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i

ECOLE NORMALE SUPERIEURE


**********
DEPARTEMENT DE FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE
CENTRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE EN
SCIENCES NATURELLES
********
MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDE EN VUE DE L’OBTENTION DU
CERTIFICAT D’APTITUDE PÉDAGOGIQUE DE L’ECOLE
NORMALE (CAPEN)

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Présenté par
RAKOTOARISOA Nantenaina Harimaka
22 Décembre 2015
i

LES MEMBRES DE JURY DU MEMOIRE


De Mr. RAKOTOARISOA Nantenaina Harimaka
____________________

Président : Docteur RASOANINDRAINY Jean Marc


Maître de Conférences et de Recherches
Ph. D in Biology
Enseignant-Chercheur à l’Ecole Normale Supérieure
d’Antananarivo

Juge : Docteur MANDIMBIHARISON Aurélien


Maître de conférences
Spécialiste en Géologie de surface et en géologie appliquée
Enseignant-Chercheur à l’Ecole Supérieure Polytechnique
d’Antananarivo
Chargé de cours de Géologie Appliquée à l’Ecole Normale
Supérieure d’Antananarivo

Rapporteur : Docteur RAZAFIMAHATRATRA Dieudonné


Maître de conférences
Spécialiste en Métallogénie et en Pédologie
Enseignant-Chercheur de Géologie à l’Ecole Normale
Supérieure d’Antananarivo

Co-encadreur : Docteur ANDRIAMAMONJY Solofomampiely Alfred


Maître de conférences
Spécialiste en pétrologie et géologie structurale
Chargé de cours de géologie à l’Ecole Normale Supérieure
d’Antananarivo
ii

REMERCIEMENTS

En premier lieu, nous rendons grâce à l’Eternel DIEU, sa bénédiction nous a


donné vie, force, santé et courage de terminer ce travail.

Nous exprimons également notre profonde gratitude :

A Monsieur ANDRIANARIMANANA Jean Claude Omer, Directeur de


l’Ecole Normale Supérieure (E.N.S) d’Antananarivo qui a bien voulu nous donner
l’occasion d’assumer cette responsabilité.

A Madame RASAMIMANANA Hantanirina Rosiane Chef du Centre d’Etude


et de Recherche Sciences Naturelles (CER SN) qui nous a donné les directives pour
l’élaboration de notre recherche.

A notre Directeur de mémoire, Monsieur RAZAFIMAHATRATRA Dieudonné


et Monsieur ANDRIAMAMONJY Solofomampiely Alfred qui ont accepté de vives
voix de nous orienter, de nous encadrer et de nous diriger pendant cette
recherche.

A Monsieur MANDIMBIHARISON Aurélien Jacques, d’avoir accepté de


porter un regard critique sur ce mémoire malgré ses nombreuses obligations.

A Monsieur RASOANINDRAINY Jean Marc qui, en dépit de ses lourdes


responsabilités, nous a fait le grand honneur de présider le jury de soutenance de
ce mémoire.

A tous les enseignants formateurs de l’ENS Antananarivo ainsi que les


personnels administratifs qui nous a partagé leurs savoirs durant ces cinq années.

A « MA FAMILLE » qui m’a encouragé sans cesse tout en donnant les aides
financières, matérielles et des soutiens moraux.

A tous nos collègues de la promotion « FINARITRA » qui nous ont soutenue


de tout cœur durant notre séjour à l’Ecole Normale Supérieure.

A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce travail.

Toute notre gratitude et profonde reconnaissance !!!


iii

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I. Présentation comparative des quatre établissements d'étude ..................................... 12

Tableau II. Localisation géographique des carrières géologiques étudiées................................ 15

Tableau III. Différentes structures de roches. ............................................................................. 23

Tableau IV. Répartition des enseignants enquêtés et non enquêtés par établissement ............... 27

Tableau V. Matériaux dans les carrières ..................................................................................... 60

Tableau VI. Utilisation et prix des divers matériaux d’Ambatomaro .......................................... 64

Tableau VII. Matériaux de la carrière de Vontovorona .............................................................. 65

Tableau VIII. Localisation des faciès géologiques dans la carrière d'Ambatomaro .................. 81

Tableau IX. Localisation des faciès géologiques dans les carrières sur l'axe Antananarivo-

Ambatofotsy ................................................................................................................................... 82

Tableau X. Localisation des faciès géologiques dans les carrières sur l'axe Antananarivo-

Vontovorona .................................................................................................................................. 83

Tableau XI. Répartition du nombre des élèves du L.J.J.R durant l’année scolaire 2014-2015 .....I

Tableau XII. Répartition par niveau des élèves du lycée L.M.A .....................................................I

Tableau XIII. Répartition des élèves du secondaire 2e cycle du SFXA par niveau ........................I

Tableau XIV. Répartition du nombre des élèves du LPR par niveau et par section .......................I

Tableau XV. Données météorologiques 2012 à 2014 d'Antananarivo.......................................... II

Tableau XVI. Classification simplifiée des roches magmatiques ................................................ III

Tableau XVII. Classification des roches sédimentaires d’origine détritique .............................. III

Tableau XVIII. Intensité de métamorphisme ............................................................................... III

Tableau XIX. Classification des roches métamorphiques d'origine sédimentaire ...................... IV


iv

LISTE DES FIGURES


Figure 1. Quelques supports didactiques du LMA ....................................................................... 13
Figure 2. Centre de documentation et d'information du LJJR ..................................................... 14
Figure 3. Salle de médiathèque et informatique du LSFX (A) et la bibliothèque du LPR (B) ..... 14
Figure 4. Carte de localisation des carrières géologiques étudiées ............................................ 16
Figure 5. Diagramme ombrothermique du site d'étude de 2012 à 2014 ...................................... 17
Figure 6. Extrait de la carte géologique de base d’Antananarivo-Manjakandriana ......... Erreur !
Signet non défini.
Figure 7. Préférences à la biologie ou à la géologie des enseignants ......................................... 28
Figure 8. Comportement des élèves vis-à-vis de la géologie selon les enseignants ..................... 29
Figure 9. Les différents blocages de l'apprentissage de la géologie ............................................ 29
Figure 10. Quelques stratégies appliquées par les enseignants pour l'ullistration du cours de
géologie ......................................................................................................................................... 30
Figure 11. Répartition de pratique, organisation des enseignants vis-à-vis à une sortie
géologique. .................................................................................................................................... 31
Figure 12. Répartition de l’avis des enseignants du lycée pour la prochaine sortie géologique 31
Figure 13. Répartition en pourcentage des réponses des enseignants en face de la nécessité
d'une sortie géologique ................................................................................................................. 32
Figure 14. Répartition des avis des enseignants envers la sortie géologique et les concepts
géologiques pour chaque niveau ................................................................................................... 33
Figure 15. Répartition des contraintes des enseignants pour l'organisation d'une sortie
géologique ..................................................................................................................................... 34
Figure 16. Vue d’ensemble de la carrière d'Ambatomaro ........................................................... 37
Figure 17. Migmatite à tendance granitique dans la carrière ..................................................... 38
Figure 18. Minéraux de pyroxène dans un charnockite ............................................................... 39
Figure 19. Bande filonienne de microdiorite................................................................................ 39
Figure 20. Filon pegmatitique rose (A) et en affleurement verticale (B) ..................................... 40
Figure 21. Filon pegmatitique riche en orthite (A) et sur la partie verticale (B) ........................ 40
Figure 22. Disposition des saprolites sur la roche migmatitique................................................. 41
Figure 24. Enclaves de charnockite ............................................................................................. 42
Figure 23. Cisaillement senestre .................................................................................................. 42
Figure 25. Filons pegmatitiques ................................................................................................... 43
Figure 26. Intrusion d'un microfilon ............................................................................................ 44
v

Figure 27. Migmatite foliée .......................................................................................................... 45


Figure 28. Cisaillement en dextre C’et senestre C ....................................................................... 46
Figure 29. Boudinage de filon pegmatitique ................................................................................ 46
Figure 30. Granite d'Ambatomiranty en forme d'une boule dans la latérite................................ 47
Figure 31. A : Granite rose à orthite et B : granite rose à orthite à tendance pegmatitique ....... 48
Figure 32. Vue générale de la carrière d’Ambohimanga ............................................................. 48
Figure 33. Migmatite folié rubané ................................................................................................ 49
Figure 34. Vue générale de la carrière de quartzite .................................................................... 51
Figure 35. Quartzite avec l’inclusion de magnétite ..................................................................... 52
Figure 36. Des gros minéraux de pyroxène dans le syénite granitique (A) et l’alignement des
minéraux ferromagnésiens (B) ...................................................................................................... 54
Figure 37. Syénite (A) et pegmatite rose (B) ................................................................................ 54
Figure 38. Début de la formation des lavaka ............................................................................... 55
Figure 39. Fracture des roches .................................................................................................... 56
Figure 40. Filon de charnockite pegmatitoïde recoupant la migmatite ....................................... 57
Figure 41. A : Boule d'ankaratrite dans le sol ferralitique, B : minéraux d’olivine, C : Cassure
fraîche d’ankaratrite ..................................................................................................................... 59
Figure 42. Quelques échantillons de pierres taillées ................................................................... 60
Figure 43. Quelques produits de carrière .................................................................................... 61
Figure 44. Quelques matériels utilisés ......................................................................................... 61
Figure 45. Technique de l'abattage par des grands coins ............................................................ 62
Figure 46. Produits de moellons de la carrière d'Ambatomaro ................................................... 63
vi

LISTE DES ABREVIATIONS


Alt : Altitude
ANG : Anglais
CAPEN : Certificat d’Aptitude Pédagogique de l’Ecole Normale
CDI : Centre de Documentation et d’Information
CISCO : Circonscription Scolaire
ENS : Ecole Normale Supérieure
EPS : Education Physique et Sportive
ESE : Est-Sud-Est
GPS : Global Positionning System
LJJR : Lycée Jean Joseph Rabearivelo
LMA : Lycée Moderne d’Ampefiloha
LPR : Lycée privée Rasalama
LSFX : Lycée Saint François Xavier
MA : Million d’année
Math : Mathématique
Max : maximal(e)
NNE : Nord-Nord-Est
Pk : Point kilométrique
PPO : Pédagogie Par Objectif
QCM : Question à Choix Multiple
QMM: Qit Madagascar Minerals
RN : Route nationale
SSW : Sud-Sud-Ouest
SVT : Sciences de la Vie et de la Terre
TA : Classe de Terminale A
TC : Classe de Terminale C
TD : Classe de Terminale D
Vh : Volume horaire
WISCO: Wuhan Iron and Steel Corporation
vii

GLOSSAIRE

Affleurement : partie d’une formation visible à la surface de la terre.

Anatexie : processus par lequel des roches métamorphismes général, soumises à des températures
de plus en plus fortes, subissent une fusion partielle et donnent des migmatites.

Carrière géologique : endroit d'où sont extraits des matériaux de construction : pierres, sable ou
différents minéraux non métalliques ou carbonifères.

Erosion : ensemble des phénomènes externes qui, à la surface du sol ou à faible profondeur, enlève
tout ou une partie des terrains existants et modifient ainsi le relief.

Latérite : sol rouge composée d’alumine mêlée à des oxydes de fer provenant de l’altération des
roches cristallines sous climat tropicale.

Pegmatite : variété de granite dont les cristaux fréquemment automorphe sont de grande taille.

Substratum : terme très général désignant ce sur quoi repose une formation géologique.
viii

SOMMAIRE

LES MEMBRES DE JURY DU MEMOIRE ............................................................................................................ i


REMERCIEMENTS ................................................................................................................................................. ii
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................................................... iii
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................................................. iv
LISTE DES ABBREVIATIONS.............................................................................................................................. vi
GLOSSAIRE ......................................................................................................................................................... vii
SOMMAIRE ........................................................................................................................................................ viii

INTRODUCTION .......................................................................................................................................1

PARTIE I. GENERALITES ........................................................................................................ 3

Chapitre I. PRESENTATION GENERALE DU PROGRAMME DE GEOLOGIE AU LYCEE ...................... 3


I.1. PROGRAMME SCOLAIRE DE LA SVT AU LYCEE ....................................................................................................... 3

I.1.1. Généralités ..................................................................................................................... 3


I.1.2. Objectifs ......................................................................................................................... 3
I.2. CURRICULUM DE GEOLOGIE ET LA SORTIE GEOLOGIQUE ....................................................................................3
I.2.1. Sortie géologique ........................................................................................................... 3
I.2.2. Importance d’une sortie géologique dans le curriculum de géologie ............................ 4

Chapitre II. PRESENTATION DES ETABLISSEMENTS ................................................................................. 11


II.1. CHOIX DES ETABLISSEMENTS ................................................................................................................................. 11

II.2. CARACTERISTIQUES DES ETABLISSEMENTS D’ETUDE ..................................................................................... 12

Chapitre III. PRESENTATION DES CARRIERES GEOLOGIQUES ............................................................. 14


III.1. CHOIX DES CARRIERES GEOLOGIQUES ................................................................................................................ 14

III.2. REPRESENTATION DES CARRIERES GEOLOGIQUES .......................................................................................... 15

III.2.1. Localisation des carrières géologiques étudiées........................................................ 15


III.2.2. Description physique ................................................................................................. 17

PARTIE II. METHODES ET MATERIELS ...........................................................................20


Chapitre IV. METHODES ....................................................................................................................................... 20
IV.1. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE ........................................................................................................................................20

IV.1.1. Bibliographie ............................................................................................................. 20


IV.1.2. Webographie ............................................................................................................. 20
IV.2. ETUDE SUR TERRAIN ................................................................................................................................................ 21

IV.2.1. Description des outils d’enquêtes ............................................................................. 21


IV.2.2. Observation sur terrain .............................................................................................. 21
IV.3. SYNTHESE DE LA DEMARCHE METHODOLOGIQUE .......................................................................................... 25
ix

Chapitre V. MATERIELS UTILISES ................................................................................................................... 26


V.1. MATERIEL DE PRELEVEMENT DES DONNEES ...................................................................................................... 26

V.2. MATERIELS D’ENREGISTREMENT DES DONNEES ............................................................................................... 26

PARTIE III. RESULTATS, ANALYSES ET INTERPRETATIONS ................................... 27


Chapitre VI. PRESENTATION ANALYTIQUE DES RESULTATS D’ENQUETE........................................ 27
VI.1. REPARTITION DES ENSEIGNANTS .......................................................................................................................... 27

VI.2. COMPORTEMENT DES PROFESSEURS ENVERS L’ENSEIGNEMENT DE LA GÉOLOGIE .............................. 28

VI.2.1. Préférence des professeurs dans l’enseignement de la SVT ..................................... 28


VI. 2.2. Avis des enseignants sur la motivation des élèves vis-à-vis de la géologie ............ 28
VI.2.3. Pratiques des professeurs pour l’illustration de cours de géologie ........................... 29
VI.3. COMPORTEMENT DES PROFESSEURS DU LYCEE VIS-A-VIS DE LA SORTIE GEOLOGIQUE ...................... 30

VI.3.1. Pratiques des enseignants pour l’organisation de sortie géologique.................................. 30


VI.3.2. Avis des professeurs pour l’organisation de prochaine sortie géologique .............................. 31
VI.3.3. Avis des enseignants sur la nécessité d’une sortie géologique ................................. 32
VI.3.4. Avis des enseignants sur les conceptions géologiques ............................................. 33
VI.4. LES CONTRAINTES DES PROFESSEURS SUR L’ORGANISATION D’UNE SORTIE GEOLOGIQUE............... 34

VI.4.1. Les différentes contraintes ........................................................................................ 34


Chapitre VII. RESULTATS ANALYTIQUES DES ETUDES SUR TERRAIN DES DIFFERENTES
CARRIERES GEOLOGIQUES .................................................................................................. 37
VII.1. LA GRANDE CARRIERE D’AMBATOMARO ......................................................................................................... 37

VII.1.1. Localisation.............................................................................................................. 37
VII.1.2. Descriptions pétrographiques .................................................................................. 37
VII.1.3. Descriptions structurales .......................................................................................... 41
VII.2. CARRIERE SUR L’AXE ANTANANARIVO-AMBATOFOTSY .............................................................................. 44

VII.2.1. Carrière du fokontany d’Ambohimanga .................................................................. 44


VII.2.2 . Carrière des granites d’Ambatomiranty.................................................................. 46
VII.2.3. Grande carrière du fokontany d’Ambohimanga ...................................................... 48
VII.2.4. Carrière de Tsaramanga d’Ambatofotsy.................................................................. 51
VII.3. LES CARRIERES SUR L’AXE ANTANANARIVO-VONTOVORONA .................................................................. 52

VII.3.1. Carrières sur la colline de Miarinarivo .................................................................... 53


VII.3.2. Carrière près du pont de la rivière d’Andromba ...................................................... 56
VII.3.3. Piton volcanique de Vontovorona ........................................................................... 58

Chapitre VIII. INTERETS ECONOMIQUES DES CARRIERES ..................................................................... 60


VIII.1. LES PRODUITS DE CARRIERE ............................................................................................................................... 60

VIII.2. EXTRACTION DES DIFFÉRENTS MATÉRIAUX ................................................................................................... 61


x
VIII.2.1. Matériels ................................................................................................................. 61
VIII.2.2. Mode d’extraction des matériaux ........................................................................... 62
VIII.2.3. Mode de transports ................................................................................................. 63
VIII.3. INFORMATION SUR LES CARRIÈRES VISITÉES ................................................................................................ 63

VIII.3.1. Carriere d’ambatomaro........................................................................................... 63


VIII.3.2. Carrière de fokontany d’Ambohimanga ................................................................. 64
VIII.3.3. Carrière de quartzite de Tsaramanga d’Ambatofotsy............................................. 64
VIII.3.4. Les carrières sur la route vers Vontovorona ........................................................... 65

Chapitre IX. LES INTERETS PEDAGOGIQUES DES CARRIERES .............................................................. 65


IX.1. MINERALOGIE ............................................................................................................................................................. 66

IX.2. PETROGRAPHIE .......................................................................................................................................................... 66

IX.2.1. Les roches magmatiques ........................................................................................... 66


IX.2.2. Les roches sédimentaires .......................................................................................... 67
IX.2.3. Les roches métamorphiques ...................................................................................... 67
IX.3. LA GEOLOGIE STRUCTURALE................................................................................................................................. 68

PARTIE IV. PROPOSITIONS ET SOLUTIONS POUR LA SORTIE GEOLOGIQUE ... 69


Chapitre X. GUIDES METHODOLOGIQUES .................................................................................................... 69
X.1. MINERALOGIE .............................................................................................................................................................. 69

X.1.1. Objectifs ..................................................................................................................... 69


X.1.2. Matériels utilisés......................................................................................................... 69
X.1.3. Les principales propriétés des minéraux .................................................................... 69
X.2. ETUDES DES ROCHES ................................................................................................................................................. 73

X.2.1. Objectifs ..................................................................................................................... 73


X.2.2. Matériels à utiliser ...................................................................................................... 73
X.2.3. Méthode d’étude des roches ....................................................................................... 73
X.3. GEOLOGIE STRUCTURALE ........................................................................................................................................ 78

X.3.1. Objectifs ..................................................................................................................... 78


X.3.2. Matériels utilisés......................................................................................................... 79
X.3.3. Méthodes .................................................................................................................... 79
XI. GUIDES DE SORTIE GEOLOGIQUE DANS CHAQUE CARRIERE………… ………………………………………81

CONCLUSION ........................................................................................................................... 84

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................................................... 86


ANNEXE I. ELEVES ET SES CARACTERISTIQUES ............................................................................................................. I
ANNEXE II. DONNEES CLIMATIQUES ................................................................................................................................ II
ANNEXE III. TABLEAU DE CLASSIFICATION DE ROCHES............................................................................................III
ANNEXE IV. QUESTIONNAIRE DESTINE AUX PROFESSEURS ...................................................................................... V
0
1

INTRODUCTION

Madagascar est très célèbre dans le monde entier par ses richesses exceptionnelles en
ressources minérales. Son sous-sol regorge de minéralisations variées à fort potentiel
métallogénique. On peut citer les gemmes plus précieuses telles que l’émeraude, le saphir, le
rubis, la tourmaline, les différentes variétés de grenat. En outre, les minerais d’or, les grands
gisements miniers, dont la plupart, sont exploités par des grandes compagnies étrangères telles
que la SHERITT pour l’exploitation des nickel-cobalt d’Ambatovy, la QMM/Rio Tinto pour
l’Ilménite de Taolagnaro, la WISCO pour le Fer de Soalala, le KRAOMA pour le chrome
d’Andriamena [web5], la TANTALIUM RARE EARTHS pour les terres rares Niobium-Tantalate
et zirconium d’Ampasindava [20]. Les différents gisements des minéraux radioactifs et des
fossiles puis les gisements du pétrole et des gaz naturels, en phase d’exploration actuellement,
constituent également des grandes réserves de ressources minérales de Madagascar [3].
Faire face à ces richesses, l’enseignement de la géologie est l’un des outils qui permet
d’attirer les élèves ainsi que les jeunes malgaches pour s’intéresser à la recherche géologique et à
l’exploitation de ces ressources minérales. Elles sont parmi les clés fondamentales du
développement de Madagascar.
Le programme scolaire aux Lycées, plus particulièrement le curriculum des Sciences de
la Vie et de la Terre (SVT) montre que les disciplines de la géologie sont enseignées depuis la
classe de seconde jusqu’aux terminales. On peut citer en classe de seconde la Minéralogie, la
pétrographie [17] ; en classe de Première la géologie structurale et la paléontologie [18] ; et en
classe terminale la géologie de Madagascar et la géologie appliquée [19]. La maitrise de ces
disciplines est suffisante aux élèves du lycée d’avoir des connaissances de base en géologie si
toutes les conditions de leur enseignement sont acquises.
Mais ce ne sont pas les cas, car lors de notre stage au Lycée Moderne d’Ampefiloha
(LMA) Antananarivo pendant trois mois, on a constaté que la plupart des enseignants ne
maîtrisent pas parfaitement ces disciplines de la géologie. Ce qui engendre la négligence du
programme scolaire en matière de géologie. Cette discipline a donc perdu peu à peu de l’intérêt
pour ces enseignants et par conséquent pour les élèves dans l’ensemble. Une enquête
préliminaire effectuée sur quelques enseignants a montré que l’origine de cette défaillance est
l’insuffisance d’illustration de la leçon et de l’observation sur terrain, car l’enseignement semble
plus théorique que pratique ; par conséquent, l’enseignement de la géologie devient crucial pour
les enseignants et ne présente aucune attirance aux élèves par rapport à la biologie.
2

Donc, la sortie géologique est l’une de meilleure méthode d’apprendre la géologie [14],
[8]. Mais le problème fondamental c’est l’insuffisance des moyens et de matériels pour sa
réalisation. Alors, l’existence des différentes carrières géologiques aux environs d’Antananarivo
qui ne sont pas loin des différents lycées de la capitale dont le déplacement dans ces lieux
n’exige pas des grands moyens. En outre, ce sont des sites géologiques très pédagogiques dont
leurs formations sont très complexes et variées, ceux qui permettent d’illustrer et d’expliquer
facilement tous les cours théoriques en classe. C’est pour cette raison que nous avons choisi le
thème : « Intérêts pédagogiques des différentes carrières aux environs d’Antananarivo en vue
d’élaborer un guide de sortie géologique pour les enseignants du lycée».
Donc, nous sommes en droit d’avancer les hypothèses suivantes : « les carrières
géologiques aux environs d’Antananarivo offrent des intérêts pour l’enseignement de la géologie
au lycée » et « les enseignants du lycée d’Antananarivo ont besoins d’un guide pour une sortie
géologique ».
Pour ce faire, ce mémoire a pour objectifs d’aider les enseignants au lycée à pratiquer
chaque année une sortie géologique au moins pour l’amélioration de leur enseignement. D’une
part, en leur donnant les descriptions géologiques de chaque carrière étudiée, et d’autre part, en
leur donnant une guide géologique sur terrain.
De ce fait, ce présent mémoire comporte les quatre parties suivantes que nous
présenterons en chapitres successifs :
La première partie présente le programme de géologie au lycée, ainsi que les
établissements d’étude et les carrières géologiques ;
La deuxième partie concerne les méthodes du travail et les matériels utilisés ;
La troisième partie montre l’analyse et l’interprétation sur des résultats d’enquête et
surtout de l’étude sur terrain des différentes carrières ;
La quatrième et dernière partie propose des solutions pour la sortie géologique.
2
3

Chapitre I. PRESENTATION GENERALE DU PROGRAMME DE


GEOLOGIE AU LYCEE
I.1. PROGRAMME SCOLAIRE DE LA SVT AU LYCEE

I.1.1. Généralités
I.1.1.1. Origine
Le ministère de l’éducation nationale applique pour chaque niveau le même programme
scolaire (écoles, collèges et lycée), afin d’atteindre la même finalité générale de l’enseignement.
La finalité de l’éducation est élaborée à partir du projet de la société, qui est devenu une
loi exercée par le Ministère de l’Enseignement Secondaire et l’Enseignement de Base. Le rôle de
l’éducation est évidemment d’accomplir le projet de la société [9].

