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THESE
présentée le 17 Mai 1994 pour obtenir le grade de

Docteur de l'(Jniversité de MVIZ


Mention : Toxicolog,iede I'Environnenent

ETUDE DES RELATIO NS MO B TLITE-BIODIS PONIBILITE-TO)gCITE


DES MICROPOLLUANTS PRESENTS DANS LES DECHETS II{DUSTRTELS.
APPLICATION A LA GESTION
DES CENTRES D'ENFOUISSEMENT TIECHNIQUE DE CLA,SSET

Lueie LAIVTBOLEZ
lteitre èa-Scicnee!

Membres du jury :

P. BEGASSAT, ADEME,ADgCTS
H. BILITARD, FranceDéchets,Gargenville,
F. COPIGNEATJIL Ministèred,eI'Environnement. Paris
J.F. FERARD, Universitéd'eMetz
P. LEHR, URA CNRS1293,I;niversitéd,eNancyI
A. I{AVARRO, INSA de Lyon (R^epporteur)
P. VASSEUR, Universitéde Metz (Directeurde thèse)
EI TA]I
E RSS]I T
D. ZI,[/f'IROU, Universitéde Grenoble(R'apporteur)

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industriels
Photode déchets declasseI
ultimesreçussurlescentresdestockage
(carte de voeux 1994 de France Dechets, photo : Y. Soulabaille)
. REMERCIEMENTS .

Ce travail de recherchea fait I'objet d'un contrat CIFRE avec la société FRANCE
DECHETS (Gargenville) qui a financé la totalité des travaux. L'ensemble des
expérimentationsa été effectué au Centredes Sciencesde I'Environnement(MeE) dirigé par
le ProfesseurPaule VASSEUR.

qui onÇde prèsou de loin,


Jetiensà remercierdu fonddu coeurtouteslespersonnes
participéà la réalisationde cettethèse.

Je remerci" too, d'abordles instigateursde ce travail : MadamePauleVASSEUR,


Responbable deToxicologie,et MonsieurJean
du L-aboraûoire MarieL-A,URET,ex-Directeur
Techniqueà FranceDéchets,dem'avoirconfiécettepassionnante étude.

C'estle momentd'exprimertoutema profondereconnaissance et mon admirationà


PauleVASSEUR. Vous m'aveztoujoursaccordévotre soutienet votre confiance,vous
et avez guidéefficacementI'orientationde mes
m'avezfait profiter de vos connaissances
recherches.Votre investissementpourle bon fonctionnement du laboratoireet la promotion
esttotal.
de l'écotoxicologie

J'adressern",,in"èro remerciements au Professeur Alain NAVARRO et au Docteur


DenisZMIROU qui ont acceptéde donnerun peude leur tempspourjuger ce travail.C'est
un grandhonneur qu'ilsaientacceptéd'enêtreles rapporteurs.
ryîmoi

Je désireégalementremercierMessieursPhilippeBEGASSATde I'ADEME et
FrançoisCOPIGNEAUXdu Ministèrede I'Environnement d'avoirbienvoulu participerà ce
étude.
jury et apporterleurexpertiseà cetûe

Un grandmerci à JeanFrançoisFERARD,Professeurà I'Universitéde Metz, pour


avoir partagéavecmoi pendant3 ans,son bureau,ses"références" et sa bonnehumeur.
C'estavecgrandplaisirqueje t'inviteencoreunefoisà discuterdemon travail.

Jesuisreconnaissanteà MonsieurPaulLEHR dhvoir acceptéde participerà cejury.


Jelui saisgré d'avoirdépenséun peude sontempspourjuger ce travail.
Je remercievivementThierry GISBERT, Chargéde la Recherche-Développement
à
FranceDéchets,qui a toujours suivi avecintérêt et enthousiasmel'évolution de mes travaux.
Je te remerciepour tesencouragements
et pour ton amitié.
J'en profite pour remercier tout le personneldu Service Technique : son Directeur,
Monsieur Hervé BILLARD qui me fait I'honneurde participer à mon jury, Monsieur Pierre
RAFFIN, MademoiselleCarole BLOCQUET, Christine,Martine.
Je remercie égalementMadameIsabelleMARTIN et Monsieur PascalPREVOST du
Service Chimie pour avoir toujours réponduà mesquestionsavecune grandeamabilité.

Je tiens à rendre hommageà Monsieur Michel VAILLANT avec qui j'ai abordé
divers problèmes de traitement des donnéeset qui m'a prodigué, avec bienveillance, de
nombreuxconseils.

Je souhaiteremercierI'ensemble
despersonnes
qui, sur le terrain,m'ont aidéepour
la prépârationdeséchantillons.

Jeremerciepourleur nassistance
technique"maisaussipourleur amitié,Anne-Marie
VEBER, ClaudineRAST, ChantalBOUZENDORFFER,ChristineMEFFRE, Halima
BESSIet FabriceGODET.

J'associe
à cetteliste touslescopainsdu C.S.E.: Ali, Benoît,Carole, Dominique,
Jacques,Jean-Christophe, Gérald,Marie-Cécile,Marie-José, Maryline,Nathalie,Pascale,
Sylvie,Véronique.Parvotrebonnehumeur,vouscontribuezà créeruneambiancede travail
biensympathique.
Trouvezici I'expression
de messinêresremerciements
et de monamitié.

Je tiens, à ce moment important de mon parcours,à témoignertoute mon affection et


ma reconnaissance:
- à mes parentspour leur amour et leur confiancesansfaille,
- à Yves et Antoinetûepour leur accueilet leur soutien,
- à I-aurent à qui je dedie ce travail. Il a assistéavecamour, patienceet bonne humeur, à tous
les épisodesde cette thèse.
.SOMMAIRE.

AVANT PROPOS

INTRODUCTION GENERALE

ANALYSE BIBLIOGRAPHIOUE

CHAPITRE I : L'ELIMINATION DES DECHETS EN CENTRE


DIENFOUISSEMENT TECHNIQUE (c.E.r.)

I Généralités 3
.l.l Quantités de déchets produits en France et en Europe 3
1.2 I-a gestion des déchets 4
I.2.1 Cadrelégislarifinitial 4
1.2.2 Les filières d'élimination 4
7.2.3La loi du 13juillet 1992(J.O.du 14juillet tW2) 5

2La 6
2.1 Le transfert des micropolluants 6
2.1.1 l-es propriétésdes micropolluants 7
2.1.2Les'caractéristiques
de la phaseliquide 7
a) Influence du pH 7
b) Influencedu potentield'oxydo-réduction 8
c) Influencede la chargeminéraledu milieu 8
d) Influencede la chargeorganiquedu milieu 8
2.1.3 l*s caractéristiques
de la matrice 9
a) Influence de la porosité sur les capacitésde rétention de la
matrice 9
- [a permeabilité
- Les capacitésd'adsorptionet d'échange
b) Capacité de rétention des sols 10
- Propriétésdesargiles
- Propriétésdesoxydeset hydroxydes
- Propriétésde la matièreorganique
- Capacitéd'échanged'un sol
- Atténuationde la chargepolluantedeslixiviats par les sols
argileux
2.2 La qualité des percolats de décharge 13

3 Conception et aménagement des centres drenfouissement


technique de classe I t4
3 . 1 L e choix du site l5
3 . 2 L e s aménagements 15

4 La qualité des déchets enfouis 16


4.1 Les déchetsacceptésen centred'enfouissementtechniquede classeI ... l6
4.2 l-a solidi fication/stabilisationdes résidus ul times t7
4.3 Procédures d'acceptationet de contrôle des déchets l8
4.4 La lixiviation au laboratoire t9
4.4.1 Les différentes procéduresde lixiviation t9
4.4.2 La norrnefrançaise(X3l.zl}) 20
4.4.3 Influencede la procédurede lixiviation 2l
4.4.4 Conclusion 22

CHAPITRE II : ANALYSES TOXICOLOGIQUES ET PERCOLATS

Evaluation de la toxicité 23
1 .1 Gé n é ra l i té s 23
1.2 Principe de l'évaluationde l'écotoxicité 24
1.2.1Testsmono-espèce et pluri-espèces 25
1.2.2 Critèresde toxicité 25
a) Effets globaux 26
b) Effets spécifiques 26
1.2.3 Organismestestés 28
1.3 Expressionde la toxicité 29
1.3.1 Déterminationde la CE50 30
1.3.2 Limites de la CE50 3l
t.3.3 NOEC, LOEC 3l
1.3.4 Les unités toxiques ou équitox/m3 3l

2 Evaluation de la toxicité des effluents industriels 32


32
2.2 Evaluation toxicologiqueet réglementation 33

3 La toxicité des percolats et lixiviats ... 33


3 . 1 T o x i c i t é des percolatsde décharge 34
3 . 2 . 1 Tests mis en oeuvre 34
3 . r . 2Bilan des études 35
3.2 Toxicitédes lixiviats de déchets 36
3 . 2 . rEtude de I'IRFI 36
3.2.2Influencede la procédurede lixiviation sur la toxicité 37
3 . 2 . 3 Conclusion 37

RESULTATS E X P E R IME NTAUX 38

CHAPITRE III : PRESENTATION DE L'ETUDE ET


METHODOLOGIE

I Le site 38
1 . 1 Géologie du site 38
r.2 Aménagements 38

Echantillons testés. N
2.1 Les déchets q

2.1.L Déchetsnon stabilisés N


a) Origine des déchets n
b) Prépaiationdes lixiviats n
2.t.2 Déchetssolidi fiés/stabili sés 4I
a) Origine 4l
b) Préparation des lixiviats 4l
2 . 2 Les percolats de décharge 4T
2 .3 Les eaux de surface 42

A n al yse s to xi co l o g i q u e s 42
3.1 Présentation de la batterie de tests 42
3.2 Test Microtox 43
a) Principe 43
b) Intérêtset limites 43
c) Méthodologie M
3 . 3 Test algue 45
a) Principe 45
b) Intérêts 45
c) Méthodologie 45
d) Avantageset limites du testalgueréaliséen microplaque M
3.4 Tests daphnie 47
a) Principe 47
b) tntérêts et limites 47
c) Méthodologie 48
3.5 Test de mutagénicitéselon Ames 50
a) Principe 50
b) Intérêts et limites 51
c) Méthodologie 52
3.6 Expressiondes résultats v
a) Test Microûox, test d'immobilisation de Daphnin tnngrut,
test algue v
b) Test de reproduction de Daphnia magna v
c) Test d'Ames 55

4 Analyses chimiques ))

5 Conservation des échantillons 56


5 . 1 Gé n é ra l i té s ... %
5.2 Conservationdes lixiviats et des percolats 56

6 Analyse multivariée des données ...:.......... 57


6.1 L'analyse en ComposantesPrincipales(ACP) 57
Multiples (AFCM)
6.2 L' AnalyseFactorielledes Correspondances 58

CHAPITRE IV : TOXICITE DES LIXIYIATS DE DECHETS ET


DES PERCOLATS DE DECHARGE. QUALITE DES EAUX DE
SURFACE.

L Toxicité des lixiviats de déchets 60


1.1 Déchets non stabilisés 60
1.1.1Résidusde la dépollution
de I'eau 60
a) Analysestoxicologiques 60
b) Analyses chimiques 61
1.1.2 Résidus de peinture 62
a) Analyses toxicologiques 62
b) Analyses chimiques 63
1.1.3 Résidusde la métallurgie &
a) Analyses toxicologiques &
b) Analyseschimiques &
1.1.4 Résidusd'incinération 65
a) Analysestoxicologiques 65
b) Analyses chimiques 65
1.1.5Matériauxcontaminés
(terressouilléespar desPCBs) 66
a) Analysestoxicologiques 66
b) Analyses chimiques 6
1.1.6Variationde la qualitédeslixiviats en fonctiondesarrivages .. 66
1.1.7Conclusion
surla toxicitédesdéchets
nonstabilisés 67
7 . 2Déchets solidifiés/stabilisés 68
I.2.1 Analysestoxicologiques 68
I.2.2 Analyseschimiques 68
I.2.3 Conclusion 69

Toxicité des percolats de décharge 70


2 . 1 Analyses toxicologiques 70
2.2 Analyseschimiques 7l
2.3 Conclusion 72

Qualité des eaux de surface 73


3.1 Analyses toxicologiques 73
3.2 Analyseschimiques 75
3.3 Conclusion 75

DISCUSSION 77

I Bilan des études. Relations entre les analyses toxicologiques


et physico-chimiques 77
, Mise en oeuvre et interprétation des analyses toxicologiques 81

3 Application du contrôle toxicologique à la gestion des déchets u

CONCLUSION GENERALE 87

REFERENCES BIBLIOGRAPHIOUES 9l

ANNEXES
. AVANT-PROPOS .

Dans cette étude, la toxicité des micropolluants présentsdansles déchetsindustriels


n'a été testéeque vis à vis d'organismesaquatiques.L'utilisation du terme "TOXIqyE" ne
s'adressepar conséquentqu'aux espècesaquatiquesbien définies de cette étude -et non à
I'homme-.

[-e terme "ÉcotoxlqlE" qualifie tout élémentcapablede perturberl'équilibre d'un


écosystèmedonné. A la différence de la toxicologie qui ne s'intéressequ'à une seule espèce,
l'écotoxicologiechercheà évaluer les impactssur I'ensembledes populationset prend en
compte, pour un écosystèmedonné, les nombreusesinteractionssusceptiblesde se produire
entre ses différents composants.Dans le cadre de cette'étude, le terme "écotoxique"
s'adresseau seul environnementaquatique.
INTRODUCTIONGENBRALE
Analvsestoxi

bioclisponibilitédes substances toxiqueset la sensibilitédes organismes.Celle-ci pourïa


égalementêtre influencéepar les conditionsd'élevage,l'âge, la taille, le sexe,
etc. des
individus. C'est pourquoi,il est nécessaire de préciserles conditionsdans.lesquelles les
essaisont été réalisés.L'utilisation de conditionsstandardisées répondà cette nécessitéet
permet la comparaisondes donnéesde toxicité. Les réglementationsreposent
sur des
procéduresnormaliséesqui précisentl'ensembledu modeopératoire.
Remarque: il existepeu d'essaisdont la méthodesoit normaliséeau niveauinternational.

1.3.1 Détermination de ta CES|

I-a toxicité est le plus souventexpriméepar la concentrationentraînantla réponse


de
5OVo des organismes exposés ou entraînant 5O7od'effet. Elle est
appelée CE50
(Concentration Effective) ou CI50 (ConcentrationInhibitrice).
Elle devient CL50
(ConcentrationLétale) dans le cas de l'évaluationde la mortalité.ll
a étémontréque cette
mesure de 5o7o de réponseou d'effet est celle qui peut être évaluéeavec plus
la grande
sensibilité.

La détermination de cette valeur peut s'effectuerpar représentationgraphique


de la
relation dose-effet.cette représentationpeut être réalisée:
- sur du papier semi-logarithmique.L'expression
de la concentrationpar son logarithme
décimal permetde rendresymétriquela sigmoideprécédemmentobservée (figure
l0),
- sur du papier log-probit. Chaque pourcentage
de réponseest remplacé par son probit
obtenu à I'aide d'une table transformantles pourcentagesde réponseen terme
de probabilité.
cette méthodepermetde "linéariser"une courbesigmoide(figure ll).
[-a droite s'ajustantle mieux aux points expérimentauxdansla partie
médianede Ia courbe
est tracée.
Divers programmesde calcul de la cE50 ont été développésnotramment
à partir de la
méthode des probits ou de la modélisationde la courbe concentration-réponse.
Certains
permettent,à la différencede la méthodegraphique,d'attribuerun
intervallede confianceau
résultat.
Quelleque soit la méthodeutilisée,la justesseclurésultatserafonctionde la qualité
des donnéesexpérimentales et de la précisionavec laquellecst élaboréela courbe dose-
réponse.Elle dépenddu choix et du nombredesconcentrations testées.
La réalisationcl,un
essaipréliminaireest recommandée afin de bien cernerles concentrations entraînantdes
effets.
% d'effet ou de réPonse Vod'effetou de réponse

100

80

60

40

20

oJ
o.25 o.75 I 0.1 I

Conc. [.og conc.

de la relationdose-effetou doseréponsesur du papierseml-


Figure 10 : Représentation
logarithmique
7c ,J'effet ou de réponse

c.2 c,3 c,I 0 , 5 0 , 6 0 J 0 , s0 9 1


L,og conc'

Figure I I : Représentationde la relation dose-effetou dose réponsesur du papier log-


probit
Les végétaux,par la photosynthèse,
assurentla productiond'oxygèneet de matières
organiquesperrnettantla vie animaleet constituenten celaun
élémentessentieldes chaînes
trophiquesaquatiqueset terrestres.Les essaissur les organismes
photosynthétiquessont de
ce fait indispensables.

Dans le cadre de l'évaluationde la toxicité des effluents


hydriques, les espèces
aquatiquessont principalementconcernéespar les rejets.
Elles serontdonc prioritairement
testées.

1.3 Expression de la toxicité

Lbbjectif des essaisde toxicité realisésau laboratoireest


de définir les concentrations
de l'échântillon susceptiblesde provoquerdes effets toxiques.

Le principe généraldesûestsconsisteà établir les relations


concentration-effets-ûemps
pour un systèmebiologique donné.[-e taux de réponse
au sein de la population est déterminé
pour chacunedes concentrationstestéeset aprèsun
tempsd'expositiondéfini. Les données
obtenuespermettentde calculer la fonction mathématique
décrivant cette relation. Leur
représentationgraphiquedonne une courbedont I'allure
est en généralunesigmoide plus ou
moins symétrique(figure 9).

Dans tous t", la toxicité s'exprimepour une durée d'exposition donnée


"*, et par
comparaisonà une population témoin étudiée simultanément.
Selon la nature de l,effet
recherché,lesrésultatsobtenusavec les témoins interviennent
ou non dansl,expressionde la
réponse.
Lors d'effets discontinus,c'est à dire "est observé,,ou ,,n,est
pas observé,,comme la
mortalité, la population témoin permet de contrôler I'absence
d,effet en dehors de toute
exposition.
7o efret - (nombre d'individus répondantau critère / nombre
total d,individus testés)x 100
Par contre, lors d'effets continus comme la croissance,
les relations dose-etïet-temps
exprimant la toxicité ne poulront êtreétabliesque par référence
aux effetsobservéschezles
témoins.
vo erÏet - (réponsedes individus témoins- réponsedes
individus exposés/ réponsecles
individustémoins)x lO0

Cetterelationdose-effet-tempsserafonctiondes@.La
température,le pH, la compositiondu milieu d'exposition
sont susceptibles
d,affecterla
7o d'effet ou de réPonse

Dose

Figure 9: Relation dose-effetou dose-réponse


1.2.3 Organismes testés

De nombreuxorganismesappartenant
à différentsniveauxd'organisationau sein des
écosystèmesaquatiqueset telTestressont proposéspour tester la toxicité des substances
chimiques ou des effluents, industrielset domestiques.
Quelquesexemplesd'organismes
pouvantêtre utilisésdansles essaissontdonnésdansle tableau4.

Bien que certainesespècespeuplantles écosystèmes


aquatiqueset terrestressoient
prochesphylogénétiquement, I'impactdes toxiquespeut être très différent compte tenu des
divers modes d'exposition. En milieu aquatique,les organismesévoluent dans le milieu
pollué ; une double contaminationpar ingestion et par contact pourra se produire. En
milieu
terrestre' les voies de contamination sont la nourriture et I'air. D'autre part, le mode d'action
des toxiques peut varier avec le niveau d'organisationde I'individu. C'est pourquoi,
les
espècesutilisées doivent être représentativesdes milieux exposéset couvrir différents
niveaux trophiques. Leur sensibilitédoit être suffisantede façon à pouvoir protéger
les
autreses@es du milieu.

A ces critères de représentativitéet de sensibilité,s'ajoutentdes contraintes


techniques. Les organismes doivent pouvoir se maintenir au laboratoire.
L'approvisionnement,leur élevageou leur culture doivent être aiséset leur prix de revient
abordable.Faciles à manipuler, ils doivent conduire à des résultatsreproductibles.pour
l'évaluationd'effetschroniques,il est préférableque leur développementsoit rapideafin
de
limiter la duréedesessais.

En écotoxicologie, les testsen milieu terrestresont relativement peu développes


en
dehors des essaissur mammifères -rat, souris,cobaye-,qui serventde modèles pour
évaluer
la toxicité pour I'homme.Des essaissur oiseaux,insectes,vers de terre sont
mis en oeuvre
pour l'étude de la toxicité des produits phytosanitaires.Les testssur plantes
sont utilisés
pour évaluer I'impact des substancestoxiquessur la germination
ou la croissancedes
végétaux.Ils peuventégalementservirà l'évaluationd'effetsgénotoxiques.
Pour les milieux aquatiques,les principauxorganismestestésserontles bactéries.
les
microalgues,les microcrustacés, les poissons.

Les bactériessont impliquéesdans le cycle de transfertdes minéraux


et leurs
capacitésde métabolisationdes polluantsorganiquessont essentiellespour
l'épurationdes
écosystèmes,Les systèmesbactériensse prêtent bien aux essaisde toxicité.
Leur
maintenanceaiséeet peu coûteusefait destestsbactériensdesoutils trèsutiles pour
détecter
rapidementune pollution (BITTON et DUTKA, 1986).
Tableau 4: Exemplesd'organismesutilisésdansles essaisde toxicité

Aquatiques Fsanismes Espèces h,llets


Bacténes Photobacteriump hosPhoreum^ Lumtnescence
Pseudomonas putida ) Croissance
E. coli )

Levures Saccharomyces cerevisiae Croissance


Génotoxicité

Protozoaires Colpidium campylum Croisssance

Organismes Algues Raphidocelis subcapitata ) Croissance


photo- Scenedesmussubspicatus ) ATP
synthétiques Chlorella vulgaris ) Bioaccumulaûon

Bryophytes Bioaccumulation

Macrophytes Izmnamitnr Croissance

Invertébrés Rotifères Croissance

Mollusques Dressennpolymorphn Mortalité


Bioaccumulation

Crustacés Daphninmagtn ) Mortalité


Ceriodaphniadubia ) Reproduction
Artemin saline* Mortalité
Gammaruspulex Croissance

Vertébrés Amphibiens Pleurodeleswaltl Génotoxicité

Poissons Brachydanio rerio (poisson zèbre) ) Mortalité


Cyprinus carpio (carpe) ) Surviedeslarves
Salmo gairdncri (truite arc-en-ciel) ) Croissance
Pimephnles pr omelas (épinoche) ) Bioaccumulation

Terrestres Organismes Espèces Ellets


Orgarusmes Plantes I-actuca sat va (lartue) ) Crolssance
photo' Lens culinarus(lentille) ) Germination
synthétiques Hordcumvulgare (orge) )

Invertébrés Nématodes Eiseniafoetidn Mortalité


Reproduction

Insectes Apis nrcIlifica (abeille) Moralité


Comportement

Vertébrés Oiseaux Cotur nix coturnix j aponica (catlle) ) Mortalité


hns p Iatyrhynchos (canard) ) Reproduction
Alectoris rufa(prdf.x) )

Mammifères Rat, souris,cobaye Moralité


Comportement
Reproduction
Cancéroeénicité

x : Espècesmarines
les modifier avantd'interprétertouteinhibition ou toute inductioncommeI'expressiond'une
expositionà cesmicropolluants.

D'autresbiomarqueurspeuventêtreétudiéscommeceux qui révèlentun dommageà


I'ADN, principal constituantdes chromosomesportant I'information génétique.Ce sont la
formation d'adduits, I'apparition d'aberrations chromosomiques, I'apparition de
micronoyauxsuiteà des cassuresde chromosomes ou à I'altérationdu fuseaumitotique. Ces
effets seront significatifs d'une expositionà des agentsgénotoxiquesou mutagènesqui se
caractérisentpar leur réactivité avec I'ADN. Si ces dommagesà lâDN ne sont pas réparés
avant la division cellulaire, ils seronttransmisaux générationscellulairesultérieures.Ces
mutations peuvent être à I'origine du processusde cancérisation.C'est pourquoi, toute
substancegénotoxiqrreest considéréecomme cancérogènepotentiel.
[-es agents génotoxiques pourront être détectéspar les altérations de structure de
I'ADN'dont certainessont visibles au microscopemais aussi par les modifications
métaboliquesconsécutivesaux mutations.
L'ADN est "universel" car il est présentdans les cellules de tout être vivant. En
conséquence,le caractère génotoxique d'une substancepourra s'exprimer sur tout une
variété d'espèces,qu'elle qu'en soit le type. [.e caractèremutagènepeut donc être détecté
avec des organismes supérieurs comme avec des microorganismesplus aisément
manipulablesexff rimentalement.
Les testspeuvent porter sur les organismesentiers (essaisin vivo) ou sur des cellules
isoléesanimales,végétalesou bactériennes (essais in vitro). C'estle cas du test d'Ames qui
consisteà étudier la capacitéd'un échantillonà induire des mutationssur le génome d'une
bactérieSalmonellatyphimuriurn (AMES et al., 1-97r.

Outre la génotoxicité, la toxicité uu niu"uu cellulaire peut se manifesterde façon


variée.Il existeun ensemblede testsmettantenjeu desorganismesunicellulaires(bactéries,
levures,alguesunicellulaires)permettantde détecterles effetstoxiques.Ceseffets pourront
se traduirepar une inhibition de la division cellulaire,de la consommationd'oxygène,de
la
métabolisationd'un substrat,etc.. Parmi cestestsse trouve le test Microtox qui est basé
sur
la sensibilitédu mécanismede bioluminescence de la bactériemarine photobacterium
pltosphoreum avxsubstancestoxiques.Ce mécanismebiochimiqueconduisantà l'émission
de lumière est relié aux voiesde la glycolyseet de la phosphorylationoxydativec'està dire
aux mécanismes
de respirationcellulaire(FERARD et al.,l9g3).
utt 26

a) Effets globaux

La survie est le critère de toxicité le plus souvent évalué.


c,est un paramètre
facilementmesurableen généralet donnant,dansdes
conditionsexpérimentalesidentiques,
des résultats reproductibles. cet effet conditionne
directement le maintien et le
développementd'une espèce.Il peut être évalué
à différents stadesdu développement:
larves,juvéniles, adultes.Iæs adulæss'avèrentsouvent
plus résisantsque lesjuvéniles.
[-a reproductionconditionneégalementle développement
d,unepopulation. Ce critère
est plus difficilement mis en évidencecar il nécessite
desessaisde longue durée,duréequi
varie selon I'espèceconsidérée.D'autre part, la variabilité
des résultatspeut être importante
du fait de variations naturelles.I.a complexitédu processus
de reproductiondont tous les
paramètressont loin d'être connus et maîtrisés
explique les difficultés à maintenir au
laboratoire,les conditions optimalesassurantra reproduction.
[-a croissanceseraévaluéepar la mesuredu poids etlou
de la taille des organismes
exposés'Sur le plan écologique,la croissanceconditionne
la capacitéà survivre (relations
prédateur/proie)et à se reproduire.Il s'agit, comme la
reproduction,d'un critère sublétal.

b) Effets spécifiques

Les effets physiologiquesprécédemment mentionnéssont le résultatd,unealtération


du métabolismedes organismesexposés.Il estintéressant
de mesurercesperturbationsdes
mécanismesbiochimiques.
Parmi les critères biochimiquesmesurés,cerûainsreflèænt
un stressglobal comme le
dosagede IATP' réserveénergétiquedescellules.D'autres
sont par contre plus spécifiques
de I'action d'un type de polluants.c'est le casdes métallothionéines,
protéinesparticipant
aux mécanismesde fixation des métaux, qui sont
induites lors d,une exposition à des
composésmétalliques. Il en est de même des enzymes
mono-oxygénasesà cytochrome
P450' ces enzymes,impliquéesdansla biotransformation
des composésorganiques,sont
induites en présencede substratslipophiles et notamment
en présencedes hydrocarbures
aromatiques polycycliques (HAP) ou des
dérivés organochlorés tels que les
polychlorobiphényles(PCB) et les dioxines.
D'autresactivitésenzymatiquespeuvenrau
contraireêtre inhibées.c'est le casde I'activitéacétylcholinestérasique
qui est inhibéeà la
suite d'une expositionà dessubstances organophosphorées ou à des carbamates.
ces critèresde toxicité sont des marqueursprécoces
d'exposition.Ils peuventêtre
dosésau niveau de différents organes(foie,
muscle, etc.) des poissons,mammifères,
oiseaux' Ils peuvent être exploitéslors d'essais
en laboratoireou d,étudesirt situ. Leur
utilisation nécessitecependantde bien connaître
les facteursphysiologiquessusceptiblesde
1.2.1 Tests mono-espèce et pluri-espèces

[-a plupart des testsde toxicitéréalisésau laboratoiresontdes tests


monospécitiques.
Ces testsne mettanten jeu qu'uneespècesont préférentiellement retenuscar ils constituent
des outils st'andardisables, faciles à mettre en oeuvre,rapideset conduisantà des résultats
reproductibles.Leur représentativité d'un point de vue écologiquerestelimitée dans la
mesureoù les conditionsexpérimentales ne reflètentque de loin la réalité environnementale
qui se caractérisepar de multiples interactionsentreles
différentesespèceset les différents
facteursenvironnemenEux.
C'est pourquoi, d'autresprotocoles d'essaisimpliquant plusieurs
espècesont été
développés : chaînes trophiques expérimentales,microcosmes.
ces essais permettent
notammentliétudedes relationsentredifférentsorganismeset
l'étudedes flux de matièreet
d'énergie' Plus complexeset plus longs à réaliser,ils sont
difficiles à utiliser en routine.
D'un point de vue pratique, il y a une relation inverse entre
le réalisme écologiqueet la
simplicité desessais(CALAMARI et a1.,198.5pERSOONEeT
; GILLETT, 1990).

si les essaisréalisésau laboratciLqg4*r_"s!g_cg!


_lypgs"_sensiblesne fennettent
pas de prédire un impact au niveauenvironnemehtal,ils
sontdesoutils indispensablespour
évaluerIa toxicité intrinsequed'un échantillon,ou sonpotentiel
toxique.

1.2.2 Critères de toxicité

Différents critères de toxicité peuvent être utilisés pour


évaluer la toxicité d,un
échantillon. Ces critères peuvent mesurer des effets globaux
comme la mortalité, la
reproduction' la crolsÈancemais aussi des effets plus spécifiques
d,un impact au niveau
celIulaire (cytotoxicité) ou moleculaire (altération desréactions
biochimi ques).

Les tests de toxicité aiguë se caractérisentpar des temps


d'exposition courts de
quelquesheuresà quelquesjours.
Les testsde toxicité chroniqueexigent un tempsd'exposition
plus long, de quelques
jours à quelquesmois selon I'organisme
testé.Le tempsd'expositiondoit correspondreà
environ loTo de la vie de I'organismeet intégrerplusieurs
stadesde vie (FERARD et al..
lgEz). Les effets génotoxiquesserontévaluésà I'aidede tests
spécifiques.
Chapitre II : Analysestoxicologiqueset p€rcolats 24

rencontrelors de rejets perlnanentsou ponctuelsde polluantssuffisammentdilués pour ne


pasentraînerde mortalité"spectaculaire"
maisqui seronttoxiquesà plus long terme.

Les effets toxiques pourront se traduire par une altération A" tu uiuUilité, de la
croissance, du comportement, de la reproduction des organismes exposés suite à la
perturbation des mécanismesbiochimiques.

Les notions de doseet de tempssont primordialesen toxicologie.[a prévision des


effets en fonction de ces deux paramètres est à la base de l'évaluation du risque
environnemental. En effet, le risque est la résultante de la toxicité potentielle des
micropolluants et des niveaux de concentrationauxquelsles organismessont exposés.

1.2 Principe de lrévaluation de l'écotoxicité

Pour déterminer la toxicité d'unesubstanceou d'un effluent et estimer les risquesliés


à leur rejet, il est nécessaire
d'évaluerles effetsde toxicitéà corrrtet à long terrneet cela,sur
divers organismesreprésentatifsdes milieux naturelsexposés.C'estpourquoi, la mise en
place d'une batteriede testss'impose.
Compte tenu de la multiplicité des espècesau sein de la biosphère,il n'est pas
possiblede testerla toxicité d'un échantillonsur I'ensembledes organismesvivants.Seules,
seront testéesquelquesespèces"types" représentatives (i) des écosystèmesaquatiquesou
terrestres selon le compartiment - eau, air, sol - concerné par la pollution, et (ii) des
di fférents niveaux trophiquesconstituantl'écosystèmeconsidéré.
Compte tenu aussides contraintesexpérimentalesde faisabilité et notammentde
coût, le choix des tests doit se faire de façon à obtenir, avec un minimum d'essais,le
maximum d'informationsquant au potentieltoxique de l'échantillon.Il est donc nécessaire
de choisir des essaisnon redondants,qui permettrontd'évaluerà la fois la toxicité aiguë et
chroniquesansnégligerla génotoxicité.Différentsorganismesappartenantà divers niveaux
d'organisationdoivent être testés: bactéries,invertébrés,vertébrés,végétaux.En plus de
leur complémentarité,les testsdoivent être sensibleset facilesà mettreen oeuvre.

Il existe une multitude de testsde toxicité permettantd'ér,aluerla toxicité aiguë ou


chronique sur de nombreux organismesappartenantà différents niveaux trophiques.Ces
tests peuventêtre plus ou moins complexesselonqu'ils mettenten jeu une ou plusieurs
espèces,selonla ou les espècessélectionnées
et selonle critèrede toxicitéretenu.
CHAPITRE II : ANALYSES TOXICOLOGIQUES ET PERCOLATS

I Evaluation de la toxicité

l.l Généralités

La toxicité d'un agentchimique ou physiquese réfèreà sa capacitéà entraînerdes


effets délétères sur un organisme vivant. La présence d'un agent toxique dans
I'environnementpeut mettreen peril à plus ou moins long termela survie d'uneespècemais
aussi fragiliser l'équilibre de I'ensembled'un écosystème.C'est pourquoi, il apparaît
primordial d'évaluerla toxicité potentielledeseffluentscontaminésafin de prévenir, en cas
de risque, leur rejet dans I'environnement.

L'évaluation des effets toxiques passenécessairementpar l'utilisation d,essais


biologiques. Dans le cadred'unestratégiede prévention,I'approcheexpérimentaleavec la
mise en oeuvre de différents testsde toxicité est la seule possiblecar elle permet d'évaluerla
qualité d'un échantillon contaminéavant qu'il ne soit rejetédans le milieu naturel. Cettc
approchese distingue des étudesin situ qui c'onsistent à évaluer a posteriori l,impatt
toxicologique sur les écosystèmes,de I'ensembledes polluants présents dans
I'environnement.

Les effets toxiquesdépendentde la naturedesmicropolluantset de la sensibilitédes


organismesexposésmais égalementdesmodalitésde leur exposition. Selon la fréquence,la
durée de I'exposition et les niveaux de concentration,la toxicité peut prendre plusieurs
formes qui se différencient par I'intensité,la natureet le délai d'apparitiondes effets.
La toxicité àlgue ou toxicité à court terme se manifeste peu de temps après
I'expositionà une dose suffisammentimportanteen toxiquespour entraînerrapidementla
mort ou de gravestroublesphysiologiquesdesorganismesexposés.Elle se rencontrelors de
pollutions dites "accidentelles"qui sont de courte durée mais dont les conséquencessont
souventintenses.
La toxicité chroniqueou toxicité à long terme se traduit par des effets retardéspar
rapport au début de I'exposition.Elle peut résulterd'unc expositioncontinueou répétéeà de
faibles concentrationsen substances
toxiquesmais aussid'une expositionunique qui, à
terme, pourra entraînerdes troublesphysiologiquesirréversibles,voire la mort. Ces elfets
de toxicité à long terme sont notamment observés avec les substancescapables de
s'accumulerdans les tissusdes organismeset les substanccs susceptiblcsd'induireun
cancer comme les substancesgénotoxiques.Dans lc milieu naturel, cette situation se
L'élirnination desdéchetsen C.E.T.

heures'I-^arealisationd'extractionssuccessives
est un moyendhpprocherle comportement
à
"long terme" des résidus.Dans le cas d'une lixiviation
aqueusede déchets basiques,
I'alcalinitédu milieu initial peut masquerdesphénomènes
de dissolutionqui prendrontplace
par la suite,aprèsle lessivagedes éléments
alcalins(REVIN, rgf/t).II faut noter qu,une
agitation prolongée avec un système
ouvert est susceptibled,entraîner une légère
acidificationdu mirieu suiteà r'absorption
de co2 de |air.
- le systèmed'extraction.
L-ataille de la colonneet le débit du solvant
lors d,un test sur
colonne'la taille et le degréde remplissage
du récipientainsique le dispositifdhgitation
lors
d'une extractionmécanique(agitateurà plateau,
agitateurà rouleaux,barreaumagnétique,
agitateurà hélices)peuventmodifier re rerargage
desmicropoiluants.

4.4.4 Conclusion

compte tenu de Ia complexitédesphénomènes


susceptibles de se produireau seinde
Ia décharge'il seradifficile de modéliserau
laboratoirele comportementdes déchets
au sein
du centre d'enfouissement.Les testsde lixiviation
ne mettentnotammenten jeu qu,unseur
dechetà la fois, alors que de multiplesinteractions
vont s'étabiirau seindu site et modiller
la
mobirité des poiluants (VAN DER sloor
et côTE, rggg). Le maintien d,un pH
acide
durant I'extraction ou le fractionnementdes
résidussont susceptiblesde faciliter le relargage
des polluants, plus particulièrementla solubilisation
des métaux lourds, et de biaiser les
résultats.
Les testsde lixiviation sont des outils conçus
pour identifier un résidu de manière
rapide et relativementpeu cotteuse et pour
évaluer sa fraction solubilisable.si les conditions
expérimentalesne reflètent pas précisément
les conditionsde la décharge,elles
ne sont
cependantpas trop él,cignéesd'unerealité
environnementale.
L'élimination des déchetsen C.E.T.

Trois extractions successivesde 16 heuressont réalisées


dans le cadre de la
procédured'acceptation.Lors de la procédurede contrôle qui
doit être rapide, le tempsde
lixiviationestramenéà l0 minutes.

4.4.3 Infruence de Ia procédure de rixiviation

Des laboratoiresont testéI'influencedu protocolede lixiviation


sur le comportement
du déchet' Ils ont appliqué, pour un déchet donné, diverses
procédureset comparé les
résultatsdesanalyseschimiquesdeslixiviats obtenus.
læs principaux paramètressusceptiblesde modifier les résultats
sont :
- Ie solvant' Il va conditionnerle pH
et la chargeen agentscomplexantsdu milieu. un pH
acide favorisera notamment le relargagedes métaux. sAwHNEy
et FRINK (lggl) ont
comparé I'efficacité d'extraction de divers solvants -eau
déminéralisée (H2o), eau
déminéraliséeplus bullage de co2 durant I'extraction(H2co3),
acétatede sodium o,lM
(NaoAc), acide diéthylènetriaminepentaacétique (DTPA)- dansdesconditionsidentiquessoit
pour un même rapport liquide/solideégal à 5:10 et
un même temps d,extraction.Six
échantillonsde cendresvolantesmélangéesà desmâchefers
de six incinérateursdifférents
ont été testés'Pour cela, les auteursont rapportéla fraction
extraite, au contenu total en
métaux préalablementestimé à I'aide d'une digestiondans
un mélanged,acidenitrique et
d'eau oxygénée (l:l). Dans I'ordre croissantd'efficacité,
on trouve NaoAc, DTPA,
H2CO3, rbo.I-a fraction extraitede chrome,cuivre, plomb,
resteavec l,eau,inférieure à
r7o de la charge totale ; elle peut atteindre5o7o danslecas
du plomb avec le tampon acérate,
les acétatesde plomb étant solubles.Pour un métal et un
solvant donnés,les proportions
extraitesvarient de façon importanted'un echantillonà I'autre.
[æs métaux au sein de chacun
des échantillons ," t-.___=uu".uient sous des forrnes chimiques différentes. D,autres études
réaliséessur des cendres volantes confirment le faible
pouvoir extractant de l,eau
déminéraliséepar rapport à d'autressolvantscomme
une eau acidifiée à I'acide acétique
(CERNUSCHI et al', r99o; TEIXEIR A et
al., lgg2), une solution de citrate de sodium
(FRANCIS et wHITE, rg87), des lixiviats prélevés
sur le site (FpIANCIS er ryHITE,
1987 ; CERNUSCHI et a1.,1990),
- Ie rapportsolide/liquide.Pour un
tempsd'extractiondonné,un faible rapportsoli<te/liquide
permettrale plus souventune mcilleureefficacitéd'extraction
(AgenceRhônc-Méditerranée-
Corse,1987)'L'extractit-rn seratl'autantamélioréepar I'utilisationd'importantsvolumes
de
solvantd'extractionquc la solubilitédesélémentsserafaible,
l'équilibreétantplus lentement
atteint.
- la duréede I'cxtraction.A I'exception
destestssurcolonnequi peuventdurerde quelques
jours à plusieurs mois, les tempsd'extraction
sont relativemenlcourts, inférieurs à 24
L'élimination des déchetsen C.E.T.

- le régimestatiqueou dynamiquede I'extractionselonque


les essaissont réalisésdansdes
systèmesclos sanscirculation du solvantd'extraction,ou ouvertsoù le solvant d'extraction
est continuellementrenouvelécommec'çstle casdestestssur colonnes,
- le tempsd'extraction,
- la naturedu solvantutilisé pour I'extraction.
Parmi les solvantsutilisés,on trouve :
- I'eau déminéralisée.Sa saturationpréalable
en CO2 permet d'approcher I'agressivité
naturelled'uneeau de pluie,
- I'eauacidifiée(acideacétique,acidenitrique,acide
citrique),
- I'eaude pluie,
- des lixiviats naturelsprélevéssur le site ou artificiels.
Les testspar extractionmécaniquesont plus simpleset plus rapidesà mettre en place
que les testssur colonne qui sont actuellementprincipalementutilisés pa.rles laboratoires
de
rechercheafin d'approfondirle comportementà la lixiviation d'un déchetdonné.De
même,
les deux derniers solvants cités dont la composition n'est pas standardisable,sont peu
employés.
Différentes procéduresde lixiviation standardisées
sont résuméesdans le tableau3.

4.4.2 La norme française (X31.210)

Cette norme, élaboréeen l992,fait suite à la normeexpérimentalede même indice de


septembre19t38.
Les conditions généralesde mise en contactcorrespondentà Ia mise sousagitation
permanentede 100 + 5 grammesde I'echantillon(préalablementfractionné,
si nécessaire,en
morceaux de granulométrieinférieure à 4 mm) avec I litre d'eaudéminéraliséede
résistivité
supérieureà 0,2 MQ.cm pendant24 x.I heures,la fréquenced'agitation étant
de 60 x.2
cycles/minute.L'appareillagerecommandéest un flacon cylindrique hermétiquement
bouché
de volume 2 litres et de diamètreintérieur égalà 100 mm aveccommedispositif
d'agitation
un agitateurà plateaud'amplitude3 + 0,5 cm. Cependant,tous dispositifs
démontrés
d'efficacitééquivalentepeuventêtre utilisés.tæ lixiviat estséparédu déchetrésiduel
par une
filtration sous vide sur un filtre de diamètreO,45pm (pressionrelativede
105+ 0,2 pa)
précédéeéventuellementd'une centrifugationentre 3000 et 40009 pendant
une durée
maximalede 30 minutes.
La duréede lixiviation a été ramenéeà 16 + t heureslors d'extractionssuccesslves
(temps d'extraction définit dans la norme expérimentalequel que soit
le nombre
d'extraction).[-a duréeséparant2 misesen contactsuccessives
ne doit pasexcéderg heures.
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L'élimin4tion des déchetsen C.E.T.

d'acceptationest délivré. un exemplaireest donnéen annexe2.


Il seraà présenterlors de la
livraison du déchet.Les concentrationsmaximalesacceptées
sur le site de I,étudesont
rassemblées dansle tableau2.
Récemment,un nouvel arrêtéconcernantles critèresd'admission
en stockagedes déchets
reconsidèreles teneursmaximalesdes polluantsdans la fraction
lixiviable. I-a plupart des
concentrationsont été revuesà la baisse.cet anêté du 18 février
l9g4,non encoreparu au
journal officiel, remplacerales arrêtéspréfectoraux.
- la procédurede contrôle : effectuée
sur le site, Iors de chacunedes livraisonsdu déchet,
elle permet de vérifier la bonneidentité du dechetpar rapport
au certificat d,acceptation.cette
procédure,qui doit être rapide, reposesur I'analysevisuelle
du déchetainsi que sur lhnalyse
de quelquesparamètresphysico-chimiquesde la fraction
sorubre.

4.4 La lixiviation au laboratoire

Les tests de lixiviation au raboratoirevisent à définir


ra charge polluante
potentiellementextractible desdechets.Après une mise
en contactdu dechetavec le solvant,
le soluté est filtré et analysé.[æs résultatsde I'analyseserviront
à décider :
- du choix du siæ d'enfouissement
selon que le déchetse qualifie de ,,dangereux,,
ou de ,,non
dangereux"'cette dénominationreposesur un ensemble
de valeurslimites pour différents
paramètresphysico-chimiquesétablis. Elle est à la base
du projet de norme européennepour
I'enfouissementdesdéchets( 1991),
- du refus du déchet si un ou plusieurs
paramètresdépassentles seuils autoriséspar la
législation en vigueur. Le déchetdevra alors subir des traitements
complémentairesafin de
devenir acceptableà I'enfouissement.
Les principaux paramètrescontrôlés sont des paramètres
généraux(conductivité,
pH,...), la chargeen sels(chlorures,sulfates,...),
la chargeen méûaux(promb,zinc,...),ra
chargeen organiques.ce dernierparamètreest le plus
souventévaluépar un indice global
comme la demandechimique en oxygène(DCo) ou le
carboneorganiquetotal (cor).

4.4.1 Les différentes procédures de lixiviation

De nombreusesprocéduresde lixiviation ont été développées.


Elles se différentient
par:
- la valeur du rapport massede solvant
utiliséepour I'extraction/ massede déchet
brut
soumiseà I'extraction.
Tableau 2 : Arrêté fixant les concentrationsmaximalesdans la fraction lixiviable des
déchetsacceptéssur le site.[æs seuilssontexprimésen mg par kg de dechetsbruts.

Siccité>ZOVo
Hydrocarbures< L2 Vo
Solvantsorganiques< SVo
Fraction soluble sur déchetssecs< lOTo(207opour les scories,mâchefersde chaufferie ou
de résidusurbains)
DCO 150000 Co 5000
Phénols 500 v 5000
F- 5000 Ba 5000
cN- . 100 Ti 5000
Fe 10000 Bo 5000
Cu 1000 Sn 5000
Cr VI r00 Ta 10000
Cr total 1000 Te 10000
cd 500 Be 10000
Ni 1000 Br 10000
hr 5000 Nb 10000
Pb rotal 100 Mo 10000
Hg total 10 V/ 10000
As 100 AI 10000
TI 100 Sulfures 5000
Se 100 PCB 100
Sb 1000 PCT 100
-1000
Ag Pesticides 100
lvln 5000 organochlorés
Cl organique
total 200
: L'élimination des déchetsen C.E.T.

[-a solidificationest obtenuepar I'utilisationde liantshydrauliquescomme le ciment


ou de composéspolymérisablescommeles résines.
[-a migrationdespolluantsserad'autantplus ralentieque :
- la permeabilitéà I'eauserafaible. Elle dépendrade la porositéde la matrice ainsi formée,
- la solubilité des micropolluants sera réduite. Le choix des réactifs est déterminant. Le
maintient d'un pH élevé assureranotammentI'immobilisationdes métaux sous forme
d'hydroxydes.

