Vous êtes sur la page 1sur 5

La Terre, la vie et l’organisation du vivant

La dynamique interne de la Terre


Chapitre 1 : La structure du globe terrestre 1ère PARTIE
Des contrastes entre les continents et les océans
L’apport des études sismologiques et thermiques à la connaissance du globe terrestre

Le relief des continents et des océans est en constante mutation sous les effets de l’activité interne de la planète.
Au cours des différents TP, nous avons mis en évidence grâce à la propagation des ondes sismiques des discontinuités
à l’intérieur du globe. On constate également des vitesses de propagation des ondes sismiques différentes quand
elles se propagent dans la croûte continentale et dans la croûte océanique. Il semble que ces différences soient dues
à la nature des roches constitutives des deux croûtes.
Quels types de roches rencontre-t-on sur les continents et sous les océans ?
Grâce à la découverte du Moho, Mohorovicic a défini la croûte comme étant située sur le manteau.
Comment peut-on connaître la nature des roches du manteau ?
Lorsque les géologues parlent de la couche superficielle du globe, ils préfèrent utiliser le mot de lithosphère.
Qu’est-ce que la lithosphère ?
Les preuves de l’existence de sources d’énergie internes sont nombreuses : geysers, sources thermales et bien sûr,
éruptions volcaniques…
Comment évolue la T° des roches avec la profondeur ? Quelle est l’origine du flux thermique (quantité de
chaleur dégagée en surface du globe par unité de temps et par unité de surface) ? Comment s’organise les
transferts thermiques traversant l’intérieur de la Terre vers sa surface ?

I. Les roches de la croûte terrestre


L'étude de la fréquence des altitudes met en évidence deux
altitudes principales qui correspondent aux continents et
aux fonds océaniques. Ce qui concorde bien avec l'existence
de deux couches distinctes de la surface de la Terre, une
couche plus dense et une couche plus légère.

La croûte continentale présente une grande diversité de


roches qui affleurent ou sont relativement accessibles,
cependant les géologues considèrent que la croûte
continentale a une composition granitique.
Cette roche (granite), qui provient d’un magma qui a refroidi lentement en profondeur, est
entièrement cristallisée (on parle de roche grenue) et contient du quartz, des feldspaths et des
micas.
Les roches de la croûte océanique sont récoltées par forage sous une épaisseur de sédiments on trouve du
basalte puis des gabbros.

Le basalte (voir la photo ci-contre), roche


provenant d’un magma qui a remonté jusqu’en
surface (roche volcanique ou éruptive) et qui a
refroidi très vite, n’est pas entièrement
cristallisée, on parle de roche microlitique : elle
contient des minéraux olivines, pyroxènes et
feldspaths.

Le gabbro provient d’un même magma que le


basalte, mais ce magma a refroidi lentement
en profondeur. La roche est donc
entièrement cristallisée, c’est une roche
grenue.

L'étude des roches montre que la dualité


continent-océan se retrouve aussi au niveau
pétrographique : il existe une croûte
continentale granitique et une croûte
océanique basaltique.

II. Les apports de la sismologie


Un séisme correspond à une rupture des roches qui provoque une libération brutale d'énergie sous forme
de chaleur et surtout d'ondes sismiques. Les géologues peuvent enregistrer leur émergence sous forme de
sismogrammes.
Nous savons que l’on peut détecter grâce à ces sismomètres les ondes produites par un séisme. Elles sont
de 2 types : les ondes de volume (P, onde première et S, onde seconde) et les ondes de surface (onde
L).

 Les ondes de volume :