I.1.1.2. Changement et orientation du système éducatif malagasy


Le système éducatif malagasy a été réorienté par le Ministère de l’Enseignement
Secondaire et de l’Enseignement de Base (MinESEB), en appliquant dans les programmes
scolaires officiels du lycée, la Pédagogie Par Objectif (PPO) [8, 9].
Les programmes scolaires ont été fixés et appliqués suivant les arrêtés ministériels
suivants :
- n°1617/96-MinESEB, du 02-04-96, le programme scolaire de Seconde a été fixé [17].
-n°5238/97/MinESEB, du 10 Juin 1997, le programme scolaire des Premières (A-C-D) [18].
-n°2532/98-MinESEB en 1998 pour les Terminales A, C et D [19].

I.1.2. Objectifs
« L’objectif » dans l’enseignement appliquant la PPO est un comportement souhaité
qu’un enseignant ou un éducateur vise à réaliser chez l’apprenant. Ce comportement doit être
observable, mesurable et évaluable. Il correspond au niveau cognitif, socio-affectif et
psychomoteur. Pour atteindre la finalité générale de l’enseignement, on s’est référé toujours avec
les objectifs. Ils sont succédés à des niveaux hiérarchiques dans le programme scolaire, en allant
des objectifs spécifiques jusqu’à la finalité générale de l’enseignement [9].

I.2. CURRICULUM DE GEOLOGIE ET LA SORTIE GEOLOGIQUE

I.2.1. Sortie géologique


I.2.1.1. Principe
Pour bien appuyer et illustrer les cours théoriques faites en classe en matière géologie, il
est nécessaire de faire une sortie géologique [8]. Elle est aussi une meilleure façon d’initier les
4

élèves à appliquer sur terrain tout ce qu’ils ont appris en classe et d’attirer leur curiosité sur les
variétés des minéraux et des roches ainsi que les phénomènes géologiques sur un milieu naturel.
Dans le programme scolaire du lycée, certains chapitres géologiques nécessitent une
observation et une étude sur terrain pour atteindre facilement l’objectif spécifique et général ainsi
que toutes les autres finalités. Donc, à partir des objectifs à atteindre qu’on dirige l’étude sur
terrain.

I.2.1.2. organisation
L’organisation d’une sortie géologique demande une préparation de l’enseignant(e) et les
apprenants. Une sortie peut s’étaler dans une demi ou une journée selon le temps et le trajet
prévu à faire. Ensuite, le choix du gisement ou un affleurement étudié est basé sur le concept
géologique à illustrer et des phénomènes géologiques à observer et à expliquer. Il est à noter que
tous dépendent de la situation financière et les matériels nécessaires de l’établissement.

I.2.2. Importance d’une sortie géologique dans le curriculum de géologie


Nous allons présenter la nécessité d’une observation sur terrain dans l’enseignement de
tous les concepts géologiques à étudier depuis la classe de seconde jusqu’au terminale. On va
citer les objectifs généraux et spécifiques de chaque concept géologique enseigné au lycée en
donnant par la suite l’importance de la sortie géologique pour chaque niveau.

I.2.2.1. Classe de seconde


a. Curriculum de géologie [17]
On étudie quatre concepts de géologie qui constituent la base fondamentale de toute
connaissance en géologie dans la classe de seconde.

La structure du globe terrestre


L’objectif général de ce concept c’est que l’élève doit être capable de déterminer à partir
des méthodes scientifiques la structure du globe terrestre. Pour atteindre cet objectif général,
l’élève doit être capable de décrire la forme de la terre, de donner les mesures concernant la terre,
de connaître et appliquer les méthodes utilisées pour déterminer la structure du globe terrestre, de
distinguer les trois grandes unités concentriques de la terre de l’extérieur vers l’intérieur et de
donner la composition chimique et minéralogique associée à chaque partie.

La minéralogie
Sur le chapitre minéralogie, l’objectif général c’est que l’élève doit être capable
d’énumérer les propriétés des minéraux pour pouvoir les identifier dans les roches. Pour
5

atteindre cet objectif général, l’élève doit être capable de définir la minéralogie et un minéral, de
différencier un cristal d’un minéral amorphe, de découvrir expérimentalement les différentes
propriétés d’un minéral et catégoriser chimiquement les minéraux. Enfin, placer les principaux
minéraux malgaches sur une carte de Madagascar.

La pétrographie
A la fin de la leçon concernant l’étude des roches, l’élève doit être capable d’expliquer
les origines, les caractéristiques et l’utilisation des différents types de roche.
L’observation sur terrain est bien recommandée dans l’enseignement de ce chapitre.
C'est-à-dire pour l’étude des roches magmatiques, sédimentaires et métamorphiques.
-Pour les roches magmatiques, l’élève doit être capable d’abord de définir un magma, de
décrire la forme et l’agencement des minéraux dans une roche magmatique. Puis, classer une
roche magmatique en utilisant sa couleur, ses minéraux, sa texture et leurs gisements suivant leur
grandeur et leur lieu de solidification. Enfin, placer sur une carte de Madagascar les roches
magmatiques.
-Pour les roches sédimentaires, l’élève doit être capable de citer les différentes origines
des roches sédimentaires et les roches appartenant à chaque classe, expliquer le processus de leur
formation, ainsi les différentes manières de classification des roches sédimentaires. Reconnaître
sur le terrain quelques échantillons répondant à ces origines et énumérer l’utilité des roches
sédimentaires et leur gisement à Madagascar.
-Pour les roches métamorphiques, l’élève doit être capable de (d’) : déterminer les
structures des roches métamorphiques ; distinguer les minéraux constituant une roche
métamorphique ; reconnaître sur le terrain une roche métamorphique ; citer les différentes
formes de métamorphisme ; énoncer l’utilisation des roches métamorphiques ; identifier les
roches et placer sur une carte de Madagascar les roches métamorphiques.

Les principaux minerais malgaches


Ce concept a comme objectif général de définir et de déterminer la notion des minerais
comme étant des richesses qui jouent un rôle important dans l’économie malagasy.
Les objectifs spécifiques de ce chapitre c’est que l’élève soit capable de définir et
caractériser un minerai, d’expliquer sa formation et son importance économique. Puis, de
connaître les méthodes d’extraction, de traitement et l’utilisation du minerai. Enfin, localiser les
principaux gisements de minerai sur une carte de Madagascar.
6

b. Importance de sortie géologique pour les élèves seconde


Pour les élèves de la classe de seconde, la sortie géologique est très indispensable dans
l’apprentissage de la matière « géologie », car la base de cette étude commence à partir de ce
niveau et la majorité des concepts géologiques à étudier demande une descente sur terrain.
Sur terrain, on pourrait concrétiser la leçon par explication, observation, reconnaissance,
détermination, identification, classification et échantillonnage, tels que les faits géologiques,
roches, minéraux et structures.
L’observation sur terrain concrétise la composition hétérogène du globe terrestre en
confirmant que la partie superficielle est solide provient de la solidification du magma liquide
des couches en profondeur plus précisément le manteau.
On peut aussi diriger l’enseignement sur des expérimentations sur terrain en faisant des
travaux pratiques insistés sur l’étude des minéraux et des roches qui varient de leurs propriétés
minéralogiques et pétrographiques. Les carrières géologiques donnent l’occasion de reconnaître
et classer les variétés de chaque catégorie de roche (roche magmatique, roche métamorphique et
roche sédimentaire) en expliquant leur gisement et leur origine. Enfin, on peut aussi faire un
échantillonnage des roches avec leur localisation sur une carte.
Les carrières étudiées ne présentent aucun minerai, mais on peut déduire l’explication de
minerai à partir des roches qui présentent une abondance de certains minéraux. Normalement,
l’étude du minerai demande une visite d’un chantier à l’extraction et de traitement du minerai.

I.2.2.2. Dans la classe de première


a. Curriculum de géologie [18]
Pour la Première A
L’étude des strates et les déformations des strates constituent les deux chapitres de
géologie étudiés.
L’étude des strates
Après l’étude de ce chapitre, l’élève doit être capable de retracer l’histoire géologique
d’une région en étudiant les strates représentatives de cette région.
Les objectifs spécifiques dans ce concept c’est d’identifier une strate, des fossiles
stratigraphiques, les principes de la chronologie relative et un faciès stratigraphique sur terrain.
Ensuite, il doit être capable de décrire et caractériser un plan de stratification, expliquer des
techniques de chronologie absolue et réaliser la paléogéographie d’un site étudié.
Les déformations des strates
Au bout de l’étude de ce chapitre, l’élève doit être capable de décrire correctement les
déformations et d’en expliquer le mécanisme.
7

Objectifs spécifiques : l’élève doit être capable de (d’) : reconnaître les déformations des
strates ; expliquer le mécanisme de déformation des strates ; définir et identifier les éléments
d’une faille ; décrire un système de faille ; caractériser une faille et en définir les causes ;
identifier les éléments d’un pli ; caractériser un pli et en définir les causes ; décrire un champ de
plis et expliquer les causes d’un pli-faille.

Pour la Première C
Comme dans le programme scolaire de géologie de la première A, celui enseigné en
Première C comporte aussi l’étude des strates et les déformations des strates. L’objectif général
et les objectifs spécifiques restent les mêmes. A part ces deux, on a trois chapitres que l’on va
voir un à un.
Les mouvements d’écartement des plaques
Objectif général : l’élève doit être capable de réaliser que les continents n’ont pas
toujours occupé la même position au cours des temps géologiques.
Objectifs spécifiques : l’élève doit être capable de (d’) : Comprendre l’hypothèse de
Wegener ; expliquer la naissance et l’élargissement d’un rift ; caractériser une dorsale océanique
; expliquer les étapes de fonctionnement d’une dorsale océanique et l’évolution des champs
magnétiques terrestres.
La subduction et la résorption de la croûte océanique
Objectif général : l’élève doit être capable de réaliser qu’au niveau des axes médio-
océaniques, il y a apport de nouveaux matériaux et au niveau des zones de subduction il y a
résorption de matériaux anciens.
Les objectifs spécifiques de ce chapitre c’est que l’élève soit capable d’expliquer et
monter l’existence du phénomène de subduction, puis caractériser un prisme d’accrétion et une
érosion tectonique.
La théorie de la tectonique globale
Objectif général : l’élève doit être capable de réaliser que les plaques se déplacent les
unes par rapport aux autres.
Pour atteindre cet objectif général, l’élève doit être capable de reconnaître les
caractéristiques d’une plaque, d’expliquer les deux causes principales provoquant les
mouvements des plaques et les principaux mouvements créant la dérive des continents.

Pour la Première D
En plus des cinq chapitres de géologie enseignés dans la classe de première C, on ajoute
deux chapitres pour la première D. Avant de voir les objectifs de ces chapitres, il est à préciser
8

que pour la première D, l’étude des strates comporte deux autres objectifs spécifiques en plus de
ceux de la première A et première C, ce sont :
- Définir une microtectonique et en expliquer l’utilité ;
- Définir quelques styles tectoniques très connus.
Les grands ensembles structuraux à la surface du globe terrestre
Objectif général : l’élève doit être capable de réaliser que le relief du globe terrestre
actuel n’est que passager.
Pour ce concept, l’élève doit capable de représenter les structures géologiques, la
configuration globale des continents, chaînes de montagnes, océans et dorsales médio-
océaniques. Puis, reconnaitre les caractéristiques d’une plaque et localiser les principales plaques
du globe. Enfin, caractériser et citer les zones orogéniques, les boucliers et les plates formes du
globe.
La transformation et les mouvements de matières
L’objectif général de ce concept c’est que l’élève doit être capable de réaliser les
transformations mutuelles des roches entre elles.
Les objectifs spécifiques c’est que chaque élève doit être capable d’expliquer la
formation des roches sédimentaires, des roches métamorphiques et des roches magmatiques.
Puis, caractériser les différents types de chaînes de montagnes suivant leur formation. Ensuite,
retracer le cycle de la matière du globe et expliquer un cycle orogénique.

b. Importance de sortie géologique pour les élèves de première


Les carrières géologiques aux environs d’Antananarivo ne présentent pas de stratification
et des fossiles pour étudier les études des strates, mais on pourrait mener l’explication des strates
sur la disposition des roches altérées sur les roches saines, ainsi que sur l’observation des
foliations sur les migmatites.
La déformation des strates est bien expliquer à partir de l’observation sur terrain des
différentes structures géologiques sur les affleurements et la détermination des styles
tectoniques.
Sur terrain on peut identifier et reconnaitre les microstructures en expliquant leur origine
et les causes de déformation. L’étude pratique sur terrain s’est basée sur la caractérisation des
structures géologiques en mesurant les éléments structuraux (direction, pendage et sens de
pendage).
On peut aussi expliquer la formation des chaines de montagnes qui est provoquée par le
mouvement des plaques et surtout l’érosion tectonique. Les affleurements sur les carrières
9

géologiques expliquent la formation et la transformation mutuelle des roches entre elles en


observant quelques faits géologiques qui présentent nettement le cycle de matière.

I.2.2.3. Dans la classe de terminale


a. Curriculum de géologie [19]
Pour la Terminale A
La cartographie
Pour ce chapitre, l’élève doit être capable de lire des cartes pour en déterminer la
topographie et les ressources naturelles.
Objectifs spécifiques : l’élève doit être capable de lire une carte topographique et une
carte géologique, d’établir un profil topographique et une coupe géologique. Ensuite, interpréter
une coupe géologique et définir l’histoire géologique de la région étudiée.
A part la cartographie, un chapitre est étudié dans la classe de terminal A, c’est la lignée
humaine et l’évolution de l’Homme. L’objectif général de ce chapitre c’est que l’élève doit être
capable de réaliser l’évolution de l’Homme pour assimiler d’autres disciplines de sa classe.
Objectifs spécifiques : l’élève doit être capable d’expliquer l’acquisition de la bipédie en
considérant le squelette de quelques Primates, l’évolution du cerveau des Primates, l’évolution
entraînant le mécanisme du langage articulé et les corrélations entre l’évolution physique et
l’évolution technique chez les Hominidés.

Pour la Terminale C
A part la cartographie, les élèves vont étudier aussi la géologie appliquée. Cette dernière
a comme objectif général que l’élève doit être capable de réaliser les problèmes du choix de la
matière à utiliser dans les industries et en génie civil.
Objectifs spécifiques : l’élève doit être capable de (d’) : Expliquer les propositions des
composants nécessaires pour avoir de bonnes briques ; identifier un échantillon d’argile
utilisable en industrie de poterie ou de céramique ; connaître un échantillon de roche calcaire
utilisable en cimenterie ; expliquer les différentes phases de la fabrication du ciment ; rétablir les
conditions de formation d’un gisement de pétrole ; identifier les différentes formes de pièges à
pétrole ; donner les différents dérivés pétroliers.

Pour la Terminale D
La géologie de Madagascar est enseignée uniquement en classe de terminale D. Elle se
subdivise en deux parties : les formations du socle cristallin malgache et les couvertures
sédimentaires à Madagascar.
10

Les formations du socle cristallin malgache


Objectif général : l’élève doit être capable de nommer, de situer et de dater les anciennes
formations géologiques malgaches pour esquisser l’histoire géologique d’une région de
Madagascar.
Les objectifs spécifiques sont : l’élève doit être capable de définir le faciès
pétrographique, la répartition géographique, l’échelle stratigraphique du système Antongilien et
du système Andriamena — Manampotsy. Ensuite, caractériser la série SQC, Amborompotsy-
Ikalamavony, Vohimena, Ampanihy, Vohibory, le massif de Bevato, le massif d’Antampombato,
le massif de Manamà. Enfin, expliquer la présence des filons crétacés dans les séries cristallines
et l’existence de filon au nord de Manamà.
Remarques : ce programme du socle précambrien est déjà dépassé par rapport aux
nouveaux résultats publiés actuellement par le PGRM (Projet de Gouvernance d Ressources
Minérales), mais un programme de sa mise à jour est en cours actuellement par le Ministère de
l’éducation nationale.
Les couvertures sédimentaires à Madagascar
Objectif général : l’élève doit être capable de nommer, situer et de dater les formations
sédimentaires malgaches pour esquisser l’histoire géologique d’une région de Madagascar.
Objectifs spécifiques : l’élève doit être capable de caractériser les formations Karroo et
les Post-Karroo.

b. Importance de sortie géologique pour les élèves de terminale


Pendant une sortie géologique, les élèves doivent lire une carte topographique et
géologique pour localiser le terrain étudié. Donc, l’explication de l’obtention d’une carte
permette l’interprétation d’une coupe géologique et les différents pendages des couches pour les
élèves de terminale.
L’étude sur l’évolution humaine demande une visite des centres rattachés à la
paléontologie surtout à l’anthropologie pour bien expliquer les étapes de l’évolution de
l’Homme.
Les informations sur les différents matériaux extraits dans la carrière facilitent
l’orientation de l’apprentissage sur la géologie appliquée en déduisant l’utilisation de ces
matériaux.
La ville Antananarivo se trouve dans les formations du socle cristallin malgache surtout
les séries des volcanismes récentes qui traversaient le socle. Donc, dans l’étude de la géologie de
Madagascar en terminale pour les lycées d’Antananarivo est bien illustrer par la sortie
11

géologique en définissant les différents faciès géologiques afin d’esquisser brièvement une partie
de l’histoire de la région.

Chapitre II. PRESENTATION DES ETABLISSEMENTS


II.1. CHOIX DES ETABLISSEMENTS
Notre zone d’étude se localise dans la ville d’Antananarivo, c’est pour cette raison que les
établissements choisis appartiennent dans la CISCO d’Antananarivo Renivohitra.
L’étude est basée sur l’enquête destinée aux professeurs de la SVT au lycée.
Normalement, on devait enquêter tous les professeurs auprès de tous les établissements dans
cette zone d’étude, mais cela nous parait difficile à réaliser. Donc, afin d’avoir une meilleure
information sur l’amélioration de l’enseignement de la géologie et la pratique des enseignants
vis-à-vis d’une sortie géologique, on a choisi deux lycées publics et trois lycées privés pour la
variation de l’établissement d’étude.
Parmi les lycées publics qui se trouvent dans la zone d’étude, nous avons choisi les
lycées, qui avaient un effectif élevé de professeurs et des élèves. Ces lycées étaient connus dans
leur histoire par son meilleur résultat lors des examens du baccalauréat et qui ont été déjà
déclarés comme lycée pilote d’Antananarivo. Les deux lycées possèdent des élèves et des
professeurs à effectifs élevés. En plus, notre stage d’observation et de responsabilité ce sont
déroulés auprès de ces deux lycées. C’est pour ces raisons qu’on a choisi les deux lycées publics
à savoir le Lycée Moderne Ampefiloha (LMA) et le Lycée Jean Joseph Rabearivelo Analakely
(LJJRA).
Pour avoir une variété des lycées privés, on a choisi deux lycées confessionnels à savoir
le lycée catholique Saint-François Xavier Antanimena (LSFXA) et le lycée protestant qui est le
Lycée Privé Rasalama Ankadifotsy (LPRA). Les établissements d’étude se trouvent dans la
même province, celle d’Antananarivo et dans la même région, celui d’Analamanga, mais elles se
diffèrent de leurs districts et fokontany.
12

II.2. CARACTERISTIQUES DES ETABLISSEMENTS D’ETUDE


Les caractéristiques des établissements d’étude sont réparties dans le tableau I, qui
présente la comparaison des élèves, enseignants, personnels et les infrastructures des quatre
établissements.

