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FACULTÉ DE MÉDECINE
THÈSE
Par :
MEMBRES DU JURY
« Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine »
I Corinth. 15 :10
Toi qui as toujours su être présente dans tous mes projets ; toi qui est toujours
restée forte devant toutes les difficultés de la vie ; toi qui a toujours été pour moi un
modèle de sagesse à suivre ; je ne te remercierai jamais assez maman.
Même si notre relation n’est pas aussi rapprochée, je sais que tu as toujours
voulu pour moi les meilleures choses de la vie. Tout ton travail se consacrait à ce que
nous, ta famille, ne manquons jamais de rien. Ainsi, ce maigre travail est pour toi ; pour
que tu sois, bien qu’un tout petit peu, fier.
Je vous dédie aussi ce travail car vous faites partie de ma vie et rien ne pourra
jamais changer cela.
Vous avez fait l’honneur de proposer ce sujet de thèse et d’apporter par votre
expérience l’élaboration de notre travail : « Mes sincères remerciements ».
A vous qui m’avez accompagné dans ce long chemin, vous qui m’avez tant
appris ; mes vifs remerciements. Que la grâce de Dieu soit toujours avec vous.
Vous nous avez fait un grand honneur en acceptant de présider cette thèse.
Malgré vos nombreuses responsabilités, vous nous avez consacré beaucoup de temps
pour nous guider dans la réalisation de ce travail.
Vous n’avez pas ménagé vos efforts, votre temps et surtout votre amitié qui
resteront en notre mémoire. L’expérience et les conseils nous ont été précieux dans la
réalisation de ce travail.
Veuillez trouver ici l’expression de notre profond respect avec nos sincères
remerciements.
À NOTRE MAÎTRE ET DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
D’ANTANANARIVO
Pour les enseignements que nous avons reçus, toute notre gratitude et tous nos
remerciements les plus sincères.
Veuillez bien recevoir l’expression de nos profonds respects avec nos sincères
remerciements.
Tableau III : Répartition des donneurs de sang testés pour le VIH selon l’âge .......... 34
Tableau V : Répartition des donneurs de sang testés pour le VHB selon l’âge ......... 36
Tableau VII : Répartition des donneurs de sang testés pour le VHC selon l’âge ......... 38
Figure 4 : Cinétique des marqueurs virologiques au cours d’une hépatite B aiguë ..... 13
Figure 6 : Cinétique des marqueurs virologique au cours d’une hépatite C aiguë ...... 17
Annexe 2 : Fiche technique des tests utilisés pour le diagnostic des infections virales
transmissible par le don de sang
INTRODUCTION
1
INTRODUCTION
Nous avons ainsi mené une étude rétrospective descriptive qui a pour objectif
principal de déterminer la séroprévalence des infections virales VIH, VHB et VHC chez
les donneurs de sang au Centre Régional de Transfusion Sanguine (CRTS) Analamanga
afin de proposer des recommandations pour améliorer la sécurité transfusionnelle.
RAPPELS
Une infection est définie par l’envahissement d’un organisme par un agent
étranger tel que la bactérie, le virus, le parasite, qui est capable de s’y multiplier, et
entraîner des conséquences pathologiques [13]. Une infection est grave si elle peut
engager le pronostic vital immédiat (exemple : en cas de choc septique) ou à long
terme (exemple : décompensation d’une cirrhose hépatique ou d’un carcinome
hépatocellulaire). D’où l’intérêt du dépistage des infections virales transmissibles par
le don de sang.
I.1. Définition
Le don de sang est une action de donner son sang à un receveur qui est souvent
un malade. Un donneur de sang peut être catégorisé en [14] :
- Nouveau donneur bénévole (NDB) : donneur qui donne son sang librement
et volontairement, prélevé pour la premier fois dans l’établissement
- Donneur bénévole régulier (DBR) : donneur qui donne son sang librement
et volontairement de façon régulier, sans recevoir en échange d’un versement
pécuniaire
- Donneur familiaux (DF): donneur venant d’un membre de la famille qui donne
son sang pour compensation.
Le prélèvement peut être effectué au niveau d’un site fixe (CRTS) ou d’un site
mobile, après avoir sélectionné le donneur [15].
4
Un examen physique est effectué par un médecin et recherche des éventuels signes
pouvant recaler le don de sang comme une pâleur des conjonctives, une baisse de la
tension artérielle et/ou de la fréquence cardiaque [15].
Seuls les donneurs en bonne santé et avec un comportement sexuel sans risque
sont inclus pour le don de sang. Les donneurs présentant des anomalies à l’examen
clinique et des tares dans leur antécédent sont exclus temporairement ou définitivement
du don de sang [16] (Annexe 1).
En cas de résultat positif pour l’un des agents infectieux, le sang n’est pas utilisé
et sera jeté dans des containers de déchets infectieux. Le donneur est recontacté pour un
suivi médical.
5
Les infections virales transmissibles par le sang sont des infections dont les virus
sont véhiculés par le sang et peuvent être transmises par voie sexuelle, par injection lors
des partages d’aiguille, de la mère à l’enfant, et par la transfusion sanguine.
II.1.1. Taxonomie
II.1.2. Structure
(A)
• La transmission sexuelle : 80% des infections ont été acquises lors de rapports
sexuels non protégés avec un(e) partenaire contaminé(e).
• Le partage de seringue avec des personnes infectées (0,67%) ;
• Transmission verticale d’une mère infectée à son bébé (20%) [18].
