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Cours : La dynamique de la lithosphère

La dynamique de la litho…
Cours

Sommaire

I Les plaques de la lithosphère et


leur tectonique
A L'étude des mouvements horizontaux
des plaques lithosphériques
1. L'étude des anomalies magnétiques

2. La datation des sédiments océaniques et


du plancher basaltique
3. Les alignements volcaniques liés aux
points chauds
4. La géodésie spatiale

B La tectonique des plaques

II La dynamique des zones de


divergence
A La composition de la lithosphère
océanique
B La mise en place de la lithosphère
océanique
C Le devenir de la lithosphère océanique

1. La subsidence thermique

2. L'hydratation et le métamorphisme

III La dynamique des zones de


convergence
A La subduction

B Le métamorphisme de subduction

C L'in>uence de la subduction dans la


tectonique des plaques
D La collision continentale

I Les plaques de la
lithosphère et leur tectonique
La lithosphère est découpée en plaques rigides
qui se déplacent sur une asthénosphère plus
ductile (molle) : on peut étudier ces mouvements
horizontaux. On peut alors mettre en place un
modèle global, la tectonique des plaques,
reposant sur les mouvements de convergence et
de divergence.

A L'étude des mouvements


horizontaux des plaques
lithosphériques
Les mouvements horizontaux passés et actuels
des plaques lithosphériques peuvent être étudiés
en suivant différentes méthodes géologiques. On
étudie les anomalies magnétiques des
mouvements des plaques. On peut pratiquer la
datation des sédiments océaniques et du
plancher basaltique. On peut également étudier
les alignements volcaniques aux points chauds ou
pratiquer la géodésie spatiale.

DÉFINITION

Plaque lithosphérique
Une plaque lithosphérique est une portion de
lithosphère mobile, peu active sismiquement, mais
bordée par des frontières très actives.

1. L'étude des anomalies magnétiques


On peut étudier les inversions de champ
magnétique terrestre enregistrées par les
basaltes lors de leur refroidissement. Cela permet
de comprendre comment se forme la croûte
océanique au niveau des dorsaux et d'étudier les
mouvements des plaques. Ces inversions du
champ magnétique sont des anomalies
magnétiques. Elles permettent de calculer la
vitesse de déplacement des plaques
lithosphériques.

Les basaltes de la croûte océanique se forment


par refroidissement rapide d'un magma au niveau
d'une dorsale.

DÉFINITION

Basalte
Le basalte est une roche volcanique avec des
microlites (microcristaux), principalement
composée de feldspath, plagioclase et pyroxène
dans une importante matrice de verre.

Le magma basaltique contient des minéraux


ferromagnétiques (magnétite) qui enregistrent les
caractéristiques du champ magnétique terrestre à
l'époque de leur refroidissement.

Régulièrement, le champ magnétique de la planète


s'inverse. Les périodes caractérisées par un
champ magnétique orienté dans le même sens
qu'actuellement sont dites « normales » (en noir),
les autres périodes sont dites « inverses » (en
blanc).

La répartition de ces anomalies magnétique est


symétrique de part et d'autre de la dorsale, ce qui
permet de dire que la croûte océanique se forme
au niveau de la dorsale et s'en éloigne ensuite.

2. La datation des sédiments


océaniques et du plancher basaltique
On peut pratiquer la datation des sédiments
océaniques et du plancher basaltique. Plus on
s'éloigne de la dorsale plus les sédiments sont
épais et plus la couche sédimentaire en contact
avec le plancher basaltique est âgée. Les basaltes
du plancher sont également de plus en plus âgés
quand on s'éloigne de la dorsale. Ces
observations indiquent également la genèse de la
croûte au niveau de la dorsale puis son
éloignement.

La datation des sédiments et du basalte de la


croûte océanique ont permis plusieurs
observations.

Plus on s'éloigne de la dorsale :

plus les basaltes de la croûte océanique sont


âgés ;
plus l'épaisseur des sédiments augmente ;
plus les couches sédimentaires en contact avec
le plancher basaltique sont vieilles.

3. Les alignements volcaniques liés


aux points chauds
Les points chauds sont Rxes et les plaques
lithosphériques se déplacent au-dessus. On
observe des alignements d'îles volcaniques qui
permettent de visualiser les mouvements de la
plaque et de calculer la vitesse de déplacement.

DÉFINITION

Point chaud
Un point chaud est une remontée de chaleur
venant du manteau profond, à l'origine d'une
activité volcanique.

Certains alignements volcaniques sont placés à


des endroits qui ne correspondent pas à des
frontières de plaques. Les volcans sont engendrés
par un point chaud. Le volcan actif est celui situé
sur le point chaud. Les autres sont inactifs, ce qui
montre que la plaque s'est déplacée. La datation
des volcans permet de retracer le mouvement et la
vitesse de déplacement de la plaque.

