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nO d'ordre:

Université Cheikh Anta Diop de Dakar

Faculté des Sciences et Techniques

THESE
Présentée par

Papa NDIAYE

pour obtenir Je grade de

Docteur ès Sciences Naturelles

Bases biologiques de la fonction de reproduction de la femelle


d'Oreochromis niloticus, tiJapia d'intérêt aquacole au Sénégal.

soutenue le 28 0 CIO b re 1996, devant la commission d'examen:

Président:
M. Omar Thiom THIAW Université Dakar
Membres:
Mme Françoise Le MENN Université Bordeaux 1
M. René Le MENN Université Bordeaux 1
M. Mady NDIAYE Université Dakar
M. Abdoulaye SAMB Université Dakar
M. Meissa TaURE Université Dakar

'.
A la mémoire de mon père.

A ma mère, à mes parents,


à mon épouse Seynabou, à mes enfanls
et à mes amis.

5tvant-propos

Le présent mémoire est Ce fruit tie nuit années ae coopération partagée entre
['Université CneiR..fi f4.nta Viop de fJ)aKg.r (Sénégal) et CV.nivtrsité (&mieau~ l
(:France) .
Jf fJ)af;g.r U travai{ a été mené sous Ca tiireetion tie Monsieur O.fJ". %iaw,
J

9vf.aître (le conftrenœs tians Ce La6vratoire âe Microscopie éCectronique. Je Cui suis


profondément reconnaissant ie ses suggestions et conseifs qui m'ont permis de
mener à terme mes rediercfies .
Je suis fieureu:t d'e;>,pri.mer ma profanâe gratitude et ma reconnaissance li
!.M1ufam e :f. Le 'Mentt 'Directeur au Laporal1Jire tU t.Bio!ogie ae Ca 1(eproduction
J

aes Poissons li ['Vniversité 'Borâeaux.I. 'Elfe a, non seuf.ementguiâé mon travaiC en


1"rance, mais réussi à me faire Dénéficier tfune Dourse permanente afin de me
permettre d'aDoucir au docl1Jrat.
Je remercie sindrement M. :M.. 9{j{iaye/ au aéparte.ment de '13iofogie animaU,
M. YI SamD, dief du La6oratoire aes Produits 'J./SI-turefs et M. ;Jv(f{ouré, au
Ca6oratoire de 'BiocJiimie tie fa :Faculté de 9déaecine et Pnarmacie/ qui ont Dien
vouCu être mem6res au jury de cette tlièse.
Je suis e~trême.ment reconnaissant à lJvl ~ Le '.Menn, Maitre ae conftrences au
Centre de Microscopie éuctronique de (t'l.lniversité 13orâea~ I/ pour son aiae
durant {es expérimentations tie microcopie électronique. Son int:erêt pour mon
travai[, Ce eottcfuit li être mem6re âu jury.
9rfes remerciements s'adressent à tout u personnel âu Ca6oratoire Dortiefais.
'ft{. J.P. 'Bonnin, Maître de conférenas, m'a Cargement dispensé âe son savoir en
Diofogie ce{{ulaire. Je {'en remercie très cliaùureusement. fJ)e ':Mme '13. Vavai[-
Cuisset, tMaître cU conférences dans Ce fa6oratoire, je garaerai Ce souvenir il. son
attention assidue portée au dosage 'ELIS5ll. que }'effictuais. Je vouârais égaiement
remercier Mestfames Catfierine Péûssero-'Btnneteau, 'Eiisa6etli 'Bon, Sylvia
'Brancfiu} vaan 'BarDe J Cfianta[ JféCou/ Ludane PeTTazofo et 'Messieurs VanieC
13rajat et 5ll.utfustin t.Bawa{a.
2.7. Techniques immunologiques 33
2.7.1. Rappel de notions de base 33
2. Z1.1. Définition des notions antigène et amicorps
2.7.1.2. Immunisation
2.7.2. Préparation de l'antigène 34
2.7.3. Protocole d'immunisation des lapins .34
2.7.4. Contrôles de l'immunisation 34
2. Z4.1. Prélèvements de sang
2. Z4.2. Contrôle de l'immunsérum par immUllo-précipitation
2. Z4.3. Comrôle de ['immunisation par ELISA direct
2.7.5.Epuisementde l'i mmunsérum 36
2.S. Immunocytochimie 37
2.8.1. immunocytochimie photonique 37
2.8.1.1. préparaJion des coupes
2.8.1.2. Saturation.
2.8.1.3. Incubation avec l'anticorps primaire
2.8.1.4. Incubation avec l'anticorps secondaire
2.8.1.5. Incubation du complexe PAP
2.8.1.6. Révélation
2.8.2. Imm unocytoch i mie ul trastructurale 38
2.8.2.1. Réhydratation
2.8.2.2. Saturation
2. 8.2.3. Jncubation avec ['amicorps primllire
2.8.2.4. Incubation avec l'anticorps secondaire
2.9. Mise au point d'un dosage ELISA 39
2.9.1. Généralités 39
2.9.2. Les solutions tampons 39
2.9.3.1. Greffage
2.9.3.2. Préincubation
2.9.3.4. Saturation des sites aspécifiques
2.9.3.5. Incubation avec l'anticorps primaire
2.9.3.6. Incubation avec l'anticorps secondaire
2.9.3. 7. lncubaLion avec [e complexe PAP
2.9.3.8. Révélation
2.9.3.10. Arrêt et lecture
2.9.3. Protocole de l'ELISA .40
2.9.4. Expression des résultats 41
2.10. RIA ou dosages radioimmunologiques .42
2.10.1. Extraction des stéroides plasmatiques .42
2.1 0.2. Séparation des stéroïdes par chromatographie .42
2.10.3. Protocole du dosage .43
2.10.3.1. préparation des différenrs robes
2./0. 3.2. réa et ifs uti lisés
2.10.3.3. principe du dosage
2.10.3.4. les étapes du dosage
2. JO. 3.5. l'expression des résultats

Ch. 3 : Microscopie du développement ovocytaire 45

3.1. Introduction 45
3.2. Les colorations en microscopie photonique .45
3.2. 1. Cokxati:Jn à rhémliJxyline '9:Iue0JÇ.liJœ
3.2.2. Coloration à l'hématoxyline de Groat-éosine-vert lumière
3.2.3. Coloration au trichrome de Masson
3.2.4. Coloration par l'azan de Heidenhain
3.3. Résultats de microscopie photonique et électronique 47
3.3.1. Les différents stades de l'ovogénèse .47
3.3.1.1. ovogonies
9vl 9vl Cornet, ingénieur ae redterdu au C9{{/{S aans Ce Laborawire
a'OciaMgrapfiie bio!ogiqu.e, a su mettre sa gentillesse et sa rompéterta à mon
semee dz.aque fvis que cela s'avérait nécessaire.
Je remercie 9vl PfIacon pour fe.s informations qU'if a 6ien voulu me {ivrer sur
f.e. comportem ent aes ftm elles a'Oreoch.rom is nifo tieus.

'){es remerciements, wnt égaCement au ptrsonne{ de ('universiti ClUik.../i )lnta


'Diop ae 'Daf@r et à. mes co(flgues africains pour ('aille qu'ifs mlont appportie.
J'e}(prime à. tMr Ce professeur 'D. Sam6, 'Directeur ae ['I!J~ ma projotufe
reconnaissana pour son aiae conurnant toutes Ces cfémardies administratives et
son soutien à Mire programme fie recJurdu.
Ces redurcfies n'auraient jamais pu voir Ce jour, sans Ce concours tie 'M. S.
~itll, Présitient 'Directtur (jénéra{ tU la S51'E'D qui m'a permis tk travai{f.er à. Ca
piscieufture ae 9{janga, ae M. M. 'Diouf, Ministre des ~sourc.es animaks qui a pu
me fournir taiae fogistique aurant Ces différents tltpCaeements et ae f),{ Jl. 'J{Iiaye,
Ministre ae la Pêcfu et ies rrransports ~ritimes pour Ca 60urse accoraie m'ayant
permis tk terminer la réaaction ae ee mémoire. J'exPrime toute ma gratit:utfe à Ceur
égara.
Je remerde sincèrement M. (juèye, 'Direcœur ae ('OtJ.X.JvC 9d. %iam, 'Directtur·
adjoint ae la 'DOP901 et 9d. Loum, Consei{kr tecknique au ministtre 4e la Pêdte et
rfes 'Transports maritimes qui ont su sloccuper activement (ft mon Mssier.
Je soufuziœrais remercier en particulier '.M. S. 'Bocoum, tfayen des diauffeurs,
qui m'a conduit tians tlJutt.s fe.s missions saciiant faire fi aes contraintes.:M. .9l.
'Dji6a a su m'apporta toute sa cam pi tenu pour la maintenana fies poissons
vivants, 9YCt.ssieurs Coly, 9{uom et 'J{I{U) pour la réalisation ties 6focs tie
microscopie éCectronique et enfin;M. tE.coCy pour Ce tirage ties pfiottJs.

J'e;qmme ttJure ma reconnaissance envers 9d. J. Lazara, ClUf tiu Programme


Pêdie et 5tquaculture tiu CI1?fl'D à 9tfontpe.ffier et M J. L. f),fp,ssageT, Véf1gué
'.Rjgionaf au CI1?Jl1) à 'DakF-r pour ('aùle qu'ifs m'ont apportie pour aans fa
réa(isation tie ce mémoire.
'Enfin, je gartie U souvenir ae C'accutiC cliaûure% amical et fraternd que
m'ont toujours réservé 5lssane Paye et son épouse 9{slfissatvu aurant tous mes
séjours ooraefais.
Sommaire
Introduction.. '" 1

Ch. 1 : Présentation de l'espèce 5

1.1 Les caractéristiques taxonomiques 5


l.l.l. Position systématique
1.1.2. Caractéristiques taxonomiques
t.l.3. Evolution taxonomique
1.2. Les caractéristiques morphologiques 6
1.3. Ecologie 7
1.3 1. Répartition géographiq ue
1.3.2. Alimentation
1.3.3. Croissance
1.4 Biologie de la reproduction 8
lA.l. Comportement reproducteur
1.4.2. Stratégies de reproduction
1.4.3. Cycle reproducteur
1.5. L'aquaculture du tilapia 12
1.5.1. Production du tilapia
1.5.2. Aquaculture du tiJapia en Afrique

Ch. 2 : Matériel et méthodes 14


2.1. Les poissons 14
2.2. Prélèvements sur animaux vivants 15
2.2.t. Prélèvement du sang
2.2.2. Prélèvement des gonades
2.2.3. Prélèvement du fOle
2.3. Préparations microscopiques 16
2.3.1. Microscopie photon iq ue 16
2.3.1.1. Fixation
2. 3. 1.2. Déshydrœion et inclusion c1œsique
2.3.1.3. Coupes
2.3. lA. Coloration
a) Coupes classiques
b) Coupes semi-fines
2.3.2. Microscopie électronique à tTansmi ssion 17
2.3.2. 1. Fixarion inclusion
el
a) Immersion direae de petites pièces
b) Perfusion d'ovaire
c) Fixareurs utilisés
2.3.2.2. Coupes ultrafines
2.3.2.3. Comrastage
2.3.2.4. Observalions
2.3.3. Microscopie électronique à balayage 19
2.3.3./. Fixalion des œufs fécondés
2.3.3.2. Déshydrœalion
2.3.3.3. Point critique
2.3.3.4. Observai/Ons
2.3.4. Microscopie pour analyse d'images 20
2.3.4.1. Fixation
2.3.4.2. Observalions et analyses
2.4. Œstrogénisation _ 21
2.4.1. Solutions d'œstrogénisation
2.4.2. Protocole d'œstrogénisation
2.5. Techniques électrophorétiques 21
2.5.1. Electrophorèses en milieu non-dissociant (natif) : 21
2.5././. Principe
2.5.1.2. Caractérisriques de la migrarion
2.5.1.3. Appareillage
2.5.1.4. Les solUlions utilisées
a) Pour confectionner les gels :
b) Pour préparer les échantillons avan/ leur dépôt:
c) Pour effecruer la séparation et colorer les bandes obrenues
2.5.1.5. Mode opératoire
a) Préparanon des plaques d'électrophorèse
b) Coulllge des gels:
c) Insrallmion des plaques et dépôts des échantillons
2.5.1.6. Rêvélalion des élecrrophorégrwnmes
a) Colorarion
b) Décoloration
c) Photographie
2.5.2. Electrophorèses en milieu dissociant. 25
2.5.2.1. PAGE SDS et ~-mercaptoéthaJwl
a) Solutions paniculières
soluJion de SDS
kit de poids moléculaires
b) Préparalion des gels
c) Appareil/age et mode opéraloire
2.5.2.2. ELeclroélution
a) Extracrion de la bande choisie
b) Cellule d'élearoélUlion
c) Préparalion des solutions
d) Installation des cuves
e) Préparanon des échanrillon5
f) Condirions électriques
g) Récupération des protéines
5.2.2.3. Elecrrorransfen
a) Suppon de transfen
b) Tampons de transfen
c) Protocole de transfen
d) Colorarions de con/rôle
2.6. Techniques chromatographiques 29
2.6.1. Chromatographie de filtration sur gel 29
2.6.1.1. Principe
2.6.1.2. Matrice uTilisée
a) Caraaérisriques
b) Prépararion de la colonne
2.6.1.3. Tampon d'élurion
2.6.1.4. Mode opéraroire
2.6.1.5. Lecture de l'absorbom:e des fraaions
2.6.2. Chromatographie échangeuse d'ions sur colonne de DEAE-Trisacryl M...3I
2.6.2.2. Matrice utilisée:
a) Caraaérisriques :
b) Coulage de la malrice :
2.6.2.3. Tampons
a) Tampon d'équilibration:
b) Gradient d'élU/ion:
2.6.2.4. Mode opéraloire
2.6.2.5.. Lecture de l'absorblUlce desfracfions
2.7. Techniques immunologiques 33
2.7.1. Rappel de notions de base 33
2. Z1.1. Définition des notions antigène et amicorps
2.7.1.2. Immunisation
2.7.2. Préparation de l'antigène 34
2.7.3. Protocole d'immunisation des lapins .34
2.7.4. Contrôles de l'immunisation 34
2. Z4.1. Prélèvements de sang
2. Z4.2. Contrôle de l'immunsérum par immUllo-précipitation
2. Z4.3. Comrôle de ['immunisation par ELISA direct
2.7.5.Epuisementde l'i mmunsérum 36
2.S. Immunocytochimie 37
2.8.1. immunocytochimie photonique 37
2.8.1.1. préparaJion des coupes
2.8.1.2. Saturation.
2.8.1.3. Incubation avec l'anticorps primaire
2.8.1.4. Incubation avec l'anticorps secondaire
2.8.1.5. Incubation du complexe PAP
2.8.1.6. Révélation
2.8.2. Imm unocytoch i mie ul trastructurale 38
2.8.2.1. Réhydratation
2.8.2.2. Saturation
2. 8.2.3. Jncubation avec ['amicorps primllire
2.8.2.4. Incubation avec l'anticorps secondaire
2.9. Mise au point d'un dosage ELISA 39
2.9.1. Généralités 39
2.9.2. Les solutions tampons 39
2.9.3.1. Greffage
2.9.3.2. Préincubation
2.9.3.4. Saturation des sites aspécifiques
2.9.3.5. Incubation avec l'anticorps primaire
2.9.3.6. Incubation avec l'anticorps secondaire
2.9.3. 7. lncubaLion avec [e complexe PAP
2.9.3.8. Révélation
2.9.3.10. Arrêt et lecture
2.9.3. Protocole de l'ELISA .40
2.9.4. Expression des résultats 41
2.10. RIA ou dosages radioimmunologiques .42
2.10.1. Extraction des stéroides plasmatiques .42
2.1 0.2. Séparation des stéroïdes par chromatographie .42
2.10.3. Protocole du dosage .43
2.10.3.1. préparation des différenrs robes
2./0. 3.2. réa et ifs uti lisés
2.10.3.3. principe du dosage
2.10.3.4. les étapes du dosage
2. JO. 3.5. l'expression des résultats

Ch. 3 : Microscopie du développement ovocytaire 45

3.1. Introduction 45
3.2. Les colorations en microscopie photonique .45
3.2. 1. Cokxati:Jn à rhémliJxyline '9:Iue0JÇ.liJœ
3.2.2. Coloration à l'hématoxyline de Groat-éosine-vert lumière
3.2.3. Coloration au trichrome de Masson
3.2.4. Coloration par l'azan de Heidenhain
3.3. Résultats de microscopie photonique et électronique 47
3.3.1. Les différents stades de l'ovogénèse .47
3.3.1.1. ovogonies
3.3.1.2. stade 1
3.3.1.3. stade 2
a) microscopie photonique
b) microscopie électronique
3.3.1.4. stade 3
a) microscopie photonique
b) microscopie éleCTronique
3.3.1.5. stade 4
a) microscopie photonique
b) microscopie électronique
3.3.1.6 sTade 5
3.3.1.7. oeufdans la cavité buccv-pharyngienne en MER
3.3.2. Evolution de la répartition des follicules ovariens en classe de taille .54
3.3.3. Les paramètres morphologiques ovariens 54
3.3.3. J. Rappon gonoov-somarique (RGS)
3.3.3.2. Rappon hépato-somatique (RHS)
3.4. Discussion 55
3.4.l.Les étapes du développement ovocytaire 55
3.4.1.1. Les étapes de la vitellogénèse.
La prévitellogénèse
La vitellogénèse.
3.4.1.2. Les mécanismes de l'endocytose de l.a vireJ/ogénine.
14. J.l Les mœiœs emu:elJukiJr!s du.folJimk O\I~
Elahororion de la wna radia/a
Elaboration des fiiamerus granulosaires.
3.4.2. La répartition des follicules ovariens 62
3.4.3. Les paramètres morphométriques 63

Ch 4 : Purification de la vitellogénine et mise au


point de son ELISA 65
4.1. Introduction 65
4.2. Résultats 66
4.2.1. Oestrogénisation 66
4.2.2. Purification de la vitellogénine 66
4.221. PurificaLion par double chromaJOgraphie
a) chromatographie d'exclusion moléculaire
Sépara/ion des pics
Préparalion du maJériel pour la deuxième chromalographie.
b) chromatographie échangeuse d'anions
Séparation des pics
Ideru~ficarion des pics en électrophorèse
PréparaJion des aliquotes de VTG purifiée.
4.2.2.2. Purification par électroélurion
4.2.2.3. Evaluation du poids moléculaire de la VTG
4.2.3. Obtention d'ant icorps spéc i fiq ues 71
4.2. 3. J Tests de spécificité des anlicorps
a) immwwprécipiration
b) immunotransferts
c) immunocyrochimie
phoronique
électronique
d) EL/SA direct
4.2.4. Mise au point d'un ELISA 74
4.2.4. J Principe
4.2.4.2 ProlOcole standard
4.2.4.3 ConcentraJions de l'anticorps Jaire et du greffage
4.2.4.4 Etape. de préincubarion
2

Oreochromis niloticus présente un cycle de reproduction continu


sauf pendant la période de fraîcheur (mi-décembre à mi-février) où les
gonades restent en repos sexuel. Il est un des rares modèles se
reproduisant très facilement en pisciculture. Son taux de reproduction
très élevé impose l'élaboration de méthodes de contrôle pour éviter
d'aboutir rapidement à des populations nanifiées. Seulement, les femelles
ne présentent pas un synchronisme de leur gamétogenèse et en particulier
diminuent notablement leur production d'œufs pendant la saison de
fraîcheur comme nous avons pu l'observer à la station de pisciculture de
Nianga.
La description de le développement des gonades et notamment
l'ovogenèse chez les tilapias a fait l'objet de quelques travaux (Von Kraft
& Peters, 1963 ; S mi th & Halley, 1987, 1988). Mais il est à noter que peu
de données existent dans la littérature sur les cycles sexuels en rapport
avec les paramètres plasmatiques et endocriniens chez Oreochromis
niloticus malgré son intérêt économique dans le domaine de l'aquaculture.
En effet, la production de tilapias se situe au troisième rang mondial (en
tonnage) derrière la carpe et le milkfish (Lazard, 1990).

Le but de notre travail est donc d'acquérir des données plus


complètes sur cette fonction de reproduction, en particulier chez la
femelle. Nous nous sommes intéressés surtout à la vitellogénèse, qui
désigne l'ensemble des processus physiologiques par lesquels les femelles
ovipares synthétisent et accumulent dans leur ovocytes des réserves
vitellines (vitellus), destinées à être utilisées par l'embryon au cours des
premiers stades de son développement.
C'est grâce aux recherches sur la nature et l'origine de ces réserves
vitellines, que les mécanismes de la vitellogénèse ont été mieux élucidés.
Les premiers travaux ont porté sur les oiseaux (volaille en particulier)
puis se sont ensuite élargis à d'autres espèces telles que les amphibiens, les
insectes, les reptiles, les poissons et les crustacés. Les substances
accumulées sont pour la plupart d'origine extérieure à l'ovocyte,
synthétisées au niveau du foie (ou au niveau du corps adipeux chez les
insectes ou les crustacés) et véhiculées par le sang jusqu'aux ovaires où
elles sont incorporées par les ovocytes. Le déclenchement de la
vitellogénèse est sous la dépendance de nombreux facteurs
environnementaux (température, photopériode, qualité de l'eau, stress...)
qui, agissant sur le système nerveux central, provoquent chez les
Vertébrés non mammaliens une induction honnonale de la synthèse
d'œstrogènes par les cellules interstitielles de l'ovaire. Ces œstrogènes
induisent la biosynthèse hépatique du précurseur des réserves vitellines
sous forme d'une macromolécule spécifique des femelles ovipares
matures. Le tenne de vitellogénine a été proposé par Pan et al. (1969) et
adopté par Wallace (1970) pour désigner ce précurseur. La vitellogénine
(VTG) est intemalisée dans les ovocytes grâce à des récepteurs
spécifiques.
3
Le début des travaux relatifs à la vitellogénine ou à ses dérivés dans
l'oeuf remonte à 1936 quand Laskowski décrivit une phosphoprotéine
dans le plasma de poules pondeuses. Cette molécule était insoluble dans
l'eau et il l'appelera "vitelline". Peu de temps après, Riddle (1942) (cité
par Schjeide & Urist,196O), mit en évidence la corrélation qui existe
entre l'apparition de cette vitelline et le taux élevé de calcium dans le sang
des poules pondeuses. Le tenne "phosvitine" fut introduit pour la
première fois en 1949 par Mecham et ülcoot (cité par Schjeide & Urist,
1960) pour désigner une préparation phosphoprotéique isolée à partir du
jaune d'oeuf de poule, ainsi que pour évoquer sa haute teneur en
phosphore et le fait qu'elle constitue une source en cet élément pour
l'oeuf. Joubert et Cook (1958) (cité par Riazi,1987), ont essayé de
différencier les protéines du jaune de l'oeuf de poule en protéines
phosphoprotéique et lipoprotéique. A partir des années 1960, les
méthodes d'investigations se sont beaucoup développées et ont contribué à
l'approfondissement des connaissances sur la nature des protéines
vitellines et de leur précurseur plasmatique.
Ce sont Ho et Vanstone, qui révèlèrent en 1961 pour la première fois
chez un poisson (Oncorhynchus kitsutch) la présence d'une protéine
caractéristique des femelles en vitellogénèse, la vitellogénine (VTG). Ces
mêmes auteurs montrèrent aussi, que la synthèse de cette protéine pouvait
être induite par le monobenzoate d'œstradiol chez des mâles
d'Oncorhynchus nerka (Ho & Vanstone, 1961).
Par la suite de nombreux travaux ont confirmé le rôle important des
œstrogènes et principalement de l'œstradiol 17~ (E2) sur la synthèse de la
VTG (Market & Vanstone, 1971 ; Takashima et al., 1972 ; Aida et al.,
1973a) et des expériences in vivo (Plack & Fraser, 1971 ; Aida et al.,
1973b ; Shackley & King, 1977) et récemment in vitro (Maitre et al.,
1985 ; Pakdel et al., 1991) ont montré que cette synthèse a lieu au niveau
hépatique. Certains androgènes peuvent aussi stimuler cette synthèse (Hori
et al., 1979 ; Le Menn, 1979 ; Le Menn et al., 1980). Aida et al., en 1973
ont montré que l'E2 avait un effet dose-dépendant de la synthèse de la
VTG qui, de plus, peut être amplifiée par des injections répétées
(Sundararaj & Nath, 1981).
L'induction de la synthèse de la VTG peut donc être obtenue par
administration d'E2 pour fournir les quantités importantes nécessaires à
sa purification.

Nous avons transposé sur notre tilapia les diverses techniques mises
au point depuis une vingtaine d'années pour obtenir les outils biologiques
spécifiques pennettant d'aborder l'étude de la reproduction femelle de ce
pOIsson.
Nous avons purifié par des techniques chromatographiques en basse
pression, et électrophorétiques, la vitellogénine contenue dans le sang des
femelles, après l'avoir induite expérimentalement en quantité importante
dans le sang par traitements œstrogéniques.
4

Nous avons obtenu un immunserum spécifique antivitellogénine chez


des lapins. Ceci nous a pennis d'adapter pour le tilapia un ELISA
(Enzyme Linked Immuno-sorbent Assay) ou dosage immuno-enzymatique
de la vitellogénine.
Une cinétique de la teneur des plasmas sanguins en vitellogénine au
cours du cycle sexuel a alors été réalisée.
Ces données ont été corrélées à l'étude de la microscopie photonique
et électronique des différents stades de développement de l'ovaire.
Sur ces mêmes prélèvements plasmatiques, nous avons dosé par RIA
(Radio Immuno Assay), autre technique immunologique, les principaux
stéroïdes sexuels intervenant dans la reproduction : testostérone et
œstradiol.

Le mémoire de Thèse se présente sous la fonne de cinq chapitres


précédés par une introduction et cloturés par une discussion générale.
Le premier chapitre présente l'espèce, Oreochromis nilotfeus.
Le second chapitre décrit les diverses techniques utilisées.
Le troisième chapitre est relatif à l'étude en microscopie photonique
et électronique du développement ovocytaire.
Dans le quatrième chapitre nous présentons les résultats de
purification de la vitellogénine, l'élaboration d'un anticorps spécifique et
la mise en place d'un ELISA de vitellogénine.
Dans le dernier chapitre nous présentons les dosages des principaux
stéroïdes sexuels intervenant au cours de la reproduction de la femelle et
corrélons leurs taux à ceux de la vitellogénine au cours d'un cycle sexuel.
La disussion générale fait le point des acquis sur cette espèce et trace
les grandes lignes des travaux futurs que nous souhaiterions pouvoir
continuer.
Fig. 1.1.
5

Ch 1 : Présentation de l'espèce

1.1 Les caractéristiques taxonomiques


1.1.1. Position systématique

Super-classe Poissons
Classe Ostéichthyens
Sous-classe Actinoptérygiens
Super-ordre Téléostéens
Ordre Perciformes
Sous-ordre Percoïdés
Famille Cichlidae
Genre Oreochromis
Espèce O. niloticus

1.1.2. Caractéristiques taxonomiques

Oreochromis nilOficus (L., 1758) fait partie comme les autres


tilapias de la famille des Cichlidae, ordre des Perciformes.
Les espèces de cette famille se reconnaissent aisément par les
caractéristiques suivantes:
- tête portant une seule narine de chaque côté,
- absence de dents au plafond buccal,
- os operculaire non épineux,
- corps comprimé latéralement couvert essentiellement d'écailles
cycloïdes et parfois d'écailles cténoïdes,
- longue nageoire dorsale à partie antérieure épineuse,
- nageoire anale avec au moins les 3 premiers rayons épineux.

1.1.3. Evolution taxonomique

Le genre Ti lapia, essentiellement africain, a d'abord été divisé en 3


sous-genres sur la base de différences morphologiques : Tilapia,
Sarotherodon (Ruppel, 1852) et Neotilapia (Regan, 1920). Mais, depuis le
début de ce siècle, le nombre d'espèces de tilapias a fortement augmenté
avec la découverte d'espèces nouvelles, ce qui a conduit les systématiciens

Fig. 1.1. : Oreochromis niloticus


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B mt
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Fig. 1.2.
6
à revoir régulièrement la taxonomie rassemblant actuellement plus de 90
espèces. C'est ainsi que TIlapia nilotica dont seule la femelle pratique
l'incubation buccale, s'est vu regroupé avec tous les tilapias incubateurs
buccaux dans un premier sous-genre : SarotheroCÙJn , qui a été élevé
ensuite, au même titre que TIlapia (incubateur sur substrat), au niveau
générique (Trewavas, 1973).

Ce nouveau genre s'est vu alors éclaté en 5 à 7 sous-genres panni


lesquels SarotheroCÙJn regroupait les tilapias incubateurs biparentaux ou
uniparentaux paternels et Oreochromis regroupait les tilapias incubateurs
buccaux uniparentaux maternels. Dernièrement, certains taxonomistes
s'accordaient à diviser la tribu des tilapiinés en 4 genres en se basant non
seulement sur les caractères aMtomiques, mais aussi, originalité en
taxonomie, sur le comportement reproducteur et la nutrition ( Trewavas,
1982; Trewavas, 1983) .
- incubation des oeufs sur le substrat avec garde biparentale (couple)
macrophytophages : TIlapia
- incubation buccale avec garde biparentale ou paternelle,
planclonophages : Sarotherodon
incubation buccale ou garde uniparentale maternelle,
planctonophages : Oreoehromis

Comme il s'agit d'un domaine qui évolue régulièrement et que les


points de vue divergent, nous utiliserons la dénomination actuelle la plus
universellement répandue: Oreochromis niloticus.
Les principaux. synonymes de cette espèce, que l'on peut trouver
dans la littérature récente sont:
· TIlapia niLotica
· Sarotherodon nilo/ieus.

1.2. Les caractéristiques morphologiques


Généralement, sur le terrain:
· le pisciculteur reconnaît les adultes de cette espèce par une
coloration grisâtre, avec poitrine et flancs rosâtres et une alternance de
bandes verticales claires et noires nettement visibles notamment sur la
nageoire caudale et la partie postérieure de la nageoire dorsale.

Fig. 1.2. : Caractéristiques morphologiques spêcifiques


d 'Oreochromis niloticus
A : O.n. adulte avec les barres noires verticales typiques sur la nageoire
caudale.
B : détail de la tête avec: le premier arc branchial décou vert 18 et 4
branchiospines respectivement sur la partie inférieure et supérieure (d'après Pullin, FAO :
1989)
C : papilles génitales chez le mâle et la femelle.
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1

Fig. 1.3.
7
. le sexe se distingue en examinant la papille génitale qui chez
le mâle est protubérante en forme de cône et porte un pore urogénital à
l'extrémité, alors que chez la femelle, elle est arrondie avec une fente
transversale au milieu (pore génital) et un pore urinaire à l'extrémité.

1.3. Ecologie
1.31. Répartition géographique

o. niloticus présente une répartition originelle strictement africaine


couvrant les bassins du Nil, du Tchad, du Niger, des Volta, du Sénégal
ainsi que les lacs sud-africains jusqu'au Lac Tanganika (Philippart et
Ruvet, 1982).
Cette espèce est largement répandue en Afrique hors de sa zone
d'origine pour compléter le peuplement des lacs naturels ou des barrages
récents ou pauvres en espèces planctonophages ainsi que pour développer
la pisciculture. Ainsi Kestémont et al. (1989) signalent son introduction au
Burundi et au Rwanda en 1951, à Madagascar en 1956, en République
Centrafricaine et en Côte d'Ivoire en 1957, au Cameroun en 1958, en
Tunisie en 1966, en Afrique du Sud en 1976 et à des dates inconnues au
Zaïre et en Tanzanie.
A cela on peut ajouter que cette espèce est également élevée, hors de
sa zone originelle dans de petits bassins versants, au Gabon, au Ghana, au
Kenya, au Nigéria.

Ces introductions ne sont pas limitées à l'Afrique puisqu'on trouve


cette espèce dans les lacs, les fleuves et les piscicultures aussi bien
d'Amérique Centrale, d'Amérique du Sud, d'Amérique du Nord et
d'Asie, ce qui lui vaut une distribution actuelle pan-tropicale
Enfin, cette espèce commence également à être cultivée dans les eaux
chaudes industrielles associées à des centrales thermiques en régions
tempérées. C'est le cas en Europe (Allemagne, 1977 et Belgique, 1980).

De nombreuses études de terrain et de laboratoire (Pullin & Lowe-


Mc Connel, 1982 ; Fishelson & Yaron, 1983) montrent que O. niloticus
est une espèce relativement eurièce et eurytope adaptée à de larges
variations des facteurs écologiques du milieu aquatique et colonisant des
milieux extrêmement variés.

Fig. 1.3. : Répartition géographique originelle et introduction


d 'Oreochromis niloticus en Afrique
(modifié d'après PlUlippan & Ruwet, 1982)
- : limite de l'aire de répartition de l'espèce naturelle
• : capture de spécimens identifiés formellement
.. : lieux d'introduction de l'espèce
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Fig. 1.4.
8
1.3.2. Alimentation

Les juvéniles jusqu'à la taille d'environ 5 centimètres se nourrissent


de phytoplancton. Au delà de cette taille ralimentation est plus variée
adaptée aux conditions d'habitat. Naguib (1954) cité par Kestémont et al.
e1989), a examiné des contenus stomacaux et intestinaux à différents
moments de l'année. Il a trouvé une quantité importante (50%) de plantes
dans la nourriture de ce poisson ; algues brunes, algues vertes, diatomées.
macrophytes. Ces observations ont été confrrmées notamment par Pullin
et Lowe-Mc Connel (1982, 1984). Cette espèce se nourrit également de
copépodes et d'une grande variété d'insectes et de larves d'insectes
aquatiques.