7
Cette phase correspond à une longue période pendant laquelle le virus se multiplie
mais est encore maintenu sous le contrôle du système immunitaire. Cette période de
latence, chez les personnes non traitées, peut durer jusqu’à une dizaine d’années mais elle
peut chez certaines personnes, évoluer beaucoup plus rapidement. Elle est cliniquement
asymptomatique [19].
II.1.4.3. SIDA
Le diagnostic biologique de l’infection par VIH se fait par des examens directs
(biologie moléculaire) et par des examens indirects (examen sérologique).
Les méthodes indirectes détectent les anticorps anti-VIH. Les techniques utilisées
sont l’ELISA de 2ème génération, l’ELISA de 3ème génération et l’ELISA de
4ème génération qui est le plus sensible (sensibilité de 100% ; spécificité 100%) [21].
Le test de confirmation est le « Western Blot ». Les tests de 2ème génération utilisent
des antigènes viraux recombinants ou des peptides. Les tests de 3ème génération sont
des tests d’immunocapture reconnaissant des anticorps Immunoglobuline G (IgG) et
Immunoglobuline M (IgM) dirigés contre le VIH-1. Enfin, les tests de 4ème génération,
8
sont des tests mixtes (détectent des anticorps anti- VIH-1 et VIH-2) et combinés
(détection des anticorps IgG et IgM dirigés contre le VIH-1, le VIH-2 et l’antigène p24)
[20].
Les marqueurs virologiques d’infection par le VIH sont par ordre chronologique
d’apparition : l’ARN viral, l’antigène p24 et les anticorps anti-VIH. Ils apparaissent en
médiane respectivement 10 jours, 15 jours et pour les anticorps détectés par test ELISA
de 2ème, 3ème et de 4ème génération de 18ème jour, 22ème jour et 36ème jour après la
contamination [20].
Source : Barin F, Simon F. Les outils du dépistage de l’infection par le VIH : concepts,
progrès et limites. Virologie. 2013 ;17(3) : 171-81) [20]
9
La phase de latence est caractérisée par une diminution lente du nombre de CD4,
qui passe progressivement d’une valeur normale supérieure à 500/mm3 à une valeur
inférieure à 500/mm3, parallèlement à une augmentation de la charge virale plasmatique
[21].
II.1.6. Traitement
Le virus de l’hépatite B est le virus responsable des hépatites virales B. C’est une
infection systémique atteignant préférentiellement le foie.
II.2.1. Taxonomie
II.2.2. Structure
Le virion infectant, appelé aussi « particule de Dane », comprend [24] :
• Une enveloppe lipoprotéique qui porte l'antigène de surface (Ag HBs)
• Une nucléocapside qui porte l'antigène HBc (Ag HBc). À l'intérieur de celle-ci
se trouve l'acide nucléique viral, deux enzymes, une ADN polymérase et une
protéine kinase.
• Le génome du VHB se présente sous la forme d'une molécule d'acide
désoxyribonucléique (ADN) compacte, circulaire et partiellement double brin. Il
est constitué par plusieurs gènes : le gène P code la polymérase ; le gène X code
des facteurs de transcription ; le gène S code des protéines de l'enveloppe virale
L, M et S ; le gène C qui code la protéine de capside ou « core» (appelé AgHBc)
Source : Jia-Horng Kao. Hepatitis B Virus and Liver Disease. 2ème Edition. Singapore :
Springer ; 2021 [7]
11
Dans 70% des cas les hépatites aiguës sont asymptomatiques [25]. Seuls les
30% se manifestent par un ictère et des symptômes cliniques tels qu’une éruption
maculopapuleuse, une urticaire avec un prurit, une polyarthralgie, une fatigue et une
anorexie [25].
Dans 1 à 2% des cas, les hépatites aiguës évoluent vers la forme fulminante
conduisant au décès en l’absence de transplantation hépatique d’urgence [23].
Elle survient après une hépatite aiguë ou une forme asymptomatique. Elle est due
à une incapacité de développement d’une réponse immunitaire permettant d’éliminer
le virus à la suite d’une infection aiguë par le VHB.
dans les fluides biologiques est fondée sur l’utilisation de tests immuno-enzymatiques de
type ELISA. Ces tests sont appelés « sandwich » car l’antigène ou l’anticorps recherchés
sont pris en « sandwich » entre deux anticorps lorsqu’il s’agit d’un antigène ou entre un
antigène et un anti-anticorps lorsqu’il s’agit d’un anticorps. Il existe six marqueurs
sérologiques pour le VHB : l’antigène de surface du VHB (AgHBs), les anticorps
anti-HBs, l’antigène « e » du VHB (AgHBe), les anticorps anti-HBe, les anticorps dirigés
contre la protéine de capside du VHB (anticorps anti-HBc totaux ou de type IgM) [26].
L’antigène HBs est le premier marqueur détecté dans le sérum, il apparait pendant
la période d’incubation, en moyenne de 2 semaines à 3 mois après le contage. L’antigène
HBs est un marqueur d’une infection virale en cours. L’antigène HBe apparait peu de
temps après l’antigène HBs puis disparait rapidement. L’antigène HBe est un marqueur
de réplication virale [23].
Le signe biologique de gravité d’une atteinte hépatique est une baisse du taux
de prothrombine (TP) < 50% ou INR > 1,5 nécessitant une hospitalisation en milieu
spécialisé [7]. Une baisse de moins de 20% du facteur V (sujet moins de 30 ans) ou moins
de 30% (sujet plus 30 ans) constitue une indication de transplantation hépatique en
urgence [7].
13
Source :Eurofins scientifique. Hépatite B. Eurofins [en ligne]. 2012. Disponible sur
https://www.eurofins-biomnis.com/referentiel/liendoc/precis/HEPATITE_B.pdf
[27].
