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RANAIVOMANANA Ambinintsoa Christophe Jessy

SÉROPRÉVALENCE DES MARQUEURS VIRAUX SUR LES DONS DE


SANG AU CENTRE RÉGIONAL DE TRANSFUSION SANGUINE
ANALAMANGA DE 2015 À 2022

Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine


UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

FACULTÉ DE MÉDECINE

Année : 2023 N° :10097

SÉROPRÉVALENCE DES MARQUEURS VIRAUX SUR LES DONS DE


SANG AU CENTRE RÉGIONAL DE TRANSFUSION
SANGUINE ANALAMANGA DE 2015 À 2022

THÈSE

Présentée et soutenue publiquement le 06 Janvier 2023


à Antananarivo

Par :

Monsieur RANAIVOMANANA Ambinintsoa Christophe Jessy

Né le 25 Décembre 1998 à Ambatomaro

Pour obtenir le grade de

DOCTEUR EN MÉDECINE (Diplôme d’Etat)

Directeur de Thèse : Professeur RAKOTOVAO Andriamiadana Luc

MEMBRES DU JURY

Président : Professeur RAKOTOVAO Andriamiadana Luc


Juges : Professeur RAJAONATAHINA Davidra
: Professeur RAJAONANAHARY Toky Mamin’ny Aina
Rapporteur : Docteur RAKOTONDRAOELINA Lalaina
DÉDICACES ET REMERCIEMENTS
DÉDICACES

À DIEU TOUT PUISSANT

« Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine »
I Corinth. 15 :10

Je dédie cette thèse :

À ma très chère mère, Lanto

Toi qui as toujours su être présente dans tous mes projets ; toi qui est toujours
restée forte devant toutes les difficultés de la vie ; toi qui a toujours été pour moi un
modèle de sagesse à suivre ; je ne te remercierai jamais assez maman.

À mon cher père, Bertrand,

Même si notre relation n’est pas aussi rapprochée, je sais que tu as toujours
voulu pour moi les meilleures choses de la vie. Tout ton travail se consacrait à ce que
nous, ta famille, ne manquons jamais de rien. Ainsi, ce maigre travail est pour toi ; pour
que tu sois, bien qu’un tout petit peu, fier.

À mes frères : Princy, Elie et Jerry

Je vous dédie aussi ce travail car vous faites partie de ma vie et rien ne pourra
jamais changer cela.

Au Docteur HARIOLY NIRINA Marie Osé Michaël,

Vous avez fait l’honneur de proposer ce sujet de thèse et d’apporter par votre
expérience l’élaboration de notre travail : « Mes sincères remerciements ».

À tous mes amis

A vous qui m’avez accompagné dans ce long chemin, vous qui m’avez tant
appris ; mes vifs remerciements. Que la grâce de Dieu soit toujours avec vous.

À Tous mes aînés et collègues de la Biologie Médicale


À NOTRE MAÎTRE ET PRÉSIDENT DE THÈSE

Monsieur le Docteur RAKOTOVAO Andriamiadana Luc

- Professeurs Titulaires d’Enseignement Supérieur et de Recherche en


Hématologie Biologique à la Faculté de Médecine d’Antananarivo
- Chef de Service de Biologie médicale du Centre Hospitalier Universitaire
Joseph Raseta Befelatanana Antananarivo
- Directeur Adjoint Technique du Centre Hospitalier Universitaire Joseph
Raseta Befelatanana Antananarivo

Vous nous avez fait un grand honneur en acceptant de présider cette thèse.
Malgré vos nombreuses responsabilités, vous nous avez consacré beaucoup de temps
pour nous guider dans la réalisation de ce travail.

Veuillez trouver ici l’expression de notre profonde reconnaissance et de notre


gratitude finale.
À NOS MAÎTRES ET HONORABLES JUGES DE THÈSE

Monsieur le Docteur RAJAONATAHINA Davidra

- Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Immunologie de la


faculté de Médecine de Mahajanga et d’Antananarivo
- Médecin Biologiste
- Ancien interne des Hôpitaux

Monsieur le Docteur RAJAONANAHARY Toky Mamin’ny Aina


- Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Chirurgie
vasculaire de la faculté de Médecine d’Antananarivo
- Chef de Service de Chirurgie Vasculaire du Centre Hospitalier Universitaire
Joseph Ravoahangy Andrianavalona Antananarivo
- Directeur d’Etablissement du Centre Hospitalier Universitaire Joseph
Ravoahangy Andrianavalona Antananarivo

Qui nous ont toujours bien accueilli.

Nous vous remercions très respectueusement d’avoir bien voulu accepter de


siéger parmi les membres du Jury malgré vos très nombreuses responsabilités.

Avec tous nos respects et notre profonde gratitude.

À NOTRE RAPPORTEUR DE THÈSE

Madame le Docteur RAKOTONDRAOELINA Lalaina

- Médecin Spécialiste en Biologie Médicale


- Chef de Service du laboratoire au CHU Anosiala

Vous n’avez pas ménagé vos efforts, votre temps et surtout votre amitié qui
resteront en notre mémoire. L’expérience et les conseils nous ont été précieux dans la
réalisation de ce travail.

Veuillez trouver ici l’expression de notre profond respect avec nos sincères
remerciements.
À NOTRE MAÎTRE ET DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
D’ANTANANARIVO

Monsieur le Professeur RANDRIAMAROTIA Harilalaina Willy Franck

Nos hommages les plus respectueux

À TOUS NOS MAÎTRES DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE


D’ANTANANARIVO

Pour les enseignements que nous avons reçus, toute notre gratitude et tous nos
remerciements les plus sincères.

À TOUS LES MÉDECINS DES HÔPITAUX D’ANTANANARIVO

Veuillez bien recevoir l’expression de nos profonds respects avec nos sincères
remerciements.

À TOUT LE PERSONNEL ADMINISTRATIF ET TECHNIQUE DE LA


FACULTÉ DE MÉDECINE D’ANTANANARIVO

Nos sincères remerciements.

À TOUS CEUX QUI, DE PRÈS OU DE LOIN, ONT CONTRIBUÉ À LA


RÉALISATION DU PRÉSENT TRAVAIL

Nos profonds remerciements.


SOMMAIRE
SOMMAIRE
Page
INTRODUCTION ......................................................................................................................... 1
PREMIÈRE PARTIE : RAPPELS
I. Transfusion sanguine et don de sang ........................................................................................ 3
I.1. Définition ................................................................................................................ 3
I.2. Généralités sur le don de sang ................................................................................. 3
I.3 Déroulement du don de sang .................................................................................... 4
II. Infections virales transmissibles par le sang ...................................................................... 5
II.1. Infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)............................... 5
II.1.1. Taxonomie ....................................................................................................... 5
II.1.2. Structure .......................................................................................................... 5
II.1.3. Mode de transmission ...................................................................................... 6
II.1.4. Manifestations cliniques .................................................................................. 7
II.1.5. Diagnostic biologique ...................................................................................... 7
II.1.6. Traitement ........................................................................................................ 9
II.2. Infection par le virus de l’hépatite B (VHB) ......................................................... 9
II.2.1. Taxonomie ....................................................................................................... 9
II.2.2. Structure ........................................................................................................ 10
II.2.3. Mode de transmission .................................................................................... 11
II.2.4. Manifestations cliniques ................................................................................ 11
II.2.5. Diagnostic biologique .................................................................................... 11
II.2.6. Traitement ...................................................................................................... 14
II.3. Infection par le virus de l’hépatite C (VHC) ....................................................... 14
II.3.1. Taxonomie ..................................................................................................... 14
II.3.2. Structure ........................................................................................................ 14
II.3.3. Mode de transmission .................................................................................... 15
II.3.4. Manifestations cliniques ................................................................................ 15
II.3.5. Diagnostic biologique .................................................................................... 16
II.3.6. Traitement ...................................................................................................... 17
II.4. Infection par le virus T-lymphotrope humain de type I et II ................................ 17
II.5. Infection par le Cytomégalovirus (CMV) ............................................................ 18
II.6. Infection par Human Parvovirus B19 .................................................................. 18
II.7. Infection par le virus d’Epstein Barr (EBV) ........................................................ 18
III. Politique nationale de lutte contre le SIDA à Madagascar ............................................ 19
DEUXIÈME PARTIE : MÉTHODE ET RÉSULTATS
I. MÉTHODE.................................................................................................................................. 20
I.1. Objectifs ................................................................................................................ 20
I.2. Cadre de l’étude .................................................................................................... 20
I.3. Types de l’étude..................................................................................................... 21
I.4 Période d’étude ....................................................................................................... 21
I.5 Durée de l’étude ..................................................................................................... 21
I.6. Population d’étude................................................................................................. 21
I.7. Variables ................................................................................................................ 22
I.8. Collecte des données ............................................................................................. 22
I.9. Traitement et analyse des données ........................................................................ 22
I.10. Limites ................................................................................................................. 23
I.11. Considérations éthiques ....................................................................................... 23
I.12. Analyse de laboratoire ......................................................................................... 23
II. RESULTATS .............................................................................................................................. 27
II.1. Population d’étude ............................................................................................... 27
II.2. Profil socio-démographique ................................................................................. 28
II.3. Répartition des donneurs de sang selon le statut ................................................. 30
II.4. Répartition des donneurs de sang selon le groupe sanguin.................................. 31
II.5. Répartition des donneurs de sang selon le site de collecte .................................. 32
II.6. Recherche anticorps Anti VIH 1, Anti VIH 2 ...................................................... 34
II.7. Recherche de l’antigène HBS .............................................................................. 36
II.8. Recherche des anticorps anti VHC ...................................................................... 38
II.9. Fréquence de co-infection .................................................................................... 40

TROISIÈME PARTIE : DISCUSSION


I.PROFIL ÉPIDEMIOCLINIQUE DES DONNEURS ......................................................... 41
II. SÉROPRÉVALENCE DES INFECTIONS TRANSMISSIBLES .............................. 44
III. CO-INFECTIONS ................................................................................................................. 49
IV. STATUT SÉROLOGIQUE SELON LES DIFFÉRENTS PARAMÈTRES
D’ÉTUDE................................................................................................................................ 50
CONCLUSION .............................................................................................................................. 52
RÉFÉRENCES
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
Page

Tableau I : Répartition des donneurs provenant des sites mobiles ........................... 33

Tableau II : Séroprévalence de l’infection HIV chez les donneurs de sang ............... 34

Tableau III : Répartition des donneurs de sang testés pour le VIH selon l’âge .......... 34

Tableau IV : Séroprévalence de l’infection HVB chez les donneurs de sang ............. 36

Tableau V : Répartition des donneurs de sang testés pour le VHB selon l’âge ......... 36

Tableau VI : Séroprévalence de l’infection HVC chez les donneurs de sang ............. 38

Tableau VII : Répartition des donneurs de sang testés pour le VHC selon l’âge ......... 38

Tableau VIII: Fréquence de co-infection chez les donneurs de sang ............................ 40


LISTE DES FIGURES
Page
Figure 1 : Structure du virus de l’immunodéficience humaine (HIV) ........................... 6

Figure 2 : Cinétique des marqueurs virologiques directs et indirects au cours


de l’histoire naturelle de l’infection par le VIH ............................................ 8

Figure 3 : Structure du virus de l’hépatite B. Représentation schématique (a)


du VHB (Particule de Dane) ; (b) structure du génome ADN du VHB ...... 10

Figure 4 : Cinétique des marqueurs virologiques au cours d’une hépatite B aiguë ..... 13

Figure 5 : Structure du virus de l’hépatite C ................................................................ 15

Figure 6 : Cinétique des marqueurs virologique au cours d’une hépatite C aiguë ...... 17

Figure 7 : Représentation de la population d'étude ...................................................... 27

Figure 8 : Répartition des donneurs de sang selon le genre ......................................... 28

Figure 9 : Répartition des donneurs de sang selon l’âge.............................................. 29

Figure 10 : Répartition des donneurs de sang selon leurs statuts................................... 30

Figure 11 : Répartition des donneurs selon le groupe sanguin ...................................... 31

Figure 12 : Répartition des donneurs selon le site de collecte ....................................... 32

Figure 13 : Résultats sérologiques du VIH selon le genre ............................................. 35

Figure 14 : Résultats sérologiques du VHB selon le genre ............................................ 37

Figure 15 : Résultats sérologiques du VHC selon le genre ............................................ 39


LISTE DES ABRÉVIATIONS

ADN : Acide désoxyribonucléique


ARN : Acide ribonucléique
ARV : Antirétroviral
CD4 : Cluster Differenciation 4
CD8 : Cluster Differenciation 8
CHU JRA : Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona
CMV : Cytomégalovirus
CRTS : Centre régional de transfusion sanguine
DBR : Donneurs bénévoles réguliers
DF : Donneurs familiaux
DTS : Direction de la transfusion sanguine
EBV : Epstein Barr-Virus
ELISA : Enzyme-LinkedImmuno-SorbentAssay
HBc : Antigène c du virus de l’hépatite B
HBe : Antigène e du virus de l’hépatite B
HBs : Antigène s du virus de l’hépatite B
HHV : Human Herpes Virus
HRP : Horseradish Peroxydase
HTLV : Virus T-lymphotrope humain
IgG : Immunoglobuline G
IgM : Immunoglobuline M
INTI : Inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse
INNTI : Inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse
NDB : Nouveau donneur bénévole
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PCR : Polymerase Chain Reaction
PVVIH : Personne vivant avec le VIH
RT-PCR : Reverse Transcription Polymerase Chain Reaction
SIDA : Syndrome de l’ImmunoDéficience Humaine
TMB : Tétraméthylbenzidine
VHB : Virus de l’hépatite B
VHC : Virus de l’hépatite C
VIH : Virus de l’immunodéficience humaine
LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Questionnaire médical confidentiel et consentement éclairé

Annexe 2 : Fiche technique des tests utilisés pour le diagnostic des infections virales
transmissible par le don de sang
INTRODUCTION
1

INTRODUCTION

Les infections par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), le virus


de l’hépatite B (VHB) et le virus de l’hépatite C (VHC) font partie des infections virales
transmissibles par la transfusion sanguine [1]. Ces 3 types d’infections sont les plus
retrouvées à la suite d’un don de sang [2].
Le VIH est responsable à long terme du syndrome de l’immunodéficience
humaine acquise ou SIDA [3]. Le VIH est un problème majeur de santé publique de portée
mondiale, qui a entraîné jusqu’ici plus de 40,1 millions de décès. La prévalence
de l’infection à VIH dans le monde, à la fin des années 2021 est de 38,4 millions, dont
plus des deux tiers (25,6 millions) dans les régions Africaines [4]. En 2021,
650 000 personnes sont mortes de causes liées au VIH [4]. A Madagascar, la prévalence
de l’infection à VIH a été de 0,33% en 2020 [5]. L’objectif du Programme pour
le développement durable de l’année 2030, pour l’infection par le VIH, est de mettre fin
au SIDA. D’ici à 2025, 95% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut
sérologique (objectif 1), 95% des personnes qui connaissent leur statut sérologique soient
placées sous traitement (objectif 2), et 95% des personnes qui reçoivent un traitement
suppriment leur charge virale [6].
Les infections par le virus de l’hépatite B évoluent vers une hépatite virale
chronique dans 5 à 10% et environ 20% des hépatites B chroniques évoluent vers
le carcinome hépato-cellulaire [7]. Au niveau mondial, en 2019, 296 millions de
personnes ont été infectées par le virus de l’hépatite B et environ 820 000 décès ont été
enregistrés pour cause de cirrhose ou par carcinome hépatocellulaire [8]. A Madagascar
en 2017, la prévalence de l’hépatite B a été de 6,9% [9].
Les infections par le virus de l’hépatite C évoluent vers une hépatite virale
chronique dans 55 à 85% pour le VHC et 2 à 4 % des hépatites C chroniques évoluent
vers le carcinome hépatocellulaire [7]. En 2022, le nombre de personne ayant présenté
une hépatite C chronique au niveau mondial est estimé à 58 millions [10]. En 2019,
environ 290 000 individus sont morts d’une hépatite C, le plus souvent à la suite
d’une cirrhose ou d’un carcinome hépatocellulaire [10]. A Madagascar, la prévalence
de l’hépatite C a été de 1,2% en 2008 [11].
Pour lutter contre la propagation de ces infections, l’Organisation Mondiale de
la Santé (OMS) recommande un dépistage systématique de tous les dons de sang avant
2

leur utilisation. Il est obligatoire pour le Virus de l’Immunodéficience Humaine, le virus


de l’Hépatite B et le virus de l’Hépatite C [12].