Lors du malaxage,de nombreusesespèceschimiquesprovenantdu déchetvont se


dissoudre dans I'eau de gâchage.Par leur effet retardateurou accélérateur,elles sont
susceptiblesde modifier le comportementnormal des liants (BOUCHELAGHEM et al.,
lgYZ). Pour chaque déchet, il sera nécessairede mettre au point la formulation la mieux
adaptée..

Cependant,il reste difficile d'évaluer le comportementà long terme du résidu


solidifié. Son comportementseralié :
- aux phénomènesde diffusion desmicropolluantsà traversla matrice(VAN DER SLOOT e/
al., 1989 ; BATCHELOR, L992). Dans le cas des métaux, I'alcalinité, un rapport
surface/volumeimportant constituerontdes facteursde retardchimiques suite à des réactions
de precipitation et de sorption. Une structuretortueusede la matriceconstitueraun facteur de
retardphysique,
- à la solubilité de la matrjce.

[-a présence de composés organiques dans le déchet peut affecter I'efficacité des
processusde solidification/stabilisationen fragilisant la matrice (MONTGOMERY et al.,
reez).

4.3 Procédures dracceptation et de contrôle des déchets

L'élimination d'un déchetindustriel dansun centred'enfouissementcomporte deux


étapescomplémentaires:
- la procédured'acceptationinitiale : elle permetdiidentifierle résidu.L'origine du déchet,
le
processusqui I'a engendréet son conditionnementsontrelevés.Dansle cadrede la nouvelle
loi de juillet 1992, "l'ultimité" du déchetsera vérifiée. Sur un échantillon,une analyse
chimique de la fraction soluble est alors réalisée(la procédured'obtentionde cettefraction
soluble sera détailléedans le prochain paragraphe).Si I'ensembledes paramètressont
conformesà I'arrêtépréfectoralfixant les seuilslimites acceptables
pour le site, un certificat
L'élimination desdéchetsen C.E.T.

- les résidusd'incinération
: ce sont les mâchefers,rescendresvorantes
et Ies poussières
d'électrofiltres'Sur la figure 8 sont
schématisés une usined,incinérationainsi que
différents traitementsd'épuration les
des fuméesappliqués.ces résidus
sont riahesen mé[aux
lourds,
- les résidus de
oeinture : ils proviennentde leur
fabricationet de leur utilisation.
renfermentdes micropoiluants Ils
métailiques(pigments)et orgaruques(sorvants),
- les résidusde Ia
métailurgie: ils résurtentde ra fusion
desmétauxnon ferreux,

"^H
contaminés,des loupesde fabrication,
etc..

[-a plupart de cesdéchetscorrespondent


effectivementà des résidusultimes,
dire pour lesquelsil n'existepas c,està
d'autresfilières d'éliminationque
l,enfouissement.

Les déchetsexclusdescentresd,enfouissement
sont:
- les produitsliquides
car générateurs de lixiviats,
- les acides ou les
basesforts car agressifsvis à vis
des déchetsenfouis et de Ia barrière
géologique,
- les produits explosifs,
inflammables,radioactifs,volatils.
- les biocides,Ies pCBs,
- tous les dechetsdont
la qualité de la fraction lixiviabre ne
respectepas les norïnesfixées par
la législarion(g a.3).

4-2 La soridification/stabirisation
des résidus urtimes

Le principallroblème lié au stockage


des déchetsen décharge provient
formation de percolats'cette procédure de ra
de solidification/stabilisationdoit
- de limiter le relargage permettre:
despolluantsen réduisantla perméabilité
des déchetsà l,eau,mais
égalementen fixant resmicroporuants
sousforme insorubre
- d'assurerune
meilleure tenuemecaniquefacilitant
r" rr*rpon et re stockage.

un arrêté ministériel relatif au


stockagede certainsdéchetsjndustriers
ultimeset stabilisésest paruen spéciaux
décembre1gE2.ildéfinit troiscatégories
- ceux qui devront de résidus:
être stabilisésdans un délai de
2 ans. c,est le cas des résidus
I'épurationdes fuméesd'incinération de
desorduresménagères(REFIOM),
- ceux qui devront
être stabilisésdans un délai de
5 ans. c,est le cas des boues
d'hydroxydesmétalliques,
- ceux qui serontadmis
au caspar cas.
Gaz épurée

t
Ordurcs
Ménagèree Four
I OOOkg
REFIOM
EÎi->
-
25à5okg

@";;:"-î

Procédéhumide Procédésec,semi-sec,semi-humide

Fumées %5ÏÏ"u""."",u,u""
i.rïN
liiiiiiiiiiiiii$t

et procédésd'épuration
Figure 8 : Principe d'une usined'incinérationd'orduresménagères
des fumées
L'élimination des dechetsen C.E.T.

cou'erture étanchelors de I'aménagement


du siteaprèsexploitation,
drainagedeseauxde ruisseilementdesterrainsavoisinants.

(piézomètres)permettantle contrôle de la qualité


des eaux souterrainesen amont et en aval du
site est obligatoire.Les piézomètres.neseront
utiles que s'ils accèdentréellementà la nappe
d'eauoù le flux n,estpas nul. ces puits de
contrôle ne reçoiventpas toujours une attention
suffisante.
[æ contrôle de la qualité deseauxde surfaceà proximité
du site se fera en parallèle.

,. srrrrùqrru' uçs
HleomemDranespour assurer l'étanchéité des sites est en pleine
expansion' ['eur couplage à un système
de drainage performant doit permettre d'empêcher
Ie
contact des lixiviats avec le sol. La barrière
géologiquen,étant plus sollicitée, elle
représenterait alors un niveaude sécuritépassive(CASAGRANDE
er at.,1992).
Il existe différentescatégoriesde géomembranes
(GISBERT,7gg2): ,,bitumeuses,,
(liant bitumeux sur une armaturesynthétique),
"élastomères,, (Ethylène-propylène-Diène-
Monomère, Polyéthyrène chlorosulfoné, etc.), ,'plastomères,,
(porychlorure de vinyr,
Polyéthylène Haute Densité, etc.). Les
critères retenus seront leur résistance
au
vieillissement, leur compatibilité avec les
substanceschimiques, leur résistance
aux
déformations'Différents matériauxgéosynthétiques
de drainagesont égalementproposés.
lls se présententsousla forme d'un entrelacement
de fibres polymères,encadréou non de
géotextiles filtrants afin d'éviter un colmatage
par les fines particules. De nombreuses
recherchessont en cours sur les complexes
d'étanchéité-drainagenotamment sur leur
évolution dans le temps'Ils apparaissentcomplémentaires
mais ne remplacentpas la barrière
étanchenaturelle (SOYEZ, IÇf/3).

4 La qualité des déchets enfouis

4.1 Les déchets acceptés en C.E.T de


classe I

l-a NomenclatureNationaledesdéchetsliste
83 typesde déchetsindustrielsspeciaux
(annexe l)' cependant,la plupart ne
sont pas aptesà être éliminés par enfouissement
en
l'état et devront subir un prétraitement.cinq
grandesfamillesde résidusont été définies
par
CASAGRANDE et LAURET (1990)(France
Dechers):
'eau :
ils correspondentaux bouesissuesdu traitement
physico-chimiquedeseffluentsindustriels(industries
chimiques,ateliersde traitementde
surfaces).Les métauxsont le plus souventstabilisés
sousforme d,hydroxydes,
L'élimination des déchetsen C.E.T.

3.1 Le choix du site

La circulaire du 22 janvier 1980 définit trois types de sites en fonction de la


perméabilité du terrain sous-jacent.
Les sitesde classeIII, ne présentantpasde propriétésd'imperméabilitéparticulières,
ne peuventêtre utilisésque pour desdépôtsde matériauxinertes.
Les sitesde classeII correspondent
à dessitessemi-imperméables.Leur coefficient
de perméabilité Ks (coefficient de Darcy à saturation) doit être inférieur à 10-6
mètres/seconde.Ils peuventrecevoir les orduresménagèreset les déchetsindustriels banals.
[-es sitesde classeI. seulsaptesà recevoirles déchetsindustrielsspéciaux.doivent
présenterun coefficient d'imperméabilitéinférieur à l0-9 mètres/secondeet ce. sur
une
épaisseurminimale de 5 mètres.
I.e choix de sites argileux pour assurerle confinementdes déchetsindustriels permet
de répondre aux conditions d'imperméabilité.Outre I'imperméabilitédes argiles, la forte
capacitéde rétention des micropolluants liée à leur surface spécifique élevée et à leur
propriétéélectrochimique,fait de cesargilesune barrièreà la pollution. Le confinement
ne
seraeffectif que si la continuitédu substratumestassuréesur I'ensembledu site. Les isaues
de pollution seront d'autant diminués que la distancedu site au systèmehydrique sera
grande. [-a présencede nappesd'eau souterrainesà proximité du site sera néfaste
car ces
nappesreprésententune sourcepotentielled'alimentationen eau.Elles constituentun vecûeur
de pollution dans la mesureoù le transportde la pollution au sein de la nappesera accéléré.
Le risque sera d'autant plus élevé que ces nappesseront situéesà une faible profondeur car
le sol, sur de faiblesdistances,n'aurapasle tempsdejouer son rôle "atténuateur".

3.2 Les aménagements

Le drainagedes percolatsprésentsen fond d'alvéoleévite la macérationdes déchets,


les risquesde débordementet une trop grandesollicitation de la barrièregéologique.
Les
percolatsainsi drainéspourront,aprèsun traitement,être rejetésdansI'environnement.
De
nombreusestechniquesde traitementdeseaux pourrontêtreappliquéesà l'épuration
de ces
percolats(MILLOT, l%6).

La protection contre la sourced'eaupassepar un contrôle de la qualité des déchets


enfouisdont la teneuren eau devraêtre minimale,mais égalementpar les aménagements
suivants:
- couverture temporairedes alvéolespendantI'exploitation
évitant I'introduction des eaux
météoriques,
: L'élimination des déchetsen C.E.T.

l-a compositiondespercolatsserainfluencéepar (CAMERON, 197g):


- la qualitéet la quantitédesdéchetsenfouis,
- les conditionsclimatiques,
- le mode d'exploitationde la décharge,
- l'âgede la décharge.
Les nombreux phénomèneschimiques,physiqueset biologiquessusceptiblesde se
produire au sein de la déchargerendentdifficile voire impossibletoute prévisionquant à la
composition des percolatsgénérés.

l-a présencede matièresorganiquesfavorisantles processusbiologiques est en partie


responsablede la complexité du problème.En effet, l'évolution desfractions fermentescibles
suite à I'action des microorganismes va conduire à la production d'un ensemble de
métabolites(acidesaminés,acidesgrasvolatils,aldéhydes,carbonates,
nitrates,ammonium,
sulfures, etc.) qui pourront réagir avec les autres déchetspour induire des phénomènes
comme (MILLOT et GRANET, 19{39):
- une dissolutiondesmétauxpar suited'unediminution du pH,
- la stabilisationd'ionsmétalliquesà l'étatdissouspar complexation,
- une précipitation des sulfures,des carbonates,etc.
Afin de limiter les phénomènesd'interactionsentre les différents déchetset plus
particulièrementla mobilisation de micropolluants,il est recommandéde stockerséparément
les déchetsminéraux et les déchetsorganiques.Seulsles pays anglo-saxonscontinuent à
défendre le "co-disposal" c'est à dire I'associationd'ordures ménagèreset de déchets
industrielssffciaux.

Un meilleur contrôle des processusde lixiviation passepar le stockageen alvéole


monospécifiquede chuqu" type de déchets(déchetsbasiques,déchetsacides,etc.).

3 Conception et aménagement des Centres d'Enfouissement Technique de


classe I

La production de percolatsplus ou moins contaminéset en plus ou moins grandes


quantitésétant "inéluctable",il est nécessaire
de prévenirtous risquesde pollution des eaux
et dessols extérieursau site d'enfouissement.
[a préventionde la pollution va passerpar :
- le choix du site qui devraprésenterdespropriétésd'imperméabilité,
- les aménagements,
- la réduction de la fraction extractibledes micropolluantsprésentsdans
les déchetsà
enfouir.
: L'élimination des déchetsen C.E.T.

Des auteursont étudiéIa capacitédessols argileuxà réduirela charge.polluante


des
percolats. WARIGH et YoNG (1991) ont suivi, sur des colonnes
d'un sol argileux
préalablementcompacté,la migration de divers micropolluantsprésents
dans un.percolat
d'un centred'enfouissement d'orduresménagères. Il apparaîtune rétentioneffective en haut
de la colonne des métaux lourds zinc, plomb, cuivre et fer. Cette rétention
résulteraitd,un
phénomèned'échangecationiqueeUoude précipitationsuiteà une
alcalinisationdu milieu.
Les argiles provoquenten effet la précipitationdes métauxà des pH plus
faibles que ceux
définis par les produits de solubilité suiteà la concentrationd'ions hydroxyles
à l,interface
argile-solution (PICKERING, 1980). L'analyse de I'eau interstitielle
révèle une forte
concentrationen sodium suite à leur déplacementpar les ions calcium
et magnésium.La
rétention des chlorures est faible, de la même façon que celle des
substancesorganiques
évaluéepar une mesureglobaledu carbone.

[-a présencedans les percolatsde substancesorganiques(acides,


bases,alcools,
cétones,hydrocarburesaliphatiqueset aromatiques,etc.) apporteespar
les déchetsou issues
des processusde dégradationdes matièresfermentescibles, est susceptiblede modifier les
capacitésde rétentiondesargiles:
- en entraînant,au cours de temps,leur solubilisation
(dissolutionde la silice, desoxvdesde
fer et d'aluminium),
- en changeantla géométrieinûernedespores(gonflement
desparticulesargileuses).
De même' la forte salinité des percolatspeut conduire à une augmentation
de Ia
perméabilité suite à la floculation des particules argileuses(BRIGHENTI
et MACINI,
r993).

2.2 La qualité des percolats de décharge

Il existede nombreusesdonnéessur la compositiondes percolatsde


décharge.Dans
le tableau 1 ont été relevéespar CLEMENT er al. (1993),les concentrations
minimales et
maximales de divers polluants observéesdans la littérature.Les percolats
considéréssont
issus pour la plupart de déchargesd'orduresménagèresou de décharges
mixtes (ordures
ménagèreset déchetsindustrielsspéciaux).
Les gammesde concentrations sonttrèsétenduesindiquant:
- une spécificitédessites,
- une chargepolluantetrèsimportantede certarns
percolats.
de décharge'
de percolats Revuebibliographique
Tableau I : Analysesphysico-chimiques
d'ordures
percolatsissusde décharges
érabliepar GLEMENTe/ ar. (1993)à parrirde 105
ménagères et/oudedéchetsindustriels'

4,9 8,9 6,9 105


pH
10 86000 t23r 99
DCo (a)
0 73000 388x 63
DBOs(a)
3 22ffi 2t8 65
COTou COD
6 n50 138 47
AzoæKjeldahl
0,9 2rv 47 76
NH++
0 1000 z2'F 42
N organique
0 85 r,2x 74
No3- .
0,1 T4 1,55 25
P total
80 26000 9g 45
Alcalinité(b)
tn t1267 1083 70
Dureté(b)
295 38000 6303 70
Conductivité(c)
50 3650 253 57
c&+
0,6 526 77 57
Mg2+
20 1600 228 5l
K+
35 9500 424 44
Na+
7 8800 523 79
cl-
3 3239 l2r 52
Sooz-
I 17000 ly 40
Acideacetique
Acidepropionique 2,7 5800 r'77 31
I 40000 232 36
Acidesgrastotaux
0,05 1995 11,5 68
0 326 63
0 79 49
0 23 v
0 l6 51
0 M 49

(a): mgO2/l
(b): mgCaCO3/l
(c) :,pS/cm
nulles
x : à I'excePtiondesconcentrations
En plus de leur capacitéd'échange,les argilesconfèrentau
sol des propriétésde
plasticitéet de cohésion'Les sols dits "argileux" sont
dessols renfermantsuffisammentde
particulesargileusespour en affecterle comportement(BERNHARD
er al., r993).

IIs se trouvent sous forme libre ou associéeaux argiles. par


leur sensibilité aux
conditions d'oxydo-réduction,les oxydesde fer, de manganèse
et d,aluminiuminfluencent
de façon importante la distribution desmétauxlourds dans
les systèmesaquatiquesnaturels;
une baisse du potentiel rédox entraînerala dissolution
d,une partie de ces oxydes ou
hydroxydes libérant le carion adsorbé(FÔRSTNER er wlrrMANN,
lgul).

Les composésorganiquesprésentsdans le sol ont également


la capacité d,adsorber
les cations notamment par la présencede groupement
hydroxyles ou carboxyles. Selon leur
solubilité, ils faciliæront ou retarderontle relargagedes
métauxlourds.

- Capacitéd'échanged'qn sol

['a capacitéd'échanged'un sol est donnéepar la valeur


de cEC (capacité d'Echange
Cationique) qui correspond à la quantité maximale
de cations qu,un sol peut absorber.
L'unité utilisée est le milliéquivalent exprimé pour
100 grammes de matière sèche. [-a
capacitéd'échangeaugmenteavec la surfaced'échange
et la densitéde chargesnégatives.
Elle seradonc supérieurepour les sols renfermantdes
argiles(montmorillonite et illite) et des
matièreshumiques' Iæ pH influence directement propriétés
les d'échangequi seront réduites
en milieu acide'A égaleconcentrationen solution,les
différentscationsne serontcependant
pasadsorbésde façon équivalente.L'affinité augmente
avecla valence(c+ < ç2+ çç3+; et
à valenceégale,les ions les moins hydratésseront
adsorMsde façon préférentielle(K+ ;,
Na+).
Chapitre I : L'élimination des dechetsen C.E.T. 11

- de réduirela porositéstructuraleet par là mêmesaperméabilité,


- de favoriserles réactionsd'échangeet d'adsorptionen multipliant les sitesde fixation.

la fraction fine est communémentappelée"argile", ce qui'est irnprop.", car cette


fraction contient en fait un mélanged'argilesminéralogiqueset d'autresminéraux (quartz,
calcaire,oxyhydroxydes).Tous les minérauxont descapacitésd'adsorptionmais les argiles,
de par leurs propriétés structuraleset électrochimiques,favoriserontles échanges.De la
matière organique sous forme d'acideshumiqueset d'acidesfulviques est également
associéeà cette fraction fine.

- Propriétésdes argiles

L'argile se compose de I'assemblageen feuillets d'unités de base tétraédriques


(silicate) et octaédriques(aluminate).Ce sont respectivementdes atomes d'oxygène
entourant un atome de silice et des atomesd'oxygèneou des radicaux hydroxyles entourant
un atome d'aluminium (figure 6). Il existe de nombreuxtypes d'argile qui diffèrent par
I'arrangementdes feuillets. Les plus courants dans la constitution des sols sont les
kaolinites,les illites, les montmorillonites.
Les argiles présententune chargeglobale négativece qui leur confère une capacitéà
retenir les cations. Cette chargenégativepeut provenir de la rupture de liaisons ioniquesaux
anglesdes particules ou de la substitutiond'un cation du réseaupar un cation de valence
moindre. Pour compenserles valencesdes oxygènesqui ne sont plus saturéeset maintenir
une neutralité électrique, descationsmétalliquesoccuperontles espacesinterlamellaires.Ces
cationsresterontéchangeables.L'échangeserad'autantplus aisé que la fixation du cation
sera faible. t-a substirution dans les couchestétraédriquesexternesde Si4+ par un cation
trivalent provoqueraune fixation énergiquedu contre-ionassurantune certaine fixité des
feuillets. Les échangesserontmoins rapideset exclurontles plus gros cations.C'estle cas
avec les illites. Par contre, la substitutiondansles couchesoctaédriquesinternesO" 413+par
des cations divalents engendredes chargesnégativesmoins élevéesqui ne provoquent
qu'une fixation temporaire du cation qui sera facilement échangé; le resserrementdes
feuillets est faible. C'est le cas desmontmorillonitesqui présententune capacitéd'échange
cationiqueélevéeet un fort pouvoir de gonflementen présenced'eau.Le phénomèneest
schématisésur la figure 7.
Les argiles ont égalementla possibilitéd'adsorberet d'échangerdes anions. Ce
caractèreamphotèrese traduitsurtouten milieu acide.
Figure 6 : Représentationd'un feuillet de type tétraédrique(O = oxygène, . = silicium)

ffi ffi
mffi oo

KAOLINIlE ILLITE
ffi
SMECTITE

hl tôr,oèora O ionK"ixô
X octoèa.c O cotionâchongeoblc

Figure 7 : Schémade la structuredesfeuilletsde trois typesd'argile


L'élimination des déchetsen C.E.T.

I'eauseraseulementautorisédansles poresinter-agrégats de dimensionsplus grandes.Les


matériaux les plus permeablesserontceux ayant une porositéstructuralesuffisante.
Les opérationsde compactagedgs sols ont pour but d'homogénéiseret de réduire
la
porositéstructuraleafin d'augmenterl'étanchéité(BERNHARD er al.,
lgg3).Les matières
en suspensionet les micropolluantsqui y sont associéspourront de plus
être rçtenus au
niveau de ces porespar un phénomènede filtration.

- Les capacitésd'adsorptionet d'échange

Plus la porositéest grande,plus les surfacesspécifiquesseront élevées,


multipliant
ainsi les siÛesd'adsorption.Cesréactionsde sorption sont importantescar
elles définiront les
temps de résidencedes micropolluantsau sein de la déchargeet dans le
sol (ôMAN, 1993).
Différents modèles sont proposéspour décrire la fixation des polluants
sur un supporr
solide : linéaire, Freundlich, l-angmuir, Gibbs, etc.. Les quantités fixées
dépendentdes
concentrationsen solution du solutéet du nombrede sitesde fixation du
support.

Les réactionsd'adsorptionmettent en jeu des liaisons plus ou moins


fortes selon
qu'elles sont électrostatiques(physisorption) ou covalentes(chimisorption)
(VolCE et
WEBER, 1983). Les principaux mécanismesd'action des surfaces
adsorbanressont
représentéssur la figure 5. Le pH est une variable importante car il détermine
la charge des
solides. Les phénomènesd'adsorption sont difficilement dissociables
des réactions
d'échange(HUANG et al.,lnT.

Les risquesde pollutiondes eaux soutenainesserontd'autantdiminuésque


les
capacitésde rétentiondu sol serontgrandes.Le rôledesargilesdansles sols
commebarrière
à la pollutionseradéveloppe.

b) Capacité de rétention des sols

L'analyse granulométriqued'un sol permet de séparerdifférentes


classes de
constituantsque sont la fractionfine (elle comprendles particulesde
dimensioninférieureà 2
/rm), les limons (0,002-0,02 mm), res sablesfins (0,02-0,2mm) et grossiers(o,z_zmm),
les graviers(2-20 mm) et les cailloux.
Les propriétés de rétention d'un sol résulterontdirectementde la nature
et de la
proportion de ses différents constituants.La présenced'une importante
fraction de fines
particulesest susceptible:
H(+)H (-)
\^/ o|
U +
r
| -+ I

(a)

F-lf.-GH + Mz+ ËK-o-Mt'-" +H+


F:

(b) -K-GH
t-L^
-f "\ + 2H+
-t + Mz+
-t^lr
-K-L-n F_ï_o/ "{z-2)+
t-

(c)

,ol
(e)

X : Si, Ti, Al, Fe,etc.

Figure 5 : Les mécanismesd'action des surfacesadsorbantes(d'aprèsSCHINDLER' 1981


ciré par SALOMONS et FÔRSTNER, 1%4).
(a) reaction acide-baseau niveau des groupementshydroxylesde surface
(b) coordination des métauxsur les sitesdéprotonés
(c) remplacementdes groupementshydroxylespar desligands
(d) cmrdination d'un métal avecun siûede surfaceet un ligand
(e) coordination d'un ligand avec un site de sutfaceet un métal
2.1.3 Les caractéristiques de ta matrice

Les vitessesde transfertdes micropoiluantsdépendront:


- de leur état dissous(libre ou complexé)
ou lié aux fractionssolides.Leur associationavec
les matièresen suspension,Ies déchetsou les composantsdu
sol ralentiraleur progression,
- de la vitessed'écoulementde la phase
liquide.
Les capacitésde rétentionde la matrice serontdirectementfonction
de sa nature et
plus particulièrementde sa porosité.

a) Influence de la porosité sur les capacités de rétention


de la
matrice

[^a porosité de la matrice va déterminerd'unepart sa perméabilité


et d,autrepart,
capacitésd'adsorption.

- I-a perméabilité

Pour les élémentsen solution,les déplacements


au sein de la
déchargeet dansle sol
comme dans tous les milieux poreux sont liés aux phénomènes
de convection et de diffusion
moléculaire
Le transport par convection correspondà un écoulement
de l,eau par gravité. L-a
quantité transportéepour un micropolluant donné sera
directementproportionnelle à la
vitessed'écoulement.
Lors d'un transportpar diffusion,I'eaun'estpasen mouvement.
Seul le gradient de
concentrationestresponsable
du déplacement. [-a quantité transportéesera exprimée par la
formule:

J=-D.grad.C

J : flux pour un micropolluantdonné(quantité/unité


de surfaceet de temps)
D : coefficient de diffusion (unité de surface/unitéde temps)
grad'C : gradient de concentration(variation de concentration
par unité de longueur.y.
Ce phénomènede diffusion est très lent par rapport au transportpar
convection.

La taille et la continuité des poresde la matriceserontdes facteurs


importants.Les
poresde très petitesdimensions,caractéristiques de la texturedu matériau,ne pennettront
pas l'écoulementde I'eau.Le transportse fera uniquement
par diffusion. L,écoulementde
b) Influence du potentiel d'oxydo-réduction

Avec le pH' le potentield'oxydo-réductioninfluence


la stabilité des différentes
formes solides et dissoutesdes métaux. Dans les systèmes
naturels, les cations restent
stablesen solution jusqu'à un pH égal à 7-8 en présence
d'oxygène.Au delà se forment
préférentiellementles carbonateset les hydroxydes.
Dans des conditions réductrices,les
complexes soufrés sont les prus stabres (HEM,
rg72 : cité par FôRSTNER et
WITTMANN, l98l) (figure 4).
La biodégradation des composés organiques est
affectée par les conditions
d'oxygénation du milieu. certaines moléculesseront
difficilement dégradées
en milieu
anaérobieet inversement.

c) Influence de la charge minérale du milieu

La présencede sels va conduire à la complexation


des métaux sous forme de
complexesplus ou moins solubles.Il y a précipitationquand
le produit de solubilité Ks est
dépa'ssé'Ks est égal au produit [Mn+1
xJn où M représentele métal et X, le sel associé.Il
apparaît en règle généraleque les sulfures sont moins
solublesque les carbonateset les
hydroxydes. læs valeurc de Ks pour un sel donnésont specifiques
à chaquemétal.
Les sels peuvent modifier les équilibres d'adsorption
de la fraction métallique.
SALoMONS (1980) met en évidence une baissenette
d'e l,adsorptiondu cadmiu,o
présencede concentrationscroissantesen chlorures. "n
cet effet sera d,autantplus important
que les chlorocomplexesformés serontstables.D'autre
part, suiteà une compétition avec les
métaux lourds' les cationsalcalinset alcalino'terreuxen
æncentrationsélevéesdéplacerontla
fraction métallique adsorbée.

d) Influence de la charge organique du milieu

De même' la formation d'organo-complexes peut augmenterla solubilitédes métaux.


c'est le casde I'EDTA, complexantindustriel,qui par
exemple,maintienten solution tout le
cuivre qu'il peut complexeren présenced'un support
naturelcommela silice et ce quel que
soit le pH (BouRG, 1983). Pour les complexes
moins forts, une compétition s,opérera
entre les sites d'adsorptionde la matrice et le complexant.
certains complexes,présentant
une lorte affinité pour la matrice,accentuerontau
contrairela fixation du métal. Dans les
milieux naturels'la présencecl'acides humiquesamplifie les phénomènes d,adsorptiondes
métauxsur les argiles.
1.2

1.0

o.8

o.6

o.4
ôt
o.2 -
o
N

-o.2

- o.4

-0.6
Eh
(v)
pH2

Figure 4 : Stabilitédesdifférentesformesdu zinc'enfonctiondu potentielredox Eh et du


pH dansfe système Zn+ CO2+S + H2Oà25"Csous1atm.,Vnl= 10-5M, tcql = [S] =
10-3M (d'après HEM, 1972;citéparFÔRSTNER et WITTMANN, 1981).
Jélimination des déchersen C.E.T.

2.1.1 Les propriétés des micropolluants

Le devenir des métaux dans I'environnementest directementlié à4a forme


sous
laquelle se trouve l'élément. Tous les facteurs susceptiblesde modifier
leur spéciation
influencerontleur mobilité, leur biodisponibilitéet par là mêmeleur toxicité
A la différence des métaux, les molécules organiquespourront être dégradées.
Cependant,ces processusde dégradationchimiquesou biologiquespeuvent
conduireà des
métabolitesplus toxiqueseUouplus mobiles. C'estle cas de la production
de chlorure de
vinyl suite à la transformation,dans des conditions anaérobies,de
solvants comme le
tétrachloroéthène(VOGEL er McCARTHY, l9|t.

2.1.2 Les caractéristiques de ta phase liquide

La qualité de I'eau de percolation est déterminante.Les principaux


paramètres
responsablesdu passageen solution des micropolluantsinorganiquesmais
aussiorganiques
seront le pH, les conditionsd'oxydo-réduction,la salinité,la présence
ou non de matières
organiquesautorisantI'activité bactériennemais égalementles phénomènes
de complexation
(FÔRSTNER et WITTMANN, 1981; FôRSTNER e/ at.,I98).

a) Influence du pH

Une baissede pH va entraînerla dissolutiondes carbonates,des


hydroxydes,des
sulfates et des sulfures avec la libération du métal sous sa forme
cationique soluble.
Inversement,la propriétédes métauxà précipiteren milieu basique
est très utiliséepour le
traitementdes effluentscontaminés(GRossE, l9E9). Les composés
organiquessont moins
sensiblesque les métaux aux variationsde pH. Ce facteur peut cependant
influencer leur
solubilitéet leur vitessede dégradationen modulantI'activitébactérienne.
Le pH joue un rôle important dans les processusd'adsorption
et de désorption
(BouRG, 1983). Les protonsentrenten compétitionavec
les métaux pour les sites de
surface' Les profils d'adsorptionen fonction du pH dépendentde
la nature du métal mais
égalementde la matrice(figure3).
ADSORPTION
micromol/g

l- Al2o3

pH

Figure 3 : Influence du pH sur I'adsorptiondes métaux sur différentes surfacessolides


(d'après HUANG et al., lg77). [solide] = 5 Bll, [métaux] = 10-3 M (sous forme de
chlorures à I'exception du zinc qui est sous forme de sulfates),force ionique = 10-l M
(NaCl), r : Cu, *: Pb, * :Zn, *: Cd.
'élimination
des dechetsen C.E.T.

2 La mise en décharge

Le principal risquede contaminationde I'environnementlié à la mise en déchargedes


déchets est la formation de lixiviats. En effet, I'eau en percolant à travers la masse de
déchets,est susceptiblede solubiliseret d'entraînerles nombreusessubstancesminéraleset
organiquesplus ou moins polluantes.
I-a principale sourced'eauprovient desprecipitations,à laquelles'ajouteI'eau contenuedans
les déchetsavant leur enfouissement.I-es risquesde pollution sont:
- une pollution des eaux superficiellesdue au relargage
direct des eaux de percolation
dans I'environnement,
- une pollution des sols et deseaux souûerrainessuite à leur infiltration.

Remarque: Les termesde lixiviat, percolat,lessivatet plus familièrement 'Tusde décharge"


sont indifféremment utilisés pour désignerles eaux ayant percolé à travers la masse
de
déchets au niveau de la décharge. Pour des raisons de clarté, nous emploierons
spécifiquement le terme de percolat pour les eaux issuesde la déchargeet réserverons
le
terme de lixiviat pour les eaux obtenuesexpérimentalementpar la mise en contactde déchets
avec un solvant.

L'impact sur I'environnementétant directementlié à ce processusde percolation,il


apparaîtprimordial de connaîtreles mécanismesqui, au sein de la déchargeet dans le sol,
vont régir le passaged4ns la phaseaqueusedes élémentspotentiellementtoxiques. Ces
mécanismessont complexes.Nous tenteronscependantde décrire les différents paramètres
qui influenceront le relargageet le transfertdesmicropolluants.

2.1 Le transfert des micropolluants

Le transfertdesmicropolluantsau seindu déchetdansun premiertemps,puis au


sein
de la déchargeet dansle sol, est gouvernépar trois facteursqui sont liés :
- à Ia natureminérale ou organiquedu polluant et
à sespropriétésintrinsèques,
- aux caractéristiquesphysico-chimiques et biologiquesde la phaseliquide,
- à la naturede la matricesolide.
Les principaux phénomènesmis en jeu seront des réactions d'adsorption
et de
désorption,de complexation,de precipitation,de dégradation.
L'élimination des déchetsen C.E.T.

- du nombreet de la
capacitélimitésdessitesprésentant
les caractéristiques
géologiques
requisespourI'enfouissement,
pubricderoure
nouveue ,,àrisques,,,
insranation
;ff::ïi,iil"J;T::i:::du
ltron ou au stockagedes
qu,eue
soit
déchets.ceci fait suite à ra prise
de conscience
deseaux,dessotsoudupaysage
liéeà
""";";;;e gestion
de
"ff#T;ïî":.::ralité

1.2.3 La toi du 13 juittet


lgg2 (J.O. du 14 jaiilet
lgg2)

cette nouvelle loi complèteet


modernisele précédentdispositif
lhccent sur la nécessité: législatif. EIle met
- de réduire la production
et la nocivité desdéchetsen développant
- d'organiserreur des technologiespropres,
transporten limitant resdistances
et les vorumes,
- d'assurerla valorisation,
Ie recyclage,le reemploi,
- d'informer le public
sur les effets pour l'environnement
et ra santépubrique des opérations
de production et d'élimination
des déchets.
cette loi vise surtoutà interdire
la mise en décharge,à compter
du ler jui yet2oozde tous
déchetsnon ultimes' I-es déchets
ultimessontdéfinis comme,,résurtant
d'un déchet qui n'est plus ou non du haitement
susceptibled'être traité dans
les conditions techniques
économiquesdu moment' notamment et
par extracton de ra part varorisable
leur caractèrepolluant ou danger"u*". ou par réduction de
cette réglementationest évolutive
considérécomme ultime aujourdhui car un déchet
peut ne prusl,êtredemain
permettent de Ie valoriser si de nouvellestechnologies
ou si un traitement, actueilement
économiquementsupportable. trop cher, devient

En ce qui concerneles déchets


industriels,une liste desdéchets
pas être mélangéslors de dangereuxne devant
leur stockageavec d'autrestypes
de déchets sera prochainement
d'ici rroisans,despransrégionaux
erinter-regionaux
d,ériminarion
devronrêrre
:,il;r:r

Lbrigine des déchetsdésormais


acceptésen centrede stockage
figure 2' ce processusde stockage estschématisée sur ra
des résidusultimes est déjàprus
déchetsindustrielsspéciaux. ou moins appriquéaux
-6
:11

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z. a.
: L'élimination des déchetsen C.E.T.

provenant de I'industrie est estimée à 20 millions de


tonnes (METTELET, 19g9).
cependant,I'ensemblede ceschiffres est à prendreavec précaution
compte tenu que :
- peu d'étatsproduisentde véritablesbilans
annuelsglobaux,
- la notion de déchetsdangereuxn'estpas
clairementdéfinie et varie selon les pays.

1.2 La gestion des déchets

1.2.1 Cadre législatif initiat

['a gestiondes déchetsest légiféréedepuis 1975, avecla


mise en place de la loi du 15
juillet (J'o' du 16 juillet 1975)relative à l'élimination
des déchetser à la récupérationdes
matériaux' cette loi concernetous les typesde déchetsqu'elle
définit comme ,,toutrésidu
d'un processusde production, de transformationou d'utilisation,
toute substance,matériau,
produit ou plus généralementtout bien meubleabandonné
ou que son détenteurdestineà
I'abandon"' Elle rend le producteur euou le détenteur
de déchets responsablede leur
élimination et préciseque celle-ci devra se faire sansporter
atteinûeà la santéde l,hommeou
de I'environnement. La loi du 16 juiller 1976 (J.0.
du Zojuiller 1976)relative aux
installations classéeslui est complémentaire,son principal
objectif étant de protéger
I'environnement. cette loi prévoit notamment la délivrance
d,autorisationspréalables
d'exploitation pour toute unité de traitementdesdéchets.

1.2.2 Les tilières d,élimination

Selon la naturedu déchet,il existedifférentesfilières


"d'élimination,,:
- le reclzclage,la valorisation
et la réutilisation.Les déchetspeuventconstituerune source
d'énergieet de matièrespremières,
- les traitements
pourlesdechets
"liquides",
- I'incinération'ces deux traitements
permettentune détoxicationdes déchets.Ils conduisent
cependantà des résidusqui devront re prus souventêtre
éliminésen décharge,
- la mise en décharge.

D'un point de vue simpliste,la mise en déchargeconsiste


en l,enfouissement
des
déchetsdans le sol. cette méthoded'éliminationa été
pendantlongtempsprivilégiée au
détrimentdes autresfilières pour son "avanûage
économique,,.
Cependant,le problèmede la
gestiondesdéchetsa dû recemmentêtrereposécompte
tenu:
Déchetsurbains:
- ZO,5orduresménagères
-3 déchetsencombrants
-3 déchetsd'assainissement
- 0,5 entretiendesesPacesverts
-2 déchetsliés à I'usagede
I'automobile

Déchets industriels sPéciaux

Déchetsindustriels inertes
( gravats,déblais,stériles)
Déchetsindustriels banals assimil ables
aux orduresménagères(papiers,cartons,...)

produits (en
Figure 1 : Répartition des quantitésannuellesde déchetsindustrielset urbains
millions de tonnes)(ANRED, I99I)
CHAPITRE I
: LIELIMINATION DEs DECHETS EN CENTRE
D'ENFOUISSEMENT TECHNIQUE (C.E.T.)

I Généralités

Les déchets,reliefs des activités humaines,ont de tous temps existé. Cependant,


leur
production ne cessede croître en quantité,en complexité et
en nocivité. Cette augmentation
est liée au développementindustriel et au changementde notre mode
de consommation.[-a
durée de vie limitée des produits, I'inflation des emballages,I'utilisation
de matières
premièresdifficiles à éliminer contribuent notammentau
"problème déchets',.D,autre part,
une sensibilisationurccruepour la protection de I'environnementa conduit
au développement
des équipements de dépollution, à la réhabilitation de friches
industrielles, à la
reconnaissancede la toxicité d'un plus grandnombre de déchetsqui seront
à traiter.

1.1 Quantités de déchets produits en France et en Europe

['es quantitésannuellesde déchetsménagerset industrielsproduits


en France sont
estiméesà 179 millions de tonnes (ANRED, 1991). Leur répartition
est donnée sur la
figure 1. L'industrie est le plus importani générateurde déchetset produit par
an :
- 100 millions de tonnes de déchetsdits
inertes principalementconstituésde déblais, de
gravats,de stérilesdes activités extractives,
- 32 millions de tonnesde déchetsdits banals
de qualité assimilableaux orduresménagères,
- 18 millions de tonnes de déchetsdits
speciauxc'est à dire demandantun traitement
particulier dont lOTosont qualifiés de dangereux.
Les quantitésd'orduresménagèresproduitespar an représententZ},smillions
de tonnes.En
30 ans, cette production a augmenté de û7o (POITEVIN Iggz). [-a présence
, de composés
complexes(mélangepar exemplede carton-aluminium-polyéthylène),
de produits chimiques
de synthèse, de métaux lourds (piles, batteries) rendent
les ordures ménagères
potentiellementpolluantes.Aux orduresménagèress'ajoutent
les déchetsencombrants,les
déchetsliés à I'usagede I'automobile,les déchetsd'assainissement
et d,entretiendes espaces
verts.
Les déchetsde I'agriculture(déjectionsd'élevages,déchetsdes
cultures) et des
industriesagro-alimentaires
représentent
4o0 millions de tonnes.

En Europe,la productionglobalede déchetsà I'exceptiondes dechets


agricolesserait
de 1500 millions de tonnes par an. [^a part de déchetsdangereux
(,,hazardouswaste,,)
Chapitre II : Analyses toxicologiques et percolats 31

causesde variationliéesà I'utilisationd'organismes


Compte tenudes nombreuses
vivants, les réponsesseront toujoursdéterminéespour un grouped'individus. Dans la
mesuredu possible,il est souhaitablede réaliserplusieursessaisafin de défiinir une valeur
movennede la CE50.

1.3.2 Limites de la CE50

[-a seule détermination de la CE5Oapparaîtinsuffisante pour traduire de la toxicité


d'un produit ou d'un effluent. L'allure de la courbeest importante.[-a pente de la droite sera
d'autant plus élevéeque de faibles variationsde concentrationsentraînerontde grandes
modifications de la réponse.C'estpourquoi,il est intéressantd'accompagnerla CE50 des
concentrationsCE10 ou CE20; concentrationsentraînantla réponsede IOToou 2OVodes
organismesexposés.Ces concentrationspeuventêtre considéréescomme proches de la
concentration sans effet qui, en fait, ne devrait pas être dépasséepour garantir le bon
équilibre desécosystèmes.

1.3.3 NOEC, LOEC

D'autres paramètresdéterminéségalementà partir des relations dose-effet, sont


utilisés actuellementpour exprimer la toxicité : ce sont la NOEC (No ObservableEffect
Concentration)et la LOEC (l-.owestObservableEffect Concentration).[^a LOEC est la plus
faible concentration testée entraînant un effet statistiquement significatif par rapport au
témoin. La NOEC est la concentrationtestéeimmédiatementinférieure à la LOEC ; elle
correspondà la concentrationla plus élevéepour laquelle la différenceavec le groupe témoin
n'est pas statistiquement significative. Ces deux paramètres,à la différence des
concentrations effectives, dépendent beaucoup du niveau des concentrations testées
(HOEKSTRA et VAN EWIJK, 1ry3).

1.3.4 Les unités toxiques ou équitoxlm3

l-a toxicité serad'autantplus importantequ'un effet d'intensitédonnéesera obtenu


pour de faiblesconcentrationsde l'échantillon.Dans le cas de l'ér,aluationde I'impact d'un
effluent où les concentrations
sontexpriméesen Voen volumed'échantillondans le milieu
d'essai,les résultatspeuventêtre transformésen unités toxiquesou équitox/m3. Egalesau
ChapitreII : Analvscstoxicologiqueset percolats 32

rapport 100/CE50ou 100/NOEC,elles correspondentau taux de dilution de I'effluent. [-a


réponseen équitoxdevientdirectementproportionnelle
à la toxicité.

2 Evaluation de la toxicité des effluents industriels

2.1 Complémentarité de I'approche physico-chimique et toxicologique

Le contrôle analytique des effluents industriels repose sur le dosage de


micropolluantsspecifiques(métauxlourds, sels,composésorganiques)et la détermination
de paramètresglobaux comme la chargetotale en carboneorganique,la conductivité, la
charge en hydrocarbures(indice Clb), etc. [a liste des élémentsà analyser peut varier en
fonction des activités à I'origine du rejet.

Pour une substancedonnéedont la concentrationest connue,il seraitpossibleà partir


des relations dose-effet-tempsétablieslors de I'analysetoxicologique de "prévoir" les effets
toxiques. Les effets pourront cependantêtre modulés en fonction des conditions
environnementalescar de nombreux facteurs,comme nous I'avons vu, sont susceptibles
d'influencerla toxicité.
L-aprédictiondes effets par I'analysephysico-chimiqueest par contre plus difficile
pour des mélangescomplexesde micropolluants,qui vont pouvoirinteragir,comme dansles
effluents industriels.Ces interactionssont susceptiblesde modifier de façon importante la
toxicité de chacundes composantsen I'augmentantou en la diminuant.Ces phénomènesde
synergie ou d'antagonismene peuventêtre prédits par I'analyse.

D'autres élémentsexpliquent que I'analysephysico-chimique seule présente des


limites pour juger de la toxicité des milieux complexes(CAIRNS et NIEDERLEHNER,
1990; VASSEUR et FERARD,1992);
- les analysesne sont pas exhaustives.Seulsles élémentsrecherchéssont dosés.Pour des
raisonstechniqueset économiques,I'identification et le dosagedes composésorganiques
sontrarementdemandésdansles analysesstandards,
- les analysessontglobaleset ne définissentpasla forme chimiquesouslaquellese trouvent
les éléments.Or la biodisponibilité,et par conséquentla toxicité,dépendentde la spéciation
deséléments,c'està dire de la forme libre, ioniséeou liée souslaquelle se trouvent les
substances toxiquesorganiqueset inorganiques,
- des effets toxiquespeuventse produire pour des concentrationsinférieuresaux seuils de
détectiondcs appareilsd'analyse.
33
Chapitre II : Analvses toxicologiques et percolats

Pour une évaluation des risques environnementauxliés au rejet des effluents


industriels,le contrôle toxicologiqueest indispensableet complémentaireau contrôle
analytique. Il n'existeque quelquescas où I'analysephysico-chimique.peuts'avérer
suffisantepour prévoir une toxicité :
- lors du rejet de substancespures ou de mélangesbien définis dont la tqxicité a
préalablement étÉ,étudiée,
- lors de rejets très contaminésavecdes teneursen micropolluantsdépassantlargementles
seuils réglementaireset où les concentrationsdes éléments identifiés seront à même
d'entraînerdeseffets toxiques à court terme.

2.2 Evaluation toxicologique et réglementation

Au plan réglementaireen France,le contrôle toxicologique des effluents généréspar


les activités reconnuespolluantesse résumeà l'évaluationde la toxicité aiguë sur un seul
organisme : la daphnie.Ce contrôle s'inscrit dans le cadre de la loi sur les Installations
Classéesoù est définit le principe de "pollueur-payeur".La réponseexprimée par la
concentrationinhibant la mobilité de SOVodesorganismesà I'issued'une exposition de ?4
heuresest utilisée par les Agencesde Bassinpour fixer la redevance,qui devra être payée
par le pollueur pour sa contribution à la contaminationdeseaux.
Les essaistoxicologiquesentrentde plus en plus dansles procéduresde contrôle de
la qualité des effluents rejetéspar les industries.Aux Etats Unis, I'EPA (Environmental
Protection Agency) recommandepour la délivrancedes permis autorisantles industries à
rejeter leurs effluents,le contrôle de la toxicité aiguëet de la toxicité chronique sur au moins
trois organismesappartenantà trois niveaux trophiquesdifférents (EPA, 1991).

3 La toxicité des percolats et lixiviats

Comme nous I'avons vu dans la partie bibliographique,le principal risque de


pollution lié au stockagedes déchetsest une contaminationdes eaux suite au passageen
phaseaqueusedes micropolluantsprésentsdansles déchets.
Les percolatsainsi formés ont donnélieu à de nombreusesanalyseschimiques.
à l'évaluationde leur impact potentielsur les
Cependant,quelquesauteursse sontintéressés
communautéspeuplantles écosystèmesaquatiqueset terrestreset ont testésur différents
organismesciblesla toxicitéde percolatsprélevésirt situ.
Une autre approchedes risquesde contaminationpeut se faire via I'examen de la
fraction lixiviable desdéchetsentftrntsur le site.Quelquesétudessur la toxicitéde la fraction
Chapitre II : Analyses toxicologiques et percolats 34

lixiviable de dechetsindustrielsont étérealisées.