Au cours d’une infection aiguë, l’Ag HBs est le premier marqueur de la réplication
retrouvé dans le sérum. L’Ag HBe étroitement associé à la nucléocapside virale est
présent au moment de la pleine réplication virale, quand l’antigène HBs est à un taux
élevé. Les anticorps anti-HBc de type IgM sont présents dès l’apparition des signes
cliniques. La guérison est marquée par la disparition de l’antigène HBs et de l’ADN
virale, anticorps anti-HBc positive.
II.2.6. Traitement
II.3.1. Taxonomie
II.3.2. Structure
Les modes de transmission les plus fréquents sont les suivants [10] :
Elle est souvent asymptomatique. Les symptômes à type de fièvre, de fatigue, une
baisse d’appétit, des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, une
coloration sombre des urines, une coloration grisâtre des fèces, des douleurs articulaires
et/ou un ictère, peuvent apparaitre [30].
16
La sérologie peut être négative dans les hépatites C aiguës chez les patients
transplantés, hémodialysés, ou immunodéficients. Le diagnostic se fait alors par la
recherche d’ARN [29].
Le diagnostic direct de l’infection se fait par des tests de biologie moléculaire par
détection qualitative ou quantitative de l’ARN viral. Les techniques de détection et de
quantification de l’ARN viral et du VHC sont fondées sur l’amplification d’une région
cible du génome viral. La présence de l’ARN viral du VHC signe l’existence d’une
réplication virale. L’ARN du VHC est mis en évidence par PCR dans le sérum quelques
jours après le contage [30].
17
Source : Thomas H.C., Lemon S., Zuckerman A.J. Viral Hepatitis. 3ème édition. USA :
Blackwell Publishing ; 2005 [30].
II.3.6. Traitement
contenant l’ARN viral [32]. Le diagnostic de l’infection à HTLV se fait par un examen
sérologique par la recherche d’anticorps anti HTLV dans le LCR ou le sérum par la
technique ELISA. Si le test est positif, il sera confirmé par Western-Blot [34]. Le
traitement de la leucémie à cellules T c’est basé sur la surveillance, l’utilisation de
l’interferon alpha et zidovudine, la polychimiothérapie et greffe de moelle osseuse [35].
Le CMV est un virus à ADN possédant une capside icosaédrique enveloppé par
l’enveloppe virale [36]. Le diagnostic de la primo-infection repose sur le sérodiagnostic
qui met en évidence la présence anticorps IgM anti CMV [37].
L’Human Parvovirus B19 est un virus non enveloppé, avec une capside
icosaédrique contenant l’ADN viral linéaire, simple brin. Ce virus est responsable de la
cinquième maladie chez l’enfant et d’arthropathie et d’anémie chronique chez l’adulte
[39].
L’HHV4 est un virus à ADN double brin, avec une capside et une enveloppe [42].
Le diagnostic de l’infection se fait par des tests sérologiques par test des anticorps
hétérophiles et les tests d’anticorps anti-EBV spécifiques [43].
19
MÉTHODE ET RÉSULTATS
I. MÉTHODE
I.1. Objectifs
I.2.1. Localisation
I.2.2. Organisation
I.2.3. Personnel
Elles comprennent :
Notre étude a concerné tous les donneurs de sang prélevés ayant répondu aux
critères d’inclusion.
22
Ont été inclus dans notre étude tous les donneurs de sang âgés de 18 à 70 ans.
Ont été exclus les donneurs avec les renseignements (genre, âge, statut) dont les
résultats d’un des trois tests sérologiques ont été incomplets.
I.7. Variables
Les données ont été recueillies à partir du registre des donneurs et du laboratoire
du CRTS Analamanga. Une base de données a été ensuite créée sur Microsoft Excel
2016 ®.
Les données ont été traitées sur Microsoft Excel® et analysées sur XLSTAT®.
Les fréquences ont été exprimées en pourcentage. Les variables quantitatives ont été
exprimées en moyenne avec l’écart-type.
23
I.10. Limites
Les limites de notre étude résident dans le caractère monocentrique de l’étude et
ne reflète pas la totalité des séroprévalences des maladies transmissibles chez les
donneurs de sang à Madagascar.
Les prélèvements sur EDTA sont ensuite acheminés au laboratoire du CRTS dans
les 2h après le prélèvement à température ambiante. Chaque prélèvement a été
correctement identifié.
− Principe
Le Genscreen™ ULTRA HIV Ag-Ab est un immunodosage enzymatique basé sur
le principe du technique sandwich pour la détection de l'antigène du VIH et des différents
anticorps associés à Virus VIH-1 et/ou VIH-2 dans le sérum ou le plasma humain.
24
− Performance du test
La sensibilité a été évaluée à 100% et une spécificité à 99,95%.
− Principe
− Performance du test
La sensibilité et la spécificité a été respectivement de 100% et de 99,9%.
− Principe
Dans ce test, le sérum ou le plasma humain est dilué dans un diluant d'échantillon
et incubé avec un puits de microtitration recouvert d'antigène recombinant du VHC. Au
cours de la première incubation, tout anticorps anti-VHC dans le l'échantillon se lie aux
antigènes immobilisés. Après le lavage pour enlever matériel non lié, les anticorps anti-
VHC capturés sont incubés avec IgG monoclonale anti-humaine conjuguée à la
horseradish peroxydase (HRP). Au cours de la deuxième incubation, le conjugué fera une
offre pour anticorps immobilisé à la première étape, après élimination de l'excès de
conjugué, l'enzyme liée est détectée par l'ajout d'une solution contenant
tétraméthylbenzidine (TMB) et peroxyde d'hydrogène. Une couleur violette se
développer dans les puits qui contenaient des échantillons anti-VHC positifs. La réaction
enzymatique est terminée par l'ajout d'acide sulfurique. L'intensité de la couleur
développée est lue par spectrophotométrie à 450nm.
