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UNIVERSITE DE MAROUA UNIVERSITY OF MAROUA

FACULTE DES SCIENCES FACULTY OF SCIENCE

DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE


DEPARTMENT OF EARTH SCIENCES

BASSINS SEDIMENTAIRES
UE GES553
Dr. Bachirou MFAYAKOUO, Ph.D
Basin analysis and Organic geochemistry
Chargé de Cours

MASTER II
Sciences de la Terre

2021-2022
PLAN DU COURS
Plan du Cours:

Chapitre I : Généralités sur les Bassins sédimentaires


Chapitre II : Stratigraphie sismique et Notion de Diagraphies
Chapitre III : Analyse des faciès et stratigraphie séquentielle
Chapitre IV : Technique d’Analyse stratigraphique des Bassins:
Notion de Micropaléontologie,
Chapitre V : Modèle de dépôt et reconstitution paléogéographique
Chapitre VI : Systèmes pétroliers et Bassins
GENERALITES
La micropaléontologie: c’est une branche de la paléontologie dont le
but est l’étude des fossiles de petites dimensions.

Elle s’intéresse à des organismes microscopiques unicellulaires et


d’autres fossiles microscopiques à l’instar des Protozoaires
(foraminifères, radiolaires), des algues unicellulaires
(coccolithophoridés, dinoflagellés, diatomés), des métazoaires libres
(ostracodes), des organites de métaphytes (spores et grains de
pollens), et d’autres formes telles que des acritarches, calpionelles,
chitinozoaires, gilianelles, etc.
GENERALITES
Historique
La micropaléontologie est née de la paléontologie avec la découverte
du microscope par Antoine Van Leeuwenhoek en 1660, et aux
recherches pétrolière.
Le Français Alcide d’Orbigny (1802-1875) fut l’un des fondateurs de la
micropaléontologie. Au XIXe siècle, l’Allemand Ernst Heinrich Haeckel
décrit et illustre plusieurs milliers d’organismes microscopiques à la suite
des premières grandes expéditions océanographiques.
La micropaléontologie connait son principal essor après la Seconde Guerre
mondiale, pour son utilité en stratigraphie dans le cadre des recherches
pétrolières, en particulier pour l’étude des matériaux recueillis lors des
forages.

Les foraminifères sont les premiers microorganismes à être connus.


GENERALITES
Concepts
La micropaléontologie se base sur les concepts de la paléontologie qui sont: fossiles et
registre de fossile.
Le terme fossile provient du verbe latin fŏdĕre signifiant « creuser », ou « extraire en
creusant » et caractérise initialement tout objet fouillé et exhumé. Depuis le XVIIIe
siècle, la notion de fossile s’applique spécifiquement aux restes d’organismes
conservés le plus souvent dans une roche sédimentaire. Le fossile constitue la matière
première du paléontologue et, selon sa nature, apporte des informations directes ou
indirectes sur l’organisme et son environnement.

Le registre fossile quand à lui est l’ensemble des fossiles découverts et leurs
caractéristiques relatives. On distingue ainsi:

 des microfossiles carbonatés retrouvés dans les sédiments carbonatés et leur


contenu biogénique (foraminifères et leur tests, coccolithes des coccolithophoridés,
kystes de dinoflagellés et carapaces d’ostracodes);
GENERALITES
 des microfossiles siliceux ou microorganismes minéralisant des
structures siliceuses telles que les diatomées, les radiolaires, les
phytolithes, les spicules produits par les spongiaires, les appareils
masticatoires de certains annélides;

 des microfossiles phosphatés ou organismes minéralisant des


structures phosphatées qui sont la plupart du temps des dents ou des
appareils masticatoires fossilisés (Conodontes);

 enfin, on a un dernier type de microfossiles qui se distingue des


précédents par le fait qu’ils ne sont pas biominéralisés mais
simplement organiques. Ce sont les spores, les grains de pollen et
autres palynomorphes, etc. Cette branche de la micropaléontologie
est appelée palynologie ou paléopalynologie
GENERALITES
Les grands groupes de microfossiles:
1. Les microfossiles Animaux
1.1. Les foraminifères
Les Foraminifères sont des Protozoaires (Sarcodines) pourvus d'une co-
quille (= test) constituée de loges successives communiquant entre elles par
des orifices appelés foramen au singulier, foramina au pluriel
Figure 1 : Différents aspects d'un
test trochospiralé et nomenclature
des principaux termes utilisés pour
la description des Foraminifères :
Suture : trace de la cloison sur la
surface du test ; Ombilic : point de
jonction des sutures dans un
enroulement involute.
GENERALITES
Cycles de Vie
Le cycle de vie des Foraminifères est complexe et comporte une alternance de générations
(Fig. 2).

