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Université Cadi Ayyad

Faculté des Sciences et Techniques


Département des Sciences de la Terre

Cours de Pétrologie
Filière d’ingénieurs Génie civil

I/ Introduction
Structure de la Terre.
Définition d’une roche
Chapitre I : Les roches magmatiques
I/ Introduction
II/ Notions de magma
III/ Genèse des roches magmatiques
IV/ Les propriétés descriptives des roches
V/ Classification des roches magmatiques
VI/ Différenciation magmatique
Chapitre II : Les roches sédimentaires
I/ sédiments et roches sédimentaires
II/ L'altération superficielle.
III/ Le transport.
IV/ La sédimentation.
V/ Endurcissement des sédiments
VI/ Classification des roches sédimentaires
V/ Les grandes subdivisions des roches sédimentaires
Chapitre III : Le métamorphisme et les roches métamorphiques
I / Définition 
II/ Limites du métamorphisme
III / Les facteurs du métamorphisme
III / Les différents types de métamorphisme
IV/ Notion de paragenèse et de faciès
V/ Les zones de métamorphisme
VI/ Les séries métamorphiques
VII / Structure des roches métamorphiques
VIII/ Quelques exemples de Roches Métamorphiques

Références bibliographiques

(Ahmid HAFID)

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Cours de Pétrologie
Filière d’ingénieurs Génie civil

I/ Introduction
Structure de la Terre.
Jusqu’à une profondeur d’environ 2’900 kilomètres, notre planète est constituée de roches. Mais au-delà de quelques
centaines de kilomètres déjà, ce ne sont plus des roches au sens habituel du terme mais plutôt un matériau cristallisé, formé
de silicates ferro-magnésiens. Cette zone porte le nom de manteau par opposition au noyau métallique situé juste au-
dessous. Les roches qui nous intéressent et qui nous sont les mieux connues appartiennent à la croûte continentale, cette
mince pellicule d'une trentaine de kilomètres d'épaisseur qui se trouve directement sous nos pieds.

1. croûte continentale, 2. croûte océanique, 3. manteau supérieur, 4. manteau inférieur, 5. noyau externe, 6. noyau interne,
A : Discontinuité de Mohorovic, B: Discontinuité de Gutenberg, C: Discontinuité de Lehmann

Définition d’une roche


Les roches sont constituées de minéraux. Les roches peuvent être monominérales par exemple le marbre, formée
uniquement de cristaux de calcite ou polyminérales par exemple le granite constitué d'un assemblage de cristaux de
feldspath, de quartz et de mica.

Selon leur mode de formation, on distingue trois grandes familles de roches :


Les roches magmatiques, issues de la cristallisation d'un magma à la suite de son refroidissement,
Les roches sédimentaires, issues de l'accumulation, puis de la consolidation des produits de l'érosion, le plus souvent dans
des bassins marins ou lacustres.
Les roches métamorphiques, issues de la transformation des deux précédentes sous l'effet d'une modification de leur
environnement, généralement la pression et la température, auxquelles s'ajoutent parfois des apports chimiques.

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Chapitre I : Les roches magmatiques
I/ Introduction
La croûte terrestre mesure en moyenne 35 km d’épaisseur sous les continents mais seulement 7 km sous les océans, elle est
formée de roches de densité relativement basse. Sous cette croûte, on trouve une couche de roches plus denses, appelée
manteau qui s’étend jusqu’à presque 3000 km de profondeur. Une grande partie des roches composant la croûte terrestre
sont des roches magmatiques (voir tableau ci-dessous).

Proportions volumiques des roches et principaux minéraux au sein de la croûte terrestre (Ronov & Yaroshevsky, 1969 -
légèrement modifié).

Les roches magmatiques (= roches ignées = roches éruptives), se forment quand un magma se refroidit et se solidifie.
Cette solidification peut se produire :
- en profondeur, cas des roches magmatiques plutoniques (dites « intrusives ») ;
- à la surface, cas des roches magmatiques volcaniques (dites « extrusives » ou « effusives »).
Dans tous les cas, les roches magmatiques sont qualifiées d'endogènes (tout comme les roches métamorphiques), car
formées en profondeur, par opposition aux roches exogènes (telles les roches sédimentaires), formées à la surface du globe.
Les roches magmatiques les plus courantes sont le granite et le basalte : la « famille » des granites représente 95% des
roches plutoniques et les basaltes représentent 90% des roches volcaniques. De façon générale, les roches magmatiques
constituent la majeure partie des roches continentales et océaniques. Les magmas à l'origine de ces différentes roches
peuvent provenir du manteau terrestre, de la croûte ou même d'une roche déjà existante refondue. Ces origines variées de
fusion partielle, les différents processus affectant la vie du magma et les modalités de mise en place sont à l'origine de la
richesse des roches magmatiques, ce qui complique leur classification.

II/ Notions de magma


Un magma est un bain naturel de silicates en fusion, pouvant contenir des cristaux ou des fragments de roches en
suspension. Sa cristallisation conduit aux roches magmatiques. Un magma se caractérise par : sa composition
essentiellement silicatée, sa température élevée (1200°C à 1500°C) et par sa viscosité qui lui confère une plus ou moins
grande aptitude à couler (Dercourt & Paquet, 1997).

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Origine du magma
Dans certaines régions de l’écorce terrestre, à des profondeurs comprises entre 100 et 150 km (manteau supérieur), là où la
température est très proche du point de fusion, une fusion partielle des roches peut parfois se produire dans des zones où la
température est un plus élevée qu'ailleurs.

III/ Genèse des roches magmatiques


Les roches magmatiques se mettent en place généralement à la limite des plaques tectoniques, à la suite des activités
géodynamiques. On les trouve généralement dans trois contextes :
- au niveau des zones de divergence (dorsales médio-océaniques) (basalte).
- au niveau des zones de convergence (= zones de subduction ):
- croûte océanique / croûte océanique : la plaque la plus dense subducte sous l’autre.
- croûte océanique / croûte continentale : on a une marge active, la croûte océanique subducte.
- croûte continentale / croûte continentale : collision entre deux continent. Il n’y a pas de volcanisme mais un
plutonisme abondant.
- à l’intérieur des plaques (magmatisme intraplaque) (= points chauds)

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C’est dans la partie supérieure du manteau que prend naissance une grande partie de la matière fondue appelé magma qui
mène à la formation des roches magmatiques. Le magma visqueux est un mélange en proportions variables, suivant les
conditions de température et de pression, de cristaux et d’une phase en fusion.
A partir d’un foyer magmatique, le magma en fusion migre alors vers le haut, à travers la croûte terrestre, et selon la rapidité
de cette migration et du refroidissement, deux types principaux de roches magmatiques se forment (figure 14) : les roches
plutoniques qui se forment en profondeur et les roches volcaniques qui se forment à la surface.
Entre ces deux groupes principaux, existent des roches intermédiaires entre plutoniques et volcaniques appelées roches
filoniennes que les Géologues considéraient comme un groupe à part, mais la tendance générale actuelle est de considérer
qu’elles font partie de l’un ou l’autre des deux groupes, en fonction de leur structure (voir plus loin).