L-aprincipaleétudemiseen placeen France
a été effectuéepar I'IRH de Nancy entre 1985et 1989 où72 déchersdifférents ont été
soumisà une analysetoxicologique.

3.1 Toxicité des percolats de décharge

3.I.1 Tests mis en oeuvre

Les testsde toxicité aiguësont ceux le plus souventutilisés.Les organismestestés


sont les bactéries,les daphnies,les poissons,les macroinvertébrés.Des essaisde croissance
sur desorganismesvégétauxont égalementété,
mis en oeuvre.Plusrécemment,des auteurs
se sont intéressésau potentiel mutagènedes percolats.

[.es premièresétudesde toxicité sur les percolatsont été réaliséesà I'aide du test de
létalité sur poissons(VIGERS et ELLIS, 1977 : McBRIDE et aI., trlg : GAMER9N et
KOCH, 1980 ; WONG, 1989).Cesétudesconcernentdes déchargesd'orduresménagères.
Mc BRIDE et al. (1979) ont associéun essaihistopathologiqueavec observation de la
variation du diamètre des noyaux des cellules interrénalesdes poissons exposés. Des
différences significatives sont obtenuespour desexpositionsde 7 jours à des concentrations
en percolat supérieuresàO,57o.Les concentrationslétales SOVose situaient à des niveaux de
concentrationscompris entre 5,8 et 7,5Vo.
CLEMENT et BOUVET (1993) ont étudié I'influence de 10 percolatssur la
croissancede la lentille d'eauLemnaminor.lls obtiennentdes CL5G5 jours comprisesentre
3 et 677o.[.es percolatsissus des 2 déchargesde déchetsindustriels se trouvaient parmi les
échantillonsles moins toxiquessur les lO déchargestestées.
OMURA er al. (1991,1992) se sont intéressésau potentielmutagèned'un percolat
d'une décharge d'ordures ménagèresqui recevait des cendresd'incinération. Plusieurs
prélèvementsont été réalisés.Les échantillonsont été testésà I'aidedu test d'Ames après
une phasede concentrationdes micropolluantssur résine XAD-2/8. Les lixiviats les plus
chargésen matièresorganiquesse sont révélésêtre les plus mutagènes.Jusqu'à 160O0
révertants/lde lixiviat ont été observésavec la soucheTA98 (extrapolationfaite par les
auteurs).

ATWATER et al. ( 1983)ont analysé28 percolatsissusde 7 sitesau Canadaà I'aide


des dcux essaisde létalité sur poissonset sur daphnies.Les CL50-96 heuresse situaient
respcctivemcntentre37o-lT7o pour le testtruiteet entre47o-867opour le testdaphnieselon
les échantillons.Les auteursmontrentune corrélationsignificativeentre les deux testset
Chaoitre II : Analvsestoxicologiqueset p€rcolats 35

proposentI'utilisationdu testdaphnie,plusfacile à réaliseret moinscoûteux,à la placedu


testpoissonpour le contrôlede Ia toxicité.
L-atoxicité aiguëvis à vis de la daphnieet la mutagénicitéde percolatsissusde 3
déchargesd'ordures ménagèresont été testéespar ME;ZZANOTTE et aI. (1988). Les
pas les plus toxiques.[,es auteurs
échantillonsles plus chargésen métauxn'apparaissaient
suggèrentd'inclure ces deux testscomplémentaires,au contrôle analytiqueréglementaire
demandépar la législationitaliennepour la surveillancede la qualité deseaux de surfaceet
souterrainesainsi que pour la classificationdesdéchetsselonleur dangerpotentiel.

PLOTKIN et RAM (1984), DENEUVY (1987), JEAN (1991) ont testé la toxicité
d'un ensemblede percolatssur plusieursespècessituéesà des niveaux trophiques différents
et comparé la sensibilité de chacun des tests. Les batteriesde tests sont respectivement
représentéespar bactéries-daphnies-algues-poissons, et bactéries-
bactéries-daphnies-algues
[æ test Microtox et le test d'immobilisation de Daphnia
daphnies-macroinvertébrés-poissons.
magrut, faciles à mettre en oeuvre, sont fréquemmentutilisés pour l'évaluation de la toxicité
des effluents complexes.[æ test sur macroinvertébrésdévelopÉ par PERRODIN (1988) et
utilisé par JEAN (1991) apportepeu d'informationssupplémentaires
par rapport aux tests
classiquesdans la mesureoù les espècestestéésne se révèlent pas plus sensibles.Si la
sensibilité des différents organismestestésapparaîtprochepour certainséchantillons,les
réponsesdiffèrent de façon importante pour d'autres.Ces variations confirment la necessité
de testerplusieurs organismesappartenantà différents niveaux trophiques pour évaluer
I'impact potentiel d'un rejet dans I'environnement(LAMBOLEZet aI., L994).DENEUVY
(1987) et JEAN (1991) ont utilisé leur batteriede testsconstituéerespectivementde
bactéries-daphnies-algues pour évaluer
et de bactéries-daphnies-macroinvertébrés-poissons
I'efficacité de divers traitementsdes percolats.

3.1.2 Bilan des études

Il apparaîtque les réponsesde toxicité des percolatsvarient de façon importanteentre


les décharges.Cette importante variation se retrouve au niveau des analyses physico-
chimiques sansque I'on puisseétablir une corrélationentre les deux types d'analyses,
physico-chimiqueset toxicologiques.
L'évaluationde la toxicité se limite le plus souventà l'évaluationde la toxicité aiguê,
avec pour seulcritèrede toxicité,la mortalité.
36

3.2 Toxicité des lixiviats de déchets

3.2.1 Etude de I'IRH

Cette étudeeffectuéeen collaborationavecun ensemblede laboratoiresde toxicologie


avaitpour objectifsde:
- caractériseren terme de toxicité un grand nombrede déchetset de montrer les limites d'une
seuleapprocheanalytiquedansl'évaluationde leur impact poûentiel,
- définir une méthodologied'évaluationde la toxicité applicableau contrôle toxicologique
desdéchetsà I'aided'un ou de plusieurstestsparmi les diversessaismis en oeuvre.
[-a toxicité aiguë de la fraction lixiviable de-12déchetsde différentesorigines a été
testéesur - bactérie, protozoaire,artémie, daphnie, algue, lentille, souris. Le potentiel
génotoxiquede 12 déchetsa égalementété recherché.Les lixiviats ont été préparéspar trois
mises en contact successivesde 16 heuresde 100 grammesde déchetsavec I litre d'eau.
Après centrifugation, les lixiviats obtenusont été mélangés.Le pH de l'échantillon a été
ramenéentre 5,5 et 8,5lorsque nécessaire.Une analysechimique a été réaliséeen parallèle :
celle-ci comprenaitune mesuredu pH, de la conductivité,du résidu sec, de la DCO ainsi
qu'uneévaluationde la concentrationde quelquespolluantsminéraux fonction de I'origine
du dechetconsidéré.

Les résultatsobtenusont montré que la toxicité pouvait varier de façon importante en


fonction des résidus.Certainstestscomme les testsartémie et souris se sont montrés peu
sensibles.L'ajustementdu pH a entraîné une réduction de la toxicité moyenne des
échantillons,ce qui était attendu.

Les réponsesdès testsdaphnie,Microtox, artémie sont apparuescorrélées.[-es tests


sur protozoaireset sur alguesse sontrévéléscomplémentaires.
Le test lentille apportaitpeu
d'informations supplémentaires.
C'estpourquoi, les auteursont proposéde retenir pour la
caractérisationécotoxicologiquedes déchets,les essaissur les organismessuivants,dans
I'ordre d'importancedécroissante: daphnie ou Microtox, algue, protozoaire,lentille.
Compte tenu des différentes sensibilitésdes organismes,deux tests minimum seraient à
utiliser.
Les essaisde mutagénicitéréaliséssur les lixiviats brutsn'ont pas donnéde réponse
positive. Par contre, les fractionsconcentréesde deux résidusissusde I'industriechimique
se sont révéléesêtre mutagènes.Un des deux déchets,totalementdépourvude toxicité
aiguë,soulignaitbienque toxicitéaiguëet mutagénicitésontdeuxcaractères
indépendants.
')-
ChapitreII : Analvsestoxicologiques
et percolats 5 /

[-cs auteursn'ont pas mis en évidencede relationentre I'origine des déchetset leur
toxicité.
L'analysechimiques'estrévéléeinsuffisanæpour expliquerles réponsesde toxicité.

3.2.2 Ittllt errce de Ia procédure de lixiviation sur ta toxicilé

La procédurede lixiviation est susceptiblede modifier la toxicité des lixiviats.


NEUFELD et WALLACH (1984) ont testévis à vis de la daphniela toxicité de la fracrion
lixiviable de résidus issus de la conversion du charbon. A I'exception d'un résidu, les
extractionsaqueusessimples ont conduit à des lixiviats non toxiques. L'acidification du
milieu à I'aided'acideacétiquea entraînédes toxicitésplus importantesdes lixivi ats(O,lZVo
< LC50 24h < lI,27o). Ces toxicités supérieurespeuvent s'expliquerd'une pan par une
meilleure extractiondesmétaux et d'autrepart par une toxicité de I'acideacétiquelui-même.
Le rapport solide-liquide peut aussi influencer la toxicité (Agence Rhône-
Méditerranée-Corse,1987).
BESSI et al. (1992) et SILKOWSKI et at. (1992) onr étudié la muragénicité
d'extraitsaqueux de cendresd'incinérationà I'aidedu test d'Ames et n'ont pas obtenu de
réponsespositives.Par contre, I'extractiondirecte des cendresavec un solvant organique
comme le chlorure de méthylènea révélé la présencepossiblede composésmutagènesdans
les cendresd'incinérationéchantillonnées(SHANE et a1.,1990 ; DE MARIM et al., L992;
SHANE et al.,1993).

3.2.3 Conclusion

Dans tous les cas, la toxicité des eaux de lixiviation de chacun des déchets pris
séparémentne prejugera que faiblement de la toxicité des percolatscompte tenu de la
multiplicité et de la complexitédes réactionssusceptibles
de se produire au sein de la
décharge.
RESULTATSEXPERIMENTAUX

CEAPITRE III : PRESENTATION DE L'ETUDE ET METEODOLOGIE

I I-e siæ
2 Echantillonsûestés
3 Analysestoxicologiques
4 Analyseschimiques
5 Conservationdeséchantillons
6 Analysemultivariéedesdonnées

CHAPITREIY : TOXICTTEDES LIXIYIATS DE DECEETSET DES PERCOLATSDE


DECHARGE.QUALITE DES EAUX DE SURFACE

1 Toxicité deslixiviats de déchets


2 Toxicité despercolasde décharge
3 Qualitédeseanxde surfaceaux alentoursdu site
CHAPITRE III : PRESENTATION DE L'ETUDE ET METHODOLOGIE

I Le site

1.1 Géologie du site

Læcentre de stockagecorrespondà I'emplacementd'une anciennecarrière se situant


dans le niveau supérieur des argiles à Amalthéus. Les conditions géologiques et
hydrogéologiquesdu site sont donnéessur la figure 12. Une couchede plus de 100 mètres
d'argile séparele site de la nappe aquifère qui se trouve au niveau des calcairesà gryphées.
Ces argiles sont très peu perméables: le coefficient d'imperméabilité mesuré sur les 5
premiers mètres est inférieur à 10-10mètres/seconde.Le site présente donc des
caractéristiquesgéolàgiquesnettementsupérieuresà celles imposéespar la législation pour
les C.E.T. de classeI (coefficient d'imperméabilitéinférieur à l0-9 mèhes/secondesur une
épaisseurminimale de 5 mètres). Du fait de I'absencede nappe phréatiquesous-jacente,les
risquesde pollution seront principalement liés au transfert de micropolluants dans les eaux
de surface.

1.2 Aménagements

L'ensembledesaménagementsest schématisésur la figure 13.

Quatre piézomètres(P4 à P7), profonds d'une dizaine de mètres, ont été creusésen
aval du site. N'étant reliés à aucun aquifère, ils renfermentune eauplus ou moins stagnante.
Aucun prélèvementn:ta été effectuédansle cadrede cetteétude.

L'ensemble des percolats de la déchargeest drainé vers un bassin (81). Quatre


tuyaux (Tl à T4) provenantde différents endroitsdu site y débouchent.[-es percolatsde T4
sont issus exclusivementde nouvelles alvéolesoù seuls ont été stockés des déchets
industriels.Les tuyaux Tl à T3 drainentdespercolatsd'alvéolesplus anciennesrenfermant
notamment des déchets domestiquescar ces déchets étaient acceptésau début de
I'exploitation du site. Les eaux du bassinBl sont régulièrementtransféréesà I'aide d'une
pompedans un secondbassin(B2) où elles subissentune aération.Hormis cette aération,
aucuntraitementdespercolatsn'estmis en oeuvre,latotalitédeseauxdu bâssinétantutilisée
ensuitepour la mise en sacs(big-bags)descendresd'incinération.

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de l'érudeet
Présentation

L-ecentredisposed'uneunitéd'ensachage descendresd'incinération.Le systèmeest


présentésur la figure 14. Les cendresd'incinérationpossèdentune certaine réactivité
ncimentn..
Elles perdent
hydrauliquece qui entraîne,en présenced'eau,la formationd'un
ainsi leur caractèrepulvérulentce qui facilite leur stockage.Les percolas utiliséspour la
"solidification"descendresretournentainsi sur le site évitantla miseen placed'une.unité de
traitementdes percolatset tout rejet dansle milieu naturel.

Silo de stockage
Transoortoar vrs sans lin

Dépolagedescendresvolanles
Conteneursouple

Figure 14 : Chaîned'ensachagedescendresd'incinération

Les eaux de ruissellementdu bassinversant,en amont du site, sont récupéréesdans


un bassin(B0) puis déviéesde façonà ce qu'ellesn'entrentpas sur le site. Elles constituent
un point de prélèvementréférenceen termede qualité.

Les eaux de pluie transitantsur le site sont drainéesd'une part vers un étang (E),
aménagépar FranceDéchets en bassinpiscicole et d'autre part, vers une rigole (R) qui
débouchesur un fosséen bordurede route à I'extérieurdu site. R reçoit égalementune partie
du trop plein de l'étangE selonsonniveaude remplissage.

Le laboratoirese trouve à I'entréedu site. Il permet d'effectuerI'ensembledes


analysesde contrôle (vérification du bordereaud'acceptation,échantillonnage,analyses
et la peséedesdéchets.
physico-chimiques)
Tableau 5 : Origine desdéchetssélectionnés,
codeéchantillonet datede prélèvement

Résidus de la dépollution de I'eâu

c?42 A2r3 Boue de filtre presse(Boue d'hydroxydesmétalliques) A - n o v . 9 O


Traitementdesaciers A'- fév. 93
c?& A932 Résidusde décantationfiltration de la stationfinale B1 -jan.91
Industriechimique B2 - æt.91
B' - fév.93
c28t A243 Boue de filtre presse(Boue d'hydroxydesmétalliques Cl - juin 91
+ bouesde phosphates) C2 - oct.9l
Construction automobile

Résidus de pé-nture

cr63 A240 Déchetdepeinturesansphaseliquide D - juin 91


Construction
mécanique
cr63 A244 Déchetdepeinturesansphaseliquide El - juin 91
Construction
mecanique E2 - oct.9l
Résidus de la métallurgie

c203 A232 Crasses F - juin 91


Fonderiedesmétauxnon ferreux
c203 A246 I-aitiers,scories G - mars9l
Traitementdesbatteriesauplombusagées

Résidus d'incinération

c20l A931 Mâchefers H - mars 91


Incinérationde déchetsindustriels H'- fév. 93
c202 A92l Poussièresfines, cendresvolantes I -jan.9l
Incinération d'orduresménagères l' - fév.93
c202 A92r Poussièresfines, cendresvolantes Jl - nov. 90
Incinération d'orduresménasères J2 - nov.92
J'- fév.93
c202 A92I Poussièresde déchloruration(voie semi-seche) Kl - mars91
I ncinération d'orduresménagères K2 - nov.92

Matériaux sduillés
c306 Ag99 Terressouilléespar desPCBs L -juil.9l
Chapitre III : Présentationde l'étude et méthodologre 40

2 Echantillons testés

Les échantillonstestéssont de trois "natures"différentes.Nous.nous sommes


intéressés au potentieltoxique:
- de la fraction lixiviable d'un ensemblede déchetsindustrielsadmissiblesen C.E.T.. Une
approchede I'efficacité destraitementsde solidification/stabilisationa été réalisée,
- des percolatsde décharge,
- deseaux de surfaceayant transitépar le site.
L'origine exacte des échantillons ainsi que les procéduresde préparation sont
détailléesci-dessous.

2.1 Les déchets

2.1.1 Déchets non stabilisés

a) Origine des déchets testés

Douze résidusont été sélectionnéset sont présentésdansle tableau5. Ces résidus se


répartissententre les cinq grandesfamillesde résidusacceptésen C.E.T. de classeI. Ils ont
été choisis parmi les résidusreprésentantdes tonnagesélevéset arrivant régulièrementsur le
site.
L^aplupart des résidusa fait l'objet d'un secondéchantillonnageà plusieurs mois
dtntewalleen vue:
- d'étudier la variabilité de la composition des déchetsgénérésen fonction du temps, pour
une unité de production donnée(B, C et E - octobre91),
- de vérifier I'efficacité destraitementsde solidificatior/stabilisation(J et K - novembre9|2)
- de compléterles résultatsde toxicitédespremiersrésidusprélevés(A, B, H, I et J - février
e3).

b) Préparation des lixiviats

Pour un échantillonnage
aussireprésentatifque possible,plusieursprélèvements
correspondantà un mêmearrivagedu déchetont été réalisés.
Les lixiviats résultentde la miseen contactpendant16 heuresde trois fractionsde
175 grammesde déchetsavec I,75litre d'cau déminéralisée.
Un systèmed'agitation à
Chapitre III : hésentation de l'étude et méthodologie 4T

hélices(6Otours/minute)
a étéutilisé.Les trois lixiviatsainsiobtenussontrassemblés
avant
la réalisationde I'ensembledesanalvses.

2.1.2 Déclrcts solidifîéslstabilisés

a) Origine

Deux résidusissusde l'épurationdes fuméesd'incinérationdes orduresménagères,


stabilisésà I'aidede cimentcomme liant hydraulique,ont été testés.Il s'agitdes echantillons
JS et KS. Un échantillon des cendresbrutes,correspondantrespectivementà J2 etl(Z, a été
conservé.
[-a stabilisationdes cendresa été réaliséepar la sociétéInertec (filiale de France
Déchets). Les proportions cendres/ciment/eaupour les résidus JS et KS sont égales
respectivementà 1000/69317fr et lWl743l680(rapport massique).Trois "éprouvettes"de
chacun des résidus ont été tronçonnéesaux dimensions 4x4x8 cm en vue du test de
lixiviation.

b) Préparation des lixiviats

Les éprouvettesont été suspenduesà I'aide d'un morceaude gazede façon à être
immergées.[æ rapport massiqueeau/échantillonde IO aété respecté.Une agitation douce
avec un barreaumagnétiquea été maintenuependantla durée du test. Trois lixiviations
de 16 heuresont été réalisées,chaquelixiviat étantconservéséparément.Entre
successives
chaquelixiviation, lerblôcs ont été stockésà températureambiante.Aucune altérationdes
blocs n'a été constatéeen fin de test.
SeulsJS et KS, lixiviats issusde la premièrelixiviation, ont été soumisà I'ensemble
des testsde toxicité. Les lixiviats JSII, KSII et JSIII, KSIII, issusrespectivementde la
2ème et de la 3ème lixiviation, ont fait I'objet d'une procédured'analysetoxicologique
réduite.

2.2 Les percolats de décharge

Trois échantillonsont été prélevésen février I92: en sortiedu tuyauT4 (T), dansle
B I (BA) et dansle bassin82 (BB).
b:r-ssin
Chapitre III : Présentationde l'étude et méthodologre 42

Ces eaux étaient de couleur brun foncé et dégageaientune forte odeur


d'hydrocarbures.

2.3 Les eaux de surface

[æs eaux de surfaceprélevéescorrespondaient:


- aux eauxdes étangsBO (BO) et E (ET) qui se situentrespectivement
en amont et en aval
du site de stockage.BO qui recueilleles eaux de ruissellementdu bassinversantseranotre
point référenceen termede qualité deseaux.læs prélèvementont eu lieu en juillet 1992,
- aux eaux de ruissellementdu site R. Ces eaux ont été recueillies à l'émergence,avant leur
écoulementdans le fossé. Deux échantillonnagesà 7 mois d'intervalle ont été réalisés : en
juillet 1992(R1) et en février 1993(R2).

3 Analyses toxicologiques

3.1 Présentation de la batterie de tests

Afin de prendre en compte les différentes formes de toxicité susceptiblesde se


manifestersoit la toxicité à court termeet à long termeincluant la génotoxicité,cinq testsont
été mis en oeuvre danscette étude.Trois organismes,représentanttrois importants maillons
trophiquesdes écosystèmesaquatiques,ont été utilisés.
[æs effets de toxicité aiguëont étémis en évidencesur:
- une bactérie, inhibition de la luminescencede Photobacterium phosphoreum : test
Microtox,
- un microcrustacé,inhibition de la mobilité de Daphnianwgna: testdaphnieVlh.
[æs effets de toxicité chronique concernentla croissance,la reproduction, les effets sur le
génome.Ils ont étémis en évidencesur:
- unealgue,inhibition de la croissancede Raphidocelissubcapitata: test algue,
- un microcrustacé,inhibition de la reproductionde Daphnia nngnn: testdaphnie 28j,
- une bactérie,induction de muûationsreverseschezSalmonellntyphimurium: test d'Ames.

-bactéries,
L'utilisationde microorganismes algues,daphnies-pour l'évaluationde
l'écotoxicitéprésentede nombreuxavantagesdont leur sensibilitéaux toxiques,des temps
de réponserapidesliés à leur court cycle de vie, une maintenanceaisée.Ils conduisentà des
essaisrelativementsimplesà mettreen oeuvreet dont le cott restemodéré,ce qui permetde
Ies répeter.Ils nécessitentde faibles volumes d'échantillon.A I'exception du test de
Chaoitre III : hésentation de l'étude et méthodologie
43

reproductionde Daphnia magnadont la duréeest importante,ces testsse classentparmi les


omicrobiotests" dansle cadrede sériesd'essais.
(BLAISE, l99l). Ils sontintéressants

Tous cestestsfont I'objetd'unenormeet sont reconnuspour leur pertinence.Ils sont


couramment utilisés dans de nombreux laboratoirespour l'évaluation de la toxicité des
milieux hydriquespollués: effluents,eauxde rivières,etc.

Une brève revue de leurs intérêtset limites est présentéeavant de décrire la


méthodologieemployée.

3.2 Test Microtox

a) Principe

Ce test proposépar BULICH (lg7g) reposesur la mesurede I'inhibition de la


luminescence dela bactériernarineYibriofsch*ri. aoparentéeet rssiilil'iei'.'l:i:e récîlrtr':':*
à Photobacteriumphosphoreum. La luminescence est produitepar un enchaînement de
réactionsbiochimiquesliéesà la respirationcellulaire.Unediminutionde la productionde
lumièreserale résultatd'unealtérationdesactivitésmétaboliques dela cellule.[.a baisseest
à la toxicité.
proportionnelle

b) Intérêts et limites

L-aréponse apparaîtrapidement,après5 à 30 minutes de contact bactéries-toxique


selon que la substanceest de nature organique ou minérale (FERARD et al., 1983 ;
VASSEUR et a1.,1986a).
Le test est facile à réaliser et peu coûteux. Les bactéries, fournies sous forme
lyophilisée,se conserventaisément.Ce tests'appliqueà l'étudede la toxicité des substances
chimiques comme au contrôlede la pollution deseaux.
Sa sensibilitépour un grand nombrede substances chimiquespureset de mélanges
complexes est comparableà d'autrestestsde toxicité aiguë, notammentsur daphnieset
poissons(BULICH, 1982;KAISER et PALABRICA, 1991).

Les limites de ce testsont liéesà I'originemarinedesbactériesqui necessiteI'ajoutde


chlorure de sodium (NaCl) dansle milieu de culture.[æs ions chlorurespeuventnotamment
Présentationde l'étude et méthodol

al'
interféreravec les métauxpour fonner descomplexesmoins toxiques(VASSEUR et
ltB6b ; HINWOOD et McCORMICK, 198?.

c) Méthodologie

Ce test a été réaliséselon la méthodedécrite par BULICH (1979). Elle fait depuispeu
I'objet d'unenorme française(AFNOR, 1991).Les échantillonsde pH supérieurà 8'0 ont
été neutralisésavant I'essaià I'aide d'acidechlorhydrique(HCl) (pH ajustéà 8,0 t 0,1). La
Le pourcentage
toxicité a été évaluéeaprès 15 et 30 minutesde contactbactéries-échantillon.
d'inhibition de la luminescencea été calculépour chaqueconcentrationà I'aide de la formule
suivante:

L(Vo)= (Io . BR) - It / (Io. BR)

BR = intensité lumineusede la suspensiontémoin au temPst / intensitélumineuse de la


suspensiontémoin au ûemPs0
Io = intensitélumineusede la suspensionau temps0 (avantajout du toxique)
It = intensitélumineusedansle même tubeau tempsL

Les essaisont été réalisésen duplicat, dans des délais de 24à 72 heuresaprès la
préparationdes échantillons.

[-a sensibilité du Éactif a régulièrementété testéeà l'aide de substancesde référence'


Les CE5O étaientcomprisesentre 0,5 et 1,1 mg équivalentZn2+ll pour le sulfate de nnc et
entre 16,2et23,4 mg/l pour le phénol.

Ce test simple et rapidea été utilisé pour évaluer:


- l'évolution de la toxicité des lixiviats au cours du temps.Les essaisont ainsi été renouvelés
après4 à 6 semainesde stockagedesechantillonsà 4oC,
- I'influence sur la toxicité de la congélationdes lixiviats-

Remarque quant à I'ajustementdu pH : Les pH extrêmespeuvent à eux seuls être


d'atteintesphysiologiquessur la flore et la faune.C'est pourquoi RIBO et
responsables
KAISER (1987) recommandent de ne pasajusterle pH des effluentsavant de testerleur
toxicité. L'ajustementdu pH est, de plus, susceptiblede modifier la biodisponibilitédes
chimiqueset par là même leur toxicité (BABICH et STOTZKY, 1983).
substances
Cependant,certainslixiviats de déchetsprésententun pH très élevé notammentdû à la
Densitécellulaire
lOaceilules/ml
1000

0r23456
Jours
Figurc 15 : courbedecroissance
del'algueRuphid,celissubcupitara
45
III : ftsentationdel'étudeetméthodologie
Chapitre

présencede chaux utilisée pour neutraliserles échantillonset immobiliser les métaux sous
flormed'hydroxydes.Pour un même échantillon,selon la quantitéde chaux utilisée, la
dilution nécessairepour permettrela luminescencedes bactériessera plus ou moins
importante.L'ajustementdu pH permetde s'affranchirde I'inflluencede la chargeen chaux
de I'echantillon.

3.3 Test algue

'-
a) Principe

La croissance de I'algue unicellulaire d'eau douce Raphidocelis subcapitata,


précédemmentappeléeSelenastrumcapricornulzn (NYGAARD et a1.,1986),cultivée en
présencede l'échantillon, est comparéeà la croissanced'une culture témoin. [-a croissance
peut être évaluée par une numération cellulaire des suspensionsalgales, Par la mesure de
I'activité photosynthétiqueou de la réserveen énergiedescellules.

b) Intérêts

Les alguesunicellulairesconstituentle premiermaillon deschaînestrophiques


estimportantepourle maintiendesécosystèmes.
et leur présence
aquatiques Ce sontdes
organismes ; ils permettrontde détecterune toxicitéqui se manifesterait
photosynthétiques
et sur la photosynthèse.
st'cifiquementau niveaudeschloroplastes

c) Méthodologie

[.es essaisont été râlisés en microplaques,selon la techniquedécriæ par BLAISE er


at. (1986). [æ milieu de culture utilisé estcelui de la normeOCDE (1984). Na2EDTA a été
omis. Cet agent,capablede complexerles métauxa un double rôle : il accroît la croissance
algale en permettantune meilleure assimilationdesmicroélémentsessentiels(MILLER et al.,
1978) mais il diminue la toxicité des métaux en les complexant. La concentration de
I'inoculumétaitde 2.104cellules/ml.
[-a croissance,suivie par une numérationcellulairedes suspensions à I'aide d'un
compteurde particules(Coulter Counter)a été mesuréeaprès3 et 5 jours d'exposition.[-ors
de cettedernièremesure,les alguesse trouventen fin de phaseexponentiellede croissance
ou au débutde la phasestationnaire(figure 15). Une diminution de la toxicité entre le 3ème
Concentration \
1

A 'ooo QOOOO oooo 45678 t0 1l t2

B
o oo ooooo oooo
C
o oo ooooo oooo
o oo
o oo EEEEE EEEE
D
E
F
o oo ooooo oooo
o oo
G
H
o oo sEEEE
EEEE
@ Témoin "volatilisation"(inoculum + milieu OCDE)

o Témoin "référence"(inoculum+ milieu OCDE)

@ Témoin "particule"(milieu OCDE + échantillon)

o Eau

Figure 16 : Test algueen microplaque: schémaexpérimental


tre III : hsentation deIéAdeC!

le
et le 5èmejour du testsera le reflet d'unecertainecapacitédesalguesà "récupérer"après
partir de
choc toxique.L'inhibition de la croissanceestcalculeepour chaqueconcentrationà
la formule :

lx(%o)- (Nt-Nx) .100 / Nt

Nt = densitécellulairede la culture témoin


Nx = densitécellulaire de la culture intoxiqueeà la concentrationx

Le schémaexpérimental est représentésur la figure 16. Différents témoins sont


réalisés:
- des témoins de référçnce,
- descontrôles "volatilisation" ; ce sont en fait destémoins disposésparmi les puits tests. [-a
présencede substancesvolatiles, susceptiblesde contaminer et d'inhiber la croissancedans
par
les puits avoisinants,se traduira par une réductionde la densitécellulaire de ces témoins
rapportaux témoinsde référence'
- descontrôles"particules"; constituésde l'échantillonet du milieu OCDE, ils sont utilisés
commeblancspour le compteurde particuleslors de la numérationalgale'
L'évaporation est limitée par le recouvrement des microplaques avec une feuille de
cellophane.

Les lixiviats de déchets ont été testéssans filtration préalable. La toxicité des
percolats ainsi que des eaux de surfacea été évaluéesanset avec filtration sur 0,2 pm afin
d'éliminer les bactérieset/ou les cellules algalesexogènes'

Les échantillonsles plus basiquesont été neutralisésde façon à ce que le pH du


milieu d'essai,à la plus forte concentrationtestéede l'échantillon, soit inférieur à 9. t-a
plupart deséchantillonsont été testésà leur pH original, comptetenu :
- de la forte toxicité des échantillonsnécessitantune dilution importante,
- du pouvoir tampondu milieu OCDE qui renfermedes bicarbonates.

d) Avantages et limites du test algue réalisé en microplaque

L,utilisation des microplaquesprésentede nombreuxavantagespar rapport au test


classiqueeffectué en erlens : faible volume d'échantillon nécessaire,gain de place,
automatisationpossible,augmentationdu nombrede répliquats,gamme de concentration
ANTENNE (A 2)

C R E T EC Ë P H A L I O U E

B O R DL A T É R A LO E
L A C A P S U L EC Ê P H A L t O U E

- -- ovebe

oeufsparthénog,énétique s
dans la pochc incubalice
S O R D SV E N T R A U X
O E SV A L V E S

B O R DO O R S A LD E
POST.ABDOMEN LA CARAPACE
GRIFFE

Éptrues
aruates-----
(sur le bord dorsal)

ANUS -

ÉPINECAUDALE
-----:-

otganes sxletnes

organes vus pa, tran3psrence à trgvers


la carapace

Figure 17 : Représentationde Daphnia magrur


del'érudeetméthodoloeie 47
III : Prgsentation
Chapitre

plus large, risquesréduitsde contaminationliés à une verrerie mal lavée,les microplaques


étantjetables.
I--asensibilité des essaisen microplaqueapparaîtcomparableà celle des essaisen
erlens(COSSU, l99l ; SAINT LAURENT et a1.,1991).
[.es essaisde reproductibilité montrent que les coefficients de variation des résultats
sontinférieursà 307o(THELLEN et a1.,1989; COSSU,1991).

Cette méthodene peut être appliquéeaux substancesvolatiles d'où la nécessitéde


réaliser des contrôles "volatilisation". Pour quelqueslixiviats renfermant des composés
volatils, une modification du protocole a permis de s'affranchir de ce phénomènede
diffusion des micropolluantsdansles différents puits :
- des colonnesd'eauont été intercaleesentre les fortesconcentrations,
- les concentrationsen lixiviats ont étédiminuees.

3.4 Tests daphnie

a) Principe

Le test daphnie24h reposesur I'inhibitionde la mobilité de Daphnia magna,


microcrustacéd'eaudouce.Ce microcrustacé nageen permanence, son immobilisationest
indicateurd'un stress.Cetteétapeprécèdela mortdeI'organisme.
[,ors du testdaphnie28j, le nombrede petitsponduspar les daphniesmèresintoxiquéesest
témoins.
comparéà celui d'organismes

b) Intérêts et limites

Cetorganisme constitueunepartiede I'alimentationdespoissons. Il sereproduitpar


parthénogenèse. Sareproduction estcontinueet abondantece qui permetunedisponibilité
journalièred'individuspour les tests.Sonélevageest relativement facile. La daphnieest
surla figure17.
représentée

La daphnieestcependant sensibleà la qualitédu milieuet de la nourriturequi


de façonimportantesaproductivité
influenceront (cowGILL eI a1.,1985; BAIRD et al.,
1989; ELENDT er BIAS, 1990; ENSERINKet al., 1990; NAYLOR et al., l9V2 ;
COTELLE, Ig93 ; FERRARI, 1993). De grandesvariationsinterlaboratoireset
respeuventêtreobservées.
i ntralaboratoi
Chauitre trI : hésentation de l'étude et mé!hp4q!99i9
48

c) Méthodologie

-Test daphnie 24h

Le test a été réaliséselon la norme ISO 6341 ( 1989) avecdesdaphniesâgéesentre


48 et72 h au débutdu test.t-e pH deséchantillonsnh pasété ajusté.
Læpourcentaged'inhibition de la mobilité est calculé après24h de contact daphnies-
échantillonselon la formule :

lx (7o) = Nx .100i No

Nx = nombre de daphniesimmobiliséesà la concentrationx


No = nombre de daphniestestées

Aucune mortalitén'a été relevéedansles tubestémoins.[a sensibilitédes daphnies,


testéeà chaque série d'essaisà I'aide de dichromate de potassium(KzCrzOù, s'est révélée
avec desCI50 comprisesentre0,8 et 1,2 mgll.
satisfaisante

Remarque: Ce test de toxicité aiguë sur Daphnia ftw9na est realiséprealablementau test de
reproduction.Il permetde définir les concentrationsà tester.En effet, la productivité des
daphniesmèresne pourraêtre contrôléeque si les concentrationsen toxique dansle milieu
autorisentleur survie.

-Test daphnie 28i

Deux protocolesd'inhibition de la reproductiondes daphniesont été utilisés. Ils


correspondentà deux modesd'intoxication différentsliés à desphénomènesde :
- bioaccumulationindirecte,le transfertdes polluantsse faisantvia la nourriture algale,
- bioccumulationdirecte,le transfertdespolluantsse faisant via le milieu d'élevage.
La mortalité qui peut survenir durant la perioded'essaia été évaluéesimultanément.Cet
essai figure parmi les lignes directricesde I'OCDE mais ne fait pas encore I'objet d'un
protocole normalisé.
on de l'éfude et

. Conditions générales de réalisation des tests

l-es daphniessontélevéesdansun milieu synthétiqueconstituéen volume pat 8O7o


d'eaude Volvic et2OVode milieu l-efevre Czarda,cedernierapportantles élémentsminéraux
nécessairesà la croissance.[.a duretéestajustéeen complémentantle milieu en magnésium
(56 mg/l MgCl2,6H2O)et en calcium (a15 mg/l Ca(NO3)2,4HzO)'
La nourriture des élevagesest constituéed'un mélange d'algues : Raphidocelis
et Chlorellavulgaris (1,2.107cellules/jour/
subcapitata (O,2.107cellules/jour/daphnie)
daphnie). Lors des intoxications via la chaîne alimentaire, seule I'algue Raphidocelis
subcapitata,préalablementintoxiquée(1,4.107cellules/jour/daphnie) a servi de nourriture
aux daphnies.
[æs petits, âgésentreO et24h au début du test, sont issusde mèresâgéesde 2 à 5
(deux
semaines.8 petits sont placéspar cristallisoirde I litre contenant400 ml de milieu
cristallisoirs par concentration). [-a nourriture et les milieux sont renouvelésdeux fois par
semaine.Les petits sont numéréspuis éliminés ainsi que les daphniesmères mortes. Le pH
et la concentrationen oxygènedansle milieu ont régulièrementété vérifiés.

. Intoxication via la nourriture (test ùe 2l jours)

[-a contaminationdesalguesrésultede I'ajout deslixiviats au milieu de culture. Cet


ajout a été effectué 5 jours aprèsI'ensemencement, sur une biomassedéjà partiellement
constituée. Afin de permettre la croissancealgale, la concentration testée correspondait à
1/10èmede la CI5O-J3,déterminéeau préalable.Après 48 h d'exposition,les alguessont
récupéréesaprèsélimination du surnageantpar centrifugation et stockéesà 4"C jusqu'à leur
utilisation.

Cette méthodea été utitisée pour évaluerla toxicité des lixiviats A, 81, H, I et Jl.
Nous I'avonsabandonnéepar la suite pour des raisonstechniques,la toxicité de certains
lixiviats ne permettant pas d'obtenir assezde biomassepour nourrir les daphnies sur
I'ensembledu test. L'analysedes alguesa montrédesfacteursde concentration(F), pour les
mé[aux zinc, plomb, cuivre, cadmium,chrome,inférieursou égauxà 60 (F = concentration
dansle milieu (en mg/l)).
dansles algues(en mg/g de matièreseche)/ concentration
Table au 6 : Test de reproductionde Daphniamngna:récapitulatif
desconcentrations
testées

Toxicité aiguëde l'échantillon CIlO 24h>X)Vo crfr 24h= xà


vis à vis de Daphniamngrut (échantillonnon toxique)

Concentrations
en lixiviats Il5 et 1l2O X/10 et X12,5voire pourles
(7o)
testées
échantillons
les plustoxiques
à long termeX/25 etxll00
Concentrations en percolatsou ll2 et 1/lO
eaux de surface testées(Vo)

Echantillon
Suspension bactérienne Témoin négatif
( 59 mix)

gélose
molle
U Y Incubation37"C
48h
Révertantsspontanés

milieu VB
(dépourvuen histidinc) Témoinpositif

Révertants
spontanés
+
Révertantsinduits
F-igure 18 : Principedu testd'Ames
PÉsentationde l'étudeet

. Intoxication via le milieu d'élevage (test de 28 jours)

en partie
L'échantillona été ajoutédirectementdansle milieu d'élevage,remplaçant
à
l,eaude Volvic. Deux concentrationsont été testées.Elles correspondentrespectivement
1/loème et à 4/l0ème de la concentrationentraînant5OVod'immobilisation des daphnies
testée
après24 h de contact (CI50). En absencede toxicité aiguë,la concentrationmaximale
pour les autres
a été fixée à2O4oen volume d'échantillonpour les lixiviats de déchets,à flVo
toxiques,
effluents dont le volume disponible n'étaitpaslimité. Pour les échantillonsles plus
de
entraînantà terme des effets sur la survie,les concentrationsde 1/100èmeet de 4/100ème
sont
la CI5O-24h ont été testéesen supplément.Les différentes concentrationstestées
récapituléesdansle tableau6.
Au cours de la premièresemainede test, l'échantillonest ajouté en concentrations
une
progressives égales à lt3 et 213 de la concentration finale, de façon à assurer
acclimatationdes daphniesau "nouveau"milieu d'élevage'

3.5 Test de mutagénicité selon Ames

a) PrinciPe

sur
Ce test développépar AMES et al. (1Y75) est un test de mutation reverseréalisé
bactéries.Les souches de Salmonetla typhimurium his- utiliséesdans ce test sont toutes
porteusesd'une mutation au niveau de I'opéroncodantpour la synthèsede I'histidine. Cet
se
acide aminé étant essentiel pour leur croissance,ces mutants sont incapables de
développer sur un milieu déficient en histidine. Avec une fréquencefaible propre à chaque
souche,ces mutants "his-" peuvent réverterspontanément,c'est à dire revenir à leur état
sauvageen récupérantleur capacitéde synthèsede I'histidine : elles sont alors capablesde
pousser sur un milieu non supplémentéen cet acide aminé. L'exposition à des agents
mutagènesaugmenteconsidérablement la fréquencede réversion.Le pouvoir mutagèneest
donc évaluéen mesurantI'augmentationdu taux de muûantsreverses.
Le test consisteà mettreen contactles bactériesavec différentesconcentrationsde
est
l'échantillon.Après 48 heuresd'expositionà 37oC, le nombre de révertantsinduits
compté et comparé au nombre de révertantsspontanésaPparussur les milieux témoins
(tigure 18).
Une substancepeut ne pas être mutagènesous sa forme primitive mais agir par
des
I'intermédiaired'un ou cleplusieursde sesmétabolites.Les bactéries,à la différence
d'assurer la
mammifères, ne possèdentpas de systèmesenzymatiquespermettant
le
métabolisation des composéspromutagènesou mutagènesindirects. C'est pourquoi,
Chaprtre III : Présentationde l'étudeet méthodologie 51

milieu de culturedevraêtre supplémenté


par une fractionconstituéede cellulesde foie de
mammifères ou de poissons,renlermantles enzymeset co-enzymesnécessairesà la
métabolisation(S9 mix).

b) Intérêts et limites

Ce test bactérienest le plus utilisé pour la détection des propriétésgénotoxiquesdes


produits chimiqueset deséchantillonsenvironnementaux.Il est rapideet relativementfacile à
réaliser par comparaisonà d'autrestestsde génotoxicitéin vitro, notamment sur cellules
eucaryotes,ou in vivo sur des organismessupérieurs.Cependant,si sa sensibilité est
équivalente aux autres essaisin vitro, il serait par contre moins sensible que des essaisfz
vrvo sur poissons(PREIN et al., 1978),sur batraciens(GODET, 1993) ou sur mais (DE
MARINI et al., I9f32) et ce notammentpour détecterla mutagénicitéd'échantillons non
concentrés(VAN DER GAAG et a1.,1990; GODET et al.,1993).
ZEIGER et al. Q9m) ont cherchéà évaluerla capacitédu test d'Ames à prédire des
effets carcinogènes chez le rat. Leur étude a porté sur I 14 composés dont 607o étaient
carcinogènes.Ils montrent :
- une faible sensibilitédu testd'Ames à détecterde telles substances seulementÆ7o des
;
composéscarcinogènesont été identifiés par le testd'Ames,
- une bonne valeur prédictive du test d'Ames
;89Vo des composésqui se sont révélés
mutagènesétaientégalementcarcinogènes.
Comme tous les testsde génotoxicité,le test d'Ames ne permetpas de détecterles
substances"inertes" vis à vis de I'ADN, c'est-à-direexerçant leur cancérogénicité par
d'autresmécanismesque par I'inductionde mutations.

Les niveaux de concentrationdes contaminantsdans I'environnementsont le plus


souvent insuffisantspour entraînerdes effets détectablesdansun court laps de temps. La
concentrationdes micropolluantspermetde compenserce manquede sensibilité. L'étude
des fractions concentréespeut être aisémentréaliséeavec le testdrAmescar il requiert de
faiblesvolumesd'échantillon.

Les limites du testd'Amessont liéesau fait qu'il s'agitd'un test sur bactéries.Les
bactériessont dépourvuesdessystèmesde métabolisationdesorganismessupérieurs; il est
nécessairede suppléerà cette déficienceen ajoutant du 59 mix. Cette fraction riche en
protéines présentantde nombreux sites d'adsorption,est susceptiblede masquer une
génotoxicité.I"^astérilisationpréalabledeséchantillonsaqueuxpar une filtration sur 0,2
;rm
est indispensable
afin d'éliminertoutesbactériesexogènes.Cettefiltration constitueune
autrelimite du testcar elle peutentraînerune réductionde la toxicitésuiteà l'éliminationde
particulessur lesquellesp€uventêtreadsorbésnombrede polluantsorganiqueset minéraux.

c) Méthodologie

- Le test d'Ames

Le test a été réaliséselonla méthodedécritepar MARON et AMES (1983). Quatre


souchesde Salmonetlatyphimurium, présentantdes specificitésdifférentes,ont été testées:
TAn et TA9t3 (détectionde mutationpar décalagedu cadrede lecture), TAl0O et TA102
(détectionde mutation par substitutionde pairesde bases).
Chaque essai a été effectué avec et sans activation métabolique. Les enzymes
microsomiales, 59, sont issuesde la fraction 9000g d'homogénatde foie de rats ; elles ont
été induites par I'Aroclor LZ9 (injection péritonéale).L'activité enzymatiquede la fraction
59 a été évaluéeprâlablement aux essaisafin de définir la quantitéoptimale à apporter dans
sur la soucheTA 98, en
le milieu. Pour cela, différentesconcentrationsen 59 ont été ûestées
présenced,un agent mutagèneindirect connu, le benzo(a)pyrène.Le meilleur taux de
réversion fut obtenu avec2,57ode 59, concentrationalors retenuepour I'ensembledes
essais.
Pour chaquesoucheet lors de chaqueessaiont été testés:
- le taux de réversionsPontané,
- le taux de réversion induit par des substancesmutagènestémoins à savoir pour les
mutogènes indirects,le benzo(a)pyrène(1 mg/bte, TA97' TA98, TA100) et la 1,8-
dihydroxyanthraquinone (50 mg/bte, TAl02), et pour les mutagènesdirects, I'azide de
sodium(2,5 mglbæ.TA100), la 9-aminoacridine(4o mg/bte,TAn\,le 2-nitrofluorène(0,5
mg/bte,TA9t3) et I'hydroxydede cumène(75 mg/bæ,TA102)'
- le taux de réversioninduit par les solvantsutilises(eauou diméthylsulfoxyde(DMSO)).

Une réponseest positive lorsqu'uneconcentrationau moins entraîneun nombre de


révertantsinduits égal ou supérieurà deux fois le nombre de révertantsspontanés,sur une
ou plusieurs souches,avec ou sans59 mix. Une réponsepositive avec les substancesde
référenceattestede la validité de I'essai.
Les essaisont été effectuéssur l'échantillon brut ainsi que sur les fractions
obtenuespar extractionliquide-liquideet par lyophilisation'
concentrées
Le pH deséchantillonsbrutset deslyophilisatsa été ajustéà 7,0 + 0,2 avant leur
stérilisationpar filtration sur une membranede O,21rm.Chaqueconcentrationa été testéeen
III : ftsentation de l'élude et mét

équivalentéclnntillon brul
testéesdes fractions concentréesont été expriméesen voltone
(ml).