1.3.3. Croissance

La croissance la plus importante (38 cm) et la longévité la plus


longue (7 ans) enregistrées ont été observées dans le lac Albert (Ouganda,
Zaïre). Dans le fleuve Niger la longueur maximale des mâles est de 42 cm
et celle des femelles de 32,8 cm (Kestémont et al., 1989). Toutefois, le
plus grand spécimen aurait été capturé dans le lac Turkana (Ethiopie) et
mesurait 64 cm de longueur totale. Dans le lac Victoria (sources du Nil,
Afrique équatoriale) Kestémont et al., ont trouvé qu'Oreochromis
niloticus pouvait atteindre 16 cm la première année, 24 cm la deuxième
et 30 cm la troisième année.
Une autre caractéristique d'O. niloticus concerne son dimorphisme
sexuel de croissance. Dès que les individus atteignent l'âge de
reproduction (l à 3 ans selon le sexe et le milieu), les individus mâles
présentent une croissance nettement plus rapide que les femelles et
atteignent une taille nettement supérieure. Ainsi dans le lac Itasy
(Madagascar), les mâles vivent plus vieux et atteignent une taille
maximale de 38 cm soit environ 2000g alors que les femelles ne dépassent
pas 28 cm soit environ 950g (Pullin & Lowe-Mc Connel, 1982).

1.4 Biologie de la reproduction


1.4.1. Corn portem ent reproducteu r

O. niloticus fait partie des tilapias relativement évolués les


incubateurs buccaux uniparentaux maternels.

Fig. 1.4. : Comparaison de la croissance d'Oreochromis niloticus


(d'après Moreau, 1979)
A : avec sexes groupés dans différents lacs africains
B : avec sexes séparés dans le lac ltasy
(P: poids, Lst: longueur standard)
9
Lorsque les conditions de milieu deviennent favorables, les adultes
migrent vers la zone littorale peu profonde et les mâles se rassemblent en
arêne de reproduction vers une zone en pente faible à substrat meuble,
sablonneux ou argileux où ils délimitent chacun leur petit territoire et
creusent un nid en forme d'assiette creuse. Les femelles vivent en groupe
à l'écart des arênes de reproduction où elles effectuent de brefs passages.
Après une parade nuptiale de synchronisation sexuelle, la femelle s'arrête
au-dessus d'un nid et dépose un lot d'ovules que le mâle féconde
immédiatement et que la femelle reprend en bouche pour les incuber.
Cette opération peut être recommencée au cycle reproducteur suivant
avec le même mâle (Ruwet et aL, 1976). Après chaque reproduction, la
femelle quitte "arêne et va incuber ses oeufs fécondés a proximité,
toujours dans la zone peu profonde.

L'éclosion des oeufs a lieu dans la bouche 4 à 5 jours après la


fécondation. Une fois leur vésicule vitelline resorbée (autour de 10 jours)
les alevins capables de nager sont encore gardés par la femelle pendant
plusieurs jours. Toutefois, ils restent à proximité de leur mère et au
moindre danger, se réfugient dans sa cavité buccale. A la taille de 10 mm,
les alevins, capables de rechercher leur nourriture quittent définitivement
leur mère et vivent en petits bancs dans les eaux littorales peu profondes.

L'existence d'un comportement parental est un facteur important de


l'efficacité de la reproduction des tilapias et vise à protéger les oeufs dès
leur fécondation. Chez les espèces dites à "incubation buccale" comme O.
niloticus , les oeufs sont incubés dans la cavité buccopharyngienne,
comportement souvent associé en milieu naturel à une migration du
géniteur dans une zone riche en végétation aquatique et protégée.
Des soins parentaux persistent même après l'éclosion, au moins
jusqu'à la résorption de la vésicule. Baroiller et Jalabert (1989) ont
démontré la rythmicité du comportement sexuel des tilapias. Cependant,
de nombreux facteurs externes, comme la température et les facteurs
sociaux tels que les stimuli visuels ou olfactifs (phéromones) (Silvennann,
1978 a et b), sont susceptibles de faire varier cette rythmicité.
Trois stimuli sociaux sont généralement mis en cause.
-les stimuli sonores provenant des mâles suffisent à
augmenter la fréquence d'oviposition des femelles d'O. nwssambicus
isolées des autres stimuli.
-les stimuli visuels affectent aussi l'ovulation des femelles
matures.
-la femelle mature pourrait émettre une substance de type
phéromonal, activant le comportement de la cour du mâle, déjà stimulé
visuellement. En effet, ractivité de cour d'un mâle augmente
significativement avec j'approche du moment de la reproduction d'une ou
plusieurs femelles matures présentes dans un même aquarium.
l 0
Chez les CicWidae, une étude ancienne sur Hemichromis bimaculatus
(Noble el al., 1938) a mis en évidence des effets de la prolactine sur
l'initiation du comportement parental. Néanmoins, des travaux réalisés
chez O. mossambicus ne semblent pas confinner l'implication de la
prolactine dans la régulation des soins parentaux (Weendelear Bonga et
al., 1984).

1.4.2. Stratégies de reproduction

Dans les milieux naturels, la taille de première maturité de O.


niloticus varie généralement entre 14 et 20 cm (à peu près 2 ans) et peut
différer chez les mâles et les femelles. Selon Pullin et Lowe-Mc Connel
(1982), les facteurs qui influent sur la taille au moment de la première
reproduction sont :
- les dimensions réduites du milieu (confinement)
- le déficit alimentaire
- la pêche trop intensive.
On constate, en effet que les populations d'O. niloticus, qui vivent en
milieu lacustre stable, présentent une stratégie démographique de type K :
faible fécondité par ponte, maturité tardive, forte compétition
intraspécifique et croissance rapide. Lorsque le milieu devient instable et
qu'il présente des variations fréquentes ces poissons adoptent une stratégie
de type r : fécondité élevée, maturité précoce, croissance lente. Ce
problème connu sous le terme de nanisme, est plutôt un phénomène de
néoténie (Fryer & Iles, 1972 ; Noakes & Balon, 1982) car il s'agit d'une
réponse adaptative aux fluctuations environnementales, par accélération
de l'ontogenèse.
C'est pourquoi en conditions optimales dans les lacs, O. niloticus
commence à se reproduire en général vers l'âge de 2 à 3 ans alors qu'en
conditions difficiles de pisciculture rurale mal conduite, il peut déjà se
reproduire vers l'âge de 3 mois.
La période de reproduction d'O. niloticus est potentiellement
continue pendant toute l'année, si la température de l'eau est supérieure à
22°C. Toutefois, on constate des pics d'activité reproductrice induits par:
- une augmentation de la photopériode et de l'intensité
lumineuse
- une augmentation de la température de l'eau
- une augmentation du niveau de l'eau.
La fréquence des pontes varie également en fonction des conditions
environnementales. En conditions optimales et à température de 25 à
28°C, une femelle peut se reproduire tous les 30 à 40 jours (Ruwet et aL,
1976).
Toutes ces caractéristiques de reproduction d'O. niloticus
démontrent non seulement la plasticité de l'espèce à s'adapter à des
conditions diverses mais expliquent aussi sa haute résistance, à savoir sa
l l
rapidement après perturbation à un seuil optimum de densité dans son
milieu naturel (Kestémont el al.. 1989).

1.4.3. Cycle reproducteur

mâle:
A partir du moment où le mâle a réalisé dans le milieu naturel sa
première spermiogénèse vers l'âge de 2 ans, des spennatozoïdes sont
présents en pennanence dans la lumière centrale de chaque testicule.

femelle:
Les phénomènes de reproduction revêtent généralement un caractère
saisonnier et le cycle reproducteur correspond â une adaptation aux
variations de l'environnement
D'après le développement ovocytaire, les poissons Téléostéens
peuvent être classés en 3 types (Nagahama, 1983) :
- les poissons â développement totalement synchrone,
contenant dans les ovaires des ovocytes tous au même stade de
développement. Les femelles ne pondent qu'une seule fois dans leur vie,
puis meurent.
- les espèces â développement synchrone par groupes,
possédant un ovaire constitué par plusieurs populations d'ovocytes. Ces
espèces ne pondent qu'une seule fois par an pendant une saison très
courte.
- les espèces à développement asynchrone, dont la ponte a lieu
plusieurs fois par an pendant une période assez longue.
Oreochronis niloticus se rapproche du troisième cas. Il présente un
ovaire constitué par plusieurs populations d'ovocytes. Les femelles
participent activement à la reproduction pendant toute l'année sauf durant
la courte période de fraîcheur (de mi-décembre à mi-février) comme
nous avons pu l'observer au Sénégal dans les étangs piscicoles de Nianga.
La ponte est fractionnée et elle est immédiatement suivie de la
fécondation. Les ovules sont ovoïdes et n'ont pas de substance collante
comme les tilapias qui pondent sur substrat.
La taille, le poids et le nombre d'oeufs émis augmentent
généralement avec la taille des femelles. Mais à poids égal, le nombre
d'ovules constituant une ponte peut varier de façon importante. En effet,
la fécondité absolue d'O. niloticus (nombre d'ovules pondus en une fois)
est très variable puisqu'elle fluctue fortement comme le montre Moreau
(1979) en fonction :
- du poids dans un même lac (1200 ovules/femelle de loog à 3800
ovules/femelle de 700g)
- et de l'endroit:
. dans le lac Itasy, 650 ovules/femelle de 200g
. dans le lac Mantosoa, 1800 ovules/femelle de 200g.
Babiker et Ibrahim (1979) ont trouvé que la fécondité d'O. niloticus
varie en fonction de la taille: chez les jeunes poissons en reproduction
t 2
Babiker et Ibrahim (1979) ont trouvé que la fécondité d'O. niloricus
varie en fonction de la taille : chez les jeunes poissons en reproduction
(entre 11 et 12,9 cm), elle est comprise entre 300 et 500 ovocytes/poisson
et croît avec la taille pour atteindre 2800 ovocytes/poisson chez les
individus de 29-32 cm, puis décroît avec la taille pour atteindre 800-2100
ovocytes/femelle chez O. ni/oticus de taille supérieure à 55 cm. Le
diamètre des ovocytes est compris entre 1100mm-2200mm, il varie selon
j'état de l'évolution sexuelle.

1.5. L'aquaculture du tilapia


L'absence relative de synchronisme dans les cycles reproducteurs de
géniteurs femelles d'une même population se traduit par une production
continue d'alev ins. Ceci peut conduire en milieu confiné à une rapide
surpopulation avec une tendance au nanisme. Seul le suivi strict de la
reproduction permet d'améliorer et de rentabiliser les élevages.

Les techniques généralement envisagées pour contrôler la


reproduction des poissons cherchent à moduler l'activité de la gonade
(stimulation, inhibition temporaire ou définitive) ou à "orienter
préférentiellement vers le sexe qui possède les meilleures potentialités
aquacoles. C'est pourquoi le contrôle artificiel de la reproduction est très
important pour la réussite de l'élevage.
Selon les besoins, un tel contrôle peut consister soit à empêcher
complètement la reproduction dans une population pour améliorer la
croissance, soit à favoriser la reproduction massive pour la mise en
élevage de populations homogènes.
Actuellement, les techniques les plus intensives sont fondées sur
l'élevage séparé des mâles, dont le potentiel de croissance est plus
important, soit par un tri manuel, soit après traitement hormonal
conduisant à une population monosexe mâle. De nouvelles voies
d'obtention de telles descendances monosexes mâles sont proposées,
fondées sur la viabilité et la fertilité d'un génotype nouveau YY
(Baroiller & Jalabert, 1989). Des travaux récents sur la différenciation du
sexe de la gonade de tilapia pennettent de suggérer l'utilisation éventuelle
de stéroïdes identifiés in virro pendant le développement testiculaire
précoce, et présentant de fortes potentialités masculinisantes, ainsi que
l'essai d'inhibiteurs spécifiques de certaines activités enzymatiques
conduisant à leur synthèse (Baroiller & Jalabert, 1989).

1.5.1. Production du tilapia

Les quantités totales de tilapias d'aquaculture produites actuellement


sont mal connues pour la simple raison que la distinction entre les tilapias
13
provenant de l'aquaculture et ceux résultant de l'activité de pêche n'est,
dans la plupart des pays tropicaux, pas faite (ou trè imprécise).
C'est ainsi que les évaluations de production de tilapias provenant de
l'aquac ulture tournent autoU! de 250 000 tonnes (Pu Il in, 1991) et cette
production pourrait atteindre 500 000 tonnes à l'horizon 2000 selon le
même auteur. Cependant, selon Lazard (1990) les statistiques de la FAO
(1989) annoncent pour l'année 1986 une production de l'ordre de 280000
tonnes dont 39 ()()() tonnes pour l'Afrique, continent d'origine des tilapias.
L'Asie est actuellement le premier producteur de tilapias avec
220000 tonnes (Lazard, 1990).

1.5.2. Aquaculture du tilapia en Afrique

La vision du Professeur Honoraire Daget du Muséum National


d'Histoire Naturelle, sur la situation de l'aquaculture en Afrique
correspond à notre point de vue. "La pisciculture est-elle une nécessité
pour l'Afrique ? Oui, pour répondre aux goûts et à la demande de
nombreuses couches sociales. Oui, pour satisfaire les besoins en protéines
animales d'une population en accroissement rapide. Oui enfin, pour
suppléer la production de la pêche maritime qui stagne et celle des pêches
continentales qui régressent'\ cité par Lazard (1990).
Cependant, la pisciculture est pratiquée depuis des siècles en Asie, en
Europe et au Moyen-Orient, alors qu'elle était encore totalement
inconnue sur le continent Africain il y a cinquante ans.

Aujourd'hui, l'aquaculture africaine cherche sa voie dans le cadre


des programmes de recherche-développement dont la perennité pourrait
être difficilement assurée par les structures mises en place. L'Afrique
améliorera sa part dans la production mondiale aquacole que si nous
arnvons :
- à apporter les éléments prioritaires au niveau socio-
économique, scientifique et technique, avant le lancement d'une opération
de développement de l'aquaculture
- à intégrer l'aquaculture dans les systèmes de développement
existants et à impliquer les pisciculteurs dans cette activité nouvelle. Par
ailleurs, l'administration des Eaux et Forêts et de la Pêche maritime qui a
en charge dans la presque totalité des pays d'Afrique francophone le
secteur de l'aquaculture, ne peut pas réellement promouvoir cette activité
nouvelle.

Quoi qu'il en soit, l'évolution de la production halieutique maritime


et continentale est telle que l'avenir du développement de l'aquaculture
sur le continent africain est obligatoire.
14

1 CH : 2 - Matériel et méthodes 1

2.1. Les poissons


Les tilapias, Oreochromis niloticus, utilisés dans ce travail ont une
double origine.
Ils proviennent originellement tous de la station de pisciculture de
Nianga dans le département de Podor (Sénégal) qui relève
administrativement de la SAED.
Les poissons y sont élevés dans des étangs en terre, dont la superficie
varie de 3 à 23 ares, alimentés toute l'année à partir dl un canal
d'irrigation provenant du fleuve Sénégal. Les poissons préalablement
sexés sont répartis à raison d'environ un mâle pour trois femelles (70
mâles pour 210 femelles dans 4 ares). Les poissons sont nourris deux fois
par jour sauf pendant la période froide, de décembre à février, pendant
laquelle ils ne reçoivent qu1une ration journalière. Chaque ration
correspond à 2,5% de la charge de chaque bassin (5 glpoisson de 200 g).
L'aliment est constitué par un mélange de son de riz (60%), de tourteau
ct 'arachide (20 %) et de farine de poisson (20%). En outre des prédateurs
sont ajoutés pour maintenir l'équilibre de la population, à savoir 20 lLues
nilOficus (d'un poids moyen de 2 kg) ou 40 Clarias gariepinus (d'un poids
moyen d'l kg) pour 4 ares.

Pour certains tilapias, des échantillons ont été prélevés sur place et
ramenés au laboratoire de Dakar dans un mélange glace-sel de mer Cà
-12°C) et congelés à -20°C.
D'autres tilapias ont été ramenés vivants au laboratoire de Dakar,
transportés dans un bac adapté, dans leur eau d'origine dont la
température était abaissée à environ 15°C, sous une aération constante
d'oxygène. Au nombre total de 212 ils sont surtout constitués de femelles
assez homogènes, d'un poids moyen de lOOg et d'une taille moyenne de
18,14 cm.
Après un transport nocturne de 6 heures, les poissons sont sexés,
séparés et placés dans des bacs en polyéthylène de 250 litres recouverts de
grillage pour les empêcher de sauter, à raison de 12 poissons d'environ
100 g par bac. L'eau de transport est ajoutée à un même volume d'eau de
ville préparée, déchlorée et aérée en permanence pendant deux jours. Ce
traitement permet de stabiliser la température (24-26°C), l'oxygénation et
le pH. Après 48 heures, l'eau ainsi vieillie est débarassée de la majeure
partie du chlore initial et son pH est stabilisé à 7,5.
15
24 heures après leur arrivée, les poissons sont nourris une fois par
jour ad libitum avec des aliments pour chat (croquettes Friskies enrichies
en calcium et sels minéraux).
Pour éviter l'accumulation des produits toxiques en particulier les
nitrites, reau est filtrée (pompe Rena). Elle est également partiellement
renouvelée tous les deux jours (l/3 du volume environ). Son aération
permanente assure des teneurs en oxygène supérieures à 7 mg.l- 1. Chaque
jour les paramètres physico-chimiques de l'eau sont mesurés avec un kit
pour vérifier les conditions d'élevage.

2.2. Prélèvements sur animaux vivants


2.2. 1. Prélèvement du sang

Le sang recueilli à la seringue dans la veine de la ligne latérale, par


ponction entre la nageoire anale et la nageoire caudale, est déposé dans
des tubes de 5 ml préalablement héparinés. Après llile centrifugation à
3<XlO g pendant 5 minutes, le plasma surnageant est recueilli et
immédiatement bocalisé dans des tubes Eppendorl de 1,5 ml, étiquetés et
congelés, puis stockés à -20°C.

2.2.2. Prélèvement des gonades

Nous avons réalisé des prélèvements d'ovaire sur des Oreochromis


niloticus matures et immatures à des intervalles réguliers (l fois par
mois).
Les ovaires sont prélevés à l'aide de pinces à dissection, pesés, puis
des fragments sont fixés immédiatement au Bouin-Hollande, pour la
microscopie photonique ou au glutaraldéhyde pour la microscopie
électronique. Des ovaires ont été également fixés au Gilson pour étudier la
répartition des ovocytes par classes de taille.

2.2.3. Prélèvement du foie

Le foie est prélevé en même temps que les gonades sur des poissons
mâles et femelles, matures et immatures à des intervalles réguliers (une
fois par mois). Il est pesé comme les gonades à l'aide d'llile balance
électronique, enveloppé dans un papier aluminium, étiqueté et
Q
immédiatement conservé au congélateur à -20 C.
Alcools à ob/mir

95
0
9°° 80 0 70 .1 60 0
~ o' 40° 3°° 20' 10·

-- -- -- -- -- --
- -- -- - -
Nom~rc de \ J'alcool à 1000 . G l , 28 48 73 1°7 1~8 24 2 40 8 9°7
fI.ll dcau à, J'alcool à 9}0 - G 21 39 63 96 144 224 3 82 85~
ajouter à 100 { J'alcool à 900 - 8~ 20G
ml
-- 14 3l 54 13 1 35 6 804

Fig. 2.1.
l6
2.3. Préparations microscopiques
Immédiatement aprés le sacrifice de la femelle, la cavité abdominale est
ouverte et un ovaire est fixé en parallèle pour la microscopie photonique et la
microscopie électronique.

2.3.1. Microscopie photonique

2.3.1./. Fixation
Les techniques utilisées en microscopie photonique sont décrites par
Martoja et Martoja -Pierson (1967) et par Gabe (1968).
Pour les gonades nous avons choisi le liquide de Bouin Hollande et
une fixation de 72 heures.

2.3.1.2. Déshydration et inclusion classique


Les pièces sont déshydratées dans une série graduée d'éthanol allant
de 70 à 95% puis transportées dans du butanol.
Elles sont alors placées à l'étuve à 60° C dans un mélange butanol-
paraffine (1: 1) suivi par trois bains de paraffine pure.
Les inclusions sont réalisées à l'aide de barres de Leukart.

2.3.1.3. Coupes
Les coupes classiques de 7 IJm d'épaisseur sont faites au microtome.
De sérieuses difficultés ayant été rencontrées pour la confection des
coupes d'ovocytes riches en vitellus, nous avons utilisé le procédé de
Baker (1941) cité par Martoja-Pierson (1967). L'auteur propose de traiter
les blocs entamés, non à l'eau comme dans le procédé classique, mais par
le mélange suivant:
- alcool éthylique à 60 %: 9 volumes
- glycérine 1 volume
Nous avons laissé les blocs entamés séjourner dans cette solution
pendant 48 h, avant de réaliser les coupes.
Les coupes semi-fines sont réalisées à partir de blocs d'Epon pour la
microcopie électronique, à l'ultramicrotome "Ultra eut EU, avec une
épaisseur de 0,95 nm et sont déposées sur lames de verre.

2.3./..4. Coloration
a) Coupes classiques
Préparation des coupes.
Les coupes, imprégrées de paraffme, doivent être déparaffinées et
réhydratées, la coloration se faisant en milieu aqueux.

Fig. 2.1. : tableau simplifié de la dilution des alcools


(d'après Gabe, 1968)
17
Les lames d'histologie sont placées dans deux bains successifs de
toluène puis réhydratées progressivement par des bains dIalcool
d'hygrométrie croissante, jusqu'à un dernier bain d'eau distillée.
Coloration.
PI usieurs colorants et réact ifs ont été uti 1isés pour cerner et iden li fier
les différents éléments des ovocytes.
Les techniques sont largement décrites par Martoja et Martoja-
Pierson (1967) et Gabe (1968). Elles ne sont donc reprises que
partiellement dans ce travail (Fig. 2.1.).
Il s'agit des:
a) trichrome de Masson variante de Goldner
b) hématoxyline de Groat., Eosine vert lumière
c) hématoxyline laque cuprique
ct) azan de Heidenhain
e) PAS (Period Acid-Schiff).

b) Coupes semi-fines
Le colorations se pratiquent directement SUT les coupes sans
traitement préalable.
La coloration au bleu de toluidine classiquement utilisée pour ces
coupes est préparée comme suit:
solution A : 1 g de bleu de toluidine dans 100 ml d'eau
distillée
solution B : 1 g de bleu de méthylène + 1 g de borax
dans 100 ml d'eau distillée.
solution finale: 112 A + 1/2 B = filtrés
La coloration de Parry a aussi été employée. Cette technique se
pratique en chauffant le colorant (bleu de méthylène à 1% - Azur 2 à 1 %,
111) pour qu'il puisse se fi xer sur le tissu à étudier.

2.3.2. Microscopie électronique à transmission

2.3.2.1. Fixation el inclusion


a) Immersion directe de petites pièces
(au Sénégal)
Une lamelle ovarienne est prélevée sur le poisson juste après le
sacrifice et elle est placée dans le fixateur préparé extemporanément et
préalablement dégazé. Elle est découpée sous loupe binoculaire, en
immersion, en tout petits cubes d'environ 1 millimètre de côté.
Les pièces sont fixées pendant toute la nuit à température ambiante
(25°C) et sous vide dans du parafonnaldéhyde à 2% et du glutaraldéhyde
(25%) à 3% dans du tampon cacodylate de sodium 0,1 M contenant du
chlorure de calcium 8 mM, le pH étant équilibré à 7,2 (Fig.2.2).
Le lendemain matin, elles sont rincées trois fois pendant une demi-
heure avec du tampon cacodylate de sodium D,lM, puis post-fixées à
l'osmium à 1 % pendant une heure.
Fixateur pour l\tlET avec contastage
liquide recteur:
cacodylate de Na 100 mM
CaC12 8,33 mM
tampon:
Concentration finale
glutaraldéhyde 25 % 6,0 ml 3%
parafonnaldehyde 8 % 12,5 ml 2%
liquide vecteur 31,5 ml
pH 7,4 et pression osmotique: 320 mOs

Fixateur pour MET et immunocytochimie


liquide l'elteur :
cacodylate de Na 100 mM
CaCl2 8,33 mM
tampon :
concentration finale
glutaraldehyde 25% 0.1 ml 0,1 %
para formaldehyde 8 % 12,5 ml 4%
liquide vecteur 12,5 ml
pH 7,4 et pression osmotique: 320 mOs

Post-fixateur osmique:
tampon:
concentration finale
osmIUm 1%
cacodylate de sodium 0,1 M
ferricyanure de potassium 1,5%
pH 7,0 et pression osmotique: 655 mOs

Fig. 2.2.
8 1
Après rinçage, elles sont déshydratées dans des bains successifs
d'éthanol (30%) 50%, 70%, 95%, 100%), puis imprégnées dans trois
bains de mélange oxyde de propylène-épon (113 - 2/3 ; 112 - 112 ; 213 -
113). Les pièces séjournent ensuite dans la résine pure pendant toute une
nuit.
L'inclusion a eu lieu le lendemain matin et les échantillons sont
polymérisés à l'étuve pendant 24 h à 60 oC.
b) Perfusion d'ovaire (en France)
Les poissons sont sacrifiés par section bulbaire et rapidement incisés
selon une ligne médioventrale. Un ovaire est dégagé et l'artère ovarienne
cathétérisée en direction de la gonade alors que le coeur continue à battre.
L'extrémité de la gonade est coupée de façon à éviter une surpression du
fixateur dans l'organe.
Le fixateur de perfusion préparé extemporanément et dégazé, est
alors introduit. La progression du liquide est assurée par une pompe
péristaltique dont le flux est réglé à 700 microlitres à la minute. La
perfusion est poursuivie pendant une demi-heure. Puis la partie la plus
durcie de la gonade est découpée en tout petits cubes placés en immersion
dans du fixateur neuf pendant 1 heure, puis rincés dans le tampon
véhicule.
Les pièces destinées à une révélation immunocytochimiques ne sont
pas postfixées à l'osmium. Les autres sont traitées comme précédemment.

c) Fixateurs utilisés (Fig. 2.2.)


Suivant l'utilisation ultérieure de la pièce nous avons employé deux
types de fixateurs :
pour microscopie électronÏque à transmission avec contrastage :
Nous avons utilisé un mélange de glutaraldéhyde du commerce à 3 %
et de paraformaldéhyde à 2% dans du tampon cacodylate de sodium à
molarité finale de 0,1 M, contenant 8 mM de chlorure de calcium.
La pression osmotique de ce liquide fixateur est de 320 mOsmoles alors
que celle du plasma sanguin d' Oreochromis nilo/ieus est de 290 - 300
mOsmoles.
Après fixation, les blocs sont post-fixés à l'osmium à 1% dans le
même tampon contenant 1,5 % de ferricyanure de potassium.
pour l'immunocytochimie ultrastructurale :
Nous avons utilisé du paraformaldéhyde à 4% contenant des traces de
glutaraldéhyde à 0,1 % dans le même tampon que prédédemment.
Pour cette utilisation la postfixation osmique est exclue.

2.3.2.2. Coupes ultrafines


Ces coupes sont effectuées à l'Ultracut E à une épaisseur de 0,75 nm,
recueillies sur eau et déposées sur des grilles en nickel.

Fig. 2.2. préparation des rlX.-eurs pour la microscopie électronique


l 9

2.3.2.3. Contrastage
Elles ont ensuite été contrastées à l'acétate d'uranyle en solution dans
l'alcool à 50% et au citrate de plomb.

2.3.2.4. Observations
Elles ont été effectuées avec les microscopes électroniques à
transmission SIEMENS-ELMISKOP 10] et JEOL 100 eXIl.

2.3.3. Microscopie électronique à balayage

2.3.3. J. Fixation des œufs fécondés


Au laboratoire, il nous a été impossible d'observer les pontes pendant
le jour. Elles ont toujours eu lieu la nuit, ce qui fait que l'heure exacte de
la ponte n'a pas pu être précisée.
C'est pourquoi, dès que les femelles arrivent à maturité sexuelle,
elles sont isolées dans un autre bac à raison de trois femelles pour un
mâle. Elles sont surveillées quotidiennement ce qui permet de récupérer
dès le lendemain matin à la première heure les ovocytes fécondés pendant
la nuit. En effet, elles incubent ces oeufs et les libèrent de la cavité
buccopharyngienne au moindre stress.
Les œufs fraîchement récupérés de la cavité buccopharyngienne sont
fixés pendant 24 heures.

2.3.3.2. Déshydratation
Après trois séries de lavage de 30 min dans le tampon phosphate. les
échantiJJons sont deshydratés dans un gradient de solution d'acétone :
acétone 70% 2 fois pendant 30 min
acétone 90% 2 fois pendant 30 min
acétone 90% 2 fois pendant 1 h.
Puis, on les laisse séjourner dans l'acétone pendant une nuit.

2.3.3.3. Point critique


Ils sont ensuite desséchés selon la méthode du point critique du eÛ:2
dans un appareil "Samdu 790".

2.3.3.4. Observations
Les observations ont été effectuées â Dakar en utilisant un
microscope à balayage JEOL J .S.M. 35C.F.
PC-AT
\.";\1"1<; de l\lIll\~riS;llilll\
~--~.---~

En'Ill d';ICtJll isitiull


Jlll;1 b l: ..

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~:~;~;";i~?~)1~:,\-~.\~,--,
IllIprill\:llllC

El"l"tll dl.: cuntrôle


Illl:lgC

Fig. 2.3.
20
2.3.4. Microscopie pour analyse d'images

2.3.4.1. Fixation
Le fixateur de Gilson est composé de :
1()() ml alcool à 60%
880 ml H20
15 ml acide ni trique à 68 % (Prolabo 20406)
15 ml acide acétique (Prolabo 20104)
20 g chlorure de mercure (Merck 1447).

Les ovaires fixés dans le Gilson sont agités quotidiennement afin


d'assurer une bonne pénétration du fixateur et la dissociation de l'ovaire.
Au bout de 8 jours, ils sont lavés dans deux volumes de NaCI à 0,9 %.
Les follicules restant accrochés à la paroi de J'ovaire sont enlevés
manuellement. Le plus grand diamètre des follicules est mesuré sous
loupe binoculaire avec micromètre.

2.3.4.2. Observations et analyses


Un sous-échantillonnage est réalisé à l'aide d'une cuve de Motoda
pour mesurer et dénombrer les ovocytes à l'analyseur d'images.
La technique d'analyse d'images (Bon, communication personnelle)
consiste â enregistrer les images des ovocytes en lumière réfléchie avec
une caméra vidéo-informatique. Les paramètres nécessaires à l'obtention
de la mesure réelle de l'ovocyte sont:
- le grandissement, c'est à dire le rapport entre la taille des
ovocytes filmés et celle percue sur l'écran d'acquisition d'images,
- le nombre de pixels, c1est à dire le nombre de points Îmages
adressables à l'écran qui correspondent à la plus petite taille d'ovocyte
prise en compte,
- le coefficient de rétraction des ovocytes ayant longuement
séjourné dans le Gilson. Il est de 0,82 (Tacon, 1995).

Le montage de l'appareillage utilisé est représenté ci-contre (Fig.


2.3.)

Fig. 2.3. schéma de }!analyseur d'images


(d'après Bon, 1992)
solution inject.able de bE2 :
150 mg de bE2
1,5 ml dialcool benzylique
28,5 ml de tampon gélatiné
Cette solution finale injectable est mise sous agitation pour bien
dissoudre le stéroïde avant toute injection.

tampon gélatiné :
10 ml de tampon phosphate 20 mM à pH 7
100 mg de gélatine en poudre à dissoudre à 40°C
584 mg de NaCl
Ce tampon gélatiné est ajusté à 100 ml avec de l'eau distillée.

tampon phosphate 20 mM à pH 7 :
solution A : NaH2P04 2H20 (Prolabo) (3,1 gll ~ 20 mM)
solution B : Na2 HP04 12H20 (Pro labo) (7,2 g/J = 20 mM)
Pour obtenir un pH de 7, 39 ml de la solution A ont été mélangés à
61 ml de la solution B.
---~--------------------------'

Fig. 2.4.
2 l
2.4. Œstrogénisation
2.4.1. Solutions d'œstrogénisation

Nous préparons une solution de benzoate dl œstradiol (bE2) pré-


dissous dans 5% d'alcool benzylique, à une concentration finale de 0,5%
dans du tampon phosphate gélatiné (Fig. 2.4.).

2.4.2. Protocole d lœstrogénisation

Les poissons ramenés de la station piscicole de Nianga sont d'abord


acclimatés à leur nouveau milieu, dans le laboratoire de Dakar, pendant
quinze jours au moins avant que ne commence l'induction.
Un prélèvement de plasma sur chaque mâle avant la première
injection sert de témoin.
Les femelles reçoivent la solution œstrogénique tous les deux jours et
pendant 20 jours, par injection dans la cavité générale et à travers la
couche musculaire latérale, à raison de 0,] mll100g de poisson.
A la fin du traitement, le sang hépariné est prélevé comme décrit
précédemment et le plasma aliquoté est congelé à -20°C.
Il est ensuite transporté dans une glacière remplie de glace
carbonique jusqu'à Bordeaux. La purification de la VTG a lieu au
Laboratoire de Biologie de la Reproduction des Poissons à l'Université
Bordeaux 1 (France).