Genèse des roches magmatiques (Schumann, 1989)

1) les roches volcaniques


Lorsque la migration est rapide, le magma atteint la surface de la croûte et s’y répand, le refroidissement est alors
relativement rapide et mène à la formation de laves, terme
général désignant les roches volcaniques (également appelées roches extrusives ou effusives). Si la grande majorité des
laves est composée d’une roche foncée plutôt dense, appelée basalte, elles se répandent à la surface de la croûte terrestre
sous deux formes principales : les écoulements (blocs ou laves en fusion, ponces, cendres et boues) et les projections
(éboulements, bombes, lapillis, cendres et poussières – voir figure ci-dessous).
Compte tenu du refroidissement rapide soit à l’air libre, soit sous l’eau (au niveau des dorsales océaniques par exemple), les
roches extrusives ne présentent que quelques minéraux de petite taille dans une masse homogène à l’œil nu. La
cristallisation est donc faible, voire inexistante (exemple des bombes volcaniques – voir ci-dessous).

Formation des roches volcaniques (D.G.R.N.E., Dejonghe, 1998)

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2) les roches plutoniques – différentes formes d’intrusion
Lorsque la migration est plus lente, le magma cristallise en profondeur (souvent dans la partie inférieure de la croûte) pour
former des masses rocheuses appelées roches intrusives, autre terme désignant les roches plutoniques. La grande majorité
des roches intrusives est constituée de granites, roches claires, relativement légères.
Les intrusions au travers de roches soit sédimentaires, soit métamorphiques, soit encore magmatiques, peuvent être de
grande taille comme les batholites (de quelques km à plus de 100 km de diamètre dont le constituant principal est le granite)
ou de plus petite taille. Dans ce cas, on distingue les intrusions suivantes :
• les laccolites et les lopolites, qui se forment lorsqu’une masse magmatique plus ou moins visqueuse, soit soulève les
couches surincombantes, soit rempli les sommets altérés des formations sédimentaires, en formant une coupole ou une
lentille, alors que l’autre face reste en concordance avec la stratification.
3) les roches filoniennes – différentes formes d’intrusion
des roches de semi-profondeur, intermédiaires entre les deux types précédents ; termes équivalents : roches sub-
volcaniques, ou hypabyssales. On les observe en général dans les filons ou les bordures des intrusions plutoniques.
Elles cristallisent dans des fractures (filons), la
vitesse de refroidissement est moyenne,
le grain de la roche est fin (< 1 mm),
la texture est dite microgrenue.
Dans ce dernier cas, on distingue les intrusions suivantes :
• les dykes, ayant l’aspect d’une plaque, qui tranchent nettement dans les couches sédimentaires ou métamorphiques, de
largeur de quelques centimètres à des centaines de mètres. Un dyke constitue le remplissage intrusif d’une fissure verticale
ou oblique ;
• les sills, ayant également l’aspect d’une plaque, mais qui s’insèrent horizontalement entre les couches sédimentaires,
parallèlement à leur stratification, dont l’épaisseur varie de quelques centimètres à plusieurs centaines de mètres ;
• Les pipes qui sont des remplissages de cheminées volcaniques, soit de laves solidifiées, soit de fragments de roches
anguleux enlevés aux parois, soit de manière générale, un mélange où les laves cimentent les fragments de roches.

Intrusions, formation des roches plutoniques (D.G.R.N.E., Dejonghe, 1998)


En conclusion un même magma peut engendrer des roches d'aspect différent.
Les laves qui alimentent les édifices volcaniques sont très souvent issues de magmas basaltiques alors que les magmas qui
cristallisent en profondeur sont généralement de composition granitique. Mais, contrairement à cette tendance, il arrive tout
de même que des magmas granitiques atteignent la surface et que des magmas basaltiques cristallisent en profondeur.

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Un même magma peut donner trois roches différentes suivant sa vitesse de refroidissement
Refroidissement lent : gabbro.
Refroidissement rapide : basalte
Refroidissement moyen : dolérite (microgabbro)

La vitesse de refroidissement conditionne l’aspect extérieur de la roche. Ainsi la roche éruptive issue du refroidissement lent
en profondeur d’un magma basaltique est un gabbro. Sa composition minéralogique est la même que celle d’un basalte,
mais tous les minéraux sont bien visibles et la roche a un aspect grenu. À l’opposé, la roche issue de l’épanchement en
surface d’un magma granitique est une rhyolite. C'est une roche gris clair à grains extrêmement fins, généralement non
identifiables à l’oeil nu.
Refroidissement lent : granite
refroidissement rapide : rhyolite
Refroidissement Moyen :micogranite

IV/ Les propriétés descriptives des roches


a) La composition minéralogique
La composition minéralogique est le caractère individuel le plus important à examiner pour l’identification des roches. Quel
que soit le groupe d’appartenance des roches, elles sont généralement composées de quelques minéraux fondamentaux
appartenant à des « familles » peu nombreuses telles que: feldspaths, quartz et, dans une moindre mesure, pyroxènes.
La détermination précise de la composition minéralogique nécessite généralement une étude en lame mince (au
micvroscope), voire une détermination chimique. Cependant, quand les minéraux sont discernables à l’œil nu, les propriétés
des principaux minéraux permettent une première détermination qualitative très utile.
b) La grosseur du grain
La grosseur du grain est le diamètre moyen des grains constituant la roche. Quelle que soit le groupe d’appartenance d’une
roche, la grosseur du grain prend une part importante dans sa classification au sein de ce groupe.

c) La couleur
La couleur des minéraux, et à plus forte raison des roches, dépend fortement de la présence certains éléments chimiques,
même en faible proportion. Les feldspaths et le quartz sont de teinte claire tandis que les pyroxènes ou ferromagnésiens ou
encore, la plupart des minéraux argileux (roches sédimentaires), sont de couleur sombre en raison de la présence de
magnésium et/ou de fer.

d) l’indice de coloration
On définit l’indice de coloration d’une roche comme étant le pourcentage de minéraux sombres qu’une roche contient. Pour
rappel, les quartz et les feldspaths sont des minéraux clairs tandis que les ferro-magnésiens sont foncés.

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Indice de coloration Type de roches Exemples de roches

0-35 % Roches leucocrates Roches acides

35-65 % Roches mésocrates Roches intermédiares

65-90 % Roches mélanocrates Roches basiques

90-100 % Roches holomélanocrates Roches ultrabasiques

e) La texture
La texture est fonction de la forme, de la disposition et de la répartition des minéraux dans la roche. La notion de texture
recouvre les caractères microscopiques.

f) La structure
La structure est l’ensemble des caractères extérieurs des roches en masse tels que la stratification, la structure en couches ou
en bandes. Il s’agit d’une propriété importante permettant de commencer par rattacher une roche à l’un des trois groupes
principaux. La notion de structure recouvre généralement les caractères macroscopiques.

g) Le gisement
Le caractère du gisement est définit par la nature de la formation géologique d’où est issue la roche à décrire. Cette notion
est vaste et comprend également implicitement l’explication succincte de la genèse de la formation géologique encaissante.

Remarque : dans un soucis de simplification, dans les descriptions des différentes roches, on regroupera les caractéristiques
« indice de coloration » et « couleur » sous le terme général de « couleur ». De même, les caractéristiques « texture » et «
structure » seront regroupées sous le terme général de « structure ».

