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Ce rapport est conçu avec l’appui du peuple américain à travers l’Agence Américaine pour le
Développement International (USAID). Il est rédigé par IDEV-ic
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FEED THE FUTURE SENEGALNAATAL MBAY
ÉVALUATION DES EXPERIENCES ET DU POTENTIEL
HYDROAGRICOLE POUR LA PETITE IRRIGATION DANS LES
ZONES NORD ET SUD DU SENEGAL
LIVRABLE N° 4
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DISCLAIMER
Le point de vue émis dans cette publication ne reflète pas nécessairement le point de vue de l’Agence Américaine
pour le Développement International ou celui du Gouvernement Américain
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CONTROLE QUALITE
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TABLE DES MATIERES
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AGRICOLE ET LA MISE EN MARCHE DES PRODUITS EST
INDISPENSABLE POUR UNE RELANCE COHERENTE ET PLANIFIEE
DU DEVELOPPEMENT DE LA PETITE IRRIGATION DANS LES
REGIONS CIBLEES.FONDEMENTS ET STRATEGIES DES
EXPERIENCES D’IRRIGATION MISES EN ŒUVRE DANS LA ZONE
DU PROJET ························································································ 47
4.1. Analyse des expériences selon le type de financement ou de la maitrise d’ouvrage ........ 48
4.1.1. Expériences financées par les Partenaires Techniques et financiers (PTF) ........................................ 48
4.1.2. Expériences financées sur les ressources propres de l’Etat (BCI) ...................................................... 51
4.1.3. Expériences financées par les ONG ...................................................................................................... 52
4.1.4. Expériences relevant de promoteurs privés .......................................................................................... 55
4.2. Place et rôle des acteurs dans les stratégies de développement de l’irrigation ................. 60
4.2.1. Stratégies d’intégration des femmes et des jeunes ............................................................................... 60
4.2.2. Mobilisation du secteur privé ................................................................................................................ 64
4.2.3. Implication des collectivités locales tterritoriales ................................................................................ 66
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ACRONYME
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H2S Hydrogène Sulfuré
HCO3 Bicarbonate
I.E.C Information Education et Communication
ISRA Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
IREF Inspection Régionale des Eaux et Forêts
LOASP Loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale
MAER Ministère de l’agriculture et de l’équipement rural
MCA Millenium Challenge Account
mg/l Milligramme par litre
NS Niveau Statique
Na Sodium
OCB Organisation des Communautés de Base
ONG Organisation Non Gouvernementale
OMVS Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal
OMVG Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie
OMS Organisation Mondiale pour la Santé
OSC Organisation de la Société Civile
OP Organisation de Producteurs
PADAER Programme d'Appui au Développement Agricole et à L'Entreprenariat Rural
PADAC
pH Potentiel Hydrogène
PAPIL Projet d’Appui à la Petite Irrigation locale
PAPSEN Programme National d’Investissement Agricole du Sénégal
PADERCA Projet d’Appui au développement Rural de la Casamance
PAFA Projet d’Appui aux Filières Agricoles
PASAEL Projet d’Appui à la Sécurité Alimentaire et à l’Elevage
PAIS Projet Agricole Italie Sénégal
PASA/LUMAKAF Projet d’Appui à la Sécurité Alimentaire/Louga, Matam et Kaffrine
PGES Plan de Gestion Environnementale et Sociale
PIP Périmètre Irrigué Privé
PIV Périmètre Irrigué Villageois
PLGIRE Plans locaux de Gestion Intégrée des Ressources en Eau
PLCIA Plans Locaux de lutte contre l’Insécurité Alimentaire
PDRG Plan Directeur de la Rive Gauche
PCE Projet Croissance Economique
PDMAS Programme de Developpement des Marches Agricoles du Sénégal
PDIDAS Projet de Développement Inclusif et Durable de l’Agrobusiness au Sénégal
PGIRE Le Programme de Gestion Intégrée des Ressources en Eau
PME Petites et Moyennes Entreprises
PNIA Programme National d’Investissement Agricole
PPDC Projet Pôle de Développement Economique de la Casamance
PPI Petits Périmètres Irrigués
PPP Partenariat Public, privé
POAS Plan d’Occupation et d’Affectation des Sols
PRODAC Programme des Domaines Agricoles Communautaires
PRODAM Projet de Développement Agricole de Matam
PROMER Projet de Promotion des Micro-Entreprises Rurales
3PRD Projet de Promotion des Partenariats rizicoles dans le Delta du fleuve Sénégal
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PRACAS Programme de Relance et d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture
Sénégalaise
PSE Plan Sénégal Emergent
P2RS Programme multinational de Renforcement de la Résilience à l'insécurité
alimentaire et nutritionnelle au Sahel
PTF Partenaire Technique et Financier
RSE Responsabilité Sociale des Entreprises
SAR Taux d’Adsorption Moyen du Sodium
SAED Société d’Aménagement des Eaux et Terres du Delta du Fleuve Sénégal de ses
Défluents Affluents et de la Falémé
SARL Société à Responsabilité Limitée
SIF Système d’Information Foncière
SIPA Société d’Intensification de la Production Agricole (SIPA)
SODAGRI Société de Développement Agricole et Industriel
SCL Société de Culture Légumière
SONATEL Société Nationale de Télécommunications
SDDR Service Départemental du Développement rurale
SNGDERTST Stratégie nationale de gestion durable des eaux de ruissellement et de lutte
contre la salinisation des terres du Sénégal
TDR Termes de références
TDS Matières Solides Dissoutes Totales
TSS Matières Solides en Suspension Totales
UAE Unité Autonome d’Exploitation
UASZ Université Assane Seck de Ziguinchor
UE Union Européenne
USAID United States Agency for International Development
UV Ultra Violet
VFS Vallée du Fleuve Sénégal
WV World Vision
7A MAA-REWEE Appui à l’Autoformation des Adultes Appliqué à l’Action par l'Alternance et
en Alternative
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Feed the future senegalnaatal mbay
1. INTRODUCTION
Le présent document est produit au titre de "Rapport préliminaire d’évaluation, conformément aux termes
de référence de l'étude «Évaluation des expériences et du potentiel hydroagricole pour la petite irrigation
dans les zones nord, centre et sud du Sénégal ». Cette étude est régie par la commande d’achat n°SUB IR
3.1 SRV/SFZ-AVC-0256, signé le 17 Octobre 2016 entre le Projet FtF Sénégal/ Naatal Mbay et le bureau
d’études IDEV-ic (Consultant/Titulaire) et révisé le 28 Février 2017.
Ce rapport présente les résultats obtenus après les différentes étapes du processus de consultation, de
collecte de données et d’analyse.
La petite irrigation est en général pratiquée dans les vallées et bas-fonds comme complément à l’agriculture
pluviale afin de prolonger les activités agricoles des ménages en saison sèche et par conséquent d’accroître
la durée de leurs occupations productives et leurs revenus. Cependant, et dans bien des cas, les projets de
petite irrigation n’ont pas répondu aux attentes pour plusieurs raisons dont les plus importantes incluent :
• Des choix technologiques inappropriés (matériel inapproprié ou non conforme) et des méthodes
de pompage inadéquates ;
• La pression des animaux souvent en divagation et l’absence de clôture des exploitations;
• Les aléas qui caractérisent les ressources hydriques (la salinisation des terres de bas-fonds et vallées,
le tarissement précoce des eaux de ruissellement accumulées en hivernage, etc.) ;
• L’ensablement des vallées et des puits par l’érosion hydrique et éolienne, accentué par l’exploitation
abusive du couvert végétal sans replantation, constitue une sérieuse menace sur les ressources
hydriques ;
• Le mauvais emplacement des infrastructures par rapport aux établissements humains et
l’éloignement des périmètres par rapport aux habitations qui ne font qu’accentuer le risque lié à la
divagation des animaux.
Toute initiative de développement de l’irrigation doit prendre en compte ces insuffisances pour s’inscrire
dans la durée ; l’enjeu actuel se situerait donc moins dans l’échelle d’intervention que dans la mise au point
d’un modèle réplicable dans les trois zones d’intervention de l’étude et qui puisse sensiblement améliorer
les conditions de durabilité des productions agricoles irriguées.
Pour pouvoir valoriser les potentialités en eau agricole encore sous-exploitées dans des conditions de
durabilité sensiblement améliorées, il convient de faire un bilan exhaustif des expériences passées et en
tirer tous les enseignements. Ce préalable reste un enjeu majeur et une condition pour surmonter les
multiples problèmes que rencontre l’agriculture irriguée au Sénégal.
C’est, donc pour mieux identifier et comprendre les meilleurs pratiques à offrir en modèles de valorisation
des potentialités hydro-agricole du Sénégal ainsi que les conditions et modalités de leur mise à l’échelle
(contextualisation, diffusion et vulgarisation) que ce travail est conduit.. Afin de mieux orienter la stratégie
d’intervention de l’USAID, le Projet « Naatal Mbay Sénégal », une des composantes de l’Initiative Feed the
Futur (FtF) du gouvernement américain au Sénégal, a commanditéla présente étude d’évaluation des
expériences et du potentiel hydro-agricole pour la petite irrigation dans les zones nord (Saint Louis et
Matam), centre (Fatick, Kaolack, Kaffrine) et sud (Kolda, Sédhiou, Ziguinchor et Tambacounda) du
Sénégal. Il faut rappeler que l’un des objectifs visés par l’initiative Feed the Futur (FtF) au Sénégal est de
lutter contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition par l’amélioration des revenus des populations
rurales du Sénégal et l’accroissement de la diponibilite d’aliments nutritifs.
La méthodologie adoptée pour la réalisation de ces prestations a été préparée sur la base des différentes
tâches définies dans les termes de référence (Annexe 1) et récapitulées ci-dessous. Elle est articulée selon
une approche systémique, participative et inclusive. Les principales phases de cette démarche sont
déclinées ci-dessous :
Une première réunion de cadrage de la mission a été organisée le 18 octobre 2016 au siège du projet
« Naatal Mbay, Sénégal » situé au Almadies, avec la participation des responsables du projet et de l’équipe
du Consultant (annexe 2, tableau 1).
Cette rencontre a permis de : recueillir les attentes et les préoccupations majeures du Client par rapport à
la mission ; mieux préciser les TdR, présenter et amender la démarche méthodologique proposée ;
identifier des personnes ressources et des institutions susceptibles de contribuer à la bonne conduite de
l’étude ; recenser et collecter la documentation disponible au niveau du Client ; valider les critères de choix
des sites de projets à visiter et établir la liste définitive de ces derniers ; examiner et valider le calendrier de
déroulement de la mission ainsi que les délais d’approbation des livrables ; mettre en place un cadre de
concertation opérationnel pour le suivi de l'étude ; évaluer les limites et les risques liés à la mission.
La rencontre avec le Client a aussi permis de repréciser la finalité de l’étude qui d’aider à la formulation
prochaine de la stratégie d’intervention de l’USAID dans le secteur. Pour cela, il est nécessaire de : « faire
le point sur les initiatives locales et stratégies développées en matière d’irrigation dans les trois zones ciblées
par l’étude pour aider à mieux cerner les facteurs de succès ou d’échecs » dans le périmètre d’intervention
de l’étude :
• régions de Fatick, Kaffrine, Kaolack au centre ;
• régions de Saint Louis, Matam au Nord ;
• régions Kolda, Sédhiou, Ziguinchor et Tambacounda en zone sud.
Il s’agit pour le Consultant, de rassembler toute la documentation disponible et pertinente traitant des
thématiques suivantes : i) expériences de valorisation agricoles de l’eau ; (ii) stratégies de maitrise et
d'utilisation des ressources en eau pour l’agriculture; (iii) infrastructures hydro-agricoles et partenariats
noués en vue de leur financement et/ou de leur mise en œuvre ; (iv) modalités d'accès et modes de
gestion de la ressource eau ; (v) méthodes d’exploitation, coûts associés et performances obtenues ; (vi)
stratégies d'intégration des femmes et des jeunes dans les projets de valorisation agricoles de l’eau ; (vii)
rôle du secteur privé et des collectivités locales et ; (viii) solutions d’amélioration et de mise à l’échelle des
projets sur la petite irrigation identifiées.
Un accent particulier a été mis sur les documents disponibles au niveau des sources d’informations
identifiées en rapport avec le Client et les Services et Projets du Ministère de l’Agriculture et de
l’Equipement Rural.
Il s’agit notamment :
• du rapport de performance (juin 2015) du Ministère de l’agriculture et de l’équipement rural
(MAER) ;
• du document sur la stratégie nationale de gestion durable des eaux de ruissellement et de lutte
contre la salinisation des terres du Sénégal (SNGDERTST 2013-2027) ;
• du rapport final d’évaluation du PAPIL (janvier 2015) ;
• du rapport de capitalisation du PAPIL sur la récupération et la préservation des terres agricoles
contre l’avancée de la salinisation de la vallée de Fayil ;
• de la note sur l’expérience du PAPIL dans le partenariat développé pour la mise en œuvre des
projets ;
• des rapports d’étude et de capitalisation des projets d’aménagements initiés par le BARVAFOR ;
• de la documentation sur les expériences de Yaayjeende (à Matam), du PRODAM (Matam à
Tiambé), de Coumba Noor et de Korka Diaw dans le département de Dagana), de la compagnie
Agricole de Saint –Louis (Privé International Ross Béthio) ;
• des documents portant sur les exploitations de Thierno Samassa et de Dr Djiadé à Matam, du
verger de Mamadou Bachir de Dodel à Podor, du périmètre bananier Femmes de Kadiones à
Podor (CL) ;
• etc.
Les activités de collecte et d’analyse des données secondaires entamées au cours de la phase préparatoire,
se sont poursuivies tout au long de la mission de terrain. Elles ont permis de faire la revue sur l’état des
solutions en place.
La stratégie de collecte a consisté à établir, de la manière la plus exhaustive possible la liste des
intervenants et de leurs expériences de valorisation agricole de l’eau (État, privé internationaux, privés
nationaux, exploitations familiales villageoises, projets à caractère communautaire, etc.) pour en tirer des
enseignements susceptibles de contribuer à la définition et à la vulgarisation des technologies et des
pratiques d’aménagement de points d’eau et d’irrigation efficaces.
Ainsi, du 21 novembre au 7 décembre 2016, l’équipe du Consultant s’est rendue, tour à tour, dans la zone
Sud (régions de Tambacounda, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor) dans la zone Centre (régions de Kaolack,
Kaffrine et Fatick) et dans la zone Nord (régions de Saint Louis et de Matam) pour échanger et collecter
des données et des informations auprès des personnes-ressources, des services de l’administration (Projets
et programmes, services techniques déconcentrés, ARD, etc.), des ONGs et des promoteurs privés qui
s’investissent dans des activités de productions agricoles valorisant les ressources en eau.
Dans chacune de ces régions, des séances de travail ont été organisées avec les structures et les personnes
impliquées dans les activités de valorisation agricoles des ressources.
Les entretiens ont porté sur plusieurs questions incluant notamment celles qui se rapportent aux tâches
d’évaluation indiquées au § 1.3 ci-dessus.
Ces discussions ont été conduites sous forme d’interviews semi- structurées sur la base de guides
d’entretien préalablement élaborés par le consultant et joints en annexe 3.
En plus des entretiens avec ces structures techniques, des visites de terrain ont été effectuées pour évaluer
in situ les réalisations par l’observation et une écoute active des exploitants et personnels d’encadrement
et d’appui-conseils. La liste des personnes et structures rencontrées est présentée en annexe 4, tableau 2.
Les échanges avec les acteurs ont permis d’évaluer l’efficacité des technologies adoptées et les conditions
et modalités de diffusion. Des prises de vues sont réalisées pour illustrer les résultats et les pratiques en
cours. La préparation et la mise en œuvre de cette mission a nécessité l’appui de l’USAID qui a rédigé la
lettre d’introduction du Consultant qui a été diffusée auprès des différentes cibles et la mise à disposition
des documents tels que « l’Accord d’assistance USA/Sénégal pour une croissance économique accrue et le
portefeuille des projets USAID au Sénégal » entre autres sources.
L’appui des DRDR a été également bénéfique pour la cartographie des interventions dans chacune des
régions concernées. La seule limite à ce niveau a été qu’un mouvement général touchant presque tous les
DRDR et les affectant à de nouveaux postes est intervenu à la veille du démarrage des missions de terrain.
C’est pourquoi l’équipe de Consultant n’a rencontré pour l’essentiel que des agents en charge des divisions
au sein de ces différentes directions régionales.
Durant cette phase de terrain, un rapport d’avancement a été préparé et soumis au Client. Ce document a
fait l’objet d’une revue conjointe le 6 décembre 2016 en vue d’évaluer la première phase de la collecte de
données de terrain dans les régions sud : Tambacounda, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor sur la période du
21 au 30 novembre 2016.
Plusieurs difficultés ont été rencontrées tout au long de l’étude. Cela a eu pour conséquence un léger retard
dans le bouclage des prestations assignées au Consultant. Parmi celles-ci, sont relevées les difficultés qui
ont trait au respect des délais (délais de validation des propositions du Consultant et de paiement et de la
non disponibilité des services à rencontrer), et celles relatives à l’insuffisance des données sur les coûts des
installations et sur les charges d’exploitation (peu de promoteurs disposent de compte d’exploitation
suffisamment renseignés). Au regard de ces contraintes survenues au tout début du processus, les parties
ont convenu d’un délai supplémentaire accordé au Consultant pour un achèvement aux meilleures
conditions de ses prestations.
Pour ce qui concerne les données manquantes sur les coûts des installations et sur les comptes
d’exploitation des périmètres visités le Consultant a recouru aux informations disponibles dans les rapports
d’évaluation et/ou de capitalisation qui ont pu être fournis par certains prestataires et personnes-ressources
impliquées dans les projets. Le Consultant a complété ces données en revisitant sa propre base de données
portant sur des études qu’il a conduites pour le compte d’autres projets similaires et d’autres opérateurs
de la place.
Source : DEEC, 2015, rapport final d’actualisation du découpage et de la caractérisation des zones éco géographiques
elle connaît actuellement un développement croissant de la riziculture et d'autres cultures irriguées. Des
centres urbains secondaires, comme Ross Béthio, Richard Toll, Dagana se sont développés autour des
activités agro-industrielles (tomate et sucre), commerciales et de services.
La zone à l’est du delta est bordée par le canal de la Taouey et le lac de Guiers, la plus importante réserve
d’eau douce du Sénégal avec son extension jusque dans le Bas Ferlo au sud, formant ainsi un écosystème
humide propice à l’agriculture irriguée. Ce système hydraulique a été récemment doté d’un schéma
directeur d’aménagement agricole visant l’exploitation rationnelle de la ressource en eau et des terres
aménageables à proximité et tout autour du lac. Pour assurer la cohabitation et l’intégration harmonieuse
entre l’agriculture et les autres activités productives (élevage, pêche, foresterie, chasse, écotourisme et
exploitation minière), la SAED a appuyé les communes (anciennes communautés rurales) dans la mise en
œuvre de plans d’occupation et d’affectation des sols (POAS). La mise en place des POAS est une des
priorités du Plan Directeur de la Rive Gauche (PDRG), document de référence pour tout aménagement
hydraulique de la vallée du fleuve Sénégal.
Malgré ces opportunités, la valorisation des ressources en eau et autres potentialités de cette partie du
territoire reste limitée par un ensemble de contraintes relatives à la faiblesse des crues du fleuve, au coût
élevé des aménagements hydro-agricoles à la dégradation prématurée des aménagements due à une
insuffisance d’entretien et de maintenance, à l’enclavement des sites de production, à la salinisation des
terres et de la nappe phréatique affleurant notamment dans le delta, à la prolifération des végétaux
aquatiques et à la régression des activités de pêche.
2.1.3. ZONE FORESTIERE DU SUD (CASAMANCE) Commented [ADIA1]: Quelque mots sur le basin de l’Anambee
ne serait pas de trop et les barrages de Haute Casamance mais aussi
La zone englobe la région naturelle de Casamance qui comprend les régions administratives de Kolda, les petits barrages de la Basse et Moyenne Casamance
Sédhiou et Ziguinchor. Elle s’étend sur une superficie de 7339 km2. Située dans la partie la plus arrosée du
Sénégal, elle se caractérise par un fort potentiel de ressources naturelles avec d’importantes ressources
forestières, terres agricoles, hydriques, halieutiques, aquacoles, culturelles, etc. Elle comprend trois sous-
zones : la Basse Casamance qui coïncide avec la région de Ziguinchor ; la Moyenne Casamance (région de
Sédhiou) et la Haute Casamance (région de Kolda).
Avec la diversité de ses paysages et la richesse culturelle, la zone est une destination touristique très prisée
par les touristes européens notamment. Les écosystèmes forestiers sont cependant soumis à une pression
liée notamment au développement de cultures commerciales (coton, arachide, anacardiers, manguiers,
bananes). A cela s’ajoutent la réduction de la mangrove et des productions qui lui sont rattachées (huitres,
crevettes, poissons, etc.), la salinisation et l’ensablement des vallées et des rizières, l’érosion côtière, etc. En
plus, l’insécurité qui prévaut dans certaines localités de la zone entraîne des conséquences notables sur la
gestion des ressources forestières (exploitation frauduleuse et abusive du bois). La zone souffre également
d’un enclavement à la fois interne et externe; une situation défavorable à la valorisation des potentialités
naturelles et économiques.
Devant la menace accentuée du phénomène de changements climatiques avec ses corollaires (salinisation
des terres, intrusion des eaux marines, érosion côtière, etc.), les populations se sont investies dans des
activités de gestion de ressources naturelles dans le littoral avec le reboisement de mangroves, la création
d’aires marines protégées. La zone abrite aussi une Université (UASZ), des centres de recherche et
d’importants programmes et projets (PPDC, P2RS, PAPSEN, PADAC, PRODAC, SODAGRI etc.) qui
œuvrent dans le domaine de l’agriculture et du développement durable.
Faut-il le rappeler, des actions mécaniques de lutte contre la salinisation des terres ont été réalisées dans
différentes vallées de la Casamance avec le projet d’aménagement du barrage d’Affiniam, le Projet
Intermédiaire puis Intégré de développment Agricole de la Basse Casamnce (PIDAC) ; le Projet de Gestion
de l’Eau dans la zone Sud (PROGES), le Projet d’Appui à la petite irrigation local (PAPIL), le Projet
d’appui au développment rural en Casamance (PADERCA), le Projet rizicole de Sédhiou (PRS), le Projetde
développment rural intégré de la Moyenne Casamance (PRIMOCA), le Projet de Guidel et le Programme
de lutte anti-sel (PRODUKLAS) et le Projet de Baila. Les aménagements anti-sel réalisé dans le cadre de
ces projets permettent l’exploitation de bas-fonds sur 15 000 ha. Ausssi, 2500 ha de bas(fonds bénéficient
d’une submersio contrôlée et sont également irrigués à partir des eaux de ruissellment (SNGDERST, 2013-
2027).