2.5. Techniques électrophorétiques


2.5.1. Electrophorèses en milieu non-dissociant (natif)

2.5.1.1. Principe
Cette méthode permet de séparer les protéines en fonction de leur
différence de mobilité dans un champ électrique à un pH détenniné. Les
protéines migrent en fonction de leur charge nette et de leur taille dans le
tampon de migration à l'intérieur d'un support constitué par un gel de
polyacrylamide. Ce gel est obtenu par polymérisation d'un monomère
principal, l'acrylamide et d'un monomère de liaison, la N- N' éthylène-
bis-acrylamide. La gélification se fait à l'abri de l'air en présence d'un
catalyseur et d'un oxydant.
La technique que nous avons adoptée utilise deux gels différents, gel
supérieur ou gel de concentration à larges pores et un gel inférieur ou gel
de séparation à pores choisis par l'expérimentateur. La taille des

Fig. 2.4. protocole de préparation du benzoate d'œstradiol pour


œstrogénisation.
acrylamide 1 bisacrylamide 30% (Bio-Rad)
acrylamide 29,2% 14,6 g
N'-N' -bis-méthylène-acry lamide 0,8% 0,4 g
eau distillée q.s.p. SOml

tris HCI 1,5 1\1 pH 8,8


tris-base (Sigma) 18,15 g
eau distillée 80 ml
Le pH est ajusté à J'aide d'acide chlorhydrique, puis
eau distillée q.s.p. 100 ml

tris HCI 0,5 M pH 6,8


tris-base (Sigma) 6g
eau distillée 60 ml
Le pH est ajusté avec de l'acide chlorhydrique fumant
eau distillée q.s.p. 100 ml

ammomum persulfate (péroxodisulfate) APS (NH4)2 S208


APS 100 mg
eau distillée 1 ml

TEMED : N-N-N'-N'- Tétraméthyléthylènediamine (Bio-Rad)


La solution est achetée et se conserve à 4°C plusieurs mois.

Mélange pour un PAGE


Gel de séparalion :
eau distillée 2,425 ml
tris Hel 1,5 M, pH 8,8 1,25 ml
acrylamidelbisacrylamide 30% 1,25 ml
Cette solution est dégazée pendant au minimum 5 minutes. Puis sont
ajoutés toujours dans l'ordre:
.25 }lI d'A.P.S.
· et 10 !JI de TEMED.
Gel de concentration :
eau distillée 3,1 ml
tris HCI 0,5 M, pH 6,8 1,25 ml
acrylamidelbisacrylamide 30% 700 /.lI
Cette solution est dégazée pendant au minimum 5 minutes. Puis sont
ajoutés toujours dans l'ordre:
· 30 /.lI d'A.P.S.
· et 10}J1 de TEMED.

Fig. 2.5
22
pores du gel est inversement proportionnelle à la quantité de
bisacrylamide présente.
La polymérisation des gels se fait avec le système persulfate
d'ammoniumfTemed dont l'action catalysante se manifeste à la lumière
solaire et à une température de l'ordre de 20°C.
POUI un gel à pores définis, la migration des protéines dépend, outre
de leur charge électrique, de leur structure quaternaire.

2.5.1.2.. Caractéristiques de la migration


La migration électrophorétique en gel de polyacrylamide des
fractions de protéines plasmatiques dépend essentiellement de 3 facteurs:
- la vitesse électrophorétique : pour une di fférence de
potentiel donnée, les fractions protéiques tendent à se déplacer vers
l'anode avec une vitesse d'autant plus grande que le pH de la solution est
plus alcalin par rapport à leur point isoélectrique.
- le flux d'électro-endosmose : il se manifeste par un contre
courant liquide qui tend à entraîner les protéines en sens inverse de
l'entraînement électrophorétique. Il représente une force électrocinétique
qui découle de la répartition des charges négatives sur la totalité du
support. Sa vitesse est constante pour une solution tampon donnée et ce
flux est très réduit, voire nul dans les gels.
- l'effet de filtration : il provoque un retard d'autant plus
important que les molécules sont volumineuses et que le diamètre des
pores est restreint.
Dans la technique choisie, les pH du gel de séparation et celui du gel
de concentration sont différents (séparation: 8,8, concentration: 6,8).

2.5.1.3. Appareil/age
Dans le cadre de nos travaux, nous avons utilisé:
- un générateur : "Electrophoresis constant power" ECPS
)0001150 (Pharmacia)
- et une cuve verticale: Mini-Protean II System" (Bio-Rad).
11

2.5.1.4. Les solutions utilisées


Différentes solutions sont préparées, stockées au réfrigérateur et les
dates limites de conservation bien respectées.
a) Pour confectionner les gels :
solution stock de bisacrylamide
Cette solution (Fig. 2.5.) est filtrée avec une seringue de 20 ml
munie d'un porte-filtre de type Swinnex (Millipore) et de filtres en
microfibres de verre (Watman GF/C). Elle est conservée à 4°C et à
l'obscurité (entourée d'un papier aluminium) pour une durée limitée à 30
Jours.

Fig. 2.5. : solutions stocks pour gels de polyacrylamide


tampon d'échantillon
tris HCI 0,5 M (pH: 6,8) 0,5 ml
glycérol 0,4 ml
Bleu de bromophénol 2,5 mg
eau distillée q.s.p. 4 ml

tam poo de migration


tris-base 15 g
glycine 72 g
eau distillée qsp. 1000 ml

colorant
Bleu de Coomassie (brillant R250) (Merck) 19
méthanol 400 ml
acide acétique 100 ml
eau distillée 500 ml

décolorant

méthanol 400 ml
acide acétique 100 ml
eau distillée 500 ml

Fig. 2.6.
23
solutions stocks de tampon tris
Deux solutions tris rune de 1,5 M à pH 8,8 et l'autre de 0,5 M à pH
6,8 sont conservées à 4°C pour une durée maximale de deux mois.
les catalyseurs
L'ammonium persulfate (APS) et le Temed (N-N-N'-N'tétraméthyl-
éthylènediamine) se préparent extemporanément.

b) Pour préparer les échantillons avant leur


dépôt:
tampon dtéchantillon (Fig. 2.6.)
Ce tampon, dans lequel on dilue les échantillons à faire migrer, se
conserve à la température ambiante pendant deux mois au maximum. Le
glycérol alourdit le mélange à séparer pour éviter toute contamination des
puits voisins lors des dépôts. Le Bleu de bromophénol permet la
visualisation du front de migration (couleur bleu violet à ce pH).

c) Pour effectuer la séparation et colorer les


bandes obtenues (Fig.: 2.6.)
tampon de migration pH 8,3
Ce tampon contient 7,5% de tris base et 36% de glycine. Il est cinq
fois concentré et se conserve à 4°C. Il est dilué au 1I5ème lors de chaque
utilisation. Pour la capacité de la cuve que nous utilisons, nous prenons 60
ml de la solution mère ajoutés à 240 ml d'eau distillée.
colorant
Il est à base de bleu de Coomassie brillant R 250. Il doit être bien
agité pendant une heure au minimum et filtré deux fois sur papier
nWatman" n°l. II peut être utilisé plusieurs fois (en général 2 ou 3 fois).
décolorant :
Il correspond au véhicule du colorant précédent. Les gels colorés y
sont immergés sous agitation jusqu'à ce que le fond du gel soit décoloré.
Si la décoloration est trop prononcée, il est possible de recolorer le gel
puis de le décolorer à nouveau.

2.5.1.5. Mode opératoire


Toutes ces préparations se font au moment de la manipulation et dans
l'ordre indiqué ci-dessous:
a) Préparation des plaques d'électrophorèse
Les plaques doivent être nettoyées à l'eau courante puis à l'eau
distillée uniquement, car des détergent ou d'autres produits chimiques
pourraient entrainer une adhérence du gel aux parois des plaques. Elles
doivent être également bien essorées et essuyées avec du papier absorbant
jusqutà ce qu'elles soient sèches.

Fig. 2.6. : préparation des solutions nécessaires à la migration


électrophorétique et à la coloration des protéines.
)
ec

Fig. 2.7.
24
Après fixation sur le support, le montage est vérifié en versant de
l'eau distillée entre les deux plaques qui doivent recevoir le gel de
polyacrylamide. Slii n'y a pas de fuite, l'eau est éliminée par
renversement et les bords des plaques bien essorés avec du papier
absorbant. Le montage est alors prêt pour abriter les gels.

b) Coulage des gels :


Ce sont des gels de 0,75 mm d'épaisseur coulés entre les plaques de
verre.
Le mélange des composants se fait dans l'ordre suivant:
. d'abord le gel de séparation à 7,5% :
Dès qu'il est prêt, dégazé et contenant les catalyseurs, il est aussitôt
coulé à l'aide d'une pipette Pasteur entre les deux plaques jusqulau 2/3 de
leur hauteur. Il est complété par de l'eau distillée jusqu'au bord de la
petite plaque pour éviter tout desséchement.
La polymérisation est effectuée au bout de 30 minutes environ. Une
fois terminée, la limite entre le gel polymérisé et l'eau distillée apparaît
très nettement. On peut aussi contrôler la polymérisation en conservant
une partie de cette solution dans la pipette Pasteur.
. puis le gel de concemration à 4 % :
Pendant que ce deuxième gel est en cours de dégazage, on retire par
renversement l'eau distillée placée au dessus du gel de séparation. Dès que
le gel est prêt on le coule, toutjours à la pipette Pateur, sur le premier
jusqu'au bord de la petite plaque. Un peigne formé par 10 dents, de même
épaisseur (0,75 nun) que celle de llécartement des lames (Fig. 2.7.) est
alors inséré dans ce gel, en évitant toute formation de bulles, pour
permettre la réalisation de ] 0 puits de migration. La polymérisation dure
environ 30 mînutes dans les mêmes conditÎons que pour le gel de
séparation.
Après polymérisation, le peigne est retiré et les puits sont rincés trois
fois à l'eau distillée de façon à éliminer toutes traces de gel non
polymérisé.
c) Installation des plaques et dépôts des
échantillons
Le module central "Mini Protean System" porteur des gels est
installé dans la cuve, formant une sorte de réservoir suspendu. Nous
remplissons d'abord l'intérieur du réservoir avec le tampon de migration
pour vérifier si les plaques contenant les gels ne fuient pas. Ensuite le
fond de la cuve est rempli de telle façon que la base des gels trempe dans
ce tampon (Fig. 2.8.).

Fig. 2.7. : cuve et accessoi res po ur Il électro phorèse (Mini-Protean II


Bîorad)
c: cuve pour l'électrophorèse pc: partoir de coulage des gels
ec : écarteurs pv: plaques de verre
el: porte électrodes spv: support des plaques de verre
p: peIgne
Cathode - Anode +

ampon de
migration
Gel de concentration
Gel de séparation
Sens de migration

(-)

Fig. 2.8.
25
Les échantillons dilués au 1120 avec le tampon d'échantillon sont
vortexés et déposés un à un à raison de 20 JJI par puits dans les 10 puits de
migration, à raide d'une seringue Hamilton bien rincée avec du tampon
de migration entre chaque dépôt. Le dépôt se fait très doucement pour
éviter les turbulences dans chaque puits. Le glycérol contenu dans le
tampon d'échantillon alourdit le poids du dépôt et évite toute
contamination entre les puits.
Les électrodes sont alors branchées. Le générateur est allumé et réglé
à un voltage constant de 120 V pour une seule plaque et 150 V pour deux
plaques.
La migration s'effectue à la température du laboratoire (environ
20°C).
L'électrophorèse est arrêtée quand le frond de migration atteint le
bas du gel de séparation. Elle dure en moyenne une heure dans les
conditions utilisées.

2.5.1.6. Révélation des électrophorégrammes


a) Coloration
Dès la fin de la migration électrophorétique, le générateur est
débranché. Le module contenant le support d'électrophorèse est sorti de la
cuve. Les plaques sont dévissées et séparées. Le gel eruevé avec soin est
immergé immédiatement dans la solution colorante contenant l'acide
acétique qui fixe les protéines par insolubilisation. Une demi-heure est
nécessaire pour colorer le gel et fixer les fractions protéiques.

b) Décoloration
Le gel coloré est décoloré. Quand l'éclaircissement du fond paraît
suffisant (environ au bout d'une demi-heure), le gel décoloré est enlevé et
transporté dans une boîte contenant de l'eau distillée et un antibactérien,
de l'azide de sodium (NaN3) (Prolabo) à 0,01 %.

c) Photographie
Les gels sont photographiés sur fond transparent avec un film APX
noir et blanc.

2.5.2. Electrophorèses en milieu dissociant

Ces techniques se font en présence de SOS. Le SOS ou Sodium


Dodecyl Sulfate est un détergent ionique qui charge négativement,
unifonnément, les protéines et dissocie leurs sous-unités, si elles existent,
par rupture des liaisons hydrogène. Traitées ainsi, les protéines vont
migrer uniquement en fonction de leur poids moléculaire, toutes les
charges étant identiques.

Fig. 2.8. schéma du montage d'une électrophorèse


sodium dodecyl sulfate (SDS) 10% (Sigma) (C12 H25 04 SNa)
SOS 10 g
eau distillée q.s.p. 100 ml

tampon d'échantillon SOS


tris Hel 0,5 M à pH 6,8 0,5 ml
glycérol CC3 Hg 03) Prolabo 0,4 ml
SDS (Sigma)lO% dans l'eau distillée (2% final) 0,8 ml
bleu de bromophénol 2,5 mg
eau distillée qsp 4 ml

tampon d'échantillon SDS et B-mercaptoêthanol


tris Hel 0,5 M pH 6.8 0,5 ml
glycérol 0,4 ml
SDS 10% 0,8 ml
bleu de bromophénol 2,5 mg
B- mercaptoéthano l 0,8 ml
eau distillée qsp 4 ml

tampon de migration SDS pH 8,3


tris-base 15 g
glycine 72 g
SDS 5g
eau distillée q.s.p. 1000 ml

kit de hauts poids moléculaires (Biorad)


1 ml kit est mélangé à
19 ml de tampon échantillon SDS

Fig. 2.9.
26
2.5.2.1. PAGE·SDS et PAGE·SDS ~-mercapto­
éthanol
Ces sigles correspondent à la désignation de la technique en anglais:
Poly Acrylamid Gel Electrophoresis en présence de SDS.
On peut également rajouter au SDS du B-mercaptoéthanol, agent
réducteur coupant les protéines au niveau des ponts disulfure.
Ainsi les électrophorèses peuvent être effectuées respectivement en
conditions dissociantes non-réductrices ou réductrices .
a) Solutions particulières (Fig. 2.9).
solution de SDS
Les diverses solutions nécessaires à l'élaboration des gels et à la
migration électrophorétique contiennent du SDS.
Elles sont faites à partir d'une solution stock à 10%, conservable à la
température ambiante du laboratoire pendant plusieurs semaines. Placée à
basse température, la solution cristallise et doit être réchauffée.
kit de poids moléculaires
Les conditions électrophorétiques permettent de faire migrer des
molécules de poids moléculaires connus permettant d'établir une courbe
étalon de référence et de connaître le poids moléculaire des sous-unités
des protéines recherchées.
Nous avonsutilisé un kit de poids moléculaires élevés (Biorad) dilué
au 1120ème dans du tampon échantillon et déposé à raison de 5 /JI par
puits. Les molécules sont les suivantes:
myosine: 200 000 Da
B-galactosidase : 116250 Da
phosphorylase b : 97400 Da
albumine bovine sérique : 66 000 Da
ovalbumine: 45000 Da
b) Préparation des gels
On ajoute 50 !JI de SDS 10% et on diminue d'autant la quantité d'eau
distillée utilisée, aussi bien pour fabriquer le gel de séparation à 7 % que
le gel de concentration à 4%.

c) Appareillage et mode opératoire


Ils sont identiques à ceux de la technique native.

2.5.2.2. Electroélution
a) Extraction de la bande choisie
Aussitôt après avoir réalisé une électrophorèse dans laquelle la bande
choisie se trouve, on découpe les deux bandes latérales du gel pour les

Fig. 2.9. : solutions stoks pour PAGE-SnS et SDS + B-mercapto-


éthanol.
A 13

TtLmpon 1" IH c'~ (0 ' J :~, 1;'1)


v u!l ' SC S 2 ','0

;.. aodc (.L'

Fig. 2.10.
27
colorer rapidement pendant que l'autre partie du gel est mise en attente en
atmosphère humide. Les bandes latérales du gel sont alors colorées,
décolorées et réhydratées jusqu'à obtenir la dimension initiale du gel
avant coloration. Elles vont pennettre de choisir la portion du gel où est
localisée la protéine qu'on désire isoler à partir du reste du gel non
coloré.
Ces parties de gel sont coupées au rasoir et hachées au scalpel le plus
finement possible.
h) Cellule d'éleelroéLulion
Chaque cellule d'électroélution est constituée par deux réservoirs
cylindriques de diamètre différent, réunis par un pont de communication
transversal (Fig. 2.10.). La base de chaque réservoir est munie d'une
membrane à dialyse filtrant à 10 000 Da.
Lors d'une électroélution, le matériel à électroéluer est déposé dans
le grand réservoir) côté cathode.(-). Du tampon d'électrophoèse remplit
les deux réservoirs et le pont de communication. Au cours de
l'électroélution, les protéines désirées migreront dans le petit réservoir
placé du côté de l'anode (+) où elles seront récupérées à l'aide d'un
cathéther souple de façon à ne pas léser la membrane de dialyse de
l'anode.
Entre chaque électroélution) les cellules, après rinçage soigneux, sont
remplies et immergées dans de l'éthanol à 70% et conservées à 4°C pour
prévenir tout dessèchement des membranes.
c) PréparaLion des soLutions (Fig. 2.11).
Différents tampons sont préparés à partîr du bicarbonate
d'ammonium (NH4 )HC03 sous l'abréviation (AHC). Ils sont stockés et
prêts à être dilués au moment de l'emploi:
d) Installation des cuves (Fig. 2.10).
Les deux cuves sont placées côte à côte. Elles sont remplies de
tampon d'électroélution : 0,05 M (AHC4) + 0,1% SDS à raison de 600
ml par cuve. La mise à niveau du tampon des deux cuves est effectuée à
l'aide d'un cathéter en T pendant 10 min
e) Préparation des échantillons (Fig. 2. 10.)
Les bandes identifiées et hachées sont placées dans le grand réservoir et
recouvertes de 100 !JI de tampon concentré (ACH 1). Puis, le tampon
d'élut ion (AHC 4) est introduit dans l'ensemble de la cellule à partir du
petit réservoir par inclinaison pour éviter la formation des bulles d'air et
pennettre à ce tampon de passer dans le grand réservoir. Les cellules sont
remplies juste au-dessus du pont de communication et bouchées
simultanément. Chaque cellule est posée à cheval entre les deux cuves

Fig. 2.10. : cellule d'électroélution et montage de l'appareillage


tampon (AHC 1 ) 0.4 M
(NH4) HC03 31.624 g
eau distillée qsp l 1itre
pH 8,2

tampon (AHC 2) 0,4 M + 2% SDS


AHC 0,4 M 20 ml
sns 400 mg

tampon (AHC 3) 0,05 ~1

AHC 0,4 M 200 ml


eau distillée 1400 ml

tampon (AHC 4) 0,05 M + 0,1 % SDS


revient à ajouter 1,6g de SDS à la solution précédente.

tampon de transfert
pour PAGE natif :
tris base 48 mM 5,8 g
glycine 39mM 2,93 g
méthanol 20% 200 ml
eau distillée qsp 1000 ml
Le pH est ajusté à 8,3 avec HCI.

pour PAGE-SDS
on rajoute
duSDS 0,035% 375 mg

Fig. 2.11.
28
d'électrophorèse, le grand réservoir côté de la cathode et le petit côté de
ranode. Les fonds des réservoirs baignent dans le tampon
d'électrophorèse (AHC 1) de chacune des cuves de façon à ce que le
courant puisse passer.
Les bulles d'air qui auraient pu se coincer sous les membranes de
dialyse sont éliminées par aspiration avec une seringue munie d'une
aiguille courbe.

.n Conditions électriques
Le générateur est réglé à 50 V. La puissance affichée par cellule est
de l'ordre de 4 à 6 mA. Le temps de séparation des protéines est de
l'ordre de sept heures. Le voltage du générateur commence à changer
lorsque les protéines s'accumulent du côté du petit réservoir.
g) Récupération des protéines
Les protéines électroéluées sont récupérées dans le petit réservoir à
l'aide d'une seringue munie d'un cathéter afin de ne pas percer la
membrane de dialyse. Elles sont concentrées à l'aide d'une cellule Amicon
coupant à 30 ()()() Da.
Une aliquote sert pour contrôle électrophorétique sur PAGE-SnS, et
une autre est utilisée pour détenniner par Bradford (1976), la quantité de
protéines récupérées.

S.2.2.3. Electrotransfert
Le principe est de transférer les protéines séparées sur gel de poly-
acrylamide sur un support pennettant des révélations ultérieures non
réalisables sur le gel.

a) Support de transfert
Nous avons utilisé de l'immobilon PVDF (polyvinylidène difluoride)
de 0,45 J.lm de porosité. Avant utilisation, l'immobilon est rapidement
immergé dans du méthanol à 20% puis rincé à l'eau distillée.

b) Tampons de transfert (Fig. 2.11)


Pour transférer des PAGE natifs, nous utilisons un tampon de pH 8,3
contenant 48 mM de tris, 39 mM de glycine et 20% de méthanol
Pour un transfert de PAGE-SDS, nous ajoutons 0,035% de SDS.
c) ProtocoLe de transfert (Fig. 2.12)
A la fin de la migration électrophorétique et avant fixation par
coloration, le gel est placé sur la feuille d'immobilon découpée à sa
dimension. Le tout est pris en sandwich entre deux couches de papier
buvard (3 feuilles) et les deux électrodes plates en carbone. L'ensemble

Fig. 2.11. : les t am pons d' électroél ution.


G PROTElNES

.,..
••
- . t:.:

B
- Plaques de graphite

PAGE-SOS
============J- Papiers filtres

-- PAGE-SOS

de transler'
Papiers filtres
de graphite

- - PAGE-SOS

..r:~
.... ..
~.lIUlCIL._ _.3.IL:.
• ..., __ Me m b ra ne de
transfert

Fig. 2.12
29
est placé sur un support relié à un cryostat (Multitemp Il. LKB) et
réfrigéré à 4°C.
L'alimentation est branchée de sorte que les protéines passent du gel
vers l'immobilon, sous une intensité de 0,8 mAlcm 2 de gel transferé. ceci
pendant 3 heures. La conduction électrique est assurée par le tampon de
migration imbibant le sandwich.
Après transfert, la feuille d'immobilon est séchée à l'air libre et
soigneusement conservée entre deux feuilles de papier Whatman jusqu'à
utilisation ultérieure.

d) Colorations de contrôle
La feuille d'immobilon est éventuellement colorée au rouge Ponceau
pour vérifier le bon transfert des protéines. Après rinçage et séchage à
rair. la feuille de transfert peut être utilisée sans inconvénients pour
d'autres révélations.
Le gel transféré est coloré au bleu de Coomassie afin de vérifier la
quantité de protéines transférées en comparant avec un PAGE coloré
témoin.

2.6. Techniques chromatographiques


2.6.1. Chromatographie de filtration sur gel

2.6.1. J. Principe
La matrice de filtration sur gel est composée de minuscules billes
poreuses.
La solution protéique à séparer est placée en haut d'une colonne
remplie avec la matrice et est éluée par un tampon dont le flux est assuré
par une pompe péristaltique
Les molécules de dimensions supérieures restent dans le tampon
circulant entre les billes, alors que les molécules plus petites se déplacent
en pénétrant dans les canalicules creux des billes, plus ou moins
profondément suivant leur dimension et leur forme. Les molécules sont
éluées de la matrice dans un ordre de masse moléculaire décroissant, les
plus grosses sortant les premières et les plus petites se retardant par suite
de leur pénétration dans la matrice. Ce type de chromatographie est
encore appelé tamisage moléculaire.
Du fait que les molécules traversent la matrice à des vitesses
différentes. elles sont à la sortie de la colonne. séparées les unes des
autres.

Fig. 2.12. schéma du principe de l'électrotransfert.


solution stock M de tampon de filtration sur gel:

Trizma base M (Sigma) 121,1 g


CaCl2 2H20 10 mM (Prolabo) 1,47 g
eau distillée qsp 1 litre
Le pH 7,8 est ajusté avec de l'acide chlorhydrique concentré fumant.

Fig. 2.13
30
Quand toutes les molécules ont été éluées du gel, la colonne est prête
pour l'opération suivante. La régénération est inutile. La même colonne
peut en règle générale être utilisée pour un grand nombre d'expériences.
A partir d'une courbe d'étalonnage obtenue par chromatographie de
protéines de poids moléculaires connus, le poids moléculaire des
substances séparées peut éventuellement être estimé.

2.6.1.2. Matrice utilisée


a) Caractéristiques
Nous avons choisi la sépharose 6B constituée par des particules
sphériques de gel d'agarose fabriquées par la Société Pharmacia en Suède
ayant un domaine de fractionnement des protéines s'étendant de 10 000 à
400 000 Daltons et utilisant comme éluant un tampon Tris base (Sigma).

b) Préparation de la colonne
Le plus grand soin est apporté au choix de la colonne afin d'obtenir
la meilleure efficacité en filtration sur gel.
Pour les travaux analytiques, une colonne de verre d'un diamètre
intérieur de l'ordre de 2,5 cm donne satisfaction. La hauteur du gel à
utiliser dépend de la nature de la séparation. Pour des séparations plus
difficiles, des hauteurs de gel plus longues doivent être utilisées. Nous
avons choisi une colonne verticale en verre d'une hauteur de 1 mètre.
La suspension de sépharose 6B telle qu'elle est fournie dans le
commerce est trop dense pour être versée directement dans la colonne.
Elle doit ainsi être diluée au préalable dans le tampon Tris base 100 mM,
pH 7,8 utilisé comme éluant et préalablement filtrée et dégazée sous
agitation très lente.
Le remplissage régulier de la colonne de filtration est très important
si l'on veut obtenir de bons résultats. Un remplissage irrégulier entraîne
inévitablement une augmentation de la dilution et peut causer le mélange
de zones qui normalement seraient patfaitement séparées. Si une pression
trop élevée est employée pendant le remplissage, le gel se trouve
comprimé et opposera une résistance élevée à l'écoulement.
Après décantation, le gel est équilibré de façon mécanique en faisant
passer le tampon d'élution pendant 24 heures à débit mesuré en sortie de
colonne Cl mVmin) par réglage de la pompe péristaltique. Un débit trop
élevé entraîne une diminution du rendement final et la dilution du
produit.
2.6.1. 3. Tampon d'élu/ion (Fig. 2.13)
Nous utilisons un tampon tris 100 mM contenant 2 mM de chlorure
de calcium comme protecteur de la structure de la vitellogénine.
Nous préparons une solution mère 10 fois plus concentrée, stockée à
4°C et que nous diluons au 11l0ème au moment de l'emploi.

Fig. 2.13. : tampons pour filtration sur gel.


Colonne
Pompe
péristaltique L = l m
diam. = 2,5 cm

Robinet
Collecteur de fractions

Injection de plasma
induit d' O. niloticus.

Trizmabase
(IOOmM, pH=7,8)

Fig. 2.14.
3 1
Une quantité suffisante est préparée, filtrée dans une fiole placée sous
agitation très lente, et dégazée pendant 10 min à ['aide d'une pompe à vide
pour éliminer les bulles d'air qui géneraient l'écoulement des molécules.
2.6.1.4. Mode opératoire (Fig. 2.14)
L'échantillon dilué trois fois avec le tampon Tris base à 1()() mM est
centrifugé pendant 5 min à 3000g et à 4°C de façon à récupérer en
surface et éliminer les lipides libres dans le plasma. Il est ensuite injecté
dans la circulation du tampon, en amont de la pompe péristaltique, à l'aide
ct 'un tuyau branché sur un robinet à trois voies. Une fois l'échanti lion
passé dans le circuit, le sens du robinet est inversé pour permettre
l'écoulement du tampon directement dans la colonne pendant 10 heures.
Le volume des fractions recueillies avec le collecteur (Pharmacia
LKB) est de 10 ml/IOmin/tube.
2.6.1.5. Lecture de l'absorbance des fractions
L'absorbance de chaque fraction est déterminée au spectro-
photomètre (Kontron Uvikon 810) à 280 nm en utilisant des cuves de
quartz. La valeur de la DO obtenue est reportée sur un graphique en
fonction des tubes d'élution.

2.6.2. Chromatographie échangeuse d'ions sur colonne de


DEAE-Trisacryl M (pharmacia IBF)

2.6.2./. Principe
Un échangeur d'ions est une matrice insoluble qui contient des
groupes chargés fixes et des contre-ions mobiles. On parle d'échangeurs
anioniques ou cationiques suivant qu'ils ont une affinité pour les ions
négatifs ou pour les ions positifs.
La séparation des produits est obtenue par adsorption réversible. Elle
est fonction de la charge nette des molécules à même pH donné. La
chromatographie d'échange d'ions nécessite deux étapes:
- l'adsorption qui intervient dès l'application de l'échantillon.
Les substances non liées sont éliminées par lavage avec du tampon.
- l'élution sélective qui se fait soit:
. par une variation du pH du tampon d'élut ion vers le point
isoélectrique de la molécule entraînant une diminution de sa charge neue,
d'où une élution plus aisée
. ou par augmentation de la force ionique, c'est-à-dire augmentation
du nombre de contre ions compétitifs dans le tampon avec la molécule
chargée. Les molécules les plus chargées sont éluées les dernières. Cest
cette modalité que nous avons choisie.

Fig. 2.14. : schéma du montage d'une chromatographie de


filtration sur gel.
Pompe Colonne DEAE Trisacryl M
péristaltique 1 = 50 cm
diarl. = 1,8 cm

Robinet
Collecteur de fractions

--O~~88--
FF" Injection de VTG
V recueillie au Sépharose 6B.
L=========~ < - .
Trizma base
(lOG' mM, pH = 7,8 ) A
~
(~
OOmtvl. 80:; mM

---;k=1h
Gradient de trizma base
( 100 mM à 300 mM, pH = 7,8 )

Fig. 2.15
32
2.6.2.2. Matrice utilisée :
Nous avons choisi la DEAE-Trisacryl M (IHF) :
Elle est présentée sous forme d'une suspension aqueuse dans du NaCI
lM:
OCH2 CH2 NH (CH2 CH3)2

a) Caractéristiques:
La matrice Trisacryl est formée de deux monomères différents :
- le monomètre principal est un groupement Tris jouant le
rôle de squelette rigide.
- l'autre monomère porte les groupements diéthylaminoéthyl
(DEAE) qui confèrent au support chromatographique ses propriétés
d'échange d'anions.

b) Coulage de la matrice:
Nous utilisons une colonne en verre de 50 cm de longueur sur 1,8
cm de diamètre.
Le gel de la DEAE - Trisacryl M préparé dans le tampon Tris base à
100 mM et dégazé, est introduit par fractions dans la colonne. Apres
décantation, il est équilibré par la circulation du tampon pendant 16
heures à un débit de 3 mU5 min.

2.6.2.3. Tampons
La matrice échangeuse étant de nature an ionique, nous avons choisi
des tampons cationiques, Tris base à pH 7,8.

a) Tampon d'équilibration :
Pour obtenir de bonnes séparations en chromatographie par échange
d'ions, il est essentiel que les conditions de l'expérience soient favorables
à l'établissement d'un équilibre. Le débit pour lequel est atteint cet
équilibre, surtout pour des solutés de poids moléculaires élevés, est assez
faible. Il faut donc que J'écoulement soit lent. Les conditions requises sont
obtenues à l'aide d'une pompe péristaltique.
Le tampon choisi, Tris base, est identique à celui qui a été utilisé
pour 1a fi ltration sur gel.
Toutes les protéines de point isoélectrique inférieur à pH 7,8 sont
chargées négativement et sont retenues sur la colonne.

b) Gradient d'élution :
L'élution se fait par utilisation de tampons à concentration IOmque
croÎssante de 100 à 300 mM et à pH constant. On peut utiliser soit un
gradient de tris, soit W1 gradient de chlorure de sodium ajouté au tampon
tris 100 mM de rélution.

Fig. 2.15. : schéma du montage d'une chromatographie échangeuse


d rions.
33
2.6.2.4. Mode opératoire (Fig. 2.15.)

L'élution des protéines non retenues sur la matrice se fait avec le


même tampon 100 mM à un débit de 3 m1l5 min pendant 110 min, temps
nécessaire pour obtenir l'exclusion.
L'élution des constituants protéiques retenus est réalisée avec un
gradient linéaire de 100 mM à 300 mM de tampon Tris base à pH 7,8
pendant 5 heures. Les protéines les moins chargées sont décrochées les
premières, les plus chargées les dernières. Les protéines résiduelles
restant accrochées sur la matrice sont éliminées par lavage avec un
tampon de forte force ionique (Tris M).

2.6.2.5.. Lecture de l'absorbance des fractions


L'absorbance des fractions est déterminée au spectrophotomètre à
une longueur de 280 nm, comme pour la filtration sur gel.

2.7. Techniques immunologiques


2.7.1. Rappel de notions de base

2.7.1.1. Définition des notions antigène et anticorps


Un antigène est une molécule étrangère protéique qui, introduite
dans un organisme, va entraîner la production par le système immunitaire
de celui-ci d'une molécule protéique "complémentaire" appelée anticorps.
Les anticorps appartiennent à une famille de protéines sériques de
type macroglobuline, appelées immunoglobulines ou Ig.
Une des caractéristiques de ces molécules est leur capacité de
s'accrocher par leurs structures complémentaires à l'antigène
correspondant, et de précipiter dans l'organisme ou in vitro : c'est la
réaction antigène - anticorps (ag-ac).

