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BASSINS SEDIMENTAIRES
UE GES553
Dr. Bachirou MFAYAKOUO, Ph.D
Basin analysis and Organic geochemistry
Chargé de Cours
MASTER II
Sciences de la Terre
2021-2022
PLAN DU COURS
Plan du Cours:
Le registre fossile quand à lui est l’ensemble des fossiles découverts et leurs
caractéristiques relatives. On distingue ainsi:
Les tests calcitique microgranulaire (parmi lesquels le type pseudofibreux) : Or-dre des
Fusulinida ;
calcitique hyalin (Fig.3.e-t, parmi lesquels des mono- et des pluri-lamellaires) : ordres des
Carterinida (à macrocristaux), Spiril-linida (à comportement monocristallin), Lagenida,
Buliminida, Rotaliida et Globigerinida ;
Répartition stratigraphique :
Cambrien à Actuel.
Importance pétrogénétique :
genèse de roches siliceuses
(radiolarites, jaspes, phtanites).
Figure 11 : Diatomées vivantes et leur squelette (Navicula viridis). Sur la section longitudinale,
la plaque valvaire (en noir) est formée d'une lame externe et d'une interne entre lesquelles un
réseau de cloisons délimite des chambres.
GENERALITES
Les diatomés se distinguent en deux grands groupes à savoir :
Écologie : Ils sont présents dans toutes sortes d'environnements et constituent un élément
majeur du plancton moderne. Ils vivent dans les eaux salées, saumâtres et douces, une
majorité (90%) peuplant les eaux marines. Ils dominent dans les eaux des mers tropicales et
subtropicales (18 à 25°C) où les espèces autotrophes se répartissent dans la zone euphotique
(de 20 à 70 m).
Certaines espèces sont à l'origine des marées rouges ; celles qui libèrent des toxines peuvent
causer l'empoisonnement des coquillages et la mort des poissons, et peuvent parfois être
mortelles si absorbées par l'homme. D'autres sont à l'origine des phénomènes de
bioluminescence.
Les spores et les grains de pollen sont les cellules reproductrices des végétaux. Ils sont
produits par le sporophyte diploïde. Résultant de la double division d'une cellule-mère, ils
sont groupés en tétrades dans le sporange ou l'anthéridie.
Les spores (Fig. 15) des Champignons, Bryophytes et Ptéridophytes, sont toutes
identiques ou différenciées morphologiquement et biologiquement en microspores mâles et
mégaspores femelles (ces dernières peuvent atteindre 2 mm de dimension).
Ils se fossilisent dans tous les milieux continentaux. Mais, étant donnée leur grande
dispersion, ils se trouvent également dans les sédiments marins, transportés jusque-là par
les courants atmosphériques et les fleuves. Ce sont les seuls microfossiles qui permettent
des corrélations directes entre le domaine continental et le domaine marin.
Dans la mesure où les spores et grains de pollens sont attribués à des plantes connues, ils
permettent de reconstituer l'évolution du couvert végétal et de mettre en évidence des
changements climatiques.
GENERALITES
MILIEUX DE VIE ET DE SEDIMENTATION DES ORGANISMES
Les milieux de vie et de sédimentation des organismes et microorganismes sont fonction
des topographies des environnements des différents milieux de dépôt (Mathieu et al., 2011).
On aura ainsi:
Pour les macrofossiles, la récolte des échantillons répond à certains principes. Pour chaque échantillon prélevé, il faut
indiquer sa fréquence (approximative), sa répartition (est-il dispersé ou concentré en certains points), sa disposition. Au
laboratoire, on recherche sur chaque exemplaire examiné, les traces d’usure et de transport, les caractères d’adaptation à un
milieu donné. Ensuite, la détermination de votre fossile se fait avec l’aide d’un atlas de paléontologie.
Pour les microfossiles (animaux ou végétaux) la méthodologie a utilisée est résumer sur la figure 1. Même si on peut
noter quelques différences dans l’analyse des résultats.
