’est un segment


de la chaîne alpine périméditerranéenne, constituant avec les cordillères Bétiques
espagnoles l’arc bético-rifain. Cet ensemble se caractérise par le développement de
nappes de charriage à matériel secondaire et tertiaire. Il se prolonge vers l’est par le Tell
algérien et Tunisien.
 Le domaine Atlasique et Mesetien: Ce domaine est bordé vers le Sud par l’accident sud
atlasique, et vers le Nord par les charriages tertiaires de Rif. Cet ensemble forme un
exemple typique de chaîne intracontinentale située à l’intérieur de la plaque africaine. Et
Il comporte la Meseta occidentale à l’Ouest et la Meseta orientale à l’Est, séparées par le
Moyen Atlas où les terrains sont principalement d’âge paléozoïque.
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 Le domaine Anti-Atlasique et saharienne :Le domaine s’étend dans la moitié Sud du


Maroc depuis la bordure méridionale du Haut Atlas au Nord jusqu’au flanc septentrional
du bassin carbonifère de Tindouf situé sur la plateforme saharienne au Sud. A l’Est, il est
limité par les bassins de Bachar et de Kendaza et s’étend à l’Ouest jusqu’à la côte
atlantique.

II-2. L’Anti-Atlas Marocain


II-2-1. Situation géographique et géologique :
La chaîne de l’Anti-Atlas fait partie de la ceinture orogénique panafricaine. Elle
s’étend sur 750 km selon une direction WSW-ENE, de l’Atlantique, où elle prolonge la
chaîne de Zemmour, jusqu’au Tafilalet (fig.6).

Figure 6: carte géologique de l’Anti Atlas et position d’imiter dans cette chaine (d’après étudiant
master : S.SAMAOUI)

L’Anti-Atlas est caractérisé par la présence de massifs précambriens qui sont très
érodés et qui ont souvent une altitude plus basse que les terrains du paléozoïque qui les
recouvrent ; on parle alors de boutonnières.
Cette chaîne qui résulte essentiellement de la superposition des orogenèses
éburnéenne et panafricaine est subdivisée structurellement en trois parties : (fig.7) :
 La partie occidentale qui s’étend depuis l’Atlantique jusqu’aux piedmonts du Jbel
Siroua. Il est constitué par des boutonnières importantes (Bas Draa, Ifni, Ighrem,
Kerdous et à la partie sud de Taznaght).
 La partie centrale qui inclue le Jbel Siroua et la région de Bou Azzer, El Graara.
renferme les boutonnières précambriennes de Zenaga, Siroua et Bou-azzer-El Graara ces
deux dernières paléostructures ophiolitiques constituent une empreinte du domaine
orogénique panafricain en bordure du craton Ouest africain.
 La partie orientale formé principalement par le massif de Saghro ou les terrains
panafricains affleurent sous forme de boutonnières au sein des formations de
l’infracambrien et du paléozoïque (Sidi Flah, Kelaa Mgouna, Boumalen, et Imiter) Le
massif de l’Ougnat constitue le prolongement oriental de Jbel Saghro.

Figure 7:Carte de l’Anti Atlas marocain avec la distribution des minéralisations. (Thèse
doctorant tuduri)

 Cette subdivision est accentuée par un accident oblique (Choubert, 1947) : l’Accident
Majeur de l’Anti-Atlas limitant l’Anti-Atlas occidental de l’Anti-Atlas central et oriental
(fig.7).
II-2-2. Le cadre géologique régional.
Les subdivisions lithostratigraphiques du Précambrien dans l'Anti-Atlas varient d'un domaine
géographique à l'autre.
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II-2-2-1. La Lithostratigraphie :
a. Le socle paléoprotérozoïque
Cette formation est appelée série des Zenagas et du Kerdous (Hassenforder, 1987), ou PI. Son
extension géographique est limitée à l'Anti-Atlas occidental. Le socle protérozoïque est constitué
de schistes, de gneiss oeillés, de dolérites, de migmatites et de granites.

b. Le socle Néoprotérozoïque (ou Protérozoïque supérieur).


Il est subdivisé en deux grands ensembles lithologiques. La première séquence est constituée
de l'ophiolite de Bou-Azzer. (Leblanc, 1975) recoupé par des intrusions syn- et tardi-orogéniques
(Leblanc, 1975 ; Saquaque et al. 1989). La seconde séquence est appelée série de Tiddiline ou du
Siroua-Saghro dans l'Anti-Atlas centro-oriental.

c .La couverture volcano-sédimentaire.


La couverture, attribuée au Néoprotérozoïque terminal, est aussi appelée PIII, série de
Ouarzazate dans l'Anti-Atlas centro-oriental et série de Tanalt dans l'Anti-Atlas occidental.
d. La série infracambrienne (ou l’Adoudounien)
La base de cette série enregistre une transgression en direction du sud-est. Elle repose en
légère discordance angulaire sur la formation volcano-sédimentaire du Néoprotérozoïque
terminal.

II-3.Modèle géodynamique de l’Anti-Atlas


D'après Gasquet et al (2005), on peut résumer cette histoire en quatre étapes (fig.8) :
1) - Phase de rifting au Cryogénien tardive (Néoprotérozoïque moyen) conduisant à l’ouverture
d’un domaine océanique.
2) -Phase de compression menant à une subduction intra-océanique et au développement d’un
arc volcanique insulaire.
3) -Phase de collision de l’arc insulaire avec la bordure nord du Craton Ouest Africain et
obduction de la croûte océanique.
4) -Phase d’extension généralisée au sein de l’Anti-Atlas à l’Ediacarien supérieur accompagnée
d’un magmatisme calco-alcalin fortement potassique évoluant progressivement vers un
magmatisme alcalin à la fin de l'Ediacarien.
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Figure 8:Modèle d'évolution géodynamique de la chaîne de l'Anti-Atlas. (D’après Gasquet et al,


2005).

II-4. Les orogenèses


L’Anti-Atlas a subit les effets de plusieurs orogenèses :
II.4.1. L’orogenèse Eburnéenne
Elle a affectée les terrains d’âge Paléoprotérozoïque dont le degré de métamorphisme
et de déformation augmente du sud vers le nord.

II.4.2. L’orogenèse panafricaine


La 1ère phase panafricaine (B1) : Elle est datée de la fin du Néoprotérozoïque
inférieur, ses effets sont observés dans toute la chaîne de l’Anti-Atlas.
Elle est décrite comme une phase tectonique majeure, elle correspond à: Un métamorphisme au
faciès de schistes verts. Une schistosité de flux et des plis isoclinaux déversés vers le sud.
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La 2ème phase panafricaine (B2) : C’est la phase ultime de la tectonique panafricaine.


Elle se manifeste dans toute la chaîne anti-atlasique. Son effet est matérialisé par une déformation
fragile sans métamorphisme et des décrochements sénestre orientés WSW-ENE.
II-5.Contexte métallogénique.
L’Anti-Atlas marocain est une vaste province métallogénique, qui renferme un
grand Nombre de gisements métallifères du groupe Ag-Au-Ni-Co-Cu-Pb-Zn. Les gisements
d’Imiter, de Bou Madine et de Bou Azzer (fig 7) en particulier ont fait l’objet de
nombreuses études depuis plusieurs décennies visant à la mise au point d’un modèle
génétique satisfaisant au mieux les exigences de la recherche de réserves exploitables... Dans
l'Anti-Atlas, de nombreux gisements en cours de développement (Bou Skour).

III- Jbel Saghro :


Les massifs du Saghro et l’Ougnat font partie du domaine mobile panafricain
(Choubert, 1952). Il est limité au Nord par l’accident sud-atlasique et au Sud par l’accident
majeur de l’Anti-Atlas. Dans le Saghro, les terrains précambriens forment sa partie axiale et
affleurent sous forme de boutonnières taillées dans les formations infracambriennes et
Paléozoïque. Les plus importantes sont celles de Sidi Flah, Bouskour, Kelaat Mgouna,
Boumalne et Imiter (Fekkak et al. 1999, 2000,2001 ,2002).
Du point de vue stratigraphique, le massif du Saghro est constitué par un socle
précambrien et une couverture Infracambrienne et Paléozoïque (Ouguir, 1991).

Figure 9: Carte géologique du Jbel Saghro, d'après Hindermeyer et al. (1977) et scène Landsat.

IV. La Boutonnière d’Imiter


IV-1.situation géographique
Le gisement argentifère d’Imiter est située au Sud Est du Maroc et à Sud-Ouest de la ville de
Tinghir à une distance près de 30 km à mi-distance entre les villes de Boumalne de Dadès et
Tinghir sur la route principal reliant Ouarzazate Er-Rachidia (Fig.13). La mine se trouve à une
altitude de 1500 m ou règne un climat semi-désertique avec des coordonnées moyens de Lambert
de la zone sont : X=490.000 et Y=84.000
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Figure 10:situation géographique de gisement d'imiter (Gmap 2018)

IV-2.Le contexte géologique du gisement d'Imiter


Le gisement argentifère d’Imiter se répartit le long du faisceau de faille d’Imiter
sur près de 7 Km. Ce faisceau affecte aussi bien les formations du complexe inférieur (PII)
que les laves, tufs volcanoclastites du complexe supérieur (PIII), ainsi que le Cambrien
(fig.11). Dans le détail, trois grandes unités sont distinguées et décrites ci-dessous.

Figure 11:Image de la mine d’Imiter extrait par Gmap 2018.


(Adobe Illustrator)

Le complexe inférieur est composé de formations grauwackeuses et d’intrusions de


diorite et de granodiorite. La série sédimentaire est constituée, dans les deux tiers inférieurs,
d’alternances de niveaux pélitiques et gréseux (Ouguir et Al., 1996). En revanche, l’unité
sommitale est essentiellement constituée de pélites noires riches en matières organiques
(Pasava, 1994) (fig.12).
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Figure 12:La carte géologique du secteur d’Imite (Extrait de la carte 1/50 000 d’Imiter et redessiné)

IV-3.cadre lithologique
Le gisement d’Imiter est encaissé principalement dans les formations gréso-pélitiques
situées au sommet de la pile sédimentaire du PII et accessoirement dans les niveaux
détritiques de la base du PIII. L’étude lithostratigraphique montre un socle plissé
métamorphisé d’âge Néoprotérozoïque moyen (Ediacarien moyen) et une couverture
volcano-sédimentaire d’âge Néoprotérozoïque supérieure (Ediacarien terminal).

a. Le socle Néoprotérozoïque Moyen (PII)

La série mét-asédimentaire est constituée de quatre sous-ensembles lithologiques


dont la nature pétrographique évolue verticalement, d'un ensemble à l'autre, sans
discontinuité. De la base au sommet de la série, les niveaux fins se développent de façon
continue au détriment des faciès gréseux. L'unité terminale est constituée essentiellement des
pélites noires riches en matière organique (Ouguir et al. 1996).

b. La couverture volcano-sédimentaire Néoprotérozoïque supérieur

La série d’Ouarzazate forme les reliefs qui entourent la boutonnière. Cette série est
composée d'un empilement subtabulaire de séquences volcaniques et pyroclastiques de
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composition andésitique à rhyolitique, en association avec des réseaux denses de dykes


andésitiques et doléritiques.

c. La couverture paléozoïque

La série paléozoïque débute directement par les formations du Cambrien moyen. Le


terme de base est une barre métrique de conglomérat lumachellique à intercalations calcaires
dont l'âge exact n'a pas encore été déterminé.

Figure 14:Carte géologique de laFigure 13:Log


boutonnière
d’Imiter (document SMI interne), avec son emplacement
stratigraphique synthétique du
secteur minier
dans l'Anti-Atlas, modifié et complété d’Imiter,
par Wafik et al.basé
2017). sur les documents SMI,
complété (Wafik et al., 2017).

IV-4.Cadre structural
Dans le boutonnier d’Imiter, la tectonique est marquée par deux phases : l’une ductile
et l’autre cassante.
 Tectonique plicative (formation des plis) :
La série PII est déformée suivant deux phases de plissements : une phase
synschisteuse et l’autre post-schisteuse dont les caractéristiques permettent de les rapporter
respectivement aux phases panafricaines majeures (B1) et ultime (B2). (fig.15)
Phases synschisteuse : Elle est représentée par des plis déjetés1 ou déversés2 vers le
Sud-Est. Leur axe montre des directions NNE à NE et des plongements plus ou moins
accentués vers le NE. Ces plis présentent une schistosité de plan axial de type clivage
ardoisé bien développée dans les niveaux pélitiques et qui se réfracte dans les niveaux
gréseux.
Phase post-schisteuse : Elle génère des plis à grand rayon de courbure et se localise au
sud de la boutonnière. L’axe des plis est orienté N110 à 130° E à plongement de 40° vers
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l’ouest et le plan axial est subvertical. D’autres plis post-schisteux sont observés au
voisinage de la faille d’Imiter. Ils sont de direction variable allant de N 90° NNW avec
des plongements variant de la verticale à l’horizontale. Ces plis sont liés au
fonctionnement de la faille d’Imiter.