A Madagascar, plusieurs études ont été effectuées sur la séroprévalence des


infections virales transmissibles par les dons de sang. La présente étude apporte ainsi des
données plus récentes permettant d’actualiser les informations et la connaissance de
l’évolution de la séroprévalence dans les centres de transfusion sanguine de l’île.

La connaissance de la prévalence des infections virales transmissibles par le don


de sang permet de situer la proportion de circulation de ces virus au sein de la population
générale puisqu’un donneur apte au don de sang est considéré comme un individu sain.
Ceci pourrait amener à réviser le mode de sélection des donneurs de sang d’une part et
d’autre part, déterminer le statut sérologique permet de valider biologiquement la poche
de sang pour le futur receveur et ainsi garantir la sécurité transfusionnelle.

Nous avons ainsi mené une étude rétrospective descriptive qui a pour objectif
principal de déterminer la séroprévalence des infections virales VIH, VHB et VHC chez
les donneurs de sang au Centre Régional de Transfusion Sanguine (CRTS) Analamanga
afin de proposer des recommandations pour améliorer la sécurité transfusionnelle.

Pour atteindre cet objectif, ce travail comporte trois parties :

- la première concerne les rappels,


- la deuxième est consacrée à la méthodologie et résultats,
- la troisième porte sur la discussion.
PREMIÈRE PARTIE : RAPPELS
3

RAPPELS

Une infection est définie par l’envahissement d’un organisme par un agent
étranger tel que la bactérie, le virus, le parasite, qui est capable de s’y multiplier, et
entraîner des conséquences pathologiques [13]. Une infection est grave si elle peut
engager le pronostic vital immédiat (exemple : en cas de choc septique) ou à long
terme (exemple : décompensation d’une cirrhose hépatique ou d’un carcinome
hépatocellulaire). D’où l’intérêt du dépistage des infections virales transmissibles par
le don de sang.

I. Transfusion sanguine et don de sang

I.1. Définition

La transfusion sanguine est un acte médical qui consiste à administrer le sang ou


l’un de ses composants (globules rouges, globules blancs, plaquettes) provenant d’un ou
de plusieurs sujets appelés « donneurs » à un ou plusieurs sujets malades appelés
« receveurs » [14].

I.2. Généralités sur le don de sang

Le don de sang est une action de donner son sang à un receveur qui est souvent
un malade. Un donneur de sang peut être catégorisé en [14] :

- Nouveau donneur bénévole (NDB) : donneur qui donne son sang librement
et volontairement, prélevé pour la premier fois dans l’établissement

- Donneur bénévole régulier (DBR) : donneur qui donne son sang librement
et volontairement de façon régulier, sans recevoir en échange d’un versement
pécuniaire

- Donneur familiaux (DF): donneur venant d’un membre de la famille qui donne
son sang pour compensation.

Le prélèvement peut être effectué au niveau d’un site fixe (CRTS) ou d’un site
mobile, après avoir sélectionné le donneur [15].
4

I.3 Déroulement du don de sang

Le don de sang comporte trois étapes :

• Première étape : la sélection des donneurs


L’interrogatoire doit mentionner l’état civil, les antécédents personnels médicaux
de transfusion, et le comportement sexuel (Annexe 1).

Un examen physique est effectué par un médecin et recherche des éventuels signes
pouvant recaler le don de sang comme une pâleur des conjonctives, une baisse de la
tension artérielle et/ou de la fréquence cardiaque [15].

Seuls les donneurs en bonne santé et avec un comportement sexuel sans risque
sont inclus pour le don de sang. Les donneurs présentant des anomalies à l’examen
clinique et des tares dans leur antécédent sont exclus temporairement ou définitivement
du don de sang [16] (Annexe 1).

• Deuxième étape : le prélèvement


Le donneur sélectionné est prélevé d’une quantité de sang variable de 350 à
500 ml dans des poches de sang contenant un anticoagulant type citrate de sodium [15].
Le prélèvement se fait à l’aide d’un matériel prêt à l’emploi à usage unique après une
asepsie de la zone à ponctionner. Des tubes sont également remplis pour les analyses
biologiques [15].

• Troisième étape : les analyses biologiques


Des analyses biologiques sont obligatoirement effectuées sur le sang prélevé
des donneurs :
o Le groupage sanguin ABO et rhésus doit être effectué par deux méthodes
différentes et par deux techniciens différents [15].
o Le phénotypage RH-KELL 1 doit obligatoirement être effectué [15].
o La recherche d’agent infectieux est obligatoire pour réduire au minimum, le risque
de transmission. Pour tous les dons de sang la recherche de l’infection au VIH-1,
VIH-2, l’hépatite B, l’hépatite C sont obligatoires [12].

En cas de résultat positif pour l’un des agents infectieux, le sang n’est pas utilisé
et sera jeté dans des containers de déchets infectieux. Le donneur est recontacté pour un
suivi médical.
5

II. Infections virales transmissibles par le sang

Les infections virales transmissibles par le sang sont des infections dont les virus
sont véhiculés par le sang et peuvent être transmises par voie sexuelle, par injection lors
des partages d’aiguille, de la mère à l’enfant, et par la transfusion sanguine.

II.1. Infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)

Le virus de l’immunodéficience humaine est le virus du Syndrome de


l’immunodéficience acquise ou SIDA [17].

II.1.1. Taxonomie

Le virus de l’immunodéficience humaine appartient à la famille des Retroviridae,


genre Lentivirus. Il existe deux espèces pathogènes chez l’Homme : l’Human
immunodeficiency virus 1 (HIV-1), Human immunodeficiency virus 2 (HIV-2) [3].

II.1.2. Structure

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) possède [3] : (figure 1)

• Une enveloppe qui est composée de deux parties : une glycoprotéine


externe (gp120) et une glycoprotéine interne (gp41).

• Un core viral ou nucléocapside, qui est composé d’une matrice et d’une


capside, tapissant l’intérieur de la particule virale. Il est constitué d’une
couche de protéine p17 et une couche plus profonde de protéines p24.

• Le génome viral, constitué de deux copies d’ARN simple brin associées


à deux molécules de Transcriptase Inverse (p64) et à d'autres protéines
enzymatiques (Protéase p10 et Intégrase p32).
6

(A)

gp120 :glycoprotéine 120 p 10 protease: protéine 10 protéase


gp 41 : glycoprotéine 41 p 17 : protéine 17
ssRNA : ARN simple brin p 24 : protéine 24
p 32 integrase : protéine 32 integrase MHC proteins : protéine du complexe majeur
d’histocompatibilité

Figure 1: Structure du virus de l’immunodéficience humaine (HIV)

Source : Francesco Scaravilli. The Neuropathology of HIV infection. London :


Springer-Verlag; 1993 [3].

II.1.3. Mode de transmission

Les principaux modes de transmission sont les suivants :

• La transmission sexuelle : 80% des infections ont été acquises lors de rapports
sexuels non protégés avec un(e) partenaire contaminé(e).
• Le partage de seringue avec des personnes infectées (0,67%) ;
• Transmission verticale d’une mère infectée à son bébé (20%) [18].
7

II.1.4. Manifestations cliniques

II.1.4.1. Primo infection

L’infection aiguë ou primo-infection se produit dans les 2 à 4 semaines suivant


la contamination. Elle se manifeste par des symptômes pseudo-grippaux mais certains
individus (environ un tiers des cas) sont asymptomatiques [19].

II.1.4.2. Phase de latence clinique

Cette phase correspond à une longue période pendant laquelle le virus se multiplie
mais est encore maintenu sous le contrôle du système immunitaire. Cette période de
latence, chez les personnes non traitées, peut durer jusqu’à une dizaine d’années mais elle
peut chez certaines personnes, évoluer beaucoup plus rapidement. Elle est cliniquement
asymptomatique [19].

II.1.4.3. SIDA

Le Syndrome d’Immunodéficience Acquise est le stade évolué de l’infection à VIH.


Il est défini par la survenue de manifestations infectieuses opportunistes ou tumorales
liées à la déplétion profonde de l’immunité cellulaire [19].

II.1.5. Diagnostic biologique

Le diagnostic biologique de l’infection par VIH se fait par des examens directs
(biologie moléculaire) et par des examens indirects (examen sérologique).

Le diagnostic direct recherche les marqueurs virologiques constitués par l’ARN


du VIH-1 identifié par Reverse Transcription Polymerase Chain Reaction (RT-PCR),
l’antigénémie p24 par technique ELISA (Enzyme-Linked Immunosorbent Assay) en
immunocapture [20].

Les méthodes indirectes détectent les anticorps anti-VIH. Les techniques utilisées
sont l’ELISA de 2ème génération, l’ELISA de 3ème génération et l’ELISA de
4ème génération qui est le plus sensible (sensibilité de 100% ; spécificité 100%) [21].
Le test de confirmation est le « Western Blot ». Les tests de 2ème génération utilisent
des antigènes viraux recombinants ou des peptides. Les tests de 3ème génération sont
des tests d’immunocapture reconnaissant des anticorps Immunoglobuline G (IgG) et
Immunoglobuline M (IgM) dirigés contre le VIH-1. Enfin, les tests de 4ème génération,
8

sont des tests mixtes (détectent des anticorps anti- VIH-1 et VIH-2) et combinés
(détection des anticorps IgG et IgM dirigés contre le VIH-1, le VIH-2 et l’antigène p24)
[20].

Les marqueurs virologiques d’infection par le VIH sont par ordre chronologique
d’apparition : l’ARN viral, l’antigène p24 et les anticorps anti-VIH. Ils apparaissent en
médiane respectivement 10 jours, 15 jours et pour les anticorps détectés par test ELISA
de 2ème, 3ème et de 4ème génération de 18ème jour, 22ème jour et 36ème jour après la
contamination [20].

ARN : Acide ribonucléique Sida : syndrome d’immunodéficience acquise

Ag p24 : Antigénémie p24 Ac anti-env : anticorps anti-enveloppe du VIH

Ac anti-p24: anticorps anti-protéine 24 CD4+/mm3 : taux de lymphocyte CD4+

Figure 2: Cinétique des marqueurs virologiques directs et indirects au cours de


l’histoire naturelle de l’infection par le VIH

Source : Barin F, Simon F. Les outils du dépistage de l’infection par le VIH : concepts,
progrès et limites. Virologie. 2013 ;17(3) : 171-81) [20]
9

Sur le plan biologique, le stade de primo-infection correspond à une période de


réplication intense du virus, au cours de laquelle la charge virale (ARN) plasmatique
culmine, et à une destruction des lymphocytes T CD4. La charge virale plasmatique
diminue, le nombre de CD4 ré-augmente sans toutefois revenir au niveau initial et
des anticorps anti-VIH sont produits.

La phase de latence est caractérisée par une diminution lente du nombre de CD4,
qui passe progressivement d’une valeur normale supérieure à 500/mm3 à une valeur
inférieure à 500/mm3, parallèlement à une augmentation de la charge virale plasmatique
[21].

Au cours du SIDA, la multiplication virale et la diminution des CD4 s’accélèrent,


précipitant l'évolution de l'infection [21].

II.1.6. Traitement

Le traitement antirétroviral (ARV) de première intention standard actuellement


recommandé par l’OMS pour les adultes et les adolescents se compose de deux inhibiteurs
nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI) avec un inhibiteur non nucléosidique
de la transcriptase inverse (INNTI) ou inhibiteur de l’intégrase [22]. Le suivi des patients
sous traitement ARV se fait dans un délai de 2 à 4 semaines après initiation du traitement,
puis tous les 3 à 6 mois selon l’évolution clinique et biologique. L’efficacité thérapeutique
est évaluée par l’indétectabilité de la charge virale, l’augmentation du taux de CD4+.
La surveillance de la tolérance se fait par les examens biologiques comme la numération
formule sanguine, un bilan hépatique complet, la créatininémie, la glycémie [21].

II.2. Infection par le virus de l’hépatite B (VHB)

Le virus de l’hépatite B est le virus responsable des hépatites virales B. C’est une
infection systémique atteignant préférentiellement le foie.