Figure 2: Cycle de reproduction des Foraminifères benthiques.


GENERALITES
Nature du test
La nature et l'architecture du test sont les caractères de base de leur classification,
notamment de celle proposée par LOEBLICH & TAPPAN (1987). On distinguera donc
(Fig. 3) :
Les tests organique ou non-minéralisé : 0rdre des Allogromiida ;

Les tests agglutinés (les foraminifères "agglutinants") à liant organique ou ciment


calcitique (Fig. 3a-b) : ordres des Astrorhizida, Lituolida, Tro-chamminida et Textulariida.
On trouve quelques rares formes parmi lesquelles le genre Rzehakina CUSHMAN, 1927,
qui ont un ciment sili-ceux : Ordre des Silicoloculinida ;

Les tests calcitique microgranulaire (parmi lesquels le type pseudofibreux) : Or-dre des
Fusulinida ;

calcitique porcelané (Fig.3.c-d) : Ordre des Miliolida ;

calcitique hyalin (Fig.3.e-t, parmi lesquels des mono- et des pluri-lamellaires) : ordres des
Carterinida (à macrocristaux), Spiril-linida (à comportement monocristallin), Lagenida,
Buliminida, Rotaliida et Globigerinida ;

(originellement) aragonitique : ordres des Involutinida et Robertinida. Dans les


préparations palynologiques, on peut retrouver des "basales organiques" de tests de
Foraminifères.
GENERALITES

Figure 3 : Quelques foraminifères benthiques.


GENERALITES
1.2. Les Ostracodes

Les Ostracodes sont parfois définis comme des "mini-Crustacés à coquille"


(Arthropodes). Leur taille, généralement voisine du mm, peut atteindre
exceptionnellement 8 cm (Fig. 4).

Figure 4 : Anatomie d'un Ostracode


vivant (femelle).
GENERALITES
Les carapaces sont les seules parties fossilisables des ostracodes. Elles peuvent
être lisses ou diversement ornementées extérieurement : filet, granules, tubercules,
épines, stries, côtes (Fig. 6)

Figure 6 : De gauche à droite, carapaces lisse, réticulée-costulée, et tuberculée.


Écologie : la majorité des Ostracodes sont benthiques. Ils se trouvent dans tous les milieux aquatiques
aussi bien d'eaux douces que d'eaux salées : dans les étangs, marais, fleuves, lagunes, estuaires, sur le
plateau continental et le talus, ainsi que dans les zones bathyale et abyssale.

Répartition stratigraphique : (?) Cambrien - Ordovicien à Actuel.


Seules la carapace ou les valves sont fossilisées, parfois en grande quantité (exemple : calcaire à Cypris
du Purbeckien de Grande-Bretagne).
Les formes paléozoïques ont un contour et une ornementation qui les différencient facilement des
ostracodes post-paléozoïques (Fig. 33).
L'étude des Ostracodes est importante dans les faciès continentaux où ils permettent d'établir des
datations fines. Dans les niveaux marins, ils sont surtout utiles pour la reconstitutions des paléo-
environnements.
GENERALITES
1.3. Les Coccolithophoridés
Algues unicellulaires Chrysophycées dont le stade végétatif comporte une cellule biflagellée,
sécrétant des pièces calcaires (calcite), appelées coccolithes, appliquées sur la membrane
cellulaire ou noyées dans une gelée externe (Fig. 7).
Écologie : planctoniques, les
coccolithophoridés sont surtout marines et
préfèrent les eaux de surface chaudes ou
tempérées.

Répartition stratigraphique : connues


depuis le Trias jusqu'à nos jours. Il y a
d'importants renouvellements de formes à
l'Oxfordien, à l'Albien, au Paléocène et au
Quaternaire.

Importance pétrogénétique : des


formations sédimentaires importantes, les
falaises de Craie de Normandie, par
exemple, résultent essentiellement de
l'accumulation de coccolithes. Les pièces
squelettiques de ces algues représentent
jusqu'à 30 % des sédiments actuels dans
Figure 7 : a-b) Deux Coccolithophoracées certains fonds océaniques (boues à
coccolithes).
GENERALITES
1.3. Les Radiolaires

Ils s’agit des Protozoaires (Actinopodes) à squelette intracytoplasmique siliceux (opale)


formé par des trabécules pleins constituant une sorte de grillage (Fig 8).