Figure 15:les plis affectant la série sédimentaire de Néoprotérozoïque moyen P(II)

Tectonique cassante :
Le faisceau de failles d'Imiter, long d'une dizaine de kilomètres, est localisé le long du
contact entre le complexe inférieur et le complexe supérieur. Il s'agit d'un système de failles
principalement orientées N90°E, avec de nombreux relais orientés N60 à 70°E et décrivant, à
l'échelle cartographique, une succession de pull-appart dont la cinématique d'ouverture apparente
serait senestre ( Fig.16).Dans le secteur minier, la faille d'Imiter montre de nombreuses évidences
de failles normales qui séparent et décalent un ensemble supérieur, composé de roches volcaniques,
d'un compartiment Sud, essentiellement constitué par les formations du complexe inférieur. D'autres
évidences de failles normales ont également été observées plus à l'Est, dans le secteur d'Igoudrane
(Fig.17-b), où les formations du Paléozoïque sont effondrées et décalées par une tectonique
extensive sur plusieurs dizaines de mètres (Tuduri et al. 2006).
En galeries (Imiter I et Imiter II), la géométrie en pull-apart est également observée (Fig.17a).
À Imiter I, trois structures sont actuellement exploitées : F0, F0 Nord et F0 Sud (Fig.17-b). Ces
structures sont orientées Est–Ouest à ENE–WSW et présentent des pendages variables (Fig. 17
b).La structure F0, assimilée à la structure principale, est parallèle au faisceau de failles et orientée
N090°E. Elle présente un fort pendage vers le Nord (75° à 90°). La structure annexe F0 Nord est
orientée N070–080°E et présente également un fort pendage vers le Nord-Ouest (80°), tandis que la
F0 Sud, orientée N065°E, présente un pendage vers le Sud-Est d'environ 50°. En profondeur, cette
dernière structure tend à s'aplatir (J. Tuduri ; A. Chauvet ; A. Ennaciri ; L.Barbanson, 2006).
À Imiter II, trois structures sont également reconnues et exploitées : R7, R6 et le corps B3 (Fig.17-
b). Elles montrent également des variations de pendage (Fig.17-b). Le corps B3 est formé d'un
ensemble de structures présentant les mêmes caractéristiques que la structure F0 et assimilé à la
structure majeure.
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Figure 16:Carte géologique simplifiée du gisement d'Imiter (d'après documents SMI) (in
Tuduri, 2006)

Figure 17:(a) Schéma structural du gisement des secteurs d'Imiter I et II (même légende que Fig.
21). (b) Bloc diagramme synthétique montrant la géométrie des principales structures minéralisées (F0
sud, F0, F0 nord, R7, R6 et B3) observées en galerie (in Tuduri, 2006)
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IV-5. la métallogénie d’Imiter


5-1. La minéralisation
La minéralisation argentifère d’Imiter est repartie le long de la faille d’Imiter et de
type hydrothermale composée d’argent natif, d’amalgame d’argent et mercure et de sulfures
d’argent accompagnés d’une gangue de quartz et de carbonates (dolomie rose en général).Un
cortège de sulfures secondaire accompagne cette minéralisation sous forme de sphalerite, de
galène, de pyrite, et de chalcopyrite…
La minéralisation argentifère d’Imiter se présente sous deux formes essentielles :
Structures filoniennes : dont la direction privilégiée est N70-90. La gangue est dolomitique
ou quartzeuse (Quartz gris) ;

Corps en amas : de grande puissance à gangue dolomitique, calcitique ou quartzeuse


Il existe une troisième forme dite disséminée dans les roches encaissantes (sans gangue) mais
qui reste toujours liée à des structures filoniennes ou à des corps en amas.

5-2. Modèle génétique

A. Le modèle proposé par Tuduri et al, (2006)


Un modèle en trois stades expliquant la formation de l’ensemble des veines minéralisées de la mine
d’Imiter (fig.18) :
Stade 1 (Fig.19-a) : correspond à la formation des zones de cisaillement E-W décrochantes dextres.
La formation des zones chevauchantes (structures annexes) se fait dans des relais transgressifs ENE
à NE, sous les effets d’une direction de raccourcissement orientée NW-SE à WNW-ESE. Les
structures engendrées lors de ce stade servent de réceptacles aux fluides minéralisateurs et se
caractérisent par le dépôt d’une gangue essentiellement quartzeuse, suivi par un épisode à dolomite
rose peu développée. Le pendage de plus en plus faible des structures transgressives (R6, R7, F0
Sud et F0 Nord) est interprété comme le résultat de l’amortissement de ces structures en base de
relais.
Stade 2 (Fig.19-b) : les structures sont ré-ouvertes lors de la reprise des shear-zones principales du
stade 1 (F0 et B3), en cisaillement senestre à composante normale, sous les effets d’une direction de
raccourcissement orientée NE-SW à N-S. Les structures annexes R6 et R7 pourraient ainsi se
comporter en relais transtensifs comme le suggère les évidences de jeux normaux observés sur ces
dernières (R6 et R7). Ces réouvertures sont associées à un remplissage secondaire de nature
dolomitique.
Stade 3 : stade d'altération responsable de dissolutions et de néoformations, minerai les importantes
au cœur des veines secondaires F0 Sud, F0 Nord, R6 et R7. Se caractérisent principalement par des
dépôts pulvérulents de couleurs brunâtres d’oxydes de fer et la cristallisation d’Argent natif.
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Figure 18:Modèle génétique issu de la synthèse de Baroudi et


al. (1999)

Figure 19:Modèle d'évolution expliquant la formation des veines minéralisées de la mine


d'Imiter (Tuduri et al, (2006)).

 a)Stade 1 dextre, associé à la mise en place des veines à quartz et dolomie rose sous les effets
d'une direction de raccourcissement WNW–ESE. La formation des chevauchements associés, le
long des structures annexes F0 sud, F0 nord, R6 et R7, se réalise au cœur des relais
transgressifs.
 b) Stade 2 senestre normal, à remplissage de dolomite rose, rouvrant et réutilisant les structures
précédentes. Le stade 2 affecte principalement les structures primaires F0 et B3.
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5-3. Morphologie
Les corps minéralisés exploités se répartissent sur quatre gisements principaux. (Fig.20)
 Grande Carrière (Imiter I) :c’est le gisement le plus ancien. Il regroupe la carrière
des anciens et la grande carrière.
 Colline B3 : est le gisement qui présente la teneur moyenne la plus élevée.
 La Colline B8 : situé juste au sud du puits IV, essentiellement encaissé dans le
conglomérat de base et les tufs volcaniques du complexe supérieur (Tuduri, 2005)
 Puits IV : est situé à 3 km à l'Est de l'usine et de la zone d'habitation.

 Puits V ou Puits Igoudrane : C'est le gisement situé le plus à l'Est de la boutonnière.


La minéralisation y est localisée au niveau de couloirs de cisaillement dans les métasédiments
du Néoprotérozoïque moyen (grauwackes et pélites) (Baroudi et al, 1998).

Figure 20: Cadre géologique de la boutonnière d'Imiter, modifié. (Leistel et Qadrouci,


1991)
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Partie II : Étude géologique et


géochimique de la structure F0S, Bloc 3,
Imiter I
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Introduction
1. Zone d’étude
Notre zone d’étude se focalise dans le secteur d’imiter I Puits H au niveau de la
structure F0S Bloc 3 niveau 1328,1337 et 1348 limité au Nord par la faille d’Imiter, à l’Est
par la carrière des anciens et le puits I et au Sud-Est par le puits F.
Le secteur est accessible par le biais du puits H. la minéralisation à imiter I est
présente sous trois formes : en amas (corps A, B et C) qui a fait l’objet d’une exploitation à
ciel ouvert. On a une deuxième minéralisation sous forme filonienne composée d’un
ensemble de structures principales F0, F1, F2 qui ont un pendage vers le Nord et à partir
desquelles se développe une minéralisation à pendage vers le Sud à savoir L1, L2 et F0S qui
fait l’objet de ce
travail (voir
figure 21).

Figure 21: coupe synthétique d'imiter I (service géologie)


Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

1. Objectif de travail
Ce travail se propose de faire une étude géologique et géochimique de la structure
F0S afin d’arriver à faire une description des caractéristiques de cette structure sur le plan
géologique et structural.
Afin d’atteindre ces objectifs, plusieurs approches géologique seront abordées à
savoir:
La réalisation des levés géologiques au fond de la structure F0S, suivant une échelle de
1/200 et leur description lithologique, structurale et minéralogique.
Un échantillonnage sur la couronne pour l’étude géochimique et géostatistique
permettant de déterminer les teneurs en éléments chimiques et leur relation avec la
minéralisation.
Un suivi de production basé sur un échantillonnage par écaillage au niveau des fronts de
taille de structure F0S niveau 1337.

2. Méthodologie de travail
Pour atteindre les objectifs visées, il a été incontournable d’effectuer un ensemble
de travaux sur le terrain avec des matériaux tels que : la boussole, le décamètre, le marteau,
l’appareil de photo numérique et sachets de plastique pour l’échantillonnage.
Notre travail s’est déroulé au fond avec la réalisation des levés géologiques à
l’échelle 1/200 des galeries d’imiter I plus précisément aux niveaux 1328, 1337 et 1348. Ces
levés permettront de définir les différents faciès rencontrés ainsi que les principales
directions tectoniques existant dans ces zones (stratifications, diaclases ; failles…).
3. Les outils informatiques
Durant cette étude, on a eu recours à utiliser des logiciels de digitalisation, de
traitement et de modélisation à savoir :
Mapinfo et Autocad : permettant de réaliser des cartes en format numériques.
Dips : pour le traitement des données structurales.
XLstat : pour le traitement géostatistique.
OASIS MONTAJ : pour la réalisation des cartes iso-teneurs
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Chapitre I : Étude géologique de la structure F0S, bloc 3,


Imiter I
I-1.Description pétrographique macroscopique et microscopique de la
F0S
I-1-1.La lithologie
Afin d’identifier les faciès du secteur, nous avons fait recours à l’étude pétrographique.
Cette étude est d’ordre macroscopique sur le terrain et d’ordre microscopique à l’aide des
lames minces réalisées en vue de déterminer les compositions, les associations minéralogiques, les
textures et les altérations hydrothermales. Les levés géologiques réalisés dans les galeries nous ont
permis de faire une étude macroscopique des faciès rencontrés dans la zone d’étude.

1. Les grés
Dans notre secteur de travail, ces roches sédimentaires se présentent très
compactes, très dures et présentent un aspect microgrenu grisâtre (planche 1A). Ils sont plus
compétent par rapport aux pélites ce qui donne une stabilité du point de vue géotechnique.
Ils sont considérés comme l’encaissant des structures minéralisées qui ont un
pendage fort vers le Nord ou parfois vers le sud avec une direction générale Est-Ouest.
Selon la taille des éléments détritiques, on peut distinguer des faciès intermédiaires
entre les pélites et les grés selon le pourcentage de chacun à l’image des pélites gréseuses et
des grés pélitiques. Le schéma ci-dessous illustre les différents cas :

Pélites Gréso

P
-pélite G
élit 0% 25% 50% 75%

es s

Microscopiquement les grès présentent une texture microgrenue et


minéralogiquement ils sont constitués de quartz (très abondant), de chlorite, et de
plagioclases noyés dans une matrice finement cristallisée (planche 1C).
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Planche 1 : A) faciès gréseux de texture microgrenu de couleur grisâtre ; B) contact


entre les grés grisâtre et les pélites noires; C) les grés en lumière polarisée analysée
(stagiaire B. Khalid); D) les grés en lumière naturelle ( B.Khalid)
2. Les pélites noires
Ce sont des roches d’origine sédimentaires, argileuses et détritiques. Elles ont un
aspect noirâtre indiquant une richesse en matière organique (voir planche2). Ces pélites
présentent parfois un litage millimétrique clair matérialisant la stratification (planche 2C).
Parfois ce litage est désordonné et broyé indiquant des conditions d’instabilité tectonique.
Les zones pélitiques sont caractérisées par un pendage plus ou moins fort et une
direction générale Est-Ouest. De point de vue structural, les pélites se montrent parfois au
niveau de notre secteur d’étude (plus précisément la zone3), d’une part, plissée et affectée
par un métamorphisme général qui donne lieu une schistosité remarquable.
Au microscope on distingue une composition minéralogique constitué
essentiellement du quartz, séricite, des chlorites et des plagioclases. Les quartzs sont
désignés par des grains mal calibrés à contour émoussés et aplatis suivant les plans de la S1.
Ils se présentent en plages monocristallines (50 à 150µm).

Les séricites se présentent en fines aiguilles ou lamelles flexueuses et orienté. La


taille de quelques micromètres à environ 40µm dans les lits péliteux où elles sont très
abondantes alors que dans les lits gréseux, elles sont éparpillées en fines aiguilles souvent
mal orientées.
Les chlorites se présentent en paillettes avec des tailles n’exédant pas à 60µm dans
les lits phylliteux et sont moins abondantes que les séricites.
Les plagioclases sont difficilement observables à cause de leur taille (<50µm). Elles
se présentent en microcristaux aux arêtes émoussées parsemés dans les lits gréseux, les
macles sont visible malgré leur altération en séricite.

Planche 2 : A) contact entre les gréso-pelites et les pélites noires; B) strate de pélite
noire au niveau de la structure F0S niveau 1337; C) alternance de lits sombres et de lits
clairs des pélites traçants la S0 qui fait un angle de 45° avec l’axe de la carotte; D) pélite
noire en lumière polarisée analysée (B.khalid).

