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THEME 1 – La terre, la vie et l’organisation du vivant / B : La dynamique interne de la Terre

CHAPITRE 10 : La dynamique des zones de convergence lithosphérique

Avant le chapitre :
- Je lis les rappels
- Je prends connaissance des savoirs-faire attendus en fin de chapitre
et des exercices à traiter

Dans certaines régions du globe, deux plaques lithosphériques peuvent converger l’une vers
l’autre. L’étude de ces zones permet de caractériser les phénomènes géologiques associés à la
convergence.

Vidéo : Sunrise Eruption at Mt. Bromo, Indonesia - 2016

Problématiques générales : Comment expliquer la présence de volcans dans les zones de subduction
? Comment expliquer la subduction de la lithosphère océanique ? Comment les reliefs de montagne
se forment-ils ?

I/ Les marqueurs et conditions de la subduction

a) La distribution des foyers sismiques

Document a page 230 + tomographie sismique


Plus les foyers sismiques sont profonds plus ils sont éloignés de la fosse. Ces foyers s’organisent selon un plan
(plan de Wadati Benioff)
b) Les conditions de la subduction

Document c page 231


Suite à sa naissance, la lithosphère océanique se refroidit. L’isotherme 1 300 °C (limite lithosphère/asthénosphère)
est ainsi de plus en plus profonde. Or le manteau lithosphérique étant plus dense (3,3) que le manteau
asthénosphérique (3,25) la densité de la lithosphère océanique augmente. Lorsque la densité de la lithosphère
océanique devient plus dense que celle de l’asthénosphère la subduction devient possible.

La répartition des séismes au voisinage des fosses est particulière : les séismes se distribuent selon
un plan incliné d’environ 100 km d’épaisseur. Ce plan est nommé le plan de Wadati-Benioff.

Les études de tomographie sismique réalisées au voisinage des fosses révèlent la présence d’une
zone anormalement froide qui coïncide avec le plan de Wadati-Benioff. : la lithosphère ne se réchauffe
que très lentement dans le manteau et elle reste intacte jusqu’à une profondeur importante.

Ces données s’expliquent par le plongement d’une lithosphère océanique froide, rigide et cassante
dans l’asthénosphère ductile.

II/ Le magmatisme des zones de subduction

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Les zones de subduction sont des zones au niveau desquelles la lithosphère océanique rigide
plonge dans l’asthénosphère ductile. Ces zones sont le siège d’une activité magmatique importante.

→ TP11 : le magmatisme des zones de subduction

NB : Texture des roches et refroidissement → voir TP enseignement scientifique sur l’éthylvanilline !!

Au Guatemala, le volcán de Fuego (« volcan de feu ») s’est réveillé dimanche 3 juin 2018

Anak Krakatau volcanic activity, 24.10.2018.

Les zones de subduction sont le siège


sur la plaque chevauchante d’un
important magmatisme. Celui-ci est
caractérisé en surface par un
dynamisme éruptif explosif, associé à
l’émission de lave visqueuse, riches en
silice et en gaz. Il s’accompagne de la
formation de roches magmatiques
volcaniques (andésites et ryolites).

En profondeur, le magmatisme aboutit à la


formation de roches plutoniques (diorites et
granites). Leur composition est diverse car le
refroidissement du magma est lent à l’échelle des
temps géologique, et les minéraux cristallisent de
manière progressive.La teneur en silice influence
la composition minéralogique et la viscosité des
roches. Plus un magma est visqueux, plus il
remontera lentement à la surface, il refroidira et
aura tendance à « boucher » le cratère. La
viscosité s’oppose à la migration vers la surface
des gaz présents dans le magma. Lorsque
l’accumulation de gas est trop forte, la pression
est telle que le magma explose.

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Documents h, i, j page 233 : Existe-t-il un point commun aux roches magmatiques formées dans les
zones de subduction ?

Les documents permettent d’identifier une caractéristique commune aux roches magmatiques associées aux zones
de subduction : une partie de leur masse est liée à la présence d’eau ce qui se traduit par la présence de minéraux
contenant des groupements hydroxyles (eau structurale et non liquide intégrée aux réseaux cristallins).

Les andésites sont des roches à structure microlitiques (pâte +cristaux), témoignant d’un
refroidissement rapide lié à la mise en place du magma en surface. Ce sont donc des roches
magmatiques volcaniques.

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La diorite est issue du même magma que l’andésite mais est entièrement cristallisée et
composée de cristaux collés les uns aux autres : on parle de structure grenue. Les roches encaissantes
( entourant le magma) ont maintenu la chaleur du magma immobilisé en profondeur, ce qui a permis
à tous les éléments chimiques de s’associer ne formant ainsi que des minéraux. Le magma est donc
entièrement cristallisé en profondeur et forme une masse de roche plus ou moins sphérique appelée
“pluton”. Ce sont des roches magmatiques plutoniques.