2.7.1.2. Immunisation
C'est l'introduction de l'antigène dans rorganisme ou stimulation
antigénique, à laquelle le système immunitaire répond par la fonnation
d'anticorps ou réponse antigénique.
Les anticorps fonnés sont libérés dans le sang de l'animal immunisé.
Ils sont récupérés dans le sérum appelé immunsérum.
L'introduction de l'antigène se fait, en général, par injections intra-
musculaires ou sous-cutanées répétées.
Nous avons utilisé le lapin comme animal donneur.
L'immunsérum obtenu est aliquoté, éventuellement dilué de moitié
avec du glycérol et conservé au congélateur à -30°C.
Tuyau à. vide

Lapin

Fig. 2.16.
34
2.7.2. Préparation de l'antigène

L'antigène injecté au lapin est composé du mélange suivant


- une aliquote contenant environ 200 /-Ig de VTG purifiée,
complétée à 500 !JI par du chlorure de sodium 0,9% .
- et 500 !JI d'adjuvant complet de Freund (Bio-Mérieux).
Les deux parties sont intimement mélangées en émulsion avant
injection.

2.7.3. Protocole d'immunisation des lapins

Après homogénéisation, chaque mélange antigénique est injecté à un


lapin par voie sous-cutanée, en une dizaine de points différents au niveau
du dos et du flanc, à raison d'un côté par immunisation.
Le protocole d'immunisation généralement pratiqué est le suivant:
- une injection par semaine pendant 4 semaines
- puis un arrêt d'injection durant 15 jours
- ensuite un rappel par mois, suivi d'un prélèvement sanguin une
semaine après pour tester le taux d'anticorps obtenus. Le rappel est arrêté
quand le taux d'anticorps est constant.

2.7.4. Contrôles de l'immunisation

2.7.4. J. Prélèvements de sang (Fig. 2.16.)


Un prélèvement de sang au niveau de la veine marginale de l'oreille
est effectué sur chaque lapin avant la première injection, et servira de
témoin d'absence d'anticorps spécifiques présents de façon naturelle chez
le donneur.
A partir de la 3ème immunisation, un prélèvement de sang est
effectué de la même façon une semaine après l'injection.
Chaque prélèvement est laissé quelques heures à la température
ambiante jusqu'à ce que le caillot se forme c'est-à-dire que le fibrogène
sanguin constitue un réseau de fibrine insérant les éléments figurés du
sang en laissant ex.suder le sérum contenant les anticorps. Après une
centrifugation pendant 5 minutes à 300ûg l'immunsérum est prélevé et
aliquoté soit par 500 /-II soit par unealiquote de 1 ml contenant 50% de
glycéroL Toutes ces aliquotes sont conservées à -30°C.
Lorsque le titre de l'anticorps recueilli est satisfaisant un dernier
prélèvement de sang est effectué à raison de 15 mlJkg de lapin.
L'immunsérum obtenu est conservé dans les mêmes conditions que les
échantillons précédents.

Fig. 2.16. : prélèvement de sang sur lapin.


t.a m pon dl i mm u n opréci pitation
Véronal sodé (0,05M) 10,309 g
Hel N 15 ml
Azide de sodium (NaN3)0; 1 % 100 mg
Eau distillée qsp 1 000 ml

solut.ion de coloration
Amidoschwarz 5% Sg
Méthanol 40% 40 ml
Acide acétique 10% 10 ml
Eau distillée SO% SOml

solution de décoloration
Acide acétique 2% 2 ml
Eau distillée 98% 98 ml

Fig. 2.17.

. ,

\",0;','
a ,.,~",

; ,

Fig. 2.18.
35
2.7.4.2. Contrôle de [limmunsérum par immuno-
précipitation (Ouchterlony, 1953)
Une immunoprécipitation est réalisée pour tester la réaction ag-ac
entre l'immunsérom obtenu et l'antigène innoculé. Cette réaction suit le
protocole décrit par Ouchterlony en 1953.
Les diffusions se font en agarose (gélose purifiée, Merck) à 1,5%
dans du tampon véronal 0,05 M (diéthylmaionylurée sodée) (Fig. 2.17.).
Ce tampon préparé est conservé à 4°C. Au moment de réaliser les
dépôts d'immunoprécipitation, une solution dtagarose à 3% est préparée
avec de l'eau distillée (3 g d'agarose + 100 ml d'eau distillée). Cette
solution est solubilisée au bain marie et elle est répartie dans des tubes en
verre à raison de 1,5 ml par tube. Puis, après avoir rajouté 1,5 ml de
tampon véronal sodé, le mélange (3 ml) est déposé SUT une lame
d'histologie recouverte de gel-bond Pharmacia à l'aide d'une pipette en
verre à écoulement rapide, préalablement rechauffée dans le bain~marie.
Après solidification de la gélose à la température de la pièce, des puits
cylindriques de 20 /...Il sont réalisés grâce à un emporte~pièce. Les réactifs
y sont déposés jusqu'à ras bords à raide d'une pipette Pateur effilée à la
flamme d'un bec Bunsen.
Les affrontements se font par diffusions concentriques dans la gélose
de puits à puits (Fig. 2.18.a) au moins pendant 12 heures dans un milieu
humide contenant 0,01 % d'azide de sodium. Quand les traits de
précipitation révélateurs de la réaction ag-ac sont apparus, les excédents
protéiques non précipités sont éliminés de la gélose par immersion dans
de l'eau distillée contenant de 0,01 % d'azide de sodium, renouvelée
abondamment pendant plusieurs jours. La coloration des traits
dtimmunoprécipitation est réalisée avec de J'amidoschwarz (Fig. 2.18.)
durant une minute après déshydratation du gel par pression prolongée
contre du papier absorbant. Après décoloration le gel solidaire du gel-
bond est séché à l'étuve à 37°C.

2.7.4.3. Contrôle de ('immunisation par ELISA


direct
La technique d'ELISA direct ne fait pas intervenir de compétition: il
s'agit seulement de mettre en contact l'immunsérum avec les antigènes
possibles, sur un support qui est tllle plaque de microtitration.

Fig. 2.t7. : solutions pour immunoprécipitations :


a) tampon
b) colorant
c) décolorant
Fig. 2.18. : principe de l'immunoprécipitation en agarose
a) traits de précipitations résultant de l'affrontement de deux
diffusions circu laire
b) arcs de précipitations résultant de l'affrontement d'une diffus\on
circulaire et d'une di ffusion linéaire.
,ag
(ng/ml)

1000

500

250

125

1
1
1
ac ~ 1/5000 1 1/1 0000 1/20000 1/40000 1/80000 1/160000

Fig. 2.19.
36
L'antigène est greffé, c'est à dire adsorbé, sur une plaque de
microtitration de 96 puits à fond plat, en plastique traité, en laissant
incuber toute une nuit à température ambiante ou 2 heures à 37°C la
solution antigénique dans les puits. On greffe une gamme de dilution de
l'antigène, de 1000 à 125 ng/ml.
Après rinçages, on dépose en sens perpendiculaire une gamme de
dilution de l'immunsérum du 1/5 OOOème au 1/160 OOOème (Fig. 2.19.).
Les étapes de révélation des compexes antigène-anticorps formés sont
identiques à celles d'un ELISA normal (cf. paragraphe 2.8).
La lecture de la réaction colorée se fait de façon identique à l'aide
d'un lecteur de plaques. Nous considérons que le lapin a bien répondu, si
nous pouvons obtenir une DO de 1,5 avec un anticorps dilué au
1/40000ème pour une dose d'antigène n'excédant pas 500 ng/ml.
L'obtention d'une réaction colorée avec un antigène supposé ne pas
réagir avec l'anticorps signifie que cet anticorps a été induit par un
antigène contaminé.

2.7.5. Epuisement de ['immunsérum


Il s'agit d'éliminer de l'immunsérum les anticorps non spécifiques
synthétisés par le lapin contre les protéines contaminant la solution de
VTG injectée, détectables en Ouchterlony par un trait de précipitation ou
en ELISA direct par une réaction colorée avec l'antigène témoin.
La première opération consiste à préparer la solution antigénique
d'épuisement : pool d'l ml de plasma mâle plus 1 ml d'extrait de foie
mâle lyophilisé. Ce mélange réagisant avec les anticorps correspondants
contenus dans l'immunsérum formera des complexes précipitables.
Le premier épuisement est obtenu en mélangeant 1 ml de
l'immunsérum avec 330 III de la solution antigénique d'épuisement
pendant trois heures à la température ambiante ou durant une nuit à 4°C.
Il est ensuite centrifugé pendant 10 min à 3000g et le surnageant est
recueilli.
Le deuxième épuisement est réalisé en ajoutant 1,3 ml de ce
surnageant à 1,3 ml de la solution antigénique d'épuisement. Le mélange
est conservé pendant une nuit à 4°C. Il est centrifugé pendant 10 minutes à
3000g. L'immunsérum surnageant épuisé est alors réparti en aliquotes de
200 !JI et congelé à -30°C.

Fig. 2.19. : ELISA direct


ag : gamme de dilution de l'antigène

ac : gamme de dilution de l'anticorps


Greffage de l' ag
1 _~,----ag_

rinçage

Incubation avec l'anticorps spécifique, ae1

~aC2
ri nçage

3
8• 0C1

a9
Incubation avec l'anticorps secondaire, Be2

rinçage

4
8
~ag
ac1

Incubation avec les complexes de PAP

rinçage

Révélation des complexes fixés

Fig. 2.20.
3 7
2.8. Immunocytochimie
2.8.1. immunocytochimie photonique (Fig. 2.20.)
Elle sert à tester l'anticorps spécifique lorqu'on connaît la
localisation histologique de l'antigène correspondant, mais elle sert
surtout à localiser cet antigène dans les tissus ou les cellules préalablement
traités en histologie.
Une série de dilutions d'anticorps primaire spécifique a été
expérimentée en immunocytochimie photonique, comme suit, à la
température du laboratoire. Celle qui a donné les meilleures révélations a
été retenue pour faire le marquage à l'or dans les grilles réservées pour la
microscopie électronique.

2.8.1.1. préparation des coupes


La réaction ag-ac, base de la révélation immunocytochimique, se
faisant en milieu aqueux, les coupes sont d'abord déparaffinée au toluène
puis progressivement réhydratées par des bains d'alcool d'hygrométrie
croissante. Après un bain dans de l'eau distillée, les coupes sont préparées
pour que la réaction immunologique puisse avoir lieu à leur surface. Elles
sont successivement rincées pendant cinq minute dans du carbonate de
lithium à 1%, de l'eau oxygénée à 30%, de l'eau ditiIlée et enfin
séjournent pendant au moins cinq minutes dans du tampon phosphate 0,1
M à pH 7,4 (Fig. 2.21.). C'est ce tampon qui est utilisé ultérieurement
pour saturer, incuber et rincer les coupes.
Le rinçage dure trois minutes après chacune des étapes suivantes.

2.8.1.2. Saturation.
Les coupes sont saturées durant 20 minutes dans une solution
contenant 200 ml de tampon phosphate et 2 ml de NPS (normal pig
serum, c'est à dire sérum nonnal de porc). Cette étape à pour but de
bloquer tous le sites antigéniques aspécifiques.

2.S.1.3. Incubation avec l'anticorps primaire


Les coupes sont incubées pendant une heure dans différentes dilutions
d'anticorps spécifique, dit anticorps primaire parce qu'il est déposé en
premier. Au contact de l'antigène correspondant, les anticorps forment
des complexes ag-ac.

2.8.1.4. Incubation avec ['anticorps secondaire


Les coupes sont incubées pendant une heure dans une dilution au
11250ème d'anticorps de porc anti-IgG de lapin, constituant l'anticorps de
liaison entre le premier complexe ag-ac et le complexe de révélation. On
l'appelle également anticorps secondaire parce qu'il est déposé en second.

Fig. 2.20. : principe de la révélation immunologique d'un antigène.


tam pon phosphate 0,1 M à PH 7,4
solution A
NaH2PO~20 (Sigma) 3,864 g
eau distillée q.s.p. 280 ml
solutiQn B
Na2HP04 (anhydre) (Sigma) 10,224 g
eau distillée q.s.p. 720 ml
La solution A est ajoutée à la solution B jusqu'à optenir le pH de 7,4.
Le mélange est conservé à 4°C

révélateur : a~chhloronaphtol

tampon de révélation 200 ml


4 Chloro l a Naphtol 4 ml
H202 à 30 % 80 ~l

tampon de révélation
acétate d'ammonium (NH4C2H202)
0,05 M ajustée au pH 5 7 volumes
acide citrique C6H807,H20 1 volume

solution d'a-chloronaphtol
4 Chlora 1 a Naphtol 20 mg
méthanol 4 ml
(dissous à l'obscurité)

tampon de saturation
ovalbumine à 0,1% (Sigma) 6 ml
tampon phosphate 575 ml
sérum nonnal de chèvre 20 ml

Fig. 2.21.
38
2.8.1. 5. 1IlC ubation du comptexe PAP
Les coupes sont ensuite incubées avec une solution de PAP au
1/5OO0ème, solution qui contient l'enzyme permettant la coloration : la
peroxydase. Le PAP oU complexe Péroxydase-anti-Péroxydase est
constitué de deux immunoglobulines de type G (lgG) fixant trois
molécules de péroxydase. Pendant cette incubation le PAP se fixe sur
l'anticorps secondaire de liaison.

2.8.1.6. Révélation
Le tampon de révélation (Fig. 2.21.) est préparé extemporanément et
conservé à l'obscurité. Les coupes sont révélées pendant dix minutes
environ dans une solution d'a-chloronaphtol. Cette molécule incolore à
l'état réduit, prend une teinte brun foncé lorqu'elle est oxydée par la
péroxydase. Elle sert donc de substrat de coloration.
Les coupes sont rincées, déshydratées pendant cÎnq minutes dans de
l'alcool à 100% et les lamelles montées avec du baume du Canada

2.8.2. Immunocytochimie ultrastructurale

Le tampon phosphate 0,1 M à pH 7,4 va servir dans toutes les étapes.


L'expérience est réalisée à la température du laboratoire.

2.8.2./. Réhydratation
Les grilles sont passées rapidement dans de l'eau distillée, puis elles
restent 15 minutes dans le tampon phosphate.

2.8.2.2. Saturation
La solution utilisée pour la saturation (Fig. 2.21.) est composée de
0,1 % d'ovabu1mine dans du tampon phosphate contenant 0,3% de sérum
normal de chèvre. Les grilles sont laissées 20 minutes dans cette solution
et sont rincées successivement dans 6 bains de tampon phosphate.

2.8.2.3. Incubation avec l'anticorps primaire


La dilution de l'anticorps primaire qui a donné les meilleures
révélations observées en microscopie photonique avec les coupes
d'histologie classique est choisie. Les grilles témoins sont incubées dans le
tampon phosphate. Les grilles à tester sont laissées dans la solution
d'anticorps pendant une heure. Les grilles sont rincées dans trois bains de
tampon phosphate, puis passées rapidement à la pissette d'eau distillée.

2.8.2.4. Incubation avec l'anticorps secondaire


Dans ce cas, l'anticorps de liaison est directement porteur du
marquage qui et ici de l'or. Les grilles traitées et les grilles témoins sont

Fig. 2.21. : tampons utilisés en immunocytochimie


a b c
0
~o(

00 0
;i~
0
0 00
)- 0--<
p ° 0 1;\
0 00

e \ 1,/
--~-
\

Fig. 2.22.

tampon PBST
tampon phosphate 0, l M 100 ml
NaCIO,9% 9g
Tween 20 (Merck) 500 ~l
eau distillée q.s.p. 1000 ml

tampon PBST NPS (normal pig serum)


NPS2% 4ml
PBST q.s.p. 200 ml

Fig. 2.23.a
39
incubées dans cet antîcorps secondaire ou G-GAR ( Gold labelled Goal
anti-rabbit IgG, Amersham) dilué au l/l00ème dans le tampon phosphate
pendant 40 minutes. Ensuite toutes les grilles sont rincées successivement
dans trois bains de tampon phosphate et passées rapidement à la pissette
d'eau distillée. Elles restent dans cette solution pendant trois minutes et à
l'obscurité, puis sont séchées à l'aide de papier filtre. EUes sont ainsi
prêtes pour être observées au microscope électronique.

2.9. Mise au point d'un dosage ELISA


2.9.1. Généralités
Cette technique consiste à révéler la foonation dlun complexe
antigène-anticorps fixé sur une plaque de microtitration à 96 puits
(NUNC-Type II, Poly-Labo) .
La réaction ag-ac se fait en rajoutant sur l'ag greffé (en quantité
connue et constante) un mélange de l'anticorps spécifique correspondant
utilisé à une dilution détenninée et de l'antigène libre soit en quantité
connue (gamme étalon), soit en quantité inconnue (échantillon à doser).
Il y a alors compétition entre les antigènes greffés et les antigènes
libres rajoutés pour se lier aux anticorps. Plus il y aura d'ag libres, moins
les ac se lieront aux ag greffés et inversement. Ce sont les complexes ag-
ac adsorbés sur la plaque de microtitration qui sont révélés (Fig. 2.22.).
Cette révélation se fait par Wle réaction colorée identique à celle
utilisée en immunocytochimie, visualisant une enzyme la péroxydase,
incluse dans un complexe Péroxydase-anti-Péroxydase ou PAP. Ce PAP
est fixé sur le complexe ag-ac à révéler par l'intermédiaire d'un anticorps
secondaire de porc anti-IgG de lapin.
Plus il y aura de protéines à doser (c'est-à-dire d'ag libres) moins la
réaction colorée sera intense. La coloration est ainsi inversement
proportionnelle à la quantité de protéines présentes dans l'échantillon.
Une gamme- étalon permet de tracer une courbe de la réaction
colorée en fonction de la quantité d'ag libres rajoutée et connue. Ensuite
la densité optique de réchantillon inconnu pennet, en se rapportant à la
courbe, de connaître sa teneur en ag recherchée.

2.9.2. Les solutions tampons

Les solutions qui nécessitent d'être stockés, sont conservés pour une
durée n'excédant pas trois semaines (Fig. 2.23.a et 2.23.b).

Fig. 2.22. : schéma du principe de compétition immunologique en


ELISA
Fig. 2.23.a : réactifs pour ELISA
tampon carhonate pH 9,6
solution A
Na2C03 (Merck) 0,05M 1,325 g
eau distillée q.s.p. 250 ml
Solution B
NaH CO) (Merck) 0,05 M 1,050 g
eau distillée q.s.p. 250 ml
La solution A est ajoutée à la solution B jusqu'à obtenir un pH de 9,6.
Ce tampon est conservé à 4°C.

tampon phosphate 0, lM, pH 7,4


solution A
NaH2P04H20 (Sigma) 0,1 M 3,864 g
eau distillée q.s.p. 280 ml
solution B
NA2HP04 (anhydre) (Sigma) O,lM 10,224 g
eau distillée q.s.p. 720 ml
La solution A est ajoutée à la solution B jusqu'à obtenir le pH 7,4 .
Ce mélange est conservé à 4°C.

tampon citrate-phosphate, pH 5
solution A
acide citrique C6HS07, H20 (Merck) 0,1 M 5,25 g
eau distillée q.s.p. 250 ml
solution B
Na2HP04 (anhydre) (Sigma) 0,2M 8,9 g
eau distillée q.S.p. 250 ml
La solution A est ajoutée à la solution B. Le pH est alors à 5.
Ce mélange est conservé dans l'obscurité à 4°C.

solution d'OPD (pour 10 plaques)


ortho-phénylène diamine (OPD) (Sigma) J 20 mg
eau distillée q.s.p. 12 ml
Elle est aliquotée à 1.2 ml dans des tubes d'Eppendort et conservée à
l'obscurité à -30°C.

solution de révélation
tampon citrate-phosphate. pH 520,9 ml
OPD 1,1 ml
H202 30% 5,5 ml

solution d'arrêt : acide sulfurique (H2S04) 4M.

Fig. 2.23.b
40
2.9.3. Protocole du dosage par ELISA de la vitellogénine
d'Oreochromis niloticus

La démarche expérimentale comporte huit étapes.


Les puits sont soigneusement lavés après chacune de ces étapes. Les
lavages s'effectuent en retournant la plaque pour en vider le contenu et en
l'égouttant sur le papier absorbant afin d'en extraire les dernières gouttes.
Cette opération est renouvelée 3 fois et représente un cycle de lavage.

2.9.3.1. Greffage (coating)


L'antigène purifié, ici la vitellogénine du tilapia, et la solution servant de
témoin, ici le plasma de mâle témoin dépourvu de vitellogénine sont
greffés avec le tampon carbonate (200 J1Upuits) (Fig. 2.23.b) dans les
puits de la plaque de microtitration.
Après une incubation de une nuit à 4°C ou de 2h à 37°C, la plaque est
retournée d'un coup sec au-dessus de l'évier pour vider tout ce qui n'est
pas accroché.

2.9.3.2. Préincubation
Une gamme de vitellogénine purifiée est préparée en huit points de
concentration décroissante. Une gamme en 12 points de concentration
également décroissante est préparée pour le plasma femelle d'une part et
pour le plasma mâle d'autre part.
Une quantité constante d'anticorps primaire anti- VTG est ajoutée à
chaque point de concentration. Cette préincubation sert à réaliser une
compétition entre la VTG du greffage, la VTG purifiée, le plasma de
femelle en viteIlogénèse ou de mâle et ('anticorps spécifique.
La durée de cette préincubation est de une nuit à 4°C.

2.9.3.4. Saturation des sites aspécîfiQues


200 J.l1 de PBST NPS (Fig. 2.23.a) sont déposés dans des puits de
microtitration. Les sites de fixation des parois restés libres sont saturés
avec ce tampon fortement concentré en protéines (à base de sérum de
porc). La durée de la saturation est de 30 min. à 37°C (étuve).
La plaque de microtitration est vidée. Elle est lavée trois fois avec du
PBST (Fig. 2.23.a) (l minute par lavage).

2.9.3.5. Incubation avec l'anticorps primaire


L'anticorps primaire anti- VTG est déposé dans les puits témoins (N)
et dans ceux de la liaison maximale (Bo).
Les points de la gamme préincubée sont ajoutés dans les autres puits
de la plaque qui seront complétés par les points constitués par les plasmas
(femelle et mâle).
L'excès d'anticorps réagira ensuite dans les puits avec la VTG

Fig. 2.23.b : réactifs pour ELISA (suite)


4 1
greffée: plus il y a de la VTG dans l'échantillon, moios il reste d'anti-
VTG pour réagir avec le greffage et plus la coloration est faible.
Les dilutions sont faites avec le tampon PBST NPS. La durée de cette
incubation est de deux heures à 37°C (étuve). Les dépôts sont de 200
}.JI/puits. Puis trois lavages au PBST à la pissette sont effectués.

2.9.3.6. Incubation avec l'anticorps secondaire


L'anticorps de porc anti-lgG de lapin est dilué au 112500ème dans le
tampon PBST NPS et déposé à raison de 200 Ill/puits sur la plaque.
La durée de l'incubation est de 45 minutes à 37°C (étuve).
Les puits seront ensuite lavés trois fois au PBST.

2.9.3.7. Incubation avec le complexe Péroxydase-


Anti-Péroxydase (PAP)
Il est dilué au 1/5000ème dans le tampon PBST NPS et déposé à
raison de 200 J..L1/puits. L'incubation dure 30 min à 37°C et pennet de
révéler le complexe YTG/anti-VTG.

2.9.3.8. Révélation
La solution de révélation de la péroxydase, la diaminobenzidine, est
préparée extemporanément pour chaque plaque, placée à l'abri de la
lumière et déposée à raison de 200 }.JI/puits. C'est un substrat qui a l'état
réduit est incolore et qui oxydé par la péroxydase prend une couleur
orangée.
La coloration se développe à l'obscurité pendant 20 min à la
température ambiante.

2.9.3. /0. Arrêt et lecture


La réaction enzymatique est stoppée par le dépôt de 50 Ml/puits
d'acide sulfurique 4M (déposés sans vider la plaque).
La coloration est alors lue par un lecteur de microplaques (Titertek
Multiskan Plus UK Il type 313, Flow Laboratories) à 492nm.

2.9.4. Expression des résultats

La gamme étalon pennet de tracer une courbe des Dû des rapports


BilBO en fonction de la dose d'antigène libre ajoutée.
Cette courbe est généralement exploitée sous forme linéaire du
logarithme du rapport BVEO en fonction de celui de la dose d'ag libre, où
Bi correspond à la liaison en présence de YTG libre
80 correspond à la liaison maximale en absence de YTG
libre,
suivant l'équation:
Logit BilBO = a . Log de la dose + b
où a et b sont des constantes de la droite.
a
o A 0
o 0 0
o @~D@
1,,\ @O 0
@ @-1J
00
c

Fig. 2.24.
divers tampons
tampon RIA:
tampon phosphate 0,01 M, 7,25
tampon gélatiné à 0.01 % azoture de sodium
tampon d'anticorps:
tampon RIA additionné de 0,5% (poids/volume) de gamma-
globulines de lapin.

gamme étalon
La gamme étalon de stéroïdes non radioactifs purs est réalisée à partir
d'une solution mère à 1()() J.lg/ml du stéroïde dans l'éthanol absolu. par
dilution dans le tampon RIA.

traceur
Le traceur est constitué d'une solution de stéroïde tritié à 10000
cpm/lOOml dans le tampon RIA.

anticorps
L'anticorps est dilué dans le tampon RIA de façon à lier 40% à 50%
de la radioactivité ajoutée en incubation. En pratique, cette dilution
optimale est déterminée en incubant des dilutions sériées de l'anticorps
avec le traceur en concentration constante 00000 cpm/loo ml).

polyéthylène glycol 6000 (PEG Merck)


dilué à raison de 25% (poids/poids) dans du tampon phosphate.

Fig. 2.25.
42
2.10. RIA ou dosages radioimmunologiques.
La technique utilisée est basée sur le protocole RIA développé par
Fostier et al. (1978, 1982).
Cette technique comprend trois étapes :
- extraction du stéroïde plasmatique
- chromatographie de l'extrait sur colonne de Sephadex LH-
20 pour séparer les différentes classes de stéroïdes
- dosage.

2.10.1. Extraction des stéroïdes plasmati qu es

Un volume de plasma est extrait par 4 volumes d'un mélange de


cyclohexane et d'acétate d'éthyle (111).
Les tubes sont alors congelés, puis la phase organique liquide
contenant le stéroïde est séparée de la phase aqueuse congelée. Celle-ci
décongelée est extraite une deuxième fois en suivant le même protocole.
Les deux phases organiques recueillies sont rassemblées et évaporées
en plaçant les tubes dans un bain-marie à 40°C sous courant d'air.
La fraction stéroïdienne extraite est reprise avec 2 x 100 J.d d'éthanol
absolu (Merck) et conservée à -30°C.
Le rendement de récupération après extraction est calculé en ajoutant
2000 cpm de stéroïde tritiéll ()() !JI :
- d'une part, dans quelques tubes contenant 100 !JI d'éthanol et 2,8
ml de scintillant (OCS : "Organic Counting Scintillant"). Ces tubes sont
mis à compter et servent de témoin de radioactivité avant extraction.
- d'autre part dans 500 I-lt de plusieurs plasmas avant extraction.
Il est nécessaire de tenir compte ensuite dans les calculs de ce
pourcentage de récupération.

2.10.2. Séparation des stéroïdes par chromatographie

La séparation des stéroïdes est effectuée par chromatographie sur


colonne de Sephadex LH 20 (Pharmacia-LKB 0,5 x 8 cm) en utilisant un
mélange dichlorométhane/méthanol (95/5) comme solvant d'élutioD.
Après évaporation du solvant d'extraction des fractions (ou de
l'éthanol si les fractions ont été conservées au congélateur avant la
chromatographie), réchantillon extrait est repris par 300 111 de solvant de
chromatographie et déposé au sommet de la colonne. Les stéroïdes élués
sont recueillis dans des tubes séparés.

Fig. 2..24. : schéma du principe de compétition immunologique en


RIA
43
0,5 ml de solvant sont ajoutés alors, puis cette fraction est recueillie
et éliminée. Ensuite 0,9 ml de solvant sont ajoutés, cette fraction est
recueilie : elle contient les androgènes. 3 ml de solvant enfin sont ajoutés
pour recueillir la fraction contenant les œstrogènes. Le solvant de
chromatographie est alors évaporé. Chaque tube est rincé par 2 x 100 /JI
d'éthanol absolu (Merck) et conservé à -30°C jusqu'au dosage.

2.10.3. Protocole du dosage


2.10.3.1. préparation des différents tubes
Chaque dosage comprend
- 3 nuls (N)
- 6 tubes de liaison maximale (Ba), c'est à dire ne contenant
pas d'antigène
- la gamme étalon de stéroïde non radioactif pur (Steraloids)
en quantité connue, comprenant 12 points en triplicats
- les échantillons en duplicats.

2.10.3.2. réactifs utilisés


Ils sont décrits ci-après(Fig. 2.25)

2.10.3.3. principe du dosage


Comme pour l'ELISA, le complexe immunologique fonné entre le
stéroïde et son anticorps spécifique est Je résultat d'une compétition pour
se lier à cet anticorps spécifique entre le stéroïde non radioactif (froid)
présent dans la gamme ou les échantillons et le stéroïde radioactif (Fig.
2.24.).
Le marquage de l'antigène au lieu d'être enzymatique comme dans
l'ELISA est radioactif, et le tritium (3H) est utilisé. Mais le principe est
identique.

2.10.3.4. les étapes du dosage


Sont incubés, 100 /JI de plasma ou de gamme étalon avec 100 /JI
d'anticorps (anti-œstradiol ou anti-testostérone) dilués au 1/1000ème
pendant 2 heures à 4°C.
Puis on ajoute 100 /lI de traceur radioactif dilué à 20 000 cpm et on
incube toute la nuit à 4°C en présence de polyéthylèneglycol (PEG 6000,
Merck) de façon à favoriser la précipitation des complexes ag-ac formés.
Le lendemain matin, on centriguge le tout pendant 35 min à 2500g et
à 4°C. Le surnageant est éliminé par retournement des tubes sur papier
fi ltre.
Les culots contenant les complexes ag-ac froids et radioactifs sont
repris par 100 J..II d'éthanol pennettant d'extraire tous les stéroïdes.

Fig. 2.25. : réactifs pour RIA


44
Sont ajoutés 2,8 ml d'OCS (Organic Counting Scintillant) et les tubes
sont passés dans un compteuf à scintillation.
En RIA, comme dans le principe de l'ELISA, plus la radioactivité
décelée et élevée, plus la quantité de stéroïde froid, à doser est faible.

2.10.3.5. l'expression des résultats


Les résultats sont exprimés sous forme linéaire, correspondant au
logarithme du rapport Bi/Bo en fonction de celui de la dose de stéroïde
froid, où :
Bi représente la radioactivitée mesurée dans la gamme étalon ou
dans les échanti1lons au cours de la compétition,
80 représente la radioactivité mesurée en absence de stéroïde froid
moins la radioactivité mesurée lorsqu'on place le stéroïde seul en présene
de tampons (NSB, non specifie binding),
et suivant l'équation
Logit BilBo;;: a . Log(dose en pg) + b
a et b correspondant aux constantes de la droite obtenue.
Les résultats finaux tiennent compte de la dilution du dosage et du
rendement d'extraction du stéroïde.
45

Ch 3 : Etudes microscopiques du

cycle ovarien

3.1. Introduction
Le processus de développement des ovaires est très diversifié chez les
poissons (forme, coloration, volume).
Comme beaucoup d'auteurs, nous avons établi une description basée
à la fois sur robservation microscopique des ovaires, tant en microscopie
photonique qu'en microscopie électronique. Nous avons également
analysé au cours du cycle, la répartition des ovocytes dans l'ovaire en
fonction de leur taille par analyse d'image après fixation dissociative.
Ceci nous a permis d'obtenir des résultats sur le cycle ovarien d'O.
niloticus.

3.2. Les colorations en microscopie photonique


Les méthodes de coloration qui ont été utilisées visaient à mettre en
évidence les différents constituants cellulaires de façon complémentaire.

3.2. 1. Coloration à Il hématoxyline laque cuprique (Fig. 3.1.)

Les membranes et les nucléoles apparaissent en brun alors que le


cytoplasme ovocytaire (ovoplasme) varie du brun très soutenu pour les
premiers stades du développement ovocytaire au beige rosé de plus en
plus clair au fur et à mesure que l'ovocyte grossît. Les globules vitellins
ont une couleur brun clair.
Cette coloration a le mérite de bien mettre en évidence les alvéoles
corticaux qui apparaissent incolores, encerclant la masse des globules
vitellins, à la base de l'ovoplasme périphérique.

Fig. 3.1.: Colorat ion à Il hématoxy li ne laque cu priq ue (x 63)


St 1 : stade 1; st 2 : stade 2 ; st 3j : jeune stade 3 ; st 4 : stade 4
..", : alvéoles corticaux +: corps de Balbiani
46
3.2.2. Coloration à l'hématoxyline de Groat-éosÎne-vert
lumière (Fig. 3.2)

L'ovoplasme passe du rose brun soutenu pour les ovogonies ou les


ovocytes de stade 1, à une couleur de plus en plus pâle et rosée au fur et à
mesure du dévelopement. Les inclusions vitellogéniques sont rose violacé
vif, donnant aux ovocytes une teinte d'autant plus rosée quielles sont en
nombre important.

3.2.3. Coloration au trichrome de Masson (Fig. 3.6.)

Elle permet de distinguer rapidement les différents stades du


développement ovocytaire. Les ovocytes les plus jeunes apparaissent en
violet sombre tandis que le cytoplasme des plus âgés est très clair. La zona
radiata bien développée est colorée en brun jaune clair.
Cette coloration a le très grand avantage de très bien différencier les
inclusions vitellines par une couleur rose violacée, pennettant la
visualisation des granules vitellins dans l'ovoplasme périphérique, ainsi
que celle des plaquettes vitellines, brun violacé, dans les gros globules
vitellins.