3. Les Gréso-pélites
C’est un faciès à alternance millimétriques de lits gréseux et de lits noirs (planche
3A). Les lits gréseux sont constitués d’une masse homogène microcristalline à quartz en
mosaïque dominant, étiré et quelques phyllites éparpillées et orientées suivant la S1. La taille
des grains de quartz peut atteindre 80µm. De rare plagioclases sont observés de taille
comparable à celle du quartz. Dans les zones L d’études, elles sont riche en sulfure de fer
(pyrite)
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Les lits noirs se présentent soit en petits lits isolés de puissance millimétrique, soit en
faisceau centimétriques plus ou moins denses, continus ou en petite masses globulaires. Ces
horizons correspondent à la matière organique.
L’ensemble minéralogique est noyé dans une matrice finement cristallisée. La matrice est
essentiellement à quartz finement cristallisé en association avec des minéraux argileux
(planche 3C).

Planche 3 : A) faciès gréso-pélitique de texture microgrenu présentant un aspect


noirâtre avec des lits grisâtres et noirs; B) illustration des gréso-pélites au fond niveau 1337;
C) gréso-pélite en lumière naturelle (B.Khalid); D) structure bréchifiée à dolomie rose
encaissée dans les gréso-pélites.

4. Le quartz (blanc, gris)


Le long des niveaux levés, on a constaté que ce minéral présente les caractéristiques
suivantes :
Le quartz gris est souvent minéralisés, se montre très riche en sulfures accompagnateurs
de la minéralisation et surtout la galène et la chalcopyrite, c’est-à-dire qu’il représente
l’un des gangues de la minéralisation (planche 4A).

Le quartz blanc reste sec sans minéralisation et parfois à pyrite, comme il peut être avec
la dolomie rose dans la structure brèchifiée.il est affecté par des failles et des diaclases.
Il est caractérisé par ses formes variables : En veine, Fentes de tailles différentes, micro-
filons, filons, et parfois comme un remplissage des formes géodiques.
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Planche 4 : A) fente de quartz gris; B) veinules de quartz décalées; C) veinule de


quartz gris; D) illustration quartz blanc au fond niveau 1328.
5. La dolomie rose
C’est le faciès le plus important puisqu’il est rencontré le plus souvent comme
porteur de la minéralisation (voir planche 5B), puisqu’il se trouve dans la majorité des cas
très riche en sulfures (galène, pyrite, chalcopyrite, sphalérite, et arsénopyrite) et bien sûr en
petites plaquettes de l’argent, surtout Ag natif, au niveau de la structure bréchifiée.
Elle se présente dans nos niveaux sous forme :
 Minéralisée ou bien sèche sans minéralisation en quelques endroits
 D’un ensemble de veinules qui constituent une structure ou un couloir avec des pendages
vers le Sud et des fontes au niveau de la structure bréchifiée et parfois au niveau de
l’encaissant.
 Pull-appart dû à une différenciation de pendage et qui est le système le plus représentatif
de la distribution de la minéralisation à Imiter en général.

Deux textures caractérisent la dolomie rose :


 Une texture avec des encroûtements rubanés et collomorphes caractérisée par des dépôts
successifs de la dolomie rose massive et dominante réalisés au cours de l’ouverture de la
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caisse filonienne et intercalés avec des niveaux beaucoup moins représenté de quartz.
Les minéraux s’expriment généralement de manière automorphe.
 Une deuxième texture bréchique et/ou laminé caractérisant un système cisaillant associé
à des phénomènes de bréchification et broyage.
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Planche 5 : A) veinules de dolomie rose dans les dykes basiques; B) cristaux de


cinabre et pyrite dans une brèche de dolomie rose prélevé au fond niveau 1337 coté W; C)
dolomie rose en lumière polarisée analysée (Khalid); D) dolomie rose en lumière naturelle
(Khalid).
6. Brèche hydraulique
Elle est due à l’altération des éléments chaotiques au moment de la montée des
fluides hydrothermaux. C’est une cristallisation hydrothermale qui résulte d’une chute
brutale de la pression et de la température. Ce phénomène arrache des éléments de
l’encaissant (pélites, grès…) qui baignent dans une matrice dolomitique ou quartzique.
Les éléments figurés de cette brèche hydraulique sont angulaires, résultent par une
bréchification de l’encaissant sous l’effet d’une faille, ce qui veut dire qu’on peut la
considérer un guide de recherche des failles. Au niveau des structures brèchifiées, elle est
localisée au niveau des épontes où le contact direct entre les fluides hydrothermaux remontés
et l’encaissant.

Finalement, de point de vue minéralogique, les brèches hydrauliques montrent un


endroit privilégié du dépôt de la minéralisation venant avec les fluides hydrothermaux qui
forment son matrice hydrothermale (planche 6B).

Planche 6 : A) illustration d’une brèche hydraulique ; B) brèche hydraulique à


remplissage de dolomie rose montrant un drainage par le fluide hydrothermal.
7. Les dykes basiques
Ce sont des filons de tailles variées de direction moyenne NE (voir annexe levé
géologique Imiter I,) avec un pendage de 60 vers le Nord (planche 7C).
Les dykes basiques à Imiter I sont des filons de roches épaisses de quelques centimètres à
quelques mètres. Ils correspondent généralement au remplissage d’une faille par un liquide
magmatique basique. Dans les quatre niveaux étudiés, les dykes rencontrés sont caractérisés
par leur couleur verdâtre, une extension métrique.
Microscopiquement, les dykes basiques se montrent en plage de couleurs variées ; le
vert, le bleu et le violet pour les minéraux ferromagnésiens et parfois en le trouve traversés
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par des petites veinules de quartz et dolomie rose à des sulfure.


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Planche 7 : A) dyke basique avec des veinules de dolomie rose; B) dyke basique de
texture grossulaire et millimétrique contenant des feldspaths et des ferromagnésiens; C) dyke
basique encaissé dans les pélites; D) illustration du dyke dans une carotte.
Conclusion
D’après les levés géologiques, l’étude pétrographie des différents types lithologiques
de la série PII du secteur d’étude nous a permis de faire ces déductions suivantes :
 La série PII est constituée de trois formations majeurs : (I) une formation gréseuse à la
base, (II) une formation gréso-pélitique en position médian et (III) une formation
pélitique au sommet. Il peut y avoir des intercalations avec des faciès tels que les
carbonates, les quartzites, la dolomie rose…
 Le facies encaissant de la minéralisation peut être gréseux ou pélitique ou intermédiaire.
 Les dykes basiques sont rencontrés toujours recoupent la S0 et les structures bréchifiées,
donc d’après le principe du recoupement, sont postérieurs à la minéralisation.
 Les faciès minéralisées ou porteurs de la minéralisation (la gangue) sont :
La dolomie rose surtout en pull-appart
Le quartz gris qui se montre pour la majorité des cas en mélange avec la dolomie
rose ou trouvé comme un remplissage des formes géodiques.
Les brèches hydrauliques à ciment carbonaté (dolomitique) ou siliceux (quartz
gris)
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I-1-2.La minéralogie
Le gisement d’imiter contient un grand nombre de minerai formant un système
filonien de direction moyenne E-W. La minéralisation au niveau du notre secteur d’étude est
caractérisée par une para-genèse minérale variée des sulfures accompagnés par la
minéralisation.
Ainsi dans notre zone d’étude, les minerais rencontrés sont les suivantes :

1. La pyrite (Fe2S)
C’est le sulfure le plus abondant, puisqu’on a trouvé qu’il est rencontré toujours le
long de l’encaissant et même au niveau de la structure bréchifiée. Ce sulfure de fer de
formule chimique Fe2S a un system cristallin cubique remarquable avec un aspect jaunâtre
se présentant sous plusieurs formes des cristaux automorphes, agrégats framboïdaux,
disséminés, des veinules (planche 8A), en mouche ou bien sous forme d’une masse
concentrée soit dans la structure principale soit dans l’encaissant.

Planche 8 : A) veinule de pyrite encaissée dans les gréso-pélites au fond niveau 1328;
B) pyrite au niveau des gréso-pélites; C) illustration de la pyrite accompagnée de la galène
et de l’arsénopyrite au microscope ( H.Mohamed); D) La pyrite en masse concentrée
encaissée dans du quartz.
2. La galène(PbS)
La galène ou sulfure de plomb de formule chimique PbS, de système cristallin
cubique est caractérisé par son aspect grisâtre montré par un éclat métallique (planche 9A);
elle est rencontré fréquemment dans la structure bréchifiée à dolomie rose ou parfois avec
le quartz gris, et comme un minéral accompagnateur d’argent. Elle se présente sous plusieurs
formes : en veines, disséminé, en mouche ou plus souvent sous forme d’une masse
concentrée.
Au niveau du microscope Ce minéral est facile à reconnaitre par des triangles
d’arrachements et un réflectance élevé. Il apparait que ce minéral est toujours antérieur au
mispickel, et associée à la sphalérite et la chalcopyrite. La galène présente des inclusions
d’argentite, et traversée par des veinules de polybasite. Elle est toujours déposée après la
pyrite et l'arsénopyrite, associée à la sphalérite et la chalcopyrite et remplacée par les
minéraux argentifères. La galène se présente en plages monominérales ou polymétaliques
disséminées. Elle remplace la pyrite et l'arsénopyrite est corrodé par la sphalérite, la
polybasite, l'argentite et l'amalgame d'argent et l'ensemble des minéraux argentifères.

Planche 9 : A) illustration de la galène associée à la dolomie rose; B) galène massive


encaissée dans une brèche de dolomie rose au niveau 1337 sur la couronne E; C) de la
galène sub-massive encaissée dans les dolomies; D) Photo illustrant les Cristaux de Galène
au sein de la dolomie rose.
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3. La chalcopyrite (CuFeS2)
Généralement, c’est un sulfure de cuivre et de fer de formule chimique CuFeS2 et de
système cristallin cubique. Elle a un éclat métallique et un aspect jaunâtre (planche 10A).
A Imiter I, ce sulfure est présenté sous plusieurs formes : disséminée, en mouche ou
sous forme d’une masse concentrée (planche 10D), et au plus souvent au niveau de quartz
gris. Au niveau des deux structures brèchifiées ce sulfure est caractérisé par sa rareté
(planche 10C).
Au microscope, elle se présente en plages, associée à la sphalérite dans la gangue
silicatée et aux autres sulfures communs dans la gangue carbonatée. Elle est souvent en
inclusion dans la sphalérite. Plus rarement, elle se présente sous forme de petits cristaux
automorphes. La chalcopyrite est corrodée par l’argentite et la polybasite. Sur ses bordures la
chalcopyrite est substituée en covellite.

Planche10 : A) illustration de la chalcopyrite massive au niveau d’une carotte; B)


quartz gris minéralisé en chalcopyrite et galène; C) chalcopyrite disséminée dans la structure
bréchifiée; D) Chalcopyrite en masse concentrée au niveau du quartz gris.
4. La sphalérite ou la blende ( ZnS)
Au niveau d’Imiter I ce sulfure de zinc de formule chimique (ZnS) et qui a un
système cristallin cubique et un aspect violet à marron, est moins rencontré sur terrain par
rapport aux autres sulfures. Il est bien marqué au niveau de l’encaissant que dans la
structure et il se présente dans la plupart des cas sous forme de veinules très minces (planche
11B), disséminées ou plus souvent en petites masses concentrées.
Macroscopiquement Elle est associée à la pyrite, chalcopyrite, galène et arsénopyrite,
elle est antérieure à la galène. Elle se présente sous différentes formes en grandes plages
xénomorphes d’aspect spongieux, pouvant renfermer des reliques de pyrite, en inclusions
dans la galène et en fines plages automorphes. Les agrégats polyminéraux sont intensément
remplacés par les minéraux argentifères (argentite, polybasite, pyrargyrite).

Planche11 : A) sphalérite en petite masse concentrée dans la dolomie rose; B) la


structure principale F0S riche en sphalérite, pyrite et argent natif.
5. L’arsénopyrite (AsFeS)
Généralement l’arsénopyrite est un minerai d’arsenic de formule chimique AsFeS et
qui a un système cristallin cubique, un aspect grisâtre et un éclat sub-métallique. Comme la
sphalérite ce sulfure est moins rencontré sur terrain et se présente dans la plupart des cas
sous formes des veinules très minces ou disséminée.
L'arsénopyrite (AsFeS) est le minéral le plus répandu dans la phase argentifère. Il est
plus abondant dans la dolomie (planche 12A). Il se présente sous forme automorphe
disséminée (planche 12B) ou en plages polymétalliques associées à la galène, blende,
chalcopyrite, pyrite et minéraux d'argent (amalgame, polybasite et pyrargyrite).
L'arsénopyrite est souvent corrodé par l'ensemble des minéraux cités précédemment.
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Planche 12 : A) Arsénopyrite massive au niveau de la dolomie rose; B) illustration de


l’arsénopyrite disséminée.
I-1-3.La minéralisation de la structure F0S
La minéralisation dans le secteur étudié est présentée par les différentes formes de
l’Argent et par leurs minéraux.

