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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

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MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE


L’ECOLE NORMALE (CAPEN)

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Date de soutenance : 09 Février 2010-03-03


LES MEMBRES DE JURY DU MEMOIRE DE MONSIEUR

RANDRIAMANAMPISOA TOVONONY GEORGES

PRESIDENT : Monsieur RASOANINDRAINY Jean Marc


Ph D. en Biologie ; Maître de conférences
Enseignant de Biologie à l’Ecole
Normale Supérieure,
Université d’Antananarivo

JUGE : Madame RAJERIARISON Charlotte


Professeur Titulaire chargée de cours d’Ecologie Végétale et de Flore et de Végétation
au Département de Biologie et Ecologie Végétale à la Faculté des Sciences, chargée
de cours de Flore et Végétation à l’Ecole Normale Supérieure, Université
d’Antananarivo

DIRECTEUR : Monsieur RAJERIARISON Noëlson,


Maître de conférences
Responsable de l’Enseignement d’Optique Cristalline et de
Cristallographie à la Faculté des Sciences
Chargé de cours de Pétrologie et de Géologie de Madagascar
A l’Ecole Normale Supérieure Université d’Antananarivo.

i
REMERCIEMENTS

Ce présent mémoire n’aurait pas pu être réalisé sans la participation et le soutien de


nombreuses personnes et de nombreux services.
Que tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail veuillent donc trouver ici
mes vifs et sincères remerciements.

Je tiens à remercier également Monsieur RASOANINDRAINY Jean Marc Ph D. en Biologie à


l’Ecole Normale Supérieure, Université d’Antananarivo de bien vouloir présider le jury de cette
soutenance.

Je remercie aussi Madame RAJERIARISON Charlotte Professeur Titulaire chargée de cours


d’Ecologie Végétale et de Flore et de Végétation, responsable de la formation doctorale en Ecologie
Végétale au Département de Biologie et Ecologie Végétale à la Faculté des Sciences, d’avoir accepté
de juger ce travail en tant que membre de notre jury.

Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Monsieur RAJERIARISON Noëlson, Maître de


conférences, Responsable de l’Enseignement d’Optique Cristalline et de Cristallographie à la Faculté
des Sciences, Chargé de cours de Pétrologie et de Géologie de Madagascar à l’Ecole Normale
Supérieure, Université d’Antananarivo, qui a malgré ses lourdes tâches, m’a orienté avec beaucoup de
compréhension, en sacrifiant son temps, dans l’élaboration de ce mémoire pour me donner des
critiques constructives, des directives et de précieux conseils tout au long du projet

Mes remerciements vont aussi au personnel administratif et à tous les enseignants.

ii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Evolution des arrivées des visiteurs non résidents aux frontières de 2003 à 2008 ..............................10

Tableau II: Tableau comparatif des recettes afférent aux produits d’exportation agricole et du tourisme...........16

Tableau III: Evolution de l’offre hôtelière 2004 à 2008 ........................................................................................17

Tableau IV: Climat dans la région Itasy…………………………………………………………………………..27


Tableau V : Projection par groupe d’âges de la population de la région de l’Itasy en 2004................................28

Tableau VI: Proportion des communes et de la population travaillant dans le secteur. .......................................29

Tableau VII : Fiche pédagogique ..........................................................................................................................63

LISTE DES FIGURES


Figure 1 : Siège des offices régionaux de tourisme .................................................................................................5

Figure 2: Evolution des nombres de visiteurs non résidents par semestres de 2003 à 2008.................................12

Figure 3 : Evolution des nombres de visiteurs non résidents par année de 2003 à 2008......................................12

Figure 4 : Moyennes des répartitions par pays d’origine de 1999 à 2008 ............................................................13

Figure 5 : Répartition par Pays d’origine en 2008................................................................................................14

Figure 6 : Evolution des recettes en devises au titre du tourisme 2005 à 2007.....................................................15

Figure 7 : Les 22 régions de Madagascar .............................................................................................................22

Figure 8 : La région d’Itasy...................................................................................................................................24

Figure 9: L’hydrographie du massif volcanique de l’itasy....................................................................................25

Figure 10: Diagramme ombrothérmique de Soavinandriana Itasy .......................................................................27

Figure 11 Dôme complexe d’Andranonatoa ........................................................................................................38

Figure 12 : Coulée Nord et Dôme complexe d’Andranonatoa………………………………………………………….38

Figure 13 : Ingilofotsy et Beteheza, vue de l’Est .......................................................................................... 43

Figure 14 : Dôme d’Ingilofotsy et eteheza….…………………………………………………………………………….44

Figure 15 : Les Geysers d’Andranomandroatra....................................................................................................46

Figure 16 : Lac de cratère Mahiatrondro.............................................................................................................48

Figure 17 : Chute de la Lily...................................................................................................................................49

Figure 18 : Lac de cratère Kavitaha et village touristique d’Ampefy....................................................................51

Figure 19 : L’îlot de la Vierge ...............................................................................................................................52

iii
LISTE DES ABREVIATIONS

- BU : Bibliothèque Universitaire
- CAI : Centre d’Action et d’Information
- CCAC : Centre Culturel Albert Camus
- CD : Compact Disque
- CIDST : Centre d’Information et de Documentation Scientifique et Technologique
- CITE : Centre d’Information Technique et Economique
- DTS : Droits des Tirages Spéciaux
- ENS : Ecole Normale Supérieure
- FIFIAMI : Fikambanan’ny Fitaterana Antananarivo Mandrindrano Itasy
- FLSH : Faculté des Lettres et Sciences Humaines
- FOB : « Free On Board » prix FOB : tout frais d’embarquement compris.
- FTM : Foibe Taontsaritanin’i Madagasikara
- GPS : Géopositionnement par Satellite (Global Positionning Systèm)
- INSTAT : Institut National de Statistique
- INTH : Institut National du Tourisme et Hôtellerie
- JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy
- MEFT : Ministère de l’Environnement des Eaux et Forêts et du Tourisme
- MINTOUR : Ministère du Tourisme
- NASA : Nautica Administrator Service of America
- NNE : Nord Nord Est
- ONG : Organisation Non Gouvernementale
- ONTM : Office Nationale du Tourisme de Madagascar
- ORTITA : Office Régional du Tourisme d’Itasy
- PGRM : Programme de Gouvernance de Ressources Minérales
- PK : Point Kilométrique
- RN : Route Nationale
- SSW : Sud Sud Ouest
- VTT : Vélo Tout Terrain
- USB : Universal Serial Bus

iv
GLOSSAIRE
 Amphibole : inosilicate en chaine double, en général du système monoclinique, hydroxylé (ion H+) et
ferromagnésien.
 Ankaratrite : [d’Ankaratra Madagascar] : basanite à néphéline, riche en pyroxène.
 Anorthose : feldspath sodi-potassique.
 Aragonite : carbonate, CaCO3 : forme cristalline du carbonate de calcium formant des prismes.
 Basanite : roche magmatique effusive noire à aspect de basalte, microlitique souvent porphyrique avec
plagioclase, feldspathoïde, olivine parfois bidite.
 Basanitoïde : basanite à cristaux de plagioclase, pyroxène et olivine et à néphéline virtuelle dans le verre.
 Bréchique : qui se rapporte aux brèches ou qui en contient.
 Calcaire : roche sédimentaire carbonatée contenant au moins 50% de calcite CaCO3 pouvant être
accompagnée d’un peu de dolomite d’aragonite, de sidérite.
 Chaotique : chaos : entassement sans ordonnance de rochers ex : chaos granitique formé par
accumulation de grosses boules granitiques dégagées par l’érosion.
 Charnockite : roche magmatique à faciès de granite ou de granite gneissique, blanchâtre à verdâtre à
structure granoblastique avec quartz, microcline ou orthose très finement perthitique, plagioclase,
hypersthène, grenat riche en pyrope et rutile fréquent.
 Cordiérite : cyclosilicate. Minéral en prismes trapus ou plus souvent en grains xéromorphes de teinte
brune pouvant être bleu foncé ou violacé.
 Coulée : matière en fusion qui s’étale lors d’une éruption volcanique.
 Cratère : dépression circulaire ou elliptique limitée par un bord abrupt ; ex : Cratère volcanique.
 Cristallin : (adjectif) : qui se rapporte aux cristaux et à l’état solide les caractérisant ; s’applique aux
ensembles rocheux constitués de roches cristallines.
 Cristallophyllien : roche cristalline montrant des feuillets riches en phyllites (micas en particulier). Cette
expression désigne en particulier les roches du métamorphisme général de la séquence pélitique
représentées par les schistes, micaschistes et gneiss.
 Cumulo- dôme : dôme ou coupole d’extrusion, formé par accumulation d’une lave visqueuse au dessue de
la bouche éruptive d’un volcan.
 Déversoir : endroit de la conduite d’eau d’un canal, par où s’épanche l’eau en excès.
 Dôme : relief ou masse rocheuse dont la forme générale est hémisphérique : dôme volcanique.
 Edifices : grand-bâtiment, ensemble compliqué.

v
 Endogène : roches formées au moins en partie, à l’intérieur du globe.
 Feldspath : tectosilicate du système monoclinique ou triclinique qui est chimiquement un silico-aluminate
potassique, sodique ou calcique.
 Fossile : reste ou le moulage naturel d’organisme conservé dans des sédiments.
 Géodynamique : [géologie] modification de l’écorce terrestre due aux agents externes (érosion) et aux
agents internes (volcanisme).
 Geyser : une source d’eau chaude jaillissant à intervalles plus ou moins réguliers lorsqu’en profondeur la
pression de vapeur d’eau dépasse un certain seuil.
 Griffon : orifice de sortie visible et localisée d’une source.
 Intrusif : qui a pénétré dans des formations déjà constituées. On l’applique aux roches magmatiques mises
en place à l’état liquide sous la surface et aux massifs qu’elles constituent,.
 Lapilli : menus grains de lave et de roches éruptives projetés par les volcans.
 Lave : roche émise en fusion à l’état liquide ou pâteux par les volcans et donnant en général des coulées
d’extension très variable.
 Leptynite : roche métamorphique de type gneissique, de teinte claire assez homogène et à grain fin,
compacte et à foliation peu marquée fréquemment à débit en pavés, composée de quartz et feldspath
alcalin dominant.
 Limburgite : variété de basalte à feldspathoïdes.
 Microclimat : climat propre à une zone de très faible étendue.
 Microlite : petit cristal non visible à l’œil nu en prisme allongé.
 Mondialisation : le fait de devenir mondial, de se répandre dans le monde entier. C’est l’émergence d’un
modèle mondial unique dans les domaines économiques, culturels…
 Orogenèse : processus conduisant à la formation de reliefs ; plus particulièrement formation de chaines de
montagnes.
 Paléontologie : science qui étudie les êtres disparus essentiellement connus par leurs restes fossiles ou
les traces de leur activité.
 Parapente : sport qui consiste à sauter avec un parachute spécial en décollant du sol à partir d’un terrain
fortement en pente.
 Phénocristal : dans une roche volcanique, cristal visible à l’œil nu.
 Phonolite : roche magmatique effusive grise à abondant à débit en dalles sonores, à patine blanchâtre et
cassure à éclat gras avec feldspath.

vi
 Pisolithe : concrétion calcaire subsphérique et correspondant à une grosse oolite (petite sphère à diamètre
de 0,5 à 2 mm en moyenne).
 Plagioclase : feldspath calco - alcalin.
 Polygénique : système qui a rapport à une multiple classe.
 Phréatomagmatique : en relation avec la masse magmatique.
 Pyroclastique : débris de roche magmatique éjectés par les volcans et dont l’accumulation donne les
roches pyroclastiques : cendres, lapillis, tufs.
 Pyroxénite : roches métamorphiques rares, essentiellement composées de pyroxènes.
 Sanidinite : roche métamorphique du métamorphisme de contact du groupe des cornéennes se formant à
HT et BP, à cristaux en général assez petits avec sanidine.
 Schiste : au sens large, toute roche susceptible de se débiter en feuillets, une roche ayant acquis une
schistosité sous l’influence de contraintes tectoniques.
 Scorie : fragment de lave vacuolaire et par suite de faible densité, à surface irrégulièrement poreuse,
hérissée d’arêtes et de pointes apparaissant dans les projections volcaniques.
 Sédiment : ensemble constitué par la réunion de particules plus ou moins grosses ou de matières
précipitées ayant séparément subi un certain transport.
 Shopping : action de courir les magasins pour comparer, choisir et faire des achats.
 Splendide : Très beau, d’une beauté éclatante
 Stratovolcan : volcan dont le cône est édifié par de laves et de couches pyroclastiques formées de
projections, telle que les cendres, les lapillis…
 Substratum : terme très général désignant ce sur quoi repose une formation géologique prise comme
référence.
 Tectonique : ensemble des déformations ayant affecté des terrains géologiques postérieurement à leur
formation (cassures, plis, etc.…)
 Thermominérale : en relation avec les minéraux formés à haute température.
 Trachyandésite : roche magmatique effusive, gris clair à gris foncé, microlitique fluidale et peu ou pas
porphyrique à plagioclase et feldspath alcalin avec suivant les lacs : biotite ou quartz.
 Trachyte : roche magmatique effusive blanchâtre, grise, gris verdâtre, microlitique et fluidale, peu ou pas
porphyrique.
 Ultravulcanien : ultra : « au - delà de », vulcanien : adjectif du volcan : se dit d’un volcan ou d’une éruption
aux laves visqueuses et aux explosions violentes.

vii
SOMMAIRE

INTRODUCTION.................................................................................................................................... 1

PREMIERE PARTIE: GENERALITE SUR LE TOURISME


I.HISTORIQUE DU TOURISME...................................................................................................4
II.LES DIFFERENTES FORMES DE TOURISME ........................................................................6
II.1 : Le tourisme national : ...................................................................................................... 6
II.2 : Le tourisme international :................................................................................................ 6
II.3 : Le tourisme itinérant : ...................................................................................................... 6
II.4 : Le tourisme résidentiel : ................................................................................................... 6
II.5 : Le tourisme de loisir :....................................................................................................... 7
II.6 : Le tourisme d’affaires : .................................................................................................... 7
II.7 : Le tourisme culturel : ....................................................................................................... 7
II.8 : Le tourisme écologique ou écotourisme.............................................................................. 7
III. SITUATION DU TOURISME A MADAGASCAR .................................................................................8
III.1 COMMENT VENIR A MADAGASCAR ?...................................................................................................8
a) Pièces réglementaires à fournir ...............................................................................................................8
b) Etat de santé........................................................................................................................................8
c) Autres .................................................................................................................................................8
III.2 Les formalités...................................................................................................................... 9
a) A l’arrivée ............................................................................................................................................9
b) Equipements touristiques .......................................................................................................................9
c) Au retour .............................................................................................................................................9
III.3 Evolution des nombres des touristes à Madagascar..................................................................... 9
III.4 ORIGINES DE VISITEURS NON RESIDENTS A MADAGASCAR ....................................................................13
III.5 LE TOURISME DANS L’ECONOMIE MALAGASY.......................................................................................14
Le tourisme et les autres recettes d’exportation ........................................................................ 14
III.6 LES INVESTISSEMENTS TOURISTIQUES ET HOTELIERS ...........................................................................16
III.6.1 Au niveau national ............................................................................................................ 16
III.6.2 Au niveau régional ............................................................................................................ 17
DEUXIEME PARTIE : METHODE ET MATERIELS UTILISES
I. METHODE DE TRAVAIL ...............................................................................................................18
I.1Recherches bibliographiques ................................................................................................... 18
I.2 Enquêtes socio-économiques.................................................................................................. 19
I.3 Etude des différents sites de la région ....................................................................................... 19
I.4 Compilation des données ....................................................................................................... 20
II. MATERIELS UTILISES ................................................................................................................20
III. PHASE REDACTIONNELLE ........................................................................................................20

viii
TROISIEME PARTIE : LE GEOTOURISME DE LA REGION ITASY
I. SITUATION GEOGRAPHIQUE.......................................................................................................21
I.1 GEOGRAPHIE PHYSIQUE ............................................................................................... 21
I.1.1 Géomorphologie............................................................................................................. 21
I.1.2 Hydrographie................................................................................................................. 23
I.1.3 Climat .................................................................................................................................................26
I.2 GEOGRAPHIE HUMAINE ............................................................................................................28
I.3 GEOGRAPHIE ECONOMIQUE ......................................................................................................29
II.CONTEXTE GEOLOGIQUE...........................................................................................................30
II.1 GEOLOGIE GENERALE ...................................................................................................................30
II.2 FORMATION GEOLOGIQUE DE L’ITASY ................................................................................................31
II.2.1 Le socle cristallin ............................................................................................................... 31
II.2.2 La formation volcanique ...................................................................................................... 32
II.2.3 Tectonique....................................................................................................................... 33
III. IDENTIFICATION DES SITES GEOLOGIQUES A INTERETS TOURISTIQUES DANS LA REGION
ITASY ET INVENTAIRE DES CIRCUITS TOURISTIQUES A CARACTERES GEOLOGIQUES ....................33
III.1 Identification des sites.......................................................................................................... 33
III.2 Les sites géologiques de la région .......................................................................................... 34
III.2.1 Les différents types d’éruptions ................................................................................................................34
III.2.2 Inventaire de quelques sites potentiels ................................................................................................35
a) Montagnes volcaniques rocheuses ..................................................................................... 35
b) Les différents types de lacs d’origine volcanique .................................................................... 38
c)Les eaux thermominérales :...................................................................................................... 40
III.3 Les sites géologiques à intérêt touristique de la région. ............................................................... 42
III.3.1 : Site I : Beteheza et Ingilofotsy :..................................................................................... 42
III.3.2 : Site II : Geysers d’Andranomandroatra. ............................................................................... 44
III.3.3 : Site III : Lacs de cratère Andranoratsy-Mahiatrondro et dôme trachytique d’Angavo....................... 47
III3.4 Site IV : Chute de la Lily...................................................................................................... 49
III.3.5 Site V : Lac de cratère Kavitaha / lac Itasy et le village touristique d’Ampefy .................................. 50
III.3.6 Site VI : Ilot de la vierge et ses alentours ............................................................................... 52
IV. PROPOSITION DES GUIDES TOURISTIQUES ........................................................................53
IV.1 Circuit long : durée huit jours ................................................................................................. 53
IV.2 Circuit court : durée trois jours........................................................................................ 57

V. AMELIORATION DU SECTEUR TOURISTIQUE DANS LA REGION ITASY .............. 57

QUATRIEME PARTIE : IMPACTS SOCIO - ECONOMIQUES ET INTERETS


PEDAGOGIQUES
I. CADRES LEGISLATIFS ................................................................................................................59

ix
II.IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES ................................................................................................59
II.1 Impacts positifs :.................................................................................................................. 59
II.2 Impacts négatifs .................................................................................................................. 60
III. INTERET PEDAGOGIQUE ....................................................................................................61
III.1 OBJECTIF..................................................................................................................................61
III.2 FICHE PEDAGOGIQUE.............................................................................................................63

CONCLUSION GENERALE .................................................................................................................. 65

x
INTRODUCTION
Madagascar est encore un pays en voie de développement malgré son potentiel
économique naturel inestimable. Elle offre une diversité de paysages impressionnants. A
l’intérieur des terres, chaque région présente une évidente spécificité et des particularités sur
sa potentialité. Préoccupés par la recherche d’un développement rapide et durable, les
responsables malgaches ont cherché et accepté à rompre définitivement l’isolement de leur
pays. Ils commencent à établir des relations entre les différents pays et participent aux
échanges internationaux. Et, les produits d’exportation sont considérés comme principales
sources de devise.

Actuellement, Madagascar compte essentiellement sur cinq secteurs à fort potentiel


pour développer l’ensemble de son économie : l’agriculture, la pêche, les industries
manufacturières, les mines et plus récemment le tourisme. Les autorités ont décidé la mise en
œuvre d’une politique de promotion de la « destination Madagascar », afin de faire du secteur
touristique un pôle moteur de l’économie malgache [19]

En matière du tourisme, la grande île occupe une place importante indiscutable ; elle
est considérée comme l’ « île sanctuaire de la nature ». Comme le dit la publicité d’Air
Madagascar : « Notre nature est cinq étoiles ». Pour développer l’économie nationale,
l’ouverture au tourisme international devient une priorité grâce au progrès de la technologie et
de la télécommunication.