Tableau I. Présentation comparative des quatre établissements d'étude

RENSEIGNEMENTS LMA JJR LSFX LPR


Nombre total 3485 2632 991 276
ELEVES

Nombre de section 65 50 24 7
Effectif moyen/salle 54 53 41 40
Nombre total 166 120 102 17
ENSEIGNANTS

En SVT 18 11 10 3
Volume horaire
20h 20h <20h <20h
hebdomadaire en SVT
Effectif du personnel
65 : suffisant 71 : suffisant 10 : suffisant 14: suffisant
administratif
Etat général de la salle de
Moyen Moyen Bon Bon
classe
Bien
Organigramme Bien organisé Simple Simple
organisé
Les Les
Les livres de
Les nouveaux nouveaux nouveaux
nouvelle
Centre documentation ouvrages sont ouvrages ouvrages
édition sont
et d’information rares sont sont
insuffisants
(CDI) surtout en insuffisants insuffisants
surtout en
géologie surtout en surtout en
géologie
géologie géologie
INFRASTRUCTURES

Mal Mal
Non équipé Mal exploité
Laboratoire de SVT équipé en équipé en
en géologie en géologie
géologie géologie
insuffisant Rares surtout
Matériels didactiques Rares en Rares en
surtout en en
de SVT géologie géologie
géologie géologie
Echantillons de
Abondant Abondant Absent Insuffisant
minéraux et roches
Médiathèque,
Médiathèque, Informatique,
Médiathèque, Médiathèque,
Infrastructure Infrastructure
Particularités informatique informatique
parascolaire parascolaire
et culturelle
Des terrains pour l’éducation physique et sportive

(Source : Enquête effectuée auprès de chaque établissement, 2015)


13

Ce tableau I nous conduit à une analyse comparative. D’abord, on constate que les élèves
du lycée public sont plus nombreux surtout au LMA ; pour les établissements privés, le nombre
d’élèves par salle est plus bas et le volume horaire hebdomadaire des professeurs ne dépasse pas
celui des lycées publics où celui-ci est supérieur à 20heures. En comparant l’organisation
administrative, on voit qu’au lycée privé, l’organigramme est simple tandis qu’il est complexe
chez les deux autres publics. Ensuite, concernant l’infrastructure, plusieurs points peuvent être
relevés sur le plan pédagogique.
En général, les salles de classe sont en bon état chez les deux écoles privées, pourtant elles
sont en état moyen chez les deux lycées publics.
Dans chaque centre de documentation et d’information CDI, les nouveaux ouvrages ne sont
pas suffisants surtout en géologie.
Chaque établissement possède de laboratoires de SVT, mais il est mal équipé en géologie.
Les matériels didactiques de SVT ne sont pas adéquats particulièrement pour la géologie et
les établissements possèdent des échantillons de minéraux et roches sauf le lycée privé LSFX.
Les quatre établissements disposent de la médiathèque pour la consolidation de connaissances
en disciplines scientifiques. Le cours d’informatique est réservé seulement aux élèves du
LJJR, LSFX et LPR. Mais en plus, on peut souligner que le LMA et LPR possèdent beaucoup
plus d’infrastructure parascolaire, culturelle et technique.
Enfin, on peut dire que les visites faites auprès de ces trois établissements montrent qu’ils
sont dotés des infrastructures, des matériels didactiques nécessaires à l’enseignement en général.
Pourtant pour l’enseignement de la géologie, on constate bien l’insuffisance voire l’absence des
matériels didactiques, échantillons des roches et des minéraux.
Quelques photographies indicatives

Figure 1. Quelques supports didactiques du LMA (cliché de l’auteur)


14

Figure 2. Centre de documentation et d'information du LJJR (cliché de l’auteur)

A B
Figure 3. Salle de médiathèque et informatique du LSFX (A) et la bibliothèque du LPR
(B) (cliché de l’auteur)

Chapitre III. PRESENTATION DES CARRIERES GEOLOGIQUES


III.1. CHOIX DES CARRIERES GEOLOGIQUES
L’examen de la carte géologique d’Antananarivo 1/100.000ème sur la coupure P47, nous
informe l’emplacement de toutes les carrières, les travaux miniers et les matériaux
d’empierrement et de construction (MEC). Grâce à cette information, notre étude sur terrain sera
focalisée dans les carrières et les MEC, puisqu’ils semblent plus nombreux par rapport aux
travaux miniers dans cette zone. Ils présentent également une formation géologique très
complexe [10] [11] [12] [22].
Nous avons choisi les carrières parmi ceux qui se trouvent une à une sur les parties Est,
Ouest, Sud et Nord d’Antananarivo suivant les routes nationales (RN1, RN2, RN7) [web7], mais
elles sont proches de la ville et situées au bord de la route nationale ou route secondaire
accessible à l’automobile. Tout cela a tenu pour faciliter la visite du terrain lors d’une sortie
géologique d’une classe et pour avoir la moindre dépense au vue des différents problèmes
financiers des établissements et problèmes temporels des professeurs.
15

Il est à noter que les trajets choisis doivent aussi traverser différents types de roches
affleurées, pour l'élargissement de l’étude afin d’avoir plus d’intérêts pédagogiques dans une
sortie géologique de chaque carrière géologique étudiée.
D’après les critères ci-dessus, le choix de notre terrain d’étude est fixé sur les trajets
suivants :
Antananarivo-Ambatomaro (partie Est) ;
Antananarivo-Ambatofotsy (partie Sud) ;
Antananarivo-Vontovorona (partie Ouest).

III.2. REPRESENTATION DES CARRIERES GEOLOGIQUES


III.2.1. Localisation des carrières géologiques étudiées
Les carrières géologiques étudiées sont réparties généralement sur les trois axes dans la
région d’Analamanga. Le tableau II présente leurs localisations géographiques exactes.
Tableau II. Localisation géographique des carrières géologiques étudiées

A Coordonnées géographiques
Carrières
x R Situation par rapport
géologiques Longitude Latitude Altitude N
e N° à la route nationale
étudiées EST SUD (m)
s
Bifurquer à droite vers
1 Ambatomaro 1 047°33’55’’ 18°54’50,6’’ 1351 2
Ambatomaro
2 047°32’23,2’’ 19°00’37,6’’ 1219
A gauche de la RN7
Ambohimanga 3 047°32’24,7’’ 19°00’46,3’’ 1346 (sens vers Antsirabe) au
2 7 PK13
4 047°32’22,3’’ 19°00’49’’ 1356
A droite de la RN7 au
Tsaramanga 5 047°32’40,4’’ 19°03’26,9’’ 1333
PK21
6 047°25’46,3’’ 18°57’06,3’’ 1281
Miarinarivo 7 047°25’50’’ 18°57’29,6’’ 1283 Bifurquer à gauche vers
3 1
9 047°25’51,9’’ 18°57’37,1’’ 1291 ESPA Vontovorona

Vontovorona 8 047°25’35,4’’ 18°58’55,5’’ 1346

(Source : auteur, 2015)


- 1 : axe d’Antananarivo-Ambatomaro
- 2 : axe d’Antananarivo-Ambatofotsy
- 3 : axe d’Antananarivo-Vontovorona
- N° : numéro de carrière sur la carte de localisation dans la figure 4.
- RN : route nationale
16

La figure 4 suivante représente la localisation des 9 stations géologiques étudiées dans la


zone d’étude.

Réseau hydrographique

Figure 4. Carte de localisation des carrières géologiques étudiées (BD 500 FTM) (Source : auteur)
17

III.2.2. Description physique


III.2.2.1. Contexte climatique
Les données pluviométriques et thermiques des années 2012 à 2014 de la station
d’Antananarivo ont été obtenues auprès de Service de la Météorologique d’Ampandrianomby.
Elles sont représentées dans le diagramme ombrothermique suivant (figure 5).
Précipitation (mm) Température (°C)
350,0 180,0
300,0 160,0
140,0
250,0
120,0
200,0 100,0
150,0 80,0
60,0
100,0
40,0
50,0 20,0
0,0 0,0
J A S O N D J F M A M J
Précipitation Température : Déficit en eau

Figure 5. Diagramme ombrothermique du site d'étude de 2012 à 2014


(Source des données : service météorologique)
La figure 5 présente en abscisse : les mois de Juillet à Juin et en ordonnée : à gauche,
l’échelle des pluies en mm et à droite les températures en degré (°C).
L’échelle exprime que les températures moyennes sont le double de celle figurant la
pluviosité moyenne (selon la formule de GAUSSEN). D’après cette figure 5, le climat est
marqué par 2 saisons :
Si P≥T, la saison est chaude et pluvieuse (mois de Novembre à Mars), durant laquelle la
hauteur de pluie est la plus grande. C’est également la période cyclonique à Madagascar.
Si P≤T, la saison est fraîche et sèche marquée par un déficit en eau (mois d’Avril à
Octobre).

III.2.2.2. Contexte hydrographique


Le réseau hydrographique de la région d’étude est constitué par la rivière Ikopa, Sisaony,
et Andromba, avec ses affluents (figure 4) [21].

III.2.2.3. Contexte géomorphologique


La Région fait partie de ce que l’on appelle les hautes terres, son relief se distingue par
trois ensembles. La plaine d’Antananarivo qui est très vaste pour l’occupation humaine [4]. Le
reste est composé des collines escarpées et morcelées ainsi que des montagnes volcaniques [21].
18

La carte pédologique, au 1/500 000, montre les types de sols rencontrés dans les environs
d’Antananarivo : association de sols ferralitiques rouge et jaune sur rouge, sols hydromorphes
(organiques et minéraux), etc. Les sols ferralitiques sont plus fréquents avec épaisseur
d’altération souvent considérables et tronqués par l’érosion. Les sols hydromorphes sont
observés dans les plaines et vallée mal drainée et qui sont souvent également aménagés en
rizières [21].

III.2.2.4. Contexte géologique


La zone d’étude appartient au domaine d’Antananarivo, au groupe d’Ambatolampy et à la
série d’Antananarivo [7], [11].
Cette série est constituée essentiellement par des Gneiss (à pyroxène et à biotite,
cordiérite, sillimanite, disthène), des Micaschistes, de Quartzite à magnétite (en banc) et des
Pyroxènites (feldspathiques et wernéritiques) [15], [16], [22].
L’ensemble est fortement plissé et recoupé par des filons granitiques rectilignes dits
Ambatomiranty et quelques intrusions basiques : pointement de gabbros, péridotites, filon de
dolérites et de troctolites [4], [7].
La limite Ouest est affectée par l’activité volcanique plio-pléistocène, d’où les coulées
basaltiques et Ankaratrites à néphéline issues du volcan de Vontovorona [7], [16].

III.2.2.5. Contexte tectonique


L’ensemble est fortement plissé et il présente une série isoclinale serrée, redressée et
déversée vers l’Est. La tectonique verticale récente se traduit par des failles et diaclases, dont
leur faisceaux sont orientés généralement dans N45°E, N15 20° W et N80° W. la tectonique
verticale est presque parallèle à l’orientation des plis [12].

III.2.2.6. Carte géologique de la zone d’étude


Les carrières se trouvent dans la coupure de la carte géologique portant la référence 046
et P 47 d’Antananarivo Manjakandriana. La plus grande partie de la feuille est constituée de
migmatite granitoïde et de granite migmatitique calco-alcalin, où le faciès charnockitique est
fréquent [22].
19

TANANARIVE
P.47
510 520

..
800
790
780

ECHELLE
0 10 Km

Figure 6. Extrait de la carte géologique de base d’Antananarivo-Manjakandriana (coupure P47-Q47)


(Source : RAKOTOARISON W. et DELUBAC G. en 1962, modifié par l’auteur)
19
20

Chapitre IV. METHODES


Pour la réalisation de ce travail, l’étude s’est déroulée en trois phases séquentielles.
D’abord, nous avons procédé à une étude bibliographique, ensuite à l’étude sur terrain dans les
carrières géologiques aux environs d’Antananarivo, puis à des enquêtes par questionnaire
menées dans deux lycées privés et deux lycées publics. Enfin la compilation et interprétation des
résultats obtenus.

IV.1. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE


IV.1.1. Bibliographie
Cette première étape est très indispensable pour la continuation d’une recherche de
même thème ou la nouvelle étude à propos d’un nouveau thème. Pour notre étude, nous avons
consulté des documents pour avoir plus d’information et plus de précision.
Pour la préparation de la descente sur terrain, nous avons étudié l’information générale
sur les carrières représentées sur l’itinéraire à effectuer à partir de l’examen en salle de la carte
géologique coupure P47 et Q47 Antananarivo-Manjakandriana à l’échelle 1/100.000ème ainsi que
les résultats de travail de prospection déjà faite sur cette coupure [22].
Après l’étude sur terrain, nous avons consulté des ouvrages en rapport avec notre thème
comme des livres, des mémoires, des thèses et des revues scientifiques pour avoir plus
d’information sur l’interprétation des résultats.
La recherche bibliographique concernant le cadre du mémoire a été faite dans diverses
bibliothèques.
Bibliothèque de l’Ecole Normale Supérieure d’Antananarivo ;
Bibliothèque du service géologique et des mines d’Ampandrianomby ;
Bibliothèque municipale d’Analakely à Antananarivo ;
Bibliothèque de l’Institut de Gemmologie de Madagascar (I.G.M) .

IV.1.2. Webographie
A part la bibliographie, la recherche sur le web nous a permis de consulter des articles et
des documents concernant le thème de mémoire pour compléter et actualiser les informations
recueillies par la bibliographie. Recherche sur internet à partir de moteur de recherche : Google,
Google Earth.
21

IV.2. ETUDE SUR TERRAIN


IV.2.1. Description des outils d’enquêtes
L’enquête, en questionnaire, il s’agit d’un ensemble des questions posées auprès de
chaque professeur de sciences de la vie et de la terre au lycée. La question est généralement sous
forme de question à choix multiple ou QCM, mais y compris des questions ouvertes et fermées
accompagnées des réponses explicatives. Elle est anonyme et a pour but de demander l’opinion
de chaque professeur sur l’enseignement de la géologie en général et sur la sortie géologique.
Elle est axée sur trois grands points. Tout d’abord, la connaissance de l’identité
professionnelle de chaque professeur de la SVT est nécessaire ainsi que l’établissement et leur
classe retenue. Ensuite, il est indispensable de savoir leur appréciation sur la matière SVT, plus
particulièrement à la matière géologie et l’apprentissage des élèves concernant la matière
Géologie. Enfin, il est nécessaire de connaître leur maîtrise face à une étude sur terrain surtout à
une sortie géologique et les problèmes qui leur bloquent à ne pas organiser une sortie géologique
et leurs suggestions pour surmonter les blocages.

IV.2.2. Observation sur terrain


Notre étude sur terrain se focalise sur la description pétrographique et structurale, en vue
macroscopique, des différentes formations affleurées dans chaque carrière géologique étudiée.
Pour bien connaître toutes les caractéristiques géologiques des carrières afin de les
analyser et les interpréter, nous avons adopté deux grands groupes d’observation à savoir : la vue
de loin pour l’aperçu générale et la vue de près pour les détails de l’affleurement. Il est à noter
qu’avant d’entamer à la description macroscopique, il faut localiser la carrière étudiée dans une
carte en utilisant un GPS.

IV.2.2.1. Principe
Nous avons procédé à l’étude sur terrain, pour avoir prélevé toutes les données
géologiques concernant les études pétrographiques, minéralogiques et structurales ainsi que leurs
intérêts économiques sur chaque carrière étudiée.
Pour déterminer une roche sur terrain, nous avons identifié chaque minéral constitutif
d’une roche à partir de quelques propriétés caractéristiques.
A partir des compositions minéralogiques et les caractéristiques pétrographiques que
nous avons déterminées afin de classer une roche saine. Mais pour les roches altérées, nous
avons insisté sur l’observation de la couleur et les produits d’altération qui nous permettent de
connaitre la nature chimique (roche acide ou basique) et minéralogique (roche claire ou sombre)
de la roche préexistante (roche métamorphique ou roche magmatique).
22

L’étude structurale a pour but d’identifier et analyser la structure géologique sur terrain à
partir de l’identification et des différentes mesures des éléments structuraux. Puis, on a essayé
d’expliquer brièvement les modalités et les causes probables qui provoquent la déformation sur
terrain.
Enfin, nous avons prélevé quelques données concernant les produits de carrières qui sont
déjà exploités par les habitants ouvriers et ceux qu’on pourrait être exploité. Pour plus
d’information, nous avons enquêté aussi des ouvriers sur le prix des matériaux et ses
caractéristiques, ainsi que le mode d’extraction et surtout l'utilisation de ces produits.

IV.2.2.2. Vue d’ensemble


La vue de loin nous a permis de savoir, en premier temps, l’aperçu général de
l’affleurement à étudier. Cette première étape est nécessaire pour déterminer :
le type d’affleurement sur terrain, qui ce soit une carrière ou formation exposée sur un talus
de route.
l’état d’altération des roches en distinguant ce qui sont altérées ou saines.
la forme des roches (en boule, en banc ou massive).
la couleur générale de chaque formation qui correspond aux faciès géologiques présentés sur
l’affleurement (claire ou sombre).
la relation spatiale entre chaque type de roche, qui peut être présentée avec alternance ou
avec coupure.
les structures géologiques à la forme de déformation affectant le terrain, à savoir :
la déformation fragile comme les fracturations (diaclase et faille) ;
la déformation ductile comme les cisaillements, plis, microplis et boudinages.

IV.2.2.3. Vue de détail


La vue de près est composée de deux études simultanées qui sont la description
pétrographique et structurale pour chaque roche.

a. Description pétrographique
L’étude pétrographique nous a conduits à connaitre la classe, puis le groupe, enfin la
famille de chaque roche à partir de leurs différentes caractéristiques géologiques. Pour bien
connaitre une roche sur terrain naturel, il nous faut entamer sur la détermination des
caractéristiques de chaque roche. Parmi les critères d’identification, on peut citer la :
23

Texture
Pour la texture, nous avons déterminé la disposition générale des minéraux constitutifs
d'une roche afin de connaitre qu’elle est soit massive (roches magmatiques), soit orientée (roches
métamorphiques).

Couleur
La couleur propre d’une roche saine est connue sur une cassure fraîche. Elle dépend, en
général, de la nature des minéraux constitutifs de la roche, c’est-à-dire le rapport approximatif
entre la teneur des minéraux clairs ou blancs (quartz, feldspaths, …) et des minéraux
ferromagnésiens (biotite, pyroxène, amphibole, …). Pourtant, la couleur de patine diffère
généralement de sa propre couleur.

Structure et granulométrie
Concernant la structure, elle est définie d’après la dimension des éléments minéraux
qu’elle constitue. La structure diffère de leur appellation pour la roche magmatique et
métamorphique. Le tableau III présente les différentes structures :
Tableau III. Différentes structures de roches.

Dimension de grains STRUCTURES


(en mm) Roche magmatique Roche métamorphique
>20 Pegmatitique Roche à très gros grain
1à2 Grenue Grain grossier
1/10e à 1 Microgrenue Grain moyen
1/10e à 1/100e Microlitique Grain fin

Composition minéralogique
La reconnaissance des minéraux constitutifs d’une roche, à partir d’une loupe ou à l’œil
nu, est très indispensable pour faciliter leur identification comme les minéraux cardinaux,
essentiels et accessoires. Donc, nous avons déterminé macroscopiquement, sur une cassure
fraîche, les propriétés physiques comme la forme, couleur, éclat et dureté de chaque minéral.
Exemples :
o La forme : un minéral peut être se présenter sous forme aplatie, allongé, masse lamellaire.
o La couleur : Elle dépend de la composition chimique et la structure du minéral.
• Blanc ou blanchâtre : quartz, …
• Rouge ou rougeâtre : orthite, grenat, …
• Noir : biotite, pyroxène, amphibole, …
o L’éclat : C’est l’aspect d’un minéral sous la lumière ordinaire réfléchie.
• Eclat métallique pour les métaux natifs, les sulfures et les oxydes.
24

• Eclat non métallique


- Eclat vitreux comme le quartz, le pyroxène, la tourmaline, les feldspaths, … .
- Eclat pierreux ou mât ou gras comme le quartz laiteux, ... .
o La dureté : C’est la résistance d’un minéral à la rayure, par un autre minéral même ou à un
objet que sa dureté est déjà connue comme l’ongle 3,5, le verre 5,5, l’acier 6,5.
Nous avons utilisé une épingle d’une dureté 6,5. Pour distinguer, exemple par sa dureté,
deux minéraux ayant les mêmes couleurs et éclats comme la biotite et la tourmaline. On les raye
chacun par l’épingle et ce qui est rayée, il avait de la dureté inférieure à 6,5 qui est la biotite.

b. Description structurale
Les roches peuvent subir une déformation depuis l’échelle de minéral jusqu’à l’échelle de
continent. Mais, notre étude s’intéresse aux structures observables à l’œil nu, c'est-à-dire à
l’échelle de l’affleurement. Dans chaque carrière, nous avons identifié et caractérisé les éléments
structuraux.

Identification
Cette étape nous a conduits à identifier les éléments structuraux. Dans un cas les éléments
structuraux peuvent se présenter comme plan pour la foliation, faille, diaclase. Mais dans d’autre
cas ils se présentent sous forme d’une droite ou ligne pour les linéations.

Caractérisation
Mesure
Pour caractériser la structure géologique sur terrain, nous avons mesuré les paramètres
d’identifications (direction, pendage et sens de pendage) des éléments structuraux (plan ou
droite) avec une boussole de géologue.
La mesure des éléments structuraux sous forme d’un plan donne trois paramètres
d’identifications, qui sont : la direction, le pendage et le sens de pendage. On les note par
exemple, N40 25° SE. Ce qui veut dire que l’élément structural avait une direction N40°
(environ Nord-Est à Sud-Ouest), un pendage de 25° qui plonge vers le Sud-Est.
Tandis que les éléments structuraux sous forme d’une ligne ou droite ne présentent que la
direction et pendage. On les note respectivement 30° N130, ce qui veut dire que 30° vers
N130 (environ Sud-Est à Nord-Ouest).

Identification du sens de mouvement de type de cisaillement et décrochement


Nous avons déterminé le sens de couplage de mouvement de cisaillement ou
décrochement par rapport au sens des aiguilles d’une montre.
dextre, si le couplage de déplacement tourne dans le sens des aiguilles de la montre ;
25

senestre, s’il tourne dans le sens inverse.

Types de déformations
Les roches changent de structure et de texture, ainsi que de composition minéralogique en
présence des contraintes. Nous avons classé les structures géologiques parmi les deux types de
déformations qui sont :
les déformations fragiles correspondent aux tectoniques cassantes ;
les déformations ductiles correspondent aux tectoniques souples.
Interprétation
C’est une étape qui permet d’expliquer les différents phénomènes géologiques en
recherchant l’origine probable de la structure présentée sur terrain. L’interprétation des structures
sur terrain demande une explication qui coïncide à la géodynamique interne (température et
pression) et le mouvement tectonique.

c. Echantillonnage
L’échantillonnage se fait dans chaque carrière étudiée pour avoir une roche représentative
de chaque formation dans la zone d’étude. Il faut choisir les roches saines avec une dimension
environ 6x8x10cm. Pour éviter à la confusion entre les échantillons de roche, nous les avons
numérotés.

IV.3. SYNTHESE DE LA DEMARCHE METHODOLOGIQUE


La méthodologie pour mener à terme la réalisation de cet ouvrage a été réalisée en
trois étapes successives.
Première étape : étude avant la descente sur terrain qui mène à déterminer le sujet de
mémoire, à entamer l’étude bibliographique et webographique.
Deuxième étape : étude durant la descente sur terrain, elle consiste à prélever les données
concernant les fiches d’enquête destinées aux enseignants du lycée et les données géologiques
dans les carrières étudiées.
Troisième étape : étude après terrain, elle se repose sur l’analyse des résultats de l’enquête
auprès des enseignements au lycée et l’analyse des résultats des terrains géologiques. Cette
dernière étape consiste à confronter les deux résultats pour connaitre les problèmes afin de
proposer des solutions pour l’amélioration de l’enseignement de la géologie au lycée.
25
26

Cette démarche a été scientifiquement bien définie afin de mettre en évidence


l’importance des différentes carrières géologiques aux environs d’Antananarivo dans
l’enseignement de la géologie au lycée.

Chapitre V. MATERIELS UTILISES


Pendant la descente sur terrain, pour collecter et enregistrer toutes les données sur terrain,
nous avons utilisé des appareils et matériels géologique.

V.1. MATERIEL DE PRELEVEMENT DES DONNEES


Pour prélever les données, nous avons utilisé :

Un G.P.S qui sert à positionner géographiquement chaque station. C’est le positionnement


par rapport à la latitude, la longitude avec l’altitude.
Une loupe avec grossissement fois 4 (x4), qui nous a permis de bien voir tous les
caractéristiques des minéraux qui ne sont pas bien visibles à l'œil nu, dans le but de
connaître la composition minéralogique d’une roche.
Un marteau de géologue qui sert à casser et détacher une partie d’une roche pour avoir une
cassure fraiche qui facilite l’observation macroscopique, et pour extraire un échantillon.
Une boussole de géologue qui est utilisée pour déterminer les paramètres d’identification
des structures géologiques tels que la direction, le pendage et le sens de pendage.
La direction est une droite horizontale, qui est repérée par rapport au Nord magnétique et la
lecture se fait dans le sens des aiguilles d’une montre. Il est à noter que la direction d’un plan
est inférieure à 180° et celle d’une droite est inférieure à 360°.
Le pendage est l’angle en degré formé entre une surface horizontale et l’inclinaison d’un plan
ou d’une droite.
Le sens de pendage est la direction du plongement d’un plan, qui correspond au rose de vent.