II.2.1. Taxonomie

Le virus de l’hépatite B appartient au groupe taxonomique VII du règne des Virus


(virus à ADN avec reverse transcription), à la famille des Hepadnaviridae et au genre
des Orthohepadnavirus [23].
10

II.2.2. Structure
Le virion infectant, appelé aussi « particule de Dane », comprend [24] :
• Une enveloppe lipoprotéique qui porte l'antigène de surface (Ag HBs)
• Une nucléocapside qui porte l'antigène HBc (Ag HBc). À l'intérieur de celle-ci
se trouve l'acide nucléique viral, deux enzymes, une ADN polymérase et une
protéine kinase.
• Le génome du VHB se présente sous la forme d'une molécule d'acide
désoxyribonucléique (ADN) compacte, circulaire et partiellement double brin. Il
est constitué par plusieurs gènes : le gène P code la polymérase ; le gène X code
des facteurs de transcription ; le gène S code des protéines de l'enveloppe virale
L, M et S ; le gène C qui code la protéine de capside ou « core» (appelé AgHBc)

S-HBsAg : Antigène de surface du VHB


rc DNA : ADN circulaire partiellement double brin du VHB
L-HBsAg : Antigène du Plasmide L du VHB
M-HBsAg : Antigène du Plasmide M du VHB

Figure 3: Structure du virus de l’hépatite B. Représentation schématique (a) du


VHB (Particule de Dane) ; (b) structure du génome ADN du VHB

Source : Jia-Horng Kao. Hepatitis B Virus and Liver Disease. 2ème Edition. Singapore :
Springer ; 2021 [7]
11

II.2.3. Mode de transmission


Les 3 principaux modes de transmission sont [10]:
• La transmission par voie sexuelle (24%)
• La transmission horizontale par exposition à du sang ou des sécrétions
contaminées (6%).
• La transmission périnatale de la mère à son bébé (5%).

II.2.4. Manifestations cliniques

II.2.4.1. Hépatite aiguë


La forme aiguë est bénigne chez les personnes immunocompétentes.

Dans 70% des cas les hépatites aiguës sont asymptomatiques [25]. Seuls les
30% se manifestent par un ictère et des symptômes cliniques tels qu’une éruption
maculopapuleuse, une urticaire avec un prurit, une polyarthralgie, une fatigue et une
anorexie [25].

Dans 1 à 2% des cas, les hépatites aiguës évoluent vers la forme fulminante
conduisant au décès en l’absence de transplantation hépatique d’urgence [23].

II.2.4.2. Hépatite chronique

Elle survient après une hépatite aiguë ou une forme asymptomatique. Elle est due
à une incapacité de développement d’une réponse immunitaire permettant d’éliminer
le virus à la suite d’une infection aiguë par le VHB.

L’évolution spontanée se fait vers les complications suivantes :


− Une cirrhose post-hépatitique, qui peut révéler l’infection chronique par le virus
de l’hépatite B. Elle peut engendrer une insuffisance hépatocellulaire, ou un cancer
primitif du foie.
− Un cancer primitif du foie, qui survient en général sur une cirrhose préexistante
après quelques années d’évolution [23].

II.2.5. Diagnostic biologique

Le diagnostic biologique de l’infection par le VHB se fait par des examens


sérologiques et de biologie moléculaire. Les examens sérologiques sont à la recherche
d’antigène ou d’anticorps. La détection des antigènes viraux et des anticorps spécifiques
12

dans les fluides biologiques est fondée sur l’utilisation de tests immuno-enzymatiques de
type ELISA. Ces tests sont appelés « sandwich » car l’antigène ou l’anticorps recherchés
sont pris en « sandwich » entre deux anticorps lorsqu’il s’agit d’un antigène ou entre un
antigène et un anti-anticorps lorsqu’il s’agit d’un anticorps. Il existe six marqueurs
sérologiques pour le VHB : l’antigène de surface du VHB (AgHBs), les anticorps
anti-HBs, l’antigène « e » du VHB (AgHBe), les anticorps anti-HBe, les anticorps dirigés
contre la protéine de capside du VHB (anticorps anti-HBc totaux ou de type IgM) [26].

L’antigène HBs est le premier marqueur détecté dans le sérum, il apparait pendant
la période d’incubation, en moyenne de 2 semaines à 3 mois après le contage. L’antigène
HBs est un marqueur d’une infection virale en cours. L’antigène HBe apparait peu de
temps après l’antigène HBs puis disparait rapidement. L’antigène HBe est un marqueur
de réplication virale [23].

L’anticorps anti HBs apparait après disparition de l’antigène HBs. L’anticorps


anti-HBs est un marqueur de guérison ou de vaccination. L’anticorps anti-HBc est un
marqueur de contact avec l’antigène HBc (protéine virale de l’hépatite B indetectable
dans le sang) . Les anticorps anti-HBc totaux apparaissent 2 à 4 semaines après l’antigène
HBs, pendant la phase aigüe de la maladie . L’anticorps anti-HBe apparait 6 à 8 semaines
après l’apparition de l’Ag HBs en cas d’hépatite B aigue résolutive. C’est un marqueur
de la fin de la réplication active et d’évolution favorable de l’infection [23].

Pour l’examen de biologie moléculaire, la détection et la quantification de l’ADN


du VHB dans les liquides biologiques reposent classiquement sur deux types de
techniques : les méthodes d’amplification de la cible, de type polymerase chain reaction
(PCR), et les méthodes d’amplification du signal, comme la capture d‘hybrides ou la
technique des ADN branchés. Une technique plus sensible est le PCR en « temps réel »
qui permet la quantification précise des charges virales élevées avec un seuil de détection
de l’ADN VHB de l’ordre de 10 à 30UI/ml [26].

Le signe biologique de gravité d’une atteinte hépatique est une baisse du taux
de prothrombine (TP) < 50% ou INR > 1,5 nécessitant une hospitalisation en milieu
spécialisé [7]. Une baisse de moins de 20% du facteur V (sujet moins de 30 ans) ou moins
de 30% (sujet plus 30 ans) constitue une indication de transplantation hépatique en
urgence [7].
13

Ag HBs : Antigène de surface du VHB Anti-HBc: anticorps anti-HBc du VHB


Ag HBe : Antigène « e » du VHB Anti-HBe: anticorps anti-HBe du VHB
Anti-HBs: anticorps anti-HBe du VHB ADN viral :Acide desoxyribonucléique
du VHB

Figure 4: Cinétique des marqueurs virologiques au cours d’une hépatite B aiguë

Source :Eurofins scientifique. Hépatite B. Eurofins [en ligne]. 2012. Disponible sur
https://www.eurofins-biomnis.com/referentiel/liendoc/precis/HEPATITE_B.pdf
[27].

Au cours d’une infection aiguë, l’Ag HBs est le premier marqueur de la réplication
retrouvé dans le sérum. L’Ag HBe étroitement associé à la nucléocapside virale est
présent au moment de la pleine réplication virale, quand l’antigène HBs est à un taux
élevé. Les anticorps anti-HBc de type IgM sont présents dès l’apparition des signes
cliniques. La guérison est marquée par la disparition de l’antigène HBs et de l’ADN
virale, anticorps anti-HBc positive.

La convalescence et résolution de l’infection est marquée par la diminution de


l’antigénémie HBs, l’apparition de l’anticorps anti-HBe et l’anticorps anti-HBs.
L’évolution vers la chronicité est marquée par la persistance de l’Ag HBs au-delà de 6
mois, l’absence de séroconversion de l’anticorps anti-HBe dans les 6 à 8 semaines suivant
l’infection aigue.
14

II.2.6. Traitement

Il n’y a pas de traitement spécifique de l’hépatite B aigue. Le traitement de


l’hépatite B chronique peut inclure des médicaments anti-viraux tels que l’Entécavir,
le Ténofovir, la Lamivudine, la Telbivudine et l’injection d’Interferon alpha [7].
La prévention de l’infection par le VHB est basée sur la vaccination. L’OMS recommande
d’administrer le vaccin contre l’hépatite B à tous les nourrisson dès que possible après
la naissance, puis l’administration de deux ou trois doses à au moins quatre semaines
d’intervalle. La protection acquise dure au moins 20 ans [8].

II.3. Infection par le virus de l’hépatite C (VHC)

Le virus de l’hépatite C est le virus responsable de l’hépatite C. C’est une infection


systémique atteignant préférentiellement le foie

II.3.1. Taxonomie

Le virus de l’hépatite C appartient à la famille des Flaviviridae, au genre


Hepacivirus [28].

II.3.2. Structure

Les particules virales ont un diamètre de 55 à 65 nm. Elles sont constituées,


de l’extérieur vers l’intérieur, de trois structures [29] :

• Une enveloppe lipidique : dérivée par bourgeonnement des membranes du


réticulum endoplasmique, au sein de laquelle sont ancrées les deux
glycoprotéines d’enveloppes virales E1 et E2, associées deux à deux ;

• Une capside protéique : formée par la polymérisation de la protéine de


capside C ;

• Le génome viral : constitué d’une molécule d’ARN à simple brin linéaire, de


polarité positive, d’environ 9.600 kb. Il est constitué de trois régions, de 5’ en
3’non codant.
15

ARN :Acide ribonucléique du VHC

Figure 5: Structure du virus de l’hépatite C

Source : Tatsuo Miyamura, Stanley M, Lemon Christopher M, Walker, Takaji Wakita.


Hepatitis C virus I: Cellular and Molecular Virology. Tokyo: Springer; 2016
[29]

II.3.3. Mode de transmission

Les modes de transmission les plus fréquents sont les suivants [10] :

• Transmission sanguine par du matériel d’injection souillé par le VHC, notamment


chez les utilisateurs de drogue injectable (60%).
• Transmission par voie sexuelle (15%).
• Transmission verticale de la mère au fœtus (5%).

II.3.4. Manifestations cliniques

II.3.4.1. Phase aiguë

Elle est souvent asymptomatique. Les symptômes à type de fièvre, de fatigue, une
baisse d’appétit, des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, une
coloration sombre des urines, une coloration grisâtre des fèces, des douleurs articulaires
et/ou un ictère, peuvent apparaitre [30].
16

II.3.4.2. Phase chronique

Environ 55 à 85 % des infections par le VHC évoluent vers la forme chronique


[31]. L'examen clinique, au stade d'hépatite chronique, est le plus souvent normal.
Cette phase peut être marquée par l’apparition des complications telles que la cirrhose et
le carcinome hépatocellulaire [31].

Le diagnostic est souvent fait au stade de cirrhose compliquée d’ascite,


d’hémorragie digestive, d’ictère ou de carcinome hépatocellulaire. Les signes
d'hypertension portale (splénomégalie, circulation veineuse collatérale) et d'insuffisance
hépatocellulaire (angiomes stellaires, érythrose palmaire) évocateurs d’une cirrhose déjà
constituée sont à rechercher [30].

II.3.5. Diagnostic biologique

Le diagnostic indirect repose sur la détection des anticorps spécifiques du VHC


(tests sérologiques) qui sont les marqueurs d’un contact récent ou ancien avec le virus.
Les tests de dépistage les plus fréquemment utilisés est l’ELISA de 3ème génération avec
une sensibilité égale à 95-98% [30]. Il consiste à rechercher, par capture, les anticorps
IgG circulants à l’aide des peptides et/ou protéines recombinant. Il existe des tests
de quatrième génération, qui permettent de détecter simultanément les IgG et l’antigène
Core avec une meilleure sensibilité que l’ELISA de 3ème génération. L’anticorps
anti-HVC est détecté 3 semaines à 5 mois après le contage .

La sérologie peut être négative dans les hépatites C aiguës chez les patients
transplantés, hémodialysés, ou immunodéficients. Le diagnostic se fait alors par la
recherche d’ARN [29].

Le diagnostic direct de l’infection se fait par des tests de biologie moléculaire par
détection qualitative ou quantitative de l’ARN viral. Les techniques de détection et de
quantification de l’ARN viral et du VHC sont fondées sur l’amplification d’une région
cible du génome viral. La présence de l’ARN viral du VHC signe l’existence d’une
réplication virale. L’ARN du VHC est mis en évidence par PCR dans le sérum quelques
jours après le contage [30].
17

ARN VHC : Acide ribonucléique du Virus de l’hépatite C


Ag VHC : Antigène du Virus de l’hépatite C
Anti-VHC : anticorps anti-Virus de l’hépatite C

Figure 6 : Cinétique des marqueurs virologiques au cours d’une hépatite C aigue

Source : Thomas H.C., Lemon S., Zuckerman A.J. Viral Hepatitis. 3ème édition. USA :
Blackwell Publishing ; 2005 [30].

La présence simultanée d’anticorps anti-VHC et de l’ARN virale confirme une


hépatite virale C aigue évolutive. En cas de guérison de l'hépatite aiguë, le dosage de
l'ARN viral devient négatif mais l’anticorps peut toujours persister.

II.3.6. Traitement

Les traitements de l’hépatite C chronique visent à éradiquer le VHC, à prévenir,


stabiliser ou faire régresser les lésions du foie, et à éviter les complications comme la
cirrhose ou le cancer du foie. Le traitement médicamenteux de l’hépatite C repose sur
diverses substances : interféron, peginterféron, ribavirine, antiprotéases (bocéprévir,
télaprévir) [29].

II.4. Infection par le virus T-lymphotrope humain de type I et II

Le virus T-lymphotrope humain (HTLV) est un groupe de rétrovirus humains


connues pour causer un type de cancer appelé leucémie à cellules T chez l’adulte,
lymphome et myélopathie [32]. Il a été isolé en 1980 par l’équipe de Robert Gallo aux
Etats-Unis [33]. Les HTLV sont des virus enveloppés avec une capside protéique
18

contenant l’ARN viral [32]. Le diagnostic de l’infection à HTLV se fait par un examen
sérologique par la recherche d’anticorps anti HTLV dans le LCR ou le sérum par la
technique ELISA. Si le test est positif, il sera confirmé par Western-Blot [34]. Le
traitement de la leucémie à cellules T c’est basé sur la surveillance, l’utilisation de
l’interferon alpha et zidovudine, la polychimiothérapie et greffe de moelle osseuse [35].

II.5. Infection par le Cytomégalovirus (CMV)

Le Cytomégalovirus (CMV) ou Human herpesvirus 5 (HHV-5) appartient à la


famille des Herpesviridae [36]. Les manifestations cliniques de l’infection varient selon
le statut immunitaire du sujet. Elle est souvent asymptomatique chez le sujet
immunocompétent.

Le CMV est un virus à ADN possédant une capside icosaédrique enveloppé par
l’enveloppe virale [36]. Le diagnostic de la primo-infection repose sur le sérodiagnostic
qui met en évidence la présence anticorps IgM anti CMV [37].

II.6. Infection par Human Parvovirus B19

C’est un virus de la famille des Parvoviridae, du genre Erythrovirus. Il a été


retrouvé en 1975 par Cossart et son équipe [38].

L’Human Parvovirus B19 est un virus non enveloppé, avec une capside
icosaédrique contenant l’ADN viral linéaire, simple brin. Ce virus est responsable de la
cinquième maladie chez l’enfant et d’arthropathie et d’anémie chronique chez l’adulte
[39].

Le diagnostic de l’infection se fait par un examen sérologique à la recherche


d’anticorps IgM chez les sujets immunocompétents, et la quantification de la charge virale
par les techniques de PCR chez les sujets immunodéprimés [40].