Le bassin de l’Anambé, avec une superficie totale aménagée de 5 000 ha,offre également d’importantes
potentialités hydroagricoles avec d’impoortantes ressources en eau constituées notamment des cours d’eau
de la Kayanga et du Niandouba.La SODAGRI notamment à travers le son projet d’appui au
Développement du bassin de l’Anambé (PADERBA) a pu créer un cadre de développement de la culture
irriguées même si les responsable de la Société soulignent des problèmes réccurrents liés à un non
achévement de la mise en place d’infastructures en raison d’entreprises prestataires déffaillantes, ou de
savoir qui doit gérer celles-ci après le projet (comité techniques ou comités locaux de suivi) En dehors, des
grand périmétres la SODAGRI a étendu son intervention aux petits périmétre de vallée, dans les bas fonds
et auniveau des marres perennes. Au plan géographique l’Anambé étend son intervention pour couvrir de
Kédougou à Oussouye. La SODAGRI collabore dans sa zone d’intervention avec plusieurs partenaires
tels World Vission, Papil…
Les ressources en eau renouvelables internes y sont prédominantes ; ce sont les eaux de pluie et de
ruissellement et les eaux souterraines superficielles ou peu profondes. Elles sont principalement à
composante souterraine appréciable, avec trois conséquences :
• la maîtrise de ces ressources est subordonnée non seulement au régime lié aux conditions
climatiques semi-arides du pays notamment dans sa moitié nord incluant les zones centre et nord
(avec une variabilité saisonnière et interannuelle généralement amples) et aux structures des bassins
hydrographiques et hydrogéologiques, mais aussi aux sites de rétention possibles dont les
aménagements ont généralement un rendement décroissant dans le temps
• la complexité et la pluralité étagée des acteurs de la maîtrise et de l’aménagement des eaux:
puissance publique, collectivités locales et agents individuels ; ce qui implique une coexistence et
une complémentarité de la «grande» et de la «moyenne et petite hydraulique», notamment pour
l’exploitation des eaux superficielles et souterraines peu profondes, et une gestion des ressources
en grande partie exercée au niveau local directement par les utilisateurs.
• l’indépendance par rapport aux zones voisines et le caractère local des ressources, dont les
inégalités de répartition intérieure peuvent toutefois être atténuées par des transferts. Ce type
domine dans la zone de socle et de bas-fonds ou mares isolées du pays correspondant à la totalité
de la région de Kédougou mais qui empiète aussi sur les parties limitrophes des régions de
Tambacounda et Kolda.
Ce type de ressources en eau est présent dans la quasi-totalité des régions du pays avec des spécificités
structurelles selon la zone. La zone centre (bassin arachidier nord et centre) et la sous zone de la Casamance
naturelle (régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor), des réservoirs aquifères de type sédimentaire et
contenant les eaux des nappes peu profondes du Quaternaire, du Continental Terminal, de l’Oligo-miocène
et du Miocène, de l’Eocène et du Paléocène.
Ce type de ressources està forte composante d’origine externe au pays, souvent générateur de ressources
«secondaires» en eau de surface (affluent, défluents et lac) et souterraine (aquifères alluviaux subordonnés),
avec trois conséquences:
Ce type de ressources en eau domine dans la zone nord, en Casamance naturelle et au Sénégal oriental. Il
contribue notablement aux ressources en eau des régions de Saint Louis et Matam avec le fleuve Sénégal
et ses affluents / défluents, de la région de Tambacounda avec les fleuves Falémé et Gambie et leurs
affluents / défluents, et des régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor avec les fleuves Gambie, Kayanga /
Anambé et Casamance et leurs affluents / défluents.
2.2.1.3. LES RESSOURCES A STRUCTURE PROFONDE DES GRANDS BASSINS HYDROGEOLOGIQUES (TYPE 3)
Pour ce type, lesressources en eau souterraine non ou partiellement renouvelables prédominent, et les
ressources en eau de surface y sont négligeables, avec trois conséquences:
Ce type domine dans la zone centre (bassin arachidier nord, centre et est) et la sous zone de la Casamance
naturelle au niveau des régions de Kolda et Sédhiou.
La typologie des ressources en eau ainsi décrite permet de classer schématiquement les différentes zones
ciblées par l’étude suivant les structures de ressource prédominantes et les contraintes de gestion
spécifiques qu’elles déterminent, sans minimiser pour autant la place des autres types de ressources dans
ces mêmes zones.
Elles renferment les eaux de pluies et les eaux souterraines superficielles ou peu profondes (nappe du
complexe terminal- CT, de l’Oligo-miocéne et du Quaternaire)
De façon générale, la saison des pluies dans les zones d’étude dure 02 à 05 mois (du nord au sud) et la
saison sèche sur une période de 07 à 10 mois (du sud au nord). Ces pluies tombent au plutôt le mois de
mai ou juin et se terminent au plus tard en octobre avec de fortes pluies enregistrées au mois de juillet et
août. Dans la zone de Tambacounda-Kédougou-Kolda, la pluviométrie est comprise entre 1000 et 1 200
mm/an; elle se situe entre 500 et 700 mm/an dans les régions centre du pays et elle tourne autour de 700
à 800 mm/an dans le nord de Tambacounda.
Au niveau de la zone centre (Kaolack, Fatick et Kaffrine) l’essentiel des pluies (80%) est reçu entre août
avec 241 mm et septembre avec 173 mm (cf. tableau sur les données pluviométrique 2015 à la station de
Kaolack). En dehors de cette période hivernale, il est parfois noté des pluies de contre saison connues sous
le nom de « Heug » qui surviennent aux mois de novembre, décembre et janvier. Ces épisodes pluvieux
sont non seulement rares et faibles mais sont de courte durée et l’eau est rapidement reprise par évaporation.
Les dernières pluies de ce type remontent à l’année 1992 et elles ont été catastrophiques pour les récoltes
tardives, le couvert végétal (biomasse) et le cheptel qui fut décimé par le froid qui accompagne ces pluies
et la pénurie de fourrage qui s’en suit.
La zone nord quant à elle est caractérise par une pluviométrie faible et irrégulière dont l’intensité diminue
progressivement de Matam (500 mm) à Saint-Louis (250 mm) et de Louga (300 mm) à Podor 250
mm). Elles surviennent sur la période de deux mois allant d’août à septembre.
Au niveau de la zone Sud, plus de 80 % des pluies sont enregistrées pendant les mois de juillet - août et
septembre. Les régions de Kolda et Sédhiou reçoivent aujourd’hui des précipitations de l’ordre de 1000
mm qui par le passé (avant 1960) enregistraient des hauteurs d’eau moyenne de 1600 mm/an, soit une
réduction importante de la pluviométrie de près de 35%. Même si une grande partie de ce volume précipité
est reprise par évaporation, une fraction participe à la réalimentation des nappes souterraines, au
remplissage des bas-fonds et une autre fraction ruisselle et se mélange avec les eaux saumâtres des zones
basses sous influence de la marée.
La forte réduction de la pluviométrie constatée et ressentie dans les trois zones d’intervention de l’étude a
eu pour conséquences :
• l’absence de points d’eau douce pérennes (les mares, sources, etc.. tarissent en saison sèche) ;
• l’avancée de la langue salée dans les zones de bas-fonds ;
• la diminution du couvert végétal entraînant l’érosion des plateaux et l’ensablement des bas-fonds ;
• la difficulté du riz à boucler son cycle dans les zones hautes des bas-fonds ;
• l’augmentation de la teneur en sel dans les bolongs (teneur en sel supérieure à celle de la mer)
2.2.2.1.2. EAUX SOUTERRAINES SUPERFICIELLES OU PEU PROFONDES : Commented [Aboly2]: Inserer un tableau qui synthetise le texte
est mieux
a) Nappe du Continental Terminal (CT) :
Constituée par des sables ou sables argileux, cette nappe est exploitée à l’aide des puits et de forages ; elle
couvre pratiquement toute la zone d’étude ; la profondeur des forages captant cette nappe est variable
allant de 40 à 80 m à Tambacounda (cas de Missirah, Vélingara pont, Koumpentoum Escale) avec une
profondeur de l’eau qui varie entre 15 m et 40 m et un débit pouvant atteindre 17 m 3/h avec un taux de
minéralisation de l’ordre de 80 mg/l favorable à toute activité agricole.
Dans la zone centre, les profondeurs des forages peuvent atteindre 30 à 70 m dans les régions de Fatick,
Kaolack et Kaffrine. Les débits peuvent atteindre 50 m3/h. La qualité de l’eau demeure bonne avec une
minéralisation inférieure à 100 mg/l dans les communes de Sokone, Karang (Foundiougne), Keur
Madiabel, Wack Ngouna (Kaolack), et dans tout le département de Nioro et la région de Kaffrine (Missirah,
Maka Yop et sud de Kaffrine) où la minéralisation est relativement plus importante mais reste favorable à
l’activité agricole (400 mg/l)
Dans la zone Nord, la nappe du CT est Captée par des puits à Saint Louis avec un taux de minéralisation
de l’ordre de 700 mg/l. L’utilisation de cette eau pour l’irrigation peut affecter légèrement à modérément
le rendement des cultures (annexe 7, tableau 7/ classification FAO). La profondeur de l’eau est d’environ
10 m avec un débit de 14 m3/h observé au niveau des piézomètres installés dans la zone.
En revanche à Matam, la nappe du CT plus profonde est exploitée par forages combiné à un contre puits.
Les profondeurs de captage varient de 60 à 100 m et les débits sont de l’ordre de 40 m3 /h au niveau des
forages-puits et 50 à 80 m3/h au niveau des forages avec un taux de minéralisation inférieur à 200 mg/l
bon pour toute activité agricole. Cependant ce taux est relativement important à Kanel et à Thiambé où la
minéralisation peut atteindre les 750 mg/l.
En Casamance Naturelle, cette nappe couvre toute la région de Ziguinchor avec des profondeurs de
captage n’excédant pas 50 m (autour de 45 m à Oussouye, 20 à 30 m au Cap skiring). Cependant à Bignona
(Djibidione, Baila), la profondeur des ouvrages peut atteindre 100 m. Les débits varient de 15 à 50 m3/h
avec des baisses du niveau d’eau dues au pompage de l’ordre de 9 m. Par contre pour les sites de périmètre
agricoles de Baila et Djibidione où les profondeurs sont importantes, le débit peut aller jusqu’à 70 m 3/h
avec des rabattements de l’ordre de 19 m. La profondeur de l’eau de la nappe varie de 7 à 10 m. Cette eau
est de bonne qualité avec un taux de minéralisation faible de l’ordre de 100 mg/l bon pour tout activité
agricole.
Au niveau de Kolda, la profondeur des forages est de l’ordre de 30 m et peuvent fournir des débits variant
entre 40 et 60 m3/h. La qualité de l’eau reste bonne, le taux de minéralisation étant inférieur à 300 mg/l
favorable pour toute activité agricole.
b) Nappe de l’Oligo-miocène :
Elle est rencontrée dans la partie Ouest de la région de Tambacounda caractérisée par des argiles sableuses
au niveau de la zone sud (Casamance naturelle). Elle est captée par forages avec des profondeurs variables
allant de 40 à 100 m près de Tambacounda et des débits de 10 à 40 m3/h (cas des sites de Bantankountou,
Gouloumbou, Sourouyel Salif, Fadia Kounda, Diouguel) et de 100 à 200 m avec des débits plus importants
de 50 à 70 m3/h (cas de Sitaoulé Mandingue…) avec une eau de bonne qualité, le taux de minéralisation
est inférieur à 300 mg/l favorable pour toute activité agricole.
Au niveau de la Casamance naturelle plus précisément dans les environs de Ziguinchor, la nappe contient
un gaz de soufre (le H2S qui donne à l’eau une odeur d’œufs pourris) et est rencontrée à environ de 15 à
20 m de profondeur. Elle est captée par des forages de profondeurs variant de 100 à 150 m avec un débit
pouvant atteindre 100 m3/h à Ziguinchor et un taux de minéralisation variant de 400 à 1500 mg/l. Des
taux de minéralisation inférieurs à 450 mg/l sont observés au niveau des sites de périmètres agricoles de
Diouloulou, Silinkine, Balingore et Boucotte Diola.
A Sédhiou, la nappe de l’Oligo miocène est rencontrée à une profondeur variant de 11 à 20 m (NS) ; captée
par des forages de profondeur de 80 à 150 m avec des débits pouvant atteindre 60 à 100 3/h, cette nappe
renferme une eau de bonne qualité (taux de minéralisation inférieur à 450 mg/l favorable à l’irrigation sauf
pour les zones influencées par le fleuve Casamance et ses affluents contaminés par les eaux marines
saumâtres à salées. Au niveau des sites de Simbandi Balante, Birkama I et II, Dio Insacounda le taux de
minéralisation peut atteindre 800 mg/l.
A Kolda,les forages qui captent cette nappe ont une profondeur moyenne de 80m. Le débit peut atteindre
60 m3/h avec une baisse de la nappe après pompage de l’ordre de 15 m.
La qualité de l’eau reste bonne, le taux de minéralisation est inférieur à 100 mg/l favorable pour toute
activité agricole.
c) Nappe du quaternaire :
Elle est formée au niveau de la zone nord par des sablesalluvionnaires localisés sur le lit majeur du Fleuve
Sénégal et ses défluents. Cette nappe est exploitée à Saint-Louis, Ziguinchor, Tamba par des forages de
profondeur de l’ordre de 80 m à Saint Louis avec un débit de 70 m3/h et un niveau statique de 13 m ; à
Ziguinchor, la nappe du Quaternaire est exploitée aux environ de Oussouye et Capskiring, à Bignona au
niveau de Kafountine et Mlomp avec des profondeurs variant de 30m (Kafountine) à 40 m (Mlomp) avec
un débit de l’ordre de 10m3/h. Le niveau statique est de l’ordre de 12 m. Le taux de minéralisation est
faible de l’ordre de 90 mg/l, la qualité de l’eau est bonne pour toute activité agricole mais peut se détériorer
rapidement par contamination par les eaux saumâtres des bolongs en cas de surexploitation.
A Tambacounda, la nappe des sables alluvionnaires est rencontrée au niveau des lits majeurs des cours
d’eau principaux et dans les bas-fonds. Cette nappe est captée par des puits et des forages profonds de 20
m avec des débits de l’ordre 10 à 20 m3/h (Bakel) pompés à une profondeur de l’ordre de 8 m. La qualité
reste très favorable et bonne pour l’agriculture.
Elle couvre 80% du territoire des départements de Saint Louis et de Dagana. Peu profonde et salée, elle
est non exploitable.
Au niveau de la zone d’étude, cette nappe est rencontrée dans les régions de à Kolda (département de
Vélingara) et Tambacounda surtout dans le département de Bakel et à l’Est de Tambacounda. Ses
ressources en eau sont difficilement mobilisables du fait de leur discontinuité et de la compacité de son
réservoir. La roche réservoir subit souvent une altération de plus ou moins grande porosité et renferme
des fractures non colmatées qui sont susceptibles d’emmagasiner des réserves d’eau (environ 10000
m3/jour de potentiel exploitable sur l’ensemble des régions de Tambacounda, Kédougou et Kolda).
Cette nappe discontinue est captée par des forages creusés au marteau fond de trou à des profondeurs de
20 à 50 mètres. Les débits sont rarement supérieur à 10 m3/ h avec des rabattements de l’ordre de 20 m.
le niveau l’eau dans la nappe est à 7 à 10 m. La qualité de l’eau est bonne avec une minéralisation inférieure
à 300 mg/l favorable pour toute activité agricole.
Le tableau 5 en annexe 6 synthètise les caractéristiques des nappes des eaux souterraines superficielles ou
peu profonde (type 1) en termes de mode d’exploitation, de débits d’exploitation, de taux de minéralisation
et d’aptitude agronomique.
2.2.2.2. RESSOURCES A STRUCTURE CENTRALISEE PAR UN FLEUVE : TYPE (2) : Commented [Aboly3]: Parler des ressources en terme de
potentiel (volume exploitable, superficie inondable, debit d’etiage et
des hautes eaux…)
Elles sont représentées par les fleuves et leurs affluents et défluents. Ce sont le fleuve Sénégal, le Ngalenka,
le Gayo et la Taouey dans la zone nord ; le fleuve Gambie, la Koulountou, la Sandougou, le Niériko, le
Sofaniama, le Baobolon dans la région de Tambacounda, les fleuves Casamance et Kayanga/Anambé au
Sud.
Le fleuve Sénégal dont les sources d’eau sont au Mali et en Guinée est formé par la réunion de trois
principaux cours d’eau, le Bafing, le Bakoye et la Falémé, Son statut international a favorisé la mise en
place depuis 1972 d’une organisation plurinationale, l’OMVS qui regroupe le Sénégal, la Mauritanie, le Mali
et la Guinée. Cette Organisation sous régionale a été mise en place pour assurer la maîtrise et l'exploitation
rationnelle des ressources de ce complexe hydrographique. La partie haute du bassin du fleuve qui va du
Fouta-Djalon à Bakel, fournit la quasi -totalité des apports en eau car il est relativement humide et les
précipitations annuelles y sont élevées (de 700 à 2.000 mm/an). Les crues annuelles du fleuve qui
surviennent entre juillet et octobre favorisent l’épandage des eaux dans les nombreuses cuvettes argileuses
et terres basses situées le long du cours d’eau dans le lit majeur où sont pratiquées des cultures de décrue.
La régularisation partielle du régime du fleuve par les barrages de Manatali et Diama qui assurent un débit
minimum de 300 m3/s permet aussi aux exploitations agricoles de bénéficier d’un plan d’eau permanent
et d’un niveau d’eau haut et stable en contre saison.
La Falémé qui est son affluent le plus important constitue la limite Est de la région de Tambacounda. Ses
eaux se jettent dans le fleuve Sénégal à 30 km en amont de Bakel et son débit annuel, à son débouché dans
le fleuve Sénégal, est de l’ordre de 200 m3/s.
La moyenne vallée du fleuve, dans la région de Matam, avec un lit mineur qui peut s’étendre sur environ
500 m de largerenferme de grandes cuvettes alimentées en hivernage par les eaux du fleuve, et des défluents
pouvant accueillir des déversoirs latéraux qui peuvent être valorisées pour l’agriculture (riziculture et/ou
polyculture) et la pêche.
Dans la partie la plus haute non inondable de la vallée (le Diéri) les nombreux petits bassins versants
connaissent des crues violentes consécutives aux fortes précipitations dans le Ferlo. En l’absence
d’aménagements de maîtrise des eaux ruisselées d’importantes quantités d’eau sont ainsi drainées très
rapidement vers le lit majeur du fleuve Sénégal. Zone limitrophe du fleuve, le Diéri regorge d’un potentiel
important de terres aménageables mais souffre d’un manque d’eau aigu.
La maîtrise de ces dérivations naturelles par des ouvrages de rétention ou de contrôle permettrait de
contrôler le remplissage, la vidange des cuvettes, d’augmenter le temps de séjour de l’eau et de disposer
d’importantes quantités d’eau à valoriser. Cela permettra également de mieux lutter contre la forte érosion
hydrique et l’ensablement des cuvettes situées en aval dans le lit majeur du fleuve.
Le Delta est la partie terminale du fleuve près de Saint Louis. Un peu en aval de Dagana se situent la
Taouey et le lac de Guiers qui constitue une vaste réserve d’eau douce d’environ 650 millions de m3 (250
km2) exploitée principalement à des fins agricoles et de production d’eau potable. Le système hydraulique
Taouey-Lac de Guiers-Bas ferlo entre Richard-Toll et Mboula long de 140 km bénéficie d’une gestion
mieux organisée et plus sécurisée depuis la mise en service du barrage de Diama et l’installation de l’Office
du Lac de Guiers qui en est responsable.
C’est un cours d’eau à écoulement pérenne qui prend naissance sur les falaises du Fouta-Djalon en Guinée.
Il a un statut de fleuve international, mais ne bénéficie pas encore d’aménagements de régularisation de
son régime hydrologique. Pour rationaliser et harmoniser les ressources communes aux quatre (4) pays qui
lui sont limitrophe (la Gambie, le Sénégal, la Guinée et la Guinée-Bissau), une organisation multinationale
(OMVG) a été mise en place depuis 1978 pour promouvoir la maîtrise et l’exploitation rationnelle des
ressources hydriques du bassin.
Le fleuve Gambie a un débit régulier, dont le niveau dépend toutefois de l'abondance des pluies
enregistrées sur l'ensemble de son bassin qui couvre une superficie de 77.100 km2. La période des hautes
eaux qui dure quatre (04) mois, de juillet à octobre, survient en saison des pluies, avec un débit pouvant
atteindre parfois 360 m3/s. La période des basses eaux est plus longue et dure huit (8) mois, avec un débit
minimum de 0,2 m3/s en année de pluviométrie déficitaire.
Sur le territoire du Sénégal, le fleuve Gambie reçoit les eaux de plusieurs affluents autour desquels se
développent de plus en plus d’activités agricoles, agro-industrielles et minières : (i) le Niériko qui traverse
les départements de Goudiry et de Tambacounda avant de se jeter dans le fleuve Gambie, (ii) le
Koulountou qui constitue la ligne de partage au sud entre les départements de Tambacounda et de
Vélingara, (iii) la Sandougou qui traverse les départements de Koussanar et de Koumpentoum, (iv) le
Baobolon et le Madina Djikoye qui arrose les département de Nganda au Nord et Nioro au sud, et (v) le
Sofaniama dans le département de Médina Yoro Foulah. De nombreuses initiatives de valorisation agricole
sont entreprises par les populations riveraines et par la puissance publique (projets).
Le complexe hydraulique fleuve Kayanga/Géba et Anambé fait partie des cours d’eau à statut international
sous juridiction de l’OMVG. Cependant, antérieurement à son intégration au sein de l’OMVG, plusieurs
aménagements hydrauliques à usage agricoles ont été réalisés sur son cours par la SODAGRI : les deux
barrages de Anambé (50 millions de m3 pour l’irrigation de 5000 ha de périmètres rizicoles et de polyculture)
et de Ndiandouba (capacité de stockage de 80 millions de m3). D’autres ouvrages de moindre envergure
sont également installés sur certains petits affluents de la Kayanga par le projet PAPIL à Médina Namo et
Alexandrie dans le département de Vélingara.
Il prend sa source à Saré Boïdo dans le département de Vélingara et traverse toute la Casamance naturelle
d’Est en Ouest sur 350 km. Le débit moyen inter-annuel du fleuve Casamance à Kolda est de 2,56 m3/s ;
il est drainé par un bassin versant qui couvre une superficie de 20150 km2.
Les principaux affluents du fleuve sont: (i) le Diouloulou, le Baïla et le Bignona, tous situés dans le
département de Bignona; (ii) le Kamobeul bolong et le Guidel dans les départements de Oussouye et
Ziguinchor ; (iii) le marigot de Soungrougrou, principal affluent du fleuve Casamance draine un bassin
versant de 4700 km2 et traverse la région de Sédhiou
En dehors de ses affluents/défluents, le fleuve Casamance, reçoit dans sa partie amont, le Tiangol
Dianguina qui conflue avec la Khorine, le Niampampo et le Dioulacoulon. Le marigot de Soungrougrou
est aussi formé par la confluence de nombreux petits marigots qui prennent forme dans les forêts de Pata
et Guimara (marigots de bodion, N’golon, dialaba et soukoukou). Cependant, la plupart de ces marigots
tarissent en saison sèche.
La faiblesse des apports et le caractère bas de la topographie du bassin du fleuve Casamance font que son
chenal est remonté par les eaux marines jusqu’à Diana Malari à 220 km de l’embouchure. Cette situation
combinée à l’évaporation a entrainé une forte salinisation des eaux du fleuve et de ses principaux affluents
en confluence avec le fleuve sur son cours aval. Cette intrusion marine est à l’origine de la salinisation des
eaux et des sols de la plus part des vallées et bas-fonds tributaires du fleuve.