L-echoix dépendra
Il existe différentes méthodesde concentrationdes échantillons.
micropolluants'Dans
principalementdu facteurde concentrationrecherchéet de la naturedes
plusieurs méthodes
le cas des mélangescomplexes,il apparaît judicieux d'utiliser
à la concentration'
complémentairesafin qu'aucunecatégoriede micropolluants n'échappe
organique au
Pour notre part, nous avons utilisé la lyophilisation et I'extraction
dichlorométhane.

à de petits
L-alyophilisaûon consisteà éliminer I'eaupar sublimation. Elle s'applique
volumes. Seuls les composésnon volatils sont retenus'
peuvent poser des
Les sels présents dans l'échantillon, une fois concentrés,
ce problème avec
problèmesde toxicité (JOLLEY et SUFFET, lgf!7). Nous avons rencontré
quelqueslixiviats très minéralisés.
méthodeclassique'
L,extractionliquide/liquide à I'aide de dichlorométhaneest une
ou I'alcalinisation de
Elle retient les dérivés organiquesnon polaires. L'acidification
organiques
l,échantillon avant I'extraction permetde moduler la polarité.desmicropolluants
réaliséeen continu
ionisableset donc de les extraire en totalité. L'extraction liquide/liquide
et al'
peffnet d,atteindredes facteurs de concentrationexcessivementélevés.LIPPINCOTT
avant de
(1990) ont pu concentrer45000 fois des eaux de surface et des eaux souterraines
ûesterleur mutagénicité.

quatrejours
[,es extraits organiquescomme les lyophilisats ont été préprés dans les
qui ont suivi I'arrivéedes échantillonsau laborat'oire'

LvPPh-ilsaiss

CD52.
75Oml d'échanrillononr été lyophilisésà I'aide d'un lyophilisateurHetosicc
tel que le facteur
Le jour précédantle test,le résidua étérepris par un volume d'eaudistillée
où une partie du
de concentrationsoit de 40. Cette valeur est théoriquedans la mesure
par centrifugation'à I'issue
lyophilisat est restéeinsoluble.ce résiduinsolublea été éliminé
de huit heuresde miseen contactavecI'eausousagitation.
Extraction organique

(rapporten volume 1/10) a été


L,extractionliquide/liquideavecdu dichlorométhane
à trois pH différents, neutre
effectuée sur 750 ml d'échantillon,par agitation manuelle
à dire neutre ou basique'
basiqueet acide, le premier pH étant celui d'origine c'est
fractions sont séchéessur
L,extraction a été répetêedeuxfois à chaque pH. [æs différentes
élimination du solvant à
du sulfate de sodium anhydre avant d'être réunies. Après
dansdu diméthylsulfoxyde
temffrature ambianteà I'aide d'un rolavapor, le résiduest repris
obtenu est
(DMSO) et conservé à 4oc jusqu'à son utilisation. Le facteur de concentration
égal à 80.

3.6 ExPressiondes résultats

test algue
a) Test Microtox, test d'immobilisationde Daphnia magna,

Les concenrrations entraînantSoVod'effet(CI50) et 204od'effet (CI20) ont été


en reportantsur un papiersemi-logarithmique le pourcentage
obtenuesgraphiquement
d'inhibition calculépour chacunedes concentrations testées.Les concentrationssont
exprimées en pourcentage dansle milieud'essai'Les résultatsont
en volumed'échantillon
en unitéstoxiques(equitox/m3)'
ensuiteététransformés

b) Test de reproduction de Daphnia magna

Deux critères de toxicité ont été retenusqui sont :


à la
- le nombre total de petits pondus par mère au cours du test ; ce nombre correspond
changement'Sa valeur est
sommedu nombre des petits ponduspar mère établi à chaque
cristiallisoiravant le changement
obtenueen divisant le nombre total de petits présentsdansle
du milieu par le nombrede mèressurvivantesau précédentchangement,
- le nombre total de petits ponduspar cristallisoir. Ce critère permetd'intégrer la productivité
la capacitédes daphniesà
de chaquemère ainsi que la mortalité. ll donneun indice global de
se maintenir dansle milieu contaminé'

dose-effet'
Deux concentrationsen toxiquene perïnettentpasde définir une relation
au témoin a êté
C,est pourquoi, seule la présenceou I'absenced'effets par rapport
entraînantun
considérée.ceci revient à définir la LOEC, soit la plus faible concentration
d'un test de Bartlett' les
effet. Après avoir vérifié I'homogénéitédes variancesà I'aide
Chapirre
III : Présenrarion
del'érude
ermérhodologie 55

clonnées ont été soumisesà une analysede variance(ANOVA). Ce testpermetde


révéler la
présenceou non de différencessignificativesentreles différentstraitements,
sanstoutefois
définir les traitementsprésentantdes différences.Pour cela, nous
avons utilisé le test de
Bonferroni. Ce testest intéressantcar il accepteles duplicats.Moins puissant
que le test de
Dunnett' ce test est recommandépar I'EPA (1989) lorsque le nombre
de répliquats par
concentftItiondiffère. L'ensemblede ces testsa été menésur le
logiciel ToxsrAT3.0.
En I'absenced'effetssignificatifssur la reproductionaux concentrations
testées,les
effes à long termeont été déduitsde la valeur de la CI50-24 h. Même
si à cetteconcentration
la productivitédesdaphniesn'estpasdirectementaltérée,le développement
de la population
seracompromis, à terme,à causede la mortalité.

c) Test d'Ames

[-a concentrationminima]e,expriméepar le volume de lixiviat par boîte,


entraînantIe
doublement du nombre de coloniesrévertantespar rapport au témoin
est considérée. I-a
génotoxicitéserad'autiantplus importanteque ce volume serafaiblé.

4 A,nalyseschimiques

Les paramètres
chimiquesmesurés sontlessuivants: DCo (NFI g0l0l), chlorures
(NFf 90014),sulfates(90040),calcium(NFT 90005),cyanurestoraux(NFf
90107),
phénols(NFf 90109),hydrocarbures -indiceCHZ-(NFI 90114),
mercure(NFI 90113),
arsenic(sAA hydrures),_zinc,
cuivre,plomb,chromeet cadmium(NFf %fi2).

Selonla naturedel'échantillon,desparamètres supplémentairesont étédemandés :


- fixiviatsdesrésidusde la métallurgie
: sulfures(iodométrie)et étain(NFT gorlz),
- lixiviatsdesrésidusd'incinération
solidifiés: éûain,
aluminiumet fer (NFT mllz),
- percolatsde décharge: phosphates(NFT gooz3),
azoteKjeldahr (90110), azote
ammoniacal (NFT 90015),sulfureset étain,
- eauxde surface: CoD (NFf 90102),
azoteKjeldahl,azoteammoniacal, sulfureset éûain.
Pourdesraisonsdecoût,lesautresparamètres exigésparla réglementation n,ontpas
étéanalysés.
Les analysesont été effectuéespar I'lnstitutde RecherchesHydrologiques
de Nancy
selonles méthodesrecommandées par I'AFNOR (1990).
Une analysecomplémentairedes composésorganiquesprésents
dans les eaux de
surfacea été demandéeau laboratoire d'Hygièneet de Recherches
en Santé publique de
ChapitreIII : Présenutiondel'érudeet méthodologie 56

Nancy. Il s'agit des : AOX (organohalogénés


adsorbablessur charbon actif), BTX
(benzène-toluène-xylène),
pesticidesorganochlorés,organophosphorés-soufrés
et
chlorophénols,HPA (hydrocarbures
organoazotés, polycycliquesaromatiques).

5 Conservation des échantillons

5.1 Généralités

Le problèmede la conservationdes effluentsdurant les essaisde toxicité à long terme


n'estpas résolu.[æ stockageà 4oC permetde limiter les phénomènes
de volatilisation et de
biodégradationmais latoxicité deseffluents peut diminuer au cours du temps (GARRIC el
al., 1987.).I-a congélation à - l8"C est égalementsusceptibled'altérer la toxicité. Les
changementsde concentrationionique, de teneur en gaz dissous(O2, CO) liés à la
provoquentsouventla formation d'un précipitéindissolublequi
congélation-décongélation
peut entraîner la disparition d'un grand nombre de substances.[a seule étude à notre
connaissancede comparaisonde cesdeux méthodesde stockageaété réaliséepar NAUDIN
(1992) à I'aide d'une batteriede 6 essaisincluantdes testsde toxicité aiguê et chronique.
Aucune différence significative entre les résultas de toxicité n'aété relevéeselon le protocole
de conservation.[-a congélationnous sembletoutefois préférablelors de la conservationsur
de longues périodesd'un effluent. L'EPA préconisedans le cadre des essaislong terme de
prélever un échantillon toutes les 48 heures.Cette méthode, plus réaliste pour évaluer
I'impact à long terme des effluents, n'est pas toujoursapplicable.

5.2 Conservation des lixiviats et des percolats

Dans notre étude, I'ensembledes échantillonsa été stockéà 4oC pendantla durée des
essais.Afin de limiter les problèmesd'évolution de la toxicité, nous avons entrepris les
essaisMicrotox, algueet daphniedès I'arrivéedeséchantillonsau laboratoire.De même, la
préparation des fractions concentréespour les essaisde mutagénicité a éÉ eflectuée
rapidement.

Pour la plupartdes échantillons,nousavonsvérifié l'évolutionde la toxicité aiguë à


I'aidedu test Microtox, après4 à 6 semainesde stockage.Les résultatssont présentéssur la
figure 19. Il apparaîtque la majorité des échantillonsperd une partiede sa toxicité avec le
temps,perte qui resterelativementfaible à I'exceptionde 2 échantillonspour lesquelsla
toxicité diminue d'un facteur 10. L'Agencede bassinRhône-Méditerranée-Corse
(1937)
Log ICS/CI5O(+6 sem.)

(1-3j.)
Log 100/CI50
Figure 19 : Evolutiondela toxicitéaiguëdeséchantillons
après4 à 6 semaines
destockage
à 4"C : réponse
Microtox

Equitoxim:
70
I 1-3j.
60
f] 4-6sem.4"C
50
@ 4-6 sem. -2O"C
Æ

30

20

l0

o
J2 K2 B' I' B' I' J'
Microtox Daphnie24h

Figurc 20 : Influencedesmodesde stockage+4"C et -20"Csurl'ér,olutionde la toxicité


aiguëdeséchantillons
après4 à 6 semaines
de stockage
Chaoitre III : Présenution de l'étude et méthodologie )/

de la toxicitéaiguëdeslixiviats,
constateégalementune réductionfaible et non systématique
mêmeà I'issued'un mois de stockaseà 4'C.

Quelqueslixiviats ont été conservésà -20'C. De même, leur toxicit.e aiguea ete
réévaluéeà I'issuede 4 à 6 semainesde stockageà I'aide du testMicrotox ainsi que du test
daphnie 24h pour 3 de ces échantillons.Au vu des résultats,il est impossible de conclure
quant au meilleur mode de stockage,les variationsde toxicité mise en évidenceétant du
mêmeordre de grandeurque cellesobservéesavecles échantillonsconservésà 4"C (figure
20\.

6 Analyse multivariée des données

6.1 Lranalyseen ComposantesPrincipales (ACP)

Cet outil statistiqueest le plus simple de ceux utilisés en analysedescriptive


multivariée (ROBERT, 1989).Il permetde ressortirI'informationcontenuedansun tableau
de données résultant de I'observationde différentes variables sur une population
d'individus.Sesdeux principauxobjectifssont:
- étudiercomment se structurentles différentesvariables,
- représenterles individus sur un graphepermettantde les classer.
Des variables de synthèse,combinaisonslinéairesdes variâblesinitiales permettant de
Cesnouvellesvariables,appelées
décrireau mieux le nuagedesindividus,sontdéterminees.
composantesprincipalesou facteurs,ont pour propriétéde ne pasêtre corréléesentreselles.
Seuls les plans dans lesquels les individus et les variables sont bien représentés,sont
intéressants.

L'ACP donnela possibilitéd'étudierles relationsentreun groupede variableset une


ou plusieursautresvariablesdites "variablesà expliquer". Seulesles premièresvariables
appelées "variables explicatives" sont utilisées pour définir les différents facteurs
représentantle nuagedesindividus.Les variablesà expliquersontintroduitesdansI'analyse
en tant que variablessupplémentaires,
ellesn'interviennentpa.sdansla constructiondes axes
mais se positionnerontplus ou moins à proximitéde ces axesen fonction de leur corrélation
avecles variablesexplicativesreprésentantles facteurs.
Nous avonsutilisé cette particularitépour étudier les relationsentre I'ensembledes
paramètreschimiqueset les résultatsdesanalysestoxicologiquesqui ont été introduitsen
tant que variablessupplémentaires.
Présentationde l'étude et

ont été réaliséesà I'aidedu logiciel STATITCF.Nous nous sommes


Les anal-vses
aidés du manuel édité par ITCF et rédigé par PHILIPPEAU (1986) pour I'examendes
résultats.

L'ACP exige des tableauxde donnéescomplets.Les testsde toxicité aiguë et


chronique sur daphniesn'ayant pas été réaliséspour tous les résidus,seuls les tests de
toxicité sur bactéries(MIC), sur algues(ALG) et le test de génotoxicité (GEN) ont été
considérés.
L'analyse a été ellectuéesur les données logarithmiques. Cette transformation
permet de limiter I'importancedes valeursextrêmes.

6.2 L'lrnalyse Factorielle des Correspondances Multiples (AFCM)

L'AFCM est une extensionde I'AFC. Comme I'ACP, cette méthodea pour but de
décrire les informations contenues dans un tableau de données. L'AFC peut être
appréhendéecomme une double ACP. Les lignes et les colonnes du tableau sont
successivementconsidéréescomme les indiviilus d'une ACP. Les deux ensemblesde
caractères(variables et individus) sont mis en correspondance.Ils apparaissentsur le même
graphique.
L'AFCM permetI'analysedestableauxlogiques,composésde donnéescodées1 ou
0 correspondantà I'observationou non d'un caractère.Le codageest utile pour analyserdes
fichiers de donnéesde différentesnatures.Les variablespeuventêtrequalitativesalors que
I'ACP nécessitedes donnéesquantitatives.Dans cette analyse,les modalitésdes variables
(exemple : concentrationfaible-moyenne-forte)apparaissentexplicitementce qui facilite
I'interprétation. A li?ifference de I'ACP qui ne décrit bien que les liaisons linéaires,
I'AFCM permetla descriptionde liaisonsde naturequelconqueentreles variables.

[.e choix des classesest déterminantdans I'analyse.Deux règles de codage des


donnéessont à respecter:
- le nombrede modalitésde chaquevariabledoit êtrevoisin,
- les différentesmodalitésdoivent avoir deseffectifsproches.
Deux individus sont d'autantplus prochesqu'ils possèdentun grand nombre de modalités
en commun.
Ce logiciel disposed'un programmede
Nous avons utilisé le logiciel STATITCF.
codage permettantde transformeren classes,un tableaude données.Ce programme est
est important.Nous nous sommes
d'aulantplus intéressantque le nombred'observations
ChapitreIII : hésentationde l'étudeet méthodologie 59

du manueléditépar ITCF et rédigépar DERVIN ( 1988)


aidés,pour I'examendesrésultats,
ainsique de I'ouvraged'ESCOFIERet PAGES(1990).

Alors que I'ACP exige des tableauxde donnéescomplets, t'nfCV résout le


problèmedesdonneesmanquantes
en intégrantune modalité"donnéeindéterminée"pour les
variablespour lesquellesdesobservationssontincomplètes.Cependant,cette modalité peut
gêner I'analyse.C'est pourquoi, seulsles testsde toxicité sur bactéries(MIC), sur algues
(ALG) et le test de génotoxicité (GEN), pour lesquelsnous disposonsde données pour
toutesles observations,ont été considérés.
C H A P IT R E IV : T OX IC ITE DES LIXIVIATS DE DECHETS ET D ES
PERCOLATS DE DECHARGE. QUALITE DES EAUX DE SURFACE.

I--aqualité des échantillonsserareflétéepar le degréde toxicité enregistréequi sera


fonction
- des taux moyensde dilution de l'échantillonimmobilisant 5O7odesdaphnies
et inhibant
fr%o de la luminescencebactérienneet de la croissancealgale,
- du taux de dilution à partir duquel est observéeune modification
de la reproductiondes
daphnies,
- du volume d'échantillon nécessairepour induire une réponsepositive
du test d'Ames.
I-a toxicité vis à vis des bactéries,des daphnieset des algues serad'autant plus importante
que ces taux de dilution seront élevés.[-a génotoxicitésera d'autantplus marquéeque les
volumesd'échantillonserontfaibles.

Les résultatsdes testsde toxicité sont détaillésséparémentpour chaque catégorie


d'échantillons.Les résultatsdes analyseschimiquessont présentésen parallèle.

I Toxicité des I/XIYIATS de déchets

1.1 Déchets non stabilisés

1.1.1 Résidus de Ia dépoltution de lteau

a) Analyses toxicologiques

Les résultatssont reportés dansle tableau7. Les lixiviats apparaissentpeu toxiques


vis à vis des bactériesdu Microtox avec des toxicités inférieures à 10 équitox/m3. Les
lixiviats A et C présententégalementune faible toxicité à court termevis à vis de Daphnia
magna.
Alors qu'aucuneffet des lixiviats B sur la reproductiondesdaphniesn,a été mis en
évidence,les lixiviats C altèrentla survieet la productivitédes daphniesmères.pour le
lixiviat C1, seules3 mèressubsistentau delà du 2Oèmejour de testà la concentrationde
l,7Vo. [,a productivitéest restéequasimentnulle (6 + 4 petits/mère).pour le lixiviat C2,
8O7odes mères sont décédéesaprès 15 jours de test à la concentrationde 5To. La
productivitémoyennedesmèressurvivantesest de 22 + I petits/mère(figure 21).
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Chapitre IV : Toxicité des lixiviats de déches et des percolatsde décharge.Qualité des eaux de surface. 6 1

Petitspondus/mère

200

150

100

50

0
o.3 t . 2 o 0.68 t.7
(7oenvolumelixiviat)
Concentration

Figure 2l : Effets des lixiviats issus des résidus de la dépollution de I'eau sur la
reproductionde Daphnia nagnn

Les trois résidusconduisentà des lixiviats toxiques pour les algues. La toxicité,
faible avec le lixiviat A, est plus élevéeavec les lixiviats B et C. L'observation
microscopiquedes cellules intoxiquéespar ces2 lixiviats montredes cellules plus grosses
laissantsupposerun blocagede la division cellulaire.Ce phénomènes'accompagne,
pour les
lixiviats B, d'une déformation importantedes cellules. Ce changementde taille et de
morphologie descellulesalgalesest fréquemmentobservélors de leur exposition aux métaux
lourds et aux pollutions industrielles(WALSH et MERRILL, l9E/^.)ou à des herbicidesde
type triazines (VASSÈUR, communicationpersonnelle).
Les résidusB et C renfermentdes substances
mutagènes.Elles sont présentesdans
les deux fractions concentrées,organiqueet minérale. La génotoxicitédu résidu B a été
confirmée au cours d'essaisde cancérogenèse in vitro sur cellules embryonnairesde
hamster.Ces essais,réalisésau laboratoirepar H. Bessi, soulignentle rôle initiateur des
micropolluantsde cet échantillondansle processus
de transformationcellulaire.

b) Analyses chimiques

(tableau8). Les paramètresmontrantles plus grandes


Les résultatssont hétérogènes
fluctuationssont:
Tableau 8 : Résultatsdes analyseschimiques des lixiviats des résidus issus de la
dépollutionde I'eau.

Conc. en mg/l A BI B2 ct C2

pH 7,3 12,4 lo,2 12,2 lL,3


DCO 26 læ4 355 32 2@
Chlorure 194 72 96 63 v
Sulfate 3U 63 249 90 Tq
Calcium t32 .498 r50 300 23
Hydrocarbures <0,I <0,I < 0,1 0,83 1,3
Phénols <0,I 1,1 <0,I < 0,1 < 0,1
Mercure 0,0006 0,0002 0,0006 <0,0001 0,0006
Arsenic 0,0001 n ooo? c,0036 0,c0?9 0"0117
Cyanure <0,01 0 ,015 <o,o1 <0,01 <0,01
Zinc <0,05 0,05 0,05 1,5 0,19
Cuivre <0,05 <0,05 1,09 o,2'7 0 , 11
Plomb <0,05 <0,05 0,08 0,39 <0,05
'
Chrome <0,05 <0,05 <0,05 0,05 o,34
Cadmium <0,05 <0,05 <0,05 0,08 <0,05
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Chapitre IV : Toxicité des lixiviats de déchetset despercolatsde décharge.Qualité deseaux de surface. 62

- le pH, neutrepour le résiduA, basiquepour les résidusB et C. I-.epH basiqueserait lié à


la présencede soude, de potasseou de chaux qui sont ajoutéeslors du traitement des
effluentspour immobiliser les métauxsousforme d'hydroxydes,
- la DCO. Elle est comprise entre26 mg O2ll (résidu A) et 1094mg O2ll (résidu B 1). L-a
chargeorganiqueélevée de B1 pourrait expliquer sa mutagénicité.Cependant,de faibles
valeursde DCO ne garantissentpasI'absencede mutagénicité.Le lixiviat C1 dont la DCO ne
dépassepas30 mgO2ll présenteun potentielmutagène,
- les hydrocarbures.Seul, le résidu C en contient,
- les métaux.Aucun métal n'estdétectédansles lixiviats A et Bl. Les métauxdétectésdans
les autreséchantillonssont du cuivre (résidusB2,Cl etC2), du zinc (résidusCl et C2), du
plomb (résidu C1). Les concentrationsrestentinférieuresà 1,5 mg/I. Les concentrationsen
mercureet arsenicne.dépassent
pasrespectivementI et 4 ygll.

Une tentative d'identification des micropolluants organiquesresponsablesde la


mutagénicitédeslixiviats B a étéentreprise.Suiteà une nouvellelixiviation du résiduB, les
extraits organiques ont été envoyésau laboratoire d'hydrologie de Strasbourg pour y être
analysés.Une partie a été conservéeau laboratoire afin de confirmer le pouvoir mutagène.
[æs résultatsde I'analyse sont présentésen annexe3. Parmi les micropolluants identifiés, le
benzèneprésentedes propriétéscancérogènes
mais sa présencenejustifie pas une réponse
positive au test d'Ames. Cette analysene nouspermet pasd'expliquer le risque génotoxique.

1.1.2 Résidus de peinture

a) Analyses toxicologiques

Les résultatssont présentés


dansle tableau9. I-e lixiviat D, peu toxique vis à vis des
bactériesdu Microtox, est égalementfaiblementtoxique vis à vis des daphnies.Il inhibe de
façon modéréela croissancealgaleet ne présentepasde potentielmutagène.
Les bactérieset les alguessont par contre très affectéespar les micropolluants du
lixiviat El. t^a concentrationinhibant 507ode la croissancealgaleest égaleà 0,0557o.Les
cellulesapparaissent,
au microscope,trèsabîmées.Le secondéchantillon,W, est beaucoup
moins toxique d'unepart vis à vis desbactériesdu Microtox avecune réponse8 fois moins
élevéeet d'autrepart vis à vis desalgues.Ce lixiviat n'altèrepas la viabilité des daphnies
mais perturbe leur reproductionaux fortes concentrations.Ajouté au milieu d'élevageà la
concentrationde ZOVo,7OVo
de la reproductionde Daphniamagnaest inhibéeà I'issuedes28
jours de test. A la concentrationde 57o, il favorise son développement(Tigure 22).
Tableau 10 : Résultatsdesanalyseschimiquesdeslixiviats issusdes résidusde peinture

Conc.en me/l D E1 E2

pH 7 ,6 7,1 7,5
DCO 670 990 624
Chlorure 5 17 18
Sulfate 78 I 38
Calcium 5 35 7
Hydrocarbures 1,1 <0,I 3,9
Phénols 0 ,2 I < 0,1
Mercure 0,0001 0,0001 0,0005
Arsenic 0,0006 0,0003 0,0005
Cyanure <0,01 <0,01 <0,01
Znc o,l4 22 1,05
Cuivre <0,05 <0,05 <0,05
Plomb o,l2 0,05 0,63
Chrome o,26 <0,05 0,09
Cadmium <0,05 <0,05 <0,05
r',
Chapitre IV : Toxicité deslixiviats dg déches et despercolatsde décharge.Qualité des eaux de surface. OJ

Petitspondus/mère

200

4.5 18 0 5 20

on(Voenvolumelixiviat)
Concentrati

Figure 22 : Effets des lixiviats issusdes résidusde peinture sur la reproduction de Daphnia
maSna

Le déchet E renferme des composés mutagènes. Ces composés seraient


principalementd'origine organiquecar seulesles fractionsconcentréesdes micropolluants
organiquesconduisentà une réponsepositive du test d'Ames ; les lyophilisats aux plus
fortes concentrationsn'induisentpas ou peu le nombre de révertants.Une moindre positivité
estobservéeen présencede 59 mix (annexe4) ce qui peut signifier que :
- la réponsepositive est due à des agentsmutagènesnon métabolisés,
- I'activité des mutagènesindirectsest plus faible que celle desmutagènesdirects.
[-a soucheTAIU2 réqg1d positivement à I'extrait organique82.l-a réponsede cette souche
traduirait la présencede composésoxydants(LEVIN et al.,1982).

b) Analyses chimiques

(tableau10) :
Les lixiviats desdeux résidusde peintureD et E présentent
- un pH prochede la neutralitéet une faible minéralisation,
- une charge organique moyenne avec des valeurs de DCO comprisesentre 620 et 990
mgO2/1,
- desphénols(résiduEl) ou deshydrocarbures (résidusD et E2),
- des métaux en plus ou moins grandesquantités.Les trois résidusD, El et E2 contiennent
du zinc et du plomb. La chargeen zinc de ?2 mgll du lixiviat El expliqueraiten partiesa
toxicité vis à vis des alsues et des bactériesdu Microtox. Du chrome est détectéà la
Tableau 12: Résultatsdes analyseschimiques

EË9
;-=Fr
z des lixiviats issusdesrésidusde la métallurgie
O .F-
!<
7.
Conc.en ms/l F G
E=a
rhÉH
r\O

ri 9- pH ro,2 12,3
JJ .t- à

DCO 236 6317


Chlorure 1222 370
Sulfate 80 38050
4 \n
NCO
fr)
=Fr
ôl
c.l ôl Calcium 8,3 5,4
ryo \ô +l +l
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v Hydrocarburcs <0,1 o,'75
,4 tOa Ocn
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o
oI) Arsenic 0,0004
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v) Chrome
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ct) Cadmium <0,05 <0,05
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Sulfure 0,06 4560
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Chapitre IV : Toxicité deslixiviats de deches et despercolas de decharge.Qualité des eaux de surface. 64

concentrationde 0,26 mgll dansle lixiviat D. Les dérivésde ces trois métauxzinc, plomb et
chrome sont utilisésen tant que pigmentsdans de nombreuxprocédésindustriels,et en
particulier dansla fabricationdes peintures.

Comme pour le résidu B, nous avons tenté de déterminer les micropolluants


de la mutagénicitéde E (annexe3) : les essaisd'identificationsont
organiquesresponsables
restésinfructueux.

1,1.3 Résidus de la métallurgie

a) Analyses toxicologiques

Les deux déchetstestésF et G se révèlent toxiques (tableau 11). t^a toxicité du


lixiviat F reste modéréevis à vis des trois organismescibles. Les algues sont les plus
sensibles avec une CI50 inférieure à I7o. Une légère baisse, non significative, de la
re"orcductioneiesdathnies à la concentr:iion<le 1.27oestobservée.Ce lixi",'i":Iile l'lrds;lrr:
pas de potentiel mutagène.
Læ résidu G donne un lixiviat excessivementtoxique vis à vis des bactérieset des
algues. Les dégâts sur les cellules algalessont importants.ll est nécessairede diluer le
lixiviat de plus de 1W00 fois pour queleur croissancesoit possible.Un potentielmutagène
est mis en évidencedansla fraction organiquepour 6 ml équivalentlixiviat. Au delà de ce
volume, une toxicité apparaîtqui se traduit par la formation d'un tapis bactérienpuis par
I'absencede colonies lorsquela concentrationd'expositionaugmente.

b) Analyses chimiques

Les résultatssont présentésdansle tableau 12.Les lixiviats sont basiques.Au pH


trèsélevédu lixiviat G s'ajouteun fort pouvoirtampon.Ce lixiviat renferme:
- une chargeimportanteen sulfates.Suiteà un examencristallographique du lyophilisat,ces
sullatesse trouveraientprincipalementsousforme de Na2SO4,
- une chargeélevéeen étainégaleà 1,3 gll,
- des sulfures.
Cesélémentsdoivent participerà la toxicitétrèsélevéedu lixiviat vis à vis de I'ensembledes
organismestestés.
A I'inverse,le lixiviat F, qui n'est cependantpas dépourvude toute toxicité, présentedes
teneursen polluantsrelativementfaibles.
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tre IV : Toxicité deslixiviats de déchetset des

1.1.4 Résidus d'incinération

a) Analyses toxicologiques

L'échantillon de mâchefers (H) issus de I'incinérationde déchetsindustriels


apparaîttrès peu toxique. Comme tous les autresrésidusd'incinération qui ont été testés,il
ne présentepasde potentiel mutagène(tableau l3)'
I-a toxicité des poussières ( I, J, K) issuesde I'incinérationd'ordures ménagères
varie de façon importante selon le systèmed'épurationutilisé par I'unité de traitement et
selon l'échantillonnage.Les alguessont particulièrementsensiblesà ce type de lixiviat. Trois
résidussur les cinq testésprésententune CI50 inférieure àO,l7o soit une réponsesupérieure
à l00O équitox/m3. Pour les échantillonsles plus toxiques, une inhibition de la division
cellulaire est mise en évidenceà laquelles'ajouteune décolorationdescellules.
Les toxicités des différents échantillons vis à vis de Daphnia magna sont proches,
sensiblementégalesà 20 équitox/m3.Aucune inhibition de la reproductiondesdaphniesne
s'estproduite aux concentrationstestées.Au contraire,I'apport de lixiviat en petite quantité
favorise leur productivité (annexe4).

b) Analyses chimiques

Le lixiviat issu des mâchefersest très peu minéralisé.Aucun métal n'estdétecté.l-a


chargeorganiqueest très faible (tableau14).
[æs lixiviats issusdes poussièresd'incinérationse caractérisentpar :
- une imporûantechargeen selsnotammenten chlorureset en calcium dont les concentrations
sont respectivemenicomprisesentre 6,1 et 2l gll et 1,2 et 10,4 g/1. Les chlorures
proviennentnotammentde la combustiondesmatièresplastiquesqui représententun volume
important des ordures ménagères.Le calcium résulte de I'injection de chaux afin de
neutraliserla formationde gazacides(HCl essentiellement),
- la présencede plomb et de zinc en grandesquantités.Ces élémentssont volatils et ont en
effet tendance,avecle cadmium et le mercure,à se concentrerdansles cendresvolanteset
les fumées(BRUNNER et MÔNCH, 1986).[æ résiduKl conduitau lixiviat le plus chargé
à 97 mg/l et 3,5 mg/I.
égalesrespectivement
en cesdeux élémentsavecdesconcentrations
Compte tenude leur importantefractionsolubleet de leur pulvérulence,l'élimination
une attentionparticulière.
despoussièresd'incinérationnécessitent
Tableau 14 : Résultats des analyseschimiques des lixiviats issus des résidus
d'incinération.

Conc.en me/l H I J1 J2 K1 K2

pH 8 ,0 ll,7 I 1,3 12,3 12,3 12,3


DCO 94 266 534 2U 920
Chlorure 10 6100 13850 21000 16400 17500
Sulfate 324 1779 852 5r5 2rv 425
Calcium 19 1180 &70 r0400 7975 7900
Hydrocarbures <0 ,1 <0,1 < 0,1 <0,I <0,1 <0,1
Phénols 0,1 <0,I < 0,1 <0,1 <0,1
Mercure <0,0001 0,0003 0 , 0 1 1 9 0,0090 0,0170 0,0880
Arsenic 0,0021 <0,0001 0,0001 <0,0001 <0,0001 0,0090
Cyanure <0,01 0,04 <0,01 <0,01 <0,01
Z.rnc <0,05 0,6 1,16 <0,05 3,5 o,4'7
Cuivre <0,05 <0,05 <0,05 0,14 <0,05 0,06
Plomb <0,05 1,3 2I,7 7,49 97 5,18
Chrome <0,05 0,09 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05
Cadmium <0,05 <0,05 <0,05 o,r'7 <0,05 0,13
Tableau 16 : Résultatsde I'analysechimiquedu lixiviat
rd 99
LrX4 issu du résidude terressouilléespar les PCBs
ir = '-r
O .F-
7x
Ë=a
rfr É l{
Conc. en ms/l L

Fr *-
D.:m pH 7,5
DCO 43
Chlorure 10
Sulfate <1
Hs Calcium t4
;) :,
()E +l
Hydrocarbures <0,1
Fle s
Ê
Phénols o,25
Mercure 0,0005
Fr Arsenic 0,0016
É7
Ft .9 Cyanure 0,03

z I ë Zinc - 0 , 1I
I)
*ttl
V1
V
AA
-:'! Cuivre <0,05
a(|) Plomb <0,05
É=
ë Chrome <0,05
Cadmium <0,05
o
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Chæitre IV : Toxlqité des lixiviats de déchetset despercolas de décharge.Qualité deseaux de surface. 66

1.1.5 Matériaux contarnrnis (terres souillées par des PCBs)

a) Analyses toxicologiques

Ce lixiviat est trèspeu toxiquevis à vis destrois organismestestés(tableau 19. Les


toxicités restentinférieuresà 3 équitox/m3.[a plus forte concentrationajoutée au milieu
d'élevagedes daphnies,soit 2O7oen volume, ne modifie pasleur reproduction.Ce déchetne
présentepasde génotoxicité sur Sahnonellagphimuriumhis-.

b) Analyses chimiques

La concentrationen PCBs dans la phaseaqueuse,doséepar le laboratoire


départémental de la Moselle,ne dépassepasI pgll. L'analysedesautresparamètres
montre
un faible niveaude pollutiondecetéchantillon(tableau16).

1.1.6 Variation de ln qualitô des lixiviats en fonetian tie:


arrivages

Plusieurs facteurs sont susceptiblesd'entraîner, au cours des arrivages, une


modification de la qualité d'un résidu par rapport au bordereaud'acceptationinitialement
établi, par exemple un mauvaisfonctionnementdes installationsde traitement du déchetou
un changement,au sein de I'usine, du procédéindustriel générateurdu déchet. Ceci justifie
la procédurede contrôle, visuel et analytque, miseen place à I'entréedu site afin de vérifier
la bonne identité du déchet.

I-es résidusB, C, E, J et K ont fait I'objet de deux échantillonnages.Nous avons


comparé la toxicité des lixiviats généréspar chacundes couplesd'echantillons.

Pour cela, nous avons,sur le modèle de BULICH (1982), établi des grilles de
"qualité" pennettantde classer,en termede (géno)toxicité,I'ensembledeséchantillons.[,es
différentesclasses,arbitrairementdéfinies,sont présentéessur la figure 23. Pour l'échelle
"toxicité", les limites des classescorrespondentà un découpagedes concentrations en
intervalle de 0,5 lorsqu'ellessont expriméesen donnéeslogarithmiques.[,es différentes
classesde l'échellede "génotoxicité"sont fonction des volumeséquivalentéchantillon brut
induisantune réponsepositive.Cesclassesde toxicité permettentune visualisationdu profrl
toxicologiquedeséchantillons.
TOXTCtTE GENOTOXICITE

volume équivalent échantillon


Equitox/mo
en ml/boî te

^ ' . ^ ^ F
(JLÂùù I

Extrêmement Très
roxIque >1000 _ 7 <2,5 g é n o t o xi q u e

10 0 0 2,5

B Z O -i O 0 0 - 6 2,S_s

Très G é n o t o xi q u e
toxique
ioo_320 _5 5-10

100

32-100 4 - )10

ïoxique Peu
génotoxique
10-32 3-

3,2- 10 2 -

Peuou non
I O xr q u e
Non
<32 âAian+A

F i g u r e 2 3 : E c h e l l e s d e t o x i c i t é e t d e g é n o t o xi c i t é
*'l
Classe

1l 6
5
6
5
4

ildl
4
3 3
2 2
I I

MA C M DIDRA G

6
) M: Microtox
4
DI: Daphnie24h

lilfi
DR : Daphniereproduction
3 A: Algue
2 G: Ames
I

MAG

-
7
6 6 6
5 ) 5
4 4 4

1ffi iv{AG
3
2
1
3
2
1

N,I DI DR A
J

2
I

N4 DIDRA G

surla toxicité deslixiviats desdéchetsB, C, E,


Figure 24: Influencede l'échantillonnage
par chacundescouples
J et K : profilstoxicologiquesdeslixiviats générés
67
Chæitre IV : Toxicité deslixiviats de déches et despercolatsde décharee.Qualité des eaux de surface.

[æs profils toxicologiquesde chacundesdéchetssont reportéssur la figure 24.


Les plus faiblesvariationsapparaissent entreles résidusCl I CZ etJl / J2 où les
réponses,à une classeprès, sont conservéespour I'ensembledes tests. Le lixiviat 82
présenteune toxicité vis à vis des bactérieset des algues prochede celle de B1 mais sa
mutagénicitéest réduite.Pour le lixiviat E2, I'ensembledes réponsesest diminué. Ce
phénomènepourrait être le résultatd'unedilution desmicropolluantsnotammentdue à une
charge en eau du résidu plus importante soit un taux de siccité inférieur. Une grande
variation de la réponseMicrotox est observéeavec la cendre d'incinération K, trois classes
de toxicité séparant les réponsesde Kl et K2. D'autres essaisMicrotox, réalisés par
DUVAL (1992) sur des lixiviats de différents arrivagesde cette cendre, montraient
égalementune grandefluctuation de la qualité de ce déchet.Ces variations n'étaient pas
observéespour différents échantillonnagesd'un même-arrivage (variation intra-camion).
Pour les résidusB 1, El et Jl, nous ne disposonspasde données"daphnie".
Le caractère mutagène des résidus B, C et E se confirme lors du second
échantillonnage.
[æs analyseschimiques ne permettentpas d'expliquer les différences de toxicité
observées.

1.1.7 Conclusion sur l.a toxicité des déchets non stabilisés

Les résultatsconfirment la présence,dansles déchetsdestinésà I'enfouissement,de


substancesextractiblespar I'eau potentiellementtoxiquespour I'environnement.Cependant,
la toxicité des lixiviats se révèle plus ou moins importante selon I'origine du déchet ; si
certains déchets renferment une fraction soluble excessivementtoxique, d'autres sont
dépourvusde toute toxicité.

Læsalgues apparaissentrelativementsensiblesaux lixiviats par comparaisonaux


bactériesou aux daphnies.Un facteur 100 peut être observéentre les concentrationsinhibant
la croissancedes cellulesalgaleset cellesaffectantPhotobacteriumplrcsphoreumet Daphnia
nngna. WALSH et al. (1982), FERARD et al. (1992),COSTAN et aI. (L993),qui ont testé
la toxicité de divers effluents complexes,avaientégalementnoté, pour leurs échantillons,
une sensibilitésuperieuredesalguespar rapportà cesdeux organismes.

Aucun desessaisd'intoxicationde Daphnia rnagnavia la nourrituren'a influencé sa


reproduction.Par contre, les lixiviats ajoutésdirectementau milieu d'élevage,sont
susceptiblcsd'agir au niveaude la productivitédesdaphniesen réduisantle nombrede petis
pondus.On peut observerque quelqueslixiviats apportésen faiblesquantités,favorisentaù
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Chæitre IV : Toxicité des lixiviats de déches et despercolatsde décharge.Qualité des eaux de surfac€. 68

contrairela reproductiondesdaphnies.Cetteaméliorationpourraitrésulterd'un apport, via


desmicrocrustacés.
les lixiviats, de microélémentsfavorablesau développement

L'ensembledes essaisde génotoxicitéréalisésavec les lixiviats bruts est resté


négatif. Par contre, la concentrationdesmicropolluantsavant la réalisationdes essaisrévèle
la présencede substancesmutagènesdans4 résidus: 2 bouesd'hydroxydesmétalliques (B
et C), I boue de peinture (E) et I résidu de la métallurgie(G). Aucun des résidus
d'incinération n'a montré de potentiel génotoxique. Il faut rappeler cependant que la
composition des cendresd'incinération peut varier en fonction de la nature des résidus
incinéréset des modalitésde combustionqui peuventinfluencerla productionde composés
mutagènescomme deshydrocarburespolycycliquesaromatiques(RAMDAHL et BECFIER,
I9fl2) ou des dioxines (OLIE et al.,19f32).Des substancesmutagènesont notammentété
mises en évidencepar SHANE et al. (1990) et SILKOWSKI e/ al. (1992) dans des lixiviats
issus d'une extraction directe de cendresd'incinérationà I'aide de solvantsorganiques.

Si la toxicité varie de façon importante entre les différents déchetstestés,elle peut


égalementvarier pour un même résiduen fonction de la dated'échantillonnage.

1.2 Déchets solidifiés/stabilisés

à piégerles
Afin d'évaluerI'efficacitédesprocédésde solidification/stabilisation
micropolluantstoxiquesprésentsdansles résidusde l'épurationdesfuméesd'incinération
desorduresménagères (REFIOM),nousavonsévaluéla qualitédela fractionlixiviable des
deux résidusJ2 et K2 avantet aprèssolidification/stabilisation.
[æsrésultatsobtenusavec
les cendresbrutesont déjà été présentéset serontrappelés.[æsrésidussolidifiés ont été
afin d'évaluerl'évolutiondela qualitédeslixiviatsen
soumisà troislixiviationssuccessives
fonctiondu temps.Il en résulte6 lixiviats: JS,JSII,JSIII et KS, KSII, KSIII. Seulsles
lixiviats JS et KS, issusde la premièrelixiviation, ont fait I'objet d'une analyse
toxicologiquecomplète.

1.2.1 Analyses toxicologiques

Les cendresd'incinérationbrutesse montrenttoxiquesvis à vis des trois organismes


testés(tableau17).[-a solidification/stabilisation
entraîneune nettediminutionde la charge
toxique lixiviable. [æs lixiviats produitssontdépourvusde toxicité vis à vis des bactérieset
des daphnies.Comme avec les cendresbrutes,ils ne présententpasde potentiel mutagène.
Tableau 18: Résultatsdesanalyseschimiquesdeslixiviats issusdes résidusd'incinération
avant (J2 et K2) et après(JS et KS) solidification/stabilisation.
JSII, KSII et JSIII, KSIII
résultentrespectivementde la secondeet de la troisièmelixiviation desrésidussolidifiés.

Conc. en mg/l J2 JS JSII JSIII J2IJS


pH 12,3 ro,4 10,0 10,1 1,2
DCO 534 6 45 18 t2
Chlorure 2LWO 1320 ffi & t6
Sulfate 515 3 3 2 172
Calcium
Hydrocarbures
Phénols
10400
<0,I
<0,I
448
<0,1
<0,I
227
< 0,1
<0,1
165
< 0,1
<0,1
?
Mercure 0,0090 0,0006 0,0004 0,0003 15
Arsenic <0,0001 <0,0001 <0,0001 <0,0001 =
Cyanure <0,01 <0,01 <0,01 <0,01
Zirc <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 =
Cuivre o ,l 4 <0,05 <0,05 <0,05 >3
Plomb 7,49 <0,05 <0,05 <0,05 >150
Chrome <0,05 <0,05 <0,05 <0,05
Cadmium o,r7 <0,05 <0,05 <0,05 >3
Eain <0,05 <0,05 <0,05 <0,05
Aluminium <0,05 o,9'7 0,70 0,65 <0,05x
Fer <0,05 <0,05 <0,05 <0,05

Fractlon soluble
(vo) 40,0 2,5 1,0 1,0 16

Conc. en ms/l K2 KS KSII KSIII K2lKS


pH 12,3 lo,7 10,5 10,3 l,l
DCO 920 30 24 <5 31
Chlorure 17500 tl70 529 419 15
Sulfate 425 8 8 4 53
Calcium 7900 362 185 151 22
Hydrocarbures <0 ,1 <0,1 <0,1 < 0,1
Phénols <0,I <0,1 <0,I <0,I =
Mercure 0,0980 0,0002 <0,0001 <0,0001 440
Arsenic 0,0090 <0,0001 <0,0001 <0,0001 >90
Cyanure <0,01 0,05 <0,01 <0,01 <o,2*
Tinc o,47 0,18 <0,05 <0,05 2,6
Cuivre 0,06 <0,05 <0,05 <0,05 >l
Plomb 5,18 <0,05 <0,05 <0,05 >lM
Chrome <0,05 <0,05 <0,05 <0,05
Cadmium 0,13 <0,05 <0,05 <0,05 >3
Etain <0,05 <0,05 <0,05 <0,05
Aluminium <0,05 o,6'7 0,56 0,63 <0,07x
Fer <0,05 o,25 <0,05 <0,05 <o,2x

t'ractlon soluble
(7o\ 38.3 1,8 1.0 o,7 2l
x : relargagesupérieurdu résidusolidifié/stabilisé
Chapitre IV : Toxicité des lixiviats de deches et despercolas de décharge.Qualité des eaux de surface. 69

Ils conserventune faible toxicitésur les algues,inférieureou égaleà 10 équitox/m3.Cette


toxicitédiminueà I'issuede la 2èmeet 3èmelixiviation.

1.2.2 Analyses chimiques

Les résultatssont rassemblésdansle tableau18. Le pH ainsi que le pouvoir tampon


des lixiviats des cendressolidifiées sont plus faibles. Alors que la fraction soluble des
cendresbrutesest de I'ordre de 4O7o,elle ne dépassepas57o à I'issuedes trois lixiviations
pour les résidussolidifiés. Les concentrationsen chlorures,sulfates,calcium relarguéessont
considérablementdiminuées.Il en est de même des métaux dont les concentrationssont
inférieuresou procheçdu seuil de détection.Seules,quelquetracesde zinc persistentdansle
lixiviat KS (0,18 mg/l). L'aluminium, en quantité non négligeable,serait apporté par les
liants utilisés dans le procédéde solidification/stabilisation.Les concentrationsdétectées
restent inférieures à I mg/I. Pour I'ensembledes éléments dosés, les concentrations
décroissentau fur et à mesuredu nombre de lixiviations effectuées.

1.2.3 Conclusion

Les résidusdlincinérationsolidifiés conduisentà des lixiviats peu toxiques. Cette


importante réduction, de leur toxicité résulte de la capacité du procédé de
solidification/stabilisation
à I'aidedu cimentà diminuerefficacementla fraction solubledes
REFIOM. Les métaux restent piégés au sein de la matrice solide. La
solidification/stabilisationdesREFIOM avantleur stockagepermettrade diminuer les risques
de pollution liés à l'éliminationde cesdéchets.

Jusqu'àce que I'on disposede donnéessur le comportementdes résidus solidifiés


sur le long terme, c'est à dire à I'issuede plusieursdizainesd'années,ces déchetsdoivent
être considéréscomme représentantune charge toxique potentielleimportante, et sont à
éliminer avectoutesles précautionsnécessaires
au stockagedesdechetsspéciaux.Dans tous
les cas, la solidificationdes cendresd'incinérationfacilitera leur transportde I'unité de
traitementau site de stockage.Les percolatsformés, moins chargésen sels et en métaux,
devraientêtreplus aisémenttraitésavantleur rejetdansI'environnement.