Écologie : marins planctoniques,


vivant surtout dans les niveaux
supérieurs de la colonne d'eau.
Les plus grandes concentrations
se trouvent dans les régions
équatoriales.

Répartition stratigraphique :
Cambrien à Actuel.

Importance pétrogénétique :
genèse de roches siliceuses
(radiolarites, jaspes, phtanites).

Figure 8 : Schéma d'organisation d'un Radiolaire sphérique.


GENERALITES
Les radiolaires se différencient en deux groupes à savoir :

les Sphaerellaires ou Spumellaires, à coque les Nassellaires, possédant une coque


sphérique, à symétrie radiale, dépourvue à symétrie axiale et une "ouverture"
d'ouverture, constituée soit d'une sphère, soit de basale (Fig. 10),
plusieurs sphères emboîtées et reliées entre
elles par des trabécules, munie ou non d'épines
radiaires (Fig. 9).

Figure 1 0: Morphologies de Nassellaires.

Figure 9 : Morphologies de Spumellaires.


GENERALITES
2. Les microfossiles végétaux
2.1. Les Diatomés
Algues unicellulaires non flagellées dont le test siliceux (opale), appelé frustule, est
formé de deux valves emboîtées à la manière d'une boite et de son couvercle (Fig. 11).

Figure 11 : Diatomées vivantes et leur squelette (Navicula viridis). Sur la section longitudinale,
la plaque valvaire (en noir) est formée d'une lame externe et d'une interne entre lesquelles un
réseau de cloisons délimite des chambres.
GENERALITES
Les diatomés se distinguent en deux grands groupes à savoir :

- les diatomées pennées à frustule - les diatomées centriques à frustule


elliptique ou fusiforme, présentant une circulaire ou polygonal, présentant une
symétrie bilatérale (Fig. 12) et possédant symétrie radiale (Fig. 12) et une
le plus souvent un raphé (ou zone ornementation rayonnante.
médiane non ornementée)
Écologie : les diatomées pennées, très
répandues dans les eaux douces, sont
surtout benthiques ; les diatomées
centriques, surtout marines et
planctoniques, dominent dans les eaux de
surface des régions froides et des régions
d'upwelling côtier.

Répartition stratigraphique : Crétacé


"moyen" (Aptien) jusqu'à Actuel,
abondantes à partir du Crétacé supérieur.

Importance pétrogénétique : genèse


des diatomites.
Figure 12 : Variété des frustules de Diatomées.
GENERALITES
2.1. Les Dinoflagellés
Ce sont des algues unicellulaires eucaryotes polymorphes, à paroi cellulosique ou
minéralisée, à pigment brun-orangé (Bichontes, alvéolés) dont la taille est comprise entre
20 et 250 μm. Les dinoflagellés vivants peuvent être autotrophes, hétérotrophes ou
mixotrophes (c'est-à-dire à la fois autotrophe et hétérotrophe), phototrophes, symbiontes
ou parasites (Fig. 13).

Figure 13 : a) Schéma d'un kyste de


Dinoflagellé fossile ; b-c) Paratabulation
du kyste reflétant b) directement ou b)
indirectement la tabulation de la thèque
(d'après W.A.S. SARJEANT, adapté par
E. MASURE).
GENERALITES
Les dinoflagellés se distinguent des autres algues par les caractères suivants :
 une cellule nageuse possédant deux flagelles, logés dans deux sillons orthogonaux,
lors de la phase mobile :
 le sulcus = sillon axial,
 le cingulum = sillon équatorial,
 des vésicules aplaties sous le plamalemme, les alvéoles, formant une paroi
cellulosique plus ou moins rigide, la thèque, organisée en plaques (Fig. 14)
 un noyau montrant des chromosomes condensés pendant l'interphase (dinocaryon).
 sur la forme de la cellule et la position d'insertion apicale ou méridienne des
flagelles, et
 sur la présence ou non d'une tabulation (nombre, disposition et épaisseur des plaques
cellulosiques de la thèque).
Les dinoflagellés vivants montrent une très grande diversité de formes et leur
classification est fondée:

 sur la forme de la cellule et la position d'insertion apicale ou méri-dienne des


flagelles, et
 sur la présence ou non d'une tabulation (nombre, disposition et épais-seur des
plaques cellulosiques de la thèque).
GENERALITES
Figure 14 : Représentation
schématique de la thèque d'un
Dinoflagellé (Peridiniaceae)
selon quatre points de vue. La
numérotation des plaques
utilisée est celle de C.A.
KOFOID.
GENERALITES
Les Dinoflagellés fossiles sont généralement en matière organique (dinosporine), mais
peuvent être en calcaire (squelette externe) ou en silice (squelette externe).