Depuis 1985, on assiste à une évolution remarquable du développement touristique à


Madagascar. Grâce à cette politique de promotion du tourisme, on constate une augmentation
progressive de nombre de visiteurs allant de 23.461 en 1985 à 160.071 en 2000. La croissance
atteint de 13% par an en moyenne entre 1986 et 1992. D’après le ministère du tourisme, le
rythme était de l’ordre de 16% par an entre 1993 et 1999. Vers l’an 2000, ce secteur a apporté
à l’Etat malgache 91,9 millions de DTS, soit l’équivalent de 166,07milliards d’Ariary [9]. Et
huit ans plus tard, le taux d’accroissement est de 51 ,14% seulement pour le premier semestre
de l’année 2008, soit 251milliards d’Ariary.

La recette en devises générées par le tourisme représente 17% des recettes


d’exportation de marchandises, derrière les deux principaux produits d’exportation : produits
agricoles (vanille, café, girofle…) et les produits des zones franches industrielles.

1
Aujourd’hui, le secteur touristique joue un rôle très important dans le développement
de l’économie malgache ; il est surnommé « l’or bleu ». En plus, la recherche des nouveaux
sites touristiques est en cours au niveau de chaque région. Suivant la nature des sites, on
distingue deux sortes de tourisme à Madagascar :

- le tourisme écologique ou « écotourisme » qui consiste à voyager dans les zones


naturelles conservées relativement intactes (Aire protégée) dans le but d’étudier,
d’admirer et de jouir du paysage, de la flore et de la faune sauvages, ainsi que de tous
éléments de caractère culturel existant dans ces zones. La diversité des espèces
existant attire les touristes scientifiques à visiter la grande île.
- le tourisme géologique ou « géotourisme » : c’est un voyage dans les zones naturelles,
où se localisent des sites à caractères géologiques. La situation géologique et
géographique de Madagascar entraine la diversité des sites géologiques spécifiques à
caractères touristiques. La géomorphologie, les phénomènes volcaniques, la
paléontologie, le tectonique, les plissements et phénomènes géologiques extrêmes ont
laissé des traces, des empreintes pour attirer la curiosité et les intérêts des touristes et
des scientifiques à savoir les grottes, les chutes d’eau, les lacs volcaniques et les
geysers, les gisements fossilifères….

De plus, la richesse en produits de sous-sol fait connaitre Madagascar dans le monde.


Les pierres précieuses et semi-précieuses de Madagascar sont très connues sur le marché
international.

Notre travail est concentré sur le tourisme dirigé à la géologie ou « géotourisme ».


Nous essayons de mettre en évidence des nouveaux sites pour développer le tourisme à
Madagascar, car, les sites géologiques à caractères touristiques restent encore méconnus. Il
suffit d’étudier ces sites pour les faire connaitre et de les développer dans le secteur
touristique.

Notre milieu d’étude se situe dans le moyen Ouest de Madagascar qui fait partie du
terrain volcanique de Hautes-Terres. Cette zone s’insère entre la région d’Analamanga à l’Est,
la région de Bongolava à l’Ouest et au Nord Ouest, et la région de Vakinankaratra au Sud.
C’est une région la plus proche de la capitale. Elle possède des sites géologiques très
spécifiques variés et intéressants.

2
La base de connaissances géologiques tient un rôle indispensable dans le
développement et à l’épanouissement du secteur touristique en vue d’améliorer les activités
économiques de la région et de rehausser le niveau de vie de la population.

Du point de vue pédagogique, la géologie fait partie des sciences naturelles ; elle a
pour but d’étudier le globe terrestre accessible à l’observation qui permet d’étudier leur
histoire et d’expliquer leur agencement afin d’élaborer des synthèses. Elle est applicable dans
la vie courante.

Si telle est l’importance du tourisme dans le développement économique malgache et


tant que notre pays est composé de vingt deux régions administratives, comment peut-on
améliorer le secteur touristique au sein de chaque région ?

Depuis que Madagascar a recommencé à participer aux échanges commerciaux


internationaux : l’ « écotourisme » ou tourisme écologique fait partie de l’objet d’échanges ;
et par conséquent sa progression apparaît très remarquable à Madagascar. Pourquoi ne le
compléterait-on pas par de tourisme géologique : le « géotourisme » ?

Notre île est un pays très riche en matière de mines et surtout avec les différentes
formations géologiques qui pourrait attirer les touristes. C’est justement cette réflexion qui a
fixé le choix de notre sujet qui s’intitule : « CONTRIBUTION AU DEVELOPPEMENT DU
GEOTOURISME DE LA REGION ITASY ». Tout au long des circuits touristiques, les
visiteurs commencent à s’intéresser beaucoup aux sites à caractères géologiques.

L’objectif du présent travail est basé sur :


- la contribution de géotourisme dans la région Itasy, et a son épanouissement,
- l’exploitation géotouristique pour le développement économique de la région,
- la mise en disposition des touristes, des documents pouvant servir de guide efficace,
- la mise en disposition des enseignants et des élèves du secondaire, d’un document qui
pourrait contribuer à l’amélioration et à la concrétisation de l’enseignement de la
géologie dans les lycées.
Les exemples cités dans le présent mémoire pourraient largement servir à illustrer les
thèmes d’études dispensés dans les classes secondaires.

3
Le tourisme englobe tous les mouvements ou déplacements de personnes en dehors de
leurs lieux de résidence et de travail habituel quelles que soient leurs motivations concrètes et
la durée de leur séjour et de leurs destinations [20]. Ses deux formes principales contribuent à
la réalisation des mouvements effectués durant le temps libre et les voyages professionnels.

I.HISTORIQUE DU TOURISME
Au sens large, le tourisme existait déjà dans le monde très bien longtemps. Vers le
XVIème siècle, le tourisme connu a été le tourisme d’aventure. L’objectif était axé à la
découverte de nouveaux horizons.

Vers le XIXème siècle, depuis 1811, le mot « tourisme » signifie la « théorie » et la


pratique du voyage d’agrément [8]. A cette époque, le moyen de déplacement et de
communication n’est que de cheval à selle et de bateau à vapeur.

Actuellement, le progrès de la technologie nous permet d’augmenter les chances de visiter


un tel endroit ou des régions préférées avec de temps ou de durées bien déterminées, tout cela,
grâce à la technologie de télécommunication (téléphone, internet…) et l’existence du
transport aérien à grande vitesses (jet). Il est actuellement devenu un secteur clé pour assurer
la croissance économique d’un pays. Le tourisme fait partie des échanges internationaux les
plus connus, c’est la « mondialisation ».

Madagascar a attiré surtout les Européens tels que les Français, puis les Anglais et les
Portugais. L’île était dès lors considérée comme pays d’accueil éventuel pour les étrangers
venant à sa découverte. Cependant, ce sont les richesses du sous-sol malgache qui les ont
attiré; et qui ont poussé les Français à coloniser Madagascar vers la fin du XIXème siècle [8].

Pendant la période coloniale, les visiteurs s’intéressaient beaucoup aux riches potentialités
de Madagascar. Et vers la période postcoloniale, il a y eu une orientation d’engagement vers
le domaine du tourisme. Ce n’est qu’en 1972 que fut élaboré le premier plan de
développement du tourisme. Par la suite, Madagascar a mis en place le plan Quinquennal
(1986-1990) basé sur trois principes [9], à savoir :
- l’ouverture au tourisme international sélectif,
- la promotion du tourisme régional dans l’océan indien,
- la promotion du tourisme national.

4
Maintenant, la décentralisation est prise en compte au sein du ministère du tourisme.
Pour cela, l’office National du tourisme de Madagascar (ONTM) dispose d’offices régionaux
de tourisme dans les régions à potentialité touristique. Il a pour but d’exploiter le secteur
tourisme à chaque région. Cela est possible grâce à la recherche des nouveaux sites
touristiques ou même à l’amélioration des infrastructures locales.

Figure 1 : Siège des offices régionaux de tourisme


Source : FTM, 2009

5
II.LES DIFFERENTES FORMES DE TOURISME
Il convient de présenter le tourisme sous différents aspects en considérant les critères
de classification suivants :
- en fonction du pays de provenance des visiteurs,
- en fonction du thème du voyage,
- en fonction du mouvement des touristes.

II.1 : Le tourisme national :


Il concerne les voyages des résidents de chaque région effectuant à l’intérieur du pays
à but récréatif des vacances. Il permet aux nationaux de prendre théoriquement possession de
leur propre pays et d’acquérir un esprit plus ouvert vers le monde extérieur. Le tourisme
national permet une meilleure distribution des activités, des emplois et des sources de revenus
sur le territoire national.

II.2 : Le tourisme international :


Ce sont les voyages des personnes étrangères qui leur de découvrir le monde et
d’entretenir un contact avec les autres hommes ainsi que la nature. Il développe les échanges
culturels et artistiques entre les différentes nations.
Selon le mouvement des touristes durant leur séjour, on peut subdiviser le tourisme en
deux groupes : le tourisme itinérant et le tourisme résidentiel

II.3 : Le tourisme itinérant :


Le tourisme itinérant suit un programme de visite ou de passage dans différents lieux
avec de courts séjours. Il répond à des motifs d’échanges culturels, des nouvelles découvertes,
des peuples nouveaux, d’admirer les paysages, de contempler les monuments artistiques et
historiques, de connaitre le folklore des pays visités.

II.4 : Le tourisme résidentiel :


Le tourisme résidentiel concerne des séjours prolongés dans un lieu déterminé, dès
l’arrivée jusqu’au retour.
Les visiteurs ont pour objectif de profiter de façon continue les attraits du climat et de
l’ambiance naturelle dans un milieu déterminé avec leurs potentialités: forêt, gisement, plage,
campagne, montagne, chute d’eaux, grand lac…

6
Dans la pratique, la différence entre les deux n’est pas rigoureuse et elle réside dans la
motivation.

II.5 : Le tourisme de loisir :


Pour le tourisme de loisir les activités sont librement choisies et sont pratiquées en
dehors du lieu de résidence habituelle pendant le temps disponible. Les touristes sont motivés
par le besoin de diversité inhérent à la nature humaine.

II.6 : Le tourisme d’affaires :


Le tourisme d’affaires est destiné aux opérateurs économiques qui cherchent un
nouveau marché. Ils transitent dans un pays pendant un séjour qui varie selon les transactions
voulues.

II.7 : Le tourisme culturel :

Il désigne les mouvements de personnes obéissant à des motivations essentiellement


culturelles telles que les voyages d’études, les tourismes artistiques, les visites des sites et des
monuments [20]. Ces mouvements de personnes tendent à élever le niveau culturel de
l’Homme en lui procurant de nouvelles connaissances, des expériences et des rencontres.

Le tourisme géologique ou « géotourisme » fait partie intégrante du tourisme culturel,


d’une part, la visite des sites géologiques tend à élever le niveau culturel en procurant des
nouvelles connaissances ; d’autre part, le tourisme géologique cherche à faire connaître au
touriste le patrimoine géologique d’un pays.

Généralement, les touristes pratiquent en même temps, le tourisme de loisir et le


tourisme culturel ou tourisme géologique. Donc, il faut que le concept du tourisme inclue
également l’offre touristique qui comprend l’ensemble des produits et services créés pour
satisfaire les besoins liés aux mouvements de personne.

II.8 : Le tourisme écologique ou écotourisme


Il consiste à voyager dans les zones naturelles conservées relativement intactes (aire
protégée) dans le but d’étudier, d’admirer et de jouir du paysage, de la flore et de la faune
sauvages.

7
III. SITUATION DU TOURISME A MADAGASCAR
Jusqu’en 2008, le tourisme est considéré comme secteur clé pour le développement
économique de Madagascar. Il est devenu un objet d’échange à travers le monde. C’est un
secteur formellement connu au niveau national aussi bien qu’international.
Pour les touristes qui voudraient venir à Madagascar, voici quelques renseignements à retenir

III.1 Comment venir à Madagascar ?

a) Pièces réglementaires à fournir


Il faut demander un visa auprès de l’ambassade et des consulats les plus proches ou auprès
du ministère des affaires étrangères, service de l’immigration ANOSY-ANTANANARIVO,
Ce visa est délivré normalement pour un mois, Une extension possible est à demander auprès
du ministère de l’intérieur une fois sur place.

b) Etat de santé
Aucun certificat d’état de santé n’est exigé, mais cela dépend de la décision des visiteurs.
Toutefois, un certificat de vaccination contre la fièvre jaune, le choléra, la grippe A H1N1
pour les visiteurs en provenance des pays où les maladies sévissent encore est exigée.
Madagascar est un pays tropical, donc toute précaution contre le paludisme est très conseillée.

c) Autres
En parlant du tourisme, il faut penser au transport aérien qui est un moyen de transport
incontournable. C’est pour cette raison que le Ministère du tourisme en collaboration avec Air
Madagascar cherche sans cesse d’améliorer son programme de vol. A compter du 29 octobre
2008 :
- L’île Maurice desservie 7 jours sur 7 en partenariat avec Air Mauritius.
- Nairobi desservi 3 jours sur 7 en partenariat avec Kenya Airways.
- La destination Bangkok optimisée : arrivée à Bangkok à 5h 40 heures locales et départ
pour Antananarivo 17h 45 heures locales. Des horaires sont adaptés à toutes les
correspondances vers les pays de l’Asie et de l’Inde.
- Pour le long courrier, notre flotte a 2 Boeing 767 – 300 ER. De nouvelles destinations
sont ouvertes en partenariat avec Kenya Airways ; Air Madagascar desservira de
nouvelles villes d’Europe, d’Afrique et du Moyen orient à partir de Nairobi.
- Et depuis le mois de juillet 2009, Air Madagascar desservie Guangzhou via Bangkok.
Avec un billet Air Madagascar, accédez à plusieurs autres destinations dans le monde.
8
III.2 Les formalités
Elles sont exigées à l’arrivée et pendant leur séjour et retour.

a) A l’arrivée
Dès l’arrivée à l’aéroport international d’Ivato, les visiteurs doivent compléter une
fiche de santé et de police et surtout la déclaration de devises. Pour cela, ils sont obligés de
remplir un formulaire où ils mentionnent toutes leurs devises et qui leur servira pour toute
opération d’échanges auprès des banques ou/ et des hôtels agréés.

b) Equipements touristiques
Actuellement, il n’est pas nécessaire de se munir d’équipement spécifique grâce au
progrès des commerces internationaux. En effet, les médicaments et les divers équipements
touristiques peuvent s’acheter sur le marché local qui contribue à promouvoir le commerce
national.
Cependant dans le cadre du tourisme géologique ou « géotourisme », il est
recommandé de se munir des équipements géologiques à savoir : la boussole, du GPS, des
bottes étanches, des combinaisons, des marteaux, etc.…

c) Au retour
Après avoir visité les différents sites de la grande île, les touristes doivent payer une
taxe d’aéroport.
Pour de raison de la protection du patrimoine malgache, certains objets nécessitent une
autorisation pour l’exportation.
Actuellement, l’Etat a dénoncé que chaque touriste peut apporter « 1000 » grammes
d’or après leur visite. Néanmoins, nous mentionnons ici que les formalités sont parfois trop
lourdes et risquent de gêner les visiteurs.

III.3 Evolution des nombres des touristes à Madagascar


Depuis 1985, nous avons remarqué une évolution considérable de nombre des visiteurs
d’année en année. Cette année 1985, le nombre des touristes a doublé par rapport à celle de 1984
(23 461). Vers les années 90, il atteint 52 923, soit cinq fois plus qu’au début des années 80 [34].
Dix ans plus tard, ce nombre a triplé par rapport à celle de 1990 ; il atteint 160 071 visiteurs
vers l’an 2000. Toutes fois, on a constaté qu’en 1991 ; il y a une baisse notable du nombre des visiteurs

9
non résidents à Madagascar (34 991). De même vers l’an 2002, il y a retour de nombre des visiteurs
presque à celui de l’année 90 (61 674).
On peut expliquer l’existence de ces deux nombres hors de la suite logique de l’augmentation
de nombre des touristes ; celle-ci est due aux évènements socio- politiques qui se sont produits à
Madagascar. Et cela entraine une baisse considérable du nombre de touristes.
En se référant aux statistiques de six dernières années, en terme d’arrivées de touristes à
Madagascar, le tableau I montre une évolution croissante en semestre aussi bien qu’en année.
Tableau I: Evolution des arrivées des visiteurs non résidents aux frontières de 2003 à 2008
Années
2003 2004 2005 2006 2007 2008
Mois
Jan 11861 12011 16590 19908 20138 23418
Fév. 9919 10019 13751 16089 16639 18416
Mars 12763 12981 18734 22294 23834 25875
Avril 9364 17062 22005 24667 25752 27750
Mai 13179 21172 22548 25765 26354 28763
Juin 12139 19473 25418 23733 28857 31522
Juil. 15053 26970 28943 31956 34104 37971
Aout 13953 25109 27215 30628 36714 37424
Sept 11707 22361 27280 32165 32213 35969
Oct. 10124 21568 26097 32364 34231 37514
Nov. 10036 20489 24792 28511 32612 35439
Déc. 9132 19569 23678 23650 32900 34949
Total 69225 92718 119046 132456 141574 155744
1ère Semestre
Total 70005 136066 158005 179274 202774 219266
2nd Semestre
Total annuelle 139230 228784 277052 311730 344348 375010

Source : Ministère de l’environnement des Eaux et Forets et du Tourisme.

D’après ce tableau, l’effectif enregistré par année est supérieur ou égal au double de
nombre des visiteurs du premier semestre. En prenant l’exemple précis de 2003, le nombre

10
des visiteurs était de 69225 durant le premier semestre. Et le nombre total de visiteurs pendant
cette année était de 139230.

En 2004, l’effectif enregistré du premier semestre était de 92 718. Celui-ci a augmenté


de 119046 pour la même période en 2005.

En plus, cette augmentation est toujours valable durant les trois dernières années.
L’effectif enregistré du premier semestre 2006 était de 132456 visiteurs ; celui-ci a augmenté
de 9% pour la même période en 2007 et de 12 % pour l’année 2008(155 744visiteurs) et
donne 375 010 visiteurs à la fin du deuxième trimestre.
On peut dire que l’effectif total de nombre de visiteurs par an est estimé à partir du
nombre de touristes enregistré durant le premier semestre. Ainsi, l’effectif des visiteurs du
second semestre est toujours plus nombreux que celui du premier semestre.
Le nombre de visiteurs est très élevé durant le second semestre de l’année présente. Et
parmi les six mois de cette période (juillet- décembre), les quatre mois (juillet –octobre)
présentent une importante saison touristique à Madagascar : « c’est la pleine saison ». Cela est
dû à l’existence du climat chaud et ensoleillé, qui facilite le déplacement à Madagascar.
Durant ce temps, les visiteurs ont l’occasion de pratiquer les différentes sortes du tourisme
comme le tourisme d’aventure et sport, soleil et plage, activité culturelle, écotourisme et
autres…

Au mois de juillet, les nombres présentent un pic car les élèves sont en vacances et
peuvent accompagner leurs parents. A la fin de l’année, les touristes fuient l’hiver qui
commence à s’installer en Europe.

Pendant le premier semestre de l’année, les touristes qui arrivent à Madagascar sont
constitués essentiellement par des hommes et femmes adultes. C’est pourquoi, le nombre de
visiteurs est réduit. Cette diminution est due aussi à la saison de pluie qui perturbe le trajet des
touristes.

En se référant aux statistiques de six dernières années, en terme de nombre de visiteurs


non résidents, on peut représenter les deux figures suivantes :

- l’une sur l’évolution des visiteurs non résidents par semestre,

- l’autre sur l’évolution des visiteurs non résidents par année à Madagascar

11
Figure 2: Evolution des nombres de visiteurs non résidents par semestre de 2003 à 2008

Figure 3 : Evolution des nombres de visiteurs non résidents par année de 2003 à 2008

12
III.4 Origines de visiteurs non résidents à Madagascar
Concernant l’origine des visiteurs non résidents à Madagascar et d’après les données
du Ministère de l’environnement, des eaux et Forets et du Tourisme (MEFT), nous avons pu
calculer les moyennes de la répartition par pays d’origine depuis 10ans (1999 à 2008). Elles
continuent de présenter d’année en année une étonnante stabilité de croissance, et les
Européens prennent toujours la première place avec une proportion totale de 71,09% dont ils
sont constitués en majeure partie par des Français 56%, des Allemands 3,66%, des Italiens
5,77%, des Britanniques 3,44% et des Suisse 2, 22%(figure 4 et figure 5).

La population de la région de l’océan Indien commence à s’intéresser beaucoup à


visiter Madagascar. Elle occupe la seconde place, notamment les Réunionnais avec la
proportion de 9%, les Mauriciens 3,50% et puis les Comoriens, les Seychellois. A la troisième
position, les Américains présentent le 4% des visiteurs. Et les populations des autres pays
arrivent à Madagascar avec un pourcentage assez faible qui donne la moyenne totale 15,77%,
à savoir les populations asiatiques comme les Japonais, les Chinois, les Africains.
Pour conclure, on peut dire que Madagascar était connue depuis longtemps par les
Européens, et aussi plus accessible à la population de la région de l’Océan Indien. Mais elle
reste encore inconnue par les pays asiatiques.