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
figure 1
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
I. Méthodes d’étude des foraminifères
I.1. Techniques de lavage, analyse et tri de sédiments
Les échantillons sont pesés (prise de 100g pour chacun) puis trempés pendant 24 heures dans l'eau. Ils sont ensuite lavés à
travers une colonne de trois tamis emboîtés de mailles 80μm, 63μm et 40μm. Après chaque lavage, les tamis sont rincés à
l'eau puis trempés dans le bleu de méthylène. Les résidus obtenus sont séchés à l'étuve puis triés à la loupe binoculaire. Les
microfossiles triés sont repartis dans 5 cellules. Dans les deux premières sont placées les formes planctoniques provenant de
tamis de mailles 80μm et 63μm respectivement, les trois autres sont réservées aux formes benthiques récoltés sur les tamis de
mailles distinctes de 80μm, 63μm et 40μm.
Les déterminations sont faites à l’aide de documents scientifiques (atlas : Ellis et Messina (1940), Robaszynski et al.,
(1983) ; thèses : M’Boro (1980), Massala (1993) ; publications : de Klasz et al. (1960, 1962, 1963), Pessagno, (1967),
Tronchetti (1981), Bolli et al. (1985), Caron (1978, 1985), Bellier (1987), Ly et Kuhnt (1994), Petters (1982), Dupont
(1996), Volat et Bignoumba (1998), Holbourn et Kuhnt (1998).
Ceci après des observations faites à la binoculaire et puis de façon plus précises à l’aide du microscope électronique à
balayage.
On peut ensuite pour la classification utilisée les travaux de Loeblich et Tappan (1988).
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
I.3. Comptage des foraminifères planctoniques et benthiques
La totalité des individus de chaque fraction peut être dénombrée au niveau générique et/ou spécifique. En moyenne, 250
spécimens planctoniques et 250 spécimens benthiques minimum doit être décomptés par échantillon. Le nombre absolu des
spécimens de chaque espèce benthique par échantillon est ensuite converti en pourcentage pour les études statistiques.
Où S est le nombre d’espèces n le nombre d’individus et α l’indice alpha. Plus, il est élevé, plus la richesse spécifique est
importante ; il augmente avec la richesse spécifique et avec le rapport nombre d’espèces/nombre d’individus. Sa valeur est
calculée par approximations successives pour n et S donnés.
L’équitabilité (ou équirépartition) E permet de comparer la diversité de deux peuplements qui renferment des nombres
d’espèces différents. Elle est égale au rapport entre la diversité réelle H et la diversité théorique maximum log2S :
E = H/ log 2S
L’équitabilité tend vers zéro lorsqu’une espèce domine largement le peuplement et elle est égale à un lorsque toutes les
espèces ont la même abondance.
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
La dominance D est le pourcentage du taxon dominant dans l’échantillon.
- une série des données sur les abondances relatives des espèces de foraminifères benthiques;
- une série des données sur les variables environnementales rapportées aux mêmes échantillons.
La distribution spatiale des espèces de foraminifères benthiques est analysée statistiquement à partir de ces bases de
données. Les relations entre leur distribution et les variables environnementales sont évaluées, afin de connaître les
caractéristiques/préférences des espèces.
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
I. Méthodes d’étude palynologique
I.1. Choix des échantillons
Le matériel utilisé est constitué essentiellement des faciès argilo-sableux, silteux, argileux et calcaires de couleur grise à
noire plus ou moins riche en matière organique. Ces échantillons proviennent le plus souvent des affleurements de terrain,
des carrières ou des mines souterraines, des carottes de forage ou des cuttings (Fig. 2).
la préparation mécanique;
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
le traitement chimique des échantillons;
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
la reconnaissance et la détermination des palynomorphes;
- les fréquences relatives qui sont représentées par la proportion de différentes espèces par rapport au total des
spécimens comptés (fréquence relative globale), ou par rapport à un groupe plus restreint (fréquence relative
sélective).