3.2.4. Coloration par l'azan de Heidenhain (Fig. 3.3.)

L'ovoplasme varie du bordeaux sombre, pour les stades les plus


jeunes, au gris bleuté très clair pour les stades les plus âgés en passant par
de délicates teintes dégradées de plus en plus claires au fur et à mesure
que l'ovocyte se développe.
Les nucléoles et les noyaux prennent une teinte rouge éclatante. Les
matrices extracellulaires apparaissent en bleu soutenu, telle la lame basale
située entre la couche des cellules granulosaires et la thèque. La zona
radiata est brun jaune clair. Les globules vitellins varient du jaune clair à
l'orangé vif, alors que les alvéoles corticaux ont des teintes rose mauve.
Les hématies dans les vaisseaux sanguins sont rose carmin.

Fig. 3.2.: ooloI1lÔon à l' hématoxyline de Groat-éosine-vel11umière (x 63)


Fig. 3.3.: coloration à )l azan de Heidenhain (x 63)
+: corps de Balbiani
st 1: stade 1
st2 : stade 2
st 3j: jeune stade 3
st 4j: jeuna stade 4
st 4: stade 4
st 5: stade 5
Fig_ 3.4

Fig. 3.5
47
3.3. Résultats de microscopie photonique et électronique
3.3.1. Les différents stades de 1t ovogénèse

Il s'agit d'observer le follicule ovocytaire, c'est-à·dire l'ovocyte


entouré de ses enveloppes.
De nombreux rra vaux ont été consacrés à l'étude du follicule de
diverses espèces de poissons par histologie en microscopie photonique.
Mais c'est l'immunocytochimie et la microscopie électronique qui ont
apporté des précisions sur la structure et la physiologie des ovocytes et
des oeufs pendant le déroulement de l'ovogénèse.
La différenciation ovogénétique à partir de l'ovogonie est un
phénomène progressif et complexe. Voici comment se présente l'échelle
en 6 stades de développement chez Oreochromis ni/otfeus .

3.3.1.1. ovogonies
Elles n'ont été observées qu'en microscopie photonique sur coupes
semi-fmes incluses à l'Epon (Fig. 3.25.).
D'un diamètre d'environ la
/Jill, elles sont caractérisées par un
rapport nucléa-cytoplasmique élevé. Le noyau ne présente pas de nucléole
et l'ADN est sous forme réticulée. Le cytoplasme est peu coloré par le
bleu de toluidine. Les rares ovogonies isolées possèdent une enveloppe de
cellules granulosaires très aplaties et en nombre limité.

3.3.1.2. stade J
a) microscopie photonique
Ce stade ovocytaire est caractérisé par un cytoplasme présentant un
aspect homogène extrêmement dense et très colorable. Le rapport nucléo-
cytoplasmique est élevé. Le noyau présente très tôt un début de
fragmentation de ses nucléoles, dispersés dans le nucléoplasme pour les
ovocytes les plus jeunes, ou placés en périphérie nucléaire pour les plus
développés (Fig. 3.4., 3.5., 3.25.). Dans le cytoplasme périnucléaire un
matériel très colorable semble émerger de l'enveloppe nucléaire
(Fig.3.5.)
Les ovocytes de ce stade dont la taille varie de 10 à 80 j.1ill présentent
tous un épithélium granulosaire séparé d'une thèque en monocouche par
une lame basale, les différentes couches étant très aplaties et les noyaux
très allongés. La Fig. 3.5 illustre la mise en place des premières cellules
thécales, migrant du tissu mésoépithélial vers la lame basale sécrétée par
les cellules granulosaires.

Fig. 3.4. : hematoxyline laq ue cu prîque (x 63)


Fig. 3.5.: semî-fine colorée au bleu de toluidine (x 540)
arr: atrésie ; cg: cellule granulosaire; ct : cellule thécale; lb : lame
basale; st 1 : stade 1 ; st 2 : stade 2 ;
~: alvéoles corticaux, .. : corps de Balbiani
Fig. 3.11
48
b) microscopie électronique
Nous n'avons pas eu la possibilité d'observer ce stade.

3.3.1.3. stade 2

Le début du stade 2 ou prévitellogénèse correspond à l'élaboration


des organites nécessaires à la synthèse et à l'accumulation des réserves
sunrenant pendant les étapes suivantes.
La fin du stade 2 correspond au début des synthèses ovocytaires et
constitue la vitellogénèse endogène encore appelée vitellogénèse de type 1.

a) microscopie photonique
Les ovocytes prévitellogéniques dont le diamètre varie de 80 à 120
I..Im, sont caractérisés par un noyau possédant de nombreux nucléoles et
par un cytoplasme moins colorable qu'au stade 1. L'ovocyte est alors
entouré par des enveloppes constituées par une mince couche de cellules
granulosaires très aplaties, doublée par des cellules thécales également très
aplaties. La lame basale séparant la granulosa de la thèque est toutefois en
général bien visible en microscopie photonique à immersion lors de
l'utilisation de coloration spécifique tel l'Azan de Heidenhain.
Les ovocytes entrant en vitellogénèse de type [ dont la taille varie de
120 à 200 !Jm présentent quelques rares vacuoles à la périphérie de
l'ovoplasme de nature PAS+ correspondant aux premiers alvéoles
corticaux. Les premiers globules lipidiques sont identifiés par coloration
au bleu azur. La vitellogénèse glycoprotéique et lipidique au cours de
laquelle se mettent en place les alvéoles corticaux et les enclaves lipidiques
est déclenchée (Fig. 3.6). Les coupes semi-fmes confirment les
observations précédentes et soulignent la précocité d'apparition des
globules lipidiques et des alvéoles corticaux en fm de stade 2 (Fig. 3.7.).

b) microscopie électronique
Chez les plus jeunes ovocytes observés à ce stade, la membrane
plasmique ovocytaire ou ovolemme est à peu près lisse. Elle est séparée de
la couche de cellules de la granulosa par une matrice extracellulaire très
mince et peu dense aux électrons.

Fig. 3.6. : coloration au trichrome de Masson (x 63)


Fig. 3.7. : semi-fine colorée au bleu de toluidine (a) et au PAS (b)
(x 540)
Fig. 3.8. : micrographie électronique (x 3000)
ac : alvéoles corticaux .., m : mitochondries
cg : cellule granulosaire meo : matrice extra ovocytaire.
ct : cellule thécale mvg : microvillosités granulosaires
eig : espace inter granulosaire mvo : microvillosités ovocytaires
en : enveloppe nucléaire N : noyau
gl : globules lipidiques n: : nucléoles
lb : lame basale ovp : ovoplasme périphérique
49
Le cytoplasme de ces ovocytes se présente sous forme de fines
granulations dépourvues de citernes de reticulum endoplasmique. Nous
avons observé dans certains d'entre eux de petites inclusions de lipides
ainsi que les premiers alvéoles corticaux caractérisés par un matériel
finement réticulé. Ces premières inclusions marquent le début de la
vitellogénèse de type l, autrefois dénommée vitellogénèse endogène.
L'examen de clichés pris lors des étapes successives dtaccroissement de ce
stade indique que les mitochrondries très allongées et serpentifonnes
migrent de l'ovoplasme périnucléolaire, où elles se multiplient, vers la
périphérie ovocytaire (Fig. 3.8.).
Chez les ovocytes de taille plus importante, en fm de stade 2,
l'ovolemme présente des microvillosités érigées vers les cellules de la
granulosa. Celles-ci émettent également des microvillosités en nombre
moins important, s'attachant de place en place à l'ovolemme, ménageant
entre elles des sortes de dûmes creux à l'intérieur desquels s'épanouissent
les microvillositées ovocytaires groupées par bouquets (Fig 3.8.). Les
mitochondries ovocytaires forment alors une couche très dense séparée de
l'ovolemme par une zone sans organites constituant l'ovoplasme
périphérique.
Les enveloppes ovocytaires sont en place. L'épithélium granulosaire
est formé par des cellules encore aplaties séparées des cellules thécales par
une lame basale à structure irrégulière. En fin de stade 2 des espaces
intergranulosaires, se fonnant entre les desmosomes reliant les parois
latérales des cellules de la granulosa, commencent à apparaître.

3.3.1.4. stade 3
a) microscopie photonique
La taille varie de 200 à 600 /.lm.
Le cytoplasme ovocytaire finement réticulé présente une série de 3
couronnes (Fig. 3.9., 3.26.). La première, la plus externe, est formée par
des alvéoles corticaux à la base de l'ovoplasme périphérique. La couronne
médiane est constituée par de petits globules vitellins. En position plus
centrale, la troisième couronne est constituée par des globules lipidiques.

Fig. 3.9.: stade 3 coloré â l'azan de Heidenhain (x 160)

Fig. 3.10.: stade 3 en serrai-fine colorée au bleu de toluidine (x 540)


ac : alvéoles corticaux lb : lame basale
cg : cellules granulosaires meo: matrice extra ovocytaire
ct : cellules thécales N: noyau
fg : filaments granulosaires n: nucléoles
g1: globules lipidiques QV: ovogonie
grv: granules vitellins zr: zona radiata
st 2 : stade 2 ; st 3 : stade 3
Fig. 3.12

fig. 3.13

Fig. 3.14
50
Le nombre de nucléoles semble moins important qu'au stade
précédent, mais ils sont beaucoup plus gros. La zona radiata est visible à
un grossissement de x 160 lors de colorations à l'azan de Heidenhain.
L'épithélium granulosaire est fonné par des cellules cubiques à noyau
arrondi et on y devine de place en place des lacunes intercellulaires. La
lame basale de la granulosa est identifiable même à faible grossissement (x
63). Les cellules thécales pluristratifiées ont des noyaux toujours aplatis et
forment une thèque dont l'épaisseur est à peu près équivalente à celle de la
granulosa.
L'examen des semi-fmes (Fig. 3.10.) conforte les observations
précédentes et pennet de voir les petits granules vitellins dans l'ovoplasme
périphérique fusionnant pour donner de petits globules vitellins. Ils
migrent de façon centripète pour constituer la couronne moyenne bien
identifiable sur les coupes en paraffine. Les espaces entre les cellules de la
granulosa présentent des accumulations de matériel très fortement coloré
par le bleu de toluidine apparaissant soit sous fonne de sections arrondies,
soit sous forme de filaments allongés suivant les plans de coupes. Nous les
avons appelés filaments granulosaires.

b) microscopie électronique (Fig. 3.11.)


Ce stade est caractérisé par le dépôt de la zona radiata externa. C'est
une couche homogène, très dense aux électrons, déposée à la base des
microvillosités ovocytaires dans la matrice extracellulaire localisée entre
l'ovocyte et la granulosa, matrice qui apparaît beaucoup plus dense aux
électrons qu'au stade précédent.
L'ovolemme présente pour la première fois des puits d'endocytose et
des vésicules d'endocytose à clathrine, signalant les premières internali-
sations ovocytaires de vitellogénine d'origine hépatique principal
précurseur du vitellus, et le tout début de la vitellogénèse de type II. Les
premiers granules vitellins apparaissent à la base de l'ovoplasme
périphérique mélangés à la partie supérieure de la couche dense de
mitochondries. Plus en profondeur les alvéoles corticaux sont
observables, intercalés dans cette couche.
Les cellules de la granulosa présentent des lacunes intercellulaires
constantes à l'intérieur desquelles on peut voir des filaments très denses
aux électrons. Le cytoplasme de ces cellules a un aspect synthétique
caractéristique avec un dévelopement du reticulum endoplasmique
(ergastoplasme) et un nombre important de mitochondries, Certaines
cellules thécales présentent des globules lipidiques et un développement de
reticulum lisse. La lame basale conserve son aspect très peu dense,

Fig. 3.11.: micrographie dl un jeune follicule de stade 3 (x 5400)


ac: alvéoles corticaux lb: lame basale
cg: cellules granulosaires m: mitochonchies
et: cellules théca1es ovp: ovoplasme périphérique
eJg: espaces intergranulosaires zre: wna rndiata externa
fg : filaments granulosaires +: puits et vésicules
grv: granules vitellins d'endocytose
Fig. 3.16

Fig. 3.17
Fig. 3.18
5 1
3.3.1. 5. stade 4
a) microscopie photonique
Clest le stade de grand accroissement de l'ovocyte correspondant à la
pleine vitellogénèse ovocytaire de type II au cours duquel les processus
endocytotiques prennent le pas SUT les processus de synthèse des alvéoles
corticaux et des globules lipidiques. Les ovocytes présentent alors un
diamètre allant de 600 à plus de 2000 !Jm.
Les globules vitellins occupent alors tout le cytoplasme sauf au
niveau de rovoplasme périphérique (Fig. 3.12.). Ils fusionnent entre eux
pour former des globules énonnes pouvant atteindre un diamètre de plus
de 60 Ilm. Leur hétérogénéité structurale (Fig. 3.14., 3.15.b),
parfaitement visible en microscopie photonique à immersion, correspond
à une condensation cristalline du vitellus en plaquettes fusifonnes
disséminées dans une matrice d'aspect homogène (Fig. 3.17.,3.18.).
Les globules lipidiques sont en nombre relativement peu important,
disséminés dans l'ensemble du cytoplasme. Les alvéoles corticaux, de
taille beaucoup plus petite, environ 3 à 4 !Jm cement l'ovoplasme
périphérique en une ligne continue. A la fin du stade 4 ils se regroupent
par paquets plaqués contre llovolemme fonnant des masses coniques
pénétrant le domaine des globules vitellins (Fig. 3.15.a et b). Leur
structure non homogène, reticulée, apparaît nettement sur les coupes
semi-fines (Fig. 3.18., 3.28.c, 3.29.).
Au fur et à mesure que l'ovocyte s'agrandit et se charge de réserves
vitellines, l'épaisseur de l'ovoplasme périphérique diminue. Lorsque la
vitellogénèse est tenninée, il n'est plus distingable en observation
photonique.

Les coupes semi-fines pennettent de suivre llévolution des


enveloppes ovocytaires (Fig. 3.16.). En fin de stade 4, les filaments situés
dans les lacunes intergranulosaires sont toujours présents. En outre on
constate que les cellules thécales, pluristratifiées, présentent également de
larges lacunes intercellulaires à l'intérieur desquelles on distingue le
même type de filaments qui semblent orientés de façon perpendiculaires à
ceux liés à l'épithéli um granulosaire.

Fig. 3.12.: jeune stade 4 coloré à )' bémato),:yline de Groa-éosine (x 160)


Fig. 3.13. : détail de la zona mdiata sur micrographie électronique (x 30000)
Fig. 3.14. : jeune stade 4 coloré à Il azan de lIeidenhain (x 540)
ac: alvéoles corticaux rnvg: microvillosités granulosaires
cg: cellules granulosaires rnvo: rnicrovillosités ovocytaires
clt: clathrine ovl: ovolemme
cs: capillaire sanguin ovp: ovoplasme périphérique
ct: cellules thécales pe: puits d'endocytose
gl: globules lipidiques st3(j) stade 3 (jeune)
grv : granules vitellins zr : zona radiata
gv: globules vitellins zre: zona radiata extema
lb: lame basale zn : zona radiata interna
meo: matrice extra-ovocytaire ve: vésicules d'endocytose
52

b) microscopie électronique
Ce stade est caractérisé par la mise en place de la zona radiata
interna. Elle se développe se déposant entre les microvillosités ovocytaires
(Fig. 3.14.). Au fur et à mesure que les microvollosités granulosaires se
développent vers l'ovocyte, elles pénètrent dans les canaux de la zona
radiata où se trouvent les microvillosités ovocytaires. En effet, les
sections radiales montrent la coexistence dans les puits de chaque type de
microvillosités (Fig. 3.30.c). De façon identique les sections transversales
(Fig. 3.30.d) montrent plusieurs microvillosités coupées dans chaque trou,
dont on peut identifier l'origine. Les microvillosités ovocytaires ont une
section transversale plus faible que celle des microvillosités granulosaires
et apparaissent plus denses aux électrons par suite de la présence de
microfilaments d'actme. Cette zona radiata interna présente une structure
réticulée en arceaux, formée par un matériel fibrillaire noyé dans une
matrice homogène (Fig. 3.18., 3.30.b,c).
C'est à ce stade que l'endocytose de vitellogénine est la plus active.
De très nombreux puits à clathrine se détachent de l'ovolemme donnant
des vésicules à clathrine s'enfonçant dans l'ovoplasme périphérique (Fig.
3.13., 3.28.). Ces vésicules fusionnent probablement avec des vésicules
d'origine golgienne pour constituer les corps multivésicuJaires. Nous
n'avons pas observé les phases de transition de ces corps multivésiculaires
en petits globules vitellins. Ces derniers fusionnent entre eux pour donner
des globules vitellins de plus en plus volumineux à l'intérieur desquels on
observe de nombreuses plaquettes vitellines fusiformes.
A la fin de ce stade, les filaments très denses aux électrons se situant
dans les espaces intergranulosaires présentent à leur surface, sur des
coupes transversales, des formations ramifiées semblant les relier plus ou
moins entre eux (Fig.3.31.c, d et e). Le cytoplasme des cellules de la
granulosa montre alors un aspect caractéristique de synthèse exogène avec
un ergastop1asme développé, laissant supposer que ces filaments sont
d'origine granulosaire (Fig. 3.31.c, 3.32.). Des filaments identiques
apparaissent à la base de la thèque le long de la lame basale de
l'épithélium granulosaire.

Fig. 3.15.: stade 4 évolué coloré à l'azan de Heidenhain


(a) x 63, (b) x 540

Fig. 3.16., 3. t 7. : en semi-fine colorée au bleu de toi uidine (x 540)


Fig. 3. t 8. : micrographie de la périphérie du follicule
(x 12000)
ac: alvéoles corticaux gv: globules vitellins
cg: cellules granulosaires lb: lame basale
cmv: corps multivesiculaires mvg: microvillosités granulosaires
ct: cellules thécales mvo: microvillosi tés ovocytaires
elg: espaces intergranulosaires pe: puits d'endocytose
fg: fùaments granulosaires pv: plaquettes vitellines
gl: globules lipidiques zr: zona radiata
grv : granules vitellins zri: zona radiata interna
Fig. 3.19

Fig. 3.20

pi 9. 3.22

Fig. 3.21
53

3.3.1.6 stade 5
C'est la période de maturation ovocytaire précédant la ponte. Les
follicules ovocytaires ont atteint un diamètre d'environ 2,5 mm. Ce stade
très fugace se caractérise par une migration du noyau (vésicule
germinative) vers la périphérie ovocytaire. Après la reprise de la
première division méiotique et l'expulsion du premier globule polaire,
c'est à dire la première étape de transformation de l'ovocyte en ovule, les
ovocytes sont expulsables par légère pression sur l'abdomen. La femelle
ne mange presque pas. L'ovocyte est jaune foncé. L'ovaire est au
maximum de son volume et il occupe une bonne partie de la cavité
abdominale.
La fin de ce stade est caractérisé par l'ovulation par la rétraction et
la disparition des microvillosités ovocytaires et folliculaires. La zona
radiata se transforme en un chorion plus mince dont les pores sont
partiellement bouchés. La rupture du follicule entraîne la libération de
l'ovocyte dans la cavité ovarienne. Le RGS est à 3%.

3.3.1.7. oeuf dans la cavité bueeo-pharyngienne


microscopie électronique à balayage
C'est la post-ponte. La gonade est flasque contenant de gros ovocytes
résiduels à divers degrés de dégénérescence ainsi qu'un nombre très
important de follicules post-ovulaires (Fig. 3.20.). Le ventre devient plus
petit, la femelle continue à ne pas manger à cause des oeufs incubés dans
la cavité bucco-pharyngienne.
Les observations faites en microscopie électronique à balayage sur
des oeufs récupérés dès le début de l'incubation bucco-pharyngienne ont
montré qu'ils ne sont entourés que par quelques filaments (Fig. 3.21.).
L'emplacement des canaux de la zona radiata est toujours apparent. Il ne
nous a pas été possible d'observer le micropyle.

Fig. 3.19.: stade 5 coloré à l'hématoxyline de Groat éosine (x 63)


Fig. 3.20.: follicules post-ovulaires, coloration à l'azan de
lIeidenhain (x 63)
Fig. 3.21.: œuf prélevé dans la cavité buccale observé en MEB (x 92)
Fi~. 3.22. : détail de sa surface en MEB (x 8000)
fg : filaments granulosaires
fpo : follicules post-ovulaires
st 2: stade 2
st 5: stade 5
tzr : trous de la rona radiata
Fig.3.23:Rapport gonado-somatique chez la femelle d'Q. oïJoticus.

RGS
(en %)

1 2 3 4 5 av
Stade de maturité

Fig.3.24:Rapport hépato-somatique chez la femelle d'Q. Niloticus.

RHS
(en %)
1

1 2 3 4 5 av
Stade de maturité
54
3.3.2. évolution de la répartition des follicules ovarIens
en classe de taille

L'examen de la distribution des fréquences des diamètres des


follicules ovariens vitellogéniques (DFO) observée chez les femelles d'O.
niloticus élevées à Rennes et prélevées à différentes phases du cycle sexuel
montre que cette distribution est bimodale (Fig. 3.33). Le premier mode
correspond aux follicules les plus jeunes, le second aux follicules les plus
avancés dans la vitellogenèse, évoluant vers une taille maximale au
moment de la ponte (2500 /lm). Les follicules non vitellogéniques d'un
diamètre inférieur à 500 /lm ne sont pas représentés sur le profil.
Cette évolution permet de définir différents stades de développement
ovarien en fonction de la valeur de la classe de taille la plus fréquente
dans l'ovaire. C'est ainsi qu'ont été définis 6 stades de développement
ovarien (Tacon, 1995) :
stades modes
1 500-700
2 800-1000
3 1100-1300
4 1400-1600
5 > 1700
6 500-700 + > 1700

3.3.3. Les paramètres morphologiques ovariens

3.3.3.1. Rapport gonado~somatique (RGS) (fig. 3.23.)


Le poids de la gonade est l'une des caractéristiques essentielles de
l'état de maturité du poisson. Ce poids est étroitement lié au poids et à la
taille du poisson. C'est pourquoi nous n'avons utilisé qu'une population
homogène de poissons pesant de 90 à l00g.
Le rapport gonado-somatique qui a été utilisé se définit comme suit:
Pg
" 100
Pp (Pg : poids de la gonade, Pp : poids du poisson éviscéré)

Ce RGS croît progressivement et atteint son maximum au stade


gonadique 5 où il est de l'ordre de 3% contre 0,4% au stade gonadique 1.

3.3.3.2. Rapport hépato-somatique (RHS) (Fig. 3.24.)


Il se définit comme suit:
Ph
x 100
Pp (Ph = poids du foie, Pp = poids du poisson éviscéré)
Quand les femelles sont immatures, et le RHS est de l'ordre de 1,2%.
Il décroît après le démarrage de la vitellogenèse de type II, où il est de
1 %, et commence à augmenter pour atteindre le maximum au stade 4, où
il se trouve à 1,7%. Puis il décroît avant la ponte.

Fig. 2.23. : RGS Fig. 2.24. RHS


Fig. 3.25
Fig. 3.1
55
3.4. Discussion
La difficulté histologique essentielle est de pouvoir effectuer des
coupes lorsque l'ovocyte est riche en vitellus. Seule la technique proposée
par Baker (1941) et citée par Martoja et Martoja-Pierson (1967) a donné
les meilleurs résultats. Toutefois, Tacon (1991) obtient de très bonnes
préparations sur la même espèce en trempant la face des blocs contenant
les ovocytes entamés dans un détergent (Tergitol-7-Fluta) pendant Il
jours. Il peut ainsi ramollir le vitellus et faciliter la coupe.
Pour pouvoir interpréter les différentes étapes du développement
ovocytaire, nous avons entrepris une étude en microscopie électronique,
confortant et précisant nos observations en microscopie photonique.

3.4.l.Les étapes du développement ovocytaire

3.4.1.1. Les étapes de la vitellogénèse.


Nous avons observé au cours du développement ovocytaire les
différentes étapes caractéristiques de l'élaboration du gamète femelle.
La préJ'itellogénèse
Les premières étapes du développement ovocytaire, précédant celles
de l'accumulation de réserves, constituent la prévitel1ogénèse. Elles
correspondent au stade 1 et à la première partie du stade 2 du
développement ovocytaire. L'ovocyte primaire ou auxocyte à 2n
chromosomes commence à se développer et entame la première division
réductionnelle de sa méïose. Mais très vite les processus de division sont
bloqués en fin de prophase, au stade diplotène.
Le follicule ovocytaire, ou ovocyte entouré par ses enveloppes cellulaires
et acellulaires, est constitué dès le stade 1. La couche de cellules
granulosaires est alors formée par des cellules très aplaties, en nombre
restreint, mais ayant déjà sécrété leur matrice extra-cellulaire constituant
la lame basale. Les cellules thécales commencent à quitter le tissu
conjonctif extraovocytaire pour venir se placer sur la lame basale. Nous
avons constaté qu'à ce stade, chez le tilapia, elles sont en nombre très
limité (Fig. 3.25.) ne recouvrant pas encore dans certains cas toute la
surface de la lame basale (Fig. 3.5.).
Toujours dès ce stade 1, nous observons également l'initiation du
phénomène d'amplification nucléolaire. Il s'agit d'une multiplication très
importante des nucléoles se formant par l'amplification des organisateurs
nucléolaires (Clerot & Wegnez, 1977). Ces nucléoles migrent vers la
périphérie du noyau, se plaçant à proximité de la

Fig. 3.25. : Ovogonie et stade 1 colorées au PAS (x 540)


COle: cellule rnésoépithéliale N: noyau
cg: cellule granulosaire n: nucléole
ct: cellule thécale ng: nuage
lb : lame basale ov : ovogorue
meo: matrice extraovocytaire st 1: stade 1
f=ig. 3.26
56
membrane nucléaire interne, très souvent dans des replis qui fonnent sur
coupes transversales une crénélation générale de l'enveloppe nucléaire
(Fig. 3.4., 3.5., 3.7.). Cette proximité a été interprétée comme une
facilitation des échanges entre le noyau et le cytoplasme (Le Meno, 1984).
Cette augmentation du nombre des nucléoles correspond à l'amplification
des gènes 285 et 18S, codant pour les ARN ribosomiques et restant
représsés pendant la pré-vitellogénèse. En effet, il a été démontré qu'à
partir de la fin du stade 2 l'activité nucléolaire aboutit à la fonnation
d'ARN ribosomique 55 et d'ARN de transfert, qui passent dans le
cytoplasme où ils sont stockés sous fonne de particules nucléoprotéiques
sédimentant à 42S (Thomas, 1970 ; Denis & Mairy, 1972 ; Mazabraud et
aL, 1975). Cette amplification caractérise généralement le stade 2 pour la
majorité des téléostéens (Yamamoto, 1964). Chez le tilapia, elle se
manifeste beaucoup plus précocément puisque nous pouvons l'observer
dès le stade 1.
Au même moment les chromosomes présentent une structure en
écouvillons, caractéristique d'une transcription intense (CaHan, 1982)
pendant laquelle les ARNm nécessaires aux synthèses de l'étape suivante
vitellogénique passent du noyau au cytoplasme.
Le matériel périnucléaire ovocytaire très colorable que nous
observons au cours du stade 1 (Fig. 3.25.) correspond aux "nuages"
(Clerot, 1968, 1976) présents dans les ovocytes prévitellogéniques de
nombreux téléostéens (revue Clérot, 1976 ; Bruslé, 1980 ; Wallace &
Selman, 1981 ; Selman & Wallace, 1989». Ces nuages seraient formés de
ribonucléo-protéines (Guraya,1963 ; Riehl, 1978) à rôle restant inconnu.
La fin de ce stade prévitellogénique, correspondant au début du stade
2, est caractérisé par la mise en place des organites indispensables à
l'activité synthétique et endocytotique des étapes suivantes qui
caractérisent la vitellogénèse. Il y a une multiplication importante des
1
mitochondries productrices d énergie, au niveau des groupements
mitochondriaux (Toury et al., 1977) dans le cytoplasme périnucléaire.
Puis elles migrent dans l'ensemble du cytoplasme et en particulier vers
l'ovoplasme périphérique. On peut les trouver agglomérées en un point
du cytoplasme, en association avec des ribonucléoprotéines et d'autres
organites tels reticulum, dictyosomes ou corps multivésiculaires, formant
une masse appelée corps de Balbiani (Guraya, 1979 ; Bruslé, 1980 ;
Selman & Wallace, 1989) (Fig. 3.1., 3.3. et 3.4.). C'est également à la fin
de la prévitellogénèse que l'inhibition de la répression des gènes codant
pour les ribosomes est levée, et c'est à partir de ce moment là que les
ribosomes s'accumulent dans le cytoplasme, lui donnant en microscopie
électronique un aspect hétérogène.

Fig. 3.26. : Immunocytochimie photonique sur coupes en


paraffine a (x 40), b (x 100)
st 1,2 : stades 1 et 2 non vitellogéniques ; st 3Œ, 4 : stades 3 Ueune) et 4

vi tellogéniq ues.
f'hotopériocle

(~,=+ :) 1
~"'\O,,"'''

H
CH

GtH 1 GH

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... \
L- S'érooo<s - - - - - - 1 \ }

5e.<""" \ Ovocyte /

Fig. 3.27.
Fig. 3.9

Fig. 3.10
57
La vitellogénèse.
Chez Oreochromis niloticus, comme chez de nombreux téléostéens,
nous avons observé les premières manifestations vitellogéniques dès la fin
du stade 2.
Elles se traduisent par rapparition dans l'ovoplasme de petits
globules lipidiques ainsi que de petits alvéoles corticaux. Ces derniers ne
font pas à proprement parler partie des réserves vitellines. Ils seront en
effet expulsés de l'ovocyte par exocytose au moment des processus de
maturation (Anderson, 1968 ; Selman et al., 1988) pour fonner le liquide
périvitellin isolant l'œuf de sa "coquille" ou chorion. Alvéoles corticaux
et premiers globules lipidiques correspondent aux premières
manifestations dl une activité synthétique vitellogénique ovocytaire
constituant la ~'itellogénèse endogène de type J. Une étude en microscopie
électronique montre que c'est au cours de cette vitellogénèse que
l'ovolemme commence à émettre des microvillosités groupées en bouquets
en direction de la granulosa alors que les cellules granulosaires en
émettent de place en place vers l'ovocyte (Fig. 3.8.).
Cette première vitellogénèse, probablement très courte, compte tenu
de la rapidité de la croissance ovocytaire, est suivie par une étape
d'accumulation de vitellogénine plasmatique, synthétisée par le foie en
réponse à l'action des œstrogènes sécrétés par les enveloppes de l'ovocyte.
Cette vîtellogénèse exogène se produit alors que l'endogène se poursuit,
constituant la vitellogénèse de type Il. Parallèlement aux premières
images d'entrée de la vitelIogénine dans l'ovocyte, la microscopie
électronique montre la mise en place entre les microvillosités ovocytaires
d'une nouvelle matrice, très dense aux électrons, se déposant dans la
matrice extraovocytaire légère située entre l'ovocyte et la granulosa.
C'est la zona radiata extema dont le dépôt entre les microvillosités
implique la structure ponctuée. Elle serait fOffilée par exocytose
ovocytaire de matériel d'origine golgienne contenu dans des vésicules à
coeur dense (Fig. 3.28.) (Tesoriero, 1977, 1978) retraitant des protéines
dites vitellines (Oppen-Berntsen et al., 1992 ; Hyllner & Haux, ]992)
synthétisées par le foie sous induction œstrogénique (Hyllner et al., 1994 ;
Larson el al., 1994) et internalisées par une voie encore inconnue.
L'observation simultanée sur les micrographies électroniques de
l'endocytose de la vitellogénine et du dépôt de la zona radiata signe les
synthèses parallèles de ces deux types moléculaires (Fig. 3.30.a). Cette
simultanéité caractéristique des premières étapes de la vitellogénèse de
type II pennet l'identification du début du stade 3 sur les coupes
observées à l'immersion en microscopie photonique avec une zona radiata
visible alors que les inclusions vitellogéniques ne le sont pas encore (Le
Menn & Burzawa-Gérard, 1985).
Nous pouvons distinguer aisément chez le tilapia comme chez la majorité
des téléostéens, deux phases dans cette vitellogénèse de type II. Lors de la
première qui correspond au stade 3, on constate une prédominance

Fig. 3.27. Contrôle endocrinien de la \'itellogénèse chez les


poisso ns (d'après Bon, 1996)
Fig. 3.28
58
des évènements autosynthétiques de l'ovocyte (formation des globules
lipidiques) sur les évènements hétérosynthétiques (synthèse hépatique de la
vitellogénine) se traduisant par l'endocytose de matériel exogène dans
l'ovocyte. Lors de la seconde, correspondant au stade 4, les mécanismes
sont inversés et l'endocytose de vitellogénine est très largement supérieure
aux synthèses endogènes (Wallace & Selman, 1981). C'est la phase de
grand accroissement de l'ovocyte.
L'ovocyte primaire ayant accumulé ses réserves possède à peu près
les dimensions et la structure de l'ovule. Pour parvenir à la maturité qui
le rend fécondable, il faut qu'il termine ses deux divisions méïotiques. La
maturation ovocytaire ou transformation de l'ovocyte primaire en
ovocyte secondaire, qui commence par l'émission d'un premier globule
polaire, traduit la reprise des di visions méïotiques et la fin de la
vitellogénèse de type II. C'est souvent la pénétration du spermatozoïde qui
déclenche la deuxième division méïotique entraînant 1'emission du
deuxième globule polaire et la transformation de l'ovocyte secondaire en
ovule. Ces processus sont très rapides chez le tilapia et ne nous ont pas
permis de pouvoir fixer les stades caractéristiques correspondants. En
effet, maturation, ovulation et fécondation ont en général lieu en quelques
heures pendant la nuit.