Figure 4 : Moyenne des répartitions par pays d’origine de 1999 à 2008

Source : Ministère de l’environnement, des Eaux et Forets et du Tourisme

13
Figure 5 : Répartition par Pays d’origine en 2008

Source : Office national du tourisme 2009

III.5 Le tourisme dans l’économie malagasy


Les recettes afférentes au tourisme international proviennent des recettes en devises
effectuées sous forme de dépenses de consommation en biens de services. Pour les pays en
voie de développement, comme Madagascar, il faut chercher surtout des nouvelles sources de
devises pour le développement durable de la nation.
Depuis 1985, l’Etat a adopté, le secteur touristique, comme secteur clé et comparable aux
autres secteurs. Il apporte des recettes très importantes par rapport aux autres produits
d’exportation habituels comme : la vanille, le girofle, la cannelle, le café, les crevettes et les
produits des zones franches industrielles.

Le tourisme et les autres recettes d’exportation


Le tourisme prend une place prépondérante dans l’économie Malagasy. A titre des
recettes, depuis 1996, le tourisme prend la deuxième place après les produits des zones
franches industrielles. Il représente 17% des recettes en devises générées parmi les recettes

14
d’exportation de marchandises. L’évolution des recettes suit proportionnellement, d’année en
année, l’évolution croissante de nombres des visiteurs.

D’après la figure 6, de source de la banque centrale, vers les trois dernières années
(2005-2006-2007), les recettes en devise au titre du tourisme présentent une croissance
considérable. Elles étaient de 124,5 millions de DTS soit 72,182milliards d’Ariary pour
l’année 2005 et atteignent 157,7 millions de DTS soient 99,373 milliards d’Ariary en 2006.
Les devises générées par le tourisme étaient de 210,3 millions de DTS soient 109,96 milliards
d’Ariary vers l’année 2007. Et durant les six premiers mois de l’année 2008, ont été récoltés
153 millions de dollars soient 251 milliards d’Ariary (Figure 6).

Devise en million de

2005 2006 2007

Figure 6 : Evolution des recettes en devises au titre du tourisme 2005 à 2007

Source : Banque centrale de la République de Madagascar. Direction des Etudes

En se référant aux autres produits d’exportations habituelles, comme la vanille et la


cannelle, le tourisme présente de forte potentialité. L’exportation de la vanille a apporté
90,514 milliards d’Ariary de valeur FOB pour l’année 2006, et 89,354 milliards d’Ariary celle
de l’année 2007 ; d’autre part, le tourisme a apporté 2483, 500 milliards d’Ariary pour l’année
2006 contre 2933,6 milliards d’Ariary celle de l’année 2007(Tableau II) ; ce qui permet de
conclure, que la variation des recettes offrant par les produits d’exportations de marchandises

15
dépend du prix au marché international. L’essor du secteur touristique est principalement dû à
la nouvelle orientation prise par les autorités pour privilégier ce secteur.
Tableau II: Tableau comparatif des recettes afférent aux produits d’exportation agricole et
du tourisme

RECETT PAR
SECTEUR CANNELLE VANILLE TOURISME
(en Ar)
Anné
2006 441 148 168 9 0513 590 866 2 483 500 000 000
2007 1 645 850 433 89 354 467 342 2 933 500 000 000
SOURCE : D.G.INSTAT/DES/SSES/COMEXT/Septembre 2008
Banque centrale de République de Madagascar. Direction des Etudes

III.6 Les investissements touristiques et hôteliers

III.6.1 Au niveau national


Depuis l’application de la politique de promotion du tourisme à Madagascar, des
efforts exceptionnels d’investissement ont été fournis par les opérateurs économiques privés.
En prenant le cas de l’année 91, on a enregistré un montant additionnel de plus de 18926800
d’Ariary, soit une hausse de 38,4% en valeur par rapport à l’année précédente. Cette
augmentation est surtout attribuée à la volonté des opérateurs étrangers et nationaux d’investir
dans ce secteur productif. Elle est en liaison étroite avec la rentrée de devises et à
l’amélioration de la balance de paiement, contribuant aussi à la réalisation des objectifs face
au développement du pays.

Le tableau III sur l’évolution de l’offre hôtelière montre que les promoteurs de projets
tendent à s’intéresser à la construction des infrastructures hôtelières. Vers l’année 2004, 853
hôtels étaient disponible et ce nombre atteint 1292 en 2008. Depuis cinq ans, on constate que
l’augmentation est de 51,47%. Proportionnellement à cette évolution de nombre d’hôtels, le
nombre de chambres attribuées ne cesse d’augmenter d’année en année. En 2004, les
chambres disponibles étaient de 10 230, et vers l’année 2008, le nombre de chambres arrive à
14 443, soit une augmentation de 41’18%.

Ce ne sont toujours que de petites unités hôtelières (de moins de dix chambres), et de
moyenne gamme, qui constituent l’essentiel des créations. Madagascar manque encore de
grosses unités balnéaires et de petits lodges « haut de gamme » en bordure de parcs
Nationaux ; le taux de remplissage moyen des hôtels se situe autour de 64% [36].
16
Tableau III: Evolution de l’offre hôtelière 2004à2008

Année 2004 2005 2006 2007 2008


Nombre
853 937 1 015 1 181 1 292
d’hôtels
Nombre de
10 230 10 879 11 872 13 340 14 443
chambres
Source : Office National du tourisme de Madagascar/Mai-août 2009

III.6.2 Au niveau régional


Actuellement, l’Etat tend à la politique de décentralisation territoriale de ses
infrastructures. Cette décision pousse les régions à fournir des efforts, et elles entrent en
concurrence.
D’après les enquêtes que nous avons effectuées aux alentours des sites touristiques de la
région Itasy, les opérateurs économiques privés ont commencé à investir pour l’amélioration
des infrastructures hôtelières. Maintenant, plus d’une dizaine d’hôtels restaurants existent
dans cette région, comme l’Hôtel restaurant PACTOLE à Analavory, l’Hôtel restaurant
l’Eucalyptus à Mahiatrondro, l’Hôtel restaurant LOVASOA et KAVITAHA à Ampefy,
l’Hôtel restaurant « le relais de la vierge » au PK12 de la RN43…

Les enquêtes ont permis de souligner que les opérateurs touristiques régionaux n’ont pas
pu surmonter la moyenne gamme ; ils ne possèdent que de petites unités hôtelières de moins
de 10 chambres. Donc, le classement catégorique des établissements hôteliers n’est pas encore
évident dans cette région. Les investisseurs locaux ne s’intéressent pas encore aux autres
activités touristiques telles que la location de voitures et l’organisation de circuits touristiques
parce que la région Itasy se situe plus près de la capitale, et les touristes prennent des voitures
avec les guides touristiques d’Antananarivo.

17
I. METHODE DE TRAVAIL
Pour la réalisation de ce présent mémoire, nous avons utilisé une méthodologie
structurée en différentes étapes bien distinctes :
- l’étude préliminaire basée sur la recherche bibliographique axée sur les informations
générales relatives aux tourismes, aux diverses formations géologiques de Madagascar et la
géographie de la région d’Itasy. Pour tout cela, nous nous sommes documentés auprès du
ministère de l’environnement, de forêt et du tourisme (MEFT), de l’office national de
tourisme de Madagascar ONTM, de l’office régional de tourisme de l’Itasy, des opérateurs
touristiques, des tours opérateurs, et au sein du PGRM.
-les travaux de terrain basés sur la visite des sites touristiques et sur les enquêtes
menées au niveau des cadres et des responsables techniques, administratives d’hébergement,
et de restauration.
-les compilations des documents acquis nous ont amené à l’interprétation, à la
synthèse et à la phase rédactionnelle.

I.1Recherches bibliographiques

Pour acquérir des documents qui touchent de près ou de loin notre mémoire, nous avons
commencé par la compilation bibliographique auprès :
Des établissements universitaires :
Ecole Normale Supérieure Ampefiloha (ENS),
Institut National de Tourisme et Hôtellerie (INTH),
Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH) en particuliers le
département de géographie Ankatso.
Des bibliothèques
Bibliothèque Nationale d’Ampefiloha,
Bibliothèque municipale d’Analakely,
Bibliothèque Universitaire d’Ankatso,
Bibliothèque du service géologique Ampandrianomby,
Bibliothèque du service météorologique d’Ampasapito.
Des médiathèques, des sites internet (Google, Moov)
Des différents centres d’informations d’Antananarivo :
Centre d’information technique et économique CITE Ambatonakanga,
Alliance française Andavamamba,
18
Centre culturel Albert Camus (CCAC) à Analakely,
Centre d’information et de documentation scientifiques et technologie de
Fiadanana à Tsimbazaza (CIDST),
Centre de documentation au niveau du ministère du tourisme à Tsimbazaza,
Ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pèche à Anosy,
Institut national de statistique Antananarivo (INSTAT),
Centre d’action à l’information(CAI) à Faravohitra,
Centre de documentation de la Banque Mondiale à Ampefiloha.

I.2 Enquêtes socio-économiques


Pour compléter les renseignements bibliographiques, nous avons mené des enquêtes à
partir des fiches préétablies :
• au niveau des agences de voyage, des compagnies aériennes, des transporteurs pour
étudier les itinéraires à suivre.
• au niveau du centre d’hébergement et de restauration pour acquérir des informations
sur la situation actuelle de l’offre et de la demande au sein du secteur touristique de la
région d’Itasy.
• au niveau des cadres et des responsables administratifs auprès des communes
concernées et de la population locale.
• au niveau de l’INSTAT pour obtenir de données statistiques précises sur l’évolution
des arrivées des visiteurs et des recettes en devises rapportées au titre du tourisme,
• lors de la descente sur terrain, nous avons pris plusieurs photos pour montrer la
situation actuelle.
Notons que certains établissements ne veulent pas dévoiler leurs confidentialités, donc
certaines catégories d’informations restent insuffisantes, ce qui nous a incités à augmenter
le nombre d’établissements à visiter.

I.3 Etude des différents sites de la région


Nous avons visité et étudié plusieurs sites géologiques afin de sélectionner les
meilleurs à intérêt touristique et typiques marquant la manifestation volcanique de la région.
Durant les visites comme moyen de transport, nous avons utilisé du VTT, le moyen qui
facilite l’établissement des circuits touristiques.
Après avoir étudié les différents sites, leur classification est faite selon leur nature :
• les dômes et les cratères qui constituent les massifs volcaniques,
19
• les différents lacs d’origine volcaniques à savoir les lacs de cratère (vulcanien
et ultra-vulcanien) et les lacs de barrages,
• les sources d’eau chaude et les eaux thermominérales,
• les geysers qui marquent les phénomènes tardifs du volcanisme,
• les chutes d’eau incitant les visiteurs d’y accéder,
• les gisements fossilifères intéressants en paléontologie.

I.4 Compilation des données


A partir des données recueillies, compilées, interprétées, et analysés, nous avons
relevé les points forts et la faiblesse du secteur touristique de la région par la mise en place du
tourisme géologique, le « GEOTOURISME »

II. MATERIELS UTILISES


Pour réaliser ce présent mémoire, nous avons utilisé comme matériel :
 une bicyclette VTT de marque VICTORY pour rejoindre tous les sites
géologiques à fin de sélectionner les sites à intérêt touristiques.
 un appareil photographique de marque Officine Galileo, fabrication italienne
pour prendre les informations photographiques avec des pellicules iso 200 pour
faciliter l’intégration des photographies en couleur dans l’illustration du texte.
 des cahiers de note pour relever les informations intéressantes, des fiches
préétablis pour les enquêtes,
 un ordinateur de marque ADDX (Intel Inside Celeron), (Processeur 667 Mhz,
Ram 128 Mo, 20Go, 17’’) avec un imprimante de marque HP type 400.
 un scanner de marque HP, ainsi que la clé USB (Universal Serial Bus) et le CD
(Compact Disque) ;
 un photocopieur laser de marque Xerox type 5828, pour la duplication du
mémoire.

III. PHASE REDACTIONNELLE


La lecture, l’observation et la compilation des divers documents ont permis de
commencer à interpréter des données pré-recueillies. Suite à la compréhension de ces
ouvrages, nous avons pu relever les éléments essentiels relatifs à ce mémoire. Leur étude plus
approfondie, nous conduit à découvrir les liens existants avec le présent thème, ce qui nous
amène à la synthèse consistant à condenser les éléments importants. Ces étapes nous ont
amené à la phase rédactionnelle, à la réalisation de ce mémoire.

20
I. SITUATION GEOGRAPHIQUE

La région d’Itasy est la plus petite parmi les 22 régions administratives de


Madagascar. Elle fait partie des Hautes Terres dans la partie du Moyen Ouest. L’altitude varie
de 1300 à 1700 m. Elle est formée de terrains volcaniques célèbres sur les Hautes Terres
(Figure 7-8).

Les régions limitrophes sont : la région d’Analamanga à l’Est, la région de Bongolava


à l’Ouest et au Nord Ouest, et la région de Vakinankaratra au Sud.

La région d’Itasy comprend trois districts couvrant une superficie de 6993 Km². A
l’Est, le district d’Arivonimamo est le plus proche d’Analamanga à une distance de 45 Km
suivant la RN1. Au milieu, le district de Miarinarivo, qui est le chef lieu de cette région situé à
89 km de la capitale. A l’Ouest, le district de Soavinandriana caractérisé par la présence des
paysages volcaniques, et localisé à peine à 132 Km d’Antananarivo ou à 53 Km du chef lieu
de la région.

I.1 GEOGRAPHIE PHYSIQUE

I.1.1 Géomorphologie

La région d’Itasy est une région à paysage collinaire. Vers la partie Est, les collines
sont constituées par des éboulis granitiques qui peuvent former un véritable massif. Le type
du sol est influencé par la roche mère. Ce sont des sols squelettiques généralement
ferrugineux.

A l’Ouest, elle est caractérisée par un relief différencié dû aux édifices volcaniques
surimposés au substratum cristallin et cristallophyllien. L’altitude moyenne de cette dernière
varie entre 1400 et 1600 m.

21
Figure 7 : Les 22 régions de Madagascar
Source : FTM, 2005
22
I.1.2 Hydrographie
a) Les principales rivières
Cette région est drainée par quatre rivières majeures (Figure 8):
 la rivière d’Ikopa constitue la limite administrative entre la région d’Itasy et celle
de l’Analamanga.
 la rivière de Varahana qui prend sa source au sud du district d’Arivonimamo est
la principale rivière alimentant le lac de barrage d’Itasy. En aval de ce lac, la
rivière de la Lily forme une belle chute d’eau déversée dans une direction NNE-
SSW pour rejoindre la fameuse rivière de Sakay. Cette dernière forme la limite
administrative entre la région d’Itasy et celle de bongolava.
 vers la partie Sud Ouest du district de Soavinandriana, la rivière de Kitsamby
venant de l’Est va rejoindre la Sakay et marque la limite administrative entre la
région d’Itasy et Vakinankaratra,
 enfin, la rivière du Mazy prend naissance sur la formation gneissique de
Miarinarivo en traversant la plaine de Tanetimboahangy d’Analavory et se
déverse vers la rivière de Sakay. Ces quatre rivières n’ont pas de dépôts
alluvionnaires importants.
b) Les différents lacs
Les différents lacs se forment dans la partie Ouest de la région à la suite des explosions
volcaniques. Plusieurs types de lacs selon leur condition de formation se trouvent dans la
région (Figure 9):
 le lac de cratère ultravulcanien d’Andranoratsy situé à 3 Km d’Analavory suivant
la route nationale RN43 vers Soavinandriana.
 le lac de cratère de Mahiatrondro au PK6 de la RN43 vers Soavinandriana.
 le lac de cratère vulcanien à explosion unique d’Ilempona à 2 Km embranchement
au PK8 de la RN43 à Ankorondrano.
 le fameux lac de barrage gneissique d’Itasy à peine 10 Km d’Analavory suivant la
RN 43. C’est la limite administrative entre le district de Miarinarivo et de
Soavinandriana.
 le lac de cratère vulcanien de Kavitaha à côté du déversoir de l’Itasy,
 le lac de cratère ultravulcanien d’Andranotoraha au PK14 d’Analavory vers
Soavinandriana (RN43),
 le lac de barrage Kasanga à l’Ouest de la ville de Soavinandriana.

23
 le lac de cratère ultra vulcanien à paroi verticale d’Andranomaitso aux environs
d’Andranomavo.
 le lac d’Andranomena à l’Ouest d’Analavory, embranchement au PK130 de la
RN1,
 le lac de barrage volcanique d’Ambohijoa ou Efitso entre les villages d’Analakely
et d’Ambodivona.

Figure 8 : La région d’Itasy avec les chefs lieux de district.


Source : FTM, 2005

24
Lac

Lac

Lac

Lac Kavitaha
Lac
Andranotora

Lac Itasy

Lac

Figure 9: L’HYDROGRAPHIE DU MASSIF VOLCANIQUE DE L’ITASY


Source : D’après H. BESAIRIE, 1973

25
I.1.3 Climat
Madagascar se trouve dans la zone intertropicale. Elle est entourée à l’Est par l’Océan
Indien et séparée de l’Afrique par le canal de Mozambique à l’Ouest. C’est une île avec une
superficie de 592000 Km² environ. On y rencontre plusieurs microclimats selon les régions.
Pour les déterminer, il faut tenir compte plusieurs paramètres, à savoir : la topographie,
l’altitude, la situation géographique, la pluviométrie et la température.
La région d’Itasy dispose trois stations météorologiques

Tableau IV : Climat dans la région Itasy

Station
Données
Arivonimamo Miarinarivo Soavinandriana
Météorologiques

Précipitation (mm/ an) 1 397 1 358 1 703

Température moyenne (°C) 26,1 18 17,3

Nombre de jours de pluies par


121 90 128,5
an

Durée de la saison sèche


6 (Mai- Oct) 7 (Avril – Oct) 3 (Juin – Août)
(mois)

Durée de la saison humide


6 (Nov-Mars) 5 (Nov – Mars) 9 (Sept – Mai)
(mois)

Source : Service Météorologique, Ampandrianomby

26
Précipitation (en mm) Température (en
.

360
340
320
300

280

260

240
220

200
180
160
140
120

100
80 40
60 30
40 20

20 10

Juil A S O N D J F M A M Juin

Figure 10: Diagramme ombrothérmique de Soavinandriana Itasy


En général, les hautes terres centrales ont un régime climatique tropical d’altitude,
c’est-à dire existence de deux saisons bien distinctes:
 la saison humide et chaude d’octobre au mars,
 et la saison sèche et froide d’avril au septembre.
D’après ces données ci-dessus, on rencontre dans la région d’Itasy deux types de climats :
• Dans la partie Est (district d’Arivonimamo et la partie Est de Miarinarivo) règne un
climat subhumide tempéré ou frais. C’est la transition entre le climat humide et
tempéré ou frais (Est) et le subhumide chaud (Ouest). Ce type de climat est très
remarquable par la présence de forêt basse sclérophylle avec : Uapaca Bojeri.

27
• Vers la partie Ouest (Soavinandriana), on a un climat montagnard humide frais où l’on
ressent déjà les influences occidentales.

I.2 Géographie humaine


D’après le dernier recensement, (l’INSTAT/DDS) , le nombre de la population de l’Itasy
en l’an 2004 est de 642967. La répartition par âge est présentée sur le tableau V établissant la
projection par groupe d’âge de la population.
Tableau V : Projection par groupe d’âges de la population de la région de l’Itasy en 2004.

EFFECTIFS PAR SEXE


REPARTITION HOMME FEMME TOTAL
PAR GROUPE D’AGES

Effectif 326 300 316 700 643 000

Enfants âgés de moins de 6


71 500 69 700 141 200
mois
Population scolarisable (6 à
44 600 43 300 87 900
10 ans)
Adolescents âgés de 11 à
36 300 35 300 71 600
14 ans
Individus âgés de 15 à 59
160 000 154 600 314 600
ans
Individus âgés de plus de
13 900 13 800 27 700
59 ans

Source : INSTAT/DDS

D’après ce tableau, nous constatons que la population de la région d’Itasy constitue 3.57%
de la population malagasy actuelle (18 000 000 d’habitants). Et par rapport à sa superficie,
c’est une région assez peuplée avec une densité de 91.9 habitants par Km² (contre 30.5
habitants par Km² pour l’ensemble de Madagascar).

Parmi ces 643000 habitants, on compte 326300 hommes qui représentent le 50.75% de la
population ; les femmes constituent les 49.25% de la population (316700). On peut dire que le
nombre des hommes et des femmes est sensiblement égal, mais avec une petite différence de
1.5% ; cela veut dire que la population de la région d’Itasy est équilibrée en fonction du sexe.