En amont de Ziguinchor, l'eau libre n'occupe pas toute la largeur de la vallée qui est en partie remblayée
par des vases recouvertes à marée haute et colonisées par une mangrove de palétuviers. Les parties les plus
hautes restent marécageuses ou sont transformées en rizière grâce à des digues anti-sels.
En aval de Ziguinchor, s’étend une vaste zone lacustre parcourue par de multiples marigots bordés de
palétuviers. Deux aménagements anti-sel importants y ont été réalisés: le barrage d'Afiniam sur le marigot
de Bignona et le barrage de Guidel sur le marigot du même nom. Ces deux barrages qui à leur début
permettaient la pratique de la riziculture dans les bas-fonds qu’ils protégeaient contre l'invasion saline ne
sont plus fonctionnels à cause d’un manque d’entretien et d’une bonne appropriation par les populations
bénéficiaires.
2.2.2.3. RESSOURCES A STRUCTURE PROFONDE DES GRANDS BASSINS HYDROGEOLOGIQUES OU NAPPES Commented [Aboly4]: Synthetise sous forme de tableau.
SOUTERRAINES : TYPE (3)
Ces ressources sont renfermées dans les aquifères de l’Eocène et du Paléocène calcaires et dans les sables
du Maastrichtien.
a) Nappe de l’Éocène :
Elle est constituée de calcaires et marno-calcaires dans la zone centre et par une alternance d’argile sableuse
de marno-calcaire et de sable argileux dans la zone nord.
La nappe de l’éocène ne couvre pas toute la région de Tambacounda, elle est rencontrée aux alentours de
la ville de Tambacounda (Kahéne, Koussanar Socé, Sinthiou Maléme, Tambacounda, Gourel Diawali et
Néttéboulou). Elle est captée par des forages de profondeurs variant de 100 à 180 m. Les débits exploités
varient de 20 à 90 m3/h et l’eau de bonne qualité présente un taux de minéralisation inférieur à 450 mg/l
apte à l’irrigation.
L’Eocène ne contient pas de nappes continues dans la zone centre. Ce sont plutôt des poches d’eau fossile
dans des bancs de calcaires fracturés. Les poches sont le plus souvent salées dans les régions de Kaolack
et de Fatick (Niakhar, Tattaguine et une partie de Mbadakhoune) où l’éocène n’est pas exploitable. Dans
la région de Kaffrine, la nappe de l’éocène n’est pas aussi exploitable à cause de la minéralisation de l’eau
très élevée qui peut atteindre par endroits 26 g/l. Au sud de la région de Louga et dans le département de
Kébémer, la nappe est très productive et de bonne qualité, et les débits atteignent facilement 100 m3/h.
Ces performances hydrogéologiques dans cette partie du pays font que la nappe est aujourd’hui fortement
sollicitée par la SONES pour alimenter la capitale en eau potable.
Au niveau de la zone Nord, l’éocène est capté à Matam par des forages avec des profondeurs qui varient
entre 30-70 m. Cette nappe est peu exploitée à Matam car elle est peu productive. Les débits des forages
varient de 10 à 20 m3/h. Le taux de minéralisation est généralement faible de l’ordre de 500 mg/l et les
profondeurs de l’eau se situent entre 20 et 30 m.
b) Nappe du Paléocène :
Cet aquifère n’est pas exploité dans la région de Tambacounda car il est constitué de calcaires francs à
marneux et marno-calcaires.
Au niveau de la zone centre, elle renferme des formations calcaires à marno-calcaires et marno gréseuses.
Dans la partie nord de la région Kaffrine (Panal Mbayar, Gniby, Darou Minam), le paléocène contient une
eau avec un taux de minéralisation de l’ordre de 800 mg/l. Dans la région de Kaolack, la nappe du
Paléocène n’est pas exploitée à cause de la mauvaise qualité de l’eau. Dans la région de Fatick cette nappe
est exploitée par les forages (profondeur 50 à 150 m) avec des débits de 30 à 50 m3/h mais le taux de
minéralisation et celui du fluor y sont élevés. La minéralisation est de10g/l à Samba Dia et 7g/l Fayil. Le
taux de fluor varie entre 1,5 et 8 mg/l (Mbassis). La zone la plus propice pour une utilisation humaine et
agricole des eaux de la nappe du Paléocène est située entre Mbour- Sandiara et Tassette où elle est
largement exploitée par les maraîchers et agro-industriels et par la SONES et l’OFOR pour l’AEP.
c) Nappe du Maastrichtien :
Cette nappe contenue dans les formations sablo-gréseuses est la plus profonde et couvre pratiquement
toute la région de Tambacounda sauf l’extrême Est (Bakel et l’est Goudiry) où elle est remplacée par le
socle paléozoïque. L’aquifère Maastrichtien est le plus exploité dans la région de Tambacounda avec des
forages de profondeurs variées : à l’Est et au Sud-Est, la profondeur est inférieure à 250 m (Goudiry,
Dialakoto). Par contre la nappe est très profonde et peut atteindre 400 voire 550 m dans le département
de Koumpentoum (Payar, Méréto), Koussanar (Davadi Meissa Pathe, Colibantang) et de Tambacounda
(Sinthiou Diaouli, Tambacounda). Les débits sont également importants et peuvent atteindre 200 m3/h
pour des baisses de niveaux d’eau de l’ordre 30 m dans le forage. La profondeur de l’eau dans la nappe
tourne autour de 30 m. La qualité de l’eau est satisfaisante avec un résidu sec inférieur à 450 mg/l bonne
pour les activités agricoles. Cependant on remarque une teneur en fer importante qui peut atteindre 4,5
mg/l à Balla et 5 mg/l à Koulor.
Dans la zone centre, cette nappe est à des profondeurs variables de 280 à 350 m. Son exploitation dans la
région de Kaolack et Fatick s’effectue par des forages avec des débits qui varient entre 60 à 100 m3/h et
un taux de minéralisation variant entre 500 à 1000 mg/l. Cette eau renferme des taux important de chlorure
et de fluor respectivement de l’ordre de 100 à 400 mg/l et 1,5 à 5 mg/l. Elle est très productive et de
bonne qualité dans la région de Kaffrine.
Dans la région de Matam, les forages captent cette nappe avec des profondeurs variant entre 100 et 300 m
dans un axe Nord Sud du Walo vers le Diéri. Le Maastrichtien, bien représenté dans la région de Matam
constitue une source d’eau assez intéressante. Les débits des forages varient de 50 m3/h à 150 m3/h avec
des baisses de niveaux d’eau de l’ordre de 30 m dans le forage. Cet aquifère renferme de l’eau dont le résidu
sec est inférieur à 750 mg/l. La nappe du Maastrichtien est fortement salée dans les zones deltaïques et
dans la basse vallée en aval de Podor. Cependant, elle est exploitable à l’Est de Podor (Ndioum) avec une
eau de bonne qualité.
La Nappe du Maastrichtien n’est pas exploitée dans la région de Ziguinchor car elle est très profonde (500
m à Bignona), peu productive et saumâtre. Elle est rencontrée partout dans la région de Sédhiou et est
captée par des forages de profondeurs variant entre 300 et 400 m. Elle peut fournir des débits également
importants dépassant 100 m3/h pour des rabattements de l’ordre 26 m. Dans la zone de Marsassoum et
dans la moitié nord de Sédhiou, l’aquifère profond est de bonne qualité, mais son eau est minéralisée, dans
la moitié sud. Le taux de minéralisation varie entre 400 à 600 mg/l alors que le fluor varie de l’ordre de
0,1 à 0,8 mg/l. Dans la région de Kolda, la profondeur des forages captant cette nappe varie de 100 à 250
m avec des débits de l’ordre de 80 m3/h. La qualité de l’eau est bonne avec un taux de minéralisation de
l’ordre de 300 mg/l favorable à toute activité agricole.
Le tableau 6 en annexe 6 synthètise les Ressources à structure profonde des grands bassins
hydrogéologiques ou nappes souterraines (Type 3) en termes de mode d’exploitation, de débits
d’exploitation, de taux de minéralisation et d’aptitude agronomique.
2.2.2.4. SYNTHÈSE
Du point de vue quantitatif, les ressources en eau aussi bien de surface que souterraine de la zone d’étude
sont suffisantes et justifient amplement la mise en place d’infrastructures et d’aménagements destinés à
l’irrigation.
Au niveau de la région de Tambacounda, avec un profil pluviométrique qui reste encore favorable,
l’importance du réseau hydrographique du bassin de la Sandougou, permet de s’orienter vers la réalisation
d’ouvrages de retenue d’eau de ruissellement pour une valorisation agricole. L’aménagement de nouveaux
périmètres bananiers et horticoles et la revitalisation d’exploitations existantes qui seraient alimentés en
eau par des pompages directs au niveau du fleuve Gambie au sud de Tambacounda et le long de ses rives
entre Wassadou et Gouloumbou.
Du point de vue qualitatif, les situations sont très différentiées selon la zone ciblée et la nappe captée. Il
faudrait relever le cas des régions de Kaolack et de Fatick où la qualité des eaux souterraines est
moyennement à fortement minéralisées (eaux saumâtres à salées) et est fluorée. Dans la zone centre, seule
la région de Kaffrine et le département de Nioro pourraient accueillir des aménagements hydro-agricoles
d’envergure qui utiliseraient sans risques majeurs les eaux souterraines captées par forage. Cependant au
niveau de cette zone centre, les eaux de ruissellement des bassins du Baobolong peuvent être davantage
valorisées avec la mise en place d’ouvrages de retenue d’eau pour des fins agricole. Dans la partie frontalière
avec la Gambie, de nombreux ouvrages de maîtrise des eaux de ruissellement ont été réalisés, notamment
à Médina Djikoye et attendent la valorisation agricole ou son intensification (ouvrages du PAPIL et de
BARVAFOR, USAID Wula Nafa dans les communes de Toubacouta et Keur Samba Gueye). Certains
petits affluents du fleuve Gambie situés dans le département de Foundiougne notamment les marigots de
Bandiala, de Soundougou et de Diomboss peuvent également accueillir des aménagements de type bassins
de rétention ou retenue collinaire pour une valorisation agricole des eaux qui seraient retenues.
Aussi dans la zone sud, la question de qualité de l’eau de surface est relevée avec l’intrusion marine qui
salinise les eaux de surface des nombreuses vallées et bas-fonds des régions de Ziguinchor, Sédhiou et
Kolda. Il est recommandé de s’orienter plus vers le captage des eaux souterraines par les puits hydrauliques
et forages courts ou profonds pour l’irrigation. Ceci permettrait de capitaliser et vulgariser pour une mise
à l’échelle de toutes les techniques et technologies développées par le projet PEPAM USAID et le
programme d’appui aux écoles et établissements sanitaires de l’UNICEF sur le fonçage manuel de puits et
forages en Casamance.
Au niveau des vallées déjà protégées par des ouvrages anti-sel, comme c’est le cas de Diopcounda, le Projet
pourrait s’orienter vers la réalisation d’ouvrages secondaires en partie haute des vallées avec la mise en
place de digues de retenue en cascade, chose qui n’est pas observée sur le terrain. L’introduction
d’aménagements secondaires à l’intérieur des bas-fonds (diguettes de séparation des parcelles et de
répartition des eaux à l’intérieur des terres cultivées permet de bien maitriser l’eau et son utilisation pour
la riziculture. Dans cette zone sud notamment à Sédhiou, l’aménagement des terrasses et plateaux
surplombant les vallées et bas-fonds au moyen de cordons pierreux et DRS devrait permettrelapromotion
de la riziculture de plateau. Commented [ADIA5]: Les bas fonds sont plus difficiles aussi a
exploiter que le plateau. Il ne faut pas reserver le lateau uniquement
aux hommes.
La zone nord quant à elle regorge d’une grande potentialité de ressources eau avec le fleuve Sénégal et ses
nombreux défluents, et le lac de Guiers. Des pompages au moyen de l’énergie solaire notamment pourront
se faire directement à partir de ces réserves d’eau douce pour l’irrigation. L’irrigation par installation de
systèmes goutte à goutte ou californien pourrait être promue afin d’améliorer l’efficience dans l’utilisation
de l’eau. En effet, la majorité des nombreuses petites exploitations installées autour du lac de Guiers et le
long des défluents du fleuve font de l’irrigation gravitaire dans des canaux en terre sablonneuse qui
accroissent les pertes d’eau par l’infiltration.
Au niveau de la zone de Matam, des cuvettes de décantation pourront être aménagées en mares pour des
fins agricoles. Des cuvettes équipées d’ouvrages de régulation et de contrôle du remplissage et de la vidange,
contribueraient à une meilleure valorisation des eaux de crue et à la rentabilisation des barrages de Diama
et Manantali et des ouvrages primaires de contrôle érigés sur les défluents du fleuve.
2.2.3.1. SENSIBILITÉ AUX CONDITIONS CLIMATIQUES Commented [Aboly6]: Pouvez-vous parler des modeles
climatiques en cours et comment ces modeles influencent le regime
des cours d’eau et l’evaluation de la recharges des aquiferes
Les différents types de ressources sont très inégalement sensibles aux variations conjoncturelles climatiques,
notamment aux sécheresses : les structures de type (1) sont les plus vulnérables, alors que celles de type (2)
sont plus vouées à des aménagements de régulation centralisés, tandis que celles de type (3) sont quasi
insensibles. Ainsi les zones où dominent les structures de type (1) sont les plus sensibles aux sécheresses.
Même dans celles où les ressources en eau pluviale sont non négligeables en moyenne (pour l’agriculture
dite «sèche» ou «pluviale»), le renouvellement des ressources connaît une forte irrégularité.
Les conditions climatiques sahéliennes qui règnent sur la plus grande partie du territoire rendent les
ressources renouvelables en eau superficielle des types (1) et (2) non seulement très irrégulières dans le
temps, mais souvent non conservées dans l’espace (en particulier dans la moitié nord du pays et le centre):
• dans le temps: nécessité de longues durées d’observations pluviométriques et hydrologiques pour
estimer les moyennes et les variabilités avec une validité acceptable ;
• dans l’espace: beaucoup d’écoulement d’eau de surface sont soumis à de fortes déperditions par
évaporation notamment dans les deltas et les zones lacustres tels que ceux des fleuves Sénégal,
Sine Saloum, et Casamance et du lac de Guiers ainsi que les nombreuses retenues d’eau artificielles.
Les vastes plans d’eau lacustres de la zone Nord (delta du fleuve Sénégal (les cuvettes de Djoudji, des 3
Marigots, de Ngalam, de la Réserve de Bango, et du lac de Guiers et du Bas ferlo) forment des aires de
déperdition «consommatrices» d’une grande partie des écoulements produits en amont.
Ainsi, dans la plupart des régions ciblées par l’étude, l’évaluation des ressources en eau naturelles de surface
ne peut pas se baser seulement sur des données moyennes, mais nécessite la connaissance des variabilités,
notamment interannuelles, et donc la disponibilité d’historiques pluriannuels de données hydro-
climatologiques ou hydrologiques d’assez longue durée. Sur l’ensemble des zones ciblées, ces historiques
révèlent une tendance décroissante assez nette et qui s’accentue des régions du Sud vers les régions du
Centre et du Nord. Avant toutes nouvelles initiatives, le Projet gagnerait à faire entreprendre une étude sur
l’évolution de la dynamique du climat dans les zones d’intervention ciblées, afin d’identifier les tendances
en cours et la nécessité d’une adaptation d’une adaptation aux effets du changement climatique. Pour les
cultures irriguées, cela permettra notamment de maîtriser les hausses de la consommation d’eau pour
satisfaire les besoins des cultures, les pathogènes des cultures qui trouveront des conditions plus favorables
à leur développement, etc.
Des problèmes similaires se posent pour estimer les ressources en eau souterraine renouvelables : les
apports locaux par infiltration d’une partie des précipitations (recharge des nappes souterraines, hors du
cas particulier de leur alimentation par des eaux de crue...) estimés par diverses méthodes indirectes, sont
généralement approximatifs.
Il est à remarquer encore que les ressources en eau de chacun de ces trois types sont sujettes à des
instabilités, mais très différemment ressenties :
• Les ressources de type (1), s’amenuisent sous l’effet de la dégradation progressive des capacités de
maîtrise des écoulements irréguliers (envasement des retenues inévitable à long terme) et parfois
sous l’effet des impacts des activités humaines sur le régime et les qualités des eaux (incidences de
la péjoration des pluies, pollutions, etc.). Toutefois, des mesures conservatoires peuvent atténuer
ou freiner, sinon neutraliser complètement de tels effets. Ces ressources sont aussi les seules
directement exposées aux conséquences de la réduction des précipitations annuelles sur le régime
des eaux, tout particulièrement dans les régions du Nord et du Centre où les impacts du
déboisement et de l’occupation du sol intensifiée sont les plus prononcés.
• Les ressources de type (2) s’amenuisent sous l’effet de l’évolution des utilisations dans les régions
situées en amont (croissance des consommations nettes, pertes par évaporation des réservoirs
régulateurs, voire des rejets dégradant les qualités). A l’inverse, ces ressources peuvent être accrues
dans certains cas par des aménagements qui réduisent les pertes par évaporation.
• Les ressources de type (3) s’amenuisent sous l’effet normal de l’épuisement des réserves, qui se
traduit dans la pratique par une réduction de leur accessibilité (abaissement des niveaux d’eau des
nappes), aggravée parfois par des pertes de qualité (accroissement de salinité). Ainsi, pour des
raisons différentes, la durabilité des ressources en eau de chaque type peut être compromise.
A chacun de ces trois types de ressource en eau correspondent une conception et une méthode d’évaluation
différentes des ressources «exploitables» ou «utilisables», donc des contraintes de gestion spécifiques.
Dans le cas de ressources renouvelables intérieures de type (1) les ressources exploitables ou «mobilisables»
dépendent des conditions physiques de maîtrise des eaux (sites de retenue possibles et capacité de stockage,
productivité des puits et forages et profondeur de l’eau). Elles sont évaluées d’abord suivant les critères
techniques et économiques des utilisateurs, mais parfois aussi suivant des critères «environnementaux» de
conservation des eaux. Il y a donc lieu de considérer que les ressources exploitables dans une région et à
une époque donnée expriment moins une offre d’eau que le résultat d’une confrontation offre/demande
en eau.
Dans le cas de ressources externes de type (2), leur disponibilité intérieure est limitée par des contraintes
géopolitiques formalisées ou non. C’est particulièrement le cas des ressources en eau des fleuves
internationaux partagés que sont le fleuve Sénégal en zone nord, le fleuve Gambie et le fleuve Kayanga-
Géba pour les régions de Tambacounda, de Kolda et de Sédhiou.
Quant aux ressources non renouvelables de type (3), vouées à une gestion de stock, l’évaluation de leur
exploitabilité dépend là encore des conditions physiques (productivité des aquifères et comportement à
long terme des nappes souterraines exploitées) et des critères technico-économiques des utilisateurs, mais
aussi des stratégies d’exploitation choisies, notamment des durées de production voulues en conservant
des coûts de production unitaire compétitifs. Les critères d’exploitabilité sont donc très soumis aux
objectifs d’utilisation et à la répartition des charges (taux de subvention) fixée par les politiques
économiques du gouvernement qui sont soutenues par ses partenaires financiers.
En zones Nord et Sud, la structure des utilisations est assez uniforme avec deux secteurs majeurs :
• l’irrigation à partir des eaux de surface, très prépondérante partout dans la vallée du fleuve Sénégal;
le volume d’eau total utilisé actuellement dans la région pour l’irrigation serait de l’ordre de 3
milliards de m3/an contre un potentiel estimé à un plus de 11 milliards de m3/an;
• l’alimentation en eau potable des collectivités par forages (y/compris leur cheptel) surtout
urbaines, occupe le second rang, et dont la croissance relative est généralement la plus forte.
C’est entre ces deux secteurs que les conflits d’usage sont notés et risquent de se développer dans le futur.
Les demandes en eau industrielles et minières sont par contre réduites en zone nord et centre du bassin
arachidier. Le secteur de l’énergie fait très peu appel aux eaux douces pour le refroidissement.
Quant à l’hydroélectricité, C’est un objectif majeur des aménagements hydrauliques à but multiple (après
l’irrigation) réalisés ou envisagés dans les parties amont des fleuves Sénégal, Falémé et Gambie son activité
participe plus à la garantie d’une disponibilité de l’eau pour l’irrigation en contre saison.
L’efficience des utilisations agricoles de l’eau est variable, elle est faible dans la vallée du fleuve Sénégal et
autour du Lac de Guiers (de l’ordre de 40 à 50%) en raison principalement des systèmes d’irrigation par
gravité avec des canaux de transport et de distribution non revêtus. L’introduction des systèmes goutte à
goutte et californien permettrait des gains d’efficience d’utilisation de l’ordre de 10 à 20% (de 50% à 60
voire même 70%) pour des coûts de mobilisation évidemment légèrement plus élevés et des charges
Avec la mise en service du barrage de Diama (terminé fin 1985), le développement de la double culture du
riz est aujourd’hui possible. Le système de la double culture devrait permettre de multiplier ainsi par 1,5 à
1,7 (50 à 70% des terres en double-riziculture) la productivité des aménagements existants.
Le taux de mise en valeur des superficies ’aménagées y est estimé en 2014 à 77 802 ha, contre 69 394 ha
en 2013. Cette mise en valeur concerne principalement le riz (77,5%), les autres spéculations constituées
des cultures de diversification ne représentent que 22,5% (oignon 30 %, mais 19,7%, tomate 10 %, sorgho
1,350%, la patate douce 5,5%, le gombo 4,5%, arachide 3 %, manioc 0,01%, autres 25,7 %)1.
La répartition spatiale des superficies cultivées en riz montre que Dagana concentre l’essentiel des
superficies avec 63,15 %, suivi de Podor 23,19%, Matam 8,88 % et Bakel 2,76 % et Anambé. Au plan
national, la quasi-totalité (97,97 %) des superficies exploitées en irriguée se trouvent dans la Vallée du
fleuve Sénégal.
1
MAER. Rapport de performance, juin 2015
a) Région de Kolda
La région de Kolda dispose d’un potentiel de 50 000 hectares de terres rizicultivables en pluvial dont 16
000 ha réparties dans différentes vallées et dans le bassin de l’Anambé2.
Dans le bassin de l’Anambé, la superficie totale aménagée est de 5 000 ha dont une bonne partie est dans
un état de dégradation avancé. Actuellement la superficie des terres exploitables est de 3 650 ha. Depuis
2006, il n’y a eu aucune réalisation concernant les aménagements dans la vallée de l’Anambé, et le taux de
mise en valeur des superficies aménagées est jugé faible. En effet en 2014, seuls 1 613 ha ont été mis en
valeur pour une cible de 3 500 ha, malgré les actions engagées en 2014 dans le cadre du PNAR et qui ont
permis à la SODAGRI de réhabiliter certaines stations de pompage, de remettre en état les deux barrages
du Confluent, de Niandouba et leurs pistes d’accès (MAER, rapport de performance, 2014). Commented [ADIA8]: Avec les programmes en cours il faudrait
La mise en valeur des terres exploitables est confrontée à plusieurs contraintes dont : une situation plus recente. Le PNAR benefice aujourd’hui de
l’intervention du PDDC et de Naatal mbay dans l’Anambe. Meme
• l’insuffisance du crédit de campagne malgré la reprise des activités de la CNCAS dans le Bassin les chiffre de 2016/2017 sont disponible. S aupres de Naatal Mbaye
de l’Anambé ; Commented [ADIA9]: Exploiter le bilan de la chaine de valeur
• l’insuffisance et l’obsolescence du matériel agricole ; riz pluvial de Naatal Mbay
2
FAO. Aperçu du développement rizicole au Sénégal
(http://www.fao.org/fileadmin/user_upload/spid/docs/Senegal/Riziculture_etatdeslieux_SN.pdf)
En termes d’allégement des contraintes liées au finnacement des capamgnes agricoles, Feed The Futur
sénégal/Naatl Mbaye a, au cours de la campagne 2015-2016 portant sur la Caîne de valeur riz pluvial,
dirtibué des semences certifiées, de l’engrais, des semences certifiées et mobilisé 437 millions de francs
sous forme de crédits et de subvention pour l’acqusition d’intrants.
b) Région de Sedhiou
La région de Sédhiou dispose d‘un potentiel d’environ 56 100 ha de terres rizi-cultivables en culture pluviale
dont 36 000 ha dans différentes vallées, et 20 000 ha sur le plateau3. Au total, 71 vallées sont aménagées
pour une superficie estimée à quelque 36 100 ha. Le département de Sedhiou avec une superficie de 19
560 ha renferme le plus grand potentiel, suivi en cela par le département de Goudomp 12 100 ha et le
département de Bounkiling avec 4450 ha (DRDR, janvier 2017).