3-1.Argent natif en plaquettes (Ag)


C’est un minéral composé d'un seul élément chimique Ag. Macroscopiquement, il se
présente souvent disséminé dans une gangue quartzeuse, carbonatée (photo1) ou encore au
niveau des métapélites. Microscopiquement, la phase argentifère est présentée par : la
polybasite, l’argentite, l’argentopyrite, la covellite et le cuivre gris.
Elle est observée sous forme de grains disséminés, dans les pélites ou dans le quartz
grés, ou des plaquettes, fils ou en fissure dans des paragenèses tardives de remobilisation.
Son origine pourrait résulter de processus supergènes.

Photo 1: minerai d'argent natif disséminé dans une brèche hydraulique de dolomie rose et sulfures (galène,
arsénopyrite, pyrite, chalcopyrite)

L’argent noir
Elle a un aspect feuillet noirâtre. Il est observé généralement dans la dolomie rose
très riche en galène massive.
L’argent rouge
Il est moins rencontré sur terrain et Il est le plus souvent sous forme disséminée avec
un aspect rougeâtre claire.
I-1-4.Métallogénie de la structure F0S
4-1.texture :
Elles sont généralement présentées par une texture généralement rubanée ou en
couloirs bréchifiés (photo2) montrés par des brèches hydrauliques cimentées par un ciment
soit siliceux (Quartz gris) ou bien carbonaté (dolomie rose).
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5
0

Photo 2: brèche hydraulique à remplissage de dolomie rose montrant un drainage par le fluide hydrothermal

4-2.Les minéraux de la gangue :


Au niveau de la structure F0S, deux types de minéraux sont toujours rencontrées et
constituant la gangue de la minéralisation, l’un est carbonaté montré par la dolomie rose
hydraulique, et l’autre est siliceux présenté par le quartz gris.
4-3.Les minéraux de l’altération au niveau de la structure F0S :
A l’égard de l’altération au niveau des structures étudiées, le chlorite est le seul
minéral d’altération qu’on a trouvé illustrant la chloritisation. On l’a rencontré toujours au
niveau des structures bréchifiées épaisses à quartz et plus riche en dolomie rose mais
toujours au niveau des dolomies roses.

Photo 3: illustration de la chloritisation dans les gréso-pélites

4-4.Les métallotectes de la minéralisation :


Chloriti
Le long de notre étude sur les levés et la pétrographie on a pu collecter plusieurs
métallotèctes pour la minéralisation (Ag) qui sont :
 La direction Est-Ouest des structures minéralisées
 La dolomie rose riche en galène massive
 Quartz gris
 La forme pull-appart comme forme de remplissage
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4-5.mode de formation de la structure F0S et sa forme :


En recourant à nos observations sur terrain de la structure F0S, on a trouvé qu’elle
provient d’une activité hydrothermale montrée par un complexe des brèches hydrauliques
(voir photo2). Elles montrent un remplissage des failles par les fluides hydrothermaux
chaux et chargés en minéralisation, suivant une direction générale E-W le long des secteurs
visités.
Le long de toutes les zones levées, la structure minéralisée a une seule forme
caractéristique correspondant au système filonien. La F0S est épaisse comme le montre son
épaisseur moyenne qui est de 1,3 m et une extension de 1 Km.
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Conclusion
L’étude minéralogique et métallogénique au niveau du gisement d’imiter I, nous a
permis de déterminer un ensemble de critère typique de la minéralisation.
On a pu distinguer différentes textures du minerai généralement rubané ou bréchifié.
La minéralisation est associée à la galène, sphalérite, chalcopyrite et arsénopyrite.
Du point de vue économique, bien qu’on ait relevé une diversité de texture, le
minerai à texture bréchifié représente le seul minerai à grand intérêt économique. Cette
minéralisation est associée aux failles à jeux multiples, dont l’étude tectonique ou
microtectonique permettra de mieux guider la recherche et l’exploitation minière.
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I-2.Étude structurale de la F0S


2-1.Les levés géologiques de la structure F0S (niveau 1337-1328-
1348)
Afin de caractériser l’évolution structurale du secteur d’étude, nous avons réalisé des
levés structuraux des niveaux 1328, 1337 et 1348 (zone vierge). Cette étude a pour objectif
de faire une brève description du point de vue géologico-structural afin de sortir l’impact
des failles sur la mise en place de la minéralisation.
Pour atteindre ce but, nous avons réalisé des levés géologiques qui vont permettre de
bien préciser la relation géométrique entre les différents faisceaux de failles, leur
cinématique qui va nous permettre de différencier l’effet de chaque génération de faille sur la
minéralisation, à savoir les failles qui favorisent la mise en place de la minéralisation et
celles qui la décalent. Cette analyse nous a permis de procéder l’examen détaillé des
différentes structures comme : la stratification, la schistosité, les failles et les diaclases.
Les schémas ci-après présentes les levés géologiques de la structure aux niveaux
1328 et 1337 :

Figure 22: levé de la structure F0S niveau 1337


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Figure 23: levé de la structure FOS niveau 1328.

2-2.La tectonique cassante


A.Les failles :
 La faille d’imiter
La faille d’Imiter est orientée E-W avec un pendage de 75° vers le Nord. Elle fait la
distinction entre le PII avec son aspect noirâtre sombre (des gréso-pélites) et le PIII qui a un
aspect rougeâtre clair (des tufs volcaniques) (voir photo 4).
Le faisceau de faille d’Imiter I se localise le long du contact entre deux complexes, il
s’agit d’un système de faille principalement orientées E-W et de nombreuses failles satellites
orientées N60 à N70 illustrant donc un schéma en pull-appart.
Les structures de la zone Sud carrière (Imiter I) sont globalement parallèles à ce
réseau.
Certains sont à pendage fort vers le Nord (F0, F0 Nord), d’autres sont à pendage
relativement moyen ou faible vers le Sud (F0 Sud, L1 et L2).
Le réseau de faille à pendage Nord lié à la faille d’Imiter montre un jeu senestro-
normale, ainsi on distingue du Nord au Sud de la carrière : la faille d’Imiter visible au niveau
de la carrière et la structure F0.
Le réseau de faille à pendage Sud (F0 Sud, L1 et L2) qui se trouve intercalé entre les
failles pendage Nord. Ces failles montrent un jeu dextre inverse, observé sur les parements et
sur le front.

Photo 4: illustration de la faille d’imiter séparant le PII et le pIII


F
aille
La série
Figure 24: coupe synthétique d'Imiter I (service géologie)
volcano- Les
sédimentaire : pélites noirs et
gréso-pélite du

Illustration des failles au fond :


Les brèches : tectoniques et hydrauliques :
Re
Toujours lorsqu’on parle d’une faille, on veut dire que c’est une fracture au niveau
d’une formation géologique provenant d’une contrainte soit extensive ou compressive, suivie
d’un déplacement de ses compartiments l’un par rapport à l’autre. Ce déplacement relatif
donne lieu une zone de frottement suivant un plan de faille (miroir de la faille) caractérisé
par une fracturation dite « bréchification » et par conséquent l’obtention d’un produit
tectonique dit brèche tectonique.
La brèche hydraulique a le même mode de formation qu’une brèche tectonique sauf
qu’elle a subit une phase de remplissage après la bréchification et l’arrachement de leurs
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éléments meubles par une matrice hydraulique provenant de la montée des fluides
hydrothermaux (voir photo 2).
C’est-à-dire que la brèche hydraulique s’agit d’une brèche tectonique remplie.
Les zones bréchifiées ou broyées plus ou moins oxydées :
Le long des levés géologiques, on a constaté que ces zones sont localisées
généralement à l’encaissant au niveau des accès gréso-pélitique. Lithologiquement, ces
terrains encaissants sont caractérisés par son richesse en pyrite qui est la source de cette
oxydation, et puisque le terrain est imperméable l’oxydation n’a prend naissance qu’au
niveau des endroits perméables traversables par des eaux météoriques et riches en oxygène
et qui sont présentés au niveau de ces zone broyées. Et ce qui explique mieux cette
interprétation est le rapprochement de notre domaine de travail.
Les tectogliphes (Les stries) :
Ce sont des rainures localisés au niveau de plans des failles résultant de mouvement
relatif des compartiments. A partir de leur angle que fait avec l’horizontal du plan de faille,
c’est-à-dire leur pitch on peut déduire la nature de la faille ; si le pitch est inférieur à 45° ; on
parle d’un jeu horizontal (décrochement), s’il est supérieur à 45°, on dit qu’il s’agit d’un jeu
vertical (faille normale).

Figure 25: les tectogliphes au niveau d'une plan de faille (fond niveau 1337 E)

Figure 26:Schéma explicatif de la classification


des failles selon le pitch des stries

 Les failles rencontrées:


La structure F0S niveau 1328 :
Partie W
Dans cette partie la structure est caractérisée par une épaisseur variant entre 0,8 m et
2,5 m et la structure possède une direction E-W à pendage faible allant de 15° à 45° vers le
Sud. La minéralisation est encaissée dans les formations gréso-pélitiques avec une gangue
carbonatée de type dolomitique.
A l’extrémité de cette partie sur le parement nord du niveau 1328(-171m), on
remarque une faille à pendage faible (N60, 35° SSE). Cette faille est postérieure à la
minéralisation avec un décrochement dextre qui a décalé la structure principale minéralisée
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

(voir photo 6). Ce qui confirme le jeu de la famille des failles NE qui recoupent les
structures E-W et la stratification.

Photo 5:Une faille de direction N60 à pendage faible décale F0S, niveau 1328(-171m)

Sur un front de taille de cette structure qui est en cours de traçage. On trouve aussi un
nœud tectonique (photo 7) caractérisé par des failles qui ont des directions et des pendages
variés (N85, 30°S) et (N35, 40°SE) et (N65, 60° SE, pitch 20° ENE, inverse).

Photo 6: Un nœud tectonique entre une faille et diaclase de direction E-W

A petite échelle, les décalages observés au niveau du front minier, montrent bien
l’effet des différentes failles affectant la structure F0S (photo 8). L’ensemble de ces failles
montre des directions et des pendages variée allant de N50, 30°NW jusqu’à N88, 40°NNE et
N85, 60°NNE. Ces failles minéralisées et leur décalage par d’autre failles, montre que la
zone a subit un polyphasage tectonique d’âge précambrien, hercynien et probablement
atlasique.

Photo 7: illustration d’un ensemble de failles affectant la structure F0S dans le front

Partie Est
Dans la partie Est au niveau de l’endroit de la réapparition de cette structures
brèchifiées, une faille de direction N45, 60 SE prend lieu (planche 13A). Elle est remplie par
la dolomite rose constituant une structure secondaire qui suit la structure principale F0S.
Proche de cette faille, au parement nord un filon de quartz est affecté par une série de failles
normales de direction N05, 75W.

Planche 13 : A) : Faille remplie par la dolomite rose, B) : Faille normale affectant un


filon de quartz (Parement Nord).
Au cours de la réalisation du levé géologique de cette zone, des observations faites
sur les parements de la structure de la galerie permettent d’identifier le développement d’un
système de Reidel (photo 9). Ce qui justifie le mouvement senestre au niveau de la faille
N85.

Photo 8: Couloir de décrochement N85 a jeu apparent senestre avec un système de Reidel

La structure F0S niveau 1348


Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Dans ce niveau la structure est caractérisée par une épaisseur variée entre 0,1 m et 1,2
m et ainsi la structure possède une direction E-W, avec un pendage moyen allant de 45 à 65°
vers le Sud. La minéralisation est encaissée dans les formations gréso-pélitiques avec une
gangue carbonatée de type dolomitique. D’après le levé réalisé, on remarque que la
stratification est caractérisée par un pendage fort de 75° N.
Partie Est
Au niveau du parement nord de la partie est on remarque une faille de direction et de
pendage : N165, 35° ESE possédant un jeu inverse qui a décalé la structure F0S (photo 10).

Photo 9:Une faille inverse au niveau de la structure F0S niveau 1348(-152m).

On a observé aussi dans le parement nord de la partie Est que la minéralisation est
associée à une déformation cassante accompagnée par le développement de la structure F0S
en pull-appart, et par l’ouverture de fentes de direction NW-SE, E-W à remplissage
dolomitique et quartzitique caractérisé par des mouvements décrochant senestre.

Photo 10: A) La structure F0S avec ouverture et jeu apparent senestre normale au niveau 1348(-152m); B)
schéma de pull-appart

La structure F0S niveau 1337


A ce niveau, on a essayé de poursuivre une structure minéralisée F0 et son évolution
le long de la couronne. C’est une structure bréchifiée, montre un remplissage d’une faille
constituée principalement de la dolomie rose et encaissée par la gréso-pélite. Elle a une
direction E-W et
Un pendage moyen variant de 45 à 55 vers le nord.
Dans la partie Est :
Dans cette partie la structure est caractérisée par une épaisseur variant entre 0,5m et 1
m et ainsi la structure possède une direction E-W à pendage faible allant de 15° à 45° vers le
Sud. La minéralisation est encaissée dans les formations gréso-pélitiques avec une gangue
carbonatée de type dolomitique.
Au cours de la réalisation du levé géologique de cette zone, des observations faites
sur les parements de la structure de la galerie permettent d’identifier le développement d’un
système de Reidel et pull-appart au niveau des zones bréchifié dans les dolomies.
Dans cette partie on distingue plusieurs failles de directions différentes (N125, N110,
N100, N75) et pendages variés (45N, 55N, 30N, 45S, 35N). Certaines failles décalent la
minéralisation.
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Dans la partie Ouest :


Dans cette partie la structure est caractérisée par une épaisseur variant entre 0,3m et
0,8 m et ainsi la structure possède une direction E-W à pendage faible allant de 15° à 55°
vers le Sud. La minéralisation est encaissée dans les formations gréso-pélitiques avec une
gangue carbonatée de type dolomitique.
Au niveau du parement droit, on remarque un jeu de failles dextro-inverse de
direction NE-SW à pendage faible (N60, 45° SSE) décalant un filon de quartz. Cette faille
est postérieure à à ce filon et illustre le jeu de la famille des failles NE qui la stratification.