V/ Classification des roches magmatiques


En plus des classifications basée sur l’origine des roches et leur genèse, il existe plusieurs classification basées : soit sur la
teneur en silice, soit sur la composition minéralogique, soit sur la structure cristalline, soit encore sur l’indice de coloration.
Ce n’est que depuis 1974 qu’il existe une classification internationale unifiée due aux travaux de Streckeisen, basée sur les
proportions relatives des principaux minéraux constitutifs.
1/ Structure des roches magmatiques
Cette classification est basée sur l’aspect rendu par l’organisation et la taille des différents minéraux constitutifs d’une roche
magmatique quand on observe un échantillon tant à l’œil nu qu’au moyen d’une loupe ou encore au microscope.
a) Structure grenue
La roche est complètement cristallisée. Elle est donc le produit d’un refroidissement lent à très lent qui se produit dans la
croûte terrestre. En conséquence, seules les roches plutoniques et certaines roches filoniennes présentent cette structure.
Si la roche est cristalline, ce n’est pas pour autant que la structure des différents minéraux (voir chapitre 1) est apparente. En
effet, le développement d’un minéral est entravé par celui de ses voisins. Seules certaines roches présentent des cristaux
bien développés dans leur système cristallin (exemple des roches porphyriques). D’autre part, la taille des différents
minéraux peut considérablement varier, principalement en fonction de la vitesse de refroidissement.
On distingue alors plusieurs variétés de roches grenues :

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• roches à structure grenue normale : pour lesquelles les grains ont approximativement la même taille, semblable à celle
d’un grain de blé. C’est le cas de la majorité des granites et des granodiorites.
• roches à structure aplitique : pour lesquelles les grains ont également la même taille mais sont plus petits, à peine
visibles à l’œil nu (infra-millimétriques mais différentiables à la loupe). C’est le cas de la plupart des diorites et gabbros.
• roches à structure pegmatitique : à l’inverse de la structure précédente, les minéraux présente une taille semblable mais
importante (parfois décimétrique). Ces roches sont le produit d’un refroidissement très lent. Même si leur composition
minéralogique est semblable à celle des roches grenues (granites principalement), on parle en général de pegmatites.
• roches à structure porphyrique : pour lesquelles les minéraux ont des tailles fort différentes. Certains minéraux sont
centimétriques dans une masse cristalline formée de minéraux millimétriques ou infra-millimétriques. C’est le cas de
certaines roches filoniennes.
b) Structure microgrenue
La roche est entièrement cristallisée mais les différents minéraux sont indifférentiables à l’œil nu et très difficilement au
moyen d’une loupe. C’est le cas des roches filoniennes et de la périphérie des massifs plutoniques   (le magma qui entre en
contact avec la roche encaissante se refroidit plus rapidement qu’au cœur de la chambre magmatique). Ici aussi certaines
roches peuvent présenter des cristaux de grande taille dans une masse cristalline microgrenue (roches porphyriques – voir
ci-dessus).
c) Structure microlitique
Dans ce cas, la roche n’est plus entièrement cristallisée. De très petits cristaux, le plus souvent allongés et observables
uniquement au microscope, sont présents et « nagent » dans une masse vitreuse amorphe. Parfois des cristaux infra-
millimétriques sont présents (le plus souvent de l’olivine). Cette structure est caractéristique d’un refroidissement rapide, ce
qui est le cas de la majorité des roches volcaniques ou extrusives, autrement dit, des basaltes.
d) Structure vitreuse
Cette structure est proportionnellement assez rare. Le refroidissement est extrêmement rapide, ce qui ne laisse pas le temps
au magma de cristalliser. C’est le cas de la plupart des roches formées à la suite d’une éruption volcanique violente
(obsidiennes, bombes, ponces, ...). Il est à préciser ici que le qualificatif de « vitreuse » n’est pas exclusif à l’apparence d’un
verre (cas des obsidiennes) mais plutôt à l’absence de cristallisation (exemple des pierres ponces – voir plus loin).
2/ Classifications basées sur la composition minéralogique
Les principaux minéraux des roches magmatiques, dont les associations suffisent à définir une roche magmatique, sont peu
nombreux (Calembert, 1972) :
• les minéraux blancs : quartz, feldspaths (orthose, microline et plagioclases), feldspathoïdes (leucite et néphéline).
• les minéraux colorés (en général foncés) : pyroxènes (augite, hyperstène), amphiboles (hornblende), biotite (mica noir),
péridots (olivine).

Roches sur-saturées Roches saturées Roches sous-saturées

Coloration Feldspaths + Minéraux


Quartz + Feldspaths Feldspaths seuls Feldspathoïdes essentiels (colorés)
Roches Granite Syénite Syénite néphélinique Biotite
leucocrates
Rhyolite Trachyte Phnonolite
Roches Diorite quartzique Diorite Essexite Amphibole
mésocrates
Dacite Andésite Tephrite
Gabbro quartzique Gabbro Théralite Pyroxène, Olivine
Roches
mélanocrate Basalte Basalte Bsanite

Roches Peridotite - Pyroxenolite Pyroxène, Olivine


holomélanocrate

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En gras : roches plutoniques
Normale : roches volcaniques

Classification de Streckeisen
Cette classification, fruit des travaux de Streckeisen, a été adoptée en 1974 par l’U.I.S.G. (Union Internationale des
Sciences Géologiques). Elle est basée sur le fait que, hormis de très rares exceptions, la présence simultanée de quartz et de
feldspathoïdes est incompatible.
Elle est constituée de deux triangles placés tête-bêche avec les minéraux principaux suivants (voir figure page suivante) et
concerne les roches magmatiques pour lesquelles les ferromagnésiens (pyroxènes et olivine) représentent de 0 à 90 % de
leur volume :
le triangle du haut possède les trois pôles suivants : quartz – feldspaths alcalins (microline, orthose et albite,– feldspaths
plagioclases (pour rappel, mélange d’albite et d’anorthite avec un minimum de 5 % de ce dernier), le triangle du bas
possède les trois pôles suivants : feldspathoïdes (leucite et néphéline) – feldspaths alcalins – feldspaths plagioclases.
Les roches plutoniques sont indiquées en majuscules tandis que leurs correspondants volcaniques sont indiqués en
minuscules.
Le principe de détermination d’une roche magmatique est le suivant (voir également les travaux pratiques). Prenons par
exemple le cas d’une roche se situant dans le triangle supérieur :

Classification des roches magmatiques de Streckeisen – roches plutoniques

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VI/ Différenciation magmatique
Lors de la remontée dans la croûte terrestre du magma basaltique, provenant du manteau supérieur, le magma commence à
cristalliser. Tous les minéraux ne cristallisent pas en même temps et les suites réactionnelles de Bowen nous apprennent que
les premiers minéraux formés sont les olivines puis les pyroxènes et les plagioclases riches en anorthite.
Leurs travaux de Bowen et son équipe ont permis d’observer l’ordre d’apparition des minéraux, les domaines de
coexistence stable de certains minéraux, les transformations de minéraux en d’autres, en fonction de la température et de la
composition initiale du magma lors de son refroidissement. Ils ont synthétisé l’ensemble de leurs observations sous forme
de deux séries de minéraux associés par plusieurs réactions, appelées suites réactionnelles de Bowen (voir figure ci-dessos).

Suites réactionnelles de Bowen (Pomerol & Renard, 1997)

• La série des plagioclases : cette série est continue car les différents plagioclases ont une structure cristalline commune.
On passe progressivement de l’anorthite (riche en Ca) à l’albite (riche en Na).

Si la remontée du magma est suffisamment lente ou si le magma est bloqué dans une chambre magmatique, les ferro-
magnésiens de densité élevée peuvent « sédimenter » et se séparer du liquide. La composition globale des cristaux est
différente de celle du liquide qui s’appauvrit alors en ferro-magnésiens et, par conséquent, s’enrichit en silice. C’est la
cristallisation fractionnée.