− Performance du test :
La sensibilité et la spécificité ont été respectivement de 99% et de 99,8%.
- Un résultat négatif signifie que la personne n’était pas atteint d’infection à VIH
ou était dans la fenêtre sérologique. Dans notre étude, tout test négatif n’a pas été
contrôlé par une autre méthode.
- Un résultat positif signifie la présence de l’antigène p24 et l’anticorps anti-VIH1
ou anti-VIH 2. Tout échantillon positif a été considéré comme individu positif au
VIH. Aucun autre test n’a été effectué pour contrôler.
26
- Un résultat négatif signifie que la personne n’était pas atteinte d’infection à VHB.
- Un résultat positif signifie la présence de l’antigène HBs qui marque une infection
aigue précoce par le virus de l’hépatite B, qui est contagieux. La poche de sang ne
peut pas être transfusée.
Les poches de sang valides sont conservées entre +2°C à +8°C pour le sang total
et le culot globulaire, à température ambiante pour les plasmas riches en plaquette, et
à – 20°C pour les plasmas frais congelés.
27
II. RESULTATS
Durant notre période d’étude, 123883 donneurs de sang ont été enregistrés.
Quarante et deux mille sept cent cinquante (42760) n’ont pas été inclus dans l’étude car
les renseignements sont incomplets. Au total, 81132 donneurs ont fait l’objet de notre
étude (figure 6).
Donneur CRTS
Analamanga
2015-2022
123883 (100%)
EXCLUS INCLUS
42760 (34,51%) 81132 (65,49%)
II.2.1. Genre
Genre
27,05%
N=21
79,95%
N= 64
Féminin Masculin
II.2.2. Âge
45
41,82%
40
35
30
26,62%
25,6%
pourcentage
25
20
15
10
5,96%
5
0
[18 à 25 ans[ [25 à 40 ans[ [40 à 55 ans[ [56 à 70 ans[
Tranche d'âge
La majorité des donneurs de sang (78,04%) ont été des donneurs familiaux
(Figure 10).
90
80 78,04%
70
60
pourcentage
50
40
30
20
12,92%
9,04%
10
0
DBR NDB DF
statut des donneurs de sang
La majorité des donneurs (41,01%) ont été de groupe sanguin O+, suivi par le
groupe B+ et A+. Les groupes A2B+ ont été plus rare (0,01%). Les rhésus négatifs
représentent 1,20% au total (Figure 11).
45
41,01%
n=33275
40
35 29,54%
n=23968
30
21,87%
pourcentage
25
n= 17743
20
15
6,36%
10 n=5157
0,56%
0,27% 0,29%
5 0,09% n=452
n=218 n=238
0
A+ A- AB+ AB- B+ B- O+ O-
groupe sanguin des donneurs de sang
100
88,39%
90
80
70
Pourcentage
60
50
40
30
20
11,61%
10
0
Site fixe Site mobile
site de collecte
Site fixe Site mobile
Les donneurs de sang au CRTS Analamanga provenant des sites mobiles (4,43%)
sont majoritairement des sociétés privées (Tableau I).
Le taux de positivité du VIH a été le plus important (0,13%) chez les donneurs de
25 à 39 ans (Tableau III).
Tableau III: Répartition des donneurs de sang testés pour le VIH selon l’âge
Sérologie HIV
Positive Negative
Âge Effectif Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage
total
99,71%
99,67% n=21880
n=58986
100
90
80
70
pourcentage
60
50
40
30
20 0,33% 0,29%
n=201 n=65
10
0
Homme Femme
séroprévalence de l'infection à VIH
Négative Positive
Le taux de positivité du VHB a été le plus important (1,41%) chez les donneurs
de 25 à 39 ans (Tableau V).
Tableau V: Répartition des donneurs de sang testés pour le VHB selon l’âge
Sérologie HVB
Positive Negative
Âge Effectif Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage
total
96,38% 98,14%
n=57039 n=21536
100
90
80
70
60
pourcentage
50
40
30
20 3,62%
n=2148 1,86%
n=409
10
0
Homme Femme
séroprévalence de l'infection VHB
Négative Positive
Le taux de positivité du VHC a été le plus important (0,31%) chez les donneurs
de 25 à 39 ans (Tableau VII).
Tableau VII: Répartition des donneurs de sang testés pour le VHC selon l’âge
Sérologie HVC
Positive Negative
Âge Effectif Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage
total
Pour la sérologie positive au VHC, une prédominance féminine a été retrouvé avec
0,82%(181/21945) et de 0,79 %(471/59187) pour l’homme (figure 15).
99,21% 99,18%
n=58716 n=21764
100
90
80
70
60
pourcentage
50
40
30
20
0,79% 0,82%
n=471 n=181
10
0
Homme Femme
séroprévalence de l'infection VHC
Négative Positive
DISCUSSION
Les infections transmissibles par le sang notamment les infections dues aux VIH,
VHB, VHC, constituent un problème de santé publique. La transfusion sanguine est de
loin la principale source de transmission de ces agents surtout le VHB [2].
Les donneurs de sang aptes au don sont considérés comme des individus sains.
Déterminer la sérologie des infections virales transmissibles à partir de ces dons au niveau
du CRTS Analamanga permet d’entrevoir la prévalence de ces infections dans la
population générale à Madagascar. Ainsi, la connaissance de la prévalence des infections
virales transmissibles permet de proposer des suggestions et des recommandations en vue
d’améliorer la sécurité transfusionnelle.