Photo 11: illustration du jeu dextro-senestre des failles NE-SW

Photo 12: faille senestre de direction E-W affectant les pélites noires qui décale les veinules de chalcopyrite

La forme pull-appart :
A part les failles F0, F0S et ceux qui les affectent il y a une forme caractéristique
rencontrée fréquemment le long de nos levés géologiques, et généralement au niveau des
structures brèchifiées dite pull- appart ou relais distensif, et qui était le résultat d’un système
tectonique cassant passant par deux régimes successifs:
Régime distensif dite « régime A » : purement normal résultant d’une distension NNW-
SSE à N-S, et présente des veines quartzeuses.
Régime normal-décrochant sénestre dite « régime B » : moins bien défini avec une
distension plus oblique respective (NW) sur la direction principale du faisceau d'Imiter.
Il est caractérisé par la formation des veines à gangue essentiellement dolomitique.
Cette forme est rencontrée dans les niveaux réalisés au niveau des structures
brèchifiées, avec un remplissage dolomitique. Elle est trouvée avec plusieurs échelles :
centimétrique à métrique au niveau des structures brèchifiées, et même kilométrique au
niveau de la grande faille majeur d’Imiter ; c’est le cas de la grande carrière.
De point de vue minéralogique, cette forme tectonique constitue une zone de
piégeage de la minéralisation composée principalement d'amalgame d’argent Ag Hg, de
sulfosels d'Ag, d'arsénopyrite et de sulfures à métaux de base, c’est-à-dire qu’on peut la
considérer comme un guide de recherche pour la minéralisation.

Figure 27: Schéma explicatif du mécanisme de formation des relais distensifs (pull-appart)

Figure 28: Schéma expliquant la formation de relais distensif (pull-appart) et de relais compressif pendant le jeu
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

 La projection stéréographique des failles:

LE
S failles
sen
D p s de Direction de
irection endage pendage sens de pendage
N 8
120 0 N 30
N 6
110 0 NE 20
N 5
150 0 W 240
N 7
Ta
140 0 NE 50
bleau de
N 8
synthèse
0 0 E 90
des failles
N 4
rencontrée
130 0 NE 40
s
N 7
120 0 N 30
N 8
100 0 N 10
N 6
140 0 E 50
N 7
05 0 E 95
N 8
110 0 N 20
N 7
95 0 N 5
N 7
9O 5 N 0
N 4
50 0 S 140
N 5
60 5 S 150
N 5
60 0 S 150
N 4
70 0 S 160
N 4 SW 140
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50 0
N 8
75 0 SW 165
N 6
70 0 N 340
N 6
75 0 S 165
N 5 SS
110 5 W 200
N 4 NN
70 0 W 340
N 6
80 0 N 350
N 4 NN
70 5 W 340
N 7
95 5 N 5
N 5
135 5 E 45
N 4
150 0 NE 60
N 7 ES
165 0 E 75
N 5
175 0 E 85
N 3
110 5 N 10
N 4
125 5 SW 215
N 4
75 0 S 165
N 3
125 0 N 35
N 8
75 0 S 165
N 5
100 5 N 10
N 7
60 0 N 330
N 6
80 0 N 350
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Afin d’obtenir une idée sur la tectonique cassante de notre domaine d’étude ; la façon
de propagation des failles et leur classification, en utilisant les mesures prises sur terrain, on
a recourt d’un logiciel appelé : ''DIPS'' qui a pour objectif la réalisation d’une projection
stéréographique des failles sur le CANEVAS de Wolf, une rosasse et une autre type de
projection donnant la concentration des pôles des failles, afin d’obtenir les différentes
familles des failles rencontrées. Les figures suivantes représentent ces projections :

Figure 29:La rosasse donnant les différentes directions de failles

Figure 30: Projection stéréographique montrant les familles de failles et leur proportion

Résultats obtenus :

D’après les données recueillies au niveau des projections, on peut distinguer quatre
familles de faille dont les caractéristiques sont mentionnées dans le tableau suivant :

famil direc pend Pourc


le tion age entage (%)
N13
E-W 0 65 5-6
N17
N-S 0 75 8-9
NW-
SE N80 82 3-4
NE-
SW N60 50 4-5
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 Les diaclases :
 Les diaclases rencontrées:
Les diaclases témoignent l’épisode au cours duquel une roche est fracturée sans que
les parties disjointes s’éloignent l’une de l’autre. Elles correspondent à des fractures dont la
formation n’a pas entrainé un déplacement notable.
Au cours des levés réalisées nous avons observées différents familles de diaclases,
celles de direction NNE-SSW et celles E-W (voir planche 14).

Planche 14 : tectonique cassante dans les formations gréso-pélitiques qui se


manifestent par des diaclases de direction NNE-SSW et E-W au niveau de la structure FOS
niveau 1337 E (14A) et W (14B).
B.La tectonique souple :
 Les plis :
Comme on a déjà mentionné à la phase généralité, le socle sédimentaire Néo-
protérozoïque inferieur (PII) a été structuré par deux grandes phases de déformation
compressives successives qui sont associées aux deux phases panafricaines B1 et B2.
Sur le terrain, ces deux phases sont caractérisées par l’existence de plis à grands
Diaclas
rayons de courbure ayant respectivement les directions NNW-SSE et NNE-SSW. Le
plissementDiac
dans notre domaine est rencontré généralement au niveau des pélites noires (voir
photo 14 et 15) à cause de leur élasticité, et ils sont matérialisés au niveau 1348 parement
droite où on a un plissement de la S0 qui provoque une zone broyée plissée de plan axial de
direction N60, 70S.

Photo 14: plissement illustrant l'ampleur de la tectonique au sein des pélites

 Schistosité de crénulation :
Dans ce type de schistosité on a une individualisation de son plan plus en plus nette
qui correspond au flan du micropli et les microlithons correspondent aux charnières du
micropli.
Ce type de la schistosité est rencontré au niveau 1348 sur le parement droit au niveau
de l’accès.

Conclusion
L’étude structurale du secteur d’Imiter I, permet de conclure l’existence d’un
ensemble de familles de failles responsables de l’arrêt et du décalage des structures
minéralisées.
A l’égard des niveaux étudiés, et à partir de leurs levés
Photo géologiques
13: plissement aucorrespondants,
sein des pélites noirs
on peut dire que la gréso-pélite est le faciès le plus dominant, puisqu’ il se montre comme
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l’encaissant de la structure bréchifiée F0S (planche 3D). Ce faciès a plusieurs


caractéristiques dans nos trois niveaux (1332, 1337 et 1348) et qu’on peut les citer comme
suite :
a) Un pendage sub-vertical qui varie entre 75N à 85N.
b) Une direction générale de N75.
c) Affectée par deux familles de diaclases qui ont une direction généralisée le long du
secteur, de N160 et N70.
d) Elle présente des zones d’oxydation dans quelques endroits où la S0 est inaffectée et de
même au niveau des zones de failles.
e) Elle est intrudée parfois par des dykes basiques ont une direction E-W et un pendage
sub-vertical, ou bien par des filons de quartz de direction et pendage variés.
f) Elle est affectée par une série de failles de directions et pendages distinctes.

L’analyse cinématique des données présentées par les miroirs des failles (stries) et
l’analyse géométrique des critères de déplacement relatifs aux fentes de tension et aux
crochons permettant dans les cas favorables de déterminer le sens de déplacement des failles.
A ces critères s’ajoutent l’organisation et les relations géométriques des failles dans l’espace
et la projection stéréographique des données structurales.
L’utilisation de ces critères a permis de distinguer les différentes familles de failles
suivantes :
Famille de direction E-W:
Cette famille regroupe l’ensemble des failles ayant une direction E-W de direction
moyenne N80 à fort pendage 75 à 85. Principalement vers le Nord, cette famille définit un
jeu purement dextre et contient de la minéralisation dans certains endroit.
Famille de direction NE-SW :
Cette famille correspond à des failles de direction N45 à N75 pendage au voisinage
de 75° vers le NW qui se connectent aux failles E-W de direction moyenne, les recoupent et
les décalent en jeu décrochant avec des rejets centimétriques dans certains endroits.
Famille de direction NS :
De direction N10- N170 à pendage NW et jeu normal ne renfermant pas de de
remplissage.
Famille de direction NE-SW :
La famille NE-SW est liée à la phase tectonique hercynienne. Elles sont
essentiellement postérieures à la famille des failles E-W précédemment décrites avec des
puissances centimétriques et des extensions allant de dizaines à des centaines des mètres, et
qui sont représentées principalement par des couloirs brêchifiés.
En somme La structure F0S est sous forme de brèche, d’une fente extrêmement liées
à l’accident majeur N75°, dont ils reflètent le rejeux cassant synchrone de l’événement
minéralisateur.
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Chapitre II : Étude géochimique


I. Introduction
Dans ce chapitre nous avons attache une importance à l’étude géochimique des
éléments .car celle-ci pourrait bel et bien servir de guide de prospection et le suivi des
travaux d’exploration et d’exploitation. Vu que l’exploitation se fait en fonction de la
richesse en éléments (d’où la notion de tonnage / teneur).dans l’objectif de mettre en
évidence l’évolution de la teneur en éléments et par conséquent l’orientation des travaux
d’exploration.
Ce traitement comprend une compilation des données ainsi qu’une interprétation
des résultats pour la distribution mono et multi-élémentaires pour les éléments suivantes Ag,
Zn, Pb. Cu et Hg.
Les échantillons ont été prélevés au niveau de la structure F0S d’IMITER I. Ils
sont ensuite analyses au laboratoire d’analyse géochimique d’imiter par la méthode de
spectrométrie d’absorption atomique, afin de déterminer les éléments chimiques présents
dans l’échantillon ainsi que leur teneurs (g/t).
I-1.Echantitllonage
 Une série de 58 échantillons au niveau du secteur d’étude .dont 30 échantillons ont été
récoltes le long de la structure de dolomie rose du niveau 1328. Et 28 échantillons au
niveau 1328. Le prélèvement se faite suivante les structures minéralisées et la position
des échantillons est présentée sur les levées géologique est indiquée par leurs numéros
sur une étiquette.
 Principe. (echantillonage-systematique)
 Le découpage du chantier de travail suivant une maille choisie (3 m entre deux
points de prélèvement).
 Dispose ment d’une bâche sur le sol, au pied de la structure, afin de recueillir les
écailles.
 Prélèvement des écailles.
 Homogénéisation des écailles.
 Quartage.
 Ensachage et identification les échantillons.
 Préparation des fiches d’analyse et expédition des échantillons au laboratoire.
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I-2. Analyse géochimique


Sur les échantillons prélevés dans le secteur d’imiter I. chaque échantillons subissent
certain nombre de manipulations (séchage, broyage, tamisage ...) destinées à fournir une
prise d’essai qui constitue le support effectif de la teneur.

 Méthode d’analyse

La technique d’analyse au laboratoire d’analyses géochimiques de la mine d’imiter


est la spectrométrie d’absorption atomique .elle rend possible la mesure simultanée de
plusieurs éléments .elle se distingue par la rapidité des analyses ,avec un contrôle
automatique et de procédures de calcul qui rendent des opérations simples et reproductibles
.ces caractères font de de la spectroscopie l’un des moyens d’analyse l’un des moyens
d’analyse géochimique les plus adaptes de la manipulation de plus grand nombre
d’échantillons.(document SMI)

II. Résultats des analyses (voir annexes)


L’analyse géochimique des échantillons prélevés donnent des teneurs en Ag, Cu, Zn,
Pb et Hg. Les résultats obtenus montrent une variation de teneur d’un milieu à un autre,
d’un élément à un autre.
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III. Étude géostatistique


Objectifs :

 Interprétation des données pour expliquer les fluctuations de teneurs obtenus et de


repérer celles qui correspondent à des anomalies significatives.
 Comparaison de l’information géochimique véhiculée les échantillons de minerai du
point de vue : Teneur, principales associations inter élémentaires, relation avec les unités
lithologiques, relations entre l’argent et les autres éléments chimiques.