La solutionidéaleseraitde pouvoir garantir,par des processusd'inertage,un rejet


écocompatiblec'està dire sansaucunenuisancepour I'environnement,
de I'ensembledes
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Chapitre IV : Toxicité des lixiviats de déchetset des percolatsde déch.rrge.Qualité des eâux de surfac€. 7O

percolatsforméspar les déchetsdestinésà I'enfouissement,


et ce mêmeaprèsde nombreuses
années.

2 Toxicité des P.EB-@jN.

L'analyse toxicologique des eaux de percolation a été réaliséeafin d'étudier le


transfertau niveaudu site desmicropolluantsprésentsdansles déchetsstockéset quellesen
sont les modalités.Trois échantillonsont été prélevés.L'échantillonT, issu exclusivemelt
d'une alvéole récemmentmise en service,est représentatifd'un jeune percolat de déchets
industriels.Les échantillonsBA et BB sont desmélangesde percolatsissusde déchetsplus
ou moins âgés, industriels et ménagers,quelquesalvéoles renfermant des ordures
ménagères.

2.1 Analyses toxicologiques

Les résultatsde I'ensembledestestssontrassemblés


dansle tableau19. En parallèle,
sont présentésles profils toxicologiquesde chacundes percolatséablis à partir des grilles de
toxicité définie au pzragraphe1.1.6.[a toxicitésur les organismesbactéries-daphnies-algues
diminue de T à BA et dg BA à BB. Cetteréductionde toxicité est importante avec le test
Microtox, elle I'est beaucoupmoins avec les alguesqui réagissentde façon similaire aux
trois percolats.[-a génotoxicitédes extraitsorganiquesdes trois percolatsest élevee.
L'échantillon T à la concentrationde 0,8-7o altère la productivité des daphnies.
Aucune modification de la productivité desmèresn'estobseryéeavecles percolatsBA et BB
(figure 26). Cependant,les trois échantillons,à la plus forte concentrationtestée,entraînent
une mortalité des mèresau cours du test.læs taux de mortalité à la fin du test atteignentpour
les percolatsT, BA, BB respectivement ffi%o,69Voet3I%o.Lænombretotal de petits pondus
par cristallisoir avec le lixiviat BA s'entrouvediminué (figure 26). Ce phénomènen'estpas
observéavecle percolatBB, ce dernierfavorisantla productivitédesdaphniessurvivantes.
[-a forte toxicité des percolatsvis à vis de Salmonella typhimuriunl his- n'a pas
permis de testerla génotoxicitédes lyophilisats.Les trois extraitsorganiquesse sont révélés
être mutagènes.Cette activité mutagènes'ajouteà une cytotoxicitéqui s'esttraduite par
I'apparitionde micr<rcolonies
formant un tapisbactéricn.
Tableau 20 : Résultatsdes analyseschimiquesdes percolats.

pH 8,7 8,5 8,5


DCO 9638 7075 5242
Ammonium 1207 1198 980
AzoæKejdahl 2013 t626 r235
Chlorure 6800 7280 6W
Sulfate tr& 692 1390
Calcium & 277 4
Hydrocarbures 12,2 25,4 3,25
Cyanure 0,100 0,054 0,075
Phénols 4,2 3,25 0,9
Mercure 0,0011 0,0056 0,0052
Arsenic o,27r o,r23 o,rl2
Tinc 1,23 11,85 13,20
Cuivre 0,09 o,l'7 o,36
Plomb o,72 o,76 o,76
Chrome o,97 0,53 0,56
Cadmium o,0@ o,076 0,065
Etain t.o7 0,87 r,3l
Chapitre IV : Toxicité deslixiviats de déchetset despercolatsde decharge.Qualité des eaux de surfiace. 7 1

Petitspondusimère
150

0 0.2 0.8 0.3 r.2

Petitspondus/cristallisoir
1000 1000 10m

750 750 750

500 500 500

zfl 250 250

0 0 0
0.2 0.8 0 0.25 I 0.3 1 , 2

Concentration (Volixiviat en volume)

Figurc 26 : Effets des percolatssur la reproductionde Daphnia magna

2.2 Analyses chimiques

Les concentrationsdesdifférentsélémentsdoséssont,en règle générale,supérieures


à celles rencontréesdans les lixiviats de déchets(tableau 20). Elles sont également
supérieuresaux concentrationsmoyennesrelevéespar CLEMENT e/ al. (1993) au niveau
despercolats,sanstoutefoisatteindreles valeursmaximalesobservéespar les auteurs.
[-a DCO, égaleà 9638 mg O2ll en sortiedu tuyauT4 (échantillonT), décroîtdansles
bassinsB I (échantillonBA) et 82 (échantillonBB). L'aérationmiseen placedansle second
Chapitre IV : Toxicité des lixiviats de déches et despercolatsde décharge.Qualité des eaux de surface. 72

bassinpourraiten partieexpliquercettediminutionde la chargeorganique.L-achargeen


chlorures,sulfateset métauxlourdsn'estpasou peu réduite.
Par comparaisonavec le percolatT, les concentrationsen hydrocarbures,sulfures
calcium, chlorures, zinc, mercure sont plus importantesdans le premier bassin. Ces
élémens seraientprincipalementapportéspar les drainsprovenantdesautresalvéoles.Dans
le cas des hydrocarbures,leur accumulationà la surface du bassin a pu influencer
l'échantillonnage.

2.3 Conclusion

Malgré leur forte charge polluante notamment en hydrocarbureset en métaux, la


toxicité des percolatsn'atteint pas les niveaux de toxicité observésavec certains résidus.
L'examen des teneurs respectivesde ces polluants ne permet pas d'expliquer I e
comportementtoxicologiquedifférent destrois percolats.L'échantillonT, moins chargéen
hydrocarbureset en métaux que le percolatBA, présenteune plus forûetoxicité.
Les alguesqui se sont toujours révéléesplus sensiblesque les bactériesdu Microtox
aux lixiviats de déchets,donnentavec le percolatT, une réponselégèrementinférieure. Ceci
confirme la nécessitéde ne pas baserl'évaluationtoxicologiquesur un seul organisme ; la
sensibilité d'une espèce pour un composédonné ou un type d'effluent peut ne pas se
retrouver avec descomposésou deseffluents de nature différente. CAIRNS (1986) parle du
mythe de I'espècela plus sensible.

Il nous est difficile de discuterdu transfertau niveau du site des micropolluants


présentsdans les déchetscar le dépôtde plusieurstonnesde goudronsdeux mois avant le
prélèvement a perturbé la qualité des percolatsgénéréshabituellementsur le site. Ces
goudronsseraienten partie responsablesde la forte chargeen hydrocarbures.
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ralitédeseauxde surfæe. 73
treIV : Toxicitédeslixiviats de d@9ts-9!d99

3 Qualité des @ aux alentours du site

BO, qui correspondaux eaux de l'étang situé en amont du site sera notre point
référenceen terme de qualité. ET et R se partagentles eaux ayant ruisselésur le site. R a fait
(Rl et R1'-été-et R2-printemps-)'
lbbjet de trois echantillonnages
pour le testalgue,les echantillonsont étéfiltrés de façon à éliminer les bactérieset les
à I'originedansceseaux.
cellulesalgalesprésentes

3.1 Analyses toxicologiques

BO et ET sont dépourvusde toute toxicité, aigyë et chronique (tableau 21). A la


concentrationde SOVodansle milieu d'élevagedes daphnies,ils entraînentune productivité
légèrementsuffrieure des mèrespar rapport au témoin (annexe4).

[.e premier échantillon R prélevé(Rl) ne présentepas de toxicité à court ierme mars


se révèle légèrementtoxique pour les algues.
Un potentiel mutagèneest mis en évidenceavec les extraits organiquesqui donnent
une réponsepositiveau test d'Ames.Un secondéchantillonnage(R1'), réalisépeu de temps
aprèsces essais,a confirmé les résultats.[a réponsede la soucheSalmonella typhimurium
TA% est reportéesur la figure 27.l-amétabolisationaugmentele taux de mutantsreverses,
ce qui traduit la présence.decomposéspromutagènes.

[-es eaux R prélevéesau printemps(R2) présententtoujours une toxicité vis à vis des
algueset un potentiel mutagène.De plus, elles sont toxiques à court terme vis à vis des
bactériesdu Microtof et des daphnies.Les concentrationsde 2Voet lOToont été testéeslors
de I'essaide reproductionde Daphnia magna. [æs effets sur la mortalité et la productivité des
daphnies sont importants à la concentrationde IOVo(annexe4), ils disparaissentà la
concentrationde ZVo.

Un essaide génotoxicitésur amphibiens,utilisant les eaux brutes, a été réalisé au


laboratoirepar F. Godet.Ce test permetde mettreen évidencedesaltérationsde I'ADN ou
du fuseaumitotique.Elles se traduisentpar I'exclusionde fragmentsde chromosomesou de
chromosomesentiersdans le cytoplasmelors de la division cellulaire. L'utilisation de
colorants spécifiquesde I'ADN permet de visualiser ces massesde chromatine ou
micronoyaux.
MicronoyauxVoo
lo

t-5

2.5

0
Témoin 1116 l/8 Il4 DMSO B(a)P

* : résultatpositif

Figurc 28 : Inductiondu taux de cellulessanguinesà micronoyauxdes larves cletriton


exposées
à l'échantillonR2
-tA
/ I
Chapitre lV : Toxicité deslixiviats de déchetset despercolatsde décharge.Qualité des eaux de surf:rce.

Facteurd'induction Facteurd'induction
a
3 .5 J

5r015
d éq.echantillon/bofte
R2 tr

tr essai1
I essai2

F- Nombre de révertantsinduits
Nombre de révertantsspontanés
510
ml éq.échantillon/boîte

Figure 27 : Inductioq p?r les eaux de ruissellementR du nombrede révertantsde la souche


SalmonellntyphimuriurnTA98 en présenced'activationmétabolique

Le test consistedonc à rechercherla présencede micronoyaux dans les cellules


sanguinesde larves de Pleurodeleswaltl exposéesà différentesconcentrationsen effluent.
Le test dure 12 jours. Quatreprélèvementsde R ont été effectués,I tous les 3 jours, pour
renouvelerles milieux d'essai.Le protocoleainsi que les résultatssontdétaillésen annexe5.
Trois concentrationsont été testées:6,257o, L2,57oet257o. Les résultatsont montré que le
taux de cellulesà micronoyauxaugmenteavecles concentrations. Pourles concentrationsde
l2,5Voet 25Vo,letaux de micronoyauxinduitsest significativement différent de celui des
témoins (figure 28). Ce testconfirme que le rejet R renfermedescomposésgénotoxiques;
ces composéssont actifsvis à vis desbactérieset desvertébrésaquatiques.
Tableau 22 : Résultatsdes analyseschimiquesdes eauxde surface.

Conc. en mg/l BO ET R1 R2 Norme


reiet
'7,7
pH 8,0 7,7 7,5 5,5-8,5
DCO 32 24 62 278 150
Ammonium o,25 0,4 0,15 58 10
Nitriæs <0,o2 <o,o2 0,46 0,05 l5
Nitrates <o,25 <Q,25 )< 2,4 15
Chlorure 7 22 250 974 250
Sullate 227 221 1396 1030 250
Calcium 372
Hydrocarbures <0, I <0,1 17,8 31,6 )
Cyanure <0,01 <0,01 <0,01 0,1 0,1
Phénols <0,I <0,1 < 0,1 < 0,1 0,5
Mercure 0 ,0 0 1 1 0,0006 0,0008 0,0004 0,05
Arsenic nnnr^ 0,cc80 ,1 nnri

Znc <0,05 <0,05 0,4 0,05 1


Cuivre <0,05 <0,05 0,08 <0,05 1
Plomb 0,05 0,05 0,69 <0,05 I
Chrome <0,05 <0,05 0,18 <0,05 1
Cadmium <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 0,1x
Aox (I) (yùr) 34 36 7T 1819
BTX(2)(yett) ND ND ND
(yell)
Pesticides
- organochlorés ND ND ND
- organophosphor* - soufrés ND ND ND
- organoazotés o,o22 ND ND
Chlorophénols(pgll) ND ND ND
HPA(3) @ett) 0,023 o,o2l 0,310 2y

x : total des métauxinférieur à 15 mgil


ND : non détecté
(1) : organohalogénés
(2) : Benzène-Toluène-Xylène
(3) : Fluoranthène,benzo(b)fluoranthène,
benzo(k)fluoranthène,
benzo(a)pyrène,
indéno(1,2,3)pyrène
benzo(ghi)perylène,
75
ChEritre IV : Toxicité des lixiviats de deches et despercolatsde decharqe.Qualité des eaux de surface.

3.2 Analyses chimiques

Les résultatsdes analysessont présentés dans le tableau22 ainsi queJes normesde


rejet fixees par I'arrêtépréfectoralpour le site.
Les eauxdesétangs,BO et ET, sontde bonnequalitéavecde faiblesteneursen sels,
composés organiques et métaux. Les quelques traces d'atrazine présentes dans BO
proviennentdeschampssituésen amont de l'étang.Aucun autre pesticiden'a été déæcté.
Une concentrationimportanted'hydrocarburesest relevéedansRl. [-a concentration
des hydrocarburespolycycliques aromatiques(HPA), qui ont été dosésspecifiquement,est
faible (O,31 ltgll). Comparativementà BO et ET, Rl contient plus de sels (chlorures,
sulfates,calcium). Il est égalementplus chargéen métaux.Du zinc (0,4 mg/l) et du plomb
(0,69 mg/l) sont détectés.
L'indice hydrocarbures de l'échantillonR2, égal à 31,6 mg/I, est suffrieur à celui du
premier échantillon. Il pounait expliquer sa toxicité élevée,notammentsa toxicité aiguë. I-e
dosage des HPA révèle la présencede fluoranthèneà la concentrationde 254 pgll. Ce
composé, reconnu mutagène,n'explicite cependantpas à lui seul la réponsepositive du test
d'Ames. Ces eaux restent chargéesen chlorures avec une concentration de T74 mg/I. Les
métaux zinc et plomb ne sont plus détectés.La cbncentration en cyanures atteint le seuil
limiæ de 0,1 mg/l admis pour le rejet deseaux.

3.3 Conclusion

La toxicité des eaux R est élevée pour un effluent rejeté directement dans
I'environnement,sans traitement préalable.Les concentrationsen micropolluants dans
l'échantillon R2 sonisùffisantes pour entraînerdes effets à court terme. Leur charge élevée
en hydrocarburesest très probablementresponsablede la toxicité observée.
Au vu des essaisréalisésau laboratoire,ce rejet est suscePtibled'avoir des eflfetsà
long ûermesur la flore et la fauneà proximité du site.
Les hydrocarburespourraient provenir de la présencesur le site d'anciennes"cuves"
de stockage.[.es travaux de réaménagementdu site, entrepris récemment,ont pu entraîner
un phénomènede fuite.
La présencedes chlorures dans les deux échantillonsRl et R2 ne trouve pas
doiventêtreposéesqui sont :
d'explication.Deux hypothèses
- une éventuellefuite au niveaudesbassinsde rétentiondespercolats,
- un passagedes eaux de nettoiementde I'unité d'ensachage
des poussièresd'incinération ;
ceseaux sontnorrnalementpompéespuis déversées dansle bassin82.
à traversle site n'estpasconnu.
l-n tracéexactdeseauxde ruissellement
76
Chapitrc lV : Toxicité deslixiviats de déchetset des percolatsde décharqe.Qualité des eaux de surface'

Le débit de ce rejet resterelativementfaible. Il est cependantnécessairede prendre


desmesuresafin de définir les causesde la pollutionet I'enrayer.

A ce jour, il est prévu la constructiond'un bassin de rétention des eaux de


ruissellement.Ces eaux seront rejetéesdans le bassinB2 et utiliséespour I'ensachagedes
cendresd'incinération. Le bassinde rétention des percolats82 a été étanchéà I'aide de
béton.
DISCUSSION

I Bilan des études. Relations entre les analyses toxicologiques et


physico-chimiques

2 Mise en oeuvre et interprétation des analysestoxicologiques

3 Application du contrôle toxicologique à la gestion des déchets


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F
DISCUSSION

I Bilan des études - Relations entre les analyses toxicologiques et physico-


chimiques

' Afin de discuter desrésultatsde cetteétude,nous avons simplifié leur présentation


et utilisé les échellesde toxicité définies au paragraphe2.l.6 du chapitreIV. euarre niveaux
de (géno)toxicité, représentéschacunpar une @uleur, ont été déterminés.Cette échelle a été
construite de façon à couvrir I'ensemble des réponsesdes échantillons testés. Les
échantillonsnon ou peu toxiquesont été notésen blanc.Les échantillonstoxiques et très
toxiques apparaissenirespectivementen jaune et en oiange ; ceux classésextrêmement
toxiques sont visualisésen rouge. Quatre niveaux de génotoxicitéont égalementété définis.
[-a réponse apparaît en blanc lorsqu'aucunegénotoxicité n'a été détectée,en jaune lorsque
l'échantillon est peu génotoxique c'est à dire qu'il est nécessairede concentrer ies
micropolluants plus de dix fois pour observerune réponsepositive du test d'Ames. Les
échantillonsgénotoxiqueset trèsgénotoxiquesapparaissent
respectivernent en orangeer en
rouge.

[.es résultatspour les lixiviats de déchetssont rassemblésdans le tableau 23. Ce


tableau fait ressortir I'absencede relation entre les caractéristiquestoxicologiques et
I'appartenanceà une famiile de résidus.En effet, au sein d'une mêmefamille de résidus, les
profils loxicologiques des lixiviats peuvent être très hétérogènes.Ceci souligne ta dfficulté
de baser la "qualité" d'un déchetsur son origine.
[.es résultatspour les autreséchantillons,c'est à dire les poussièresd'incinération
avant et aprèssolidification/stabilisation,les percolats,les eaux de surface,se trouvent dans
le tableau 24. L'efficacité du traitement d'inertage des cendres d'incinération apparaît
clairementpar I'absencequasi-totalede toxicité pour les échantillonsJS et KS. A I'inverse,
ce tableautait bien ressortirla toxicité importanteà court et à long t€rmedespercolats.

L'examenvisuel desdeuxtableauxconfirmeles pointssuivants:

- (l) la présenced'un caractèretoxiqueà court termes'accompagne


systématiquement
d,une
toxicité à long terme.Par contre,I'absencede toxicité à court terme,ne garantitaucunement
I'innocuité de l'échantillonà plus long terme : des effets sur la croissancealgale et la
reproduction des daphnieset/ou des effets génotoxiquespeuvent être observésalors
Tableau 25 : Analysesphysico-chimiquesdeséchantillons
C2 et D (a) et E2 et F (b)

Conc.en

pH I 1,3 7,6 7,5 lo,2


DCO 2& 670 624 236
Chlorure v 5 18 1222
Sulfate t4 78 38 80
Calcium 23 5 7 8,3
Hydrocarbures 1,3 l,l 3,9 <0,I
Phénols <0, I 0,2 s0, I <0,1
Mercure 0,0006 0,0001 0,0005 0,0004
Arsenic 0,0007 0,0006 0,0005 0,0004
Cyanures <0,01 <0,01 <0,01 <0,01
Znc 0 , lg o,l4 1,05 0,06
Cuivre 0 , 1I <0,05 <0,05 0,16
Plomb <0,05 o,l2 0,63 <0,05
Chrome o,34 o,26 0,09 <0,05
Cadmium <0,05 <0,05 <0,05 <0,05
Discussion 78

Les lixiviats Cl, CZ,D, E2, KS en sont


qu'aucuneffet de toxicitéaiguën'a été enregistrée.
desexemples.
Cecifait ressortir la dfficulté d'extrapoler une réponsede toxicité à long tenne à partir d'une
donnéede toxicité à court terme.Ces problèmesd'extrapolationaigu-chroniquepeuvent
s'expliquerpar le fait que, selon le niveau de contamination,les organesou les tissus
affectéset les mécanismesde cytoûoxicitépeuventêtre très différents. Un exemple est le cas
des hydrocarburesde type solvants : à des fortes concentrations,ils seront toxiques à court
terme pour le système nerveux, à doses faibles et à long terme, ils entraîneront
principalement des effets au niveau des organesde détoxication (foie et hépatopancréas)ou
desorganesexcréteurs(rein).
Dans notre étude,le calcul du rapport aigu/chroniquedonne des valeurscomprisesentre
135 (T) et 0,002 (G) soit un facteur de plus de 600 entre ces valeursextrêmes,

- (2) le caractère "génotoxicité" est indépendantdes autres formes de toxicité. Des


échantillonsdépourvusde toute toxicité aiguë et/ou chronique sont susceptiblesde présenter
un caractèremutagène.C'est le cas de la boue de peinture E2 ou des eaux de ruissellement
R.

- (3) il estdifficile d'extrapoler


uneréponsede toxicitéd'uneespèce à uneautre.Chacune
des espècesest susceptible de présenterdes spécificitéset ce d'autantplus qu'elles
(CAIRNS,1983),
pasau mêmeniveaud'organisation
n'appartiennent

- (4) le profil toxicologiqueest difficilementprédictibledesanalysesphysico-chimiques.


Un
exemple est donné par les lixiviats C2 etD. Alors que ces échantillonsprésententdes degrés
de pollution organiqueet minérale du même ordre de grandeur(tableau25a),leur profil
toxicologique diffère : l'échantillon C2 se révèle perturber de façon plus importante la
reproduction de Daphnia magna et présenteun caractèremutagèneimportant à la différence
du lixiviat D dépourvude génotoxicité.Ils sont tous les deux toxiquesvis à vis des algues
avecdes réponseségalesrespectivementà47+ 9 et ?3 t l1 equitox/m3.
Un autre exemple est donné par les échantillonsE2 et F qui apparaissenttous les deux
relativementpeu contaminés(tableau25b). Le lixiviat F entraînecependantune inhibition
importantede la croissancealgalequi n'estpasobtenueavecl'échantillon82. Ce dernier se
révèlepar contre génotoxiqueà la différencede F.

. Afin de vérifier cetteabsencede relationentre les donnéesphysico-chimiqueset


toxicologiques,nous avonsà I'aidede I'analysemultivariéecherchéà préciserles relations
entre les concentrationsdes micropolluantsmesuréeset I'intensité des réponses de
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79
Discussion

(Analyse en
(géno)toxicité enregistrées.Deux méthodesont été utilisées : I'ACP
Multiples)'
ComposantesPrincipales)et I'AFCM (AnalyseFactorielleen Composantes
III. Uensemble
Le principe de ces méthodesest présentéau paragraphe6 du chapitre
transforméesutilisées
des donnéesbrutes est rassemblédans le tableau 26. Les données
pour les analysessont donnéesen annexe'
Nous sommesconscienBdes limiæs de cetteétudecomptetenu :
- du faible nombre d'observations: nous ne disposonsque de 26 échantillons,
- du caractèrenon exhaustif desanalyseschimiques réalisées: seulement15 paramètresont
été mesurés.
d'incinération J!,
Les résultatsconcernantle résidu de la métallurgie G et les poussières
dans I'analyse'
pour lesquelsdesdonnéeschimiques sont manquantes,n'ont pu être intégrés

entre les
Nous avons tout d'abord réalisé une AFCM afin d'étudier les liaisons
selon les paramètres
classes des différentes variables chimiques et toxicologiques.
Trois niveaux de réponse
chimiques, deux ou trois classesde concentrationsont été définies.
présenceou I'absencede
pour les tests Microtox et algue ont été déterminés.seule, la
sont décritesdansle
caractèremutagène,a été considérée.Les différentesclassesconstituées
tableau2T.

au plan
Les résultatsde I'analysesont donnésen annexe6. Nous nous intéresserons
respectivement
principal 1-2 (figure Z9a),etauplan factoriel 1-3 (figure 29b) qui contiennent
57Voet 48Vode I'information.
(chargeen métaux) et
Seulesles variablesMIC (test Microtox), ALG (test algue),MTX
DCO (chargeorganiqueglobale)sont bien représentéesdansle plan principal. Les caractères
bien représentés
GEN (caractèremutagène)et HC (chargeen hydrocarbures)n'apparaissent
que sur le 3èmeaxe.

:
Trois groupesd'échantillonsse dessinenteffectivementsur la figure 29a
- des échantillonsfaiblementcontaminésdépourvusde toxicité et de génotoxicité.Ce sont Ies
A' les eaux
poussièresd'incinérationsolidifiéesJS et KS, la boue d'hydroxydemétallique
desétangsen amont et en aval du site B0 et ET,
- des échantillonstrès contaminésen métauxetlou en composésorganiques(DCO élevée'
boue de peinture E1,
phénols,hydrocarbures)très toxiquesvoire génotoxiques.ce sont la
T, BA et BB'
les poussièresd'incinérationJl, Kl etK},les percolatsde décharge
- deséchantillonscontaminéspar quelqueséléments,minérauxet/ouorganiques,présentant
une toxicité plus ou moins élevéeetlou une génotoxicité.
Tableau 27 : Les différentesclassesutiliséesdansI'AFCM

Paramètres Classe Concentrations Mrn.-Max. tbhantill ons concernes


IJLU DUI <100 '24 -
94
E-T,A, KS, BO, CI, L, JS,Rl, H-
(mgoZtt) DC2 100-500 236 -355
F, C2,I, R2,Kl, 82
DC3 >500 534- 9638
J2.82,D.K2,El,81. BB, BA. T
fryutuçal uufe l-tul non deæcæ <0, I A, BI, BZ,EI,F, H,I, J2,KI.I<2,L
(mg/l) JS,KS, BO. E-T
HCz détînté 0,93- 31,6 CI, D, Cz,Ez,BB,T, RI. BA. R2
rHl nonoeæcÉ <0, I A , B 2 , C I , C 2 , E 2 , F , I , J 2 ,K l , K 2 , J S .
(mdl) KS, BO, ET, Rl, R2
PHz déteclé. o,l - 4,2 H, D, L, BB. EI, BI, BA. T
MEEIUX M'I'I <0, I <),05 - 0,055 A,I{, JS,BI, BO, ET, R2
(mdl) MÎ2 o,l-3,2 o,l - 2,3 L , K S ,F , D , C 2 , 8 2 , R I , E 2 , I , C I
MT3 >3,2 3.3- 100 T. K2, J2,BA, BB, EI. Kl
vllcrorcx MII <2,5 N ' l ' -2 , 3 A, JS,KS, BO, ET, Rl, H, R2, L-
(équitox/m3) \/n2 2,5-25 3,4 - 14 B I , B 2 , C Z , D , I , E 2 ,F , B B , C l , J 2 , K 2
MI3 >25
'<10 3t - 374 BA, El, T. KI
Algue ALl NT - 9,8 BO, E-I,L, Rl, A, JS,R2, H, KS
(équitox/m3) AT2 l0-100 t4-56 B l , I , E 2 ,D , c 2 , B 2
AT3 >100 110- 6093 F, CI, BB, BA, T, K2, E1,J2.KI
GE I non génoûoxtque A, D, F, H,I, J2. KI, K2, L, JS,KS,
Génotoxicité BO, E-T
GEz génotoxique 8 1 , T , B B ,B A , E 1 , C I , E L , R I , R 2 , 8 2 .
C2

Remaroue:
seuls les paramètres chimiques, susceptiblesd'être directement
impliqués dans la réponse
toxicologique,ont été pris en compte.Ce sont:
- la DCo. ce paramètreserait un rndice
global d'une pollution organique,
- les hydrocarbureset les phénols,
- les métaux.Les différentesconcentrations
mesuréesdes métauxHg, As, Zn, Cu,Cr, Cd et pb
ont été additionnées.[-a valeur obtenuen'estqu'un indice global
d'unepollution métallique.
Les paramètresnon considéréssont:
- le pH' Il est en effet ajustédans
les testsMicrotox et Ames. Nous avonsd'autrepart vérifié que
la neutralisationdu pH deslixiviats basiquestestésn'influençait
pasles résultatsde toxicité sur les
algues,
- les sels chlorures, calcium et
sulfates.Ils ne présententpas, aux concentrationsmesurées,
d'effetstoxiquesdirecrs(CHAPLIN, 1991 coNNoLLy,
; r99l),
- les cyanures.Ce paramètreest peu
discriminant.
(a) Plan 1-2

Rl R2 TRES TOXIQUI'
TRDS CON'TAMINE
cEt HCI ( l ) C O , 1 m é t a r r x lô l c v é c s )
' n
S'.tr* t\2 BB
DC3
IUll Mrl K1
ALl At3
H

T
8A
El littg

GENOTOXIQUE
(b) Plan l-3 Indicc -ClI2 élcvé
I HC2

il" l GEz
I
I PH2

Mllnlr
I E2

l"t
DC1
EEx l"'
I
c2
ALZ
TRES TOXIQUE
PRU TOXIQUE
TRES CONTAMINE,
PEU CONTAMINE A
(DCO, Imétaux] élcvécs)
Boet KS
JS

pc2
f,
F

Figure 29 : Résultats de I'Analyse Factorielle des Correspondances Multiples :


simultanéedesindividus (échantillons)et desvariables(paramètresphysico-
représentation
chimiqueset toxicologiques)
DC : DCO, MT : métaux total, PH : phénols,HC : hydrocarbures,MI : Microtox, AL :
algue,GE : génotoxicité
(a) Cercle de corrélation des variables

CHL
Pb
ALG6n

mtc
Cu

(b) Représentation
desindividus

K2

JS
KS
-A_
BO
BA ET
BB

Figure 30 : Résultatsde I'Analyse en composantesprincipales


sur I'ensembledes
échantillons,24 observations,15 variables chimiques, 3 variables
toxicologiques
supplémentaires
(n'ont pasparticipeà la constructiondesaxes)
MIC: Microtox, ALG : algue,GEN : génotoxicité
Dscussion
80

[-a figure 29b confirme I'absencede toute relation entre une réponsede toxicité aiguë
et chroniqueet la génotoxicitédesechantillons.Seule,la présenced'hydrocarburesapparaît
être un paramètreassociéà I'expressiond'unegénotoxicité.

La globalisation des résultats de I'AFCM étant susceptiblede masquer des


corrélations, nous avons recommencéI'analysedes résultatsà I'aide de I'ACP, en
considérantchacundes paramètreschimiquesséparément.

Une premièreACP a été realiséeen tenantcompte de I'ensembledes observations


soit les résultats des24 échantillons.I.es résultatssont présentésen annexe7.
[.es percolatsT, BA, BB et les poussièresd'incinérationJ2,KI, K2, qui présentent
des caractères physico-chimiques et toxicologiques extrêmes par rapport aux autres
échantillons, "entraînent"I'analyse(figure 30b) et expliquentpratiquementà eux seuls la
formatioù des axeset les corrélationsentre les variablestoxicologiqueset physico-chimiques
observéessur la figure 30a. Des niveaux de contaminationde I'ordre de celui de ces six
échantillons seront immanquablementassociésà des effets toxiques à court et à long terme
vis à vis des bactériesdu Microtox et des algues.

L'analyse a été réitéréeen ne prenant pas en compte ces six échantillons. A la


différence de la précédenteanalyse,les paramètresphysico-chimiques se répartissent sur
I'ensembledu cercle de corrélation des variables (figure 31a). Les corrélations (r) des
variables toxicologiques avec les axes sont plus faibles ; elles ne dépassentpas 0,50
montrant une certaine indépendanceFr rapport aux axes I et 2 (annexe8).
La répartition des individus dans le plan de ces deux axes (figure 30b) est très
dispersée.Aucun regroupementdes échantillonstoxiquesd'une part, et non toxiques d'autre
part, n'est observé sur cette carte des individus. En d'autres termes, la répartition des
échantillonsest totalementindépendantede leur toxicité. Aucune corrélation ne peut être
établieentre les paramètreschimiqueset les variablestoxicologiques.

Ces analysesconfirmentla dfficulté de conclure,à partir d'un bilan analytique


standardet par définition non exhaustif,quant à la toxicité des échantillonspeu ou
mo\ennement contanûnés.
(a) Cerclede corrélationdes variables

desindividus
(b) Représentation
c|*

82*

c2*

É2'. * Echantillonsgénotoxiques
- Echantillonstoxiques
r- (réponse> 10équitox/m3)
: EchantillonstÈs toxiques
(réponse> 100équitox/m3)

Principalessur une partie des


Figure 31 : Résultatsde I'Analyseen composantes
échantillons: 17 observations,15 variableschimiques,3 variablestoxicologiques
desaxes)
(n'ontpasparticipéà la construction
supplémentaires
nonconsidérés= poussières (l' J2'Kl'l<2) et percolats(T,
d'incinération
Leséchantillons
B A , BB )
MIC: Microtox,ALG : algue,GEN : génotoxicité
81
Discussion

2 Mise en oeuvre et interprétation des analyses toxicologiques

. Le maintien de la qualité des écosystèmes passepar la préventionde tous rejets


populations'à court
dansl,environnementsusceptiblesd'induire deseffetstoxiquessur les
d'une pollution
et à long terme. Des effets à court tenne ne se manifesterontqu'en présence
la mort des
élevée entraînant rapidement de graves troubles physiologiques, voire
phénomènes de
organismes exposés. Les effets à long terme pourront résulter de
compenséesau
bioaccumulationou d'un ensemblede lésionscellulaires non réparéeset non
de
plan fonctionnel. Des altérationsdu génome etlou un dérèglementdes mécanismes
d'un
contrôle du cycle cellulaire poulTontnotamment,à terme, se traduire par I'apparition
cancer.
à
l-a préventiol d"r risquesenvironnementauxdoit permettrede préserver,à court et
Ces risques ne
long te'rme,les différents niveaux trophiques peuplant les écosystèmes.
peuvent être évaluésqu'à I'aide d'un ensemblede tests de toxicité. Divers organismes,
de toxicité
représentatifs de différents niveaux trophiques seront sélectionnés; des essais
C: ti;:ticitéchloniq4eserontmis en oeuvre'
aigi:,:et r1::i.?î:,;lis

pour des raisonséconomiques,le choix des testsse fera de façon à obtenir, avec un
l'échantillon'
minimum d'essais,lemaximum d'informationsquantau potentieltoxique de
pour cela , il est nécessairede choisir des essaisnon redondantsc'est à dire que chacun des
de toxicité
essaisdevra apporter une information complémentairesur les différentes formes
potentielle,aiguë,chronique incluantla génotoxicité'
Les cinq tests mis en oeuvre dans cette étude répondentà ces objectifs. Trois
-bactéries, végétaux,
organismes appartenantà des niveaux d'organisationdifférents
invertébrés-ont été utilisés.

Tous les testsde toxicité ne présententpils la même chargede travail ni les mêmes
des
difficultés de mise en oeuvre.Le matériel,le facteurtempsrequispour la maintenance
dans
organismes,la préparationdu test et I'obtentiondes résultatssont à prendre en compte
peut
le choix des essais.En effet, ces paramètresdéterminerontle coût de l'essai,lequel
présenterun frein à la mise en placedu contrôletoxicologique.
Les microbiotests,qui se caractérisentpar I'utilisation de petits organismes
permettentde réduireles coûtsassociésà l'évaluationtoxicologique.Une liste de ces tests
effets de
applicables à l'évaluation des effets de toxicité aiguë et chronique et des
génotoxicité est proposée par BLAISE (1991) ; ces essaisutilisent les bactéries,
protozoaires,microalgues,invertébrés.Lædéveloppement de testsrapidesd'évaluationde la
estimating
toxicité chronique, appelésencorepar I'EPA (1989), "short-termmethods for
82
Discusstoq

chronictoxicity",ainsiquel'automatisationdestestsdetoxicitévontdanslesensd'une
pour le contrôledesrejetsenvironnementaux'
utilisationplus facile desessaisde toxicité,
-bactéries,algues,daphnies-nous a permis de réduire
L'utilisation des organismes
au mæcimumles contraintesexpérimentales'

milieu de culture etToude la nourriture'


Les conditions d'élevage,la qualité du
de modifier les
lumineuse, la température,sont autantde paramètressusceptibles
l,intensité
comparer les
minimiser ces variations et de pouvoir
réponsesdes organismes.Afin de
des conditions
laboratoires,il esl nécessaired'utiliser
donnéesde toxicité entre différents
physiologiquesdont les mécanismessonl
standardisées.Le choix d'organismeset de critères
également
à des réponses reproductibles est
suffisamment maîtrisés pour conduire
souhaitable
daphnies
variationsdu taux de reproductiondes
Dans nos ext'riences, d'imPortimtes
entre
sur 28 jours pour les témoinssont compris
ont été observées.Les taux de reproduction
inter-essais
étant égale à 114 t 44. Ces variations
54 et lS|Petits/daphnie, la moyenne
militentpourlarépétitiondesessaisafindedéfiniruneréponsemoyenne'àdéfautde
L'utilisation
variab'ité et diêtreen mesured'y remédier.
connaîtreraou les eauses,decette
car elle
toxiques de référencepeut être utile
systématiqueou régulière de substances
permettradecontrôlerlasensibilitédesorganismesutilisés.

-.i ,'.

de la gestion de la qualité de
. (Jne des préoccupationsdes responsableschargés
,'niveauxde toxicité acceptables"pour l'environnement
|environnement est l,évaruationdes
en termede contrôle des rejetstoxiques'
et la définition despriorités d'intervention

cette approche s'intègre dans une


L'approche canadienne mérite réflexion'
un
toxiques au niveau du fleuve St-l-aurent'
importante politique de réduction des apports
Potentiels)(PEEP en anglais : Potential
indice, le BEEp (Barème d,Effets Ecotoxiques
ensemble
de comparerle potentieltoxique d'un
Ecotoxic Effects Probe) a été développeafin
de rejetsindustriels(COSTAN et aI" IW3)'
L,indiceBEEPs,établitàpartirdelaformule:B=log[1+n(>T/N)Q]avec
B_valeurduBEEP.Cettevaleurvarieenthéorieentre0etl'infini.Enpratique,elle
indice à
c'estpourquoiles auteursassimilentcet
prendradesvaleurscomprisesentre0 et 10,
le nombre de
,,échellede Richterde l'écotoxicité"; cet indiceest d'autantplus élevéque
une
réponsespositivesenregistréesetleurdegrédepositivitésontimport,ants,
(géno)toxicité'
n = nombrede testsmontrantune
et aprèsbiodégradation,
N = nombre total de testseffectués,avant
Discussion 83

I T = somme de toutesles réponsesde toxicité expriméesen unités toxiques(équitox/m3)


obtenues,avant et aprèsbiodégradation,
Q = débit de I'effluenten m3/h.
Cet indice tient compte :
- des effets de toxicité à court et à long terme et des effets de génotoxicité. Les tests
mis en oeuvre sont : test Microtox, test 96h d'inhibition de la croissancede I'algue
Raphidocelissubcapitata, test7j de survie et de reproductiondu microcrustacéCeriodaphnia
dubia, SOS chromotest (test de génotoxicité),
- du nombre d'organismestestésaffectéspar I'effluent,
- de la persistancede la toxicité, une partie des testsde toxicité étant repris à I'issue
d'un essaide biodégradation,
- du débit de I'effluent.
[-a prise en compte du débit du rejet permetde compenserune dilution des effluents,
souventpratiquée,pour réduireleur toxicité. Cependant,il n'estpas certain,d'un point de
vue environnemental,qu'un petit volume d'un rejet très toxique ait le même impact qu'un
effluent peu ûoxiquedont le débit est élevé.
Dans cet indice, une même importanceest donnéeà tous les critères de toxicité. Le
test de génotoxicité participera très peu à I'indice BEEP. D'autre part, I'intégration de
I'ensembledes résultats en un seul chiffre perd I'information apportéepar les essaisquant
aux différentes formes de toxicité de l'échantillon : toxicité aiguë, chronique et/ou
génotoxicité.
Un indice BEEP élevé caractériseraà coup sûr un effluent toxique à la fois à court et
à long terme qui est indiscutablementpréoccupant.Par contre, un indice BEEP de niveau
moindre peut caractériseraussibien un échantillonprésentantdes effets de toxicité aiguë
qu'un échantillon uniquement toxique à long terme eUou génotoxique. [a stratégie de
contrôle et de traitement adéquatene pourra être instauréeque suite à une connaissance
précisede la situation.
Un effluent qui induit deseffets de toxicité à court terme serale reflet d'une chargeen
micropolluants importante : cette charge polluante pourra être assezaisémentdétectéepar
I'analysephysico-chimique standardet être en majeure partie éliminée par des procédésde
traitement classiques.[æs essaisde toxicité aiguë seront adéquatspour le contrôle des
échantillons.[-a situation est différentedansle cas d'un effluent qui induirait des effets de
toxicité à moyen ou à long terme sansprésenterde toxicité aiguë. Ce type d'échantillon
renfermedes contaminantsà concentrationmodéréesinon à l'état de traces.Le contrôle de la
qualité de cesechantillonsimpliquera la mise en oeuvred'essaisde toxicité à moyen et à long
terme : les essaisde toxicité aiguë sont inutiles et inappropriés.
Tableau 2E : Application de I'indice BEEP à nos échantillons

Echantillon Indice
A u,+3
B1 r,26
B2 2,12
C1 2,35
C2 r,87
D r,4
E1 3,30
E2 r,43
F 2,20
G 5,27
H 0,90
I 1,24
J1 2,68
J2 3,06
K1 3,72
K2 2,95
L 0,39
JS 0,31
KS 0,48
T 2,90
BA 2,48
BB 2,34
BO 0
ET 0
R1 0,39
R2 1,35
Discussion 84

C'est la raison pour laquelle nous voulons insister sur I'intérêt du profil
toxicologiquepour caractériserun echantillon.Il n'estpasplus difficile de géreren parallèle
les deux notions de toxicité à court et à long terme,qui sont plus instructives,qu'une seule
valeur chiffrée dont I'explication fait défaut.

L'application de cet indice BEEP à nos résultats,en faisant abstraction du terme


"débit", montre des indices semblables(tableau28) pour des échantillonsdont les profils
toxicologiqueset chimiques sont très différents ; c'est le cas de A (0,43) et Rl (0,39), D
(1,44)et R2 (1,35),T (2,9O)etK2 (2,95).

3 Application du contrôle toxicologique à la gestion des déchets

. Tous les déchets reconnus dangereux doivent faire I'objet, de la part des
industriels,de procéduresparticulièresde sécuritépour leur manipulationet leur élimination.
l-a définition des "déchetsdangereux"donnée dans la nouvelle directive parue en 1991
(9ll689lCEE du 12 décembrel99l) reposesur 14 critèresde dangerparmi lesquelsfigure le
cri tère H I 4 <<écotoxique>.
En ce qui concerne les résidus industriels solides, cette étude a montré qu'une
fraction toxique non négligeablepouvait, en effet, être éluée de certains résidus.Toutes les
formes de toxicité, de la toxicité à court terme à la génotoxicitéont été observées.L'étude
confirme égalementla difficulté, voire I'impossibilité,de prédireune toxicité à partir des
donnéesanalytiqueshabituellementdemandéespourle contrôle de la qualité deslixiviats.

C'est pourquoi, l'étude du caractère HI4 <écotoxique>doit passer par la mise en


place d'une batterie de tests de toxicité ; la toxicité aiguë et chronique ainsi que la
génotoxicité doivent être évaluées.Le choix de testsde toxicité rton redondants,faciles à
réaliser et peu cofiteux, à l'image de la batterie de tests mise en place dans cette étude,
pern ettra de dresserun profil écotoxicologiquecomplet de la totalité des déchets.

. Ces données de toxicité seront utiles pour les responsables des centres
d'enfouissementtechniquequi connaîtrontle risqueassociéaux déchetsqu'ils acceptent.
[.a préventionde la pollution de I'environnementliée au stockagedes déchetspasse
par une réduction de la chargeécotoxiquemobile présentedans les déchets.Le contrôle
toxicologique pourrait par conséquentêtre utile au choix du meilleur traitement de
Discussion 85

stabilisationc'està dire celui permettantune réductionmaximalede la toxicité de la fraction


lixiviable.
Le traitementdes poussièresd'incinérationà I'aide de ciment s'estrévélé efficace.
Aucune toxicité de la fraction lixiviable n'est observéeà I'issue de cette étape de
solidification/stabilisation.
Nous n'avonspasde donnéesquantà l'évolutionde ce solidifiat.
Un suivi dans le tempsde l'évolution de tout nouveauproduit d'inertageserait à envisager.
Toute réduction de toxicité de la fraction lixiviable pourrait s'accompagner
d'avantagesfinanciers se répercutantsur le prix de la tonnede déchetséliminés. L'ouverture
de nouveauxsites de stockagepourrait aussis'en trouver facilitée.

' A la différenç d'une analysephysico-chimique,!'analysetoxicologique intègre


les
effets de la totalité des micropolluantsprésents.Les essaisde toxicité apparaissentpar
conséquentintéressantsà inclure dansla procédurede contrôle du déchet à l,entréedu site
afin d'en vérifier la conformité,au mêmetitre que ce qui est fait actuellementau moyen de
quelquesmesuresanalytiques
Un test Microtox, facile à réaliser,peu cotteux et surtout rapide pour répondre à la
contrainte "temps" imposéepar cette procédure,a été proposé pour cette opération de
contrôle. Une comparaisonde la valeur CI50 obtenuelors de procédurede contrôle serait
comparéeà la valeur obtenuelors de la procédured'acceptationdu déchet.Une importante
modification de la réponsejustifierait un contrôle analytiqueplus pousséde la qualité du
déchetlivré.
Cette procédure Microtox ne permettra en aucun cas de définir le potentiel toxique
réel de l'échantillon et ne donne qu'uneinformation sur la toxicité à court terme de la fraction
lixiviable. D'autre pa"rt,Ia présenced'unetoxicité ne doit pasjmtifier le refus du déchetmais
le respectdes procéduresvisant à empêchertout contactavec I'environnement.

' I-a mise en place d'un contrôletoxicologiquede la qualité des eaux


de surfaceet
souterrainesaux alentours des sites d'enfouissementsera à même de garantir la bonne
efficacité de I'ensembledes systèmesde prévention mis en oeuvre et I'absencede toute
pollution. Il est évident qu'àce niveau,on ne retrouverapasune pollution de I'ordre de celle
présentedansles lixiviats de déchetsou les percolatsde déchargenon traités.par contre,la
présencede micropolluantsà l'étatde tracesest plausibleet les effetsde toxicité à long terme
devront être recherchésen particulier,pour être prévenus.L'analysechimique exigéepar la
réglementationapparaîtencoreune fois bien peu "sécuritaire"comptetenu de la difficulté
d'un bilan analytiqueà révélerun risquede pollution effectif, et ce d'autantplus que les
concentrationsdes micropolluants serontfai bles.
Tableau 29 : Nouvel arrêté de février 1994 concernantles normesde rejet des lixiviats
dansI'environnement

"Les lixiviats ne peuventêtre rejetésau milieu aquatiquenaturelqu'aprèsprise en compte des


objectifs de qualité du milieu naturel,lorsqu'ilssontdéfinis,et s'ils respectentau moins les
valeurssuivantes:

5,5 < pH < 8,5 ;9,5 s'il y a neutralisationchimique


Hydrocarbures<10 mg/l (norme NFT 90.203)
DCO < 125 mgll (sur eau brute)
Phénols< 0,1 mg/l
Métaux lourds totarx < 15 mg/l dont CÉ+ < 0,1 mg/l
Cd <O,2 mll
Pb < 0,5 mg/l
CN libres < 0,1 mg/l
Hg < 0,05 mg/l
As < 0,1 mg/l
Fluorures < 50 mg/l
Discussion 86

D'autre part, les concentrationsen polluants acceptéespour les rejets dans


I'environnement peuvent apparaître,à I'examendes résultatsobtenusdans cette étude,
relativement laxistes.Un exemplepourrait être donnéavec l'échantillonCl. En reprenantles
norïnes de rejet définies dans le nouvel arrêtéde février 1994 etprésentéesdans le tableau
29, un effluent présentantles propriétésde Cl serait admis à être éliminé tel quel dans
I'environnement.