28
En plus, la répartition par âge permet de distinguer la structure de la population (jeune,
adulte, vieille). Pour cela, on a les trois classes d’âges avec ses proportions suivantes :
• le premier groupe d’âges : entre 0 à 14 ans représente les 46.76% de la population.
• le deuxième groupe d’âges : de 15 à 59 ans, constitue le 48.95 % de la population.
• le troisième groupe d’âges : de plus 59 ans ne constitue que 4.29% de la population
totale de la région.
D’après ces trois proportions, on peut dire que la population de la région a une structure
adulte quasiment jeune. Donc, cette structure présente une potentialité productive énorme
surtout dans le secteur agricole car les 98% de la base de l’économie de la région et les 85.4%
de la population sont d’origine paysanne. En plus, l’apparition d’une vaste terre cultivable
enrichie la population du point de vue économique.

I.3 Géographie économique


La région d’Itasy est une région à haute potentialité économique. L’étendue de terre
cultivable, d’origine volcanique, constitue un facteur propice au développement de
l’agriculture et enrichit la population.
L’agriculture est le secteur le plus développé de la région Itasy. Le tableau 5 ci-
dessous montre les principaux secteurs des productions des communes avec la proportion de
la population travaillant dans le secteur.
Tableau VI: Proportion des communes et de la population travaillant dans le secteur.
COMMUNE ET POPULATION PROPORTION DE LA POPULATION
PROPORTION DES COMMUNES
TRAVAILLANT DANS LE SECTEUR
(%)
SECTEURS (%)
Agriculture 98.0 85.4
Service publics 2.0 85.0
Total 100.0 85.2

Source : INSTAT/Recensements au niveau des communes 2003.

D’après ce tableau, le secteur agricole occupe la place la plus importante sur la


productivité communale. Les 98.0% de la commune ont basé leur économie sur l’agriculture,
pour cela, les 85.4% de ses populations s’occupent de ce secteur.
Les 2.0% des communes sont des communes urbaines, dans ce cas, les 85.0% de la population
travaillent dans les services publics.

29
Les restes de la population, c’est-à dire, le 15% se répartissent dans les autres secteurs, par
exemple : transport, commerce, tourisme….

II. CONTEXTE GEOLOGIQUE

II.1 Géologie générale


En général, Madagascar est constituée pour les deux tiers de sa superficie par un
substratum essentiellement cristallin, formé des roches métamorphiques et magmatiques
reparties dans le socle fortement plissé qui est transformé tout au long du précambrien et subi
diverses orogénèses, à savoir l’orogénèse Mozambiquienne panafricaine de 550 millions
d’années, l’orogénèse Kibarienne de 1 250 millions d’années, l’orogénèse Shamwaïenne de
2600 millions d’années et l’orogénèse antongilienne de 3 000 millions d’années. Une
succession stratigraphique et zonéographique établie dans l’extrême Sud de Madagascar
détermine trois systèmes superposés ayant chacun des caractéristiques et des minéralisations
propres [3], ce sont :
 le système Androyen, à la base, riche en leptynites à cordiérite, en
pyroxénites et wernérites.
 le système du graphite bien caractérisé par l’abondance de couches de
leptynites à graphite.
 et au sommet, le système de Vohibory à prédominance amphibolique.

Dans chacun de ces systèmes a été établie une classification zonéographique locale.
Les formations sédimentaires constituent la bordure longeant la côte Ouest et occupent le tiers
de la surface de la grande île. Elles recouvrent le substratum cristallin en couches
monoclinales, plongeant doucement dans la direction Nord Ouest vers le canal de
Mozambique. Ainsi, le long de la côte Est de Madagascar, existe une frange très étroite de
formation sédimentaire post précambrienne (carbonifère supérieur au quaternaire).

En plus, la grande île présente des formations volcaniques et subvolcaniques aussi


bien sur le socle que sur la couverture sédimentaire.

Différentes manifestations volcaniques ont lieu à différentes époques, allant du crétacé


au quaternaire récent. Elles ont été l’objet de nombreuses études. Selon leur âge, il existe
trois grands groupes de manifestations volcaniques à Madagascar [3] :

30
 Les coulées du crétacé: résultant d’émissions fissurales qui ont donné les grandes
coulées des côtes Ouest et Est de Madagascar, ainsi que le massif d’Androy, au
Sud. Elles sont constituées de basaltes avec le type Sakalavite, la forme
d’épanchement à base des dacites.
 Les volcanismes tertiaires et quaternaires : dès le début du tertiaire, une petite
période d’activité s’est manifestée aux environs de Diego Suarez, dans la
montagne de Français et à Windsor Castle.
 Et vers la fin du tertiaire, une importante série d’émissions intermittentes se sont
poursuivies jusqu’à une période toute récente ; ce sont surtout des émissions
groupées où les coulées recouvrent les coulées anciennes donnant ainsi de grands
édifices. Elles s’accompagnent toute fois d’émissions fissurales. Les laves sont
beaucoup plus variées avec des rhyolite, trachyte, phonolite, andésite, basalte. Ce
dernier groupe se repartit dans des nombreuses régions de Madagascar, à savoir :
• le massif de Bobaomby et la montagne d’ambre.
• dans une grande partie de l’ile de Nosy-be.
• à l’Ankaizina et au massif de Tsaratanana.
• dans la région centrale où l’on distingue :
- massif volcanique de l’Ankaratra,
- massif volcanique de l’Itasy.

II.2 Formation géologique de l’Itasy


Le massif volcanique de l’Itasy repose sur un substratum gneissico-migmatitique.
La région comporte trois entités géologiques et pédologiques :
 le socle cristallophyllien représenté par des migmatites, des gneiss et des quartzites ;
 les roches volcaniques : trachytes, phonolites, tephriphonolites, tephrites et basanites ;
 les formations pédologiques récentes dominées par des latéritiques.

II.2.1 Le socle cristallin

La région d’Itasy fait partie du groupe d’Ambatolampy. C’est la deuxième formation


avant le groupe d’Andriba dans le système du graphite.
Il correspond à un ensemble de gneiss et de micaschistes. Ce type de formation a été pris dans
la région d’Ambatolampy. C’est une série gneissico-micaschisteuse à graphite ; avec bancs de

31
quartzite et, surtout à la base, des gneiss à pyroxènes et minéraux calciques. C’est un groupe
qui représente un faciès moins métamorphique. Cette formation englobe plusieurs régions de
la grande île, à savoir :
 la région centrale : région Analamanga, région Itasy et région Vakinankaratra.
 les séries locales des Valabetokana, du Vakinankaratra, d’Ambositra et dans le Nord,
la série micaschisteuse d’Ambilobe.

II.2.2 La formation volcanique


La région d’Itasy se trouve sur les Hautes Terres Centrales. C’est une région qui
occupe une place très importante tant qu’aux manifestations volcaniques de Madagascar d’âge
Néogène jusqu’au quaternaire récent.
Vers la partie orientale, des vestiges de la manifestation volcanique de l’Ankaratra se
trouvent juste sur le massif à l’Est d’Arivonimamo. C’est un massif volcanique le plus
puissant et le plus varié de tous les massifs volcaniques de Madagascar. Il s’allonge sur une
centaine de kilomètres entre Arivonimamo et Antsirabe.
Dans la partie occidentale, le massif volcanique de l’Itasy appartient totalement au
versant occidental de Madagascar .Il est particulièrement intéressant parce qu’il présente sur
une petite superficie, un ensemble caractéristique de formes simples et diverses offrant d’une
manière très claire, une bonne leçon de volcanologie.
Une série d’éruptions s’y sont succédées depuis le pliocène jusqu’à un quaternaire très
récent. Elles furent toutes de courte durée et n’ont fourni qu’un volume limité de produits
volcaniques. Les coulées sont peu épaisses mais des projections cendreuses se sont répandues
loin des centres d’émission recouvrant le pays et les argiles latéritiques du socle granito-
gneissique d’un manteau de sols noirs propices aux cultures.
Le massif volcanique de l’Itasy se trouve au creux d’un ensemble migmatitique,
granito-migmatitique qui forme des chainons montagneux à pentes abruptes et chaotiques
[23], il est limité :
 à l’Est, par Mahakiringy (1 551 m d’altitude), Maritampona (1 554 m d’altitude)
et Ambohitrimanjaka (1 806 m d’atitude).
 au Sud, par Ambohimahintsy (1 548 m d’altitude), Ambohitsarabe (1 680 m
d’altitude), Nanja (1 643 m d’altitude) et Mahazina (1 530 m d’altitude).
 à l’Ouest, par Ambohimenabe (1226 m d’altitude), Fonivato (1 395 m d’altitude),
Kigolo (1 348 m d’altitude), Ambohitriririnina (1 387 m d’altitude) et Mangahafa
(1 328 m d’altitude).
32
 et au nord, par Ambohibalala (1204 m d’altitude), Sarivaza (1443 m d’altitude), et
Ampanafody (1523 m d’altitude).
 sur un socle ancien dont le niveau de base présente environ 1000 m d’altitude, les
éruptions volcaniques ont érigé des massifs qui peuvent atteindre ou même
dépasser les hauts sommets des massifs anciens environnants.

II.2.3 Tectonique
A l’échelle régionale, la région Itasy est caractérisée par des accidents tectoniques
subméridiens matérialisés par l’alignement des dômes, des cônes et des cratères. Dans le
cadre tectonique général de Madagascar, la région de l’Itasy se situe dans la zone
d’instabilités récentes des hautes terres centrales. Elle correspond à l’axe de réactivation
magmatique Nord-Sud de la zone centrale de Madagascar décrite par Kutina (1972), c’est-à
dire, à une fracture profonde ou à une zone de faiblesse de l’écorce terrestre. La région de
l’Itasy, après celle du lac Alaotra, est la zone la plus sismique de Madagascar.

III. IDENTIFICATION DES SITES GEOLOGIQUES A INTERETS TOURISTIQUES DANS LA


REGION ITASY ET INVENTAIRE DES CIRCUITS TOURISTIQUES A CARACTERES
GEOLOGIQUES

III.1 Identification des sites


La géologie de Madagascar présente des informations très diversifiées, ce qui implique
à l’existence des sites géologiques à intérêts touristiques innombrables. Concernant la
formation géologique de l’Itasy, il est particulièrement intéressant parce qu’il comporte sur
une superficie assez limitée, un ensemble caractéristique de formes simples et diverses offrant
d’une manière très claire, une bonne leçon de volcanologie.
En effet plusieurs éruptions s’y sont succédées, depuis le pliocène jusqu’au quaternaire
très récent. Ces sites sont dispersés dans une superficie de 6.570 km².
Le massif volcanique est délimité par les coordonnées Laborde suivantes [27] :
- entre 807km et 755km du Nord au Sud
- entre 412km et 4538km d’Est en Ouest
Tous ces sites sont caractérisés par leur nature, leur origine et l’aspect de leurs
caractéristiques géologiques. Les sites géologiques à intérêts touristiques sont notés,
identifiés et évalués suivant trois critères :
 leurs caractéristiques géologiques,
 leurs attraits touristiques,
33
 leur étendue très variée. Il existe des sites qui nécessitent des améliorations pour les
valoriser ; ce sont des sites naturels comme les lacs, les hautes montagnes rocheuses
avec des parapentes.
Il existe des sites qui présentent une formation ou un phénomène tardif du volcanisme, à
savoir les eaux thermominérales, les geysers, les différents types de lacs d’origine volcanique,
les chutes d’eaux et autres….

III.2 Les sites géologiques de la région


Les volcans sont les points de sortie des magmas qui traversent la croûte terrestre pour
s’épancher et se solidifier à la surface ; ces magmas peuvent donner des laves très acides
visqueuses qui s’écoulent mal et des laves basiques plus fluides qui peuvent s’étendre sur de
grandes surfaces [3].
Les phénomènes volcaniques du pliocène jusqu’à un quaternaire très récent se sont
manifestés dans la partie centrale de Madagascar. Ils sont classés parmi les manifestations
volcaniques très célèbres ; en effet, une série d’éruptions s’y sont succédé et elles ont laissé
des traces caractéristiques.

III.2.1 Les différents types d’éruptions


Nous rencontrons dans la région volcanique de l’Itasy plusieurs types d’éruptions sur une
superficie assez limitée. Il en résulte des différents types des sites géologiques à intérêts
touristiques.
Le type d’éruption hawaïen, a donné des coulées basaltiques exceptionnellement fluides
qui se sont étalées sur le relief préexistant, non accompagnées de projections, il n’y a pas de
cône. Le cratère est un lac de lave en fusion constante qui déborde périodiquement, c’est le
cas du système complexe de l’Andranonatoa.
Le type d’éruption strombolien comporte un cratère d’où s’écoule une lave moins
fluide, mais l’éruption est coupée par de projection de gaz, de scories, des blocs et gouttelettes
de laves qui se solidifient dans l’air et retombent pour constituer un cône souvent très élevé,
comme, les multiples puys de Kasigie.
Le type d’éruption vulcanien est très explosif et donne des laves encore moins fluides
qui se solidifient très rapidement en obturant parfois les cratères. Dans ce cas, les éruptions
sont très violentes, les laves sont pulvérisées en cendres très fines transportées au loin par le
vent tandis que les projections grossières forment un cône d’épaisseurs notables parfois
importantes dont l’évolution pédologique a donné des sols fertiles. La forte activité explosive
34
arrache de gros blocs dans la cheminée et donne un cratère à flancs escarpés dont le fond est
soudé et occupé par un lac. C’est l’exemple d’Antamponimerina au sud de Mananasy.
Le type d’éruption péléen se rapporte à des éruptions de laves trachytiques,
trachyphonolitiques ou trachyandésitiques, très visqueuses qui se sont solidifiés rapidement
tandis que la poussée continue donne des aiguilles. Après démantèlement, elles se
transforment en dômes à parois abruptes, c’est le cas du cumulo-dôme d’Ingilomby, les
dômes trachytiques de l’Ingilofotsy et de Beteheza.

III.2.2 Inventaire de quelques sites potentiels


Les massifs volcaniques de l’Itasy sont les massifs volcaniques les plus récents de
Madagascar. Ils montrent un ensemble de formes remarquablement conservées avec des
dômes, des cônes de scories, des coulées basanitiques à doubles cônes, des produits phréato-
magmatiques, des cratères lacs. Et ils représentent ainsi les formes typiques des phénomènes
offrant plusieurs sites géologiques :

a) Montagnes volcaniques rocheuses


La région volcanique de l’Itasy est dominée par des dômes très variés avec une hauteur
moyenne de cône de 150 à 250m ; et leurs pentes étant de l’ordre de 25 à 60°. Nous allons
citer quelques édifices célèbres et pour faciliter leur localisation, nous allons grouper en
secteurs suivant leur localisation:
Secteur I : Analavory-Ambohidratainerina
• Ingilomby : à 1 336m d’altitude est une montagne à cumulo-dôme
trachytique de type péléen avec des parois épaissies, recouvertes de gros
blocs de gneiss de dimensions dépassant le mètre [23]. Il s’accumule au
sommet de l’aiguille et forme un petit plateau très attirant et qui atteint
jusqu’à 10m de diamètre. Vers le flanc Nord du volcan, nous voyons une
pente assez douce mais inaccessible car les roches sont en dents de scie. Ce
petit dôme trachytique se trouve encaisser par les cônes stromboliens qui
l’entourent sans le recouvrir de leurs produits de projection.
• Tsarahariva et Ambohitromby à 1344m et 1258m d’altitude. Ce sont des
volcans polygéniques constitués par une alternance de coulées de laves et
de projections de débris solides ou pyroclastiques. Ils sont des cônes aux
pentes assez douces de l’ordre de 30°.

35
Secteur II : Analavory-lac Andranomena
• Beteheza : dôme endogène trachytique de 1 428m d’altitude.
• Ingolofotsy : Un dôme endogène trachytique de 1 424m d’altitude.
Beteheza et Ingolofotsy présentent la forme typique des dômes peléens aux pentes
fortes de 55 à 60°.
• Ambohitriririnina : c’est un piton granito-migmatitique de1 337m d’altitude
qui marque la limite Ouest du massif volcanique de l’Itasy dans son secteur
Nord. C’est un point de vue qui offre un panorama pittoresque des cônes,
dômes et coulées qui se côtoyant dans une aire peu étendue.
• Ambohitsitiaolona : stratovolcan de 1 418m d’altitude étalé en direction Nord-
Sud. Il présente des stratifications régulières de cendres, lapilli et scories qui
retombent en pente douce vers l’Est et vers le Nord.
Secteur III : Analavory-Ampefy
• Angavo : dôme endogène trachytique de 1 512m d’altitude avec des pentes
variant de 45 à 55°.
• Ambohidrakoholahy volcan de type strombolien de 1 227m d’altitude. Ils
présentent des appareils volcaniques bien conservés témoignant d’éruption
pyroclastique et avec projection d’une quantité de cendres, de lapilli et des
coulées limburgitiques scoriacées alternées.
• Ambohibarikely : type strombolien constitués par des dépôts de cendres
avec très peu de lapilli et encore moins de blocs solides bulleux.
Secteur IV : Ampefy-Andranonjavona :
• Kitia : dôme trachytique de 1 530m d’altitude aux pentes fortes 40à50°. Il
présente des fronts de trachytes néphélinifères à tendance phonolitique [5].
• Andranomena : dômes trachyandésitiques qui présentent à la base des basanites
et qui affleurent entre les cendres volcaniques ; aux flancs sommitaux nous
trouvons des intrusions caractérisées par des microlites d’andésine englobées
dans une matière interstitielle faite de petits grains de plagioclase et de
pyroxène dans une matrice amorphe.
• Ankidona : formé par une série de petits cônes stromboliens qui alignent sur
environ 5km, des cheires scoriacées basanitiques riches en phénocristaux
d’olivine parallèle aux cônes stromboliens mais d’une puissance beaucoup plus
faible 5 à20m de haut.

36
• Lazaina : dôme de 1 356m d’altitude aux pentes abruptes de l’ordre de 45°.
Lazaina est un dôme des basanitoïdes riches en phénocristaux d’olivine
moulant la base du petit dôme de trachyte alcalin à anorthose, albite et sanidine
fortement altérées.
SecteurV : Ampary-Soavinandriana
• Sahadimy : se trouve à la limite Sud des volcans trachytiques de l’Itasy. Elle
présente un sommet aplati d’une altitude de1 647m avec des monticules qui
déterminent cinq espaces formant des champs recouverts par des cendres
volcaniques.
• Andovihazo : stratovolcan constitué par une alternance de coulée de laves
bulleuse et de projection de cendres et de lapilli.
• Tsiafajavona : important volcan strombolien avec des projections des scories
basanitoïdes à une altitude de1 692m.
• Ambohitromby : gros volcan strombolien de 1 710m d’altitude ayant émis une
grande quantité des cendres volcaniques et de lapilli.
Secteur VI : Soavinandrina-Mananasy
• Ngilofotsy : volcan strombolien de 1 398m d’altitude qui présente une coulée
basanitique ayant libéré une grande quantité des cendres volcaniques
recouvrant le socle cristallin environnant plus ou moins aplani et détermine un
sol noir fertile.
• Antamponimerina : il est constitué de trois cônes stromboliens avec une
altitude de1298m ; ce sont des cônes de projection de scories basanitiques, de
lapilli à minéraux d’augite.
Secteur VII : Mananasy-Marotsingala
• Ambohimalala : cône strombolien de 1 632m d’altitude qui présente un
stratovolcan à cratère légèrement accentué vers le Sud-est et qui a libéré une
quantité importante de cendres et de lapillis alternés de coulées, de laves
bulleuses; le tout se superpose en strates successives.
• Aiguille de Zanadalana et cône d’Ambilàny (1 326m d’altitude)
- Zanadalana est une aiguille d’andésite fortement démantelée dont la
base est chaussée par des cendres et des débris des roches bulleuses
projetés par le volcan ultra vulcanien d’Andranomaitso.

37
- Ambilàny est un stratovolcan constitué par une alternance de projection
de cendres et de lapilli avec de laves visqueuses scoriacées plus ou
moins bulleuses.
• Gasise : volcan strombolien qui présente le plus important puy montrant un
cratère légèrement décollé vers l’Est du sommet, formant un entonnoir profond
d’une quarantaine de mètres et dont le diamètre supérieur mesure 200m.
Secteur VIII : Antafofo- Ambohidrakanga
• Marosoko : formé par une série de cônes stromboliens de 1 417m d’altitude
formant des cheires volcaniques. Le plus grand de ces cônes comporte une
importante masse de cendres volcaniques avec des projections de blocs bulleux
et de lapilli alternés de rares coulées de basanites [23].
• Massif d’Andranonatoa : (1 605m d’altitude) c’est un massif qui montre en
détail la complexité du volcanisme de l’Itasy. Il résume tout ce que nous avons
vu aux alentours de l’Itasy, nous avons là des éruptions de type Hawaïen rare
dans la région. On y trouve aussi les faciès pétrographiques des roches
volcaniques rencontrées dans le massif volcanique de l’Itasy.