3.4.1.2. Les mécanismes de ['endocytose de la viteflogénine.


L'organisation des différents tissus constituant le follicule ovocytaire
du tilapia est identique à celle rencontrée chez les autres téléostéens. La
partie externe de la couche thécale est parcourue par de nombreux
capillaires sanguins. Il a été montré que, au cours de la vitellogénèse de
type II, la vitellogénine d'origine hépatique traverse la barrière
endothéliale des capillaires sanguins irriguant la thèque externe, traverse
la lame basale, passe entre les cellules de la granulosa, s'écoule dans la
matrice extraovocytaire localisée entre la granulosa et l'ovocyte, en se
glissant entre les microvillosités et la zona radiata et vient s'accumuler à
la surface de l'ovolemme à la base des microvillosités ovocytaires (Selman
& Wallace, 1982 ; Abraham et aL, 1984 ; Le Menn & Burzawa-Gérard,
1985).
Les micrographies électroniques effectuées chez le tilapia montrent

Fig. 3.28. : Endocytose de la vitellogênine :


a) puits et vésicules à clathrine (x 300CXJ)
b) des puits d'endocytose aux co~ multivêsiculaires (x 300CXJ)
c) des corps multivésiculaires aux globules vitellins (x 6000)
ac: alvéoles corticaux ovl: ovolemme
crnv: corps muJtivésiculaires ovp: ovoplasrne périphérique
gl : globule lipidique pe: puits d'endocytose
grv ; granule vitellin pv : plaquette vitelline
gv : globule vitellin vcd: vésicule à cœur dense
m: mitoehoncbie ve : vésicule d'endocytose
rnvg: microvillosité granulosaire zre: zona radiata externa
mvo: microvillosité ovocytaire zn : zona radiata interna
Fig. 3.29
59
comme chez les autres téléostéens. une accumulation de matériel sur des
zones privilégiées de l'ovolemme invaginées en puits à c1athrine
(Fig.3.13., 3.28.a et b). Ce sont des puits d'endocytose permettant l'incor-
poration de molécules de poids moléculaire élevé, mis en évidence pour la
première fois dans les années 60 (Roth & Porter, 1962 ; Fawcett, 1965).
Ces puits seraient des zones de concentration de récepteurs spécifiques de
la vitellogénine (Stifani et al., 1990 ; Le Meon & Nufiez-Rodriguez,
1991).
Ces récepteurs transmembranaires de la famille des récepteurs
lipoprotéiques de faible densité (Bujo et al., 1994), sont reliés à la
c1athrine par l'intermédaire d'une adaptine spécifique du récepteur
(Pearse & Robinson, 1990). La clathrine est une protéine, commune à
tous les puits d'endocytose, polymérisée en triskélions accrochés les uns
aux autres en formant une sorte de panier (pearse, 1976); et apparaît sur
les coupes ultrafines de microscopie électronique sous forme de points
denses aux électrons soulignant l'ovolemme (Fig. 3.13., 3.28.a et b). Elle
est probablement liée au cytosquelette et jouerait un rôle dans
l'internalisation de la vitellogénine liée aux récepteurs. En effet ces puits
se referment en vésicules toujours entourées de c1athrine entrant de façon
centripète dans l'ovoplasme périphérique (Fig. 3.28.a et b) pour fusionner
avec les corps multivésiculaires (Fig. 3.28.a). Ces corps multivésiculaires
sont des formations Iysosomiales mises en place dans le cytoplasme chez la
truite arc en ciel dès la prév itellogénèse (Sire et al., 1994). Ils
contiennent, outre de la phosphatase acide (Busson-Mabillot, 1984), de la
cathepsine D intervenant d'une part dans le clivage de la vitellogénine en
phosvitine et lipovitelline (Busson-Mabillot, 1984) et d'autre part dans la
formation des plaquettes vitellines (Wall & Patel, 1987). Les étapes
successives de transformation de ces corps multivésiculaires en petits
globules vitellins, puis en globules plus gros contenant des plaquettes
vitellines n'ont jamais été décrites en microscopie électronique chez le
poisson. Chez Oreochromis niloticus nous observons de la même façon
des structures différentes mais sans pouvoir affinner comment se fait la
transformation dynamique entre elles (Fig. 3.28.a).
Une technique immunocytochimique ultrastructurale utilisant un anticorps
secondaire couplé à de l'or colloïdal (Fig. 3.29.) nous a permis de révéler

Fig. 3.29. : marquage immunocytochimique à )lor de la


vitellogénine au niveau :
a) de la périphérie du follicule (x 10000)
b) des pores de la zona radiata et des vésicules d'endocytose
(x 56000)
c) des corps multivésiculaires et des globules vitellins
(x 56000).
ac: al véoles corticaux mvo: micro villosités ovocytaires
cg: cellule granulosaire ovp: ovoplasme périphérique
crnv: corps multivésiculaires plv: plaquette vitelline
gv: globule vitellin zre: zona radiata externa
lb: lame basale zn: zona radiata interna
+: puits et vésicules d'endocytose
Fig. 3.30
a

Fig. 3.6 Fig. 3.7

Fig. 3.8
60
chez notre tilapia le passage de la vitellogénine par les pores de la zona
radiata (Fig. 3.29.b) et sa localisation à la fois dans les corps multi-
vésiculaires et dans les petits globules vitellins (Fig. 3.29.a, c). Ces
observations confirment chez ce poisson les processus généraux
d'endocytose de la vitellogénine par l'intermédiaire de récepteurs
spécifiques (Chan et al., 1991).

3.4.1.3. Les matrices extracellulaires du follicule ovocytaire


Elaboration de la wna radiata
Les premières images de dépôt de la zona radiata extema
caractérisent le stade 3 avec le début de la vitellogénèse exogène (Fig.
3.10.et 3.11.). Cette zona radiata externa présente en ultrastructure un
aspect homogène dense aux électrons. Elle est déposée à l'intérieur de la
matrice extraovocytaire très peu dense aux électrons séparant l'ovolemme
de la couche granulosaire entre les microvillosités ovocytaires (Fig.
3.30a). De ce fait, elle forme une couche continue au dessus de l'ovocyte
percée de pores où passent les microvillosités. Chez Orechromis niloticus
nous n'observons qu'une seule couche dans cette zona radiata extema,
correpondant à la couche C2, décrite chez diverses espèces de
Cyprinodontîdae par Thiaw (1993).
La zona radiata interna est déposée pendant la phase de grand
accroissement de l'ovocyte au cours du stade 4. Elle présente un aspect
réticulé formé par un matériel fibrillaire noyé dans une substance
homogène qui polymérise en formant des arceaux assurant à la couche
une structure relativement élastique (Fig. 3.14., 3.30.b et c). Ce type de
polymérisation micro-fibrillaire fréquemment rencontré dans les
structures biologiques (Bouligand, 1972) constitue des structures souples,
déformables, souvent à fonction protectrice. La disposition des éléments
polymérisés est identique à celle que présentent in vitro les dérivés du
cholestérol, d'où le tenne de structure cholestérique (Friedel, 1922 ;
Robinson, 1966). Cette architecture pennet à cette enveloppe de s'étirer
au fur et à mesure que l'ovocyte accroît son volume.
Dès les premiers dépôts de la zona radiata interna, les cellules de la
granulosa émettent en direction de l'ovolemme des microvillosités qui
s'engagent dans les pores contenant déjà les microvillosités ovocytaires.
Les deux types de microvillosités sont alors observées à l'intérieur des
pores sur des coupes tangentielles de la zona radiata. Leur origine
granulosaire ou ovocytaire est distinguable. En effet (Fig. 3.30.d) les

Fig. 3.30. : Les étapes ultrastructurales de la formation de la zona


radiata :
a) stade 3 jeune (x 20000), b) stade 4 (x 14(00), c) stade 4 âgé
(x 16000), d) coupe tangentielle (x 28000)
cg: cellule granulosaire ovp: ovoplasme périphérique
crnv: corps multivésiculaires zre: zona radiata externa
rnvg: microvillo. granulosaires m : zona radiata interna
rnvo: microvillo. ovocytaires
Fig. 3.31
61
microvillosités ovocytaires ont une section plus petite et apparaissent plus
denses aux électrons par suite de la présence d'un squelette de filaments
d'actine. La position de la zona radia interna entre la zona radiata externa
et l'ovolemme plaide en faveur d'une fonnation de l'ensemble de la zona
radiata par l'ovocyte (voir revue Le Menn, 1984). Des protéines d'origine
hépatique appelées protéines vitellines pénètreraient dans l'ovocyte et
seraient remaniées, probablement glycosylées au niveau des dictyosomes
de l'appareil de Golgi. L'ensemble des sécrétions golgiennes contenu dans
des petites vésicules lisses à coeur dense (Fig. 3.28.a et b) serait alors
déposé par exocytose au niveau de l'ovolemme (Tesoriero, 1977, 1978 ;
Le Menn, 1984). L'accroissement de la zona radiata se fait à partir de la
base, les dépôts récents repoussant les dépôts les plus anciens vers
l'extérieur comme cela a été observé chez les autres téléostéens.
Cette matrice extracellulaire (désignée par de multiples noms: zone
pellucide, enveloppe vitelline, corona radiata, chorion) peut être suivant
la définition de Ludwig (1874) considérée comme une enveloppe primaire
produite par l'ovocyte.

Elaboration des filaments granulosaires.


Leur sécrétion commence dès la vitellogénèse de type 1 (comparaison
Fig. 3.31.a et 3.31.b 1). Elle semble latéro-Iatérale (Fig. 3.31.bl, c, e). Ils
apparaissent à J'intérieur des espaces intergranulosaires, répartis tout
autour des cellules de la granulosa, formant sur les coupes tangentielles
des dessins polygonaux (Fig. 3.31.b2) décrits de façon très précise par
Thiaw (1993) chez les cyprinodontes africains du genre Aphyosemion ou
Epiplarys . Ce type de sécrétion sans ordre bien précis correspondrait à ce
qui a été observé par Wourms & Sheldon (1976) chez Cynopoecilus
melanotaenia.
Un fort grosissement (Fig. 3.31.d) montre qu'ils sont fonnés par des
structures de type tubulaire, associées les unes aux les autres. Ces
filaments adhésifs seraient constitués de "tubules extracellulaires rigides à
disposition ordonnée élaborés par ttergastoplasme, mais ne polymérisant
que dans les espaces intercellulaires" (B usson- Mabillot, 1977). Au cours

Fig. 3.3 L : Formation des filaments granulosaires :


a) stade 2 (x 3000 ),
b) stade 3 (1 = x 4000 ; 2 = x 560, coloration PAS)
c) détail au stade 3 des cellules granulosaires (x 6000 )
d) détail d'un filament granulosaire (x 40000)
e) Pépitbélium granulosaire au stade 4 (x 8(00)
cg; cellule granulosaire rnv: microvillo si té
ct: cellule thécale mvo: microvillosité ovocytaire
elg: espace intergranulosaire N: noyau
erg: ergastoplasme ovp: ovoplasme périphérique
fg: fùarnent granulosaire ve: vésicule d'endocytose
lb: lame basale zr: zona radiata
m: mitochondrie ID : zona radiata interna
...-: tubule de fg isolés
fg en disposition polygonale
fig. 3.32

~o
~o

STADE 1 lO
STADE"
)0

20· 20

10 '0

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1000 150<1 2000 2$l>O soo 1000 1$00 :1:OCXI 2500
CLASSES DE TAILLE Il'ml CLASSES DE TAILLE l$iffil
Fig. 3.33
62
du stade 4 certaines polymérisations se font de façon isolée donnant, sur
coupes transversales des filaments granulosaires, un aspect périphérique
chevelu (Fig. 3.31.c, ct).
L'ultrastructure granulosaire au cours de la vitellogénèse révèle une
activité synthétique certaine (Fig. 3.31.c, Fig. 3.32.). Le reticulum endo-
plasmique est développé, les mitochondries sont nombreuses et les
vésicules golgiennes évidentes. Les micrographies électroniques (Fig.
3.3l.c, e ; 3.32.) plaident en faveur d'une sécrétion classique élaborée à
partir de l'ergastoplasme (reticulum endoplasmique) et des dictyosomes
de l'appareil de Golgi, puis évacuée par exocytose au niveau des
membranes latérales granulosaires à partir de vésicules de sécrétion
formées par la confluence des vésicules golgiennes.
L'absence de la plupart de ces filaments à la surface ovulaire (Fig.
3.21.) pose le problème de leur disparition en fm d'ovogénèse. Cette
absence chez une espèce à développement bucco-pharyngien mériterait
une étude spécifique anatomo-physiologique à mettre en relation avec une
présence de filaments adhésifs chez les espèces déposant leurs œufs sur le
substrat (Thiaw, 1993).

3.4.2. La répartition des follicules ovariens

L'étude histométrique des follicules ovariens à partir de la mesure du


diamètre de follicules ovariens (DFO) fixés au Gilson a pour but de
fournir une référence quantifiée, alors que l'histologie fournit essentiel-
lement des informations qualitatives notamment sur l'initiation de la
vitellogénèse. Ces informations sont plus précises que le calcul du RGS ou
du RHS ainsi que l'ont démontré de Vlaming et al. (1982). La technique
histométrique des DFO présente surtout l'avantage d'être moins lourde à
réaliser que l'histologie.
Cette étude pratiquée sur des ovaires de différentes femelles à
différentes phases du cycle sexuel a permis de définir 6 stades typiques du
développement ovarien à partir du moment où les ovocytes sont en
vitellogénèse de type II (Fig. 3.33.) (Tacon, 1995). Ces stades sont plus
précis que le stade de développement proposé par d'autres auteurs

Fig. 3.32. : Sécrétion des filaments granulosaires (x 16000)


cg : cellule granulosaire fg : fùament granulosaire
d: dictyosome m: mitochondrie
eig: espace intergranulosaire rnv: microvillosité
erg: ergastoplasme N: noyau
~: enveloppe nucléaire
~ : sécrétion ergastoplasmique
/' : vésicule golgienne
)1. : vésicule de sécrétion
+: exocytose
Fig. 3.33.: Profils de répwtion des tailles des follicules dam; un
ovaire (d açI"ès TIDX1, 19)5)
63
(Peters, 1963 ; Dadzie, 1974 ; Babiker & Ibrahim, 1979 ; Hussein, 1984).
Ils correspondent aux stades 3, 4 et 5 du développement folliculaire.
L'analyse de ces stades montre que trois groupes d'ovocytes peuvent être
présents en même temps dans ['ovaire comme nous l'avons constaté en
microscopie photonique (Fig.3.1., 3.2., 3.3., 3.4.) : des ovocytes non
vitellogéniques (non mis en évidence sur les profils), des ovocytes en
stade 3, c'est à dire en début de vitellogénèse de type II et des ovocytes en
pleine vitellogénèse (stade 4 et 5). Comme l'ont déjà montré Babiker &
Ibrahim (1979) chez Oreochromis nUoticus et Albaret (1982) chez
d'autres cichlidés, la présence simultanée de trois populations ovocytaires
dans l'ovaire avant ou pendant la saison de ponte range ces poissons dans
le type "group-synchronous" (de Vlaming, 1983 ; Wallace & Selman,
1981).
Nous constatons enfin qu'au moment de la ponte l'ovaire contient une
nouvelle vague d'ovocytes en vitellogénèse, comme nous l'avons observé
sur coupes histologiques (Fig. 3.20.).
Nous avons montré que la vitellogénèse de type 1 commence à la fin
du stade 2, ctest à dire pour des follicules ovocytaires de 120 à 200 /lm de
diamètre. La vitellogénèse de type II correspondant à l'accumulation de
vitellogénine est initialisée chez des follicules d'une taille supérieure à 200
/lm. Von Kraft et Peters (1963) ont situé chez Oreochromis mossambicus
le début de la vitelIogénèse à 300 IJm et considèrent que la viteIIogénèse
est déjà très avancée entre 600 et 900 /lm. Nos observations chez
Oreochromis niloticus montrent qu'elle est initialisée pour des diamètres
inférieurs. Il faut toutefois à nouveau faire remarquer que seule une
approche en microscopie électronique parallèle à la microscopie
photonique pour le même stade, permet d'affirmer que des follîcules de
200 IJm sont vitellogéniques. On se rend alors compte que la vitellogénèse
de type II commence très tôt alors qu'elle n'est pas détectable en
microscopie photonique.

3.4.3. Les paramètres morphométriques.

Etant donné que l'activité gonadique n'est pas saisonnière mais liée
exclusivement à la température de l'eau, nous avons établi les courbes
dtévolution du RGS et du RHS en fonction des stades de développement
ovocytaire lors de prélèvements effectués pendant un cycle complet de
reproduction à diverses périodes de l'année. Toutefois cette étude a été
effectuée sur des poissons issus toujours de la même population et du
même élevage à Nianga.
La courbe du RGS permet de comparer l'activité reproductrice de
diverses espèces de poissons et de déterminer les différentes étapes du
cycle reproducteur, mettant en valeur les faits spécifiques de l'évolution
de la gonade. Lorsque la ponte a lieu en une seule fois, le ROS est
toujours élevé: 27% chez la plie Plewzectes platessa (Lahaye, 1980), 25%
chez les Mormyridae (Albaret, 1982). Par contre chez le Cichlidae où la
ponte est étalée presque pendant toute l'année, le ROS est au maximum de
64
3 % (Babiker & Ibrahim, 1979 ; Albaret, 1982 ; Adebisi, 1987). A la
station de pisciculture de Nianga, Oreochromis niloticus présente un RGS
de 3 %, valeur identique à celles indiquées pour cette espèce par les
auteurs précédemment cités .
Le RHS chez les femelles d'O. niloticus chute au stade 2 au moment
où la gamétogénèse est déclenchée et atteint une valeur maximale au stade
4 avant de rechuter pendant la maturité sexuelle et la période de
l'incubation buccopharyngienne des œufs. Ces variations sont
essentiellement dues à une mobilisation des lipides. Les auteurs distinguent
deux catégories de poissons (Rangis, 1937 ; Bougis, 1952 ; Lahaye, 1980)

- ceux qui accumulent les lipides au niveau du foie, nommés


"poissons maigres ll ,
- et ceux qui accumulent les lipides dans le muscle, nommés
"poissons gras".
Les variations du RHS des femelles dlOreochromis nilDticus
traduisent un métabolisme actif. Les graisses sont soit accumulées pour
préparer l'ovogénèse, pendant la phase de repos sexuel (stade 1) , ou la
ponte (stade 4). Elles sont alors mobilisées pour assurer les besoins
énergétiques reproductrices qui sont souvent anorexiques par suite de la
présence des œufs dans la cavité buccopharyngienne. Cette mobilisation
des graisses hépatiques a déjà été décrite chez d'autres espèces (Millot,
1928 ; Bougis, 1952 ; Le Gall, 1969). Plus récemment des auteurs ont
mené différentes recherches sur l'activité hépatique de plusieurs espèces
de téléostéen d'Europe pour aboutir à la même conclusion de la
participation du foie à l'ovogénèse (Billard & Breton, 1981 ; Nda, 1992).
65

Ch 4 : Purification de la vitellogénine
et mise au point de son ELISA.

4.1. Introduction
Chez les Poissons, en particulier les Téléostéens, la VTG est une
lipoprotéine glycophosphorylée, de haut poids moléculaire variant de 300
à 600 kDa. Elle est synthétisée par le foie sous stimulation œstrogénique
et est stockée dans les ovocytes pour servir de réserves au futur embryon.
Les taux plasmatiques de VTG sont variables au cours du cycle sexuel,
passant de quelques ng/ml chez la femelle adultes n'ayant pas commencé
une nouvelle vitellogénèse à quelques dizaines de milligrammes par
millilitre en fin de vitellogénèse. Chez les Salmonidae, cette augmentation
commence plusieurs mois voire plus d'un an avant la ponte (ldler, 1979 ;
Sumpter, 1985 ; Copeland et aL, 1986). Elle a été détectée chez le mâle
indépendamment d'un traitement œstrogéruque (Ding et al., 1989 ;
Pelissero et al., 1991 ; Goodwin et al., 1992 ; Kisbida et al., 1992). Quand
elle est détectable elle est indépendante de la maturité sexuelle (Copeland
et al., 1986).
La VTG est une molécule liant le calcium (Bailey, 1957 ; Booke,
1964 ; Woodhead, 1969). Certains auteurs ont aussi montré l'existence
d'un transport de fer (Hara et al., 1980). Elle se lÎerait également avec les
hormones thyroïdiennes (Mackensi et Ray, 1988).
Différentes méthodes ont été décrites pour détermÎner le taux de la
VTG plasmatique, soit indirectes comme la mesure du phosphore
protéique (Craik & Harvey, 1984 ; Nagler et aL, 1987) ou du phosphore
alkali-Iabile (Wallace & Jared, 1968 ; Emmersen et al., 1979 ; Pelissero et
aL, 1988) et du calcium liés aux protéines (Elliot et al., 1979 ; Hari et al,
1979), soit directes par reconnaissance immunologique. Parmi ces
dernières, certaines sont utilisables sur le terrain, comme
l'immunoagglutination (Le Bail & Breton, 1981). Si sa faible spécificité
permet de l'utiliser pour différentes espèces, son manque de sensibilité en
limite l'usage.
Un certain nombre de dosages radioimmunologiques (RIA) ont été
développés chez les poissons (la carpe : Tyler & Sumpter, 1990 ;
l'anguille: Burzawa-Gérard & Dumas-Vidal, 1991) et particulièrement
chez les Salmonidae (ldler et al., 1979 ; 50 et al, 1985 ; Sumpter, 1985 ;
Copeland & Thomas, 1988 ; Norberg & Haux, 1988 ; Benfey et al.,
1989). Ces dosages sont sensibles et spécifiques mais présentent des
difficultés de marquage radioactif de la VTG et une instabilité dans le
temps de ce complexe.
KDa PM t 0 t 2 t 4 t 6 t8 t10 t 12 t14

200 _

116 _
96 _

Fig. 4.1.
66
Les dosages immunoenzymatiques (ElA et ELISA) pallient ce défaut
car ils n'utilisent pas d'antigènes marqués. Ils ont été développés
notamment pour la VTG chez les poissons (l'esturgeon sibérien: Cuisset
et al., 1989 ; la sole ; Nufiez Rodriguez el aL, 1989 ; le poisson chat :
Goodwin et al., 1992 ; le bar: Mananos et aL, 1994 ; la sardine :
Matsubara el al., 1994 ; l'anguille japonaise : Okumura et al., 1995 ; la
truite : Mourot & Le Bail, 1995 et Bon et al., 1996). Ils ont des
sensibilités égales, voire supérieures à celles des RIA et leur spécificité
est très élevée.Un anti-sérum anti-VTG de truite Oncorhynehus mykis
n'offre pas de réactions croisées avec la VTG de la carpe Cyprinus earpio
ou du turbot Psetta maxima, les réactions d'immunoagglutination n'ayant
lieu qu'avec les Salmonidae (Le Bail & Breton, 1981).
Du fait de cette spécificité immunologique, la purification de la VTG
s'avère nécessaire pour chaque espèce afm d'obtenir des anticorps anti-
VTG spécifiques. C'est ce que nous avons réalisé avec l'espèce
Oreochromis ni/otieus.

4.2. Résultats
4.2.1. Oestrogénisation

Avant d'entamer une quelconque purification de la VTG, nous avons


vérifié par électrophorèse en PAGE-SDS la dynamique d'induction de
VTG par un traitement au benzoate d'oestradiol (bE2) (FigA.l.).
L'analyse électrophorétique permet de mettre en évidence quatorze
fractions protéiques, les plus légères étant les plus proches du front de
migration. Deux jours après la première injection de bE2 la VTG
commence à apparaître sous forme de deux nouvelles bandes de poids
moléculaire élevé. L'intensité de ces bandes est constante à partir de la 8e
injection d'œstrogène. Ceci s'explique par le fait qu'alors la capacité de
synthèse chez les poissons traités est maximum et a atteint un plateau.

4.2.2. Purification de la vitellogénine

Les échantillons dont l'électrophorèse présente une bonne induction


de la VTG sont alors utilisés pour la purification de cette molécule, soit
par la double chromatographie, soit par électroélution.

Fig. 4.1. : PAGE-SnS de contrôle de l'induction de la synthèse de


VTG par le bE2
Les flèches indiquent l'emplacement des fractions vitellogéniques
KDa : kilodaltons
P.M. : poids moléculaire
to : plasma prélevé avant l'induction
t 14 : plasma prélevé 14 jours après le début de l'induction
~oo a
32

lOO

<3"
0
0

~ 200
ID
<>
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D
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D
-< 100

o .
o 10 10 10 40 so 60 70

Fractions (10 mil 10 min)

200 b

0
0
0 30
2S
al
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100
c=
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o .'0 60

fractions (10 mil 10 min)

500 C

4()()
0
0
0

2;.
300
(1)
u
C
<Il
.0 200
0<Il
D
-<
100

0
?O 40 60

Fractions (10 ml/10 min)

Fig. : 4.2.
67
4.2.2.1. Purification par double chromatographie
La combinaison d'une chromatographie d'exclusion moléculaire
(Sépharose 6B) avec une deuxième chromatographie échangeuse d'anions
(DEAE-Trisacryl-M) constitue une méthode progressive qui permet
d'obtenir une purification de la VTG en fonction de deux paramètres
physico-chimiques, le poids moléculaire et la charge électrique. Cette
technique a déjà été utilisée avec succès au laboratoire pour l'obtention de
plusieurs molécules, notamment la VTG de la sole Solea solea (Nunez
Rodriguez, 1985), celle de l'esturgeon sibérien Acipenser baeri (Pelissero
et al., 1987), celle du bar Dicentrarchus labrax (Mafianos et al., 1994) et
celle de la truite arc en ciel Oncorhynchus mykiss (Bon et aL, 1996).
C'est pourquoi, nous l'avons choisie.
a) chromatographie d'exclusion moléculaire
La vitellogénine est une protéine de haut poids moléculaire j elle peut
donc être facilement séparée des autres protéines sériques par
chromatographie d'exclusion moléculaire, comme cela a été fait chez
Gadus morhua (Plack et al., 1971), Platichthys jlesus (Emmersen &
Petersen, 1976), Salmo gairdneri (Hara & Hirai, 1978), Anguilla japonica
(Hara et aL, 1980) et Heteropneustesfossilis (Nath & Sandararaj, 1981).
Séparation des pics
La VTG contenue dans un pool (3 ml) de plasmas induits par le bE2
est injectée sur la colonne contenant la Sépharose 6B. Ce volume
représente une quantité suffisante pour pennettre la mise au point de cette
puri ficat ion.
Le vol ume des fractions collectées en sortie de colonne est de 10
mUID min. Nous remarquons à fexamen de chaque chromatogramme
effectué que les profils d'élution des plasmas induits sont assez semblables
pour toutes les purifications. Nous présentons trois d1entre ceux qui nous
paraissent caractéristiques. Ils appellent toutefois certains commentaires:
Un premier pic est généralement obtenu aux alentours de 170 min. Il
correspond au pic d'exclusion de la colonne et contient les éléments les
plus volumineux ne passant pas par les pores de la sépharose. Ces
éléments sont souvent des goutellettes lipidiques de très faible diamètre et
des agrégats protéiques présents dans le plasma qui confèrent un aspect
irisé aux tubes contenant ces fractions. Ce pic o'a pas été observé avec le
plasma induit recueilli chez les individus ayant servi à étudier la
dynamique de l'induction de la VTG par le bE2. Ainsi dans la figure 4.2.a
le pic est totalement absent et dans la figure 4.2.b, il est d'une moindre
importance si on le compare à celui qui est observé pour un plasma
prélevé en fin d'induction œstrogénique comme c'est le cas pour

Fig. 4.2. : Chromatographies d'exclusion en Sepharose 68.


a et b : chromatogrammes de plasmas traités pour une dynamique d'induction de
la VTG.
c: chromatogramme de plasma en fIn d'œstrogénisation, sans prélèvements
séquentiels préalables.
KDa PM 0 1S 21 23 25 27 30 34

200 -

116 -
96 -

Fig. 4.3.
68
le plasma représenté en figure 4.2.c. Ce plasma nous servira de référence
pour l'étude du profil d'élution en chromatographie.
Le deuxième pic dit d'élution de la VTG est obtenu au bout de cinq
heures. Il faut noter que l'absorbance ne revient jamais au niveau de base
entre l'exclusion et ce deuxième pic.
L'absorbance décroît très rapidement en fin délution du deuxième
pic puis réaugmente à nouveau, légèrement, pour former un troisième
pic. Celui-ci correspond à l'élution des dernières molécules plasmatiques
environ neuf heures après l'injection.

Identification des pics vitellogéniques en électrophorèse


Concernant l'élution représentée à la figure 4.2.b, l'analyse
électrophorétique des différentes fractions (Fig. 4.3.) montre que le tube
n° 15 contient essentiellement des constituants lipidiques. En effet dans
cette fraction, les bandes de la VTG ne sont pas visibles en électrophorèse
bien que la fraction présente une densité optique relativement élevée. Les
autres fractions 21, 23, 25 présentent le même type électrophorétique que
celui du tube 15. La VTG est localisée dans les fractions recueillies à
partir du tube 27 et jusqu'au tube 34. II est tout à fait remarquable que la
VTG apparaisse dans le plasma induit sous forme de deux bandes d'un
poids moléculaire de 130 et 170 kDa alors qu'elle n'apparait que sous la
forme la plus légère de 130 kDa après cette première chromatographie
d'exclusion moléculaire. Nous constatons que lorsque la VTG apparaît, les
1
bandes des protéines de faible poids moléculaire diminuent d intensité.
Les contrôles électrophorétiques correspondant aux chromato-
grammes 4.2.a et 4.2.c (non illustré) montrent que la VTG est localisées
respectivement des tubes 28 à 32 et des tubes 32 à 38.
Préparation du matériel pour la deuxième chromatographie.
Les tubes où la VTG est localisée sont identifiés, poolés, puis le
volume est concentré 10 fois sur cellule Amicon à l'aide d'une membrane
coupant à 30 000 Da. Nous obtenons ainsi un volume final de "ordre de 3
ml, éliminant les protéines de poids moléculaire inférieur ou égal à 30000
Da.

b) chromatographie échangeuse d'anions


Séparation des pics
La solution de VTG nouvellement concentrée est aussitôt injectée sur
la colonne de la chromatographie échangeuse d'anions sur gel de DEAE-
Trisacryl-M. La fraction injectée est en solution dans du tampon Tris-
Base lOOmM. L'élution se fait d'abord dans ce tampon pendant 100

Fig. 4.3. : Contrôle électrophétique de plusieurs fractions éluées


sur Sépharose 68 du chromatogramme représenté sur la
rigA.2.b.
P.M.; Standard de poids moléculaire
O' Plasma induit
15 ~ tubeno15
34 : tube 0°34
La flèche correspond à la bande de vitellogénine.
500 400
13

400 37
300
0
0
0
.,.... 300
)( 2:
---
Q>
200 E
Ü
C IJ)
C'Cl 200 .....
-e0 t-
<fl
.D 100
<I:
\00

0 0
0 20 40 bO SO 100

Fractions (3ml/5min.)

Fig. 4.4.

KDa PM 0 "* 13 37 50 52 64

200 _

116 -
96 _

Fig. 4.5.
69
minutes environ de façon à éliminer les molécules non fixées sur la
résine. Puis on applique un gradient linéaire de Tris-Base allant de 100 à
300 mM pendant quatre heures. Le volume des fractions recueillies est de
3 ml. Elles sont collectées toutes les cinq minutes. Les densités optiques
des fractions éluées sont reportées sur une courbe en fonction de
rabsorbance à 280 nm.
La courbe obtenue (Fig. 4.4.) est caractéristique de toutes les DEAE
que nous avons réalisées. On observe:
. un premier pic d'élution de la colonne d'une intensité variable
suivant la nature du pool du matériel collecté à la fin de la
chromatographie d'exclusion moléculaire.
. puis après la mise en route du gradient, trois pics successifs, bien
distincts, les deux premiers présentant des DO élevées.
Identification des pics en électrophorèse
L'identification des pics contenant la VTG se fait là encore, par
électrophorèse en PAGE-SDS. Les bandes obtenues montrent que:
- le premier pic élué est constitué par l'exclusion qui est
collectée au 13e tube (Fig. 4.4.a). II correspond aux molécules qui ne se
sont pas fixées sur la colonne. La figure 4.5. montre que ce pic analysé
dans le créneau 13 présente un électrophorégramme identique à celui du
pool concentré de la chromatographie d'exclusion moléculaire, analysé
dans le créneau marqué par une étoile (,*). C'est un pic de rinçage,
souvent majoritaire, en particulier si la quantité injectée du pool
concentré de la chromatographie précédente est importante.
- le deuxième pic correspond au premier pic élué dès qu'on a
appliqué le gradient. Le contrôle électrophorétique de la fraction 37 de la
chromatographie 4.4. (Fig. 4.5.) montre qu'il s'agit de matériel lipidique
puisque bien que la DO soit très élevée, nous ne détectons pas de
protéines.
- la VTG est obtenue au niveau du troisième pic, c'est-à·dire
dans le second pic suivant l'application du gradient.
L'analyse électrophorétique des fractions de ce pic (Fig. 4.5.) montre que
la VTG est en quantité plus importante dans la partie descendante de ce
pic : elle est présente dans les tubes 50 à 56. Elle apparait sous la forme
d'une seule bande d'un poids moléculaire d'environ 130 kDa.