Lesessaisde toxicitéen laboratoireprésententbiensûr deslimitesmais I'information


qu'ils apportentestprimordialepour la gestiondesrisquesenvironnementoux liés aux rejets
desmélnngescomplexesLssrsdesactivitésindustriellesou non.
CONCTUSIONGBNERALE
CONCLUSION GENERALE

Les centresd'enfouissement techniqueconstituentle "maillon" final dans la grande


chaîne de l'élimination des déchetsindustrielset urbainset sont de ce fait indispensables.
Cependant,comme le soulignaientCASAGRANDE et LAURET en 1990 (FranceDéchets),
il y a, compte tenu desquantitésmisesen jeu chaqueannée,un important pari écologique à
gagner.
Le principal risque pour I'environnementest lié à I'entraînementpotentiel par I'eau
des polluants présentsdansles résidusstockés.læur disséminationdansle milieu naturel est
susceptiblede conduire à une altérationde la santédesécosystèmeset de I'homme.

Dansce travail, nousnoussommesfocaliséssur l'étudede la mobilité et de la


toxicité desmicropolluantsprésentsdanslesdéchetsindustrielsadmisen C.E.T.de classeI
et plus's6cifîquementde leur impactsurlesorganismesaquatiques.

Une batterie de cinq ûestsde toxicité a été utilisée :


- le test d'inhibition de la luminescencede la bactériePhotobacteriumphosphoreum(test
Microtox),
- les tests d'immobilisation (test 24 h) et de reproduction (test 28 j) du microcrustacé
Daphninnutgtut,
- le ûestd'inhibition de la croissancede I'algueRaphidocelissubcapitata,
- le test de mutagénèsesur Salmonellatyphimurium his- (!est dAmes).
Ces tests ontétéchoisis pour leur complémentarité.Ils permettentd'évaluer toutesles
formes de toxicité deséchantillons: à court et à plus long terme ainsi que la génotoxicité, et
de testerdes organismesreprésentatifsdes principaux niveaux trophiques des systèmes
hydriques. Ces essaissont de plus assezfaciles à râliser et leur cott est raisonnable.
I-es analysesphysico-chimiquesexigéespar la réglementationpour le contrôle de la
gestiondesdéchetsont été réaliséesen parallèle.

|.a toxicité de la fraction lixiviable de 12 déchetsde diversesorigines a été testée.


Parmi ces déchetsfiguraient3 bouesd'hydroxydesmétalliques,4résidusde I'incinération,
2 résidusde peinture,2 résidusde la métallurgie,I échantillonde terrescontaminéespar des
PCBs. Les résultatsont montréque:
- une fraction toxique non négligeablepouvaitêtre éluéede certainsdéchets,
- la toxicité pouvait s'exprimer aussi bien à court terme qu'à long terme. 2 boues
d'hydroxydes métalliques,une boue de peinture et un des résidusde la métallurgie
renfermaientnotammentdes substancesgénotoxiques,
Conclusion senérale 88

- la toxicité n'était pas prédictibledes résultatsde I'analysephysico-chimiqueréalisée


conformémentà la réglementation.

Récemment,d'importants travaux de rechercheont été réalisésafin de réduire la


chargepolluantede la fraction lixiviable desdéchetsenfouis,et par là même,de faciliter la
gestion des risquesenvironnementaux.Nous nous sommesintéressésdans cette étude, à
I'efficacité desprocédésde solidification/stabilisationà ba.sede ciment, à limiter le relargage
des métaux présentsen quantitésimportantesdans les résidus issus de l'épuration des
fumées d'incinération des orduresménagères.Deux résidusd'incinération ont été testés,
avant et aprèsinertage.Il apparaft,aprèssolidification/stabilisation,une nette réduction de l_a
toxicité des lixiviats produits. L'efficacité de ce processusd'inerûageest confirmée par les
résultats de I'analys.ephysico-chimique qui montre une réduction importante des
concentrations en sels et en métaux relarguées.Ces processusd'inertage des résidus
d'incinérationdevraientêtre mis en placeà l'échelleindustrielletrès prochainement.

Nous avons, dans un secondtemps, évalué la toxicité des percolats de la décharge.


Dans ces eaux se trouve I'ensembledes polluantsextraits des résidusenfouis. Cornme on
pouvait s'y attendre, ces eaux se montrent très chargéesen micropolluants organiques et
toxiquesvis à vis des organismestestés.Une génotoxicité
minéraux et sont excessivement
est égalementmise en évidence.Si la toxicité de ces percolatsn'atteintpas les niveaux de
toxicité observésavec certainsrésidus,le soin qui seraapporté à leur confinement et à leur
traitementest tout à fait jr,rstifié.

Nous avons, dans la dernière partie de cette étude, contrôlé la qualité des eaux de
surfaceaux alentoursdu site d'enfouissement.Si aucune toxicité, à court comme à long
terme n'a été détectéedans les eaux des deux étangsconstruits en amont et en aval du site,
les eaux de ruissellement,transitant à travers le site, se sont révélées potentiellement
toxiques, à long terme, vis à vis de la flore et de la faune du milieu aquatique.Ces eaux
présentaient un caractère génotoxique. Des hydrocarbures en quantités relativement
importantesont étédéæctéset pourraienten partieexpliquer la (géno)toxicitéde ces qrux.
I a constructiond'un bassinde rétentionde ces eaux est envisagéeafin d'éviter leur
rejet dans I'environnement.Ces eaux serontutilisées,avec les percolatsdu site, pour le
conditionnementdescendresd'incinération.

Cette étudepermetde mieux préciserI'intérêtrespectifdu contrôle analytiqueet du


contrôletoxicologiquepourjuger de la qualitédesmilieux hydriques.
Une charge en polluants importante,dépassantnotammentles normesréglementaires
concernantles rejets environnementraux,
serasynonymede toxicité aiguë et chronique.Le
contrôle toxicologique, dans le cas d'échantillonstrès contaminés,peut ôtre considéré
comme superflu.
Par contre, lorsqueles niveaux de contaminationdétectésapparaissentpeu élevés,le
contrôle toxicologique est imperatif pourjuger de I'impact toxique potentielde l'échantillon à
court et à long terme ; les essaisde toxicité à long terme s'imposerontd'autant plus que la
teneur des contaminantsest faible. Il est égalementimportant de souligner à nouveau
I'incapacitédes essaisde toxicité aiguëà prédire deseffets de toxicité à long terme : résumer
un contrôle toxicologique à la réalisation d'essaisde toxicité aiguë est susceptiblede
conduire à une erreur dejugement pouvantcompromettrela qualité de I'environnement.

Dans tous les cas, il est très difficile de prédire I'intensitéet la nature des effets
toxiques des différents échantillons testésà partir des bilans analytiques. Cette absencede
corrélation entre les analysesphysico-chimiqueset les résultatsdes analysestoxicologiques
peut s'expliquerpar le fait que I'analysephysico-chimique,telle qu'elleest réalisée,n'estni
exhaustive,ni fine, ni spécifique.D'autrepart, elle ne révèlepasles multiples interactions
entre les différents polluantsmodifiant la toxicité intrinsèquede chacundes élémentspris
séparément.

L-adifficulté d'évaluer un risque toxique à partir d'une simple analyse physico-


chimique remet en causela propositioneuropéennepour la mise en déchargedes déchets
(1991) qui basele choix du site d'enfouissement
pour déchetsdangereuxet non-dangereux
sur une analysechimique de la fraction lixiviable.
Les résultatsde cetteétuderemettentégalementen qluse le choix des seuilsfixant les
concentrationsmaximalesautoriséespour le rejet des lixiviats dans I'environnement.En
effet, il apparaîtqu'à ces niveaux de concentrations,une (géno)toxicité non négligeable
pouvait être mise en évidence.

La protection de I'environnementsuite à I'enfouissementdes déchets passe par


lhmélioration des technologiesau niveau:
- des centresd'enfouissementavec notammentI'utilisationdes complexesgéosynthétiques
d'étanchéi té-drainage,
- du traitementdes dechetsafin de réduireleur chargepolluanteextractible,
- du contrôle de Ia qualité des déchetsstockéscomme de la qualité des eaux de surfaceet
souterrainesaux alentoursdu site de stockase.
L'associationde critèresbiologiquesaux critèresanalytiquesseraà même :
( 1) d'apporterune meilleure connaissance du potentieltoxique réel représentépar chacundes
déchetset d'adapterleur gestion,
(2) de choisir pour un déchetdonné entre plusieursprocédésde traitement,celui qui permet
pour un moindre coût, de réduireau manimum la toxicité de la fraction lixiviable,
(3) de s'assurerde I'absencede toute pollution hydrique susceptible de compromettre
l'équilibre des écosystèmesaux alentoursdu site.
Ces essaisde toxicité constituerontla seule garantie évidente de I'efficacité des
systèmesde prévention de la pollution mis en oeuure. IIs pourront contribuer à rassurer
I'opinion publique et améliorerle climat de méfiancequelquefoispassionnelqui entourel?
question des déchets.

[a stratégied'évaluationdu risque toxique proposéedanscette étudeest applicable à


diversessituations,qu'elles concernentla gestiondesdéchets,le contrôle de la pollution liée
à des friches industrielleset à des sols contaminésou la gestiondesrejets environnementaux
en général.
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ANNBXES
ANNEXE I

NoMENcLATURE NATIoNALE DES nÉcnprs


RUENESDE IBAIIETEITS DETNNIEUEITS
NESIDI'S LESR€SIOT'S ADUBSIBTES
GBOUPES
GRAIIOS CODE6T NOME}ICLAIURE NECESSAIBES ETDEC}IEÎ!i
DEDEC}IETS
AVA}ITAæEFTAIil)N TRtENCIXOGBANDESFAUIIIESOEBESIU'S ENCEI{INEDESÎOCKAGE CONTROLE
DEDECHEÎSINDUSIRIELS DESDEC}IEISINOUSTBIELS
SPECIAUX ENTET^TEXCEXTRE
ADIITS ( !3 BEgoUSI
G3 DECHETS RÊCENSESI ENCE.rTRE DESTOCKAGEOOilInOLE
SPECTAUT
DESIOCK^GECOTNROLE

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Ct!l FLUIOËS OIJS|NAGÊÂOUEUX:EMULSIONS HUltÊUSES


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CI62 BOUESDE PEINlURE,VERNIS.COII.EÂVECPHASEOFGÂIJIOUE
cl63 DECHETSOEPEINIURE vERNtS.COLtESANSPHASÊl'lOUloE
CI6' OECHETSD'ENCRESC}UDE COTORÂNTS AVECPHASEORGÂNIOUE
CI65 O€CHETSD ÊNCCESOU DË COLORANTS SANSPHASEORGANIOUE
RESTDUS Cæl Mà.-he6 3u'6.t ædte< M bhntes
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DETRAITEMENTS ! C T g I S E I . S O Ê T N E U P E E T Â U Î N E S D E C H Ê Î S S O L I D E S D E l R Â ICl E
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MINERAUT DEINAITFI.l:HTS
RESIDUÀIEES
i';
.?!I ACIOËS CH['IIOUES
!?
MINERAUX e-r cæ.,cæi
DECHETS C2128AS€SMINERATES RESIOUAIRESDÊÎRAI'I:T{'NTSCHIIIIOUTS
Lr0urDEs
6 80uEUx 0E CALCTUti
a2!3 CÂRBoNATE F€St0UÂlRErSÀUrC2891 I c?r3
OECAICIUUhESIDUÀIRÊ
C2'I SUTFATE SOUILTE.PHOSPHOGYPSES I c2.ô -c,2.5
DETRAITEMENlS
a245 AUTC:SBOUESt': NEUTRAUSÀrror DEttTtJENTS ÂCloES
CHIMIOUES (SAUFCzi1 a C2!Sl l-czeo. cæi
C?.6 AUTRESSOLUI|ONS SÂtrNES

c261 OXYDES UEIATLTOUES F!StDtrÂIRES


SOIlD;'S
c262 sÊ'.sM;ra'.Itouts REsrouarRÊssouoES HcRs AtCALIÈlS
C263 SELSMINE,TaUX nESlDl-rAlnES
SOLIoESCYANUTiEStSAUFCr83r
c25! SELSMtNÊnÂUrRESrDrrarnÊS NOr{CYAXURES
SOI|L|ÊS ISAU.ClEai
C265CAIAIYSEUFS USES
c265 SoUFRE FESTDUÂrRÊ

C?EI BOUÊSD.HYDFOXYCI€S I.tEIAtTIOUESt]ESHVORÂ]E ÊS


C282EOUTSD'HYDFOIYDES MÊTATI,IOUTS I{CNJD:SHYDRÀ'IÊÊS
3?83 gOU€S0€ slATrcn O.EDURaI|OTJ B|OI-OGTOUE
428. RESTDUS DE DECÀÈlAllON FIITRATIONCEII FT'UGAIION
C?E5RESIITES ECHÀNGEUSES O]OI{SSATUREES OUUSAGTSS
C2E6 EtUAlS ET BOII€S D€ RÊGTNEgATION D€ EEStilESÊCHÀNGEUSÊS
DTONS
c28t GOUDRONSSULFURIOUTS
0EGA2
c286BoUÉs0€ rÂvaGE
C?89BOUESDED€CANBONA]AIION

CAC1 BOUESDEFORAGE
c302aEsoRB^NTS. MAI€R|ÂUX
SOUILIES Dt PRODORGÀtllOUES
NOlaljrrENr dmgræçælùrd 16ffi!l
C3O3ASSORBÂIJTS.
cao. MAIERTEt
M^T€RI^UX
S SOUtLtES(SAUF
C306t
DEPFODINOqGANIOUES
UiJIOUEMENi
SOUIIL€S
o--l8i: S
'c
dbaæiiiô rfrytrru
ô lqtp lEar,l.il
lB*dcr) .

c3o5ÊuBAtt^GESSOU|LTES - k:ot
c3O6MÂTEnt€LSç1 UATEFTAUX DEpCFOUrcr
SOrlu-ES

ûr€
6-{.ræ.
^
(!-qpt.
*,.

O T,",te-enrspnys'co-ch'm'ques ô tnc,nèration ,ii Sloctageen minede sel - Interditen l élal en conlre de slockag€ - Aulorisé en fétat ou après ptélrarlsnenl
conrolè de Frânc€Oéchets on cenlre de slockagô ænlrôlé de Fraræèdêchats
ANNEXE 2

CERTIFICAT D'ACCEPTATION

FICHE DE RENSEIGNEMENTSPOUR L'ADMISSION DE DECHETS EN


C.E.T. DE CLASSE I
t
Producteur:

Aspectphysique
FRANcE-DEqtErs
AvenueJean-Jaurès
B.p. 29
78440Gargenville
Té1.(1) 30 9811 11
FlcllE D'ANALYSEN"
taboratoirede:
Centred'enfouissement

Datede fin d'analyse:


techniquede :

Tonnage:
:
Dated'anivéede l'échantillon

Codedu déchet:
de l'échantillon:
(couleur,odeur...) Naturedu déchet :

ANALYSEPHYSICO-Cf|IMIOUE DU LIXIVIATrésultantde I'agitationde 100 g de déchets (aussifinement broyé que possible)dans


pendant16 h - Filtrationpuis analyse.
I litre d'eaudéminéralisée

Lix. I Ux.ll Lix. 10 mn Anions Url LiL ll Lix.10 mn Cations Lix. I Lix.ll Lix. 10 mr
(mg/kg) (mg/kg) (mg/kg) (mg/kg) (ms/ks) (mg/kg)

Odeur

Couleur

pHà20"C

Résistivité
( O.cm1

Minéralisation
(ms/kg)

DCO
(mg/kg)

Analysessur déchet brut

Siccité (9Q
2H à 103'C

$[mæôuæs
(Y.)

Traltementcannexes / remarques:

r d'ergloltaUon :

Fait à ,le

Le chimiste,

n nccono Date:

E nerus Le Chef du service


Chimiedes déchets:
FranceDéchets
CENTRESD'ENFOUISSEMENT TECHNIOUE . TRAITEMENTS . VALORISATION
Siège social: AvenueJean-Jaurès - 78440GARGENVTLLE
AdressePostale: B.P. 29 - 78440GARGENVTLLE
T é 1:. 1 6( 1 )3 0 . 9 8 . 1 1 .-1 1
F a x : ( t ) 3 4 . 7 9 . 6 5 .-2T
2 é t e x 6: 9 8 1 0 6
tr VILLEPARISIS (77l.
tr MENNEVILLE (62)
SITE DE : o JEANDELAINCOURT(54)
tr PONTAILLER (21) N" DOSSIER
C]BELLEGARDE (30) (usageinterne)

Pnopucrpunou nÉcurr
RAISON SOCIALE:
U s i n ed e :
Adresse exacte
Code postal : C o m m u n e: Téléphone:
N" SIRET (l.l chiffres): lrrl'rlrrlrrlrl Télécopie:
(à remplir impérativement) Télex :
Nom du responsabledu r é s i d u:
Personneà contacteren cas de problème:

CLIEr*T F.{CTURE/RAISO.\ SOCI.{LE :


(si différentdu producteur)
Adresse exacte :
Code postal: C o m m u n e: TéI.:
Ioerttrrc.rrtotr DUDÉcHET
l. Désiqnatiod nu résidu
2 . C o d e n o m e n c l a t u r:ec ..{ 3 . A p p e l l a t i o nu s i n e:
- 1 .A c t i v i r ép r i n c i p a l ed e I ' é t a b l i s s e m e:n r
- 5 .O r i s i n ed u d é c h e te t t r a i t c m c n st u b i :

6 . E t a t p h v s i q u ed u déchc-tà -l(IC :
! SOLIDE I blocs ! BOTES - pâreux
I-l crrnulés I pelletable
i:: pulr'érulenr
ODEUR: - à peine ll perceprible mais ! très forte etiou
p."ceptihlr' supportable nauséabonde
COI.'LET'R:
DENSITE TE\ET'R E\ E.{U (ir) : SOLTIBILITE (G,KGI:
.{PP.{RE\TE: ( s u r r é s i d um o n o p h a s i q u e ) (danseau froide)
7. Nuture chimi<1uc
clu dc<chc-l

D c { n o n r i n u t i o np h r s i q u c . C o n c e n t r a t i o nc o n n u e 1 u o )
des diffi'rc'nts compositnts ( I ) F r r r m u l ec h i n r i o u eh r u r e
mini mari

2
-t

l
5

q s-gu.ltte5.
indiquer: leurnature.leurvolume.leurnombre
ou leurtonnase.
la naruredesproduirs
!1],L::l et :l!l!:tq:l
résiduels joindre les fiches sécurité des produits. Préciser si ces emballaqessont ou non iompactés.

Ecg.rsrlIIo\TiAGE E\ \.UE DE L.ANAL}'SE


U n é c h a n t i l l odn' e n v i r o nI à 1 . 5k g d e v r aê t r ep r é l e r ' p
é o u ra n a l v s eI .l s e r ac o n s t i t ucéo n f o r m é m e à
n tl a n o r m eA F N O R X
-il':10 et condilionné d a n su n f l a c b np l a s t i q u e
i tanchè ( P E ) .P ô u rl e sr é s i d uàs c a r a c t è roei l u n i q r . . p r é r , o iur n b o c a le n
p1rex. Il sera envovépour analvsesur le'C.E.T. retenuaccompaené de cette fiche de Ëns.ign.-.ntr.
Date de prélèr,ement :

Prélèr,ement effectué sur : E chaine dc. producrion ou ! stock (indiquer Ie volume du stock) :
Nombre de prélèr'ements pour conslituei l'échantillon :

E x e m p l a i r e sà r é p a r t i r à : l)Au p r o d u c t c u r . 2 ) S i è . g es o c i a l .J ) C E T . 4 ) S C O R I .
2.

Le déchetest-il susceptible
de conrenirles substances
suivanres
:

Sousquelle forme chimique C o n c e n t r a t i ocno n n u e . ( % )


Substances OUI NON ( m i n é r a l eo. r g a n i q u eà. d é t a i l l e r ) mlnt maxr

Ct'anures
Mercure
Arsenic
Vanadium
Sélénium
Chrome
Solvants(préciserlesquels)
PCB / PCT

HyclÈxp- sÉcunrrÉ
Les informationsqui voussontdemandées ci-dessous peuvenlêtreobrenuesauprèsdu fournisseur de produirschimiques
i n d u s t r i e l se.n v e r ! ud u d é c r e n
t " 8 7 2 0 0d u 2 - s . 0 3 . 1 9 8q7u.i l u i f a i t o b l i g a r i o d
n é f o u r n i rr o u r e sl e sd o n ; é e ; ; o ; ; ; ; ; ; ; i ;
p r o t e c t i o nd e l ' e n r i r o n n e m e n nt .o t a m m e nlte s f i c h e sd e s é c u r i t éo u f i c h e st e c h n i o u e s .
1 . R i s q u e sp o u r l ' h o m m e:
irritant ! voies respiratoires nocif et û ineestion
pour: E1'eux toxique Dinhalation
LJ peau par f} voie percutanée
2. Réactionsdangereuses en présencede (soulienerIe cas retenu):
eau.chaleur.air : produitpy'rocénique.
risqued'inflammations'accompagnant
de vapeursnocives(préciserlesquelles)
:

Qu.rsrlrÉs- srocK.{cE- co\Drrro\-\E}rE\T


l . T o n n a g e sà t r a i t e r
I r é s o r p r i t ' rdn' u n s t o c k J p r o d u c t i o na n n u e l l e
de .............. .... ronnes
de ..................Îonncs I p r o d u c t i om n e n s u e l ldee . . , . . . . . . . . . . . ronncs
R r t h m e d ' e n l è r ' e m e n rp r é r ' u : . p r o d u c t i o nh e b d o m a d a i r ed e . . . . . . . . . . . ronnes
D a t e p r é r ' i s i b ldee l a l ' " l i v r a i s o n: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

2 , C o n d i t i o n n e m e n tà l a l i t r a i s o n
I vrac benne
i - s a c so u b i r - b a g sd e . . . . . . . . . . I i t r e s I furs à ou.r.erlure lotale ,-- J paletrisés
: i b i d o n sr J e - . . ' . . . . . . . . . . . . . . . . . .
litres ( P r i c i s elre i r p e d e f e r m c r u r c-)= - l l non rralettis.is

3. Stockage sur le lieu de production du déchet


L e s t t r c k a g es e f a i t - i l : I s i t n sc o u v e r t u r e I a v e c c ( ) u v e r l u r e( h a n g a r .c o u v c r c l e s .b i i c h a e ed e b c ' n n c - s . . . )
(air lihre) (sousabri)

Ossenr'.{rro\sDUpRoDUCTEtR

Nous_certifions
que lesdéclarationsci-dessus
sont exacteset nousengageons
à signalertoutes
modifications de process, pouvant entraîner un changement du- résidu à la société
France-Déchets.

Nom du responsable
: S i g n u t u r e:
du résidu

Tampon encreurde la société Date et lieu :


productricedu déchet:

FRANCE-DÉCHETS- Sociéteanonyme au capitalde 4.ooo.ooode francs - R.c. Versaiiles312033459000 16 - ApE 8709


ANNEXE 3

Résultats des analyses des fractions organiques des lixiviats Bl et El par


couplage chromatographique en phase gazeuse/spectrométriede masse

Témoin dichlorométhane : méthylcyclohexane,2-(1-méthylpropyl)-cyclopentanone,


octadecène,dérivé du cyclopentane.

Fraction Extraitsorganiques
El Extraitsorganiques
BI

Neutre allylcyclohexane
éthylborate
éthylisothiocyanate
1,2,3-triméthylbenzène
m-chloroaniline alcoolbenzylique
1,2,3,4-tétrahydronaphtalène N-méthylformamide
aldéhydecuminique acidelaurique
7,4,5-timéth yl benzèneméthanol
chlorure de benzoyle
butylbenzoate
(dibutyl-n butyl-propyl) phtalates

Acide phtalates esters d'acides propénoïque,


propylthiazole buténoiQue,décanoïque,octanoique,
butylbenzoate phénylpropanedioiQue
myristaldéhyde 2-éthoxyéthylbenzène
acide4-hydroxycinnamique I -méthyl*4-(I -méthyléthyl)-
dérivé de I'acidebenzoiQue cvclohexanol

Basique naphtalène
succinimide 2-éthylnaphtalène
triéthylamine acénaphtène
dérivé de I'acidehexanoiQue 9H-fluorène
dérivé de I'acidebenzoiQue 1H-indole
dibenzofuran
1,2-diméthoxyéthylbenzène

Lesextraitsau dichlorométhane jusqu'àun volumede I ml. Un aliquotde


ont étéconcentrés
I pl a été injecté.Appareillage: chromatographe Perkin Elmer 8500, injecteur mode
splitless,détecteur
Ion Trap.
ANNEXE 4

FICHES TOXICOLOGIQUES
Lixiviat A

MICROTOX
7ovolume CI5O 15 min. Cl5U 3U mln. ulzu I) mln. CI20 15min.
sraphique observée
Souche I N.l' Nl) NI NI
Souche2 NT ND NT NT
Moyenne NT ND NT NT

DAPHNIE Reproduction (intoxication viaia la


Ia nourriture)
nourriture
7ovolume Conc. ljaPhnles Petrtsponduspar Petlts ponduspar
survivantes cristallisoir mère
CristallisoirI 6 I'26 | lol
Cristallisoir2 0 8 t278 r60
Cristallisoir3 8 1237 155
Moyenne U t U L.ZOt *,'21 159r3
unstalllsolrI 8 1l&7 148
Cristallisoir2 20 8 1330 t6
Cristallisoir3 8 1041 130
Movenne UIU 1160 + lzt4 tzR5f 16

A.LGUE
7ovolume CI5OJ3 ct50 J5 UI2U J3 ct'zu J3
sraphique observée
Mlcroplaque r l 3 ,u 17,o 3,5 3,U - O,U
Microplaque 2 39,0 35,0 9.0 3.0
Movenne zo.u r t6.4 26.0x.12.7 6,2x,3,9 ID

AMES
equlv. ml echant. lA97a TA% TAlOO TAlO2
par boîte -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
Ets essal I
LYO essai I
essai2
t{.) essarI
essai2
Lixiviat Bl

MICROTOX
u/ovolutll€ CI50 15min. Cl50 3U mln. ulzu 5u mln. CI2030 min.
sraphique observée
soucneI 27,O 2},3 919 t o- z o
Souche2 49.5 38,7 13,0 l0-20
Moyenne 3U,3r t),9 31.) r lu.z ll-4 t 2.2 ID

DAPHNIE Reproduction (intoxication via la nourriture


70 volume Conc. ljaphiles Petrtsponduspar Petlts pondus par
survivantes cristallisoir mère
Cnstallrsorr I U v5l llo
Cristallisoir2 0 8 1046 13l
Cristallisoir3 8 1280 160
Movenne UÈO TUUÔI I-lU 13Ô!.'Z'2
unstalllsolrI E I2t2 151
Cristallisoir2 10 8 1323 16s
Cristallisoir3 8 r570 196
Moyenne U*U t3ôu r luj LtI+'23

ALGUE
7o volume CT5OJ3 ct50 J5 ctz{ÙJ3 ct20 J3
graphique observée
Mrcroplaque I 5,U 6|2 U,JU lr)
Microplaque 2 l l,0 6,4 4,0 1,5
Movenne 8,Ox.4,2 6.3 + 0.1 2-2 + 2-5 < l-)

AMES '[Ataz
'I'A9la
équiv. ml échant. I Avtt IAI(J(J
Dar boîte -s9 +s9 -s9 +s9 -s9 +s9 -s9 +S9
EB essai I
LYO essal I >l) I)
essai2 l6 l6 ND N; NO N;
'z,J o
EO essarI U,O zr) NTJ NIJ
essai2 2,5 6 0,6 6 6 12,5 irD N-D
MICROTOX
7ovolume CI5O15 mtn. Cl50 30 mtn. CI203Omin. clzu 3u mtn.
graphique observée
33,3 22,5 3,9 <I0
Souche I
36,0 27.O 6,3 <10
Souche2
34,'7x.1,9 24,8 +,3,2 5.1t 1.7 <10
Movenne

DAPHNIE Immobilisation
7ovolume CI5OJ3 C.LZOJ3 ct20 J3
graphique observée
Fssai I ?\ 1,0 l,o
Essai 2 3.2 2,3 r.o - 2,5
Movenne 2.8 + U,5 1,6* 0,9 ID

DÀPHNI F] roducti on
7ovolume Conc. Daphnles PetitspondusPar Petitsponduspar
survivantes cristallisoir mère
CristallisoirI 0 7 617 w
Cristallisoir2 8 674 u
7,5 !, tJ,-l e5 x.4t) 66 !.'Z
Moyenne 't
Cnstalhsolr I 0,3 4v OJ
Cristallisoir2 7 767 101
Moyenne 7r0 61Ox.221 82 x.23
CristallisoirI 1,2 1 79t3 110
Cristallisoir 2 5 5n 73
Moyenne 6,0 t 1,4 662 I.ITZ V2x,26

ALGUE
7ovolume cI50 J3 ct50J5 clzu J5 LI'ZU JJ
sraphique observée
Mrcroplaque t < u,uu ND NL) NIJ
Microolaoue2 1,8*0 0,85 + 0,15 0,85+ 0,21 0,6 - 1,2
Movenne ID ID ID ID

AMES
équiv. ml échanl TA97a TA!A TAlOO TAl@,
par boîæ -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essai I
l) 15 >15
LYO essal I
essai2 NO ND 18 NO riD >18 >18
T{) essarI
essai2 12,5 ND l.iD NN ilD
Lixiviat Cl

MICROTOX
70volume cl5u l5 mln. Cl50 3U mln. Cl20 30 mtn. CI20 30 mrn.
graphique observée
Souche I l4,u ll,'l 3,2 I-IU
Souche2 13,5 tr.2 2.9 <5
Movenne l4-Z t o-9 ll.5 t 0.4 3.0 r 0.2 ID

DAPHNIE Immobilisation
70volume cI50 J3 ct20 J3 clzu J3
graphique observée
Essai I l-1,5 I5,5 15 -2(0
Essai2 1 6 .5 15,5 15 - t7,5
Movenne 17,0+ O,7 15.5+ 0,7 ID

DAPHNIII Repro duction


Vovolume Conc. Daphnres Petitsponduspar Peûtsponcluspar
survivantes cristallisoir mère
Cristallisotr I 0 6 1065 159
Cristallisoir2 8 I24r 155
Moyenne 7,0 x 1,4 LLJS !, l'24 lTl +3
cnstalllsolr I 0,68 6 1305 IOJ
Cristallisoir 2 8 1551 194
Movenne EtU 1428+ 174 I ta t22
Cristallisotr I L,7 U U 3
Cristallisoir 2 3 t8 9
Movenne t,5 * z,t 9 x,13 6 x.4

ALGUE
u/ovolume cI50 J3 cl50 J5 ct'àu J5 clz|J J3
sraphique observée
MicroplaqueI < u,6 < u,b NL' NL'
Microplaque2 0,67r 0,01 0,53 t 0,03 0,39 + 0,03 0,06
Movenne ID ID ID ID

AMES 'l-AVla
équiv. ml échant. TAgA TAlOO TAl@
par boîæ -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essarI
LYO essal I NIJ 7,5 l5 l5 ND Nl)
essai2 )" > l1 i.s 18 18 ND ND
Nt)
Et) essal I
essai2
6
6 l"
:
Lixiviat C2

MICROTOX
7o vOlume CI5015min. CI50 30 mtn. Cl20 3U mtn. Cl20 30 mtn.
eraohioue observée
Souche I 2U,U 25,0 ur3 10,0
Souche2 19.8 18.0 6,3 5.0
-l
Movenne 243 r,6.4 21.5x,4.9 ,3 t 1,4 7.5 x.3.5

DAPHNIE Immobilisation
Vovobtme CI5OJ3 cr20 J.5 CTZOJ3
sraphique observée
'2U,U
Essai I 53,U zz,0

DAPHNIE roduction
7o volume Uonc. Daphnies Peûts ponduspar Petitsponduspar
survivantes cristallisoir mère
CristallisoirI o 7 6t7 a7
Cristallisoir2 8 674 u
Movenne 7 , 5x . 0 , 7 @5 X,4tJ E6 *.2
't
CnstalllsolrI I olo 8l
Cristallisoir 2 8 771 86
Moyenne 1.5t u.7 ô9J + llu 89r11
')
cnstalllsolr I 5 66 23
2
Cristallisoir 4 g7 22
Movenne 3 , Ot 1 , 4 76 x. 15 22t I

ALGUE
Tovolume CI5O J3 ct50 J5 CT?OJ3 CTaOJ3
graphique observée
Mrcroplaque I 1 ,8+ O,l l,5tu 1 , 3t 0 , 1 l , ' 2- ' z , J
Mcroplaque 2 2,5 + O,l 1 , 3+ 0 , 1 L , 2* . O , 1 0,80 - 1,6
Movenne 2 ,l É u , 5 1,4tu, l 1,2+0, I ID

AMES 'l'AtdJ
équiv. ml échan[ l-A9la 1-AlU) TAlO2
Dar boîte -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essal I
't,s
LYO essaiI
essai2 NO ND 14,5 NN ND ND ND
Et) essal I - > l-2,>
essai2 NO l.iD - 12.5 NO Nô
Lixiviat D

MICROTOX
70volume CI50 15min. Cl50 30 mtn. Cl20 30 mtn. CI20 30 mtn.
sraphique observée
soucheI l8,o 18,0 5,4 l-t0
Souche2 1 8 ,5 18.5 5.0 r -7,5
Moyenne 18.3t 0.4 lE.3 È 0.4 5,2 x. O,3 ID

DAPHNIE Immobilisation
7ovolume ct50 J3 CLaOJ3 CTZOJ3
graphique observée
Essar I 39,O 33,0 30-50
Essai 2 42,O 40,0 40,0
Movenne 4 0 . 5* . 2 , 1 36,5 + 4,9 ID

DAPHNIE duction
Tovolume Conc. Daphnles Petrtsponcluspar Petrtsponduspar
survivantes cristallisoir mère
CristallisoirI 0 8 I 163 r45
Cristallisoir2 8 rt70 TÆ
Moyenne UÉU l16ô + 5 T46X,I
CnstallrsotrI 4,5 U t403 rt>
Cristallisoir2 8 tLTl tÆ
Movenne 810 l2g7 x. ræ l6L r,20
Cristallisoir I 18 U 1118 I40
Cristallisoir 2 2x 216* 49x
Moyenne E 1118 Iû

ALGUE
70 volume cl50 J3 ct50 J5 CIZU J'J clz(o J'3
sraphique observée
'1,5 0,u - l,o
Mlcroplaque r 1.3,2 I4,0 tQ,7 l;z !, u,5
Microplaque 2 3 ,1+ 0 ,5 5,8 + 0,5 1 , 3+ O , 7 0,8 - 1,6
Movenne 5 ,3+ 3 ,1 9.9 r 5,E 1.2t O.7 ID

AMES
équrv. ml échant. TA97a TA% TAlOO TAluz
DuIr boîte -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essarI
LYO essal I Nl) NT) ND NIJ
EO essarI
Lixiviat El

MICROTOX
7o vOluhe CI5O 15 min. CI5O30 min. CI20 3O min. CI2O30 mtn.
graphique observée
Souche I z,'3 1,6 u,ô I,O
Souche2 2.7 1.9 0,8 < 1,0
Moyenne 2.5 r U,3 l,'7 tQ,2 0.7 t O.l ID

DAPHNIE Reproduction (into rication via la nourriture


7ovolume uonc. Daphrues PetltsponousPar Petits pondus par
survivantes cristallisoir mère
Cnstallrsorr I E 93r Il6
Cristallisoir2 0 8 tw 13l
Cristallisoir3 8 1280 160
Moyenne E+U 1086+ 178 136 +Z'Z
CristallisoirI E 927 116
Cristallisoir2 0,0125 8 rt43 r43
Cristallisoir3 8 1196 r49
Movenne EtU 1089x.142 136x.17

ALGUE
70volume CIsOJ3 CIsOJ5 CIaOJ3 cl'zu J5
graphique observée
Microplaque I < u,y NIJ NIJ NL)
Microplaque2 0,055 0,11 0,013 < 0,015
Movenne ID ID ID ID

AMES -f
équiv. ml échant. A97a TA9E TAlOO TAIÛ2
Dar boîæ -s9 +S9 -S9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essai I
LYO essal I >15 >15 >15
I{) essai I 2,5 6 ND *-"
essai2 2,5 10 ND ND
Lixiviat E2

MICROTOX
u/o voluflle CI50 15min. ct50 3u mln. CI2030 min. ClzU 30 mrn.
sraphique observée
souche I 16,6 14,8 4,2 5,0
Souche2 17-5 15,3 4,1 5.0
Moyenne l7,l t 0,6 15.1r 0.4 4.1r 0.I 5,0+0

DAPHNIE Immobilisation
7o volume cI50 J3 çI'ZU J5 CIZO J3
sraphique observée
Essai1 NT N1- NT

DAPHNIE duction
7o volume Conc. Daphnles Peutsponduspar Petrtsponduspar
survivantes cristallisoir mère
cnstalllsolr I 0 7 617 6t
Cristallisoir 2 8 674 84
Movenne 7 . 5+ O . 7 æ5 t 4l) 66 X.Z
unstalllsolr I 5 U l()9l lJo
Cristallisoir2 8 911 t14
Movenne EIU I|.JJT!, LZI I'Z) t LO
CristallisoirI 20 U t9l 24
Cristallisoir2 7 203 26
Moyenne t.5 !. u;l 2W x.4 2 5x . l

ALGUE
7ovolume CI5OJ3 ct50 J5 ct20 J3 CIZIJ J3
graphique observée
MlcroPlaque I >I NL' NL) Nl_)
Microplaque 2 4,8 + 0,8 7,3 x. 1,8 1,3+ 0,6 0,75- 1.5
Movenne ID il) ID ID

AMES
équlv. ml échant. IA9IA 1.496 TAIOO TATV2
Dur boîte -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essal I
LYO essai1 ND Nt) 9
EO essal I - l'2,5
essai2 à NO r.iD - > 16,5
Lixiviat F

MICROTOX
7ovolume CI50 15min. Cl50 3U mln. CI203Omin. clzu 3u mln.
graphique observée
'1,4 5- l0
Souche I 2,0,7 13,9
Souche2 2t.6 t6.2 9,0 7,5
Moyenne 21,2x.O,6 15.1+ 1.6 8.2t I ID

DAPHNIE Immobilisation
Eovolvme cl50 J3 clz|J J3 ct'zu J5
graphique observée
Essai I 2,2 1,4 1-5
Essai 2 2,8 2,3 2-4
Movenne 2.5 + O,4 1,8 + 0,6 ID

DAPHNIE RC on
7o volume uonc. Daphnles Petitsponduspar Petitsponduspar
survivantes cristallisoir mère
Cristallisoir I 0 U 1163 l4)
Cristallisoir 2 8 rr70 IM
Movenne U+U l166+ 5 L46 x. I
Cristalltsotr I 0,3 E l20a I5t
Cristallisoir 2 8 t2t7 152
Movenne 8r0 l2I2 *,6 1 5 1+ I
't toTl t34
CristallisoirI 1,2
Cristallisoir2 8 u3 105
Movenne 7.5 + O,7 957 x. 16l lI9 + 20

ALGUE
70 volume CI5OJ3 CI5OJ5 CI'ZU J5 cl'àu J5
graphique observée
Microplaque I I,I + U,5 1,4+ u,o u,54 + U,lO < u,6
Microplaque2 0,82 r 0,03 0,79x.O,l4 0,45 t 0,05 0,3 - 0,6
Movenne 0,96 t 0,20 1 , 1t 0 , 4 0.49 + 0,06 ID

AMES 'L'491a
équtv. ml échanL 1-A9E TAILU TAIUz
par boîte -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essarI
LYO essal I ND ND ND Nt)
EO essal I
Lixiviat G

MICROTOX
7ovolume CI5O 15 min. Cl50 30 mrn. Cl20 3U mln. CI2030 min.
sraohioue observée
Souche I u,05 0,06 0,03 0.0I - 0.0s

DAPHNIE Immobilisation
7ovolume ct50 J3 ctz'.JJ3 cl20 J3
graphique observée
EssaiI 0,6 u,45 0,I - 0,5

DAPHNIE rod uction


7ovolume conc. Daphnres Petltsponcluspar Petitsponduspar
survivantes cristallisoir mère
Cnstalllsolr I 0 E L42A 178
2
Cristallisoir I t49l 186
Movenne UIU 1459x.44 \82+6
CristallisoirI o,05 E 1749 219
Cristallisoir2 8 1797 225
I'1.13t 34
'z'z'z
!+
Moyenne 6+U
cnstalllsolr I U,'Z I L'Zté 167
Cristallisoir2 2 rtt2 r65
Moyenne 1.5+ 0.7 ll95 + 117 1 6 6t Z

ALGUE
7ovolume CI5OJ3 CI5OJ5 clza J'J ct20 J3
sraphique observée
Mrcroplaque I < u,ul) < 0,015 NL' NL'
Microplaque 2 0,00051+ 0,00086r 0,00019+ < 0,0003
0,00006 0,00026 0,00013
Movenne ID ID lt) ID

AMES
équrv. ml échant. TA97a I A:/IJ TAIOO TATV2
par boîte -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essai I
LYO essaiI ND ND ND Nl) ND ND ND ND
EO essai I o
essai2 tS -
Lixiviat H

MICROTOX

DAPHNIE Reoroduction (into iication via la nourriture


70volume Conc. Daphntes PetitspondusPar PetltsPonclusPar
survivantes cristallisoir mère
I E 986 tz5
Cnstalltsotr t4r
Cristallisoir2 0 8 1131
(-rictallisoir ? 8 1093 137
8r0 1058t 102 132x, 13
Moyenne
CristallisoirI U 1036 r29
2
Cristallisoir 1 3 ,5 8 r06/j r33
l-riatqlliqnir ? 8 1078 135
8*0 1050t 20 131t3
Movenne

ALGUE
7ovolume CI5OJ3 cl50 Js cl20 J3 Ul'zu J5
graphique observée
12,5+ O,7 22,5 t 0,'l 5,4 t r,3 4,6 !.2,2
Microplaque t
Micronlaoue 2 10,5t 0,7 1 5 , 2+ . 1 , 8 6 , 2x , I , 4 6,2- r2,5
ll.5 + 1,4 18,9x.5,2 5.8 È U,O ID
Movenne

AMES
TA97a TA9E TAIOO I'AIUZ
équiv. ml échanl -s9 -s9
par boîûe -s9 +S9 -s9 +S9 +S9 +S9
EB essaiI
LYO essuuI
EO essarI
Lixiviat I

MICROTOX
7ovolume Cl50 15 mrn. CI5030 min. Cl2030 mrn. Cl2030 mrn.
sraphioue observée
souche I 45,O 13,5 1,9 <10
Souche2 90,0 18,9 2,1 5,0
Moyenne o /.) r 5 l .u lo.z r 3.6 Z.U + U.I ID

DAPHNIE Reproduction (intoxication via la nourriture


70 volume uonc. DaPnnles Peûtsponduspar Petrtspondus par
survlvantes cristallisoir mère
unstafirsolrI U v3l rlo
Cristallisoir2 0 8 TW 131
Cristallisoir3 8 t280 160
Movenne U+U IUUÔ+ I-16 13Ôtzz
CristallisoirI E t134 r42
Cristallisoir2 10 8 tty7 t49
Cristallisoir3 8 990 124
Movenne UÈU Ilu/ + Iuô t36 r 13

ALGUE
u/ovolume cls0 J3 CIy) J5 cI'àU J'3 ctzu J3
graphique observée
Microplaque I 5,-l lE,5 1,7 <3
Microplaque 2 5.2 5,5 1.5 1.5
Movenne 5.4 x, O.4 l2,Ox.9,2 1,6+ 0,1 ID

AMES
equlv. ml ecnant. TAYIA TA!A TAlOO TAlW
Dar boîte -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essal I
LYO essarI
rc essal I NL) Nl)
U$rie!=ll

MICROTOX
7ovolume CI5O15min. CI5030 min. CI2015min. ClzU 15 mn.
graphique observée
Souche 1 2,7 NL) o,'7'7 0,7 - I,U
Souche2 1.4 ND o.49 0,5 - 0,7
Movenne 2.0 t u,9 ND 0.63 t 0.20 ID

ure
DAPHNIE Reproduction (intoxication via la nourriture)
7ovolume Conc. Daphntes Petitspondus par Petrtsponcluspar
suryivantes cristallisoir mère
CristallisoirI U 1287 IOt
Cristallisoir2 0 8 tn8 160
Cristallisoir3 8 t?37 155
Moyenne 8 r 0 1267 x.zl 159+3
CristallisoirI U lz36 I)Z+
Cristallisoir2 l0 8 1253 tffi
Cristallisoir3 8 1322 165
Moyenne 8r0 LZTO x 45 158+6

ALGUE
7ovolume ct50 J3 ct50J5 ct20 J3 CIZO J3
graphique observée
Microplaque I < 1,6 < I,O NIJ Nl)
Microplaque2 0,15 0,38 0,068 < 0,15
Movenne ID ID ID ID

A.MES
équrv. ml échant. TA97a TAlA TAIOO L'AIUà
par bofte -s9 +S9 -S9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essaiI
LYO essal I ND ND
EO essai I ND ND
Lixiviat J2

MICROTOX
7ovolume CI5O15 min. CISU 3U mln. Cl20 30 mrn. CI20 30 min.
graphique observée
'1,'I
Souche I u,ô 1,5 1,0- 3,0
Souche2 20,7 9,0 2.3 8.0
Movenne t4.'/ r 6,ô u,4 + u,9 1.9r 0.6 ID

DAPHNIE Immobilisation
u/ovolume cl50 J3 cl20 J3 CIZU J-3
sraphique observée
bssal I 2,9 2,U l,o - 4,u
Essai2 4,9 3,6 2.0 - 4.O
'2,6
Movenne 3,9 *. 1,4 t t,l ID

DAPHNIE R on
u/ovolume Conc. ljaPhnles Petrtsponduspar Petitsponduspar
survivantes cristallisoir mère
Cristallisoir1 0 U ryz ))
Cristallisoir2 8 431 v
Moyenne 6+U 436 tE 54r I
't
unshlllsolr I 0,4 ô5U 9L
Cristallisoir2 8 6r5 77
'7,5
Moyenne x, O,7 651x.52 U4T IU
cnstalhsotr I I,O 5 536 EE
Cristallisoir2 8 476 59
-13
Moyenne ô,5 r z,t 5t)6 X.+Z t20

ALGUE
u/ovolume CI5OJ3 ct50 J5 vt'zu J5 ctz(.JJ3
graphique observée
Mrcroplaque I < U,UU NL' N|J NI)
Microplaque 2 O,U7'7
*. O,O27 0,10+ 0,01 + 0,015
O,O37 0.02 - 0.04
Movenne ID ID ID ID

AMES
équiv. ml échant. TA97a TA!A lAlw T AIUZ
pur boîte -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essaiI
LYO essai I
EO essal I Nt) Nt)
Lixiviat Kl