II.7. Infection par le virus d’Epstein Barr (EBV)

L’EBV ou Human gammaherpesvirus (HHV4) appartient à la famille des


Herpesviridae, genre Lymphocryptovirus [41].

L’HHV4 est un virus à ADN double brin, avec une capside et une enveloppe [42].
Le diagnostic de l’infection se fait par des tests sérologiques par test des anticorps
hétérophiles et les tests d’anticorps anti-EBV spécifiques [43].
19

III. Politique nationale de lutte contre le SIDA à Madagascar


Pour lutter contre le SIDA, une politique nationale pour la lutte contre le SIDA est
mise en place à Madagascar. Elle est structurée en quatre axes stratégiques, à savoir [44]:

• Axe stratégique 1 : Mise en place d’un cadre juridique, politique et opérationnel


pour une réponse aux IST et VIH/sida multisectorielle, intégrée, efficace et
protégeant les droits des personnes.
• Axe stratégique 2 : Amélioration de l’accès à l’information et à des services de
prévention des IST et du VIH/sida.
• Axe stratégique 3 : Réduction de l’impact du VIH et du sida sur les personnes
infectées et affectées par le VIH.
• Axe stratégique 4 : Renforcement de la gestion de la réponse nationale

Parmi les stratégies pour la prévention de la transfusion sanguine [44], la sécurité


transfusionnelle est assurée par le Centre National de Transfusion Sanguine qui a pour
mission d’assurer la disponibilité de produits sanguins sécurisés aux 4 principales
maladies transmissibles par voie sanguine (VIH, Syphilis, Hépatites virales B et C).
DEUXIÈME PARTIE : MÉTHODE ET RÉSULTATS
20

MÉTHODE ET RÉSULTATS

I. MÉTHODE

I.1. Objectifs

I.1.1. Objectif général

L’objectif principal de cette étude est d’établir la séroprévalence des infections


virales transmissibles par le sang au Centre Régional de Transfusion sanguine
Analamanga (CRTS Analamanga).

I.1.2. Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques de la présente étude sont de :

− Déterminer la séroprévalence du VIH, VHB et VHC chez les donneurs de sang au


CRTS Analamanga.
− Décrire le profil socio-démographique des donneurs de sang au CRTS
Analamanga .

I.2. Cadre de l’étude

I.2.1. Localisation

Cette étude a été menée au sein du Centre Régional de Transfusion Sanguine


Analamanga (CRTS Analamanga), qui se trouve dans l’enceinte du Centre Hospitalier
Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHUJRA), dans le quartier
d’Ampefiloha, Antananarivo, Madagascar.

I.2.2. Organisation

Le CRTS Analamanga dépend :

• Sur le plan technique, du Ministère de la Santé Publique à travers la Direction


de la Transfusion Sanguine qui assure le contrôle qualité et l’approvisionnement
en réactifs de groupage et de sérologie pour la validation biologique des dons
de sang,
• Sur le plan administratif, il est affilié au CHUJRA, qui approvisionne le centre
en consommables (pour la détermination du groupage ABO et la distribution
des produits sanguins labiles) et qui est responsable de son suivi et évaluation.
21

I.2.3. Personnel

Le CRTS Analamanga est doté de :

− deux médecins biologistes,


− cinq médecins généralistes,
− deux internes en préparation de thèse,
− deux internes en médecine Générale,
− six agents administratifs et trois agents d’appui.

I.2.4. Missions du CRTS

Elles comprennent :

− la sensibilisation au don de sang,


− la sélection des donneurs,
− le prélèvement du don,
− les qualifications biologiques du don, dont la détection des germes infectieux,
− la préparation et conservation des produits sanguins,
− la distribution,
− la réception des retours de transfusion.

I.3. Types de l’étude

C’est une étude descriptive rétrospective menée au CRTS Analamanga.

I.4 Période d’étude


La période d’étude a été de 7 ans allant de Janvier 2015 au mois d’Avril 2022.

I.5 Durée de l’étude


La durée de l’étude a été de 9 mois allant d’Avril 2022 jusqu’au Décembre 2022.

I.6. Population d’étude

Notre étude a concerné tous les donneurs de sang prélevés ayant répondu aux
critères d’inclusion.
22

I.6.1. Critères d’inclusion

Ont été inclus dans notre étude tous les donneurs de sang âgés de 18 à 70 ans.

I.6.2. Critères d’exclusion

Ont été exclus les donneurs avec les renseignements (genre, âge, statut) dont les
résultats d’un des trois tests sérologiques ont été incomplets.

I.7. Variables

Cette étude concerne :

− l’âge réparti selon 4 tranches : de18 à 24ans, 25 à 39ans, 40 à 54ans, 55 à 70 ans


− le genre : masculin ou féminin
− la présence d’antigènes :
o A (groupe A),
o B (groupe B),
o AB (groupe AB),
o D (groupe rhésus),
− l’absence d’antigènes : groupe O
− le statut : donneur bénévole régulier (DBR), nouveau donneur bénévole (NDB),
donneur familial (DF)
− le site de collecte de sang : fixe, collecte mobile
− les résultats de la sérologie Ag HBs, VIH 1, VIH2, Ac VHC : positive ou négative.

I.8. Collecte des données

Les données ont été recueillies à partir du registre des donneurs et du laboratoire
du CRTS Analamanga. Une base de données a été ensuite créée sur Microsoft Excel
2016 ®.

I.9. Traitement et analyse des données

Les données ont été traitées sur Microsoft Excel® et analysées sur XLSTAT®.
Les fréquences ont été exprimées en pourcentage. Les variables quantitatives ont été
exprimées en moyenne avec l’écart-type.
23

I.10. Limites
Les limites de notre étude résident dans le caractère monocentrique de l’étude et
ne reflète pas la totalité des séroprévalences des maladies transmissibles chez les
donneurs de sang à Madagascar.

I.11. Considérations éthiques


L’étude a été effectuée avec l’autorisation du directeur d’établissement du CHU
JRA et du chef de service du CRTS Analamanga. La confidentialité des informations
obtenues sur les sujets de l’étude et l’anonymat des donneurs sur leur identité et leurs
coordonnées ont été respectés.

I.12. Analyse de laboratoire

I.12.1. Phase pré-analytique


Les donneurs aptes après sélection médicale procèdent au don. Le sang est prélevé
par ponction veineuse franche au niveau du pli du coude. Il est recueilli sur une poche de
500 ml contenant un anticoagulant et conservateur et sur un tube Ethylene Diamine
Tetraacetic Acid (EDTA) de 5 ml pour réaliser les tests sérologiques.

Les prélèvements sur EDTA sont ensuite acheminés au laboratoire du CRTS dans
les 2h après le prélèvement à température ambiante. Chaque prélèvement a été
correctement identifié.

I.12.2. Phase analytique


Après centrifugation à 10000rpm pendant 10 mn, les plasmas ont été testés au VHB,
VHC, VIH, par des tests ELISA.

I.12.2.1. Test ELISA HIV

Le Genscreen™ ULTRA HIV Ag-Ab est un kit qualitatif d'immunodosage


enzymatique pour la détection de l’Antigène p24 du VIH et anticorps contre le VIH-1
(groupes M et O) et le VIH-2 dans le sérum ou le plasma humain (Annexe 2).

− Principe
Le Genscreen™ ULTRA HIV Ag-Ab est un immunodosage enzymatique basé sur
le principe du technique sandwich pour la détection de l'antigène du VIH et des différents
anticorps associés à Virus VIH-1 et/ou VIH-2 dans le sérum ou le plasma humain.
24

La phase solide est recouverte de :

• Anticorps monoclonaux contre l'antigène p24 du VIH-1


• Antigènes purifiés : protéine recombinante gp160, un peptide synthétique mimant une
protéine totalement artificielle (i.e.codé par aucun virus existant) épitope spécifique du
groupe O du VIH-1 et un peptide imitant l’épitope immunodominant de la protéine
d'enveloppe du VIH-2.

Les conjugués sont basés sur l'utilisation de :

• Anticorps polyclonaux biotinylés contre l'Ag du VIH (conjugué 1)


• Antigènes streptavidine et VIH - conjugué peroxydase (peptides gp41 et gp36 imitant
l’épitopes immunodominants des glycoprotéines d'enveloppe du VIH-1 et du VIH-2, et
les mêmes peptides mimant un épitope totalement artificiel spécifique du groupe O du
VIH-1 utilisé pour la phase solide) (conjugué 2).

− Performance du test
La sensibilité a été évaluée à 100% et une spécificité à 99,95%.

I.12.2.2. Test ELISA Ag HVB

Le kit de diagnostic de Rapid Labs pour l'antigène de surface du virus de l'hépatite


B est la méthode immuno-enzymatique (ELISA ou Enzyme-linked immunosorbent assay)
pour la détermination qualitative de l’antigène de surface (HBsAg) de l’hépatite B dans
le sérum ou le plasma humain (Annexe 2).

− Principe

Le kit de diagnostic de Rapid Labs pour l'antigène de surface du virus de l'hépatite


B est un ELISA, immunodosage "sandwich" à base d'anticorps doubles, qui emploie des
anti-Anticorps HBsAg : anticorps monoclonal anti HBsAg immobilisé au fond du puit de
microtitration et anticorps polyclonal anti-HBsAg couplé au Horseradish peroxydase
(HRP) comme solution conjugué. Au cours du test, l'HBsAg existant dans l'échantillon
réagira avec ces anticorps pour former un "anticorps-HBsAg-anticorps-complexe immun
HRP. Une fois que le matériau non lié est lavé pendant le procedure de test. L'apparence
bleue de la couleur dans les puits de microtitration indique le résultat réactif de l’antigène
HBs. L'absence de couleur indique un résultat non réactif dans l'échantillon.
25

− Performance du test
La sensibilité et la spécificité a été respectivement de 100% et de 99,9%.

I.12.2.3. Test ELISA Ag HVC

Le kit Rapid Labs HVC ELISA est un dosage immuno-enzymatique pour la


détermination qualitative des anticorps de l’hépatite C dans le sérum ou le plasma
(Annexe 2).

− Principe
Dans ce test, le sérum ou le plasma humain est dilué dans un diluant d'échantillon
et incubé avec un puits de microtitration recouvert d'antigène recombinant du VHC. Au
cours de la première incubation, tout anticorps anti-VHC dans le l'échantillon se lie aux
antigènes immobilisés. Après le lavage pour enlever matériel non lié, les anticorps anti-
VHC capturés sont incubés avec IgG monoclonale anti-humaine conjuguée à la
horseradish peroxydase (HRP). Au cours de la deuxième incubation, le conjugué fera une
offre pour anticorps immobilisé à la première étape, après élimination de l'excès de
conjugué, l'enzyme liée est détectée par l'ajout d'une solution contenant
tétraméthylbenzidine (TMB) et peroxyde d'hydrogène. Une couleur violette se
développer dans les puits qui contenaient des échantillons anti-VHC positifs. La réaction
enzymatique est terminée par l'ajout d'acide sulfurique. L'intensité de la couleur
développée est lue par spectrophotométrie à 450nm.

− Performance du test :
La sensibilité et la spécificité ont été respectivement de 99% et de 99,8%.

I.12.3. Phase post analytique

I.12.3.1. Test ELISA HIV

- Un résultat négatif signifie que la personne n’était pas atteint d’infection à VIH
ou était dans la fenêtre sérologique. Dans notre étude, tout test négatif n’a pas été
contrôlé par une autre méthode.
- Un résultat positif signifie la présence de l’antigène p24 et l’anticorps anti-VIH1
ou anti-VIH 2. Tout échantillon positif a été considéré comme individu positif au
VIH. Aucun autre test n’a été effectué pour contrôler.
26

I.12.3.2. Test ELISA HVB

- Un résultat négatif signifie que la personne n’était pas atteinte d’infection à VHB.
- Un résultat positif signifie la présence de l’antigène HBs qui marque une infection
aigue précoce par le virus de l’hépatite B, qui est contagieux. La poche de sang ne
peut pas être transfusée.

I.12.3.3. Test ELISA HVC

- Un résultat négatif signifie que la personne n’était pas infectée


- par le virus de l’hépatite C ou une infection récente où les anticorps ne sont pas
encore détectables.
- Un résultat positif signifie qu’on a retrouvé l’anticorps anti-VHC qui marque un
contact avec le virus de l’hépatite C. Mais ceci ne permet pas de différencier une
infection récente d’une infection ancienne. Donc la poche est toujours considérée
comme contaminée.

Les poches de sang valides sont conservées entre +2°C à +8°C pour le sang total
et le culot globulaire, à température ambiante pour les plasmas riches en plaquette, et
à – 20°C pour les plasmas frais congelés.
27

II. RESULTATS

II.1. Population d’étude

Durant notre période d’étude, 123883 donneurs de sang ont été enregistrés.
Quarante et deux mille sept cent cinquante (42760) n’ont pas été inclus dans l’étude car
les renseignements sont incomplets. Au total, 81132 donneurs ont fait l’objet de notre
étude (figure 6).

Donneur CRTS
Analamanga
2015-2022
123883 (100%)

EXCLUS INCLUS
42760 (34,51%) 81132 (65,49%)

Figure 7: Représentation de la population d'étude


28

II.2. Profil socio-démographique

II.2.1. Genre

La figure 8 correspond à la répartition des donneurs en fonction du genre


Parmi les 81132 donneurs, on a retrouvé une prédominance masculine à 72,95%
avec un sex ratio de 2,69 soit 59187 hommes sur 21945 femmes.

Genre

27,05%
N=21

79,95%
N= 64

Féminin Masculin

Figure 8: Répartition des donneurs de sang selon le genre


29

II.2.2. Âge

La population d’étude a un âge variant de 18 à 70 ans avec une moyenne


de 34,29ans ± 11,46. Les 25 à 39 ans ont été les plus concernés par le don de sang
(Figure 9).

45
41,82%

40

35

30
26,62%
25,6%
pourcentage

25

20

15

10
5,96%
5

0
[18 à 25 ans[ [25 à 40 ans[ [40 à 55 ans[ [56 à 70 ans[
Tranche d'âge

Figure 9 : Répartition des donneurs de sang selon l’âge


.
30

II.3. Répartition des donneurs de sang selon le statut

La majorité des donneurs de sang (78,04%) ont été des donneurs familiaux
(Figure 10).

90

80 78,04%

70

60
pourcentage

50

40

30

20
12,92%
9,04%
10

0
DBR NDB DF
statut des donneurs de sang

DBR : Donneurs Bénévoles Réguliers


NDB : Nouveaux Donneur Bénévoles
DF : Donneurs Familiaux

Figure 10: Répartition des donneurs de sang selon leurs statuts


31

II.4. Répartition des donneurs de sang selon le groupe sanguin

La majorité des donneurs (41,01%) ont été de groupe sanguin O+, suivi par le
groupe B+ et A+. Les groupes A2B+ ont été plus rare (0,01%). Les rhésus négatifs
représentent 1,20% au total (Figure 11).

