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Thème 1 La Terre, la vie et l’organisation du vivant Thème 1B La dynamique de la lithosphère.

Première Spécialité SVT

Chap. IV La dynamique des zones de divergence


Les dorsales océaniques sont des frontières de plaques en divergence. Aujourd’hui, nous disposons de données
suffisantes pour connaitre leur structure et les phénomènes qui s’y déroulent.
Actuellement, on associe chaque type d’expansion océanique lente ou rapide à une signature pétrographique et à un
modèle d’activité.

I. Les dorsales, une zone d’activité magmatique intense


1- Activité magmatique et mise en place de la lithosphère océanique
La tomographie sismique a permis de mettre en évidence l’existence de matière plus chaude à l’aplomb de la
dorsale. Les données de sismique réflexion ont aussi montré qu’il existe des chambres magmatiques sous les
dorsales.
- L’ensemble de ces données permet de mettre en évidence que le magma émis par les dorsales se forme à faible
profondeur tout au long de l’axe de la dorsale.
- Les dorsales sont des reliefs géologiques séparant deux plaques divergentes. Ainsi, sous l’effet des forces de
divergence, du magma d’origine mantellique est émis. Il refroidit et cristallise au contact de l’eau de mer.
En refroidissant, se forme à la surface des basaltes en coussins, plus profondément des basaltes en filons puis des
gabbros.
Ainsi, nait la croûte océanique qui va croitre au cours du temps. C’est le mécanisme d’accrétion océanique

2- Deux types de dorsales


Les vitesses d’expansion des dorsales sont variables : lente pour la dorsale médio-Atlantique (2 à 5 cm/an) et rapide
pour les dorsales Pacifique (6 à 16 cm/an)
Pour une vitesse d’expansion lente, la remontée de l’asthénosphère est moins importante ce qui implique une
activité magmatique moins intense avec peu ou pas de chambre magmatique
Pour une vitesse d’expansion rapide, la remontée de l’asthénosphère est plus importante ce qui implique une
activité magmatique plus intense.

1- Les dorsales lentes


Sous cette dorsale, l’activité magmatique est faible, les chambres magmatiques sont rares. Ce type de dorsale est
marqué par une vallée centrale large de 5 à 20 km nommée rift, percée de volcans et bordée de failles normales qui
peuvent induire un dénivelé de 2000 m.
Le plancher océanique est surtout constitué par des péridotites provenant du manteau. Une partie de celle-ci atteint
la surface et se retrouve hydratée par contact avec l’eau de mer. Elle est dite serpentinisée jusqu’à former une roche
nommée serpentinite.
De plus, les nombreuses failles permettent un apport d’eau dans le manteau et facilite sa fusion partielle. Cela va
induire la formation après cristallisation de lentilles de gabbro.
Dans ce contexte d’accrétion océanique lente, les processus tectoniques prennent le dessus sur les processus
magmatiques de mise en place de la lithosphère océanique.

2- Les dorsales rapides


Sous cette dorsale l’activité magmatique est importante avec présence de nombreuses chambres magmatiques en
profondeur. On observe de nombreux dômes volcaniques en surface haut de quelques centaines de mètres. Ainsi,
des volumes importants de basaltes et de gabbros vont être mis en place.
Dans ce contexte d’accrétion océanique rapide, ce sont les processus magmatiques qui gouvernent la mise en place
de lithosphère océanique.

3- L’origine du magma des dorsales


Sous l’effet de force de divergence, la pression diminue sous l’axe des dorsales faisant ainsi remonter les roches du
manteau asthénosphérique c’est à dire des péridotites. Cela se matérialise par une remontée de l’isotherme 1300°C
qui délimite lithosphère et asthénosphère qui se retrouve plus proche de la surface à 20 km de profondeur
seulement (d’où un flux géothermique fort).
Cette décompression entraine la fusion partielle, entre 5 et 20%, des péridotites et donne un liquide magmatique
chaud qui remonte et percole à travers les fissures de la roche et est collecté au niveau de chambres magmatiques le
long de la dorsale.
Une partie cristallise en profondeur, lentement et forme des gabbros. Tandis qu’une partie peut s’infiltrer jusqu’en
surface et former des basaltes.

II. L’évolution de la lithosphère océanique

1. Un épaississement de la lithosphère océanique au cours de son expansion


La lithosphère océanique est refroidie. Le flux géothermique surfacique diminue de part et d’autre de l’axe de la
dorsale ce qui équivaut à une baisse du gradient géothermique et donc à un approfondissement de l’isotherme
1 300°C entrainant un épaississement de la lithosphère océanique.
L’ajout de ce manteau lithosphérique de densité 3.3, augmente la densité globale de la lithosphère et cela bien que
la densité de la croûte océanique, elle, diminue (d=2.9). Ainsi la lithosphère océanique se retrouve plus dense que
l’asthénosphère (d=3.25) sur laquelle elle repose et s’enfonce. Il y a donc enfoncement progressif du plancher
océanique lors de son expansion.

2-Une métamorphisation progressive des roches océaniques


En s’éloignant de la dorsale, la LO est hydratée par l’eau de mer. Celle-ci pénètre par ses fractures et est réchauffée
par le milieu environnant. Ainsi, des échanges d’éléments chimiques se produisent entre l’eau et les minéraux
composant les roches.
Elles se retrouvent transformées à l’état solide par l’action de l’eau, il se produit donc un métamorphisme
hydrothermal. Les gabbros initiaux sont hydratés et vont former des gabbros à Hornblende puis des métagabbros. La
péridotite initiale va donner une péridotite serpentinisée, puis une serpentinite jusqu’à des profondeurs
importantes.

Bilan

Capacités et attitudes attendues pour ce chapitre :

- Études de l’affleurement à la roche des basaltes/gabbros/péridotites et leurs équivalents hydratés (serpentinite,


gabbros à hornblende, etc.).
- Calcul de la densité moyenne de l’ensemble croûte – manteau lithosphérique en fonction de son épaisseur, puis de
son âge en utilisant une loi empirique reliant épaisseur et âge.

Connaissances : La divergence des plaques de part et d’autre des dorsales permet la mise en place d’une nouvelle
lithosphère.
Celle-ci se met en place par apport de magmas mantelliques à l’origine d’une nouvelle croûte océanique. Ce
magmatisme à l’aplomb des dorsales s’explique par la décompression du manteau.
Dans certaines dorsales (dorsales lentes) l’activité magmatique est plus réduite et la divergence met directement à
l’affleurement des zones du manteau.
La nouvelle lithosphère formée se refroidit en s’éloignant de l’axe et s’épaissit. Cet épaississement induit une
augmentation progressive de la densité de la lithosphère.
La croûte océanique et les niveaux superficiels du manteau sont le siège d’une circulation d’eau qui modifie les
minéraux.

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