MICROTOX
7ovolume CI5O 15 min. Cl50 30 mtn. CI2030 min. Cl20 30 mrn.
graphique observée
Souche I u,4 I 0,31 0 , 1I 0,1 - 0,5
Souche2 o,26 0.16 0.10 < 0,1
Movenne u.3ôr u,t) 0.23 r U.I 0.10r 0.01 ID

DAPHNIE Immobilisation
7ovolume CI5OJ3 ct20 J3 ct2(0J3
sraphique observée
'2,) - ),u
Essai I 5,0 3,7
Essai2 3,6 2,9 2,5 - 5,O
Movenne 4.3 È 1,0 3.3 È 0,6 2.5 - 5,0

DAPHNIE Reproduction
Vovolume Conc. Daphnles Petitsponduspar Petitsponduspar
survivantes cristallisoir mère
CristallisoirI 0 8 t42a l'lu
Cristallisoir2 8 r49l 186
Moyenne E+0 1459 t 4 182*6
Cnstalllsolr I o,25 6 1518 19()
2
Cristallisoir 8 tffi 208
Moyenne EtU l5V2 x IO5 20O + L3
Cristallisoir I 1 E 1508 188
Cristallisoir2 8 t4ll t76
Moyenne Er0 1459t 6E 182x.9

ALGUE
70volume ct50 J3 cl50 J5 (j.t'zuJ3 CTZOJ3
sraphique observée
Microplaque I U,UIÔ É U,UUJ 0,030 ù O,wI 0,010+ 0,u)4 u,ulz - u,u'L>
Microplaque2 0,018t 0,003 0,030 r 0,002 0,0090+ 0,0004 0,006- 0,012
Moyenne 0,0I-/ t u,wl 0.03 r 0.00 0.009r 0.001 ID

AMES .IAIu,
équiv. ml échant. TA97a 1-AqJ I'Aluz
Dar bofte -s9 +S9 -S9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essal I
LYO essatI
EO essal I
Lixiviat K2

MICROTOX
70volume ulyJ I) mln. C15030mtn. ClzU30 mrn. UIZU 3U MIN.
sraohioue observée
Souche I 17,5 5r9 0,6 1,0 - lO,0
Souche2 19.8 9,1 1,6 < 5,0
Movenne 18.7+ 1.6 t - 5t ' z - 3 l,l + 0,7 ID

DAPHNIE Immobilisation
7ovolume CI5OJ3 çt'àu J3 CIZUJ3
qraphique observée
tissa I ô,3 4,6 4,0 - lo,0
Essai 2 5,1 4,4 3,O- 4,5
Moyenne 5.-/+ 0.u 4.6 È 0.3 ID

DAPHNIE RC uction
7ovolume Conc. ljaPhnles Petitsponduspar Petlts poncluspar
survivantes cristallisoir mère
cnstalllsolr I 0 8 qz 55
Cristallisoir2 8 431 v
Movenne 6tu 43ôrU )4r I
unstaursolr I u,ô U 9æ tzo
Cristallisoir2 8 887 il1
Movenne 8+0 vz5tv llo r /
Cristallisoir1 2,4 ) 4D2 UO
Cristallisoir2 6 378 63
Movenne 5.5 * U,./ 39Ox. l7 72 x. 12

ALGUE
70 volume ct50 J3 ct50 J5 ctz|J J3 CLzI.JJ3
graphique observée
MrcroptaqueI u ,l l t u , u l u, 16 É u,ul 0,u4{Jt u,ulg u,u3'2t u,u
Mcroplaque 2 0,081 + 0,0û7 ND O.O29r 0.003 0,016- o,o32
Movenne U.U95+ U.UzU ID 0,034r 0,008 ID

AMES
'l'497a
équlv. ml echant. TAJA TAlOO IAIUà
Dar bofte -s9 +S9 -S9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB ess:u I
LYO essarI
EO essarI NL) Nt)
Lixiviat L

MICROTOX
70volume Cl50 15 mtn. Cl50 30 mtn. Cl20 30 mtn. Cl20 30 mtn.
eraphique observée
Souche1 59,4 50,4 12,6 10,o
Souche2 45,O 40,5 9,9 10,0
Moyenne 52.2x.IO,2 45.5 t 7,0 1 . 2+ . 1 , 9 lO.Or 0.0

DAPHNIE Immobilisation
70volume CI5OJ3 CIZO J3 clzu J3
graphique observée
Essai1 NT NT NT

DAPHNIE Reproduction
7ovolume Conc. Daphntes Petitsponduspar Petitsponduspar
survivantes cristallisoir mère
CristallisoirI 0 6 lo6s 159
Cristallisoir2 8 l24l 155
' 7,O ll53 t I24 I57 x,3
Movenne x.1,4
CristallisoirI 5 6 TOtZ L'ZO
Cristallisoir 2 8 t575 t97
Moyenne Er0 l2g3 t39t' 16l + 50
CrisûallisoirI 20 E ro44 130
Crisallisoir 2 8 TU34 r29
Moyenne 8+0 IU39*7 I30rl

ALGUE
Tovolume cI50 J3 CI5OJ5 ct20 J3 CLZOJ3
graphique observée
Mrcroplaque I >5U >5U NIJ NL'
'71,0 57,5x.O,'7 50-90
Microplaque2 7 1 ,0t 1 ,4 + 4,2
Moyenne ID ID ID ID

AMES
équrv. ml echant. TA97a I A!16 1-4100 TAIO2
par bofte -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essalI
LYO essai 1
EO ess:u I
MICROTOX
u/oVOIUIIIC CI5O15min. CI50 30 mtn. ClzU 3U mln. Cl20 30 mtn.
eraohique observée
Souche I N'I' NT N'I' NT
Souche2 NT NT NT NT
Movenne NT NT NT NT

DAPHNIE Immobilisation
7o volume CIY) J3 CTaOJ3 çt'zu J5
gaphique observée
Essai I Nl- NT NT

DAPHNIE Reproduction
Vovolume Conc. Daphnles Petitsponduspar Petitsponduspar
survivantes cristallisoir mère
Cristalltsotr I 0 6 42 55
Cristallisoir 2 8 43r v
Movenne UIU 436r8 il +.1
Cristallisoir 1 5 I 93't 154
Cristallisoir 2 6 1091 \36
Movenne o,) + u,/ 1014r 109 t'J +.2
CnstalltsotrI 20 6 6U3 r27
Cristallisoir 2 7 u5 116
Moyenne 6.5 + 0.-/ Y;24 t''U 1 2 1+ 8

ALGUE
7ovolume CIsOJ3 ct50Js LL'àU J3 CTaOJ3
graphique observée
Mlcroplaque I l9,z I L,l 9,6 t.4,U ),u+5 3,L - 6,2
Microolaque 2 18,5t 3,5 13,0t 0,0 7,6 t3,l 6,2- r2,5
Movenne 16,6 t u,) 1.3* 2.4 o,5 t 1 , 6 ID

AMES 'lAvrJ
équiv. ml échant. TA9la TAIOO T'ALUz
Dar boîte -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essal I
LYO essai I
EO essal I ND ND
-Lixiviat
KS

MICROTOX
7o volume CI5O 15 mtn. CI50 30 mtn. Cl20 30 mtn. UIZU JU MIN.
sraphique observée
Souche I NI I\rI- N'l' N'l'
Souche2 NT NT NT NT
Movenne NT NT NT NT

DAPHNIE Immobilisation
Vovolume cI50 J3 ct20 J3 C.LZOJ3
graphique observée
Essat I N'l NT N.t'
Essai 2 78 68 50-70
Moyenne ID ID ID

DAPHNIE RC uction
Eovon)me Conc. Daphnies Petitsponduspar Pehts ponclusPar
survivantes cristallisoir mère
Cristallisoir1 0 E 442 55
Cristallisoir2 8 431 v
Movenne E+0 436rU 9xl
CnstalltsotrI 5 U ô51 6I
Cristallisoir 2 8 7n 9I
Moyenne E+0 669 r 54 E 6r ' l
CristallisoirI 20 8 TU)1 13t
Crisallisoir2 7 1030 r29
Movenne 7.5 t O.7 IO63x,47 I33+ô

ALGUE
7o volume cI50 J3 cI50 J5 ct20 J3 ctz{J J3
eraphique observée
Microplaque I 9,6 r 0,6 6,7 t O,l 2,1l.|Ù,6 l,o - o;z
Microplaque2 lI,3 +.2,4 ND 3,4 + 0,8 3,r-6,2
Movenne 10,4x.1,2 ID 2,'l t.Q,9 ID

AMES 'l'A!n5
équrv. ml echant. TATIa TAIOO TATVà
par boîte -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essaiI
LYO essat I
EO essarI ND Nt)
Percolat T

MICROTOX
70volume Cl50 15 mtn. CI50 30 mtn. Cl20 3U mln. CI2030 min.
eraohioue observée
Souche I 0,18 o,27 0 , 1I 0,10- 0,20
Souche2 o,20 o.29 0.10 0.10
Movenne 0.19 t 0,01 0.2ur u,ul 0.10t 0.01 ID

DAPHNIE Immobilisation
70 volume CI5OJ3 clzo J'3 CIZO J3
graphique observée
Essai I 1,6 r,2 L,U- 2,5
Essai2 2 .O 1,5 1,5
Movenne 1,8t 0,3 1.3x.O.2 ID

DAPHNIE on
70volume Conc. ljaphnres PeûtsPonduspar Petitsponduspar
suryivantes cristallisoir mère
CnsûalhsolrI 0 U v6 6U
Cristallisoir 2 8 692 86
Moyenne UTU 619 + 103 il+t5
cnstalllsolr I 0,2 6 y9 69
Cristallisoir 2 8 749 94
Movenne EtU &9 x.l4l SIIIE
CristallisoirI U,E 5 115 z3
Cristallisoir2 2 89 31
Moyenne 3.5 X.2.1 102t 18 2'l t6

ALGUE
7ovolume CISU J3 cI50 J5 ct20 J3 LTZU JJ
sraphique observée
Mrcroplaquer O,zE !, U,UI 0,75* 0,15 U,UJI + U,UZ6 o,uu- u,lo
Microplaque2 0,61r 0,03 0,51t 0,02 0,20 t 0,03 o,3l - 0,62
Movenne O.M t.0.23 0.63r 0,17 0 . 1 1+ 0 . 1 2 ID

AMES 'lA97a
équrv. ml échant. TA98 TAIOO TAIO2
Dar bofte -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essal I
LYO essal I ND ND ND ND ND Nt-) ND ND
EO essal I 6
essai2 z.s 1^
Lr-
Percolat BA

MICROTOX
7ovolume Cl50 15 mtn. Cl50 3U mtn. CI203Omin. CIZU 3U MIN.
graphique observée
Souche I 2,4 2,7 0,u5 l,o
Souche2 4,1 4,1 1.3 1,0- 2,0
Moyenne 3 . 2x . 1 , 2 3,4r 1,0 I,l t 0,3 ID

DAPHNIE Immobilisation
70volume CIsOJ3 crzu J'3 CL'ZU J5
sraphique observée
Essat I 1,6 l,z l,o - 2,5
Essai 2 3,0 2,3 2,O- 2,5
Movenne 2.3 È 1.0 I,7 t 0,8 ID

DAPHNIE uction
Vovolume Conc. Daphntes PetitspondusPar Petlts ponclusPar
survivantes cristallisoir mère
CristallisoirI 0 6 w 6E
Cristallisoir2 8 692 86
Moyenne 8*0 619 t 103 l-l x.l3
CristalhsolrI 0,25 E 722 9U
Cristallisoir2 8 w 106
Moyenne 8t0 7&l t EE 5)8tll
Cristallisoir1 I 3 219 93
Cristallisoir
2 2 132 6
Movenne 2,5 t. O,7 2O5+. IM 79 x. 19

ALGUE
7ovolume CI5OJ3 ct50 J5 CTaOJ3 ctz(J J3
sraphique observée
Mrcroplaque I 0,45 t 0,06 0,'16x. o,z7 0,15 t 0,02 0,16 - U,32
Micronlaoue2 0.80 t 0.28 0,55+ 0,03 0,37 t 0,15 0,31 - 0,62
Movenne 0.62 + O.25 0.65 * O.15 0.26+ 0,15 ID

AMES 'l
équiv. ml échant TA97a TA% TAlOO Aluz
Dar bofte -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essal I
LYO essarI ND ND ND ND ND ND ND ND
K) essal I
essai2 6 2,5
Percolat BB
:

MICROTOX
70volume CI5O 15 min. Cl50 30 mrn. ClZ0 3U mtn. Cl20 30 mrn.
graphique observée
soucneI 1 3 ,5 I 1,3 3,5 I,U - 5,U
Souche2 14.4 t2.6 4,L 5.0
Movenne 14,0r 0,6 ll.9 r I.O 3.8 r 0.4 ID

DAPHNIE Immobilisation
70volume CI5OJ3 cl20 J3 UL'ZUJ5
graphique observée
'2,5 -
thsar I 3,6 2,9 ),u
Essai2 4,9 4,3 4,0 - 5,0
Moyenne 4.3 + 0.8 3.6r I,0 ID

DAPHNIE RC tion
7ovolume uonc. Daphnres Petltsponduspar Petits ponduspar
survivantes cristallisoir mère
CristallisoirI o 6 % o6
Cristallisoir2 8 692 86
Moyenne U+U 619 + 103 llx. 13
'tU'
CnstjalhsorrI U,J E 9E
Cristallisoir 2 8 824 103
Movenne U+U EO3!.29 100r3
't
CristallisoirI r,z 1û78 I)4
Cristallisoir2 4 644 160
Movenne 5.5 + 2.1 861 * 307 LJI +4

ALGUE
u/ovolume cl50 J3 CI5OJ5 Lt'àu J3 ctztJ J3
sraphique observée
Mtcroplaque I u,)9 t u,t)y l,z t 0,1 u,l-l + u,u) u,lo - u,''z
Microplaque2 0,65 t 0,14 l,l r 0,4 O,27*. O,M o,32
Movenne u,62,x, O,W Iru,l O,22t O,O'7 ID

AMES 'tAM
équrv. ml échant. TA97a TAIA TAIOO
par boîte -s9 +S9 -s9 +59 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essai I
LYO essal I Nl) Nt) ND ND ND Nt) ND ND
zu essarI o
essai2 r,2
Etane BO (aval)
æ

MICROTOX
70volume CI5O15 mtn. CI50 30 mtn. CI2030 min. CI20 30 mtn.
sraPhique observée
Nl' NT N'f N'l'
Souche1
Souche2 NT NT NT NT
Moyenne NT NT NT NT

DAPHNIE Immobilisation
7ovolume cI50 J3 CTZOJ3 Lt'zu J5
graphique observée
Essai1 NT NT NT

DAPHNIE ction
Eovon)me Conc. DaPhrues Petitsponduspar Petitsponduspar
survivantes cristallisoir mère
Cristallisoir I o 8 9t4 L14
Cristallisoir 2 8 JAI 123
Movenne EtU 947 x 47 l8r6
't v)a tz)
CristallisoirI 10
Cristallisoir 2 0* 3g7x 49*
Movenne 7 998 r25
CristallisoirI 50 I tw3 134
Cristallisoir2 7 928 r32
Movenne 7.5 x. Q,7 1000+ I02 I33ÈI

ALGUE
70volume CI5OJ3 cl50 Js CTaOJ3 cr20 J3
graphique observée
MicroplaqueI NT NT TD >9U

AMES
équrv. ml ecnant. TA97a TASE TAIOO TAlO2
par bofte -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essarI
LYO essaiI
EO essai I ND ND
Etanq ET (amont)

MICROTOX
7ovolume CI5O15min. Cl50 30 mln. Cl20 30 mln. CI2030 min.
graphique observée
Souche I N'l N'l' N't' N'l'
Souche 2 NT NT NT NT
Moyenne NT NT NT NT

DAPHNIE Immobilisation
70volume cl50 J3 C.IZOJ3 CLZIJ J3
qraphique observée
EssaiI NT NT NT

DAPHNIE R
Eo voltJme Conc. Daphntes Petitsponduspar Petitsponduspar
survivantes cristallisoir mère
Cnstalhsolr I 0 U 9L4 L14
Cristallisoir 2 8 981 r23
Movenne 6ru 947 tql 118t6
Cristallisoir I 10 3x 6l'Ln 140'r,
Cristallisoir 2 8 958 r20
Moyenne 8 958 r20
Cristallisoir1 50 ô tt22 L70
Cristallisoir2 7 12fi 161
Moyenne ô.5r u,'/ 1190+ 96 165+6

ALGUE
70volume ct50 J3 CI5OJ5 CLZOJ3 ctz|J J3
graphique observée
Mlcroplaque I NT NI- TD LZ.5 - 25.1)

AMES
équiv. ml échant. TA97a TA!A TAlOO IALUZ
piu boîte -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essaiI
LYO essil I
EC) essai I ND ND
-Eau de ruissellementRl

MICROTOX
70volume CI50 15 mtn. Cl50 30 mtn. Cl20 30 mtn. Cl20 30 mtn.
graphique observée
Souche I NI N't N'l N.l'
Souche2 NT NT NT NT
Movenne NT NT NT NT

DAPHNIE Immobilisation
70 volume CI5OJ3 ct20 J3 CLZOJ'3
sraphique observée
EssaiI NT NT >90

DAPHNIE tion
7ovolume Conc. Daphntes Petits ponduspar Petltsponctuspar
survivantes cristallisoir mère
CristallisoirI 0 E 9t4 LL4
Cristallisoir2 8 981 r23
Movenne Er0 941!.4t 118r6
to o y26 I16
CristallisoirI
Crisallisoir2 8 I0/,g 131
Moyenne I,U t r,4 9U6 È U) l?3 *.lL
Cristallisoir t 50 E 1219 t57
Cristallisoir 2 8 ITIT TN
Movenne EtU 1168x,72 146t8

ALGUE
7ovolume ct50 J3 ct50 J5 LT'àUJ3 ctz|J J3
graphique observée
Mrcroplaquer 3l,O + I,4 51,0 t 32,5 ll,9 t 3,u <6
Erlen 1 25,O 47,O 7.8 < 25,O
'2é,U 52.U t t,L 9,6 !.'2,9 ID
Moyenne *.4,'Z

AMES
équiv. ml échant. TA97a TA% TAlOO TAIUZ
Dar boîte -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essaiI
LYO essai I
EO essal I 12,5 ND NL)
essai2 l0 >15 NO ND
Eau de ruissellementR2

MICROTOX
Tovolume Cl50 15 mrn. CI5030 min. Cl20 30 mln. CIZU 3U mln.
eraohioue observée
Souche I 39,6 )Z,Z E,6 <12
Souche2 30.6 4.r 2.9 5.0 - 9.0
Moyenne 35.1 r 6.4 Æ.2 x.5.7 5,8 t 4,2 ID

DAPHNIE Immobilisation
70 volume cl50 J3 vt'zu J5 çIZU JJ
eraohioue observée
bssal I 15,5 2,6 5,6 - lr,2
Essai2 68,0 56.0 37,5
Movenne 42.U ! 37.0 29,3 t3'1,'l ID

DAPHNIE Reproduction
uc
u/ovolume Conc. DaPhnles Petitsponduspar Peûts PonclusP:lr
survivantes cristallisoir mère
CristallisoirI 0 8 7Æ 93
Cristallisoir 2 8 æ2 85
Movenne u*0 7 1 5+ 4 7 69rô
.)
unstalllsolr I 6 60u tul
Cristallisoir2 8 904 il3
Movenne ur0 UUZ+ 3I IIUÉ4
CnstallrsorrI t0 I +z ll
Cristallisoir2 0 0 0
Movenne u-)ru-/ 'zt t 3u )r6

ALGUE
70 volume ctsO J3 cl50 J5 ÇI'ZU J5 vt'zu J5
graphique observée
Erlen I z0,u zu,u- )u,u I 1,5 u,u - 20,0
Erlen 2 r'7,o ND 9,4 < 25,O
Moyenne lE.5r 2.1 ID ru,4 t l,) ID

AMES
équlv. ml echant. TA97a TA% TAIOO TATU2
Dar boîte -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9 -s9 +S9
EB essalI
LYO essal I NL) Nt)
EO ESSAI I - 12,5
essai2 ND ND ND >I5 ND ND ND Nb
32.0x 4,2 9,8 t 3,8

Lixiviats
- KSII et KSIII

MICROTOX
CI5015min. CI503Omin. CI20 30 mtn. CI2O30 mtn.
7o volume
sraphique observée
NT N'l' NI
KSII NT
NT NT NT NT
KSIII

lLrJ - l-JrW

32,0t 0,0 12,5- 25,O


Lixiviat A'

MICROTOX
7ovolume CI5O 15 min. CI50 30 mtn. CI2030 min. ClzU 3U mln.
sraDhique observée
Souche I N'l' NI lL) 4{J,U- ÔU,U
Souche2 NT NT ID 40.0
Moyenne NT NT ID ID

DAPHNIE Immobilisation
u/ovolUme ct50 J3 ct'à|J J3 c[zv J5
sraphique observée
bssal I NI llJ N'l'
Essai 2 NT ID NT
Movenne NT ID NT

Lixiviat B'

MICROTOX
% volume Cl50 15 mln. Cl50 3U mln. clzu 3u mrn. UIZU JU MIN.
graphique observée
soucneI 2U,E l9,u u,) 1,9 - Ll,é
Souche2 13,0 13,0 3,6 <7,9
Movenne 1 0 . 9+ l l . I 16,4+ 4,8 6,U + 3,5 ID

DAPHNIE Immobilisation
s/o VOIUfi€ ct50 J3 cI20 J3 CIzUJ3
qraphique observée
EssaiI 614 4,4 2,8 - 5,6
Essai2 8.1 6,9 6,7 - r0,l
Moyenne 1,2 È. l,'z ).o t 1.6 tL)

Lixiviat Hl

MICROTOX
70 vOlume Cl50 15 mrn. CI5030 min. Ct20 3U mln. clzu 3u mln.
graphique observée
'23,4
Souche I 26,L 7,-l 7,9 - ll,8
Souche2 34.2 3L,5 8,3 7,9 - ll,8
Movenne 3U,l r ), / ztAt).t 6,U ù U,4 ID

DAPHNIE Immobilisation
Vovolume clsO J3 cr20J3 CIZIJ J3
graphique observée
EssaiI NI ID 45,0 - 9U,U
Essai2 NT ID 90.0
Movenne NT ID ID
MICROTOX
7ovolume CI5O 15 min. CI5030 min. CI20 30 mtn. CI2O30 mtn.
eraphique observée
-1,6 0,9 I,U
Souche I 4,8
Souche2 > 32.0 15,3 ID 8.0 - 16,0
Movenne ID 10.0t 7.4 ID ID

DAPHNIE Immobilisation
70volume ct50 J3 cl2013 clzu J3
graphique observée
Essar I 2,4 2,0 2,8
Essai2 4,7 3.7 3.O- 4,5
Moyenne 3 ,5+ 1 ,6 2 , 8x , 1 , 2 ID

MICROTOX
70volume Cl5U I) mln. CIYJ 3U mln. ClzU 3U mln. CIZU3U mtn.
sraphique observée
souche I l,o 0,'lZ 0,35 < 0,62
Souche2 4,0 3,4 0,63 0,4 - 0,8
Movenne 2 . 5x . 2 , 1 2.1t 1,9 0.49 t 0,20 ID

DAPHNIE Immobilisation
Vovolume CI5OJ3 cl20 J3 CIZO J'3
eraphique observée
EssaiI 8,0 6,2 5,6 - ll,2
'7,2 6,7- r0,r
Essai2 9,5
Movenne E , 7+ I , l 6,7 to,7 ID
ANNEXE 5

DESCRIPTION DU TEST TRITON

RESULTATS BRUTS
Principe

Les micronoyaux sont des fragmentsde chromosomeou des chromosomes


entiersqui ne sont pas intégrésau noyaulors de I'anaphasede la division cellulaire.
Leur formation résulte de I'action de substancesentraînantdes cassuresde I'ADN
(substances clastogènes)ou altérantle fuseaumitotiçe. La présencede micronoyaux
génotoxiques-
dansles cellulesestle reflet d'une expositionà cessubstances

Le test consisteà mesurerle taux de cellules sanguinesrenfermantun ou des


micronoyauxdansle cytoplasmechezles larves de triton Pleurodeleswaltl exposéesà
différentesconcentrations à tester.Après 12jours d'intoxication,le sang
de la substance
de chaquelarve est prélevépar ponctionintracardiaçe. Un frottis est réaliséet coloré
(utilisationd'hémalunde Meyer, colorantspécifiquede I'ADN).

Méthodologie

Les essaisont été réalisésselonla normeAFNOR T90325'

ta sensibilitédes larvesuriliséespour le testa étécontrôléeà I'aide du benzo(a)pyrène


(25 Fgll). Le composéétant dissousdansle DMSO, I'absencede toxicité du solvanta été
vérifiée.

Traitementdesdonnées

par la norme et
Les résultatsont été traités selon la méthodestatistiquerecommandée
aux eauxfaiblementgénotoxiques.
applicable

Pour chaquelot, les taux d'érythrocytesà micronoyauxdesdifférenBtritons sont rangés


par ordre croissant(tableauA).ta distributiondescesvaleurspermetde déterminer(tableau
B):
- lesvaleursextrêmes,
- la médiane(valeursituéà mi-cheminentrelesextrêmes),
- lesquartilesinférieur(Qr) et supérieur(Qs).
TableauA : Taux d'érythrocytes
à micronoyaux(1000cellulesvisualisées).

Essais Cellulesà micronoyaux oreq Nb de tritons

Témoin 223334444555667 l5

R2 Ut6 12444555666677E 15

Rl 1/8 234566667778899 15

R2 u4 44666677778E89 l4

DMSO 1133 4444sss67 r3


B(a)P 5666788E99991011 l4

Essai Qi Qs Médiane Extrêmes Résultat

Témoin 3542-7 IC = 0,E

R2 ltr6 s l-E

R2 1/8 5,5 7,5 6 2-g +


R2 u4 4-9 +
DMSO 354 1-7 IC = 0,E

B(a)P 9 E s-11 +
Une différenceentredeux lots serasignificativesi les médianes sont
correspondantes
desmédianes
de confiance
au risquede 5 %. C'està dire, si les intervalles
différentes (auseuil
de 95 %) deslotsconsidérés
de sécurité n'ontpasde valeurscommunes.
Un résulurne seraconsidéré négatifque si une réponsepositiveest obtenueavecle
B(a)P.
Méthodologie du test triton

Témoin Eff luent B(a)P

au stacie53
iO à i5 larves de pleurocièle
100 ml de rnilieuPar larve
T'C = 20 ! 1, Photopérioceneturelle
I
I

12 jours d'intoxicaiion
Cnangementjournalierdu rnilieuà tester

PrélèvementsanguinPar ponction i nt racariieque


II
1 Frotiis Par larve
Fixation, S nrin au méthanoi
C oloration, 7 min à l'hémalun
Rincer iO nrin.à I'eeu courante
i

I
LC-\
Corn0teriOO0 ér'ythrocytespar f rottis
Noter le nornbrede cellules à micronoyaux $lO
Traitementstatistiquedes données
\o-u
ANNEXE 6

DONNEES ET RESULTATS DE L'AFCM


TableaudisjonctifcompletutilisédansI'AFCM

DC HC PH MT Ùfl AL GE
Classe 2 3 2 2 I 2 3 I , 3 2 3 I ,
A I 0 0 I 0 I 0 I 0 0 I 0 0 I 0 0 I 0
B1 0 0 I 1 0 0 I I 0 0 0 I 0 0 1 0 0 I
V2 0 1 0 I 0 I 0 0 I 0 0 I 0 0 I 0 0 I
cl I 0 0 0 I I 0 0 I 0 0 I 0 0 0 1 0 I
C2 0 I 0 0 I I 0 0 I 0 0 I 0 0 I 0 0 I
D 0 0 I 0 I 0 I 0 I 0 0 I 0 0 I 0 I 0
EI 0 0 I 1 0 0 I 0 0 I 0 0 I 0 0 I 0 1
E2 0 0 I 0 I I 0 0 I 0 0 I 0 0 I 0 0 I
F 0 I 0 I 0 I 0 0 I 0 0 I 0 0 0 I I 0
H I 0 0 0 I 0 I I 0 0 I 0 0 I 0 0 I 0
I 0 I 0 I 0 I 0 0 I 0 0 I 0 0 I 0 I 0
J2 0 0 I I 0 I 0 0 0 I 0 I 0 0 0 1 1 0
K1 0 1 0 I 0 I 0 0 0 I 0 0 I 0 0 I 1 0
K2 0 0 I I 0 I 0 0 0 I 0 I 0 0 0 I I 0
L I 0 0 I 0 0 I 0 I 0 I 0 0 I 0 0 1 0
JS I 0 0 1 0 I 0 I 0 0 I 0 0 I 0 0 I 0
KS I 0 0 I 0 I 0 0 I 0 I 0 0 I 0 0 I 0
T 0 0 I 0 I 0 I 0 0 I 0 0 1 0 I 0 0 I
BA 0 0 1 0 I 0 I 0 0 I 0 0 1 0 1 0 0 I
B 0 0 1 0 I 0 I 0 0 I 0 I 0 0 I 0 0 I
BO I 0 0 I 0 1 0 I 0 0 I 0 0 1 0 0 I 0
E-t I 0 0 I 0 I 0 I 0 0 I 0 0 I 0 0 I 0
R1 I 0 0 0 I I 0 0 I 0 I 0 0 I 0 0 0 I
R2 0 I 0 0 0 0 0 1 0 0 I 0 0 0 I
Coordonnéesdes variableset contribution relative à I'inertie

Axe I Lxe 2 Axe 3


DC1 -t,057 10,9 -o307 1,5 0,298 ,)
DCz 0,131 0,1 0,983 10,1 -0330 9,0
DC3 o,n5 e3 -0349 1,9 0,189 0,9
203Vo t3SVo t2,rvo
HCI -0361 2,1 -0,138 0,5 _0524 11,6
HjC2 0,@6 3,6 0,æ0 0,8 0,873 193
sJqo t37o 30,9Vo
PHl -029O 1,5 0316 2,8 _0zes 3,9
PH2 0,585 3,0 -os32 5,6 0,590 1,8
4,4Vo 8,47o llSVo
MT1 -r,a2.6 8,0 -037s 1,7 0,296 T,7
I[,fr2 -0,026 0,0 0,909 14,4 0,121 0,4
MT3 1,069 8,7 -0,924 10,4 -0,470 43
t637o 26,670 6SVo
M1 -1,158 13,1 -0348 t,9 033s 2,8
MIz 0,501 3,0 0,143 10,6 -0,rn 1,1
M3 t,239 6,7 -r262 11 , 1 -o228 0,6
22,890 23,67o 4,6Vo
ALl -1,158 13,1 _0348 1,9 033s 2,8
N2 0,-t3l 1,2 r346 19,0 0,236 0,9
Al3 0,876 7,5 -0,99 4,7 -0,493 6,2
2t,890 25,670 9,9Vo
GE2 0,618 4,6 0,160 0,5 0,651 l3,l
GEl -0520 3,8 -0,136 0,4 -05s1 11 , 1
8-47o O,9Vo 242Vo

Coordonnéesdesindividuset contributionrelativeà I'inertie

Axe , A xe
A -r,v74 8,870 -o327 tSEo -0,033 o,ovo
B1 0332 0,8 0,185 0,4 0387 3,0
Y2 0,194 03 1,057 13,1 -o227 1,0
C1 0,231 0,4 0368 1,7 0,299 1,8
C2 0380 1,1 1,147 16,1 0,207 0,8
D 0,192 1,8 0,517 33 o394 3,1
E1 0,9æ 1,1 -0,9t+ 10,0 -0,089 0,2
E2 0,5+3 )) 0,821 8,2 0,492 4,8
F 0,060 0,0 0,521 33 -0,827 13,5
H -0,905 6,2 -05s9 3,8 o,242 t,2
I -0,026 0,0 0,985 I1,9 -0,601 1,r
J2 0,.t34 t,4 -02s3 0,8 -oJzs 10,4
K1 0,413 r3 -0,418 2,1 -t,o22 20,6
K2 0,434 IA -o2s3 0,8 -o32s 10,4
L -0312 3,9 _02+1 0,7 0,188 o,7
JS -1,07.1 8,8 _0327 l3 -0,033 0,0
KS -0,881 5,9 -0,012 0,0 -0,087 0,1
T 1,151 l0,l -0,814 8,1 0346 2,4
BA I,151 10,1 -0,814 8,1 03_t6 2,4
Ets 1,009 7,7 _0323 13 03s7 2,5
BO -t,074 8,8 _0327 l3 -0,033 0,0
E-r -1,074 8,8 _0327 r3 -0,033 0,0
RI -0,475 t,7 0,150 0,3 0,720 10,2
R2 -0,439 1.5 0.151 0.3 0.456 4.1
ANNEXE 7

DONNEES ET RESULTATS DE LIACP . 24 OBSERVATIONS


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Résultatsde I'AnalyseenComposantes surI'ensemble
Principales 24
deséchantillons:-
observations, 15variableschimiques.[æsparamètres ont étéentrésæmme
toxicologiques
variablessupplémentaires.

desvariablesphysico-chimiques
Coordonnées et desindividus

Variables Axel Axe2 Individus Axe I Axe2


PH -0,w37 o,7652 A o,7570 0,0004
DCO -0,t3Æ2 -0,0555 BI 0,0274 0,0059
CHL -0539s 0,6792 V2 0,0286 0,0804
CAL -0,0893 0,8983 cl 0,0128 0,0178
SUL 0,222r 0,5128 CZ 0,0000 0,0502
CN -05154 -o2r3r D 0,0023 0,5816
HC -0,6535 -03s52 EI 0,0020 03403
PHE -0,@34 -05æo E2 0,0001 o,2887
HG -0,4H69 0,5018 F 0,1774 0,0013
AS -0,6752 -0,4257 H o,4703 0,2&
AI -0,7315 -0,0939 I 0,w27 03330
CU -05&r1 0,1980 J2 0,m29 0,763r
PB -05384 0,5883 KI 0,0000 0,6958
CR -0,7342 -o3u4 K2 o,1433 0,6595
CD -0.7069 0.3560 L 0,1035 o,Æ73
JS 0,4806 0,0315
KS o,2631 0,0060
T 0,8538 o,ouz
BA 0,9fl2 0,0æ6
B 0,9166 0,0378
BO 0,6812 0,0104
ET 0,6977 0,0147
R1 0,0337 0,0001
R2 o ff)20 o 0289

Corrélation (r) des paramètrestoxicologiquesavec les a,res

Axe
(contributionen Voàlavariabilitéexpliquée)
12345

Mcrotox (lvIIC) -0,633 0,218 0,173 0,059 -0,.148


Algue(ALG) -0537 0,458 0,113 -0,186 -0,474
| -0352 -0.094 -0.096 0.014
ANNEXE 8

DONNEES ET RESULTATS DE LIACP . 17 OBSERVATIONS


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observations,15 variableschimiques.[æs paramètrestoxicologiquesont été entréscomme
variablessupplémentaires.

Coordonnéesdesvariablesphysico-chimiques

Variables Arel Axe2 Axe3 Axe4


PH 0,0216 0,M16 0,6928 0,0620
DCO -03054 -050s6 0,1514 0,5245
CHL 03674 0,6686 0,1582 0,4558
CAL 0,2789 0,6599 0,2413 0,t454
SUL -03630 0,5219 -0,4997 -0,0205
CN 0,4355 0,0056 0,1m4 0,5959
HC -0,6892 0,1826 -0,2119 0,5234
PHE 0,0726 -0,8057 03s68 0,0577
HG 0,2767 0,1815 -0,6149 03603
AS 4,6537 o,o2t7 _020/6 -0,0175
Z\ -uJ))) -03182 0,4736 03689
CU -05017 0,5395 0,2290 -0,0390
PB _03973 0,0075 -0,1067 -0,1301
CR -0,7973 -0,0082 -0,1032 0,1893
CD -0,#12 0,3563 0.6082 -03430

Coordonnéesdesindividus

Individtu Àre I Axe2 Axe3 Axe4


A 0,4053 0,w79 0,2394 0,1084
BI 0,1240 0,Û4;22 0,2450 0,0987
V2 0,o{83 0,2233 0,0001 0,0020
C1 03n9 o,t6t2 03498 0,0825
C2 0,2t35 0,0359 0,0012 0,0839
D 03332 0,4125 0,0273 0,0005
EI 0,0031 0,6569 0,1315 0,0t+7
E2 03986 0,1669 0,0990 0,0482
F 0,0399 0,0e+8 0,0054 0,0012
H 0,0080 o,r29r 0,0019 03295
L 0,1563 03802 0,0026 0,0004
JS 0,5527 o,0vt9 o,o2t3 0,0026
KS 0,5009 0,0664 0,1419 0,0592
BO 0,06+6 0,0057 o,4t74 03105
E-r 0,0725 0,0æ5 0,4n3 03636
R1 0,-1751 0,1601 0,1565 0,0607
R2 0.0106 o.oEzl 0,0550 0,4348

Corrélation (r) des paramètrestoxicologiquesavec les axes

Axe
(contributionesToà la variabilitéexpliquée)
12345
19.1) fl42t flo
Microtox (lv{IC) -ofig -0,490 oA92 0,137 -0,196
Algue(AIG) -0369 -0212 0,608 o,l3o -0302
0.008 -0351 0,483 0,129
THE ENYIRONMENTAL RISKS OF INDUSTRIAL WASTE DISPOSAL :
AN EXPERIMENTAL APPROACH INCLUDING ACUTE AND
CHRONIC TOXICITY STUDIES

LAMBOLEZ L., FERARDJ.F.,VASSEURP. EIGISBERTT.

Accepté pour publicationen décembre1993dans

Ecotoxicology Environmental Safety


T H EE N V I R O N M E NRTI S
AKL SO F I N D U S T R I A E I S P O S A LA
WLA S TD : NEXPERIMENTAL

A N DC H R O N T
A P P R O A ICNHC L U D I NAGC U T E STUDIES
I CO X I C I T Y

O., V A S S E U R OJS. .F . F E R A R DAON d T . G I S B E R T *


L. LAMBOLEZP

o C e n t r e d e s S c i e n c e sd e 1 ' E n v i r o n n e m e n t

B P 4 0 2 5 5 7 0 4 0M e t z C e d e x F r a n c e

* S o c i é t é F r a n c eD é c h e t s

B P 2 9 7 8 4 4 0G a r g e n v i l l e F r a n c e

$ t o w h o mc o r r e s p o n d e n cseh o u ' l db e a d r e s s e d
ABSTRACT

'leachates
The toxicity of 15 of various so'lid industria'l was'ues
'landf
a c c e p t e d i n a n e n g in e e r e d i ' l ' l h a s b e e n s t u d ie d . A c o s t - e f f e c t i v e

b a t t e r y o f t e s t s a l l o w i n g e v a ' l u a t ' i o no f a c u t e a n d c h r o n i c t o x i c ' i t y , e s

wel'l as genotox'icity, and investigations on d'ifferent trophic'leve'ls


j n t h e a q u a t ic e n v ' ri o n m e n th a s b e e n u s e d .

Acute toxic'ity was tested on bacterja (Microtox assay with

P h o t o b a c t e rui m p h o s p h o r e u m )a n d m ' ci r o c r u s t a c e a n s ( D a p h nai nègnê,

i m m o b i ' l ' i z a t i o na s s a y ) . A g r o w t h i n h i b j t ' i o n t e s t o f m i c r o a ' l g a ew e s

c a r l i e d o u t o n P , a p h i d o ciesl s u b c a p i t a t a . A 2 8 - d a y c h r o n i c t e s t w i i h

D a p h naf m a g n aw a s u s e d t o d e t e c t e f f e c t s o n r e p r o d u c t i o n . G e n o t ojxc ' i - u , v

w a s e v a ' l u a t e db y m e a n so f t h e A m e st e s t c o n d u c t e do n t h e c r u d e a q u e o u s

phase and a'lso on the concentrated f racti ons of water-extractab'le

micropol'lutants ('liqu'id-liquid and freeze dried extracts). Chemical

a n a l y s e s o f l e a c h a t e sw e r e c a r r i e d o u t s i m u ' l t a n e o u s ' l y .

The toxicity varjed greatly between the d'ifferent wastes. Toxic

e f f e c t s w e r e o b s e r v e d i n t h e s h o r t a n d / o r i n t h e 1o n g t e r m . F o u r

s a m p ' l e sw e r e p o t e n t i a l l y g e n o t o x i c . I n m o s t c a s e s , t o x i c i t y registered

c o u ' l d n o t b e c o r r e ' l a t e d w ' i t h r e s u ' l t s o f t h e c h e m i c a ' la n a ' l y s e s . T h ' i s

study demonstratesthe u s e f u 'nl e s s o f a s s o c ai t i n g a toxi co'log'ica1

m o n i t o r in g w ' i t h c h e mci a ' l a n a l y s e s i n w a s t e m a n a g e m e n t .


I ON
I NTRODUCT

M a n u f a c t u rni g a n d i n d u s t r ia ' l p r o c e s s e sg e n e r a t e f i n a ' l w a s t e p r o d u c t s w h jc h


'insurea high leve'l of protect'ion
h a v e t o b e s a f e l y e 1i m i n a t e d i n o r d e r t o

for the e n v ir o n m e n t a n d p u b li c h e a 'tlh . H a z ar d o u s s o l j d r e s i d u e s ar e


'led 'landf 'ls
g e n e r a l ' l y d i s c h a r g e di n t o c o n t r o ' l i'l ; these sites must fu'lfi'l'l

t h e r e q u i r e m e n t sf o r t h e p r e v e n t i o n o f g r o u n d a n d s u r f a c e w a t e r p o 1 1 u t ' i o n :

low coefficient of so'i'l permeability, suitab'le hydrogeological


'landfi'l'l
characteristics of the site. cover, etc. The qua'lity of the wastes

accepted on the si te and the m ' i c r o p o lu' lt a n t s w h ' i c h a r e p o t e n t ia l l y

e x t r a c t a b le f r o m t h e b u ' kl w a s t e b y l e a c h in g , a r e a ' ls o c o n t r o l ' l e d . A t

p r e s e n t , p h y s ic o - c h e m ' i c a 'al n a l y s e s a r e t h e o n l y c o n t r o ' l s r e q u ir e d b y

r e g u la t i o n . B u t t h i s s t r e t e g y s u f f e r s f r o m s o m ec r i t ' i c i s m s :
- a n a ' l y s e sa r e n o t e x h a u s t i v eb e c a u s e ' l e a c h a t eas r e c o m p l e xm i x t u r e s

o f m ' i c r o p o l ' l u t a n t s ,w h o s ec o m p o s i t i o ni s d i f f i c u l t to determine.Moreover.

t h e ' i d e n t if i c a t i o n o f s o m eo r g a nj c m ic r o p o l ' ul t a n t s m a y b e p r o b le m e t ci ,
- as m ic r o p o ' l ' l u t a n t s may 'interact s y n e r g is t i c a 11 Y 0r

a n t a g o n ' i s tci a 1 ' l y , t h e c o m b ' i n e de f f e c t s of m'icropol'lutantscannot be

p r e d i c t e d b y c h e m i c a 'al n a l y s e s

T h u s c h e mci a ' l a n a l y s e s a r e n o t s u ff i c ' i e n t t o p r e d ic t e n v ir o n m e n t a ' lr i s k s

a n d o u g h t t o b e c o m p l e m e n t ebdy t o x i c o l o g i c a l s t u d ' i e s .

T h e o b j e c t i v e s o f t h ' is w o r k w e r e t o s t u d y t h e t o x i c i t y o f I e a c h a t e so f
'landfi'l'l
so1id industrial wastes accepted 'in an engineered and to

studies in 'industrial
d e m o n s t r a t et h e u s e f u ' l n e s so f inc'luding toxic'ity
' in o r d e r t 0
. e used a cost effecti ve set of
w a s t e m a n a g e m e n tH tests

e v a ' l u a t e a c u t e a n d c h r o n r ' ct o x i c i t y , as wel'l as genotoxicity of leachates

a n d t o s i m u l t a n e o u s l yi n v e s t i g a t e d ' i f f e r e n t t r o p h i c ' l e v e ' l s ' i n the aquatic

e n v ir o n m e n t : b a c t e r ia , m ic r o c r u s t a c e a n s m
, 'icroa'lgae.
0n1y a few toxic'ity studies have been carried out in this field. Acute
'l 'l
toxi c'ity of a n d fi l ' l e a c h a t e s h a s b e e n i n v e s t ig a t e d o n d ' i f f e r e n t o r g a n is m s

: b a c t e r i a , m ' i c r o c r u s t a c e a n sf ,i s h e s ( t J a ' l s he t a 7 . , 1 9 8 2 , i 9 8 3 ; A t w a t e r e t
'l
a I . , 1 9 8 3 : N e u f e ' l da n d l . l a ' la c h , 1 9 8 4 ; P lo t k ' i n a n d R a m , 1 9 8 4 ; M e z z a n o t t e

e t a l . , 1 9 8 8 ) . C h r o nci t o x ' i c i t y s t u d ' i e s w i t h a l g a e h a v e b e e n r e p o r t e d b y

} J a ' l s he t a ? . ( 1 9 8 2 , 1 9 8 3 ) . 0 n 1 y r e c e n t ' l y a u t h o r s i n t e r e s t e d i n m u t a g e n i c i t y

: M e z z a n o t t ee t a i . ( 1 9 8 8 ) a n d S i ' lk o w sk i e t a l . ( L 9 9 2 ) s t u d i e d I e a c h a ' u eosf

incinerator ashes, and Bessi et a1. (1992)various industrial so'lid wêstes.


'l
But toxi ci ty prof i'les of e a c h a t e so f s o ' il d w a s t e s i n c l u d in g b o t h a c u " e a n d

chronic effects on djfferent trophic'levels and. at the sametjme, the

mutagenicity havenot yet beenexamined.

In this study, the water extractab'lefract'ion of 15 so'lid industrial wasLes

accepted in a contro'l'led'landfi'll were tested for their toxicity. Acute

toxicity w a s e v a ' l u a t e db y m e a n s o f the Mjcrotox test and the 24 hour

D a p h n i a n d g n a i m m o b i ' l i z a t ' i o nt e s t . C h r o n ' i ct o x i c i t y was investigated on

m i c r o a l g a e , R a p h i d o c e i i ss u b c e p i t a t a , t h r o u g h a g r o w t h i n h i b ' i t j o n t e s È a n d

o n m ic r o c r u s t a c e a n s ,D a p h nai n a g n d , w i t h a 2 8 - d a y r e p r o d u c t io n i n h ' i b i t i o n

test. G e n o t o x i c i t y w a s e v a ' l u a t e db y m e a n so f t h e A m e st e s t c a r r i e d o u t o n

t h e c r u d e a q u e o u s p h a s e a n d o n t h e c o n c e n t r a t e df r a c t i o n s o b t a in e d b y
'liquid-f
i q u i d e x t r a c t i o n a n d l y o p h i l i z a t j o n . P h y s i c o - c h e m i c aal n a l y s e sw e r e
'leachate.
s i m u ' l t a n e o u s ' lcyo n d u c t e do n t h e
MATERIALSAND METHODS

T e s t s a m oe' l s

S a m pitn g a n d l e a c h i n g P r o c e d u r e

T h e 1 5 w a s t e s t e s t e d w e r e c ' l a s s ' i f i e d i n t o f i v e g r o u p s a c c o r d ' i n gt o t h e i r

origin : residues of industria'l waste water treatment consisting of


.ic me'ua'l
h y d r o x y d e m e t a ' l ' l s l u d g e s a n d s e t t ' l e d s l u d g e s , p a in t r e s ' i d u e 's

i ndustry sl ags, f]y a n d b o t t o m a s h e s f r o m m u nci i p a 1 o r i ndustria'l

. i n c in e r a t o r s a n d v a r i o u s c o n t a mni a t e d m a t e r ia ' ls ( t a b ' l e 1 ) . R e p r e s e n t a vt ie

s a m p l e sw e r e t a k e n f r o m t h e b u ' l k w a s t e b e f o r e i t s d ' i s c h a r g e .t ' J a s t e sB ' C a n d

Eweretestedtwjce;thesecondsamplesweretakensomemonthsafterthe

f . i r s t o n e s i n o r d e r t o e s t j m a t e h o w t h e c o m p o s i t i o no f t h e w a s t e s g e n e r a t e d

f r o m o n e p r o d u c t ' i o nu n i t v a r i e d w i t h t i m e .