Fig. 4.4. Chromatographies échangeuses d'ions en DEAE


Trysacryl M.
Fig. 4.5. Contrôle électrophorétique des fractions du
chromatogramme 4.4., en DEAE-Tr i sacryl M.
P.M. : standards de poids moléculaire
: plasma induit
O{( : pool vitellogénique purifié SUT Sépharose 6 B
13 : pic d'exclusion 5 0 : pic vitellogénique
37 : pic lipidique 6 7 : pic protéique résiduel
Les fractions contenant de la VTG apparaissent en gras.
o vtgl vtg2

· ...... 116

...... 96

Fig. 4.6.
70
L'étude des différents gradients de concentration allant de 100 à
300mM de Tris base permet de constater que la VTG est décrochée de la
résine échangeuse d'ions autour de 200mM.
Préparation des aliquotes de vrc purifiée.
Les fractions où la VTG est localisée sont rassemblées et concentrées
sur cellule Amicon coupant à 10 000 Dalton de façon à obtenir une VTG
à environ 2 mg/ml. Ceci nécessite en général une concentration d'environ
8 fois.
Des aliquotes de 100 1-11 sont préparées et stockées à -30°C. Une
aliquote est utilisée pour chaque injection à un lapin.

4.2.2.2. Purification par électroélution

L'électroélution de la VTG est réalisée à partir d'une série


d'électrophorèses sur PAGE-SOS. Les deux bandes correspondant à la
VTG sont électroéluées séparément.
Une électrophorèse de contrôle est mise en route afin de vérifier
l'état de la VTG purifiée. Nous constatons qu'après électroélution,
chacune d'entre elle présente la même mobilité électrophorétique (Fig.
4.6.). Dans la suite des étapes de purification, d'injection et de dosage
immunologique, seule la bande de poids moléculaire le plus élevé est
utilisée, c'est à dire la VTG2, parce que c'est ceBe qui apparaît en plus
grande quantité.
Un dosage par la méthode de Bradford (1976) est alors effectué
après concentration sur cellule Amicon (30 000 Da). La teneur en
protéines est de l'ordre de 200 lJg/ml. Des aliquotes de 400 1-11 sont
préparées et stockées à -30°C. Une aliquote est utilisée pour chaque
injection à un lapin.

4.2.2.3. Evaluation du poids moléculaire de la VTG

Pour déterminer le poids moléculaire (PM) d'une protéine, on la fait


migrer parallèlement à un échantillon contenant des protéines de poids
moléculaire connu et ayant subi la même préparation. Nous avons utilisé
un kit de calibration électrophorétique Bio-Rad.
La comparaison des Rf, c'est à dire du rapport de la distance de
migration de la protéine sur la distance du front de migration, permet de
déterminer les poids moléculaires des protéines étudiées. On trace un

Fig. 4.6. : Contrôle électrophorétique de la purification de VTG


élect roél uée
@ : plasma de mâle té
o :plasma'" VTG induite
vtgl : fraction nO l électroéluée de la VTG induite
vtg2 : fraction n"2 électroéluée de la VTG induite.
Les flèches indiquent la position des vitellogérunes.
., -
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::!},

., .,

-
) :.1

-
I:
cP'
CI
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I.~

I.~
y 1,65 - 1,08x
17 R = 0,991

1/,

15
Jl,Î 0,<1 lU

Log (Rf)

Fig. 4.7.
71
graphe des Log des PM connus du kit en fonction du Log de leur Rf. En
se rapportant au graphique obtenu et en connaissant le Log du Rf de la
protéine inconnue, on peut en déduire son PM.
La VTG telle que nous pouvons l'observer en électrophorèse dans le
plasma induit comporte deux fractions Vtg 1 et Vtg 2 dont les P.M. sont
respectivement de 130 et 170 kDa (Fig. 4.7.).

4.2.3. Obtention d'anticorps spécifiques

Un prélèvement de sang au niveau de la veine marginale de l'oreille


est effectué avant la première injection et servira de témoin d'absence
d'anticorps anti VTG d'O. niloticus chez le donneur.
A partir de la troisième immunisation, le sang est recueilli de la
même façon sept jours après l'injection.
Le titre de l'anticorps est testé par immunoprécipitation et par
ELISA. Une semaine après le dernier rappel, le sang est prélevé à raison
de 20 ml par kilogramme de lapin au niveau de la veine marginale de
l'oreille suivant le protocole décrit dans le chapitre 2.
Deux anticorps ont ainsi été développés, qui diffèrent par la nature
du matériel utilisé pour les injections:
- VTG purifiée par chromatographie
- ou VTG électroéluée (Vtg 2)

4.2.3.1 Tests de spécificité des anticorps


a) immunoprécipitation
Les réactions d'immunoprécipitation ont été réalisées pour tester la
spécificité antigène-anticorps entre les deux anticorps anti-VTG et la VTG
purifiée. La réaction immunologique se manifeste par la présence de
traits de précipitation entre le puits contenant l'immunsérum anti-VTG et
le puits contenant l'antigène correspondant.
Nous avons testé les immunsérums avant et après épuisement:
anti-VTG purifiée par chromatographie:
- non épuisé (Fig. 4.8.1 a)
Nous observons une réaction nette entre l'anticorps et
.la VTG purifiée par double chromatographie, c1est à dire l'antigène
correspondant
· le broyat de vitellus
· le plasma induit
· le plasma de femelle en vitellogenèse
· et une très légère réaction avec le plasma de mâle témoin.

Fig. 4.7. : Graphe du Log des Rf du kit de protéines standards en


fonction du Log de leurs poids moléculaire.
1

Fig. 4.8.
72
- épuisé (Fig. 4.8.1 b)
Les traits de précipitations restent identiques honnis celui qui apparaissait
avec le plasma de mâle et qui disparaît alors.
anti- Vtg 2 électroéluée
- non épuisé (4.8.2a)
Nous observons une réaction nette entre l'anticorps et
· la VTG purifiée par double chromatographie
· le broyat de vitellus
· le plasma induit
· le plasma de femelle en vitellogénèse.
Il n1y a pas de réaction avec le plasma de mâle témoin.
- épuisé (Fig. 4.8.2b)
Nous observons une réaction nette entre l'anticorps et uniquement
· le plasma induit
· et le plasma de femelle en vitellogénèse.

b) immunotransferts
Les immunsérums entiers ou épuisés, développés contre les deux
VTG ont également été testés en présence de différents antigènes séparés
en PAGE-SnS et transférés sur membrane d'immobilon (cf protocole,
chapitre 2).
Nous avons utilisé pour chaque blot :
· le plasma de mâle témoin
· le plasma induit
· la VTG purifiée par double chromatographie
· la Vtg 2 électroéluée
Nous avons ici encore testé les immunsérums avant et après
épuisement.
l'an ti- VTG purifiée par chromatographie révèle:
- non épuisé (Fig. 4.9.1a)
· le plasma de mâle témoin sur toute la longueur du créneau
d'électrophorèse
· le plasma induit avec les deux bandes de VTG ainsi que d'autres
bandes protéiques plus légères

Fig. 4.8. : Immunoprécipitations par Ouchterlony


1 : avec anticorps anti- VTG purifiée par double chromatographie
la: non épuisé lb: épuisé
2: avec anticorps anti- Vtg 2 électroéluée
2a: non épuisé 2b: épuisé

1 : plasma de mâle témoin


2: VTO purifiée par double chromatographie
3: vitellus
4 : plasma de mâle témoin
5 : plasma de femelle en vitellogénèse
6 : plasma induit par le bE2
cfté o V chr vtg 2 d'té o Vchr vtg2

Fig. 4.9
7 3

· la VTG purifiée par chromatographie, sous fonne d'une grosse


bande située au niveau de la Vtg 1 du plasma avec un poids moléculaire
proche de 130 kDa
· la Vtg 2 électroéluée qui se présente sous la même fonne que celle
obtenue en PAGE-SOS, c'est~à ·dire une seule bande de poids moléculaire
proche de 170 kDa.
- épuisé (Fig. 4.9.1 b)
· les deux bandes vitellogéniques du plasma induit, les autres,
protéiques. étant pratiquement éteintes
· la VTG obtenue par double chromatographie avec une seule bande
très nette et sans contamination par des protéines sériques
· la Vtg 2 électroéluée, de façon identique au blot donné par
l'anticorps non épuisé.
Le plasma de mâle n'est pas du tout révélé.
l'anti- Vtg 2 électroéluée révèle:
- non épuisé (Fig. 4.9.2a)
· les protéines de haut poids moléculaire du plasma de mâle
· le plasma induit caractérisé surtout par la présence des deux bandes
de VTG
· la VTG obtenue par double chromatographie, caractérisée par une
seule bande encadrée par des traces de protéines contaminantes
· la Vtg 2 électroéluée révélée par une bande encadrée' de quelques
contaminations protéiques
- épuisé (Fig. 4.9.2b)
· le plasma induit qui présente les deux bandes vitellogéniques avec
seulement quelques très légères traces protéiques
· la VTG purifiée par chromatographie sous fonne d'une seule bande
· la Vtg 2 électroéluée sous fonne également d'une seule bande.
Comme pOUf l'anticorps précédent le plasma de mâle n'est pas du tout
révélé.

Fig. 4.9. : Immunotransferts (test de spécificité des anticorps anti-


VTG).
1 : avec anticorps anti-VfO purifiée par double chromatographie
la: non épuisé
lb: épuisé
2: avec anticorps anti-Vtg 2 électroéluée
2a : non épuisé
2b : épuisé
pl<ftë : plasma de mâle témoin
Opl + bE2 : plasma înduit par le bE2
VTG Chf. : VTO purifiée par double chromatographie
Vtg2 : Vtg 2 électroéluée
74
c) immunocytochimie
photonique
Nous avons seulement utilisé l'immunsérum anti- VTG purifiée par
électroélution et épuisé, à une dilution de 111OOOè.
La figure 4.10 permet de constater uniquement un marquage des
ovocytes en vitellogénèse de type II (stades 3, 4 et 5), alors que les
ovocytes de stade prévitellogénique restent totalement incolores (stades l
et 2). L'accumulation de vitellogénine apparaît sous forme d'inclusions
brunes, d'autant plus foncées qu'il y a de matériel vitellin.
Nous remarquons également sur cette coupe d'ovaire la présence de
follicules préovulaires atrétiques dont les restes apparaissent en brun noir.
électronique
C'est avec le même anticorps, utilisé à la même dilution (lll OOOè)
que nous avons réalisé l'immunocytochimie ultrastructurale dont les
résultats sont présentés sur la Fig. 3. 29.

d) ELISA direct
Le contrôle immuno\ogique a été également poursuivi en ELISA
direct, technique plus sensible que les précédentes. Les deux
immunsérums ont chacun été testés, épuisés ou non, en présence de plasma
de mâle témoin ou de vitellogénine purifiée par chromatographie ou par
électroé 1ution.
Les résultats ont démontré une réaction avec le plasma de mâle
lorsque les immunsérums n'étaient pas épuisés, mais cette réaction non-
spécifique s'annulait après l'épuisement.
Les meilleures réactions immunologiques ont été obtenues avec
l'anticorps anti-Vtg 2 électroéluée, pour lequel on obtient une DO de 1,7
(condition optimale compte tenu du lecteur de plaque utilisé) en faisant
réagir cet antî-corps dilué au lI40000è sur une VTO greffée
(indifféremment VTG 2 électroéluée ou VTG purifiée par double
chromatographie) diluée à 600 ng/ml.

4.2.4. Mise au point d'un dosage immunoenzymatique de


type ELISA

4.2.4.1 Principe
Le but de notre travail était de mettre au point une méthode ELISA
pour l'anti-vitellogénine d'O. niloticus afin d'offrir une alternative aux
dosages radioimmunologiques déjà existants dans d'autres espèces.

Fig. 4.10. : Immunocytochimie photonique (test de spécificité des


anticorps anti- VTG)
st] : stade 1
st2 : stade 2
st3 : stade 3
st4 : stade 4
fa : follicule atrétique
75
Le dosage ELISA est basé sur la compétition entre la VTG libre (en
solution dans la gamme) et la VTG greffée (par adsorption) sur plaque de
microtitration, pour les sites de fixation de l'anticorps spécifique anti-
VTG. Lors de l'incubation de l'anticorps anti- VTG avec la VTG greffée
en présence ou non de la vitellogénine libre compétitrice, il y a fonnation
de complexe antigène-anticorps (VTG/anti-VTG). Un lavage permet
d'éliminer les complexes formés avec la VTG libre, tandis que ceux
formés avec la VTG greffée restent fixés sur la plaque et sont révélés par
une réaction enzymatique colorée utilisant le complexe péroxydase-anti-
pêroxydase (PAP).
L'absorbance est mesurée à 495nm. L'intensité de la réaction est
proportionnelle à la quantité d'anticorps anti- VTG lié à la VTG greffée.
Bo : absorbance mesurée pour la liaison maximale de l'anticorps
anti- VTG sur la VTG greffée en absence de VTG libre
compétitrice.
Bi : absorbance mesurée pour la liaison de l'anticorps anti-VTG sur
la VTG greffée, en présence de VTG libre compétitrice.
Nm : absorbance moyenne mesurée pour la liaison non spécifique de
l'anticorps anti-VTG, en présence de plasma de mâle témoin
greffé.
Les résultats sont exprimés en pourcentage de la liaison maximale
Bo. Puis ces résultats subissent une transformation de type Log-Logit, qui
permet par la suite leur linéarisation grâce à l'obtention d'une droite de
régression du type;
logit Y = a + b log X
avec: logit Y = log (Y /1- Y)
et Y = BilBo
a et b constants.
Les exigences de toute mise au point d'un dosage immunologique
restent classiquement toujours les mêmes :
Il s'agit d'obtenir pour notre méthode:
- une bonne sensibilité
- une grande spécificité
- une bonne reproductibilité
- une mise en oeuvre rapide, dans la mesure du possible.

Le protocole standard du dosage ELISA de la VTG d'O. nilotïcus, tel


qu'il est rapporté dans le chapitre 2, décrit les conditions définitives,
adoptées après avoir testé les conditions de différentes parties du dosage.

Notre propos dans le présent paragraphe, est de détailler les tests que
nous avons effectués au cours des différentes étapes de mise au point du
protocole standard.
76
4.2.4.2 Protocole standard

1· Greffage: VTG ou plasma de mâle témoin à 600 ng/ml,


une nuit (15 h) à 4°C
Ibis- Préincubation de l'anticorps anti-VTG (Ac laire) à une
dilution finale de 1140000, avec le standard de concentration connue en
VTG ou les échantillons à doser, 1 nuit à 4°C
2 - Saturation; PBST NPS, 112 b à 37°C
suivi d'un cycle de lavage
3 - 1ncu bation de l'Ac lai re à une dilution de 1/40000, et
des échantillons, avec la VTG greffée, 2h à 37°C
et cycle de lavage
4 - Incubation avec l'anticorps secondaire de porc-anti-
IgG de lapin, dilué 112500, 45 min à 37°C
et cycle de lavage
5 - Incubation avec le complexe PAP dilué 115000,30
min à 37°C
et cycle de lavage
6 - Révélation: 30 min à température ambiante, à l'obscurité
7 - Arrêt de la réaction enzymatique par ajout de 50
jJlIpuits de H2S04 4M
8 - Lecture à 495 nm.

L'anticorps primaire utilisé est l'anticorps développé contre la Vtg 2


électroéluée, utilisé épuisé à une dilution finale de 1140 000.
Pour le greffage, nous avons utilisé la Vtg 2 électroéluée à une
concentration de 600 ng/ml.

4.2.4.3 Concentrations de l'anticorps Jaire et du


greffage
Notre souci lors de la mise au point du protocole a donc été, dans un
premier temps, d'établir les concentrations optimales de travail tout en
cherchant pour chaque étape à déterminer le temps minimum requis pour
que la réaction soit complète. Nous nous sommes d'abord limités à l'étude
des variations des densités optiques en fonction du temps et des
concentrations optimales lors de chaque étape.
Chaque paramètre a donc été étudié de façon à ce que les va leurs des
densités optiques des "NSB" soient les plus basses possibles et celles des
Bo les plus fortes possibles.

Cependant le lecteur de densité optique "Titertek Multiskan Plus MK


II'', type 313 ne peut fonctionner qu'entre a et 2.0 unités de densité
optique. Ainsi, il nous fallait éviter de mettre en place des conditions
expérimentales amenant la densité optique des puits Bo à dépasser 2.0,
limite au-delà de laquelle la lecture n'est plus possible. En conséquence,
Bi/Bo (%) 100

80

60

a 40

10

ol " " , , '" l" , " '" 1 " l " " '" 1 "" 1

10 100 1000 10000

Dose (ng/ml)

o PréiDcubalion l Duit à 37°C


o PréincubatioD 1 Duit à 4°C
• Préincubation 2b à 37°C
lt. PréiDcubalion 2b à 4°C
• Sans préincubatioD

Logil (Bi/Bo)
~

b ·1

-3

-4 l '''''''' '" '"'''''' """1


JO 100 1000 10000

Dose (Dg/ml)

I:l Préincubation Lnuit à 37°C Y= 3,45 - O,99x =


RAZ 0,98
0 PréiDcubation 1 nuit à 4°C =
Y 3,89 - O,89x R:"2 = 0,99
Préincubation 2b à 37°C Y= 3,88 - O,85x =
RAZ 0,99
t::. Préincubation 2b à 4°C =
Y 3,69 - 0,69x RA2 = 0,98
• Sans préincuhatioD =
y 3,05 - 0,53x RAZ= 0,95

Fig. 4.11
77
notre objectif a été de s'approcher d'une valeur d'environ 1.8 unités de
densité optique afin d'augmenter l'écart entre les valeurs des puits
"blancs" et celles des puits "NSB". En utilisant une dilution de l'AC laire
au 1/40 000 en présence d'un greffage de la VTG à 600 ng/ml, nous avons
obtenu des valeurs de Bo proches de 1.8 unité D.O. et des "NSB" voisins
de 0.1 unité 0.0.
Ceci nous a permis, dans un second temps de passer à l'établissement
des courbes standards (BlBo et Logit BIBo) tout en sachant qu'un bon
écart entre les densités optiques des puits "NSB" et des puits "Bo"
permettrait un meilleur étalement et une meilleure observation de ces
courbes standards.

4.2.4.4 Etape de préincubation


Un des critères à respecter est l'obtention pour la gamme étalon,
d'une droite de régression présentant un bon coefficient de corrélation et
une pente proche le plus possible de -1, ce qui permet une bonne précision
de dosage.
Les conditions de préincubation de l'anticorps avec la VTG de la
gamme étalon ont donc fait l'objet d'un examen détaillé, dont les résultats
sont rapportés aux figures 4.11.a et 4.11.b.
Après transformation Logit-log (Fig. 4.11.b), les régressions
linéaires apparaissent assez diverses. Si nOliS nous référons à la pente des
droites obtenues, nous constatons que trois des cinq conditions testées
donnent une pente suffisamment proche de -1 :
· la préincubation une nuit à 37°C,
· une nuit à 4°C
· et la préincubation 2h à 37°C.
Les autres conditions peuvent dors et déjà être écartées.
La préincubation durant une nuit à 37°C a été écartée parce que ne
présentant pas une corrélation suffisante, bien qu'elle soit caractérisée par
]a meilleure sensibilité.
Enfin, entre une préincubation de une nuit à 4°C et celle de 2h à
37°C, nous avons retenu la première, dont la pente est la plus proche de
-1, et qui permet plus de facilité dans l'aménagement de J'emploi du temps
pendant la manipulation.

La spécificité du dosage peut être éprouvée en vérifiant le


parallélisme de la droite de régression de la gamme étalon avec celles de
dilutions sériées de diverses solutions antigéniques

Fig. 4.11. : Sélection des conditions de préincubation de


l'anticorps avec la VTG de la gamme étalon.
a) évolution des Bi/Bo en fonction du Log de la dose de la gamme étalon
b) régréssions linéaires après transformation Logit-Iog.
Logit (Bi/Bo)
4

o
-)

-2

-3 1 i' i i .. "i 1 i • i .. " i i i i i .. " i 1 i i"" "


10 100 1000 10000

Dose (n~/ml)

El Standard VTG y =4,94 - 0,99)( RI\2 = 0,98


• Femelle n01 y = 5,75 - 0,88x RI\2=0,98
o Femelle 0°2 y = 6,02 - O,83x R"2 =0,85

Fig. 4.12.
78
4.2.4.5 Vérification de la spécificité du dosage
Dans le cas présent, nous avons testé dans une même manipulation,
des dilutions sériées (de deux en deux) de plasmas de femelles en
vitelJogénèse ou de mâles.
Nous savions déjà, pour ravoir démontré précédemment, que notre
anticorps développé contre la Vtg 2 électroéluée, lorsqu'il est épuisé, ne
réagit pas avec le plasma de mâle en immunoblotting ni en
immunoprédpitation. Il nous fallait toutefois vérifier cette absence de
réaction en ELISA, qui est une technique beaucoup plus sensible que les
deux précédentes.
Sur la figure 4.12. sont représentées les droites de régression
obtenues pour les dilutions de plasma de femelles en vitellogénèse : leur
parallélisme avec la gamme étalon de VTG prouve l'identité entre
l'antigène reconnu dans ces plasmas de femelles et la VTG purifiée.
Sur cette même figure ne sont pas présentées les dilutions sériées de
plasma de mâles, qui auraient pu être figurées par un trait horizontal,
absolument pas parallèle à la gamme étalon.

4.3. Discussion
La vitellogénèse est une étape importante du développement ovarien.
L'embryon devra trouver dans l'oeuf, les substances nutritives qui lui
seront nécessaires pour assurer sa croissance. Ces substances constituent le
vitellus. Pour tous les Vertébrés inférieurs le vitellus est formé à partir
d'une protéine plasmatique précurseur: la vitellogénine (VTG). Elle est
synthétisée dans le foie chez la femelle pendant la période de l'ovogénèse J
et chez le mâle ou la femelle immature après une induction œstrogénique.
Elle est incorporée sous stimulation gonadotrope dans l'ovocyte en
croissance et transfonnée en vitellus. L'ensemble de ces phénomènes
constitue la vitellogénèse dite exogène (Wallace, 1985 ; Le Menn &
Pelissero, 1991).
Chez les poissons, en particulier les Téléostéens, la VTG est une
lipoprotéine glycophosphorylée, d'une masse moléculaire variant de 300 à
600 kDa. Chez certaines espèces, le contenu lipidique de cette VTG est
très élevé et représente environ 20% du poids de la protéine (Campbell &
Idler, 1980 ; De Vlaming et al., 1980).

Fig. 4.12. : Droites de régression des dilutions de plasma de


femelles en Yitellogénèse.
(standard VTG : gamme étalon)
79
L'objectif de notre travail sur la vitellogénine comporte plusieurs
points:
- son induction chez les mâles et les femelles immatures,
- son identification,
- sa purification,
- sa caractérisation,
pour enfin comprendre certains mécanismes d'action de quelques
hormones notamment l'œstradiol et la testostérone.

4.3.1. Induction de la vitellogénine (VTG) par le


benzoate d'œstradiol

Depuis les travaux de Le Menn et Lamy (1976), Hori et al. (1979),


Le Menn (1979) et De Vlaming et al. (1980) qui ont induit la VTG par
l'œstrogénisation des mâles ou des femelles immatures, de nombreux
auteurs continuent encore à effectuer ces expériences sur différentes
espèces de poissons. Parmi ceux-ci nous pouvons citer: Bogomolnaya
&Aron (1984), Pelissero (1988), Waagboe & Sandnes (1988), Ding et al.
(1989), Tyler & Sumpter (1990), Chan et al. (1991), Hyllner et aL
(1991), Degani & Boker (1992), Kishida et aL (1992), Lee et al. (1992),
Silversand et al. (1993), Maiianos et al. (1994) et récemment Buerano et
al. (1995) sur Oreoehromis nilotteus qui est le modèle de notre
recherche.

Au bout de sept injections de benzoate d'œstradiol chez les mâles et


les femelles immatures d'Oreochromis niloticus. le niveau des protéines
plasmatiques dosées par la méthode de Bradford (1976) est de l'ordre de
50mglml. Cette même valeur a été trouvée exactement par Mafianos et al.
e1992) chez des mâles de Dieentrarchus labrax après quatre injections
d'œstradiol-17B de 5mg/kg de poisson. De même Lee et al. (1992) ont
induit de la VTG chez diverses espèces de Perciformes avec des doses de
17B-œstradiol de 4mg/kg de poisson et constatent que la VTG est induite
en quantité importante dès la quatrième injection.

Comme l'ont décrit plusieurs auteurs (chez Gobius niger : Le Menn,


1978 ; chez Oreoehromis aureus : Ding et al., 1989 ; chez la truite arc en
ciel Oncorhynchus my/dss : Bon et al., 1996) nous constatons qu'une forte
induction de vitellogénine entraîne une augmentation de la protéinémie
générale (93mglrnJ au bout de 20 jours d'induction pour notre tilapia
contre 6 mg/ml pour les mâles témoins) qui tend à être régulée par un
abaissement du taux des protéines de faible poids moléculaire (cf Fig.
4.1.).
--- 96
--- 9U

- - OOZ

4 6 J a p ~ q B II\Id Ba~
80
4.3.2. L'identification de la VTG plasmatique par
électrophorèses et techniques associées

4.3.2.1. Généralités
a) PAGE ·SDS
Les électrophorèses en gel de polyacrylamide nous ont permis de
localiser la YTG plasmatique, de suivre sa dynamique d'apparition dans la
plasma sous l'action du benzoate d'œstradiol chez les mâles ou les femelles
immatures, et de préparer l'électroélution des fractions vitellogéniques
pour vérifier la pureté de la purification pratiquée. Cette méthode a en
outre l'avantage de pouvoir, à partir d'un prélèvement sanguin non
traumatisant, séparer les poissons vitellogéniques des immatures et des
mâles sans passer par l'histologie qui est non seulement beaucoup plus
longue mais nécessite également de sacrifier les animaux.
Les études consacrées à l'électrophorèse des protéines sériques des
poissons sont déjà nombreuses. Diverses modalités de cette technique ont
prouvé leur application dans ce domaine. Les premiers travaux réalisés
sur gel d'amidon (Drillon et al. 1963 ; Creyssel et aL, 1964) ont identifié
les différentes fractions plasmatiques qui opposent les Téléostéens,
Sélaciens et Cyclostomes. L'électrophorèse sur gel d'acétate de cellulose a
ensuite permis une meilleure définition des différents constituants
plasmatiques et, pour la première fois, la visualisation en électrophorèse
native de deux fonnes de vitellogénine chez Gobius niger (Le Menn,
1978). Olivereau & Ridgway (1962) ont les premiers utilisé le PAGE-
SDS pour séparer les Oncorhynchus sp en vitellogénèse ou immatures.
Le gel de polyacrylamide est un excellent support pour la séparation
électrophorétique des différents constituants protéiques. Ce gel est formé
d'un réseau dont les mailles constituent un tamis qui retient les différentes
fractions suivant leur taille. La séparation des constituants du mélange
protéique se fait à l'intérieur du gel sous l'influence du courant électrique,
)es protéines chargées différemment se déplacent et se séparent les unes
des autres. Lors d'une électrophorèse de type natif la séparation se fait en
fonction du poids moléculaire, de la fonne et de la charge de la molécule.
Lors d'une électrophorèse en milieu sns qui charge toutes les protéines
de façon négative, la séparation se fait uniquement en fonction du poids
moléculaire.

Fig. 4.13. : Contrôle éJectrophorétique en PAGE~SDS des


vitellogénines plasmattques de poissons en présence ou
en absence d'un agent reducteur <B-mercaptoéthanol).

+ B~m: en prézence d'agent réducteur (b, d, f, h)


-B-m : en absence d'agent réducteur (a., c, e, g)
PM : standard de poids moléculaire, k:Da: kiJodalton
a, b : plasma induit par le bE2 )
C, d : Vtg 2 électroéluée ) d'Oreochromis nilmicus
e, f : Vtg 1 électroéJuée )
g, h : plasma induit par le bE2 de l'omble chevalier Salvenilus alpinus
81
b) éLectrotransfert
Le principe de l'électrotransfert est d'apprécier la qualité de la VTG,
de la caractériser et de contrôler la pureté de l'anticorps. Les protéines
sont transférées du gel de concentration PAGE-SDS à 7,5 % sur
immobilon.
La révélation immunologique de l'électrotransfert utilisant un
anticorps spécifique de la vitellogénine a pour but de visualiser les
protéines vitellogéniques de la migration électrophorétique. Cette
révélation se fait sur du plasma induit par le bE2, sur du plasma de
femelle en vitellogénèse, du plasma de mâle témoin, sur les fradtions
purifiées de vitellogénine. Un duplicata du gel à transférer coloré au bleu
de coomassie sert de contrôle pour visualiser la migration des protéines.
Nagler et Idler (1990) ont utilisé la technique d'électrotransfert pour
montrer que les sous-unités protéiques du vitellus proviennent de la
vitellogénine en comparant les mêmes sous-unités de la VTG purifiée par
ultracentrifugation. Bon nombre de chercheurs ont utilisé cette technique
pour vérifier soit la pureté de la VTG obtenue, soit les différentes
fractions du plasma mâle, ou plasma femelle en vitellogénèse de
différentes espèces de poissons: Hyllner et al., 1991 ; Hyllner & Haux
(1992) ; Kishida et al., 1992 ; Silversand et al, 1993. Kishida & Specker
(1994) ont électrotransféré du gel sur PAGE-SDS à gradient de 7 à 12%
les deux fonnes de VTG découvertes dans le plasma et le mucus de
Oreochromis mossambicus . Récemment la technique a été reprise par
Buerano et al. (1995) sur PAGE-SDS ou gels natifs pour caractériser et
identifier les deux fonnes de VTG obtenues par précipitation avec Mg2+
combiné avec la chromatographie échangeuse d'anions DEAE-Sephacel;
chez notre tilapia Oreochromis niloticus.

4.3.2.2. Mise en évidence de protéines


œ stro génodépe ndante s
Nous avons constaté qu'un plasma induit d'Oreochromis niloticus
présente en électrophorèse native 2 bandes vitellogéniques distinctes (non
il1ustré~. Ces deux bandes sont visualisables en PAGE-SDS (Fig. 4.1.,
4.3., 4.5., 4.6.) et présentent un poids moléculaire de 130 kDa pour la
Vtg 1 et de 170 kDa pour la Vtg 2. Une électrophorèse en milieu
totalement dissociant, en présence de SDS et de ~-mercaptoéthanol, dont
le rôle est de dissocier les sous-unités existantes par rupture des ponts
disulfures, montre que les deux formes de VTG sont toujours présentes
(Fig. 4.13.). Les deux Vtg 130 et 170 ne sont donc pas fonnées de sous-
unités. Par contre le plasma induit de l'omble chevalier, traité en même
temps par le SDS et le ~-mercaptoéthanol ne présente plus qu'une seule
forme de vitellogénine, la plus légère: Vtg 1. Dans ce cas, on peut en
conclure, comme cela a été démontré par Bon (1996) sur Oncorhynchus
mykiss, que la Vtg 2 est un polymère de la Vtg 1.
Concernant Oreochromis niloticus :
- les résultats en PAGE-SDS obtenus sur cette espèce par
Buerano et al. (1995) sont très proches des nôtres puisqu'ils identifient
82
deux fonnes de VTG l'une de 120 kDa et l'autre de 185 kDa. Compte
tenu des variations dans les migrations électrophorétiques, puisque ces
auteurs utilisent un gel de polyacrylamide à 6% alors que nous utilisons
un gel à 7,5%) et de la difficulté dlévaluation de la position des bandes
protéiques sur le gel pour calculer les Rf, nous pouvons considérer que ce
sont des résultats identiques aux nôtres.
- les résultats en PAGE-SDS, toujours sur la même espèce,
obtenus par Chan et al. (1991) présentent deux bandes fortement induites
par traitement œstrogénique sur un gel à gradient de 4 à 25%, estimées à
300 kDa et 400 kDa. Ici encore nous pensons que ces bandes
correspondent aux deux bandes vitellogéniques que nous identifions avec
nos techniques bien que les estimations des poids moléculaires soient très
éloignées.
Concernant d'autres espèces de tilapia :
- Kishida & Specker (1993) visualisent deux bandes
vitellogéniques chez Oreochromis mossambicus par PAGE-SDS à 12%)
de 130 kDa et de 200 kDa.
- Ding et al. (1994) utilisant une séparation par PAGE-SDS à
8 % trouvent deux bandes à 130 kDa et 180 kDa chez Oreochromis
aureus.
Si nous pouvons comparer nos résultats à ceux précédemment publiés
sur la même espèce ou sur des espèces voisines en ce qui concerne la
visualisation de protéines induites par les traitements œstrogéniques , il est
bea tiCOUP plus diffici le de tirer des cond usions sur II identification
biochimique de ces bandes. En effet les méthodologies utilisées dans les
différentes publications ne sont pas similaires et difficilement
comparables.