Méthodologie :

 Logiciel de traitement : XLSTAT

A. Statistique descriptives
Statis A C Zn
tique g g/t Pb g/t u g/t g/t

Nb.
d'observatio 2 2
ns 8 28 8 28

Som
me des 2 2
poids 8 28 8 28

Mini 3 874,00 1 84,0


mum ,000 0 2,000 00

Maxi 9 27355 7 1574


mum 97,000 4,000 71,000 1,000

1er 4 20743, 3 647,


Quartile 3,250 500 5,250 750

Médi 6 45591, 4 1688


ane 6,500 500 5,000 ,000

3ème 2 75563, 5 3218


Quartile 76,000 750 9,500 ,500

Moye 1 60929, 7 2473


nne 90,286 714 7,929 ,893

5 1
Varia 8025,84 32759 8779,85 9844
nce (n) 7 18683,633 2 544,667
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6 1
Varia 0174,95 33972 9475,40 1020
nce (n-1) 2 49005,249 2 9157,433

Ecart 2 57235, 1 3137


-type (n) 40,886 642 37,040 ,602

Ecart 2 58285, 1 3195


-type (n-1) 45,306 925 39,554 ,177

Coeff
icient de 1 1 1,26
variation ,266 0,939 ,759 8

Moye
nne 8 35305, 4 1298
géométrique 4,262 562 9,587 ,113

Ecart
-type 4 2 3,48
géométrique ,066 3,760 ,158 5
Tableau 1:statistique descriptive des résultats d'analyse niveau 1328

Statist Ag C
ique g/t Pb u Zn

Nb.
d'observatio 3
ns 30 30 0 30

Som 3
me des poids 30 30 0 30

Mini 1, 1051 8, 252,


mum 000 ,000 000 000

Maxi 20 2034 7 2450


mum 06,000 3,000 19,000 0,000

1er 9, 2246 2 1353


Quartile 250 ,500 2,250 ,750

Médi 20 6106 3 2983


ane ,500 ,500 3,000 ,500

3ème 51 1066 4 6060


Quartile ,000 6,500 7,750 ,250
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Moye 13 7544 6 4674


nne 1,433 ,400 7,333 ,300

1
Varia 13 3341 5972,42 2637
nce (n) 7796,112 9405,107 2 1110,677

1
Varia 14 3457 6523,19 2728
nce (n-1) 2547,702 1798,386 5 0459,321

Ecart 37 5780 1 5135


-type (n) 1,209 ,952 26,382 ,281

Ecart 37 5879 1 5223


-type (n-1) 7,555 ,779 28,543 ,070

Coeff
icient de 2, 0,76 1, 1,09
variation 824 6 877 9

Moye
nne 24 5202 3 2646
géométrique ,749 ,650 8,445 ,524

Ecart
-type 5, 2,59 2, 3,21
géométrique 363 0 417 7
Tableau 2: statistique descriptive des résultats d'analyse niveau 1337

B. Traitement mon-élémentaire et distribution du Ag, Pb, Cu et Zn


But :

 Faire une étude statistique descriptive uni-variable des éléments désignés, en recourant
aux données des histogrammes de fréquences et celles des graphes explicatifs des
caractéristiques statistiques.
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

a) Argent (Ag)
1000
Box plot (Ag g/t) Histogramme (Ag g/t)
900
0,7
800
0,6
700

600 0,5
Ag g/t

Fréquence
500 0,4

400 0,3

300
0,2
2500
200
Box plot (Ag g/t) 0,1
100
0
2000
0 0 200 400 600 800 1000
Ag g/t
1500
Ag g/t

Figure 32:les caractéristiques statistiques de l’Ag


1000
à F0S- Niveau 1328 Figure 31:Histogramme de fréquences d’Ag à
F0S-Niveau 1328
500

0 0,9
Histogramme (Ag g/t)
0,8

0,7

0,6
Fréquence

Figure 34: les caractéristiques statistiques de l’Ag 0,5 Figure 33: Histogramme de fréquences d’Ag à
à F0S- Niveau1337 F0S-Niveau 1337
0,4

Commentaire et interprétation 0,3

D’après les figures ci-dessus : 0,2

0,1
 Les teneurs de l’argent, dans les
0
0 500 1000 1500 2000 2500
échantillons prélevées dans le
Ag g/t
niveau 1328, varient largement entre
3,00 g/t et 997,00 g/t avec une
moyenne de l’ordre 190,286 g/t et un écart type (n) de la population estimé à 240,886 g/t
(tableau 27) .
 Pour le niveau 1337, les teneurs de la structure F0S varient entre 1,00g/t et 2006,00 g/t
avec une moyenne de l’ordre de 131,433 g/t et un écart type(n) de 371,209 g/t (tableau
4)
 La structure (F0S-1328), son histogramme de fréquences montre une population
géochimique asymétrique bimodale, ce qui nous ramène à une variation latérale des
teneurs décalée vers les faibles valeurs (figure28).
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

 Pour la structure (F0S-1337), son histogramme de fréquence montre une population


géochimique asymétrique tri modale ce qui montre que la structure F0S à ce niveau est
sous forme d’une lentille.

CARTE D’ISO-TENEUR
A partir des résultats des analyses géochimiques, on a réalisé les cartes des teneurs
pour chaque élément en utilisant le programme OASIS MONTAJ.

Figure 35: Carte des teneurs (Ag) verticale entre les niveaux 1328,1337 et 1348

D’après la carte verticale d’iso teneurs (figure35) réalisé on constate que la


minéralisation en Ag est concentré dans la partie centrale du niveau 1348 et 1337, la richesse
a un pitch vers le S, Le niveau 1328 présente un appauvrissement en Ag ce qui est expliqué
par la fermeture de la f0s dans ce niveau.

a) Plomb :

Box plot (Pb g/t) Histogramme (Pb g/t)


300000
0,3

250000 0,25

0,2
200000
Fréquence

0,15
Pb g/t

150000

0,1

100000
0,05

50000
0
0 50000 100000 150000 200000 250000 300000
Pb g/t
0

Figure 37: es caractéristiques statistiques de Pb à Figure 36:Histogramme de fréquences de Pb


F0S- Niveau 1328 à F0S-Niveau 1328
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Box plot (Pb) Histogramme (Pb)


25000 0,25

0,2
20000

Fréquence
0,15
15000
Pb

0,1

10000
0,05

5000 0
0 5000 10000 15000 20000 25000
Pb
0

Figure 39:les caractéristiques statistiques de Pb Figure 38:Histogramme de fréquences de Pb à


à F0S- Niveau 1337 F0S-Niveau 1337

Commentaire et interprétation
 Les teneurs de Pb dans les échantillons prélevées dans le niveau 1328, varient entre
874,00 g/t et 273554,00 g/t avec une moyenne de l’ordre de 60929,714 g/t et un écart
type de la population estime à 57235,642 g/t.
 Au niveau 1337, les teneurs varient entre 1,00g/t et 2006,00 g/t avec une moyenne de
l’ordre de 131,433 g/t et un écart type(n) de 371,209 g/t.
 L’histogramme de fréquences montre une population géochimique asymétrique
bimodale, ce qui nous ramène à une variation latérale des teneurs.

CARTE D’ISOTENEUR
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Figure 40: Carte des teneurs (Pb) verticale entre les niveaux 1328,1337 et 1348

A partir de la carte on remarque que la minéralisation se concentre dans la partie


ouest du niveau 1328, et la partie centrale du niveau 1337 avec des fortes teneurs. Le niveau
1348 présente aussi un appauvrissement en Pb.

b) Cuivre (Cu)

Box plot (Cu g/t) Histogramme (Cu g/t)


800 0,9
0,8
700
0,7
600
Fréquence

0,6

500 0,5
Box0,4plot (Cu g/t)
Cu g/t

400 800 0,3


300 0,2
700 0,1
200
0
Histogramme (Cu g/t)
100 600 0 200 400 600 800
0,9
0,8 Cu g/t
0 500
0,7
Cu g/t

Figure 42:les caractéristiques statistiques


0,6 de Cu à
Fréquence

400
F0S- Niveau 1328 0,5
300 0,4
0,3
200
Figure 41:Histogramme de fréquences de Cu à
0,2
F0S-Niveau 1328
0,1
100
0
0
0
Figure 44:es caractéristiques
Figure
statistiques de200
Cu à de400
43:Histogramme 600
fréquences de Cu à800
F0S- Niveau 1337 Cu
F0S-Niveau 1337 g/t
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Commentaire et interprétation

 Au niveau de la structure (F0S 1328), les échantillons prélevés ont des teneurs de cuivre
varient de. 12,000 g/t à 771,000 g/t, comme ils présentent une moyenne de 137,040 g/t
et un écart type de 77,929 g/t.
 Pour la structure (F0S 1337), les teneurs varient entre 8,000 g/t et 719,000 g/t avec une
moyenne de l’ordre de 67,333 g/t et un écart type de126, 382 g/t.
 Concernant Les histogrammes de fréquences des niveaux les structures montrent des
populations géochimiques asymétriques bimodales, ce qui nous ramène à une variation
latérale des teneurs.

Carte d’iso-teneur

Figure 45: Tableau 4:Carte des teneurs (Cu) verticale entre les niveaux 1328,1337 et 1348

D’après la carte nous remarque que la minéralisation en Cu est concentre dans le


niveau 1328 avec des teneurs moyenne et dans le niveau 1348 avec des fortes teneurs. Le
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

niveau 1337 est pauvre en Cu ce qui est expliqué par la fermeture de la structure F0S dans ce
niveau (bloc 3).

c) Zinc (Zn)

Box plot (Zn g/t) Histogramme (Zn g/t)


16000 0,5

0,45
14000
0,4
12000 0,35

Fréquence
0,3
10000
0,25
Zn g/t

8000
0,2

6000 0,15

0,1
4000
0,05

2000 0
0 5000 10000 15000 20000

0 Zn g/t

Figure 46:les caractéristiques Figure 47:Histogramme de fréquences de Zn à


statistiques de Zn à F0S- Niveau 1328 F0S-Niveau 1328

Box plot (Zn g/t)


Histogramme (Zn g/t)
25000 0,45

0,4

20000 0,35

0,3
Fréquence

15000 0,25
Zn g/t

0,2

0,15
10000
0,1

0,05
5000
0
0 5000 10000 15000 20000 25000

0
Zn g/t

Figure 48:es caractéristiques statistiques Figure 49:Histogramme de fréquences de Zn à


de Zn à F0S- Niveau 1337 F0S-Niveau 1337
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Commentaire et interpratation

 Au niveau de la structure (F0 1328), les échantillons prélevés ont des teneurs du zinc
varient de 84,000 g/t à15741, 000 g/t, comme ils présentent une moyenne de 2473,893
g/t et un écart type de 3137,602 g/t.
 A l’égard de la structure (F0S 1337), les teneurs varient entre 252,000 g/t et 24500,000
g/t avec une moyenne de l’ordre de 4674,300 g /t et un écart type de 5135,281g/t.
 .Les histogrammes de fréquence de la structure F0S dans les deux niveaux (F0S 1328)
et (F0S 1337) montrent une population géochimique asymétrique tri-modale, c'est-à-dire
aussi qu’on est dans le cas des structures qui s’ouvrent dans quelques endroits et se
ferment aux autres présentant une variation latérale de la distribution de la minéralisation
sous forme lenticulaire

Carte d’iso-teneur
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Figure 50:Carte des teneurs (Zn) verticale entre les niveaux 1328,1337 et 1348

A partir de la carte on remarque que la minéralisation en Zn est dispersée dans le


niveau 1348, à la partie ouest du niveau 1337, et dans la partie centrale de 1328.

C. Traitement multi-élémentaire
Dans la partie précédente nous avons donné les résultats des statistiques descriptives
mono-élémentaire( uni-variables) des éléments désignés pour le contrôle par la géochimie au
fond en exposant les histogrammes de fréquence ,ce qui a permis de visualiser globalement
la distribution des différents éléments dans l’échantillonnage effectuée .
La partie de traitement multi-élémentaire a pour but de déceler les associations
géochimiques et les affinités inter –éléments qui existent au sein de la population
d’échantillons de fond prélevés dans les deux niveaux 1328 et 1337 du secteur de travail.
a) Corrélation totale:
V A P C Z
ariables g g/t b g/t u g/t n g/t
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

A
g g/t 1

P 0
b g/t ,674 1

C 0 0
u g/t ,676 ,188 1

Z - - -
n g/t 0,186 0,037 0,097 1
Tableau 3:Matrice de corrélation (Person) pour la F0S-1328

V A P C Z
ariables g g/t b g/t u g/t n g/t

A
g g/t 1

P 0
b g/t ,241 1

C 0 0
u g/t ,195 ,411 1

Z 0 0 0
n g/t ,135 ,115 ,105 1
Tableau 4:Matrice de corrélation (Person) pour la F0S-1337

D’après la matrice de corrélation, nous pouvons remarquer des variables ayant des
résultats positifs comme négatifs (tableau 5 et 6). De plus le minimum est atteint par la
corrélation (Ag, Zn) est égal a - 0,073 pour F0S-1328 et 0,115 pour (Zn, Cu) au niveau
1337.

 Au niveau 1328

Le coefficient de corrélation entre Ag et Pb et de 0,674, cette corrélation est positive,


cela est expliqué par la présence de la galène argentifère, ainsi la corrélation du Ag avec Cu
est importante. La corrélation du Zn avec Ag, Pb et Cu est négative, donc inexistante. Par
contre le cuivre se corrèle positivement avec Ag, mais faiblement avec Pb et Zn.