45
41,01%
n=33275

40

35 29,54%
n=23968

30
21,87%
pourcentage

25
n= 17743

20

15

6,36%
10 n=5157

0,56%
0,27% 0,29%
5 0,09% n=452
n=218 n=238

0
A+ A- AB+ AB- B+ B- O+ O-
groupe sanguin des donneurs de sang

A+ : groupe A rhésus positif ; A- : groupe A rhésus négatif


AB+ : groupe AB rhésus positif ;
AB- : groupe AB rhésus négatif
B+ : groupe B rhésus positif ; B- : groupe B rhésus négatif
O+ : groupe O rhésus positif ; O- : groupe O rhésus négatif

Figure 11: Répartition des donneurs selon le groupe sanguin


32

II.5. Répartition des donneurs de sang selon le site de collecte

II.5.1. Site de collecte mobile et fixe

La majorité des donneurs de sang au CRTS Analamanga (88,39%) proviennent


des sites fixes (Figure 12).

100
88,39%
90

80

70
Pourcentage

60

50

40

30

20
11,61%
10

0
Site fixe Site mobile
site de collecte
Site fixe Site mobile

Figure 12: Répartition des donneurs selon le site de collecte


33

II.5.2. Secteur d’activité du site mobile

Les donneurs de sang au CRTS Analamanga provenant des sites mobiles (4,43%)
sont majoritairement des sociétés privées (Tableau I).

Tableau I: Répartition des donneurs provenant des sites mobiles

Site mobile Effectif Pourcentage


n=9417 100%

Ambassade 143 1,50


Associations 1308 13,88

Banques 137 1,45

Communes 215 2,28

Institutions publiques 179 1,90

Institutions réligieuses 2400 25,48

Organismes 172 1,82


internationnaux

Sociétés privées 3594 38,16

Établissement de santé 477 5,06

Étudiants 447 4,74

Total 9417 100


34

II.6. Recherche anticorps Anti VIH 1, Anti VIH 2

II.6.1. Séroprévalence de l’infection HIV chez les donneurs de sang

La séroprévalence de l’infection HIV a été de 0,33% (266 sur 81132 donneurs) au


CRTS Analamanga (Tableau II).

Tableau II: Séroprévalence de l’infection HIV chez les donneurs de sang

Sérologie HIV Effectif Pourcentage IC à 95%


n=81132 100%

Positive 266 0,33 0,29-0,37

Négative 80866 99,67 99,71-99,67

II.6.2. Résultats de la sérologie VIH selon l’âge

Le taux de positivité du VIH a été le plus important (0,13%) chez les donneurs de
25 à 39 ans (Tableau III).

Tableau III: Répartition des donneurs de sang testés pour le VIH selon l’âge

Sérologie HIV
Positive Negative
Âge Effectif Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage
total

18 à 24 ans 23913 95 0,11 23818 99,89

25 à 39 ans 32689 113 0,13 32576 99,87

40 à 54 ans 20581 51 0,06 20530 99,94

55 à 70 ans 3949 09 0,01 3940 99,99


35

II.6.3. Résultats de la sérologie VIH selon le genre

Parmi la sérologie positive au VIH, une prédominance masculine a été retrouvée


avec 0,33% (201/ 59185) et de 0,29 % (65/21945) pour la femme (Figure 13).

99,71%
99,67% n=21880
n=58986

100

90

80

70
pourcentage

60

50

40

30

20 0,33% 0,29%
n=201 n=65
10

0
Homme Femme
séroprévalence de l'infection à VIH

Négative Positive

Figure 13: Résultats sérologiques du VIH selon le genre


36

II.7. Recherche de l’antigène HBS

II.7.1. Séroprévalence de l’infection HVB chez les donneurs de sang

La séroprévalence de l’hépatite B a été de 3,15 % (2557 sur 81132 donneurs) au


CRTS Analamanga (Tableau IV).

Tableau IV: Séroprévalence de l’infection HVB chez les donneurs de sang

Sérologie HVB Effectif Pourcentage IC à 95%


n=81132 100%

Positive 2557 3,15 3,03-3,27

Négative 78575 96,85 96,73-96,97

II.7.2. Résultats de la sérologie VHB selon l’âge

Le taux de positivité du VHB a été le plus important (1,41%) chez les donneurs
de 25 à 39 ans (Tableau V).

Tableau V: Répartition des donneurs de sang testés pour le VHB selon l’âge

Sérologie HVB
Positive Negative
Âge Effectif Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage
total

18 à 24 ans 23913 896 1,10 23017 98,90

25 à 39 ans 32689 1146 1,41 31543 98,59

40 à 54 ans 20581 449 0,55 20132 99,45

55 à 70 ans 3949 66 0,08 3883 99,92


37

II.7.3. Résultats de la sérologie VHB selon le genre

Pour la sérologie positive au VHB, une prédominance masculine a été retrouvé


avec 3,62% (2148/ 59185) et de 1,86 %(409/21945) pour la femme (Figure 14).

96,38% 98,14%
n=57039 n=21536

100

90

80

70

60
pourcentage

50

40

30

20 3,62%
n=2148 1,86%
n=409
10

0
Homme Femme
séroprévalence de l'infection VHB

Négative Positive

Figure 14 : Résultats sérologiques du VHB selon le genre


38

II.8. Recherche des anticorps anti VHC

II.8.1. Séroprévalence de l’infection HVC chez les donneurs de sang

La séroprévalence de l’hépatite C a été de 0,80% (652 sur 81132 donneurs) au


CRTS Analamanga (Tableau VI).

Tableau VI: Séroprévalence de l’infection HVC chez les donneurs de sang

Sérologie HVC Effectif Pourcentage IC à 95%


n=81132 100%

Positive 652 0,80 0,74-0,87

Négative 80840 99,20 99,13-99,26

II.8.2. Résultats de la sérologie VHC selon l’âge

Le taux de positivité du VHC a été le plus important (0,31%) chez les donneurs
de 25 à 39 ans (Tableau VII).

Tableau VII: Répartition des donneurs de sang testés pour le VHC selon l’âge

Sérologie HVC
Positive Negative
Âge Effectif Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage
total

18 à 24 ans 23913 150 0,18 23763 99,82

25 à 39 ans 32689 259 0,31 32430 99,69

40 à 54 ans 20581 192 0,23 20389 99,77

55 à 70 ans 3949 51 0,06 3883 99,94


39

II.8.3. Résultats de la sérologie VHC selon le genre

Pour la sérologie positive au VHC, une prédominance féminine a été retrouvé avec
0,82%(181/21945) et de 0,79 %(471/59187) pour l’homme (figure 15).

99,21% 99,18%
n=58716 n=21764

100

90

80

70

60
pourcentage

50

40

30

20
0,79% 0,82%
n=471 n=181
10

0
Homme Femme
séroprévalence de l'infection VHC

Négative Positive

Figure 15: Résultats sérologiques du VHC selon le genre


40

II.9. Fréquence de co-infection

La co-infection Hépatite B et Hépatite C a été la plus retrouvée : 0,04%


(Tableau VIII).

Tableau VIII: Fréquence de co-infection chez les donneurs de sang

Co-infection retrouvée Effectif Pourcentage


n=81132 100%

Hépatite B + VIH 18 0,02

Hépatite C + VIH 2 0,002

Hépatite B + Hépatite C 36 0,04

Hépatite B + Hépatite C + VIH 2 0,002


TROISIÈME PARTIE : DISCUSSION
41

DISCUSSION

Les infections transmissibles par le sang notamment les infections dues aux VIH,
VHB, VHC, constituent un problème de santé publique. La transfusion sanguine est de
loin la principale source de transmission de ces agents surtout le VHB [2].

Les donneurs de sang aptes au don sont considérés comme des individus sains.
Déterminer la sérologie des infections virales transmissibles à partir de ces dons au niveau
du CRTS Analamanga permet d’entrevoir la prévalence de ces infections dans la
population générale à Madagascar. Ainsi, la connaissance de la prévalence des infections
virales transmissibles permet de proposer des suggestions et des recommandations en vue
d’améliorer la sécurité transfusionnelle.

Néanmoins, son caractère monocentrique ne reflète pas les réalités pour tous les
donneurs de sang dans les Centres de Transfusion sanguine de Madagascar. Ainsi, nous
suggérons d’effectuer une étude multicentrique qui reflèterait mieux l’évaluation du
portage des infections transmissibles par le don de sang à Madagascar.

I. PROFIL ÉPIDEMIOCLINIQUE DES DONNEURS

I.1. Âge des donneurs

L’âge moyen des donneurs était de 34,29 ans avec des extrêmes de 18 et 70 ans. La
majorité des donneurs soit 67,42% sont âgés de moins de 40 ans. La tranche d’âge de 25
à 39 ans était la plus nombreuse comme montre la figure 8.

Dans des études similaires menées dans les autres provinces de Madagascar, une
prédominance d’une population jeune parmi les donneurs de sang a été notée. Une étude
faite à Toamasina en 2017 a révélé que 80,36% des donneurs ont eu moins de 40 ans [45].

L’étude menée au Sénégal a révélé que 78 % des donneurs de sang sont âgés entre 18
et 38 ans [46].

Cette prédominance des adultes jeunes parmi les donneurs de sang est due
probablement aux critères de sélection des donneurs de sang même qui inclut les individus
de 18 à 65 ans en bonne santé et sans antécédent particulier [47]
42

I.2. Genre des donneurs de sang

Dans notre étude, il y a une prédominance masculine avec un sex-ratio de 2,69, soit

59187 hommes sur 21945 femmes.

La prédominance masculine a aussi été retrouvée dans l’étude faite à Toamasina


en 2017 concernant la séroprévalence des donneurs de sang avec un sex ratio de 6,06[45].
Au Mali, une prédominance masculine avec 94,8% d’hommes contre 5,2% de femmes a
été notée [48].

Les individus masculins sont plus sollicités à donner du sang. En effet, les hommes
sont considérés par la société comme plus forts ; donc plus aptes à donner du sang. Les
femmes comprises dans les tranches d’âge légales pour un don de sang sont en âge de
procréer. Les situations comme la grossesse, l’allaitement, les menstruations et la prise de
contraceptifs œstro-progestatifs excluent temporairement la gente féminine au don de
sang [49].

Nous encourageons ainsi les hommes au don et particulièrement au don régulier


de sang qui leur permet aussi de suivre leur état de santé. Nous suggérons un renforcement
de la sensibilisation au don de sang pour les femmes en dehors des contre-indications au
don.

I.3. Statut des donneurs de sang

Dans notre étude, la majorité des donneurs de sang (78,04%) a été des donneurs
familiaux. Celle-ci est identique à celle retrouvée au Hangadoumba, Mali, avec une
prédominance de donneurs familiaux (90%) [48]. Les donneurs réguliers n’ont représenté
que 12, 92%.

Cette répartition peut être liée à l’absence de motivation des donneurs de sang car
les gens sont obligés au don de sang pour compensation.

Cette prédominance des dons de compensation avait été également trouvée par
Coulibaly et al à Ségou ainsi que Katilé et al à Kayes soit respectivement 96% [50] et
95,6% [51]

Ainsi nous suggérons, la sensibilisation et l’encouragement de la population au


don volontaire, une information-éducation-communication pour le changement de
43

comportement axé sur les bienfaits de la transfusion sanguine serait nécessaire. La


diffusion de l’information sur les mass médias est encouragée. La sensibilisation continue
des donneurs bénévoles réguliers est tout aussi importante.

I.4. Groupe sanguin des donneurs de sang

Nous avons noté une prédominance du groupe O+ avec 41,01% (figure 5) qui est
similaire à celle retrouvée à Toamasina avec 47,84% [45] et à Fianarantsoa en 2015 avec
48,65% [52].

Les donneurs de sang rhésus négatives constituaient 1,20% dans notre étude contre
2,40% à Mahajanga [53], et de 0,7% à Fianarantsoa [52].
Toutes les observations faites à Madagascar sur les donneurs de sang unanimes sur
cette grande majorité des sujets Rhésus positif avec 98,90% à Antananarivo et 97,85% à
Mahajanga [54]. Cette répartition des groupes sanguins parmi nos donneurs de sang est
conforme à la répartition mondiale des groupes sanguins, avec une fréquence élevée du
groupe O positif [54].

I.5. Site de collecte des donneurs

I.5.1. Site fixe et site mobile

Dans notre étude, la majorité (88,39%) des donneurs de sang au CRTS


Analamanga a été recrutée au niveau des sites fixes. Ceci rejoint l’étude menée à Bamako
en 2013, où la totalité des donneurs (100%) a été recrutée au niveau des cabines fixes
[55].

Ce résultat est différent à celui retrouvé à Daloa Cote d’Ivoire où 68,15% des
donneurs ont été recruté lors des collectes mobiles [56].

A Madagascar, ce sont les donneurs familiaux qui ont prédominé [54]. Pour
pouvoir bénéficier de sang auprès des établissements, un patient qui en a besoin devra
amener deux donneurs pour une poche demandée pour assurer un stock suffisant et garder
la gratuité du don. Ainsi, pour pouvoir donner leur sang, effectuer un don dans un site
fixe est plus accessible et pratique aux familles pour le don que sur un site mobile qui
n’est disponible que pour une durée plus courte.
44

Dans le cas des sites mobiles, ce sont les mobilisations sociales qui sensibilisent
la population à consulter, à donner du sang de façon volontaire. Ainsi, la sensibilisation
devrait se renforcer auprès des agents communautaires pour préparer la population lors
des descentes mobiles.

I.5.2. Site mobile

Le site mobile représente 11,61% des sites de collection des dons de sang au CRTS
Analamanga. Les donneurs de sang sont majoritairement les sociétés privées
(38,16%) suivi par l’institution religieuses (25,48%) et les associations (13,88%).

Ce résultat est similaire à l’étude réalisé à BAMAKO où les sites sont dominés
par confession religieuses (16,4%) et les associations et groupement (24,5%) [55].

II. SÉROPRÉVALENCE DES INFECTIONS TRANSMISSIBLES

Toutes les poches provenant des donneurs ont été testées pour la sérologie du VIH,
du VHB et du VHC. Pour toutes les sérologies confondues, 3423 poches ont été positives
; soit 4,22% des dons inclus. Les séroprévalences des infections virales transmissibles
pour l’infection à VIH, l’infection par le VHB et l’infection par le VHC sont
respectivement de 0,33%, 3,15% et 0,80%.