Néanmoins, son caractère monocentrique ne reflète pas les réalités pour tous les
donneurs de sang dans les Centres de Transfusion sanguine de Madagascar. Ainsi, nous
suggérons d’effectuer une étude multicentrique qui reflèterait mieux l’évaluation du
portage des infections transmissibles par le don de sang à Madagascar.
L’âge moyen des donneurs était de 34,29 ans avec des extrêmes de 18 et 70 ans. La
majorité des donneurs soit 67,42% sont âgés de moins de 40 ans. La tranche d’âge de 25
à 39 ans était la plus nombreuse comme montre la figure 8.
Dans des études similaires menées dans les autres provinces de Madagascar, une
prédominance d’une population jeune parmi les donneurs de sang a été notée. Une étude
faite à Toamasina en 2017 a révélé que 80,36% des donneurs ont eu moins de 40 ans [45].
L’étude menée au Sénégal a révélé que 78 % des donneurs de sang sont âgés entre 18
et 38 ans [46].
Cette prédominance des adultes jeunes parmi les donneurs de sang est due
probablement aux critères de sélection des donneurs de sang même qui inclut les individus
de 18 à 65 ans en bonne santé et sans antécédent particulier [47]
42
Dans notre étude, il y a une prédominance masculine avec un sex-ratio de 2,69, soit
Les individus masculins sont plus sollicités à donner du sang. En effet, les hommes
sont considérés par la société comme plus forts ; donc plus aptes à donner du sang. Les
femmes comprises dans les tranches d’âge légales pour un don de sang sont en âge de
procréer. Les situations comme la grossesse, l’allaitement, les menstruations et la prise de
contraceptifs œstro-progestatifs excluent temporairement la gente féminine au don de
sang [49].
Dans notre étude, la majorité des donneurs de sang (78,04%) a été des donneurs
familiaux. Celle-ci est identique à celle retrouvée au Hangadoumba, Mali, avec une
prédominance de donneurs familiaux (90%) [48]. Les donneurs réguliers n’ont représenté
que 12, 92%.
Cette répartition peut être liée à l’absence de motivation des donneurs de sang car
les gens sont obligés au don de sang pour compensation.
Cette prédominance des dons de compensation avait été également trouvée par
Coulibaly et al à Ségou ainsi que Katilé et al à Kayes soit respectivement 96% [50] et
95,6% [51]
Nous avons noté une prédominance du groupe O+ avec 41,01% (figure 5) qui est
similaire à celle retrouvée à Toamasina avec 47,84% [45] et à Fianarantsoa en 2015 avec
48,65% [52].
Les donneurs de sang rhésus négatives constituaient 1,20% dans notre étude contre
2,40% à Mahajanga [53], et de 0,7% à Fianarantsoa [52].
Toutes les observations faites à Madagascar sur les donneurs de sang unanimes sur
cette grande majorité des sujets Rhésus positif avec 98,90% à Antananarivo et 97,85% à
Mahajanga [54]. Cette répartition des groupes sanguins parmi nos donneurs de sang est
conforme à la répartition mondiale des groupes sanguins, avec une fréquence élevée du
groupe O positif [54].
Ce résultat est différent à celui retrouvé à Daloa Cote d’Ivoire où 68,15% des
donneurs ont été recruté lors des collectes mobiles [56].
A Madagascar, ce sont les donneurs familiaux qui ont prédominé [54]. Pour
pouvoir bénéficier de sang auprès des établissements, un patient qui en a besoin devra
amener deux donneurs pour une poche demandée pour assurer un stock suffisant et garder
la gratuité du don. Ainsi, pour pouvoir donner leur sang, effectuer un don dans un site
fixe est plus accessible et pratique aux familles pour le don que sur un site mobile qui
n’est disponible que pour une durée plus courte.
44
Dans le cas des sites mobiles, ce sont les mobilisations sociales qui sensibilisent
la population à consulter, à donner du sang de façon volontaire. Ainsi, la sensibilisation
devrait se renforcer auprès des agents communautaires pour préparer la population lors
des descentes mobiles.
Le site mobile représente 11,61% des sites de collection des dons de sang au CRTS
Analamanga. Les donneurs de sang sont majoritairement les sociétés privées
(38,16%) suivi par l’institution religieuses (25,48%) et les associations (13,88%).
Ce résultat est similaire à l’étude réalisé à BAMAKO où les sites sont dominés
par confession religieuses (16,4%) et les associations et groupement (24,5%) [55].
Toutes les poches provenant des donneurs ont été testées pour la sérologie du VIH,
du VHB et du VHC. Pour toutes les sérologies confondues, 3423 poches ont été positives
; soit 4,22% des dons inclus. Les séroprévalences des infections virales transmissibles
pour l’infection à VIH, l’infection par le VHB et l’infection par le VHC sont
respectivement de 0,33%, 3,15% et 0,80%.
Dans les pays développés, la séroprévalence du VIH chez les donneurs de sang
est basse par rapport à celle des pays en voie de développement. Ceci serait lié à une forte
sensibilisation régulière sur le VIH/Sida par des campagnes nationales. De plus le
dépistage du VIH dans les pays développés est très élevé grâce à des campagnes de
dépistage proactif gratuit au niveau des sites fixes. En plus, le site mobile représenté par
le dispositif d’intervention mobile pour la prévention de la santé sexuelle assure le
dépistage des personnes les plus exposées au VIH. Le traitement antirétroviral est à la
fois curatif mais aussi à visée préventive aux personnes qui sont particulièrement
exposées au risque de transmission et ne peuvent ou ne souhaitent pas utiliser un autre
moyen de prévention. Ceci concerne surtout les hommes ayant des relations sexuelles
avec des hommes, professionnels de sexe et les usagers de drogue.