Écologie : Ils sont présents dans toutes sortes d'environnements et constituent un élément
majeur du plancton moderne. Ils vivent dans les eaux salées, saumâtres et douces, une
majorité (90%) peuplant les eaux marines. Ils dominent dans les eaux des mers tropicales et
subtropicales (18 à 25°C) où les espèces autotrophes se répartissent dans la zone euphotique
(de 20 à 70 m).

Certaines espèces sont à l'origine des marées rouges ; celles qui libèrent des toxines peuvent
causer l'empoisonnement des coquillages et la mort des poissons, et peuvent parfois être
mortelles si absorbées par l'homme. D'autres sont à l'origine des phénomènes de
bioluminescence.

Répartition stratigraphique : Trias moyen à Actuel.

Importance pétrogénétique : L'accumulation de leur matière organique cellulaire


contribue à la formation du pétrole.
GENERALITES
2.3. Les Spores et grain de pollen

Les spores et les grains de pollen sont les cellules reproductrices des végétaux. Ils sont
produits par le sporophyte diploïde. Résultant de la double division d'une cellule-mère, ils
sont groupés en tétrades dans le sporange ou l'anthéridie.

Les spores (Fig. 15) des Champignons, Bryophytes et Ptéridophytes, sont toutes
identiques ou différenciées morphologiquement et biologiquement en microspores mâles et
mégaspores femelles (ces dernières peuvent atteindre 2 mm de dimension).

Figure 15 : Quelques spores du Paléozoïque.


GENERALITES
Les grains de pollen (Fig. 16) des Gymnospermes et Angiospermes sont équivalents à
des microspores. La germination d'un de ces grains conduit à un gamétophyte mâle très
réduit.
Figure 16: Les principaux grains
de pollen d'arbres rencontrés dans
les sédiments postglaciaires du
NW de la France : a : Abies
(sapin), grande taille, deux
ballonnets latéraux ; b-c : Alnus
(aulne), contour polygonal, 3-6
pores avec vestibule ; d-e : Betula
(bouleau), contour sphéroïde,
triporé ; f-g : Corylus (coudrier,
noisetier), con-tour triangulaire,
triporé ; h-i : Fagus (hêtre), vue
latérale (h) et polaire (i), tricolpé ;
j-k : Pinus (pin), vues latérale (j) et
polaire (k), 2 ballonets latéraux ; 1-
m : Quercus (chêne), vues latérale
(1) et polaire (m), tricolporé ; n :
Tilia (tilleul), triporé ; o-p : Ulmus
(orme), contour arrondi ou
anguleux, 3-12 pores.
GENERALITES
N.B: La répartition des spores et celle du pollen dans le temps correspond à celle des
végétaux fossiles. Ainsi, les spores sont-elles connues depuis l'Ordovicien moyen ; quant
aux grains de pollen dissaccates (pourvus de 2 ballonnets) des Gymnospermes, ils
apparaissent au Carbonifère supérieur et ceux des Angiospermes au Crétacé inférieur.

La paroi des spores et des grains de pollen, constituée de sporopollénine très


résistante, est pourvue d'ouvertures permettant la germination.

Ils se fossilisent dans tous les milieux continentaux. Mais, étant donnée leur grande
dispersion, ils se trouvent également dans les sédiments marins, transportés jusque-là par
les courants atmosphériques et les fleuves. Ce sont les seuls microfossiles qui permettent
des corrélations directes entre le domaine continental et le domaine marin.

Dans la mesure où les spores et grains de pollens sont attribués à des plantes connues, ils
permettent de reconstituer l'évolution du couvert végétal et de mettre en évidence des
changements climatiques.
GENERALITES
MILIEUX DE VIE ET DE SEDIMENTATION DES ORGANISMES
Les milieux de vie et de sédimentation des organismes et microorganismes sont fonction
des topographies des environnements des différents milieux de dépôt (Mathieu et al., 2011).
On aura ainsi:

 Le domaine continental : Milieu lacustre


Dans ce milieu prédominent les Ostracodes, les Charophytes et les Diatomées (sur-tout
Pennales). Il faut toutefois signaler la présence de rares Dinoflagellés, Coccoli-
thophoracées et Tintinnides.
 Le domaine marginolittoral : Milieu lagunaire
On retrouve essentiellement des Ostracodes, des Charophytes et des Diatomées (surtout
Pennales). Peu diversifiés, ils sont représentés par de nombreux individus.
 Le domaine marin littoral :
Les Foraminifères benthiques, les Diatomées (surtout Centrales) et les Dinoflagellés
prédominent. En nombre plus restreint, on peut noter la présence de Foraminifères
planctoniques, de Coccolithophoracées

 Le domaine marin bathyal :


Les Foraminifères planctoniques, les Diatomées, les Radiolaires, les Coccolithophora-cées,
les Dinoflagellés prédominent et sont associés à des Ostracodes.
GENERALITES

Figure 17 : Différents milieux de vie et de sédimentation


FIN
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
L’étude des fossiles commence par la récolte des échantillons sur le terrain, suivie par une étude au laboratoire et enfin par
l’analyse et l’interprétation des résultats obtenus.