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Partant d’un magma basaltique, par ce processus, on obtient progressivement un magma granitique.
Les roches formées, de bas en haut, vont du gabbro au granite d’une manière continue. On parle alors de « séries
magmatiques » qui seraient issues du même magma parental. Il s’agit donc d’une transposition à l’échelle de la roche des
suites réactionnelles de Bowen.

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Chapitre II : Les roches sédimentaires

I/ sédiments et roches sédimentaires


Comme leur nom le laisse deviner, les roches sédimentaires sont la conséquence de l'endurcissement de sédiments
accumulés en milieu lacustre, marin ou aérien. Les sédiments sont l’ensemble d'éléments déposés par l'eau, le vent, la glace
qui proviennent de l'usure des continents, c'est à dire de la destruction de roches ou d'être vivants.

Les roches sédimentaires forment le gros de la surface de la croûte. Quatre processus conduisent à la formation des roches
sédimentaires: l'altération superficielle des matériaux qui produit des particules, le transport de ces particules par les cours
d'eau, le vent ou la glace qui amène ces particules dans le milieu de dépôt, la sédimentation qui fait que ces particules se
déposent dans un milieu donné pour former un sédiment et, finalement, la diagenèse qui transforme le sédiment en roche
sédimentaire.

II/ L'altération superficielle.


"Solide comme le roc" est une expression toute relative que les agents de l'érosion ne respectent pas. Avec le temps, même
les roches qui paraissent les plus solides finissent par être détruites par l'érosion.
Les processus de l'altération superficielle sont de trois types: mécaniques, chimiques et biologiques.
L'eau de pluie s'infiltre insidieusement dans les fissures des roches, dissout lentement les minéraux les plus solubles,
libérant et laissant sur place les minéraux insolubles, transformant progressivement les roches superficielles en sols. Dans
les régions granitiques, les feldspaths et les micas finissent par être partiellement dissous ou transformés en minéraux
argileux ultra-fins, laissant sur place une arène granitique, c'est-à-dire une myriade de grains de quartz mêlés de feldspath et
d'un peu d'argile qui, ensuite, entraînés par l'eau de ruissellement, constitueront les sables des rivières, des lacs et des
océans.
Les chocs thermiques que subissent les roches exposées au froid la nuit, puis subitement réchauffées par le soleil à la pointe
du jour, provoquent leur fragmentation
par éclatement.
L'humidité que le froid transforme en glace dans les microfissures des roches granulaires provoque leur désagrégation. Au
cours de leur lente avance, les glaciers raclent les fonds rocheux, broient les roches et abandonnent sur leur parcours les
énormes moraines, débris des reliefs qu'ils ont rabotés.
Sur les bords des océans, les vagues attaquent et détruisent inlassablement le pourtour des continents.

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III/ Le transport.
Principaux Agents de Transport

Principaux agents de transport


La destruction se fait par des mécanismes physiques produisant la fragmentation des matériaux et des réactions chimiques
donnant des solutions de lessivage (altération chimique). Les éléments solides sont déplacés sous l'effet de la gravité,
souvent par l'intermédiaire d'un fluide transporteur (eau, glace), et sous l'effet des variations de pression atmosphérique qui
produisent les vents. Les éléments en solution sont transportés par l'eau.
 une partie des produits de destruction peut s'accumuler momentanément sur place, sans être transportée, et
constitue alors une couche d'altération ou éluvion.
 les débris, dans leur majeure partie, sont déplacés puis déposés, généralement dans l'eau, pour former un sédiment
détritique (alluvions au sens large). Les éléments en solution qui précipitent, sous avec intervention des êtres
vivants, forment un sédiment d'origine chimique ou biochimique.

Origine des roches sédimentaires.

Les éléments transportés sont triés


L'action mécanique des eaux courantes est un puissant moyen de séparation des produits de l'érosion par catégories
granulométriques. Les particules les plus fines, facilement maintenues en suspension dans les fleuves tranquilles, se
déposent dans les bassins les plus éloignés, lacs, mers ou océans, là où le mouvement de l'eau est suffisamment faible pour
qu'elles puissent sédimenter en toute tranquillité. Les rivières plus rapides transportent les sables et les graviers de faible
granulométrie. Enfin, lors de crues importantes, les torrents tumultueux emportent les graviers grossiers, les galets, et même
de gros blocs. Un classement analogue s'effectue sur les rivages des océans où les vagues entraînent au large les particules
les plus fines, laissant en retrait le sable, le gravier et les galets.
Dans les déserts, le vent emporte les particules les plus fines pour les déposer plus loin, lorsque sa force aura diminué.

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IV/ La sédimentation.
Tout le matériel transporté s'accumule dans un bassin de sédimentation,. océans, mers, lacs, deltas de rivières - où ils
s'accumulent, formant des dépôts qui peuvent atteindre plusieurs milliers de mètres d'épaisseur. Ce sont les sédiments. Les
sédiments se déposent en couches successives dont la composition, la taille des particules, la couleur, etc., varient dans le
temps selon la nature des sédiments apportés. C'est ce qui fait que les dépôts sédimentaires sont stratifiés et que les roches
sédimentaires issues de ces dépôts composent les paysages stratifiés comme ceux du Grand Canyon du Colorado par
exemple.

V/ Endurcissement des sédiments


Le passage d'un sédiment meuble à une roche consolidée est le résultat d'une longue transformation, appelée diagenèse, au
cours de laquelle trois processus peuvent intervenir :
- la compaction des sédiments profondément enfouis et comprimés sous d'autres sédiments,
- la cimentation du matériel meuble par circulation d'eau minéralisée,
- la recristallisation de certains composants du sédiment lui-même. Les principaux ciments sont la calcite (CaCO3), la silice
(SiO2), plus rarement des oxydes de fer.

VI/ CLASSIFICATION DES ROCHES SÉDIMENTAIRES


Suivant leur mode de formation, on distingue trois grandes catégories de roches sédimentaires :
- les roches détritiques, provenant de l'accumulation des débris de roches préexistantes,
- les roches organogènes, formées par l'accumulation des restes d'animaux ou de plantes, principalement à squelette
calcaire,
- les roches biochimiques, issues de la précipitation de substances chimiques en solution dans l'eau des lacs ou des océans.

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Il faut néanmoins relativiser le caractère absolu de cette classification car une même roche peut montrer des caractéristiques
de deux, voire des trois catégories ci-dessus.
1/ Les roches détritiques
On classe les roches détritiques suivant la taille de leurs constituants. On distingue :
- Les conglomérats sont constitués des éléments les plus grossiers (blocs, cailloux, graviers), liés par un ciment.
- Les grès sont constitués de sables liés par un ciment. On précise alors la nature du ciment - grès à ciment calcaire, à ciment
ferrugineux - ou le degré de finesse des éléments - grès grossier, grès fin etc...
- Les silts et les schistes argileux sont constitués des éléments les plus fins, limon et argile. Les constituants les plus
habituels des roches détritiques sont le quartz, les débris de roches, les feldspaths, les micas et les minéraux argileux.
– Les roches détritiques sont composées de particules minérales provenant de la désagrégation mécanique (altération,
érosion) de roches préexistantes ; ces grains sont arrondis car ils sont polis durant leur transport ; c’est le cas pour l’argile
(particules microscopiques), le sable et le grès (agglomérat de grains de sable) ;