Aussi 9040 ha de terres salées ont été récupérés par le PADERCA au moyen d’ouvrages anti-sel et de
lessivage pendant la saison des pluies. Le tableau 7 fait le point sur le taux d’emblavure par vallée.
c) Région de Ziguinchor
La région de Ziguinchor a un potentiel rizicole de 116 000 ha mais la documenation disposnible ne détaille Commented [ADIA11]: Peut avoir le meme detail que
pas leur répartition par vallée.La riziculture se pratique en hivernage, à une petite échelle le long des vallées Sedhiou pour mieux cibler d’eventuelle intervention. Que represente
les amenagements des anciesn projets USAID tels que le PROGES
inondables et de manière encore essentiellement traditionnelle4. et Wula Nafa ?
Le renforcement de la sécurisation des bas-fonds et des vallées rizicultivables relancerait cette activité
3
FAO. Aperçu du développement rizicole au Sénégal
(http://www.fao.org/fileadmin/user_upload/spid/docs/Senegal/Riziculture_etatdeslieux_SN.pdf)
4
FAO. Aperçu du développement rizicole au Sénégal
(http://www.fao.org/fileadmin/user_upload/spid/docs/Senegal/Riziculture_etatdeslieux_SN.pdf)
2.3.3. POTENTIEL EN TERRES IRRIGABLES DE LA ZONE CENTRE Commented [ADIA12]: Que reprsentent les amenagements de
Wula Nafa et du PAPIL dans la zon ? Quel est le potentiel des
Les sols situés dans cette partie sud du Bassin Arachidier (Kaolack, Fatick et Kaffrine) sont ferrugineux Vallees propice a la riziculture ou a l’installation de perimetres
maraichers.
tropicaux lessivés ou sols beiges avec une texture sableuse et un lessivage de l’argile. Alors que dans les
« terres neuves » comme la région de Tambacounda, les sols sont peu évolués d’origine non climatique et
gravillonnaires sur cuirasse latéritique. Ce sont des sols ferrugineux tropicaux lessivés à tâches et
concrétions ferrugineuses. Toutes ses terres sont aptes à l’irrigation.
Les vallées et les bas-fonds offrent également d’importantes potentialités en terres irrigables.
Dans la région de Kaolack, la digue construite par USAID Wula Nafaa sur un bas fond de 200 ha a permi
la récupération de 60 ha de terres salées.
Dans la région de Fatick, l’intervention du PAPIL, de 2003 à 2015 a pemis la réalisation de 27 digues antisel
pour récupérer 2590 ha et protéger 4425 autres hectares contre lavancée de la langue salée.
Elles sont mises en place pour la collecte des eaux de ruissellement. Celles visitées remplissent pour la
plupart une double fonction. Elles assurent le rôle de réservoir et de désenclavement comme digue-route
Dans certaines situations, elles contribuent à la régénération de vallées. C’est le cas des digues en cascade
réalisées dans la vallée du Sofaniama près de Pata dans le département de Yoro Foulah, (région de Kolda)
qui permettent d’assurer la recharge des nappes et qui se caractérisent par la présence de vannes de
régulation pour la maitrise de la lame d’eau. Elles sont dotées de dispositifs d’ouvertures et de fermetures,
de déversoirs sous différentes formes (rectilignes ou en bec de canard) comme seuils d’évacuateurs de
crues pourévacuer l'eau retenue en amont.
Dans la région de Tambacounda, plusieurs digues ont été visitées. Il s’agit de celle de Boulembou réalisée
par l’ONG GADEC et la digue- route construite par Wula Nafa dans la vallée de Wassadou qui polarise
15 villages. On notera aussi celles du PADAER réalisées à Gourel Hama et Médina Baoussou et celles du
projet PAPIL dans le département de Vélingara.
Dans la zone centre différents intervenants ont aussi construit les mêmes types de digues de retenue. Parmi
eux on citera : le Barvafor à Kaymor en amont de la digue anti-sel érigée par Wula Nafa, à Kaolack ; le
PAPIL à Médina Djikoye à Keur Ayib Ka, Fass Thiéckéne, Daga et dans les vallées de Soum, Bakhala et
Yerwago à Foundiougne, dans la région de Fatick.
Les photos ci-dessous illustrent des infrastructures construites dans les différentes zones visitées.
Photo 2 : Digue route réalisée dans la vallée de Kaymor avec l’appui du projet Barvafor (iDEV-ic, 2016)
Des mares et dépressions sont aussi aménagées en bassins de rétention en mettant en place un ouvrage
qui permet de créer un réservoir de stockage d’eau à partir duquel on pompe pour l’irrigation. C’est le cas
de la mare de Mbokhothie dans la commune de Mbadakhoune aménagée par PAPIL avec une pompe qui
alimente les bassins aménagés dans le périmètre maraicher communautaire. Des puits maraîchers à exhaure
manuelle forés dans le périmètre viennent pallier le manque d’eau que pourrait occasionner l’assèchement
de la mare dont le comportement annuel est tributaire de la pluviométrie.
Photo 4 : Mare de Mbokhothie (Commune de Mbadakhoune) aménagée par le PAPIL (iDEV-ic, 2016)
La visite a aussi concerné des équipements de pompage qui sont directement installés dans le lit pour le
pompage de l’eau pour l’irrigation de périmètres situés sur la berge ou dans une cuvette voisine.
Photo 5 : Prise d’eau avec motopompe à partir du fleuve Gambie pour la bananeraie de Laboya, (iDEV-ic,
2016)
Leur fonction est d’assurer le maintien du potentiel des terres pour l’irrigation agricole par lessivage du sel
en freinant aussi l’avancée du sel au moment des marées. Leur efficacité est cependant limitée par le
problème de leur entretien.
Elles ont été visitées dans différentes régions. A Fatick, la digue construite par le PAPIL à Médina Djikoye
dans la commune de Keur Samba Gueye zone de Niomboto.
A Kaolack, la digue construite par USAID Wula Nafaa sur un bas fond dont 200 ha concerné et 60 ha de
terres salées ; la digue est longue de 595 m avec un déversoir de 95 m de longueur déversante et une hauteur
de 1.5 m.
Photo 6 : Digue anti sel réalisée par le PAPIL dans Photo 7 : Digue régulateur sur la vallée de Bakoum
la vallée de Fayil, à Fatick (iDEV-ic, 2016) réhabilitée par le PPDC (Dev-ic, 2016)
L’analyse des performances indique que cette technique d’aménagement d’ouvrages de mobilisation des
ressources en eau de surface permet de rendre pérenne l’exploitation d’une surface d’eau d’un cours d’eau
à écoulement temporaire, favorise la recharge de la nappe phréatique, rétablit la circulation des personnes
et des biens d’une rive à l’autre du cours d’eau et contribue au désenclavement de la zone d’implantation
(cas des digues routes) de l’ouvrage. De tels ouvrages permettent aussi à terme la régénération de sols salés
comme cela a été observé avec la digue de Kaymor.
Les limites constatées pour ces ouvrages sont liées à la forte évaporation (tarissement précoce des mares
et puits captant la nappe phréatique rechargée en période de crue) ; l’ensablement de la retenue et des
parcelles dû à l’érosion hydrique et à la déforestation des berges et des plateaux environnant ; le manque
de formation pour la gestion de la lame d’eau; le coût du pompage élevé (carburant) ; les contraintes
topographiques (terres hautes par rapport au niveau de l’eau) ; les problèmes d’entretien et de maintenance
des ouvrages par manque de technicité ou d’organisation.
Les autres faiblesses pour de tels aménagements sont liées : au manque de suivi des ouvrages de retenue
d’eau après la clôture du projet ; aux aspects aléatoires du ruissellement qui dépend de l’importance des
pluies ; au manque de moyen des exploitants (motopompe vétuste, cherté des intrants bio (40.000 f/sac
de 50kg de potomac) ; au non-respect des consignes d’ouverture et de fermeture des vannes ; à la pénibilité
du système d’arrosage Gandiolais pour une main d’œuvre vieillissante.
Pour améliorer le fonctionnement de ces différentes digues, il est nécessaire de mettre en place des comités
de gestion des ouvrages dont la capacité devrait être renforcée par une formation axée sur la maîtrise du
principe de fonctionnement des ouvrages et le laminage des crues (manipulation des vannes). En effet, le
problème majeur rencontré avec ces digues est le défaut d’entretien et de maintenance. Il est nécessaire
d’impliquer les communes dès le début du projet et au moment de la réalisation des ouvrages pour une
bonne appropriation des réalisations une fois que le projet est clôturé. .
Notons que les coûts des ouvrages de retenue d’eau, sont variables selon le type (micro barrage, digue
route…) et la capacité de rétention de ce dernier(annexe 9, tableau 11 des coûts des ouvrages de retenue
d’eau).
Différents types d’ouvrages de captage, transport et stockage des eaux souterraines ont été visités. Ils vont
des traditionnels plus simple d’exécution aux plus élaborés.
3.1.1.6. CÉANES
Les céanes sont des trous creusés au niveau des bas-fonds des vallées pour la pratique des cultures de
décrues et pour le maraîchage de contre saison dans les bas-fonds inondés en hivernage. Elles sont
dépourvues de margelles et sont souvent à des profondeurs qui ne dépassent guère 02 mètres. Les céanes
permettent de mobiliser et de valoriser la nappe superficielle. Leur exploitation se fait par puisage directe
avec un seau, avec un seau raccordé à une corde ou avec une petite motopompe de surface. Une rampe
d’accès est aménagée pour faciliter le puisage avec un seau. L’ensablement de la céane est accéléré par les
éboulements fréquents des parois non revêtues de l’ouvrage.
L’accès à la ressource reste cependant aléatoire.
3.1.1.7. PUITS VILLAGEOIS Commented [ADIA13]: Ya t il pas des puits villageois avec
motopompe ?
Très fréquents, il s’agit d’un système captage avec ou sans buses filtrantes et dalle de fond, d’une margelle
d’une hauteur suffisante pour la protection de l’ouvrage et la sécurité des usagers et des animaux.
Ces puits cimentés sont munis de buses crépinées qui permettent de capter la nappe d’eau souterraine.
L’exploitation de l’eau se fait manuellement à l’aide d’un seau ou bouteille raccordé à une corde.
Photo 9 : Puits maraîcher sur le site de multiplication de semence Nérica sur le périmètre de Karcia (PCE,
USAID)
Les forages sont réalisés pour capter les nappes les plus profondes avec de gros débits. Ce sont des
ouvrages qui peuvent durer longtemps, 20 à 30 ans si leur exécution (fonçage et captage) est faite dans les
règles de l’art et attestée par le contrôle d’un professionnel. Les débits pouvant être prélevés dépendent de
la productivité de la nappe captée et du diamètre de la chambre de pompage.
Photo 10 : Forage motorisé de la ferme villageoise Photo 11 : Forage motorisé du périmètre maraîcher
moderne à Kandio Mangana (Commune de Saré des femmes de Mlomp, Oussouye (iDEV-ic, 2016)
Bidji, Kolda)/ANIDA (iDEV-ic, 2016)
Les puits hydrauliques sont de diamètre plus important (1,80 à 2,00 m) et pour la plupart du temps de
profondeur moyenne de 15 à 20 m. Ils sont équipés d’une pompe immergée qui est alimentée en énergie
soit à l’aide de panneau solaire ou par le mode électrique (réseau SENELEC ou Groupe électrogène).
Photo 12 : Puits hydraulique équipé de pompe solaire alimentant un réservoir surélevé qui dessert des
bassins d’arrosage au sol) dans le périmètre maraîcher de Essyl, (iDEV-ic, 2016)
Une alternative au carburant est l’énergie solaire qui, présente aussi certaines faiblesses. L’essentiel des
limites de l’énergie photovoltaïque, réside dans la mobilisation de l’investissement initial et dans une
moindre mesure dans l’entretien et la maintenance des accessoires. Le renouvellement des équipements
aussi, pose souvent problème avec l’absence de fournisseurs d’équipements solaires ou électromécaniques
dans les zones d’intervention des projets. L’acquisition des pièces de rechange est un problème, le montage
(ou l’assemblage) en est un autre du fait du manque de compétence locale et du faible niveau de capacités
technique des organisations d’usagers de forage. Il faut noter que parmi les projets visités, aucun ne paye
la taxe d’exhaure conformément au Code de l’eau (l’article 16 stipule que le prélèvement de l’eau est soumis
à la perception de redevance). . La taxe d’exhaure exigée pour tout prélèvement d’eau (de surface comme
souterraine) est de 12,5 F CFA/m3.
Outre les contraintes liées au coût d’exploitation renchéris par les charges de gasoil ou de la facture
SENELEC, il faut relever par ailleurs que les ouvrages mis en place pour l’exploitation des ressources
présentent quelquefois des insuffisances techniques. Il en est ainsi de la faiblesse des débits des pompes et
des réservoirs ; des pannes assez fréquentes des pompes solaires comme pour le forage du périmètre de
Djimocol dans la commune Mlomp; de la mauvaise conception de certains puits (ensablement des pompes
pour les puits captant le CT qui finissent par être endommagées).
Le coût de réalisation et équipement des forages exploitant les ressources en eaux souterraines sont
variables et dépendent de la profondeur de la nappe captée et du diamètre de la chambre de pompage.
Ainsi, le coût varie de 04 à 110 millions suivant les profondeurs des ouvrages qui sont ici de 20 à 550
mètres. Commented [ADIA14]: Indexez le tableau SVP
Il faut cependant noter que pour certaines communes de la zone centre, plus précisément celles de la région
Kaolack (sauf dans le département de Nioro) et de Fatick, un problème de qualité de l’eau distribuée se
pose ; l’eau produite et distribuée est à la fois saumâtre, riche en fer et fluorée, et les teneurs observées
dépassent largement les valeurs limites recommandées par l’OMS.
Le plus souvent c’est l’excédent d’eau de ces forages ruraux destinés à l’AEP qui est utilisé pour le
maraichage. C’est le cas par exemple des fermes du projet PASA LOUMAKAF de Keur Sérigne Diabel,
de Khoudane, de Makabélel et de TIP Saloum. C’est aussi le cas des périmètres maraichers du village de
Ngoudiba dans la commune de Nganda(région de Kaffrine).
Les fermes concernées sont implantées non loin des forages à excédent d’eau pompée. A la demande de
l’exploitant maraîcher, l’Association des usagers du forage (ASUFOR) installe un compteur volumétrique
dont la relève de la consommation est effectuée tous les mois. Le cout d’installation est de 15 000 FCFA .et
le coût es l’eau est de 150 F/m3 payé mensuellement et non par campagne. Cette fréquence de facturation
est souvent jugée peu adaptée à l’activité par les producteurs qui la souhaite plus espacée ou coïncidant
avec les récoltes.
Photo 13 : Valorisation des excédents de forage à Ngodiba, Commune de Nganda (idev-ic, 2016)
Pour certaines des exploitations visitées le système d’arrosage se fait par pompage matin et soir sauf le
mercredi, de 8 h à 11 h puis de 16 h à 18 h. C’est le cas des bananeraies de Tilo Tilo et de Kougne. Dans
certains cas, des personnes sont désignées parmi les exploitants pour assurer le pompage et l’arrosage des
parcelles et ces dernières sont exemptées de la cotisation annuelle effectuée par l’ensemble des exploitants
pour assurer l’achat de carburant, des autres intrants agricoles et de pour couvrir les frais de réparation en
cas de panne de la pompe et de renouvellement de l’équipement au terme de sa durée de vie.
i. Type d’irrigation gravitaire : Il s’agit très souvent d’aménagement de bas-fonds. Ce type d’irrigation
est rencontré aussi au niveau des plantations de bananeraies de Sédhiou.
ii. Type sous pression : Les cas rencontrés sur le terrain sont le système goutte à goutte, le système
par aspersion et le système du point de prise d’eau (hydrant) combiné à un tuyau d’arrosage. Il en
est ainsi des cas suivants :
• Périmètre maraicher avec un puits hydraulique équipé d’une pompe à énergie photovoltaïque pour
lequel la pompe refoule dans un ou plusieurs bassins, et l’arrosage se fait manuellement.
Ce type nécessite un encadrement rapproché à assurer par une structure d’accompagnement et
d’appui-conseil.
Périmètre bananier avec un puits hydraulique équipé d’une pompe alimentée par un groupe
électrogène (GE). La pompe refoule dans un bassin muni d’un partiteur qui alimente chacun des
bassins connectés. L’eau est acheminée à la parcelle délimitée par (diguettes pour retenir l’eau dans
la parcelle) et l’arrosage se fait par inondation de la parcelle. (Kougne, Sathioum, Sibana, Temento,
Bambaly et Kéréwane).
Le remplacement du pompage thermique par un pompage solaire permettrait de réduire
considérablement le coût de production et améliorer en conséquence la marge des producteurs.
• Périmètre maraicher avec le système d’irrigation sous pression (goutte à goutte) équipé d’un
compteur volumétrique.
Ce système goutte à goutte s’use et se colmate assez rapidement en parcelle paysans du fait d’abord
de la mauvaise qualité de l’eau qui n’est pas préalablement traitée, ensuite d’un manque d’entretien
adéquat du matériel (petites sections et grand nombre de distributeurs) et technicité des exploitants.
Ce matériel d’irrigation subit également des agressions diverses (petits rongeurs, outils de récolte,
etc.). Sous réserve d’apporter les solutions idoines aux problèmes évoqués ci-dessus, le système
goutte à goutte est très intéressant et permet d’optimiser le pompage et améliorer l’efficience de
l’apport d’eau à la parcelle. Son utilisation pourra être améliorée, par une formation et un
encadrement des producteurs sur une plus longue durée axée sur : la maintenance des GMP
(groupes motopompes) ; la connaissance et la maitrise du fonctionnement des installations de
pompage et du plan du réseau de distribution; la surveillance du réseau (contrôle régulier de la
pression au niveau des asperseurs ou des goutteurs) ; le nettoyage des filtres ; le renouvellement
équipements (les gaines).
Parmi les projets visités, hormis les privés, le système goutte à goutte a bien fonctionné et donné de bons
résultats au niveau du périmètre communautaire de Taïba Niasséne où l’ANIDA a mis à disposition le
service d’un conseiller agricole pour accompagner les exploitants le temps de leur permettre de bien
maitriser la technicité. On notera que le coût d’aménagement et équipement d’un hectare de goutte à
goutte tiré de la revue documentaire et des entretiens avec les promoteurs de projets est estimé à environ
3 585 000 FCFA et pour l’aspersion 5 731 500 FCFA (voir en annexe 5).
En conclusion, on retiendra que la maitrise de l’eau (sa mobilisation et son utilisation à la parcelle), bien
qu’elle soit tantôt partielle ou totale selon les cas visités, est dans l’ensemble une réalité dans les trois zones
ciblées par l’étude. Les insuffisances observées sur le terrain résident surtout dans sa valorisation.
En effet, une mise en valeur satisfaisante et aux meilleures conditions du potentiel identifié pour l’irrigation
requiert l’institutionnalisation des meilleures solutions d’irrigation à travers la formulation participative et
inclusive d’une stratégie nationale de développement de la petite irrigation, et l’intégration des projets et
initiatives nationales comme locales dans un processus de planification nationale et locale (au niveau des
départements et des communes en référence à l’Acte 3 de la décentralisation) tenant compte des besoins
exprimés par les producteurs à la base. Des règles adéquates doivent aussi être définies et appliquées à tous
les niveaux pour une sécurisation foncière des producteurs et promoteurs de projets et pour assurer une
allocation de l’eau aux exploitants sur des bases équitables et transparentes. Le Projet pourra appuyer le
gouvernement dans l’élaboration et la vulgarisation de tous ces outils auprès des intervenants dans le
secteur.
Pour mieux comprendre le fondement des expériences d’irrigation mises en œuvre dans la zone de l’étude,
nous les avons réparties en trois grandes catégories de projets : les projets financés par les partenaires
techniques et financiers ; ceux financés par l’Etat ; ceux financés par les ONG ; et enfin ceux financés par
le Secteur privé. En effet, bien que le cadre stratégique, institutionnel et réglementaire de pilotage, de
gestion et de suivi de chaque projet soit mis en place par l’Etat en rapport avec ses partenaires techniques
et financiers, les fondements et caractéristiques de ces catégories présentent quelques différences qui
impactent sur leur viabilité.
Les expériences visitées dans cette catégorie, dans leur presque totalité ont requis une contribution
minimale de l’Etat et des bénéficiaires. Celles-ci se situent dans une fourchette 5 à 25 %. Le Programme
d’Appui au Développement Agricole et à l’Entreprenariat rural (PADAER), financé à 70% par le FIDA,
22% par le Fond fiduciaire espagnol et 8% par l’Etat du Sénégal, entre dans ce cas de figure. La contribution
de l’Etat et des bénéficiaires est de 18% au niveau du PADERCA.
Il en est ainsi pour l’essentiel des projets et programmes financés par les PTF.
Pour la plupart, les projets financés par des PTF s’inscrivent dans le cadre des programmes définis en
rapport avec l’Etat, avec comme objectif principal : lutter contre la pauvreté, dans le cadre d’une stratégie
de croissance accélérée. Ainsi, de 2008 à 2012, le programme phare du gouvernement a été « la Grande
Offensive pour la Nourriture et l’Abondance (OANA) ». En revanche la grande majorité des projets
d’irrigation initiés à partir de 2012, sont intégrés dans le plan d’action du Programme Sénégal Emergent
(PSE) ou dans celui portant sur « la Résilience climatique ».
Les objectifs visés consistent globalement à atteindre l’autosuffisance alimentaire dans le cadre de la
stratégie de maitrise de l’eau et de la sécurisation foncière.
Dans leur origine, la plupart des projets d’irrigation répertoriés et visités font suite à une ou des initiatives
antérieures dans la zone et sont souvent appuyées par les mêmes bailleurs de fonds.
Il ressort de leur revue, qu’ils sont implantés dans le cadre des accords de financement du GDS avec ses
partenaires. Très souvent, ces projets obéissent à un long processus de mise en place, même s’il n’existe
généralement pas de projet financé intégralement par un PTF ou par l’Etat.