4.3.2.3. Caractérisation électrophorétique de la


vitellogénine
Dans la littérature nous trouvons que chez Oreochromis nilolicus :
- Buerano el al. (1995) considèrent que les deux bandes
induites par l'œstradiol sont deux fonnes de vitellogénine parce qu!elles
sont toutes les deux glycosylées et phosphorylées et qu'elles croisent avec
un anticorps fabriqué à partir du vitellus. Elles croisent entre outre entre
elles partiellement et présenteraient des motifs antigéniques communs.
- Chan et al. (1991) identifient la VTG en utilisant un
anticorps fabriqué à partir de la VTG purifiée par DEAE, c'est à dire
migrant comme notre Vtg 1, la plus légère. Pour eux, seule la bande la
plus légère serait vitellogénique, l'anticorps ne révélant pas la bande de
haut poids moléculaire.
Chez Oreochromis mossambicus Kishida & Specker (1993)
considèrent que les deux protéines induites sont vitellogéniques, mais de
nature biochimique distincte puisque ne croisant pas entre elles.
Nos propres résultats confirment ou infirment suivant le cas les
données précédentes.
83
Nous avons par électroélution purifié les deux formes de
vitellogénine d 'Oreochromis niloticus. Nous avons fabriqué un anticorps
avec la forme de poids moléculaire la plus élevée, c'est à dire la Ytg 2 de
170 kDa. Nous avons par ailleurs purifié la YTG par double
chromatographie (nous allons en parler) et fabriqué un anticorps
spécifique. Nous avons testé ces anticorps par immunotransfert sur un
électrophorégramme contenant du plasma induit, de la Vtg 2 purifiée par
électroélution et de la YTG purifiée par double chromatographie (Fig.
4.9.). Nous constatons que chacun de ces anticorps reconnait aussi bien
les deux Ytg du plasma induit que la Vtg 2 électroéluée ou la VTG
purifiée par chromatographie.
Il semble donc dans une première approche que la vitellogénine de
notre tilapia se présente sous deux fonnes d'une même molécule, l'une
aggrégée dans le cas de la Vtg 2 et l'autre monomèrique dans le cas de la
Vtg 1. Nos résultats sont en total désaccord avec ceux obtenus par Chan et
al. (1991) qui utilisant un anticorps obtenu à partir de la YTG purifiée
par DEAE ne pouvaient pas metttre en évidence la bande équivalente à
nôtre Vtg 2.
Nous avons également purifié ces deux fonnes de vitellogénine par
électroélution ; Ytg 1 et Vtg 2. Nous constatons que chacune de ces
formes conserve ses caractéristiques électrophorétiques en PAGE-SDS,
l'une se déplaçant comme Wle protéine de 130 kDa et l'autre comme une
protéine de 170 kDa (Fig. 4.6.). Qui plus est, nous avons réalisé des
contrôles électrophorétiques en présence de ~-mercaptoéthanol, c'est à
dire un agent réducteur rompant les doubles liaisons sulfures et libérant
les éventuelles sous-unités. Le plasma induit conserve dans ces conditions
ses deux formes vitellogéniques, et les deux Vtg électroéluées restent
intactes (Fig. 4.13). La Vtg 2 n'est donc pas un polymère de la Vtg 1.

4.3.4. Purification de la vitelIogénine par électroélution

Cette technique de purification de la VTG semble être la meilleure.


La révélation par immunotransfert de la migration électrophorétique de
la Vtg 2 électroéluée ne révèle qu'une seule bande sans contaminants
plasmatiques. L'anticorps obtenu à partir de cette électroélution n'a pas
besoin d'être épuisé, puisqu'il n'y a allcune contamination antigénique par
des protéines plasmatiques (Fig. 4.9.). Nous constatons que cet anticorps
révèle parfaitement les deux bandes vitellogéniques du plasma induit (Fig.
4.9.2a et b).
Toutefois les quantités de fractions collectées par électroélution sont
faibles. Elles sont suffisantes pour pouvoir préparer les diverses doses
d'antigènes nécessaires à l'immunisation de lapins parce que nous n'avons
besoin que de 1()() j.Jg d'antigène pour chaque injection d'immunisation.
Mais il n'est techniquement pas possible d1envisager une telle purification
pour préparer la VTG greffée de chaque dosage. Nous avons alors eu
recours aux techniques de chromatographies.
84

4.3.5. Purification de la vitellogénine plasmatique par


ch romatog ra phi e.

Ici encore nos résultats sont difficilement comparable à ceux trouvés


dans la littérature parce que les méthodologies utilisées diffèrent.
Nous avons choisi de purifier la vitellogénine de notre tilapia par une
chromatographie en deux étapes de façon à successivement agir sur la
taille, puis sur la charge des molécules.

4.3.5. J. Chromatographie d'exclusion moléculaire


La première chromatographie d'exclusion moléculaire, appelée
encore filtration sur gel ou tamisage moléculaire, sépare les proteines en
fonction de leur forme et de leur poids moléculaire.
Nous constatons que le profil général est tout à fait identique à ceux
obtenu dans le laboratoire avec des plasma induits d'autres espèces (Nuiiez
Rodriguez, 1985 pour la sole; Pelissero, 1988 pour l'esturgeon sibérien;
Cuisset, 1993 pour d'autres espèces d'esturgeons ; Bon, 1996, pour la
truite arc en ciel).
Le premier pic d'exclusion n'est présent que chez les poissons induits
sans qu'il y ait eu de prélèvements séquentiels de sang au cours de
l'œstrogénisation (Fig. 4.2.c). Son absence chez les poissons ayant servi à
suivre la dynamique de l'induction peut s'expliquer par les prélèvements
de sang effectués tous les deux jours qui diminuent considérablement la
teneur du plasma en lipides alors que les taux de VTG continuent à
augmenter.
La YTG est toujours localisée dans le premier pic suivant
l'exclusion. Compte-tenu des observations sur les contrôles électro-
phorétiques, nous ne collectons que la partie ascendante de ce pic de façon
à ne pas récupérer les protéines de plus faible poids moléculaire qui
sortent à la suite.
Bien que la vitellogénine apparaîsse sous deux formes dans le plasma
induit, nous ne récupérons qui une seule forme dès la filtration sur gel,
c'est à dire la Vtg 1 de 130 kDa (Fig. 4.3.).
Compte tenu de nos résultats acquis en présence de b-
mercaptoéthanol nous ne comprenons pas ce que devient la Ytg 2 dès les
premières étapes de la chromatographie, puisque nous ne récupérons
qu'une molécule qui migre en électrophorèse comme la Ytg 1
plasmatique. Est-ce que la Vtg 2 correspondrait à une forme aggrégée de
la Vtg 1 dans le plasma par suite de la présence des autres protéines
plasmatiques ? Sa disparition sur les électrophorégrammes après
chromatographie d'exclusion moléculaire serait-elle alors liée à une
destructuration de la Ytg 2 en Vtg 1 par suite d'une dilution très grande
dans le tampon de chromatographie éliminant reffet plasma? Dans llétat
actuel de nos recherches nous ne pouvons pas encore donner de réponse.
85

4.3.5.2. Chromatographie échangeuse d'ions


La deuxième purification, qui se fait en fonction de la charge,
élimine les protéines contaminantes persistant après la filtration
d'exclusion moléculaire et ne garde que cette même vitellogénine qui est
décrochée par du tampon tris à 200 mM et qui migre en électrophorèse
comme la Vtg 1 du plasma induit (Fig. 4.5.).
Ce résultat, a priori surprenant, a déjà été trouvé par Chan et al.
(1991) qui ont purifié la vitellogénine d'Oreochromis niiOlicus par une
chromatographie en une seule étape sur DEAE-Sephacel avec un gradient
de NaCI de 0 à 400 mM, décrochant la vitellogénine avec 200 mM de
Nacl dans du Tris 50 mM.
Contrairement aux profils d'élution en filtration sur gel, les profils
d'élution de la VTG sur résines échangeuses d'ions sont très différents
d'une espèce à l'autre. L'hétérogénéité des différentes courbes montre la
nature et la charge spécifiques de la vitellogénine chez les poissons.
Norberg & Haux (1985) détachent la VTG de Salmo trulta avec du NaCI
à 200 mM dans du tris 50 mM, Pelissero (1988) détache celle d'Acipenser
baeri avec du bicarbonate d'ammonium à 200 mM, Silversand et Haux
(1989) détachent celle de Scopthalmus maximus avec du NaCl à un peu
plus de 300 mM dans du tris-HCI 25 mM, Tyler et Sumpter (1990)
utilisent une molarité saline globale d'un peu moins de 200 mM pour
purifier la VIG de Cyprinus carpio, Cuisset (1993) reprenant la
technique développée par Pelissero décroche avec du bicarbonate
d'ammonium la VTG d'Acipenser fulvescens à 100 mM, celle d'Acipenser
oxyrhynchus à 150 mM et celle d'Acipenser sturio à 120 mM, Mafianos et
aL (1994) détachent la vitellogénine de Dicenrrarchus labrax avec 250
mM de tris-HCl et enfin Bon (1996) utilise un peu moins de 100 mM de
NaCI dans du Tris 100 mM ou un peu moins de 300 mM de bicarbonate
d'ammonium pour récupérer la vitellogénine d'Oncorhynchus mykiss.
Il semble chez Oreochromis niloticus, d'après les contrôles
électrophorétiques obtenus par Chan et aL (1991), que la purification sur
DEAE en une seule étape donne des résultats identiques à une purification
par double chromatographie avec filtration préalable sur gel. Ce procédé
en une seule étape a l'avantage d'être plus rapide donc de moins dénaturer
la vitellogénine et permet un taux de récupération plus important à partir
du plasma induit. C'est le mode de purification que certains auteurs ont
adopté lorsqu'il s'agit d1avoir une vitellogénine conservant ses
caractéristiques biochimiques lui permettant de se lier à ses récepteurs
spécifiques même si elle n'est pas parfaitement purifiée (Nuiiez Rodriguez
et al., 1996 ; Bon, 1996). Chan et ses collègues n'ayant pas fait
d'immunotransfert, il est impossible de préciser le degré de purification
de la vitellogénine de notre tilapia par cette technique.
86
4.3.6. L'ELISA de vitellogénine d'Oreochromis niloticus

4.3.6.1. Généralités
L'ELISA adapté sur O. niloticus a permis de quantifier la
vitellogénine pour détenniner sa sensibilité en mettant en compétition la
VTG libre (en solution dans la gamme étalon ou dans l'échantillon à
doser) et la VTG greffée (par adsorbtion sur la plaque de microtitration),
pour les sites de fixation de l'anticorps spécifique anti-vitellogénine.
Le principe même de cette technique immunologique est de pouvoir
doser une quantité d'antigène présente dans une solution en comparant la
D.O. observée pour cet échantillon à celle obtenue pour une gamme
étalon d'antigène de concentration connue.
La technique ELISA (Enzyme-linked-immuno-sorbent-assay) que
nous avons utilisée tend maintenant à se généraliser parce qu'elle présente
une sensibilité similaire à celle obtenue par RIA, voire meilleure, et
présente l'avantage de ne pas nécessiter l'utilisation de radio-isotopes. En
effet, le marquage préalable de l'antigène par des radioisotopes peut
entrainer une perte d'immunoréactivitê de l'antigène marqué. D'autre
part, ces traceurs à cause de leur demi-vie assez courte, ne peuvent être
stockés durant de longues périodes. Aussi, depuis le travail réalisé par
Nufiez-Rodriguez et al. (1989) sur la VTG de Sole Solea vulgaris, la
technique ELISA a été pratiquée pour le dosage de la YTG de plusieurs
espèces de poissons : le poisson chat lctalurus punctatus (pacoli et al.,
1990), l'esturgeon sibérien Acipenser baeri (Cuisset et aL, 1991 ; Cuisset,
1993), Anguilla anguilla et Labeo rohita (Burzawa-Gérard et al., 1991),
la truite fario Salmo trutta (Maisse et al., 1991), le bar Dicentrarchus
labrax (Mafianos et aL, 1991), et récemment sur Oreochromis
mossambicus (Kishida & Specker, 1994).

4.3.6.2. Spécificité
La spécificité du dosage est liée à celle de l'anticorps vis à vis de son
antigène. Nous avons dans une première étape mis au point cet ELISA en
utilisant l'anticorps anti-vitellogénine fabriqué avec la Vtg 2 électroéluée.
Nous avons choisi cet anticorps parce qu'il est hautement spécifique ne
reconnaissant pas les protéines plasmatiques autres que la viteIlogénine
En choisissant des transformations statistiques de la dose beaucoup
d'auteurs comme Nufiez Rodriguez et al. (1989), Cuisset et al. (1991),
Cuisset (1993), Kishida et al. (1994), Mafianos et aL (1994) et nous-
mêmes avons observé un très bon parallélisme entre la droite de
régression de la gamme étalon de YTG et celles des différentes dilutions
de plasmas contenant de la vitellogénine : plasma induit, plasma de
poissons en vitellogéne et broyat de vitellus. Les plasmas de juvéniles ou
ceux des vrais mâles témoins ne sont pas parallèles, donnant une droite de
régression linéaire horizontale.
La comparaison des droites de régression est basée sur l'analyse de
covariance utilisant le test F (Snedecor & Cochran, 1957 ; Sokal & Rohlf,
1981), après avoir testé l'homogénéité de leur variance par le test de
Bartlett.
87

4.4.6.3. Sensibilité

Les différents tests d'incubation de l'anticorps et de la VTG en


solution sont effectués pour doser la compétition entre l'antigène soluble
et l'antigène adsorbé par les plaques de microtitration pour les sites de
fixation de l'anticorps. Les complexes VTG-anticorps, adsorbés sur la
plaque sont révélés par la technique de péroxydase-anti-peroxydase.
L'intensité de la réaction étant proportionnelle à la quantité d'anticorps lié
à la VTG adsorbé, c'est pourquoi en choisissant des transfonnations BilBo
= F [log(dose)] ou logit (Bo - Bi) (Bi - N), nous sommes arrivés à réaliser
une régression des droites qui pennet de choisir le meilleur type
d'incubation, le plus proche possible de -1, pente pour laquelle on peut
utiliser une gamme assez étendue pour variations de DO suffisamment
différentes.
Pour l'ELISA qui a été adaptée, deux étapes ont été effectuées, une
préincubation pendant toute la nuit à 4°C et une incubation de trois heures
à 37°C. Une dilution au 1/40000 de l'anticorps avec une concentration de
600mg/ml de VrG fournit une densité optique de 1,8 adaptée à l'appareil
sur lequel nous quantifions nos résultats.
Nous obtenons ainsi une sensibilité de lOng/ml.

Nos résultats sont tout à fait comparables à ceux trouvés dans la


1itérature. En effet, Nufiez Rodriguez et al. (1989) chez Solea vu19aris•
Cuisset et al. (1993) chez Acipenser baeri ont obtenu une sensibilité de
l'ordre de 15 ng/ml comme Goodwin el al. (1992) pour lctalurus
punetatus . Kishida el al. (1992) ont effectué un ELISA chez Morane
saxitalis avec une sensibilité de 8 ng/ml, mais la procédure utilisée est très
longue car ils mettent trois jours avant de pouvoir révéler la réaction de
l'O.P.O. Mafianos et al. (1994) ont réalisé un ELISA très sensible
pennettant de doser des échantillons de Dicentrarchus labrax entre 1 et
60 ng/ml.
La sensibilité de cet ELISA est largement suffisante pour doser la
vitellogénine au cours du cycle sexuel puisque, comme nous allons le vOÎr
dans le chapitre suivant, les femelles présentent des taux élevées de cette
molécule même au début du cycle.
88

Ch. 5 :-Corrélations hormonales


au cours de la vitellogénèse

5.1. Rappel sur le contrôle endocrinien de la


viteIlogénèse.
Il est acquis depuis longtemps que la fonction de reproduction
chez les vertébrés non mammaliens est sous la dépendance de facteurs
environnementaux agissant par l'intermédiaire des organes des sens sur
le système nerveux central et déclenchant la sécrétion de
neurohormones gonadotropes. La GnRH ainsi qu'un cocktail d'autres
hormones agonistes ou antagonistes agissent sur les cellules
gonadotropes hypophysaires qui sécrètent dans la circulation sanguine
les hormones gonadotropes (Peter et al., 1986) ainsi que d'autres
hormones hypophysaires ayant une action régulatrice de la fonction de
reproduction (Bem & Madsen, 1992).
Il est actuellement admis qu'il existe deux hormones
gonadotropes hypophysaire, GTH l et GTH2, intervenant à des
moments différents du développement ovocytaire (revue Bon, 1996).
La GTH l agit sur des récepteurs spécifiques localisés au niveau de la
thèque ovocytaire pour induire la synthèse de testostérone. La
testostérone est aromatisée en œstradiol au niveau des cellules de la
granulosa (Nagahama, 1987 ; Nagahama el al., 1995). L'œstradiol
distribué par la circulation sanguine induit au niveau du foie, par
l'intermédiaire de récepteurs spécifiques, la synthèse de viteJlogénine.
La vitellogénine, transportée par le sang vient s'accumuler
spécifiquement dans les ovocytes également grâce à la présence de
récepteurs spécifiques (Stifani et al., 1990 ~ Le Menn & Nufiez
Rodriguez, 1991 ; Nuiiez Rodriguez el al., 1996). Il semblerait que la
GTH 1 ait en outre un rôle facilitateur de l'endocytose de vitellogénine
dans l'ovocyte (Tyler el al., 1991).
Lorsque la vitellogénèse est terminée, la GTH2 induit les processus de
maturation, c'est à dire de transformation de l'ovocyte en ovule par la
synthèse d'un MIS (maturational inducing steroid) (revue Swanson,
1991).
L'ensemble de ces intéractions est résumé dans la Fig. 3.27.
Femelles Incubantes
Arrêt
Sortie des alevÎns Garde Cannibalisme

~,.,..----,---...,.,-.J J_ _
o Incubation buccale Garde
22 27

Femelles Non Incubantes


Retrait des oeufs

.
o
1 -
1
- - - 15

Fig. 5.1.
89

5.2. Rappel sur le cycle reproducteur


dlOreochromis niloticus
Les tilapias présentent des cycles de reproduction successifs
continuels si les conditions environnementales sont très bonnes
(nourriture, température et oxygénation).
C'est en particulier ce qui se passe lorsqu'ils sont élevés en
aquarium au laboratoire où chaque cycle de 27 jours peut être répété
Il fois par an (cité par Tacon,1995). Il s'agit alors de femelles
incubant les oeufs et les alevins dans leur cavité buccopharyngienne
immédiatement après la ponte. L'éclosion a lieu en moyenne 5 jours
après la ponte et la sortie des alevins hors de la bouche de la mère en
moyenne 12 jours après la ponte, lorsque leur vésicule vitelline est
complètement résorbée et qu'ils sont capables de s'alimenter seuls.
Après leur sortie de la bouche de la mère les alevins peuvent y
retourner dès le moindre stress : c'est la période de garde buccale
facultative qui dure 7 jours après la sortie des alevins, c'est à dire en
moyenne 19 jours après la ponte (Tacon, 1995).
Si on retire les alevins de la bouche de la mère dès la fertilisation,
on constate que le cycle de la femelle non incubante est considéra-
blement raccourci et dure en moyenne 15 jours (Tacon, 1995). Ce
raccourcissement correspond en fait à la suppression des 12 jours
d'incubation (Fig. 5.1.). Tacon (1995) a montré que la garde des
alevins avait un rententissement important sur le déroulement de la
vitellogénèse.
A la pisciculture de Nianga, la reproduction d'Oreochromis
nilolicus constitue un véritable système de rotation, caractérisé par la
succession de la maturité sexuelle, de la ponte, de l'incubation bucco-
pharyngienne, suivie par une nouvelle phase de recrudescence
ovarienne conduisant à une nouvelle ponte, et ainsi de suite.

En collaboration avec Ph. Tacon, nous avons analysé les plasma


d'un certain nombre de femeJles incubantes, prélevés séquentieilement
au cours des cycles sexuels.
Nous avons souhaité dans une première étape suivre l'évolution
des stéroïdes sexuels et celui de la vitellogénine au cours d'un cycle de
reproduction chez Oreoehromis nilo/ieus.
Nous avons pour cela dosé par RIA la testostérone et J'œstradiol
plasmatique des femelles. Nous avons également utilisé l'ELISA de
vitellogénine mis au point, de façon à suivre en parallèle l'évolution
des taux de cette molécule pendant un cycle sexuel.

Fig. 5.1. : Les évènements du cycle reproducteur et leur durée en


jours chez la femelle incubante et non incubante
(d'après Tacon, 1995).
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5.4 Résultats
La Fig. 5.2. exprime les valeurs obtenues en fonction des stades de
développement ovocytaire chez les femelles prélevées mensuellement à
Nianga.
Dans les Fig. 5.3. et 5.4., les résultat des dosages effectués par Ph.
Tacon sont exprimés en fonction des jours du cycle sexuel et
correspondent à des femelles élevées en aquarium.

5.4.1. Dosages de la testostérone :

5.4.1. J. chez les femelles prélevées dans le milieu


naturel
Elles présentent une augmentation régulière des taux de
testostérone jusqu'au stade 4 de pleine vitellogénèse atteigant des valeur
maximale de 20 ng/ml. Ces taux chutent brutalement en début de
maturation ovocytaire retrouvant les valeurs initiales du cycle aux
alentours de 3 à 4 ng/ml.

5.4.1.2. chez les femelles élevées au laboratoire


Les taux de testostérone augmentent régulièrement au début du cycle
sex uel atteignant le 12ème jour 15 à 18 ng/m 1. Ils redescendent
transitoirement de façon significative le 15ème jour à des valeurs
avoisinant lOng/ml puis continuent à augmenter jusqu'à la fin du cycle
avec un maximum de 25 ng/ml au moment de la ponte.

5.4.2. Dosages de l' E2 :


5.4.2.1.chez les femelles prélevées en milieu
naturel
En fonction des stades de développement ovocytaire nous
constatons que la concentration d'œstradiol est élevée dès que la
vitellogénèse est déclenchée (stade 2) de l'ordre de 12 ng/ml. Elle
augmente au cours du développement pour atteindre un maximum
lorgue les follicules ovocytaires les plus avancés entre en phase-de
maturation (stade 4'), avec un maximum de 23 ng/ml. Elle chute ensuite
rapidement au moment de la ponte pour retrouver lesdoses initiales du
début du cycle sexuel.
5.4.2.2. chez les femelles élevées au laboratoire
Les niveaux plasmatique d'E2 restent faibles pendant le 6 premiers
jours du cycle (aux environs de 8 ng/ml) puis augmentent
régulièrement pour atteindre un maximum de 25 ng/ml le douzième

Fig. 5.2. : Profils plasmatiques de testotérone, d'E2 et de


vitellogénine chez des femelles sauvages, exprimés
en fonction des stades de développement ovocytaire.
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STADES OVAR(ENS

Fig. 5.3.
9 l
jour. Les taux d'E2 diminuent ensuite significativement le 15ème jour,
puis restent ensuite à peu près constants jusqu'à la fin du cycle sexuel
avec quelques fluctuations autour d'une vingtaine de ng/ml.

5.4.3. Dosages de la vitellogénine :

5.4.3./. chez les femelles prélevées en milieu


naturel
Elles présentent des taux relativement élevés de vitellogénine dès
les premiers stades vitellogéniques du développement ovarien Cl et 2)
avec des valeurs de l'ordre de 20 mg/ml. Les taux augmentent au stade
3 et stagnent pendant le stade 4 aux environs de 35 mg/ml, puis
atteignent leur maximum au stade 5 avec des valeurs dépassant les 50
mg/ml. Ils chutent ensuite au moment de la ponte jusqu'aux valeurs
observées en début de cycle.

5.4.3.2. chez les femelles élevée en laboratoire


Les dosages effectués montrent que les taux de vitellogénine en
début de cycle sont également élevés, supérieur à 20 mg/mi. Ils
augmentent progressivement de façon lente pour atteindre des valeurs
avoisinant 40 mg/ml le douzième jour. Puis ils chutent très fortement
de façon significative Je 15ème jour, redescendant à des taux inférieur
à 20 mg/ml. Ils réaugmentent ensuite au cours de la deuxième partie du
cycle sexuel avec un maximum le 24ème jour aux environs de 60
mg/mL

5.3. Discussion
L'analyse des résultats des paramétres plasmatiques obtenus chez
les femelles d 'Oreochromis nilOfieus pennettent de distinguer deux
phases de développement de la maturité sexuelle chez cette espèce ;
avant et après le 12ème jour du cycle sexuel.
Chez les femelles prélevées au laboratoire, Tacon (1995) constate
que l'ensemble des paramètres étudiés présente une variation dans le
profil des données avec une chute significative temporaire des valeurs
au douzième jour du cycle (Fig. 5.4.). L'évolution des RGS des
femelles incubantes montre un profil similaire, confirmant un
ralentissement de la vitelIogénèse pendant cette première partie du
cycle sexuel (Fig. 5.3.).
L'eKarnen des taux de vitellogénine chez les femelles sauvages
prélevées à Nianga rapporté aux stades de développement ovocytaire

Fig. 5.3. : RGS et stades de développement ovariens chez des


femelles élevées en laboratoire
(d'après Tacon, 1995)
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JOURS POST PONTE

Fig. 5.4.
92
montre également une chute ou tout au moins un plateau au cours des
stades 3 et 4. Si nous nous reportons aux RGS de cette même
population de femelles, exprimés en fonction des stades de
développement ovarien (Fig. 3.23.) nous constatons que ce rapport
évolue lentement jusqu'au stade 3, la croissance rapide de l'ovaire
n'intervenant que pour les stades 4 et 5. La corrélation entre les stades
de développement ovarien et le RGS, faite par Tacon (1995) sur des
femelles élevées en laboratoire, montre que le stade 3 correspond au
stade de développement ovarien acquis dans la première partie du cycle
sexuel, jusqu'aux environs du 12ème jour, les stades 4 et 5
n'apparaissant que dans la deuxième partie du cycle (Fig. 5.3).
Or c'est à partir de ce 12ème jour que les alevins sortent de la
cavité buccopharyngienne de la mère qui commence leur garde se
poursuivant pendant une semaine.
Il semblerait que les soins parentaux aient une répercution
physiologique chez la mère, freinant temporairement le développement
ovocytaire en cours. Ce ralentissement de l'ovogénèse apparaît au
niveau des paramètres plasmatiques dont les profil présentent une chute
significative entre le 12ème et le 15ème jour du cycle de femelles
élevées en laboratoire. On le perçoit également dans les données
obtenues chez les femelles sauvages, avec une diminution des taux de
vitellogénine circulante pendant les stades 3 et 4 du développement
ovarien, stades présentés par l'ovaire pendant cette période de garde
parentale.
Nos résultats mettant en évidence l'existence de deux phases dans
le cycle sexuel confirment les données précédemment acquises chez
d'autres espèces de tîlapia. Chez Oreochromis mossambicus, la
croissance des ovocytes reste bloquée pendant la garde parentale, ne
reprenant qu'en fin de cycle. L'analyse des profils d'E2 et de
testostérone confirment le ralentissement du développement ovarien
pendant les soins parentaux (Smith et Haley, 1987).

Si nous comparons les valeurs des paramètres plasmatiques


stéroidiens de testostérone et d'œstradiol obtenues dans les deux
populations de tilapia, sauvage ou élevée au laboratoire, nous
constatons qu'elles sont très proches, présentant un maximum aux
environs de 20 ng/ml. Toutefois, les valeurs relativement élevées de
testostérone en fin de cycle, trouvées chez les femelles stabulées en
laboratoire, ne se retrouve pas chez les femelles sauvages qui
présentent alors des taux très faibles, proche de ceux observés en début
de cycle. Il est très possible que les résultats obtenus chez les femelles
sauvages ne soient pas représentatifs de la réalité physiologique parce
que réchantillonage est très faible.

Fig. 5.4. : Paramètres plasmatiques stéroidiens et vitellogénique


de femelles élevées en laboratoire.
(d'après Tacon, 1995)
93
Les valeurs élevées de testostérone en fin de cycle se retrouvent
chez Oreochromis mossambicus et chez Oreochromis aureus
(Bogomolnaya et aL, 1984 ; Smith et Haley, 1988). Ces auteurs
suggèrent le rôle de cet androgène dans la régulation du comportement
parental. Ce rôle de la testotérone semble confirmé chez Sarotherodon
melwwtheron pendant l'incubation buccale effectué par le mâle
(Kishida el al., 1995).
Les valeurs obtenues lors de nos dosages de vitellogénine semblent
très élevées lorsqu'on les compare à celles trouvées chez Oreochromis
mossambicus (Kishida & Specker, 1994) alors que la technique de
dosage utilisée (ELISA) est la même. Il est possible, d'une part que la
synthèse hépatique de vitellogénine chez O. mossambicus soit beaucoup
plus élevée que chez notre tilapia, et d'autre part que des différences
dans la purification de la vitellogénine entraînent des artéfacts de
dosages. Toutefois les valeur que nous obtenons restent tout à fait dans
la norme si on se rapporte à celles trouvées pour d'autres epèces de
téléostéens (revue Bon, 1996).

5. 6. Conclusions
Les variations des taux de stéroïdes sexuels et de vitellogénine au
cours du cycle sexuel chez Oreochromis niloticus s'incrivent dans les
mécanismes généraux de reproduction rencontrés chez la plupart des
poissons Téléostéens.
La vitellogénine semble être le paramètre plasmatique circulant le
plus déterminant pouvant être corrélée au RGS. Les courbes des taux de
testostérone et d'œstradiol se comparent aisément avec celle obtenue pour
le RHS (Fig. 3.24.).
L'ensemble des paramètres plasmatiques étudiés soulignent un
ralentissement temporaire de l'ovogénèse occasionné par le comportement
maternel lors de la garde des alevins.

Notre contribution, relativement modeste, s'inscrit dans le cadre


d'une collaboration avec oos collègues de l'INRA de Rennes. Nous avons
acquis les technologies nécessaires à la poursuite de ce travail pour
continuer cette étude, de façon plus approfondie, sur les femelles
d 'Oreochromis niloricus en milieu naturel au SénégaL
94

Conclusions et perspectives

Le travail que nous venons d'exposer, a été réalisé sur Oreochromis


niloticus, Cichlidae jouant un rôle important sur le plan économique tant
au niveau de la pêche que de l'aquaculture. Notre but était de posséder des
outils de bases biologiques pour une meilleure exploitation des ressources
locales disponibles.

Dans cette étude, nous nous sommes attachés à décrire les différents
stades de l'évolution des ovocytes à l'aide de la microscopie photonique,
de la microscopie électronique à transmission et à balayage, de l'analyse
d'images ainsi que de techniques immllllologiques variées. Nous avons
déterminé 6 stades correspondant aux différentes étapes physiologiques de
l'ovogénèse.
Nous avons constaté que le développement des ovocytes n'est pas
synchrone. Chez les femelles matures il est fréquent de trouver toutes les
générations d'ovocytes du stade 1 au stade 6. Le cycle très court de
l'ovogenèse ne facilite pas les observations de tous les changements
ovocytaires.
L'étude en microscopie électronique associée â de l'immuno-
cytochimie photonique et électronique nous a pemis de suivre
l'élaboration du follicule ovocytaire et les différentes étapes de
l'endocytose de la vitellogénine dans l'ovocyte.

La viteJlogénine a été expérimentalement induite par des traitements


œstrogéniques, purifiée, caractérisée et quantifiée par ELISA.
La technique de purification de la vitellogénine par électro-élution a
pu préserver les propriétés de la molécule comme le montrent les tests de
caractérisation par immunoprécipitation et électrotransfert. Cette
technique purifie mieux la vitellogénine que les techniques de chromato-
graphies qui altèrent la structure quaternaire de la molécule et n'éliminent
pas complètement les contaminants plasmatiques.
Des contrôles électrophorétiques en gel de polyacrylamide ont
montré que la vitellogénine plasmatique existe sous deux formes natives,
l'une de 130 kDa, l'aute de 170 kDa. Ces résultats confinnent les données
trouvées dans la littérature chez d'autres espèces de tilapia.
95
L'ELISA de vitellogénine que nous avons mis au point nous permet
de doser cette molécule même lorsqu'elle se trouve en quantité très faible,
puisque la sensibilité du dosage est de l'ordre de 10 nanogrammes par
mil li litres.
Cette sensibilité nous a pennis de détecter des taux non négligeables
de vitellogénine chez les tilapias mâles élevés au laboratoire, alors que les
mâles sauvages en sont dépourvus. Ce résultat s'inscrit panni les données
actuelles de la littérature montrant le rôle œstrogénique de l'alimentation
artificielle chez les poissons.

La mesure des taux plasmatiques de l'œstradiol et de la testostérone


chez notre tilapia montre que les valeurs obtenues s'inscrivent bien dans
les profils stéroïdiens établis lors du cycle de reproduction des autres
poissons téléostéens.

Cette étude a pennis de dégager des données nouvelles concernant la


physiologie de la reproduction des femelles d'Oreochromis niloticus
élevées en pisciculture. Notamment nous avons pu conftrmer sur les
poissons prélevés dans le milieu naturel le ralentissement de l'ovogénèse
chez les femelles pratiquant l'incubation buccale et la garde des alevins,
soulignant le rôle perturbateur temporaire du comportement maternel
dans la physiologie de la reproduction de l'espèce.

Nous souhaiterions reprendre ce travail par une étude de la


physiologie de la reproduction des femelles prélevées dans le milieu
naturel au Sénégal. Nous voudrions étudier les paramètres physiologiques
liés à un arrêt de la reproduction pendant la période de fraicheur.

Notre étude de la vitellogénine de cette espèce nous invite à


rechercher les parentés immunologiques pouvant exister entre les
différents tilapias présents au Sénégal.

Enfin, au cours de la vîtellogénèse nous avons suivi la mise en place


des filaments granulosaires à ltintérieur des couches du follicule
ovocytaire. Ces filaments ont un rôle adhésif de l'œuf chez les espèces
pondant sur un substrat. Or, chez Oreochromis niloticus pratiquant une
incubation buccopharyngienne des jeunes, nous constatons que ces
filaments disparaissent à la fin de )'ovogénèse.
Nous aimerions reprendre cette étude de façon plus approfondie en
microscopie électronique et suivre l'évolution de ces structures chez. les
différents Cichlidae pratiquant ou non l'incubation buccale.
96

BIBLIOGRAPHIE

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oocytes in teleosts. Cell Tiss. Res., 235, 403-410.

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