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Manteau terrestre

couche intermédiaire entre le noyau et la


croûte de la Terre

Le manteau terrestre est la couche


intermédiaire entre le noyau terrestre et
la croûte terrestre. Il représente 82 % du
volume de la Terre et environ 65 % de sa
masse[1]. Il est séparé de la croûte par la
discontinuité de Mohorovičić (terme
fréquemment abrégé en Moho), et du
noyau par la discontinuité de Gutenberg.
Ces discontinuités marquent un
contraste de densité entre les couches
qu'elles séparent et portent chacune le
nom du sismologue qui les a
découvertes.

Structure de la Terre. 1. croûte continentale, 2. croûte océanique, 3. Manteau supérieur, 4. Manteau inférieur, 5. noyau
externe, 6. noyau interne, A : Discontinuité de Mohorovicic, B : Discontinuité de Gutenberg, C : Discontinuité de
Lehmann

On distingue, en géochimie, un manteau


supérieur, source des MORB (pour Mid-
Ocean Ridge Basalts – basaltes de
dorsale médio-océanique), et un
manteau inférieur, source des OIB (Ocean
Island Basalts – basaltes d'îles
océaniques –, issus de points chauds
tels que Hawaï ou La Réunion).

D'un point de vue minéralogique, la


transition du manteau supérieur vers le
manteau inférieur s'effectue à 670 km de
profondeur. On distingue ces deux zones
par le fait que, à cette profondeur, l'olivine
ainsi que les pyroxènes qui composent le
manteau sont transformés, à cause de la
température et de la pression, en
pérovskite, le minéral majeur du manteau
inférieur. Cette discontinuité est
également repérable grâce aux ondes
sismiques. Le manteau, d'une épaisseur
totale d'environ 2 885 km, s'étend
jusqu'au noyau externe.

Le manteau supérieur est divisé en deux


parties, séparées par une zone dans
laquelle les ondes sismiques sont
ralenties : la low velocity zone (LVZ). La
partie supérieure, du Moho jusqu'à la
LVZ, est appelée manteau lithosphérique
(du fait de son comportement plus
cassant) et est constituée de péridotite
« froide ». La partie inférieure, dite
manteau asthénosphérique, a un
comportement ductile : elle est
constituée de péridotite « chauffée ».
Composition
Le manteau est constitué d'un agrégat de
cristaux d'olivine, de pyroxènes et
d'autres composants basiques. Avec la
profondeur, la pression et la température
augmentent et les minéraux évoluent au
cours de transitions de phases. Vers
400 km l'olivine se transforme en
wadsleyite : c'est l'entrée de la zone de
transition observée par les sismologues,
du fait du saut de vitesses sismiques.
Vers 500 km une nouvelle phase,
difficilement observée, se met en place :
la ringwoodite[2]. À 670 km apparaît la
bridgmanite, de structure pérovskite, qui
est le constituant majeur du manteau
inférieur. Il existe aussi d'autres
transitions, notamment pour les
pyroxènes ou le passage à la phase de
très haute pression qu'est la post-
pérovskite.

La pyrolite est une roche théorique


considérée comme étant proche de la
composition vraie du manteau.

Les processus de déformations de ces


minéraux sont encore mal connus,
surtout à grande profondeur. Cependant,
il est raisonnablement admis que l'olivine
se déforme suivant des plans cristallins
entraînants des dislocations multiples.
Convection dans le manteau
Article connexe : Convection
mantellique.

La Terre possède une chaleur importante


du fait de la radioactivité et de l'accrétion
initiale. Elle se refroidit en évacuant cette
chaleur vers sa surface.

Pour cela, on connaît trois mécanismes :


conduction thermique, convection,
transfert radiatif. Au niveau du manteau
terrestre, la majeure partie du flux de
chaleur est évacuée par la mise en
mouvement des roches. En effet, du fait
de la production de chaleur liée aux
désintégrations radioactives et du flux
provenant du noyau (faible), la matière
devient plus légère et la convection a
lieu. Ces mouvements à l'état solide sont
à l'origine des mouvements des plaques
lithosphériques, et des points chauds.

La physique de ce phénomène est


complexe. En effet, les propriétés
physiques des matériaux solides sont
très différentes de celle de l'eau ou de
l'air par exemple.

Fusion partielle et volcans


Le manteau terrestre est solide mais
visqueux. La partie lithosphérique du
manteau supérieur est solide, sa partie
asthénosphérique est ductile. Le
manteau inférieur est plus fortement
visqueux.

La production de magma ne s'effectue


qu'au niveau de zones de fusion partielle.
Les principales sont les zones
d'accrétion (ou dorsales océaniques), les
zones de subduction et les points
chauds. De petites zones du manteau
supérieur fondent partiellement et
remontent dans des chenaux vers la
surface pour donner naissance à des
volcans.

Voir aussi
Manteau supérieur
Notes et références
1. (en) George R. Helffrich et Bernard J.
Wood, « The Earth's mantle », Nature,
vol. 412,‎2 août 2001, p. 501-507 (lire
en ligne (http://rallen.berkeley.edu/te
aching/F04_GEO302_PhysChemEart
h/Lectures/HellfrichWood2001.pd
f)  [archive], consulté le
30 avril 2018).
2. (en) Rough diamond hints at vast
quantities of water inside Earth (http
s://www.theguardian.com/science/2
014/mar/12/rough-diamond-water-e
arth-wet-zone)  [archive], The
Guardian, 12 mars 2014.
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le 15 avril 2023 à 01:31. •
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