Ainsi, il faut souligner que la majorité des projets visités dans cette catégorie sont en co-financement entre
le PTF, l’Etat et les populations bénéficiaires. Le cofinancement de projets peut se faire également entre
bailleurs de fonds différents qui financent l’essentiel du budget du projet et l’Etat n’apportant qu’une faible
contribution pour prendre en charge les taxes. C’est le cas de PADAER financé à hauteur de 70% par le
FIDA, 22% par le Fond fiduciaire espagnol et 8% par l’Etat du Sénégal et les populations.
Les PTF considérés dans cette analyse sont surtout ceux intervenant dans les zones Est, Sud et Centre.
Pour la zone Nord, l’essentiel des intervenants dans cette catégorie rentre dans le cadre des programmes
prédéfinis dans la lettre de mission de la SAED à l’exception du PRODAM qui développe une approche
plus autonome par rapport à la SAED.
Dans l’exécution de tels projet, les PTF cherchent généralement l’implication d’opérateurs locaux afin
d’élever le niveau d’inclusion des projets et accroitre leur impact sur le développement économique et
social des sites et des bénéficiaires.
4.1.1.2. OBJECTIFS
Une analyse lexicale des différents projets d’irrigation appuyés par les Partenaires techniques et financiers
fait ressortir les priorités suivantes : « contribuer à la sécurité alimentaire par la petite irrigation au niveau
local » pour le PAPIL, « sécurité alimentaire et nutrition » pour P2RS, « autosuffisance alimentaire et
autoconsommation » pour le PPDC. Ces différents projets interviennent surtout dans les zones Est, Sud
et Centre.
Pour la zone Nord les projets d’irrigation actuels ressortent généralement du plan d’actions du
« Programme de Relance et d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise » (PRACAS) et mis
en œuvre en rapport avec la SAED, à l’exception de ceux mis en œuvre dans la zone sud.
Dans la continuité des investissements structurants entrepris dans le Delta en liaison avec le PDMAS, le
MCA-S, l’OMVS avec le PGIRE 1 et 2 et la SAED, le Gouvernement entreprend aujourd’hui, dans le
cadre du PDIDAS, la promotion de l’irrigation privée dans le Bas Delta rive gauche du fleuve Sénégal
ciblant la petite irrigation familiale, les PME et les firmes agro-industrielles. Le PDIDAS se propose
d’aménager 10 000 ha dans le prolongement des 2500 ha réalisés par le PDMAS.
Dans cette même zone, le PRODAM développe un programme d’irrigation innovant et autonome par
rapport à la SAED, mettant en avant les « Sociétés d’Intensification de la Production Agricole (SIPA). Le
SIPA se veut « un modèle innovant de promotion du partenariat public privé, créateur de richesse et
d’emplois durables en milieu rural ».
• le projet 3 PRD qui vise à met en place des aménagements structurant pour permettre aux privés
d’exploiter à partir de chenaux ;
• le PAP Riz est chargés de mettre en place le plan stratégique pour l’autosuffisance en riz 2018-
2027 pour les 4 délégations de la SAED ;
• le Programme de coopération Podor Dagana pour la maintenance des PIP et des PIV dans le
Podor et le Dagana.
Dans leur grande majorité, les projets appuyés par les PTF font suite à des projets déjà réalisés et terminés
dont ils prennent la relève ou la suite avec des objectifs généralement identiques. Les nouveaux projets
prennent le soin d’ajouter ou de retirer certains volets.
Ainsi, le PADAER fait suite au PROMER avec des changements importants dans le concept, le P2RS
vient à la suite du PAPIL, le PPDC vient à la suite du PADERCA, le PAPSEN vient à la suite d’une longue
série d’interventions dont les plus importantes sont le PROGES, le PRSI et II, le PRIMOCA pour ne citer
que ceux-là ; le PDIDAS prenant le relais du PDMAS.
Les projets et programmes sont formulés en rapport avec l’Etat du Sénégal représenté par le Ministère de
l’Agriculture et de l’Equipement rural.
Pour l’essentiel, les projets financés par les PTF mettent en avant les principes suivants :
L’intervention des PTF étant basée sur le « faire faire », un important réseau de partenaires est
généralement déployé avec les agences et services techniques de l’Etat, tels que la recherche, la vulgarisation,
les services des eaux et forêts et de l’environnement.
Aux services de l’Etat viennent s’ajouter les prestataires privés : Bureau d’études, entreprises de génie civil,
opérateurs d’appui conseils (ONG). A titre d’exemple, les bénéficiaires de PADERCA, doivent avoir le
visa de la Collectivités territoriales (CT) avant de pouvoir déposer leur sous projet.
Les collectivités Territoriales sont des collaborateurs spéciaux dans la mesure où elles ont la charge de
l’affectation de la terre, un préalable essentiel à la réalisation de tout aménagement. A titre d’exemple, les
bénéficiaires de PADERCA, doivent avoir le visa de la Collectivités territoriales (CT) avant de pouvoir
déposer leur sous projet.
De plus, pour l’essentiel, tous les projets au terme de leur intervention, rétrocèdent les aménagements et
les équipements aux Collectivités territoriales qui en confient la gestion et l’exploitation aux organisations
de producteurs ou leurs faîtières (Wula Naafa, à Wassadou, PAPIL, PADERCA, etc.). Il en est ainsi des
aménagements de la vallée de Wassadou malgré la mise en place d’un Comité de Gestion Intégrée des
Ressources des Bas-Fonds (CGIBAF). Mais ce comité est aujourd’hui en léthargie et il n’existe pas
d’aménagements secondaires et la gestion foncière envisagée n’est pas appliquée. Il faut regretter également
la faible contribution des Collectivités Territoriales au financement des aménagements et de l’entretien et
la maintenance des ouvrages transférés. De plus la rétrocession des ouvrages et des aménagements n’est
pas bien préparée et les conventions à la base restent généralement vagues et très peu suivies d’effets.
Dans ce partenariat, les projets contractualisent avec les ONG qui jouent le rôle de relais dans les domaines
de l’ingénierie sociale notamment l’I.E.C. Les OSC sont surtout sollicitées dans le renforcement des
capacités de gestion et de gouvernance.
La presque totalités des projets financés par les PTF comportent un volet genre avec des objectifs
spécifiques bien définis.
En zone sud la préoccupation sécuritaire vient s’ajouter aux priorités classiques.
4.1.1.4. PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS DES EXPERIENCES DE PROJETS FINANCES PAR LES PTF
Les programmes financés par les PTF s’ils présentent l’intérêt de disposer de fonds importants qui
permettent de réaliser des infrastructures structurantes capables à moyens long terme de développer
sensiblement la petite irrigation, pèche surtout par :
• une insuffisante implication des populations aux choix des sites d’implantation des ouvrages et des
aménagements ;
• le manque d’appropriation des ouvrages par les populations ;
• l’absence de ressources pour l’entretien et la maintenance en phase après projet ;
• l’absence de définitions de cadres claire de gestion des ouvrages transférés entre les collectivités
territoriales et les OP ; inexistence parfois de conventions formelles ;
• une succession de projets faisant les mêmes activités sur un même site (PADERCA/PPDC ;
PAPIL/P2RS ; PDMAS/PDIDAS…
• les Aménagements structurants réalisés en fin de projet, ne donnant pas le temps de leur
appropriation par les populations ;
• des procédures de décaissement souvent lentes ;
• des entreprises défaillantes, qui remettent souvent en cause jusqu’au bien-fondé des projets ;
• faible dotation de l’ingénierie sociale trop grand priorités donnée aux ouvrage : animation,
sensibilisation, renforcement de capacités ;
• faible mise en œuvre des recommandations de Paris relatives à la Gestion axée sur les résultats.
Elles entrent dans la catégorie des projets de l’Etat, financés dans le cadre du budget consolidé
d’investissement (BCI) tels que PRACAS, ANIDA, PRODAC qui en sont lesprojets phares.Pour cette
catégorie de projet, même si des bailleurs de fonds peuvent intervenir, l’initiative et les fonds de base sont
de l’Etat.
Les projets qui seront classés dans cette rubrique prennent en compte, bien sûr, le niveau de contribution
financière de l’Etat mais également l’origine de l’initiative. Car il arrive rarement qu’un projet soit
intégralement financé par le budget national sans qu’interviennent des PTF soit sous forme de prêts soit
sous forme de don.
4.1.2.2. OBJECTIFS
Ces projets visent souvent des objectifs à connotation politique ou sociale. Il s’agit généralement de projet
volontariste visant l’emploi des Jeunes (PRODAC) ou l’autosuffisance alimentaire (PRACAS).
Les projets financés par le budget national sont généralement dirigés par des cadres nommés à l’inverse
des projets financés par les PTF où les dirigeants sont recrutés sur la base d’une sélection avec un appel à
candidatures.
Ces projets visent souvent à combler des vides laissés par les bailleurs de fonds classiques en termes de
d’engagement politique global (PRACAS), de secteurs et de filière ou en termes de zone ou de genre
(ANIDA, PRODAC).
Le PRODAC reçoit comme mission « la lutte contre la précarité c'est-à-dire le chômage en milieu rural.
Des unités autonomes d’exploitation (UAE) sont exploitées par des groupes d’entrepreneurs agricoles
avec un accent particulier sur les ménages pauvres et sur les jeunes.
L’Agence Sénégalaise d’insertion et de développement agricole (ANIDA) a pour objectif de « promouvoir
le développement d’une agriculture moderne diversifiée, basée sur la maîtrise de l’eau et pourvoyeuse
d’emplois durables pour les jeunes ». Cette objectif est mis en œuvre à travers des « Fermes agricoles
intégrées » pour promouvoir des « emplois durables dans les métiers de l’agriculture et lutter ainsi contre
le chômage des jeunes, la pauvreté, l’exode rurale et l’émigration clandestine ». Il s’agit également pour
l’ANIDA de promouvoir l’initiative privée dans le domaine agro sylvo pastoral par l’aménagement de
« Domaines agricoles communautaires » qui doivent également « faciliter l’accès des promoteurs privés au
foncier agricole aménagé et sécurisé ».
Les projets financés par l’Etat développent des stratégies partenariales visant à intéresser les PTF aux
projets, mais également avec les agence et services techniques de l’Etat à travers des conventions de
partenariat. C’est le cas de ANIDA avec la coopération brésilienne autour des DAC, avec les DRDR, la
direction de l’horticulture… ou du PRODAC avec les services de l’hydraulique, de la pêche et de
4.1.2.4. ENSEIGNEMENTS TIRES DES EXPERIENCES FINANCEES SUR RESSOURCES PROPRES DE L’ETAT
Ces expériences bien que poursuivant des objectifs louables tels que l’emploi jeune, la lutte contre le
chômage et l’émigration, la sécurité alimentaire, restent tributaires des changements politiques d’où :
• une instabilité institutionnelle et des projets en doublure, opérant dans les mêmes zones pour des
cibles identiques et des activités similaires : PRODAC qui vient reproduire ANIDA ;
• une faible implication des services déconcentrés et du secteur privé local susceptibles de prolonger
l’action des projets après leur clôture ;
• un statut peu clair des ouvrages collectifs hérités des projets qui conduit à leur abandon ;
• des lenteurs dans la mobilisation des financements ;
• l’insuffisance des ressources allouées et un mauvais ciblage des subventions accordées ;
• l’absence de mécanismes pérenne de recouvrement des coûts liés à l’utilisation des ouvrages ;
• une faible priorité accordée aux évaluations des projets et par conséquents des leçons à apprendre.
Les ONG mettent généralement en œuvre des projets d’irrigation appuyés financièrement par des bailleurs
de fonds extérieurs en faveur des communautés bénéficiaires. Dans ce cas, le financement peut être octroyé
directement à l’ONG (Fodde, GADEC, 7a Maa rwee, World Vision) ou indirectement par les moyens
d’une Unité de Gestion de Projet. Dans le dernier cas elle fait office de relais (FODDE, PAPIL ; PADAER,
7a Maa rwee….).
Les expériences financées par les ONG ont pour principales caractéristiques d’être des projets à dimension
petite à moyenne qui mettent moins d’emphase sur les équipements pour privilégier les aspects de
participation, de responsabilisation des populations et de renforcement de capacité. Les ONG optent
généralement pour un encadrement rapproché dans une longue durée, même en l’absence d’un
renouvellement des finanacements. Les aménagements de bas-fonds à l’étude avec des retenues d’eau de
pluie grâce à des micro barrages réalisés par le GADEC, à Boulémbou, à Missirah, à Sinthiourou…(plus
de 25 ans) et les aménagements réalisés par l’ONG Foddé à Pata, Missirah, Soudou Wely dans le Médina
Yero Foula ou dans le Diannah Malary datent tous de plus de 20 ans. Tous ces aménagements réalisés
par ces ONG sont encore fonctionnels et en cours d’exploitation. Il en est ainsi pour World Vision dans
les périmètres de Sinthiang Koundara.
4.1.3.2. OBJECTIFS
Il s’agit de projets implantés dans des zones pauvres et/ou très enclavées et sous encadrées. L’initiative des
projets est souvent endogène et part d’une demande des populations à travers les organisations qui les
représentent.
Les appuis apportés incluent :
• la mise en place d’infrastructures hydro agricoles (mini-barrages, puits, forages) ;
• l’appui des communautés à la valorisation des ressources naturelles agro-sylvo-pastorales à travers
l’aménagement de périmètres de production agricole.
Les interventions de FODDE par exemple dans le domaine de l’irrigation visent à promouvoir la sécurité
alimentaire par une agriculture durable, diversifiée et performante. Pour le GADEC, la mission de
promouvoir la sécurité alimentaire par la gestion et la réhabilitation des terroirs villageois à travers la mise
en place d’ouvrages hydrauliques (puits, forages, mini barrages) pour permettre la valorisation des bas-
fonds.
Au niveau de FODDE comme du GADEC les ouvrages hydrauliques sont gérés par des comités de
gestion qui en sont propriétaires. Ces comités sont formés et suivis par l’ONG pour le fonctionnement,
l’entretien et la maintenance. La fonction maintenance des ouvrages se fait à travers la contractualisation
entre les OP et un opérateur privé de préférence local. FODDE a encouragé l’implantation d’un opérateur
privé (HBM) pour la maintenance des ouvrages hydraulique en lui offrant un marché captif d’équipement
agricole et de maintenance au niveau de toutes ses organisations partenaires. Au paravent il fallait tout
attendre de Dakar ou Ziguinchor les maintenanciers ce qui occasionnait des sinistres importants pour les
périmètres irriguées notamment en cas de panne du forage ou du GMP. Cette approche semble donner
des fruits. La perspective de fédérer les besoins en maintenance pour ensuite envisager la création d’une
offre de services collectifs de maintenance sous forme de centre d’affaire en milieu rural notamment pour
le secteur de l’irrigation pourrait être intégrée dans les interventions de lUSAID..
Le GADEC a implanté une structure privée du même genre (GADEC SA) pour s’occuper de
l’approvisionnement, de l’entretien et de la maintenance des ouvrages et des équipements au niveau des
périmètres irrigués et les groupements sont encouragés à signer des contrats de maintenance avec les
opérateurs agrés.
L’ONG World Vision a pour cible les enfants de 0 à 18 ans et son mécanisme de financement s’appuie sur
le parrainage. WV a développé une bonne expérience en micro-irrigation avec notamment les périmètres
de Sinthiane Koundara ou elle a expérimenté le système goutte à goutte et de Kaoné avec l’aménagement
de la vallée de Patiana longue de 14Km en partenariat avec le PAPIL. En terme de contraintes WV évoque
surtout des problèmes liés aux panne de GMP en cours de production ou de réseau d’irrigation avec
l’expérimentation du système goutte à goutte. Ce système qui exige des soins particuliers allant de la pose,
à l’entretien pour éviter le colmatage, la surveillance contre les rongeurs…, sans compter les coûts
d’acquisition et de renouvellement, n’a pas pu s’imposer.
L’ONG 7a Maa rwee basée à Kolda travaille à promouvoir la souveraineté alimentaire, grâce
particulièrement à la maîtrise de l’eau par des ouvrages de retenue d’eau de pluie, des forages, de puits. 7a
Maa rwee développe différentes techniques pour protéger les vallées contre l’ensablement en utilisant
notamment des diguettes et des haies vives contre l’érosion. Les productions visées sont aussi bien le riz
de vallées avec les ouvrages de tenue et le maraichage surtout autour de puits et forage.
Pour la pérennisation des activités, l’ONG 7 A s’appuie sur les comités de gestion locaux encadrés par ses
soins et des relais chargés d’aider à la mobilisation des populations autour des aménagement et
l’appropriation et le respect des prescriptions validées avec les populations. Ces activités relevant de
l’ingénierie sociale ont pour principaux axes l’alphabétisation et la sensibilisation, dans le cadre d’une
gestion de proximité à moyen et long terme.
Pour l’ONG 7a Maa rwee il est impératif de définir un cadre d’intervention cohérent de la petite irrigation
avec l’élaboration d’un référentiel commun. Les responsables de 7a Maa rwee soulignent la faible
implication des populations sur les choisis de sites d’implantation des ouvrages de même que pour la
construction de ceux-ci. Aucune animation n’est faite préalablement à l’érection de ces ouvrages pour
prendre les avis des populations, c’est pourquoi on ne doit pas s’étonner que des villages soient souvent
inondés suite à l’érection des barrages (Kaoné, Babadinka, etc.).
Cette intervention se veut participative ; elle accorde plus de place au partenariat dans l’appui aux
populations, tout en insistant sur : un changement de paradigme, des rôles et surtout des mentalités ;
l'acceptation des nouvelles exigences plus favorables au développement ; la nécessaire préparation des
acteurs pour leurs nouveaux rôles et nouvelles responsabilités; une animation préalable, en vue d’une
bonne compréhension et une bonne appropriation du projet; un encadrement de proximité ; un
accompagnement sur la longue durée : en moyenne une dizaine d’année. Ces initiatives débouchent
généralement sur la professionnalisation ou tout au moins une spécialisation des acteurs de l’irrigation.
L’ONG peut recevoir l’intégralité des crédits et disposer d’une marge de manœuvre large lui permettant
de prendre des initiatives et dérouler des programmes qu’elle a elle-même défini ou agir comme relais tout
en ayant l’initiative dans le déroulement de sa méthode d’intervention. Dans le rôle de relais, l’ONG reçoit
généralement la mission de déroulement des volets IEC des projets tel que cela été le cas des ONG
FODDE et GADEC dans l’exécution du PAPIL respectivement dans les régions de Kolda et de
Tambacounda
La mission a visité quelques expériences financées par les ONG dans la zone de Tambacounda et dans le
département de Médina Yoro Foulah avec respectivement le GADEC et Fodde. Il s’agit de projets anciens
ayant près de vingt ans d’âge. Les sources d’eau sont généralement des forages ou des barrages de retenue
d’eau de pluie. Les activités concernent généralement la polyculture dans les bas-fonds ou à proximité des
vallées: bananeraie et blocs maraichers exploités par les populations locales à travers leurs organisations.
Ces projet ont été visités dans les régions Est (Tambacounda) et sud (Kolda).
Les bananeraies de Pata (10 ha) et de Missirah (14 ha) et le jardin maraîcher de Soudou Wely (7 ha). Pour
ces trois exploitations la source d’eau est constituée de forages équipés le long du cours d’eau le Sofa Niama.
Les superficies des périmètres varient entre 15 et 20 ha et sont exploitées à la fois par les hommes et les
femmes. Il faut souligner que si les hommes dominent dans les bananeraies, les femmes sont généralement
plus nombreuses au niveau des jardins maraichers.
Pour l’ONG World vision la porte d’entrée reste la commune. WV signe des conventions annuelles avec
les Collectivités territoriales et des conventions de mise en œuvre avec les OCB. Le maître d’ouvrage est
le Conseil Municipal et le programme doit s’insérer dans le Plan de Développement communale. Même
pour la composante agriculture irriguée la porte d’entrée communautaire est de mise, il faut que ce soit au
service d’une valorisation privée.
En terme de partenariat, WV a pour stratégie de développer une collaboration ouverte avec les privés
locaux, l’ANCAR régionale, l’ISRA, les DRDR, les Commerçants de Touba, le Conseil départemental, les
Collectivités territoriales (Sinthiang Koundara, Wassadou…).
Pour les aménagements réalisés, les ONG exigent que les terres soient affectées formellement aux
groupements avant toute intervention. De plus, les protocoles signés avec les associations et groupements
doivent être contresignés par la Collectivité territoriale compétente.Au plan partenarial, les projets
collaborent avec les services de l’agriculture, de l’hydraulique de même qu’avec le secteur privés :
équipement hydraulique, génie civil, etc.
4.1.3.4. ENSEIGNEMENTS TIRES DE L’EXPERIENCE DES PROJETS APPUYES PAR LES ONG
Ces projets mettent en avant la participation des populations et l’appropriation des itératives par celles-ci.
Ils pêchent surtout par la faiblesse des moyens et l’irrégularité des ressources. Les ONG peinent surtout à
disposer de ressources humaines compétentes sur une longue durée. Leur périmètre d’intervention est
souvent assez limité, quelques communes. Elles ne peuvent généralement pas s’engager dans la mise en
place d’infrastructure d’envergure
Il faut souligner que l’encadrement rapproché à long terme adopté par les ONG s’adosse surtout sur des
structures faîtières locales formées pour prendre le relais des projets fiancés ponctuellement. Fodde s’est
adossé sur une fédération « Pellital » devenue majeure aujourd’hui, 7A met en place des comités de gestion
accompagnés par des relais communautaires issus des localités appuyées, le GADEC met en place soit des
Fédérations pour la gestion des vallées ou des comités de gestion pour les aménagements autour des
forages ; ces structures sont appuyés par des animateurs du GADEC secondés par des relais villageois.
Pour la maintenance des ouvrages et équipements qui est une préoccupation partagée par tous les acteurs
de la petite irrigation : Le GADEC après avoir essayé plusieurs formules a opté pour la mise en place
d’une structure privés d’approvisionnement et de maintenance « GADEC S.A » après une expérience aux
résultats mitigés avec la représentation de Matforce à Tambacounda. FODDE semble avoir trouvé la
solution en encourageant une entreprise privée HBM à s’installer à Kolda contre l’exclusivité des marchés
d’approvisionnement en pies ces et de maintenance. FODDE a retenu cette solution après avoir essayé de
travail avec Equip plus et Matforce de Dakar et Ziguinchor.
Le Projet Yaay Jendé à essayer d’appuyer un fournisseur local à s’implanter mais l’expérience ne semble
pas concluante, selon les responsables de Yaajende, et ses partenaires continue à s’approvisionner à Dakar
très éloignée ou en Mauritanie avec des produits de qualité douteuse.
Dans la même lancée le PDMAS avait tenté la mise en place de mettre en place « un centre de recherche
et d’innovation pour la qualité » CRIC avec un laboratoire équipés et tous le matériel nécessaire. Cet
ensemble a été transféré au CIFA à la fin du projet. A date, tous ces équipements sont restés dans les
caisses et enfermés dans les bâtiments du centre ; un mort-né.
Les privés internationaux sont surtout présents dans la zone Nord et concentrés autour de la ville de Saint-
Louis qui offre des commodités en termes de climat, d’accès à l’eau et à une main-d’œuvre relativement
bon marché. Dans la catégorie des privés internationaux on distingue les Grands domaines du Sénégal
(GDS), la Société de culture Légumière (SCL), la Compagnie Agricole de Saint-Louis (CASL).