II.1. Infection à VIH

La séroprévalence de l’infection à VIH retrouvée a été de 0,33%. Elle est élevée


par rapport à celle retrouvée en Inde 0,15% [57] mais basse par rapport à celle retrouvée
à Toamasina 0,89% [45].

La séroprévalence du VIH retrouvée est plus élevée que dans la population


générale qui est de 0,30% [5]. Les donneurs sont soumis à un questionnaire par rapport à
leur comportement sexuel pendant la sélection. Ainsi, les donneurs devraient avoir une
séroprévalence inférieure à la population générale du fait de l’élimination d’emblée du
don de sang des donneurs avec un comportement sexuel à risque. Ce qui expliquerait la
proportion élevée chez les donneurs de sang car ces donneurs sont considérés comme des
individus sains.
45

En comparaison aux autres pays africains, la séroprévalence du VIH retrouvée


dans notre étude est égale à ceux retrouvé en Hangadoumba Mali à 0,33% [48], basse à
celle retrouvé en Sénégal à 0,38% [46], élevé par rapport au Maroc 0,05% [58]. En
France, la séroprévalence du VIH est très basse avec 0,16 pour 10000 dons en 2005[59].
En Chine cette séroprévalence du VIH est de 0,08% [60].

Dans les pays développés, la séroprévalence du VIH chez les donneurs de sang
est basse par rapport à celle des pays en voie de développement. Ceci serait lié à une forte
sensibilisation régulière sur le VIH/Sida par des campagnes nationales. De plus le
dépistage du VIH dans les pays développés est très élevé grâce à des campagnes de
dépistage proactif gratuit au niveau des sites fixes. En plus, le site mobile représenté par
le dispositif d’intervention mobile pour la prévention de la santé sexuelle assure le
dépistage des personnes les plus exposées au VIH. Le traitement antirétroviral est à la
fois curatif mais aussi à visée préventive aux personnes qui sont particulièrement
exposées au risque de transmission et ne peuvent ou ne souhaitent pas utiliser un autre
moyen de prévention. Ceci concerne surtout les hommes ayant des relations sexuelles
avec des hommes, professionnels de sexe et les usagers de drogue.

A Madagascar, le Plan National de lutte contre l’infection VIH/Sida est basé par
la prévention de la transmission sexuelle par communication pour le changement de
comportement auprès des sous-populations les plus exposées et les populations
passerelles, la distribution des préservatifs. En plus, il y a la prévention de la transfusion
sanguine assurant surtout la sécurité transfusionnelle, la prévention et prise en charge des
accidents d’exposition au sang, dépistage volontaire, la prise en charge des infections
sexuellement transmissible.

Nous suggérons donc le renforcement de la sensibilisation au VIH/Sida,


l’augmentation du dépistage des personnes les plus exposés au VIH, ainsi que l’utilisation
du traitement antirétroviral à titre préventive.

Tout test HIV négatif effectué au CRTS Analamanga, n’est pas contrôlé par un
2ème prélèvement, et tout test positif n’est pas contrôlé par Western Blot. Ainsi, nous
suggérons un contrôle strict pour confirmer la négativité ou la positivité de ces tests. Le
malade peut être négatif au moment du test alors qu’il est déjà infecté par le VIH. Ceci
correspond à la fenêtre sérologique ; qui correspond à la période située entre la
46

contamination et l’apparition des anticorps plasmatiques spécifique du VIH. Cette


période varie généralement de 2 à 5 semaines, d’où la nécessité d’un 2ème prélèvement
pour la confirmation, après 3 mois. L’utilisation du test plus performant comme la
détection de l’ARN viral par PCR améliorerait le diagnostic de l’infection virale à
Madagascar.

Dans notre étude, nous avons utilisé des tests ELISA (Genscreen ULTRA HIV Ag-
Ab) pour le diagnostic de l’infection par le VIH par détection de l’antigène P24 et des
anticorps anti-VIH1 ou anti-VIH 2. Ce test présente un risque de faux positif, mais la
sensibilité est égale à 100%.

Ces résultats faux positifs pourraient être expliqués par des erreurs des techniciens
lors de la réalisation du test comme la contamination des échantillons négatifs par du
sérum ou du plasma à fort titre d'anticorps ou contamination de la solution de substrat par
des agents oxydants. L’étude réalisée en Amérique en 1989 a retrouvé un taux d’erreur
des tests sérologiques de 0,05% à 1% portant sur les erreurs humaines et des techniques
[61].

D’après une étude faite au Burkina Faso, comparant la technique ELISA et la RT


PCR sur les pools de plasmas de donneurs de sang au CRTS Ougadougou, vingt (20)
pools de 5 échantillons chacun ont été testés par la technique ELISA ; huit (08) pools
d’échantillons ont été positifs au VIH, dix (10) pools ont été négatifs et deux (02) pools
de douteux. Tous les échantillons des 8 pools de plasmas positifs ont tous été confirmés
positifs à la RT-PCR. De même, les pools constitués d’échantillons négatifs (10 pools)
au VIH-1 ont été confirmés négatifs par RT-PCR. En ce qui concerne les deux pools
constitués d’échantillons dont le statut était douteux au VIH-1, un pool de ces plasmas
a été confirmé négatif au VIH-1 et un pool a été confirmé négatif au VIH-1 par RT-PCR
[62].

Dans une étude américaine, la durée moyenne de la fenêtre silencieuse étant


estimée à 16 jours pour le VIH (avec des extrêmes de 6 et 38 jours), il a été établi que
le dépistage des génomes viraux réduirait ces fenêtres de 11 jours pour le VIH (soit de
50 %) [63].

L’utilisation du RT-PCR pour le dépistage de l’infection à VIH diminuerait le


risque de faux négatif ou faux positif.
47

II.2. Infection à VHB

Dans notre étude, la séroprévalence de l’infection au virus de l’hépatite B parmi


les donneurs de sang a été de 3,15%. Elle est basse par rapport à la séroprévalence
retrouvée par l’étude à Bamako qui est de 13,97% [50] ; à Toamasina la séroprévalence
était de 6,47% [45]. Ce résultat pourrait être lié à la rigueur de sélection des donneurs, et
à la conscientisation des donneurs au risque de transmission de la maladie pour les
receveurs.

Dans les autres pays d’Afrique, la séroprévalence de l’infection à hépatite B chez


les donneurs de sang est de 8,20% au Sikaso Mali [64], de 7,47% au HANGADOUMBO
Mali [48], de 11,20% au Koro Cameroun [65]

En France elle est de 11,9 pour 10000 donneurs [59]. En Chine elle est de 0,51%
[60].

Les tests ELISA utilisés dans notre étude peuvent donner des faux positifs et des
faux négatifs pour la recherche de l’antigène Hbs. De plus, les donneurs situés dans la
fenêtre sérologique ou au début de l’infection aiguë ont pu être inclus parmi les donneurs
sains car ils ont été classés séronégatifs.

Nous suggérons de multiplier les campagnes de sensibilisation de vaccination de


la population à Madagascar afin de réduire la prévalence de plus en plus élevée du VHB,
et l’augmentation du site de dépistage de l’hépatite B.

Dans notre étude, on a utilisé le test ELISA (Rapid Labs’diagnostic kit) pour la
détection de l’antigène HBs avec une sensibilité à 99,9 % et une spécificité à 100%. Ces
résultats pourraient être expliqués par des problèmes techniques comme le transfert d’un
échantillon hautement réactif en raison d’une contamination par l’équipement ou les
embouts de pipette, par contamination du substrat par des ions métalliques, par un lavage
inadéquat ou aspiration pendant la procédure de lavage, l’incapacité à éliminer l’excès
d’humidité du fond du puits.

Nous avons utilisé dans notre étude, des tests de dépistage sérologique. Ce test ne
permet pas de diagnostiquer une hépatite B occulte (présence de l’ADN du virus de
l’hépatite B dans le sérum malgré la négativité de l’AgHBs). L’étude faite au Gabon a
48

montré une séroprévalence des hépatites B de 9,3% alors que la prévalence réelle
de l’hépatite B après les techniques de biologie moléculaire a été de 17,3% [66].

L’étude menée au Cameroun a confirmé un risque résiduel de transmission


par transfusion de l’infection par le virus de l’hépatite B occulte qui a été égale à 1,55%
en l’absence de dépistage des anticorps anti-VHB [67]. Ce qui signifie qu’il y a un risque
de contamination résiduel par l’hépatite B occulte qui ne sont pas détecté.

La durée moyenne de la fenêtre silencieuse étant estimée à 59 jours pour le VHB


(avec des extrêmes de 37 et 87 jours), il a été établi que le dépistage des génomes viraux
réduirait ces fenêtres de de 25 jours pour le VHB (soit de 42,4 %) [63].

L’utilisation des techniques de biologie moléculaire améliorerait le dépistage


de l’hépatite B ainsi que la sécurité transfusionnelle.

II.3. Infection à VHC


Dans notre étude la séroprévalence de l’infection à VHC est de 0,80% (tableau
IX). Cette prévalence est élevée par rapport à celle retrouvée par l’étude faite à Sénégal
qui était de 0,08% [46]. Elle est basse par rapport à la séroprévalence retrouvée à
Toamasina qui est de 1,43% [45].

Ceci pourraient être en relation avec les comportements sexuels de la population,


qui seraient plus à risque dans certaines régions de Madagascar. Mais également, elle
pourrait être liée à l’utilisation de drogues intraveineuses plus importantes dans certaines
régions.

En Sikasso Mali, elle est de 3,00% [64]. En chine elle est de 0,20% [60].

Nous suggérons la prévention de l’hépatite C chez les populations à risque avec


l’utilisation d’aiguilles jetables pour les injections ; l’éviction du partage des articles
personnels tranchants ou pointus (rasoir, coupe ongles) pouvant être contaminés par du
sang infecté. Nous recommandons d’éviter les tatouages, les piercings et l’acupuncture
réalisés avec des matériels contaminés non stérilisés.

Dans notre étude, le test ELISA de troisième génération (Rapid Labs HVC ELISA
kit) a été utilisé pour la détection de l’anticorps anti-HVC avec une sensibilité à 99,6 %
et une spécificité à 99,95%. Ces résultats faux positifs pourraient être expliqués par
des problèmes techniques au cours de la réalisation du test comme le transfert
49

d’un échantillon hautement réactif en raison d’une contamination par l’équipement ou les
embouts de pipette ; par contamination du substrat par des ions métalliques ; lavage
inadéquat ou aspiration pendant la procédure de lavage, l’incapacité à éliminer l’excès
d’humidité du fond du puits.

Certains anticorps des variants du virus de l’hépatite C ne sont pas détectés par les
tests sérologiques de première génération mais seulement par PCR. Une étude prospective
réalisé aux Etats-Unis sur l’infection par le virus de l’hépatite C a montré qu’un don de
sang infecté sur mille n’a pas été détecté par les tests sérologiques [61].

L’utilisation de la biologie moléculaire donne une meilleure prévalence de


l’infection réplicative à VHC dans une population. Donc, une sous-estimation de la
prévalence de l’infection de l’hépatite C a été démontrée, si des examens sérologiques
seuls ont été utilisés. L’étude réalisée en Namibie en 1999 a retrouvé que le génome viral
a été détecté par PCR seulement chez 11% des donneurs séropositifs [68]. Ceci est
identique à celle retrouvé en Afrique de Sud qui a détecté le génome viral de l’hépatite C
chez 13,65% [69] des séropositifs ; au Royaume-Uni qui a été de 5% [70].

La durée moyenne de la fenêtre silencieuse étant estimée à 82 jours pour le VHC


(avec des extrêmes de 54 et 192 jours), il a été établi que le dépistage des génomes viraux
réduirait ces fenêtres de 59 jours pour le VHC (soit de 72 %) [63].

La technique de biologie moléculaire pour le dépistage de l’hépatite C


améliorerait la sécurité transfusionnelle.

III. CO-INFECTIONS
Dans notre étude la co-infection Hépatite B, Hépatite C est la plus retrouvée de
l’ordre de 0,04% (tableau II). L’étude mené à Sikasso Mali retrouve aussi que la co-
infection Hépatite B et Hépatite C (0,20%) prédomine [64]. Ceci est suivi par la co-
infection Hépatite B et VIH (0,02%) (tableau II). Ce résultat est bas par rapport à l’étude
à Toamasina avec 0,13% [45].

La co-infection HIV hépatite C et la co-infection HIV Hépatite B et hépatite C


sont les plus rare avec 0,002% et 0,002% respectivement. Ceci n’est pas le cas pour
l’étude à Hangadoumbo Mali qui retrouve que la co-infection HIV hépatite C est la plus
rencontrée avec 10% et il n’y avait pas de co-infection HIV hépatite B [48].
50

Ainsi nous suggérons le renforcement de la prévention de l’hépatite C chez les


personnes atteintes d’hépatite B surtout chez les usagers de drogue car ce sont les
personnes le plus exposée à l’infection par le virus de l’hépatite B. Proposer une
vaccination contre l’hépatite B systématique chez ces personnes. Il faut aussi renforcer
l’éducation à la santé des personnes à risque de transmission surtout les usagers injecteurs
de drogue.

IV. STATUT SÉROLOGIQUE SELON LES DIFFÉRENTS PARAMÈTRES


D’ÉTUDE
IV.1. Age et statut sérologique
La sérologie positive au VIH a été surtout retrouvée dans la tranche d’âge de 25 à
39 ans (0,13%). Ce résultat était différent de celui retrouvé à Toamasina [45] et
Mahajanga [53] où la tranche d’âge de 45 à 50 ans qui a été prédominante. Notre étude
est similaire à l’étude faite à Sikasso Mali [64] retrouvant la même tranche d’âge.

La sérologie positive au VHB a été surtout retrouvée dans la tranche d’âge de 25


à 39 ans avec un pourcentage de 1,41%. Il a été identique à celle retrouvée au Mali [48]
avec la même tranche d’âge. L’étude menée à Bénin [71] a retrouvé la tranche d’âge de
18 à 24 ans qui est la plus infectée par l’Hépatite B (6,00%).

La sérologie positive au VHC a été surtout retrouvée dans la tranche d’âge de 25


à 39 ans avec un pourcentage de 0,31%. A Toamasina, la tranche d’âge 40 à 44 ans qui a
été prédominante [45]. Au Sénégal, la tranche d’âge de 18-28 ans qui ont été les plus
touché par l’infection par le virus de l’hépatite C [46].

Pour toutes les infections virales par le VIH, VHB et VHC, une prédominance de
la tranche d’âge de 25 à 39 ans ont été constaté. Ce résultat pourrait être expliqué par la
prédominance de la population jeune des donneurs et ce sont des jeunes qui sont
sexuellement actif.