 Au niveau 1337

A partir de la matrice de corrélation, le coefficient de corrélation entre Pb et Cu


est important est égal à 0,411. Par contre la corrélation du Ag avec Pb, Cu et Zn est faible.
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

II-2. Analyse en composante principale (ACP)

Variables (axes F1 et F2 : 76,74 %)

1 Zn g/t

0,75

0,5

Pb g/t
0,25
F2 (24,55 %)

Ag g/t
0
Cu g/t
-0,25

-0,5

-0,75

-1
-1 -0,75 -0,5 -0,25 0 0,25 0,5 0,75 1
F1 (52,20 %)

Variables actives

Figure 51: ACP, projection des variables selon les axes F1-F2
(76,74) pour la F0S-1328
Variables (axes F1 et F2 : 64,82 %)
1
Zn g/t
0,75

0,5
F2 (23,83 %)

0,25 Ag g/t
0

-0,25
Pb g/t
Cu g/t
-0,5

-0,75

-1
-1 -0,75 -0,5 -0,25 0 0,25 0,5 0,75 1
F1 (40,99 %)
Variables actives

Figure 52:ACP, projection des variables selon les axes F1-


F2 (64,82) pour la F0S-1337

Commentaire et interprétation
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Nous avons traité les résultats de l’analyse chimiques par une analyse en
composante principale pour déterminer ensuite la signification de ces résultats en termes
d’association et d’affinité.
Les variables Ag, Pb et Cu sont proches du bord du cercle, par conséquent sont
fortement et positivement corrélées (niveau 1328). Par contre au niveau 1337 la cercle
présent une forte corrélation entre Pb et Cu.

Conclusion

 La prospection géochimique effectuée dans le secteur d’étude a permis de mettre au


point plusieurs types d’anomalies mono-élémentaires et composites.
 Les résultats de cette étude litho géochimique et statistique nous ont permis de déduire la
relation entre les éléments du paragenèse minérale à Imiter et d’avoir même une idée sur
l’élément métallotecte de l’Argent d’où on a trouvé que le Plomb est l’élément le plus
corrélable
 Les résultats des analyses chimiques effectuées sur les échantillons et leur traitement
montrent des teneurs élevées en plusieurs éléments dans les anomalies contrôlées. Ces
anomalies seraient en particulier liées aux affleurements.
 Les résultats acquise par ce traitement permet de liée l’argent avec la galène puisqu’on a
une relation réciproque, quand le plomb accroit l’argent aussi.
 La prospection géochimique permet de localiser les zones d’anomalies par le biais des
analyses et le traitement de ces dernières .mais le choix de l’endroit de prélèvement de
l’échantillon est le plus important
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Chapitre III:Suivi de production de la structure F0S niveau


1337
III-I.Echantillonnage
Introduction
Le suivi des teneurs du minerai au cours de l’exploitation nécessite un
échantillonnage du minerai. La technique d’échantillonnage actuelle est celle de l’écaillage
des fronts avant leur abattage. On peut citer l’ensemble des types d’échantillonnages les plus
utilisées :

Échantillonna
ge

Echant Echan Echa Ecan


illonage par tillonage sur ntillonage tillonage
rainurage tas abbattus par par
recuperation
I-1.Échantillonnage par ECAILLAGE
L’écaillage consiste à prélever des écailles ou fragments de roche sur le front, à l’aide
d’un marteau.
La méthode appliquée actuellement à la mine d’Imiter répond à un protocole interne
qui précise les modalités de réalisation de l’écaillage. Cette technique d’échantillonnage
garde les mêmes principes et reste unique pour l’ensemble des chantiers, afin
d’homogénéiser la méthode de manière globale, indépendamment de la texture ou du
chantier.
 Description de l’écaillage : (D’après le document de protocole interne SMI
concernant l’écaillage)

 le géologue et l’échantillonneur sont présents ensemble sur le front. Le géologue fait un


levé géologique détaillé du front, délimite les zones à échantillonner selon les faciès, la
minéralogie et la texture, et mesure leurs puissances.
 l’échantillonneur dispose impérativement une bâche propre et nettoyé sur le sol, au pied
du front, afin de recueillir les écailles.
 la surface de chaque zone est ensuite écaillée en totalité. sans privilégier les zones
minéralisées ou non, les zones dures ou friables.
 la masse de fragments disposés en tas sur la bâche est ensuite quartée manuellement. Les
fragments sont ensuite ensachés, et identifiés par une étiquette propre à l’échantillon.
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

 l’envoi pour analyse se fait à la remontée ; les résultats sont rentrés sous base de données
pour Calculer la teneur moyenne pondérée par les puissances de chaque faciès.
 La teneur moyenne pondérée des fronts calculée par la formule suivante :
Tm = (Ti*Pi)/OM
Ti : teneur donné par le laboratoire
Pi : puissance de la zone échantillonnée
OM : l’ouverture minière mesurée

 Cette méthode de l’écaillage, rapide et simple à mettre en œuvre, apparait comme la plus
adaptée au gisement d’Imiter, du fait de la grande variation du faciès des minéralisations,
que ce soit entre différents chantiers, mais également au sein d’une même structure,
voire au fur et à mesure de l’exploitation d’une même structure.

Figure 53: Schéma montrant le principe de l'écaillage


Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

I-2.Les résultats du suivi journalier de la production


2-1.Tableau des résultats (voir annexes):

2-2.Les levés des fronts de tailles (voir Annexes)


Interprétation des résultats
D’après les résultats obtenus du suivi journalier de la production (écaillage et
levés des fronts de taille) dès les deux parties de la structure F0S niveau 1337 qu’elle a une
direction E-W avec un pendage moyenne de 60 vers le sud. On a pu dégager les observations
suivantes :
En plus de la structure filonienne, on peut avoir dans certains cas une minéralisation
disséminée dans les épontes et l’encaissant.
Il y’a une variation latérale de la teneur et du pendage au niveau d’une même structure.
La teneur varie en fonction de l’ouverture minière : elle diminue lorsque l’ouverture
minière augmente.
D’après les puissances mesurées, on remarque que la minéralisation se présente sous
forme des lentilles qui s’ouvrent et qui se ferment.
La dilution due aux ouvertures exagérées affecte la teneur : l’ajout du stérile au minerai.

III-2. Les notions de dilution et salissage


2-1.Dilution
a) Définition
La dilution est l’addition au minerai exploité de produits à teneur plus basse que la
teneur de coupure, provenant des roches encaissantes, qui sont exploitées en même temps
que le minerai dans le cours normal des activités d’exploitation minière, ce qui réduit la
teneur récupérée du minerai et accroît les coûts.
b) Les types de dilution
Il y a trois types de dilution :
 Dilution forcée : C’est la prise du stérile provenant de l’encaissant avec le minerai
exploité pour une ouverture minière fixée à 3m50.
Cette ouverture de 3m50 est adoptée en convention entre géologues et mineurs
en prenant en considération les aspects géologiques et techniques de la mine. En effet,
l’exploitation du gisement représenté actuellement en structures filoniennes fait que plus
que l’ouverture est grande plus la dilution devient importante. Cependant, il faut laisser
de l’espace pour la circulation des engins, l’acheminement des conduites du béton, des
tuyaux d’eau et d’électricité, l’installation des ventilateurs, le passage du personnel,…,
raison pour laquelle cet espace est dimensionné pour une ouverture minimale de 3m50.
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

 Dilution planifiée : C’est la prise du stérile avec le minerai exploité pour l’ouverture
réellement réalisée.
 Dilution non planifiée : C’est la dilution qui s’ajoute à la dilution planifiée.

Une ouverture au-delà de l’ouverture planifiée est due à plusieurs facteurs, on cite
principalement :
- Les facteurs géotechniques : éboulement des parements à cause de l’instabilité du
terrain ou la consistance des roches ;
- Les facteurs techniques : un mauvais traçage du schéma de tir.

c) Le taux de dilution
D’après la recherche bibliographique que nous avons faite, le taux de dilution est
exprimé par rapport au tonnage et par rapport à la teneur.
Par rapport au tonnage, le taux de dilution est exprimé par deux formules :

Td1 = Tonnage du stérile*100/

Td2 = Tonnage du stérile*100/

Avec :
 Tonnage du stérile : Tonnage des faciès abattus dont la teneur est inférieure à 188 g/t et
qui ont alimenté l’usine
 Tonnage géologique : Tonnage des faciès abattus dont la teneur est supérieure à 188 g/t
 Tonnage total : La somme du tonnage géologique et du tonnage stérile (le tonnage du
remblai pris lors de l’opération du déblayage est non compris).

2-2.Salissage
a) Définition
Le salissage est l’ajout au minerai exploité du remblai mécanique ou cimenté lors de
l’opération du déblayage. Ce remblai sera traité en même temps que le minerai, ce qui
diminuera la teneur récupérée de ce dernier.
Pour ce qui porte sur le remblai cimenté (du Betton) :
b) Le taux de salissage
Le taux de salissage est donné par l’expression suivante :
Le tonnage du dur est le tonnage des produits abattus dans la taille étudiée.
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

c) Les conséquences
D’après les définitions de la dilution et du salissage, nous remarquons leurs
incidences sur la production. Ainsi, plus leurs taux augmentent plus on a les conséquences
suivantes :
- Le tonnage du tout-venant est plus grand ;
- La teneur à l’entrée de l’usine est plus basse ;
- La valeur du minerai est plus petite ;
- Le profit de l’entreprise est plus bas.
Afin de quantifier la dilution, il faut établir une base de données dont la fiabilité
dépend essentiellement de la méthode d’échantillonnage, d’où la nécessité d’aborder les
différentes méthodes d’échantillonnage et d’en évaluer le degré de fiabilité.

Ts = Tonnage du béton *100 / Tonnage du dur


N.B : dans notre cas, le niveau 1337 il n’y a pas de remblai (béton) donc le salisage
est non calculé
Conclusion
Afin d’améliorer la qualité de la production et d’obtenir des résultats représentatives,
le géologue doit assister sur les points suivantes :
1. Préparation du matériel d’échantillonnage: sachets, étiquette, marteaux, bâche
(Échantillonneur)
2. Vérification du lieu de travail (contrôle de l’état de purge et faire un complément si
nécessaire, arrosage du front pour avoir plus de visibilité sur le détail structural)
3. Marquage des zones à échantillonner (Géologue)
4. Prélèvement des échantillons par zone en respectant la procédure
d’échantillonnage mise en vigueur (Échantillonneur)
5. Levé géologique du front (Géologue)
6. Mesure des puissances des différentes zones (Géologue)

7. Mesure de l’ouverture minière et du niveau de salissage (Géologue)

8. Marquage de l’axe du front et de la direction à suivre si nécessaire (Géologue)

9. Remplissage des demandes d’analyse et envoi des échantillons au laboratoire


(Échantillonneurs)
Le géologue doit aussi s’assurer de la conformité du rapport de poste en précisant:
1. La puissance géologique

2. l’ouverture minière planifiée et réalisée

3. le niveau du remblai “déblayé”


Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

4. Le taux de dilution et salissage

5. Le schéma du front avec report des puissances échantillonnées

6. Commentaires avec précisions de la destination du produit du front après le tir:

M
=déblayer
Minerai
S =
déblayer Stérile

Conclusion générale et recommandation

Ce travail de PFE consiste à une étude poly- disciplinaire faite dans le district
minier d’Imiter. Nous avons réalisé une cartographie détaillée des niveaux 1328, 1337 et
1348 où la structure F0S est minéralisée en Ag, Cu, Pb, Zn. Cette cartographie est nécessaire
pour l’exploitation et la localisation des sondages.
Du point de vue minéralogique, la zone d’étude présente une paragenèse minérale
très variée (pyrite, chalcopyrite, galène Argent…) dans laquelle l’Argent présente le point
cible dans la production. Cette minéralisation est encaissée dans des formations gréso-
pélitiques d’âge PII, suivant des couloirs de dolomite rose ou de quartz.
Les principales structures minéralisées ont une direction moyenne E-W, parallèle
avec la stratification et la schistosité. Ces dernières ont un pendage fort vers le Nord, par
contre celui des couloirs minéralisés vers le Sud.
Le terrain est affecté par une tectonique cassante polyphasée et très intense, qui
arrête parfois les structures minéralisées et les décale. Cette tectonique se manifeste suivant
un ensemble de failles dont les directions moyenne sont NNE-SSW, ENE-WSW à E-W et
parfois NW-SE. Les jeux multiples de ces failles sont dus à plusieurs phases et épisodes
tectoniques qui appartiennent aux orogenèses panafricaine et/ou hercynienne. Les rejeux
atlasiques existent aussi, mais ils sont difficiles à mettre en évidence dans cette zone.
Nous avons pu constater alors que l’effet de la tectonique à Imiter est très
important, et que la minéralisation est toujours liée à ces phénomènes tectoniques cassants.
Les minéralisations ont été mises en place en plusieurs phases mineurs et majeurs, liées aux
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

à la fracturation panafricaine et hercynienne. La chronologie des phases tectoniques et des


phases minéralisatrices et leur relations réciproques, mérite un travail plus poussé dans cette
zone. Ainsi, il est indispensable de déterminer le nombre de phases minéralisatrices et leurs
âges (datation absolue), afin de comprendre la relation entre la tectonique et la mise en place
de cette minéralisation, et de pousser l’exploration stratégique et tactique vers les zones de
fermetures ou d’intersection des structures.
D’après l’étude géochimique faite sur des échantillons prélevés au niveau de la
structure minéralisée F0S, montre que l’Argent est essentiellement corrélable avec le Plomb
qu’avec les autres éléments, donc on peut considérer la galène dans la recherche comme un
indicateur de la minéralisation d’Argent (metallotecte). Ce caractère de corrélation, avec les
teneurs importantes du Plomb, nous poussent à recommander l’exploitation de la galène car
il est déjà extrait avec l’Argent ce qui permet de diminuer les couts de production et
augmenter les bénéfices (profil économique).
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Annexes
Résultats des analyses
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