A Madagascar, le Plan National de lutte contre l’infection VIH/Sida est basé par
la prévention de la transmission sexuelle par communication pour le changement de
comportement auprès des sous-populations les plus exposées et les populations
passerelles, la distribution des préservatifs. En plus, il y a la prévention de la transfusion
sanguine assurant surtout la sécurité transfusionnelle, la prévention et prise en charge des
accidents d’exposition au sang, dépistage volontaire, la prise en charge des infections
sexuellement transmissible.
Tout test HIV négatif effectué au CRTS Analamanga, n’est pas contrôlé par un
2ème prélèvement, et tout test positif n’est pas contrôlé par Western Blot. Ainsi, nous
suggérons un contrôle strict pour confirmer la négativité ou la positivité de ces tests. Le
malade peut être négatif au moment du test alors qu’il est déjà infecté par le VIH. Ceci
correspond à la fenêtre sérologique ; qui correspond à la période située entre la
46
Dans notre étude, nous avons utilisé des tests ELISA (Genscreen ULTRA HIV Ag-
Ab) pour le diagnostic de l’infection par le VIH par détection de l’antigène P24 et des
anticorps anti-VIH1 ou anti-VIH 2. Ce test présente un risque de faux positif, mais la
sensibilité est égale à 100%.
Ces résultats faux positifs pourraient être expliqués par des erreurs des techniciens
lors de la réalisation du test comme la contamination des échantillons négatifs par du
sérum ou du plasma à fort titre d'anticorps ou contamination de la solution de substrat par
des agents oxydants. L’étude réalisée en Amérique en 1989 a retrouvé un taux d’erreur
des tests sérologiques de 0,05% à 1% portant sur les erreurs humaines et des techniques
[61].
En France elle est de 11,9 pour 10000 donneurs [59]. En Chine elle est de 0,51%
[60].
Les tests ELISA utilisés dans notre étude peuvent donner des faux positifs et des
faux négatifs pour la recherche de l’antigène Hbs. De plus, les donneurs situés dans la
fenêtre sérologique ou au début de l’infection aiguë ont pu être inclus parmi les donneurs
sains car ils ont été classés séronégatifs.
Dans notre étude, on a utilisé le test ELISA (Rapid Labs’diagnostic kit) pour la
détection de l’antigène HBs avec une sensibilité à 99,9 % et une spécificité à 100%. Ces
résultats pourraient être expliqués par des problèmes techniques comme le transfert d’un
échantillon hautement réactif en raison d’une contamination par l’équipement ou les
embouts de pipette, par contamination du substrat par des ions métalliques, par un lavage
inadéquat ou aspiration pendant la procédure de lavage, l’incapacité à éliminer l’excès
d’humidité du fond du puits.
Nous avons utilisé dans notre étude, des tests de dépistage sérologique. Ce test ne
permet pas de diagnostiquer une hépatite B occulte (présence de l’ADN du virus de
l’hépatite B dans le sérum malgré la négativité de l’AgHBs). L’étude faite au Gabon a
48
montré une séroprévalence des hépatites B de 9,3% alors que la prévalence réelle
de l’hépatite B après les techniques de biologie moléculaire a été de 17,3% [66].
En Sikasso Mali, elle est de 3,00% [64]. En chine elle est de 0,20% [60].
Dans notre étude, le test ELISA de troisième génération (Rapid Labs HVC ELISA
kit) a été utilisé pour la détection de l’anticorps anti-HVC avec une sensibilité à 99,6 %
et une spécificité à 99,95%. Ces résultats faux positifs pourraient être expliqués par
des problèmes techniques au cours de la réalisation du test comme le transfert
49
d’un échantillon hautement réactif en raison d’une contamination par l’équipement ou les
embouts de pipette ; par contamination du substrat par des ions métalliques ; lavage
inadéquat ou aspiration pendant la procédure de lavage, l’incapacité à éliminer l’excès
d’humidité du fond du puits.
Certains anticorps des variants du virus de l’hépatite C ne sont pas détectés par les
tests sérologiques de première génération mais seulement par PCR. Une étude prospective
réalisé aux Etats-Unis sur l’infection par le virus de l’hépatite C a montré qu’un don de
sang infecté sur mille n’a pas été détecté par les tests sérologiques [61].
III. CO-INFECTIONS
Dans notre étude la co-infection Hépatite B, Hépatite C est la plus retrouvée de
l’ordre de 0,04% (tableau II). L’étude mené à Sikasso Mali retrouve aussi que la co-
infection Hépatite B et Hépatite C (0,20%) prédomine [64]. Ceci est suivi par la co-
infection Hépatite B et VIH (0,02%) (tableau II). Ce résultat est bas par rapport à l’étude
à Toamasina avec 0,13% [45].
Pour toutes les infections virales par le VIH, VHB et VHC, une prédominance de
la tranche d’âge de 25 à 39 ans ont été constaté. Ce résultat pourrait être expliqué par la
prédominance de la population jeune des donneurs et ce sont des jeunes qui sont
sexuellement actif.
CONCLUSION
Les infections par le VIH, le VHB et le VHC sont les principales maladies virales
transmissibles au cours de la transfusion sanguine. Ce sont des maladies graves à l’origine
d’une morbidité et mortalité pour la population générale. Leur dépistage est une étape
primordiale pour assurer la sécurité transfusionnelle.