Ainsi nous suggérons le renforcement de l’information, éducation, et la


communication pour le changement de comportement chez les jeunes concernant la
prévention des maladies sexuellement transmissibles comme l’abstinence, la fidélité dans
le mariage, l’éviction du multi partenariat sexuel, l’utilisation du préservatif.
51

IV.2. Genre et statut sérologique

Dans notre étude, pour la sérologie du VIH, une prédominance masculine


(0,33%) a été retrouvée. Ce résultat est différent de celui retrouvé à Toamasina (0,95%)
[45], Sikasso Mali (2,5%) [64], Hangadoumbo Mali (1,28%) [48] qui ont retrouvé une
prédominance féminine.

Pour la sérologie de l’hépatite B, une prédominance masculine (3,62%) a été


retrouvée. Ceci est identique à l’étude mené à Sikasso Mali (8,3%) [64], au Sénégal
(5,33%) [46].

Pour la sérologie de l’hépatite C, la prédominance féminine (0,82%) a été


retrouvée. Le résultat est similaire à celui retrouvé à Toamasina avec prédominance du
genre féminin (4,10%) [45]. Par contre une prédominance masculine a été retrouvé à
Sikasso Mali (3,0%) [64].

Pour la sérologie de l’infection à VIH et l’hépatite B, une prédominance masculine


a été notée, qui pourrait être expliqué par la prédominance masculine des donneurs de
sang (72,95%) et le comportement sexuel plus actif chez l’homme que chez la femme.
CONCLUSION
52

CONCLUSION

Les infections par le VIH, le VHB et le VHC sont les principales maladies virales
transmissibles au cours de la transfusion sanguine. Ce sont des maladies graves à l’origine
d’une morbidité et mortalité pour la population générale. Leur dépistage est une étape
primordiale pour assurer la sécurité transfusionnelle.

Les séroprévalences des infections par le VHB, VHC et VIH retrouvées ont été
respectivement de 3,15%, 0,80% et 0,33%. Ces résultats ne sont pas négligeables par
rapport au risque de contamination transfusionnelle. Le dépistage des infections virales
transmissibles dans notre étude a été fait par des examens sérologiques de quatrième
génération. Ce sont des tests très sensibles et spécifiques, conforme aux normes
recommandés par l’OMS dans les pays en voie de développement. L’instauration de la
technique de biologie moléculaire serait un avantage pour améliorer le dépistage.
Néanmoins, elle reste encore une perspective dans les pays en développement.
L’utilisation de technique performante comme ELISA de 4ème génération représente
l’alternative pour le dépistage des infections virales.

Dans notre étude, la plupart des donneurs ont été des donneurs familiaux (78%).
Ainsi nous suggérons le renforcement et sensibilisation au don à la population générale,
la sensibilisation des donneurs familiaux à devenir donneurs bénévoles et donneurs
bénévoles réguliers. Ceci garantira au mieux la sécurité transfusionnelle. Les contrôles
sérologiques périodiques des poches de sang font connaître en même temps le statut
immunitaire du donneur pour ces infections virales transmissibles.

Par ailleurs, le suivi des receveurs par l’apparition ou non des effets indésirables
post-transfusionnels rentre dans le cadre de l’hémovigilance ainsi que le recueil des
informations post-don pour les donneurs.
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ANNEXES
ANNEXES

Annexe 1

QUESTIONNAIRE MÉDICAL CONFIDENTIEL ET CONSENTEMENT


ÉCLAIRÉ :

Merci de lire chaque question attentivement et d’y répondre sincèrement, la sécurité de


votre don en dépend.

Vous avez la possibilité de renoncer au don avant le début de celui-ci, et la possibilité de


l’interrompre à tout moment sans avoir à vous justifier.

QUESTIONS Oui Non Contre-


indications
Vous sentez-vous en bonne santé ?
Avez-vous pris de l’alcool la veille ? 24H
Etes-vous à jeun ?
Avez-vous dans votre vie :
• Déjà donné du sang ?
• Y-avait-il une réaction liée au don ?
• Est-ce que vous aviez été hospitalisé ?
- Neurochirurgie et pathologie Définitive
cardiovasculaire
- Grippe ou rhume 3 semaines
- Acte de Petites chirurgie (suture de 1 semaines après
plaie) ? arrêt traitement

- Pathologie avec automédication 1 semaine après


automédication
- Chirurgie sous AG 4 mois

• Quelles en sont le ou les motifs ?


• Aviez-vous été transfusé ? Définitive
• Eu la jaunisse Définitive
• Eu des maladies dermatologiques : Jusqu’à la guérison
éruptions cutanées
• Eu une maladie cardiaque : trouble du Définitive
rythme
• Eu le diabète ? asthme ? Définitive
• Eu la vertige ou la lipothymie? Définitive
• Eu un partenaire sexuelle extra conjugale ? 6 mois après
changement de
comportement
• Présenter un écoulement génital ou du prurit 6 mois après
génital traitement
• Eu une HTA Autorisé si non
prise de
médicament et
TA ≥ 170/100
mmHg
Dans les 3 semaines, avez-vous :
• Pris des médicaments : aspirine, 1 semaine après
antibiotique, anti inflammatoire dernière prise
• Voyagé ? 3 semaines
• Eu un épisode diarrhéique ? 3 semaines après
traitement
• Eu de la fièvre ? 3 semaines après
guérison
Dans les 6 derniers mois, aviez-vous ?
• Eu une injection ? 6 mois après
dernière injection
• Subit une tatouage ou piercing ? 1 an après
l’injection
• Subit extraction dentaire ou soins dentaire ? 6 mois après
traitement
• Eté vacciné ? 6 mois après
traitement
• Changer de partenaire sexuel ? 6 mois
• Subit une endoscopie ? 4 mois après
l’examen
Ne concerne que les femmes
• Pratiquer une contraception ?
- Orales Autorisé
- Injectable 6 mois après
dernière injection
• Etes-vous en règle ? 48 heures après du
règle
• Etes-vous enceinte ? 6 mois après arrêt
allaitement
• Avez-vous déjà subi une fausse couche ou 6 mois
un avortement ?
• Avez-vous des saignement anormaux ? 2 semaines après
arrêt du saignement
Après le don, aurez-vous :
• Une activité sportive : sport de combat, 12h après le don
VTT, natation ?
• Pratiquer : une plongée, alpinisme ? 24h après le don
• Un poste de sécurité : conducteurs cars, 24h après lo don
poids lourd, pilote, pompier, ambulancier

J’affirme que les renseignements que je fournis sont, à mes connaissances, exactes et
complètes. J’ai reçu, lu et compris la feuille d’information sur les comportements à
risques et les maladies transmissibles par le sang. Le service de sang est autorisé à
prélever, analyser et transfuser mon sang à un malade.

Dans certains cas, un ou plusieurs composants de mon don pourront être utilisés pour
améliorer la qualité du système transfusionnel.
Annexe 2
FICHE TECHNIQUE DES TESTS UTILISES POUR LE DIAGNOSTIC DES
INFECTIONS VIRALES TRANSMISSIBLE PAR LE DON DE SANG

I. Test ELISA Ag HIV


Genscreen™ ULTRA HIV Ag-Ab est une technique immuno-enzymatique
qualitative basée sur la détection de l’antigène VIH p24 et des anticorps anti-VIH-1
(groupes M et O) et anti-VIH-2 dans le sérum ou le plasma humain. Cette trousse peut
être utilisée à la fois pour un dépistage Ag VIH et anticorps anti-VIH.

I.1. Principe

Genscreen™ ULTRA HIV Ag-Ab est une trousse immuno-enzymatique basée sur
le principe sandwich pour la détection de l’antigène VIH et des différents anticorps
associés aux virus VIH-1 et/ou VIH-2, dans le sérum ou plasma humain.

La phase solide est préparée avec :

• des anticorps monoclonaux dirigés contre l’antigène p24 du VIH-1.

• des antigènes purifiés : une protéine gp 160 recombinée, un peptide synthétique


mimant un épitope spécifique du virus VIH-1 groupe O totalement artificiel (c’est à dire
codé par aucun virus existant) ainsi qu’un peptide mimant l’épitope immunodominant de
la glycoprotéine d’enveloppe du virus VIH-2.

Les conjugués sont préparés avec :

• des anticorps polyclonaux biotinylés contre l’Ag VIH (conjugué 1).

• de la streptavidine et des antigènes VIH marqués à la peroxydase (peptides gp


41 et gp 36 mimant les épitopes immunodominants des glycoprotéines
d’enveloppe des virus VIH-1 et VIH2 et le même peptide synthétique mimant un
épitope spécifique du virus VIH-1 groupe O totalement artificiel comme celui
utilisé dans la phase solide) (conjugué 2).
I.2. Protocole opératoire

Suivez strictement la procédure proposée.

Utilisez les contrôles négatifs (R3), Ac VIH-1 positifs (R4) et Ag VIH positifs (R5)
pour chaque série de déterminations pour valider les résultats des tests.

Suivez les bonnes pratiques de laboratoire suivantes :

• Établir soigneusement le plan de distribution et d'identification des échantillons.


• Préparez la solution de lavage diluée
• Préparer la solution de travail du conjugué 2
• Sortez le plateau de transport et les barrettes (R1) de la pochette de protection,
• Appliquer directement, sans lavage préalable de la plaque et successivement
(répartition conseillée de la plaque) :
o 25 μl de conjugué 1 (R6) dans chaque puits
o 75 μl de contrôle VIH Ag positif (R5) dans le godet A1
o 75 μl de contrôle positif Ac VIH (R4) dans le puits B1,
o 75 μl de contrôle négatif (R3) dans les puits C1, D1 et E1
o 75 μl d'échantillon 1 dans le godet F1
o 75 μl d'échantillon 2 dans le godet G1, etc...
o Homogénéiser le mélange par un minimum de 3 aspirations avec une
pipette de 75 μl ou en agitant la microplaque après l'étape de pipetage.
Selon le système utilisé, il est possible de modifier la position des
commandes ou l'ordre des distributions.
• Dans la mesure du possible, recouvrir la microplaque d'un film adhésif. Appuyez
fermement sur toute la plaque pour vous assurer un joint étanche
• Incuber la microplaque dans un bain-marie thermostaté ou un incubateur de
microplaques à 37°C ±1°C pendant 1 heure ± 4 minutes.
• Retirez le film adhésif. Aspirer le contenu de tous les puits dans un récipient pour
biodangereux déchets (contenant de l'hypochlorite de sodium). Ajouter dans
chaque puits un minimum de 0,370 ml de solution de lavage. Laisser un temps
de trempage d'au moins 30 secondes. Aspirez à nouveau. Répétez cette
procédure un minimum de deux fois (c'est-à-dire au total un minimum de trois
lavages). Le volume résiduel doit être inférieur à 10μl (si nécessaire sécher la
plaque en la retournant sur du papier absorbant). Si un lave-linge automatique
est utilisé, suivre la même procédure
• Déposer rapidement 100 μl de solution de conjugué 2 (R7a + R7b) dans tous les
puits, le conjugué doit être secoué avant utilisation.
N.B. : La distribution du conjugué 2, qui est coloré en rouge, peut être contrôlée
visuellement à cette étape de la manipulation

• Lorsque cela est possible, recouvrir la plaque d'un nouveau film adhésif et incuber
pendant 30 minutes ± 4 minutes à température ambiante (+18 à +30°C).
• Retirez le film adhésif, videz tous les puits par aspiration et lavez au moins 5 fois
décrit ci-dessus. Le volume résiduel doit être inférieur à 10 μl (si nécessaire,
sécher les bandelettes en les retournant sur du papier absorbant.)
• Distribuer rapidement dans chaque puits 80μl de solution de substrat préparée
(R8+R9), fraîchement préparée avant utilisation. Laisser la réaction se développer
dans l'obscurité pendant 30 ± 4 minutes à température ambiante(+18 à +30°C).
Ne pas utiliser de film adhésif pendant cette incubation.
N.B. : La distribution de la solution de développement, colorée en rose, peut être
visuellement contrôlée à cette étape de la manipulation : Il y a une nette différence de
coloration entre puits vide et puits contenant la solution de substrat rose.

• Ajouter 100 μl de solution d'arrêt (R10) en utilisant la même séquence et le même


taux de distribution que pour la solution de substrat.
N.B. : La distribution de la solution d'arrêt, qui n'est pas colorée, peut être contrôlée
visuellement à cette étape de la manipulation. Après l'ajout de la solution d'arrêt, la
coloration rose du substrat disparaît (pour les échantillons négatifs) ou passe du bleu au
jaune (pour les échantillons positifs échantillons)

• Essuyez soigneusement le fond de la plaque. Au moins 2 minutes après l'arrêt de


l'ajout de solution et dans les 30 minutes suivant l'arrêt de la réaction, lire la
densité optique à 450/620-700 nm à l'aide d’un lecteur de plaque dans les 30
minutes suivant l'arrêt de la réaction (les barrettes doivent toujours être tenues à
l'écart lumière avant de lire).
• Vérifier la concordance entre les lectures spectrophotométriques et visuelles et
par rapport à la plaqueet des plans de distribution et d'identification d'échantillons.
− Interprétation des résultats
Les échantillons dont les valeurs d'absorbance sont inférieures à la valeur seuil
sont considérés comme négatifs par le Test Genscreen™ ULTRA HIV Ag-Ab. Les
résultats juste en dessous de la valeur seuil (C.O -10% < OD < C.O) doivent cependant
être interprétés avec prudence (il est conseillé de retester en double les échantillons
correspondants lorsque les systèmes et autorisation des procédures de laboratoire). Les
échantillons dont les valeurs d'absorbance sont égales ou supérieures à la valeur seuil sont
initialement considérés comme être positif au test Genscreen™ ULTRA HIV Ag-Ab. Ils
doivent être retestés en double avant interprétation finale. Si après retest d'un échantillon,
les valeurs d'absorbance des 2 doublons sont inférieurs au valeur seuil, le résultat initial
est non répétable et l'échantillon est déclaré négatif avec la Test Genscreen™ ULTRA
HIV Ag-Ab.

II. Test ELISA Ag HVB

Le kit de diagnostic de Rapid Labs pour l'antigène de surface du virus de l'hépatite


B utilise la méthode immuno-enzymatique (ELISA ou Enzyme-linked immunosorbent
assay) pour la détermination qualitative de l’antigène de surface (HBsAg) de l’hépatite B
dans le sérum ou le plasma humain. Il est destiné au dépistage de donneurs de sang et
pour le diagnostic de patients liés à une infection par le virus de l’hépatite B.