Pour les macrofossiles, la récolte des échantillons répond à certains principes. Pour chaque échantillon prélevé, il faut
indiquer sa fréquence (approximative), sa répartition (est-il dispersé ou concentré en certains points), sa disposition. Au
laboratoire, on recherche sur chaque exemplaire examiné, les traces d’usure et de transport, les caractères d’adaptation à un
milieu donné. Ensuite, la détermination de votre fossile se fait avec l’aide d’un atlas de paléontologie.

Pour les microfossiles (animaux ou végétaux) la méthodologie a utilisée est résumer sur la figure 1. Même si on peut
noter quelques différences dans l’analyse des résultats.
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES

figure 1
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
I. Méthodes d’étude des foraminifères
I.1. Techniques de lavage, analyse et tri de sédiments
Les échantillons sont pesés (prise de 100g pour chacun) puis trempés pendant 24 heures dans l'eau. Ils sont ensuite lavés à
travers une colonne de trois tamis emboîtés de mailles 80μm, 63μm et 40μm. Après chaque lavage, les tamis sont rincés à
l'eau puis trempés dans le bleu de méthylène. Les résidus obtenus sont séchés à l'étuve puis triés à la loupe binoculaire. Les
microfossiles triés sont repartis dans 5 cellules. Dans les deux premières sont placées les formes planctoniques provenant de
tamis de mailles 80μm et 63μm respectivement, les trois autres sont réservées aux formes benthiques récoltés sur les tamis de
mailles distinctes de 80μm, 63μm et 40μm.

I.2. Déterminations des foraminifères planctoniques et benthiques

Les déterminations sont faites à l’aide de documents scientifiques (atlas : Ellis et Messina (1940), Robaszynski et al.,
(1983) ; thèses : M’Boro (1980), Massala (1993) ; publications : de Klasz et al. (1960, 1962, 1963), Pessagno, (1967),
Tronchetti (1981), Bolli et al. (1985), Caron (1978, 1985), Bellier (1987), Ly et Kuhnt (1994), Petters (1982), Dupont
(1996), Volat et Bignoumba (1998), Holbourn et Kuhnt (1998).

Ceci après des observations faites à la binoculaire et puis de façon plus précises à l’aide du microscope électronique à
balayage.

On peut ensuite pour la classification utilisée les travaux de Loeblich et Tappan (1988).
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
I.3. Comptage des foraminifères planctoniques et benthiques

La totalité des individus de chaque fraction peut être dénombrée au niveau générique et/ou spécifique. En moyenne, 250
spécimens planctoniques et 250 spécimens benthiques minimum doit être décomptés par échantillon. Le nombre absolu des
spécimens de chaque espèce benthique par échantillon est ensuite converti en pourcentage pour les études statistiques.

I.4. Caractéristiques fauniques


Les paramètres biotiques utilisés dans l’analyse paléoécologique peuvent être calculés à l’aide du logiciel PAST
(Paleontology Statistic) (Hammer et al., 2001). Ce sont :

- la richesse spécifique RS,

- l’indice H(S) de Shannon-Weaver (Murray, 1991),

- l’indice alpha (α) de Fisher (Williams, 1964),

- l’équitabilité E (Murray, 1991), et

- l’indice de dominance D (den Dulk, 2000).


METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
La fonction information H(S) de Shannon et Weaver est utilisée pour évaluer la diversité des foraminifères benthiques.
Cette mesure d'hétérogénéité, fréquemment utilisée comme un indice de biodiversité, prend en compte le nombre d'espèces
et l'équitabilité de leur distribution dans l'échantillon.

L’indice alpha (α) de Fisher est défini par la formule suivante :

S = αlog (1− n/α)

Où S est le nombre d’espèces n le nombre d’individus et α l’indice alpha. Plus, il est élevé, plus la richesse spécifique est
importante ; il augmente avec la richesse spécifique et avec le rapport nombre d’espèces/nombre d’individus. Sa valeur est
calculée par approximations successives pour n et S donnés.