III/ La formation du magma dans les zones de subduction

→ Activité 1 : d’où provient le magma à l’origine des roches des zones de subduction ?

L’étude en laboratoire montre que le basalte sec ou anhydre ne peut fondre : la CO ne peut être
à l’origine de ce magma. Il en est de même pour la péridotite anhydre. Seule la péridotite hydratée
peut entrer en fusion : l’eau a permis d’abaisser le point de fusion. Pour preuve : les minéraux des
roches obtenues à partir de ce magma sont des minéraux hydroxylés (biotite, amphibole). De plus si
on compare une péridotite de dorsale et une péridotite de zone de subduction on note la présence de
minéraux hydratés dans cette dernière (amphiboles, micas).

Explication : Les minéraux des roches magmatiques de subduction sont hydratées. En outre, les
tomographies sismiques montrent que la source du magma est le manteau péridotitique de la plaque
chevauchante, situé entre 80 et 150 km au-dessus du plan de Benioff. A cette profondeur, les
conditions de pression et de température rendent impossibles la fusion des péridotites. En s’enfonçant
dans le manteau, la lithosphère océanique hydratée (dans le domaine des schistes verts) est placée
dans des conditions de P / T telles que les associations minérales changent et libèrent de l’eau. Cette

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eau migre dans le manteau de la plaque chevauchante et l’hydrate, permettant la fusion partielle des
péridotites.

Schéma bilan (belin première spécialité SVT 2019)

IV/ Mobilité des plaques et augmentation de la densité de la lithosphère

Après sa mise en place, la densité de la lithosphère augmente. Elle est liée à l’accroissement de la
denstité des roches qui la compose et à son épaississement (ajout de manteau plus dense que la
croûte et abaissement de l’isotherme 1300°C). Après que la densité de la lithosphère ait dépassé celle

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de l’asthénosphère, la lithosphère finit par s’enfoncer dans l’asthénosphère. Ce plongement exerce


une force de traction sur toute la plaque : il est le principal moteur de son déplacement.

→ ces mouvements descendants participent à la mise en place des mouvements ascendants : le


manteau est ainsi le siège de mouvements de convection.

Un excellent schéma bilan sur l’origine de la production des matériaux


continentaux :

V/ La formation des reliefs dans les zones de collision continentale

Problématique : quelles sont les structures caractéristiques d’une zone de collision et quelles sont leurs
origines ?

→ Activity : how mountains are made ?

a) Des indices d’une compression sur le terrain

Dans une chaîne de montagnes, on observe des indices suggérant que les couches géologiques ont
été comprimées.
• Les nappes de charriage sont un premier type d’indice. Il s’agit de vastes ensembles de
couches géologiques, longs de plusieurs kilomètres, qui se sont déplacés lentement en glissant
sur d’autres roches.
• Il existe d’autres marqueurs géologiques de la compression. Il s’agit tout d’abord de plis, qui
sont issus de la compression de roches ductiles. La compression de roches rigides provoque
leur cassure le long de failles inverses. Cela entraîne le chevauchement de compartiments
rocheux les uns au-dessus des autres.

b) Des indices géophysiques d’un épaississement crustal

En profondeur, des déformations sont observables à l’aplomb d’une chaîne de montagnes, grâce aux
études géophysiques (études sismiques notamment). Ces études montrent que le Moho est plus
profond et donc que la croûte s’épaissit en profondeur. Cet épaississement est lié à la
superposition d’écailles de croûtes les unes sur les autres. Cet écaillage conduit à la mise en place
d’une racine crustale à l’aplomb des reliefs.

c) L’origine d’une chaîne de montagnes

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Les observations sur le terrain et en profondeur au niveau d’une chaîne de montagnes s’expliquent
par les mouvements des plaques lithosphériques. Lorsque les mouvements tectoniques font converger
deux plaques de lithosphère continentale l’une vers l’autre, ces dernières peuvent finir par entrer en
collision. Les roches de la croûte continentale sont alors comprimées.

• Cette compression entraîne un raccourcissement, un empilement et un épaississement


crustal. Des mesures sur le terrain permettent de quantifier le raccourcissement à différentes
échelles (chaîne de montagnes entière, pli, roche).
• La collision peut aboutir, dans certains cas, au plongement d’une des deux lithosphères
continentales sous l’autre. La base de la lithosphère s’enfonce alors dans l’asthénosphère.

Schéma bilan de la collision

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D’après belin SVT 1ère spécialité 2019

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