II.1. Principe
Le kit de diagnostic de Rapid Labs pour l'antigène de surface du virus de l'hépatite
B est un ELISA, immunodosage "sandwich" à base d'anticorps doubles, qui emploie des
anti-Anticorps HBsAg : anticorps monoclonal anti HBsAg immobilisé au fond du puit de
microtitration et anticorps polyclonal anti-HBsAg couplé au Horseradish peroxydase
(HRP) comme solution conjugué. Au cours du test, l'HBsAg existant dans l'échantillon
réagira avec ces anticorps pour former un "anticorps-HBsAg-anticorps-complexe immun
HRP. Une fois que le matériau non lié est lavé pendant le procedure de test. L'apparence
bleue de la couleur dans les puits de microtitration indique le résultat réactif de l’antigène
HBs. L'absence de couleur indique un résultat non réactif dans l'échantillon.
II.2. Protocole opératoire
Il s’agit d’un processus semi-automatisé

• Apporter les réactifs et les échantillons à une température ambiante (18-25°C) pour le
dosage. Agiter doucement avant utilisation.
• Préparez le nombre de puits nécessaires, y compris un puits pour le blanc, deux puits
pour contrôle négatif, deux puits pour le contrôle positif et un puits pour chaque
échantillon. Notez les numéros de série des contrôles et des échantillons sur la fiche
technique.
• Ajouter 20 µl de diluant d'échantillon dans chaque puits.
• Ajouter un échantillon de 100 µl, un contrôle négatif et un contrôle positif à chaque
puit approprié selon la fiche technique. (Réservez 1 puits pour le blanc)
• Appuyez sur la plaque pour mélanger
• Incuber la plaque dans un bain-marie ou un incubateur à 3°C pendant 60 minutes.
• Ajouter 50 µl de solution de travail de conjugué enzymatique dans chaque puits.
• Incuber la plaque dans un bain-marie ou un incubateur pendant 30 minutes.
• Laver chaque puits cinq fois avec le tampon de lavage selon la procédure de lavage :
o Le lavage doit être effectué strictement selon les instructions, un lavage
incomplet affectera négativement le résultat du test.
o Aspirez complètement le contenu du puits dans un flacon à déchets. Puis
remplissez les puits avec tampon de lavage (50 ou plus). Évitez les
débordements.
o Assurez-vous qu'il ne reste aucun liquide sur le porte-bandelettes et les
bandelettes après la dernière aspiration (par exemple en buvardant avec un
tissu absorbant).
• Remarque : un lavage incorrect entraînera un résultat erroné
• Ajoutez 50 µl de couleur A et 50 µl de couleur B à chaque puits dans l'ordre, tapotez
la plaque pour mélanger.
• Incuber la plaque dans un bain-marie ou un incubateur à 37 C pendant 30 minutes.
• Arrêter la réaction en ajoutant la solution d'arrêt dans chaque puits
• Lire l'absorbance de la solution dans chaque puits à 450 nm (longueur d'onde unique)
ou 450nm et 630nm comme référence (double longueur d'onde).
II.3. Interprétation des résultats
Les échantillons trouvés réactifs par la procédure de dépistage doivent être retestés. Les
échantillons qui sont réactifs dans au moins un des retests en double sont considéré réactif
à plusieurs reprises et doit être testé par un test de confirmation. Les échantillons donnant
des résultats non réactifs doivent être considérés comme négatifs. D'autres résultats
réactifs peuvent être causés par l'un des problèmes techniques suivants :
o Transfert d'un échantillon hautement réactif en raison d'une contamination par
équipement ou pipettes.
o Contamination du substrat par des ions métalliques
o Contamination croisée
o Lavage ou aspirations inadéquats pendant la procédure de lavage
o Incapacité à éliminer l'excès d'humidité du fond du puits.

III. Test ELISA Ag HVC


Le kit de diagnostic de Rapid Labs HVC ELISA utilise la méthode immuno-enzymatique
(ELISA ou Enzyme-linked immunosorbent assay) pour la détermination qualitative des
anticorps dirigés contre le virus de l’hépatite C (Ac anti-VHC) dans le sérum ou le plasma
humain. Il est destiné au dépistage de donneurs de sang et pour le diagnostic de patients
liés à une infection par le virus de l’hépatite C.

III.1. Principe
Dans ce test, le sérum ou le plasma humain est dilué dans un diluant d'échantillon
et incubé avec un puits de microtitration recouvert d'antigène recombinant du VHC. Au
cours de la première incubation, tout anticorps anti-VHC dans le l'échantillon se lie aux
antigènes immobilisés. Après le lavage pour enlever matériel non lié, les anticorps anti-
VHC capturés sont incubés avec IgG monoclonale anti-humaine conjuguée à la
horseradish peroxydase (HCP). Au cours de la deuxième incubation, le conjugué fera une
offre pour anticorps immobilisé à la première étape, après élimination de l'excès de
conjugué, l'enzyme liée est détectée par l'ajout d'une solution contenant
tétraméthylbenzidine (TMB) et peroxyde d'hydrogène. Une couleur violette se
développer dans les puits qui contenaient des échantillons anti-VHC positifs. La réaction
enzymatique est terminée par l'ajout d'acide sulfurique. L'intensité de la couleur
développée est lue par spectrophotométrie à 450nm.
III.2. Méthode du test
Il s’agit d’un processus semi-automatisé

• Amener tous les réactifs et échantillons à température ambiante (18-25°C) pour le


dosage. Agiter doucement avant utilisation.
• Préparez le nombre de puits nécessaire, y compris un puits pour le blanc, deux puits
pour les contrôles négatifs, deux puits pour les contrôles positifs et un puits pour
chaque spécimen. Notez les numéros de série des commandes et spécimens sur la
fiche technique.
• Ajoutez 100 µl de diluant d'échantillon dans chaque puits.
• Ajoutez 10 µl d'échantillon, de contrôle négatif et de contrôle positif à chaque puits
approprié selon la fiche technique (réserver 1 puits pour le blanc).
• Tapotez la plaque pour mélanger.
• Incuber la plaque dans un bain-marie ou un incubateur à 37°C pendant 60 minutes.
• Laver chaque puits cinq fois avec le tampon de lavage selon la procédure de lavage :
o Le lavage doit être effectué strictement selon les instructions, comme un
lavage incomplet affectera négativement le résultat du test.
o Aspirez complètement le contenu du puits dans un flacon à déchets.
Remplissez le puits avec tampon de lavage (350ul ou plus). Évitez les
débordements.
o Assurez-vous qu'il ne reste aucun liquide sur le porte-bandelettes et les
bandelettes après dernière aspiration (par exemple en tamponnant avec un
tissu absorbant).
o Remarque : un lavage incorrect entraînera de faux résultats.
• Ajouter 100 µl de solution de travail de conjugué enzymatique dans chaque puits. Ne
pas toucher le bord du puits, cela pourrait conduire à de faux résultats.
• Incuber la plaque dans un bain-marie ou un incubateur à 37°C pendant 30 minutes.
• Laver chaque puits cinq fois avec le tampon de lavage selon la procédure de lavage.
• Ajoutez 50 µl de couleur A et 50 µl de couleur B à chaque puits dans l'ordre, appuyez
sur assiette à mélanger.
• Incuber la plaque dans un bain-marie ou un incubateur à 37°C pendant 30 minutes
• Arrêtez la réaction en ajoutant 50 µl de solution d'arrêt dans chaque puits (maintenez
la même séquence de pipetage et les mêmes intervalles de temps utilisés pour la
couleur A/B).
• Lire l'absorbance de la solution dans chaque puits à 450 nm (simple longueur d'onde)
ou 450 et 630nm comme référence (longueur d'onde double):
o Assurez-vous que le fond de la plaque est propre et sec et qu'il n'y a pas de
bulles dans le puit
o Mesurez la valeur OD après avoir ajouté la solution d'arrêt dès que possible
(la lecture des résultats en 10 minutes est recommandée).

III.3. Interprétation des résultats


Les échantillons dont l'absorbance est inférieure à la valeur seuil sont considérés
être négatif. Échantillons avec des valeurs d'absorbance supérieures ou égales au seuil
valeur sont considérées comme initialement positives. Les échantillons trouvés
initialement positifs doivent être retestés en double en utilisant la source d'échantillon
d'origine. Les échantillons qui sont réactifs dans au moins un des re-tests sont présumé
positif à plusieurs reprises et doit être confirmé par un suivi, confirmation et tests
supplémentaires avec d'autres systèmes analytiques. Échantillons réactifs initialement
positifs qui sont négatifs dans les deux puits les tests répétés sont considérés comme
négatifs pour les anticorps anti-VHC.

De faux résultats réactifs peuvent être causés par l'un des problèmes techniques suivants.
• Transfert d'un échantillon hautement réactif en raison d'une contamination
par équipement ou embouts de pipette.
• Contamination du substrat par des ions métalliques.
• Contamination croisée.
• Lavage ou aspirations inadéquats pendant la procédure de lavage.
• Défaut d'éliminer l'excès d'humidité du fond du puits.
VELIRANO

« Eto anatrehan’Andriamanitra Andriananahary, eto anoloan’ireo mpampianatra


ahy sy ireo mpiara-mianatra tamiko eto amin’ity toeram-pampianarana ity, ary eto
anoloan’ny sarin’i HIPPOCRATE.

Dia manome toky sy mianiana aho fa hanaja lalandava ny fitsipika hitandrovana


ny voninahitra sy ny fahamarinana eo am-panatontosana ny raharaham-pitsaboana.

Hotsaboiko maimaimpoana ireo ory ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny
rariny aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza aho
mba hahazoana mizara aminy ny karama mety ho azo.

Raha tafiditra ao an-tranon’olona aho dia tsy hahita izay zava-miseho ao ny


masoko, ka tanako ho ahy samirery ireo tsiambaratelo aboraka amiko ary ny asako tsy
avelako hatao fitaovana hanantontosana zavatra mamoafady na hanamorana famitan-
keloka.

Tsy ekeko ho efitra hanelanelanana ny adidiko amin’ny olona tsaboiko ny anton-


javatra ara-pinoana, ara-pirenena, ara-pirazanana, ara-pirehana ary ara-tsaranga.

Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona, na dia vao notorontoronina aza, ary tsy


hahazo mampiasa ny fahalalako ho enti-manohitra ny lalàn’ny maha-olona aho na dia
vozonana aza.

Manaja sy mankasitraka ireo mpampianatra ahy aho, ka hampita amin’ny taranany


ny fahaizany noraisiko tamin’izy ireo.

Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano


nataoko.

Ho rakotry ny henatra sy horabirabian’ireo mpitsabo namako kosa aho raha


mivadika amin’izany. »
PERMIS D’IMPRIMER
LU ET APPROUVE
Le Directeur de thèse
Signé : Professeur RAKOTOVAO Andriamiadana Luc

VU ET PERMIS D’IMPRIMER
Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo
Signé: Professeur RANDRIAMAROTIA Harilalaina Willy Franck
Name and first name: RANAIVOMANANA Ambinintsoa Christophe Jessy
Title of thesis :“Seroprevalence of viral markers on blood donation at the
Analamanga Regional Blood Transfusion Center from 2015 to 2022”
Rubric : Biology

Number of pages : 50 Number of figures : 15


Number of references : 71 Number of tables :8
Number of annexes :2
ABSTRACT
Introduction: Screening donated blood for transmissible viral infections is mandatory to
ensure blood safety. The objective of our study is to determine the seroprevalence of
human immunodeficiency virus, hepatitis B virus and hepatitis C virus on blood
donations at the Regional Blood Transfusion Center Analamanga.

Materials and methods: This is a retrospective study carried out at the Regional Blood
Transfusion Center Analamanga over a period of 7 years (2015-2022). Biological
screening was carried out by immuno-enzymatic ELISA technique using antibodies
and/or antigens.

Results: Among 123883 blood donors, 81132 (65,49%) were included in the study. The
seroprevalence for HIV, hepatitis B virus, hepatitis C virus was 0.33% (n=266), 3.15%
(n=2557), and 0.80%, respectively ( n=652). The most encountered co-infection was that
associating the hepatitis B virus and hepatitis C with 0.04% of the study population.

Conclusion: These results demonstrate a non-neglected prevalence of infectious agents.


It appears necessary to strengthen awareness of blood donation, as well as the medical
selection of donors and improved screening techniques.

Keywords: Blood donation; Human immunodeficiency virus; Hepatitis B virus;


Hepatitis C virus; Seroprevalence.

Thesis supervisor : Professor RAKOTOVAO Andriamiadana Luc

Thesis rapporteur : Doctor RAKOTONDRAOELINA Lalaina Mamenosoa

Author's address : Lot II G 23 TBIS AB Ambatomaro


Nom et prénoms : RANAIVOMANANA Ambinintsoa Christophe Jessy

Titre : ‘‘Séroprévalence des marqueurs viraux sur les dons de sang au


Centre Régional de Transfusion Sanguine Analamanga de 2015 à 2022’’
Rubrique : Biologie Nombre de pages : 50
Nombre de figures : 15 Nombre de références : 71
Nombre de tableau : 8 Nombre d’annexes :2

RESUME

Introduction : Le dépistage des infections virales transmissibles sur les dons de sang est
obligatoire pour garantir la sécurité transfusionnelle. L’objectif de notre étude est de
déterminer la séroprévalence des virus de l’immunodéficence humaine, virus de l’hépatite
B et virus de l’hépatite C sur les dons de sang au Centre Régional de Transfusion Sanguine
Analamang.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétroprospective réalisée au Centre


Régional de Transfusion Sanguine Analamanga sur une période de 7 ans (2015-2022). Le
dépistage biologique était réalisé par technique immuno-enzymatique ELISA utilisant des
anticorps et/ou antigènes.

Résultats : Parmi 123883 donneurs enregistrés, 81132 (65,49%) étaient inclus dans
l’étude. La séroprévalence pour le VIH, le virus de l’hépatite B, le virus de l’hépatite C
était respectivement de 0,33% (n=266), 3,15% (n=2557), et 0,80% (n=652). La co-
infection la plus rencontrée était celle associant le virus de l’hépatite B et l’hépatite C
avec 0,04% de la population d’étude.

Conclusion : Les résultats de cette étude démontrent une prévalence non négligeable des
agents infectieux. Il apparait nécessaire de renforcer la sensibilisation au don de sang,
ainsi que la sélection médicale des donneurs et l’amélioration des techniques de dépistage
des infections virales.

Mots clés : Don de sang ; Séroprévalence ; Virus de l’immunodéficience humaine ; Virus


de l’hépatite B ; Virus de l’hépatite C
Directeur de thèse : Professeur RAKOTOVAO Andriamiadana Luc
Rapporteur de thèse : Docteur RAKOTONDRAOELINA Lalaina Mamenosoa
Adresse de l’auteur : Lot II G 23 TBIS AB Ambatomaro

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