C
I A P u Z
D Designation g(g/t) b(g/t) (g/t) n(g/t) g(g/t)
SC 1348 F0S E 5 1 2 9
1 1 6 6604 4 64 0
SC 1348 F0S E 3 7 1 4
2 2 41 653 89 69 0
SC 1348 F0S E 7 1 9 2
3 3 42 9717 6 971 0
SC 1348 F0S E 6 3 1 7
4 4 5 4003 6 3 0
SC 1348 F0S E 1 2 4 1
5 5 14 7805 3 996 0
SC 1348 F0S E 1 1 6 2
6 6 44 6120 5 747 0
SC 1348 F0S E 3 7 2 5
7 7 68 323 04 15 0
SC 1348 F0S E 5 1 8 2
8 8 56 5116 2 770 0
SC 1348 F0S E 1 2 1 1
9 9 940 875 07 620 0
1 SC 1348 F0S E 8 3 7 5
0 10 33 2354 6 902 0
1 SC 1348 F0S E 1 8 1 7
1 11 17 55 03 680 0
1 SC 1348 F0S E 2 7 1 2
2 12 26 52 1 23 0
1 SC 1348 F0S E 3 7 2 6
3 13 20 232 40 20 0
1 SC 1348 F0S W 5 2 2 1
4 14 093 23352 56 640 0
1 SC 1348 F0S W 2 1 3 4
5 15 155 96569 08 615 0
1 SC 1348 F0S W 1 9 2 1
6 16 329 0690 47 996 0
1 SC 1348 F0S W 4 2 2 1
7 17 798 42641 80 571 0
1 SC 1348 F0S W 2 4 1 2
8 18 7 067 18 000 0
1 SC 1348 F0S W 3 1 3 4
9 19 258 8275 11 760 0
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

2 SC 1348 F0S W 1 9 7
0I 20
Désignation 00 A 780
P C 7 82Z 0H
D 2 SC 1348 F0S W g 7 b 7 u 5 n 1 g
1 21 g/t 7 4514 6 3426 0
2 SC 1348 F0S W 8 6 1 2
21 Sc-1328
22 F0S 7 8 6
7960 29 2 6
158 0<
WB3 E1 7 7192 6 66 50
2 SC 1348 F0S W 5 6 2 4
3 23 1 5162 2 393 0
2 Sc-1328 F0S 7 3 5 1 <
2 WB3SC E2
1348 F0S W 2 5 1064 4 7 6 5741 3 50
4 24 3 3656 5 679 0
3 2 Sc-1328 F0S
SC 1348 F0S W 65 2 4 4 1 1 1 <
5 WB3 25E3 83 32 73554
8350 2 27 527175 50 0
2 SC 1348 F0S W 1 1 3 3
4 Sc-1328 F0S 5 2 4 1 <
6 26 0 55 1 8 0
WB3 E4 29 9333 5 92 50
2 SC 1348 F0S W 4 1 3 1
7 27 445 17964 7 736 0

Tableau 5:Tableau des résultats de l’analyse chimique de chaque élément – F0S 1348
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

5 Sc-1328 F0S 5 6 9 5 <


WB3 E5 8 2284 3 93 50

6 Sc-1328 F0S 4 6 1 2 <


WB3 E6 41 3366 18 03 50

7 Sc-1328 F0S 1 7 7 7 <


WB3 E7 76 2542 7 52 50

8 Sc-1328 F0S 9 1 7 7 <


WB3 E8 97 02717 71 54 50

9 Sc-1328 F0S 1 4 3 3 <


WB3 E9 20 1563 3 184 50

1 Sc-1328 F0S 2 8 1 2 <


0 WB3 E10 66 6031 63 496 50

1 Sc-1328 F0S 5 2 3 1 <


1 WB3 E11 3 0874 9 74 50

1 Sc-1328 F0S 5 1 5 3 <


2 WB3 E12 4 8349 9 599 50

1 Sc-1328 F0S 4 1 3 2 <


3 WB3 E13 67 34435 6 107 50

1 Sc-1328 F0S 1 2 4 8 <


4 WB3 E14 4 496 2 4 50

1 Sc-1328 F0S 3 1 9 3 <


5 WB3 E15 06 51080 4 322 50

1 Sc-1328 F0S 9 6 4 3 <


6 WB3 E16 8 0471 5 85 50

1 Sc-1328 F0S 4 1 4 2 <


7 WB3 E17 67 37843 1 950 50

1 Sc-1328 F0S 3 3 4 7 <


8 WB3 E18 8 1577 6 19 50

1 Sc-1328 F0S 5 2 6 4 <


9 WB3 E19 8 0352 1 300 50

2 Sc-1328 F0S 4 4 4 2 <


Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

0 WB3 E20 8 5841 8 401 50

2 Sc-1328 F0S 1 1 2 3 <


1 WB3 E21 5 637 4 832 50

2 Sc-1328 F0S EB3 4 8 4 8 <


1 E22 5 4629 9 804 50

2 Sc-1328 F0S 1 1 2 3 <


3 EB3 E23 0 5259 7 684 50

2 Sc-1328 F0S 1 4 3 1 <


4 WB3 E24 06 5342 8 600 50

2 Sc-1328 F0S EB3 3 3 3 1 <


5 E25 7 6641 2 781 50

2 Sc-1328 F0S EB3 3 8 1 1 <


6 E26 74 7 288 50

2 Sc-1328 F0S 6 5 4 1 <


7 WB3 E27 1 2549 7 776 50

2 Sc-1328 Tableau
F0S EB3 6:Tableau des résultats de1l’analyse chimique
1 de chaque élément –1F0S 1328 3 <
8 E28 9 6137 2 55 50
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

I Désignation A P C Z
D g b u n g
(g/t) (g/t) (g/t) (g/t) (g/t)

1 SC 1337- 1 1 2 3
F0SB3E E1 8 833 7 028 50

2 SC 1337- 8 2 3 2
F0SB3E E2 735 1 52 50

3 SC 1337- 2 1 2 3
F0SB3E E3 3 051 1 61 50

4 SC 1337- 4 1 4 2
F0SB3E E4 32 184 0 425 50

5 SC 1337- 2 1 1 8
F0SB3E E5 006 2440 56 556 50

6 SC 1337- 5 1 4 2
F0SB3E E6 96 6580 4 082 50

7 SC 1337- 2 9 2 5
F0SB3E E7 3 823 1 713 50

8 SC 1337- 2 1 2 8
F0SB3E E8 8 6792 7 290 50

9 SC 1337- 7 6 9 1
F0SB3E E9 9 008 9 6512 50

1 SC 1337- 3 1 2 4
0 F0SB3E E10 8 7489 7 557 50

1 SC 1337- 4 4 6 2
1 F0SB3E E11 8 870 1 4500 50

1 SC 1337- 1 9 7 9
2 F0SB3E E12 51 911 1 613 50

1 SC 1337- 2 2 4 6
3 F0SB3E E13 3 102 6 176 50

1 SC 1337- 3 1 3 5
4 F0SB3E E14 1 0891 5 407 50
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

1 SC 1337- 1 1 8 4
5 F0SB3W E1 099 81 50

1 SC 1337- 2 1 3 4
6 F0SB3W E2 499 7 90 50

1 SC 1337- 5 7 4 8
7 F0SB3W E3 2 552 7 247 50

1 SC 1337- 7 1 9 2
8 F0SB3W E4 6 1603 9 939 50

1 SC 1337- 3 9 1 2
9 F0SB3W E5 993 54 505 50

2 SC 1337- 8 6 1 6
0 F0SB3W E6 205 3 17 50

2 SC 1337- 4 1 1 1
1 F0SB3W E7 340 4 392 50

2 SC 1337- 2 1 7 4
2 F0SB3W E8 00 8662 19 763 50

2 SC 1337- 1 1 2 6
3 F0SB3W E9 0 596 0 711 50

2 SC 1337- 1 2 3 3
4 F0SB3W E10 8 0343 0 447 50

2 SC 1337- 1 5 4 1
5 F0SB3W E11 1 350 8 341 50

2 SC 1337- 7 3 2 7
6 F0SB3W E12 684 7 04 50

2 SC 1337- 9 2 3 5
7 F0SB3W E13 680 5 051 50

2 SC 1337- 1 8 2 8
8 F0SB3W E14 5 168 3 73 50

2 SC 1337- 1 5 1 1
9 F0SB3W E15 1 169 8 677 50

3 SC 1337- 1 7 2 1
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

0 F0SB3W E16 2 680 2 519 50

Tableau 7:Tableau des résultats de l’analyse chimique de chaque élément – F0S 1337
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Description macroscopique des sondages :

Sondage SFC-2302

Pendage = -9°
Profondeur = 76,5 m

C Description pétrographique, minéralogique et


ote (m) structurale

Faciès gréso-pélitique avec des traces de sulphures


(3,5m : sphalérite, 6m : chalcopyrite)
0
-10

Faciès gréseuse (11-13m)


Gréso-pélite avec des veines de quartz blanc (14m)
1 Couloir bréchifiée à remplissage dolomitique avec des
0-20 veinules de quartz blanc

Alternance de faciès gréseuses et gréso-pélitiques avec


des veines de quartz blanc (25m) et des sulphures par endroit
2
(28-35m)
0-30

Alternance grés et gréso-pélites (35-50m) avec des


veinules de sulphure (38m : chalcopyrite)
3
0-40

La structure minéralisé à remplissage dolomitique et


quartz plus galène massive et des veines de chalcopyrites
(42,5-43,2m)
4
Bréchification hydrothermale à remplissage
0-50
dolomitique plus quartz et sphalérite (43,5m)

Faciès gréso-pélitique avec des fentes millimétriques


Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

5 de quartz
0-60

Alternance grés et gréso-pélitique


6
0-70

Sondage SFC-2302
Faciès gréso-pélitique avec des veinules de quartz
Pendage = -23°
blanc
7
Profondeur = 70m
0-76,5
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

C Description pétrographique, minéralogique et


ote (m) structurale

Faciès gréso-pélitique
Une zone de bréchification (4-6m) à remplissage
dolomitique avec des sulfures (4m : pyrite, 5m : chalcopyrite)
0
-10

1 Alternance grés et gréso-pélite avec des veines de


0-20 dolomie rose

Faciès gréso-pélitique
Bréchification hydraulique à remplissage dolomitique
avec la présence de galène, pyrite et chalcopyrite (22,5-23,5m)
2
0-30

3 Faciès gréso-pélitique avec des fentes millimétriques


0-40 de quartz

Grés métamorphisé avec des intrusions de pyrite par


endroit (42m)

4
0-50

5
0-60

Alternance grés et gréso-pélite avec des veinules de


quartz
6
0-70
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

7
0-76,5
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Sondage SFC-2244

Pendage = -12°
Profondeur = 100m

C Description pétrographique, minéralogique et structurale


ote (m)

Faciès pélitique (0-5m)


0- Alternance grés et gréso-pélites (5-20m) avec des veines de
10 pyrite (7m) et quelques fentes de quartz au niveau des gréso-pélites

10 Alternance grés et gréso-pélite


-20

Gréso-pélite avec des veinules de quartz blanc


20 Zone bréchifiée à remplissage dolomitique associée à la
-30 galène massive (25-25,6m)

Faciès pélitique (30-32m)


30 Grés métamorphisé (32-34m)
-40 Gréso-pélite avec des veinules de quartz blanc (34-40m)

40
-50

Alternance grés et gréso-pélite


50
-60

Alternance grés et gréso-pélite avec des veinudes de dolomie


rose (50m) et des taches de pyrite (75m)
Grés dont la S0 fait un angle de 40° avec l’axe de la carotte
60
(80m)
-70
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

70
-80

80
-90 Grés métamorphisé (80-81,3m)
Faciès gréso-pélitique (81,3-95m)

90
-100 Faciès gréseuses (95-100m)
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Sondage SFC-2272

Pendage = -11°
Profondeur = 125m

C Description pétrographique, minéralogique et structurale


ote (m)

Pélite noire fracturée avec de veinules de dolomie rose et des


traces de sulfures par endroit (0-6m)
Gréso-pélite non fracturée (6-10m)
0-
10

Gréso-pélite avec des veines de sulfures et de dolomie rose


10
-20

Présence de faciès gréseuse

20
-30

Gréso-pélite avec des taches de sulfures (pyrite : 31m ;


galène : 32m)

30
-40

Brèche tectonique à dolomie rose plus quartz blanc et des


traces de sulphure
40
-50

50
-60
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

60
-70 Alternance grés et gréso-pélite à veinule de dolomie rose à
des dimensions millimétrique et parallèle à la stratification

70
-80

80
-90

90
-100

10 Pélite noire fracturé selon les plans de la S0


0-110

11
0-120

12
0-125
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Les coupes des sondages décris :


Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

Les Levés des fronts de tailles :


Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée
Projet de Fin d’Études Géologie Appliquée

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