4.1.4.1.2. OBJECTIFS
Les deux premières firmes travaillent dans le domaine de la production des fruits et légumes alors que la
CASL produit essentiellement du riz. Mais toutes ces sociétés visent principalement l’exportation même si
la SCL vise à écouler 20% de sa production dans le marché local. Ce sont des firmes qui mettent en branle
beaucoup de ressources financières mobilisées généralement sur de fonds propres mais surtout à partir
d’un capital additionnel acquis auprès des partenaires financiers de l’Union Européenne.
Le principe d’intervention est fondé sur la verticalité, le professionnalisme et la rentabilité. Ces entreprises
font travailler une importante main-d’œuvre non qualifiée composée surtout de femmes.
La Compagnie Agricole de Saint-Louis (CASL) prévoit d’exploiter 4500 ha de riz. Elle a obtenue à ce
jour 2000 ha qui sont en cours d’aménagement à raison de 50 ha par mois. Les superficies mises en culture
sont de 800 ha. CASL irrigue en gravitaire à partir du canal du Krankaye.
La CASL a installé une unité de transformation d’une capacité de 5000 T/silo pour 12 prévus soit un total
de 60 000 T + des séchoirs.
L’objectif visé en mettant en place cette rizerie est d’amener les producteurs à réaliser deux campagnes en
levant la contrainte transformation. « Les conditions de succès pour les exploitants privés, c’est de disposer
de ses propres terres avec des grandes superficies pour supporter les traites des banques »
Toutes ces sociétés privées ont pour sources d’eau le système Gorom Lampsar et dès lors bénéficient
directement d’investissements réalisés par l’Etat. Le GDS dispose en plus de forages au niveau de certaines
de ses exploitations notamment dans le Diéri.
Le concept des privés recoupe plusieurs catégories d’exploitants allant de l’exploitation privée portant sur
quelques hectares (Sognane à Ndouloudaji, Thiernos Samasa, ou encore Bassirou sall de Dodel…) aux
grandes exploitations de Coumba Nor couvrant 7000 ha avec une large dominante riz dont 1000 ha en
régie directe, à la bananeraie de Laboya, etc.
Il s’agit généralement d’opérateurs privés nationaux ayant opté d’investir dans l’agriculture irriguée. Les
projets d’exploitation hydro agricole des privés se caractérisent généralement par un fort taux de capital et
par un effort visible de professionnalisation et de modernisation par l’utilisation de technologies
d’irrigation de pointe, et des intrants en quantité et en qualité. C’est le cas de la bananeraie de Laboya qui
a développé un système d’aspersion performant ou celui de Coumba Nor Thiam dans le Dagana
combinant avec succès les systèmes goutte à goutte et l’aspersion.
Même, si cette catégorie d’acteurs de l’irrigation dispose de moyens financiers plus ou moins importants,
il demeure qu’ils ont besoin d’appui de l’Etat et des services techniques pour réussir leur entreprise. Cet
appui commence par l’accès au foncier agricole pour s’étendre dans le domaine de l’appui conseil sur tous
les itinéraires techniques et les activités post récolte. En effet, les opérateurs concernés ont généralement
fait fortune dans d’autre secteurs et viennent investir dans un secteur très complexe et, qui pour eux est
généralement nouveau (Dr Diadé pharmacien à Matam, Sall ancien émigré à Dodel…Sall de Laboya
homme d’affaires…). Or un dispositif opérationnel dédié à cette catégorie manque beaucoup au Sénégal,
même si la mise en œuvre du PDIDAS va permettre de résorber une partie des besoins, encore que ce
projet ne concerne la zone Nord. Dans la Zone Sud le PPDC devrait jouer un rôle important dans ce sens.
Les Sociétés d’Intensification de la Production Agricole (SIPA) par exemple, mises en place dans le cadre
du PRODAM devraient pouvoir entrer dans cette catégorie. Les SIPA sont des modèles de promotion du
partenariat public privé avec des aménagements et équipements réalisés par le PRODAM financé lui-même
par le FIDA. Il s’agit d’aménagements hydro agricoles variant entre 30 et 50 ha alimentés par des forages
ou des plans d’eau. Aménagées dans la zone du diéry, les SIPA sont accompagnées d’infrastructures de
désenclavement et de soutien à la production agricole (magasin de conditionnement ; chambre froide,
magasin de stockage d’intrants de production, semences et produits phytosanitaires).
Les organisations communautaires sont aussi des exploitations gérées par des organisations locales privées
autonomes pouvant parfois recevoir l’appui de bailleurs : Tilo Tilo dans le Wassadou, le Bloc maraîcher de
Essyl dans le Ziguinchor, le groupement des femmes de Jikomol dans la commune de Mlomp, le périmètre
maraîcher des jeunes de Haer (Commune de Mlomp), le périmètre en polyculture de Kadione dans le
Podor. Ces exploitations irriguées sont d’inspiration communautaire. Elles sont marquées par leur diversité
en termes de moyens, de niveaux de technicité et de professionnalisme des membres.
Il s’agit d’expériences développées par des organisations de producteurs. Ces exploitations peuvent prendre
différentes formes et être de dimensions variables. On y retrouve des organisations mixtes (Tilo Tilo dans
le Wassadou à Tambacounda des organisations féminines (Kadione dans le Podor, Jikomol et Essyl,
Bouhimbane…dans le Ziguinchor), ou composées seulement d’hommes (Haer dans le Oussouye).
L’esprit communautaire est mis en avant pour pallier la faiblesse des moyens qui ne permettent pas souvent
à des individus de remplir les conditions pour exploiter une parcelle irriguée. Il s’agit de s’associer d’abord
pour accéder au foncier, aménager le périmètre, identifier la source d’eau, financer ou faire financer les
équipements d’exhaure. Il y a également tous les aspects liés à l’accès au crédit (caution solidaire) en
l’absence de garanties réelles, achat (d’intrants..) et ventes groupées.
Les regroupements des producteurs en association ont facilité également les appuis pour les partenaires
(qui encouragent généralement ce mode d’organisation de la production) en termes de distribution de
subventions, d’aménagement, de renforcement de capacités…
Si l’organisation de la production est communautaire les bénéfices tirés des exploitations sont privés et
l’initiative de leur utilisation revient à l’exploitant, une fois toutes les redevances payées.
4.1.4.2.2. OBJECTIFS
Les objectifs des investisseurs privés consistent à produire et à commercialiser. Ils s’inscrivent dans une
logique de maximiser la productivité de leurs exploitations pour rentabiliser leurs investissements dans les
meilleurs délais.
Lorsqu’il s’agit de privés installés dans le cadre des Projets de l’Etat ou des PTF comme les SIPA les
objectifs principaux affichés consistent en :
• l’amélioration du potentiel productif
• la promotion de l’entreprenariat agricole,
• la fécondation ou seed money des investissements
Le principe d’intervention est basé, pour les différentes catégories de privés, sur un effort de
professionnalisation avec une recherche de partenariat pas toujours couronnée de succès. Ces privés
s’appuient généralement sur la cellule familiale ce qui n’empêche pas de recruter une main-d’œuvre. En
zones SAED, ces privés classés dans la catégorie des Périmètres irrigués Privés (PIP) bénéficient
d’aménagement et de certains appuis conseils prodigués par la SAED (exploitations de Samba Thiam, de
Thierno Samassa ou Sogniane). A défaut ces privés recourent en cas de besoin à des spécialistes privés.
Les SIPA ont noué des partenariats féconds avec le secteur privé et les commerçants, ce qui leur permet
d’engager des campagnes de production que si elles sont assurées d’écouler leurs produits. Les SIPA en
sont arrivées à ne produire que sur commande. Ainsi, dans le cadre du premier objectif, les SIPA ont
développé avec succès le système goutte à goutte.
Dans ce système de production, la contribution assez importante des cultures irriguées est due
essentiellement à :
Au niveau des organisations communautaires privées, les pratiques de gestion communautaires des
productions avec « unité grenier » ont tendance à disparaître avec la forte monétarisation qui touche tout
le milieu rural. Ce fait est encore plus marqué au niveau des exploitations en maîtrise de l’eau qui requiert
très souvent des investissements financiers personnels plus ou moins importants et le fait que tout ou
partie des productions tirées sont commercialisées.
Des exploitants privés individuels sont souvent initiés à partir des exploitations communautaires privées.
Il en est ainsi de : Ibrahima Touré de Missirah, exploitant privé local issu des flancs des exploitations
communautaires. Ce dernier dispose aujourd’hui d’une bananeraie privée de 15 ha à Missarah après avoir
tout appris du GIE de Missirah ; de Iba Aliou Diop de Niandane qui exploite une trentaine d’hectares en
polyculture après avoir affiné son expérience au niveau des GIE de la commune de Niandane.
Outre les SIPA et les organisations communautaires à statut privé, sorte de sociétés à participation il y a
un nombre élevé de producteurs privés à petits à moyens. C’est le cas des périmètres suivants :
Moussa Thiam : un ancien agent de la SONATEL met en culture 6 ha en maraîchage avec comme source
d’eau le Nawell et un GMP comme moyens d’exhaure. Il emploie 4 personnes. Sa production est destinée
au marché local. Il déplore des difficultés pour accéder au foncier, le déficit d’eau pendant une partie de
l’année et l’absence d’un appui conséquent de l’Etat. Son principal partenaire est le DRDR de Matam.
Meissa Soniane de Douloumadji : un ancien agent du Port Autonome de Dakar qui exploite environ 30 ha
en riz acquis auprès de sa collectivité locale qui lui a affecté les terres familiales ; il appartient à la catégorie
des PIP. Il confesse avoir bénéficié d’appui important de la Délégation SAED de Matam. En dehors de la
contrainte terre, M. Soniane insiste sur la nécessité pour les privés de bénéficier d’un encadrement
rapproché et du respect scrupuleux des itinéraires techniques qui sont des conditions de succès.
Thierno Samassa : un marabout qui exploite 21 ha avec comme source d’eau le Nawel ; il cultive le riz, le
maïs, les légumes, l’oignon… Il dispose également d’autres exploitations irriguées dont un SIPA. La
spécificité de cette exploitation est qu’elle dispose de nombreux équipements (GMP, Tracteurs,
moissonneuse batteuse..) et il bénéficie d’une importante main-d’œuvre familiale constituée des disciples.
L’exploitation bénéficie également de l’appui conseil de la DRDR et de la SAED.
Ce qui pose le lancinant problème de l’isolement et le manque d’appui au profit des privés locaux. Sonseul
appui lui vient de l’ANCAR
A côté des périmètres petits et moyens il y a les grands périmètres privés déployant des moyens techniques
et humains importants et semblant souvent maîtriser leur système. Ces périmètres emploient également
une main-d’œuvre importante composée de saisonniers (plus nombreux) et de permanents. On distinguera
ainsi :
• Périmètre bananier de Laboya : Il s’agit d’une exploitation privée de 200 ha entièrement clôturée
subdivisée en 11 secteurs. Chaque secteur dispose d’un GMP. Le système d’irrigation est une
combinaison aspersion et arrosage par des raccords. L’exploitation fait travailler environ 400
employés venant de tout le Sénégal qui sont payés au pourcentage sur la production (environ 25 à
35%) selon le mode d’irrigation.
• Korka riz : l’exploitation dispose de 50 ha et irrigue à partir du cours d’eau Diawel. Les problèmes
d’accès à l’eau et au foncier sont les principales contraintes. Les coûts d’aménagement sont si élevés
qu’un privé sans appui a beaucoup de mal à s’en sortir. En dehors de cela, il faut s’assurer de
moyens d’exhaure de qualité notamment les GMP.
Les autres contraintes sont liées aux problèmes d’inondation en rapport avec la sécurisation des
productions et le taux d’humidité élevé du riz produit en culture de contre saison.
Korka riz collabore avec la collectivité locale surtout pour l’acquisition des terres, malgré tout il est
confronté à des problèmes liés à l’impossibilité de procéder à l’extension des terres de culture. En
termes de partenariat Korka riz a bénéficié d’appuis multiformes de l’Etat qui, entre autres, lui
envoie des partenaires, mais surtout du projet Naatal Mbay qui l’a beaucoup appuyée dans le
conditionnement de la production agricole
• Coumba Nor Thiam (CNT) : CNT exploite près de 7200 ha dont les 1200 ha en propres et les
6000 appartiennent à des petits producteurs qui contractualisent avec la firme. Elle a érigé une
station de pompage dominant 2000 ha. Et deux pompes de 1100 l/s (en 2012) branchées
directement sur le fleuve Sénégal avec l’accord de l’OMVS. Ainsi Coumba Nor Thiam a résolu le
problème de l’irrigation qui était la principale contrainte aussi bien au niveau de son périmètre
qu’au niveau des petits producteurs partenaires. Il existe en effet, suffisamment d’eau et même des
quantités importantes sont envoyées vers la mer par les lâchées au niveau de Diama. Ainsi, la
source d’eau doit être sécurisée et les besoins correctement évalués.
Le système d’irrigation goutte à goutte est utilisé avec succès. Selon M. Sall de CNT, ce système présente
beaucoup d’intérêt surtout en zone sablonneuse en ce qu’elle permet une économie d’eau, d’intrants et de
main-d’œuvre. Le mode d’irrigation traditionnel consomme beaucoup d’eau surtout avec la forte
infiltration sur les sols perméables.
Libérés des contraintes d’irrigation les petits producteurs ne s’occupent plus que de la gestion et de
l’entretien de leurs parcelles. Une stratégie qui s’est avérée payante aussi bien pour les petits producteurs
que pour CNT. Les petits producteurs avaient surtout des problèmes de gestion, de vol de gasoil, de pannes
de GMP en cours d’exploitation. Coumba Nor Thiam fourni les intrants y compris le gasoil, réalise les
façons culturales et le producteur paie en nature à la récolte
Le PCE devenu Nataal Mbay a joué un rôle important dans le développement de Coumba Nor Thiam
notamment pour le conditionnement et la transformation de la production. Il est cité comme premier
partenaire stratégique. L’entreprise emploie un nombre important de jeunes et par conséquent contribue
à la lutte contre le chômage.
4.1.4.2.4. PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS DES INITIATIVES FINANCEES PAR DES PROMOTEURS PRIVES
Les privés s’inscrivent dans la modernisation et la professionnalisation de l’agriculture, dès lors ils
constituent l’avenir de l’agriculture irriguée même si les exploitations familiales dominent largement et ont
encore de beaux jours devant elles.
La contrainte partagée par les différentes catégories de privée est assurément l’accès au foncier : Les
coutumes et notre loi foncière à double détente (droit positif et prise en compte de règles coutumières) ne
facilite pas l’accès des privés à la terre.
Les privés internationaux sont souvent confrontés à la difficulté d’accéder à des superficies critiques (des
centaines voire milliers d’hectares) permettant la rentabilité des investissements à consentir, Les privés
(ayant généralement acquis leurs ressources hors du secteur agricole qu’ils intègrent en néophyte) ont de
grands besoins en appui conseil insuffisamment pris en compte par les services techniques de l’Etat qui ne
les intègrent que difficilement dans leurs agendas.
La vulnérabilité des privés locaux qui ne maitrisent pas tous les segments de leurs filières (Récolte, stockage,
commercialisation). Une telle situation oblige celui-ci à intervenir parfois sur tous les segments ce qui
engendre des surcoûts, une perte de temps et au bout une qualité douteuse de la production qui se solde
par des problèmes de commercialisation.
Dans la région de Saint-Louis les privés locaux sont rangés dans l’appellation PIP. Et bénéficient de
l’encadrement de la SAED et des différents projets et programmes tels que le PRODAM. Ailleurs, ils
nouent des partenariats aléatoires (Laboya à Wassadou, Kassoka à Ziguinchor avec l’ANCAR..).
L’accès aux crédits pour ces producteurs reste assez difficile, contrairement aux groupements, les privés
sont obligés de produire des garanties réelles pour accéder au crédit.
Si la plupart des projets et programmes rencontrés font tous une place à la femme, il reste que celles-ci
continuent à faire face à des problèmes qui les maintiennent encore dans une certaine précarité.
Ces problèmes ont pour nom :
Dans les zones Sud et Centre, nous avons rencontré plusieurs exploitations de femmes dont la
caractéristique principale est le caractère modique des superficies exploitées par personne soit quelque m2,
les revenus très faibles par personne et par campagne de l’ordre de 30 000 à Essyl commune de Brin,
autour de 40000 dans les blocs maraîchers de la commune de Mlomp. Une telle situation a été notée par
le PPDC qui envisage d’aménager des périmètres maraîchers d’environ 10 ha par département avec des
parcelles de 0,5 à 1 ha par exploitant.
Dans le Wassadou, le périmètre bananier de Tilo Tilo d’une superficie de 15 ha compte 76 exploitants
dont 38 femmes. Chaque exploitant dispose d’une parcelle d’environ 0, 25 ha soit 400 pieds de bananes.
Le coût d’acquisition initial d’une parcelle est de 15 000 F. L’association qui est membre de l’APROVAG
est pilotée par un Conseil d’administration de 15 membres dont une femme.
Au niveau des SIPA de PRODAM les femmes et les jeunes sont les principales cibles. « La SIPA cible de
manière paritaire les jeunes (hommes et les femmes) résidant au village. Chaque SIPA emploie 150 jeunes
qui en sont les associés ». A titre d’exemple la SIPA de Thiambé, l’une des exploitations phare dans le
Matam est dirigée par une femme.
Le périmètre de 500 ha aménagé dans le Ngalenka par le MCA a procédé à une discrimination positive au
profit des femmes qui, en plus d’être des récipiendaires au même titre que l’ensemble des producteurs du
périmètre se sont vues attribuées 10% des terres exclusivement réservé aux femmes.
Dans la même logique les populations dites sans terres, c'est-à-dire ne justifiant d’aucun droit traditionnel
sur les terres du périmètre de Ngalenka se sont vu octroyé 20% des terres du périmètre.
Le PAPIL a appuyé 519 groupements de producteurs 359 sont des groupements de femmes. Le rapport
2015 sur « Etude des effets et impacts du PAPIL » précise que « 30 820 agriculteurs intervenant
directement dans les filières riz et maraîchage ont été touchés dont 63% de femmes ». Le même rapport
conclut que « Le renforcement des capacités techniques et la professionnalisation constituent de puissants
leviers de pérennisation ».
On note cependant dans la plupart des projets visités un indicateur sexo spécificique et le nombre élevé
de femmes dans les exploitations maraîchères ; elles représentent 71% des membres des organisations et
sont fortement présentes dans les organes dirigeants des OCB et occupent des postes de responsabilité
(évaluation PAPIL).
Les périmètres bananiers d’APROVAG dans le Wassadou sont théoriquement dédiés prioritairement aux
jeunes et aux femmes bien que dans les faits les adultes y interviennent en grands nombre (38 femmes sur
les 73 membres).
Des périmètres de 0,5 à 2 ha que partagent environ une centaine de femmes, chacune disposant d’une à
deux planches, ou de quelques dizaines de m2 (Jikomol, Kadione 130 femmes pour 3 ha…).
Les coûts d’exploitation sont souvent modiques, des contributions allant de 500 à 1500 FCFA par
campagne et par femme mais avec des revenus oscillant entre 25000 et 80000 f CFA. Les groupements
féminins sont généralement appuyés par l’ANCAR ou le service local de l’agriculture. Par contre au niveau
des exploitations telles Tilo Tilo (dans le Tambacounda), Pata dans le Kolda ou encore à Kougny dans le
Balantacounda les revenus peuvent être importants allant en moyenne de 250 000 f CFA Tilo Tilo) à
700 000 f CFA (Kougny).
Si on peut parler de forces, il s’agit généralement des cultures d’appoint permettant à la population
d’accéder à des légumes frais et subsidiairement à des revenus plus ou moins importants. La production
est pour moitié destinée à l’autoconsommation et pour moitié à la commercialisation au niveau des marchés
locaux.
Ces deux fonctions des cultures maraîchères sont bien comprises par le Projet Yaay Jende qui distingue
dans ses interventions l’horticulture nutritionnelle faite parfois à la maison(par les Debbo Gallé) sur
environ une dizaine de m2 valorisant les eaux domestiques résiduelles et l’horticulture commerciale
s’appuyant sur des adductions d’eau et de mini forages et des GIE (SEGUEBANA ou la fatigue est
terminée). Le projet a mis en place avec les collectivités territoriales des « Plans Locaux de lutte contre
l’Insécurité alimentaire (PLCIA). Plusieurs personnes interviewées ont apprécié la disponibilité de produits
frais, consécutive à l’aménagement des jardins. Le dispositif d’encadrement met en place des APS qui sont
des agents relais de proximité qui développent beaucoup la médiation ou négociation sociale pour faciliter
l’appropriation des initiatives. Dans la même veine le projet s’appuie sur des faîtières telles que Kawral
Nguénar et Bosséa ou des organisations locales à Thilogne, Agname, Kobilo, etc., pour amplifier et
pérenniser ses interventions.
Lorsqu’il s’agit de réaliser des cultures irrigués, là où le mode d’accès au foncier agricole est resté
traditionnel (Wassadou, Kaoné), les terres exploitées par les femmes appartiennent aux hommes qui les
reprennent dès que la femme quitte le domicile conjugale. Les périmètres appartenant aux femmes sont
souvent prêtées par le chef de village ou un notable mais souvent sans affectation formelle. L’affectation
se fait lorsqu’il y a un bailleur de fonds qui accompagne et que ce derrier fait de cette affectation une
conditionnalité de mobilisation de son financement. C’est le cas des SIPA du PRODAM, des groupements
encadrés par le PRODAC, le PPDC et l’ANIDA. Le PADEAR a décidé de ne pas prendre en compte
cette question dans sa zone d’intervention.
Mais l’affectation formelle de la terre ne suffit pas, le cas du jardin des femmes de Soudou Wéli est un cas
significatif des enjeux liés à l’accès à la terre et le contrôle des ressources. En effet, FODDE a accompagné
le groupement des femmes de Soudou Wéli dans l’ancienne Communauté rurale de Pata à travers un projet
générateur de revenus qui consistait à exploiter un périmètre maraîcher irrigué de 7 hectares. La mise en
œuvre de ce projet a permis de révéler plusieurs questions stratégiques de la femme rurale : « La bataille
pour l’accès des femmes à la terre a montré que le plus difficile n’était pas l’attribution formelle par la
collectivité territoriale mais l’acceptation du fait par la communauté, notamment par les hommes »
‘Rapport évaluation FODDE 2015).
Par ailleurs, le contrôle des ressources que la femme génère dans ses activités de production maraîchères
est difficile à cerner car il existe des voies contournées de récupérer les ressources de la femme, comme de
lui faire supporter de nouvelles charges au sein du ménage.
Aussi à Soudou Wély, les hommes ont engagé un bras de fer avec les femmes et ont créé toutes sortes de
blocages pour faire échouer l’exploitation du périmètre des femmes, faute de pouvoir la contrôler.
Malgré tout, il faut noter pour s’en féliciter que la plupart des initiatives dans l’irrigation appuyées par des
partenaires font de l’affectation de la terre un préalable à toute intervention. C’est le cas de Yaaye Jende à
Matam, ou les appuis réalisés par FODDE dans le Médina Yoro Foulah (Pata, Missarah, Soudou Wéli), de
World Vision à Kaoné (Commune de Wassadou) où les terre qui reçoivent les périmètres maraîchers ont
fait l’objet d’affectation. Pour les projets financés par les PTF, l’Etat et les privés, le préalable de
l’affectation de la terre est de rigueur.