Figure 12 Dôme complexe d’Andranonatoa Figure 12 : Coulée Nord et Dôme complexe


d’Andranonatoa
b) Les
Source différents types de
: RASOARINORO, lacs d’origine volcanique
1995

La formation de lacs dans une région volcanique se trouve toujours en liaison étroite
avec les coulées volcaniques et surtout aux types d’éruptions.
Quel que soit le type d’éruption, un volcan est toujours accompagné des puys, des
coulées et des cratères à morphologie généralement variée et bien conservée.
En effet, on distingue deux types de lacs d’origine volcanique :
38
• lacs de barrage,
• et lacs de cratère.
 Les lacs de barrage
Durant la manifestation volcanique entre les puys, les coulées forment des étendues à
surfaces presque planes. Ces coulées proviennent des fissurations latérales des puys ou
fissuration du socle. Elles peuvent s’étaler sur plusieurs kilomètres carrés et former des
barrages retenant l’eau sous forme de lacs ou des dépôts que le cours d’eau passe en formant
des chutes d’eau [3].
Voici quelques exemples typiques de lacs de barrages dans les massifs volcaniques de
l’Itasy :
 Ingilomby : lac formé à partir d’un barrage de coulée basanitoïde recouverte par une
épaisse couche de cendres. L’eau du lac a entaillé la couche de cendres mais reste
retenue par la coulée,
 Andranomena : lac de barrage volcanique formé par des coulées basanitoïdes anciens
qui viennent buter contre un rebord migmatitique, ces deux lacs de barrage
appartiennent au secteur I (Analavory-Ambohitratainerina),
 Lac Itasy : lac de barrage gneissique qui se trouve dans le secteur III (Analavory-
Ampefy),
 Kasanga : lac de barrage volcanique formé par un coulé basanitique ancienne sur
laquelle se dressent des puys récents qui font partie de l’ensemble d’Ambohitromby.
cette coulée barre le cours du ruisseau Fiakarantsoa et forme le lac de barrage
volcanique de Kazanga. Il se trouve dans le secteur VI (Soavinandriana-Mananasy).

 Les lacs de cratère :


Suivant les types d’éruptions, les cratères présentent des morphologies variées.
Pour les éruptions volcaniques du type strombolien, le cratère est généralement à sec. Le
cratère des éruptions du type ultravulcanien a des parois subvérticales ; le fond est souvent
occupé par un lac permanant à eau profonde. Pour les éruptions vulcaniennes, le cratère peut
être obturé par des laves cordées, ou en tripe, ou des bombes volcaniques entassées. Chez les
éruptions de type peléen et Hawaïen, les cratères disparaissent sous des laves ayant solidifié.
Voici quelques exemples typiques des cratères lacs rencontrés dans le massif
volcanique de l’Itasy :

39
 Andranolava : lac de cratère volcanique à l’Ouest de l’aiguille de l’Ingilomby. Ce
cratère a sans doute donné une nuée ardente retombante. Il se trouve dans le secteur I
(Analavory-Ambohitratainerina) ;
Dans le secteur III (Analavory-Ampefy) nous rencontrons les quatre lacs de cratères
suivants :
 Andranoratsy un cratère lac de type ultravulcanien,
 Mahitrondro : lac de cratère de type vulcanien,
 Ilempona : lac de cratère vulcanien d’explosion unique de 500m de diamètre.
 Kavitaha : lac de cratère le plus célèbre de l’Itasy,
 Andranotoraha lac de cratère de type ultravulcanien. C’est un beau cratère profond
d’une centaine de mètres, entaillant le socle cristallin avec parois très redressées et
projetant une coulée basanitique qui borde une nappe d’eau de 200 m de long. Ce lac
se trouve dans le secteur IV (Ampefy-Andranojavona).

c) Les eaux thermominérales :


Ce sont les phénomènes secondaires ou tardifs du volcanisme. Les eaux
thermominérales gazéifiées se forment et circulent dans les zones fissurales profondes des
roches métamorphiques et ignées. Elles peuvent être constituées des griffons dans les fissures
des roches affleurant en arrivant à la surface du sol.
Les manifestations thermominérales forment une ceinture autour du massif volcanique de
l’Itasy ; elles limitent lsse volcanisme de la région dans l’espace et dans le temps. Elles
confirment l’origine et la nature fissurales du volcanisme de l’Itasy. Nous rencontrons des
sources thermominérales très variées dans le volcanisme de l’Itasy, plusieurs d’entre elles se
situent au fond de profondes vallées, donc d’accès difficiles.
 Les sources d’Anosibe à Ifanja : ce sont des sources minérales d’eaux chaudes 49°c
groupées dans un sédiment tourbeux. On y trouve des Cyperus et des Phragmites au
milieu de marais, on y trouve quatre griffons qui débitent huit à dix litres d’eau par
seconde. Les deux plus importants des quatre griffons sont aménagés en baignoires
circulaires de 10m de diamètre. La baignoire du Nord est réservée aux « lépreux » et
celle du Sud aux gens à la peau saine. Ces sources se trouvent dans le secteur II
(Analavory-Ambohitratainerina).
 Les sources de Tsarazaza : sources minérales froides dispensées dans un marais de
sédiments calcaires et volcaniques. On y trouve au milieu du marais, en contre bas,
une grosse source qui débite une eau minérale de huit à dix litres par seconde.
40
 Les sources d’Amparaky : sources minérales froides à 24°C émergeant d’un sédiment
cendreux d’origine volcanique. Elles ont un débit assez faible et saisonnièrement
diffus. Cette eau provient de la profondeur de gneiss fissuré.
 Les sources d’Andranomandroatra : sources minérales froides composées de quatre
geysers sur le lit de la rivière de Kibokely.
 Les sources d’Andranomena : sources minérales qui bordent le dôme d’Ambohibe en
coté du lac Itasy.
Notons que ces quatre dernières sources minérales se trouvent dans le secteur II
(Analavory- lac Andranomena).
 Les sources de Miarikofeno : des eaux gazéifiées issues des fissures du massif
granitique d’Ambohitrimanjaka émergent au sein d’un sédiment de cendres
volcaniques, dans un petit marais à Phragmites. La résurgence se fait à partir de ces
cendres volcaniques. Ces eaux sont très enrichies en gaz carbonique. Elles se trouvent
dans le secteur V (Ampary-Soavinandriana).
 Les sources de Marofahitra : sources thermominérales à 47°C aménagées en petit bain
de 4m de diamètre. Des branchages de Myrtacées placés dans ce bain, servent de
bancs où les baigneurs se placent pour ne pas avoir la boue noire qui constitue le fond
du bassin. Cette eau est riche en sels de soufre et de fer qui ne se déposent qu’à
quelques mètres près ; la source du bassin donne une croûte jaune dorée qui noircit à
l’air.
 Les sources de Marotahala : sources thermo minérales à 49°C riches en gaz qui
émergent à partir de gneiss fissurés au fond d’un ravin, ombragées par des Myrtacées,
des Anacardiacées et des Zingimbéracées. Un petit bassin de 12 m de diamètre capte
l’eau de source ; il est construit avec des blocs de gneiss cimentés au fur et à mesure
où se déposent les calcaires [27]. Cette source thermominérale est la limitrophe Sud -
Est du massif volcanique de l’Itasy.
Ces trois dernières sources (Miarikofeno, Marofahitra et Marotahala) se trouvent dans le
secteur V (Ampary- Soavinandrina).
 Les sources d’Andranomafana : sources minéralisées chaudes à 47°C issues des
fissurations de gneiss. Ce site comprend plusieurs sources thermominérales chaudes
dont quatre sont particulièrement importantes. La plus au Sud resurgit sous ses propres
dépôts, une source qui se déverse directement dans la rivière Mangodona. Deux autres
se trouvent dans le lit de la rivière Kelimahery, l’une d’elles est aménagée en petit

41
bain carré dont la hauteur de l’eau est réglable et l’autre bouillonne sous l’eau de la
rivière Kelimahery ; elle est canalisée jusqu’aux vidables aménagés dans des chambres
désuètes.
Ces dernières sources se trouvent dans le secteur VI (Soavinandriana-Mananasy).

III.3 Les sites géologiques à intérêt touristique de la région.


Tous les sites dans le massif volcanique de l’Itasy apparaissent très importants dans le
cadre géologique et surtout pour la leçon de volcanologie. Dans le contexte tourisme, nous
prendrons les sites typiquement caractéristiques de la région. Ces sites sont pris en tant que
sites géologiques à intérêts touristiques par les critères suivants :
 bon représentant et typique de leur classe.
 accessible aux visiteurs (voiture, marche à pied,…).
 facilité d’apporter les équipements adéquats (parapente, vedette, pirogue…).
 localisation pas loin de route nationale et des infrastructures hôtelières.

III.3.1 : Site I : Beteheza et Ingilofotsy :


A l’Ouest immédiat d’Analavory se dressent les imposants dômes trachytiques de
Beteheza (1428m) au Sud et de l’Ingilofotsy qui lui fait suite au Nord. Ils présentent des
pentes fortes de 50 à 60° avec un sommet assez aplati. Ce sont des formes typiques de dômes
péléens.
 Beteheza :
C’est un dôme volumineux au Nord d’Andranonatoa, séparé de ce dernier par des cônes
stromboliens dégradés. Il présente un appareil volcanique de forme ovoïde régulière et lisse
vue de loin. Il ressemble à une galette renversée. Il a 900m de large avec sa gaine de brèches
pour une hauteur de 200m. Ce dôme est prolongé vers le Nord par une coulée de lave
dépourvue d’éléments scoriacés. Le sommet du dôme est composé d’un croissant rocheux
externe entourant une dépression centrale.
Les versants supérieurs sont déchiquetés par de profonds ravins. Le dôme est formé par
une masse rocheuse de nature phonolitique avec des phénocristaux de feldspaths, de pyroxène
et d’amphibole rares. A l’Est du dôme, un profond ravin montre des projections du stade
explosif initial. Elles sont constituées de débris du socle (gneiss), de lapilli et fragments
basanitiques, et de lapilli trachytiques, de cendres fines et grossières à caractères
phréatomagmatiques. Le dôme est entouré :
- au Sud, par un cône strombolien sur le flanc Nord-Est,
42
- au Nord, par le dôme hérissé d’Ingilofotsy et le cône strombolien qui entoure la partie
Ouest d’ Ingilofotsy. Ceux-ci ont dévié l’écoulement des coulées Nord de Beteheza,
on peut supposer qu’il a eu, d’abord un cône strombolien qui a donné naissance à une
coulée basanitique. Cette coulée est visible au pied Nord - Est du dôme actuel. Puis,
une deuxième phase explosive, caractérisée par un dépôt de blocs du socle, a permis
l’extrusion refroidie et évoluée en avalanche de débris.

Figure 13: Beteheza et Ingilofotsy, vue de l’Est Figure 14 : Dôme de Beteheza et d’Ingilofotsy
Source: RASOARINORO, 1995
 Ingilofotsy :
Le dôme complexe d’Ingilofotsy ressemble à un bol renversé, vu du Nord et de l’Est.
Sa forme est celle d’un cumulo-dôme qui n’a pas rencontré d’obstacle à son expansion
latérale. Les pentes sont raides atteignant jusqu’à 56° et le sommet est légèrement ondulé. Ses
versants Nord et Est sont excavés à l’aplomb d’accumulation bréchiques ; vue du Sud et de
l’Ouest, la morphologie dessine une aiguille dont le sommet constitue le point
culminant de l’édifice. Le contact entre le dôme et l’aiguille est souligné sur le plateau
sommital par une dépression en arc de cercle.
La hauteur du dôme est de 224m de hauts sur 700m de diamètre avec sa gaine
bréchique. L’érosion du versant Sud - Est montre une excellente coupe de la gaine
pyroclastiques et ses relations avec le dôme. Des scories basanitiques entourent le relief. Ce
sont de tufs stratifiés ocre et rouges constitués de débris de socles (gneiss, quartzite), de lapilli
et fragments basanitiques et de lapilli trachytique provenant des projections du stade explosif
initial à caractères phréatomagmatiques. Au-dessus, apparait un dépôt chaotique grossier,
constitué de blocs volumineux et fragments trachytiques de toutes dimensions, emballés dans
43
une cendre de même nature ; c’est un ensemble de brèches d’écoulement et des dépôts de
petites nuées ardentes.
Sur ses versant Nord et Est affleure un massif rocheux trachytique à toucher rugueux,
à patine claire et à cassure de couleur grise avec des phénocristaux de feldspath, de pyroxène
et d’amphibole rare.
Sur le versant occidental, un croissant de cône strombolien basanitique antérieur borde
la partie Ouest. L’existence des éléments de cône parmi les produits d’ouverture du cratère
d’explosion du dôme montre que cette dernière a recoupé le cône. En effet, le mécanisme de
la formation des complexes d’Ingilofotsy peut être résumé comme suit :
Après l’édification du complexe d’un cône strombolien, il y a ouverture d’un cratère
d’explosion phréatomagmatique trachytique. Cette phase explosive n’a laissé du cône que la
moitié Ouest fortement retouchée. Puis s’est installé un premier cumulo-dôme trachytique.
Une activité essentiellement explosive l’a ensuite éventré du coté Ouest. On doit
probablement lui attribuer une partie des brèches à gros blocs de quartzite et de basanite étalés
au niveau du cratère strombolien et au pied de l’appareil. C’est dans cette ouverture béante
que va se construire le second dôme, occidental. En dépit de son aspect morphologique
différent, il s’agit d’un second cumulo-dôme alimenté par la même cheminée et dont
l’expansion est bloquée à l’Est par les restes de l’appareil antérieur qui s’est effectué vers
l’Ouest [27].
La visite de site I est très intéressante du point de vue géologique aussi bien que
touristique. On peut pratiquer en même temps le tourisme d’aventure et sport, grâce à la forme
de l’édifice avec ses pentes raides et dénivellation considérable (plus de 200m). Nous
pouvons l’escalader jusqu’au sommet, puis on peut redescendre facilement à l’aide de
parapente. Donc, nous pouvons apporter des équipements appropriés à cette visite.

III.3.2 : Site II : Geysers d’Andranomandroatra.


Ce sont des sources bicarbonatées calciques soudant des fissures de gneiss au bord du
ruisseau Kibokely affluent du Mazy.
Nous avons quatre principales sources bicarbonatées calciques déposant de calcaire
sous forme de tufs colorés par des aragonites en masse concrétionnée, à fibres très longues et
serrées constituant l’onyx, déjà exploité par Monloup puis Hazovato.
Le grand intérêt minéralogique de ces sources réside dans la formation actuelle de
ctypéite, variété particulière de carbonate de chaux se présentant en pisolites. La ctypéite se
forme à partir d’une eau qui tient un résidu sec de 5 à 8g /l de composition bicarbonatée
44
calcique légèrement chlorurée et sulfatée sodique (Na, Mg) [27] enduisant un minuscule grain
de quartz.
L’eau jaillit à la température de 29°C, il est possible de recueillir en prolongeant la
main, des grains de un à deux millimètres de ctypéite flottant dans le courant et descendant,
lorsqu’elle atteint une taille de formation actuelle que dans de rares sources, Carlsbad en
Bohème. Les quatre griffons d’Andranomandroatra forment des geysers donnant des jets
d’eau intermittents espacés de quatre minutes environ et pouvant atteindre 2 à 3m de haut. Ce
site est actuellement accessible aux visiteurs grâce à l’amélioration de la route par la
coopération de Commune rurale d’Analavory, par l’ONG SAHA IMERINA et la population
riveraine. Des petites infrastructures y sont installées depuis 2004 ; comme le petit pont en
béton armé de Kibokely. L’aménagement de ce site est en cours ; cependant, on y rencontre
quatre chalets, du jardin et des toilettes. L’eau déversée par les sources est aménagée en
baignoire rectangulaire de quatre mètres de longueur et trois mètres de large.
De plus, nous avons là, juste à côté des geysers, un griffon qui fait sortir uniquement
des gaz formés de composé soufrés venant des fissures des gneiss.
Après la visite du lieu, il est possible d’acheter des articles de souvenir, des objets
artisanaux y comme la pierre ponce taillée sous différentes formes, des statues en pierre
volcaniques. En effet, le circuit Andranomandroatra peut être classé comme circuit
minéralogique. Il nous montre des exemples très intéressants et typiques des phénomènes
secondaires ou tardifs du volcanisme du quaternaire.

45
Figure 15 : Les Geysers d’Andranomandroatra
Source : Cliché de l’auteur, Avril 2008

46
III.3.3 : Site III : Lacs de cratère Andranoratsy-Mahiatrondro et dôme trachytique d’Angavo.
C’est un ensemble complexe caractérisant le mécanisme majeur de volcanisme de
l’Itasy. Cet ensemble nous a donné l’occasion de comprendre une leçon de volcanologie. Ce
site comprend :
- deux lacs de cratères (le lac d’Andranoratsy et le lac de Mahiatrondro)
- et un dôme trachytique.
- Le cratère-lac d’Andranoratsy :
Il se situe environ à moins de trois kilomètres au sud d’Analavory ; c’est un cratère lac
ultra vulcanien. Il est dû à une explosion phréatique de la phase finale des éruptions
volcaniques de l’Itasy [3]. Il s’agit alors d’une seule explosion, l’eau phréatique s’infiltre par
des fissures et grâce à l’apport de vapeurs juvéniles, qui sont des vapeurs provenant des
poches magmatiques ; cette eau d’infiltration atteint la température d’ébullition ; cela
provoque des explosions avec des vapeurs et des débris de roches anciennes et de la boue.
Cependant, le cratère entaille à l’emporte pièce de socle cristallin et une partie d’un petit cône
strombolien au sud qui a donné une coulée de basanitoïdes bulleux. Les pentes du cratère,
inclinées à 45° dominent de vingt à trente mètres de profondeurs d’un lac de 300m de
diamètre. Les matériaux de projection très variés et représentés par des basanites, trachytes,
schistes cristallins, granites, de taille variables de petits blocs à plus d’un mètre cube, ont été
projetés très loin et couvrent une surface de plus de 3km².
- Le lac de cratère Mahiatrondro
C’est un lac de cratère vulcanien qui entoure la base Sud Ouest du dôme de l’Angavo
sur environ 700m de long et 200m de large. Ce cratère a projeté des basanites localisés sur ses
abords. L’explosion unique assez modérée est accompagné d’importante quantité de cendres
fertilisantes sur de vastes étendues de terrains à Marosoko à l’Ouest et à Ankorondrano à
l’Est.
Au Sud, le dépôt de cendres a édifié un monticule comportant une pinède. Ce lac a
rehaussé la place du tourisme de l’Itasy depuis 2003 par la réalisation de FIESTA Ampefy.
De plus, les alentours sont aménagés par des opérateurs touristiques. On y trouve des
équipements adéquats comme les vedettes, des petites embarcations rapides à moteur, des
pirogues. Le restaurant Eucalyptus installé auprès du lac et des constructions des chambres
d’hôte et des bungalows sont en cours.

47
Figure 17 : Lac de cratère Mahiatrondro et le restaurant Eucalyptus
Source : Cliché de l’auteur,
- Avril 2008

- Le dôme trachytique de l’Angavo


Le dôme trachytique calco-alcalin de l’Angavo se trouve à l’Est immédiat de la route
RN43. Il se trouve entre ces deux lacs de cratère. C’est l’une des plus hautes montagnes du
massif volcanique de l’Itasy avec une altitude de 1512 mètres. Ses pentes varient de 45 à 55°
à mi-hauteur, le flanc Ouest présente un cratère en plateau semi-circulaire et une profonde
rigole d’érosion qui découvre des roches saines. Du sommet, on a une belle vue de toute
l’étendue du grand lac de barrage Itasy et de plusieurs lacs de cratère d’importance variable,
des dômes, des cônes et des surfaces largement cultivées.
Du point de vue touristique, à part le tourisme géologique, on peut la pratiquer aussi le
tourisme d’aventure. De plus, cette montagne est idéale pour les parapentistes, car elle
présente une dénivellation très importante avec ses pentes abruptes.
Remarque : LE PARAPENTE
Le parapente est né il y a une vingtaine d’années. Imaginé à partir du voile parachute,
il a acquis sa spécialité technique et sa personnalité en améliorant sans cesse ses performances
et surtout la sécurité de sa pratique.
Pour découvrir l’une des disciplines aériennes les plus simples et les plus abordables,
vous volez avec un moniteur et un équipement biplace. Au décollage, vous n’avez qu’à courir
quelques mètres, en fonction des indications de l’instructeur. Une fois en vol, vous ne vous
occupez plus de rien, si ce n’est admirer le paysage, c’est vous qui touchez le sol en premier,
dans une étonnante douceur. C’est souvent moins violent. Et si le baptême en vol accompagné
vous a séduit, il vous suffit d’un stage de quelques jours à voler seul.