V.2. MATERIELS D’ENREGISTREMENT DES DONNEES


Pour enregistrer les données, nous avons utilisé :
Un appareil photographique pour nous servir à la prise des différentes formations et
structures affleurées sur chaque station.
Un carnet de note et stylo à bille pour retenir toutes les données.
27

Chapitre VI. PRESENTATION ANALYTIQUE DES RESULTATS


D’ENQUETE
Ce chapitre porte successivement sur les analyses et interprétations respectives des
résultats d’enquête auprès des professeurs du lycée. Notre objectif est de percevoir leurs
comportements envers l’enseignement de la géologie et vis-à-vis de la sortie géologique et les
contraintes et solutions proposées par les professeurs sur l’organisation d’une sortie géologique

VI.1. REPARTITION DES ENSEIGNANTS


Le tableau IV présente les renseignements concernant les enseignants enquêtés et non
enquêtés dans chaque établissement d’étude.
Tableau IV. Répartition des enseignants enquêtés et non enquêtés par établissement

ETABLISSEMENTS
ENQUETES NON ENQUETES TOTAL

Nombre Pourcentage (%) Nombre Pourcentage (%)

LMA 13 36,1 5 71,4 18


Publics

63,9 85,7
LJJR 10 27,8 1 14,3 11

LSFX 10 27,8 0 0,0 10


Privés

36,1 14,3
LPR 3 8,3 1 14,3 4
TOTAL 36 100 7 100 43
POURCENTAGE
(%)
83,7 16,3 100
(Source : Questionnaires adressés aux enseignants)

Ce tableau IV montre que les enseignants de SVT dans les quatre établissements (LMA,
LJJR, LPR et LSFX) sont au nombre de 43 enseignants. Les 36 enseignants soit 83,7% parmi
eux sont enquêtés et 16.3 % non enquêtés. Les 36 enseignants enquêtés sont répartis dans les
quatre établissements, dont les 13 enseignants soit 36,1% au LMA, 10 enseignants soit 27,8% au
LJJR, 10 enseignants soit 27,7% au LSFX et 3 enseignants soit 8.3 au LPR.
Concernant les établissements, le pourcentage des enseignants enquêtés du lycée public
est de 79.3% (72.2% LMA et 90.9% LJJR) et que les établissements privés confessionnels de
92.9% (75% LPR et 100% LSFX) qui sont plus enquêtés.
28

VI.2. COMPORTEMENT DES PROFESSEURS ENVERS L’ENSEIGNEMENT DE LA


GÉOLOGIE
VI.2.1. Préférence des professeurs dans l’enseignement de la SVT
La figure 7 représente la préférence des enseignants du lycée envers la biologie comparée
à la géologie dans la discipline de SVT.

Géologie
33%

Biologie
67%

Figure 7. Préférences à la biologie ou à la géologie des enseignants

La figure 7 montre que parmi les 36 professeurs du lycée enquêtés, la majorité, c'est-à-
dire 24 enseignants soit 67% préfèrent la biologie et soit 33% la géologie. Or, d’après le résultat
d’enquête sur la motivation des enseignants, la majorité trouve que, d’une façon générale, la
géologie est intéressante (soit 73%), 18.9% trouvent qu’elle est très intéressante et seulement
8,1% sont peu intéressantes.
Nous avons vérifié que cette différence significative de la préférence des enseignants
entre les deux branches de la SVT est due donc aux non-maîtrises des concepts géologiques à
enseigner. Car le résultat de la question sur la maîtrise des concepts montre que la différence
entre le pourcentage des enseignants qui maîtrisent plus la biologie par rapport à la géologie
pour la classe de seconde est de 8,2%, première de 67,2% et terminale de 51,4%.

VI. 2.2. Avis des enseignants sur la motivation des élèves vis-à-vis de la
géologie

La figure 8 qui suit montre la répartition en pourcentage de l’avis des enseignants sur le
comportement des élèves envers la géologie.
29

OUI
35%
NON
65%

Figure 8. Comportement des élèves vis-à-vis de la géologie selon les enseignants

D’après cette figure 8, on constate que la majorité des élèves soit 65% ne s’intéresse pas
à la géologie et soit 35% des enseignants trouvent que leurs élèves sont intéressés. Selon les
professeurs, le comportement des élèves envers la géologie est dû aux raisons que nous avons
présentées dans la figure 9 suivante.

manque d'utilité
Les contraintes

Problème de base

Difficile à enseigner
Pourcentage
Manque d'illustration Nombre

Cours théorique

0 5 10 15 20 25 30 35
Poucentage (%)

Figure 9. Les différents blocages de l'apprentissage de la géologie


D’après la figure 9, en groupant toutes les contraintes données par les enseignants lors de
l’enquête, nous avons constaté que la majorité soit 33,3% (cours théorique) et 29,0% (manque
d’illustration) trouve que le problème de l’enseignement de la géologie se pose sur le manque de
concrétisation du cours de géologie depuis la classe inférieure. Ce problème donne le manque de
base (soit 8,6%), d’où le manque d’utilité de géologie par les apprenants (soit 10,8). Tout cela
provoque la difficulté de l’enseignement-apprentissage de cette matière (18,3%).

VI.2.3. Pratiques des professeurs pour l’illustration de cours de géologie

Les barres suivantes montrent la répartition des formes d’illustration déjà appliquées par
les enseignants du lycée pour concrétiser la leçon de la géologie (figure 10).
30

3
Observation sur terrain 4,6
38
Schèmas / photos / videos 58,5
24
Echantillons 36,9

0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0


Nombre Pourcentage

Figure 10. Quelques stratégies appliquées par les enseignants pour l'ullistration du cours de géologie

Les stratégies appliquées des enseignants pour illustrer leurs cours de géologie sont
réparties comme suit :
3 enseignants soit 4,6% des enseignants pratiquent l’observation sur terrain ;
24 soit 36,9% des enseignants utilisent l’échantillon des roches et des minéraux qui se
trouvent dans leur établissement ;
38 soit, 58,5% des professeurs utilisent un schéma, photo ou vidéo dans des livres ou sur
un vidéo projecteur ou dans les données dans la médiathèque.
Sur le plan didactique, concernant l'enseignement et l’apprentissage, les apprenants ont
des problèmes de base en géologie depuis la classe inférieure et ont une difficulté d’apprendre la
géologie. Or, la majorité des enseignants, dans un cas, ne maitrisent pas parfaitement tous les
concepts géologiques à enseigner et ils n’utilisent pas fréquemment des pratiques ainsi que des
concrétisations appropriées de leurs leçons dans d’autres cas. Toutes ces situations peuvent
bloquer la construction du savoir des apprenants et la science concernant la terre devient difficile
à comprendre, à apprendre et à enseigner.
Sur le plan finalité, la géologie ne répond pas tout de suite aux besoins des apprenants
dans sa vie quotidienne et professionnelle, puisqu’il ne connait nullement leur importance et leur
utilité dans la vie surtout sur la réalité socio-économique et industrielle à Madagascar. Mais les
élèves ont appris la géologie pour gagner de bonne note et pour réussir à l’examen surtout au
baccalauréat pour les terminales.

VI.3. COMPORTEMENT DES PROFESSEURS DU LYCEE VIS-A-VIS DE LA SORTIE


GEOLOGIQUE
VI.3.1. Pratiques des enseignants pour l’organisation de sortie géologique

Le pourcentage des enseignants enquêtés qui ont déjà organisé une sortie géologique est
réparti dans la figure 11 suivante :
31

NON; 91,9
100,0
90,0
80,0
70,0
60,0
50,0
40,0
30,0
20,0
OUI; 8,1
10,0
0,0
OUI NON

Figure 11. Répartition de pratique des enseignants vis-à-vis à une sortie géologique.
Parmi les stratégies appliquées par les enseignants pour la concrétisation du cours de
géologie, on se focalise sur l’observation sur terrain. La figure 11 montre la répartition des
professeurs qui ont déjà organisé ou pas une sortie géologique.
Cet histogramme montre que la majorité des enseignants au lycée n’ont pas encore
organisé une sortie géologique pour la concrétisation de leurs cours de géologie, car seulement
8,1% des enseignants la pratiquent.
Or, la majorité des professeurs du lycée, pour l’enseignement de la géologie, trouve que
la sortie géologique est très nécessaire (soit 42% des enseignants) et tous les enseignants avaient
connu que certains concepts géologiques dans chaque niveau (2nde, 1ère, terminale) doivent
organiser une sortie géologique.

VI.3.2. Avis des professeurs pour l’organisation de prochaine sortie géologique


L’avis des professeurs du lycée pour la prochaine sortie géologique sont réparties dans la
figure 12 suivante :

8%
6%

86%

Pas de réponse

Figure 12. Répartition de l’avis des enseignants du lycée pour la prochaine sortie géologique
32

Parmi les 36 enseignants enquêtés, 31 enseignants soit 86% optent non pour une
prochaine sortie, 2 enseignants soit 6% optent oui et 3 enseignants soit 8% ne donnent pas de
réponse. La majorité des enseignants (soit 91,9%) qui n’a pas encore organisé une sortie
géologie et n’a pas une idée d’organiser une prochaine sortie géologique pour l’année suivante
(soit 89%) (figure 12).

VI.3.3. Avis des enseignants sur la nécessité d’une sortie géologique


Concernant la question sur la nécessité d’une sortie géologique pour l’amélioration de
l’enseignement de géologie au lycée, les avis des enseignants sont répartis dans la figure 13
suivante.

11% 5%

42%
42%

Non réponse Très nécessaire Nécessaire Peu nécéssaire

Figure 13. Répartition en pourcentage des réponses des enseignants en face de la nécessité d'une sortie
géologique

La majorité des enseignants pensent qu’une sortie géologique est nécessaire (42%) et très
nécessaire (42%) pour l’amélioration de l’enseignement de géologie et seulement 11% des
enseignants trouvent qu’elle est peu nécessaire.
Cela explique que la plupart des enseignants confirment que, pour la concrétisation des
concepts géologiques, l’observation sur terrain est indispensable dans l’enseignement de la
géologie. Donc, il faut organiser pour chaque niveau, au moins une sortie géologique dans une
année scolaire. Car parmi les différents moyens pour concrétiser le cours de géologie,
l’observation suivie de l'étude sur terrain est la meilleure.
Il est nécessaire de connaitre l’avis des enseignants, concernant les concepts géologiques
qu’ils doivent s’organiser une sortie géologique pour l’observation sur terrain des contenues du
cours à illustrer.
33

VI.3.4. Avis des enseignants sur les conceptions géologiques


Les figures 14A, 14B, 14C montrent les concepts géologiques qui demandent une
observation et étude sur terrain pour chaque niveau selon les enseignants.

principaux minérais malagasy 3,1


2
Seconde

pétrographique 44,6
29
minéralogique 36,9
24
structure du globe terrestre 1,5
1
0 10 20 30 40 50
A

Transformation et mouvement de matières 7,9


5
Théorie de la tectonique globale 0,0
0
Subduction et résorption de la croute océanique 0,0
Première

0
Mouvements d’écartement des plaques 0,0
0
Grands ensembles structuraux 12,7
8
Déformations des strates 31,7
20
Etude des strates 33,3
21

B 0 10 20 30 40

Evolution humaine 11,4


8
Géologie appliquée 14,3
Terminale

10
Géologie de Madagascar 15,7
11
Stratigraphie 35,7
25
Cartographie 11,4
8
0 5 10 15 20 25 30 35 40

Pourcentage Nombre
C
Figure 14. Répartition des avis des enseignants envers la sortie géologique et les concepts géologiques
pour chaque niveau

D’après ces figures, on constate que l’enseignement de la science de la terre pour chaque
niveau demande de s’organiser une sortie géologique pour les concepts suivants :
- D’abord, parmi tous les concepts géologiques de la classe de seconde, l’enseignement
de la pétrographie (soit 40%) et la minéralogie (soit 36,9%) nécessitent une observation sur
terrain.
34

- Pour la classe de première : l’étude des strates (21 enseignants enquêtés soit 33,3%), les
déformations des strates (20 enseignants soit 31,7%), ainsi que les grands ensembles structuraux
à la surface du globe (8 enseignants soit 12,7%) et la transformation et mouvement des matières
(5 enseignants soit 7,9%) demandent l'illustration sur terrain selon les enseignants.
- Enfin, concernant la classe terminale, les enseignants pensent que tous les concepts
demandent une observation sur terrain ou une visite de centre ou industrie rattachés à la
géologie, surtout pour la stratigraphie (25 enseignants soit 35,7%), géologie de Madagascar (11
enseignants soit 15,7%) et la géologie appliquée (10 enseignants soit 14,3%).
Tout cela explique que les enseignants sont convaincus que certains concepts géologiques
demandent une observation et une étude sur terrain pour concrétiser et illustrer le cours. Les
différents travaux sur terrain facilitent la construction de savoir des apprenants afin d’adhérer la
relation enseignement-apprentissage.
Il est nécessaire de connaitre les contraintes qui bloquent les enseignants à ne pas
organiser une sortie géologique.

VI.4. LES CONTRAINTES DES PROFESSEURS SUR L’ORGANISATION D’UNE SORTIE


GEOLOGIQUE
VI.4.1. Les différentes contraintes
Le résumé des réponses des enseignants du lycée concernant les contraintes sur
l’organisation d’une sortie géologique, il peut être traduit sous forme de barre sur la figure 15.

83,3
non maîtrise d'une sortie géologique 30
72,2
inconnaissance de lieu à étudier 26
80,6
problème de financement 29
69,4
problème d'encadrement 25
80,6
insuffisance de matériels 29
91,7
manque de temps 33

0 20 40 60 80 100

Pourcentage Nombre

Figure 15. Répartition des contraintes des enseignants pour l'organisation d'une sortie géologique

La figure 15 montre que la plupart des enseignants rencontrent plusieurs problèmes, qui
leur bloquent à ne pas organiser une sortie géologique.
35

VI.4.1.1. Contrainte d’ordre encadrement


L’effectif moyen des élèves par classe dans les lycées visités est supérieur à 50 élèves.
Or, les professeurs ne veulent pas garantir l’assurance de ces nombreux élèves vis-à-vis des
accidents possibles.

VI.4.1.2. Contrainte d’ordre lieu de sortie


La plupart des enseignants au lycée d’Antananarivo ne trouvent aucun lieu, pour
organiser une sortie géologique qui corresponde à un chapitre géologique à concrétiser ou à
observer sur terrain. Ils ont trouvé que les lieux à étudier sont trop loin, risqués et inaccessibles à
l’automobile.

VI.4.1.3. Contrainte d’ordre non-maitrise d’une sortie


Les enseignants ne maitrisent pas parfaitement quelques conceptions géologiques et ils ne
sont pas capables ainsi de conduire l’étude et l’explication des réalités géologiques sur terrain.
Tous ces différents problèmes peuvent provoquer un amoindrissement de la motivation des
professeurs.

VI.4.1.4. Contrainte financière


Le manque de participation des parents des élèves, l’insuffisance de budget de
l’établissement et de participation du ministère de l’Éducation nationale bloquent l’achat des
matériels de terrain géologique ainsi que des équipements appropriés pour les lycées.

VI.4.1.5. Contrainte d’ordre matériel


Les établissements d’étude ne disposent pas les moindres matériels indispensables à une
sortie géologique, comme les loupes, cartes, boussoles, clinomètre… .

VI.4.1.6. Contrainte temporelle


Selon les enseignants, le programme scolaire de la SVT parait trop long pour la
concrétisation de tous les cours. Ce problème ne leur permet pas ainsi d’organiser une sortie
géologique même s’il y a des solutions pour les contraintes déjà citées ci-dessus. Une sortie
géologique demande beaucoup de temps de préparation avec une durée qui s’étale au moins 3
heures ou demi-journée.
36

Conclusion partielle.
D’après l’enquête adressée aux enseignants du lycée, on constate que les enseignants
trouvent que la géologie ou la science de la terre est intéressante dans la science de la vie et de la
terre dans le secondaire, mais la plupart d’entre eux ne maitrisent pas parfaitement quelques
concepts dans le cours de géologie. Ils ont trouvé ainsi que les apprenants ne s’intéressent pas à
la géologie à cause de l’absence de l’observation sur terrain, mais la plupart des enseignants
n’organisent même pas au moins une sortie géologique par niveau chaque année. Ils n’avaient
toujours pas une idée d’organiser une sortie géologique pour l’année prochaine. Les problèmes,
qui leur bloquent sont : non-maitrise d’une sortie, l’encadrement, temporelle et financière… . Or,
le contact direct avec la réalité géologique sur terrain développe le sens de l’imagination et de la
créativité des élèves. Donc, l’enseignement de géologie reste toujours difficile pour les
apprenants.
37

Chapitre VII. RESULTATS ANALYTIQUES DES ETUDES SUR


TERRAIN DES DIFFERENTES CARRIERES GEOLOGIQUES
Ce chapitre porte successivement sur les descriptions pétrographiques et structurales
de chaque carrière géologique étudiée.

VII.1. LA GRANDE CARRIERE D’AMBATOMARO

VII.1.1. Localisation
La carrière d’Ambatomaro est l’une des grandes carrières d’Antananarivo, qui s’étend sur
une large surface environ 6.000 m2 par estimation. Elle se trouve sur la ligne de crête du massif
rocheux à l’E d’Ankatso. La grande carrière se situe sur le versant Est de la colline
d’Ambatomaro au Sud-Ouest de village d’Ambatomaro. On peut aussi trouver des petites
carrières sur le versant Ouest (figure 16). Au cœur de la formation, les coordonnées
géographiques sont :
S : 18°54’50,6’’
E : 47°33’55,0’’
Alt : 1351m

Figure 16. Vue d’ensemble de la carrière d'Ambatomaro (cliché de l’auteur)

VII.1.2. Descriptions pétrographiques


V.1.2.1. Roches métamorphiques
Migmatite
C’est une roche hétérogène généralement claire à texture orienté et à grain moyen. A
l’échelle de l’affleurement, elle est caractérisée par des trames variées, mais il s’agit de roche à
38

des lits généralement clairs et gris. Les lits sur la roche se présentent classiquement comme un
mélange de roche de type granitique et gneissique, qui sont les :
Lits à composition granitique : ils ont une texture équante, une structure grenue et
composée essentiellement de quartz, de feldspath potassique, de plagioclase, des minéraux
ferromagnésiens comme biotite, amphibole et des oxydes de fer accessoirement. Ce sont
les « leucosomes » ou «mobilisats» de couleur plus claire et que les minéraux de même
température de fusion vont se réorganiser en se regroupant lors d’une augmentation de
température et de pression avec ou indépendamment de la fusion partielle ;
Lits à roche gneissique qui avaient une composition minéralogique plus ou moins
similaire au granite, mais présentent des orientations minérales. Particulièrement, ils ont de
couleur généralement sombre ou « mélanosome », riche en minéraux ferromagnésiens, qui
sont des résidus non fondu grâce à sa température de fusion plus élevée. Ces lits sont
appelés : « restats ou restites ».

Migmatite anatexies
Ce sont des roches migmatitiques, qui dominent sur une large partie de l’affleurement
dans la carrière. Elles sont claires à structure non orientée et très homogène. L’orientation des
minéraux sombres disparait progressivement, et la roche avait un passage à l’aspect d’un granite.
Ce sont des granites appelés « granites d’anatexies » (figure 17), semblables aux caractéristiques
des roches éruptives. On peut dire que le degré de métamorphisme atteint l’ultrazone, qui est une
zone où débute la fusion partielle d’une roche ayant une température supérieure à 700°C et d'une
forte pression [5].

Figure 17. Migmatite à tendance granitique dans la carrière (cliché de l’auteur)

Car les migmatites à tendance granitique dominent dans l’ensemble de l’affleurement.


Donc, on peut dire que les migmatites sont en général des «granites migmatitiques».
39

VII.1.2.2. Roches magmatiques


Charnockites
Ils sont des roches homogènes et mélanocrates à texture équante, qui boudinent presque
dans toute la formation migmatitique. Elle a une structure grenue et est composée des minéraux
non orientés de quartz brun, feldspath à plagioclases basiques comme minéraux cardinaux et
biotite rare, amphibole et pyroxène comme minéraux ferromagnésiens (figure 18).
Macroscopiquement, la charnockite est caractérisée essentiellement par sa couleur noir-
verdâtre sur l’affleurement. Mais sur une cassure fraîche, elle a une couleur généralement verte
due à la présence de pyroxène vert cassonade abondante.

Pyroxène

Figure 18. Minéraux de pyroxène dans un charnockite (cliché de l’auteur)

Microdiorite
Il a une structure microgrenue à texture équante et mésocrate. Minéralogiquement, Il est
composé de quartz et feldspath à plagioclase andésine et riche en amphibole avec un peu de
biotite (figure 19).
SSE NNW

Figure 19. Bande filonienne de microdiorite (cliché de l’auteur)


40

Pegmatites :
Ce sont des roches magmatiques leucocrates à structure pegmatitique avec une dimension
des grains supérieures de 2cm à 15cm et plus. Elles ne présentent aucune orientation régulière
des minéraux.
Du point de vue pétrographique, il y a quelques distinction entre les pegmatites y
présentent :
Les pegmatites roses avec domination d’orthose, de quartz et pauvre en minéraux
ferromagnésiens comme la biotite avec pointement d’amphibole et des orthites. Sur d’autre
partie, on a rencontré une domination de cristaux de quartz et microcline donne l’aspect
blanc de la roche (figure 20).

N E W

A B
Figure 20. Filon pegmatitique rose (A) et en affleurement verticale (B) (auteur)

Les pegmatites rougeâtres qui sont composées de feldspath alcalin (orthose, microcline),
de quartz associé avec d’orthites abondants et pointement de biotite (figure 21).

N E W

A B
Figure 21. Filon pegmatitique riche en orthite (A) et sur la partie verticale (B) (auteur)

Granite d’Ambatomiranty
Il est affleuré juste sur une partie de la carrière sous forme de filon. C’est un granite
mésocrate à mélanocrate très cohérente à une structure microgrenue. Il renferme de quartz et de
41

quelques microclines, mais il présente une domination des minéraux ferromagnésiens comme la
biotite et l'amphibole. La coloration de la roche est due à l’abondance des minéraux
ferromagnésiens.

VII.1.2.3. Roches sédimentaires


Latérites
Ce sont des roches sédimentaires généralement rouge et jaune. Elles résultent de
l’altération sur place de la partie externe des roches préexistantes qui sont de faible épaisseur
(figure 22). Des blocs de roche plus ou moins altérés sont encore inclus dans le sol latéritique
puisqu’elles présentent des grains de quartz qui résistent à l’altération dans sa composition. Ce
type de roche est appelé « saprolites».
SSW NNE

Saprolites

Roche Migmatite
non altérée

Figure 22. Disposition des saprolites sur la roche migmatitique (cliché de l’auteur)

VII.1.3. Descriptions structurales


Concernant la géologie structurale, nous avons rencontré des différentes structures sur les
roches affleurées dans la carrière.