Les conglomérats et les grès


L'étude des conglomérats et des grès va bien au-delà de la simple description de leurs éléments et de la nature du ciment. En
effet, les éléments qu'ils renferment sont les témoins des roches préexistantes dont ils sont issus. Leur arrangement, leur
aspect et les fossiles qu'ils ont parfois conservés révèlent l'environnement géographique et climatique dans lequel ils se sont
formés. Ils nous renseignent donc sur leur propre genèse. Les éléments les plus grossiers des conglomérats sont des blocs
d'anciennes roches fragmentées par l'érosion. Ils sont généralement noyés dans un ciment comportant des éléments plus fins
(sable, limon, argile). Suivant le degré d'usure des éléments, on distingue les brèches aux éléments anguleux et on réserve le
terme de conglomérats aux roches dont les éléments sont arrondis.
Les éléments des grès sont les minéraux insolubles des roches préexistantes, principalement des grains de quartz. Si ces
derniers laissent partiellement la place à d'autres minéraux, on qualifie la roche par des termes particuliers : grès
feldspathique lorsqu'elle renferme une certaine proportion de feldspath, alors qu'un grauwacke désigne un grès sombre,
constitué de débris de roches éruptives basiques, mêlés de quartz et de feldspath. On retrouve toujours dans les grès une
partie des minéraux accessoires qui se trouvaient dans la roche originelle (zircon, grenats, tourmaline, apatite).
Si, lors de la diagenèse d'un sable ne renfermant que du quartz, les grains recristallisent en assurant leur auto-cimentation,
ils se transforment en quartzite, roche dure de teinte claire qui, vue au microscope, montre des grains de quartz intimement
soudés, parfois même engrenés les uns aux autres à la manière des pièces d'un puzzle. Pour compléter la description d'un
grès, on précise encore la nature du ciment : grès à ciment calcaire, à ciment siliceux ou encore à ciment ferrugineux.
La Molasse
Le terme molasse désigne, dans nos régions, les formations détritiques provenant de la destruction de la chaîne alpine dès le
début de son érection. Les produits de cette érosion se sont accumulés dans le bassin marin, lagunaire ou lacustre, qui

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bordait le flanc extérieur des Alpes. Ce sont principalement des grès à ciment calcaire et des conglomérats, accompagnés
parfois de gypse ou de charbon. Les grès molassiques ont été utilisés pour confectionner des meules. Le terme latin mola
désigne une meule.

Siltites et schistes argileux


Ce sont les roches détritiques à grains fins invisibles à l'oeil nu, rarement perceptibles à la loupe. On les désigne souvent par
le terme général de pélites. Leur étude ne peut se faire qu'au microscope électronique. Elles renferment environ 60% de
minéraux argileux et 40% de quartz. C'est le monde des roches argileuses qui, consolidées ou meubles, représentent environ
la moitié du volume des roches sédimentaires.
Argile et céramique
Depuis des millénaires, l'argile a servi à confectionner des briques et de la poterie. La plus noble des argiles, le kaolin,
Al2Si2O5(OH)4, est issue de la décomposition de l'orthose. Mélangé à l'eau, le kaolin additionné de quartz et de feldspath
non décomposé, donne un pâte fine qu'on peut mettre en forme. Après cuisson, on obtient la céramique fine.

Siltites et schistes argileux


Ce sont les roches détritiques à grains fins invisibles à l'oeil nu, rarement perceptibles à la loupe. On les désigne souvent par
le terme général de pélites. Leur étude ne peut se faire qu'au microscope électronique. Elles renferment environ 60% de
minéraux argileux et 40% de quartz. C'est le monde des roches argileuses qui, consolidées ou meubles, représentent environ
la moitié du volume des roches sédimentaires.
Les siltites proviennent de la compaction et de l'endurcissement des limons. Leur toucher rappelle celui d'un papier de verre
ultra fin. On trouve tous les termes de passage entre un grès fin et une siltite. Il n'est pas toujours possible de faire la
distinction à l'oeil nu entre siltite et argile consolidée.
Les schistes argileux sont issus de la consolidation des dépôts de minéraux argileux dont les plus communs sont l'illite, la
montmorillonite et la kaolinite. Au cours de leur compaction, ces minéraux prennent tous une même orientation, ce qui
donne à la roche un aspect feuilleté. Les argilites sont généralement gris bleu. Elles sont parfois mauves ou rouges
lorsqu'elles renferment un peu d'oxyde de fer ou de manganèse.
Mentionnons encore les tufs volcaniques qui résultent de la consolidation des produits
de l'activité explosive des volcans, principalement des cendres volcaniques.

2/ Les roches organogènes


Ces roches sont le produit des activités de la biosphère ou de la précipitation chimique de substances dissoutes dans les eaux
des lacs ou des océans. L'accumulation des squelettes d'organismes qui peuplent les lacs et les océans produit les roches
organogènes. Ces squelettes sont le plus souvent formés de calcite (CaCO3), beaucoup plus rarement de silice SiO2.

3/ Les roches d’origine chimique


Sont des roches provenant de la précipitation de sels minéraux en solution ; c’est le cas pour le gypse, le phosphate et le
silexe.
Mentionnons en particulier les évaporites, ces dépôts issus de l'évaporation d'eau de mer ou de lacs salés. Ceux qui nous
sont les plus familiers sont les dépôts de sel gemme (halite ou sel de cuisine), d'anhydrite et de gypse. Les évaporites ne sont
pas uniquement le produit d'un processus purement chimique mais, pour elles aussi, l'intervention des micro-organismes
favorise la précipitation de certains minéraux, bloque ou ralentit la précipitation des autres.

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Les roches sédimentaires carbonatées.
 Les roches sédimentaires carbonatées sont uniquement constituées de CaCO3 et/ou de Mg (dolomie). Les processus de
précipitation sont physico-chimiques ou biochimiques.
a\ Calcaires
Condition de précipitation des calcaires.
- Précipitation physico-chimique.
Ce type de précipitation se fait dans certaines conditions de température, de pression et de concentration et toujours selon la
réaction :
CaCO3 + CO2 + H2O (CaCO3)2CaH2 (bicarbonate soluble).
Cette précipitation du CaCO3 est favorisée par la diminution de la pression qui amène le CO2 à se dégager.
- Précipitation biochimique.
Ce type de précipitation est réalisé par certains animaux pour synthétiser leur squelette en coquille. D’autres organismes
comme les algues fixent le CO2 dissout par leur fonction chlorophyllienne.
Ce sont les calcaires qui constituent la plus grande partie des roches organogènes. Ils sont presque entièrement constitués de
calcite (CaCO3). De teinte généralement claire, blanc à jaunâtre, ils deviennent gris bleuté s'ils renferment un peu d'argile,
alors qu'un peu de fer à l'état oxydé les colore en jaune brun. Ils forment dans la nature des bancs compacts plus ou moins
épais. On identifie les calcaires en leur application.
Argile et céramique
Depuis des millénaires, l'argile a servi à confectionner des briques et de la poterie. La plus noble des argiles, le kaolin,
Al2Si2O5(OH)4, est issue de la décomposition de l'orthose. Mélangé à l'eau, le kaolin additionné de quartz et de feldspath
non décomposé, donne un pâte fine qu'on peut mettre en forme. Après cuisson, on obtient la céramique fine. quant une
goutte d'acide (le jus de citron ou le vinaigre conviennent aussi) qui produit alors une légère effervescence due au
dégagement de CO2. Les calcaires se forment dans les mers peu profondes, chaudes ou tempérées, là où les micro-
organismes sont abondants. Au-delà d'une certaine profondeur, les organismes calcaires sont dissous. Les calcaires peuvent
renfermer une proportion importante de sédiments détritiques et former des roches mixtes : ainsi la présence de grains de
quartz contribue à former des calcaires gréseux alors qu'une proportion notable de calcaire dans les grès aboutit à des grès
calcaires. Il en est de même des minéraux argileux qui, en proportion croissante, forment les calcaires argileux (5 à 35%
d'argile), les marnes (35 à 65 % d'argile), les argiles calcaires (65 à 95% d'argile).
La craie est un calcaire à grain très fin, poreux et friable, tachant les doigts, constitué par l'accumulation d'algues calcaires
microscopiques.