48
Conseils à retenir :
 éviter en cas de gros problème de dos, de chevilles fragiles, de hernie ou de crises
d’épilepsie ;
 âge requis : douze ans avec une autorisation parentale ;
 les massifs volcaniques offrent un cadre idéal pour réaliser le rêve d’Icare ;
 initiation de trois jours pour réaliser le premier vol en solitaire.

III3.4 Site IV : Chute de la Lily


La Lily est la seule rivière qui sert de déversoir au grand lac de barrage Itasy. Vers
Antafofo supérieure (village construit à l’emplacement de l’ancienne usine d’extraction
d’huile d’aleurite utilisée en aviation), elle forme des chutes d’eau à une dénivellation de 20 à
30m. Son débit est assez fort, caractérisé par des fracas assourdissants des chutes d’eau.
Au Sud de la rivière Lily, des pittoresques puys ont donné des coulées basanitoïdiques
récentes que la rivière a entaillées. Ces coulées peuvent s’étaler sur plusieurs kilomètres
carrés et forment des barrages où des rebonds de cours d’eau passent en formant des chutes
d’eau. La chute supérieure de la Lily se trouve au fond de ces coulées. La rivière coule ensuite
sur une coulée ancienne basaltique. Cette chute pourrait faire tourner des turbines
hydroélectriques puissantes, mais le problème réside dans l’installation d’un barrage sur un
terrain volcanique trop meuble, fragile et surtout surfissuré. Ce pittoresque paysage invite les
touristes et les vacanciers à y passer pour admirer la beauté de la nature. Plusieurs activités
peuvent se pratiquer sur ce site.

Figure 18 : Chute de la Lily


49
Source : Cliché de l’auteur
III.3.5 Site V : Lac de cratère Kavitaha / lac Itasy et le village touristique d’Ampefy
- Lac de cratère Kavitaha et le village touristique d’Ampefy
Kavitaha est un cratère lac vulcanien, on rencontre sur les bords, de gros blocs de
gneiss et de migmatite soulevés par le volcan et se dressant comme des stèles. Ce cratère est
occupé par un lac subcirculaire de 300m de diamètre. Son eau provient du lac Itasy et sans
doute aussi des infiltrations latérales. Du point de vue touristique, ce lac offre plusieurs
activités. Il est équipé des pirogues, pédalo et de vedettes pour visiter les alentours du lac.
Le village touristique d’Ampefy s’installe juste sur les abords Sud et Nord-Ouest du
lac. C’est un village très calme entouré de paysages verdoyants et de montagnes volcaniques.
Il est éclairé par l’électricité de la JIRAMA. C’est le chef lieu de commune rurale, on y trouve
également des collèges, un centre hospitalier de base, et bien des infrastructures hôtelières.
Nous avons effectué des enquêtes sur la population riveraine et des opérateurs touristiques
locaux. Les hôtels rencontrés à Ampefy sont les suivants :
 Hôtel restaurant SOA possède quatre chambres d’hôtes et un restaurant de cinquante
personnes banquet ;
 La Terrasse Auberge (tel 48 840 28), restaurant Bungalows. Il possède dix chambres
dont chacune est réservée pour deux personnes ; parmi ces chambres, quelques unes
ont des vues sur le Lac ;
 Hôtel restaurant KAVITAHA (tel 48 840 04) s’installe près du lac Kavitaha. Il a vingt
trois chambres toutes confortables dont treize du côté piscine et dix du côté parc. On y
trouve aussi d’autres activités internes pour les visiteurs hébergés ;
 Le village touristique d’Ampefy est caractérisé par l’existence d’une résidence
présidentielle rattachée directement à la direction de présidence.

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Figure 19 : Lac de cratère Kavitaha et village touristique d’Ampefy
- Grand lac Itasy
C’est le troisième grand lac de Madagascar avec une superficie de 45km². Il est
entouré de reliefs abrupts. Ses pittoresques rives dentelées sont peuplées d’oiseaux aquatiques
comme les aigrettes, les flamands et les canards sauvages etc.… Dans sa partie Sud-Est, la
presqu’île d’Amboniazy abrite l’ilot sacré où il y a le tombeau d’ANDRIAMBAHOAKA
AFOVOANITANY roitelet local régnant au XVIIè siècle.
Du point de vue géologique, le lac Itasy est un lac de barrage d’origine volcanique. La
rivière Lily est le seul déversoir. Le barrage volcanique s’installa auprès du cratère du
Kavitaha. Ce sont des bancs de gneiss redressés par un volcan. Ils ont occupé le cours aux
rivières varahana, Matiandrano, Andranomena et aux divers petits ruisseaux qui ont dû
remplir la cuvette et ont formé le lac Itasy avant de pouvoir se déverser suivant la Lily à
Ampefy. Actuellement, nous voyons au niveau de ce barrage naturel un édifice central
hydroélectrique l’ancienne source d’électricité pour le village touristique d’Ampefy. Les
gneiss qui constituent ce barrage naturel sont fortement entaillés par l’eau du lac menacé par
l’abaissement du niveau des eaux et par l’envasement intense du fond. Ce lac n’a plus qu’une
profondeur de cinq à sept mètres au dessus d’une boue limoneuse très épaisse. En aval, les
blocs de gneiss sont aménagés en une sorte de piège à anguilles par les paysans d’où le nom
51
Ampefy, inventé par RADAMA (roi du royaume Merina de 1810 à 1828). Ces pièges
aquatiques ressemblent fort à des maisonnettes. Les pêcheurs notent la présence d’Anguilles
prises aux pièges en palpant l’eau avec une baguette qui doit s’enduire d’une masse muqueuse
que l’animal excrète sans cesse vers l’eau où il se trouve [27].
A part la visite de site, il est possible de faire le tour du lac avec des pirogues, des
pédalos ou petites embarcation à moteur.
Il est conseillé de prendre des guides locaux pour faire le tour du lac.

III.3.6 Site VI : Ilot de la vierge et ses alentours


En suivant la route RN43, au PK12, à 2km d’Ampefy, se trouve un nouvel hôtel
restaurant Bungalow « Relais de la vierge ». Il possède six chambres et des Bungalows. Ce
restaurant a une capacité maximale de soixante dix personnes et cent vingt personnes banquet.
Pour rejoindre le site VI, une route secondaire longe le massif granitique de Sarobaratra et
permet d’arriver à l’ilot de la vierge après Antaboaka et Ambohimitombo. Puis une montée en
spirale conduit au sommet d’un monticule granitique où est aménagée une petite grotte dédiée
à la Sainte Vierge. Cet endroit est à peu près le centre de Madagascar, ce qui fait changer le
nom Ambohitrandriamanjaka en « Ilot de la vierge ». De la grotte, il y a une belle vue sur
l’ensemble du lac Itasy.

Figure 20 : L’îlot de la Vierge


Source : ORTITA, 2008

52
IV. PROPOSITION DES GUIDES TOURISTIQUES
Notre recherche est basée sur la géologie et notre objectif essentiel prévoit le
développement du secteur touristique dans la région Itasy. Actuellement, ce secteur joue un
rôle primordial dans l’économie malgache, nous essayons de mettre à la disposition des
personnes intéressées aux différentes disciplines : géographie, écologie, environnement,
et.…des visiteurs, les sites bien localisés par le kilométrage.
Etablissement des guides
La région Ouest de la capitale et ses massifs volcaniques offrent des attraits
volcaniques et ses atouts. Suivants la durée de séjours, deux circuits géologiques à intérêts
touristiques peuvent être proposés aux visiteurs externes :
- circuit long
- circuit court

IV.1 Circuit long : durée huit jours


L’organisation détaillée de ce circuit est proposé à l’annexe I. Il nous permet
d’apprécier pleinement la totalité des sites géologiques de la région :
 Antananarivo – Miarinarivo :
 PK16, le pont de l’Andromba qui marque la partie limitrophe de la région
Analamanga et Itasy, là où nous voyons des charnockites, zone de migmatites
et migmatites granitoïdes sous l’argile latéritique ;
 Visite de la colline sacrée de l’Antongona ; cette colline à pente abrupte est
constituée par des éboulies granitiques. Elle a une altitude de 1512m, porte à
son sommet deux cases royales et un tombeau qui a été transformé en musée ;
 PK32, embranchement station NASA, la station s’installe sur une coulée
basaltique qui arrive jusqu’à la route ;
 PK35, 8, tranchée dans des basaltes latéritisés;
 PK 39, belles carrières de migmatite granitoïde. Vers le Nord, ces migmatites
passent à des granites avec décomposition en boules formant la chaîne de
l’Ambohipanombo. On peut y accéder à ces granites par la piste de
Manankasina à l’Est d’Arivonimamo;
 PK 45, entrée d’Arivonimamo, coulée d’Ankaratrite dont le centre d’émission
constitue un culot à la colline d’Ambohimahavony au bas de la quelle passe la
route de Manalalondo (3km Sud d’Arivonimamo) ;

53
 PK53, au-delà d’Arivonimamo, la route traverse une zone latéritique sur
migmatites avec bancs de migmatites granitoïdes où apparaissent ses végétaux
caractéristiques et même endémiques de Madagascar : Tapias ou
Uapaca bojeri. Ce sont des arbres résistant aux feux et utilisés pour l’élévage
des vers à soie ;
 PK 78,8, belle carrière de migmatites granitoïdes avec veines pegmatitiques.
On peut acheter là des articles de souvenir artisanaux comme les petits
mortiers, statuettes de bœuf, d’oiseaux fabriquées avec des granites sculptés.
 Miarinarivo – Andranomanndroatra / Analavory :
 En poursuivant la route de l’Ouest vers Tsiroanomandidy, on traverse les
migmatites lit par lit, et gneiss au PK 105, de quelque petits bancs de quartzites
à magnétite, ensuite zone latéritique jusqu’à Analavory ;
 PK 109, première vue sur les dômes trachytiques d’Analavory (Beteheza et
Ingilofotsy) ;
 PK123, nous quittons la route nationale, et empruntons la bifurcation à droite ;
une route secondaire de neufs kilomètres est accessible à toutes catégories des
voitures surtout en saison sèche ;
 Arrivée au village de Mahatsinjo, la route redescend alors sur la migmatite du
socle et au bord de un kilomètre, nous rencontrons le bord du ruisseau kibokely
affluent du Mazy ;
 Un nouveau pont en béton armé mène aux jardins aménagés avec des chalets
auprès desquels se trouvent des geysers très étonnants ;
 Prenons la RN1 vers Tsiroanomandidy ; de 1,5km à l’Ouest d’Analavory, nous
quittons cette route et prenons un chemin herbeux du côté gauche. Nous
pouvons l’escalader à partir du flanc Nord de Beteheza. Arrivée sur le chemin
qui contourne l’enceinte, à droite de la ferme de PROCOPS, puis nous
gravissons à pieds un chemin rocailleux à pente forte, bien entaillé par les
troupeaux des zébus qui vont paître au sommet du Beteheza. Au bout de 2km
nous atteignons une zone plus ou moins aplanie, parsemée de petits monticules
qui sont des fronts rocheux en voie d’altération. Nous pouvons prélever des
échantillons des trachytes dans une carrière où des artisans exploitent ces
roches saines roulées suivant la pente Est et accumulées au pied du cône ; les

54
produits finis sont mis en vente au marché d’Analavory qui a lieu tous les
mardis.
 Analavory – Mahiatrondro :
 Passons maintenant à un embranchement qui bifurque vers la gauche
conduisant à Ampefy. C’est la RN43 qui relie la RN1 Analavory, à la RN7
Ambohibary Sambaina en passant par Soavinandriana et Faratsiho. C’est une
route goudronnée part d’Analavory vers le lac Itasy et traversant un terrain
entièrement volcanique où d’abondantes cultures font contraste avec la prairie
latéritique ;
 PK2, 7, au petit village d’Ambohimarimamo, une piste praticable aux voitures
conduit au lac de cratère ultra vulcanien d’Andranoratsy, situé à moins d’un
kilomètre.
 Après la visite de lac et ses alentours, continuons la route qui traverse toujours
des terrains volcaniques diversement cultivés et qui débouche au village
d’Andranomainty. Une piste monte vers la gauche conduit au pied Ouest de
l’Angavo ;
 Nous pouvons l’escalader jusqu’à la partie sommitale du dôme d’Angavo ;
 Au sommet, on peut voir toute l’étendue du lac Itasy, plusieurs lacs de cratères,
des dômes, des cônes et des surfaces largement cultivées ; grâce à leurs pentes
abruptes et leurs hauteurs importantes, nous pouvons redescendre à l’aide des
parapentes pour augmenter la tension et même l’ambiance de cette visite.
 Mahiatrondro – Chute de la Lily/ Ampefy:
 Prenons la RN43, à l’Ouest immédiat du cratère lac de Mahiatrondro, du PK6,
nous avons là un embranchement qui bifurque vers la droite du sens
Soavinandriana ;
 Cette route secondaire est accessible à toute catégorie des voitures jusqu’au
village d’Antafofo ;
 Tout au long de la route, nous traversons un terrain entièrement volcanique qui
présente sur une vaste étendue, des splendides cultures vivrières avec des
paysages verts très attirants ;
 Antafofo est un petit village construit à l’emplacement de l’ancienne usine
d’extraction d’huile d’aleurite utilisée en aviation ;
 La fameuse chute de la Lily se trouve à 6km de Mahiatrondro ;

55
 Tour de KAVITAHA (à pied) :
 Partons de la ville d’Ampefy suivant la RN43,
 Prenons le premier embranchement qui bifurque vers la gauche en direction de
l’hôtel restaurant « Kavitaha »,
 Environ à 300m, nous avons là une très belle vue sur le cratère lac Kavitaha et
le barrage naturel d’Ampefy,
 Empruntons cette route circulaire qui conduit au barrage naturel du lac Itasy;
là, on peut observer les pièges aquatiques des anguilles sortant du fameux lac
d’Itasy ; ces pièges à Anguilles sont construits à l’aide des blocs de gneiss qui
ressemblent fort à des maisonnettes.
 Passage sur la Lily en sautant à chaque fois sur des blocs de gneiss pour
rejoindre le pont.
 Ampefy – Ilôt de la Vièrge :
 Descente sur le lac kavitaha. Plusieurs activités peuvent s’y faire : nous
pouvons pécher de Tilapia et Black-bass puis les canards à bosse, les pintades,
faire de la piscine et autres… ;
 Visite du déversoir naturel du grand lac Itasy vers kavitaha qui forme des
belles cascades surtout en période de pluie ;
 Tour du lac Itasy avec sa grande étendue. Ce grand lac offre une multitude de
circuits. Des guides locaux nous incitent à prendre des circuits intéressants
pour les balades en pirogues. Donc il faut utiliser de vedettes plus rapides et
plus confortables ;
 Reprenons maintenant la RN43 vers Soavinandriana ;
 PK12 (2km d’Ampefy), nous quittons la route goudronnée et prenons alors un
embranchement vers la gauche ;
 Nous longeons le massif granitique de Sarobaratra ;
 Après Antaboaka et Ambohimitombo nous arrivons au bord du lac Itasy ;
 Une route tracée en spirale nous mène vers le sommet du monticule. Elle est
accessible à des voitures 4X4. Donc, nous pouvons grimper jusqu’à la partie
sommitale ;
 Ce monticule repose sur la partie sommitale du massif de granite. C’est à peu
près le centre de Madagascar. Nous avons là une très belle vue sur l’ensemble
du lac Itasy.

56
IV.2 Circuit court : durée trois jours
Ce type de circuit permet aux visiteurs de profiter dans un bref délai l’essentiel des
sites volcaniques de la région. En gros, ce circuit facilite la visite des sites dans le massif
volcanique de l’Itasy.
 En route vers la région Itasy en empruntant la RN1 ;
 PK123, embranchement vers Andranomandroatra ;
 Visite du site qui se situe à 9 km de la RN1 ;
 Retour à Analavory pour rejoindre la chute de la Lily en prenant la RN43 après
Analavory ;
 PK6 de la RN43, bifurcation à l’Ouest vers la chute de la Lily ;
 Visite de la fameuse chute qui se trouve à 6km de la RN43 ;
 Visite du village touristique d’Ampefy et le lac de cratère Kavitaha ;
 Descente sur le grand lac Itasy ;
 Tour du lac avec de vedette sous l’égide des guides locaux ;
 En passant par l’ « Ilot de la vierge »;

V. AMELIORATION DU SECTEUR TOURISTIQUE DANS LA REGION


ITASY
La région Itasy fait partie des régions touristiques célèbres des Hautes-Terres. Elle
présente une potentialité importante au sein de ce secteur grâce à la variation des reliefs et du
climat, à ses richesses en sites géotouristique très spéciaux et splendides, et aux cultures
vivrières variées. Ces pittoresque sites réveillent la soif d’évasion du week-end et même de
tourisme de vacances. Ainsi, on pourrait développer le tourisme dans la région Itasy en
considérant les suggestions suivantes :
- l’aménagement des sites est un point incontournable afin de réveiller la soif d’évasion
des visiteurs.
- l’entretien et l’amélioration des réseaux routiers pour qu’ils soient accessibles a toute
catégorie de voitures,
- la réouverture de la route nationale RN43 est très importante pour faciliter le
déplacement des visiteurs et pour avoir géré le temps des touristes.
- la création de diverses activités touristiques peut attirer la curiosité des visiteurs et les
inciter à venir (organisation des fêtes périodiques comme la fiesta Ampefy).

57
- l’augmentation de la capacité d’accueil par le développement de l’infrastructure
hôtelière. dans ce cas, l’état doit intervenir et subventionner les opérateurs locaux pour
la mise aux normes internationales des ressources hôtelières.
- le développement des formations techniques appropriées pour la population locale
opérant dans le tourisme, à savoir l’hôtellerie et le guide touristique qui se doit monter
à l’image vraie du développement du secteur touristique.
- la sensibilisation des gens de la région pour être scrupuleux pour la propreté qui
devrait être figurée dans le programme scolaire régional. elle joue un rôle important
dans le secteur touristique. en effet, cette région offre une source d’eau qui pourrait
faciliter la prolifération des maladies parasitaires comme la bilharziose.
le développement de la spécificité de cette région au niveau national aussi bien
qu’international à partir d’une publicité bien menée au niveau du programme scolaire pour
que les populations scolaires et les communautés riveraines bénéficient des retombées
économiques.

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Les échanges et les relations internationales sont incontournables tant qu’au niveau du
développement économique qu’au domaine socio – culturel d’un pays. Comme le tourisme à
Madagascar s’affirme de plus en plus énorme facteur déterminant de la croissance
économique, il joue un rôle important dans le but de réduire la pauvreté. Plusieurs lois et
décrets sont élaborés et votés pour développer le secteur touristique. Il est évident de
connaître les textes « législatifs » qui contrôlent les activités économiques.

I. CADRES LEGISLATIFS
La mise en place d’un environnement juridique et réglementaire, sain, précis et
incitatif s’avère nécessaire pour contribuer au plein épanouissement d’investissements, et qui
marque également notre volonté de promouvoir un tourisme adapté et responsable.
Le code du tourisme est la loi qui contrôle toute activité touristique. Par exemple, la
loi n°95-017 du 25 Aout 1995 portant sur le tourisme, et l’article 3 du chapitre II du titre
premier fixent les dispositions de la présente loi, s’appliquent à toutes personnes physiques ou
morales œuvrant pour le développement et la promotion du tourisme.
Exemple, la demande de classement de l’établissement doit être déposée en même
temps que la demande d’ouverture auprès de l’administration touristique dont relève le lieu
d’implantation de l’établissement laquelle délivrant un récépissé de dépôt, selon l’Art.6
portant l’arrêté n° 49002/2001/MINTOUR du 19 Avril 2001 fixant les modalités
d’exploitation, les normes des établissements d’hébergement faisant l’objet de classement et
les aptitudes professionnelles des responsables.

II. IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES


Ils peuvent être positifs ou négatifs :

II.1 Impacts positifs :


Le secteur touristique prend une place très importante dans l’économie malgache. Il
constitue une source de devise très importante à l’Etat. De plus, ce secteur porte la
connaissance de notre pays à travers le monde. Au niveau régional, on peut envisager à une
amélioration des infrastructures. La construction de grands immeubles donne à la ville un
aspect moderne. La multiplication des réseaux routiers facilite les déplacements des touristes
pendant leur visite. Il faut tenir compte de l’électrification et de l’adduction d’eau potable
pour les villages touristiques, et des hôtels appropriés et dignes.

59
De plus, le développement du tourisme crée des emplois lucratifs pour les autochtones.
Pour cela, les habitants locaux peuvent profiter de nombreux avantages économiques apportés
par ce secteur. Les grands hôtels recrutent des employés, des cuisiniers, des ouvriers. Les
autres opérateurs touristiques comme les tours opérateurs se développent et peuvent
embaucher des guides.
Certains sites de la région sont gérés par des groupements locaux ou des
communautés. En prenant l’exemple concret de site des geysers d’Andranomandroatra, 40%
de revenu sont versés à la commune rurale d’Analavory, et les 60% réservés pour des
communautés et pour l’aménagement de site. Ce dernier est sous régime de partenariat avec
l’ONG SAHA IMERINA et le projet TAFA.
Grâce au tourisme, les activités artisanales se développent. Par conséquent, il sera une
source de revenus. Du point de vue culturel, il développe aussi l’échange et les activités
culturelles d’une région ou même de tout Madagascar.

II.2 Impacts négatifs


Le développement rapide du tourisme pourrait engendrer aussi des impacts négatifs.
Les dangers se situent surtout au niveau du milieu socio-économique. Le tourisme écologique,
géologique, culturel, aventure et sport sont très remarquables à Madagascar. Malgré, ces
richesses en différents types de site, certains touristes font des prélèvements clandestins de
faune, de flore, de ressource minière malgache. Ils tendent à pratiquer aussi le tourisme sexuel
à Madagascar ; cela est en liaison avec la situation économique malgache actuelle asservie par
la pauvreté. Beaucoup des femmes et mêmes des mineurs profitent de l’arrivée des touristes
pour s’engager dans la prostitution. Néanmoins l’existence des lois régissant le code du
tourisme qui interdit et punit sévèrement le tourisme sexuel à Madagascar.
Du point de vue santé, l’arrivée des touristes qui viennent des différents pays risque de
transmettre des maladies transmissibles due à la falsification de la fiche de santé.
En outre, tant que le tourisme est un secteur clé pour la source de devises, cela entraine
la dépendance économique et risque de perturber la structure sociale surtout en cas de crise
socio - politique.

60
III. INTERET PEDAGOGIQUE

III.1 Objectif

Le « géotourisme » de l’Itasy est fondé sur la volcanologie, programme de classe de


4ème dans le cadre des géodynamiques interne du globe terrestre et en classe de seconde dans
l’étude de la structure du globe terrestre. Elle permet aux élèves de comprendre :
 les traits caractéristiques de la structure des volcans et les produits
volcaniques ;
 les différents types d’éruptions volcaniques ;
 leur répartition à Madagascar.

Cependant, les enseignants pourraient rencontrer des difficultés pour y parvenir. Ce


problème est dû non seulement à l’insuffisance manifeste des formations pédagogiques des
enseignants mais surtout au manque des documents de source sûre et adaptés à la réalité
Malgache. Elle constitue ainsi un réel handicap à la transmission du savoir ou savoir faire aux
élèves. Suite à ce handicap réel, les enseignants utilisent habituellement des livres étrangers
pour illustrer le cours à l’aide des exemples inadaptés. L’objet de ce mémoire essaie d’aplanir
ce problème en fournissant des informations plus récentes et plus sûres pour la préparation
des cours. Et pour attirer l’attention des apprenants, l’enseignant devrait choisir des exemples
concrets adaptés à la réalité nationale et appliquer une méthode plus active en utilisant des
matériels didactiques approprié pour la concrétisation de la leçon. Pour cela, il est préférable
de partir de ce que les élèves ont déjà vécu ou vu. Cette méthode contribue au développement
de l’esprit scientifique, de la faculté d’observation, de la capacité de raisonnement logique et
cohérent et le sens de responsabilité chez l’apprenant.

L’utilisation des diapositives relatives aux édifices, aux produits volcaniques et aux
phénomènes tardifs du volcanisme (sources thermominérales, geysers…) permet de mettre les
élèves dans les faits réels. De ce fait les élèves pourraient parvenir à transposer, interpréter et
extrapoler les informations sur les activités du globe terrestre à partir de cette étude
volcanique.

61
L’arrivée des nombreux touristes surtout les scientifiques qui veulent visiter les sites
géologiques démontre que la volcanologie est vraiment intéressante. A ce stade ils
comprendront la structure et les activités du globe terrestre.
Entamé la volcanologie à partir du concret vers l’abstrait, du stade simple au plus
complexe dans les types d’apprentissage nous rappelle la taxonomie de BLOOM ayant
comme but de rationaliser, de synthétiser et évaluer une action éducative. Ainsi la
participation d’élèves suscités par leur curiosité durant la séance théorique conduit à une
classe bien animée.

Les cours théoriques devraient être complétés par :


 des sorties géologiques, c’est une occasion pour les apprenants de voir,
d’observer réellement ce qui s’est passé au sein du massif volcanique. Cette
visite permet aux élèves de comprendre, de fixer et de mémoriser leur cours ;
 des projections des films montrant le mécanisme des activités internes du globe
devraient occuper une place non négligeable pour illustrer et renforcer les
cours théoriques. Par conséquent, durant la séance de projection de film que les
élèves puissent vérifier la véracité du cours théorique. Pour inciter l’intention
des apprenants, des questionnaires relatifs au film doivent être soulevés avant
tout à chaque groupe d’élèves (groupe de trois à cinq élèves). Ce groupement
sera nécessaire et indispensable pour susciter la concurrence loyale entre eux et
que les élèves de même groupe puissent s’entraider afin de faciliter
l’acquisition des connaissances.

Ces deux stades permettent aux élèves d’appliquer, de contrôler leurs connaissances,
de renforcer leur compétence, et de développer leur connaissance et leur capacité de
raisonnement.

Ainsi nous proposons une fiche pédagogique sur « Les activités du globe terrestre ».
Elle pourrait être utilisée en classe de quatrième dans le cadre du programme de la géologie.

62
III.2 FICHE PEDAGOGIQUE
Fiche N°:…
Classe : 4ème
Titre : LES ACTIVITES DU GLOBE TERRESTRE
Durée : 3h
Objectifs généraux : Après les cours théoriques, les travaux dirigés (film) et les sorties géologiques, l’élève doit être capable de (d’) :
- expliquer l’origine des volcans
- énumérer les différents types d’éruptions volcaniques
- réaliser que les zones sismiques et les zones volcaniques sont étroitement liées.
Tableau VII : Fiche pédagogique
Objectif s spécifiques Contenus Méthode Matériel Observation
L’élèves doit être capable de (d’) :
- établit une relation entre - La description d’un Diapositives,
morphologie d’un volcan et ses volcan, des Déductive photos ou figures montrant un Commentaire à partir des photos
produits volcaniques ; produits volcan actif ou éteint. observées ou des films projetés.
volcaniques. Ex : Stratovolcan
d’Ambohitrakoholahy

63
- Etablir un lien entre le mode - Les 4 types
d’éruption d’un volcan, l’aspect des d’éruptions
produits volcaniques : forme et type volcaniques :
de volcan. • Types d’éruption • Découverte • Photos ou figures, - Expliquer à partir d’un
hawaïenne ; maquettes des cônes exemple précis :
volcaniques (figure : 12) Andranontoa,
• Types d’éruption • Découverte • Photos ou figures - Expliquer à partir d’un
strombolienne ; Ex : Cônes stromboliens exemple précis : le multiple
d’Antamponimerina puy de kasigie,
• Types d’éruption • Découverte • Photos ou figures - Expliquer à partir d’un
vulcanienne Ex : Lac de cratère exemple concret : cas
Mahiatrondro d’Antamponimerina au Sud
de Mananosy
• Types d’éruption • Découverte • Photos ou figures - Observation directe du dôme
peléenne Ex : Dôme de Beteheza et trachytiques de l’Ingilofotsy et
d’ Ingilofotsy de Beteheza Analavory.
- Situer sur une carte de Madagascar - La répartition du • Active • Carte de Madagascar avec - Interprétation de la carte sur
les différentes régions volcaniques volcanisme à les 22 régions la répartition des différents
et les caractériser Madagascar administratives. types de volcans et les
phénomènes secondaires.

64
CONCLUSION GENERALE
A travers l’étude que nous avons effectuée, il parait évident que, parmi les autres
secteurs, le secteur touristique présente une forte potentialité sur l’économie malgache. Le
progrès de ce secteur est très remarquable à Madagascar depuis 1985, grâce à la politique de
promotion du tourisme prise par le gouvernement malgache. Depuis 22ans, on a assisté à une
évolution croissante au sein de ce secteur. En disant seulement le nombre de touristes, il passe
de 23.461 en 1985 et atteint le nombre de 375.010 vers l’an 2008. D’après le ministère du
tourisme, le taux de croissance était de 93,74% pendant cet intervalle de temps.

D’autre part, la recette apportée par ce secteur est proportionnellement croissante


d’année en année avec le nombre de touriste. Vers l’année 1999, il a apporté 72,9 millions de
DTS, tandis qu’en 2007 la recette en devise au titre du tourisme était de 210,3 millions de
DTS.

L’industrie touristique malgache a connu un grand essor et s’est taillé une place de
plus en plus importante dans l’économie nationale. A part les richesses du patrimoine
écologique, biologique et culturelle , Madagascar est aussi caractérisée par son patrimoine
géologique qui est en voie de lancement dans la contribution de l’économie malgache, à
savoir les sites géologiques, les gites minéraux et les gisements fossilifères…Dans ce sens, le
développement de ce secteur exige avant tout une approche scientifique rigoureuse et doit
commencer par l’inventaire systématique des sites géologiques à intérêts touristiques dans
toutes les régions.

La région Itasy possède des sites géologiques à intérêts touristiques comme les
édifices volcaniques, les cratères et les phénomènes tardifs du volcan à savoir les sources
thérmominérales qui intéressent beaucoup les touristes. Enfin, le réseau hydrographique de la
région Itasy est dominé par des cratères ultravulcanien et vulcanien, le grand lac de barrage
avec la chute d’eau impressionnant (Lily) et constitue aussi un point d’attraction pour les
touristes.

Le présent mémoire n’est qu’une infime contribution à la promotion du tourisme


mais la méthodologie du travail adoptée ainsi que les résultats obtenus peuvent décoller
d’autres études ultérieures.
Concernant l’axe que nous avons choisi, ce présent travail peut déjà contribuer un document
guide pour les touristes et même des excursionnistes. Grâce à cette étude, on pourrait établir
65
et proposer des circuits touristiques de nature géologique. En effet, trois circuits sont élaborés
pour visiter huit sites très intéressants. La classification de ces circuits est toujours en fonction
de la durée du séjour :
 le circuit long dure huit jours,
 le circuit court dure trois jours
Néanmoins, nous constatons que le développement de cette forme de tourisme est
encore handicapé par l’insuffisance manifeste des études géologiques récentes, des réseaux
routiers adéquats. En matière de géologie, pour sentir la richesse de Madagascar en un seul
tour, nous proposons ici l’importance de création de «parcs géologiques » naturels au même
titre que les parcs nationaux.

Une autre perspective qui découle du présent ouvrage est aussi la promotion du
tourisme régional ou même national. Le citoyen malgache est aussi tenu de comprendre la
place importante de la géologie. Il faut éveiller la curiosité des élèves, suicité leur intérêt à
aimer la géologie dès leurs jeunes âges.

Le problème constaté pour l’enseignement de cette matière est justement l’insuffisance


des moyens pratiques et la méconnaissance d’exemples typiques et concrets. Les sites déjà
décrits le long de l’axe choisi, ainsi que les applications scientifiques de différentes
formations, évènements géologiques, peuvent contribuer à une nouvelle approche de
l’enseignement de la géologie, la fondation de l’économie de notre île.

Le présent mémoire est ainsi mis à la disposition des enseignants des collèges et des
lycées et peut servir d’exemple de guide pratique pour les sorties géologiques et voyages
d’étude.

66
OUVRAGES GENERAUX
[1] ANDRIAMIRADO S., 1978,
Madagascar aujourd’hui, Jeune Afrique, 236pp

[2] ARONA, 1978,


ENCYCLOPEDIA Universalis, 10 volumes, France.

[3] BESAIRIE H., 1973,


Précis de géologie malgache, 140p

[4] BESAIRIE H., 1965,


Géologie économique de la sous-préfecture d’Ambatofinandrahana, 49p.

[5] BESAIRIE H., 1974,


Itinéraire géologique le long des principales routes de Madagascar, DBG n°174, 150p.

[6] BONNARDEL V.,


Grandes Atlas du continent Africain, Jeune Afrique, 303p

[7] BOURNIQEUL V. et VIDAL JP., 1990,


Bonjour Madagascar, Guide pour voyageur curieux, Pélican, 144p

[8] Congrès d’écologie et de tourisme de la méditerranée occidentale., 1972,


Textes et documents, 127p

[9] Journal photo, Image de Madagascar,


Journal de communication et de publicité de l’océan indien, 1991, N°15
[10] KARCHE P., 1968,
Contribution à l’étude géologique de la montagne d’Ambre et de régions voisines du Nord de
Madagascar, 540p

[11] KARCHE P., 1968,


Contribution à l’étude géologique de la montagne d’Ambre et de régions voisines du Nord de
Madagascar, 540p

[12] LACROIX A., 1971,


Minéralogie de Madagascar, Paris Augustin Challamel, Tome I, 379p

[13] METTE N., 1960,


Les pierres précieuses, Presses universitaires de France, 100p

[14] NORMAND O., 1989,


Stratégie marketing et recommandation de communication pour la mise en marché de Madagascar
comme destination touristique, SODI, 27p

[15] PABQAULINI P. et JACASTT B., Tourisme, Bordas, 90p

[16] Programme d’action environnementale (PAE), 1988,


Le tourisme de découverte, natures, ressources naturelles et culturelles, 50p

[17] Programme nationale du développement du tourisme : Infrastructure et visibilisation, 1981,


Ministère de Sport, de la météorologie et du tourisme, 78p

[18] Plan programme de développement touristique à Madagascar, 1973,


SEDES, Tome III, 225p

[19] Plan programme de développent touristique à Madagascar, 1973,


SEDES, Tome IIB, 163p
[20] RABEMANANTSOA A., 1993,
Contribution de la géologie à la promotion du tourisme à Madagascar, mémoire CAPEN CER SN ENS,
Université d’Antananarivo,120 p

[21] RAKOTOMANGA H., 1992,


Contribution aux études de quelque pegmatite de gemmes dans la vallée de Sahatany Antsirabe II,
mémoire CAPEN CER SN ENS, Université d’Antananarivo, 66p

[22] RAKOTONARIVO P., 2001,


Etude pétrographique et exploitation économique de la carrière d’Ambohimahitsy, mémoire CAPEN
CER SN ENS, Université d’Antananarivo,62p

[23] RANDRIANADAORO P., 1989,


Guide géologique dans les massifs volcaniques de l’Itasy, mémoire CAPEN CER SN ENS, Université
d’Antananarivo,140p

[24] RATSIKINIONY H., 1995,


Contribution à la réalisation des travaux pratiques de minéralogie et pétrographie dans la classe de
second Malgache, mémoire CAPEN CER SN ENS, Université d’Antananarivo,64p

[25] RAZAFINIMPARANY A., 1978, Métallogénie de Madagascar, N°31, 25p

[26] ] Revue de l’office du tourisme de Madagascar, 1978, Horus, 95p

[27] RASOARINORO E., juin 1995,


Etude volcanique de la région d’Andranonatoa (Massif volcanique de l’Itasy, centre de Madagascar),
Mémoire de diplôme d’études approfondies, option Pétrologie Métallogénie, Faculté des Sciences,
Université d’Antananarivo,73p

[28] SEGAULIN P., 1949,


Le naturalistes Malgache, Tome I, Fascicule 2, 265p
OUVRAGES USUELS
[30] Dictionnaire HACHETTE Encyclopédique, livre 2001,
43quai de Grenelle, édition illustrée, 75905 Paris cedex

[31] DICTIONNAIRE PRATIQUE, 3 volumes, 1963


Librairie Pristide Guillet, 278 Boulevard Saint – Germain, Paris VIIè

[32]FOUCAULT A. et RAOULT F., 1995,


Dictionnaire de Géologie, Larousse, 17rue Montparnasse, Paris cedex 06

[33] GRAND LAROUSSE UNIVERSEL 18 volume, 1994


Edition Larousse, 17rue Montparnasse, 75298, Paris cedex 06

OUVRAGES PARTICULIERS
Ministère :

[34] Revue de Ministère de l’Environnement, des eaux et forêts et du tourisme, 2007,27p

Office du tourisme :

[35] Revue de l’office du tourisme de Madagascar, Septembre 2008, 30p

[36] Revue de l’office du tourisme de Madagascar, Mai- Août 2009, 26p

OMT :

[37] Rôle de l’état dans la sauvegarde et la promotion de culture comme facteur du développement
touristique et la mise en valeur du patrimoine nationale de sites et de monuments à des fins touristique,
OMT (Organisation mondiale du tourisme) ,76p