VII.1.3.1. Déformations ductiles

Plis d’écoulement
La carrière a été affectée par une déformation très intense en donnant des plis anarchiques
sur l’affleurement qui sont marqués par la présence des foliations difficile à orienter. Ce qui veut
dire que la zone dans laquelle la roche a été formée rapproche la fusion partielle.
42

Cisaillement
Cette déformation est marquée par la présence d’une foliation oblique (S) et de plan de
cisaillement (C). Le plan de cisaillement est parallèle au sens de mouvement indiqué par deux
flèches (figure 23).

C : Plan de cisaillement
S S : Plan de schistosité
: Sens de mouvement

Figure 23. Cisaillement senestre (cliché de l’auteur)

Enclaves
A part les enclaves des charnockites qui sont très répandues dans la carrière, des filons
pegmatites ainsi que des roches à tendance pegmatitique se boudinent aussi au sein de la roche
migmatitique (figure 24).

WNW ESE

Limite des enclaves :


Charnockite

Roche à tendance
pegmatitique

Figure 24. Enclaves de charnockite (cliché de l’auteur)


43

VII.1.3.2. Déformations fragiles


Diaclases
Les fracturations d’une roche se présentent sous forme d’ouverture qui ne montre aucun
mouvement de la part et d’autre de la cassure. Elles sont très répandues surtout sur le versant
Ouest de la colline.

Filons
Des nombreux filons tardifs recoupent récemment l’ensemble de la formation. Ils se
présentent de trois grands groupes qui sont des bandes filoniennes, filons et filonnets. Ils
marquent la présence des intrusions magmatiques récentes à travers des fractures ou
microfractures d’une roche lors de leur formation.
Le filon de granite d’Ambatomiranty a une direction NNE-SSW (N20) qui suit l’allure
général de la colline.
Deux bandes filoniennes parallèles et linéaires de microdiorite recoupent les migmatites
dans une direction E-W (N95) avec une épaisseur moyenne de 1,2m chacun (figure 19).
Des filons de pegmatite linéaire et parallèle recoupent ainsi la formation, qui prennent une
direction ESE-WNW (N115) avec une épaisseur moyenne de15m, 30cm et 45cm chacun
(figure 25).

Figure 25. Filons pegmatitiques (cliché de l’auteur)

Des nombreux microfilons ou filonnets récentes, de plusieurs direction et à composition


granitique, ont traversé les migmatites, la microdiorite, ainsi que les autres filons (figure 26).
44

N Migmatite
Microfilon granitique

Microdiorite Filon anarchique


à tendance pegmatitique
Figure 26. Intrusion d'un microfilon (cliché de l’auteur)
Décrochements
Sur l’affleurement, en passant par les deux bandes filoniennes microdiorites, l’enclave de
charnockite subit deux décrochements senestres. Dans ce cas, le filon de microdiorite indique
l’axe ou plan de la microfaille.

VII.2. CARRIERE SUR L’AXE ANTANANARIVO-AMBATOFOTSY


En suivant la route vers la route nationale n°7 (RN7), qui relie la ville d’Antananarivo et
celui d’Antsirabe. Les carrières étudiées sont situées au bord de la route RN7 entre environ 15km
au sud d’Antananarivo.

VII.2.1. Carrière du fokontany d’Ambohimanga


Sur cet axe, la première carrière est située aux environs de 10km au Sud d’Antananarivo,
dans le fokontany Ambohimanga, commune Ambohibao. Dans le sens vers le Sud, elle se trouve
à gauche de la route. Selon les coordonnées géographiques, la carrière est localisée sur la
longitude 19° 00’ 37,6’’ ; la latitude 047° 32’ 23,2’’ et avec l’altitude de 1219m.
Du point de vue général, la formation est généralement claire et composée uniquement
par des roches métamorphiques saines et altérées. L’ensemble est traversé par des filons de
directions différentes. Les sols latéritiques généralement rouges, qui résultent l’altération sur
place des roches migmatites préexistantes.

VII.2.1.1. Descriptions pétrographiques


Migmatite
Pétrographiquement, c’est une roche hétérogène généralement claire a une texture foliée
rubanée et à grain moyen. Elle présente une alternance de 2 lits parallèles légèrement
ondulées (figure 27) :
45

Lit claire quartzo-feldspathique (orthose) à composition granitique a une structure grenue


et texture équante, mais il présente une légère orientation de quelques minéraux de biotite
et des orthites accessoirement.
L’autre lit est sombre à cause de la domination des minéraux ferromagnésiens comme la
biotite, l’amphibole et le pyroxène, qui sont associés à quelques minéraux de quartz et de
feldspaths. Elle présente une orientation nette et continue des minéraux sombres
ferromagnésiens. Les minéraux sont à grains fins.

Figure 27. Migmatite foliée (cliché de l’auteur)

Pegmatite
C’est une roche claire à texture équante et structure pegmatitique, composée essentiellement
des gros cristaux de quartz et d’orthose. Cette roche renferme également des minéraux
ferromagnésiens comme biotite, amphibole et d’orthite accessoirement.

VII.2.1.2. Descriptions structurales


Déformations ductiles
Foliation
Le plan de foliation a une mesure structurale de N17 55°ESE, qui présente une direction
NNE-SSW plus précisément N17° et un pendage de 55° vers ESE. Cette foliation ne présente
pas d’ondulation que sur quelque partie de l’affleurement. On peut dire, d’après la mesure, qu’un
plissement affecte le terrain (figure 27).

Cisaillements
Sur une partie, deux cisaillements en dextre et senestre ont été déformés dans la foliation
de la migmatite. Ils sont marqués par la présence d’une foliation oblique et deux plans de
cisaillement. C et C’. Le sens de mouvement est indiqué par deux flèches parallèles à chaque
plan de cisaillement (figure 28).
46

C’
C
S’
S

C et C’: Plan de cisaillement


S et S’ : Plan de foliation
: Sens de mouvement

Figure 28. Cisaillement en dextre C’et senestre C (cliché de l’auteur)

Déformations fragiles : Filons


Un filon pegmatite linéaire concorde avec la direction des foliations et qui se boudine sur
une partie. Les autres filons à composition granitique recoupent la formation dans des directions
très variées (figure 29).

Figure 29. Boudinage de filon pegmatitique (cliché de l’auteur)

VII.2.2 . Carrière des granites d’Ambatomiranty


Cette station se trouve juste près de la première station, dans le même fokontany. Elle est
localisée sur les coordonnées géographiques suivantes : sud : 19° 00’ 46,3’’ / Est : 047° 32’
24,7’’/ Altitude : 1346m.
La station présente en affleurement un seul type de roche sous la forme de boule faisant
saillie dans la latérite. C’est une roche granitique filonienne de type Ambatomiranty.
47

VII.2.2.1. Descriptions macroscopiques


Granite d’Ambatomiranty
Cette roche est un granite mesocrate finement grenu très cohérent, à texture équante avec
une couleur grise. Elle renferme de quartz assez abondant et de quelques microclines, mais il
présente une domination des minéraux sombres ferromagnésiens comme la biotite, d'amphibole.
Le granite d’Ambatomiranty recoupe la formation métamorphique pendant le phénomène
de granitisation récente sous une forme de grand filon granitique. Comme toutes les roches à
texture équante. Le granite se débite en boule et les roches métamorphiques ainsi que la partie de
filon granitique sont altérées sur place en donnant des latérites. D’où l’emplacement des boules
de granite en forme plus ou moins arrondie (figure 30).
Ce type d’altération débute par l’étranglement suivi d’écaillement progressif pendant une
très longue année de la partie externe (superficielle) de la roche. La partie superficielle étranglée,
écaillée et plus ou moins altérée de chaque boule granitique est appelée « patine » ou « pelure
d’oignon » grâce à cette mode d’altération (figure 30).
ENE WSW

Figure 30. Granite d'Ambatomiranty en forme d'une boule dans la latérite (Auteur)

Les sols latérites provenant de l’altération sur place des roches préexistantes acides ont
généralement une coloration jaune.

Granite à orthite
Il est composé principalement des minéraux de quartz, d’orthose plus ou moins altéré à la
surface et renfermant une faible quantité des minéraux ferromagnésiens de biotite et
d’amphibole, mais composé accessoirement des orthites qui répartissent dans toute la roche avec
de zonation riche en orthite.
48

C’est une roche leucocrate, homogène à texture équante et structure grenue. Elle
renferme également une zonation avec structure à tendance pegmatitique. Ce type de pegmatite
est riche en orthose, quartz, quelques biotites et des magnétites groupé en masse grenue de
couleur noire, à éclat submétallique dans la roche (figure 31).

A
Figure 31. A : Granite rose à orthite et B : granite rose à orthite à tendance pegmatitique

(cliché de l’auteur)

VII.2.3. Grande carrière du fokontany d’Ambohimanga


Cette carrière se trouve au sud des deux carrières précédentes. Elle se situe environ une
trentaine de mètres sur le bord gauche de la route nationale (RN7), avec des coordonnées
géographiques : S 19°00’49,0’’ / E 047°32’22,3’’ / Altitude 1356m.
Du point de général, elle est constituée de plusieurs faciès géologiques, mais la formation
tant de roche métamorphique que de roche magmatique. La roche sédimentaire ne présente que
sur la partie superficielle de la carrière en grande épaisseur. La partie centrale est marquée par la
présence de faciès granitique telle que les restes par des roches migmatites. L’ensemble de la
formation est sillonné par des filons (figure 32).
N S

Figure 32. Vue générale de la carrière d’Ambohimanga (cliché de l’auteur)


49

VII.2.3.1. Descriptions pétrographiques


Roche métamorphique
Migmatite
C’est une roche hétérogène généralement grise à texture rubanée et à grain moyen. A
l’échelle de l’affleurement, elle est caractérisée par des trames variées, il s’agit de roche rubanée
à des lits généralement gris clair et sombre. Les lits sur la roche se présentent classiquement
comme un mélange de roche de type granitique claire et gneissique sombre (figure 33), qui sont
les :
• Lits quartzo-feldspathique ou «leucosomes» qui ont une texture équante, une structure
grenue et composée essentiellement de quartz, de feldspath potassique, de plagioclase,
des minéraux ferromagnésiens comme biotite, amphibole et des oxydes de fer
accessoirement. Le lit granitique est composé en général d'une grande quantité d’orthose
dans sa composition qui leur donne une couleur rose ou lit de granite à orthose, tandis
que les autres lits sont gris clair ;
• Lits à roche gneissique ou «mélanosome» qui avaient une composition minéralogique
plus ou moins similaire au granite, mais présentent des orientations minérales des
minéraux de biotite.

Figure 33. Migmatite folié rubané (cliché de l’auteur)


Granite d’anatexie
Dans la partie centrale de la carrière, en vue générale, il y a domination de la partie
granitique, c'est-à-dire que les foliations et l’alignement minéral disparaissent partiellement voire
totalement sur la roche. Ce granite est composé essentiellement par des minéraux de quartz
50

blanc, de feldspath, de plagioclase et de biotite. La quantité des minéraux ferromagnésiens varie


en donnant de granite clair, gris et sombre. Un large affleurement de granite sombre se présente
sous forme d’enclave dans le granite clair et gris. Ce changement peut être dû au degré très élevé
de l’intensité de métamorphisme qui a affecté le terrain.

Roche magmatique
Granite pegmatitique
Ils avaient une texture équante dominée par des gros cristaux de quartz et de feldspath
potassique avec pointement de minéraux ferromagnésiens comme biotite, amphibole et
pyroxène.

VII.2.3.2. Descriptions structurales


Déformations ductiles
Les foliations non ondulées avaient une direction N170 et un pendage de 45° plongé vers
ENE.
La linéation minérale se présente sur les lits à nature gneissique avec une direction
parallèle au plan de foliation. Elle est caractérisée par l’alignement continu des biotites.
L’enclave de granite sombre dans un granite claire présente une limite bien déterminée
sur l’affleurement.
D’après les mesures structurales, nous avons constaté que le terrain est affecté par une
déformation ductile caractérisée par un plissement.

Déformation fragile
Les filons linéaires pegmatitiques concordent à la direction des foliations et se boudinent
dans la migmatite. Or, les filons de granite d’Ambatomiranty recoupent l’ensemble des roches y
existaient dans une direction qui peut être NNE-SSW. On peut dire que le terrain est composé de
roche fracturée.
51

VII.2.4. Carrière de Tsaramanga d’Ambatofotsy


VII.2.4.1. Localisation
La station se trouve sur le même axe que les carrières précédentes, mais elle se trouve à
droite de la route nationale (RN7) en allant vers Antsirabe, près de l’église de fokontany de
Tsaramanga dans la commune d'Ambatofotsy. Au cœur de la formation, la coordonnée
géographique est : S 19°03’26,9’’ / E 047°32’40,4’’ / Altitude 1333m.
SSW NNE

Figure 34. Vue générale de la carrière de quartzite (cliché de l’auteur)

L’affleurement de la carrière présente généralement deux faciès géologiques bien


distincts qui s’intercalent : les quartzites et les sols latéritiques provenant de l’altération sur place
des micaschistes et de gneiss (figure 34).

VII.2.4.2. Descriptions pétrographiques et structurales


Granite d’Ambatomiranty
En général, il a une caractéristique similaire au granite filonien rencontré à la deuxième
station, mais dans cette carrière, il présente une structure grenue à grain assez fin et composé
beaucoup plus des minéraux ferromagnésiens comme le biotite et amphibole, qui leur donne une
coloration gris foncé. Il a recoupé le schiste cristallin pendant la granitisation et est décomposé
en boule par l’altération.
52

Quartzites
Ce sont des roches claires de couleur blanc ou blanc jaunâtre et à séquence arénacée qui
sont formées initialement par le grès. Elles se présentent en banc assez puissant de couleur blanc,
très fracturé à patine blanc jaunâtre ou grisâtre caractéristique (figure 34).
Minéralogiquement, il est composé par des minéraux à granulométrie moyenne à fine de
quartz plus ou moins déformé et très abondant, de quelque biotite clairsemée, de paillette de
muscovite et de magnétite accessoirement (figure 35). La présence de minéraux index de biotite
démontre que l’intensité métamorphique atteint la mésozone.

Magnétite

Figure 35. Quartzite avec l’inclusion de magnétite (cliché de l’auteur)

Le quartzite présente deux types de structures : planaires (plan de foliation) et linéaires


(linéations minérales).
Une foliation, qui donne à la roche un plan d’aplatissement facial net sur le quartzite avec une
mesure structurale de N165 51°ENE.
Une linéation minérale qu’on a observé sur le plan de foliation. C’est l’orientation des
minéraux de minéraux opaques de mesure 44° N29.
Sur l’affleurement, le quartzite présente une flexion, sur la partie haute, qui correspond à
l’un de flanc incliné vers le Sud. Ce pli est dû à une déformation souple de la roche (figure 34).

VII.3. LES CARRIERES SUR L’AXE ANTANANARIVO-VONTOVORONA


Sur la route nationale n°1 (RN1), qui relie la ville d’Antananarivo et celui de
Tsiroanimandidy, en suivant la bifurcation vers le campus de Vontovorona, les carrières étudiées
se trouvent au bord de la route passant dans village de Miarinarivo jusqu'à l’Est de pitons
volcanique de Vontovorona.
53

VII.3.1. Carrières sur la colline de Miarinarivo


VII.3.1.1. Localisation
Dans le sens vers le campus universitaire de Vontovorona, la carrière se trouve sur le
talus gauche de la route. Les carrières sont localisées sur la longitude 18°57’06,3’’ jusqu’au
18°57’29,6’’ et la latitude 047°25’46,3’’ au 047°25’50’’ avec l’altitude de 1281m à 1283m.
En général, à l’échelle de l’affleurement, la carrière est dominée tant des latérites que les
roches saines généralement claires de migmatite et de syénite. L’ensemble est recoupé par de
filonnet anarchique.

VII.3.1.2.Descriptions pétrographiques
Roches métamorphiques
Migmatite
C’est une migmatite hétérogène généralement claire à texture foliée et à grain moyen.
Elle est composée par des trames variées avec alternance parallèle des lits clairs granitiques à
tendance syénitique et lits sombres de nature gneissique.
Les lits clairs ont une structure grenue et à texture équante en général, mais ils ont pourvu
d’orientation minérale estompée sur quelques lits. La différence entre la composition
minéralogique de chaque lit clair permet de les classer en deux sortes, qui sont les lits à nature
granitique avec une composition riche en orthose, pauvre en quartz et biotite, ainsi que les lits à
tendance syénitique très riche en feldspath plagioclase et très pauvre en quartz et biotite.
Les lits sombres présentent une orientation nette de biotite. Ils sont composés de quartz et
de feldspath potassique dont leur saturation varie d’un lit à l’autre et de minéraux
ferromagnésiens biotite et amphibole.

Syénite granitique
La roche est généralement leucocrate à grain moyen, matérialisée par une alternance des
bandes à composition granitique et à domination de composition syénitique. L’une de bande à
composition granitique à texture équante est composée par des minéraux de quartz, d’orthose
très abondant et très faible en minéraux ferromagnésiens. L’autre avec composition syénitique
est constituée seulement des minéraux de feldspath plagioclase et de ferromagnésien. Il présente
une orientation des biotites plus ou moins continus, concordant à la foliation et qui disparait
totalement dans une large partie (figure 36).
54

A B
Figure 36. Des gros minéraux de pyroxène dans le syénite granitique (A) et l’alignement des
minéraux ferromagnésiens (B) (cliché de l’auteur)

Roches magmatiques
Syénite
C’est une roche isotrope et grenue de couleur généralement claire. Minéralogiquement, la
syénite est constituée de feldspath potassique (microcline), de feldspath alcalin (albite), des
minéraux ferromagnésiens (biotite, amphibole) et des orthites accessoirement (figure 37).

Syénite quartzifère
C’est une roche à composition similaire à la syénite, mais elle est composée de quartz
plus ou moins abondant.

Pegmatites roses
Ce sont des pegmatites identiques à celles des autres carrières précédentes mais la seule
différence ce qu’elles sont riches en orthose (figure 37).

A B
Figure 37. Syénite (A) et pegmatite rose (B) (cliché de l’auteur)
55

Roches sédimentaires
Sol latéritique
Il constitue la carrière en général, c’est le produits d’altération sur place des roches
préexistantes généralement migmatitiques avec une épaisseur assez importante de quelques
dizaines de mètre, à couleur jaune et rouge dominante. L’érosion affecte ce sol latéritique en
donnant de lavaka (figure 38).
WNW ESE

Figure 38. Début de la formation des lavaka (cliché de l’auteur)

VII.3.1.3. Descriptions structurales


Déformation ductile : Foliation
Le plan de foliation des migmatites avait une direction N-S (N000) et un pendage de 60°
à sens plongé vers W, qu’on peut noter : (N00255° W). Par rapport à la première mesure, le plan
de foliation change de valeur de pendage de 55° à 60°, donc l’axe de plissement est incliné de 5°.
On peut dire qu’il y a présence de contrainte géologique à l’origine de la déformation ductile.

Déformation fragile
Diaclase
Il se présente par une fracture accompagnée d’une petite ouverture sur les roches saines.
De part et d’autre de l’ouverture n’existe aucun déplacement de compartiment. Sur quelque
affleurement des diaclases se regroupent en donnant des réseaux de diaclase (figure 39).

Filons
Il s’agit des filons de pegmatites linéaires sont très répandu dans la carrière. Ils recoupent
tardivement la roche dans plusieurs directions généralement ENE et se boudinent sur quelques
parties sous forme d’enclave. Un réseau de filon anarchique à tendance pegmatitique recoupe
56

ainsi les migmatites et se boudine sur l’affleurement. Les filons marquent l’intrusion des
magmas récents à travers des fractures de la roche (figure 39).
WNW ESE

Figure 39. Fracture des roches (cliché de l’auteur)

VII.3.2. Carrière près du pont de la rivière d’Andromba


Sur la route vers la route de campus universitaire de Vontovorona, la carrière se trouve
près du pont, sur la longitude S 18°57’34,9’’ et latitude E 047°040’51,6’’ avec une altitude de
1285m.
Sur l’affleurement, la carrière est dominée plus par des roches altérées et/ou en altération
de couleur rouge et blanc jaunâtre que des migmatites (leucocrates et mésocrates) qui affleurent
seulement sur quelques parties. Les migmatites sont recoupées récemment par des filons
anarchiques.

VII.3.2.1. Descriptions pétrographiques


Roches métamorphiques
Migmatites
Ce sont des roches généralement leucocrates, à grain grossier, avec domination de
caractères gneissiques, mais la quantité des minéraux sombres alignés varient d’un affleurement
à l’autre. La présence de lit à caractère granitique, dépourvu de l’alignement minéral, est juste
sur une quelque foliation dans l’ensemble. Minéralogiquement, de quartz à faible quantité, de
feldspath potassique et de plagioclase ainsi que des minéraux ferromagnésiens composent les
migmatites.
Sur un autre affleurement, la formation est essentiellement de couleur sombre, sur la
coordonnée géographique sur la longitude S 18°57’37,1’’ et la latitude E 047°25’51,9’’ avec une
altitude de 1291m. La migmatite tend à migmatite granitique à cause de la domination de
57

composition granitique dans plusieurs foliations. L’orientation légèrement nette des minéraux
sombres est encore subsistée dans les bandes à caractère gneissique. La différence à celle de
l’affleurement précédente c’est que la présence de bande dioritique qui est intercalée, sur
l’affleurement, avec la migmatite granitique riche en quartz.

Roches magmatiques
Biotitite
C’est une roche très sombre, très riche en biotite légèrement aligné, en quantité très faible
de quartz et de feldspath. La roche a une structure microgrenue et à texture généralement
équante. D’après les caractéristiques, la roche est appelée «biotitite». Localement, la formation
présente une enclave de biotitite qui peut être le reste des roches qui ne sont pas fondues lors de
la fusion partielle. Les minéraux de biotites qui avaient une température de fusion élevé se
regroupent.

Diorite
La diorite est une roche mesocrate à texture équante, à structure grenue et composé de
quartz et de feldspaths à quantité assez faible mais riche en minéraux ferromagnésiens comme
biotite, pyroxène et amphibole qui donne la coloration très foncé (figure 40).

Charnockite pegmatitoïde
C’est une roche homogène et mélanocrate à tendance pegmatitique qui recoupe
tardivement la migmatite. Elle est composée des cristaux non orientés de quartz brun, de
feldspath à plagioclases basiques et des minéraux ferromagnésiens comme de biotite,
d’amphibole surtout le pyroxène verdâtre (figure 40).

Figure 40. Filon de charnockite pegmatitoïde recoupant la migmatite (cliché de l’auteur)


58

Granite rose
C’est une roche à composition granitique, mais riche en orthose, quartz et biotite.

Roches sédimentaires
Le sol latéritique constitue la carrière, qui est le produit d’altération sur place des roches
préexistantes avec une épaisseur assez importante de quelques mètres, à couleur jaune et
rougeâtre (figure 38).

VII.3.2.2. Description structurale


Déformation ductile
Foliation
Le plan de foliation avait une mesure structurale généralement identique à celle de la
précédente avec une direction N-S et un pendage de 60° à sens plongé vers W (figure 40).