L’équitabilité (ou équirépartition) E permet de comparer la diversité de deux peuplements qui renferment des nombres
d’espèces différents. Elle est égale au rapport entre la diversité réelle H et la diversité théorique maximum log2S :
E = H/ log 2S
L’équitabilité tend vers zéro lorsqu’une espèce domine largement le peuplement et elle est égale à un lorsque toutes les
espèces ont la même abondance.
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
La dominance D est le pourcentage du taxon dominant dans l’échantillon.

La richesse spécifique RS est le nombre d’espèces dans l’échantillon.

I.5. Analyses statistiques


A l’aide d’autres méthodes d’analyses, deux séries de données sont reconstituées :

- une série des données sur les abondances relatives des espèces de foraminifères benthiques;

- une série des données sur les variables environnementales rapportées aux mêmes échantillons.

La distribution spatiale des espèces de foraminifères benthiques est analysée statistiquement à partir de ces bases de
données. Les relations entre leur distribution et les variables environnementales sont évaluées, afin de connaître les
caractéristiques/préférences des espèces.
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
I. Méthodes d’étude palynologique
I.1. Choix des échantillons
Le matériel utilisé est constitué essentiellement des faciès argilo-sableux, silteux, argileux et calcaires de couleur grise à
noire plus ou moins riche en matière organique. Ces échantillons proviennent le plus souvent des affleurements de terrain,
des carrières ou des mines souterraines, des carottes de forage ou des cuttings (Fig. 2).

Figure 2: Affleurement d’argile riche en matière organique

Photo, Bachir Mfayakouo, 2018


METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
Par la suite, les échantillons vont subir pour la circonstance des traitements spécifiques standard à savoir :

 la préparation mécanique;
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
 le traitement chimique des échantillons;
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES
 la reconnaissance et la détermination des palynomorphes;

 enfin la détermination des périodes d’existence des


palynomorphes.

I.2. Analyses statistiques


L’étude quantitative est une méthode d’analyse statistique qui consiste à étudier les variations de fréquence de
certains groupes d’individus considérés comme significatifs dans l’ensemble du matériel palynologique. On distingue
pour cela :
- les fréquences absolues, c’est-à-dire le nombre d’individus existant dans une quantité constante de
sédiment traité suivant la même méthode ;

- les fréquences relatives qui sont représentées par la proportion de différentes espèces par rapport au total des
spécimens comptés (fréquence relative globale), ou par rapport à un groupe plus restreint (fréquence relative
sélective).
METHODOLOGIE D’ETUDE DES MICROFOSSILES

Figure 3: Exemple de diagramme palynoplanctonique réalisé à partir des données obtenues


dans le Bassin de Douala (Mfayakouo, 2016)
Fin
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
La Biostratigraphie groupe les strates en unités basées sur leur contenu fossilifère
dans un but de corrélation et de zonation. Elle consiste premièrement à une
identification des taxons, le suivi de leur extension latéral et vertical et la division
en unités (étages et biozones) définies sur la base du contenu fossilifère de la
colonne lithostratigraphique.
La Paléontologie et la Micropaléontologie sont des outils nécessaires dans
l’analyse des bassins sédimentaires. Ils fournissent des fossiles et microfossiles qui
ont des rôles importants dans les calages stratigraphiques. Ainsi, on distingue:

 des fossiles stratigraphiques qui appartiennent à une espèce à durée de vie


très brève et ayant une extension relativement importante. On a ici les
organismes marins pélagiques (vivant en haute mer), les trilobites du primaire,
les Ammonites du Secondaire et les Nummulites (Forams) du tertiaire.

 des fossiles de faciès qui permettent de caractériser un paléoenvironnement


tel le milieu récifal: l’organisme est lié à un type de milieu de vie; ces formes
ont souvent une évolution lente.
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
les études stratigraphiques des microflores et microfaunes fossiles ont pour but
la détermination de l’arrangement chronologique des séries sédimentaires les unes
par rapport aux autres. Ainsi, la reconstitution des milieux de dépôt fondées sur les
études écologiques ont permis de définir différents rapport existant entre la
stratigraphie et la sédimentologie, la micropaléontologie et les
paléoenvironnements, paléoclimats et paléogéographie.