EXEMPLE

L'archipel d'Hawaii est un alignement


volcanique.

Les volcans sont alignés et seul un volcan est actif


(celui situé sous le point chaud). Les autres sont
éteints, ce qui montre que la plaque s'est déplacée
car le point chaud, lui, est Rxe.

La datation de chaque volcan permet de retracer le


mouvement et la vitesse de la plaque. Dans
l'océan PaciRque, la vitesse est de 6 à 8cm/an. la
plaque a également changé de trajectoire (vers le
nord puis vers l'ouest).

4. La géodésie spatiale
Le système de satellite GPS est un système de
géodésie spatiale qui permet de mesurer
précisément la direction et la vitesse de
déplacement des plaques lithosphériques.

DÉFINITION

Géodésie
La géodésie est une science qui étudie la forme et
les dimensions de la Terre.

Des balises GPS ont été installées tout autour du


globe. Cette technique a permis
de conRrmer déRnitivement la théorie de la
tectonique des plaques et d'établir une carte
précise du déplacement des plaques
lithosphériques.

B La tectonique des plaques


La tectonique des plaques est un modèle global
reposant sur les mouvements de convergence et
de divergence :

Les zones de divergence présentent une


activité sismique superRcielle et un >ux
géothermique élevé.
Les zones de convergence présentent une
activité sismique plus profonde et un >ux
géothermique faible.

L'utilisation de l'ensemble des indices géologiques


et des mesures actuelles a permis d'établir un
modèle global qui comporte des zones de
divergence et des zones de convergence aux
caractéristiques géologiques différentes. C'est la
tectonique des plaques. Elle permet d'identiRer des
zones de divergence et des zones de convergence
aux caractéristiques géologiques différentes :

Zones de divergence, les dorsales : le ^ux


géothermique est très important. On observe de
nombreux séismes superRciels et du
volcanisme effusif.
Zones de convergence, où a lieu la subduction :
le ^ux géothermique est faible. L'activité
sismique est superRcielle et profonde. La
subduction provoque un volcanisme explosif.

II La dynamique des zones de


divergence
Les zones de divergence sont les dorsales
océaniques, lieu de constitution de la lithosphère
océanique.

DÉFINITION

Dorsale océanique
La dorsale océanique est la chaîne volcanique qui
se trouve dans les océans, c'est la zone de genèse
du plancher océanique.

A La composition de la lithosphère
océanique
La lithosphère océanique comporte des basaltes
en surface puis des gabbros qui forment la
croûte. On trouve ensuite la péridotite
mantellique.

La lithosphère océanique est composée de :

basalte en coussins (pillow lavas) en surface ;


gabbros présentant des Rlons de basalte
(complexe Rlonien) ;
gabbros massifs ;
péridotite (roche du manteau lithosphérique).

B La mise en place de la
lithosphère océanique
C'est au niveau des dorsales que naît la
lithosphère océanique, du fait de la production de
roches magmatiques. Cette production s'effectue
en cinq phases. Il existe deux types de dorsales
océaniques.

La production de roches magmatiques comporte


cinq phases :

Phase 1 : Remontée de péridotites très chaudes,


en provenance du manteau, au sein de cellules
de convection. Cette remontée s'effectue de
manière rapide, la température diminue très peu,
alors que la pression chute. On parle de
décompression du manteau.
Phase 2 : Cette décompression provoque une
fusion de certains minéraux des péridotites. On
parle de fusion partielle.
Phase 3 : La fusion permet la formation de
magma, qui a une composition différente des
péridotites initiales (certains minéraux sont
restés à l'état solide). Il y a une différenciation
magmatique.
Phase 4 : Le magma formé s'insinue dans des
failles, des Rssures, et remonte du fait de sa
densité plus faible que les roches l'entourant. Il
s'accumule dans une chambre magmatique.
Phase 5 : Le refroidissement de ce magma
génère des roches magmatiques. Cela peut
engendrer deux types de roches, selon la vitesse
à laquelle il se refroidit : des basaltes si le
refroidissement est brutal ; des gabbros si le
refroidissement est plus lent.

Le plancher ainsi formé s'éloigne peu à peu de la


dorsale, repoussé sur les côtés par d'autres
morceaux de plancher en constante formation.

Il existe deux types de dorsales :

Les dorsales lentes (Atlantique 3 à 6 cm/an) ont


un proRl central creux (rift océanique) et le
manteau lithosphérique afeure (présent en
surface).
Les dorsales rapides (PaciRque, 6 à 10 cm/an
voire plus) ont un proRl central bombé au niveau
duquel on trouve surtout des basaltes et des
gabbros.