[38] Workshop sur les aspects du tourisme lié à l’environnement, 1983,


OMT-PNUE, 33p

DISPONIBLE SUR INERNET

[38] www. Courriel : ortitasy@gml.com


Annexe I : PROPOSITION DETAILLEE DES GUIDES TOURISTIQUES

CIRCUIT LONG : durée huit jours


L’organisation détaillée de ce circuit est proposé à l’annexe I. Il nous permet
d’apprécier pleinement la totalité des sites géologiques de la région.
Jour 1 : Arrivée à Antananarivo
 Accueil et transfert à l’aéroport ;
 Installation à l’hôtel et déjeuner ;
 Visite de la capitale et ses différents quartiers ;
 Observation de quelques musées célèbres de Hautes - Terres : palais du premier
ministre, palais de la Reine en construction.
 Visite du parc botanique et zoologique de Tsimbazaza. Ce parc vous offre les
merveilles de la faune et de la flore, la richesse culturelle et artistique de Madagascar,
d’où la sensation d’un tour de la grande île en un seul circuit sur place ;
 « Shopping» pour les articles de souvenir à Andravoahangy, CUM 67ha…
 Nuit à l’hôtel.
Jour2 : Antananarivo – Imerintsiatosika
 Petit déjeuner ;
 Route en longeant la RN1 de direction Ouest ;
 PK16, le pont de l’Andromba qui marque la partie limitrophe de la région
Analamanga et Itasy, là où nous voyons des charnockites, zone de migmatites
et migmatites granitoïdes sous l’argile latéritique ;
 PK23, Imerintsiatosika : visite de l’atelier artisanal et des charrettes au bord de
la route ;
 Visite de la colline sacrée de l’Antongona ; cette colline à pente abrupte est
constituée par des éboulies granitiques. Elle a une altitude de 1512m, porte à
son sommet deux cases royales et un tombeau qui a été transformé en musée ;
 Déjeuner à l’ « Hotely gasy » installé à Imeritsiatosika pour goûter la
gastronomie typiquement malgache ;
 PK32, embranchement station NASA, la station s’installe sur une coulée
basaltique qui arrive jusqu’à la route ;
 PK35, 8, tranchée dans des basaltes latéritisés;
 PK 39, belles carrières de migmatite granitoïde. Vers le Nord, ces migmatites
passent à des granites avec décomposition en boules formant la chaîne de
l’Ambohipanombo. On peut y accéder à ces granites par la piste de
Manankasina à l’Est d’Arivonimamo;
 PK 45, entrée d’Arivonimamo, coulée d’Ankaratrite dont le centre d’émission
constitue un culot à la colline d’Ambohimahavony au bas de la quelle passe la
route de Manalalondo (3km Sud d’Arivonimamo) ;
 Visite des marchands de beaux linceuls de soie à Arivonimamo ;
 PK53, au-delà d’Arivonimamo, la route traverse une zone latéritique sur
migmatites avec bancs de migmatites granitoïdes où apparaissent ses végétaux
caractéristiques et même endémiques de Madagascar : Tapias ou Uapaca
bogeri. Ce sont des arbres résistant aux feux et utilisés pour l’élévage des vers
à soie ;
 PK 78,8, belle carrière de migmatites granitoïdes avec veines pegmatitiques.
On peut acheter là des articles de souvenir artisanaux comme les petits
mortiers, statuettes de bœuf, d’oiseaux fabriquées avec des granites sculptés ;
 Nuit à l’hôtel de Miarinarivo (PK 95).
Jour 3 : Miarinarivo – Andranomandroatra (site I)
 Petit déjeuner ;
 Visite des quartiers ;
 En poursuivant la route de l’Ouest vers Tsiroanomandidy, on traverse les
migmatites lit par lit, et gneiss au PK 105, de quelque petits bancs de quartzites
à magnétite, ensuite zone latéritique jusqu’à Analavory ;
 PK 109, première vue sur les dômes trachytiques d’Analavory (Beteheza et
Ingilofotsy) ;
 PK 120, ville d’Analavory ;
 Déjeuner à l’ « Hôtel restaurant Pactole » avec les gros poissons du fameux lac
Itasy et des salades de fruits exotiques ;
 Reprenons la RN1 vers Tsiroanomandidy ;
 PK123, nous quittons la route nationale, et empruntons la bifurcation à droite ;
une route secondaire de neufs kilomètres est accessible à toute catégories des
voitures surtout en saison sèche ;
 Arrivée au village de Mahatsinjo, la route redescend alors sur la migmatite du
socle et au bord de un kilomètre, nous rencontrons le bord du ruisseau kibokely
affluent du Mazy ;
 Un nouveau pont en béton armé mène aux jardins aménagés avec des chalets
auprès desquels se trouvent des geysers très étonnants ;
 Nuit à l'hôtel restaurant Pactole Analavory.
Jour 4 : Analavory – Beteheza / Ingilofotsy (site II)
 Petit déjeuner ;
 Préparation des équipements aux parapentes de Beteheza ;
 Prenons la RN1 vers Tsiroanomandidy ; de 1,5km à l’Ouest d’Analavory, nous
quittons cette route et prenons un chemin herbeux du côté gauche. Nous
pouvons l’escalader à partir du flanc Nord de Beteheza. Arrivée sur le chemin
qui contourne l’enceinte, à droite de la ferme de PROCOPS, puis nous
gravissons à pieds un chemin rocailleux à pente forte, bien entaillé par les
troupeaux des zébus qui vont paître au sommet du Beteheza. Au bout de 2km
nous atteignons une zone plus ou moins aplanie, parsemée de petits monticules
qui sont des fronts rocheux en voie d’altération. Nous pouvons prélever des
échantillons des trachytes dans une carrière où des artisans exploitent ces
roches saines roulées suivant la pente Est et accumulées au pied du cône ; les
produits finis sont mis en vente au marché d’Analavory qui a lieu tous les
mardis ;
Nous pouvons pratiquer à la fois du tourisme géologique, sportif et aventure. En effet,
nous pouvons prendre des équipements du parapente pour redescendre ;
 Déjeuner à l’Hôtel à Analavory ;
 Quartier libre / jeu de société (carte, Monopoly…)
 Nuit à l’hôtel Analavory ou à l’hôtel restaurant Eucalyptus à Mahiatrondro.
Jour 5 : Analavory – Mahiatrondro (site IV)
 Petit déjeuner ;
 Passons maintenant à un embranchement qui bifurque vers la gauche
conduisant à Ampefy. C’est la RN43 qui relie la RN1 Analavory, à la RN7
Ambohibary Sambaina en passant par Soavinandriana et Faratsiho. C’est une
route goudronnée part d’Analavory vers le lac Itasy et traversant un terrain
entièrement volcanique où d’abondantes cultures font contraste avec la prairie
latéritique ;
 PK2, 7, au petit village d’Ambohimarimamo, une piste praticable aux voitures
conduit au lac de cratère ultra vulcanien d’Andranoratsy, situé à moins d’un
kilomètre.
 Après la visite de lac et ses alentours, continuons la route qui traverse toujours
des terrains volcaniques diversement cultivés et qui débouche au village
d’Andranomainty. Une piste monte vers la gauche conduit au pied Ouest de
l’Angavo ;
 Nous pouvons l’escalader jusqu’à la partie sommitale du dôme d’Angavo ;
 Au sommet, on peut voir toute l’étendue du lac Itasy, plusieurs lacs de cratères,
des dômes, des cônes et des surfaces largement cultivées ; grâce à leurs pentes
abruptes et leurs hauteurs importantes, nous pouvons redescendre à l’aide des
parapentes pour augmenter la tension et même l’ambiance de cette visite ;
 Déjeuner à l’hôtel restaurant « Eucalyptus » à Mahiatrondro;
 Après le déjeuner, on peut se reposer calmement à l’ombre de pieds
d’eucalyptus odorant pour la sieste puis balades en pirogues ou pédalo sur le
lac Mahiatrondro ;
 Nuits à l’hôtel.
Jour6 : Mahiatrondro – chute de la Lily –Ampefy (site IV et V)
 Petit déjeuner
 Prenons la RN43, à l’Ouest immédiat du cratère lac de Mahiatrondro, du PK6,
nous avons là un embranchement qui bifurque vers la droite du sens
Soavinandriana ;
 Cette route secondaire est accessible à toute catégorie des voitures jusqu’au
village d’Antafofo ;
 Tout au long de la route, nous traversons un terrain entièrement volcanique qui
présente sur une vaste étendue, des splendides cultures vivrières avec des
paysages verts très attirants ;
 Antafofo est un petit village construit à l’emplacement de l’ancienne usine
d’extraction d’huile d’aleurite utilisée en aviation ;
 La fameuse chute de la Lily se trouve à 6km de Mahiatrondro ;
 Visite de site et prise de photos. De plus, l’eau de la Lily est très limpide
surtout pendant la saison sèche. Donc, on peut nager dans la piscine naturelle
en contrebas de la chute ;
 Achat des articles de souvenir auprès de la chute (Pierre ponce taillée et
sculptée en forme des oiseaux, bœufs, lémuriens, pirogue…) ;
 Déjeuner au restaurant Eucalyptus Mahiatrondro ou Ampefy ;
 Visite du village touristique d’Ampefy ;
 Tour de KAVITAHA (à pied) :
 Partons de la ville d’Ampefy suivant la RN43,
 Prenons le premier embranchement qui bifurque vers la gauche en direction de
l’hôtel restaurant « Kavitaha »,
 Environ à 300m, nous avons là une très belle vue sur le cratère lac Kavitaha et
le barrage naturel d’Ampefy,
 Empruntons cette route circulaire qui conduit au barrage naturel du lac Itasy;
là, on peut observer les pièges aquatiques des anguilles sortant du fameux lac
d’Itasy ; ces pièges à Anguilles sont construits à l’aide des blocs de gneiss qui
ressemblent fort à des maisonnettes.
 Passage sur la Lily en sautant à chaque fois sur des blocs de gneiss pour
rejoindre le pont ;
 Nuit à l’hôtel.
Jour7 : Kavitaha – Lac Itasy (site V)
 Petit déjeuner ;
 Descente sur le lac kavitaha. Plusieurs activités peuvent s’y faire : nous
pouvons pécher de Tilapia et Black-bass puis les canards à bosse, les pintades,
faire de la piscine et autres… ;
 Visite du déversoir naturel du grand lac Itasy vers kavitaha qui forme des
belles cascades surtout en période de pluie ;
 Descente en pirogue sur le lac kavitaha ;
 Course de pédalo, canoë ;
 Déjeuner à l’hôtel Ampefy ;
 Tour du lac Itasy avec sa grande étendue. Ce grand lac offre une multitude de
circuits. Des guides locaux nous incitent à prendre des circuits intéressants
pour les balades en pirogues. Donc il faut utiliser de vedettes plus rapides et
plus confortables ;
 Nuit à l’hôtel Ampefy.
Jour8 : Circuit Ampefy – Ilot de la vierge (site VII)
 Petit déjeuner ;
 Reprenons maintenant la RN43 vers Soavinandriana ;
 PK12 (2km d’Ampefy), nous quittons la route goudronnée et prenons alors un
embranchement vers la gauche ;
 Nous longeons le massif granitique de Sarobaratra ;
 Après Antaboaka et Ambohimitombo nous arrivons au bord du lac Itasy ;
 Une route tracée en spirale nous mène vers le sommet du monticule. Elle est
accessible à des voitures 4X4. Donc, nous pouvons grimper jusqu’à la partie
sommitale ;
 Ce monticule repose sur la partie sommitale du massif de granite. C’est à peu
près le centre de Madagascar. Nous avons là une très belle vue sur l’ensemble
du lac Itasy.
Jour9 : Retour : Ampefy- Antananarivo
 Petit déjeuner ;
 En route vers la capitale (retour à Antananarivo), pour rejoindre l’axe du sud
jusqu’au Ford-Dauphin.
Notons que la durée du trajet Ampefy Antananarivo est de 2 heures en taxi – brousse de 15
places avec un frais de transport abordable 5000Ar avec la coopérative FIFIAMI.

CIRCUIT COURT : Durée trois jours


Le circuit court dure trois jours
Jour 1 : Arrivée à Antananarivo
 Accueil et transport à l’aéroport ;
 Installation à l’hôtel et déjeuner ;
 Visite de la capitale et ses différents quartiers ;
 Observation de quelques musées célèbres de Haute-Terre : palais du premier
ministre, palais de la reine… ;
 Visite du parc botanique et zoologique de Tsimbazaza ;
 « Shopping » pour les articles de souvenir ;
 Nuit à l’hôtel.
Jour2 : Antananarivo – Andranomandroatra – chute de la Lily – Ampefy
 Petit déjeuner ;
 En route vers la région Itasy en empruntant la RN1 ;
 PK123, embranchement vers Andranomandroatra ;
 Visite du site qui se situe à 9 km de la RN1 ;
 Retour à Analavory pour rejoindre la chute de la Lily en prenant la RN43 après
Analavory ;
 PK6 de la RN43, bifurcation à l’Ouest vers la chute de la Lily ;
 Visite de la fameuse chute qui se trouve à 6km de la RN43 ;
 Retour vers Mahitrondro et déjeuner au restaurant Eucalyptus ;
 Visite du village touristique d’Ampefy et le lac de cratère Kavitaha ;
 Nuit à l’hôtel.
Jour 3 : Lac Itasy – Ilot de la vierge et retour à Antananarivo
 Petit déjeuner à l’hôtel;
 Descente sur le grand lac Itasy ;
 Tour du lac avec de vedette sous l’égide des guides locaux ;
 En passant par l’ « Ilot de la vierge »;
 Retour à Ampefy avec la vedette ;
 Déjeuner au restaurant Ampefy ;
 Retour à Antananarivo à une distance de 130km en deux heures de temps pour
rejoindre l’axe Sud.
ANNEXE II :STATISTIQUES DU TOURISME 2007
Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts et du Tourisme
DONNEES STATISTIQUES DU TOURISME
1) EVOLUTION DES ARRIVEES DES VISITEURS NON RESIDENTS AUX FRONTIERES

Année
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Mois
Fév 7673 7638 9011 2942 9919 10019 13751 16089 16639
Mars 10620 10973 11027 2743 12763 12981 18734 22294 23834
Avr 9497 11841 13107 2792 9364 17062 22005 24667 25752
Mai 10285 12459 13218 1761 13179 21172 22548 25765 26354
Juin 10073 12855 15762 30641 12139 19473 25418 23733 28857
Juillet 15504 16942 18034 5123 15053 26970 28943 31956 34104
Aout 13679 17321 17166 6636 13953 25109 27215 30628 36714
Sept 11876 15417 16008 6392 11707 22361 27280 32165 32213
Oct 15410 15514 16121 7505 10124 21568 26097 32364 34231
Nov 13838 14319 14307 7173 10036 20489 24792 28511 32612
Déc 11421 14160 15238 8372 9132 19569 23678 23650 32900
Janv 8377 10632 11209 7174 11861 12011 16590 19908 20138
Total 138253 160071 170208 61674 139230 228784 277052 311730 344348
Source : Ministère de l’Environnement, des Eaux et forêts et du Tourisme.
2) EVOLUTION DES RECETTES EN DEVISES AU TITRE DU TOURISME

Année 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Millions de DTS 72,9 91,9 90,2 27,8 54,0 104,3 124,5 157,7 210,3
Taux moyenne DTS/Fmg 8586 8943 8376 8773 8675 1382,8 2898,9 3150,7 2789
Milliards FMG (1999-2004) 625,9 821,0 755,5 243,88 468,45 1442,2 343,0 496,7 586,7
Source : Banque Centrale de la République de Madagascar- Direction des Etudes
3) EVOLUTION DES EMPLOIS DIRECTS GENERER PAR LE SECTEUR (CUMUL)

Année 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Hôtel ou Restaurant 12640 13628 14010 14031 14809 15906 16877 17805 19395
EVPT 2934 3231 3554 3563 3781 3989 4310 4527 4852
TOTAL 15574 16859 17564 17594 18590 19845 21167 22409 24237
Source : Ministère de l’Environnement, des Eaux et forêts et du Tourisme.
4) TAUX D’OCUPATION MOYENNE DES HOTELS

Année 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Taux (%) 60 63 66 22 40 55 55 57 63

Source : Ministère de l’Environnement, des Eaux et forêts et du Tourisme


5) DURRE MOYENNE DE SEJOURS

Année 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Pays (Jours) 20 20 20 9 15 20 20 17 17

Hôtel (Jours) 4 4 4 2 4 4 4 4 4

Source : Ministère de l’Environnement, des Eaux et forêts et du Tourisme

6) EVOLUTION DE L’OFFRE (CUMUL)

Année 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Nombres d’Hôtels 556 644 695 717 768 853 937 1015 1181
Nombres d’EVPT 331 370 413 522 553 589 709 755 825

Nombres des Chambres 7207 7779 8435 8780 9325 10230 10879 11872 13405
EVPT : Entreprise de Voyage de Prestations Touristiques
Source : Ministère de l’Environnement, des Eaux et forêts et du Tourisme.
7) REPARTITION PAR PAYS D’ORIGINE (en%)

Année 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
PAYS
France 54 55 56 52 58 58 57 56 58
Réunion 8 9 10 5 11 10 12 13 11
Amérique 5 4 4 5 3 4 5 3 3
Angleterre 3 8 3 4 2 3 2 3 3
Suisse 2 2 2 4 2 2 2 2 2
Allemagne 4 4 4 5 3 4 3 3 3
Italie 6 5 5 5 7 7 6 6 5
Autres 18 18 16 20 16 12 13 14 15
Source : Ministère de l’Environnement, des Eaux et forêts et du Tourisme.
8) MOTIF DE VISITE

MOTIFS TAUX (en%)

TOURISME A TITRE PRINCIPAL 63

TOURISME A TITRE SECONDAIRE 37

Source : Ministère de l’Environnement, des Eaux et forêts et du Tourisme.


9) ACTIVITES

TYPES ECOTOURISME SOLEIL ET PLAGE ACTIVITES CULTURELLES SPORTS ET AVENTURES AUTRES

TAUX (en%) 55 19 15 08 03

Source : Ministère de l’Environnement, des Eaux et forêts et du Tourisme

10) LES SITES LES PLUS FREQUENTES

DESTINATION SUD NORD EST OUEST HAUTES -TERRES

TAUX (en%) 34.40 21.10 19.30 13.90 7.30

Source : Ministère de l’Environnement, des Eaux et forêts et du Tourisme

11) Pourcentage des pays en 2006

Afrique du sud Allemagne Angleterre Belgique Espagne France Hollande Italie Suisse Amérique Chine Inde Japon Maurice Autres

2,15 2,9 4,5 2 1 51,36 1,27 11,15 2,3 3,07 2,11 1,67 1,41 3,67 9,38

Source : Ministère de l’Environnement, des Eaux et forêts et du Tourisme


ANNEXE III : CLIMAT DANS LA REGION ITASY
CCD (CENTRE DE CALCUL ET DE DOCUMENTATION)
Normales mensuelles
Stations Climato-pluviométrie ; climato-température ; climato-humidité ; climato-évaporation
A- Station MIARINARIVO : Latitude : 18°54’S Longitude : 46°56’E Altitude : 1330m Période : 1961-1989
1. NORMALES DE PRECIPITATION (en mm et 1/10)
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juill Aout Sept Oct Nov Déc

Normales 281,9 253,5 193,1 66,5 26,2 5,7 11,7 8,6 6,0 57,6 143,5 229,0

Nombres de jours 16,7 16,0 15,3 6,4 3,6 2,2 2,4 1,5 2,4 8,1 13,8 19,1

Max de 24h 173,0 173,0 87,9 56,6 88,8 10,1 33,4 27,1 14,1 55,3 78,1 85,7

ET date 20/1980 11/1980 18/1961 3/1965 31/1963 10/1966 14/1965 19/1965 25/1973 5/1976 13/1975 30/1966

2. NORMALES MENSUELLES D’EVAPORATION (en mm et 1/10)


Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juill Aout Sept Oct Nov Déc Annuelle
Normales 71.3 52.9 62.2 65.6 71.3 73.2 82.3 98.0 112.4 121.3 90.3 69.1 969.9
B- Station SOAVINANDRIANA : Latitude : 19°10’S Longitude : 46°54’E Altitude : 1575m Période : 1961-1988
1. NORMALES DE PRECIPITATION (en mm et 1/10)
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juill Aout Sept Oct Nov Déc
Normales 307,7 297,3 239,6 91,3 39,8 9,4 16,1 13,4 15,2 106,5 205,4 361,6
Nombres de jours 19,8 19,0 17,3 9,2 4,6 2,0 2,5 2,5 2,0 9,9 15,0 20,7

Max de 24h 83,7 77,4 84,2 61,3 96,5 28,0 38,2 37,9 22,3 62,1 78,9 77,7
ET date 15/1980 04/1969 15/1979 03/1965 03/1981 22/1961 11/1980 19/1965 25/1967 12/1963 24/1970 30/1966

2. NORMALES DE TEMPERATURE (en °C et 1/10)


Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juill Aout Sept Oct Nov Déc
TN 11,6 11,8 11,8 10,3 9,4 7,7 6,7 7,0 8,6 10,7 11,9 12,4

Normale TX 24,7 25,3 25,2 24,1 22,9 21,9 21,5 22,5 24,5 25,6 25,5 25,6
TM 18,1 18,5 18,5 17,2 16,1 14,8 14,1 14,8 16,6 18,2 18,7 19,0
TNA 5,6/77 5,6/77 6,5/77 4,0/77 4,0/77 3,0/74 3,0/63 3,4/66 4,3/77 4,8/75 5,8/76 5,7/76
TXA 30,1/78 30,9/81 29,7/80 28,5/79 28,4/81 28,6/81 27,5/79 27,9/79 30,8/79 30,1/61 30,6/81 32,6/81
Absolus
3. NORMALES MENSUELLE D’HUMIDITE (en %) PERIODE : 1751-1980
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juill Aout Sept Oct Nov Déc
7h 82 82 82 82 81 81 80 80 79 81 80 82
Normale de 12h 55 57 57 57 57 59 58 53 49 50 50 54
17h 64 67 70 68 69 67 62 61 56 58 66
Moyennes 67 69 70 69 69 69 68 65 63 62 63 67
Nom : RANDRIAMANAMPISOA
Prénoms : Tovo Georges
Adresse de l’auteur : B 05 Rvtt Ambolonkandrina Antananarivo 101
Titre : « CONTRIBUTION AU DEVELOPPEMENT DU GEOTOURISME
DE LA REGION ITASY »
Nombre de pages : 66
Nombre de tableaux : 07
Nombre de figures : 19

RESUME

S’adonnant à l’étude de la région d’Itasy, ce mémoire assigne un but


géologique et pédagogique dont l’objet est de contribuer à la promotion du tourisme
de la région. Celle-ci possède des sites géologiques à intérêts touristiques comme les
édifices volcaniques, les cratères et les phénomènes tardifs du volcan à savoir les
sources thérmominérales qui intéressent beaucoup les touristes. Grâce à cette étude,
on pourrait établir et proposer des circuits touristiques de nature géologique. En
effet, trois circuits sont élaborés pour visiter six sites très intéressants à savoir : le site I
Beteheza- Ingilofotsy, site II Geysers d’Andranomandroatra, site III Lacs de cratère
Andranoratsy – Mahiatrondro et dôme trachytique d’Angavo, site IV Chute de la
Lily, site V Lac de cratère Kavitaha/ Lac Itasy et le village touristique d’Ampefy, site
VI Ilot de la vierge et ses alentours. La classification de ces circuits est surtout en
fonction de la durée du séjour :
• Le circuit long dure huit (8) jours
• Le circuit court dure trois (3) jours
Le géotourisme est probablement la dernière-née des activités touristiques à
Madagascar. Et pourtant, la grande île dispose d’un potentiel fort promoteur dans ce
secteur.

Mots-clés : Géotourisme, volcan, site, développement, région Itasy.

Directeur : Monsieur RAJERIARISON Noëlson

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