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
Echantillon : 3SPK17
Age : Paléocène
Chiropteridium sp. (Gocht, 1960 in Salard-Cheboldaeff, 1977, pl. II, fig. 2, notes page 139)
Les Acritarches
Pterospermopsis sp. (Wet, 1952),
Genre caractérisé par un “velum” circulaire, équatorial qui forme une sorte d’anneau autour
d’un corps central. Ce dernier est lui-même ellipsoïdal aplati, de contour circulaire à ovale.
Echantillon: 11SPK17
Age: Paléocène?
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
Microforaminifère
Trochamminidae
Echantillon: 5SPK17
Age: Paléogène basal
Spores monolètes
Echantillon : 42/42’AL84
Age : Miocène
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
Verrucatosporites usmensis. (Germeraad et al., 1968),
Spores trilètes
Cicatricosisporites dorogensis
(Germeraad et al., 1968 in Salard-Cheboldaeff, 1977,
pl. XXVII, fig. 1, 7, notes p. 151)
Echantillon: 40AL84
Age : Oligocène
Leiotriletes apheles
Echantillon : 52AL84
Age : Miocène inf.
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
II.2. Grain de Pollen des spermaphytes
Spinizonocolpites baculatus
Echantillons : 5SPK17
Age : Paléocène à Eocène
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
Grain de pollen monoporé
Monoporopollenites sp.
Echantillon: 11SPK17
Age : Miocène ?
Nymphaeapollenites neogenicus
Echantillon : 52AL84
Age : Miocène
Striatopollis bellus
Echantillons : 52AL84
Age : Oligocène-Miocène inférieur
Inaperturopollenites Groupe B
Multiaperturate sp. C
Echantillon : 3SPK17, 5SPK17
Age : Eocène
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
III. Fréquence globale
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
L’assemblage planctonique
Rugoglobigerina macrocephala
Rugoglobigerina pilula
Rugoglobigerina rugosa
Trinitella scotti
Rugoglobigerina hexacamerata
Globotruncanella petaloidea
L’assemblage benthique
Afrobolivina afra
Gabonita elongata
Gabonita gigantea
Gabonita spinosa
Gabonita aff. distorta irregularis
Gabonita basispinata
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
Intervalle 285-320 mètres (Campanien s.s.)
L’assemblage planctonique
Contusotruncana fornicata
Archaeoglobigerina cretacea
L’assemblage benthique
Gabonita parva
L’assemblage planctonique
Contusotruncana fornicata,
Marginotruncana marginata,
Dicarinella primitiva
Dicarinella concavata
Dicarinella cf. imbricata.
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
Intervalle 345-410 mètres (Coniacien)
L’assemblage planctonique
Marginotruncana undulata
Marginotruncana sinuosa
Marginotruncana marginata
Marginotruncana cf. paraconcavata
Dicarinella primitiva
Dicarinella cf. imbricata
biozonation
Les critères de zonation retenus sont: les disparitions (apparitions en sens forage) et
les abondances relatives des taxa planctoniques et/ou benthiques considérés être
particulièrement significatifs. De plus, la disparition des espèces crétacées (considérées
remaniées dans le Paléocène) est supposée être à la limite Crétacé-Tertiaire.
Ainsi, ont été mis en évidence du haut vers le bas
Maastrichtien-Campanien terminal
La biozone à Gabonita
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
Au Campanien sensu stricto
La biozone à Gabonita
L’attribution du nom de la zone à cette faune benthique est due à l’absence de
bioévénements significatifs dans la faune planctoniques ici Les Gabonita dominentt la
faune benthique et Contusotruncana fornicata, Archaeoglobigerina cretacea,
Globotruncana bulloides et Globotruncanita stuartiformis y disparaissent précocement
Humphrey Njeatih Ajonina ., 2016. Evolution of Cretaceous sediments in the Mamfe Basin,
SW Cameroon: Depositional environments, Palynostratigraphy, and Paleogeography,
Thèse de Doctorat, Université d’Hambourg (Allemangne), 202 p,