T h e I e a c h a t e s w e r e p r e p ar e d b y m e a n s o f a 16 hour extracti on wi'uh

w a t e r ( A F N 0 R 1, 9 8 8 ) . T h e s o ' l i d / ' l ' i q u i dr a t ' i o w a s 1 i 1 0 . A f t e r a


deminera'lized

paper fi'ltrat.ion (Laurentfilter, n o 7 ) , t h e a q u e o u se x t r a c t s w e r e s t o r e d a t


'l
4 o C u n t ' i t e s t ' i n g.

Liqui d-liquid extraction and lyophilization


'less
T hj s w a s c a r r i e d o u t ' i n than four days after the preparation of the

I eachates.

L i q u i d - l i q u i d e x t r a c t i o n w a s p e r f o r m e dw i t h d i c h ] o r o m e t h a n ea s t h e o r g a n i c

so'lvent (in a 1/10 rat'io), at pH 7, 12 and 2. For each pH, extraction was

repeated twice. After drying over anhydroussodium sulphate' a'll the

e x t r a c t s w e r e c o m b i n e da n d t h e s o l v e n t r e m o v e do n a r o t a v a p o r . T h e r e s i d u e

w a s d i s s o ' l v e d i n d ' i m e t h y l s u l f o x i d e ( D M S 0 ) .T h e c o n c e n t r a t i o n f a c t o r w a s

80.
6

'lyophi'lization 'lyoph'il
The was performedwith an Hetosicc CD52 izer. The

dried res'iduewas disso'lved in disti'lled water, just before testing. The

c o n c e n t r a t i o nf a c t o r w a s 4 0 .

C h e mcia ' l a n a ' l v s ' i s

w e r e s t u d ie d 'in
C h e mcia l p a r a m e t e r s r e q u ir e d by f rench regu'lato
i n

a c c o r d a n c ew i t h t h e s t a n d a r d i z e d a n a l y t ' i c a ' l m e t h o d s ( A F N 0 R ,1 9 9 0 ) : p H ,

c h e m ' i c a 'ol x y g e n d e m a n d( N F T 9 0 1 0 1 ) , c h ' l o r i d e ( N F T 9 0 0 1 4 ) , s u l p h e t e a n d

c a ' l c i u m ( I C P ) , c y a n i d e ( N F T 9 0 i 0 7 ) , p h e n o l s ( H P L C )a n d h y d r o c a r b o n s( N F T

9 0 1 1 4 ) a s o r g a n i c c o m p o u n d s ;m e r c u r y ( A A S ) , a r s e n i c , z ' i n c , c o p p e r , ' l e a d ,

b y F A S S( N F T 9 0 1 . I 2 ) a s m e t a ' l s . S u lp h i t e ( i o d o m e t r y
c h r o mui m a n d c a d m ' i u m

t e c h n i q u e ) a n d t i n ( I C P ) w e r e e v a ' l u a t e do n l y f o r t h e w a s t e s p r o d u c e db y
"he
m e t a ' li n d u s t r y ( F a n d G ) .

T o x ic o ' l o o ic a ' l a n a ' l v ssi

B i o a s s a y sw e r e u n d e r t a k e nw i t h i n 2 4 h o u r s f o l l o w i n g t h e p r e p a r a t ' i o no f t h e

leachates. The complete set of b ' i o a s s a y sw a s c o n d u c t e d o n e v e r y c r u d e


'leachate. 'lyoohilized
0n'ly mutagenic'ity was tested on the organic and

c o n c e n t r a t e de x t r a c t s . E x c e p t f o r t h e D a p h n i an a g n a r e p r o d u c t i o n t e s t , a l ' l

a s s a y s w e r e d u p li c a t e d i n s e p a r a t e e x p e r i m e n t s .

Microtox test

The bacterial I u m i n e s c e n c ei n h i b i t i o n t e s t w a s c a r r i e d o u t a c c o r d ' i n gt o


'leachates
B u ' l ' i c h( 1 9 7 9) a t 1 5 o C o n w h o s ep H w a s a dj u s t e d b e t w e e n7 a n d 8 .
'lyophi
The I ' i z e d b a c t e r i a ' l r e a g e n t w a s s u p p il e d b y M ic r o b i c s .
Z4-hourinmobilization test on daphnids

T h e i m m o b .i izl a t ' i o n t e s t w a s c a r r i e d o u t a c c o r d ' i n gt o t h e I S 0 6 3 4 1 m e t h o d

( 1 9 8 9) . D a p h nd. is w e r e b e t w e e n4 8 a n d 7 2 h o u r o 1d a t t h e b e g in n ' i n g o f t h e

test. Va'lidity criteria were fu'lfil'led in every test'

2 8 d a y i n h i b i t i o n r e p r o d u c t i o nt e s t o n d a p h n i a

T w ow a y s o f i n t o x i c a t i o n w e r e u s e d .

l n t o x i c a t i o n t h r o u g h t h e c u l t u r e m e d i u m .T h e s y n t h e t i c m e d i u m( I / 5 L e f e v r e

C z a r d a m e dj u m a n d 4 / 5 m jn e r a ' l w a t e r ) w a s s u p p ' l e m e n t e dw ' i t h 5 6 m g / l

M O C 1 2 , 6 H 2aOn d 4 i 5 m g / ' l C a ( N 0 3 ) Z , 4 H Z i0n order to fu]fj'll hardness

r e q u i r e m e n t s .T h e m e d i u ma n d t h e f o o d w e r e r e n e w e dt w ' i c e a w e e k . T h e f o o d

consisted of a m'ixture of Chlorella vulgaris Q.2 107 ce'l'ls/day/daphnjd)

a n d R a p hdi o c eil s s u b c a ptia t a r c . 2 1 0 7 c e ' l 'sl / d a y / d a p h ndi ) . Contro'ls and

a s s a y s w e r e c o n d u c t e ds i m u ' l t a n e o u s ' loyn 8 r a n d o m 1 ys e l e c t e d 2 4 h o u r o ' l d

n e o n a t e sp e r r e p li c a t e ' i n I 1 b e ak e r s c o n t a in i n g 4 0 0 m ' l o f m e d ' i u m T


. he

c o n c e n t r a t j o n so f t h e l e a c h a t e t e s t e d c o r r e s p o n d e dt o 4 / i 0 0 , i / i 0 and 4/I0

concen"rations
f r a c t ' i o n s o f t h e E C S O2 4 h v a ' l u e . B u t i n a ' l l c a s e s , m a x ' i m u m
'leachate
t e s t e d w e r e 2 0 % i n v o ] u m eo f t h e i n t h e m e d i u m .D u r i n g t h e f i r s t

w e e k , t h e c o n c e n t r a t i o n so f l e a c h a t e v r e r ep r o g r e s s i v e ' l yi n c r e a s e du p t o t h e

d e s i r e d c o n c e n t r a t i o n G 3 % , 6 6 % ,i 0 0 % ) , t o i n s u r e a n a c c ' il m a t i z a t i o n o f t h e

d a p h n . i d tso t h e t e s t e d m e d j u m .E a c hc o n c e n t r a t ' i o nw a s t e s t e d i n d u p fi c a t e .

I n t o x i c a t io n through the f o o d c h a in . T h ' si m e t h o d w as o n ly used for


'leachates
A,81, H, I and J. It differed from the last one, in that the

f o o d o f t h e d a p h n i d sa n d n o t t h e m e d i u m ,w a s c o n t a m i n a t e d .M i c r o a ' l g a ew e r e

grown during 48 hours in t h e ' i r c u ' l t u r e m e d i u m s u p p l e m e n t e dw i t h t h e


'leachate t h e m ic r o c r u s t a c e a n s . T h ' i s m e t h o d w a s
and then di stributed to

g'ivenup after these five e x p e r i m e n t sd u e t o t h e a l g a ' l t o x i c i t y of some

d j ' l u t e d l e a c h a t e s : t h e c o n t a m i n a t e db i o m a s sc o u ' l d s c a r c e ' l y b e o b t a i n e d i n

s u f f i c i e n t a m o u n t st o i n s u r e t h e f e e d i n g o f d a p h n i d sd u r i n g s e v e r a l w e e k s .
Algal growth inhibition test

T h i s b i o a s s a y t v a s c o n d u c t e do n R a p h i d o c e i f ss u b c a p i t a t a p r e v i o u s l y c a ' l ' l e d

5 e ? e n a s t r u mc a p r i c o r n u t u m ( N y g a a r d e t al., 1986) according to the 0ECD

s t a n d a r d m e t h o d ( 0 E C D2 0 7 , 1 9 8 4 ) a n d a p p l i e d w i t h s ' l ' i g h t m o d i f i c a t ' i o n s :


'leachates
N a 2 E D T Aw, h ' i c h c o u ld c o m pel x t h e i n o r g a nci t o x i c a n t s o f t h e was

o m ti t e d f rom the test m e dj u m ; the j nocuu


'lm was 2 L O 4 c e ] l s / m l. The

m i c r o p l a t e m e t h o dw a s u s e d a s d e s c r i b e db y B ' l a ' i s ee t a 7 . ( f 9 8 6 ) .

M u t a g e nci i t y t e s t

M u t a g e n i c i t y u r a s e v a l u a t e d u s i n g S a l m o n e T ? tay p h i m u r i u m h ' i s ' , s t r a i n s T A

97a. TA 98, TA 100 and TA 702, which were supplied by B.N. Ames.The

bioassays were carried o u t a c c o r d ' i n gt o Maron and Ames (1983). Each

e x p e r i m e n t w a s p e r f o r m e d w i t h a n d w i t h o u t e n z y m ea c t ' i v a t i o n . T h e c r u d e

s a m p l e sa n d f r e e z e - d r i e d f r a c t i o n s w e r e f i ' l t e r e d t h r o u g h a 0 . 2 - p mm e m b r a n e

to ensure steri'lity. M j c r o s o m a le n z y m e sf o r t h e m e t a b o l j c a c t i v a t i o n ( S 9 )

w e r e o b t a i n e d f r o m r a t s ( S p r a g u e - D a w l e yi n) d u c e d w i t h A r o c ' l o r 1 2 5 4 . 2 . 5 % S g

mix were chosen i n a'l'l experiments.D'irect positi ve contro1s were 9-

a m ' i n o a c r i d ' i n (e4 0 p g l p 1 a t e ) f o r T A 9 7 a , 2 - n i E r o f ' l u o r e n e( 0 . 5 p g l p l a t e ) f o r

T A 9 8 , s o d ' i u ma z i d e ( ? . 5 l t g / p 1 a t e ) f o r T A 1 0 0 a n d c u m e n eh y d r o p e r o x y d (e7 5

p g l p 1 a t e ) f o r T A I 0 2 . T h e p e r f o r m a n c eo f t h e m e t a b o 1 i ce n z y m ea c t i v i t y o f

t h e S 9 m j x w a s c h e c k e dw ' i t h b e n z o ( a ) p y r e n (e1 p g l p 1 a t e ) f o r T A 9 7 a , T A 9 8 ,

T A 1 0 0 a n d 1 , 8 - d ' i h y d r o x y a n t h r a q u i n o n( 5e 0 p g l p 1 a t e ) f o r T A I 0 2 . D i m e t h y l

s u lf o x i d e a n d s t e r i ' l i z e d d e mni e r a 'il z e d w a t e r were used as negat'ive

c o n t r o ' sl . R e s u ' l t sw e r e e x p r e s s e di n t h e v o l u m e o f e q u iv a l e n t e f f l u e n t ( i n

m ' )l g i v i n g a p o s ' i t i v e r e s p o n s e .
R e s utls a n a ' l v s ' i s

E C 5 9c a l c u l a t i o n

A l l E C U gv a l u e s w e r e c a ' lc u l a t e d b y g r a p h ' i c a 1i n t e r p o la t ' i o n . T h e y c o r r e s p o n d


'luminescence,
t o t h e c o n c e n t r a t i o n s t h a t w o u ' l d i n h i b i t b y 5 0 y "b a c t e r i a ' l

a l g a ' l g r o w t h , d a p h n ' i dm o b i ' l i t y o r p r o d u c t i v i t y .

P r i n c i p a l c o m p o n e nat n al y s f s

T h e a n a l y s is w a s p e r f o r m e d w ' i t h t h e S T A TI -T C F c o m p u t e r p r o g r a m o n t h e

c h e m ' i c a, l M ic r o t o x , a 1g a e a n d g e n o t o xci i t y resu'lts. The toxi co'log'ical

r e s u ' l t s w e r e e n t e r e d a s s u p p l e m e n t a r yv a r i a b ' l e s . S a m p l eG , w h ' i c hw a s t h e


'leachate
most toxi c w i t h v e r y h i g h o r g a n ic , s a ' l t a n d m e t a ' l c o n t e n t s , a n d

s a m pel J , w h o s e c h e mci a ' l d a t a w e r e i n c o m pel t e , w e r e o m tj t e d from the

analysis for these reasons.

RESULTS

'l
T o x ic i t v o f eachates

The toxicity r e s p o n s e so b t a i n e d w j t h t h e f i v e g r o u p s o f w a s t e a r e p r e s e n t e d

i n t a b ' l e 2 . T h e h i g h e s t a c u t e a n d c h r o n ' i ct o x i c i t y r e s p o n s e se x p r e s s e da s

E C S Ov a ' lu e s c o r r e s p o n d e dr e s p e c t iv e ' l y t o 0 . 0 6 %a n d 0 . 0 0 0 5 % .E x c e p t f o r t h e

s a m pel A , a'l'l the residues vrere toxi c to M ic r o t o x . H o w e v e r , m o s t o f

M i c r o t o x - E C 5 gv a l u e s w e r e h ' i g h e r t h a n 1 0 % . A ' l ' l t h e w a s t e s a f f e c t e d t h e

growth of the algae: s o m ew a s t e s d i s p l a y e d v e r y h i g h t o x i c i t y with ECSO

v a ' l u e s ' l o w e rt h a n 0 , 1 % . A l g a e a p p e a r e dv e r y s e n s j t i v e t o ' l e a c h a t e s c o m p a r e d

t o b a c t e r i a o r d a p h n i d s . R e p r o d u c t i o no f D a p h n i an a g n d w a s n o t m o d ' i f i e d
l0

w h e n i n t o x i c a t i o n w a s a p p li e d t h r o u g h t h e f o o d b u t o b v io u s e f f e c t s w e r e

o b s e r v e dw h e n ' l e a c h a t e sw e r e a d d e dt o t h e c u l t u r e m e d i u m .E C 5 gv a l u e s v ô r y

b e t w e e n0 , 3 7 %a n d > 2 0 % .

T h e 1 5 c r u d e e ' l u a t e s t e s t e d f o r t h e i r m u t a g e n ' i ct yi g a v e n e - o a tvi e r e s p o n s e s ,

w i t h a n d w i t h o u t m e t a b oi'cl activation. In contrast, mutagenicity tests

p e r f o r m e d o n c o n c e n t r a t e c ei x t r a c t s r e v e a ' l e dt h a t p o s ' i t ' i v e r e s p o n s e sc o u ' l d

t o s l u d g e sf r o m w a s t e
b e o b t a i n e d w i t h 4 w a s t e s : t w o r e s ' i d u e sc o r r e s p o n d e d

w a t e r d e p o l ' l u t ' i o n , o n e t o s l a g f r o m m e t a ' l ' l u r g ya n d o n e t o p a i n t s l u d g e

(table 3). I n m o s t c a s e s , p o s ' i t i v e r e s p o n s e sw e r e d e t e c t e d b y t h e s t r a i n

TA98.

T o x ic i t v a n d o r i q ' in o f r e si d u e s

The'leachatesof residues derived from waste water treatment displayed Iow

acute toxicity ( E C 5 0> 1 O % )e x c e p t f o r t h e s a m p l e8 2 , w h i c h w a s q u ' i t e t o x i c

to D a p h n i am a g n a .A s ' l ' i g h t c h r o n i c t o x i c ' i t y w a s r e c o r d e dw ' i t h s a m pel A . I n

c o n t r a s t , t h e f o u r o t h e r s a m pel s i n h ib ' i t e d t h e a 1g a 1 g r o w t h a n d / o r t h e

s1 and C2
. a m p ' l eC
d a p h n ' i dp r o d u c t i v i t y , a n d a p p e a r e dp o t e n t i a ' l ' l ym u t a g e n ' i c S

on one s'ide, B1 and B? on the other side presented s'imi'lar toxic'ity

p r o f i l e s b u t t h e d e g r e eo f t h e i r t o x i c i t y a n d g e n o t o x i c i t y w a s d i f f e r e n t .

T h e t o x i c ' i t y o f t h e t h r e e p a ' i n t r e sj d u e s v a r i e d a l s o w i t h t h e i r o r i g ' i n a n d

. c u t e t o x ' i c i t y o f p a i n t s ' l u d g e sD a n d E 2 w a s ' l o w , b u t c h r o n i c


s a m p ' l ' i n gA

e f f e c t s c o u ' l d b e o b s e r v e do n a l g a e a n d d a p h n i d s . T h e p a i n t s l u d g e s E 1 a n d

E 2 w e r e p o t e n t i a ' l ' l y m u t a g e n i c( t a b ' l e 3 ) . G r e a t d ' i f f e r e n c e s w e r e o b s e r v e d

b e t w e e nE 1 e t E 2 r e s p o n s e s .

Every test spec'ieswas affected by the I eachates generated f rom meta'l

i n d u s t r y s 1 a g . S a m p l eG w a s t h e m o s t t o x i c o f t h e 1 5 ' l e a c h a t e s i n v e s t i g a t e d

: it i n d u c e d e x t r e m e ' l yt o x ' i c e f f e c t s o n P h o t o b a c t e r i u mp h o s p h o r e u mD. a p h n i a

m a g n a ,R a p h i d o c e T i s u b c a p i t a t a a n d w a s m u L a g e n ' i c .
ll

' i n c ' i n e r a t ' i o n( s a m p l e H )


The sampleof bottom ashes from industria'l wastes
o n b a c t e r i a ( E C 5 g=
},asnot very toxic. F'ly ashesK wasParticu'lar'lytoxic
'lower
c tests t h a n 5 % )'
o , 2 D a n d d a p h ndi s ( E c 5 0 v a ' l u e so f a c u t e a n d c h r o n i
j p o t e n t ia l '
N o n eo f t h e f o u r i n c i n e r a t o n r e s i d u e s d ' is p l a y e d m u t a g e n ' i c
w it h P C B s( s a m pel L ) '
N o t o x i c i t y w a s o b s e r v e dw it h t h e s o i ' l c o n t a r nni a t e d

C h e m i c a 'rle s u ' l t s

'leachates
chemica'l results are presented in tab'les 4a and 4b' some

andmetals were
d i s p l a y e d v e r y h i g h a l k a ' l i n i t y . L e v e ' l so f o r g a n i c c o m p o u n d s
of meta'ls
v e r y l o w i n m o s t e ' l u a t e s . H o w e v e r ,n o n n e 9 1 i g ' i b l ec o n c e n t r a t ' i o n s
'industry and f]y
and a'lot of se'lts were detected in'leachates of meta'l
were found j n the
a s h e s r e s i d u e s . T h e h ' i g h e s t c o n c e n t r a t oi n i n m e t a 'sl
o f 1 3 3 0 m g / ' 'l
leachate G from meta'l industry wjth a concentrationof tin
'lead
H i g h a m o u n t so f and z'inc were present jn'leachates of fly ashes : for
. i n s t a n c e ,t h e e ' l u a t e K c o n t a i n e d 9 7 m g / 1 P b a n d 3 . 5 m g / ' l Z n . Z i n c w a s a l s o
' i n t h e ' l e a c h a t eo f t h e p a ' i n t r e s ' i d u e
d e t e c t e d i n h i g h q u a n t j t y Q 2 m g / l)

Ei.

DISCUSSION

Th.is study c'learly showed that toxi c c o m p o u n d sn a y b e r e m o v e d f r o m

industrial wastes by water leaching. Algae appearedvery sensitive to


'leachates Two
c o m p a r e dt o b a c t e r i a o r d a p h n ' i d s ,f o r a ' l ' l t h e w a s t e s s t u d i e d '
inhibiting
o r d e r s o f m a g n i t u d ec o u l d b e o b s e r v e db e t w e e nt h e c o n c e n t r a t i o n s
D a p h nai. T h e a ' lg a l
a 1g a 1 g r o w t h a n d t h o s e a f f e c t i n g P h o t o b a c t e rui m o r
the'leachates
t o x i c i t y w a s p r o b a b l y u n d e r e s t i m a t e d a, s N a n d P n u t r i e n t s o f
t2

were not taken into account'in the bioassay. Thus, these kinds of leachates

m a y c ô u s e s e r i o u s d a m a g teo p h y t o p 1 a n k t o n .

A higher sensitivity of algae to comp'lexeffluents comparedwith

m ic r o i n v e r t e b r a t e t e s t o r M ic r o t o x t e s t w a s a ' l s o o b s e r v e d b y l , l a s' lh e t a ?.

( 1 9 8 2 ) , F e r a r d e t a l . ( L 9 9 2 ) o r C o s t a ne t a ? . ( 1 9 9 3 ) .

Four wastes cou'ld produce mutagenic e'luates. In this study, negative


'l
responses were observed w'ith a'l the I eachates of the i n c i n e r a t io n

r e s i d u e s . T h e s e n e g a t iv e responses do not i nsure the n o n g e n o t o xci

c h a r a c t e r o f t h i s k i n d o f r e s ' i d u e sb e c a u s e( i ) t h e c o n t e n t i n a s h r e s i d u e s

may vary greatly depend'ing


o n t h e c o m p o s i t i o no f t h e m a t e r i a ' l i n c i n e r a t e d

and the m o d ai'tl i e s o f the c o m b u s t ' i o nw h ic h c o u ' l d g e n e r a t e m u t a g e nci

c o m p o u n das s p o l y a r o m a t i ch y d r o c a r b o n s( P A H s )( R a m d a ha' ln d B e c h e r , 1 9 8 2 ) o r

d i o x i n s ( 0 1 i e e t a l . , i 9 8 2 ) , ( 2 ) m u t a g e n sc a n b e f o u n d ' i n M S l .iln c i n e r a t i o n

r e s i d u e s w h e n t h e l e a c h i n g p r o c e d u r e i s p e r f o r m e dw j t h a n o r g a n i c s c ' l v e n t

( S h a n ee t a l . , 1 9 9 0 ; S i ' l k o w s k ie t a l . , L 9 9 2 ) .
'leachates
Except for the G , J a n d K , w h o s et o x i c i t y c o u 'dl b e e x p la i n e d b y

high concentrations of sa'lts and meta'ls, it a p p e a r e dv e r y d ' i f f i c u ' l t t o


predict the toxicity 'leachates
degreeof f r o m c h e m ' i c a 'dl a t a . F o r e x a m p ' t e ,
'leachates
A a n d C l ' i n d u c e dq u it e d ' i f f e r e n t c h r o n ' i c t o x i c i t y r e s p o n s e sa n d

y e t a n a ' l y t i c a ' l r e s u ' l t s w e r e s i m i l a r w ' i t h ' l o w c o n c e n t r a t i o n so f o r g a n j c a n d

m e t a ' l s c o m p o u n d sT. h e h i g h e r c o n c e n t r a t io n o f m e t a ls ' i n I e a c h a t e C 1 c o u ' l d

e x p la i n in part t h e t o x i c ' i t y o n m ic r o a ' l g a e b u t c a n n o t e x p la ' i n t h e

mutagenicity. Another example can be taken with wastes C1 and CZ to

demonstrate that toxicity responses were not refl ected in analytical


'leachale
resu'lts : C 2 a p p e a r e dl e s s m u t a g e n i ct h a n e x t r a c t C 1 , t h o u g h i t s

c o n c e n t r a t i o n i n o r g a n i c p o 1 ' l u t a n t sa n d c h r o m i u mw a s h i g h e r t h a n s a m p l eC 1 .

C a ' i r n sa n d N i e d e r l e h n e r( 1 9 9 0 ) u n d e r ' l i n e dt h a t c h e m i c a ' a


l nalyses, whichare

important to d o c u m e n tt h e l o c a t i o n s o r the concentrations of specific


toxjcants cannot a'lone be used to predict toxicity or e n v ir o n m e n t a ' l
l3

effects. T h i s a b s e n c eo f c o r r e ' l a t io n b e t w e e n t o x i c o l o g i c a ' l a n d c h e m ' i c a l

r e s u ' l t s c a n b e v ' i s u a ' l i z e db y t h e p r i n c i p a l c o m p o n e nat n a l y s ' i s , w h i c h h a s

been performed on the two sets of r e s u lt s . 0n fi gure 1, c h e mci a ' l a n d

t o x i c o l o g i c a ' l v a r i a b ' l e sw e r e p l o t t e d ' i n a t w o - d i m e n s i o n a s' lp a c e a s s o c i a t e d

wjth the fjrst , h i c h r e p r e s e n t 5 0 %o f t h e t o t a ' l


t w o p r i n c i p a l c o m p o n e n t sw

v a r i a b i ' l ' i t y . T o x i c o ' l o g i c a ' lp a r a m e t e r s , a d d e d a s s u p p l e m e n t a r yv a r i a b ' l e s ,

cou'ld not be corre1ated to a n y c h e mci a ' l v a r i a b 1 e s . A 1 ' l t h e c o r r e ' l a t io n

coeffic'ients with the firs'u five new factors were'lower than 0.55 (table

5).
'landf
C r i t e r i a f o r a d m i t t a n c eo f s o l ' i d w a s t e i n i'l'ls were f ixed recently in

t h e E E C ( 1 9 9 1) a n d f r e n c h ( 1 9 9 2 ) r e g u 'al t o r y p r o j e c t s ; t h e s e c r i t e r i a ,

s h o w n i n t a b ' l e 6 c o n s i d e r t h e p h y s i c o - c h e m i c a pl a r a m e t e r so f t h e e ' l u a t e s ,

w ' i t h o u t a c c o u n t j n gf o r t h e ' i r b i o l o g i c a l e f f e c t s .

A c c o r d in g t o t h e f r e n c h p r o j e c t , r e s ' i d u e s I a n d J f r o m t ' n c ' i n e r a t o r sa n d

s ' l a g G f r o m m e t a '1lu r g y c o u 'dl b e r e f u s e d f o r d i s p o s a l d u e t o t h e i r h i t h s a ' l t

a n d m e t a ' l c o n t e n t . T h i s k i n d o f w a s t e sw i ' l ' l b e i n a n e a r f u t u r e s t a b i ' l i z e d

b e f o r e ' l a n d f i l ' l i n g . B u t a ' l ' l t h e o t h e r w a s t e s , ' i n c ' l u d i n gt h e r e s i d u e s B , C ,

E w h ic h g e n e r a t e t o x i c a n d m u t a g e nci e ' lu a t e s , w o u ' l d b e a c c e p t e d . T h e s e

kinds of w a s t e s w o u l d r e q u ' i r e a ' l s o a n ' i m p r o v e dt r e a t m e n t i n order to

d e c r e a s et h e l e a k i n g o f p o t e n t j a ' l ' l yt o x i c c o m p o u n d s .

The criteria d e f i n e d i n t h e E E Cp r o p o s a l f o r a c c e p t a n c eo f w a s t e s i n a
'landf
i ' l ' l e i t h e r f o r h a z a r d o u so r f o r n o n h a z a r d o u sw a s t e s a r e a ' l s o b a s e do n
'limit
c h e mci a ' l v a ' l u e s . I n o u r s t u d y , s o m eo f t h e m o s t t o x i c w ô s t e s s u c h a s

B , C , o r E s a t i s f y t h e e ' l u a t e r e q u ' i r e m e n t st o b e d i s p o s e d i n s i t e s n o n

s p e c if i c f o r h a z a r d o u sw a s t e s . B u t s u c h a n i n a p p r o p rai t e d i s p o s a ' lc o u ld b e

harmfu'l for t h e a q u a t 'ci e n v ir o n m e n t b e c a u s e s e c u r i t y r e q u ir e m e n t s a n d

landfi'l'ls.
controls of these sites are not so stringent than for eng'ineered

T h i s p o i n t s o u t t h e d r a w b a c k so f a m o n ' i t o r i n gb a s e de x c ' l u s i v e ' l yo n p h y s ' i c o '

chemical analys'is ; as mentionedabove, a toxico'logica'l monitoring is


r4

r e q u ir e d t o p r e d ' i c t t o x i c i t y a n d e n v ' ri o n m e n t a ' lr i s k s . M e z z a n o t t ee t a I .

(1988) and Bessi et ai. ( 1 9 9 2 ) u n d e r ' l ' i n e da ' l s o t h e importance of

t o x ' i c o ' l o g i c a l s t u d i e s a s a c o m p l e m e ntto a n a ' l y t i c a l c o n t r o l s f o r a s s e s s i n g

po1'lutionrisks.

LUSI ON
CONC

T h is s t u d y s h o w e dt h a t l e a c h in g o f s o ' l' i d w a s t e s a c c e p t e d i n c o n t r o ' l ' l e d


'lead
I a n d fi ' l ' l s c o u ' l d t o ' u h e r e m o v a ' lo f t o x i c s u b s t a n c e st h ô t c o u ' l d n o t b e
'leachates
d e t e c t e d b y a n a n a l y t i c a l c o n t r o ' l. Toxicity of varied greatly

b e t w e e nt h e d i f f e r e n t w a s t e s b u t a ' l s o b e t w e e ns a m pi 'nl g a n d c o u ' l d b e h a r d l y

p r e d ic t e d f r o m t h e n a ' r . u r eo r t h e o r i g i n o f t h e w a s t e . T o x ic e f f e c t s w e r e

observed i n the short and/olin the l o n g t e r m . G e n o t o x ' i ct yi s t u d ie s

r e v e a 'el d t h a t 4 s a m p l e s c o n t a i n e d m u t a g e n i c c o m p o n e n t s .I n t h i s study,

a l g a e a p p e a r e d t h e m o s t s e n s i t i v e o r g a n i s m , c o m p a r e dw i t h b a c t e r i a a n d

m ic r o c r u s t a c e a n s .

The usefu'lness of associat'ing a tox'icological monitoring with phys'ico-

c h e mci a ' l a n a ' l y s e s' i n w a s t e m a n a g e m e nwta s d e m o n s t r a t e d .

The cost effective set of non redundant bioassays, we propose, inc'lude

short term and c h r o n ic toxi ci ty tests on b a c t e r ia , m ic r o a 'gl a e ,

m i c r o c r u s t a c e a n s ,a n d t h e A m e s t e s t as a genotoxicity bioassay. Such an

approachto the tox'icity of so'lid jndustrial w a s t e c o u ' l d b e a p p fi e d t o

contro'l the eff i ci ency of waste treatments before thei r d i s c h ar g e ' i n t o


'landfi'l'ls. 'lead
The best treatment wou'ld t o a c o m p l e t e i m m o b i ' l i z a t ' i o no f
'leachate
t o x i c m ' i c r o p o l ' l u t a n t sa n d w o u l d r e s u ' l t i n a devojd of toxic'ity.

ï h i s a p p r o a c h c o u ' l d a ' l s o b e u s e d f o r c o n t r o l1i n g t h e q u a li t y o f r u n o f f a n d

g r o u n d w a t e r s a r o u n dt h e d i s p o s a l s i t e i n o r d e r t o c h e c k t h e e f f i c i e n c y o f
l5

'landf i nsure that no


geo'log'ical and sYnthetic barriers of i'l'l and to

' i a t i o n w o u ' l da r i s e f r o m w a s t e d i s P o s a .l
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'landfi'l'l
the
P r o p o s a l o f C o u n c i ' lD . i r e c t i v e 9 1 / C 1 9 0 / 0 1 o f 2 3 A p r i l 1 9 9 1 o n
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of waste'
Pr o p o s a ' l o f f r e n c h r e g u l a t i o n o f 2 5 M a r c h 1 9 9 2 o n t h e l a n d f i ' l ' l

M in i s t r y o f E n v 'ri o n m e n, t P ar i s .

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R. . L g ï ? . C h a r a c t e r i z a t i o n o f p o . | y n u c l e a r ô r o m a t . l c
combustion.
h y d r o c a r b o nd e r i v a t i v e s i n e m i s s i o n sf r o m w o o da n d c e r e a ' l s t r a w

A n a l y t i c a C h i m i c aA c t a r 4 4 , 8 3 - 9 1 .

C.B.,HOTCHKISSJ.H.'KLAUSNERK.A',GUTENMANNhI'H"and
B .S . . H E N R Y
SHANE
eighteen
D . J . L I S K , T 9 9 0 . 0 r g a n . i c t o x . i c a n t s a n d m u t a g e n si n a s h e s f r o m

m u n ' i cpi a 1 r e f u s e i n c ' i n e r a t o r s . A r c h . E n v i r o n . C o n t a m .1 9 ' 6 6 5 - 6 7 3 '


18

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'liquid
fractions of wastes using freshwater and saltwater algae and

c r u s t a c e a n .s E n v i r o n . 5 c i . T e c h n o l . 1 7, 1 9 0 - i 9 2 .
l9

ed
T a b ' l e1 : 0 r i g i n o f t h e s o ' li d i n d u s t r ia l w a s t e s s t u d i

R e s i d u e sf r o m i n d u s t r i a ' l w a s t e t . l a t e rt r e a t m e n t

AHydroxydechemica.|s.|udgesfromsteelindustry
ca] i ndustry
81 82 S e t t ' l e d S ' l u d g e sf r o m c h e mci a ] t r e a t m e n t o f a c h e m i

cl , c2 H y d r o x y c iceh e mci a . | s l u d g e sf r o m s u r f a c e t r e a t m e n t

R e s ' i d u e fsr o m P a i n t w a s t e

D P a ' i n ts l u d g e

Ei P a in t s ' l u d g e

R e s ' i d u e fsr o m t h e m e t a l i n d u s t r Y

F S l a g f r o m n o n f e r r o u s m e t a ' ls m etl ' i n g

G Slag from batterY Production

R e s i d u e sf r o m i n c i n e r a t i o n
tl
n B o t t o ma s h e s f r o m i n d u s t r i a ' l w a s t e s i n c i n e r a t i o n

I S o l i d h l a s t e( M S l l | | ) ' i n c i n e r a t i o n
F ' l y a s h e sf r o m M u n i c ' i p a 1
'incineration
1
U F 1 y a s h e sf r o m M S l . J

K F ' l y a s h e s f r o m M S I 'iln c i n e r a t i o n

C o n t a mni a t e d m a t e r ia l s
'l
C o n t a mnia t e d s o ' i w it h P C B s
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c, :
+ + + + ++l m
|Do =. d
g
c) C
(l
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(
2L

'l 'in m] of the two concentrated f racti ons


T a b ' l e3 : E q u vi a ' l e n t e f f u e n t
g . i v i n g a p o s i t i v e r e s P o n s ew ' i t h t h e A m e st e s t w i t h a n d w i t h o u t m e t a b o ] i c
a c t i v a t i o n . S t r a i n s t e s t e d : T A 9 7 a , T A 9 8 ' T A 1 0 0 , T A 1 0 2 ' E a c ha s s a v
j n d ' i c a t e db y ( - ) .
w a s d u p l i c a t e d . N e g a t i v e r e s p o n s e sa r e

Nature Most 0 r g a n ' i ce x t r a c t M os t F r e e z ed r i e d


of s e n si t i v e sensitive e x t r ac t
_S9 +S9 sLrain _5 9 +S9
waste s t r ai n

I TA 98 2ç, TA 98 th

II TA 98 2.5 TA 98

ét I TA 9 7 TA 98
II TA v é Lt.a TA 98

c1 I TA 98 6.2 TA 98 /.5

II TA 98 6.2 TA 98

c2 I TA 98 TA 98
Ii TA 98 t?.5 TA 98

r!
EI I TA 97 2.5 12._5
II TA 97

E2 I TA 98 t-
II TA 98 T 6.2
h
1
TA 1OO T ND" ND
II TA 98 T >5 ND ND

a : tox'ic
b : not determined
22

'leachates
T a b ] e 4 a : P h y s i c o - c h e m i c acl h a r a c t e r i s t i c s o f f r o m w a s t ew a t e r
t r e a t m e n t a n d p a i n t r e s i d u e s . T h e c o n c e n t r a t i o n sa r e e x p r e s s e di n m g / 1 .

tlast e w a t e r t r e a t m e n t r e s i d u e s Paint residues


P ar a m e t e r
A
lrtlrrlcrlcz D It l E i ltz
pH 7.3 12.4 t0.2 t2.2 ii.3 7.6 7.t
c0Da 26 1 0 94 355 32 264 670 990 6?4

C h 'ol r i d e 194 72 96 63 54 6 t7 Ië

S u 1p h a t e 384 OJ 249 90 140 78 I

Ca'lc i um t32 498 150 300 23 5

H y d r o c rab o n s < 0 .1 <0.L <0.1 0.83 1.3 1.1 <U. I

Pheno'ls < 0 .1 tl < 0 .1 < 0 .1 < 0 .i 0.2 1.0 < 0 .1

Mercury 0 . 0 0 0 6 0 . 0 0 0 2 0 . 0 0 0 6< 0 . 0 0 0 1 0 . 0 0 0 6 0 . 0 0 0 1 0 . 0 0 0 1 0 . 0 0 0 5

A r s e n ic 0 . 0 0 0 1 0 . 0 0 0 7 0 . 0 0 3 6 0 . 0 0 2 9 0 . 0 0 0 7 0 . 0 0 0 6 0 . 0 0 0 3 0 .0 0 0 5

C y a ndi e <0.01 0.015 <0.01 <0.01 <0.01 <0.01 < 0 .0 1 <0.01

Z'inc < 0 .0 5 0.05 0.05 1.5 0.19 0.14 22 1.05

C o p pre < 0 .0 5 <0.05 1.09 0.27 0.11 <0.05 <0.05 <0.05


L e ad <0.05 < 0 .0 5 0.08 0 .3 8 < 0 .0 5 0.t2 0.05 0.63
C hr o m iu m <0.05 < 0 . 0 5 < 0 .0 5 0.05 0.34 0.26 < 0 .0 5 0.08
C a d muim <0.05 <0.05 <0.05 0.08 < 0 .0 5 < 0 .0 5 <0.05 <0.05

a : e x p r e s s e d' i n m g 0 2 l 1
23

'leachates
T a b ' l e4 b : P h y s ' i c o - c h ecmai' l c h a r a c t e r si t i c s o f f r o mm e t a ' l
. i n d u s t r ya n d i n c i n e r a t i o n r e sj d u e s a n d c o n t a m i n a t e dm a t e r i a ' l s ( C M ) .

i n s a r e e x p r e s s e di n m g / 1.
The concentrato

M e t a ' li n d u s tr y I n c i n e r a t io n r e s i d u e s CM
P ar a m eet r r e si d u e s

F G n I J K I
I

'11
pH 10.2 L2.3 8.0 11.7 ? 12.3 7.5
b 284 43
coDa 250 63t7 94 266

C h 'ol r i d e t222 370 10 6i00 13 8 5 0 16 4 0 0 10

S u lp h a t e 80 JUU)UU 324 1779 852 2154 <I

'l 'tÀ
C a lc i u m 8.3 5.4 Q 1180 6470 7875

Hydrocarbons <0.1 0.75 < 0 .I < 0 .1 < 0 .L < 0 .1 <0,1

Pheno'ls <0.1 <0.1 0.1 <0.1 < 0 .1 0.25

M er c ur y 0 . 0 0 0 4< 0 .0 0 0 1 < 0 . 0 0 0 i 0 . 0 0 0 3 0 . 0 1 1 9 0 . 0 1 7 0 0 . 0 0 0 5

A r s e n ic 0.0004 0 . 0 0 2 1< 0 . 0 0 0 1 0 . 0 0 0 i < 0 . 0 0 0 1 0 . 0 0 1 6

Cyan'ide <0.01 <0.01 < 0 .0 1 0. 0 4 <0.01 0.03

Z ' in c 0.06 0.18 <0.05 0.5 1.16 3.50 0.i1

C o p pre 0.16 <0.05 <0.05 < 0 .0 5 <0.05 <0.05 <0.05


I
L e ad <0.05 <0.05 <0.05 1.3 2L.7 97 <0.05

C h r o mui m <0.05 <0.05 <0.05 0.09 < 0 .0 5 <0.05 <0.05

C a d mui m <0.05 <0.05 <0.05 <0.05 <0.05 <0.05 <0.05


It - .
rln <0.05 i 330
I
I
lSu'lfide 0 .0 6 4560

a : e x p r e s s e di n m g 0 2 1 1
b : not eva'luated
24

T a b ' l e5 : C o r r e l a t i o n c o e f f i c i e n t s o f t o x i c ' i t y p a r a m e t e r s w ' i t h t h e f i r s t


f i v e n e w f a c t o r s ' i n t h e p r i n c ' i p a l c o m p o n e nat n a ' l y s ' i s .T o x i c i t y d a t a
w e r e e n t e r e d a s s u p p ' l e m e n t a rvya r j a b ' l e s .

T o x 'ci o ' lo g i c al Principal component


p ar a m e te r ( c o n t r i b u t i o n ' i n % t o t h e e x p l a i n e dv a r i a b i ' l i t y )

t2345
(29.3) (20.6) (14.9) (10.5) (7.5)

M 'ci r o t o x ( M IC) 0.412 0.059 -0.518 -0.?82 -0.402


A 1g a e ( A L G ) 0.538 0.140 -0.274 -0.015 -0.4i9
Genotoxicity (GEN) 0.118 -0.269 0.250 0.291 0.s04
25

f o r a d mtit a n c e o f s o ' l id w a s t e i n
T a b l e 6 : C h e m i c a 'cl r i t e r i a o f t h e e ' l u a t e s
'landf on waste'
i ' 1 1 i n t h e E E Ca n d F r e n c hr e g u l a t o r Y P r o j e c t s

F r e n c hP r o j e c t E E CP r o j e c t
P ar a m e te r rdous
Haza N o nh a z ar d o u s
in mg/l S t a b ' i ' lzi e d N o ns t a b i ' l ' i z e d
waste waste w as t e
wasle
4-13 4-13 4-13
pH 4-r3
4 0- 2 0 0 b <200
c0D 200 ND

ND 1200-1600 ND
C h lo r i d e NDA

ND ND 2 0 0- 1 0 0 0 < 10 0 0
Su'lphate
ND NO ND
C a 'cl i u m NO

1 0.2-r 0.1-0.2
A r s e n ic 0.5
10 20 2 0- 1 0 0 10-20
Pheno'ls
1 0.2-r 0.1-0.2
C y a ndi e 0.5

0.5 1 0.02-0.1
MercurY
(n 2-10
Z in c 25
ND ND 2-10
C o p pre
10-50 0.4-2
Lead
10 0.1-0.6c
C h r o mui m
2.5 5 -1 0 0.1-0.5
C a d mui m

a : not determined
b : TOC
c , crvl
26

F j o u r e I : R e p r e s e n t a t ' i o on f t h e c h e m i c a ' a l n d t o x i c o l o g i c a l v a r . i a b l e si n t h e
t w o - d i m e n s ' i o n a ' sl p a c e a s s o c i a t e d w i t h t h e f i r s t t w o p r . l n c i p a l c o m p o n e n È s .
T o x i c o l o g i c a ' l v a r i a b ' l e sw e r e e n t e r e d a s s u p p l e m e n t a r vy a r i a b . l e s .

P H : p H , C O D ,C H L : c h ' l o r i d e , S U L : s u l p h a t e , C A L: c a ' l c iu m , H C
: hydrocarbons,
P H E: p h e n o l s , H G : m e r c u r y , A S : a r s e n i c , C N : c y a n i d e , Z N : z i n c ,
CU: copper,
P B : l e a d . C R : c h r o m i u mC , D : c a d m i u mM . I C : M ' i c r o t o xE- C 5 0 , A L G : a l - o a eE- C 5 O ,
GEN: genotoxicjty.
RESUME

E T U D E D E S R E L A T I O N S M O B I L I T E - B I O D I S P O N I B I L I T E - T O X I C I T ED E S
MICROPOLLUANTSPRESENTSDANS LES DECHETSINDUSTRIELS.APPLICATION A
LA GESTIONDESCENTRESD'ENFOUISSEMENT TECHNTQUE (C.E.T.)DE CL-A,SSE I.

Dans ce travail, nous nous sommes focaliséssur l'étude de la toxicité, vis à vis des
organismesaquatiques,des polluantsprésentsdans les déchetsindustriels admis en C.E.T. de
classeI.
I.a toxicité de la fraction lixiviable de 12 déchetsde diversesorigines a été æstée.De même,
l'étude de la toxicité des percolatsde déchargeainsi que des eaux de surface aux alentours d'un
site a été entreprise.
[-a toxicité a été évaluéeà I'aide d'une batteriede cinq testsnon redondantsimpliquant
plusieursorganismesreprésentatifsde différents niveauxtrophiquesdes écosystèmesaquatiqueset
permettantde juger de la toxicité aiguë -test d'inhibition de la luminescencede Photobacteriwn
phosphoreum,test d'immobilisation de Daphnia magna- et chronique -test d'inhibition de la
croissancede I'algueRaphidocelissubccpitata,testde reproductionde Daplmin magrut- incluant la
génotoxicité -test de mutagénèsesur Salmonella typhimurium his--. Des analyseschimiques
exigéespa.rla réglementationpour le contrôle de la gestion des déchetsont été effectuéesen
parallèle.
Il ressortde cetteétudeque:
- une fraction toxique non négligeablepeut être éluéede certainsdéchetssansqu'une relation entre
I'originedu résiduet son potentieltoxiquene puisseêtremise en évidence,
- les processusde solidification/stabilisationpeuventconduireà une réduction importante de la
chargetoxique lixiviable : c'estle casavecles résidusissusdesfuméesd'incinérationdes ordures
ménagèresstabilisésà I'aidede ciment,
- il est difficile de prévoir la toxicité à partir du bilan physico-chimiqueet ce d'autantplus que les
niveaux de concentrationsdes polluantsanalyséssont faibles,
- les effets toxiques peuvent être observésà court et/ou à long terme ; il est dans tous les cas
impossibled'évaluerles effets chroniquesà partir destestsde toxicité aiguë.
L'ensemble des résultats milite en faveur de I'associationde critères biologiques aux
criÈres analytiquesutilises pour la gestiondesdéchets.Ces essaisde toxicité constituerontla seule
garantieévidentede I'efficacité dessystèmesde préventionde la pollution mis en oeuvre au niveau
descentresde stockage.
[-a stratégied'évaluation du risque proposéedans cette étude est applicable à d'autres
situationsconcernantle contrôlede la pollution liée à des solscontaminésou la gestiondesrejets
environnementauxen général.

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