Boudinage
Déformation fragile
Filons
Les filons de charnockite pegmatitoïde recoupent tardivement la migmatite. Et
l’ensemble est recoupé par des filons de granite rose qui se répartissent dans plusieurs directions
voire anarchiques dans la formation. Lors de la monté de magma récente les différentes filons
instruisent la migmatitique à travers les microfractures de la roche (figure 40).

Diaclases
Les fractures de roche se présentent comme une ouverture sur l’affleurement et qui ne
présentent aucun déplacement d’une par et d’autre de l’ouverture (figure 39). Des diaclases se
regroupent en donnant un réseau de diaclase ou fracture sur quelque affleurement.

VII.3.3. Piton volcanique de Vontovorona


La station étudiée se trouve sur le flanc Est du mont de Vontovorona, sur la route menant
vers la campus universitaire de Vontovorona. Une coordonnée géographique : S 18°58’55,5’’ /
E 047°25’35,4’’ / Altitude : 1346m.
Au cours du volcanisme de tertiaire, le volcan de Vontovorona lié au massif d’Ankaratra
se trouve sur la partie Nord du volcan d’Ankaratra. Il repose sur le schiste cristallin en donnant le
piton de Vontovorona.
L’affleurement sur le talus du mont montre que les roches volcaniques de composition
basaltique sont altérées. Elles se présentent sous forme des boules de basalte dans le sol
volcanique.
59

VII.3.3.1. Roche magmatique


Ankaratrite
Il s’agit d’une roche volcanique de couleur très sombre ou gris foncé à structure
microlitique et à texture massive. Elle fait partie de type de basalte mais l’appellation
« ankaratrite » vient de la présence des minéraux d’olivine (ou péridot) de couleur vert bouteille
en grande quantité dans la composition minéralogique de la roche (figure 41C, 41B).
Comme caractéristique des roches éruptives, l’ankaratrite se débite en boule de forme
plus ou moins arrondie. L’altération commence par l’écaillement de la surface externe en
donnant de patine (figure 41A). C
A

B
Figure 41. A : Boule d'ankaratrite dans le sol ferralitique, B : minéraux d’olivine, C : Cassure
fraîche d’ankaratrite (cliché de l’auteur)

VII.3.3.2. Roche sédimentaire


Sol ferralitique
Le sol très rouge brique est le produit de l’altération sur place de roche volcanique
basaltique. Sa richesse en minéraux ferromagnésiens surtout le fer donnant la coloration rouge
du sol, c’est une roche ferralitique qu’on appelle « andosol » (figure 41A).
Conclusion partielle
D’après l’étude sur terrain, on constate que les carrières géologiques aux environ
d’Antananarivo présentent une grande variété de formation géologique depuis la minéralogie
jusqu’à la pétrographie ainsi que la géologie structurale.
L’étude pétrographique nous a informées que les carrières sont dominées par des roches
métamorphiques et magmatiques. Les roches sédimentaires se présentent en général avec une
épaisseur plus ou moins épais qui se repose sur les roches dominantes.
L’étude structurale nous permet de connaitre que les roches sur terrain sont affectées par
des déformations fragiles et ductiles lors de leur formations.
60

Chapitre VIII. INTERETS ECONOMIQUES DES CARRIERES


Les carrières aux environs d’Antananarivo présentent des intérêts économiques, en
produisant de différents matériaux de construction comme des matières premières. Elles donnent
une source financière surtout pour les ouvriers de carrière et pour le travail de la pierre. Nous
avons essayé de citer ci-après les intérêts économiques de chaque carrière étudiée.

VIII.1. LES PRODUITS DE CARRIERE


Les carrières produisent, en général, des matériaux d’empierrement et de construction,
qui sont plus souvent sur mesure et sur commande. Ces matériaux sont indispensables à la
fabrication des matériaux employés directement à la construction (figure 42, 43). Les produits et
leur dimension sont représentés dans le tableau V suivant.

Tableau V. Matériaux dans les carrières

PRODUITS DIMENSIONS FORMES


Sables de carrière millimétrique Grains très fins
Gravillons 5x15mm, 8x13mm,15x25mm
Caillasses 45x55mm Forme indéterminée
Blocages Ø>55mm
Pierres plates 25cm x 10cm x 2cm Plaque à très mince épaisseur
Borne cadastrale Quadratique allongée -
Moellons 20cm x 20cm x 30cm (cubique, quadratique, …)
Dalles funéraires 2m x 1.20m x 0.5m (plaque peu épaisse)
Pierre taillée 1,5mx0,75mx0.15m Polygone, carré, cubique, …

Figure 42. Quelques échantillons de pierres taillées (cliché de l’auteur)


61

Figure 43. Quelques produits de carrière (cliché de l’auteur)

VIII.2. EXTRACTION DES DIFFÉRENTS MATÉRIAUX


VIII.2.1. Matériels
Les ouvriers de la carrière à ciel ouvert utilisent en général la technique d’exploitation
traditionnelle. Cette technique est assez simple et appliquée depuis l’exploitation de Jean
Laborde. D’où les matériels utilisés se limitent le plus souvent (figure 44) :
aux guilles, coins des carrières (grand et petit coin), barres à mines, masses et marteaux de
différentes grosseurs, bois à brûler.
de perforateur électrique et de l’explosif muni de détonateur électrique, gomme, nitrate, qui
est rarement et exceptionnellement utilisé.
Pour la mesure des matériaux produits comme le sable de carrière, les gravillons et les
blocages, les ouvriers utilisent le plus souvent de demi-tonneaux ou « gamanta » et « daba » de
20Litres. Les matériels de mesure correspondent exactement au volume suivant :
- 8 gamanta correspondent à 1m3
- 1 gamanta correspond à 6.25daba

Figure 44. Quelques matériels utilisés (cliché de l’auteur)


62

VIII.2.2. Mode d’extraction des matériaux


VIII.2.2.1. Techniques
La technique de l’abattage initial d’une roche pour avoir un grand bloc se fait, soit :
avec un perforateur électrique pour mettre une trouée sur la roche pour insérer un explosif.
avec des grands coins ou « silapandraka » et de la masse de 6 à 8kg, en utilisant le « fil » de
la roche ou le clivage assez facile sur l’affleurement.
par la technique du feu (chauffage et refroidissement brusque).

VIII.2.2.2. Applications
L’application d’une technique est en fonction de la nature et forme de la roche sur
l’affleurement (en boule dans la latérite ou roche très vaste) ou à partir de la texture de la roche
elle-même : présence de joints suivant lesquelles une roche magmatique peut être partagée
artificiellement.

Abattage initial
Dans un cas, les affleurements en boules de granites filoniens, leur abattage se fait par des
trous alignés pratiquer au burin dans lesquels on place les grands coins et les enfoncer avec la
force de la masse de 5kg. Dans d’autres cas, pour les vastes affleurements rocheux (migmatite),
la méthode d’extraction dépend de la texture comme la présence des diaclases, linéations ou
joints d’exfoliation.
S’il s’agit d’un affleurement plus ou moins homogène, sans joints, pour l’abattage, on
applique soit la :
• technique par chauffage et refroidissement brusque. On chauffe la roche avec les bois à
brûler, puis on l’arrose brusquement avec de l’eau.
• technique en pratiquant des explosifs, qu’on peut mettre dans un trou pratiquer au perforateur
électrique.
Si l’affleurement présente de nombreux joints d’exfoliation parallèle, l’abattage de la
roche se fait avec des coins forcés à la masse suivant les lignes de clivage des joints
(figure 44, 45).

Figure 45. Technique de l'abattage par des grands coins (auteur)


63

Débitage
Le débitage des grands blocs de roche est effectué pour avoir des matériaux de
dimensions et formes voulues (moellons, caillasses, blocages, gravillons et autres) (figure 42),
qui se fait, soit avec de petit coin ou « silaka » et de masse ou avec de la masse et du marteau
(figure 44).

VIII.2.3. Mode de transports


Les ouvriers de carrière transportent manuellement les matériaux de la carrière jusqu’à
une route ou partie accessible à l’entrée d’automobile transporteuse comme les camions ou
camionnettes.

VIII.3. INFORMATION SUR LES CARRIÈRES VISITÉES


VIII.3.1. CARRIERE D’AMBATOMARO
La carrière fournit de divers matériaux de construction intéressants à des produits de
qualité très diversifiés tant au point de vue du caractère extérieur (grain et coloration) qu'à vue du
caractère physique (résistance à l’usure). Les matériaux de construction qu’on extrait dans cette
carrière alimentent la ville d’Antananarivo. On les utilise dans la construction ou entretient de
différents bâtiments et divers travaux publics.

VIII.3.1.1. Matériaux à exploités


Les roches altérées qui sont en général des sols latéritiques et qui ne se présentent qu’à
une mince épaisseur moyenne d’environ 150 cm recouvrant la roche saine telle que les roches
granitiques et migmatitiques saines constituant des excellents matériaux. La carrière en activité
fournit un éventail de produits bien travaillés avec une norme bien respectée : sables de carrière
ou « fasibato », gravillons, blocages, bornes cadastrales, pierres plates, moellons (figure 46),
dalles… (Figure 42,43).

Figure 46. Produits de moellons de la carrière d'Ambatomaro (auteur)


64

VIII.3.1.2. Ressources en main-d’œuvre


Les ouvriers qui travaillent sur la carrière sont tous des habitants de Fokontany ou
villages aux environs de la carrière (Ankatso, Ambatomaro, Antsahamamy, Antsobolo, …). Ils
sont au nombre total d’environ 7.000 composé des hommes âgés de 17 à 60 ans, des femmes de
19 à 50 ans et des enfants moins de 15 ans clandestinement employés [12].

VIII.3.1.3. Productions
Comme production, la carrière produit de matériaux très variés. Le tableau VI suivant
récapitule les divers matériaux avec leur dimension, leur utilisation et leur roche origine.
Tableau VI. Utilisation et prix des divers matériaux d’Ambatomaro
Production
Prix en
Matériaux Dimensions unité Ariary moyenne/ Utilisations
pers/jour
Sable de carrière Poudre m3 10.000 - En cimenterie (parpaing)
3
petit 8 x 13mm m 35.000
gravillon

3
Moyenne 10x15mm m 40.000 0,25m3 -béton
Grand 15x25mm m3 60.000
Caillasse 45x55mm m3 20.000
blocage

-maçonnerie de moellons
3
50m3 -empierrement par cloutage
blocage Ø>55mm m 10.000
ordinaire Très varié pièce 200 -maçonnerie
250
moellon

-construction de route en pavé,


Sur commande Ø>20x20cm pièce 300 pièces commémoration
Pierre plate Forme plate m3 3.000 5m3 Table et banc en roche taillé,

VIII.3.2. Carrière de fokontany d’Ambohimanga


Elle est composée plus des roches altérées que des roches saines de migmatites et de
granites filoniens d’Ambatomiranty (figure 30). Les ouvriers de la carrière sont moins nombreux
et ne produisent que des moellons et des blocages avec des quantités très réduites, à partir des
roches y présentent.
La grande carrière d’Ambohimanga avait été un lieu d’extraction des matériaux de
construction, mais aujourd’hui, elle ne présente aucun travail d’extraction. Elle présente un large
affleurement de migmatites saines, facile à débiter. Les latérites et les roches plus ou moins
altérées qui peuvent être utilisées en remblayage de terrain ou route.

VIII.3.3. Carrière de matériaux selectionnée de Tsaramanga, Ambatofotsy


La carrière ne présente que des quartzites et des micaschistes altérés, c’est pour cette
raison qu’elle ne donne pas des matériaux de construction, mais on l’utilise comme un lieu
d’extraction des roches de remblayage de terrain et construction de la route.
65

VIII.3.4. Les carrières sur la route vers Vontovorona


Les carrières sont dominées par des latérites et des roches saines. Comme toutes les
carrières, elles produisent ainsi des matériaux, mais la production (Tableau VII) est plus faible
par rapport à la grande carrière d’Ambatomaro, puisque la carrière ne donne que des gravillons,
des moellons et blocages.
Tableau VII. Matériaux de la carrière de Vontovorona

Prix en
Matériaux Taille Unité Type de roches Utilisations
Ariary
Gravillons m3 30.000
Sur diorite, syénite, Béton,
Moellons pièce >200
commande migmatite maçonnerie de moellons
Blocages m3 10.000
Remblayage,
Latérites - m3 - sol latéritique
construction des briques

Les ouvriers, qui travaillent sur la carrière, sont en nombre très réduit de trentaines-
personne et qui a une production moyenne journalière par personne dépendant des commandes.
Comme source en main-d'œuvre, les ouvriers sont composés des hommes pour l’abattage et
débitage des moellons et les blocages, et que des femmes et quelques enfants occupent les
gravillons.

Chapitre IX. LES INTERETS PEDAGOGIQUES DES CARRIERES


Les carrières géologiques que nous avons étudiées présentent diverses formations
géologiques, qui permettent d’orienter l’enseignement de la géologie sur le côté expérimental,
pratique et de rendre concrets les cours théoriques en classe. Car elles ont permis aussi l'étude
pratique sur terrain par la reconnaissance, la classification et même de faire les échantillonnages
des différentes roches y présentent et permettent également aux élèves de faire l’identification,
caractérisation et interprétation des structures observées.
L’illustration du cours de géologie par une observation des faits géologiques sur terrain
facilite l’explication du contenu à étudier pour les enseignants et la compréhension des élèves
que la cours théorique dans une classe.
En nous référant avec le programme scolaire du lycée malagasy, nous allons présenter les
intérêts pédagogiques de quelques carrières géologiques sur l’étude de la minéralogie, la
pétrographie et la tectonique.
66

IX.1. MINERALOGIE
Dans toutes les carrières, on peut observer les minéraux avec quelques propriétés
caractéristiques (dureté, couleur, éclat) à partir d’un simple essai des roches à structure grenue et
étudier macroscopiquement les gros cristaux qui constituent les roches à structure pegmatitique
(figure 22,23). L’étude des gros minéraux est basée sur la détermination expérimentale de leurs
différentes propriétés afin de les classer après la reconnaissance et l’identification.
Les minéraux les plus répandus dans les trois axes sont :
les minéraux clairs comme le quartz, le feldspath alcalin (orthose et microcline) et le
feldspath plagioclase ;
les minéraux ferromagnésiens tels que le pyroxène, l’amphibole et la biotite ;
autres minéraux comme l’orthite.
La seule particularité de chaque carrière c’est que dans la carrière d’Ambatomaro, on
peut étudier et extraire spécifiquement : les pyroxènes dans les charnockites et les gros cristaux
de quartz, d’orthose, de biotite dans la pegmatite (figure 18, 20, 21). La carrière de Tsaramanga
sur l’axe d’Ambatofotsy présente des quartzites avec inclusion des magnétites (figure 35). Dans
certaine carrière, sur l’axe de Vontovorona, le pyroxène dans charnockite pegmatitoïde et
syénite granitique (figure 36, 40), ainsi l’olivine inclus dans l’Ankaratrite (figure 41B, 41C).

IX.2. PETROGRAPHIE
IX.2.1. Les roches magmatiques
Les carrières sur les trois axes permettent d’illustrer la leçon concernant la roche
magmatique par l’observation et reconnaissance suivie de classification et échantillonnage des
roches tels que le granite d’Ambatomiranty, granite rose à orthites, la charnockite (figure 18), la
microdiorite, la diorite et les pegmatites (figure 16, 19).
Elles donnent l’occasion de voir :
le mode d’altération sur place des roches magmatiques (granite filonien) qui sont débitées en
boule par écaillement sous forme de pelures d’oignon et incluses généralement dans le sol
latéritique (figure 32).
les différentes structures de roche magmatique : pegmatique, grenue, microgrenue et
microlithique.
l’agencement des minéraux de la texture équante.
les intrusions magmatiques récentes présentées par les filons tardifs (figure 26).
67

les couleurs de la roche : leucocrate (blanche), mésocrate (grise) et mélanocrate (sombre).

Les carrières de Vontovorona permettent d’étudier les roches telles que la syénite, syénite
quartzifère, syénite granitique, diorite, filon de charnockite pegmatitoïde, filon pegmatitique,
biotitite sous forme d’enclave, Ankaratrite à structure microlitique sous forme de boule dans le
sol volcanique (41A). Pour l’étude concernant le volcanisme récent, le piton de Vontovorona
marque la présence du volcan récent, qui est le plus proche de la ville d’Antananarivo.

IX.2.2. Les roches sédimentaires


Toutes les carrières permettent d’observer et de reconnaitre quelques échantillons des
roches sédimentaires tels que les latérites, les sables de carrière, débris rocheux. Ils varient de
leur couleur et de leur composition chimique, ainsi que leur origine (détritique), l’état
d’agrégation (altération sur place), leur classification et surtout leur utilisation. Elles permettent
aussi d’observer :
l’altération sur place des roches préexistantes (migmatite, granite…) sur la partie superficielle
en donnant de sol latéritique et des roches en altération (figure 32). Et le mode d’altération en
pelure d’oignon ;
L’érosion des roches par l’existence des lavaka (figure 38) ;
Le mode de transport par l’eau de pluie et/ou gravitation des produits d’altération (les débris
rocheux ou sols).
Sur l’axe de Vontovorona présente un type de sol qui provient de l’altération des roches
basaltiques et de la lave du volcan du Vontovorona (figure 41A).

IX.2.3. Les roches métamorphiques


Dans l’étude des roches métamorphiques, on pourra observer et reconnaitre puis classer
et même collecter quelques roches dans les carrières. Elles sont constituées essentiellement par
les migmatites en général. Quelques variétés de migmatite qu’on peut rencontrer tels que les
migmatites anatexites, les migmatiques granitoïdes et granites migmatitiques dans la carrière
d’Ambatomaro. Les quartzites se présentent dans la carrière de Tsaramanga.
Les carrières permettent aussi de déterminer quelques structures métamorphiques comme
la texture foliée, foliée rubanée avec alternance des lits (sombres, claires) et la granulométrie
telle que le gros grain, grain moyen et grain fin. Ainsi que le mode de disposition des minéraux
essentiels ou les minéraux sombres (ferromagnésiens) qu’ils soient orientés ou non orientés.
68

La carrière permet d’observer et de classer les roches après avoir déterminé leur
composition minéralogique surtout les minéraux indicateurs de métamorphisme.

IX.3. LA GEOLOGIE STRUCTURALE


Les carrières géologiques donnent l’occasion d’étudier et d’illustrer la leçon concernant
la déformation des strates, car elles permettent de (d‘) :
observer et caractériser les structures géologiques telles que la foliation (figure 27, 33),
linéation minéral, boudinage, filon (linéaire et anarchique), fracture, schistosité, ... ;
relever les paramètres d'identifications d'une structure telles que la direction, le pendage et le
sens de plongement des schistosités, avec les matériels de mesure ;
observer une intercalation des roches ;
déterminer les déformations après l’identification de la structure géologique ;
Dans la carrière d’Ambatomaro et d’Ambatofotsy, une partie de formation illustre quelques
types de cisaillements (dextre et senestre).
68
69

Face aux différents problèmes des enseignants au lycée qui leur bloquent à améliorer
l’enseignement de la géologie surtout sur la non-maitrise d’une étude sur terrain. Nous avons
proposé, dans cette dernière partie, trois guides méthodologiques qui se focalisent à une étude
sur terrain de la minéralogie, de la pétrographie et de la tectonique.

Chapitre X. GUIDES METHODOLOGIQUES


X.1. MINERALOGIE

X.1.1. Objectifs
Que l’élève soit capable de (d’) [17] :
- déterminer les différentes propriétés de chaque minéral sur terrain
- Identifier un minéral isolé ou les minéraux qui constituent une roche
- Classifier les minéraux dans leur groupe de classification

X.1.2. Matériels utilisés


L’étude approfondie des minéraux exige des techniques d’observation diverses, mais
dans la plupart des lycées malagasy, les matériels adéquats sont insuffisants. On admet la
méthode d’observation macroscopique avec quelques outils simple pour la reconnaissance des
minéraux sur terrain. Donc, on utilise :
Une pièce de monnaie en cuivre, lame d’acier ou épingle et un morceau de verre pour
remplacer l’échelle de dureté ;
Une loupe pour identifier quelques propriétés de chaque minéral dans une roche
Un acide chlorhydrique (HCl) dilué pour les minéraux carbonatés ;
Quelques minéraux de l’échelle de MOHS.
Carnet de note

X.1.3. Les principales propriétés des minéraux [1], [22], [web 1], [web 6]
Pour facilite l’identification macroscopique d’un minéral, il faut connaître tout d’abord
leur propriétés.

X.1.3.1. Les caractères morphologiques


Etat amorphe
Les minéraux, dans cette forme, sont vitreux et ne présentent pas une forme privilégiée.
Les minéraux ne possèdent pas de formes extérieures bien définies, mais ils se présentent sous
forme d’agrégats, écailleux et terreux. Exemples : les verres de quartz qui sont le jaspe et opale.
70

Etat cristallin
Il présente alors sous forme géométrique caractéristique, donnant l’appellation « cristal »
qui a une forme cristalline. Exemple : quand le quartz développe librement dans une meilleure
formation, il se présente souvent sous forme de cristaux en prisme hexagonal pyramidé.

X.1.3.2. Les caractères optiques


Les minéraux présentent un caractère optique, qui est la transparence, la couleur naturelle
et l’éclat. Ce sont les caractères qui frappent en premier lieu la vue, lors d’une observation
macroscopique.

La transparence
les minéraux transparents qui laissent passer entièrement la lumière (les rayons
lumineux). Exemple : cristal de quartz (quartz hyalin), …
les minéraux opaques qui arrêtent les rayons lumineux. Exemples : graphite, magnétite, …
les minéraux translucides qui laissent passer partiellement les rayons lumineux et la
lumière, on ne voit qu’une lueur assez faible à travers le minéral.
Exemple : calcite, émeraude, …

La couleur naturelle
Elle constitue l’une des principales caractéristiques des minéraux permettant leur
identification. Un minéral présente des variétés de couleurs qui varient suivant la présence ou
non d’impuretés. Par exemple :
le cas de Mica, il existe trois couleurs : mica noir (biotite), mica brun (phlogopyte) et
mica blanc (muscovite).
le cas de quartz, il y en a de quartz : incolore (hyalin), blanc (laiteux), violet (améthyste),
jaune (citrine), rouge (hyacinthe), noire (enfumé).

Eclat
Il est observé sur une cassure fraîche du minéral.
Eclat métallique
En général, c’est un éclat caractéristique des métaux natifs et ils appartiennent dans le
groupe des minéraux non silicatés dus à un fort pouvoir réflecteur. Les minéraux constitués par
le fer, le titane, le chrome et soufre ont généralement un éclat métallique, qui est les sulfures et
les oxydes métalliques (composés de fer, de chrome, de titane, …).
71

Eclat non métallique


En général, les minéraux dans ce groupe ont un faible pouvoir réflecteur et la majorité
des minéraux à éclat non métallique appartiennent dans le groupe des minéraux silicatés. Il
présente plusieurs variétés à savoir :
• éclat vitreux : comme le quartz, tourmaline, mica, olivine, amphibole, pyroxène, … ;
• éclat gras : a l’apparence d’une graisse, comme le du quartz laiteux et la calcite ;
• éclat mat et terreux : comme le talc et kaolinite, … .