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b/ Les dolomies
Ce sont des roches constituées de cristaux de dolomite (Ca,Mg)CO3. Contrairement au calcaire, la dolomie ne réagit pas à
froid avec l'acide chlorhydrique. Les dolomies ont souvent une patine beige. Elles forment dans les Alpes d'imposants
massifs ruiniformes qui font le bonheur des alpinistes. On trouve tous les termes de passage entre une dolomie pure et un
calcaire : dolomie, dolomie calcaire, calcaire dolomitique et calcaire. L'origine des dolomies est restée longtemps
problématique car aucun processus d'évaporation n'est capable d'aboutir à des dépôts de couches dolomitiques

4/ Autres dépôts sédimentaires


On trouve encore d'autres roches mais qui, moins abondantes que celles que nous venons de décrire, jouent néanmoins un
rôle important pour notre économie. Les charbons proviennent de l'accumulation et de la transformation de végétaux dans
un milieu dépourvu d'oxygène. Les hydrocarbures, qui comprennent le pétrole liquide, les gaz et les bitumes, sont
l'aboutissement d'un lent processus de transformation de matière organique d'origine planctonique en milieu marin réducteur
totalement dépourvu d'oxygène. Mentionnons encore les roches ferrugineuses et les roches phosphatées d'origine
sédimentaire qui sont des sources de matières premières importantes.

5 Autres classifications des roches sédimentaires


Les roches sédimentaires peuvent également être différenciées en fonction de leur composition minéralogique ou chimique
(voir minéralogie). On distingue ainsi les roches argileuses (argiles), carbonatées (calcaires et dolomies), siliceuses (silex,
meulières, radiolarites, jaspes), carbonées (charbons, huiles minérales), salines (gypse, albâtre, anhydrite, sel gemme),
ferrugineuses (minerais de fer, grès ferrugineux), et phosphatées (phosphates).
Par ailleurs, il existe une classification granulométrique basée sur la taille des minéraux  : les rudites sont composées
d’éléments grossiers (diamètre supérieur à 2 mm), les arénites d’éléments moyens (diamètre compris entre 50 µm et 2 mm),
et les pélites ou lutites d’éléments fins (diamètre inférieur à 50 µm).
Le lieu de formation permet quant à lui de différencier les roches continentales (poudingues, grès dunaires), marines
(calcaires à gryphées), et lagunaires (gypse, houille).
Les roches sédimentaires les plus communes sont les argiles, les calcaires et les grès.
Les argiles résultent de la décomposition de roches silicatées (gneiss, granites, schistes, laves) sous l’action de l’eau et du
gaz carbonique. Les couches d’argile sont imperméables, ce qui permet la formation de nappes phréatiques et de mares. Les
argiles peuvent se transformer en schiste argileux sous de hautes températures et pressions.
Les calcaires résultent de la consolidation des organismes animaux et végétaux, généralement en milieu marin. Les calcaires
sont majoritairement constitués de calcite.
Les grès résultent de la consolidation de grains de sable déposés par l’eau et le vent. Ils sont essentiellement composés de
quartz. Leur couleur est souvent liée à l’agglomérat majoritaire, généralement de la silice (grès blancs) ou de l’oxyde de fer
(grès rouges).

V/ Les grandes subdivisions des roches sédimentaires


Les roches sédimentaires racontent l’histoire de la Terre.
Bien que recouvrant près des trois quarts de la surface émergée de la Terre, les roches sédimentaires restent relativement
superficielles et n'occupent guère que le 5% des masses continentales. Pour le géologue, l'intérêt des roches sédimentaires
est considérable car il peut y lire l’histoire de notre planète au cours des cinq cents derniers millions d’années.
Depuis longtemps déjà on connaît le mécanisme de formation des roches sédimentaires. Les couches se déposent
successivement les unes par dessus les autres, les plus jeunes recouvrant les plus anciennes. La présence de fossiles
identiques dans des roches éloignées les unes des autres facilite l'établissement de corrélations entre elles. De plus, le faciès
des roches et la nature des fossiles qu’elles renferment nous renseignent sur les milieux dans lesquelles elles se sont
formées. On peut aussi reconstituer les conditions climatiques qui régnaient au moment de leur formation.
L’étude des relations géométriques des diverses couches entre elles permet de reconstituer les grands mouvements
géologiques qui ont donné naissances aux chaînes de montagne.

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Toutes ces études ont conduit les géologues à subdiviser l’ensemble des roches sédimentaires en quatre grandes ères dont
les limites correspondant à la disparition rapide de nombreuses espèces vivante et l’apparition de nouvelles espèces. Celles-
ci se subdivisent à leur tour en périodes géologiques : Carbonifère, Trias, Jurassique par exemple. Ces grandes divisions
sont reconnaissables sur l’ensemble de la Planète. Régionalement, les périodes géologiques se subdivisent à leur tour en
époques puis en étages géologiques.

Echelle des temps géologiques


( En millions d'années )

Apparition des
Ages Eres Périodes Types de roche
êtres vivants
1,6 Holocène
Etres humains Quaternaire
4 Pléistocène
10 Pliocène sables
Mammifères
37 Cénozoïque Miocène
herbivores et
45 ( Tertiaire ) Eocène calcaires
carnivores
70 Oligocène sables
craie
Primates
Crétacé
Marsupiaux
144 sables
Mésozoïque
Oiseaux calcaires
( Secondaire ) Jurassique
Plantes à fleurs 213 marnes
Dinosaures
Trias grès
Mammifères 248
Reptiles
Permien
Fougères-conifères 286
Reptiles houiller
Carbonifère
Forêts de Fougères 360 calcaires
schistes
Amphibiens
Paléozoïque Dévonien grès
Insectes
408 ( Primaire ) schistes
Animaux
Silurien schistes noduleux
terrestres 435
Poissons 500 Ordovicien grès
Mollusques
Cambrien argiles
Trilobites 540
Algues 700 granit
Protérozoïque
Cellules schistes
( Précambrien )
Eucaryotes 2500 métamorphiques
Cellules
Archéen Roches
Procaryotes 3500
( Précambrien ) métamorphiques
4600

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Chapitre III : Le métamorphisme et les roches métamorphiques

I / Définition 
Le métamorphisme est l'ensemble des transformations d'une roche à l'état solide du fait de la variation de la pression et de la
température, avec cristallisation de nouveaux minéraux, et changement de textures et de structures.
Le métamorphisme a lieu en profondeur, dans les entrailles de la Terre. N'importe quelle roche peut être métamorphisée. Ce
peut être une roche sédimentaire, magmatique ou même une roche métamorphique déjà existante. Selon la nature de la
roche de départ on distingue :
- le para-métamorphisme : roche sédimentaire métamorphisée (roche paradérivéé)
- l'ortho-métamorphisme : roche magmatique métamorphisée (roche orthodérivée)
- le poly-métamorphisme : roche métamorphique métamorphisée (roche polymétamorphique)
 Ces transformations se produisent généralement sans modifications chimiques (on parle de métamorphisme isochimique),
mais parfois avec des pertes (ou adjonctions) locales d'ions (on parle alors de métamorphisme allochimique ou
métassomatique).
Qu’est ce qui provoque cette transformation?
Une roche est caractérisée par un assemblage minéralogique.
- Cet assemblage est stable seulement pour des conditions de Pression et de Température données.
- Si P et T varient, alors les minéraux se transforment en nouveaux minéraux stables dans les nouvelles conditions
P-T

II/ Limites du métamorphisme (Où commence le métamorphisme, où finit-il ?)