Une étude palynostratigraphique réalisée dans les dépôts Cénozoiques du


Bassin de Douala ont permis d’identifier les palynoplancton dont les éléments
identifiés ont été regroupés en (Mfayakouo, 2016) :

 éléments marins constitués d’Algues du microplancton marin (Dynophycées,


Acritarches et micro-foraminifères);

 éléments continentaux constitués de spores de Ptéridophytes et Champignons


et de grains de pollen des Spermaphytes.
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
I. Eléments marins
Il s’agit des Dynophycées représentées par deux formes : la forme « Péridinoïde » et
la forme « hystrichosphéroïde » et quelques rares Actirarches et Microforaminifère
chitineux.
I.1. Formes « Péridinoïdes »
Gonyaulacysta sp.
C’est un thallophyte de la famille des Gonyaulacacées. Cette espèce présente une
thèque de forme ellipsoïdale et les membranes sont minces.
Echantillon: 11SPK17
Age : Paléocène à Eocène basal
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
Deflandrea sp. 1 (Wilson et Downie, 1966 in Salard-Cheboldaeff, 1977),

Il s’agit de la forme péridinoïde à thèque ovale. Un cingulum équatorial divise cette


thèque en deux parties sensiblement égales.

Echantillon : 3SPK17
Age : Paléocène

I.2. Formes «hystrichosphaéroïdes »

Chiropteridium sp. (Gocht, 1960 in Salard-Cheboldaeff, 1977, pl. II, fig. 2, notes page 139)

Echantillons: 13SPK17, 41AL84, 52AL84


Age: Oligocène
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
Hystrichosphaeridium sp. 2
Echantillon: 42/42’AL84
Age : Miocène

Les Acritarches
Pterospermopsis sp. (Wet, 1952),

Genre caractérisé par un “velum” circulaire, équatorial qui forme une sorte d’anneau autour
d’un corps central. Ce dernier est lui-même ellipsoïdal aplati, de contour circulaire à ovale.

Echantillon: 11SPK17
Age: Paléocène?
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
Microforaminifère
Trochamminidae

Echantillon: 5SPK17
Age: Paléogène basal

II. Eléments continentaux


Ils sont représentés par des spores de Ptéridophytes et champignon et des grains de
pollen des spermaphytes

II.1. Spores de Ptéridophytes

Spores monolètes

Microreticulatisporites densus sp. nov.

Echantillon : 42/42’AL84
Age : Miocène
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
Verrucatosporites usmensis. (Germeraad et al., 1968),

Echantillons : 5SPK17, 52AL84


Age : Paléocène à Eocène

Spores trilètes

Cicatricosisporites dorogensis
(Germeraad et al., 1968 in Salard-Cheboldaeff, 1977,
pl. XXVII, fig. 1, 7, notes p. 151)
Echantillon: 40AL84
Age : Oligocène

Leiotriletes apheles
Echantillon : 52AL84
Age : Miocène inf.
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
II.2. Grain de Pollen des spermaphytes

Grain de pollen monocolpé

Proxapertites cursus Hoeken Klinkenberg (1966)

Echantillon : 5SPK17, 3SPK17


Age : Paléocène à Eocène basal

Spinizonocolpites baculatus

Echantillons : 5SPK17
Age : Paléocène à Eocène
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
Grain de pollen monoporé

Monoporopollenites sp.

Echantillon: 11SPK17
Age : Miocène ?

Nymphaeapollenites neogenicus

Echantillon : 52AL84
Age : Miocène

Grain de pollen tricolporés

Striatopollis bellus

Echantillons: 3SPK17, 41AL84


Age : Eocène basal-oligocène-Miocène inférieur
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
Verrutricolporites rotundiporis (Voir Salard-Cheboldaeff, 1976)

Echantillons : 52AL84
Age : Oligocène-Miocène inférieur

Grain de pollen inaperturé

Inaperturopollenites Groupe B

Echantillon : 40AL84, 41AL84, 42/42’AL84, 49 sup. AL84


Age : Paléocène à Oligocène

Multiaperturate sp. C
Echantillon : 3SPK17, 5SPK17
Age : Eocène
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
III. Fréquence globale
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE

Figure 1. Diagrammes surfacés indiquant la proportion de chaque groupe de


palynomorphes par échantillon (Mfayakouo, 2016)
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
IV. Zones palynostratigraphiques

Figure 2. Distribution verticale des palynomorphes de la zone A (Mfayakouo, 2016)


MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE

Figure 3. Distribution verticale des palynomorphes de la zone B


MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE

Figure 4. Distribution verticale des palynomorphes de la zone C


MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
I.Analyse stratigraphique d’un puits de Forage
(Bassin du Congo, d’après Mbanim, 2015)
I.1. Inventaire de la microfaune planctonique et benthique