X.1.3.3. Propriétés mécaniques


Le clivage et la cassure
En général, les minéraux se cassent suivant trois fractures (cassures) principales qui sont :
le clivage, la cassure conchoïdale et la cassure irrégulière. Sur une cassure fraîche :
• si la cassure obtenue est plane, qui présente une surface plane, on a « un clivage »
• si elle est courbée, on a « une cassure conchoïdale ». Exemples : le quartz, l'olivine, …
• si la cassure est irrégulière ou non plane, on a « une cassure irrégulière ». Exemples : le
corindon, grenat, épidote, sphène, …
Les différents clivages sont le : clivage parfait (mica), clivage imparfait (le cinabre),
clivage facile (sidérite, diamant, graphite)

Dureté
Nous pouvons utiliser quelques instruments usuels comme l’ongle, sou de cuivre, le verre et
l’acier qui peuvent nous aider pour l’évaluation de la dureté si nous ne disposant pas de ces
minéraux de référence. Le principe est : « un minéral A est plus dure que B, si A raye B ».
• L’ongle a une dureté entre le gypse et la calcite (plus de 2), qualifiant les minéraux tendres.
• Le verre est entre l’apatite et l’orthose (environ 5,5), correspondant à des minéraux tendres.
• Un sou de cuivre a une dureté environ 3, correspondant à des minéraux assez durs.
• L’acier a une dureté entre l’orthose et le quartz (environ 6,5), qualifiant les minéraux durs.

X.1.3.4. Autres propriétés caractéristiques

Quelques minéraux présentent des propriétés très particulières, mais très importantes pour
leurs identifications. Exemples : le talc, soufre sont fragiles (fragilité) ; l’or, cuivre et argent sont
malléables (malléabilité) ; le mica est élastique (élasticité) ; le sel gemme a une saveur salée ; la
kaolinite happe à la langue.
72

Action de l’acide
Les minéraux de nature carbonatée font effervescence (bouillonnement gazeux
correspondant au dégagement du CO2) à l’acide (HCl) dilué pour tester les propriétés chimiques
d’un minéral. Exemple : la calcite, l'aragonite font effervescence à froid.

Le magnétisme
Certains minéraux sont attirables à l’aimant ou déviées une aiguille aimantée. Par
exemple, la magnétite et le chrome possèdent cette propriété magnétique.

Remarques
La détermination macroscopique des minéraux, qui constituent une roche, donne une
difficulté surtout pour les roches à grain moyen et à grain fin. Dans ce cas, on doit utiliser une
loupe pour les agrandir. Sur terrain, les roches pegmatites donnent l’occasion d’observer et
identifier macroscopiquement les gros cristaux.

PLAN DE DETERMINATION D’UN MINERAL SUR TERRAIN

Propriétés physiques et chimiques.

Eclat : métallique et non métallique (adamantin, vitreux, soyeux, gras, mat, terreux, …).

Couleur : blanc, violet, bleu, vert, ….

Transparence : transparent, translucide et opaque.

Clivage : parfait et imparfait.

Cassure : conchoïdale et irrégulière.

Dureté : échelle de MOHS et outils simples (ongle, cuivre, verre et acier).

Magnétisme : aimant ou aiguille aimantée.

Action des acides : Acide chlorhydrique (HCl) dilué et effervescence.

Groupe et nom d’un minéral


73

X.2. ETUDES DES ROCHES


X.2.1. Objectifs
Sur terrain, l’étude pétrographique a des objectifs que les élèves doivent atteindre.
L’élève doit être capable de : classer une roche dans les trois grandes catégories ; décrire
macroscopiquement les caractéristiques des roches sur un affleurement ; identifier les
composants minéralogiques ; classer selon leur origine ; donner leur nom [17].

X.2.2. Matériels à utiliser


On peut utiliser un(e): GPS, Loupe, marteau de géologue, boussole de géologue, carte
géologique et topographique, appareil photographique, carnet de notes.

X.2.3. Méthode d’étude des roches [22], [13], [web 1], [web 6]
Chaque principal groupe de roche possède des critères de détermination et de
reconnaissance particuliers.

X.2.3.1. LES ROCHES MAGMATIQUES


Les caractéristiques des roches magmatiques
Texture
La texture des roches magmatiques est « équante » ou « massive » dont les minéraux
constitutifs d’une roche ne présentent aucune orientation préférentielle.

Structure
La structure c’est la disposition et dimension relatives des éléments constitutifs d’une
roche à l’échelle de l’échantillon.
Mode de gisement
Selon le lieu de solidification du magma, on distingue trois types de gisement :
plutonique (batholites) ; semi-profondeur ou gisement filonien (filons), volcanique (roches
éruptives).
Le mode de gisement de la roche donne les structures des roches magmatiques.

Macroscopiquement, on distingue quatre principaux types de structures :


• Structure grenue Exemple : granite, gabbro, syénite, ...
• Structure microgrenue sous forme de « filon ». Exemple : microgranite, microgabbros,
• Structure microlitique sous forme de « roches effusives ».Exemple : basalte, rhyolite
• Structure vitreuse comme un verre. Exemple : obsidienne, pouzzolane, …
74

Composition minéralogique
La détermination de la composition minéralogique de chaque roche applique les
méthodes de l’étude des minéraux qu’on a citée précédemment. Il est très important pour
l’identification et classification d’une roche magmatique présentée sur terrain.
Les minéraux constitutifs des roches magmatiques sont les minéraux cardinaux, les
minéraux essentiels et des minéraux accessoires ou accidentels.

Les minéraux cardinaux


Ce sont des minéraux clairs qui constituent la majeure partie de la roche et déterminent la
classification des roches magmatiques pour les classer. Macroscopiquement, dans une roche, les
minéraux cardinaux se présentent quelques caractéristiques.
• Le quartz se présente sous forme de plage grisâtre à blanchâtre, à éclat gras, de cassure
conchoïdale à irrégulier entourant les autres cristaux.
• Les feldspaths : potassiques (alcalins) se présente sous une forme aplatis ou allongé, masses
lamellaire ou grenue. Il a une couleur généralement blanc (microcline) à rose ou rougeâtre
(orthose), avec un éclat vitreux à terne, de cassure quelconque et de clivage nette.
• Les plagioclases sont moins abondants par rapport au feldspath potassique (FK). Ils se
présentent sous forme de minéraux à clivage nette à éclat vitreux, de couleur grisâtre.
Exemple : syénite (famille), syénite quartzifère (sous-famille).

Les minéraux essentiels


Ce sont généralement des minéraux ferromagnésiens qui sont généralement sombres. On
distingue : les micas (biotite et muscovite), les amphiboles, les pyroxènes, …Détermination de
quelques minéraux essentiels dans une roche :
• La biotite se présente en lamelle noire, à éclat vitreux à soyeux, clivable à l’épingle. Il se
présente en grande quantité dans les roches biotitiques (biotitite).
• L’amphibole a une couleur noire ou gris foncé en général, à éclat généralement terne. Il est
très répandu dans la famille de diorite.
• Le Pyroxène est de couleur vert à verdâtre, à éclat vitreux ou gras, à cassure conchoïdale et
clivage net. Le pyroxène est très abondant dans la famille de gabbro surtout dans les
charnockites (granite à pyroxène).

Les minéraux accessoires ou accidentels


Ils sont peu abondants mais donne une meilleure précision dans le nom de la roche.
Exemple : orthite couleur rouge ou rougeâtre.
75

La classification
La classification naturelle des roches magmatique, qui est basée sur la présence ou
absence de quartz, la nature du feldspath et les minéraux essentiels. A partir de la détermination
des différentes caractéristiques, qu’on va essayer de classifier une roche magmatique étudiée sur
terrain (Annexe II).

PLAN DE DETERMINATION DES ROCHES MAGMATIQUES

Texture : équante (massive).

Structure : grenue, microgrenue, microlitique ou vitreuse.

Gisement : plutonique, filonienne ou volcanique.

Composition minéralogique : minéraux cardinaux, essentiels et accessoires.

Couleur : hololeucocrate, leucocrate, mésocrate, mélanocrate, holomélanocrate.

Classification : famille de granite, syénite, diorite, gabbro, ….

Nom de la roche métamorphique.

X.2.3.2. LES ROCHES SÉDIMENTAIRES


Elles présentent en général deux caractères importants [22] :
• Roches Stratifiées : présence des stratifications (strates ou couches superposées)
• Roches fossilifères : présence des fossiles (trace ou reste des êtres vivants)

Les critères de détermination


Les roches sédimentaires possèdent des critères de détermination et de reconnaissance
particuliers. Parmi ceux-ci, on peut citer :

L’état d’agrégation

• Meuble ou friable, dont les éléments constitutifs ne sont pas liés entre eux. Exemples :
limons, sables, graviers, galets, blocs, …
• Consolidé ou cohérente, dont les éléments sont liés par un « ciment » de nature quelconque.
Les roches sont généralement massives. Ex : grès, brèche, poudingue, conglomérat…
76

Nature de ciment
La nature du ciment permet de nommer et de classer pour le grès. On distingue trois
principaux types de ciments :
• Ciments siliceux composés de quartz. (Ex : grès quartzeux)
• Ciments ferrifère composés de minéraux ferreux. (Ex : grès ferrigineux)
• Ciments argileux composés d’argile. (Ex : grès argileux)

Propriétés physiques
L’aspect de la roche : c’est l’aspect externe de la surface d’une roche, qui peut être lisse
(galet roulé), craquelé, criblé (ponce) ou anguleux (cailloux). [web1], [web6].
Fragilité : c’est la friabilité des roches qui ont un aspect cohérent, mais elles se réduisent
facilement en poussière. Certaines roches friables peuvent être tachées les doigts (ex : latérite)
et modelées sous l’influence de l’eau (ex : argile est une roche friable élastique).
Dureté c’est la résistance de la roche au rayage par l’ongle, qui peut être traçant à l’ongle
(craie), peu (marne) ou non (galet).
Couleur dépend de la nature du ciment de la roche, surtout les roches consolidées.
Solubilité c’est une qualité d’une roche qui est soluble dans l’eau. Roches très soluble : sel
gemme, gypse ; Roche soluble : calcaire ; Roche non soluble : sable.

Propriétés chimiques
L’effet d’action de l’acide sur une roche peut évaluer la présence de calcaire dans sa
composition minéralogique. On peut distinguer deux groupes :

Roches carbonatés, qui présente une effervescence avec d’acide chlorhydrique dilué sur la
surface d’une roche carbonaté (composé de calcaire).

Roches non carbonatés, qui groupe les roches qui ne présentent de l’effervescence à l’acide,
comme les roches silicieuses, salines et ferriques.

Genèse
D’après la genèse, les roches sédimentaires offres quatre origines principales :
Résiduelle : si l’altération des roches préexistantes n’est pas succédée d’une érosion.
Détritique : si l’altération est succédée par l’érosion, le transport, dépôt dans les parties
basses (bassins, fond marine). Les roches se présentées à l’état meuble ou à l’état consolidé.
Les roches d’origine détritique peuvent classer selon la dimension des grains et l’état de
désagrégation de la roche (Annexe II).
77

Chimique : si une roche provient de la précipitation de substance en solution. Par exemple :


calcaire sel gemme, gypse, …
Organique et biogène : si la roche provient de l’accumulation d’organisme mort (houille,
lignite, pétrole) ou édification par organisme vivant (coraux, calcaire d’algue).

PLAN DE DETERMINATION DES ROCHES SEDIMENTAIRES

Etat d’agrégation : meuble ou friable, consolidé ou cohérente.

Nature de ciment des roches consolidées : silicieuses, ferrifères, argileux.

Fragilité et malléabilité.

Dureté : non, peu ou traçant à l’ongle.

Couleur : rouge, jaune, grise …

Solubilité à l’eau : très soluble, soluble ou non soluble.

Propriété chimique : carbonaté ou non carbonaté.

Genèse : résiduelle, détritique ou chimique.

X.2.3.3. LES ROCHES METAMORPHIQUES


Les caractéristiques des roches métamorphiques
Structure
Elle est basée sur la granulométrie de la roche métamorphique (tableau II).

Texture
Une classification simplifiée des roches métamorphiques est basée sur la texture de la
roche : orientée ou non orientée.
• Les roches non orientées comme le marbre (calcaire), anthracite (charbon), …
• Les roches orientées regroupent la majorité des roches métamorphiques.

La composition minéralogique
La détermination de la composition minéralogique des roches métamorphiques est
similaire aux roches magmatiques, mais la plus importante c’est d’identifier les « minéraux
index » indicateurs de métamorphisme à savoir le talc, séricite, muscovite, biotite, andalousite,
78

sillimanite, cordiérite, grenat, spinelle, orthose. Mais sur terrain les minéraux index plus faciles à
identifier sont la biotite et l’orthose.

L’intensité de métamorphisme
C’est la valeur conjuguée de la pression et de la température. On peut distinguer quatre
intensités de métamorphisme qui passe de faible à plus fort, qui sont : épizone, mésozone,
catazone et ultrazone (annexe II).

Séquences et origine des roches métamorphiques (annexe II)


Les roches paradérivées ou paramétamorphiques (origine sédimentaire).
Les roches orthodérivées ou orthométamorphiques (origine magmatique).
On peut classer les roches métamorphiques selon leur séquence et intensité de
métamorphique (annexes III).

PLAN DE DETERMINATION DES ROCHES METAMORPHIQUES

Structure : basée sur la granulométrie (à grain grossier, grain moyen ou fin, …).

Texture : orientée (foliée, schisteuse, estompé) ou non orienté.

Composition minéralogique : minéraux index et autres minéraux.

Zone d’intensité métamorphique : épizone, catazone, mésozone et ultrazone

Série : para-orthodérivées et orthodérivées.

Séquence et roche initiale : arénacée (grès), pélitique (argile), marneuse (marne), carbonatée

(calcaire), carboné (charbon).

Type de métamorphisme : contact, enfouissement, général et impact météorite.

Nom de la roche

X.3. GEOLOGIE STRUCTURALE


X.3.1. Objectifs
Sur terrain, l’étude de la géologie structurale, à l’échelle de l’affleurement à régionale,
présente des objectifs que les élèves doivent atteindre. C’est que l’élève soit capable de (d’) :
79

Reconnaitre l’existence de la structure géologique


Identifier les éléments de la structure rencontrée
Mesurer les éléments structuraux
Analyser structuralement les éléments géométriques
Expliquer brièvement les modalités et les causes de la déformation

X.3.2. Matériels utilisés


GPS / Boussole de géologue / Carte structurale / Appareil photographique / Règle graduée ou
mètre / Carnet de notes.

X.3.3. Méthodes
L’étude des structures géologiques nécessite l’utilisation de moyens
d’observation microscopique, photos aériennes, images satellitaires,… . Mais dans cette méthode
d’étude, on s’intéressera aux structures depuis l’échantillon jusqu’au paysage, donc nous nous
focalisons sur la reconnaissance macroscopique, l'identification avec mesure des éléments
structurale et la modalité de formation de chaque groupe de structure présentant sur terrain.

Forme de déformation
Les roches changent de structure et de texture, ainsi que de composition minéralogique en
présence des contraintes.
Les déformations fragiles correspondent aux tectoniques cassantes.
Les déformations ductiles correspondent aux tectoniques souples.
Les éléments structuraux
Les déformations se présentent sur l’affleurement sous forme d’un plan ou droite (ligne).
Types de plan
• Stratification qui est en relation avec les roches sédimentaires.
• Schistosité ou foliation qui se présentent sur la structure des roches métamorphiques.
• Plan axial d’un pli qui correspond au plan de foliation.
• Cassure ou diaclase, c’est une rupture parfois ouvert d’une roche et qui ne présente aucun
déplacement d’une part et d’autre de cette ouverture.
• Faille au niveau de la rupture, on rencontre un plan oblique suivit d’un déplacement des
compartiments.
• Décrochement on rencontre un déplacement avec un plan horizontal.
• Filons correspondent aux microfractures de la roche.
80

Types de ligne ou droite


On distingue trois principaux types [22], [web2, 6] :
• Linéation d’intersection : qui résulte de l’intersection de deux surfaces, la stratification et la
schistosité en général.
• Linéation de microplissement : est souvent associé à la schistosité de crénulation.
• Linéation minérale : qui correspond à des minéraux alignés suivant une direction
préférentielle.

Caractérisation
Mesure des éléments structuraux
Identification du sens de mouvement de type de cisaillement et décrochement
Interprétation

PLAN DE DETERMINATION DES STRUCTURES GEOLOGIQUES

Forme de déformation : ductile (plis, cisaillement…) ou fragile (faille, fracturation…)

Types de plan : stratification, schistosité ou foliation, cassure ou diaclase, faille ou plan axial…

Type de droite : linéation minérale, linéation de fracture, axe de pli…

Mesure : direction, pendage et sens de pendage

Forme de pli : droit, incliné ou renversé

Forme de faille : oblique ou verticale

Forme de décrochement ou cisaillement : senestre ou dextre


81

Chapitre XI. GUIDE DE SORTIE GEOLOGIQUE DANS


CHAQUE CARRIERE
Pour guider les enseignants pendant une sortie géologique dans chaque carrière étudiée.
Nous allons récapituler le guide de sortie géologique en donnant les localisations des roches et
des structures géologiques dans chaque carrière sur les trois axes.

XI.1. AXE ANTANANARIVO – AMBATOMARO


En suivant la RN2 puis bifurqué sur la route dirigée vers Antsobolo, la grande carrière se
trouve au bord gauche de la route.

Tableau VIII. Localisation des faciès géologiques dans la carrière d'Ambatomaro

Carrière Localisations Roches et structures géologiques


Migmatites granitoïdes et granites
Au cœur de la carrière dans la partie
migmatitites avec des cassures, des
profonde domine dans la formation
cisaillements et des structures plissées
Placé à la centrale légèrement au Nord
Bandes filoniennes de microdiorite
et prolonger vers l’est
AMBATOMARO

Filon de pegmatite à orthose et filonnet


Au nord de filon de microdiorite
de pegmatite granitique
Répartissent dans l’ensemble de la
Boudinage de charnockites
carrière
Affleuré prés du bord gauche de la route
vers Antsobolo à l’entrée de la grande Filon de granite d’Ambatomiranty
carrière
Sur la partie superficielle et recouvre les
roches saines au bord de la carrière sur Latérites et des roches en altération
les roches non exploitées
82

XI.2. AXE ANTANANARIVO – AMBATOFOTSY


Les carrières géologiques étudiées se trouvent au bord gauche de la RN2 vers Antsirabe
sur le point kilométrique entre 14 à 15Km dans le fokontany d’Ambohimanga et environ 21Km
dans le fokontany de Tsaramanga.
Tableau IX. Localisation des faciès géologiques sur l'axe Antananarivo-Ambatofotsy

Carrières
Localisations Roches et structures géologiques
Géologiques
Migmatite folié rubané avec des
Au cœur et dominé l’ensemble de la
cisaillements et présentant des
carrière
Petite carrière (Nord)

cassures
Filons de pegmatite à orthose et filons
Répartissent dans la carrière
granitiques
Boules de granite d’Ambatomiranty
Au Sud environ 30m de la carrière
dans la latérite
AMBOHIMANGA

Au Sud environ 20m des boules de Granite rose à orthite et granite rose à
granite d’Ambatomiranty tendance pegmatitique
Recouvre la partie superficielle Sol latéritique jaune et rouge
Sur l’extrême Nord et Sud de la Migmatite folié rubané avec des
carrière cassures
Grande carrière (Sud)

Granite d’anatexie claire et sombre en


Domine dans la partie centrale
forme de boudinage
Répartissent dans la l’ensemble
Filons de granite pegmatitique
surtout sur les deux extrémités
Sur la partie superficielle et recouvre
les roches saines au bord de la carrière Sol latéritique jaune et rouge
sur les roches non exploitées
Affleuré sur la partie Est du sommet
Granite d’Ambatomiranty
TSARAMANGA

de la colline de quartzite
Quartzite à magnétite avec plissement
Domine dans l’ensemble de la carrière
et linéation minérale

Recouvre et s’alterne avec le quartzite Sol à partir de micaschiste altéré


83

XI.3. AXE ANTANANARIVO – VONTOVORONA


En suivant RN1 et bifurque sur la route dirigée vers le campus de Vontovorona, les
carrières géologiques de Miarinarivo et celles de près du pont de la rivière d’Andomba se
trouvent sur le bord gauche de la route. Les ankaratrites se localisent sur le flanc et autour de la
base du piton volcanique de Vontovorona.
Tableau X. Localisation des faciès géologiques dans les carrières sur l'axe Antananarivo-Vontovorona

Carrières
Localisations Roches et structures géologiques
géologiques
Partie Nord à l’entrée de la carrière Migmatite folié rubané et fracturé
Syénite granitique avec des linéations
Au Sud près de la migmatite
MIARINARIVO

minérales et des fracturations


Domine la partie centrale au Sud de la
Syénite
syénite quartzifère
Recouvre la syénite sur l’extrémité Nord
Syénite quartzifère
et Sud
Répartissent dans l’ensemble Filons de pegmatite rose
Recouvre et englobe les roches saines Sol latéritique avec des lavaka
Au Sud de la carrière de Miarinarivo et
Migmatite folié
constitue la partie centrale
PRES DU PONT DE LA RIVIERE

Partie Sud de la carrière dans la


Boudinage de biotitite
migmatite
D’ANDROMBA

Au Sud de la migmatite et sur le flanc


Diorite s’alterné avec la migmatite
Ouest de la colline
Boudiné dans la migmatite et reposé sur Boudinage de filon de charnockite
la diorite pegmatitoïde
Recoupe l’ensemble de la formation
Filon de granite rose
surtout sur la partie Sud
Recouvre la partie superficielle Sol latéritique
Répartisse et inclue dans le sol
VONTOVORONA

Boule d’ankaratrite
ferralitique
PITON DE

Recouvre les boules d’ankaratrite Sol ferralitique


83
84

CONCLUSION GENERALE
Le présent mémoire a essayé de mentionner les intérêts pédagogiques de quelques
carrières géologiques aux environs d’Antananarivo et de proposer des guides de terrain
géologique à l’usage des enseignants aux lycées.
L’analyse du curriculum de géologie au lycée, de classe de seconde aux terminales, nous
a montré les concepts géologiques qui exigent une observation sur terrain.
Cependant, l’étude menée dans les quatre lycées d’Antananarivo (LMA, LJJR, LSFX et
LPR) nous a permis de confirmer que le dysfonctionnement de l’enseignement de la géologie au
lycée est dû essentiellement à l’absence de la sortie géologique. Les enseignants trouvent que la
géologie ou la science de la terre est intéressante dans la science de la vie et de la terre dans le
secondaire, mais la plupart d’entre eux ne maitrisent pas parfaitement quelques concepts dans le
cours de géologie. Ils ont trouvé ainsi que les apprenants ne s’intéressent pas à la géologie à
cause de l’absence de l’observation sur terrain, mais la plupart des enseignants n’organisent
même pas au moins une sortie géologique par niveau chaque année. Ils n’avaient toujours pas
une idée d’organiser une sortie géologique pour l’année prochaine. La non-maitrise d’une sortie
géologique, l’encadrement des élèves lors d’une sortie, la manque de temps, les problèmes de
matériels et financiers leurs bloquent à organiser une sortie géologique.
Alors que la sortie géologique est la meilleure façon d’améliorer l’enseignement de la
géologie et de faciliter la construction des élèves de leur propre savoir. Donc, nous avons
proposé quelques suggestions pour avoir surmonté les problèmes des enseignants au lycée vis-à-
vis d’une sortie géologique.
D’une part, les axes qu’on a choisis fournissent quelques carrières géologiques dans
lesquelles, les faciès pétrographiques et les structures géologiques sont très variés et complexes.
La carrière d’Ambatomaro présente une formation généralement claire composée par des
migmatites. Les enclaves de charnockite se répartissent dans la formation ainsi que les filons à
tendance pegmatitique linéaires et anarchiques de nature granitique.
Sur l’axe Antananarivo-Antanifotsy, les carrières sont composées en général de roches
métamorphiques telles que les migmatites, les quartzites à magnétite.
La formation sur l’axe vers Vontovorona est dominée tant des latérites que de roches
saines généralement claires de migmatite, syénite granitique, syénite quartzifère, pegmatite rose.
A la base de piton de Vontovorona, la roche est composée par d’ankaratrites sous forme de
boule. Dans toutes les carrières les roches sédimentaires se présentent en général avec une
85