La diagenèse, cette transformation à basse température d'un sédiment meuble en une roche consolidée, pourrait déjà être
considérée comme un début de métamorphisme. Toutefois, les pétrographes ont établi une coupure arbitraire et ne
considèrent comme appartenant au métamorphisme que les phénomènes qui se déroulent au-dessus de 100° C et de 1 kb (=
1'000 bars)1. À l’opposé, la fusion partielle ou totale d'une roche sous l'effet d'une augmentation très importante de la
température constitue le terme extrême du métamorphisme. Ce sont alors les processus caractérisant la genèse des roches
éruptives qui entrent en jeu.

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Diagramme schématique pression / température pour différents types de métamorphisme
(d’après winkler)

III / Les facteurs du métamorphisme (Les causes du métamorphisme)


Les principaux sont la température et la pression, mais il en existe d'autres qu'il ne faut pas négliger, notamment les
fluides.
1/ Température
L’augmentation de température a plusieurs origines, dont les plus importantes sont l’enfouissement et les intrusions
magmatiques :
- enfouissement : Plus on s'enfonce sous terre, plus la température ambiante augmente. En moyenne l'augmentation est de
3°C tous les 100 mètres, c'est le gradient géothermique moyen, mais il existe des variations selon les zones. les cratons,
régions peu actives du globe, appelées aussi boucliers, ont un gradient faible (1°C /100m), les zones actives ont au contraire
un gradient élevé (10°C /100m).
- intrusion magmatique : c'est le cas du métamorphisme de contact.
 
Répartition des Isothermes dans la Lithosphère (Isothermes = courbes d'égale Températures (en °C))

Fig.2 : Répartition des Isothermes dans la Lithosphère

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Ce schéma est une situation idéalisée de la partie supérieure du globe, dans le cadre de la Tectonique des Plaques. Do, la
dorsale océanique, se situe à la verticale des parties ascendantes des cellules convectives du manteau (flèches). La montée
du manteau chaud et le transfert de magmas basiques qui lui est associé, à l'origine de la lithosphère océanique, engendrent
un transfert de chaleur considérable vers la surface : les courbes isothermes y sont très resserrées.
A l'intérieur des plaques stables, en s'éloignant de la ride, la lithosphère nouvellement formée se refroidit, les courbes
isothermes s'espacent.
Dans une zone de subduction (Zs), à la verticale des parties descendantes des cellules convectives, la lithosphère océanique
froide s'enfonce dans le manteau chaud. Cependant, elle ne se réchauffe que lentement, car les roches ont une mauvaise
conductivité thermique. En conséquence, les isothermes vont s'enfoncer dans le manteau.
Aux limites des plaques (zones instables), le transfert de chaleur est essentiellement advectif ; il est essentiellement
conductif à l'intérieur (zones stables).

2/ Pression
L'augmentation de pression peut avoir différentes origines :
- Pression lithostatique (ou pression solide) : elle est due au poids des roches accumulées par subsidence sédimentaire,
par subduction ou par chevauchement et charriage.
Pl = poids des terrains = gz (d = densité moyenne des roches, g = intensité de la pesanteur, h = profondeur).
Ex : Pour  = 2600kgm-3(croûte continentale) P = 26 MPa /Km environ 1 kbar /4 Km.
- au niveau de la mer : 1 bar = 1000 hPa
- à 1 Km de profondeur : 26 MPa
- au niveau du Moho : 1 Gpa
- à 100 Km DE profondeur : 3 G Pa

 Pression hydrostatique : C'est la pression des fluides (CO2, H2O). Elle intervient surtout lors de leur libération.
 Pression de contraintes : Ce sont les pressions orientées par des phénomènes tectoniques.
- Dans les zones tectoniquement actives
- Recristallisation sous la contrainte
- Formation de structures orientées
- Schistosité, foliation

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3/ Le facteur temps
Dans le métamorphisme, le facteur temps est très important. Les minéraux sont stables dans les conditions de température et
de pression qui ont présidé à leur formation. Lorsque ces conditions changent, ils deviennent instables et des
transformations minéralogiques se produisent.
Cependant, la plupart des minéraux restent stables lorsque la durée du changement est faible, on dit qu’ils sont «
métastables ». Ce n’est que lorsque les conditions changent durablement que les transformations physiques et chimiques ont
le temps de se produire.

III / Les différents types de métamorphisme


Les variations en température, pression et/ou contrainte induisent les changements métamorphiques dans une roche selon
deux processus majeurs - déformation mécanique et recristallisation chimique.
- La recristallisation chimique est simplement la formation de nouveaux minéraux à partir des réactions dans une
association de minéraux.
- La déformation mécanique inclut tous les processus dans le développement de foliation. Les différents types de
métamorphisme reflètent les niveaux différents d'importance de ces deux processus :
métamorphisme de contact
métamorphisme régional
métamorphisme d'enfouissement

1/ Le métamorphisme de contact.
Il est en relation avec des intrusions magmatiques.
Les roches sont métamorphisées au contact des intrusions magmatiques. Le facteur principal qui intervient est la
température, il y a peu de déformation liées à la pression. La zone métamorphisée est réduite et dessine une auréole de
métamorphisme autour de l’intrusion. Pas d'orientation des minéraux de la roche (pas de contraintes orientées).

24
Développement d’une auréole de métamorphisme autour d’une i,ntrusion granitique
2/ Le métamorphisme régional
Il coïncide avec les domaines orogéniques et apparaît au niveaux des socles des anciennes chaînes de montagnes (voir
figure ci-dessous
C’est le type de métamorphisme le plus important. Ses effets peuvent affecter une superficie de plusieurs milliers de
kilomètres carrés. Ce métamorphisme entraîne les deux processus majeurs, la déformation mécanique et la recristallisation
des minéraux. les facteurs responsables de ce métamorphisme sont la pression et la température d’où son nom de
métamorphisme thermodynamique, mais La principale cause est d'origine tectonique. C'est pourquoi les minéraux de ces
roches métamorphiques sont souvent aplatis et orientés le long des plans de foliation et les roches sont schistosées ou
foliées.

3/ Métamorphisme d'enfouissement
Il est dû à l’accumulation de sédiments dans un bassin sédimentaire pendant les périodes stables et en dehors des phases
orogéniques. Lorsque les sédiments sont enfouis dans le bassin, les températures peuvent atteindre 300 °C ou plus pendant

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que la contrainte reste homogène et uniforme. Un métamorphisme d'enfouissement implique donc une importante
recristallisation et des néoformations. la structure de la roches est peu changée et ne présentent pas de schistosité. Le
métamorphisme d'enfouissement suit la diagenèse et précède le métamorphisme régional.

IV/ Notion de paragenèse et de faciès


1) Paragenèse
Une roche est caractérisée par l’ensemble des minéraux qui la composent. On parle d’assemblage minéralogique ou de
paragénèse minérale La paragenèse est une association de minéraux en contact les uns des autres et en équilibre. Chaque
espèce minérale est stable seulement pour des conditions de Température (et de pression) données. Lorsque les conditions
physiques changent les minéraux en contact les uns avec les autres réagissent entre eux et donnent une autre paragenèse.

