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Aout 2023
CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Dans le cadre du programme PAPBio de l’Union européenne (UE), qui vise de façon spécifique, à
atteindre une protection intégrée de la biodiversité et des écosystèmes fragiles et une résilience
renforcée aux changements climatiques, l’UICN a bénéficié d’une subvention pour la mise en œuvre
d’un projet dénommé « Gestion des forêts de mangroves du Sénégal au Bénin ». L’objectif global du
projet est d’atteindre une protection intégrée de la diversité et des écosystèmes fragiles de
mangroves en Afrique de l’Ouest et leur résilience renforcée aux changements climatiques.
Cette action alignée à la composante environnementale du Programme Indicatif Régional (PIR – AO)
dénommé « Programme relatif à la biodiversité et au changement climatique en Afrique de l’Ouest »
de l’UE, s’inscrit dans les politiques et stratégies environnementales de l’Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de
l’Ouest (CEDEAO), le Protocole additionnel sur les mangroves de la Convention d’Abidjan et le cadre
stratégique de l’UE pour lequel il contribue aux objectifs spécifiques du domaine thématique «
Environnement et Changement Climatique » du Programme « Biens Publics Mondiaux et Défis ».
L’action s’inscrit également dans l’Agenda 2030 en contribuant aux Objectifs de Développement
Durable 13, 14 et 15, ainsi qu’aux Objectifs d’Aichi de la Convention sur la Diversité Biologique.
La démarche de mise en œuvre du projet consiste à une approche écosystémique tenant compte
aussi bien des habitats de mangroves que des milieux adjacents dont la dynamique d’utilisation et
les évolutions peuvent les influencer positivement ou négativement. A cet effet, l’action est une
combinaison d’activités de conservation, de restauration et de renforcement et sécurisation des
moyens d’existence de façon durable ; de renforcement des capacités et mise en place de bases de
connaissances ; d’influence des politiques, de développement et optimisation des partenariats et
synergies ; de mise en place de mécanismes de gouvernance partagée, ainsi que de cadres
fonctionnels de concertation et dialogue entre acteurs y compris le secteur privé. Cette approche
apparaît plus appropriée et plus holistique pour une gestion durable des écosystèmes de mangroves.
Le projet se déroule sur quatre paysages prioritaires de conservation (PPC) : le Grand Saloum qui
comprend le Delta du Saloum au Sénégal et Parc du Niumi en Gambie ; les Rivières du Sud qui
comprennent la Basse Casamance au Sénégal, l’Archipel des Bijagós, rio Cacheu et rio Cacine en
Guinée-Bissau et les îles Tristao en Guinée ; le Grand Mano qui comprend Yawri Bay, Turtle Island en
Sierra Léone et le Lac Piso au Libéria et le Mono Volta qui comprend le Lagon Songor et Lagon Anlo-
Keta au Ghana, la Bouche du Roy au Bénin et la Réserve de Biosphère du Delta du Mono au Bénin et
au Togo.
L’approche basée sur les paysages découle du constat selon lequel les mesures de conservation
concentrées principalement sur les aires protégées (AP) s’avèrent insuffisantes. Dans un tel contexte
et prises isolément, les AP apparaissent comme des oasis de biodiversité au milieu de territoires plus
peuplés et souvent dégradés et font ainsi l’objet de convoitises de la part d’usagers externes peu ou
pas impliqués dans les mesures de gestion. Non seulement les ressources naturelles finissent par
s’amenuiser au sein des AP, mais celles-ci perdent progressivement leurs capacités de produire des
services au bénéfice des territoires périphériques et de leurs populations.
L’objectif global du projet mangroves est d’atteindre une protection intégrée de la diversité et des
écosystèmes fragiles de mangroves en Afrique de l’Ouest et leur résilience renforcée aux
changements climatiques.
De manière spécifique, il s’agit de renforcer les acteurs de la gestion des aires protégées et des sites
de mangroves non protégés en mettant en lien les systèmes de gouvernance et de production avec
les structures de conservation des mangroves au niveau des territoires.