C Le devenir de la lithosphère
océanique
La lithosphère océanique refroidit et s'épaissit en
s'éloignant de la dorsale : on parle de subsidence
thermique, d'hydratation et de métamorphisme.

1. La subsidence thermique
La subsidence thermique, phénomène
d'épaississement, est la conséquence du
refroidissement de la lithosphère.

DÉFINITION

Subsidence thermique
La subsidence thermique est un phénomène
d'épaississement de la lithosphère.

En s'éloignant de la dorsale, la lithosphère


océanique se refroidit. La limite inférieure de la
lithosphère est la LVZ et correspond à une
température constante de 1 300 °C. Le
refroidissement entraîne une baisse de cette
température et l'épaississement de la lithosphère
océanique.

2. L'hydratation et le métamorphisme
La lithosphère océanique s'hydrate, se
métamorphise et se densiRe en s'éloignant de la
dorsale.

Le refroidissement rend la croûte cassante qui se


fracture en surface. L'eau s'inRltre et se retrouve au
contact des roches. Les roches vont alors se
transformer sous l'effet de réactions
métamorphiques.

DÉFINITION

Métamorphisme
Le métamorphisme correspond aux
transformations des roches et des minéraux à
l'état solide.

La péridotite va être transformée en serpentinite


(ou péridotite serpentinisée). En effet, l'eau va
transformer l'olivine et le pyroxène en un minéral
métamorphique appelé serpentine.

Les gabbros de la lithosphère vont se transformer


en gabbros métamorphiques appelés
métagabbros.

Cette transformation peut être suivie sur un


graphique de stabilité des minéraux.

La subsidence thermique et le métamorphisme


des gabbros vont conduire à l'entrée en subduction
de la lithosphère océanique.

IIILa dynamique des zones de


convergence
Les zones de convergence sont les zones de
subduction, lieux de disparition de la lithosphère
océanique. On y observe le métamorphisme de
subduction. La subduction in>uence la tectonique
des plaques et peut aboutir à une collision
continentale.

A La subduction
La subduction est la plongée de la lithosphère
océanique sous une lithosphère continentale ou
une lithosphère océanique plus jeune. Elle
présente des caractéristiques géologiques qui
permettent de les repérer : les reliefs négatifs (les
fosses), les reliefs positifs (les arc volcaniques),
le volcanisme explosif et les séismes profonds.

DÉFINITION

Subduction
La subduction est la plongée de la lithosphère
océanique sous une lithosphère continentale ou
une lithosphère océanique plus jeune (et moins
dense).

La subduction est marquée par des


caractéristiques qui permettent d'identiRer les
zones où elle se produit :

reliefs négatifs marqués (fosses océaniques) ;


reliefs positifs : arcs volcaniques, chaînes de
montagnes volcaniques ;
foyers sismiques profonds : les séismes ont une
profondeur qui s'aligne sur un plan (le plan de
Wadati-Benioff). Ce plan suit l'inclinaison de la
plaque océanique plongeante ;
volcanisme de type explosif, avec des laves
épaisses (andésite, rhyolite).

B Le métamorphisme de
subduction
La lithosphère océanique se métamorphise
pendant la subduction. Sous l'effet de
l'augmentation de la pression et de la
température, les minéraux de la croûte océanique
subduite se métamorphisent de nouveau. Cette
réaction métamorphique s'accompagne d'une
libération d'eau par la croûte océanique. Cette eau
s'inRltre dans la péridotite lithosphérique de la
plaque chevauchante et entraîne sa fusion
partielle. Le magma formé peut être émis à
l'extérieur lors d'éruption explosive ou refroidira
en profondeur.

Lors de sa plongée vers l'asthénosphère, la plaque


plongeante subit un important
métamorphisme car :

la pression augmente fortement avec la


profondeur ;
la température augmente un peu.

Il s'agit d'un métamorphisme haute pression-basse


température. De nouveaux minéraux apparaissent :
glaucophane (faciès schistes bleus), grenat (faciès
éclogite).

Les réactions métamorphiques entraînent une


déshydratation de la croûte océanique subduite.
L'eau libérée va s'inRltrer et percoler dans la
péridotite sus-jacente.

Ce ne sont donc pas les roches de la plaque


plongeante qui sont à l'origine des magmas des
zones de subduction, mais les roches hydratées de
la plaque chevauchante.

Ce magma peut donner naissance à deux types de


roches :

des roches volcaniques, issues de laves


visqueuses, à l'origine du volcanisme explosif :
andésite, rhyolite, lorsque le refroidissement est
rapide (roches microlitiques) ;
des roches plutoniques se formant en
profondeur avec un refroidissement plus lent :
granites et diorites (roches grenues riches en
quartz).

C L'inHuence de la subduction dans

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