3) Faciès métamorphiques
C’est un domaine de opression et de température dans lequel on regroupe des roches quelle que soit leur composition, qui ont
subit le métamorphisme dans des conditions de pression et de température voisines .
On prend pour référence des roches de composition basique, particulièrement sensibles aux variations T.P. et qui montrent des
associations minéralogiques variées
Chaque faciès est caractérisé par une paragenèse qui lui est propre, et qui exprime des conditions physiques particulières.

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classification des roches métamorphiques selon les faciès et climats métamorphiques
(Pomerol & Renard, 1997)

Minéraux caractéristiques des différents faciès métamorphiques

  roches basiques roche pélitiques

Schistes verts  Chlorite, Albite, Actinote, Epidote  Biotite, Muscovite, Chlorite, Chloritoïde

Amphibolites  Plagioclase, Hornblende  Biotite, Muscovite, Staurotide, Grenat, Al2SiO5

Granulites  Plagioclase, Clinopyroxène, Orthopyroxène  Biotite, Grenat, Cordiérite, Al2SiO5

Schistes bleus  Glaucophane, Epidote, Chlorite, Lawsonite  Muscovite, Chlorite, Chloritoïde, Grenat

Eclogites  Grenat, Omphacite  Grenat, Muscovite, Disthène

Schiste-Bleu amphibole bleu, chlorite, épidotes amphibole bleu, chlorite, quartz, muscovite

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V/ Les zones de métamorphisme
Elles permettent d'établir une classification en fonction de l'intensité du métamorphisme ramenée à la profondeur
- L'anchizone : C'est la zone intermédiaire entre diagenèse et métamorphisme.
- L'épizone : zone supérieure caractérisée par des températures et des pressions lithostatiques basses et des stress forts. Elle
correspond au métamorphisme de basse pression et de température faible (300 à 500°C). On y trouve de nombreux
minéraux hydroxylés.
- La mésozone : Elle caractérise un métamorphisme moyen, avec appartition de biotite, muscovite, staurotide, amphiboles
et disthène.
- La catazone : zone inférieure à température encore plus élevée, à pressions lithostatiques fortes et stress négligeable.
Elle correspond à un métamorphisme intense. Température et pression y sont élevées mais il y a peu de contraintes. Les
minéraux que l'on y trouve sont la sillimanite, l'andalousite, les grenats

Domaine température-pression du métamorphisme. E = épizone; M = mésozone ; C = catazone


(notez que la catazone correspond au domaine de fusion des roches saturées en eau.
Le domaine à gauche de l'épizone est le domaine de la diagenèse

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VI/ Les séries métamorphiques
la nature des minéraux d’une roche métamorphique dépend de la roche de départ. Ainsi certaines roches sont
caractéristiques d'une série métamorphique (d'après Pomerol):

Roches sédimentaires Roches ignées

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Argiles ou pélites Calcaires
Grès Marnes Granites Gabbros
ou dolomies

Phyllades

Schistes Quartzites
Marbres
Micashistes Schite vert
et cipolins
Chloritoschistes

Micashistes à 2 micas

Amphibolites Amphibolites et
Gneiss à 2 micas Leptynites Serpentinites Orthogneiss
et pyroxénites pyroxénites

Leptynites à cordiérites
Eclogites
et leptynites à grenat

Evolution des roches soumises au métamorphisme

VII / Structure des roches métamorphiques


Les roches métamorphiques subissent souvent des déformations. Ces contraintes entraînent l'apparition de structures
particulières dans la roche. On peut en distinguer 3 types qui se succèdent avec l'intensité du métamorphisme :
- la stratification qui est issue des phénomènes de sédimentation. Elle concerne le débit de la roche.
- la schistosité où la roche se débite en feuillets de même composition minéralogique. Cette disposition apparaît à partir de
5 km de profondeur. Elle est souvent à relier aux contraintes tectoniques. Le plus souvent la schistosité est perpendiculaire
ou oblique aux forces en jeu.
- la foliation où certains minéraux de la roches se transforment. Les nouveaux minéraux qui apparaissent s'aplatissent et
s'orientent selon la direction de la schistosité. Ils peuvent se regrouper sous forme de lit. Le front de foliation serait situé
vers 10 Km de profondeur. (Micaschistes, gneiss).

VIII/ Quelques exemples de Roches Métamorphiques


Les noms des roches métamorphiques sont basés sur les textures et les associations de minéraux et ils dépendent fortement
de la composition de départ (shale, calcaire, basalte, granite ….).

Nom origine minéraux structures


Ardoise le produit d'un degré faible de quartz, minéraux argileux, clivage ardoisier
métamorphisme d'un shale et d'une feldspaths
argilite (à grain très fin).
Schiste le produit d'un degré de quartz, plagioclase, biotite, forte foliation - schistosité
métamorphisme intermédiaire à grenat, silicates d’alumine
élevé d'un shale et d'une argilite (à
gros grain).
Gneiss le produit de la ségrégation de couches riches en biotites , forte foliation avec des
minéraux dans le métamorphisme de grenat, silicates d’alumine niveaux claires et des
degré élevé séparées par des couches niveaux sombres
riches en plagioclase et quartz.

+ feldspath potassique
Orthogneiss un granite ou une rhyolite (roche antétectoniques sous forme de
magmatique) yeux

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une série sédimentaire de nature pas de phénocristaux de
paragneiss  arkosique feldspath potassique
Amphibolite le produit de métamorphisme d'un plagioclase, amphibole (± faible foliation (pas de
degré intermédiaire d'un basalte grenat) micas ou chlorite)
Un marbre  c’est le produit du métamorphisme calcite (± diopside, idocrase, non orientée
d'un calcaire grenat …
Un quartzite  il est formé par le métamorphisme quartz non orientée
d'un grès.

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Références bibliographiques
- Eléments de géologie, (11e édition) - Charles Pomerol & Maurice Renard - Coll. Enseignement des Sciences de la Terre -
éd : Masson, 1997.
- Géologie : objets et méthodes, (9e édition) - Jean Dercourt & Jacques Paquet - éd : Dunod, 1995.
- Géologie Appliquée au Génie Civil » - Notes du cours de Jean-Pierre Michel prises par Olivier Germain au courant de
l’année académique 1996-1997.
- Dictionnaire de Géologie, (4e édition) - Alain Foucault & Jean-François Raoult - éd : Masson, 1995.
- Guide des Pierres et Minéraux, (1e édition) - Walter Schumann - éd : Delachaux et Niestlé, 1989.
- Introduction à la Géoologie de l’Ingénieur » (2e édition) – L. Calembert & J. Pel – Cours de la Faculté des Sciences
Appliquées de l’Université de Liège, 1972.
- Guide de lecture des cartes géologiques de Wallonie » - L. Dejonghe – éd : Direction Générale des Ressources Naturelles
et de l’Environnement, 1998.
- Planète Terre » - Pierre-André Bourque – Université Laval (Québec) – cours de géologie générale disponible sur le cite,
http://www.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/intro.pt/science.terre.html
- Cours de Géologie Appliquée au Génie Civil Notions de pétrographie. Rédigé par Philippe JOYE Disponible sur le cite,
www.ir2008.bepolytech.be/files/ir3/CNST343/cours/CNST343_petrographie.pdf -

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