Les séroprévalences des infections par le VHB, VHC et VIH retrouvées ont été
respectivement de 3,15%, 0,80% et 0,33%. Ces résultats ne sont pas négligeables par
rapport au risque de contamination transfusionnelle. Le dépistage des infections virales
transmissibles dans notre étude a été fait par des examens sérologiques de quatrième
génération. Ce sont des tests très sensibles et spécifiques, conforme aux normes
recommandés par l’OMS dans les pays en voie de développement. L’instauration de la
technique de biologie moléculaire serait un avantage pour améliorer le dépistage.
Néanmoins, elle reste encore une perspective dans les pays en développement.
L’utilisation de technique performante comme ELISA de 4ème génération représente
l’alternative pour le dépistage des infections virales.
Dans notre étude, la plupart des donneurs ont été des donneurs familiaux (78%).
Ainsi nous suggérons le renforcement et sensibilisation au don à la population générale,
la sensibilisation des donneurs familiaux à devenir donneurs bénévoles et donneurs
bénévoles réguliers. Ceci garantira au mieux la sécurité transfusionnelle. Les contrôles
sérologiques périodiques des poches de sang font connaître en même temps le statut
immunitaire du donneur pour ces infections virales transmissibles.
Par ailleurs, le suivi des receveurs par l’apparition ou non des effets indésirables
post-transfusionnels rentre dans le cadre de l’hémovigilance ainsi que le recueil des
informations post-don pour les donneurs.
RÉFÉRENCES
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ANNEXES
ANNEXES
Annexe 1
J’affirme que les renseignements que je fournis sont, à mes connaissances, exactes et
complètes. J’ai reçu, lu et compris la feuille d’information sur les comportements à
risques et les maladies transmissibles par le sang. Le service de sang est autorisé à
prélever, analyser et transfuser mon sang à un malade.
Dans certains cas, un ou plusieurs composants de mon don pourront être utilisés pour
améliorer la qualité du système transfusionnel.
Annexe 2
FICHE TECHNIQUE DES TESTS UTILISES POUR LE DIAGNOSTIC DES
INFECTIONS VIRALES TRANSMISSIBLE PAR LE DON DE SANG
I.1. Principe
Genscreen™ ULTRA HIV Ag-Ab est une trousse immuno-enzymatique basée sur
le principe sandwich pour la détection de l’antigène VIH et des différents anticorps
associés aux virus VIH-1 et/ou VIH-2, dans le sérum ou plasma humain.
Utilisez les contrôles négatifs (R3), Ac VIH-1 positifs (R4) et Ag VIH positifs (R5)
pour chaque série de déterminations pour valider les résultats des tests.
• Lorsque cela est possible, recouvrir la plaque d'un nouveau film adhésif et incuber
pendant 30 minutes ± 4 minutes à température ambiante (+18 à +30°C).
• Retirez le film adhésif, videz tous les puits par aspiration et lavez au moins 5 fois
décrit ci-dessus. Le volume résiduel doit être inférieur à 10 μl (si nécessaire,
sécher les bandelettes en les retournant sur du papier absorbant.)
• Distribuer rapidement dans chaque puits 80μl de solution de substrat préparée
(R8+R9), fraîchement préparée avant utilisation. Laisser la réaction se développer
dans l'obscurité pendant 30 ± 4 minutes à température ambiante(+18 à +30°C).
Ne pas utiliser de film adhésif pendant cette incubation.
N.B. : La distribution de la solution de développement, colorée en rose, peut être
visuellement contrôlée à cette étape de la manipulation : Il y a une nette différence de
coloration entre puits vide et puits contenant la solution de substrat rose.
II.1. Principe
Le kit de diagnostic de Rapid Labs pour l'antigène de surface du virus de l'hépatite
B est un ELISA, immunodosage "sandwich" à base d'anticorps doubles, qui emploie des
anti-Anticorps HBsAg : anticorps monoclonal anti HBsAg immobilisé au fond du puit de
microtitration et anticorps polyclonal anti-HBsAg couplé au Horseradish peroxydase
(HRP) comme solution conjugué. Au cours du test, l'HBsAg existant dans l'échantillon
réagira avec ces anticorps pour former un "anticorps-HBsAg-anticorps-complexe immun
HRP. Une fois que le matériau non lié est lavé pendant le procedure de test. L'apparence
bleue de la couleur dans les puits de microtitration indique le résultat réactif de l’antigène
HBs. L'absence de couleur indique un résultat non réactif dans l'échantillon.
II.2. Protocole opératoire
Il s’agit d’un processus semi-automatisé
• Apporter les réactifs et les échantillons à une température ambiante (18-25°C) pour le
dosage. Agiter doucement avant utilisation.
• Préparez le nombre de puits nécessaires, y compris un puits pour le blanc, deux puits
pour contrôle négatif, deux puits pour le contrôle positif et un puits pour chaque
échantillon. Notez les numéros de série des contrôles et des échantillons sur la fiche
technique.
• Ajouter 20 µl de diluant d'échantillon dans chaque puits.
• Ajouter un échantillon de 100 µl, un contrôle négatif et un contrôle positif à chaque
puit approprié selon la fiche technique. (Réservez 1 puits pour le blanc)
• Appuyez sur la plaque pour mélanger
• Incuber la plaque dans un bain-marie ou un incubateur à 3°C pendant 60 minutes.
• Ajouter 50 µl de solution de travail de conjugué enzymatique dans chaque puits.
• Incuber la plaque dans un bain-marie ou un incubateur pendant 30 minutes.