Ces groupements féminins développent souvent des processus de socialisation que des activités
économiques à proprement parler (Bloc maraîcher de Essyl, périmètre de Jikomol et le périmètre maraîcher
de Kadione où 130 femmes se partagent 3 ha de polyculture). Il s’agit souvent pour chaque femme
d’exploiter des planches de quelques m2. Le périmètre maraîcher devient plutôt un espace de rencontre
entre femmes pour discuter de problèmes divers les concernant.
Les problèmes d’accès aux financements significatifs aussi bien en termes de crédit qu’en termes de
subventions des bailleurs de fonds restent réels.
Des situations de ce genre sont fréquentes où beaucoup de littérature est faite sur le genre sans que cela
ne se reflète correctement sur la dotation au niveau des budgets.
M. Camara DRDR de Matam souligne que « parfois il y a des problèmes réels de viabilité économique de
certains périmètres regroupant une centaine de femmes autour d’un hectare ».
Les femmes de Jikomole possèdent un jardin d’une superficie de 8 ha mais dont seulement 1 ha est exploité.
Le groupement a contractualisé avec un opérateur qui produit du maïs. Chaque femme exploite quelques
planches et gagne environ 40.000 f CFA par campagne. Celles de Essyl ne sont pas mieux loties où chaque
femme exploite 5 planches et déclare gagner 30 000 f par campagne.
L’absence d’alternatives économiques viables dans les zones Est, Sud et Centre fait que les jeunes femmes
préfèrent partir travailler en ville comme domestiques avec des salaires variant entre 30 et 60 000 f par
mois. Les responsables d’initiatives telles que PRODAC, APROVAC, SIPA affirment avoir fortement
endigué cet exode des jeunes et des femmes vers les villes en offrant des revenus moyens annuel de l’ordre
de 200. 000 F CFA. Les sociétés privées comme les Grands Domaines du Sénégal (GDS) et la Société de
Culture Légumière (SCL) absorbent une importante main-d’œuvre féminine occasionnant du coup un
déficit de domestiques dans la région de Saint-Louis. Une reconversion louable sous certaines conditions
dans la mesure où elle peut être à l’origine de nouvelles vocations chez ces jeunes femmes.
Les périmètres des femmes sont souvent des volets d’accompagnement sous dotés (quelques millions de
nos francs) au sein de programmes importants manipulant bien souvent plusieurs milliards de F CFA.
Elles consistent à :
• promouvoir un accès à la terre sécurisé pour les femmes en procédant à l’affectation formelle de
leurs parcelles par les communes,
• concevoir des programmes rentables pour les femmes en lieu et place périmètres symboliques
prétextes pour une mobilisation de celles-ci au profit de politiques
• améliorer leur accès au crédit,
• leur permettre de prendre l’initiative sur l’utilisation de leurs productions - leur permettre de
prendre l’initiative de la dépense des ressources générées par leurs exploitations agricoles,
• assurer leur présence dans les instances dirigeante des organisations locales
La vitalité du secteur privé dans le domaine de l’agriculture irriguée est très forte notamment en zone nord.
Des promoteurs de toutes catégories (petits, moyens, grands) interviennent dans l’agriculture irriguée. Ce
qui caractérise le secteur agricole privé c’est le manque de cadre formel de collaboration avec les services
d’appui techniques de l’Etat. Les exploitations privées ne figurent généralement pas sur l’agenda d’appui
des services techniques de l’Etat. Il y a lieu également de définir un cadre ou un référentiel de l’exploitation
privée dans le secteur de la petite irrigation pour mieux canaliser notamment les nouveaux arrivants et les
aider.
Ces promoteurs privés qui disposent de ressources souvent propres ne sont pas généralement des
spécialistes de l’agriculture. Il s’agit souvent d’opérateurs économiques ayant gagné de l’argent dans d’autres
secteurs et qui souhaitent investir dans l’agriculture. Une telle situation les rend vulnérables et pose des
problèmes des besoins d’accueil, de guidance et d’accompagnement des opérateurs le temps de leur
incubation (Dr Djiadé de Matam qui est un pharmacien, Thiam un ancien de la SONATEL, Soniane ancien
du Port Autonome de Dakar, Mohamed Bachir Sall de Dodel un ancien émigré, Kassoka, un
enseignant…pour ne citer que ceux-là).
Il s’agit bien souvent d’acteurs ouverts à l’innovation qui tentent tant bien que mal à s’équiper et à
expérimenter les méthodes d’irrigation avancées (Goutte à goutte, aspersion (Laboya, Coumba Nord
Thiam, Mohamed Bachir Sall.), pour lesquelles, ils consentent d’importantes dépenses. Au niveau de la
gestion, les privés sont très préoccupés par la rationalisation des dépenses. Cependant, ils manquent
souvent de visibilité sur tous les segments des filières qu’ils investissent avec la tentation de faire tout à la
fois (production, conditionnement, transport, commercialisation, etc.) avec les risques associés.
Du point de vue des performances, l’étude a permis de noter un fort engouement du secteur privé pour
l’agriculture irriguée dans l’ensemble et leur ouverture à l’innovation. Leur présence et les nouvelles
pratiques adaptées influencent les autres producteurs qui en voyant des exemples réussis tendent à les
suivre. Cette situation est perceptible à travers les nombreuses exploitations privées notamment autour des
grandes villes au sein des 4 zones visitées : Ziguinchor, Kolda, Matam, Saint-Louis, Kaolack, Fatick,
Tambacounda.
Les privés ont tendance à opter pour l’integration verticale, pour cela, leur système d’organisation va au-
delà des aspects irrigation pour couvrir des préoccupations de conditionnement, de transport et de
commercialisation. Les SIPA de Matam en sont arrivées à n’aller en campagne que sur la commande
d’acheteurs. L’exploitation Laboya ou celle de Tilo Tilo sont liées par des contrats à des acheteurs établis
dans la capitale Dakar.
Le secteur privé joue un rôle très important dans l’atteinte des objectifs d’autosuffisance du pays (PRACAS)
en riz (Coumba Nord Thiam, Korka Riz…) en bananes (Laboya) en légumes (SCL, GDS. Même si ces
dernières ont une forte propension à l’exportation. SCL vise à écouler 20% de sa production sur le marché
local.
Le secteur privé arrive généralement avec plus ou moins de succès à produire, mais il a encore beaucoup
de mal à faire face aux exigences des activités post récolte (stockage, conditionnement, transport,
commercialisation) ce qui fait que les plus faibles ne se relèvent que difficilement lorsque un sinistre
survient (panne de GMP ou de forage, attaque…), c’est le cas de l’exploitation de Kassoka dans le
Ziguinchor, le verger de Mohamed Bachir Sall dans le Dodel qui battent de l’aile actuellement.
• L’accès à la terre, reste encore difficile malgré les efforts louables de l’Etat en cours avec l’APIX
et le PDIDAS
• L’insuffisance des appuis des services technique de l’Etat à cette catégorie d’exploitants :
• L’accès au crédit pour les privés ne pouvant présenter des garanties réelles
• L’encadrement leur fait souvent défaut
• Des problèmes d’équipements
• Des problèmes de conditionnement et de transformation
• La faible connaissance du secteur,
• Le problème de commercialisation des produits
• En cas de faillite, les privés ont beaucoup de mal à trouver de nouveaux appuis.
Les acteurs du secteur privé dans l’agriculture gagneraient à mieux s’organiser pour formuler une demande
claire de leur secteur en termes de besoins d’appui et d’accompagnement de l’Etat.
Un appui de l’Etat au secteur privé devrait inclure :
• une plus grande facilité d’accès à la terre : Un accès facilité au foncier agricole pour les privés
devrait passer par la promotion du Partenariat Public, privé (PPP)
• un cadre qui étend les missions d’encadrement des services techniques de l’Etat au secteur privé
agricole
• un accompagnement de l’Etat pour les activités post récolte et la mise en marché une des
conditions d’un passage à la double culture dans le secteur
• une meilleure connaissance juridique, institutionnelle, réglementaire du secteur
• la mise en place par l’Etat d’infrastructures structurantes (désenclavement) dans les zones de
production des privés.
• accompagner les nouveaux producteurs pour l’accès au crédit afin de :
- de créer un cadre de financement du projet d’entreprise du producteur privé : il convient de
considérer que ce dernier est un entrepreneur et sous ce rapport, il a besoin d’un mode de
financement qui prenne en compte l’ensemble des composantes de sa structure d’entreprise et
envisager d’accompagner son développement dans le moyen et long termes ; ce qui n’est pas
satisfait par le type de financement actuel articulé autour de crédits de campagne.
- de promouvoir des offres de produits financiers qui intègrent l’investissement de base et
l’accompagnement de projets des privés (y compris la mise en marché) au moins sur le moyen
terme (3 à 5 années).
Le rôle principal des collectivités locales dans le domaine de l’irrigation est la gestion de la terre et leur
implication dans la gestion des ressources en eau en tant que membre des commissions des usagers dans
la vallée du fleuve Sénégal notamment.
Plusieurs programmes ont comme porte d’entrée la collectivité locale, le DERBAC exige que les projets
qui sont transmis pour financement soit visés par la collectivité territoriale pour être recevable. World
vision signe des conventions de partenariat annuel avec la Collectivité Territoriale qui est son principal
partenaire dans ses projets. Le PAPIL, le PADEAR, le PRODAC, le PPDC, le BARVAFOR, le PASA
Lumakaf développent tous des collaborations étroites avec les collectivités locales. L’une des principales
portes d’entrées de ces projets est la prise en compte de programmes de maîtrise et de valorisation des
potentialités hydroagricoles dans leurs documents de planification (aménagement de la vallée de Kaymor
dans le département de Nioro, les périmètres maraîchers du PASA Lumakaf dans la région de Kaffrine,
etc.).
Les collectivités territoriales ne sont impliquées que de manière indirecte dans les activités de financement
de l’irrigation au sein des projets visités. Cela s’explique surtout par la modicité des budgets des collectivités
territoriales qui ne leur permette pas d’engager d’importantes sommes d’argent. Certains projets d’irrigation
financés par la coopération décentralisée sont constitués surtout de blocs maraîchers.
Toutefois, les infrastructures et aménagements réalisées dans le cadre de projets financés par les PTF, de
l’Etat ou des ONG sont généralement rétrocédés, à la fin du projet, aux collectivités territoriales qui les
mettent, à leur tour, à la disposition des producteurs à travers leurs comités de gestion (ouvrages de Wula
Nafa à Wassadou, les aménagements du PAIPL et de World Vision dans le Vélingara, les réalisations de
PADERCA, etc.). En zone SAED à la fin des projets le suivi est confié à la SAED et les aménagements
gérés par les OP.
Pour la gestion de l’eau les Collectivités Territoriales sont soit membres de la commission des usagers
notamment dans la vallée du fleuve, soit chargées d’affecter les sites destinées à accueillir des points d’eau
dans les cas des puits et des forages. Mais leur rôle dans la gestion de l’eau à usage agricole reste encore
marginal.
Les besoins de remembrement ont été exprimés un peu partout dans les rizières surtout en zone Sud et
Est (PADEAR à Wassadou, le PPDC, etc.) mais à chaque fois les initiateurs des programmes se sont
heurtés à la réticence des populations et les promoteurs des projets ont reculé pour se réfugier dans le statu
Quo.
Un effort est noté au niveau des CT avec l’appui des PTF dans la mise en place des outils de gestion
foncière ce qui participe d’une certaine manière à la sécurisation foncière. La sécurisation foncière est
indispensable au développement de l’agriculture irriguée qui nécessite souvent des investissements
importants. Ce qui explique que les opérateurs n’acceptent pas d’investir lorsqu’il n’y a pas de garantis sur
le foncier, principal facteur de production. Les outils tels que le Plan d’Occupation et d’Affectation des
Sols (POAS), le Système d’Information Foncier (SIF), les registres fonciers sont en train d’être généralisés
à l’échelle du pays (Vallée du fleuve Sénégal, bassin de l’Anambé, Commune de Kaymor, région de Sedhiou,
etc.).
On note également au niveau des quatre zones d’étude une tendance des CT et les populations des terroirs
à accepter l’arrivée de privés à qui on affecte des terres moyennant des compensations arrêtées d’accord
partie.
Malgré des efforts importants dans la gestion du foncier agricole surtout en zones irriguées, les producteurs
notamment les producteurs privés continuent à se plaindre des élus qui mettent beaucoup de temps et de
conditions souvent non explicites à l’affectation des terres.
Ils évoquent régulièrement l’impossibilité pour eux d’offrir la terre ainsi affecté en garantie auprès des
banques, et propose dans le même temps l’accélération de la réforme foncière en cours.
Plusieurs dispositions de la loi sur le foncier sont ineffectives au niveau de la grande majorité des
collectivités territoriale. C’est le cas des désaffectations qui ne sont prononcées qu’à tire exceptionnelle.
L’absence de mise en valeur d’une terre ayant fait l’objet d’une affectation ne débouche pas sur une
désaffection, ce qui soustrait pendant longtemps d’importantes superficies de terres à l’exploitation alors
que les besoins existent.
Les collectivités territoriales n’ont pas été d’un soutien significatif aux exploitants dans le domaine des
financements des initiatives. Cela peut s’expliquer par plusieurs raisons :
• l’agriculture n’est pas une compétence transférée aux CT,
• les budgets des CT sont généralement modiques et ne permettent pas d’engager des dépenses
importantes,
• la coopération décentralisée qui constitue une des mamelles des CT ne finance que rarement des
activités hydro-agricoles. Les financements réalisés dans ce cas se limitent souvent à des blocs
maraichers.
Les importants efforts réalisés par l’Etat et ses partenaires pour mettre en place des outils de gestion
foncière d’une part et différents aménagements pour favoriser la maîtrise de l’eau pour l’irrigation devraient
s’accompagner d’une fonction publique locale qui permette aux Collectivités territoriales de gérer tous ces
facteurs.
RAPPORT FINAL D’EVALUATION ERROR! NO TEXT OF SPECIFIED STYLE IN DOCUMENT. 67
Feed the future senegalnaatal mbay
Par ailleurs, il est important de généraliser les outils de gestion (POAS, SIF..) et mettre les moyens humains
et financiers de leur mise œuvre au niveau des Collectivités territoriales.
Une formation des élus à la gestion foncière et à la conduite de leurs responsabilités dans
l’accompagnement de l’agriculture irriguée devraient être envisagée.
Les projets qui rétrocèdent des aménagements et les ouvrages devraient préparer les Collectivités
territoriales à ce rôle dès le démarrage des projets et prévoir une rubrique « dotation financière de base
dans le corps du budget communal pour la gestion et l’entretien de ces aménagements » pour la période
post projet. Des conventions exhaustives et claires devraient matérialiser cette rétrocession.
5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Dans bien des cas de projets financés par l’Etat et les PTF les activités s’arrêtent ou changent radicalement
de nature dès la fin du projet. Il arrive qu’on retourne au mode exploitation avant l’implantation du projet
(vallée de Wassadou) ou qu’il ne soit même plus possible d’exploiter la vallée suite à des modifications
malheureuses liées au type d’aménagement réalisé (Kaoné sur la vallée de Patiana).
L’un des grands problèmes est souvent un trop grand accent mis sur les équipements et le génie civil au
détriment des préoccupations liées à l’appropriation des ouvrages par les populations. Une situation rendue
plus difficile par le fait que les ouvrages sont livrés en fin de projet et l’accompagnement en termes financier
et d’animation ne suit pas.
Les projets ayant pris le soin de mettre à temps des organisations relais dès le début de leurs interventions
ont mieux réussi la pérennisation (Foddé, PRODAM, Yaajende…).
De nombreuses activités de valorisation agricole des ressources en eau cessent après le financement et la
réalisation des projets.
Dès le démarrage des activités du projet, s’appuyer sur les organisations locales et les préparer à la gestion
de la période post projet correspondant à la phase mise en valeur agricole. Ces organisations locales
incluent : les Collectivités territoriales, les faîtières, les interprofessionnelles. Ces organisations seront
formées à la gestion, à la recherche de partenariat, à la contractualisation, etc.
Former des relais locaux : animateurs endogènes pris en charge par les exploitants
Doter suffisamment le volet de l’ingénierie sociale pour assurer l’appropriation sociale des réalisations et
garantir leur pérennité
Une responsabilisation plus formelle de la Collectivité territoriale compétente dans le suivi et le contrôle
de l’exploitation des aménagements hérités du projet (rétrocession des ouvrages, allocation de ressources
budgétaires destinées à appuyer les producteurs dans la prise en charge de l’entretien des investissements
etc.). Commented [ADIA16]: Quele recommendation a ce niveau
pour les prives ?
L’état devra confimer sa volonté d’accompagner les privés (PDIDAS, APIX) notamment dans l’accès à
la terre, au crédit et pour le renforcement de capacités afin de permettre à ces acteurs importants de jouer
le rôle de locomotive dans la petite irrigation.
L’option pourrait être de renforcer des artisans déjà établis et d’inciter des firmes déjà existantes à s’installer
dans les régions périphériques (exemple de FODDE à Kolda) même si l’expérience de Yaajende à Matam
a tourné court.
✓ Recommandations :
Définir de manière participative tous les éléments du compte d’exploitation prévisionnel du domaine
agricole partagé et mettre en place un dispositif de recouvrement des coûts qui permette de prendre en
charge l’intégralité des besoins de financement des campagnes agricoles pré-planifiées de façon
consensuelle entre les producteurs et leurs partenaires.
Organiser périodiquement (avant le démarrage de la campagne des missions d’établissement d’un état des
lieux faisant ressortir l’ensemble des besoins d’entretien, de maintenance des aménagements hydro-
agricoles et de renouvellement des aménagements.
En plus, il manque de stratégies de mutualisation des moyens entre plusieurs intervenants dans une même
zone, pour les mêmes cibles et la poursuite d’objectifs similaires ; ce qui conduit à un gaspillage de
ressources et un effet négatif de neutralisation entre projets finalement perçus par les populations comme
des concurrents.
La réflexion sur les aménagements hydro-agricoles et la petite irrigation reste encore entière au Sénégal,
car comme le dit cet expert rencontré sur le terrain : « les projets et programme permettent la maîtrise de
l’eau mais il reste beaucoup à faire pour sa valorisation effective et efficiente». Les évaluations des projets
devraient être contradictoires c'est-à-dire avec un volet réalisé par les experts et un autre par les populations.
✓ Recommandations
Envisager une charte nationale de l’irrigué à décliner aux échelles régionale, départementale et communale Commented [Aboly17]: La SAED a mis en place cette charte
et des référentiels techniques pour les aménagements à intégrer dans un cadre global unifié d’intervention sur le delta du fleuve Senegal, quand est il de sa mis en ouevre ?
des acteurs qui permettrait de promouvoir les meilleures technologies et les équipements les plus
performants, et d’assurer l’entretien, la maintenance et l’approvisionnent en produits et pièces de rechange.
Appliquer les recommandations de Paris sur la gestion axée sur les résultats GAR (pour une plus grande
concertation des bailleurs de fonds au niveau des programmes d’irrigation). Les priorités d’interventions
devraient être d’abord voulues par les populations à la base, puis remontées au niveau communal et
national ; et décidées ensuite par l’Etat et les collectivités territoriales, puis inscrites dans les systèmes de
planification, avant d’être négociées pour leur cofinancement avec PTF
Pour les privés internationaux (CASL), la prise en compte de la dimension environnementale est une
exigence des bailleurs de fonds.
La prise en compte de cette dimension environnementale par ces projets a induit des effets bénéfiques
sur l’ensemble des services écosystémiques.
Au niveau des aménagements hydroagricoles, diverses actions sont prises en compte dans les PGES
notamment la protection des vallées contre l’ensablement. Il s’agit d’opération de fixation des matériaux
terreux issus de l’érosion hydrique des sols des plateaux et des berges des vallées et bas-fonds au moyen
de techniques de lutte antiérosive. La mise en œuvre de ces activités est réalisée par les Inspection
Régionales des Eaux et Forêts (IREF) sur la base de protocoles annuels. Le vétiver planté en alignement
et les cordons pierreux sont les principales technologies utilisées.
La collecte et le stockage des eaux de ruissellement par des digues de retenue d’eau contribuent à la
régénération de vallée et permettent en même temps d’assurer la recharge des nappes.
Le maintien du potentiel des terres pour l’irrigation agricole par les digues anti sel qui favorisent le lessivage
et l’arrêt de l’avancée du sel.
La mobilisation et la valorisation des eaux de ruissellement permet d’améliorer les performances agricoles,
pastorales, piscicoles des sites bénéficiaires et de rétablir l’équilibre de la biodiversité.
La valorisation de certains sites permettant d’augmenter les revenus des bénéficiaires et réduisant l’exode
rural.
Dans le domaine de l’adaptation aux changements climatiques, des innovations sont en cours de diffusion.
Il s’agit particulièrement de la dissémination des puits équipés de pompe solaires d’un réseau de « goutte à
goutte ». L’effet recherché est la réduction de l’émission des gaz à effet de serre, le gaz carbonique
notamment et la vulnérabilité des ressources en eau face par économie d’eau.
Des contraintes existent cependant dans le suivi de la mise en œuvre des recommandations contenues
dans les PGES. Ces contraintes sont :
• La vulgarisation des technologies d’irrigation économes en eau comme le goutte à goutte pour
réduire la vulnérabilité des ressources en eau face aux effets des changements climatiques ;
• L’utilisation de pompe à énergie solaire pour une réduction des émissions des gaz à effet de
serres
• L’appui à élaboration de plan de gestion des ressources en eau à l’échelle des Sous unités de gestion
et de planification des ressources en eau (S-UGP, de plans locaux de gestion intégrée des Commented [ADIA18]: Que signifie ce sigle ?
ressources en eau (PLGIRE) et des plans d’occupation et d’aménagement des sols à l’échelle
communale.
ANNEXES
I. CONTEXTE GÉNÉRAL
En milieu Sahélien, l’irrigation constitue un outil de gestion efficace des aléas caractéristiques de
l’agriculture pluviale largement dominante. Elle permet d’intensifier la production et de réaliser des
rendements élevés dans des conditions moins incertaines et économiquement plus motivantes pour les
producteurs. C’est un domaine d’activité très fortement consommateur d’eau, une denrée précieuse pour
laquelle les besoins prioritaires des humains et des animaux sont en constante augmentation. L’utilisation
de l’eau pour la production agricole est très ancienne mais reste encore de nos jours un domaine où les
potentialités sont sous-exploitées.
La petite irrigation est en général pratiquée comme complément à l’agriculture pluviale afin d’accroître la
durée des occupations productives et de ne pas rester inactif en saison sèche. Cependant, dans bien des
cas, les projets de petite irrigation n’ont pas répondu aux attentes pour plusieurs raisons dont on peut citer
entre autres :
La sécurité des périmètres irrigués dans des zones d’élevage extensif est une haute préoccupation pour les
maraîchers et l’éloignement des périmètres par rapport aux habitations ne peut qu’accentuer le risque lié
aux animaux.
L’ensablement des vallées et des puits par les vents, accentué par l’exploitation abusive du couvert végétal,
constitue une sérieuse menace sur les ressources hydriques et toute initiative de développement de
l’irrigation doit prendre en compte ce phénomène pour s’inscrire dans la durée. Compte tenu des multiples
problèmes qui ont marqué les expériences d’irrigation au Sénégal, l’enjeu actuel se situerait moins dans
l’échelle d’intervention que dans la mise au point d’un modèle réplicable qui puisse sensiblement améliorer
les conditions de durabilité.