Intervalle 175 à 185 mètres (Paléocène moyen basal)


foraminifères planctoniques
Acarinina pseudotopilensis
Globigerina eocaena
Morozovella acuta
Globigerina senni
Globigerina inequispira
Globigerina triloculinoides
foraminifères benthiques
Eponides gr. pseudoelevatus
Lenticulina spissocostata
Gavelinella? cf. lellengensis
Lenticulina rotulata
Bolivina explicata africana
Anomalinoides aff. midwayensis
Neobulimina subregularis
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
Intervalle 190-285 mètres (Maastrichtien - Campanien)

L’assemblage planctonique
Rugoglobigerina macrocephala
Rugoglobigerina pilula
Rugoglobigerina rugosa
Trinitella scotti
Rugoglobigerina hexacamerata
Globotruncanella petaloidea

L’assemblage benthique
Afrobolivina afra
Gabonita elongata
Gabonita gigantea
Gabonita spinosa
Gabonita aff. distorta irregularis
Gabonita basispinata
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
Intervalle 285-320 mètres (Campanien s.s.)
L’assemblage planctonique
Contusotruncana fornicata
Archaeoglobigerina cretacea

L’assemblage benthique
Gabonita parva

Intervalle 320 à 345 mètres (Santonien)

L’assemblage planctonique

Contusotruncana fornicata,
Marginotruncana marginata,
Dicarinella primitiva
Dicarinella concavata
Dicarinella cf. imbricata.
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Intervalle 345-410 mètres (Coniacien)
L’assemblage planctonique
Marginotruncana undulata
Marginotruncana sinuosa
Marginotruncana marginata
Marginotruncana cf. paraconcavata
Dicarinella primitiva
Dicarinella cf. imbricata

Intervalle 410-420 mètres (?)


MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE

biozonation
Les critères de zonation retenus sont: les disparitions (apparitions en sens forage) et
les abondances relatives des taxa planctoniques et/ou benthiques considérés être
particulièrement significatifs. De plus, la disparition des espèces crétacées (considérées
remaniées dans le Paléocène) est supposée être à la limite Crétacé-Tertiaire.
Ainsi, ont été mis en évidence du haut vers le bas

Maastrichtien-Campanien terminal

La biozone à Afrobolivina afra


A. afra. domine dans cette zone et il y est associée à d’autres
formes appartenant à des genres Siphogeneroides,
Praebulimina, Lenticulina.

Au Campanien sensu stricto

La biozone à Gabonita
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
Au Campanien sensu stricto

La biozone à Gabonita
L’attribution du nom de la zone à cette faune benthique est due à l’absence de
bioévénements significatifs dans la faune planctoniques ici Les Gabonita dominentt la
faune benthique et Contusotruncana fornicata, Archaeoglobigerina cretacea,
Globotruncana bulloides et Globotruncanita stuartiformis y disparaissent précocement

La biozone à Contusotruncana fornicata

Elle est caractérisée par la prédominance de Contusotruncana fornicata dans la


faune planctonique. Ce taxon y présente aussi le plus grand nombre de ses représentants
Au Santonien
La zone à Marginotruncana sinuosa

l’attribution du nom de la zone résulte de la prédominance de M. sinuosa dans cet


intervalle. Les disparitions précoces de Marginotruncana marginata, de Dicarinella
concavata, et réelle de D. primitiva sont situées dans cette zone
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
Au Coniacien

La biozone à Dicarinella cf. imbricata


Cet intervalle est singularisé par la présence constante des spécimens de Dicarinelle
concavata et par la disparition précoce de Marginotruncana pseudolinneiana.

La biozone à Clavihedbergella simplex


MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
MICROFOSSILES ET BIOSTRATIGRAPHIE
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Fin
Ouvrages à consulter:

Mathieu, R., Bellier, J-P., Granier, B. 2001. Manuel de micropaléontologie

MBANIM, J. N., 2015. Micropaleontologie et Geochimie organique du Bassin Côtier


Congolais AU Crétacé Supérieur : Paléoécologie des foraminifères, espèces et
associations indicatrices des paléoenvironnements des roches mères pétrolières, Thèse
de Doctorat, Université Paris 6, 492 p,

Mfayakouo Chavom, B., 2016. Etude palynologique et sédimentologique des formations


tertiaires de la partie centrale du Bassin de Douala: essai de reconstitution
paléogéographique, Thèse de Doctorat, Université de Yaoundé I, 192 p,

Humphrey Njeatih Ajonina ., 2016. Evolution of Cretaceous sediments in the Mamfe Basin,
SW Cameroon: Depositional environments, Palynostratigraphy, and Paleogeography,
Thèse de Doctorat, Université d’Hambourg (Allemangne), 202 p,

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