• Laver chaque puits cinq fois avec le tampon de lavage selon la procédure de lavage :
o Le lavage doit être effectué strictement selon les instructions, un lavage
incomplet affectera négativement le résultat du test.
o Aspirez complètement le contenu du puits dans un flacon à déchets. Puis
remplissez les puits avec tampon de lavage (50 ou plus). Évitez les
débordements.
o Assurez-vous qu'il ne reste aucun liquide sur le porte-bandelettes et les
bandelettes après la dernière aspiration (par exemple en buvardant avec un
tissu absorbant).
• Remarque : un lavage incorrect entraînera un résultat erroné
• Ajoutez 50 µl de couleur A et 50 µl de couleur B à chaque puits dans l'ordre, tapotez
la plaque pour mélanger.
• Incuber la plaque dans un bain-marie ou un incubateur à 37 C pendant 30 minutes.
• Arrêter la réaction en ajoutant la solution d'arrêt dans chaque puits
• Lire l'absorbance de la solution dans chaque puits à 450 nm (longueur d'onde unique)
ou 450nm et 630nm comme référence (double longueur d'onde).
II.3. Interprétation des résultats
Les échantillons trouvés réactifs par la procédure de dépistage doivent être retestés. Les
échantillons qui sont réactifs dans au moins un des retests en double sont considéré réactif
à plusieurs reprises et doit être testé par un test de confirmation. Les échantillons donnant
des résultats non réactifs doivent être considérés comme négatifs. D'autres résultats
réactifs peuvent être causés par l'un des problèmes techniques suivants :
o Transfert d'un échantillon hautement réactif en raison d'une contamination par
équipement ou pipettes.
o Contamination du substrat par des ions métalliques
o Contamination croisée
o Lavage ou aspirations inadéquats pendant la procédure de lavage
o Incapacité à éliminer l'excès d'humidité du fond du puits.
III.1. Principe
Dans ce test, le sérum ou le plasma humain est dilué dans un diluant d'échantillon
et incubé avec un puits de microtitration recouvert d'antigène recombinant du VHC. Au
cours de la première incubation, tout anticorps anti-VHC dans le l'échantillon se lie aux
antigènes immobilisés. Après le lavage pour enlever matériel non lié, les anticorps anti-
VHC capturés sont incubés avec IgG monoclonale anti-humaine conjuguée à la
horseradish peroxydase (HCP). Au cours de la deuxième incubation, le conjugué fera une
offre pour anticorps immobilisé à la première étape, après élimination de l'excès de
conjugué, l'enzyme liée est détectée par l'ajout d'une solution contenant
tétraméthylbenzidine (TMB) et peroxyde d'hydrogène. Une couleur violette se
développer dans les puits qui contenaient des échantillons anti-VHC positifs. La réaction
enzymatique est terminée par l'ajout d'acide sulfurique. L'intensité de la couleur
développée est lue par spectrophotométrie à 450nm.
III.2. Méthode du test
Il s’agit d’un processus semi-automatisé
De faux résultats réactifs peuvent être causés par l'un des problèmes techniques suivants.
• Transfert d'un échantillon hautement réactif en raison d'une contamination
par équipement ou embouts de pipette.
• Contamination du substrat par des ions métalliques.
• Contamination croisée.
• Lavage ou aspirations inadéquats pendant la procédure de lavage.
• Défaut d'éliminer l'excès d'humidité du fond du puits.
VELIRANO
Hotsaboiko maimaimpoana ireo ory ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny
rariny aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza aho
mba hahazoana mizara aminy ny karama mety ho azo.
VU ET PERMIS D’IMPRIMER
Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo
Signé: Professeur RANDRIAMAROTIA Harilalaina Willy Franck
Name and first name: RANAIVOMANANA Ambinintsoa Christophe Jessy
Title of thesis :“Seroprevalence of viral markers on blood donation at the
Analamanga Regional Blood Transfusion Center from 2015 to 2022”
Rubric : Biology
Materials and methods: This is a retrospective study carried out at the Regional Blood
Transfusion Center Analamanga over a period of 7 years (2015-2022). Biological
screening was carried out by immuno-enzymatic ELISA technique using antibodies
and/or antigens.
Results: Among 123883 blood donors, 81132 (65,49%) were included in the study. The
seroprevalence for HIV, hepatitis B virus, hepatitis C virus was 0.33% (n=266), 3.15%
(n=2557), and 0.80%, respectively ( n=652). The most encountered co-infection was that
associating the hepatitis B virus and hepatitis C with 0.04% of the study population.
RESUME
Introduction : Le dépistage des infections virales transmissibles sur les dons de sang est
obligatoire pour garantir la sécurité transfusionnelle. L’objectif de notre étude est de
déterminer la séroprévalence des virus de l’immunodéficence humaine, virus de l’hépatite
B et virus de l’hépatite C sur les dons de sang au Centre Régional de Transfusion Sanguine
Analamang.
Résultats : Parmi 123883 donneurs enregistrés, 81132 (65,49%) étaient inclus dans
l’étude. La séroprévalence pour le VIH, le virus de l’hépatite B, le virus de l’hépatite C
était respectivement de 0,33% (n=266), 3,15% (n=2557), et 0,80% (n=652). La co-
infection la plus rencontrée était celle associant le virus de l’hépatite B et l’hépatite C
avec 0,04% de la population d’étude.
Conclusion : Les résultats de cette étude démontrent une prévalence non négligeable des
agents infectieux. Il apparait nécessaire de renforcer la sensibilisation au don de sang,
ainsi que la sélection médicale des donneurs et l’amélioration des techniques de dépistage
des infections virales.