II OBJECTIFS
Il s’agit principalement d’évaluer les expériences et les potentialités d’une valorisation agricole plus viable
et à plus grande échelle des ressources hydriques existantes dans chaque zone cible. Cela nécessité un état
des lieux sur les stratégies de maitrise et d'utilisation des ressources en eau, mais aussi une analyse critique
des expériences antérieures ou en cours pour en tirer tous les enseignements.
De façon spécifique il s’agira d’évaluer :
- Les expériences en cours avec les forces et les contraintes de durabilité ;
- Les infrastructures réalisées et les partenariats pour leur mise en place ;
- Les modalités d'accès et les modes de gestion de la ressource eau ;
Tout modèle de mise en valeur des potentialités hydroagricoles devrait combiner les motivations
individuelles et la dynamique collective tout en intégrant un système de prise en charge financière du coût
d’entretien et de renouvellement des facilités communes. Ainsi, l’existence d’un bon potentiel hydro-
agricole en soi n’est pas suffisante sans une communauté motivée pour venir solidairement à bout d’une
situation de vulnérabilité structurelle assez marquée.
Il est important de veiller aux conditions suivantes pour envisager la maîtrise de l’eau pour la production
agricole :
o Une bonne couverture des besoins en eau pour les hommes et les troupeaux d’abord ;
o Une fiabilité quantitative et qualitative des ressources hydriques exploitables ;
o Une coexistence relativement pacifique entre pasteurs et agriculteurs ;
o Des périmètres pas trop éloignés des habitations pour intéresser certaines catégories et
surtout les femmes ;
o La sécurisation des champs surtout dans les zones d’activités pastorales assez marquées.
o Un intérêt manifeste des populations à s’impliquer dans les productions maraîchères ;
o Un accès des produits aux marchés dans des conditions acceptables ;
IV METHODOLOGIE
Les zones cibles sontles régions du centre (Fatick, Kaffrine, Kaolack), du nord (Saint Louis, Matam) et du
sud (Kolda, Sédhiou et Ziguinchor, Tambacounda).L'étude devra prendre une orientation opérationnelle
en documentant et en analysant les initiatives en cours, les facteurs de succès et d'échec, les modèles les
plus viables et les possibilités de leur mise à l'échelle. On peut citer entre autres les bassins de rétention,
les domaines agricoles communautaires (DAC), les initiatives appuyées par USAID dans le cadre des
projets comme Wula Nafaa, Yaajeende, Caritas… et par d'autres bailleurs comme JICA sur l’utilisation des
surplus d'eau des forages, BAD sur la petite irrigation locale, PAPIL, Banque Mondiale avec les
programmes PDMAS, PEDIDAS et PPDC, Coopération Canadienne qui appuie PADEN et PADERCA,
FIDA, etc.
Ce rapport fera l’objet d’une revue par l’équipe de l'USAID / EGO POC qui fournira dans les meilleurs
délais ses observations à prendre en compte dans la finalisation du travail.
Le rapport final prenant en compte les observations sur la version préliminaire devra inclure un résumé
analytique, une table des matières, une section sur l’approche méthodologique, une présentation claire des
résultats pour chacune des zones couvertes, les leçons apprises et les principales recommandations. La
note méthodologique incluant les outils d’investigation et le calendrier de travail sera annexée.
NB :
Chaque livrable sera soumis à l'USAID / EGO POC en copie dure avec une version électronique en Word.
Identification
Dénomination du Projet :
• Titre du projet :
• Statut ou mode d’exécution du projet (gouvernemental, Collectivité locale, PTF Direct, ONG,
Privé international, Privé Local, Communautaire, etc.) :
• Filière d’intervention :
Zones d’intervention du projet :
Localisation du ou des sites :
• Localités Commune Arrondissement Département Région
• Coordonnées géographiques (X, Y)
Période d’intervention :
• Date de début du projet :
• Date de fin :
Financement :
• Origine
• Nature du financement (dons, subventions, prêts et conditions de prêts)
• Ressources allouées (nature, espèces)
Plan de financement
• Part fonds propres (Etat, Bénéficiaires directs)
• Part du ou des privé (s)
• Part Bailleurs ou PTF
Facteurs de succès
Facteurs limitant
Leçons apprises
Recueil de témoignages d’acteurs clés (élus locaux, chefs de village, éleveurs, etc.)
Propositions d’amélioration faites parties prenantes clés autres que les bénéficiaires directs (équipe du
projet, autorités administratives locales, élus locaux, chef de village, etc.).
Prise de photos illustratives des situations de contexte, de pratiques, de…..
• Surface allouée/attributaire
• Surface cultivée/attributaire
• Augmentation des rendements (Taux par spéculations exploitées)
• Diversification agricole
• Autosuffisance alimentaire
• Relèvement des revenus
• Bénéfices tirés
• Prise en charge des besoins scolaires
• Accès aux soins de santé
• Accès à l’eau potable et à l’assainissement
• Mise en marchés de la production locale
Contributions du projet à l’équité et à l’égalité genre (jeunes et femmes) en termes :
• Accès durable à la terre
• Allégement de la pénibilité des travaux (corvées d’eau, et divers travaux domestique…
• Participation aux instances de décision
Contribution à la réduction des conflits liés à :
• La gestion des ressources communes : eau, terres agricoles, terres de pâturage
• La gestion de l’espace : délimitation zones de parcours pour l’élevage, des points d’abreuvement
• La sécurisation et la surveillance des exploitations agricoles (Grillage, etc.)
• Coexistence entre pasteurs et agriculteurs
Contribution à l’élaboration d’instruments de gestion de l’espace (PAOS, SIF ...
Contribution à la préservation de l’environnement
Facteurs de succès
Facteurs limitant
Leçons apprises
Recueil de témoignages de bénéficiaires du projet (producteurs, commerçants, etc.)
Recueil des propositions d’amélioration faites par les bénéficiaires
Pour la levée des faiblesses notées et la consolidation des forces notées au niveau :
• Du périmètre d’intervention
• Des cibles
• Du domaine d’intervention
• De l’organisation du projet
• De l’approche de mise en œuvre du projet
• De la sécurisation des terres agricoles et de l’eau
• Du financement et des moyens d’intervention
• De l’ancrage institutionnel
• Du suivi des activités
• Des mesures d’accompagnement
• De la mise en marché
• Du renforcement des capacités
• De l’évaluation
Proposition de mise à l’échelle des acteurs
Que démultiplier
• Le projet
• La méthode d’intervention
• Le dimensionnement du projet
• L’échelle géographique
• Les modes d’accès et de gestion des ressources mises en œuvre
• Les choix technologiques
• La gestion des infrastructures et des équipements
• Le mode de partenariat
• L’organisation locale ou le membership, etc.
• Les règles de gestion des infrastructures et équipements
• Les règles d’attribution des parcelles
• Les règles de distribution de l’eau
• La maîtrise des coûts d’exploitation
ZONE NORD
N° Nom & Prenom Institution Fonction Contact.
1 Abdoulaye Camara DRDR Matam Directeur 775598937
2 Modou Madaw DIOP DRDR Matam Suivi agricole 775122530
3 Mamadou BA ARD Matam Directeur 775108871
4 Diéry SENE Entreprise du monde
Resp. Amélioration
5 Mamadou D. GUEYE PRODAM 776504232
potentiel productif
6 Cheickh T FALL. Naatal Mbay/Matam Spécialiste riz irrigué 776692363
7 Amadou DIOUF Yaay Jeende Coach superv. Nutrition 773334032
8 Bineta HANN SIPA Thiambe Présidente 776546812
9 Djiby A. SOW SIPA Thiambé Vice Pdt 773501713
Mamadou S
10 FAFD Matam Animateur
BOCOUM
Kadiatou
11 FAFD Matam Assistante A.
TAMBOURA
12 Meissa SOGIANE Privé Douloumadjie Directeur 776094272
Thierno Moh.
13 Privé Matam Directeur
SAMASSA
14 Amadou SAMASSA Ferme Samassa Superviseur
15 Mamadou O. BA Ferme T. samassa Gestionnaire 784353106
16 Jean M SAED Matam Ing. Délégué
17 Moussa THIAM Privé Nawel Matam Directeur
18 Saidou SALL Verger Mahamad B Sall Gestionnaire 775674202
19 Daouda SYLLA Verger M.B.S Technicien A. 775078901
20 Bakary DJIBA Verger M.B.S Technicien A 775625148
21 Gille DELHOVE Verger M.B.S Spécialiste Plant
22 Iba A. DIOP Privé Niandane Président
23 Mbaye DIOP Ferme Villageoise Nianga Président
24 Oumou S SOW Jardin Femmes/Kadione Présidente 772091351
25 Mohamed NDIAYE Korka Riz Gestionnaire Stocks 776466456
26 Ibrahim SALL Coumba Nord Directeur 776391187
27 Djiby Faye DRDR St-Louis 77 403 1170
28 Abdoulaye FALL ISRA- St-Louis Economiste Agricole
29 Ada DIACK Naatal Mbay Consultant Interne 776532620
Ing Spécialiste Chaîne de
30 Birahim BA Naatal Mbaye 77 54563 90
valeur
31 Abdou Salam. NDAW ARD St-Louis Chargé de Projet 773097562
32 Karalang SY PSDAR Coordonateur
32 Bécaye BA SAED Chef Division Suivi 77656 81 13
33 Mohamed Diop SAED Resp. Filière Tomate 775532095
Responsable contrats de
34 Amadou DIOP C.A St-Louis 770993445
culture
ZONE CENTRE
N° Nom & Prenom Institution Fonction Contact.
DRRD/DAPSA
1 Alassane SOW Chef division 77 429 49 48
de Kaolack
Abdoulaye Responsable suivi- 77 577 61
2 ARD/Kaolack
BASSOUM évaluation 59abdoubassoum@yahoo.fr
3 Idrissa Badji DRH Responsable Asufor 77 440 06 50
Moustapha
4 DRH 77 549 15 00
Ndiaye
5 Sémou DIOUF PAFA Coordonnateur 77 752 56 63
78 4219572 / 70 989 58 20
6 Rokhaya DIOUF PAIS Animatrice
rokhayadiouf77@gmail.com
7 El Hadi SALL PAIS Animateur 77 182 14 62
8 Boubacar Diallo DRDR/Fatick Directeur
9 Djidiack FAYE ARD/Fatick Directeur 77 650 19 13
Mamadou Coordonnateur
10 P2RS/Fatick 77 630 5624/76 9287271
CAMARA régional
11 M. MALOU SRDR Kaffrine Chef de service 77 537 04 00
Mamadou
12 DRDR Kaffrine 77 524 00 89
SAMBOU
Mohamed
13 SRDR Kaffrine 77 111 11 40
DIAGNE
77 418 06
14 Samba FAYE ARD Kaffrine Directeur
67sambafayediop@gmail.com
15 Dominique Séne cCaritas Kaolack Directeur Diocèse 77 638 31 46
16 Malick Ba ONG Symbiose Directeur exécutif 77 656 64 35
Responsable volet
Abdou Niang mobilisation des 77 646 44
17 PASA-Lou-Ma-Kaf
THIAM ressources en eau 10thiamniang@gmail.com
souterraine
Expert en
78 108 73 72/ 77 810 30
18 Abdou KA PASA-Lou-Ma-Kaf Renforcement de
52ardoka2@yahoo.fr
Capacités/VES
19 Aissatou NDAO Ndogiba/Kaffrine Présidente GIE
20 Bigué TRAORE Ndogiba/Kaffrine Trésorière GIE
Affé Mbacké
21
mouride/Kaffrine
ZONE SUD
N Nom &
Institution Fonction Contact.
° Prenom
Solo
1 Ibrahima DRDR/Kolda Agent 77 517 88 26
Dramé
Yaya
2 Daouda DRDR/Kolda Agent 77 517 88 26
Dieng
N Nom &
Institution Fonction Contact.
° Prenom
Mamadou
coordonnate
3 Mandaw P2RS/Kolda 77 703 88 86agromandaw@yahoo.fr
ur régional
Ndiour
Modou
4 P2RS/Kolda 77 459 11 57
Ndiaye
Directeur
5 Thierno LY SODAGRI
technique
Chef
Mahmoud division
6 SODAGRI
NDIAYE suivi-
évaluation
Expert OP
et
7 Samba BA SODAGRI responsable
e la
production
Ousmane Chef service
8 SODAGRI
SOW OP
Prosper 33 997 15 00/77 358 85
9 WV/Velingara
TINE 08Prospa_tine@wv.org
Seydou Secrétaire
10 FODDE 77 639 10 44Seydou_wane@fodde.net
WONE exécutif
Secrétaire
11 Awa Mballo 7a Maa rewee 77 557 68 21
Exécutive
Omar Bananeraie de
12 Producteur 77 309 88 89
Diocou Pata
Bananeraie de
13 Mbo Sow Producteur 77 454 80 *7
Missira
Ousmane Bananeraie de
14 Producteur 77 836 53 06/77 436 53 06
Kaira Missira
Ibrahima Bananeraie de
15 Producteur 77 642 08 98
Toura Missira
Adjoint
16 Saliou Diallo DRDR/Sédhiou 77 561 10 20
DRDR
Chef du
service
Sana
17 SDDR/Sédhiou département 77 577 99 93Sana1sagna@yahoo.fr
SAGNA
al de
l’agriculture
Assistante
technique du
Liliana coordonnate
18 PAPSEN
PETRI ur général
des
programmes
N Nom &
Institution Fonction Contact.
° Prenom
Chercheur,
assistant
technique
Marco
pour
19 MANZELL PAPSEN
l’amélioratio
I
n de
l’itinéraire
technique
Mme Claire
20 PAPSEN Animatrice
BASSENE,
Coopération
Mme
21 technique
NGOM,
italienne
Boubacar
PRODAC 77 653 76 51
Mbaye Baldé
Bachirou
PRODAC 77 562 43 42
Mané
Marcel
PRODAC 77 312 88 26
Dione
Omar
Bananeraie de /Président
Sané/Présid 77 463 82 38
Kougne GIE
ent
Youssouph Coordonnat
PPDC
Badji eur PPDC
Abder PADERCA/P2R Coordonnat
77 323 07 81
Kader Coly S eur P2RS
77 572 70
Ibrahima ANCAR/Ziguinc Directeur
64ibrahim.badiane@gmail.com/ancarbmc@g
BADIANE, hor ANCAR
mail.com
Débit Taux de
Structure Mode Profondeur forage Profondeur
Zones d'exploitation minéralisation Aptitude à l'irrigation
aquifère d'exploitation (m) de l'eau (m)
(m3/h) (mg/l)
Eaux souterraines superficielles ou peu profondes
Nappe du Continental Terminal (CT)
Tambacounda Puits/forages 40 à 80 15 et 40 20 80 Favorable à toute activité
agricole
zone centre Puits/forages 30 à 70 50 100 à 400
Sables ou 14 (observé au
sables argileux niveau des Irriguer avec cette eau
Saint Louis Puits 30 10 piézomètres 700 réduire légèrement le
installés dans la rendement des cultures
zone)
zone Nord
40 au niveau des
Favorable à toute activité
forage-puit et 50 200 sauf à
Forages-puits / agricole, mais peu
Matam 60 à 100 20 à 80 m3/h au Thiambé et Kanel
forages favorable à Thiambé et
niveau des où il atteint 750
Kanel
forages
Inférieur à 50 sauf à 15 à 50 et peut
Ziguinchor Bignona (Djibidione, 7 à 10 atteindre 70 à 100
Casamance Baila) où il est à 100 Bignona Favorable à toute activité
Forage/Puits
Naturelle agricole
Sédhiou 30 à 40 20 50 400
Kolda 30 12 40 et 60 300
Nappe de l’Oligo-miocène
40 à 100
(Bantankountou, 10 à 40 pour des
Gouloumbou, forages peu
Sourouyel Salif, Fadia profonds et 50 à Favorable à toute activité
Tambacounda Partie Ouest Sablo-argileux Forages 20 à 50 300
Kounda, Diouguel) et 70 pour les agricole
100 à 200 m dans la ouvrages
zone de Sitaoulé profonds
Mandingue
400 à 1500 (les Favorable à toute activité
Ziguinchor (cette
taux inférieurs à agricole avec les eaux
Casamance nappe contient Argiles
Forages 100 à 150 15 à 20 100 450 mg/l sont ayant un taux de
naturelle de l'hydrogéne sableuses
observés au minéralisation inférieur où
sulfuré (H2S ))
niveau des égal à 450 mg/l. Pour les
ANNEXE 6-TABLEAU 6 : SYNTHESE DES RESSOURCES A STRUCTURE PROFONDE DES GRANDS BASSINS
HYDROGEOLOGIQUES OU NAPPES SOUTERRAINES (TYPE 3)
Débit Taux de
Structure Mode Profondeur Profondeur
Zones d'exploitation minéralisation Aptitude à l'irrigation
aquifère d'exploitation forage (m) de l'eau (m)
(m3/h) (mg/l)
Nappe de l’Éocène
Kahéne,
Koussanar Socé,
Sinthiou Maléme,
Tambacounda 100 à 180 50 à 60 20 à 90 450
Tambacounda,
Gourel Diawali et Alternance d’argile
Néttéboulou sableuse de Forages Favorable à toute activité
Au sud de la marno-calcaire et agricole
région de Louga de sable argileux
Zone Centre et dans le 100 à 150 30 à 40 100 inférieur 450
Nord département de
Kébémer, Forages
Matam Forages 30-70 20 à 30 10 à 20 500
Non exploitable à
Zone centre 26000 Défavorable
Kaolack et Fatick
Nappe du Paléocène
calcaires francs à
Tambacounda marneux et marno- Non exploitée
calcaires
Irriguer avec cette eau réduire
Partie nord de la 150 60 800 légèrement le rendement des
région Kaffrine Forages cultures
Zone centre 25 à 40 1000 à Samba Dia et
Calcaires à marno- 7000 à Fayil et le fluor
50 à 150 30 à 50
calcaires et marno varie entre 1, 5 et 8
Fatick gréseuses Forages (Mbassis) Défavorable
Nappe du Maastrichtien
250 à Goudiry, Inférieur à 450 avec Favorable à toute activité
Région de Tambacounda sauf Dialakoto et 400 une teneur en fer agricole sauf que ce taux de
l’extrême Estde la région (Bakel et voire 550 dans le 30 200 importante qui peut fer élevé peut obstruer les
l’Est Goudiry) département de atteindre 4,5 à Balla installations avec l'utilisation
Koumpentoum et et 5 à Koulor du système gouute à goutte
Sablo-gréseuses Forage
500 à 1000 et Avec ce taux de
chlorure et de fluor minéralisation,l'irrigation peut
Kaolack, (Fatick
Zone centre 300 à 350 10 à 30 60 à 100 respectivement de affecter légèrement à
et Kaffrine
l’ordre de 100 à 400 modérément le rendement des
et 1,5 à 5, parcontre cultures
-
Id Région Types d'infrastructures et équipements X Y
1 Sedhiou BARRAGE de DIOPKOUNDA 469025 1421577
2 Sedhiou BEC CANARD SD 438645 1406225
3 Sedhiou CARCIA 481377 1416933
4 Sedhiou CHÂTEAU D'EAU 487855 1413484
5 Sedhiou FILTRE 487844 1413515
6 Sedhiou FORAGE 487887 1413517
7 Sedhiou PUITS 481401 1417030
8 Sedhiou VALLEE DIENDE 439406 1412986
9 Saint Louis GMP 491445 1827124
10 Saint Louis GMP EMISSAIRE 502841 1830024
11 Saint Louis IBA SALL 491433 1827113
12 Saint Louis NGALANKA 491439 1827125
13 Saint Louis NIANGA DIERY POLYCULTURE 508897 1825894
14 Saint Louis PERIMETRE BANANIER NDIANDANE 490049 1826405
15 Saint Louis PERIMETRE IBA DIOP 502993 1830082
16 Saint Louis PERIMETRE KADIONE 491303 1827163
17 Saint Louis PERIMETRE MARAICHER IBA SALL 408608 1821430
USINE DECORTICAGE ET DE STOCKAGE
18 Saint Louis 409138 1822893
IBA SALL
USINE COMPAGNIE AGRICOLE DE St-
19 Saint Louis 382755 1801165
LOUIS
20 Matam PERIMETRE MARAICHER MAISSA THIAM 687332 1727508
21 Matam PERIMETRE_1 DE THIERNO SAMASSA 686768 1726262
22 Matam PERIMETRE_2 DE THIERNO SAMASSA 686996 1726227
23 Matam COURS DEAU DJAMIL 678249 1729313
24 Matam FORAGE 678312 1729285
25 Matam FERME INTEGREE DE THILOGNE 651681 1764671
26 GROUPE MOTOPOMPE 673027 1751697
27 Saint Louis PERIMETRE RIZICOLE SONIANE 672989 1752009
28 Matam SIPA OREFONDE 651643 1764675
29 Matam SIPA THIAMBE SARL 678361 1729273
30 Saint Louis SONIANE PERIMETRE2 673204 1752243
31 STATION FILTRE 678309 1729293
32 Saint Louis VERGER BASSIROU SALL 560246 1820737
33 GMP 678061 1474953
34 Tambacounda DIGUE DE RETENUE DE WASSADOU 680051 1476560
35 Tambacounda EVACUATEUR DE CRUE_WASSADOU 680067 1476567
DIGUE DE RETENUE_GOUREL HAMA
36 Tambacounda 682508 1474433
AFIA
DIGUE DE RETENUE DE MEDINA
37 Tambacounda 681245 1475563
BAOUSSOU
38 Tambacounda PUITS HYDRAULIQUE _TOUBA FALL 631663 1523605
39 Tambacounda BANANERAIE WASSADOU 678356 1474768
40 Tambacounda FILTRE 677712 1468520
41 Tambacounda GROUPE ELECTROGENE 678061 1474953
42 Tambacounda HANGAR DIALO 683642 1473593
Coût moyen par ménage des différentes opérations culturales dans le riz
Nbre de pers Coût opération
Dépenses (FCFA)
(homme jr) (FCFA)
Appli pesticides 4 2167 4583
Appli engrais 2 4100 1656
Arrachage plantule 4 7286 3125
Décorticage 1 12106 1650
Labour 3 21770 2594
Nettoyage 5 9722 3765
Nivelage 4 7900 2885
Pépinière 4 5143 2300
Récolte 3 79482 1750
Repiquage 5 9773 5857
Sarclage/ désherbage 9 23414 10981
Transport_champ_moulin 1 7264 1050
Transport_marche 10333 200
Moyenne 5 15810 4519
Le coût du labour mécanisé tourne autour de 20.000 FCFA et plusieurs opérations culturales relatives au
sarclage, désherbage, nettoyage, repiquage, sont des grandes consommatrices de main d’œuvre. Pour
l’ensemble des opérations culturales identifiées, le nombre de personne jour en moyenne est de 5 pour un
coût des opérations autour de 15 810 FCFA et des dépenses pour la nourriture de 4 519 FCFA.
Le plan de financement qui suit porte sur le cas du Programme d’Appui au Développement Agricole et à
l’Entreprenariat Rural (PADAER)
Plan financement
Coûts (Millions Sources
Bailleurs de fonds Unité %
de FCA) d’information
Prêt Fonds
International de
FCFA 15 383 261 62,5 PADAER : Manuel de
Développement
Agricole (FIDA) Procédures
Administratives,
Fonds fiduciaire FCFA 4 801 024 19,5
Financières et
Participation des
FCFA 295 008 1,2 Comptables
bénéficiaires
M.I.TERA/FEVRIER
Contribution du
FCFA 4 120 601 16,8 2013
Gouvernement
24 599 894 100