Le résultat 2 du projet est relatif au développement et à l’opérationnalisation de systèmes de
gestion efficaces des aires protégées. Beaucoup d’actions ont été entreprises par le projet PAPBio
C1-Mangroves dans ce sens. Des actions et des réalisations qui mériteraient d’être capitalisées et
vulgariser pour soutenir le développement de nouveaux projets dans le futur. L’UICN, en tant que
demandeur chef de File de la subvention, assure le lead dans la mise en œuvre de l’ensemble du
projet et, par ricochet, du processus de capitalisation.
Sur le plan opérationnel, elle assure aussi la mise en œuvre des activités dans le Mono Volta (Bénin,
Ghana et Togo) où plusieurs aspects gagneraient à être capitalisés notamment le processus de
recherche sur l’érosion côtière, le processus de plaidoyer, le développement de filières résilientes,
les visites d’échanges, la création des aires protégées et la gouvernance des plateformes.
Les présents TDRs sont établis pour l’organisation de ces activités de capitalisation au Togo et au
Bénin.
1. OBJECTIFS DE LA CAPITALISATION
2. RESULTATS ATTENDUS
Les résultats attendus de la capitalisation sont de rendre compte des acquis et leçons de l’expérience
sur la base de certains projets et thématiques ciblés.
Plus particulièrement, la capitalisation portera sur :
Les AGRs mis en œuvre par l’ONG RIDD à travers le projet PARCEM au Bénin financé dans le
cadre du PAPBio C1-Mangroves ;
Les activités de recherche sur le Conocarpus Erectus au Bénin ;
Les méthodes de reboisement au Togo à travers la mise en place de pépinières ;
La méthodologie utilisée pour l’organisation des visites éducatives, culturelles et
d’échanges ;
Le processus de plaidoyer au Togo pour aboutir à l’adoption de la loi sur la protection des
mangroves ;
L’identification et la documentation des résultats clés et changements majeurs réalisés par
le projet au Togo et au Bénin ;
La documentation des bonnes pratiques et enseignements/leçons apprises tels que :
- Le travail des ONGs en synergie dans un paysage transfrontalier avec les collectivités
locales ;
- La démarche de participation communautaire et l’inclusion de la dimension genre
dans le domaine de la conservation à travers les partenaires au niveau local ; et
- Le travail avec les communautés sur le processus de changement de comportement
et de pratiques, notamment relatif à leurs implications dans la protection des
mangroves et le développement des filières.
Des pistes de pérennisation pour chaque expérience documentée sont répertoriées et des
actions clés proposées pour leur renforcement.
3. DATE ET LIEU
Planning provisoire
Dates Activités
12/08/2023 Départ pour Cotonou
14/08/2023 9h30-18h30 – AGRs mis en œuvre par l’ONG RIDD
15/08/2023 9h30-18h30 - Activités de recherche sur le Conocarpus Erectus au Bénin
9h30-18h30 – La méthodologie utilisée pour l’organisation des visites éducatives,
16/08/2023
culturelles et d’échanges
L’identification et la documentation des résultats clés et changements majeurs
17/08/2023
réalisés par le projet au Togo et au Bénin
Le travail des ONGs en synergie dans un paysage transfrontalier avec les collectivités
18/08/2023
locales
19/08/2023 Voyage vers Lomé
Le processus de plaidoyer au Togo pour aboutir à l’adoption de la loi sur la
20/08/2023
protection des mangroves
La démarche de participation communautaire et l’inclusion de la dimension genre
21/08/2023
dans le domaine de la conservation à travers les partenaires au niveau local
Le travail avec les communautés sur le processus de changement de comportement
22/08/2023 et de pratiques, notamment relatif à leurs implications dans la protection des
mangroves et le développement des filières
Des pistes de pérennisation pour chaque expérience documentée sont répertoriées
23/08/2023
et des actions clés proposées pour leur renforcement
25/08/2023 Retour sur Dakar
4. BUDGET