épaisseur plus ou moins épaisse sur les roches saines, tandis que les roches magmatiques traversé
récemment l’ensemble de la formation.
L’exploitation pédagogique des axes où se situent les carrières géologiques offre un
grand avantage et peut éradiquer les problèmes des enseignants sur la contrainte financière et
temporelle pour tous les lycées d’Antananarivo surtout les lycées aux environs de ces carrières.
Les axes ne sont pas trop loin de la ville et sont traversés par une route goudronnée. Donc, elles
sont accessibles aux voitures durant toute l’année scolaire.
D’autre part, pour empêcher les problèmes de la plupart des enseignants sur la non-
maîtrise d’une sortie géologique, nous avons bien illustré la description pétrographique et
structurale de chaque carrière. En outre, nous avons essayé d’élaborer une guide de terrain
géologique pour l’étude sur terrain des minéraux, roches magmatiques, sédimentaire et
métamorphique ainsi que les structures géologiques.
En guise de conclusion, on peut dire que ce présent mémoire est très important non
seulement pour les enseignants du lycée comme un exemple de guide pour les sorties
géologiques, mais aussi une source de documentation pour l’illustration du cours de géologie.
85
86

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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2. BESAIRIE H. et ROBEQUAIN H. 1957 . Carte géomorphologique de Madagascar . Service
Géologique de Madagascar, Tananarive .86p.
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Madagascar, Imprimerie Nationale. 141p.
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Région Centrale . Documentation du Bureau Géologique n° 117 c, Tananarive, 65p.
5. BESAIRIE H. 1973 . Précis de Géologie Malgache. Annales géologiques de Madagascar,
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7e Edition . 196p.
7. COLLINS A.S. 2005. Madagascar and the amalgamation of Central Gondwana;
ELSEVIER.16p.
8. DE LANDSHEERE G. et BAYER E. 1969 . Comment les maîtres enseignent ? Analyse des
interactions verbales en classe . Bruxelles . Ministère de l’Education Nationale.
9. DE LANDSHEERE, V. et G. 1989 . Définir les objectifs de l’éducation . Agence de
coopération . Francophone ; Paris . 338p.
10. DELBOS L. 1957 . Les carrières et Matériaux de Madagascar. Service géologique . 136p.
11. RAKOTOARISON W. 1963. Etude géologique et prospection des feuilles Antananarivo-
Manjakandriana. Service Géologique Antananarivo. Travaux du Bureau Géologique n°114 .
12. DELUBAC. G . 1965 Matériaux et carrière de la région de Tananarivo . 16p.
13. FREDERICK H. et POUGH . 1979 . Guide des roches et minéraux- Edition de la chaux et
Niestle Paris . les guide de Naturalistes . 74p.
14. FURON R. 1962. Formulaire technique du géologue .2ème édition. Paul Lechevalier. Paris.
15. LAPLAINE L. 1953 . Etude géologique de latitude de Tananarive. Services des Mines …
16. LAPLAINE L. 1957.Etude géologique du massif cristallin malgache à latitude de Tananarive.
Annales géologiques du service des mines . 84p.
17. MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ET DE L’EDUCATION DE BASE. 1997.
Programme scolaire classe de seconde. CNAPMAD-UERP- CRESED, Antananarivo, 143p.
87

18. MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ET DE L’EDUCATION DE BASE. 1997.


Programme scolaire classe de première A, C, D. CNAPMAD-UERP- CRESED,
Antananarivo, 140p.
19. MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ET DE L’EDUCATION DE BASE. 1997.
Programme scolaire classe de terminales A, C, D. CNAPMAD-UERP- CRESED,
Antananarivo, 253p.
20. RAKOTOARISON T. et RAZAFINDRAHAGA F. 1965. Evaluation finale du projet de
gouvernance des Ressources Minérales. Ministère de l’énergie et des mines. 53p.
21. RAMASIARINORO V. 2008. Tectonique et morphopédologie de la région d’Antananarivo
(centre de Madagascar) Rhéologie des latérites et mécanisme de formation des lavaka .
thèse de doctorat. 172p.
22. RAKOTOARISON W. et DELUBAC G. en 1962. Etude géologique et prospection de
Tananarivo-Manjakandriana. Rapport annuel du service géologique pour 1965. Service
géologique. P46-Q47. 95p.

Webographie
Documents en lignes:
[web1]. http://fr.wikipedia.org/wiki/
[web2]. http://jfmoyen.free.fr/
[web3]. http://www.bief.be
[web5]. http://www.consulmada-th.org/about-madagascar/les-ressources-naturelles
[web6].http://www.encyclopedia.universalis.fr/dictionnaire
87
I

ANNEXE I. ELEVES ET SES CARACTERISTIQUES (source : enquête)


1.1. Les élèves du lycée Jean Joseph Rabearivelo à Analakely (L.J.J.R)
Tableau XI. Répartition du nombre des élèves du L.J.J.R durant l’année scolaire 2014-2015
SECONDE PREMIERES TERMINALES
CLASSES
S A C D A C D
Nombre de section 17 6 3 6 9 3 6
Effectif moyen par salle 53 45 49 57 52 46 55
Nombre total par classe 916 270 149 346 476 140 335
TOTAL 916 765 951

1.2. Les élèves du Lycée Moderne Ampefiloha (L.M.A)


Tableau XII. Répartition par niveau des élèves du lycée L.M.A
SECONDE PREMIERES TERMINALES
CLASSES
S A C D A C D
Nombre de section 20 6 4 9 10 05 11
Effectif moyen par salle 61 49 49 51 55 49 47
Nombre total par classe 1222 292 196 462 554 245 514
TOTAL 1222 950 1313

1.3. Les élèves du Lycée Saint François Xavier à Antanimena


Tableau XIII. Répartition des élèves du secondaire 2e cycle du SFXA par niveau
CLASSES SECONDE
PREMIERES TERMINALES
S
CARACTE- G G
G T T T
RISTIQUES L S A C D
Nombre de section 08 01 04 04 01 03 01 02 01
Effectif moyen par salle 44 36 37 50 36 37 36 44 29
Effectif total par classe 358 36 150 199 36 113 36 89 29
TOTAL 394 385 267

1.4. Les élèves du Lycée Privé Rasalama


Tableau XIV. Répartition du nombre des élèves du LPR par niveau et par section
PREMIERES TERMINALES
CLASSES SECONDES
L S A C D
Nombre de section 2 1 1 1 1 1
Effectif moyen par salle 51 20 41 50 12 51
Nombre total par classe 102 20 41 50 12 51
TOTAL 102 61 113

(Source : Statistique scolaire au secrétariat de chaque lycée, 2015)

G : Général A-C-D : série L : Littéraire


T : Technique S : Scientifique
II

ANNEXE II. DONNEES CLIMATIQUES

Tableau XV. Données météorologiques 2012 à 2014 d'Antananarivo

MOIS J F M A M J J A S O N D
Pluies 265,6 221,5 74,9 0,1 2,8 1,1 13 2,2 2,1 26,7 201,7 388,9
2014

T° max 25,8 26,2 26,1 25,1 23 20,8 19,3 22,1 23,6 28,1 27,7 27,4
T° min 17,8 17,6 16,9 15,2 13,3 11,6 11,5 11,4 12 15,4 16,6 17,7
Pluies 281,1 190,4 163,4 51,9 24,6 8,1 0 0,1 0,1 105,1 223 306
2013

T° min 17,6 17,9 17,4 15,5 14,3 10,1 10,5 1,1 12 14,6 17 17,3
T°max 26,6 26,8 26,9 26,2 24,2 22,2 20,4 22,8 24,8 29,6 28,5 28,4
Pluies 207,5 275,5 159,5 138,6 21,6 3,1 1,3 2,8 2,5 14,8 97,6 252,7
2012

T° min 17,9 17,8 17,1 16,7 14,2 12,2 10,9 11,5 12 14,2 16,8 16,8
T°max 25,6 26,5 25,8 25,5 22,8 20,8 20,5 21,6 23,4 27 27,4 26,8

(Source : Données météorologiques à Ampandrianomby)

- T° max : Température maximale en degré Celsius

-T° min : Température minimale en degré Celsius


III

ANNEXE III. TABLEAU DE CLASSIFICATION DE ROCHES


Tableau XVI. Classification simplifiée des roches magmatiques

COMPOSITION
MINERALOGIQUE PRESENCE DE FELDSPATH NATURE DU
NATURE COULEURS
QUARTZ SEUL FE-MG
DES FELDSPATHS
Feldspath alcalin GRANITE SYENITE
Mica Leucocrate
Plagioclase acide Microgranite Microsyénite
Amphibole (claire)
(roche acide) Rhyolite Trachyte
DIORITE
DIORITE Mica
Plagioclase moyen seul QUARTZIQUE Mésocrate
Microdiorite Amphibole
(roche intermédiaire) - (grise)
Andésite Pyroxène
Dacite
GABBRO
GABBRO Amphibole
Plagioclase basique QUARTZIQUE Mélanocrate
Microgabbro Pyroxène
(roche basique) - (sombre)
Basalte Péridot
Sakalavite
PERIDOTITE Pyroxène
Sans feldspath Holomélanocrate
- Amphibole
(Roche ultrabasique) (très sombre)
Océanite Péridot
(Source : leçon de géologie)

Tableau XVII. Classification des roches sédimentaires d’origine détritique

DIMENSION DE ROCHES ROCHES


GROUPES
GRAIN MEUBLES CONSOLIDEES
RUDITES Brêches, poudingues,
Supérieure à 2mm Blocs, galets, graviers
(grain grossier) conglomérats
ARENITES
Entre 2mm et 1/6mm sables Grès
(grains moyens)
PELITES ou
Entre 1/6mm et 40µm LUTITES Boues, vases, silts argilites
(grain fin)

(Source : leçon de géologie)

Tableau XVIII. Intensité de métamorphisme

minéraux index Intensité de Température Les minéraux de


biotite Orthose métamorphisme et Pression métamorphisme
- - EPIZONE faible Talc, séricite, chlorite, muscovite
Biotite, orthose, sillimanite,
+ - MÉSOZONE Moyenne
grenat, cordiérite, disthène
Biotite, orthose, sillimanite,
+ + CATAZONE Moyenne à fort
grenat, cordiérite, disthène
Orthose, spinelle, olivine, grenat,
- + ULTRAZONE Très fort
hypersthène

(Source : leçon de géologie)


IV

Tableau XIX. Classification des roches métamorphiques d'origine sédimentaire

SEQUENCE ET ROCHE INITIALE


INTENSITES

MINERAUX
INDEX Pélitique Arénacée Marneuse Carbonatée Carbonée
(argile) (grès) (marne) (calcaire) (charbon)

Anthracites
Talc
EPIZONE Chlorite Schistes Calcaschistes Marbres
Muscovite

Andalousite
Micaschistes
Quartzites Schistes à

leptynites
MESOZONE Sillimanite
Gneiss épidote
Biotite

graphites
cipolins
Biotite
Cordiérite Gneiss Amphibolites
CATAZONE
Disthène Migmatites Pyroxénites
Orthose

ULTRA- Orthose
ZONE
anatexites granulite
grenat

(Source : leçon de géologie)


V

ANNEXE IV. QUESTIONNAIRE DESTINE AUX PROFESSEURS DE S.V.T


Etablissement :
Sexe :
Nombre d’années de service dans l’enseignement de SVT :
Diplôme obtenu après le baccalauréat :
1. Quelles sont les classes que vous avez déjà tenues ?
(Kilasy inona avy no efa notazominao?)
Seconde Première Terminale
2. La Science de la Vie et de la Terre se subdivise en deux grandes branches bien
distinctes : Biologie et Géologie ? (Ny « SVT » dia mizara ho sampana roa lehibe
miavaka tsara dia ny “Biologie” sy “Géologie”)
Que préfériez-vous ? (Inona no safidinao?) : Biologie Géologie
Que maîtrisez-vous le plus ? (Inona no voafehinao kokoa ?) :
Biologie Géologie
3. D’une façon générale, comment trouvez-vous la matière Géologie ? Est-elle
intéressante ? (Amin’ny ankapobeny, ahaona ny fahitanao ny taranja Géologie ?)
- Très intéressante (Tena mahaliana)…………………………………………………………..
- Intéressante (Mahaliana ihany)…………………………………………………………………
- Peu intéressante (tsy dia mahaliana loatra)………………………………………………..
- Non intéressante (tsy mahaliana mihitsy)…………………………………………………...
4. A votre avis, les élèves s’intéressent-ils à la Géologie ? Pourquoi ?
(Araka ny hevitrao, mahasarika ny mpianatra ve ny taranja « Géologie » ?)
- Oui (eny) : ……………………………………………………………………………….
- Non (tsia) : ………………………………………………………………………………..
5. Maitrisez-vous les conceptions de géologies suivantes ?
(Voafehinao ve ireto « conceptions géologiques » ireto ?)

Seconde : Non Peu Bien Parfaitement


Structure du globe terrestre
Pétrographie
Minéralogie
Les principaux minerais malagasy
Première :
Non Peu Bien P
Etude des strates
Les déformations des strates
Les grands ensembles structuraux à la surface du globe terrestre
Les mouvements d’écartement des plaques
La subduction et la résorption de la croute océanique
La théorie de la tectonique globale
Transformation et mouvement de matières
VI

Terminale
Non Peu Bien Parfaitement
Cartographie
Stratigraphie
Géologie de Madagascar
Géologie appliquée
Evolution humaine

6. Parmi les concepts géologiques déjà cités ci-dessus, donnez ceux qui sont le plus
dominé par les élèves de :(Manomeza « conception géologique » amin’ireo voalaza
etsy ambony ireo izay hitanao fa voafehin’ny mpianatra kilasy faha :)
- Seconde : …………………………………………………………………………………………………………………………
- Première : ………………………………………………………………………………………………………………………..
- Terminale : ………………………………………………………………………………………………………………………

7. A votre avis, qu'est-ce qui bloque les élèves à ne pas dominer les autres
conceptions ? (Araka ny hevitrao, inona no misakana ny mpianatra tsy hahafehy tsara
ny « conception géologique » hafa ?)
-…………………………………………………………………………………………………………………………………
-…………………………………………………………………………………………………………………………………
-…………………………………………………………………………………………………………………………………

8. Pour l’illustration de votre cours de la Géologie, quelles stratégies avez-vous déjà


utilisées ? (Ho fandravahana ny fampianaranao ny « Géologie », inona ireo paikady
efa fampiasanao ?)
- Echantillons de roches ou minéraux……………………
- Schémas ou/et photos………………………………………….
- Observation sur terrain……………………………………….
- Autres à préciser: …………………………………………….....

9. D’après vous, qu’est-ce qu’une SORTIE GEOLOGIQUE ?


(Araka ny fahafantaranao azy, inona no atao oe « sortie géologique » ?)
-…………………………………………………………………………………………………………………………………
-…………………………………………………………………………………………………………………………………
-…………………………………………………………………………………………………………………………………

10. Avez-vous déjà organisé une SORTIE GEOLOGIQUE ?


(Efa nikarakara « sortie géologique » ve ianao ?)

A Oui B Non
VII

A SI OUI (raha eny) :

a. Où êtes-vous allé ? (Taiza izany?) :


- Seconde : ………………………………………………………………………………….…………………………
- Première : …………………………………………………………………………………………………………
- Terminale :…………………………………………………………………………………………………………...
b. Combien de fois dans une année scolaire, et combien de jours au minimum et
au maximum ? (Impiry ao anatin’ny taom-pianarana iray, ary firy andro ny farany
haingana sy ny farany naharitra?)
- Seconde : ……………/ minimum
- Première : …………../ minimum
- Terminale : …………/ minimum
c. Pendant la sortie géologique, quelles sont les différentes activités géologiques
que vous avez pratiquées ? (Inona avy ireo asa ara-jeologika izay nataonareo
nandritra ny « sortie géologique » ?)
- Seconde : …………………………………………………………………………………………………………….
- Première : ……………………………………………………………………...…………………………………….
- Terminale : ………………………………………………………………………………………………………….
d. Pour l’enseignement de la Géologie, est-elle nécessaire?
(Mahakasika ny fampianarana ny taranja « Géologie » manokana ilaina ve izany ?)
- Très nécessaire (tena ilaina)……………….……….……
- Nécessaire (ilaina)…………………………….….…………..
- Peu nécessaire (tsy dia ilaina)…………….……………..
- Non nécessaire (tsy ilaina)………………………………...
e. A votre avis, quelles sont les conceptions géologiques que vous devez vous
organiser « une sortie géologique » ? (Araky ny hevitrao, inona avy ireo
« conceptions géologiques » izay tokony hikarakarana «sortie géologique » ?)
- Seconde : …………………………………………………………………………….……………………………
- Première : …………………………………………………………………………………………………………
- Terminale : ……………………………………………………………………………………………………….
f. Quels sont les matériels que vous avez portés lors d’une sortie géologique ?
(Inona avy ireo fitaovana izay noentina tamin’izany?)
g. Avez-vous bien maîtrisé la manipulation de tous les matériels qui doivent
utiliser dans une sortie géologique? (Voafehinao tsara daholo ve ny fampiasana
ny fitaovana rehetra izay tokony ho ampiasaina amin’ny « sortie géologique » ?)
- Oui Exemple(s) : ………………………………………………………………………….
- Non Exemple(s) : ………………………………………………………………………….
h. Quels sont les problèmes rencontrés vous pendant une sortie géologique ?
(Inona avy ireo olana tojo anao teo ampanatanterahana izany?)
i. A une prochaine sortie géologique, quelles solutions irez-vous prendre pour
l’amélioration de l’observation sur terrain ? : (Amin’ny fivoahana manaraka,
inona ny vahaolana ho raisinao mba hanatsarana ny « observation sur terrain » ?)
__________________________________________________________
VIII

B SI NON (raha tsia)


a. Quels sont les problèmes qui vous bloquent d’organiser une sortie
écologique ? (Inona avy ireo olana manakana anao tsy hanao « une sortie
géologique »?)
-……………………………………………………………………………………………………………………………
-……………………………………………………………………………………………………………………………

b. Pour cette année scolaire, avez-vous une idée d’organiser « une sortie
géologique » ? (Amin’ity taom-pianarana ity, manana eritreritra ny hanomana
« une sortie géologique » ve ianao ?)
Oui non
Si oui : Pour la classe de :
- Seconde…... Où : ……………………………………………………………………………..
- Première…… Où : …………………...………………………………………………………
- Terminale……. Où : ……………………………………………………………………………

c. Pour l’enseignement de la Géologie, une sortie géologique est-elle nécessaire?


(Mahakasika ny fampianarana ny taranja « Géologie » manokana, ilaina ve izany ?)
- Très nécessaire (tena ilaina)……………….……….……
- Nécessaire (ilaina)…………………………….….…………..
- Peu nécessaire (tsy dia ilaina)…………….……………..
- Non nécessaire (tsy ilaina)………………………………...

d. A votre avis, quelles sont les conceptions géologiques que vous devez vous
organiser « une sortie géologique » ? (Araky ny hevitrao, inona avy ireo
« conceptions géologiques » izay tokony hikarakarana «sortie géologique » ?)
- Seconde : ……………………………………………………………………………….……………………………
- Première : ……………………………………………………………………………………………………………
- Terminale : ………………………………………………………………………………………………………….

e. Quels sont les matériels que vous avez trouvés dans votre
établissement ?(Inona avy ireo fitaovana misy ao amin’ny toeram-pampianarana
misy anao?)
- Loupe :…………………………. - Boussole de géologue : ………....
- Mètre : ………………………… - Marteau de géologue : ….…….....
- G.P.S : …………………………… - Clinomètre : ……………….…………
- Cartes géologiques : ……... - Appareil photo numérique : .....

Merci de votre collaboration


I

Auteur : RAKOTOARISOA Nantenaina Harimaka


Adresse : Ampasanimalo - Lot V.A 2i
Contact : 034 76 755 29
Courriel : harmakus@gmail.com
Directeurs du mémoire : Dr. RAZAFIMAHATRATRA Dieudonné
Dr. ANDRIAMAMONJY Solofomampiely Alfred
Nombre de pages : 87
Nombre de tableaux : 19
Nombre de figures : 46

INTERETS PEDAGOGIQUES DES DIFFERENTES CARRIERES GEOLOGIQUES AUX


ENVIRONS D’ANTANANARIVO EN VUE D’ELABORATION DES GUIDES DE
TERRAINS GEOLOGIQUES POUR LES ENSEIGNANTS DU LYCEE
RESUME
La réussite de l’enseignement de la géologie au lycée est inséparable à la sortie
géologique sur terrain. Pour cela, une sortie géologique au moins une fois dans une année
scolaire pour chaque niveau est fondamentale pour l’assimilation des différents chapitres du
curriculum.
Les enquêtes effectuées dans deux lycées publics et deux lycées privés à Antananarivo
permettent de soulever les problèmes des enseignants face à l’enseignement de la géologie
surtout les problématiques de la pratique d’une sortie géologique. Les 83,3% des enseignants
enquêtés ne maîtrisent pas une sortie géologique tandis que 72,2% ont des problèmes sur le lieu
d’une sortie géologique. Les principales contraintes de la sortie géologique sont l’insuffisance
des moyens financiers et matériels surtout le manque de temps de l’organisation d’une sortie.
Afin de surmonter les différentes sortes de contraintes des enseignants dans la ville
d’Antananarivo. Cette étude propose aux enseignants quelques carrières géologiques aux
environs du centre-ville Antananarivo à savoir la carrière d’Ambatomaro, les carrières sur l’axe
Antananarivo-Vontovorona et Antananarivo - Ambatofotsy, qui présentent des intérêts
pédagogiques pour l’enseignement de la géologie fondamentale tels que la minéralogie, la
pétrographie et minerai pour la classe de seconde ; la géologie structurale et tectonique pour la
classe de première et de la géologie historique pour la classe de terminale.
Des guides pratiques pour la sortie géologique ont été élaborées à la fin de cette étude.
Donc ce travail est une source de document de base pour les enseignants de SVT au lycée.

Mots clés : enseignement, intérêts, lycée, Antananarivo, carrières géologiques,


pétrographie, structurale.

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