Elles se propagent dans toutes les directions à l'intérieur du globe et sont constituées par les ondes P et les ondes S.
- Les ondes les plus rapides sont appelées ondes primaires ou ondes P. Ce sont des ondes longitudinales de compression –
décompression capables de se propager aussi bien dans les solides que dans les fluides y compris dans l'atmosphère (elles
sont responsables du bruit sourd que l’on entend au début d'un séisme). Le déplacement des particules est parallèle à la
direction de propagation de l'onde.
- Le deuxième groupe d'ondes est constitué par les ondes secondaires ou ondes S. Ce sont des ondes transversales de
cisaillement ; elles ne sont transmises que par les solides et ne se propagent donc pas dans les liquides. Le déplacement des
particules est perpendiculaire à la direction de propagation des ondes.
 Les ondes de surface :
Souvent désignées sous le terme d'ondes L, ces ondes sont moins rapides mais de plus grande amplitude. Elles correspondent
à des mouvements très complexes du sol faisant penser à la houle de mer. Elles se déplacent uniquement dans les couches
superficielles du globe.
NB : les ondes S et les ondes L sont les plus destructrices.
Lorsque les ondes sismiques rencontrent des milieux de propagation différents, elles sont réfléchies et
réfractées comme le seraient des ondes lumineuses dans les mêmes circonstances physiques.
C'est d'après l'analyse de nombreux sismogrammes après un tremblement de terre près de Zagreb en
1909, que Mohorovicic interprète certaines ondes comme ayant été réfléchies sur une discontinuité, qui
constitue la limite entre la croûte terrestre et le manteau : le Moho.

La profondeur de cette discontinuité est située à 30 km en moyenne sous les continents, ce qui fait que la
croûte continentale a une épaisseur beaucoup plus importante que l'épaisseur de la croûte océanique. Il
existe donc deux types de croûte.
III. Sous le Moho, le manteau
Le manteau est en grande partie inaccessible, mais on peut
cependant parfois trouver des roches du manteau charriées
(remontées) en surface lors de la formation de chaînes de
montagnes ou dans certaines roches volcaniques.
Le manteau est constitué de péridotite (voir photo ci-
contre), essentiellement formée de minéraux
ferromagnésiens : pyroxène et olivine (péridots).
La croûte continentale de composition granitique de
densité 2,7 et la croûte océanique basaltique de densité
2,9 reposent sur un manteau de densité 3,2.

IV. La structure interne du globe : des lithosphères aux noyaux terrestres en


passant par les manteaux
La vitesse des ondes L ne varie pas lorsque l'on s'éloigne de l'épicentre alors que les vitesses des ondes P
et des ondes S augmentent. En sachant que, plus le séisme est éloigné de l'épicentre, plus les ondes
circulent en profondeur, on peut dire que la vitesse de propagation des ondes P et S augmente avec la
profondeur.
La vitesse des ondes dépend des propriétés physiques des matériaux qu'elles traversent : leur masse
volumique notamment qui peut varier en fonction de leur nature mais également en fonction de leur
profondeur.
La vitesse de propagation des ondes sismiques peut évoluer en fonction de la nature des matériaux
traversés, et pour un matériau donné en fonction de sa profondeur du fait d'une variation de sa masse
volumique.
En profondeur, les masses volumiques des roches augmentent : les vitesses des ondes sismiques doivent
donc augmenter dans la croûte et dans le manteau avec la profondeur. Le manteau étant plus dense que la
croûte, les vitesses des ondes sismiques augmentent lorsqu'elles passent de la croûte au manteau. Ces
résultats sont cohérents avec l'évolution de ces mêmes vitesses déduite de l'aspect des hodographes.
Globalement au sein du manteau, la vitesse de propagation des ondes augmente, cependant il existe une
zone où elles sont ralenties : la LVZ. Au-dessus de cette zone, la lithosphère est composée de la croûte et
de la partie supérieure du manteau.
Il existe deux lithosphères : la lithosphère continentale d'environ 120 km d'épaisseur et la lithosphère
océanique qui a une épaisseur moyenne de moins de 100 km.
Les variations de la vitesse des ondes P et S ont
permis de mettre en évidence à l’intérieur du
globe, au-delà des lithosphères océanique et
continentale, d’autres discontinuités que celle de
Mohorovicic, qui permettent d’identifier 2 autres
couches concentriques :

Le manteau : de composition assez homogène mais


dont l’état varie en fonction de la profondeur :
- le manteau supérieur lithosphérique, solidaire de
la croûte ;
- le manteau supérieur asthénosphérique, solide
mais ductile (déformable)
- le manteau inférieur, solide
Séparé par la discontinuité de Gutenberg.

Le noyau :
- le noyau externe, liquide ;
- le noyau interne (graine) solide.

Schéma-bilan :

Vous aimerez peut-être aussi